Vocabulaire :
- Shinzui : vrai sens, quintessence, âme, cœur
- Onto ? : c'est vrai ?
- Onto ni onto : vrai de vrai (dans les animés ils le font parfois continuer en ajoutant des « onto »)
- Maryoku : énergie magique (généralement Démoniaque)
- Kirei : beau, jolie
- Ni au : ça te vas bien
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Chapitre 7 : l'être profond / shinzui
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Hariel resta encore quelques jours alité sur les ordres d'Avicenne. La magie pouvait guérir la majorité des blessures mais rien ne valait le repos pour que le corps récupère.
Le médecin en profita pour donner à l'enfant des potions qui contrecarrèrent les effets néfastes que près de cinq années d'abus avaient infligé à son métabolisme. Grâce à cela, il avait repris du poids et sa peau était bien moins pâle. Il avait aussi grandit mais très peu si bien qu'il était encore plus petit que les enfants de son âge.
Bien qu'il soit au lit, Hariel n'en était pas moins actif. Dès qu'Avicenne lui avait prescrit le repos il avait demandé s'il lui était possible d'avoir des livres qui parle du fonctionnement de la société Démoniaque. Zeoticus lui avait alors dit qu'il pourrait lui adjoindre un professeur. Hariel accepta mais demanda aussi des livres.
Hariel avait donc passé ses journées avec Zara, une Démone de classe moyenne. Elle n'était ni vraiment puissante ni vraiment bien née mais son intelligence et sa pédagogie lui avait ouvert les portes de nombreuses familles renommées du domaine Gremory. Sa carrière avait atteint des sommets quand la Dame Grayfia Lucifuge elle-même l'avait engagée pour enseigner aux enfants du palais et en particulier à son fils Millicas.
Le fils du Grand Satan avait beau être un enfant très intelligent, en face du jeune Hariel, elle se trouvait devant un défi de taille. Non seulement l'enfant absorbait les connaissances qu'elle lui donnait avec une rapidité étonnante et posait des questions pointus auquel parfois il lui était difficile de répondre, mais son lit était entouré de nombreux livres qui semblaient changer chaque jour. Elle avait du créer un programme de cours sans cesse renouvelé en fonction des lectures du jeune seigneur.
En seulement cinq jours, ils avaient couvert un programme qu'elle mettait généralement trois mois à clôturer.
A la fin de la période de repos d'Hariel, quand on lui annonça qu'elle pourrait maintenant lui faire la classe en même temps qu'aux autres enfants, elle dut refuser. Selon elle, Hariel apprenait bien trop vite pour s'épanouir dans une classe d'élèves normaux. Selon elle, il finirait rapidement pas s'ennuyer et maîtriserai seul le programme.
Il fut donc décidé que Zara enseignerai à Hariel en dehors de ses cours avec les enfants des nobles. Et que le reste du temps il apprendrait par lui-même.
Il fut aussi décidé qu'Heinrich lui donnerait des cours pour maîtriser ses nouveaux pouvoirs.
C'est cette partie qui lui donnait le plus de mal. Ses résultats étaient erratiques. Tantôt il n'arrivait même pas à faire une étincelle et d'autres fois il était submergé de pouvoir. Heinrich était un professeur patient et doué mais il ne s'expliquait pas ses disparités dans les résultats. Ce genre de fluctuations ne convenait pas à un pouvoir aussi puissant que le pouvoir de destruction du clan Baal.
Mais pour le moment rien n'y faisait.
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« Harry-dono ? Vous m'écoutez » demanda Zara.
Le petit garçon sortit de ses rêveries. Il pensait à ses cours avec Heinrich. Tout comme lui, le fait qu'il ne maîtrise pas correctement ses pouvoirs le préoccupait. Délaissant tout autre type d'étude, il s'était concentré sur la lecture de livres sur les théories de la magie. Cependant, comme beaucoup de choses, la magie ne s'apprenait pas dans les livres. On pouvait y apprendre des sorts, des techniques, mais la magie elle-même demeurait quelque chose de trop personnel pour être généraliser dans un livre.
Hariel s'était mit à penser que c'était un peu comme marcher. Tout le monde marche, c'est un apprentissage obligé pour grandir. Par la suite chacun développait sa propre démarche en fonction de son anatomie, de sa personnalité,…on pouvait expliquer ce qu'était la marche et les phénomènes mis en jeux quand on marche mais apprendre à quelqu'un comment marcher c'est inutile. C'est un savoir qui se copie à partir des plus grands mais qui est déjà profondément encré en nous.
La magie, c'était un peu la même chose. Personne ne pourrait lui expliquer comment fonctionne sa magie puisque c'était quelque chose qui lui était propre, qui dépendait de son être profond.
Hariel soupira.
« Je suis désolé Zara-sensei » dit-il en réponse à la question de la Démone « j'étais ailleurs. »
« A cause de votre problème de magie ? »
« Tout le monde est au courent, c'est pas possible » grogna l'enfant en s'avachissent sur la table.
Zara le regarda. A part quand il s'agissait de ses prouesses intellectuelles, elle ne le connaissait pas vraiment. D'ailleurs qui pouvait bien le connaître. Quand il n'était pas en cours, il lisait.
Un éclair de compréhension passa dans ses yeux. C'était sans doute cela.
Elle posa la baguette avec laquelle elle faisait son cours de géographie terrienne et s'assit sur son bureau, les jambes croisés.
