Bonne nouvelle, pas de mort prévue dans ce chapitre :D

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en aura plus par la suite, j'ai une tendance meurtrière pour cette histoire...

Merci pour toutes vos reviews :)


Luna ne se trompait jamais, Mirus l'avait appris rapidement. C'est peut-être pour cela qu'il accueillit sa rencontre avec Blaise aussi ouvertement. Si sa jeune amie ne lui avait pas donné cet indice dans le train, il se serait sûrement montré beaucoup plus méfiant. Mais il avait entièrement confiance en elle et garda l'esprit ouvert.

Les deux jeunes hommes s'installèrent sur la serviette que le blond avait installé et passèrent la journée à discuter de sujets aussi divers que les matières enseignées à Poudlard et Durmstrang, les équipes de Quidditch ou encore la politique internationale.

Entre discussions sérieuses et crises de rire, Mirus se trouvait de plus en plus charmé par son interlocuteur. Même s'il les respectait entièrement, il n'avait jamais ressenti que de la luxure pour ses partenaires, parfois un peu d'amitié, mais jamais cette sensation qui semblait prendre place dans sa poitrine. Le seul problème était qu'il était sur l'île avec le parrain d'Harry Potter et un Mangemort déclaré mort il y a des années. Cela risquait de poser problème si le brun se montrait curieux sur son séjour sur Quechol.

À la fin de la journée, les deux garçons se séparèrent en se donnant rendez-vous au village de l'île le lendemain après-midi.

.oOÔOo.

- J'suis rentréééééé !

Un bruit de vêtements remis à la hâte se fit entendre du salon et Mirus se félicita de ne pas avoir choisi de rentrer discrètement.

Quelques minutes plus tard, un Sirius aux cheveux en bataille apparu dans l'entrée.

- Mirus ! Mon filleul adoré ! Comment s'est passée cette journée à la plage ?

- Parfaitement bien. J'ai passé la journée à discuter avec un garçon… délicieux.

- Oh oh ? Discuter discuter ou discuter « discuter » ? demanda le plus âgé en faisant le geste des guillemets sur le dernier mot.

- Toujours aussi délicat, cher parrain. Nous n'avons fait que parler, si tu veux tout savoir. Il me semble très intelligent, il est cultivé et la conversation a été intéressante. Et il a de ces yeux… J'ai rendez-vous avec lui demain dans l'après-midi. Il voulait qu'on se retrouve dès le matin mais comme tu dois commencer à m'apprendre à devenir un animagus, j'ai préféré décaler.

Sirius regarda le jeune homme sérieusement.

- Dis, Mirus, à t'entendre, on dirait bien que tu as le béguin.

Le garçon se contenta de hausser les épaules, rangeant rapidement son embarras dans une boite mentale.

- Hey, c'est pas une mauvaise chose. Tu sais qu'on dit que les sorciers trouvent leur partenaire au premier regard ? Ce n'est pas toujours vrai mais il semble que la Magie facilite la rencontre du meilleur partenaire possible lorsqu'Elle le peut. À t'entendre, je dirais que ça a été le cas.

- Comme des âmes sœurs ?

- Pffff, non, ça n'existe que dans les histoires moldues, ça. C'est plus une histoire de compatibilité. Rencontrer le meilleur partenaire possible ne garantit rien du tout. La relation peut se limiter à de l'amitié voire même ne jamais se développer du tout.

- Tu l'as vécu ?

- Oui mais ça n'a mené à rien de romantique. C'était Remus et nous n'avons jamais eu de sentiments amoureux l'un envers l'autre, juste une grande complicité. Mais j'ai l'impression que, pour toi, ça ne va pas s'arrêter là. Tu es bon acteur mais ton regard lorsque tu as parlé de lui était flagrant.

- Nous verrons bien. Bon, vous avez préparé le dîner ou il faut encore que je m'y colle ?

Sirius prit un air penaud. Ils avaient passé la journée au lit… et dans la baignoire… et dans le canapé… mais ils n'avaient pas mis les pieds dans la cuisine.

Levant les yeux au ciel, Mirus quitta son parrain pour aller préparer une salade rapide. Barty le rejoint quelques minutes plus tard, fraîchement douché, pour l'aider.

Les trois hommes discutèrent une partie de la nuit avant de se séparer pour aller se coucher.

