Je tiens à préciser d'abord parce que j'ai eu des remarques à ce sujet : c'est ce qu'on appelle un « Dumbledore bashing » en anglais. Ça veut dire que Dumby est méchant. Dans certaines fics ou il est comme ça, c'est aussi le cas de Ron, Ginny et Molly Wesley voir d'Hermione. Je vous rassure, Hermione sera gentille…enfin autant que faire se peut quand les héros sont des démons. Pour les weasley je sais pas encore, je verrais.
Voca :
- roppyaku : 600. Irrégulier. Composé de roku (6) et hyaku (100)
- roku jyū : 60. Composé de roku (6) et jyū (10). Jyū se prononce Jyuu
- fuu : sceau (pas de pluriel en japonais)
- Youkun : jeune seigneur
- dono : suffixe vieillot pour désigner un seigneur ou une personne de rang élevée
- jou-chan (familier)/oujou (respectueux)/Ojou-sama (très respectueux : jeune maîtresse peut être utilisé en suffixe
- Sensei : marque de respect utilisé pour les médecins, les professeurs et les scientifiques. Souvent utilisé en suffixe.
- Heika : votre majesté. Peut être utilisé en suffixe.
- kashikomarimashita : bien comprit
Check Mate DxD
Chapitre 3 : 666 sceaux / roppyaku roku jyū roku fuu
.
Minerva McGonagall était une femme posée. Enfin la plupart du temps. Il lui arrivait de s'énerver quand un élève était prit à faire quelque chose de stupide mais au final elle n'était pas vraiment en colère, juste énervé.
Mais cette fois elle était en colère. Une colère noire. Elle parcourait les couloirs de l'école d'un pas rapide, sa robe écossaise volant dans son dos.
Elle revenait de Wisteria Walk à Little Whinging où Albus l'avait envoyé quelques temps plus tôt quand certains de ses instruments avaient explosé. Alors que le vénérable sorcier essayer de découvrir ce qui s'était passé depuis son bureau, la sous-directrice avait emprunté la cheminée de son bureau et s'était retrouvée chez la cracmol.
Ce qu'elle avait appris l'avait bouleversée et mise aussi très en colère.
Arrivée devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau du directeur, elle cria le mot de passe d'une voix si effrayante que la gargouille se dépêcha de la laisser passer de peur de subir ses foudres.
Arrivée devant la porte, elle l'ouvrit tellement fort que le battant claqua contre le mur, faisant sursauter les deux personnes qui se trouvaient là.
« Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore ! » cria-t-elle d'une voix tellement forte qu'elle fit trembler les vitres.
Severus Rogue, que le directeur avait interrompu dans ses dernières corrections de copies d'examens et appelé pour son expertise en magie noire, frissonna et il s'en fallu de peu pour qu'il se recroqueville sur lui-même. Heureusement, ces années comme espion à paraître adorer et respecter non pas un mais deux vieux sorciers complètement cinglés lui avait forgé un masque à tout épreuve. Il était tout de même très retourné par le ton de la sous-directrice.
Il avait été son élève, puis son collègue, et jamais encore elle ne l'avait entendu élever la voix aussi fort, même contre les maraudeurs…ou même contre lui. Et en plus elle s'adressait au directeur, un homme qu'elle avait soutenu et secondé toute sa vie.
D'un pas fermé et ignorant complètement son collègue, elle s'approcha du directeur, un doigt en avant.
« Je vous avez prévenu il me semble ! Je vous avez dit que ce n'était pas une famille pour lui ! Que ces gens étaient mauvais ! »
« Calmez-vous Minerva, je vous en prie ! Et dites-moi clairement ce qui se passe. »
La vieille sorcière, la bouche pincée, souffla par le nez. Puis elle se massa les tempes, respira un coup et repris.
« Les Dursley sont mort. Leur maison à explosé. »
« Quoi ! Et Harry ? »
« D'après ce que m'as dit Arabella, il était au centre de l'explosion mais il va bien, ils l'ont emmenés à l'hôpital. Il a du se protéger avec de la magie accidentelle. »
Ou c'est lui qui a provoqué l'explosion, pensa Severus qui planchait depuis déjà une heure sur les enregistrements des appareils détruits de Dumbledore.
Il n'y avait eut aucune autre magie que la sombre énergie inconnue qui avait ravagée la maison.
« Il faut aller le chercher tout de suite » dit Dumbledore en se précipitant vers la porte.
« Une minute Albus, vous n'allez pas vous en tirer comme ça ! » s'exclama la femme en le retenant par la manche.
« Mais il faut aller récupérer Harry »
« Harry est dans un hôpital et selon les hommes qui l'ont conduits là bas, il n'est pas blessé. Nous devons d'abord discuter de ce qu'Arabella m'a appris. N'êtes vous jamais allé la voir pour prendre des nouvelles de Harry ?
« Si…de temps en temps…elle était souvent alarmiste mais je pensais qu'elle exagérant… »
« Qu'elle exagérait ? Qu'elle exagérait ! Albus ! D'après ce qu'elle entendu, Pétunia a dit à toutes ces amies que sa sœur était devenu une alcoolique et une droguée et que c'était pour ça qu'elle et son mari s'étaient tués dans un accident de voiture ! »
« Il est plus que probable qu'elle ait dit ça pour que les gens évitent le sujet et qu'elle n'ait pas à mentir… »
« Mais d'après Arabella, elle le disait tout le temps ! Et le jeune Harry ! D'après elle il était toujours maigre, efflanqué et sale et avait parfois des bleus. Quand elle l'avait chez elle il arrivait qu'il sursaute quand elle l'approchait ou le touchait ! Je suis sur qu'il a été maltraité Albus ! Je vous l'avais dit ! Je ne sais pas si je vous pardonnerais. »
Intérieurement Dumbledore bouillait. Les choses se dégradaient à vitesse grand V et il devait reprendre le contrôle de la situation. Il commençait à perdre ses pions et il n'aimait pas ça.
