Vocabulaire :

- Majo : sorcière

- ko : enfant, petit


Check Mate DxD

Chapitre 11 : la petite sorcière/Majo no ko

Quand Eleanor ouvrit les yeux elle se demanda où elle était. Ce plafond n'était pas celui de sa chambre d'étudiante. Pas de tâches d'humidité, de fissures ou de toiles d'araignées. C'était blanc, propre et décoré avec un lustre en cuivre. Non. Définitivement pas sa chambre.

« Ma chérie ? Tu es réveillée ? »

Eleanor tourna la tête et vit sa mère.

C'était impossible. Qu'est ce que sa mère faisait là ? Elle était à Londres, elle…

La mémoire lui revint comme une coup de poignard. Elle s'assit sur le lit et serra sa poitrine qui lui faisait mal au souvenir de la veille.

Elle portait une longue chemise de nuit blanche à l'ancienne avec un col et des manches en dentelle. Elle se souvenait à peine que Catherine la lui avait mise cette nuit, ou plutôt ce matin quand ils étaient rentrés de l'hôpital et qu'elle avait été sommé de dormir. Elle était tellement épuisée qu'elle n'avait pas protestée, ni à ça, ni au changement de vêtement ni même au baiser que la gouvernante avait posé sur son front avant qu'elle ne sombre dans le sommeil.

Elle regarda autour d'elle et vit que sa mère, Maud, s'était levée du siège qui trônait à côté de son lit pour se pencher vers elle.

Pas très grande, elle du tendre le bras pour toucher la joue de sa fille. Son visage ovale constellé de tâches de rousseurs qu'Eleanor n'avait jamais connu qu'enjoué, était tendu par l'inquiétude. Ses cheveux, ses beaux cheveux noirs et ondulés que ses filles lui enviaient étaient ébouriffés et ternes.

« Maman ? Que… »

Elle s'interrompit en voyant son père, Benjamin Granger, la rejoindre. Ses traits aussi étaient tirés et il était plus pâle qu'à l'accoutumé. Il ne paraissait que plus grand et plus sec, comme un spectre.

« Que…comment ?...pourquoi ?... »

« Ton amie Hariel nous a appelé ce matin pour nous dire ce qui t'étais arrivé. » dit Maud.

« Nous avons tout de suite pris l'avion. » ajouta Benjamin.

« Vous…vous savez ? »

Eleanor sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. Non. Elle ne voulais pas qu'ils sachent ça, elle ne voulait pas qu'ils la voient comme ça, c'était hors de question.

« Sortez… » dit-elle sans les regarder, les poings serrés sur les draps.

« ma chérie… »

« Sortez j'ai dit ! »

Devant la colère inexpliquée de leur fille, le couple Granger se regarda.

« Très bien » dit Maud « nous sortons »

Elle posa la main sur l'épaule de son mari qui voulait protester et secoua la tête. Puis elle le tira vers la porte et la referma derrière eux.

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Alors qu'il soufflait sur son thé pour le refroidir, Hariel observait la petite fille assise en face de lui. Des yeux marrons et des cheveux châtains comme son père, un visage rond mais qui tirerai sans doute plus sur l'ovale à partir de l'adolescence, Hermione Granger avait un regard vif et curieux malgré le décalage horaire.

Il était un peu moins de 15 heure ici à Boston ce qui faisait qu'il était 20h à Londres. De plus la fillette sortait juste de près de huit heures de vol. Partis à 10h de Londres, ils étaient arrivés peu avant 13h, heure local. Un très long vol et le monde autour d'elle n'avait bougé que de trois heure. De quoi décontenancer n'importe qui.

« Ne t'endors pas » dit Hariel à la petite fille alors qu'il la voyait bailler.

« Je sais » dit-elle d'une voix un peu éteinte.

« Bois ton thé. Je l'ai spécialement choisi pour ses vertus analeptique, c'est-à-dire… »

« Je sais, qui a pour effet de stimuler certaines fonctions d'un organisme vivant »

Hariel sourit.

« J'oubliais que tu étais la sœur d'Eleanor »

« Tu as vraiment mon âge ? » demanda la petite fille après un moment.