Le lendemain, Sirius et Mirus étaient installés en tailleur sur le tapis du salon.

- Bien, pour commencer, il faut trouver ta forme animale. Pour cela, la seule solution est la méditation. Tu dois entrer dans ton paysage mental puis t'installer et attendre que ta forme se manifeste. Tu ne dois pas réagir tout de suite, laisse-la s'approcher. Parfois, la forme peut être très craintive, d'autre fois elle peut se montrer plus avenante, tu ne le sauras que lorsque tu la rencontreras. Une fois que ton animal est en confiance, observe-le sous toutes les coutures. Tu dois avoir une image mentale la plus fidèle possible lors de ta première transformation pour qu'elle réussisse. Une différence aussi légère qu'une tâche mal située et tu ne te transformeras tout simplement pas, au mieux, ou tu risques une transformation partielle, au pire. C'est ce qui rend le procédé si long et dangereux, au final, tu vas sans doute devoir passer des mois à observer ton animal avant d'avoir une image parfaite de lui.

Mirus hocha la tête et ferma les yeux. Entrer dans son paysage mental n'avait jamais été un problème pour lui, en tout cas plus depuis qu'il avait sept ans.

C'est à cette période qu'il s'était réveillé un jour dans son paysage, une grande vallée verdoyante dans laquelle régnait le chaos le plus total. Ses pensées, ses émotions, tout était éparpillé dans tous les sens. Habitué à tout ranger chez les Dursley, il imagina des boites, des centaines de boites, et passa un temps incalculable à tout trier et ranger. Lorsqu'il eut terminé, sa vallée était propre, chaque boite parfaitement rangée sur des étagères qu'il avait imaginé. Des plantes grimpantes poussèrent rapidement, maintenant chaque étagère solidement en place. Il se rendit rapidement compte qu'il avait les idées plus claires, qu'il se sentait propre dans son esprit. Il expérimenta quelques temps avec les boites dans lesquelles il avait rangé ses émotions et apprit rapidement à s'en servir.

Il s'était réveillé dans une pièce blanche avec une machine qui produisait un bip régulier. Une jeune femme s'était penchée sur lui. Il s'agissait d'une infirmière qui lui apprit qu'il avait été retrouvé, battu, dans une allée de Londres et qu'il avait été dans le coma pendant trois jours. Une fois qu'il eut donné son nom, il sut qu'il devrait retourner avec les Dursley. Mais sa nouvelle mentalité lui permettrait de survivre plus efficacement. Finies les colères issues de la frustration, il n'aurait plus qu'à la ranger dans sa boite à chaque fois. Finies les larmes qui enrageaient encore plus son oncle. Finie l'envie qui se voyait dans ses yeux lorsque Dudley recevait l'affection dont il était à jamais privé et qui déclenchait l'irritation de sa tante.

C'est ainsi que Mirus se retrouva en quelques secondes seulement dans sa vallée, toujours aussi fleurissante. Il choisit un endroit ouvert, un peu éloigné de ses étagères, et s'installa confortablement dans l'herbe.

Puis, il attendit, les yeux fermés, profitant de la légère brise qui le caressait.

Il eut l'impression que cela faisait plusieurs heures qu'il attendait lorsqu'il sentit un mouvement derrière lui. Sa créature avait approché doucement et il sentit son souffle sur son crâne. Visiblement, elle était de grande taille et le reniflait curieusement. Mirus ouvrit les yeux lentement et son regard rencontra deux grands yeux jaunes reflétant un caractère calme. La bête faisait facilement la taille d'un éléphant et sa tête se tenait à moins de dix centimètre de la sienne.

Lorsque celle-ci se recula légèrement, il put voir qu'il s'agissait d'un énorme félin. Il possédait une crinière multicolore et une queue touffue extrêmement longue et fluide. Ses énormes crocs auraient pu faire penser à un prédateur mais Mirus su instinctivement que son animal était purement végétarien et que ses dents avaient une nature défensive.

Le félin pencha la tête en signe de curiosité et le jeune homme se décida finalement à se lever. Il tendit la main jusqu'à toucher la tête de l'animal qui s'était abaissé à son niveau. Le ronronnement qui retentit le surprit légèrement et un sourire orna son visage. Son animal était comme lui, il le sentait, indépendant, puissant et capable d'une grande destruction mais finalement pas agressif si on ne le menaçait pas.