Mettre Harry chez les Dursley avait été la meilleure idée qu'il ait trouvé. Un environnement aussi peu sécuritaire chez un enfant aurait immanquablement créé un manque de confiance en soi qu'il aurait exploité pour que l'enfant fasse ce qu'il voulait. Il aurait eu son petit héros à disposition, une arme bien pratique à agiter devant les autres.
Le prestige qu'il avait reçu lorsqu'il se trouvait seul à se dresser contre Grindelwald lui avait fait comprendre une chose. En tant que sorcier le plus puissant du monde, comme on l'appelait, il avait un devoir envers le monde sorcier, celui de se montrer un leader et de diriger les sorcier pour leur plus grand bien.
Il savait aussi que, s'il battait Grindelwald, ce qu'il devait faire incessamment sous peu pour ne pas être considéré comme un imposteur, le prestige qu'il en retirerait serait grand mais ne durerait pas. Il fallait donc qu'il lui trouve un remplaçant.
Tom Jedusor était une cible facile. Orphelin, né d'un père moldus qui l'avait abandonné et d'une mère quasi cracmol mais complètement folle, il s'était révélé d'un potentiel magique plus fort que la moyenne, une nouvelle qui aurait fait s'effondrer toutes les théories sur la pureté du sang. Dumbledore avait vu les ravages que pouvaient faire une enfance dépourvue d'amour quand il était allé le chercher à l'orphelinat. Il s'était alors mit à le surveiller. Quand il avait vu que Jedusor croyait que c'était son père qui était sorcier puisque sa mère n'aurait pas pu mourir si elle avait été sorcière, il avait fait en sorte de mettre entre ses mains les documents prouvant sans aucun doute possible que son père était un moldus. Ce geste avait été le domino qui avait fait avancer son plan. En 1944, quand Jedusor était sorti de Poudlard avec d'excellentes notes à ses ASPIC, Dumbledore avait un peu cessé de le surveiller pour se consacrer à sa guerre contre Grindelwald qu'il réussit à battre en 1945, lors d'un duel mémorable.
Cela avait conforté Dumbledore sur le fait qu'il devait diriger les sorciers. Cependant, quand on l'avait approché après la victoire pour lui offrir le poste de Ministre de la Magie, il l'avait refusé. En effet il savait que, pour que sa domination soit totale, il devait commencer par éduquer les plus jeunes esprits. C'est comme ça qu'il choisit d'être nommé Directeur de Poudlard.
Puis la guerre contre Voldemort avait commencé et à nouveau les sorciers s'en étaient presque remis totalement à lui. Puis il avait eu un entretien avec une certaine Sybille Trelawney qui lui avait fait une prophétie. Croyant au début à un canular, il avait abandonné la sorcière à sa consommation d'alcool. Mais plus tard, il avait reçu une note du Département des Mystères comme quoi sa prophétie avait bien été enregistrée.
Le premier moment de colère passé, puisque la prophétie ne le désignait pas du tout, il avait réfléchi pour savoir comment il allait tourner cela à son avantage. Ce fut Minerva qui lui avait apporté la solution. Début Juillet, Celle-ci était venue dans son bureau lui annoncer que Lily Potter et Alice Londubat, toutes deux ayant été des étudiantes émérites, étaient proche de leur terme et devraient accoucher fin juillet.
C'est à ce moment là que son idée avait jaillit. Si cette fois au lieu de créer un Seigneur des Ténèbres, il créait un Héros. Par de nombreuses manipulation, il avait réussit à faire en sorte de recréer les événements ayant conduit à la prophétie de Trelawney mais cette fois il s'était assuré de lui donner un second témoin. Il avait choisit pour cela l'un des pions qu'il espérait plus tard devenir productif, Severus Rogue.
Enfant ayant le sang d'une très noble famille sorcière et du sang moldus, il ressemblait à Tom mais son amour impossible pour la jeune Evans qui avait fini avec son pire ennemi en faisait un personnage qui lui serait plus facile de manipuler.
Il avait fait en sorte que Severus n'entende qu'une partie de la prophétie et avait commencé à mettre les choses en place. Tout d'abord, il avait prévenu les Londubat et les Potter de la prophétie et les avait enjoins à se cacher. Les Londubat était une bonne famille mais ne valaient pas les Potter donc Dumbledore savait que Voldemort se concentrerait sur ces derniers. Il avait influencé Sirius pour qu'il renonce à devenir Gardien du Secret et choisisse Peter à la place.
Dumbledore avait été ravie. Peter le faible, Peter le suiveur était facile à duper, facile à séduire et comme il s'y attendait, Voldemort était tombé dans son piège.
Il n'avait plus qu'à attendre. Il y avait beaucoup d'incertitudes mais il avait bon espoir que ce fameux « pouvoir que le Seigneur de Ténèbres ignore » dont parlait la prophétie serait suffisant pour le vaincre.
Comble de joie pour lui, quelques temps après, le jeune Severus était venu se livrer et le prévenir de l'attaque imminente sur les Potter. Il avait réussit à lui faire accepter un travail d'espion en échange de la protection en cas de chute du Seigneur des Ténèbres. Dumbledore avait promis et Severus s'était retrouvé empêtré dans la toile du vieillard. Il était sur que le jeune garçon serait un pion de choix plus tard, surtout pour le dressage de son jeune héros.
