Un chapitre un peu décousu mais le format m'a plu donc j'espère qu'il vous plaira aussi.

Et je sens que je vais encore me faire des ennemis (quoi, vous croyiez que j'en avais fini avec les morts de personnages importants ? Mouahahahahaha)


- Alors louveteau, une idée d'où tu vas passer tes vacances ?

- Fen ! Je ne t'avais pas entendu entrer !

Le loup-garou observa son jeune ami. Celui-ci était revenu de Poudlard une semaine auparavant et avait passé cette semaine au Manoir Malfoy. Connaissant le jeune homme, Fenrir savait qu'il ne tiendrait pas longtemps en place. S'il y avait bien une chose qu'il avait compris à son propos en deux ans, c'était que Mirus n'aimait pas rester inactif et que la vie d'aristocrate n'était pas faite pour lui.

- J'attends que Siri soit disponible et on va se faire un petit voyage tous les deux dans un pays chaud. J'ai envie de voir le monde au-delà du vieux continent.

Et il avait hâte que son parrain soit enfin libre. Il ne pouvait décemment pas disparaître en vacances alors que les funérailles de son filleul avaient lieux bientôt. La mort d'Harry Potter avait déchaîné les médias et il était constamment bombardé de demandes d'interviews.

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Le Tournoi des Trois Sorciers, un véritable carnage !

Au début de cette année scolaire, le Monde sorcier s'enthousiasmait de l'organisation du Tournoi des Trois Sorciers, une compétition légendaire entre les plus grandes écoles de Magie d'Europe.

Cet enthousiasme fut de courte durée lorsque la première épreuve signa l'arrêt de mort de l'un des participants.

Cédric Diggory, fils unique d'Amos Diggory, employé du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques et de son épouse Geneviève Diggory, et Champion désigné de l'école de Poudlard fut si grièvement brûlé lors de son affrontement avec un Suédois à museau court que les meilleures potions ne purent le sauver.

Afin de rafraîchir la mémoire de tous, rappelons que l'épreuve consistait à subtiliser un œuf factice à une dragonne alors que celle-ci couvait ses propres œufs. Il semble inconcevable, malgré le fait que nous ayons tous été assurés que la sécurité des Champions était parfaitement garantie, qu'un accident de ce type ne puisse se produire. La catastrophe semble, rétrospectivement, inévitable.

La seconde victime fut la Championne désignée de l'école française de Beauxbâtons. Fleur Delacour, fille de Jean Delacour, employé au Ministère de la Magie français, et d'Apolline Delacour, marqua les esprits par sa beauté mais aussi par son ingéniosité lors de la Première Tâche durant laquelle elle endormit le Vert gallois face à elle.

Malheureusement, cela ne la sauva pas d'une atroce mort par noyade lors de la Seconde épreuve. En effet, les Champions devaient sauver une personne chère à leur cœur au fin fond du célèbre Lac de Poudlard. C'est la jeune Gabrielle, sœur de Fleur, qui l'attendait dans le village des créatures de l'eau vivant dans les abîmes du lac. Armée d'un charme de Tête-en-Bulle, la jeune femme a plongé sans hésiter pour sauver sa petite sœur. Mal lui en a pris, ce charme ne résistant pas si quelque chose de pointu perce la bulle ainsi créée et les Strangulots présents dans les profondeurs ont rapidement découvert cette faiblesse.

C'est ainsi que seuls deux Champions participèrent à la dernière épreuve. Celle-ci consistait en un labyrinthe au centre duquel se tenait le Trophée déclarant le vainqueur. Viktor Krum, Champion désigné de l'Institut Durmstrang, et Harry Potter, Champion involontaire de Poudlard, entrèrent tous les deux en bonne santé, prêts à affronter les épreuves disséminées au milieu des hautes haies.