Il fit le tour de la créature, passant son regard sur chaque détail qu'il stocka dans une nouvelle boite. Chaque touffe de poil, la taille de ses griffes, la longueur et la couleur de sa queue, il passa tout en revue. Il alla même jeter un coup d'œil sous la queue pour avoir une idée des parties les plus intimes de la bête, Sirius avait bien dit qu'il fallait connaître son anatomie en détail, après tout.

Lorsqu'il estima avoir inventorié toutes ses caractéristiques, il lui fit une dernière caresse avant de sortir de son paysage.

Il ouvrit les yeux et vit Sirius et Barty assis dans le canapé.

- Ah, enfin ! Tu en as mis du temps, ça fait quatre heures que tu médites ! Alors ? Quelle est ta forme animale ? Oh, dis-moi qu'il ne s'agit pas d'un reptile, je veux pouvoir te faire des câlins !

Mirus ria doucement et secoua la tête, Sirius sera toujours un éternel gamin et il l'adorait pour ça.

- Je ne connais pas le nom de l'animal que j'ai vu, mais c'est gros. Je propose qu'on aille dehors pour tester ma mémoire.

- Euh, Mirus, intervint Barty, tu n'as vu ta forme animale qu'une fois, même si ça a été pendant plusieurs heures, c'est loin d'être suffisant pour essayer une transformation.

- Fais-moi confiance, Barty. J'ai une très bonne mémoire visuelle.

Les trois hommes sortirent à l'arrière de la maisonnette, seul endroit libre de tout arbre. Mirus s'éloigna des deux plus âgés et ferma les yeux, se concentrant sur la boite dans laquelle il avait rangé les informations sur sa forme animal. Il sentit son corps changer, des poils pousser, ses membres s'allonger, ses dents grandir…

Sirius tomba sur les fesses sous le choc lorsque son filleul se transforma sous ses yeux. Ok, Mirus était particulier, voire exceptionnel, il le savait, mais réussir sa transformation après n'avoir rencontré sa forme qu'une fois dans son paysage mental ?

Barty, lui, avait réussi à rester debout mais il semblait sous le choc. Son Maître lui avait parlé de la particularité du jeune homme et de ses facultés mentales mais, même avec ces informations, le Mangemort ne s'attendait pas à ce qu'il réussisse aussi rapidement à visualiser son animal.

- Mi… Mirus ? Tu as toute ta tête ?

Le gros félin hocha la tête, ses yeux pétillants de joie. Il s'approcha de l'homme au sol en ronronnant et Sirius ne put résister à la demande de caresses.

- Barty, tu sais ce qu'il est ? Je n'ai jamais entendu parler d'un félin comme celui-ci.

- Hein ? Quoi ?

- Barty… Tu sais ce qu'il est, oui ou non ?

- Pardon, j'étais un peu sous le choc. Oui, je sais ce qu'il est et, normalement, ce devrait être impossible. On m'a toujours dit qu'une forme animagus ne pouvait être une créature magique. Il faut croire que c'est faux puisque nous avons devant nous un Zouwu. C'est une race qui vit en Chine, normalement. Il est très puissant et rapide, il peut parcourir plus de mille-cinq-cents kilomètres en une journée.

- Wow… Et ça mange quoi, un Zouwu ? Vu les crocs, je dirais que c'est un prédateur ?

- Et tu aurais tort. Les crocs servent à se défendre. Les Zouwus sont végétariens.

Barty regarda le gros chat allongé, la tête posée sur les genoux de Sirius qui passait ses mains dans la crinière.

- Il faut croire que Mirus a un caractère très affectueux sous cette forme.

Comme pour illustrer ces propos, le Zouwu enroula sa queue autour de Barty et l'approcha d'eux.

- Mais oui, gros matou, tu aimes les câlins de tonton Sirius et tonton Barty !

Les ronronnements de l'animal faisaient un véritable bruit de moteur et ils passèrent une bonne heure ainsi avant que Mirus ne se rappelle de son rendez-vous avec Blaise. Il se dégagea doucement des deux hommes avant de reprendre forme humaine.

- Et bien, c'est intense… Désolé pour ce câlin forcé, il faut croire que ma forme animale veuille compenser ce qu'il m'a manqué lors de mon enfance.

- Pas de problème, chaton. Je serais toujours là si tu as besoin d'un bon câlin.