Pour plus de sûreté, il avait placé des alarmes autour de la maison des Potter pour le prévenir de toute intrusion et le soir d'Halloween 2001, elles s'étaient mises à sonner.
Dumbledore avait assisté à la désintégration du Lord Noir par une énergie noire et rouge qui lui était totalement inconnue. Prudent, il avait analysé la magie du bébé et posé des sceaux. Qu'il ait déjà senti des sceaux ne l'avait pas surprit. C'était une habitude d'en mettre quelques un sur les enfants des familles de sang pur à cause de la puissance des lignées magiques qui pouvaient détruire des enfants aussi jeunes exposés à autant d'énergie. Il n'y avait donc pas fait attention…mais il aurait dû.
0OoO0
Minerva lui criait toujours dessus quand Dumbledore demanda à Severus de les laisser.
Le jeune homme d'à peine 26 ans acquiesça et sorti. Il ne s'était pas interrogé sur la volonté du directeur d'être seul. Il avait été lui-même très retourné par les griefs de Minerva concernant le traitement du gamin Potter.
Severus ne voulait pas avoir pitié du fils de James. Mais dans les propos de Minerva, il s'est revu, lui, dans sa maison où son père, un riche moldus, avait fait régner sa loi de fer sur lui et sa mère. Plus discipline militaire qu'éducation, il avait lui aussi été battue, affamé, s'était retrouve isolé, sans personne…jusqu'à Lily. Elle avait été la lumière de sa vie. Ce n'était pas de l'amour…pas dans ce sens là du terme mais elle avait été plus comme une sœur. Une sœur qu'il avait trahie par dépit et qui était morte par sa faute.
Toujours dans ses pensées, il vit la porte du bureau d'Albus s'ouvrir et une Minerva en pleure en sortir.
« Je vous en prie Albus ! Il faut à tout pris aller chercher Harry ! »
« Je m'y rend tout de suite Minerva »
« Oh Albus ! Je me suis tellement inquiétée ! Mais maintenant que je sais que vous prenez les choses en main… »
Elle sourit à Dumbledore à travers ses larmes et s'en alla.
Ce n'est pas normal, pensa Severus. S'il n'avait jamais vu Minerva aussi en colère, il ne l'avait jamais vu non plus se calmer aussi vite.
Le directeur posa alors les yeux sur lui et les yeux noirs de Severus rencontrèrent ceux bleus et brillants du directeur.
« Severus, mon enfant, pourrais-je encore vous parler deux minutes ? »
Severus sentit un frisson dans son dos. Il ne devait pas y aller. Il savait qu'il ne devait pas y aller et pourtant ses pieds bougèrent tout seul. Il entra dans le bureau et la porte se referma derrière lui.
Il se réveilla dans son bureau, la tête sur ses copies. Il émergea difficilement du sommeil et tenta de se rappeler ce qu'il faisait. Il corrigeait ses copies, les dernières, et alors…alors rien, il avait dû s'endormir. Ça ne lui ressemblait pas mais devant tant de nullité aussi. Il reprit son encre rouge et marqua un T sur la copie d'un Gryffondor. Et voilà, Justice était faite. Il avait hâte que le morveux Potter arrive à Poudlard pour lui réserver le même traitement et pire encore.
Une idée soudain lui traversa l'esprit. Sans savoir pourquoi, il voulait apprendre l'occlumencie.
0OoO0
Dès qu'Albus eut transplané dans la proximité du King Edward Hospital, il se lança le sortilège Ne-me-remarque-pas, sortilège bien nommé qui permet à une personne d'acquérir une semi invisibilité. En effet, on pourrait toujours le voir mais les gens ne feraient pas attention à lui et l'oublieraient rapidement.
Les horloges de l'hôpital indiquaient Minuit passé d'une demi-heure. Il devait se dépêcher et retrouver Harry et l'emmener. Où, il ne savait pas encore mais en attendant il le maintiendrait dans un coma magique.
Tout en cherchant, il repensait à ce qu'il avait fait. C'était dangereux mais nécessaire. Remettre Minerva sous son contrôle en lui donnant à nouveau de la potion de confiance c'était facile mais il faudrait à l'avenir qu'il lui en administre plus souvent. Quant à Severus, l'enfant était intelligent. Effacer ses souvenirs n'était peut-être pas la meilleure solution mais c'était la seule sur l'instant. Il ne fallait pas qu'il s'apitoie sur le sort de Potter. Non, Severus Rogue devait être l'ennemi d'Harry à Poudlard. Ça renforcerait la couverture du mangemort et maintiendrait Harry dans un état de manque de confiance en lui qu'il pourrait exploiter.
Il avait des plans pour l'enfant. Plusieurs plans, en fait. S'il mourrait des mains de Voldemort alors il en ferait un martyr et le vengerai. S'il survivait, il serait alors facile de souligner les points communs avec Jedusor pour le faire passer pour un mage noir en puissance. S'il le poussait suffisamment à bout alors peut-être qu'il craquerait dans tous les cas, Dumbledore aurait un nouveau Nemesis et serait à nouveau le sauveur. Il y avait aussi la possibilité, et ce plan le séduisait décidément de plus en plus, qu'il transfère son esprit dans le corps du garçon afin de retrouver la jeunesse…
Il ne pouvait s'empêcher de rire dans son esprit en cherchant l'enfant. Cependant, il déchanta vite car personne ne semblait avoir vu l'enfant. Tous les blessés de l'explosion de Privet Drive étaient bien ici mais personne n'avait le souvenir d'un Harry Potter.