Le premier Champion à toucher le Trophée fut le trop jeune Harry Potter, aussi surnommé le Garçon-qui-a-Survécu après que celui-ci ai triomphé de Vous-savez-qui alors qu'il n'était qu'un tout jeune bambin (Histoire complète pages 4 à 9). Il aurait été le vainqueur du Tournoi s'il n'avait pas immédiatement succombé à ses blessures lorsque le Trophée le transporta à l'entrée du labyrinthe.

C'est ainsi que le jeune Krum fut déclaré vainqueur du Tournoi. Celui-ci a refusé toute demande d'interview. Néanmoins, son agent nous a déclaré que le jeune homme était traumatisé par son expérience, ce que nous, à la rédaction, pouvons comprendre parfaitement. Nous lui souhaitons tous de se rétablir moralement, aucune personne de son âge ne devrait approcher la mort de si prêt.

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Le Tournois des Trois Sorciers, des tensions de tous les côtés !

Lors de notre dernier numéro, nous avons rappelé à nos lecteurs les terribles évènements qui ont eu lieu lors du déroulement du Tournoi des Trois Sorciers.

Le soir-même de notre parution, des nouvelles de France nous sont arrivées. Le Ministère de la Magie français a demandé à notre Ministre une enquête afin de déterminer si les drames successifs auraient pu être évités.

Cette demande a été soutenue par Lord Black, parrain du regretté Harry Potter. L'homme qui avait été enfermé injustement à Azkaban pendant des années (détails p.7) avait retrouvé la liberté et obtenu la garde exclusive du fils de son meilleur ami. Il ne put profiter de la joie d'enfin pouvoir être présent dans la vie de son filleul qu'une année. Dévasté par son deuil, enragé contre les organisateurs du Tournoi, Lord Sirius Black demande des réponses, veut que les responsables soient justement punis.

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Sirius put enfin se libérer une semaine après l'enterrement d'« Harry » auprès de ses « parents ».

Mirus et lui décidèrent de se rendre sur l'île sorcière de Quechol située au Chili. La population était suffisamment isolée pour que leur présence ensemble passe entièrement inaperçue aux yeux du reste du monde et le fait que seuls des sorciers l'habitent leur éviterait de devoir dépenser des fortunes en crèmes solaires alors que quelques sorts faisaient parfaitement l'affaire.

Lucius et Narcissa leur demandèrent juste de passer leur dernière soirée avec le reste des habitants du Manoir, c'est à dire eux, Draco et Severus. C'est au milieu du repas que Lucius se décida finalement à dire ce qui lui pesait depuis le retour des garçons.

- Mirus ?

- Oui Lucius ?

- Est-ce que tout va bien ?

- Euh, oui. Pourquoi ?

- Il me semble évident que ta vie a changé énormément ces derniers mois, surtout depuis le rituel que nous avons effectué l'été dernier. Si jamais tu souhaitais… nous parler de ce que tu ressens, sache que Narcissa et moi sommes prêts à t'entendre.

- Oh… Euh… Merci ?

- Tu n'y es pas obligé, évidemment, rassura la femme.

- Non, non, je pense que je comprends un peu. Vous avez perdu et oublié un de vos enfants pendant des années. Je suppose que je ne corresponds pas vraiment à ce que vous attendiez d'un Malfoy…

- Mirus, nous savons parfaitement que, malgré le fait que tu sois notre fils, tu n'as pas grandit en nous voyant comme tes parents. Nous ne nous attendons pas à ce que la relation que nous entretenons avec toi fasse fi de ces nombreuses années pendant lesquelles nous avons été séparés. Malgré tout, sache que nous souhaitons le meilleur pour toi, même si ce qui est le mieux pour toi n'est pas ce que nous anticipions lors de ta naissance.

- Je… Je sais. J'ai vu les efforts que vous faites depuis que vous savez qui je suis. Vous ne vous êtes jamais imposés mais êtes restés à proximité à chaque fois que ça a été possible. Et j'apprécie, vraiment. Je vous avoue que quand j'ai vu Draco pour la première fois, j'ai eu peur de la manière dont vous me traiteriez et dont j'y répondrais.