- Ahem, merci Sirius. Bon, je dois retrouver Blaise d'ici un quart d'heure, je devrais me dépêcher, je pense.

- Mirus, tu es un Zouwu, tu peux y être en quelques secondes, ne t'inquiète pas. Change-toi rapidement et file. Et, surtout, passe un bon après-midi.

- Merci Barty. Euh, par contre, je fais quoi s'il veut savoir avec qui je suis en vacances. Vous deux avec moi, je ne sais pas comment l'expliquer.

- Hmm… Tu as dit Blaise ? Zabini ? Comment diable…, ajouta Barty après un hochement de tête de la part du plus jeune. Peu importe. Les Zabini ont toujours été neutres, c'est déjà ça. À toi de voir si tu sens que tu peux lui faire confiance ou pas. Mais si tu dois lui révéler quoique ce soit, fais-lui faire une Promesse pour qu'il ne révèle rien à personne pour plus de sécurité. Le Seigneur des Ténèbres serait quelque peu fâché si ta précédente identité venait à être révélée, même accidentellement.

- Pas faux. Bon, amusez-vous bien tous les deux. J'essaie de ne pas rentrer trop tard mais n'hésitez pas à dîner sans moi.

.oOÔOo.

Le trajet ne lui prit effectivement que quelques secondes. Il atterrit discrètement derrière un bâtiment communal et reprit sa forme humaine avant de se diriger vers la place du marché où ils avaient convenus de se rejoindre.

- Mirus !

Blaise arrivait rapidement, esquivant les habitants qui faisaient leurs achats. La vision du garçon se hâtant vers lui avec un grand sourire déclencha une douce chaleur dans la poitrine du blond. Sirius avait raison, il y avait de fortes chances pour que leur compatibilité ne s'arrête pas à de l'amitié. C'est, en tout cas, ce qu'espérait Mirus.

- Blaise, salut ! Comment vas-tu ?

- Maintenant que je t'ai sous les yeux, parfaitement bien.

La chaleur s'intensifia face au sourire charmeur du brun. Il garda pourtant tout signe de son intérêt caché. Il n'était pas une midinette en chaleur, après tout, et ce n'était pas l'image qu'il voulait donner. Il se retourna vers le stand qu'il regardait avant l'arrivée de Blaise, manquant le flétrissement du sourire.

- Hem… Alors, tu faisais quoi en m'attendant, beau blond ?

- Oh, je regardais les stands. Je pense ramener quelques souvenirs pour Lucius et sa famille. Et pour Viktor et Luna aussi.

- Luna Lovegood ? Tu sais qu'elle était très proche de Potter avant le début du Tournoi ?

- Mmhmm. Elle me l'a dit, oui. On s'est un peu fréquenté toute l'année mais la mort d'Harry l'a vraiment touchée et elle m'a beaucoup parlé de lui.

Le regard toujours tourné vers les bibelots du stand, Mirus ne remarqua pas le froncement de sourcils de Blaise.

- Je pense que je vais prendre ce collier pour elle. Une Lune en roche volcanique, ça lui irait très bien.

- Hmm. Oui, je suppose. Je vais en profiter pour chercher un souvenir pour Théo. Il devait venir avec moi mais son père a refusé qu'il quitte l'Angleterre cet été. Il vient avec moi tous les étés d'habitude, il me manque un peu. J'ai hâte de le retrouver à la rentrée, il n'a pas voulu me dire pourquoi il devait rester là-bas.

La chaleur se transforma dans la poitrine de Mirus. Ce n'était plus un doux rayonnement mais une fournaise qu'il catalogua rapidement comme de la jalousie. Il ferma les yeux le temps de ranger cette émotion dans la boite dans laquelle se trouvaient déjà des dizaines de souvenirs la contenant. Il calqua un sourire sur son visage.

- Ne t'inquiète pas, je suis sûr qu'il va bien et que son père avait une bonne raison de le garder avec lui pour cet été. Je ne connais pas Théo… Nott, c'est bien ça ? C'est le seul Théo dont je me souvienne à Serpentard.

- Oui, Théodore Nott Jr. Il est dans la même année que Draco et moi. Il a toujours la tête plongée dans un livre, c'est même étonnant qu'il ne se soit pas retrouvé à Serdaigle au final.

- Vous êtes proches depuis longtemps ?

