Pardon pour le retard ! Je vous avoue que les notifications sont un peu mon alarme pour écrire et, comme cela fait maintenant deux semaines qu'elles sont en rade, j'ai complètement oublié de publier la semaine dernière...
Voici la suite et la fin de la troisième année !
- Mirus, dis-moi.
- Oui, Luna ?
- C'est pour ton parrain que les détraqueurs sont là.
- Oui, Luna.
- Je n'aime pas les détraqueurs… Ils font fuir toutes les créatures intéressantes.
- Ne t'inquiète pas, bientôt, tout sera réglé.
- Oh, je vois. Ton ami et toi avez un plan ?
- Oui, Luna.
Un petit sourire se dessina sur le visage d'Harry. Cela faisait un mois et demi qu'ils étaient de retour à Poudlard et son amie avait vraiment du mal à supporter la noirceur que traînaient derrière elles les créatures. Même si les détraqueurs restaient à l'écart du château, on pouvait ressentir leur effet à cause de leur nombre. L'ambiance morose dans les couloirs était totalement inhabituelle.
Le plan était prêt, Harry s'était entraîné depuis la rentrée à lancer le sort dont il avait besoin sans baguette afin de ne pas être inquiété. Il devait garder Dumbledore à l'écart de tout ce qu'il savait et de tout ce qu'il pouvait faire. Non seulement il avait réussi à passer pour un très bon élève sans toutefois être exceptionnellement doué mais personne ne devait savoir qu'il connaissait la vérité et qu'il avait passé une partie de l'été avec son parrain. Si c'était découvert, tout son avenir pourrait en pâtir.
Il ne lui restait plus qu'à trouver le bon moment. Il fallait des témoins, suffisamment pour que rien ne soit glissé discrètement sous le tapis.
- Dis, Mirus.
Harry esquiva une attaque envoyée par l'un des mannequins de la Salle sur demande.
- Oui, Luna ?
D'un geste de la main, il lança un sort de découpe sur le même mannequin.
- Je me suis rapprochée de la flammèche, comme tu me l'as demandé. Elle a été étonnée que je l'approche alors qu'on ne s'est pas parlée depuis notre arrivée à Poudlard mais on a joué un peu ensemble quand on était petites, on est presque voisines, donc ça n'a pas paru trop bizarre.
Une roulade plus tard pour esquiver un nouveau sort, Harry put répondre.
- Super, Luna. Je pense qu'on va pouvoir faire ça le soir d'Halloween. Essaye de te rapprocher de Ronald d'ici là. Il faut que je puisse être près de lui sans que ça soit suspect.
- Mmmhmm, d'accord. C'est dans deux semaines, je devrais réussir. Ginerva a toujours été proche de son grand frère donc je le connais depuis longtemps. Au fait, ton frère a l'air plutôt distant cette année. Vous n'avez jamais été proches mais il semble être hostile.
Harry grimaça lorsqu'un maléfice cuisant le toucha à la cuisse.
- De ce que m'a dit Marvolo, Lucius a été puni pour avoir donné son journal à un Weasley et Draco a découvert cet été qui était hébergé dans son manoir. Je crois que Draco a enfin réalisé que j'étais « Harry Potter », l'ennemi du maître de son père. De voir son père punit a dû le faire réfléchir sur le fait qu'il le serait aussi si on savait qu'il était neutre envers moi. Il a essayé une ou deux fois de me provoquer mais comme je ne lui ai pas répondu, il se contente de me lancer des regards haineux.
Luna hocha la tête, ce qu'Harry ne vit pas car il était en train de lancer deux sorts sur le mannequin qui l'avait touché.
- Ok, ça fait deux heures, j'arrête là.
Harry s'essuya le front et fit disparaître d'une pensée envers la Salle les trois mannequins auxquels il faisait face lors de son entraînement.
Les deux amis se blottirent en dessous de la Cape d'Invisibilité pour retourner discrètement dans leurs dortoirs. Il était rare qu'ils en aient besoin mais les vêtements du garçon étaient dans un état déplorable et il était couvert de sueur et de sang venant des petites plaies que Luna avait soignées.