Cette vision aurait pu perturber Hariel. Même s'il était très jeune, il était suffisamment mâture pour savoir que Zara était une belle femme. Elle était de taille moyenne, les cheveux blonds mi longs relevés et attachés par une barète à l'exception de deux longues mèches qui encadraient son visage, des yeux dont la couleur semblait hésitait entre bleu et lavande derrière des lunettes à fines montures d'argent et à verres triangulaires et des lèvres toujours peintes en rouge vif quel que soit sa tenue.. Elle portait le plus souvent un tailleur lavande (mais il lui arrivait de changer de couleur) avec une jupe très courte.
Quand elle était assise de cette façon sur son bureau, on pouvait apercevoir le haut de ses bas de nylons. Elle portait également une paire de talons aiguilles vertigineux qui changeaient chaque jours.
Outre la question de l'âge et le fait qu'il n'ait pas encore passé sa puberté, Hariel ne ressentait aucun attirance pour la femme.
« Et si à la place du cours nous discutions »
« De quoi voulez-vous que nous parlions ? »
« Mais de tout et n'importe quoi…et aussi de vous »
« De moi ? » Hariel haussa les épaules. « Il n'y a rien à dire »
« Et si c'était justement cela le problème avec votre magie ? »
« Je ne comprends pas »
« Pendant toute votre enfance, votre famille à tout fait pour que vous ne soyez pas ce que vous soyez »
« Et que suis-je d'après vous ? »
« Un enfant. Pendant toute votre vie on vous a dénié le droit de jouer et de vous amuser »
« Je n'en ai pas besoin »
« Bien sûr que si que vous en avez besoin. Nous avons tous besoins de cela même à l'âge adulte. Cela aide à forger la personnalité. Ça aide à développer les goûts, les envies, les humeurs. Depuis que vous êtes ici vous n'avez fait que vous plonger dans les livres. »
« J'aime les livre, j'aime apprendre des choses »
« Le premiers cours que je vous ai donné portaient sur notre monde et sur notre société. Pourtant à aucun moment vous n'êtes sorti du château. Pire encore vous ne fréquentez assidûment que trois endroits : cette salle de classe, votre chambre et la bibliothèque »
« Je n'ai pas besoin d'aller ailleurs »
« Vous n'en avez pas besoin ou vous avez peur ? »
Hariel tremblait de colère mais il ne pouvait pas répondre. Depuis tout jeune, son univers avait toujours été limité : la maison des Dursley et son placard sous l'escalier d'où il ne sortait pratiquement que pour les corvées et l'école où il passait le reste du temps à voyager entre sa salle de classe et la bibliothèque. Même son quartier il ne le connaissait pas bien. La seule fois où il était allé aussi loin seul c'était quand il avait fui de la maison.
Le placard, la bibliothèque, c'était des lieux sûrs et aussi des prisons. Les Dursley l'enfermaient dans son placard mais c'était aussi le lieu où il pouvait récupérer après qu'il l'ait battue. Il savait que tant qu'il était à l'intérieur, il ne risquait rien. La bibliothèque, elle, était un refuge. Il était forcé de s'y rendre pour échapper à Dudley et à sa bande et il savait qu'à l'intérieur il ne risquait rien.
Apprendre c'était…un moyen d'échapper à sa réalité, de fuir la cruauté de sa famille. Mais il n'avait plus à fuir maintenant. En fait, tout cet espace le faisait paniquer.
« Alors ? Que fait-on ? Comment allez-vous m'apprendre à être moi-même ? »
« Je ne vais rien vous apprendre du tout, vous devrez faire ça vous-même »
« Donc quoi ? » demanda-t-il sur un ton moqueur « on ne change rien ? »
« Au contraire, on change tout » dit la Démon en lui renvoyant son sourire effronté « Je vais de ce pas voir Zeoticus-sama pour faire cesser tout vos cours et vous faire interdire l'accès à la bibliothèque »
« Quoi ? Non, je ne vous permets pas ! »
Mais Zara s'était déjà levé et marchait à grand pas vers la porte. Estomaqué, son jeune élève mit quelques instants avant de la suivre.
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Hariel jura et maudit sa préceptrice. Incapable de faire de magie, celle-ci avait couru tout le chemin qui séparait leur salle de classe du bureau du Seigneur Gremory pour être sûr d'arriver avant lui. Elle n'aurait peut être pas dut se donner cette peine. Encore fatigué par sa longue convalescence et ne s'étant plus exercé depuis longtemps, Hariel s'était rapidement fait distancé.
C'est en nage qu'il était arrivé devant le bureau de son grand père. Il n'avait même pas prit le temps de reprendre son souffle avant d'y rentrer.
Malheureusement, Zara avait déjà eu le temps de parler de son plan à son grand père et celui-ci avait eut le temps de l'accepter.
Dorénavant, le serviteur qui le réveillait avait pour ordre de veiller à ce qu'une fois habillé il sorte de sa chambre ne pouvant y retourner qu'après le dîner qu'il prendrait en famille comme pour les autres repas.
Se jurant qu'il ne se ferait plus piéger comme ça, Hariel décida de se remettre à courir, non plus pour échapper à Dudley mais pour ne pas perdre la forme. Il demanda donc à se qu'on le lève plus tôt afin qu'il ait le temps de faire du sport.