« Et tu as quel âge ? »

« J'ai huit ans depuis le 19 septembre ! » répondit-elle fièrement.

« J'en ai sept depuis le 31 juillet »

« Tu as un an de moins que moi ? »

« 10 mois et 12 jours plus exactement »

« Donc tu es très intelligent »

« Qu'est ce qui te fais dire ça ? »

« Tu étudie avec ma sœur dans une très très grande école alors que tu es plus jeune que moi. »

« C'est vrai. »

La fillette souffla sur sa tasse déjà bien refroidi puis la pris entre ses main et bu quelques gorgées de son thé. C'est à ce moment là qu'ils entendirent les bruit de la dispute entre Eleanor et ses parents. Les yeux d'Hermione se firent triste.

« Dis, commet elle est ma sœur ? À l'école… » demanda-t-elle.

Hariel eu un petit sourire triste.

« Elle est brillante, elle fait partie des meilleurs parce qu'elle se donne beaucoup de peine et qu'elle travaille énormément. »

Hariel n'aimait pas les témoignages de complaisances et ce n'en était pas un. Eleanor et lui pouvaient être considéré comme les meilleur de leurs classe dans chacun de leurs cours. Même dans ses matières les plus faibles comme celles d'art et de sciences sociales, elle ne descendait jamais au dessous de A-.

« Tu…tu crois qu'elle y retournera ? » demanda Hermione au bord des larmes.

Hariel descendit de son siège puis sortit un mouchoir de sa manche pour tapoter les yeux humides de la petite fille.

« Daijobu, tout ira bien » dit-il d'une voix très douce « ta sœur est quelqu'un de têtue. Elle y retournera encore plus forte qu'avant. Et elle n'aura même pas besoin que je l'y renvoi à coups de pieds aux fesses »

Hermione sourit.

Les dernières marches de l'escalier grincèrent légèrement puis Maud et Benjamin Granger entrèrent dans le salon.

« Eleanor semble aller mieux » dit Hariel en invitant le couple à s'assoir.

« Merci » dit Benjamin en s'effondrant dans son siège.

« Pourquoi ne veut-elle pas nous voir ? » dit sa femme en faisant de même mais plus délicatement.

Alors qu'il s'installaient, Heathcliff était entré puis avait enlevé le couvre théière japonisant avant de servir deux tasses de thé qu'il tendit aux deux parents effondrés.

« Elle a honte, elle se sent responsable » dit Hariel de retour dans son fauteuil.

« Mais pourquoi ! » cria presque Maud en serrant sa tasse si fort qu'elle manqua se brûler. « Elle n'a rien fait ! C'est ce…ce… »

« Ce n'est pas un sentiment rationnel mais il est récurrent de le retrouver chez des personnes victime de v…enfin, de ce type d'agression. »

« Ne prends pas de gant parce que je suis là » dit Hermione d'une voix ferme « Dites les choses comme elles sont : ma sœur à été v…violée »

Hariel soupira et fit un petit sourire.

« Tu as raison, il est inutile de prendre des gants »

Il posa sa main sur une pile de livre qui se trouvait sur la table à côté de son fauteuil.

« Ce sont des livres que j'ai lu sur la psychologie des personnes victimes de viol et sur comment s'en occuper »

« Lu ? Quand ça ? » demanda Benjamin « Il y a une dizaine de livres ! »

« Ce matin en vous attendant » dit Hariel en haussant les épaules.

Devant les regards surpris des trois Granger, il crû bon de rajouter :

« Je lis relativement vite. »

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A peine une heure plus tard, Heathcliff vint leur annoncer que le lieutenant Matheson avait téléphoner pour leur faire savoir qu'ils ne pourraient engager de poursuites réels à moins qu'Eleanor ne vienne porter plainte officiellement et ne fasse une déposition au commissariat.

« Ma fille a été agressé et on nous parle de formalités ! » s'exclama Benjamin Granger avec une voix énervé.

« Sans plainte, la police ne peut pas ouvrir de dossier et donc ne peut mener aucune investigation ni arrestation de manière officiel. » dit Hariel.