.oOÔOo.
L'heure du festin était arrivée. Harry souffla un coup, soudainement nerveux. Son avenir allait, en partie, se jouer ce soir. Tout devait se dérouler selon le plan ou il serait condamné à retourner chez les Dursley jusqu'à ce que Voldemort trouve un moyen de le faire sortir de là. Pour le moment, le Seigneur des Ténèbres était discret et ne tenait pas à attirer le regard de Dumbledore avant d'être prêt. De ce que savait Harry, seuls quelques fidèles, dont Lucius et Fenrir, étaient au courant de son retour. Il lui était donc impossible de prendre Harry sous son aile pour le moment. Et retourner avec Fenrir ne serait pas possible tout de suite sans attirer l'attention du vieux bouc.
La Grande Salle se remplissait petit à petit, des élèves arrivant le plus vite possible afin de profiter au maximum des friandises servies ce soir particulier.
Harry constata que les élèves de Serpentard et une partie des Serdaigles semblaient plus calmes, s'installant stoïquement sur les bancs. Il en parla à Luna qui lui expliqua que c'était principalement des enfants de Sang-pur qui célébraient la fête de manière traditionnelle, loin des exubérances de la fête moldue. Halloween était un jour pour célébrer les morts, pas pour se gaver de friandises. Ces mêmes élèves pratiquaient les rituels discrètement, dans leurs dortoirs, car ils étaient mal vus par la direction actuelle de l'école.
Les deux amis virent Ginerva et Ronald Weasley s'installer à la table des Gryffondors. Tout était prêt, il n'y avait plus qu'à attendre le milieu du repas afin d'être sûr que tout le monde serait présent.
Le festin était, comme à l'accoutumée, délicieux. Harry, malgré sa nervosité, parvint à l'apprécier. Depuis qu'il était arrivé à Poudlard, il ne manquait pas une occasion de profiter de tout ce qui lui avait été interdit pendant son enfance. Les sucreries n'avaient été qu'une façon de plus pour son cousin de le narguer, lui en tendant une avant de la retirer juste au moment où Harry allait l'attraper. Pouvoir en manger à présent lui rappelait pourquoi le plan devant fonctionner ce soir.
Les portes de la Grande Salle venaient tout juste de se refermer, signe que toute la population humaine de Poudlard était à l'intérieur, qu'Harry et Luna se levèrent pour se diriger vers la table des lions.
Que des élèves se lèvent en plein repas de fête pour se rendre à une autre table que la leur était si rare qu'au fur et à mesure de leur progression, les regards se tournèrent vers eux et le silence se fit. Même les professeurs semblèrent intrigués, jusqu'à ce qu'ils entendent la Serdaigle blonde parler une fois arrivée derrière la jeune Weasley.
- Ginny ! Tu as oublié ton manuel de Potion ce matin à la bibliothèque !
- Euh… Merci Luna, tu n'étais pas obligée de me le rendre maintenant… Oh, Harry ! Comment vas-tu ?
Le regard gêné de la rousse se transforma aussitôt en voyant le brun. Elle était si contente de le voir. Elle donna un léger coup de coude à son grand frère qui regardait Luna d'un air vide tout en mastiquant. Aussitôt, Ronald tourna son regard vers Harry. Il n'avait jamais été proche du garçon même s'il avait toujours rêvé de l'être afin de sortir du lot. Les deux roux se levèrent pour se tenir face à leurs interlocuteurs sans devoir se tordre sur le banc.
- B… bonjour, Luna, Harry.
Harry hocha de la tête en réponse, affichant un sourire poli.
- Désolé de vous déranger pendant le dîner mais quand Luna a une idée en tête… Et elle pensait à te rendre ton manuel depuis ce matin, Ginny, mais elle n'osait pas te déranger. J'ai dû la persuader de te le rendre ce soir sinon elle n'en aurait pas dormi de la nuit.
