Version 2 du chapitre 13, juste quelques petites fautes d'orthographes

Vocabulaire :

- Yamete : arrête !

- Onegai : Je t'en prie, s'il te plaît

- Wakka : jeune maitre

- Gakki : gamin

- Okaeri : bienvenu, bon retour. Se dit à une personne pour lui souhaiter un bon retour. Cette expression est généralement précédée ou suivie par l'expression « Tadaima » qui veux approximativement dire « Je suis rentré ». Le cadre n'est pas forcément formel.


Check Mate DxD

Chapitre 13 : Courage et Crocs / Yuu to kiba

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Les doigts fin et gracieux couraient sur le clavier de l'ordinateur. Dans la chambre, le cliquetis que cela produisait était le seul bruit que l'on pouvait entendre et la lumière de l'écran la seule lumière que l'on pouvait voire.

Le sourire du hacker s'agrandit alors qu'il levait les doigts pour la première fois depuis des heures.

« Saa…plus que la signature… » dit-il

D'un doigt sur il tapa sur la lettre « S », puis le chiffre « 4 », puis « T », encore « 4 » et enfin « S ». « S4T4N »…autrement dit « Satan » en leet speak, ce langage informatique qui consistait à remplacer des lettres par des chiffres ayant une apparence proche.

« Plus qu'à envoyer » dit le hacker en avançant son doigt vers la touche « Entrer ».

La brusque lumière qui baigna la pièce le fit s'arrêter pour se couvrir les yeux.

« Il me semblait pourtant avoir été clair avec Monsieur. Pas de piratage sans lumière. »

« Tu n'es pas drôle Heathcliff » soupira Hariel.

« Toutes mes excuses Monsieur » répondit le majordome qui n'était pas désolé du tout. « Mais les amis de monsieur arrivent dans une heure »

« Déjà ? » demanda Hariel en remontant sa manche pour regarder sa montre. « Je n'ai pas vu le temps passer »

« Comme à votre habitude Monsieur. »

« Ne soyez pas sarcastique Heathcliff » dit Hariel en finissant de poster sur le forum auquel il participait « Ça c'est mon travail »

« Comme Monsieur le désire »

Hariel soupira puis sourit. Il descendit de son siège pour aller jusqu'à sa salle de bain personnelle. Il fallait qu'il se fasse beau pour la fête de ce soir. Enfin, une fête c'était beaucoup dire, il avait juste invité ses six amis à un repas de Noël avant qu'il ne rentre chez lui.

Hariel l'aurait bien fait le vendredi précédant mais cette année là, la majorité de sa treizième semaine était prise par plusieurs oraux. Il avait donc décidé de faire cette fête ce soir là, le jeudi, ce qui lui permettrait de partir le vendredi soir pour le domaine Gremory.

Hariel n'arrivait pas à croire que cela allait faire un an précisément qu'il avait retrouvé Eleanor sur le pas de la porte. Ça avait été une année bien remplit, surtout les premiers mois quand il s'était amusé à détruire la famille Fould. Il y a quelques années, il n'aurait jamais cru qu'il prendrait autant de plaisir à détruire complètement la vie d'une personne. Décidément, son côté démon était bel et bien éveillé et Hariel devait avouer qu'il adorait ça.

Il avait l'impression de s'être retenu toute sa vie et que maintenant il était pleinement libre de s'exprimer.

Il avait particulièrement apprécié le piratage des comptes bancaires des Fould et il avait décidé de continuer dans cette voie. Pas le piratage de compte bancaire mais le piratage en général.

C'est comme ça qu'était né Satan, ou plutôt S4T4N, comme il se faisait appelé sur la toile. Il ne faisait pas partie de ces « black hat » dont le but était de s'enrichir en utilisant l'informatique pour dépouiller les gens de leurs biens voir de leurs identités ou qui devenaient des trafiquant du Deep Web, cet espace secret de l'Internet sur lequel les hackers faisaient régner leur loi. Mais d'un autre côté il ne se considérait pas non plus comme un « white hat », ces hackers qui travaillaient pour la police, les grandes entreprises ou pour eux-mêmes afin de contrer leurs opposés.

Non, lui se considérait comme un « grey hat ». Il jouait des tours sur le réseau, s'amusait parfois à terroriser quelqu'un ou juste à observer tout et n'importe quoi. Mais ce qu'il aimait le plus c'était de jouer les justiciers du net. Il avait un vaste champ d'activité qui allait de la dénonciation de harceleur des réseaux sociaux jusqu'à celle de sites malveillants. Il ne s'attaquait pas encore à de grosses cibles mais c'était bien dans son intention.

