En retard, mais avec un chapitre qui est ENFIN comme je le souhaitais.

Une seule journée, trois endroits différents.


Le train venait de partir de Pré-au-Lard en direction de Londres.

.oO Dans le train Oo.

- Mirus ?

- Oui, Luna ?

- Tu passes les vacances chez ton parrain ?

- Oui et non. Officiellement, je reste chez lui puisqu'il a obtenu ma garde. Officieusement, je vais partager mon temps entre sa maison et le village où j'ai passé l'été dernier. Et toi ? Tu vas chercher quelles créatures avec ton père ?

- On espère toujours trouver un ronflac mais on va surtout se concentrer sur les palomguettes cette année.

- Palomguettes ?

- Des créatures biformes. On les confond souvent avec des poules ou des lapins, selon la forme qu'elles prennent et leur cri ressemble au tintement d'une cloche. Ce qui est intéressant, c'est qu'on les croise en Europe un jour par an, au printemps. Les moldus pensent qu'elles viennent apporter des chocolats aux enfants mais papa est persuadé qu'elles ont un autre motif. Donc on veut les trouver pour leur demandé la raison de cette migration annuelle si courte.

- Oh, le lapin de Pâques, j'en ai entendu parler. Mon cousin passe sa journée à se baffrer de chocolat jusqu'à ce qu'il en ai mal au ventre. Mais je pense qu'il développe une résistance, il lui en fallait de plus en plus chaque année pour en arriver là. Mais, une chose est sûre, ce ne sont pas les palomguettes qui apportent le chocolat. J'ai passé assez d'aubes à cacher les chocolats moi-même pour le savoir. Quand tu penses que j'ai goûté du chocolat à Poudlard pour la première fois…

Luna plaça une main compatissante sur l'épaule de son ami. Elle n'avait pas voulu faire remonter de mauvais souvenirs à la surface. Harry sentit la main se tendre un instant avant que la jeune fille ne reprenne la parole.

- Oh, Mirus, dans quelques minutes, un duo de feu et un prince de glace vont passer. Ne dis rien, ça sera plus amusant.

Harry s'installa confortablement, ouvrant un livre et prétendant être absorbé par sa lecture. Il n'eut que quelques minutes à attendre, comme l'avait dit son amie, avant que la porte de leur compartiment ne s'ouvre pour révéler les deux plus jeunes Weasley. Il retint un grognement. Les deux roux finiraient-ils par comprendre qu'il n'avait pas plus envie de leur compagnie que de celle d'un Snape de mauvaise humeur.

- Hey, Harry ! Tu vas mieux ?

- Mmmhmmm, répondit le brun en gardant le regard fixé sur la page.

- Ah ces Serdaigles, minauda Ginny, une fois qu'ils ont été capturés par un livre… Il est bien ?

- Mmmmhmm.

- Hey Luna, tu me fais une place ? Il n'y a plus de place nulle part et vous n'êtes que tous les deux.

- Ah ! Comme si, la belette !

Les deux rouquins se retournèrent d'un coup et tombèrent nez à nez avec Draco Malfoy.

- Qu'est-ce que tu veux, Malfoy ? T'as rien à faire ici !

- Dans le train ? Sérieusement ? Je pensais que tu savais que TOUS les élèves prenaient le train pour rentrer chez qu'il y avait assez de compartiments pour facilement le double d'élèves. Le vide de ton esprit est décidément insondable.

Ronald faillit s'étouffer d'indignation avec sa salive.

- Votre famille est une honte pour les Sangs-purs. Non seulement vous pondez plus d'enfant que vous ne pouvez vous le permettre mais en plus vous traînez avec… ça, ajouta-t-il en pointant Harry et Luna du doigt, un Sang-mêlé et une folle.

Harry haussa un sourcil en fixant son frère. Il savait que Draco essayait de se montrer hostile pour ne pas perdre les faveurs de son père Mangemort mais le garçon n'avait jamais vraiment interagit en dehors de regards venimeux. Étrangement, Harry avait l'impression que cette attitude venait de sa propre initiative. Il était improbable que Marvolo ait demandé à ce que le blond change à ce point d'avis.