Dumbledore était paniqué. Il devait vite battre le rappel de ses troupes pour chercher l'enfant. C'est quand il commença à partir qu'il senti une sonde mental pénétrer son esprit. Fort de ses capacités de legilimens, Dumbledore répondit avec violence, cherchant à la fois à protéger son esprit et à percer celui de son adversaire. Le combat sembla durer des heures. Albus se tenait droit comme un piquet au milieu d'un hôpital bondé. N'étant pas vraiment invisible, on l'évitait.
Finalement, l'ennemi se retira. Il n'avait pas tout les renseignements qu'il voulait mais ce serait suffisant. Il s'extirpa de l'esprit du vieux sorcier non sans avoir avant effacé les traces de son passage. Le vieillard serait incapable de remonter jusqu'à lui…ou plutôt à elle.
Cachée dans un coin, Grayfia, attendit que le sorcier s'en aille pour se téléporter jusqu'au Makai.
0OoO0
Heinrich Cornelius Agrippa était à son bureau du Palais Gremory. Au service du clan Gremory depuis environ 500 ans, c'était un homme entre deux âges, les cheveux blonds clair, tirés en arrières mais s'arrêtant en haut de la nuque, une moustache et une petite barbiche en forme d'ancre de la même couleur et des yeux d'un vert lime. Il avait un ait strict et ne souriait pratiquement jamais.
Il portait le plus souvent des vêtements d'époque simples : une tunique longue à manches raides et col fermé et par-dessus un manteau aux manches fendus jusqu'aux épaules et ouvert sur le devant ainsi qu'un chapeau se rapprochant du turban et dont le pan reposait sur l'une de ses épaules.
Il avait vécue une vie bien rempli. Né à Cologne, en Allemagne, il était considéré encore aujourd'hui comme l'un des plus fameux ésotériste et occultiste de son temps ce qui lui valut le surnom d'Archimage. Il était également connu pour ses vastes connaissances dans d'autres domaines. Il parlait l'allemand, sa langue maternelle ainsi que le français, l'italien, l'espagnol, l'anglais, le latin, le grec et l'hébreu et maîtrisait de nombreuses disciplines comme l'astrologie, la magie, les lettres classiques, la médecine, le droit, la philosophie, la kabbale, la diplomatie, l'espionnage et les explosifs.
Mais à la fin de sa vie, couché sur un lit d'hôpital à Grenoble, affaiblie par un séjour prolongé en prison à cause d'écrits sur la reine mère Louise de Savoie, mère de François Ier, il voulait encore plus de savoir, plus apprendre, plus découvrir. Il avait donc invoqué un démon espérant obtenir la vie éternelle.
Le démon qui était venu n'était autre que le Seigneur Zeoticus Gremory, père de Sirzechs et Rias. Celui-ci lui avait bien offert la vie éternelle mais pour cela il l'avait transformé en démon et fait devenir son serviteur.
En effet, la grande guerre entre les démons, les anges et les anges déchus ayant décimé les rangs des trois camps, pour que leur espèce ne disparaisse pas les démons durent transformer des gens d'autres espèces en démon en les liants à eux. C'est ainsi qu'est né le système des Pièces Démoniaques. Chaque démon au sang pur de haut rang se voyait remettre quinze pièces d'échec créés à partir de cristaux magiques très spéciaux. Ces pièces correspondaient aux seize pièces du jeu d'échec moins le roi que le démon représentait. Il suffisait par la suite au démon d'utiliser une ou plusieurs pièces sur une personne afin de le faire renaître sous la forme d'un démon.
C'est ainsi qu'étaient formées les Suites. Chaque démon avait sa Suite composé d'un maximum de 15 démons mais il arrivait qu'une Suite complète en comporte moins. En effet, il était possible que plusieurs pièces, généralement semblables soient nécessaires à la réincarnation en démon.
C'est ainsi qu'Agrippa était entré dans la Suite de Zeoticus Gremory en devenant son Fou, une pièce qui augmentait considérablement la force magique du nouveau démon et lui permettait de lancer de puissants sortilèges.
Mais Agrippa n'était pas un magicien des plus puissants. Sa force magique dépassait à peine celle des démons intermédiaires. Cependant, depuis qu'il était démon, il avait considérablement augmenté ses connaissances notamment en sciences anciennes et modernes et en magie ce qui lui avait value d'être nommé vice chef ingénieur de l'Institut de Recherche sur les Pouvoirs Démoniaques par Sirzechs Lucifer lui-même.
Agrippa leva les yeux de son travail lorsqu'on frappa à la porte de son bureau. Sans bouger de son bureau, il dit à la personne qu'elle pouvait entrer.
Un serviteur démon de basse classe ouvrit la porte et s'inclina.
« Maître Agrippa. Sa majesté Sirzechs Lucifer a requis votre présence d'urgence dans l'ancienne chambre de Lilith-sama. »
« La chambre de Lilith-oujou ? Pourquoi cela ? »
« Il n'en a pas fait mention. »
« Très bien, j'arrive »
Il se leva, lissa le devant de sa tunique et sortit de la chambre sans même regarder le serviteur qui s'inclina sur son passage.
Des souvenirs lui revenaient en tête. Il avait beaucoup travaillé avec la Princesse Lilith qui était passionnée par les recherches sur la magie démoniaque. Lorsqu'elle n'était pas trop prise par ses devoirs, elle était le plus souvent avec lui à lui servir d'assistante de recherche.
Il se souvenait de certaines soirées où, après le dîner, ils s'asseyaient dans l'un des salons pour deviser sur telle ou telle théorie plus ou moins farfelues.