- Oh, pas de problème Harry. Luna, tu aurais pu me le rendre demain, tu sais. J'ai fini mon devoir avec toi à la bibliothèque ce matin.
D'un air rêveur, Luna tendit vers Ginerva le manuel qu'elle avait discrètement subtilisé à la fin de leur session d'études à la bibliothèque. Harry prit un air intéressé en regardant le rouquin, dirigeant son regard vers la poche sur le torse de celui-ci.
- Oh, tu as un rat ? Trop bien !
- Hein ? Ah, oui, c'est Croûtard, il est dans ma famille depuis longtemps.
- Tu as de la chance… Ma famille ne veut pas que j'ai d'animal de compagnie, répondit Harry d'un air dépité.
- Pas de chance…
- Dis, je peux le tenir un peu ? J'ai jamais vu de rat domestique avant.
Ronald eut l'air enchanté de la demande. Il tenait enfin un moyen de devenir ami avec le Garçon-qui-a-Survécu ! Pour une fois que son vieux rat servirait à quelque chose ! Il prit le rat dont la tête dépassait de sa poche et le tendit vers Harry.
Aussitôt que le rat fut posé dans sa main, Harry lança silencieusement le sort qui servait à rendre sa forme humain à un animagus.
Il fut rapidement plaqué au sol sous le poids de l'homme qui venait d'apparaître à la stupeur de tous. Il poussa un cri de douleur, sentant son bras se briser sous le poids qui venait de s'abattre sur lui.
Les professeurs furent rapides à intervenir, MacGonagall et Snape en tête. Les deux jetèrent en même temps un sortilège de Stupéfixion sur l'intrus qui fut éjecté de leur élève.
La directrice adjointe fut la première à arriver près de lui.
- Monsieur Potter ! Vous allez bien ? Qui est cet homme ?
Tenant son bras près du corps, Harry s'assit en tremblant, les larmes aux yeux.
- Je ne sais pas, professeur. J'ai demandé à Ronald si je pouvais tenir son rat et quand je l'ai eu dans la main, il s'est transformé.
Il laissa quelques larmes couler afin de peaufiner son air innocent. Il vit le professeur de Potion retourner l'homme affalé au sol avec son pied. Les élèves qui se trouvaient le plus loin se rapprochèrent pour observer la scène. Tous avaient été choqués par l'apparition d'un homme mais l'action avait été si rapide et inattendue qu'aucun n'avait fuit bien loin.
- Minerva, je sais qui est cet homme. Et il est censé être mort.
- Pe… Peter Pettigrow ? S'exclama-t-elle après avoir regardé le visage de l'homme. Mais c'est… c'est… impossible, il a été tué par Sirius Black !
- Visiblement, non. Monsieur Weasley ?
Le garçon était pâle comme la mort, les yeux ronds tournés vers ce qui avait été jusque là son rat.
- MONSIEUR WEASLEY.
Le cri du professeur Snape fit sursauter tous ceux qui étaient autour, motivant les élèves à s'éloigner le plus possible et laissant le passage libre pour l'arrivée des autres professeurs et de l'infirmière.
- Pro… fesseur ?
- Que s'est-il passé exactement, Monsieur Weasley, demanda doucement le professeur de Métamorphose en voyant l'état de son élève.
- Euh… Je… Harry voulait voir mon rat… alors… Je l'ai pris dans ma poche et je lui ai donné… Et un homme a pris la place de Croûtard et a écrasé Harry sous lui…
- Minerva, je pense qu'il vaille mieux évacuer les élèves avant de poursuivre, interrompit Dumbledore qui arrivait finalement.
- Bien. Monsieur Weasley, mademoiselle Weasley, mademoiselle Lovegood et monsieur Potter, restez ici. Les autres, reprit-elle plus fort, vous retournez dans vos Salles communes, la suite du festin vous y sera servie. Pomona, Wilhelmina, Septima et Charity, veuillez accompagner les élèves, je vous prie. Argus, contactez les Aurors à partir de ma cheminée, s'il vous plaît. Pompom, pouvez-vous vous occuper de monsieur Potter ici ?