Tout à ses réflexions, Harry fut surpris de voir le Gryffondor se jeter sur le Serpentard avec le poing levé. Un craquement sinistre retentit lorsque le poing en question entra en contact avec un nez. Aussitôt, Crabbe, qui se tenait dans le couloir hors de leur vue, entra dans le compartiment et attaqua Ronald. Ginny entra dans la mêlée en se jetant sur le dos du gorille qui lâcha son frère et tourna de gauche à droite pour se débarrasser du parasite qu'il venait d'acquérir.

Le quator fut finalement arrêté par Percy qui, en sa qualité de Préfet, les immobilisa et les fit léviter vers le compartiment réservé aux fauteurs de trouble.

Dès que la porte se referma, les deux amis se regardèrent dans les yeux avant d'éclater de rire.

- Merci pour le conseil Luna. Tu crois que je devrais remercier Draco de nous avoir évité un trajet misérable ?

- Nope. Par contre, tu vas devoir le voir cet été, j'espère que ça se passera bien ?

- Quoi ? Comment ça, je vais devoir le voir ?

La seule réponse qu'il obtenu fut un sourire mystérieux de son amie.

.oO Dans la salle des professeurs Oo.

- Installez-vous, installez-vous. Ah, Minerva, une petite goutte de Brandy ?

- Non merci Albus. Si nous pouvions terminer la réunion avant ce soir, ce serait bien. Je pense que nous avons tous hâte de finir de ranger nos classes avant de profiter de vacances bien méritées.

- Hmm, oui. Ah, c'est bon, tout le monde est là ?

- Où est Cuthbert ?

- Voyons, Sibylle, Cuthbert ne vient JAMAIS aux réunions de professeur.

- Oh ? Peut-être…

- Sibylle, ne me dites pas que vous avez commencé à boire le matin, maintenant.

- Non, bien sûr que non. Ahem, la réunion ?

- Ah, oui. Bien. Merci à tous d'être présents. Nous voici à nouveau à la fin d'une année pleine de rebondissements mais surtout de transmission de notre savoir. À nouveau, nous avons dû accueillir dans notre honorable institution de nouveaux élèves et dire au revoir à…

- Albus. Nous étions tous là l'année dernière. Je pense qu'on peut passer le discours et commencer à travailler. J'ai une potion qui m'attend.

- Ah. Hmm. Oui, tu as raison Severus. Alors, on fait comme d'habitude, on part des élèves de première année et on monte d'année en année. Première année, des élèves à surveiller particulièrement ? Des difficultés dans certaines classes ? Des élèves particulièrement prometteurs ? Je vous écoute.

Chacun leur tour, les professeurs pointaient les points faibles et les points forts de leurs différents niveaux, indiquant les élèves à surveiller et ceux à encourager.

Albus Dumbledore montrait un air intéressé qui redoubla lorsque le sujet des élèves de troisième année arriva.

- Bien, la troisième année. Qui commence ?

- Je vais commencer, répondit Pomona Chourave. Pour les élèves en tête de classe, un élève de Gryffondor, Neville Londubas, et un élève de Serdaigle, Harry Potter, sont les deux plus aptes. Aucune erreur dans leurs manipulations et leurs devoirs sont toujours de très bonne qualité. La différence principale est que Londubas semble littéralement adorer les plantes tandis que Potter fait tout de manière très mécanique, comme s'il ressentait le fait de s'occuper des plantes comme une corvée.

- Pas étonnant, le gamin n'a jamais dû mettre les mains dans la terre…

- Severus.

Le ton sec du directeur coupa net le professeur.

- Pour les points faibles, Draco Malfoy est le pire de cette année. Il refuse complètement tout ce qui peut être vaguement salissant et ses devoirs montrent un désintérêt total pour la matière.

- Bien, merci.

- A moi, intervint le professeur de Sortilèges. Le haut du classement revient sans aucun doute à Harry Potter et Justin Finch-Fletchley de Poufsouffle qui montrent de grandes capacités. D'une manière générale, le niveau est plutôt bon. J'ai constaté un grand manque de sérieux chez deux élèves de Serpentard, Vincent Crabbe et Grégory Goyle. Leurs devoirs sont bâclés et ils ne s'appliquent pas en classe.