« Il faudrait s'en occuper rapidement dans ce cas » soupira Maud avant de se lever. « Je vais lui en parler »

« Je viens avec toi » dit son époux.

« Mieux vaut éviter d'y aller en force, ça ne ferait que la braquer » dit Maud.

« Exact » approuva Hariel, content que ses conseils de lectures aient été profitables.

Alors que Maud montait les escaliers et que Benjamin faisait les cents pas dans le hall, Hermione voulut reposer sa tasse sur la table. Mais elle la posa trop au bord ce qui fait qu'elle commença à basculer. La jeune fille, effrayée, tendit les mains comme pour la rattraper mais la tasse se figea et bascula dans l'autre sens.

Elle était gênée et encore un peu effrayée. Ce n'était pas là première fois que des choses étranges comme ça arrivaient : des objets qui bougent tout seuls, d'autres qui apparaissent ou disparaissent sans raison…une fois, un garçon qui l'avait embêté s'était mis à trébucher sans raison plusieurs fois. À cause de ça, elle n'avait pas beaucoup d'amis. Mais après tout elle s'en fichait, elle préférait lire.

Elle tourna la tête vers Hariel. Elle espérait qu'il ne l'avait pas vu. Elle l'aimait bien et elle ne voulait pas que lui aussi la trouve bizarre. Mais il semblait qu'il n'ai rentre vu. Elle soupira, soulagée et se rassis au fond du fauteuil.

Mais en vérité, Hariel avait tout vu. Plus que ça il avait ressentit. C'était de la magie, de la magie humaine qui avait quelques traits communs avec la sienne.

Donc Hermione était une sorcière. Une petite sorcière mais une sorcière quand même. Hariel se demanda ce qu'il allait faire de cette information.

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Les éclats de voix furent encore plus impressionnants que la première fois. Maud était en bas quelques temps plus tard, une expression à la fois inquiète et contrariée sur le visage.

« Elle refuse de porter plainte »

« Comment ? » demanda Benjamin.

« Elle refuse. Elle ne veut pas aller porter plainte auprès de la police. »

« Mais c'est incroyable ça ! Je…elle… »

Il était à bout de mots.

« Et qu'est ce qui va arrivé maintenant ? »

« Rien » dit Hariel « la police pourrait enquêter mais sans une plaintes ils ne pourront faire valoir leur droit à interroger les suspects ou à perquisitionner dans leurs affaire. C'est écorce plus vrai en milieu scolaire où les étudiants ont le droit de garder leurs informations personnels secrètes à moins d'un mandat »

Benjamin s'effondra dans son fauteuil et prit son visage entre ses mains. Maud posa sa main sur l'épaule de son mari mais elle ne voyait pas quoi faire d'autre.

« C'est un cauchemar » dit Benjamin.

Hermione regarda son père, mal à l'aise. Elle n'était qu'une petite fille, elle ne savait pas quoi faire. En fait, si, elle savait quoi faire. Elle descendit discrètement de son siège et sortit du salon sous le regard inquisiteur d'Hariel. Il savait ou elle allait et il décida de la suivre.

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Hariel attendit qu'Hermione rentre dans la chambre de sa sœur pour finit de monter les escaliers menant au 2ème étage. Ce n'était pas vraiment nécessaire puisqu'avec son ouïe démoniaque, il aurait out entendre distinctement ce que les deux jeunes filles disaient depuis le 1er. Il voulait juste être prêt au cas où il aurait envie d'intervenir.

« Grande sœur ? » entendit Hariel aussi distinctement que s'il ait été dans la pièce.

Eleanor e répondit pas. Soit elle ne désirait rien dire, sois elle ne voulait rien dire de désagréable à sa sœur.

« Comment ça va ? »

Eleanor soupira.

« Je vais bien ! Je veux juste oublier tout ça et qu'on me laisse tranquille. »

« Tu sais que ce n'est pas aussi facile. Hariel nous a prêté des livres sur le sujet. »

« Mais de quoi il se mêle celui-là ! » dit-elle avec humeur.

Elle avait presque crié.

« Il se soucie de toi. Pourquoi tu crois qu'il nous a fait venir ? »

Eleanor grogna quelque chose d'inintelligible même pour lui d'Hariel.