Marchant d'un pas vif, il arriva rapidement vers la porte des appartements. Mais il n'était pas seul. Il fronça les sourcils en voyant arriver un autre homme.
« Mathers » dit Agrippa d'une voix froide.
« Cornelius » répondit l'homme avec un grand sourire en utilisant le nom de famille de d'Agrippa et non ce surnom que tout le monde utilisait.
MacGregor Mathers, de son nom complet Samuel Liddell « MacGregor » Mathers, avait été, tout comme Agrippa, l'une des figures majeur de l'occultisme mais 400 après, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Il est notamment connu pour avoir créé l'Ordre hermétique de la Golden Dawn, l'aurore dorée, une loge de passionnés qui étudiait et enseignait les arts occultes.
Ses travaux sur la magie et sur la démonologie étaient très connus dans les milieux ésotériques mais aussi par l'Église. Avant que ceux-ci n'aient pu faire quelque chose contre lui, Sirzechs en avait fait son Fou.
Son unique Fou en vérité car il avait eu besoin de ses deux pièces de Fou pour ressusciter Mathers. Il était devenu un magicien extrêmement puissant qui était encore une sommité en matière de magie.
Il était d'apparence jeune, peut-être la vingtaine, sa transformation l'ayant considérablement rajeuni. Beaucoup considéraient son apparence ensorcelante à cause de ses yeux verts fendus comme ceux d'un reptile et son petit sourire énigmatique. Ses cheveux étaient ondulés, noirs naturellement méchés de blond.
Il portait le plus souvent une longue tunique écarlate d'allure coûteuse et promenait partout une aura des plus angoissantes.
Les deux ne s'aimaient guère mais étaient en fait plus rivaux qu'ennemies, du moins du point de vue du plus jeune, l'autre pestant continuellement contre lui. Agrippa était toujours très sérieux et Mathers toujours très moqueur.
« Vous ici mon cher » dit Mathers avec un accent sifflant.
« Sa Majesté à souhaité ma présence. »
« La mienne aussi, quelle coïncidence »
Agrippa renifla et ouvrit la porte. Dans la chambre, Sa Majesté Lucifer ainsi que Rias-oujou, la jeune Akeno et Avicenne-Sensei, le second Fou de Zeoticus Gremory et le médecin attitré du Clan, étaient rassemblés autour du grand lit. Celui-ci était occupé. Par un jeune garçon qui semblait plongé dans le coma, à l'allure fragile mais aux cheveux d'un rouge sang qui témoignait de son ascendance.
« Il était temps messieurs ! » dit Avicenne de sa voie grave.
Considéré comme l'un des plus grands médecins du XIe siècle, il avait attiré l'attention du Seigneur Gremory lorsque celui-ci avait utilisé ses talents pour le soigner. D'une nature croyante mais peu pratiquante de l'islam, Avicenne avait tout de même accepté de suivre Zeoticus et de faire partie de sa Suite. Doués de grands pouvoirs magiques, il ne les utilisait jamais que pour soigner.
D'allure vénérable et âgé (la transformation en démon semblait agir différemment sur le physique des gens), il était chauve et portait seulement une moustache et une barbiche taillé finement et entourant sa bouche. Ses vêtements étaient composés d'une tunique couleur lin serré à la taille par une ceinture ocre et décorées d'arabesques de la même couleur. Par-dessus il portait un manteau comme celui d'Agrippa mais de la même couleur lin que sa tunique et avec des manches mi longues brodés d'ocre.
Il avait un caractère calme et posé mais souvent cynique et ironique avec les autres.
« Pourquoi nous a-t-on fais venir ? Pour cet enfant ? Qui est-il ? » demanda Agrippa.
« C'est bien pour cet enfant que vous êtes là. Il s'agit du Youkou Harry Potter, le fils de Lilith-sama. »
La surprise saisit les deux hommes et les empêcha de parler pendant quelques temps. Sirzechs en profita pour raconter aux deux hommes ce qu'il savait de la vie de l'enfant et ce qui lui était arrivé. Ce fut finalement Mathers qui repris ses esprits le premier.
« Que peut-on faire ? »
« J'ai soigné l'intégralité des blessures physiques et ferais un travail de plus longue haleine pour réparer les dégâts que les sévices et la malnutrition ont causé à son corps »
« Des sévices ! » S'exclama Agrippa.
« Mais les plus important... » l'interrompit le médecin « …c'est ce que j'ai trouvé en analysant la magie de l'enfant. »
« C'est pour cela que nous avons fait appel à nos deux plus éminent experts en magie » termina Sirzechs.
Normalement, une telle affirmation aurait été me début d'un débat animé entre les deux sur le mérite de leur qualités respectives, mais cette fois, aucun d'eux ne dit rien.
Ils se penchèrent sur le chétif petit garçon avec Avicenne et fermèrent les yeux, forçant leur esprit à dépasser les limites de leur corps. Ils se retrouvèrent rapidement immergés dans la magie d'Harry qui se matérialisa autour d'eux.
« C'est sa magie ? » demanda Mathers en désignant une sphère de belle taille d'un vert émeraude qui flottait dans le noir du vide. « Elle est très impressionnante mais les fluctuations qui l'agitent sont en effet préoccupante sans compter…ceci »
Ce qu'il avait montré était une sphère d'un noir d'encre qui tournait autour de la magie du garçon comme un satellite. Il émanait de cette chose une impression plus que maléfique.
« C'est en effet préoccupant. » acquiesça Avicenne « cependant ce n'est pas le plus urgent »
« Je croyais que le problème venait de sa magie »
« C'est exact mais en vérité il ne s'agit que de l'une de ses magies. »
« L'enfant à plusieurs magies ? » demanda Agrippa.