- Hey, qu'est-ce que tu veux dire par là ? Comment la manière dont je me comporte peut-elle te faire peur à propos de nos parents ?

- Tu plaisantes Draco ? Ok, mets-toi à ma place deux secondes. J'ai grandi avec une famille qui me détestait, qui m'a appris une chose : l'adaptation. Toute mon enfance, j'ai dû m'éduquer moi-même, apprendre ce qu'il m'était nécessaire pour survivre. Dès mon plus jeune âge, j'ai été extrêmement indépendant, ne comptant que sur moi-même pour rester en vie. J'apprends à onze ans que je suis un sorcier et que j'ai des parents et un frère bien vivants. À onze ans, tu aurais pu me laisser au milieu des quartiers les plus mal famés de Londres, j'aurais survécu sans problème, je l'ai même fait pendant deux semaines alors que j'avais sept ans et qu'ils ont essayé de m'y abandonner.

Mirus grimaça en constatant que sa dernière remarque avait fait pâlir ses parents. Il continua malgré tout.

- Et la première fois que je te rencontre, je vois un gamin pourri gâté qui aurait été incapable de survivre plus de vingt-quatre heures dans un quartier calme moldu sans au moins fondre en larmes. Sans vouloir te vexer, avant que tu ne te présentes à moi avant la répartition en première année, je t'avais surnommé « le petit con de la boutique de vêtements ». Donc j'avais des doutes sur l'éducation que tu avais reçu. Et je n'avais pas tout à fait tort, sans vouloir vous vexer. Si j'avais été découvert et forcé de vivre avec vous à onze ans, avant l'intervention de Marvolo, de Fenrir et de Sirius, j'aurais complètement pété un câble, si vous me passez l'expression. Tout ça…

Il fit un geste des bras englobant l'environnement autour de lui.

- Ce n'est pas moi. Ce ne sera jamais moi, c'est trop tard pour ça. Je ne suis resté que deux semaines au Manoir et je me sens déjà claustrophobe. C'est trop lisse, trop lent… J'ai appris à vous apprécier, sincèrement, mais je ne pourrais jamais être un Malfoy classique.

- Nous ne te le demandons pas, fils.

- Je sais, Lucius. Et je ne vous en apprécie que plus. Au fait, Severus ?

L'homme, assis face au jeune blond, leva finalement la tête, un sourcil levé de manière interrogative.

- Arrête d'être aussi stressé. Marvolo ne va pas te tuer, en tout cas pas pour ce qu'il s'est passé il y a toutes ces années. Bien sûr, s'il apprend que tu continues à espionner pour le compte de Dumbledore, rien n'est garanti. L'année prochaine, je serai ton élève et ta relation avec les Malfoy est bien connue. Si tu continues à être aussi coincé en ma présence, ça va paraître bizarre. Surtout que j'ai passé pas mal de temps avec Draco chez les Serpentards qui me connaissent tous maintenant, au moins de vue.

L'homme aux cheveux sombres soupira.

- Tu as raison, Mirus, évidemment. Cette année a été… particulière. J'avoue avoir eu du mal à dissocier Harry Potter de toi, c'était tellement confus. Tu sais que Lily Evans était mon amie d'enfance et que James Potter était mon ennemi lors de notre adolescence. Harry était supposé être leur fils… Mes sentiments à son égard étaient déjà complexes et le fait que tu sois finalement le fils de ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi…

- Je comprends. Je ne te demande pas d'être tout sourire avec moi, ça filerait des cauchemars à de nombreux élèves, mais essaie de te détendre un peu. Prends des vacances, trouve-toi une compagne, fais quelque chose.

Lucius cacha son sourire en prenant une gorgée de son verre de vin tandis que Narcissa pouffait doucement derrière sa main. Ils avaient été tous les deux touchés d'entendre Severus parler ainsi d'eux, c'était tellement rare de la part de leur taciturne ami. Ils avaient essayé de rester impassibles afin de ne pas le gêner mais la dernière remarque de Mirus brisa leur résolution.