« Et si tu étais reconnaissante pour une fois ? » dit Hermione d'une voix acide.

Décidément se dit Hariel, les sœurs Granger étaient des plus intéressantes.

« Reconnaissante ? Je ne lui ai rien demandé, moi ! Je voulais pas... ! Je voulais pas… »

Hariel entendit des sanglots. Un bruit lui indiqua qu'Hermione était montée sur le lit et avait prit sa sœur dans ses bras.

Les sanglots finirent par se tarir et les deux sœurs restèrent un bon moment silencieuse. Alors qu'Hariel se disait qu'il n'y aurait rien de plus, il entendit Hermione dite avec une petite voix :

« Je l'ai encore fais… »

« Fais quoi ? »

« Un…un truc bizarre »

Hariel retrouva toute son attention. Donc Eleanor était au courent.

« Quel truc ? »

« J'ai mis ma tasse de thé trop près du bord de la table et elle a faillit tomber. Quand je me suis précipité sur elle, elle s'est redressée toute seule »

« Tu es sur qu'elle n'était pas juste en équilibre ? »

« Non, elle tombait. Du thé avait même commencé à sortir de la tasse. Quand j'ai tendu la main, elle s'est arrêtée et elle est retournée en arrière avec le thé toujours à l'intérieur. »

Il y eu un silence.

« Tu as eu d'autres « épisodes » comme ça ? »

« y'a ce garçon de ma classe, qui arrête pas de m'embêter…je l'ai fit tombé… »

« Tombé ? »

« Lui et ses copains m'embêtaient et quand il est partie il s'est mis à trébucher. A chaque fois qu'il se relevait et qu'il faisait un pas, il retombait. Ça a duré dix minutes au moins. »

Hariel ne put s'empêcher de serrer les poings. Il savait parfaitement ce qu'avait du être. L'insécurité, la honte, la douleur. Au moins pouvait-elle y échapper chez elle. Lui n'avait pas eu cette chance.

Hariel, ouvrit délicatement la porte en utilisant sa magie pour ne pas faire de bruit. Les deux filles étaient en tailleur sur le lit, l'une en face de l'autre. Eleanor semblait réfléchir.

« Ça pourrait être quelque chose comme de la télékinésie… »

« Et quand les objets apparaissent et disparaissent ? »

« Je sais pas moi…tu es sur qu'ils sont apparus comme ça ? Tu les a pas fait venir de plus loin ? »

« Je suis sûr »

« Alors peut être que c'est…peut-être…que… »

Elle ne semblait pas trouver ou alors elle faisait tout pour éviter le mot qui devait lui brûler les lèvres. Hariel soupira.

« Et pourquoi ce ne serait pas tout simplement de la magie ? » dit-il à voix haute, signalant ainsi sa présence.

Les deux filles sursautèrent et tournèrent leur visage vers lui.

« Qu'est ce que… » commença Eleanor.

« Je disais juste qu'il serait plus cohérent que les « épisodes », comme tu les appelles, de ta sœur soient en vérité de la magie.

« Qu'est ce que tu fais là ? Tu espionne ? »

« Oui » répondit le garçon avec un sourire et sans la moindre gêne.

« Ce n'est pas ce que tu crois » dit Hermione, paniquée « C'est…un jeu…entre Lenor et moi. Je parle de chose extraordinaire comme si elle m'étaient arrivés et elle essai de trouver des explications scientifiques. »

« Comme avec la tasse ? »

Hermione blêmit.

« Tu…tu as vu… »

« C'est comme ça que j'ai su que tu étais une sorcière »

« Une… »

« Eh ! Doucement ! Ne saute pas aux conclusions ! » dit Eleanor d'une voix forte.

« Ce n'est qu'une appellation générique en usage chez les magiciens humains d'Europe. »

« Les…quoi ? »

« Les utilisateurs de magie. Il y en a un peu partout dans le monde. En Europe et notamment en Angleterre, ils s'appellent eux-mêmes sorcières et sorcier. »

« Arrêté de te foutre de nous ! » grogna Eleanor « Après tu vas nous dire que tu en es un. »

« A moitié seulement » dit Hariel en haussant les épaules.

