Merci pour vos reviews !
Ce chapitre est relativement court et je n'ai inclus que la deuxième Tâche. J'espère qu'il vous plaira malgré tout !
- Merci d'avoir accepté de me voir, monsieur Malfoy. Une rumeur est arrivée à mes oreilles et, si elle est avérée, vous serez un de mes élèves l'année prochaine ?
- Bonjour, professeur Dumbledore. Une fois n'est pas coutume, il semble que la rumeur reflète pour une fois la vérité. Mon cousin, Lucius, a reçu hier l'approbation du Ministère afin d'agir en tant que tuteur jusqu'à la fin de ma scolarité.
- Bien, bien. J'ai eu une intéressante discussion avec Igor… pardon, directeur Karkaroff, il y a quelques jours et il m'a expliqué votre situation. Tout d'abord, je vous présente mes plus sincères condoléances, même si elles arrivent tardivement, pour votre père. Sachez bien que si nous avions eu connaissance de votre filiation, vous n'auriez pas eu à passer autant de temps dans votre école. C'est si tragique quand un enfant n'a pas la possibilité de retourner à son rôle d'enfant pendant les vacances. Je sais que les autres écoles ont régulièrement des orphelins ou des enfants dont la garde leur a été confiée à cause de tuteurs inappropriés. Heureusement, cela n'est jamais arrivé pendant que j'étais directeur.
Mirus serait les poings mentalement. D'après ce qu'il avait compris, ce n'est pas que l'occasion d'accueillir un élève qui ne devait pas rentrer chez ses tuteurs ne s'était jamais présenté. Marvolo avait supplié pour avoir l'autorisation de rester à Poudlard plutôt que de retourner à l'orphelinat moldu où il était malmené et où il risquait sa vie à cause des bombardements de la guerre moldue. De même, Severus avait voulu fuir un père violent et trouver refuge dans l'école qui était devenue sa maison sans succès.
Il se contenta de hocher la tête vers le vieil homme.
- Toutefois, je voulais être sûr que vous sachiez que vous pouvez venir me voir à la moindre inquiétude dans votre nouvelle famille. Lucius est quelqu'un de… particulier. Si vous vous sentiez mal à l'aise ou que vous ne vous sentez pas en sécurité auprès de lui, n'hésitez surtout pas à me contacter, jeune homme.
- Merci, directeur, pour cette attention. Je ne connais Lucius que depuis peu de temps donc je n'ai pour le moment aucun jugement à son égard.
- Je le comprends bien et je tiens à ne pas vous influencer dans vos relations avec votre cousin. Ma priorité est la sécurité de tous les jeunes gens qui fréquentent mon école, après tout, et ma réaction serait la même pour tous.
Le jeune blond eu du mal à ne pas montrer son mépris envers le vieux bouc. Harry Potter n'avait jamais été en sécurité avec les Dursley, pourtant Dumbledore n'avait jamais agit afin que cela change. Pire, c'est Dumbledore lui-même qui l'avait laissé sur le porche de leur maison sans même s'assurer qu'ils étaient d'accord pour le prendre sous leur toit. Pétunia avait suffisamment râlé à ce propos.
Non, tout ce que voulais cet homme était un espion auprès d'un Mangemort important, ni plus, ni moins. S'il avait été d'une autre famille, cette invitation à prendre le thé ne serait jamais venue.
- Je vous remercie, monsieur. Je vais malheureusement devoir vous abandonner, je dois retourner au navire dans moins d'un quart d'heure. Et considérant la distance à parcourir…
- Oh, bien sûr. Encore merci d'avoir accepté mon invitation, monsieur Malfoy. Je vous souhaite une belle soirée.
Dès qu'il fut sorti du château, Mirus disparu sous la Cape, remis sa bague et utilisa son Retourneur de Temps.
Une fois installé dans son lit dans son dortoir de Serdaigle, il mis en place un sort de Silence autour de son lit et utilisa son bracelet.
- Mirus.
- Mirus ? Bonsoir, que me vaut l'honneur de cet appel ?
- Bonsoir Marvolo, je ne te dérange pas ?
- Si tu m'avais appelé une demi-heure plus tôt, cela aurait été le cas.