- Je ne pense pas que la population estudiantine survivrait à un tel changement de personnalité de ma part, répondit Severus en jetant un regard noir à ses amis.

- Pas faux…

- Alors, Sirius, quels sont vos projets pour cet été ?

- Ah, Narcissa, si tu savais, plage, promenades dans la montagne sauvage. Et Barty devrait nous rejoindre dès que Marvolo aura fini de le débriefer…

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Un Auror à la retraite retrouvé mort ! Les raisons du suicide !

Hier soir, les Aurors ont été appelés par des sorciers inquiets d'une odeur se dégageant de la maison d'Alastor Maugrey, Auror à la retraite et dernier professeur de Défense contre les Forces du Mal à Poudlard en date.

Arrivant sur place, les agents durent se munir de charmes de Tête-en-Bulle afin de pouvoir entrer dans la demeure de celui qui était surnommé Fol Œil en raison de son œil artificiel capable de tourner dans tous les sens. En effet, l'odeur de putréfaction qui les accueillit lorsqu'ils ouvrirent la porte était si nauséabonde qu'ils en furent immédiatement malades.

Le spectacle qu'ils découvrirent a été décrit par l'un des Aurors comme un cauchemar. Dans le seul lit de la petite maison se trouvait un cadavre couvert d'asticots, des centaines de mouchent vrombissaient dans la pièce, obscurcissant la scène.

L'identité de la personne décédée ne fit aucun doute lorsque les Aurors virent le fameux œil ainsi que la jambe de bois bien connue du vieil homme gisants dans les fluides divers ayant coulé sur les draps. Les médicomages ayant procédé à l'examen du corps ont confirmé qu'il s'agissait bien d'Alastor Maugrey. La raison du décès a rapidement été évidente après la découverte d'une fiole de poison tombée au sol à côté du lit.

Tout indique qu'il a été pris de manière volontaire. Une lettre d'adieu, signée de sa main, a été retrouvée sur la table de nuit à ses côtés. Nous avons réussi à en obtenir une copie dont voici quelques extraits. Nous ne pouvons la retranscrite fidèlement, son auteur n'ayant visiblement pas été sain d'esprit lors de sa rédaction et certains passage étaient illisibles.

« Je pars ce soir le cœur lourd. [...] Je n'aurais jamais dû accepter l'offre d'Albus de devenir professeur. [...] Et cela a coûté la vie à un jeune garçon prometteur. […] Si j'avais su que mettre son nom dans la Coupe aurait de telles conséquences. […] Je voulais juste prouver au monde que ce gamin pouvait tout faire, comme Albus me l'a dit ! […] Ce vieux fou m'a convaincu, je n'aurais pas dû lui faire confiance. […] J'ai le sang de cet enfant sur les mains ! »

Pendant des années, la santé mentale d'Alastor Maugrey était remise en cause par ses pairs, il était réputé violent et paranoïaque. Selon nos sources, sa manière de boire régulièrement d'une flasque dont il ne se séparait jamais lors de son année d'enseignement à Poudlard a été la raison de rumeurs sur une addiction à l'alcool auprès des élèves. D'après ce que nous pouvons déduire de sa lettre malgré ses incohérences, c'est que Fol Œil est celui qui a forcé le jeune Harry Potter à participer au Tournoi des Trois Sorciers et qu'il n'a pas réussi à vivre avec les conséquences de son geste.

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- Allez, Siri, c'est pas si compliqué !

L'homme était rouge et suant sous l'effort.

- Hey, je te rappelle que je n'ai pas le même âge ni le même entraînement que toi ! Essaye de passer des années à Azkaban, tu verras si tu perds pas ta masse musculaire !

- Oh ça va, ça fait plus de deux ans. Dis surtout que tu as profité d'une vie de pacha depuis que t'es sorti. Allez, on est presque arrivé. Je suis sûr que Barty y est déjà !