- Je vais voir ce que je peux faire mais il ira à l'infirmerie dès que possible.
L'évacuation des élèves ne fut pas des plus simples, tous souhaitant jeter un œil sur l'homme qui avait interrompu le festin. Déjà, les rumeurs faisaient leur chemin. L'identité de l'homme se répandit rapidement à partir des quelques élèves qui avaient entendu l'échange entre leur deux professeurs. C'était plus que ce qu'avait espéré Harry. Il remercia silencieusement le sombre professeur d'avoir identifié Peter si publiquement.
Madame Pomfresh resta auprès d'Harry après lui avoir donné une potion contre la douleur et l'avoir aidé à se relever pour l'asseoir sur un banc. Elle soignerait le garçon une fois à l'infirmerie.
Le professeur Snape regardait Pettigrow d'un regard noir. Il avait espéré que le loup était le dernier Maraudeur vivant et en liberté. Visiblement, un seul de ses anciens tortionnaires était mort en 1981.
Les autres professeurs semblaient impatients d'avoir des réponses face à cette situation.
Une fois la Grande Salle vidée de la majorité de ses occupants, Dumbledore prit la parole.
- Bien, qui peut me dire ce qu'il s'est passé exactement.
À nouveau, Ronald raconta ce qui était arrivé.
- Bien… Hmm… Peter Pettigrow est censé être mort il y a de nombreuses années. Depuis combien de temps exactement avez-vous eut ce rat en votre possession ?
- Je l'ai eu en première année mais il était à Percy avant. Il l'avait trouvé dans le jardin et l'avait soigné. Je ne me rappelle plus quand c'était, j'étais trop petit. Ça fait au moins dix ans.
- Voilà qui est bien long pour un rat. Mais comment être sûr qu'il s'agit bien de monsieur Pettigrow ?
- Peut-être que Lupin peut nous offrir une explication ?
Harry ne manqua pas l'insistance sur le nom que venait presque de cracher Snape. Le professeur de Défense était extrêmement pâle, le regard fixé sur l'homme inconscient au sol. En fait, depuis qu'il était arrivé à proximité, il n'avait pas bougé d'un poil, comme s'il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il voyait. Il tressaillit seulement lorsqu'il entendit son nom.
- Je… C'est bien Peter…
- Et comment le savez-vous, Rémus ? Demanda le professeur MacGonagall.
- Pe… Peter est devenu un animagus quand nous étions élèves. Un rat.
Le professeur Snape renifla dédaigneusement.
- Ce type d'information nous aurait été utile il y a longtemps, Lupin.
Le professeur Lupin tressaillit à nouveau, regardant autour de lui d'un air coupable.
- Un seul moyen d'être sûr, annonça Dumbledore avant de lancer un Enervatum.
Aussitôt, Pettigrow se releva, regardant autour de lui de manière paniquée. Son regard se porta sur Harry puis sur Snape et enfin sur Lupin.
- Rémus ! Mon ami ! Je suis content de te voir !
- Peter, tu nous dois des explications. Que fais-tu là ? Nous t'avons cru mort !
- Ah, oui, oui. C'est Sirius, Rémus. Il a trahi James, il l'a trahi ! J'ai voulu lui parler mais il a essayé de me tuer ! J'avais peur, Rémus !
Harry fronça les sourcils. Il fallait que la culpabilité de Pettigrow soit annoncée publiquement sinon Sirius n'aurait jamais de procès. Nul doute que le ministère se ferait un plaisir de faire avoir un « accident » à Pettigrow avant qu'il ne puisse être interrogé officiellement s'il n'y avait que peu de témoins.
- Mon… monsieur Pettigrow ? Pourquoi être resté caché si longtemps ? Ça n'a aucun sens, Sirius Black était à Azkaban pendant des années.
Pettigrow trépigna légèrement, incapable de répondre. Il regardait autour de lui, cherchant une réponse correcte. Une fois qu'il ne serait plus le centre d'attention, il ne lui faudrait que quelques secondes pour se transformer et s'enfuir.