- Bien, c'est noté. Severus, tu parleras à ces deux élèves à la rentrée.

- Mon tour, enchaîna Minerva MacGonagall. Cette année est la plus performante que j'ai eu depuis longtemps. Mais si je devais choisir, je dirais que messieurs Potter et Malfoy sont les deux meilleurs. Pour les plus en difficulté, je rejoins Filius sur messieurs Crabbe et Goyle mais j'ajouterais Ronald Weasley qui se laisse flotter sans faire beaucoup d'efforts.

Les trois directeurs de maison se tournèrent alors vers le quatrième, c'était son tour et tous savaient que la mauvaise foi serait de mise.

- Ce sont des cornichons. En dehors de Draco Malfoy, pas un ne sait brasser la moindre potion.

- Il me semble pourtant qu'un de mes élèves a de plutôt bonnes notes. Poppy m'a même confié qu'elle utilisait les baumes et potions de soin que tu fais brasser en classe par cet élève.

- Hmpf. Si j'avais eu le choix, elles seraient parties dans le néant. Si l'infirmière de notre établissement s'abaisse à utiliser ces potions d'une qualité douteuse, cela ne me concerne en rien.

- Severus ? Quel est cet élève dont parle Filius ? Demanda Dumbledore.

- … Potter.

- Je vois, donc il a quand même quelques qualités de potionniste ?

- Il est tout juste moyen. Ce n'est pas parce que vous le traitez différemment des autres que je dois faire pareil. À vous écouter, c'est Merlin en personne.

- Nous n'avons jamais dit ça, Severus, s'indigna le professeur Flitwick. Harry Potter est un élève très sérieux et travailleur. Nous reconnaissons qu'il est bon, pas qu'il est exceptionnellement doué. Il s'applique et fait des efforts mais il n'est pas surhumain. Il est juste un niveau au dessus de ses camarades.

La seule réponse qu'il reçut du professeur de Potions fut un grognement et un visage dédaigneux.

La réunion se poursuivit et consista pendant plusieurs heures à revoir les élèves année par année. Lorsque ce sujet se tarit enfin, Dumbledore se leva, le regard lourd.

- Pour terminer cette réunion, je me permets de vous rappeler qu'un professeur est décédé cette année face à plusieurs élèves dont monsieur Potter qui a montré des signes de traumatisme. La présence de Peter Pettigrow dans l'enceinte de cet établissement est un évènement qui ne doit plus se reproduire. J'ai décidé de renforcer les boucliers autour de Poudlard pour les Animagus. Minerva, cela ne changera rien pour vous qui êtes déjà enregistrée par l'école, nous verrons ensemble ce que cela changera pour les élèves de septième année à qui vous l'enseignerez. De plus, j'ai réussi à recruter un professeur de Défense compétent pour l'année prochaine. Vous n'aurez plus à assurer cette matière chacun votre tour comme ce fut le cas après le décès du professeur Lupin.

Les professeurs soupirèrent de soulagement. Personne n'avait posté de candidature suite au meurtre de Lupin et chaque professeur avait dû assurer quelques heures de Défense. L'enseignement de cette matière avait été difficile et chaotique et la présence d'un professeur à la rentrée rassurait l'équipe pédagogique. Ils avaient craint que le meurtre d'un professeur de Défense Contre les Forces du Mal serait la goutte d'eau qui ferait déborder le chaudron en ce qui concernait la malédiction de ce poste.

- Albus, qui est donc ce sauveur ?

- Ah, Minerva, vous le connaissez bien. Alastor a été ravi d'accepter mon offre d'emploi. Il semblerait que la retraite l'ennuie profondément.

- Fol Œil ?! Albus, est-ce vraiment prudent ?

- Mais oui, ne vous inquiétez pas. Alastor est tout à fait capable d'enseigner la Défense et, étant donné les évènements prévus l'année prochaine, la sécurité des élèves sera d'autant plus assurée.