Ensuite il allait prendre le petit déjeuner dans la grande salle avec ses grands parents, Rias, Akeno et Millicas. Prise par son rôle de servante Grayfia refusait de manger avec la famille quand à Sirzechs, il ne déjeunait que de temps en temps avec eux puisqu'il avait sa résidence à Lilith, là où il travaillait.
Hariel ne pouvait s'empêcher de penser que c'était dommage. Il appréciait vraiment beaucoup son oncle. En vérité, il ne pouvait s'empêcher de le trouver merveilleux. Parfois il lui arrivait de passer plusieurs minutes à le regarder et quand il se tournait vers lui, il ne pouvait s'empêcher de détourner les yeux. Dans ces moments là il lui arrivait même de rougir sans qu'il ne comprenne pourquoi.
Il aimait aussi beaucoup parler avec lui. Sirzechs prenait fréquemment de ses nouvelles. Il lui demandait ce qu'il avait fait de ses journées, ce qu'il avait appris, etc. Et à chaque fois, Hariel se sentait très heureux de lui répondre.
Quand il n'était pas là, ils discutaient avec les autres mais ça ne le rendait pas aussi heureux.
Le problème, c'était le reste de la journée. Hariel s'ennuyait. Il aurait bien aimé lire un livre mais la bibliothèque semblait lui refuser l'accès et c'était comme s'il n'y avait aucun autre livre ailleurs dans le palais. Alors, Hariel errait. Il se promenait à travers les salles vides du château. Quand il y avait quelqu'un, il n'osait pas s'y aventurer.
Et puis il y avait Millicas. Au début Hariel avait fait comme s'il ne remarquait pas que son cousin le suivait discrètement mais ça devenait de plus en plus difficile de faire semblant.
En vérité la punition d'Hariel (car c'est ce à quoi ça ressemblait) arrangeait bien Millicas. Alors qu'il aurait voulu aller voir son cousin des que possible, on lui avait dit qu'il fallait qu'il se repose. Plus tard, quand Hariel avait enfin pu se lever, il avait voulu aller le voir mais il semblait toujours faire quelque chose d'important. Soit il était en cours et il ne pouvait pas y aller, soit il lisait et il ne voulait pas le déranger.
Quand il l'avait vu au petit déjeuner pour la première fois (puisqu'Hariel avait pour habitude de manger dans sa chambre) et qu'on lui avait expliqué la « punition ». Il s'était dit que peut être enfin ils auraient pu jouer ensemble mais son cousin n'était jamais venu le voir. Un matin il avait essayé de lui parler mais il ne parlait qu'à son père qui était présent ce jour là.
Il l'avait alors suivit. Il avait fait exprès de ne pas trop être discret pour que son cousin le remarque mais celui-ci faisait exprès de l'ignorer.
Il en était donc venu à une horrible conclusion : son cousin devait le détester.
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Un soir, son grand père remarqua qu'il était plus morose qu'à l'accoutumée.
« Qu'y a-t'il Millicas ? »
L'enfant secoua la tête pour dire qu'il n'y avait rien mais son grand père insista.
« Dis, Ojii-sama, est ce que tu crois que…Hariel me déteste ? »
« Pourquoi te détesterai-t-il ? »
« Je sais pas…mais il vient jamais me voir pour jouer »
« Et toi ? Tu n'es pas allé le voir ? »
« Je ne veux pas le déranger. J'ai promis »
« Promis ? A qui ? »
« A père. Il m'a fait promettre de ne pas être pressant avec lui, de ne pas le brusquer…donc j'ai attendu qu'il vienne…mais il est jamais venu… »
« Mais tu sais, ton père voulais juste que tu tempère ton enthousiasme. Je suis sur que si tu demande vraiment gentiment à Hariel sans trop le brusquer, il acceptera de jouer avec toi »
« Onto ? »
« Onto ni onto »
« Arigato Ojii-sama ! »
C'est pourquoi, le lendemain, Millicas intercepta Hariel à la sortie du petit déjeuner au lieu de le suivre.
« Ça te dirait qu'on passe la journée ensemble ? »
Hariel hésita. Il ne connaissait pas bien Millicas. Bon, c'est vrai qu'il ne pouvait pas être pire que Dudley mais il avait des appréhensions à être avec des enfants de son âge. Les enfants pouvaient se montrer cruels, bien plus que les adultes parce que la plupart du temps ils ne comprennent pas que se qu'ils disent ou font est mal.
Tous les enfants de l'école n'étaient pas dans la bande à Dudley. En fait ils n'étaient pas beaucoup dans ce cas là. Et pourtant les autres aussi savaient se montrer blessants. Hariel doutaient qu'ils comprennent bien les implications de ce qu'ils disaient mais c'était suffisant pour le blesser.
Il y avait aussi le fait qu'étant bien plus intelligent et cultivé que les autres enfants, il les trouvait assez stupides et n'arrivaient pas à avoir des conversations avec eux sans qu'ils ne se mettent à penser qu'il était bizarre.
Cependant, Millicas n'était pas n'importe quel enfant, c'était son cousin, un membre de sa famille, une famille qui, depuis qu'il était arrivé, avait été à l'opposé total des Dursley. Il était possible que ce soit la même chose pour Millicas.
Hariel décida de prendre le risque et accepta.
Le jeune Démon en fut enchanté. Il prit son cousin par la main et l'entraina avec lui.