- Une chance que j'étais en train de prendre le thé avec Dumbledore, il y a une demi-heure, alors.
- Comment ? Que te voulait ce vieux fou ?
- Oh, il voulait juste m'assurer qu'il était un homme généreux qui prend soin de ses élèves et de ses futurs élèves. Il était très attristé du fait que j'ai dû passer une partie de mon enfance enfermé dans une école, lui qui a eu la chance de ne jamais avoir eu de raison d'accueillir d'élève pendant les grandes vacances.
Un lourd silence suivit cette affirmation. Clairement, Voldemort pensait exactement à la même chose à laquelle il avait pensé pendant la discussion avec le directeur.
- Je vois. Et qu'a-t-il dit d'autre ?
- Que je pouvais me tourner vers lui si je ne me sentais pas en sécurité avec Lucius.
- Donc il essaye de faire de toi un espion. Ça peut nous être utile, éventuellement. D'ailleurs, en parlant d'espion, Severus t'a-t-il donné la Branchiflore ?
- Oui, il l'a fait hier soir au moment où je suis sorti de la Salle Commune de Serpentard.
Mirus et Marvolo discutèrent une partie de la nuit, échangeant sur les études du plus jeune et sur les plans pour le futur du plus âgé.
Le point final de leur discussion était ce qu'ils prévoyaient de faire une fois qu'Harry Potter serait mort.
.oOÔOo.
Le jour de la deuxième Tâche était arrivé. Dans un froid glacial, les trois Champions restant se tenaient en tenue de bain sur un ponton au dessus du lac.
Au coup de sifflet, Fleur Delacour se lança un sortilège de Têtenbulle avant de plonger tandis que Viktor Krum utilisa une métamorphose partielle, sa tête devenant celle d'un requin. Le plus jeune compétiteur fut vu en train d'avaler difficilement une plante avant de se précipiter dans l'eau.
Une demi-heure plus tard, Mirus regardait le lac d'un air ennuyé. À côté de lui, Vladimir baillait bruyamment et Draco semblait somnoler. Clairement, les organisateurs n'avaient pas pensé au fait que les spectateurs ne pourraient voir que la surface du lac pendant l'heure que durait l'épreuve. Si les premières minutes avaient été animées, chacun commentant les choix des Champions pour passer l'obstacle majeur de pouvoir rester longtemps sous l'eau, l'ennui avait gagné les gradins rapidement. Il pouvait voir certains élèves jouer aux cartes, d'autres plongés dans un livre mais la majorité discutait distraitement.
C'est pourquoi tous furent surpris lorsque la surface du lac fut brisée après une cinquantaine de minutes de calme plat.
Le bruit des applaudissements fut étourdissant lorsque les élèves de Poudlard se rendirent compte que le seul Champion qui leur restait était le premier à avoir accompli sa tâche. En effet, ils pouvaient voir Harry Potter se diriger vers le ponton, une jeune fille rousse dans les bras.
Quelques minutes plus tard, Viktor Krum émergea avec une Cho Chang visiblement terrifiée. Aussitôt, madame Pomfrey se précipita vers les quatre jeunes qui grelottaient de froid pour leur apporter des serviettes et vérifier que leur santé n'avait pas souffert lors de leur séjour dans l'eau.
Mirus renifla de dédain.
- On dirait qu'ils ne savent plus qu'ils sont des sorciers. Un sort de Réchauffe n'est pourtant pas difficile et autrement plus efficace qu'une bête serviette.
Draco acquiesça de la tête.
- Tu as raison, Mirus. Voilà ce qui arrive quand le directeur préfère embaucher une infirmière amie de sa famille plutôt d'un vrai guérisseur. J'espère pour Potter qu'il ne va pas attraper de pneumonie, il est la seule chance pour Poudlard de gagner.
Mirus se tourna vers son frère et lui fit un sourire en coin.
- Je crois que tu n'as pas à t'inquiéter pour lui.
Un quart d'heure passa dans l'attente de la Championne française qui ne remontait pas à la surface. Dumbledore s'approcha de l'eau et parla dans une langue que personne ne connaissait. La tête d'une sirène apparut à ses pieds et ils échangèrent un instant.