Il avait demandé à son grand père si c'était normal pour un démon de vouloir aider les gens comme cela. Il se souviendra toujours que Zeoticus lui donna ce jour là :

« Ne t'arrête pas à ce que les gens pensent de nous ou ce qu'ils pensent de toi. L'important est d'avant tout être fidèle à soi-même »

En y repensant c'était très bateau mais ça n'en demeurait pas moins vrai.

Après sa douche, il s'installa devant sa coiffeuse et entreprit de brosser sa longue chevelure. Cela il tenait au moins à le faire seul. Par la suite, Heathcliff l'aida à se coiffer et à s'habiller. Alors qu'il réglait les derniers détails de la tenue de son maître, la sonnette retentit.

« Allez ouvrir Heathcliff, je peux terminer seul »

Le Majordome s'inclina puis sortit de la chambre. Hariel alla se regarder dans le miroir et sourit. C'était parfait.

0o0o0

Les six amis d'Hariel étaient partis ensemble du campus et avaient partagés un taxi pour se rendre à la maison du jeune garçon.

« On aurait pu prendre les transports en commun » avait dit Marcus.

« Dans ces tenues, je crois pas non, Greed » répondit Mélanie en se dirigeant vers la table du salon sur lequel se trouvait des douceurs.

Ce soir, Hariel avait décidé que c'était soirée déguisé. Mélanie portait un pull léger rayé de jaune et de noir, une jupe noire et des collants eux aussi jaunes et noir. Pour parfaire son costume d'abeille, elle portait un serre-tête avec deux antennes qui bougeaient à chacun de ses mouvements.

« Tu ne devrais pas te jeter sur le buffet aussi tôt Glutony » dit Alison en s'asseyant dans un fauteuil.

« Mêle-toi de tes oignons princesse Envy. »

« Je ne suis pas un princesse, je suis une fée » répondit-elle en pointant sa baguette argenté sur son amie. « Je suis la fée des Lilas de Peau d'Ane »

Effectivement elle portait une robe à volants d'un rose criard et très flashy en plus d'un diadème sur la tête. Elle portait un maquillage appuyé et sa peau brillait de paillettes.

« Et moi je suis Maya l'Abeille » grogna Mélanie en reprenant une truffe au chocolat.

« On devait pas s'habiller en personnages de fictions ? » demanda Alison.

« Je suis Maya l'Abeille. Personnage de fiction. »

« Elle t'a eu Envy ! » dit Leslie en riant.

« Merci Lust »

« Et toi t'es quoi alors ? Une star du rock anémique » demanda Alison au jeune homme en détaillant son costume.

Il portait un pantalon déchiré aux genoux, des bottes militaires noires, un tee-shirt a très large col, une veste de Jean noir aux coudes déchirés et élimés par endroit ainsi que des mitaines de cuir. Son teint était très pâle et il avait décoloré ses cheveux bruns pour les recolorer en un blond doré.

« Je suis pas anémique, regarde mes crocs » dit-il en montrant les deux petites prothèses dentaires superposés à ses canines.

« Les vampires rockeurs ça existe ? » demanda Marcus un brun sceptique.

« Oui, Lestat de Lioncourt, dans les livres d'Anne Rice. » répondit Jessy avec un petit sourire.

« Et oui je suis le sexy, sadique, pervers et bisexuel Lestat ! » s'exclama Leslie en ignorant le commentaire perfide de Mélanie qui disait qu'il n'avait jamais ouvert un livre de sa vie. « Bien joué Sleuth Skellington ! »

Jessy fit un petit sourire en murmurant « facile ». Son sourire était essentiellement effrayant compte tenu de son maquillage qui transformait son visage en face de squelette. Il portait un costume noir à fines rayures blanches, un extravagant nœud papillon énorme et aux extrémités pointus, des gants noirs avec des mains de squelettes imprimés et des chaussures noires. Avec sa haute et fine taille il ressemblait tout à fait au Jack Skellington du film « L'étrange Noël de Monsieur Jack » de Robert Zemechis.

« Au fait Greed, » demanda Leslie à Marcus « t'es déguisé en quoi ? Je vois pas du tout »

Marcus sourit et croisa les bras. Il portait un vieux jean troué, un sweat rouge à capuche rabattue sur la tête avec par-dessus une casquette verte. Il s'était délesté en arrivant d'un vieux caban brun et de mitaines en laines qu'il avatar fourré dans sa poche.

« Vous trouverez jamais » dit le jeune homme fièrement.

« Si je ne m'abuse il s'agit du personnage joué par Eddy Murphy dans la comédie de John Landis « Un fauteuil pour deux » avec Dan Aykroyd et Jamie Lee Curtis » dit Heathcliff depuis l'entrée du salon.

« Que…comment vous le savez ? » demanda Marcus en s'étranglant à moitié.