C'est ainsi que les deux garçons fouillèrent le château de fond en comble. Enfin plutôt, Millicas montra à Hariel tous les coins et recoins du château et notamment ses cachettes préférés.
A présent, dès que le petit déjeuné était terminé, les deux garçons partaient à l'aventure. Hariel avait prit goût à ces balades au point qu'il se dépêchait de manger pour être prêt plus vite sauf bien sûr les fois où Sirzechs était présent.
Après la mâtiné passée à explorer, ils se rendaient dans la grande salle à manger pour le déjeuner où ils racontaient ce qu'ils avaient fait et ce qu'ils avaient vu.
Après le déjeuner, il arrivait aux garçons de paresser dans le salon où les grands prenaient le café en discutant et parfois même s'endormaient. Ils se réveillaient tout de même rapidement car Millicas avait ses cours avec Zara.
Pendant cette période là, Hariel allait à la salle de jeu, la première pièce que lui avait montrée Millicas. C'était une très jolie pièce colorée avec des tas de jeux et de jouets. La plupart étaient vivants et se déplaçaient tout seul. Hariel n'utilisait pas les jeux qui nécessitaient de la magie mais il y en avait d'autres où ce n'était pas là peine.
Il aimait particulièrement celui où il fallait essayer d'attraper une petite balle qui volait dans tous les sens. Il ne comprenait pas pourquoi, mais ça lui semblait familier.
Il y avait aussi des jeux de constructions, des quizz, des petits soldats et des poupées.
Hariel aimait beaucoup ces dernières. Il passait des heures à leur choisir une tenue parfaite ou à les coiffer. Ça le détendait…et en même temps il sentait quelque chose au fond de son cœur...comme de l'envie.
Il y avait aussi des tas de livres. Ceux-ci n'avaient rien à voir avec les livres de la bibliothèque. C'était des contes, des romans, des histoires…quantité de choses qu'Hariel n'avait jamais lu. La bibliothèque de son ancienne école privilégiait les livres documentaires. Une fois il avait demandé pourquoi à la bibliothécaire qui lui avait répondu sans même le regarder qu'ils étaient là pour apprendre et pas autre chose.
Hariel dévorait donc la plupart des livres, du moins ceux qui étaient en anglais. Il avait essayé de lire les autres mais il ne connaissait pas leur langue. Il y en avait en japonais et ce qu'il reconnu être du français.
Il pouvait aussi lire la langue des Démons, langue qu'il n'avait jamais apprise mais qu'il déchiffrait malgré tout même s'il ne savait pas la parler.
Quoiqu'il en soit, dès que Millicas avait fini ses cours, il venait chercher Hariel dans la salle de jeux et tout deux allaient dans le jardin pour goûter.
La table était toujours dressée sous un petit kiosque en treillis de bois garnie de glycines qui diffusaient ombre et fraîcheur mais pas trop.
Le plus souvent, ils étaient rejoints par Rias et Akeno qui buvaient le thé avec eux. Ensemble, ils discutaient de tout et de rien.
Hariel trouvait leur discussion agréable. Parfois il arrivait que la discussion soit très pointue mais le plus souvent c'était plus des discussions de tous les jours. Hariel les écoutaient parler des gens qu'ils connaissaient en même temps qu'ils lui expliquaient qui ils étaient.
Après le goûter, les enfants allaient jouer dans le parc. Parfois Rias et Akeno restaient avec eux et ils jouaient à chat perché, à cache-cache ou à 1, 2, 3 soleil.
S'ils étaient seuls, les enfants jouaient aux aventuriers, au pirate ou tout simplement se baladaient au grès de leurs envies dans l'immense parc. Parfois, ils restaient justes dans l'herbe à regarder les nuages. Il arrivait même des fois où Millicas s'amusait à coiffer la longue chevelure rouge sang d'Hariel qui lui arrivait à présent en dessous des fesses.
Le soir, Grayfia venait les chercher et elle emmenait les garçons prendre un bain.
Au début, Hariel avait été gêné de se retrouver tout nu devant d'autres personnes toute aussi nues mais il s'y était fait.
Bien que de style occidental, la salle de bain, selon Grayfia, avait été conçu dans une esthétique japonaise. Le sol était carrelé et il y avait des douches sur les murs. Grayfia, enroulée dans une serviette, faisait assoir les garçons sur des tabourets bas puis les mouillait avec la douche. Elle prenait ensuite du savon pour nettoyer leur dos pendant que les garçons nettoyaient le reste.
La première fois qu'elle avait fait ça, Hariel avait glapit et bondit de son siège. Il avait glissé et s'était retrouvé par terre à côté d'un Millicas effondré de rire. Maintenant il accueillait les soins avec joie.
Après les avoir rincé et aussi lavé leurs cheveux si nécessaire, elle envoyait les enfants se détendre dans la baignoire remplis d'eau bien chaude. Puis elle-même se lavait et les rejoignait.
Par la suite, elle les laissait barboter quelques temps puis sortait elle-même du bain pour se sécher et s'habiller avant de faire la même chose aux enfants.
Comme elle laissait la porte ouverte, Hariel aimait la regarder se rhabiller, mettre d'abord ses sous vêtements puis enfiler sa robe, son tablier et sa veste. Il trouvait ça fascinant.
Millicas lui avait demandé s'il trouvait sa maman jolie et Hariel avait répondu oui.