- Depuis notre première année à Poudlard. La plupart des Serpentards de notre année se sont amassés autour de Draco mais Théo et moi, ainsi que Millicent, sommes restés assez éloignés de lui. Sans vouloir manquer de respect à ta famille, il était un peu trop gosse pourri gâté à cette époque. Il s'est un peu amélioré depuis mais nous ne nous sommes pas plus que ça rapprochés de lui.

- Oh, j'imagine bien qu'il a été pourri gâté quand je vois sa relation avec Lucius et Narcissa. Un vrai petit prince ! C'est aussi pour ça que je suis ici, la vie de Manoir est trop restrictive pour moi.

Les deux jeunes hommes se promenèrent sur le marché pendant deux heures, achetant quelques babioles pour leurs proches. L'un comme l'autre se rendaient compte qu'une barrière semblait s'être érigée entre eux.

- Bon, c'était sympa, Blaise, mais je pense qu'il va être l'heure de rentrer pour moi.

- Déjà ? Je pensais qu'on dînerait ensemble avant que je t'invite à prendre un verre dans la maison que ma mère loue à côté du village. Elle ne revient pas avant demain, son nouveau mari a eu besoin d'elle pour une soirée mondaine.

- Sans vouloir te vexer, Blaise, je ne suis pas intéressé par un coup d'un soir. Et, un verre, sérieusement ? Tu n'es pas censé avoir quinze ans ?

- J'en ai seize, en fait. J'ai commencé Poudlard à douze ans car j'étais en Italie avant ça. Et puis un verre ne signifie pas automatiquement boire jusqu'à être ivre, merci bien.

- C'est toujours non, désolé. Tu as l'embarras du choix si tu veux quelqu'un dans ton lit pour te faire oublier l'absence de ton partenaire, j'ai trop de respect pour moi pour ça.

La surprise peinte sur le visage de Blaise sembla honnête lorsque celui-ci se mit à bafouiller.

- Par… Partenaire ? De quoi tu parles ?

- Et bien, de Théo. Je sais qu'il te manque mais…

- Quoi ? Non ! Théo est un très bon ami mais c'est tout ! En plus, il est à cent pourcents hétéro. Encore qu'il est même probable qu'il soit asexuel, il est plus avec ses livres qu'autre chose.

- Oh ? Pardon d'avoir mal compris alors.

La douce chaleur reprit sa place dans la poitrine de Mirus qui se trouva finalement ridicule d'avoir éprouvé autant de jalousie plus tôt. Cette émotion particulière, il l'avait ressenti toute son enfance lorsqu'il voyait son cousin recevoir tout ce dont il était privé, que ce soit des gestes affectueux ou des biens matériels. Elle lui venait bien trop facilement même s'il la rangeait systématiquement dès qu'elle faisait son apparition.

- Et Luna ? À quel point es-tu proche d'elle ? Je sais que tu n'es pas gay, Rosalie n'est pas aussi discrète qu'elle le pense, mais les rumeurs à propos d'un étudiant français me font dire que tu es bi.

- Luna est une amie, rien de plus. Et on va dire que le sexe de la personne m'importe peu. Je préfère m'intéresser à la nature de la personne plutôt qu'à ce qu'elle a entre les jambes. Rosalie et Jean sont des personnes que je respecte, même si j'ai passé du bon temps avec eux.

- Je peux le comprendre, c'est un peu ma philosophie aussi. Alors, pour ce dîner et pour ce verre ?

- Je dis oui pour le dîner. Pour le verre, je réitère qu'un coup d'un soir ne m'intéresse pas. J'ai fait assez d'expériences, je cherche quelque chose de plus stable maintenant.

Blaise regarda Mirus avec intensité.

- Va pour le dîner. Pour le reste, nous verrons comment les choses évoluent, qu'en penses-tu ?

Le sourire radieux de son interlocuteur montra à Blaise qu'il validait la proposition.


J'avoue avoir été tentée de faire durer le malentendu entre Blaise et Mirus à propos de Théo.

J'ai pas mal hésité sur la forme animagus de Mirus, depuis le chapitre 11. Mes deux formes finales étaient le sombral et l'occamy. Jusqu'à ce que je revois Les Animaux Fantastiques et que j'ai une révélation.

Teaser : une nouvelle année à Poudlard avec un professeur de DCFM que je vais adorer faire souffrir.