Sachant parfaitement qu'il ne les convaincrait pas sans démonstration, il se décida à leur en faire une, rien de trop recherché, juste de quoi les rendre un peu moins sceptique. Il décida cependant de n'utiliser que sa magie humaine. Histoire de ne pas prendre de risque. Et si après tout Eleanor n'avait été qu'un piège envoyé par le fameux Dumbledore pour l'espionner. Il ne pouviez être complètement sur donc il devait jouer la carte de la prudence.

Accéder à la magie qui lui venait de son père s'avérait assez simple en vérité. Aussi simple que d'accéder à sa magie démoniaque. C'est juste qu'il ne l'utilisait pas souvent. Il avait décidé il y'a déjà quelques temps de se concentrer sur ses pouvoirs démoniaques et de laisser sa magie humaine de côté jusqu'à ce qu'il entre à Poudlard.

Lui et sa famille avaient longtemps débattue sur ce sujet mais le jugement d'Hariel avait été sans avait appel : il irait à Poudlard. Il voulait connaître la culture de son père et il refusait de vivre avec l'épée de Damoclès que représentait Dumbledore planer au dessus de sa tête.

Il avait beau ne pas s'être vraiment entraîné, il avait essayer de faire quelques petites choses avec sa magie humaine que lui permettaient déjà sa magie démoniaque, mais les deux magie semblaient le plus souvent fonctionner différemment. Au final, à part utiliser sa magie pour déplacer des objets, il ne savait faire qu'un seule chose.

Il tendit la main devant lui et fit circuler jusqu'au centre de sa paumé. Il fit émerger les pouvoir qui prit la forme d'une sphère lumineuse qui se mit à flotter au creux de sa main.

« C'est…c'est… » Balbutia Eleanor.

« …vrai… » acheva sa sœur.

« Quoi ? Non ! je veux dire, ce n'est pas possible, la magie n'existe pas ! »

« Et la télékinésie ? » demanda Hariel avec un ton ironique.

« Hypothèse probable ! » s'exclama Eleanor avec mauvaise foi.

Hariel éclata de rire, de même qu'Hermione. La petite fille s'était détendue après la démonstration d'Hariel et la révélation qu'il y avait d'autres personne comme elle. Elle était soulagée, elle n'était pas…une sorte de monstre.

« Et tu peux faire autre chose ? » demanda-t-elle.

« Consciemment, je peux aussi déplacer les objets. Mais je n'ai au une formation pour le moment donc je ne peux pas faire grand-chose d'autre »

« Une formation ? Y'a des écoles pour sorciers ? »

« Plusieurs. Celle du Royaume Uni s'appelle Poudlard. »

« Charmant » remarqua Eleanor, goguenarde.

« J'avoue que ce n'est pas le nom le plus distingué qui soit mais elle reste la meilleure école de ma scène européenne. »

« Comment on fait pour y entrer ? » demanda Hermione tout à coup bien excitée.

« D'après ce que je sais on reçoit une lettre à onze ans »

« Et comment on sait que ce n'est pas un canular ? » demanda Eleanor.

« Juste » concéda Hariel. « Il est possible que l'un des professeurs rende visite aux nés-de-moldus »

« Nés-de-moldus ? »

« Les personnes sans pouvoirs magiques sont appelés des moldus. Et donc les sorciers dont les parents n'ont pas de pouvoirs magiques sont appelés des nés-de-moldus. »

« Donc je suis une moldus ? » demanda Eleanor « J'ai le droit de me sentir insultée ? »

« Probablement » concéda Hariel « la société sorcière anglaise n'est pas vraiment connue pour sa délicatesse. En fait ils sont tellement coupés du monde qu'ils sous estiment les non-sorciers. D'après mes informations leur société est coincé entre le moyen âge et le XIXème siècle. »

« Et ça les gênent pas d'être à la traîne ? »

« Comme je l'ai dit ma chère Eleanor, ils utilisent la magie pour vivre en autarcie. Un sorcier peut passer sa vie entière sans rencontrer de non-sorciers ou même approcher de leur monde…bien que les institutions majeurs soient en plein cœur de Londres. »