Dès qu'ils étaient secs, Grayfia leur mettait leur pyjama et les menait à la salle à manger pour le dîner. Contrairement au déjeuner qui se faisait tout le temps dans la grande salle à manger avec sa table immense, le soir, il leur arrivait de manger dans une petite pièce près des cuisines. C'était les fois où le clan Gremory recevait du monde et que la grande salle à manger leur était réservé.
Ces soirs là, les garçons mangeaient seulement avec Rias et Akeno et aussi Grayfia qui s'installait à table avec eux. A chaque fois, vers le milieu du dîner, Zeoticus et Venelana venaient leur dire bonne nuit, tout deux en habits de fête. A chaque fois que Venelana lui faisait un baiser en laissant une trace de rouge à lèvre, Hariel respirait son parfum suave. Qui flottait dans l'air quelques temps encore après qu'elle ait quitté la pièce.
Après le repas, les enfants avaient quartier libre. S'il y avait une fête, Millicas entraînait son cousin jusque dans des endroits discrets ou ils pouvaient espionner les adultes. Hariel se délectait de ces instants où il voyait les élégants vêtements des hommes et surtout les robes magnifiques et colorés des dames.
Puis, Grayfia venait les chercher. Elle les accompagnait dans la chambre d'Hariel pour leur raconter une histoire. Les enfants, allongés en travers du lit, écoutaient Grayfia assise sur un fauteuil, un grand livre ouvert sur ses genoux.
Après la lecture, elle bordant Hariel, lui faisait un baiser sur le front et lui demandait de ne pas veiller trop tard. Puis elle sortait de la chambre pour amener Millicas à la sienne.
C'était le seul moment où Hariel avait le droit de lire des livres de la bibliothèque. Dans le cadre de sa « punition », il avait le droit, une fois par semaine d'aller dans la bibliothèque pour choisir des livres qu'il ne pourrait lire que le soir après avoir été couché. Trop juste la première semaine en ayant prit une dizaine de livres qu'il avait fini dès le jeudi soir, il en avait constamment une trentaine dans sa chambre.
Il faut dire que la bibliothèque était tellement fournie. Les manuscrits anciens humains et Démoniaques côtoyaient les livres les plus modernes sur la dynamique du maryoku ou sur l'histoire des colonies britanniques.
Avec sa vitesse de lecture, Hariel avait le temps d'en lire deux ou trois avant minuit. Alors, fatigué par la journée, il plongeait dans le sommeil.
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Il pleuvait ce matin là malgré le fait qu'on approchait de la fin juillet et les deux garçons s'ennuyaient. Ils avaient finis de visiter le château depuis longtemps et avaient commencé à visiter la ville où du moins la proximité du palais de l'immense capitale composée de quartiers au formes géométriques, la plupart hexagonaux qui semblaient émerger des forêts alentours et reliés entre eux par des passerelles de pierre élancées qui surplombaient la canopée.
D'habitude un adulte, généralement Zara, les accompagnaient mais avec la pluie, il leur était interdit de sortir du château. Ils seraient bien allé jouer dans le jardin malgré la pluie mais les ordres du docteur Avicenne étaient clairs : malgré le fait qu'il soit remis, Hariel demeurait fragile et ne devait pas s'exposer au risque d'une rechute.
Donc les garçons s'ennuyaient. Il y avait bien sûr la salle de jeu mais les garçons n'étaient tentés par rien.
Ils traînaient donc à l'intérieur jusqu'à ce que Millicas ai une idée, de ce genre d'idées qui mènent à faire des bêtises.
« Et si on jouait à se déguiser ? » dit-il à son cousin.
Hariel le regarda sans comprendre. Avec les vêtements étranges des Démons il avait déjà l'impression d'être déguisé.
« Où veux-tu que l'on trouve des déguisements »
Millicas eut un sourire malicieux. Il prit la main de son cousin et l'entraina hors de la salle de jeux. Connaissant mieux le palais depuis qu'il le visitait avec son cousin, Hariel su qu'ils se dirigeaient vers la chambre de leurs grands parents.
« Tu ne veux quand même pas… » commença-t-il une fois arrivé devant la porte.
Mais manifestement Millicas voulait faire exactement ce qu'Hariel craignait qu'il voulait faire. Une fois dans la chambre il se dirigea vers la penderie et en ouvrit la porte.
« Tada ! » dit-il, triomphant, les bras levés au milieu de la pièce. « On vas utiliser tout ça »
Malgré ses appréhensions, Hariel ne pouvait s'empêcher d'admirer le lieu où ils se trouvaient. Par rapport à d'autres pièces de la maison, celle-ci n'était pas très grande mais pour un dressing c'était immense. Il était divisé en deux par un couloir central, chacune des parties elles même divisés par de larges cloisons dont l'extrémité donnant sur le couloir central était garnies de grands miroirs au cadre d'une couleur vieil or. De partout des placards, des penderies, des boîtes pour ranger robes, tuniques, manteaux, pantalons, chemises, costumes, chapeaux, gants, manteaux et bijoux de toutes les couleurs et de toutes les formes. Les lumières étaient étouffé par le bois noir des penderies et des cloisons et par celui, plus rouge mais tout aussi foncé, qui garnissant le sol sur lequel était représenté, dans une marqueterie des plus fine, la rose stylisé du clan Gremory.
Millicas se mit à courir de partout, caressait les tissus et les fourrures, effleurant les bijoux et les cuirs des chaussures.