- Les évènements ?

- Sibylle, n'étiez-vous pas avec nous lors de la dernière réunion ?

- Elle était ivre morte en arrivant, grommela le professeur de Potion.

- Hmm… Le tournoi des Trois Sorciers sera organisé l'année prochaine et nous avons l'extrême honneur d'être l'école choisie pour l'héberger.

- Ooooh, c'est ça les signes que j'ai reçus ! Albus, il va y avoir des morts, je vous le dis, les signes ne trompent pas.

L'ensemble des professeurs secoua légèrement la tête. Les prédictions de Trelawney étaient toujours les mêmes.

- Sur une note plus joyeuse, le professeur Sinistra reviendra parmi nous à la rentrée prochaine.

.oO Au Manoir Malfoy Oo.

(NdA : pour des raisons de lisibilité, l'accentuation des [s] de Voldemort ne seront pas retranscrits. J'ai essayé, c'est illisible. Gardez à l'esprit qu'il prononce ainsi : « Lusssiusss » si vous le souhaitez)

Dans un bureau richement meublé, aux murs ornés des portraits représentant tous des hommes aux cheveux d'un blond presque blanc et à l'air hautain, se tenaient trois personnes.

Dans le canapé qui faisait face à un âtre de taille impressionnante se tenait un couple qui avait l'air extrêmement tendu, si l'on en croyait la raideur dans leur dos et leurs épaules. La femme serrait un mouchoir pour éviter que ses mains ne tremblent et trahissent sa nervosité tandis que l'homme serrait dans sa main droite le pommeau de sa canne au point de faire blanchir ses articulations.

Face à eux, dans un grand fauteuil de cuir noir, était assit un homme de grande taille, aux cheveux châtains formant des vagues douces et aux yeux rouges. Contrairement à ses interlocuteurs, il respirait l'aisance et la détente.

- Lucius, Narcissa.

- Maître, vous nous avez fait demander.

- Ne t'inquiète pas, Lucius, je ne vous ai pas fait venir pour une punition. Je pense que tu as compris qu'il ne fallait pas te séparer de ce que je te confie à l'avenir.

- Oui Maître, je vous présente à nouveau mes plus plates excuses, répondit le blond en baissant la tête.

- Maître, sans vouloir me montrer présomptueuse, puis-je vous demander pourquoi vous souhaitiez nous voir ?

- Narcissa, j'ai découvert il y a quelques années quelque chose de… perturbant.

- Perturbant, Maître ?

- Lucius, Narcissa, vous avez subit une modification de votre mémoire il y a de nombreuses années.

- Maître ? Comment est-ce possible ? Qui ? Quand ?

- Calme-toi, Narcissa. Le sort vous a été jeté il y a quatorze ans maintenant. Plus exactement entre le 15 et le 31 juillet 1980.

- Comment ? Mais nous étions à Sainte Mangouste pendant cette période ! Draco était si faible que nous n'avons pas pu rentrer avant le milieu du mois d'août !

La femme sursauta et tordit si fort son mouchoir qu'un craquement de tissu déchiré se fit entendre.

- Draco ! Ça a un rapport avec notre fils ?

Marvolo soupira. Il n'allait pas être facile de leur faire retrouver la mémoire mais c'était un mal nécessaire pour la suite de son plan.

- Le sujet du sort n'était pas Draco, non. Cela dit, il est indirectement concerné. Je vais vous demander de me faire confiance, Lucius, Narcissa. Je vais devoir entrer dans vos esprits, trouver le souvenir qui a été modifié et tenter de reformer le souvenir original. Cela peut être douloureux si vous luttez contre moi.

- Peu importe, je vous fais entièrement confiance, Maître.

Marvolo regarda les deux Malfoy et hocha la tête. Il désigna d'abord le patriarche, sachant qu'il serait le plus apte à garder son calme une fois la vérité révélée. Il ne souhaitait pas faire face à une mère dont on a kidnappé le nouveau-né seul.

Il fit s'agenouiller Lucius devant lui, fixa son regard dans ses yeux et plongea.