« C'est votre film préféré si je ne m'abuse… »

« Et comment vous savez ça ? »

« Et bien d'après la minutieuse enquête que j'ai mené sur chacun de vous »

« Quel enquête ? » demanda Mélanie qui en avait recraché ce qu'elle avait dans la bouche.

« Je n'allais tout de même pas laisser n'importe qui auprès de Maître Hariel donc j'ai mené une enquête. »

« Ok, je me sens violée dans mon intimité là… »

« Faites moi un procès » dit Heathcliff en haussant les épaules.

« Je… »

« Ok ça suffit ! » dit Leslie « Personne ne fera de procès à personne. On est là pour passer une bonne soirée avec notre ami…d'ailleurs il est où Hariel ? »

« Monsieur finit de se préparer pour la soirée. »

« C'est sûr que les robes à froufrou, c'est dur à enfiler. Je suis sûr qu'il va se déguiser en princesse » grogna Eleanor.

« Ah ben maintenant on sait en quoi tu es déguisée » dit Mélanie en détaillant sa tenue.

Elle portait un pantalon de toile brune et une veste de la même matière mais rouge et fermé par une ceinture de cuir. Sur la tête, elle portait un bonnet jaune et un faux collier de barbe était attaché à ses oreilles.

« T'es Grincheux ! De Blanche Neige ! Ça te va bien Wrath ! »

Tous éclatèrent de rire, alors que la jeune fille se mettait à grogner de plus belle.

« J'aime pas ce surnom… »

« Avec une telle expression tu fais plus penser au schtroumpf grognon » dit une voix provenant de la porte.

Tous se retournèrent, virent Hariel et écarquillèrent les yeux.

« Tu…tu porte un pantalon ? »

Le sourit d'Hariel s'agrandit. Il était particulièrement fier de son costume. Il portait effectivement un pantalon couleur lin d'où on pouvait voir sortir des guêtres qui recouvraient en partie des mocassins cirés d'un noir brillant. En haut il portait une veste de velours cramoisi garnis de passepoils plus clairs et avec un mouchoir dépassant de la poche qui se trouvait sur son sein droit. Au niveau du col on pouvait apercevoir la chemise blanche qu'il portait en dessous ainsi que sa cravate. Par-dessus tout cela, simplement posé sur ses épaules, il portait un manteau noir garni de larges bandes de fourrure au col et aux manches. Il avait une canne dans sa main et une paire de gants dans l'autre ainsi qu'un chapeau haut de forme sur la tête. Quand il l'enleva pour le donner à Heathcliff, tous purent voir les gros anneaux à ses doigts.

« Alors ? Vous en pensez quoi ? » demanda-t-il en tournant sur lui-même.

« Ben… »

« En fait on voit pas qui c'est »

« Oscar Wilde » dit Hariel en s'appuyant sr sa canne.

Tout son costume semblait fait sur mesure et lui allait à la perfection.

« Mais c'est pas un personnage de fiction ! »

« Si ! Dans le livre « L'instinct de l'équarisseur » de Thomas Day où il aide Sir Arthur Conan Doyle a attrapé Jack l'éventreur en se déguisant en prostituée. »

« Et tu n'as pas choisi de te déguiser en lui quand il est en prostitué ? » demanda Marcus en rigolant »

« Non, le but c'est de s'habiller différemment de ce qu'on à l'habitude » répondit Hariel avec un clin d'œil.

« On te reconnais bien là Pride ! » dit Leslie.

Hariel accepta le compliment et son surnom avec fierté (c'était le cas de le dire). L'idée n'était pas venue d'eux mais d'autres de leurs connaissances qui avaient remarques que chacun d'eux avaient les caractéristiques de l'un des péchés capitaux. Lui était Pride, l'orgueil, Eleanor était Wrath, la colère, Jessy, Sleuth, la paresse Leslie, Lust, la luxure Alison, Envy, l'envie Mélanie, Glutony, la gourmandise et Marcus était Greed, l'avarice. Ils avaient fini par se prendre aux jeux et a utiliser ces noms…sauf Eleanor qui détestait ça (bien évidemment)

Tous se mirent à rire et ils purent commencer la soirée.

Ils se couchèrent assez tôt, enfin tôt le lendemain matin, la partie majeure d'entre eux copieusement imbibée d'alcool. En ami exemplaire, Hariel avait prit des photos et avait demandé à Heathcliff de filmer. Il aurait donc de quoi embarrasser ces six la pendant encore longtemps.

Quand il se réveilla aussi frais qu'un rose vers 11h du matin, il descendit dans le salon et sourit devant les six épaves qui jonchaient la pièce.

« Laissons les dormir » chuchota-t-il à Heathcliff. « Catherine les surveillera pendant que nous serons absent. »

Les deux prirent ensuite la voiture vers le centre ville. Hariel avait encore quelques courses de Noël à faire avant de partir ce soir là pour rentrer chez lui. Il en profita également pour faire les boutiques.