Hariel, lui, était plus craintif.
« On ne devrais pas être là » dit-il sans bouger du seuil de la pièce.
« Ne t'inquiète pas ! On rangera tout avant que quiconque ne se rende compte de quelque chose » dit Millicas en montant sur un tabouret pour prendre un long manteau qu'il enfila.
Il sauta du tabouret et se mit à courir pour faire flotter le vêtement derrière lui. Hariel, lui, avançait dans le couloir du milieu en jetant des coups d'œil vers les affaires de sa grand-mère mais se rapprochant de l'autre côté. Il ouvrit un tiroir et regarda les bagues enchâssées dans des coussins protecteurs et alignés.
« Je sais ! » cria Millicas en faisant sursauter son cousin alors qu'il tendait la main vers les bijoux « On va jouer au papa et à la maman ! »
« Mais on est tout les deux des garçons »
« C'est pas grave. Je ferais le papa et toi la maman »
« Mais je suis un garçon » dit Hariel en rougissant.
« C'est pas grâce je te dis, on fait semblant. Bon moi je vais prendre des vêtements de grand-père pour faire le papa et toi, tu vas prendre des vêtements de grand-mère pour faire la maman. »
Il n'attendit pas la réponse et repartis faire son choix.
Gêné, Hariel se dirigea vers les affaires de sa grand-mère qui en fait l'attirait beaucoup. Il caressa le voilage d'une robe couleur vert amende puis la soie d'une robe fourreau cramoisi. Finalement, il choisit une petite robe d'été vert feuille qui sur lui aurait la taille d'une robe de soirée.
Perché sur un tabouret, il réussit à la décrocher puis redescendit et l'enfila. Avec ses vêtements par-dessus ça ne lui allait pas très bien. Il enleva la robe puis il déboutonna son gilet puis sa chemise et les enleva tout les deux en même temps, et enfin repassa la robe par-dessus sa tête. Voyant que son short faisait des bosses, il l'enleva aussi. Il choisit une ceinture et la mit autour de sa taille.
Il tourna la tête à droite et à gauche et vit une psyché. Il s'avança jusqu'à voir son reflet et cligna des yeux. La robe descendait jusqu'à ses pieds mais la ceinture lui donnait une petite silhouette. Une mèche de cheveux était passée par-dessus son épaule, sa couleur rouge tranchant sur le vert de la robe. Il se regarda quelques instant puis se mit à tourner sur lui-même pour faire voler la robe et sa chevelure.
Il décida qu'il aimait la sensation.
« Tu n'as pas encore finit ? » demanda un Millicas, habillé de pied en cape de vêtements de son grand-père, en faisant sursauter son cousin.
Hariel secoua la tête.
« Attends, je vais te chercher des chaussures ! »
Millicas alla jusque là où sa grand-mère rangeait sa collections de chaussures et prit des bottines noires. C'était les premières qu'il trouva. Il les ramena à Hariel qui les regarda puis qui regarda sa robe.
« Qu'est ce qu'il y a ? » demanda son cousin.
« Ça va pas ensemble. »
« C'est un problème ? »
Hariel rougit et hocha la tête. Millicas ramena les chaussures et en ramena donc d'autres, des rouges, qu'Hariel refusa à nouveau.
Bientôt les garçons prirent goût à ce nouveau jeu qui consistait pour Millicas à trouver ce qui plairait le plus à Hariel. Après les chaussures, il y eu les manteaux, puis les chapeaux, puis les bijoux.
Enfin Hariel se décréta satisfait. Comme chaussure, il portait une paire de mules vert foncés, ses épaules étaient drapées dans une étole de voilage d'un jaune lumineux parcouru de reflets verts et ses cheveux étaient attachés sur le côté avec une barrette en forme de petit tournesol. Ils n'avaient pas trouvés de boucles d'oreilles qui ne soient pas pour oreilles percés mais Millicas avait ramené un charmant petit pendentif doré en forme de cœur incrusté d'un petit rubis rouge. Hariel s'était débarrassé de tous les autres bijoux qu'il avait essayé pour mettre celui-ci et n'avait rien voulut mettre d'autre.
Il se regarda une nouvelle fois dans le miroir et s'estima satisfait de sa tenue. Millicas applaudissait de joie mais Harry n'en avait pas fini. Il ressortit de la penderie et s'approcha de la coiffeuse de sa grand-mère. Grimpant sur la chaise aux mêmes teintes noires incrusté de nacre que le meuble, il regarda sur la surface marquetée.
Prenant délicatement la bouteille de cristal contenant le parfum de sa grand-mère, il la tint devant son visage. Il prit une grande inspiration, ferma les yeux et la bouche et pressa sur la poire. Le liquide froid et parfumée gicla sur son visage. Il reposa le parfum exactement où il l'avait prit et prit un petit tube.
Il en avait déjà vu mais jamais d'aussi beau. D'une couleur argentée incrusté de rubis. Il l'ouvrit et le tourna pour faire apparaître le bâtonnet d'un rouge profond du rouge à lèvre. L'extrémité était en biais, comme si on l'avait coupé en travers. Il passa la partie plate sur le bas de sa lèvre inférieure et, en essayant de ne pas trop déborder, appliqua le rouge sur ses lèvres. Il recommença avec sa lèvre supérieure puis pinça les lèvres et les frottas l'une contre l'autre comme il avait vu une fois sa tante Pétunia le faire. Le résultat était assez approximatif mais il en était satisfait.