Il n'eut pas de mal à trouver le souvenir erroné, l'esprit de son serviteur étant très bien rangé.

Les deux Malfoy étaient assis dans une pièce dans laquelle se trouvaient plusieurs berceaux. Une médicomage s'approcha d'eux avec un grand sourire.

- Lord et Lady Malfoy, j'ai de bonnes nouvelles. Draco va de mieux en mieux et vous pourrez le ramener chez vous dans deux semaines au maximum.

- Merci, médicomage Iustus.

Le souvenir était tremblant, comme si la vision périphérique étaient remuée par quelque chose. Marvolo se concentra sur le visage de la médicomage, nota que les bords de sa tête tremblaient au même rythme que les bords du souvenir et lança sa main à travers, en plein au niveau du nez. Le souvenir explosa et fut remplacer par un autre, situé au même endroit.

La pièce était la même mais le visage de la médicomage n'affichait pas le sourire du souvenir d'avant. À la place, son visage arborait un air haineux et malicieux.

- Ma fille est morte à cause de gens comme vous. De quel droit auriez-vous deux chérubins ? Vous ne méritez pas une telle bénédiction. Quand je pense qu'un couple tout à fait honorable a perdu leur unique fils la semaine dernière et que vous avez l'audace d'enfanter de jumeaux en bonne santé. Ils n'ont même pas quitté leur chambre ni accepté de visites depuis tant ils sont dévastés.

Le couple était visiblement stupéfait et ne bougeait pas d'un pouce. La médicomage se tenait juste derrière les deux nourrissons blottis l'un contre l'autre dans un berceau. Ils n'auraient pas le temps d'agir si elle décidait de faire du mal à leurs bébés.

- Vous savez quoi ? C'est vraiment trop injuste. Deux pour vous et aucun pour eux ? Non. Ça sera un chacun. Vous n'avez besoin que d'un héritier et, au moins, je sauverais un des deux anges. Il sera aimé comme leur propre fils car ils ne sauront pas que ce n'est pas leur fils. Je suis assez douée en modification de la mémoire, après tout. Il vivra dans une famille de la Lumière, entouré d'un amour dont vous, familles sombres, ignorez tout. Hmm, lequel choisir ? Ah, je vais leur donner le plus robuste. Vous pouvez garder le malingre.

Lucius et Narcissa n'eurent pas le temps de lever leur baguette dans leur stupéfaction et leur fatigue quand ils entendirent « Oubliettes » retentir.

Marvolo ressortit doucement de l'esprit de son serviteur. Celui-ci avait les yeux brillants de larmes mais se tenait droit, le visage fermé, et se rassit lentement sur le canapé. Il était visible qu'il utilisait toute sa force pour retenir le flot d'émotions qu'il ressentait. Il avait oublié un de ses fils. Il se rappelait maintenant la joie qu'ils avaient ressentis lors de la naissance de leurs jumeaux, comme il était tombé amoureux de ses deux petits anges qui possédaient déjà une touffe de cheveux clairs sur leur tête.

Lucius ne se rendit même pas compte que sa femme subissait le même traitement que lui jusqu'à ce qu'il n'entende un hurlement.

- NOOOOON ! MIRUS !

Narcissa s'effondra au sol en sanglotant. Lucius s'agenouilla à ses côtés et la prit dans ses bras, caressant doucement son dos pendant qu'elle pleurait sur son épaule.

- Maître… Comment avez-vous su ?

- Votre deuxième fils me l'a dit lui-même.

Narcissa releva la tête et fixa Marvolo. Ses larmes ne s'étaient pas taries mais ses yeux reflétaient une grande détermination.

- Mirus ? Vous l'avez rencontrez ? Comment ?

- Mirus a passé un test d'héritage à Gringotts lorsqu'il s'y est rendu quand il avait onze ans. Ce test montrait non seulement sa famille adoptive mais également sa famille biologique. C'est ainsi que la vérité est sortie. Il est entré à Poudlard que j'avais réussi à infiltrer grâce à Quirinus et nous sommes entrés en contact ainsi.