« Je comprends pas. Comment on peut être au centre de Londres et ne pas voire Londres ? D'ailleurs, comment on peut se cacher en plein Londres ? »

« Les transports magiques sont généralement instantanées. Les gens passent donc d'un lieu sorcier à un autre sans passer par des lieux non-sorciers. Quand à savoir comment ils se cachent, je crois savoir qu'il existe des sortilèges pour agrandir un espace intérieur sans toucher à l'extérieur. Et je sais aussi qu'ils utilisent d'autres sorts pour influencer les noms sorciers pour qu'ils ne s'approchent pas des lieux sorciers. »

« Tu veux dire de la manipulation mentale ? C'est horrible ! »

« Et ils paraît qu'ils effacent la mémoire de ceux qui ont percé leur secret. »

« C'est pas une atteinte aux libertés ça ? »

« Sans doute » concéda à nouveau Hariel à Eleanor. « Cependant quand on connaît l'histoire et la position de nombreuses institutions religieuses par rapport à la magie, on peut comprendre qu'ils soient prudent. Les chasse aux sorcière et les bûchers sont encore très présent dans les mémoires. »

« Il y a quelque chose que je ne comprends pas » dit Hermione. « Tu n'arrête pas de dire « Il paraît », « selon mes sources », tes parents ne t'ont jamais emmenés dans le monde des sorciers ? »

« Mes parents sont mort quand j'avais un an »

Hariel n'avait pas sourcillé en disant ces mots. Il sait qu'il n'aurait pas eu plus de réaction s'il avait dit qu'ils avaient été assassiné mais il ne voulait pas choquer les deux jeunes filles.

« Je suis désolée » dit Hermione.

« Ce n'est rien. Quand ils sont mort, mon père, qui était sorcier, n'avait plus de famille. Je suis donc allé dans la famille adoptive de ma mère mais ils sont mort aussi, l'année dernière »

« Toute mes condoléances » dit Hermione.

« Y'a pas de quoi « dit Hariel d'un ton détaché.

Il ne savait pas si c'était à cause de son patrimoniale génétique démoniaque mais la mort des Dursley avait rapidement cessé de le tourmenter.

« Là famille biologique de ma mère, les Gremory, m'ont retrouvé et prit avec eux. »

« Mais ce ne sont pas des sorciers » conclut Hermione.

« C'est exact » acquiesça Hariel.

En fait c'était démons immortels avec leur propre magie mais il n'avait pas très envie de s'étendre la dessus avec les deux filles, pas maintenant.

« Au fait » dit Hariel pour changer de sujet « le sujet premier de discussion dans cette chambre ce n'était pas là magie au départ non ? C'était ta plainte à la police, ma chère Eleanor. »

« Je savais que tu avais espionné » grogna la jeune fille en détournant les yeux.

« Là n'est pas la question. Vas-tu porter plainte, oui ou non ? »

« Non ! »

« Et pourquoi cela ? »

« Je…je veux juste laisser tout cela derrière moi, je ne veux plus y penser. »

« Mais tu y pensera, encore et toujours et ça finira par te ronger. Surtout que tu vas croiser Edward pratiquement tout les jours dans les couloirs du MIT et qu'à chaque fois que tu le verra parler à ses copains tu te demandera s'il parle de toi. »

« Qu'est ce qui te dis que je retournerai au MIT ? »

« Tu es trop têtue pour abandonner. Tu voudra à tout prix montrer à tout le monde ce que tu vaux et que ce qu'il t'as fait ne t'as pas atteinte. Je te connais »

« Tu crois que tu me connais ? Ça fais que six mois qu'on s'est rencontré et tu pense tout savoir de moi ? »

« Tu dis donc que j'ai tord ? Je suis sûr qu'Hermione est d'accord avec moi »

La plus jeune des deux fille hocha la tête.

« Et il y a autre chose, ma chère Eleanor. » reprit Hariel.

Il savait que ce qu'il allait dire était assez dur mais il avait pesé le pour et le contre et c'était la meilleure solution.