« Il est à moitié démon et à moitié magicien » précisa Avicenne « Il possède un héritage magique des deux côtés »
« Fascinant » murmura Mathers.
« Et l'autre ? » demanda Agrippa.
« Levez les yeux ! »
C'est ce que firent les deux hommes qui n'en crurent pas leurs yeux. Au dessus deux se dressaient une énorme colonne de magie d'une couleur rouge sang mêlé de noir. Elle était tellement haute qu'ils ne pouvaient en mesurer la force. Mathers s'y essaya bien mais même avec son pouvoir supérieur il n'arriva pas à en saisir toute l'ampleur. Il avait déjà analysé de grands pouvoirs comme celui de Sirzechs ou de Grayfia mais il était dépasse par le pouvoir contenu dans un si petit enfant.
« C'est…c'est impossible » balbutia-t-il « un tel…pouvoir »
« Cette forme est étrange. La représentation physique d'une magie à généralement la forme d'une sphère, pas d'une colonne…à moins que… »
En regardant bien, il pouvait apercevoir un long fil rouge vif s'enroulait autour de la colonne. A certains endroits on pouvait voir des formes étranges. En se rapprochant le vieil occultiste vit qu'il s'agissait de verrous.
« Des sceaux » dit-il « Ce sont des sceaux »
« Très exactement 666 sceaux » dit Mathers dans un souffle.
0OoO0
Les trois spécialistes émergèrent en même temps de l'esprit du jeune Gremory.
« Et bien ? » demanda Rias, devançant son frère.
« C'est très impressionnant » commença Agrippa.
« Non seulement l'enfant possède plusieurs magie, mais sa magie démoniaque est d'une puissance encore jamais enregistré. »
« A quel point ? » demanda Sirzechs.
« Nous n'avons pas réussi à l'examiner en entier » dit Agrippa.
« Avec un tel pouvoir, comment Harry a-t-il fait pour ne pas se détruire lui-même ? » demanda Rias.
« C'est la que c'est le plus intéressant » repris Mathers « Lilith-jou-chan a créé des sceaux pour contenir son pouvoir »
« C'est courent de sceller une partie des pouvoirs d'un démon le temps qu'il apprenne à les utiliser » remarqua Akeno.
« Certes mais il n'y en a jamais plus d'une dizaine »
« Combien en a-t-elle mit ? »
« 666 »
Rias, Sirzechs et Akeno en oublièrent presque de respirer. Six cent soixante six sceaux c'était…impensable, énorme.
« De plus » repris Agrippa sans laisser le temps a Mathers de continuer « Elle a utilisé une méthode que nous avions théorisés ensemble, la méthode de Partition Exacte en Cascade. »
« En quoi cela consiste-t-il ? »
« Et bien… » commença Mathers avant d'être interrompu par un toussotement d'Agrippa. « C'est votre théorie, allez-y »
« Merci » dit le vieil occultiste d'un ton acide. « Donc, vous savez que traditionnellement, lorsqu'on scelle les pouvoirs d'une personne, on divise son pouvoir en tant de parts égales que l'on veut faire de sceaux. Ensuite, la personne ayant scellé les pouvoirs peut décider de défaire l'un des sceaux quand il estime la personne prête ou cette personne arrive d'elle-même à détruire les sceaux et à accéder à sa puissance. Lilith-sama et moi avions remarqué que cette méthode avait de nombreux désavantages : le fait que si on voulait sceller les pouvoirs de la personne encore plus que ce qu'ils ne l'étaient au départ, il fallait une nouvelle série de sceaux ce qui pouvait être instable à moins de détruire les sceaux précédents et de recommencer le rituel. Solution dangereuse dans les deux cas. »
« Et donc ? » demanda Sirzechs sur un ton impatient.
« J'y viens Heika j'y viens. Donc la solution que nous avions imaginé aurait été de faire des sceaux en cascade. On aurait commencé par diviser la magie d'une personne en deux pour en sceller une partie, ensuite on aurait put diviser ce qui restait en deux en en sceller à nouveau une partie et en liant le nouveau sceau au précédant. Et ainsi de suite, autant de fois que l'on veut. »
« Et ça ne risquais pas d'être instable ? »
« C'était ça la beauté de notre théorie, qui n'en est plus une à présent. Au lieu de créer des séries de sceaux séparés, on crée des sceaux indépendants liés entre eux sur un même système. C'est révolutionnaire ! »
« Ce que vous voulez dire » commença Sirzechs « c'est qu'une fois arrivé au six cent soixante cinquième sceaux ouvert, il ne sera qu'à la moitié de sa puissance réel ? »
« C'est exact » approuva Agrippa.
« Ce qu'il ne vous dit pas » dit Mathers « c'est que certains sceaux sont brisés, ce qui provoque une instabilité de l'ensemble. »
« Combien ont été rompu ? »
« D'après ce que nous avons vu, seulement une petite centaine. »
Sirzechs frémit en pensant à la somme colossale de puissance qu'avait l'enfant si à peine une fraction de son pouvoir avait causé tant de dégât.
« C'est aussi pour ça que l'enfant ne se réveille pas » ajouta Agrippa.
« Comment cela ? »
« Son inconscient le maintient dans le sommeil pour ne pas perdre le contrôle à nouveau » continue Avicenne.