- Forcément, bougonna l'homme, son Portoloin doit le faire arriver devant la porte… Pourquoi avons-nous choisi ce jour pour faire le tour de l'île, déjà ?

- Parce que le temps était idéal. Et je voulais voir la taille réelle de l'île. Quand je pense que les moldus pensent que c'est un petit îlot rocheux. Tu imagines, s'ils voyaient la végétation qui y pousse ?

- J'imagine leur choc, oui. Plus des trois quarts des plantes sont magiques. La fleur violette d'hier serait ravie de croiser des moldus inconscients du danger.

- Comme tu l'étais avant que je te prévienne ?

- Ouais, et bien déjà, l'Herbologie était loin d'être ma matière préférée à Poudlard mais, en plus, on n'y étudie pas les espèces étrangères.

- Justement, tu devrais te méfier plus de ce que tu ne connais pas. Heureusement que j'ai acheté ce livre sur les plantes locales quand nous sommes arrivés sinon tu aurais perdu une partie précieuse de ton anatomie.

Sirius pâlit en se rappelant qu'il s'en était approché alors qu'il s'était isolé pour uriner. Heureusement que Mirus l'avait vue de loin et lui avait crié de s'éloigner de la plante carnivore.

- Tu crois qu'il se passe quoi en Angleterre ?

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Le gardien des Clés et des Lieux à Poudlard arrêté pour élevage d'animaux dangereux !

Tout le monde connaît Rubeus Hagrid, l'homme qui occupait le poste de garde-chasse dans notre célèbre école depuis 1943 et nommé professeur de Soin aux Créatures Magiques depuis deux ans. Son apparente bonhommie et sa nature exubérante ont su le faire apprécier des centaines d'élèves qui l'ont côtoyés lors de leur scolarité.

Mais les apparences sont parfois trompeuses, n'est-ce pas ?

La semaine dernière, une dizaine d'Aurors s'est rendue à Poudlard afin d'interpeller monsieur Hagrid pour son rôle lors du Tournoi des Trois Sorciers. Il est en effet apparu lors des investigations que l'acromentule ayant causé le décès du jeune Harry Potter a été fournie par Rubeus Hagrid lui-même !

Comment cet homme qui n'a même pas terminé sa scolarité a-t-il pu se procurer cette bête classée classifiée XXXXX, c'est à dire considérée comme « Connu pour être un tueur de sorcier / Impossible à dresser ou à domestiquer » ? Comment a-t-il obtenu les autorisations nécessaires ?

Les interrogatoires ont mené les Aurors à découvrir que Rubeus Hagrid avait été renvoyé de Poudlard en 1943 lorsqu'il a été soupçonné du meurtre de Myrtle Warren par l'utilisation d'une créature. Il avait été innocenté grâce à l'intervention du professeur de Métamorphose de l'époque, Albus Dumbledore.

Il se trouve qu'il détenait effectivement une créature dangereuse, une acromentule nommée Aragog qu'il gardait enfermée dans un placard de l'école ! La bête se serait enfuie dans la Forêt Interdite alors que le jeune préfet qui l'avait surpris allait lancer l'alerte.

Mais cela ne s'arrête pas là, mes chers lecteurs ! Trouvant qu'Aragog méritait une vie de famille, Rubeus Hagrid lui a fourni une femelle. Depuis lors, des centaines d'acromentules sont nées à quelques dizaines de mètres d'une école contenant de jeunes enfants et d'adultes qui auraient été bien incapables de survivre à une rencontre avec l'une d'elle. Seule la chance a fait qu'aucune victime n'a été à déplorer jusque là.

La seule défense de monsieur Hagrid a été d'affirmer que l'acromentule placée dans le labyrinthe avait été vidée de son venin juste avant d'y avoir été transportée. Le décès du Champion de Poudlard a vite prouvé le contraire.

Paru devant le Magenmagot ce matin, Rubeus Hagrid a été condamné pour élevage de créature dangereuse, mise en danger de sorciers dans l'incapacité de se défendre et homicide involontaire d'Harry Potter. La sentence fut sans appel et le Baiser lui fut administré dans l'heure qui suivit.