« Ce genre de garçon n'en et pas à son galop d'essai. Je doute que tu sois la première ni que tu sois la dernière. Qu'est ce que tu fera s'il viole une autre fille ? »

« Ce n'est pas mes affaires » marmonna Eleanor.

« Un peu que c'est tes affaires ! Tu as l'occasion de faire quelque chose ! »

« Mais pourquoi moi ! Si il y a bien eut d'autres filles, pourquoi elles, elles portent pas plainte »

« Elles sont effrayées, comme toi maintenant »

« Je ne suis pas effrayée ! »

« Alors pourquoi tu ne porte pas plainte ! »

« Parce que…parce que… »

« Tu ne sera pas seule, tu sais. Il y a tes parents et Hermione. Et puis je serais là aussi. »

Eleanor le regarda avec un mélange de colère et de surprise. Elle ne savait pas quoi penser d'Hariel et ça l'énervait.

« D'accord » dit-elle après un moment. « Je le ferais. »

« Bien » dit Hariel avec un ton satisfait « Tu viens Hermione ? Nous allons annoncer la bonne nouvelle à tes parents avant qu'elle ne change d'avis. »

« Je te déteste ! » cria Eleanor alors que les deux enfants sortaient de la chambre.

Hariel sourit et lui envoya un baiser puis referma la porte.

« Tu ne pense pas être allé trop loin ? » demanda Hermione.

«Elle n'a pas besoin qu'on ai pitié d'elle, elle a besoin qu'on la soutienne et qu'on la pousse à ne pas se laisser aller. Toi et tes parents vous vous occupez du premier, moi je m'occupe du second…j'espère que ça suffira. »

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La déposition fut assez difficile. Eleanor refusa que quiconque l'accompagne. Hariel, Hermione et ses parents la regardèrent partir avec les inspecteurs Matheson et Landers et l'attendent pendant ce qui semblait des heures. Quand elle revint, ses traits étaient tirés mais rien n'indiquait qu'elle ai pleuré.

Au dehors, il faisait déjà nuit. Ils rentrèrent tous à la maison d'Hariel et, après un dîner rapide, Eleanor et Hermione allèrent se coucher. Hariel resta encore quelques temps avec le couple Granger pour parler de ce qui allait suivre avant de rejoindre son lit à son tour. Il était, mine de rien, assez fatigué, n'ayant que peu dormi la nuit précédente.

Le lendemain, Hariel se leva exceptionnellement à dix heure. Il était trop tard pour un petit déjeuner formel mais il mangea tout de même l'un des croissants français qu'Heathcliff lui apporta comme tout les dimanches. Vers 11h, il décida qu'il valait mieux réveiller les Granger. Trop dormir pouvait être mauvais pour la santé et ce n'était pas bon pour réduire les effets du décalage horaire.

Les quatre Granger étaient affamés quand ils descendirent. Il était trop tard pour un petit déjeuner et trop tôt pour le déjeuner. Ils décidèrent donc d'un brunch qui mêlaient croissants, lard, œuf a la coque, pommes de terre et saucisses accompagné de litres de café et de thé.

Après le dîner, tout le monde alla s'habiller pour une ballade dans Boston. C'était le programme qu'avait prévu Maud, Benjamin et Hariel la veille au soir. Sous prétexte de faire connaître la ville au couple Granger, ils allaient faire en sorte d'occuper suffisamment Eleanor pour l'empêcher de plonger dans un marasme émotionnel.

Pour cette sortie, Hariel avait mit une robe à jupons toute simple d'un beau vert forêt aux manchettes et au col en dentelle avec un gros nœuds derrière. Il avait mit d'épais collants blanc et des bottillons imperméables. Il descendit l'escalier jusqu'au Hall où l'attendait Heathcliff qui l'aida à enfiler son long manteau blanc qu'il ferma jusqu'en haut. Puis il lui tendit sa toque blanche et ses gants qu'il enfila.

Se regardant dans le miroir, il trouvait qu'il ressemblait beaucoup à sa tante Rias qui avait une tenue identique dans ses affaires. Penser à elle le fit sourire.