- Je…
Rien ne lui venait. Il n'y avait aucune bonne excuse au fait qu'il avait passé la dernière décennie sous sa forme de rat. Il n'aurait jamais pu anticiper l'évasion de Sirius et, s'il avait été innocent, n'aurait pas vraiment eu besoin de rester caché. Il plaça nerveusement les mains dans ses poches. C'est alors qu'il réalisa qu'il avait dans la poche la baguette de son maître, qu'il avait récupéré dans la chambre d'Harry avant de fuir et qu'il avait totalement oublié depuis.
Serrant la baguette dans la main, il réfléchit à une diversion. Trop de sorciers capables autour de lui, il n'avait aucune chance tant que les yeux étaient tournés vers lui.
D'une impulsion, il sortit la baguette.
- DIFFINDO !
.oOÔOo.
Les jours qui suivirent le festin d'Halloween furent un véritable chaos.
Les Aurors envahirent Poudlard, questionnant les professeurs aussi bien que les élèves sur le déroulé de la soirée.
De nombreux élèves étaient en détresse, ne se sentant pas en sécurité à Poudlard pour la première fois. Deux de leurs professeurs étaient portés disparus et les rumeurs sur leur sort s'amplifiaient au fil des jours. Les autres professeurs annulèrent leurs cours pour le reste de la semaine afin d'être disponibles à tout moment pour ceux qui auraient besoin d'eux.
Harry avait passé cinq jours à l'infirmerie. Quelques heures suffirent à soigner son bras mais madame Pomfresh estima qu'il serait bon pour lui de se reposer après le choc émotionnel qu'il avait subit. Il n'eut besoin que de simuler une attaque de panique pour que l'infirmière prenne cette décision.
Pendant son séjour, Luna ne le quitta que pour aller dormir ou manger, lui tenant compagnie et faisant un barrage contre les curieux.
Ronald avait essayé plusieurs fois de lui rendre visite mais Luna lui expliqua qu'il était trop tôt pour cela. Le traumatisme qu'il avait subit était trop lié au roux et elle craignait que de le voir ne lui apporte que trop de stress. Elle donna la même explication à Ginerva.
- Tu penses qu'ils vont revenir m'embêter quand je serais sorti d'ici ?
- Hmm… Peut-être. Mais même les flammes peuvent être amoindries par un peu de fraîcheur.
- Si je traduis bien, tu me conseilles de faire comme si leur présence me stressait pour être tranquille ?
- Mmhmm.
- On a des nouvelles du Ministère ?
- Oh, oui, c'était dans la Gazette de ce matin. Pettigrow a été interrogé avec un sérum de vérité. Ça, le meurtre d'un professeur et le fait qu'il avait la Marque… Il a forcément été reconnu coupable. Le Ministre en personne a lancé un appel à Sirius pour qu'il se présente au ministère, il va enfin avoir le procès qu'il aurait dû avoir il y a des années.
- Hmm, tant mieux. Ils vont faire quoi de Pettigrow ?
- Le rat va être embrassé. Après l'évasion du chien, ils ne veulent pas prendre de risque. C'est dommage pour Lupin et Sinistra…
- Comment va le professeur Sinistra, d'ailleurs ?
- Elle est toujours à Sainte Mangouste, d'après le journal. Les soigneurs ont pu replacer son bras mais cela va prendre du temps pour qu'elle en retrouve l'usage. Heureusement que le sort de découpe fait les choses proprement sinon cela aurait été impossible.
- J'aime la magie… Tu sais, chez les moldus, quand un bras est complètement coupé, on ne peut pas le recoller comme ça.
.oOFlashbackOo.
- DIFFINDO !
- Stupefix !
Le sort de Découpe toucha sa cible en même temps que le sortilège de Stupéfixion lancé par Snape qui s'était placé devant les quatre élèves n'atteigne Pettigrow.
Trois corps touchèrent le sol en même temps.
Pettigrow était inconscient mais intact, ce qui n'était pas le cas des deux autres.