Il descendit du siège et se tourna vers son cousin qui le regardait bouche bée.
« Wouah ! Kirei ! Ni au !»
Hariel, qui comprenait à présent le japonais, rosit sous le compliment.
« C'est…c'est vrai ? »
Millicas hocha la tête vigoureusement. Hariel allait répondre mais un toussotement venant de la porte fit se retourner les deux enfants.
Grayfia se tenait dans l'encadrement de la porte, Venelana juste derrière elle. Grayfia n'avait, comme à son habitude, aucune expression mais Venelana ouvrait de grands yeux en couvrant sa bouche de sa main.
« Oups » dit Millicas avec un petit sourire gêné.
Hariel, lui, était tétanisé.
« Et bien les garçon ? Qu'est ce que c'est que tout cela ? » demanda Venelana en s'avançant dans la chambre.
Elle avait un air mi sévère, mi amusée et toisait les deux garçons les bras croisés.
« Une explication Millicas ? »
« On s'ennuyait alors on a voulu jouer à se déguiser. Pardon Obaa-sama »
« Et toi Hariel ?...Hariel ? »
Mais l'enfant ne bougeait toujours pas et il tremblait. Venelana fronça les sourcils et s'avança vers lui. Au moment où elle posa sa main sur sa joue, il sursauta et lui jeta un regard terrorisé. Puis il se jeta au sol et se recroquevilla sur lui-même en gémissant.
« Désolé…le ferais plus…pitié…désolé…désolé…serais gentil »
Venelana hésita quelques instants puis se repris. Elle fit signe à Grayfia de partir avec Millicas afin que tout deux restent seul. Une fois la porte fermé, elle se mit à genoux à côté de son petit-fils et entreprit d'essayer de caresser ses cheveux. Dès qu'elle l'effleura, l'enfant sursauta et se mit à gémir plus fort.
Maudissant ces mortels qui avaient fait du mal à son petit-fils adoré, Venelana commença à caresser doucement les cheveux d'Hariel. Comme il commençait à cesser de trembler elle le redressa et le fit s'appuyer contre sa poitrine. Puis elle se mit à le bercer en chuchotant.
« Chhhhh…mon petit cœur, mon petit Démon, je t'aime, chhhhh, personne ne te fera de mal, je te le promets, là, du calme… »
Elle continua pendant encore quelques temps jusqu'à ce que les tremblements s'arrête.
À sa respiration, elle vit qu'Hariel n'était pas endormi mais il refusait de bouger.
Cherchant comment l'aborder, elle remarqua le scintillement du médaillon autour du cou de l'enfant.
« Tu as choisi un très joli médaillon, il va très bien avec la tes cheveux »
L'enfant se tortilla mais ne répondit rien.
« La couleur de la robe aussi c'est un excellent choix, par contre la taille laisse un peu à désirer, peut-être faudrait-il en faire faire à ta taille… »
Cette fois, il se retourna vers elle. Ses yeux étaient écarquillés et il avait la bouche entrouverte.
« Je…je suis désolé…ça ne se reproduira plus…jamais… »
« Quoi ? Prendre des vêtements dans notre garde robe à ton grand père et à moi ou… »
« Mettre…ce genre de vêtement…je le ferais plus ! Je le promets ! Ne me renvoyez pas s'il vous plaît ! Je serais sage ! »
« Voyons mon petit cœur, jamais nous ne te renverrons. Tu fais partie de la famille. Et pour les vêtements…pourquoi les as-tu mis ? »
« Millicas voulait qu'on joue au papa et à la maman alors… » répondit Hariel en détournant les yeux.
« Donc il t'as forcé à mettre cette robe ? »
« Non ! C'est moi qui l'ai mise ! Il ne m'a forcé à rien, je… »
« Est-ce que tu aimes ces vêtements ? »
« Non ! Je suis un garçon je ne peux pas… »
« Tu n'as pas répondu à la question, est ce que tu aimes ces vêtements ? Est-ce que tu aimes les porter ? Est-ce que tu te trouve jolie dedans ?
Hariel rougit et hocha la tête.
« Alors rien ne t'empêche d'en porter n'est ce pas ? »
« Mais c'est bizarre non ? Un garçon qui aime porter des vêtements de filles… »
« C'est inhabituel et assez rare mais ce n'est pas bizarre. Tu n'es pas bizarre » dit Venelana en serrant l'enfant contre sa poitrine.
Hariel se serra contre elle et respira son parfum.
« Dis, Hariel, est ce que le fait d'être un garçon te rend malheureux ? » demanda Venelana après quelques instant.
« Je ne comprends pas… »
« Est-ce que tu met des vêtements habituellement portés par les filles parce que tu pense que tu aurais dû être une fille et pas un garçon. »
Hariel hésita quelques instants puis dit :
« Non Obaa-sama, je ne pense pas être transsexuel, je suis content d'être un garçon…mais j'aime bien aussi ressembler à une fille »
Venelana le regarda avec de grands yeux puis elle sourit.
« J'oublie parfois que tu sais beaucoup plus de choses qu'un simple enfant de six ans »
Hariel rougit.
« Tu sais » dit-elle après un moment « personne ne te détesterai pour ça Hariel, personne de notre famille, ou de notre clan. Aucune des personnes qui comptent pour toi et pour qui tu comptes ne te détestera. »
« Et…et les autres ? »
« Les autres on s'en fiche » dit Venelana en riant.