Des bruits de pas dans l'escalier lui firent tourner la tête. Hermione descendait les escaliers vêtu d'un jean, d'un pull et d'une doudoune beige. Hariel s'arrêta sur les baskets qu'elle portait et plissant les yeux.

« Quoi ? » demanda la petite fille « Je sais que c'est pas fashion mais j'y suis bien dans ces chaussures »

« Nous sommes à Boston, Hermione. Je m'en fait plus pour la neige au dehors que pour l'esthétique de ces chaussures. Elles vont être trempés avant même d'avoir fait trois pas et tu risque de t'enrhumer. »

« Je n'ai pas d'autres chaussures… »

« Qu'à cela ne tienne…Heathcliff ? »

« Vos après-ski noirs ? »

« Les beige, pour aller avec son manteau »

« Tu…tu as plusieurs paires d'après-ski ? »

« Bien sûr, pour aller avec chacun de mes manteaux. »

« Et tu as combien de manteaux ? »

« Autant qu'il est nécessaire ma chère, autant qu'il est nécessaire. »

Sur ces entrefaites, Heathcliff redescendit avec plusieurs paires d'après ski de différentes couleurs.

« J'ai prit la liberté d'en descendre de ma propre penderie pour Miss Eleanor et ses parents. »

« Quel riche idée » dit Hariel avec un grand sourire.

Le Majordome s'inclina et s'éloigna.

« Nous n'avons pas abordé le sujet hier » dit il a Hermione alors que celle-ci enfilait les après ski « mais tu sais qu'il faudra le leur dire ? »

« Dire quoi à qui ? »

« A tes parents, que tu es une sorcière »

« Euh…c'est obligé ? »

« Ils le sauront tôt ou tard non ? » dit Hariel en haussant les épaules. « Si comme je le pense les sorciers se déplacent pour parler aux parents non-sorciers alors ils risquent d'en voir un dans les…3 ans… »

« Je sais » soupira Hermione.

« Qu'est ce qui te fais si peur ? qu'ils te rejettent ? »

« Oui…non…je sais pas…j'ai peur qu'ils ne me voient plus de la même façon. »

« Un parent, un vrai parent, aime son enfant quoiqu'il arrive. Il peut être en colère contre lui, être déçu par lui, lui en vouloir mais pas me détester, et encore moins pour sa nature. Sinon ce n'est pas leur enfant qu'ils aimaient mais l'image qu'ils avaient d'eux »

« Mais tu dois tout de même comprendre la peur qu'on ressent non ? Je veux dire…tu a bien du dire à ta famille que tu étais… »

Gêné, elle rougie.

« Gay ? Travestie ? Sorcier ? » dit Hariel avec un rire contenu.

« euh…ben… »

« Sorcier, ils le savaient, gay…disons que ça coulait tellement de source que la question ne s'est pas posé. Quand à travestie…oui, d'un âtre côté je comprends ce que tu veux dire. Quand je suis arrivé chez les Gremory, j'étais un enfant pétrifié par la peur de ne pas être accepté. Donc ça a été dur…mais ça va mieux maintenant. On peut dire que c'est en mettant ma première jupe que j'ai su que j'étais aimé »

Hermione ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais des pas dans l'escalier le empêchèrent. Maud et Benjamin descendaient en traînant un Eleanor boudeuse derrière eux. Ils remercieront Hariel pour les après ski et sortirent dans le froid pinçant de l'Athènes de l'Amérique.

Juste avant qu'Hariel ne sorte à son tour suivit par Hermione, le petite fille se pencha vers lui et lui murmura à l'oreille.

« Je vais leurs dire »

A suivre…


Et voilà un chapitre de plus.

Désolé pour ceux qui l'attendaient, il aurait du être posté depuis au moins hier. Je ne proposerai pas de faire seppuku pour me faire pardonner parce que je ne pourrais alors plus écrire (en fait plus rien faire du tout) mais le cœur y est.

Pour ceux qui lisent Prince des Neiges, vous aurez reconnus les parents d'Hermione. C'est normal, je les ai repris. Je voyais pas pourquoi je les ferais différents.

Bref, un tit chapitre de plus à mon actif, yeahh, n'hésitez pas à m'envoyer des reviews. Bisous et à la semaine prochaine !