Le sort de Découpe avait tranché net le bras droit du professeur d'Astronomie presque au niveau de l'épaule avant de finir dans le cou du professeur de Défense contre les Forces du Mal.
Aussitôt, les adultes présents dans la Salle se précipitèrent vers les deux blessés. L'infirmière lança un sort de stase sur le bras du professeur Sinistra et un autre sort pour stopper l'hémorragie.
Malheureusement, rien n'aurait pu sauver le professeur Lupin dont la colonne vertébrale fut sectionnée sur le coup.
Les deux Weasley et Luna avaient la vue bloquée par le professeur de Potions qui les empêchèrent de tenter de s'approcher. Harry, quant à lui, vit toute la scène et fut presque choqué de constater qu'il ne ressentait pas de tristesse particulière face à la mort d'un ami de son père.
Il avait souvent parlé de Rémus Lupin avec Sirius. Pourtant, depuis la rentrée, à aucun moment le loup-garou n'avait montré de signe de reconnaissance envers lui. Pas une seule fois il n'avait tenté de lui parler de la relation entre lui et son père, le traitant comme un élève lambda.
Pour Harry, Lupin était un professeur comme un autre. C'était dommage qu'il soit mort mais pas particulièrement marquant. C'était peut-être même une bonne chose car Rémus n'aurait jamais pu être un allié, trop sous la coupe de Dumbledore, et il y avait un risque, aussi infime soit-il, qu'il parvienne à faire changer d'avis à Sirius par rapport au vieil homme.
C'est à ce moment que les Aurors arrivèrent, accompagnés du concierge qui les avait appelés.
Harry ne se rappelait pas de tout ce qui s'était passé ensuite, seulement d'avoir vu Pettigrow être emmené par des Aurors, toujours inconscient, et d'avoir été transporté à l'infirmerie.
.oOFin FlashbackOo.
Dès qu'Harry fut libéré de l'infirmerie, il envoya une lettre à Sirius pour lui raconter sa version de ce qui s'était passé ainsi que pour prendre de ses nouvelles. Il contacta ensuite Voldemort pour faire de même.
Le procès de Sirius eut lieu pendant les vacances de Noël et ne prit pas longtemps. Interrogé sous Veritaserum, l'animagus fut promptement déclaré innocent des charges dont il avait été accusé. Il fut envoyé à Sainte Mangouste afin de subir des soins pour toutes ces années passées en prison, même si son séjour dans le village de Fenrir avait déjà réglé beaucoup de problèmes, notamment la malnutrition.
Sirius déposa un recours afin d'obtenir la garde de son filleul qui aurait dû lui revenir au décès de ses parents. Dumbledore tenta d'entrer en contact avec lui afin de l'en dissuader sans succès. Le vieux sorcier tenta même de le faire déclarer inapte à s'occuper d'un enfant mais le Ministre, souhaitant apaiser le Lord injustement incarcéré, vota en faveur de Sirius sous la condition qu'il suive des séances avec un psychomage jusqu'aux grandes vacances.
Le reste de l'année se déroula sans grande surprise mais elle parut bien longue à Harry qui avait hâte de revoir son parrain et, surtout, d'avoir accès à la bibliothèque des Black dont Sirius lui avait parlé.
Les deux plus jeunes Weasley ne parvinrent pas à se rapprocher d'Harry qui les évitait comme la peste. La seule fois où Ronald l'approcha, Harry hyperventila, palissant visiblement et se mettant à trembler. Il fit appel à toute la peur qu'il avait mis de côté en présence des détraqueurs, affichant tous les signes d'un enfant terrorisé. Malheureusement pour le rouquin, cette crise se passa en présence du professeur Snape qui se fit un plaisir de retirer trente points au Gryffondor.
J'ai supprimé pas mal de parties de ce que j'avais tapé. C'était trop long, plein de choses qui n'apportaient finalement rien à l'histoire donc, zou.
Teaser : Au prochain chapitre, premier été avec Sirius et une conversation importante pour l'avenir.