Les épaules du vieil homme se voûtèrent et il hocha la tête tristement. Ils le virent pointer sa baguette vers son cou.
- Cher spectateurs, c'est avec tristesse que je vous annonce que la Championne de Beauxbâtons a péri lors de l'épreuve. Elle s'est battue avec courage et honneur contre une horde de Strangulots qui sont finalement parvenus à percer sa bulle d'air. Toutes mes condoléances vont à sa famille. L'otage que mademoiselle Delacour devait aller récupérer nous sera rendue dans quelques instants en bonne santé. Merci de vous rendre dans la Grande Salle, les points attribués à messieurs Potter et Krum vous seront donnés dans la soirée.
Les élèves partirent en masse vers le château, le vrombissement des discussions prenant de l'ampleur au fur et à mesure que les circonstances s'inscrivaient dans les esprits. La mort de Diggory avait été choquante mais elle avait eu lieu loin d'eux et plusieurs heures après l'épreuve contre les dragons tandis que celle de Delacour avait eu lieu pendant qu'ils étaient autour du lac, à regarder et à attendre.
Il n'y avait plus que deux Champions dans le Tournoi, deux étaient morts. La réalisation de leur mortalité, car si deux sorciers doués comme Cédric ou Fleur pouvaient mourir, ils le pouvaient aussi, se fit dans les plus jeunes esprits.
Madame Pomfrey dut faire appel aux elfes de maison pour distribuer des philtres de Paix aux élèves les plus perturbés, très nombreux chez ceux de première et deuxième années. Pour les élèves les plus calmes, un simple chocolat chaud fut proposé.
Le temps passa, chacun se calmant peu à peu. Les juges entrèrent dans la Grande Salle, le visage grave. Les joues de madame Maxime portaient encore des traces de ses larmes et ses yeux étaient rouges et humides.
Dumbledore se plaça devant la table professorale et fit signe aux élèves pour avoir leur attention.
- Merci à tous pour votre patience. Tout d'abord, voici les points accordés aux deux Champions ayant réussi l'épreuve d'aujourd'hui. Monsieur Potter est arrivé le premier avec son otage et a fait une utilisation judicieuse de la plante nommée Branchiflore, il a obtenu un total de quarante-trois points. Monsieur Krum est également arrivé dans l'heure impartie et sa métamorphose partielle a été impressionnante. Aussi a-t-il remporté quarante-et-un points.
Les élèves applaudirent les deux garçons avant de retourner leur attention sur le directeur qui semblait avoir autre chose à annoncer.
- Malheureusement, le décès de mademoiselle Delacour pendant l'épreuve annonce le départ de la délégation de Beauxbâtons. Il semble que le Ministère de la Magie français ait décidé de cette action, considérant la présence de leurs concitoyens inutile sur nos terres. C'est avec tristesse que demain, après le déjeuner, nous ferons nos adieux à ces jeunes gens qui ont partagé leur culture avec la nôtre pendant ces quelques mois.
Mirus regarda autour de lui et fit signe à un jeune homme vêtu d'un uniforme bleu ciel. Celui-ci hocha la tête et se leva, sortant de la Grande Salle. Le blond attendit quelques minutes puis se leva à son tour.
Il retrouva le jeune français dans une salle de classe vide du premier étage.
- Jean, je suis désolé pour Fleur.
- Ne t'inquiète pas, personne ne pouvais la piffrer. Si tu savais à quel point elle était arrogante. Tout ça parce qu'elle avait une grand-mère vélane et que la communauté vélane est importante en France. Comme si le fait d'être belle était la solution à tout, laisse-moi rire. Ce qui me désole le plus, c'est de devoir partir…
- Mmhmm, et pourquoi donc ?
Mirus s'était approché lentement du jeune brun de manière féline.
- A ton avis, beau blond ?
- Je croyais qu'être beau ne faisait pas tout, hmm ?
Jean éclata de rire avant de se jeter sur Mirus pour l'embrasser.
- On n'a plus qu'un soir, autant en profiter. Collaporta !
Mirus acquiesça et transforma un pupitre en lit.
Promis, la troisième Tâche aura lieu au prochain chapitre.