« Nous devons rapidement réparer les sceaux qui ont été brisés, tous les sceaux, afin de les ouvrir proprement et graduellement. »
« Quand peut-on faire cela ? »
« Le plus tôt possible » dit Avicenne. « L'esprit de l'enfant ne supportera pas longtemps encore »
0OoO0
Des serviteurs étaient en train de baigner Harry afin de le purifier en vue du rituel quand Grayfia revint. Elle portait sous le bras des dossiers, des scans, des radios et des éprouvettes de sang. Elle s'inclina devant son seigneur qui lui dit de donner tout ce qu'elle avait à Avicenne qui s'inclina devant sa reine avant d'aller les consulter.
« Des ennuis ? »
« Pas avec les médecins » répondit Grayfia en regardant son époux dans les yeux. « Mais un magicien est venu. »
« Vous vous êtes battue ? »
« Par l'esprit seulement. Il était caché sous un sort d'occlusion mentale et cherchait Harry-dono. J'ai donc tenté d'investiguer. Mais sa force mentale était puissante, je me suis laissé surprendre, cela n'arrivera plus. »
« Qu'as-tu appris ? »
« Il s'appelle Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore. Il a une très haute opinion de lui-même et très orgueilleux. Je n'ai vu après que quelques images. Un grand château, une veille femme avec des robes écossaises, un homme tout en noir,…sûrement les dernières choses qu'il a vu avant de venir à l'hôpital. »
« Nous n'avons donc que peu d'éléments »
« Je suis pourtant sûr d'une chose. Cet homme est mauvais et dangereux pour Harry-dono. »
0OoO0
« J'ai une nouvelle très grave à annoncer » dit Albus Dumbledore « Harry Potter à été enlevé »
Autour de la table, des murmures et des gémissements se firent entendre.
Albus avait, pour la première fois depuis Halloween 81, rassemblé l'Ordre du Phénix. Minerva était affalé dans son siège, abattue, elle connaissait déjà la nouvelle. Les autres comme Dedalus Diggle, Elphias Dodge, Emelline Vance, Sturgis Podemore, Hestia Jones, Modingus Fletcher et Rubeus Hagrid étaient dans tous leurs états et chuchotaient entre eux. Alastor Maugrey , dit « Fol'œil » établissait déjà un plan de recherche alors que Severus Rogue, reniflait de mépris dans son coin. Il savait parfaitement ce qu'il aurait à faire et ça ne lui plaisait pas du tout.
Mais le plus touché ce fut Remus Lupin. A l'annonce de la disparition du jeune Harry, il poussa un « Non » déchirant et s'enfonça dans un mutisme entrecoupé de larmes.
Tous étaient installés dans l'une des salles d'une ancienne maison appartenant à Albus lui-même. Il se racontait que c'était la maison de son enfance mais personne n'en avait jamais eu la preuve. La longue table autour duquel ils étaient assis était celle qui avait accueilli leurs réunions pendant les années sombre de la guerre contre Voldemort.
Ils s'étaient rassemblés à un bout, tournant le dos au reste de la table et surtout aux chaises vides qui leurs rappelaient ceux qui les avaient quittés : Benjy Fenwick, Dorcas Meadows, Edgar Bones, Caradoc Dearborn, Marlene McKinnon, tués par des mangemorts, les frères Fabian et Gideon Prewett, disparus sans laisser de trace ou de cadavre, Franck et Alice Londubat , torturés jusqu'à la folie et en résidence permanente à l'hôpital Sainte Mangouste laissant derrière eux un fils pas plus âgés qu'Harry.
Tout cela bien sûr sans oublier James et Lily Potter ainsi que Peter Pettigrow, victimes de la trahison de Sirius Black qui pourrissant maintenant à Azkaban.
« Chacun d'entre vous aura un secteur de recherche et un certain nombre de personnes à interroger » dit Maugrey Fol'œil à la cantonade.
« Minerva et moi feront des recherches pour savoir s'il n'y aurait pas des rituels magiques qui pourraient nous aider. Severus… »
Albus se tourna vers son espion. Celui-ci leva les yeux.
« Je vais poser des questions aux Mangemorts encore en liberté, je sais »
« Surtout à ceux qui ont des capacités en legilimencie. Quelqu'un, probablement le ravisseur d'Harry, m'a mentalement attaqué »
« Oh Albus ! Vous ne m'en avez rien dit ! Vous allez bien ? »
« Oui Minerva, nous vous inquiétez pas »
« Il faut retrouver Harry, Albus »
« Je le sais Minerva, je le sais »
Il le faut à tout prix, pensa-t-il.
0OoO0
Il avait fallu plus d'une vingtaine de magiciens démoniaques dirigés par Agrippa, Mathers et Avicenne et plus de dix-huit heures de travail pour reconstruire les sceaux brisés de l'enfant. Ils avaient du procéder avec douceur et lenteur afin de ne pas fragiliser la structure finale. Cependant, le résultat était une série de sceaux semblables aux autres et totalement intactes.
L'enfant avait été ramené à sa chambre, vêtue d'un pyjama confortable et placé sous les couvertures. Les trois magiciens étaient épuisés. Leurs yeux se fermaient tout seul mais Sirzechs avait insisté pour qu'ils lui fassent un rapport.
« Pourquoi ses cheveux sont-ils de nouveau noirs ? » demanda Rias, assise sur une chaise à côté du lit à observer son neveu.
« C'est parce que nous avons replacé tout les sceaux et notamment le sceau Zéro. » commença Agrippa avant d'être interrompu par Mathers.