Elle fut heureuse quand elle entendit un petit rire. Elle fit se redresser Hariel et le regarda avec un doux sourire.
« Cependant » dit-elle « Il faudra que ton cousin et toi rangiez ce que vous avez dérangés. »
Hariel hocha la tête.
« Et comme vous avez fait une bêtise, vous serez tout les deux punis de manière équitable…je pense que le nettoyage de votre chambre serait une bonne idée, d'accord ? »
Hariel hocha la tête en souriant. Il avait toujours subit seul les punitions même quand il n'avait rien fait. C'était encore un exemple de plus que les Gremory étaient loin d'être les Dursley.
« Bien, maintenant allons chercher ton cousin pour lui annoncer la sentence »
Pour le reste de la matinée et sous la supervision de Venelana et Grayfia, les garçons, après s'être changés, remirent tout ce qu'ils avaient déplacé à sa place. Hariel se sentait beaucoup mieux surtout qu'il avait eut le droit de garder la barrette tournesol ainsi que le médaillon même s'il avait du remettre ses autres vêtements.
En revanche, Venelana avait insisté pour qu'il retire le rouge à lèvre arguant que garçon ou fille, il était trop jeune pour mettre ce genre de chose.
Hariel accepta sans broncher. Quand ils eurent finis, il était l'heure de déjeuner. Hariel eut quelques craintes mais Venelana ne parla à table que de l'excursion des garçons dans la penderie et de la punition. Rias et Akeno rirent et Zeoticus gronda un peu les garçons mais pas méchamment avant de sourire à son tour.
Après le déjeuner, Venelana demanda à Grayfia de l'accompagner quelque part. Elles laissèrent donc les garçons au salon pour une petite sieste digestive et revinrent peu après. Elles dirent à Millicas qu'aujourd'hui il n'aurait pas cours et que tout les deux rangeraient et nettoieraient leur chambre pendant tout l'après midi. Grayfia surveillerai son fils et Venelana surveillerai Hariel.
Il n'était pas trop tard quand les deux femmes s'estimèrent satisfaites si bien que les garçons eurent le droit d'aller jouer dehors. Ils étaient trop fatigués pour faire autre chose que s'allonger dans l'herbe et c'est comme ça que Grayfia les trouva quand elle alla les chercher pour le bain.
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Le lendemain, au lieu d'être réveillé par un serviteur de bonne heure pour faire du sport, c'est sa grand-mère qui le leva un peu plus tard et lui fit faire sa toilette. Puis elle lui montra des boîtes qu'elle avait amenées avec elle.
« Tu veux savoir où nous sommes allés hier Grayfia et moi ? » lui demanda-t-elle à l'oreille.
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Ce jour là, Harry et Venelana furent un peu plus en retard au petit déjeuner. Tous sourirent quand ils virent Hariel. Il portait une robe rouge foncé serrée à la taille par un joli nœud devant ainsi que des sandales de la même couleur. Ses cheveux étaient relevés et attachés par une barète noir par derrière. Ses lèvres brillaient d'un rose discret et il avait encore autour du cou le médaillon en forme de cœur que Venelana ne lui avait pas repris.
Il rougit en voyant tout le monde le fixer en particulier Sirzechs qui étais là pour l'occasion. Cela ne l'empêcha pas de lâcher la main de sa grand-mère pour faire une révérence en pinçant les côtés de sa robe et en inclinant le buste.
Personne ne fit de commentaire et tout le monde se remit à manger. Hariel s'assit à côté de Millicas qui lui sourit puis, après un moment, il s'adressa à son grand-père.
« Je pense être près à reprendre les cours Ojii-sama. »
« Même les cours de magie ? » demanda Zeoticus.
« En particulier les cours de magie »
Pour appuyer sa demande, il laissa échapper son pouvoir qui coula de manière fluide dans tout son corps. De l'extérieur, cela se manifesta par un chatoiement rouge et noir qui entoura son corps avant de disparaître.
« Très bien, je préviendrai Heinrich » dit Zeoticus.
« Bien sûr, il faudra aussi m'aménager du temps pour que je puisse jouer avec Millicas » dit Hariel d'un air tout à fait sérieux.
« Bien sûr » dit Zeoticus aussi souriant que tous ceux assemblé autour de la table.
Hariel hocha la tête, satisfait. Puis il prit un toast et un couteau et se mit à le tartiner de beurre en essayant de ne pas salir sa jolie robe.
Il se sentait enfin lui-même.
A suivre…
Et voilà un mignon petit chapitre…enfin pas si petit que ça, 14 pages Word…
Donc le petit Hariel aime s'habiller en fille. C'est comme ça que je l'ai imaginé…en fait il va un peu ressembler à Harveste Addams de la série du même nom écrite par Kyaru-chan.
Pour ce que dit Venelana à Hariel au sujet des gens qui comptent et qui ne comptent pas, ça vient d'une citation du Dr Seuss (qui a créé le Grinch, le Lorax, Horton, le Chat Chapeauté,…) : « soit qui tu es et dit ce que tu pense. Car ceux que ça dérange, c'est qu'ils ne comptent pas et ceux qui comptent, ça ne les dérange pas »
En tout cas j'espère que ça vous a plus. Et je vous dis à la semaine prochaine !