- Pourquoi ne nous avoir rien dit, Maître ?

- Ah, Narcissa… Tout simplement parce qu'il me l'a demandé. Il n'a pas grandit dans une famille aimante, contrairement à ce que pensait cette médicomage. Ses parents adoptifs sont morts pendant la guerre et il a été confié à la famille moldue de sa mère. Il n'est pas entré dans les détails mais je sais qu'il y a été outrageusement maltraité. Si ce n'est physiquement, au moins psychologiquement. Et je pense sincèrement que la maltraitance ne s'est pas arrêtée à de la négligence ou des mots cruels.

- Quoi ? Mon fils ! Mon Mirus !

La bouche de la femme s'ouvrit et se ferma à plusieurs reprises, elle ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer sa rage et sa douleur.

- Pourquoi nous le dire maintenant, Maître ?

- Tout simplement parce que ça fait partie de mon plan, Lucius. Mirus ne veut plus être celui qu'il est pour le moment et sa « disparition » nous sera très utile. Aussi doit-il redevenir Mirus. Mais pour cela, je vais avoir besoin de votre sang pour le rituel que je vais devoir pratiquer sur lui et vous devez le donner volontairement et en toute connaissance de cause. Si vous ne saviez pas qu'il est votre fils, le rituel se retournerait sur toute votre lignée. Vous devez être présents.

- Oui, Maître, bien sûr que nous souhaitons retrouver notre Mirus, s'exclama Narcissa.

- Je préfère vous prévenir qu'il ne veut pas de parents. Mirus est extrêmement indépendant et fera tout ce qui est en son pouvoir pour le rester. Il considère Draco comme un morveux pourri gâté et vous tient en piètre estime pour l'avoir éduqué ainsi. Si vous souhaitez la moindre relation avec lui, vous allez devoir être patients et faire beaucoup d'efforts.

Les trois continuèrent à discuter du rituel à venir pendant plusieurs heures. Lucius et Narcissa se demandèrent comment Draco allait réagir au fait qu'il avait non seulement un frère mais qu'il s'agissait de son jumeau qui avait été kidnappé alors qu'ils n'avaient même pas un mois.

.oOÔOo.

Le train arriva finalement à King's Cross.

Pour la première fois depuis qu'il avait découvert le monde des sorciers, Harry appréciait le fait que les vacances soient arrivées. Il repéra rapidement Sirius qui se tenait droit sur le quai. Être libre lui avait fait beaucoup de bien. Finie la maigreur, terminés l'air hanté dans son regard et les cheveux hirsutes. Il avait tout d'un Lord, tant dans la tenue que dans la posture.

Dès que les deux jeunes posèrent le pied sur le quai, Harry fut attrapé par son parrain qui le serra contre sa poitrine.

- Bienvenue, Harry.

- Merci Siri. Tu vas bien ?

- Hmm. Ça va. Ça irait mieux si Peter n'avait pas tué Remus mais bon… Comme tu me l'as dit, Remus n'aurait jamais accepté qui tu es vraiment donc je fais avec, répondit-il suffisamment bas pour n'être entendu que de son filleul.

- Je suis désolé pour toi, Siri.

Sirius relâcha Harry afin que celui-ci puisse dire au revoir à Luna.

- On va où maintenant ?

- J'ai acheté une maison à la campagne. On aurait pu vivre dans la maison dans laquelle j'ai grandit mais je n'en ai franchement pas envie. Personne n'y a vécu depuis au moins dix ans et le vieil elfe de maison ne l'a pas entretenue. J'y suis passé, pour voir, et il y a beaucoup de travail avant que l'endroit ne soit vivable.

- Ok, mais on ira voir Fenrir cet été, hein ?

- T'inquiète pas, gamin, bien sûr qu'on va y aller. Pour l'instant, attrape mon bras, on va transplaner. C'est désagréable, je te préviens, mais c'est rapide.

D'un « pop », le duo disparut de la gare.


Teaser : la réaction des trois Malfoy face à l'identité de Mirus, Snape mit sur le grill, un rituel très douloureux et un plan élaboré.