Une équipe d'exterminateurs a été immédiatement détachée à Poudlard et a éliminé la colonie entière, au plus grand soulagement des Centaures qui, une fois n'est pas coutume, ont remercié les sorciers de leur intervention.

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Albus Dumbledore renvoyé de son poste de Président-sorcier du Magenmagot !

Vous avez bien lu le titre, chers lecteurs. Suite à la condamnation de Rubeus Hagrid il y a trois jours, Albus Dumbledore a été le sujet d'une enquête interne.

La raison de cette enquête ? Tout simplement le fait que le Directeur de Poudlard était parfaitement au courant de la présence d'une colonie d'acromentules aux abords de l'établissement.

Aucune charge n'a été retenue en ce qui concerne l'élevage de créature classée XXXXX mais le fait qu'il n'ait jamais signalé leur présence fut suffisant pour que le Magenmagot vote son renvoi à leur tête à l'unanimité parfaite.

Son poste de Manitou suprême de la Confédération internationale des sorciers serait également sur la sellette, le Ministère français ayant lancé une motion de censure à son encontre.

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- Dites-le si je dérange…

- Mais non, mon cher filleul adoré !

- Ouais bah ton filleul adoré va aller sur la plage, comme ça vous pourrez vous bécoter en paix.

- Sois prudent sur le chemin, Mirus.

- T'inquiète Barty, je suis plus prudent que Siri. Amusez-vous bien ! Et Siri, t'oublies pas que tu commences à m'apprendre à devenir un animagus demain !

Mirus attrapa son sac contenant ses affaires de plage et fila rapidement, voyant déjà la luxure entrer dans le regard de son parrain.

Il n'avait pas fallu trois jours avant que les deux hommes ne se rapprochent. Sirius avait toujours été un dragueur et Barty s'était montré plus que réceptif. Mirus n'avait rien contre leur relation mais il commençait à en avoir assez de voir plus qu'il ne le souhaiterait de son parrain (non mais, c'est vrai quoi, ils pourraient au moins fermer la porte !).

Le chemin jusqu'à la plage ne lui prit qu'une demi-heure (soit moitié moins de temps que lorsqu'il y allait avec Sirius) et il s'installa rapidement sur la serviette qu'il étendit sur la plage rocheuse. Il appliqua un sort de rembourrage sur sa serviette pour la rendre plus confortable et un charme de protection contre le soleil avant de sortir de son sac le livre qu'il avait commencé le matin même.

- Mirus Malfoy ?

Surpris, Mirus tourna la tête si rapidement qu'il se fit légèrement mal au cou. Il était sur une île perdue en Amérique du Sud, personne n'était sensé le connaître ici. Il se leva rapidement et fit face à celui qui venait de l'appeler.

Son regard rencontra des yeux d'un violet profond. Le garçon qui lui faisait face lui disait quelque chose mais, surtout, était particulièrement plaisant à regarder.

- Je ne pensais pas trouver un Anglais ici. On s'est croisé l'année dernière quand tu parlais avec Draco, je suis dans la même année que lui même si je ne fais pas vraiment parti de son cercle social.

- En effet, ton visage me dit quelque chose. Je suis désolé mais ton nom m'échappe.

- Blaise Zabini, répondit le garçon avec un sourire charmant. C'est amusant, j'ai toujours cru que tes yeux étaient du pur argent mais au soleil, comme ça, ils ont des reflets vert émeraude. C'est tout simplement magnifique à regarder, un vrai bijou.

Un déclic se fit dans l'esprit de Mirus lorsqu'il plongea réellement son regard dans celui de l'autre.

« Le violet et l'émeraude se marient bien, tu ne trouves pas ? »

Sacrée Luna.


Je sais, les yeux violets de Blaise, c'est totalement fanon puisqu'il a les yeux marrons dans le canon. Mais à force de lire des histoires où il a cette couleur, j'ai fini par l'imaginer comme ça.