« Ce que vous devez comprendre, c'est que telle chaîne de sceaux peut être théoriquement continuée à l'infini. On peut toujours diviser le pouvoir par deux quel que soit son importance. »
« Et donc » repris Agrippa « Quel que soit le nombre de sceaux, il restera toujours un peu de pouvoirs. Ce qu'a fait Lilith-oujou… »
« …c'est de créer un sceau supplémentaire, toujours lié aux six cent soixante six sceaux mais qui clôture la chaîne irrémédiablement. »
« Selon notre théorie, un tel sceau aurait empêché d'en créer de nouveaux sur sa magie démoniaque. Dame Lilith l'a modifié pour qu'il scelle totalement le pouvoir de son fils ainsi que son héritage démoniaque. Avec le sceau Zéro, Harry-dono est un simple magicien humain. »
« Pourquoi ferait-elle cela a son enfant ? » demanda Akeno qui se tenait juste derrière Rias.
« Notre théorie est qu'elle ne voulait surtout pas être retrouvée. Il est possible qu'elle ait aussi scellé ses propres pouvoirs. »
« Ce serait donc pour cela que personne ne l'a jamais retrouvée » dit Sirzechs, pensif.
« C'est ce que nous pensons » acquiesça Agrippa.
« Le jeune Maître va encore dormir un peu, le temps que son corps récupère. Quand Avicenne-Sensei nous en donnera la permission, nous déferons le sceau Zéro » dit Mathers.
« Je suggère que cela soit fait quelques temps avant qu'il ne se réveille » conseilla Avicenne « cela laissera le corps le temps de s'habituer à l'énergie démoniaque. Après nous pourront passer au reste. »
« Au reste ? Quel reste ? »
« Certaine chose concernant sa magie de sorcier sont encore peu clairs mais rien qui ne soit un danger pour le moment. Cela pourra attendre que son corps se remette. »
Il était minuit. Cela faisait vingt quatre heures que certains n'avaient pas dormis. Sirzechs envoya les serviteurs et les trois Fous se coucher. Il voulu faire la même chose pour sa sœur mais celle-ci refusa de quitter le chevet. Akeno promit qu'elle veillerait sur elle malgré le fait qu'elle aussi, comme Rias, arrivait à peine à garder les yeux ouverts. Il savait que les deux jeunes filles ne tarderaient bientôt pas à s'endormir.
Sirzechs sortit alors accompagné de Grayfia et referma la porte. Il aurait voulu aller se coucher avec son épouse mais il avait encore des choses à faire.
« Grayfia »
« Oui Sirzechs-sama»
« Il faudrait que tu reparte pour l'Angleterre afin de mener l'enquête. Trouve tout ce que tu peux sur les sorciers et en particulier cet Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore et aussi sur James et Lily Potter. »
« Kashikomarimashita Sirzechs-sama »
Elle s'inclina et se téléporta dans un cercle de magie argentée. Sirzechs, lui, se rendit aux appartements de ses parents où, il le savait, ceux-ci attendaient son rapport. Les rumeurs au sein du palais devaient être allées bon train, il était temps qu'il les précise.
0OoO0
Lentement, Harry ouvrit les yeux et les referma, éblouit. Il faisait clair, très clair, trop pour que ce soit son placard. Machinalement, il tendit la main sur sa gauche pour attraper ses lunettes qu'il posait toujours à côté de lui. Sa main rencontra le vide, puis le matelas, encore le matelas et les couvertures. Non, définitivement il n'était pas dans son placard. Le lit dans son placard n'était pas aussi grand.
Il rouvrit alors les yeux et les cligna. Alors qu'il s'attendait à voir flou, il vit avec précision les voilages rouges qui partaient d'un dais de bois foncé et décoré à la feuille d'or.
Ce n'était définitivement pas son placard. Il se releva avec raideur et c'est la qu'il la vit.
Une jeune fille était assise sur une chaise à côté du lit aux proportions gigantesque dans lequel il était couché. Elle était grande, presque une adulte pour ses yeux d'enfant. Elle portait une robe et un petit chapeau blanc qui faisaient ressortir le rouge sang de ses cheveux.
Harry n'avait jamais vu des cheveux comme ça. Tante Pétunia grognerait en la traitant de punk si elle la voyait mais Harry trouvait cette couleur magnifique. Ses yeux aussi étaient beaux, à mi chemin entre le bleu et le vert.
Et surtout, elle lui souriait. Harry n'avait jamais vu personne lui sourire comme ça, ou alors ça n'arrivait qu'une fois et puis tante Pétunia lui parlait et elle ne souriait plus.
Mais elle, elle souriait.
« Bonjour dit-elle, je m'appelle Rias Gremory, je suis ta tante »
A suivre…
Et voilà un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous à plus et que y'avais pas trop de blabla…mais moi j'adore le blabla…
Petite précision. Comme vous voyez, Harry est pété de pouvoir…ne vous inquiétez pas, ça va être pareil pour son intelligence et son fric…
Au sujet des trois nouveaux personnages : Agrippa, Mathers et Avicenne. Ce ne sont que des personnages réels. Agrippa et Mathers sont des personnages déjà présent dans le Light novel de DxD mais j'ai rajoute Avicenne. Au niveau description, celle de Mathers vient de son profil wiki et j'ai inventé celle d'Agrippa. Pour Avicenne, la description est celle d'en Ben Kingsley, l'acteur qui incarne le médecin dans le film « the Physician », « l'Oracle » en français.
J'aime bien mettre les petits persos parce qu'ils font partie de l'univers des Gremory. Dans le Light novel, le manga ou l'anime, on est sue du côté d'Issei. Avec Harry on est du côté des Gremory donc il faut plus détailler les autres persos.
Et voilà ! Normalement, prochain chapitre la semaine prochaine…ou alors lundi matin si j'ai passe mon dimanche à écrire parce que je me faisais chier…