C'était les soldes mais aucune des boutiques qui les faisaient ne vendaient de vêtements de son style. En fait il avait l'impression que la mode enfantine était une vaste plaisanterie, un marché considéré comme inintéressant et donc mal exploité. En fait il rageait surtout parce que toutes les boutiques de vêtements pour enfant vendaient des habits trop immature et trop typé pour lui dans des tons pastel pour les filles et avec des super-héros pour les garçons. Il allait acheter ses vêtements dans des boutiques spécialisés et parfois même se les faisaient faire sur mesure.

Quand il rentra à la maison, ses amis s'étaient enfin réveillés et traitaient leur gueule de bois avec des litres de café. Hariel rit en les voyants et prit à nouveaux une photo sous leurs protestations.

« Ça vous fera des souvenirs »

« Tu veux nous faire chanter avec c'est ça ? » demanda Marcus.

« Bien évidemment. Où serait l'intérêt sinon ? »

« Tu es un démon ! » s'exclama Leslie avant de mettre ses mains sur ses tempes.

Tu ne crois pas si bien dire, pensa le jeune garçon.

Les autres se mirent à grogner et à l'insulter pour avoir ainsi haussé le ton. Hariel secoua la tête et monta préparer ses affaires. Avec les bon soins (magiques pour la plupart) de Catherine, ils seraient bientôt sur pieds et pourraient alors partir…et lui aussi.

0o0o0

A peine arrivé au domaine Gremory, Hariel demanda où se trouvait sa grand-mère. Il se précipita alors vers le petit salon qu'on lui avait indiqué. Il en ouvrit la porte à la volée et son sourire s'agrandit.

Sa grand-mère était présente ainsi que son grand-père, Millicas et Greyfia.

« Nous t'attendions pour manger » dit Zeoticus en se levant de son fauteuil.

« Veuillez m'excuser, mes amis ont été un peu long à me quitter » répondit Hariel en laissant Greyfia lui ôtait sa cape blanche et qu'il lui tendait sa toque et ses gants.

Il alla embrasser ses grands-parents puis serra son cousin dans ses bras.

« Où sont Rias-onee-san, Akeno-san et Koneko-chan ? »

« Je les ai envoyé en mission » répondit Lord Gremory « Des activités suspectes de l'Église dans les régions du nord. »

Hariel était un peu déçu de ne pas revoir sa tante adorée et sa Suite et aussi un peu jaloux. Il avait hâte lui aussi d'être envoyé en mission.

« Quand doit-elle rentrer ? »

« Sans doute pas avant le réveillon je le crains » répondit Venelana.

Hariel soupira. Le 24 Décembre était samedi prochain. Une semaine à attendre serait long…

Voyant la tristesse de son petit fils, Venelana l'enlaça délicatement et lui fit un baiser sur la joue. Hariel lui sourit et la laissa le conduire à table.

0o0o0

Deux jours plus tard, dans la nuit, Hariel se réveilla en sursaut. Quelque chose n'allait pas. Il entendait des pas derrière sa porte alors qu'à cette heure là il n'aurait pas dû y en avoir. De plus il sentait quelque chose de familier. C'était le pouvoir de Rias.

Repoussant les couvertures, il chaussa ses pantoufles puis se servit de sa vision nocturne pour trouver sa robe de chambre. Ressentir le pouvoir de sa tante de cette façon n'était pas normal, pas en cette quantité.

Il sortit de sa chambre et suivit le flux magique jusqu'à la salle de transport. La porte en était grande ouverte et des serviteurs en entraient et en sortaient. Hariel entra à l'intérieur et souffla, soulagé.

Sa tante était debout devant son père et ne semblait pas blessée. Akeno et Koneko étaient derrière elle et tout aussi indemne exception faite de leurs vêtements un peu usés. Une légère odeur d'iode flottait sans l'air signe qu'Akeno avait utilisé ses pouvoirs de foudre récemment.

Hariel remarqua alors deux serviteurs soulever une civière sur lequel se trouvait un jeune garçon. Il était très blond et avait la peau pâle. Il émanait de lui une sorte de parfum qu'Hariel connaissait, celui du pouvoir de sa tante. Il était si intimement lié à lui qu'Hariel comprit tout de suite que Rias s'était trouvé un troisième serviteur.

S'approchant du groupe formé par son grand-père, sa tante et la Suite de celle-ci, Hariel hésita. Alors que Zeoticus parlait à Avicenne qui les avait rejoint, Rias aperçu Hariel et lui sourit.

Sentant son âme de petit garçon se réveiller, il courut se jeter dans ses bras pour se blottir contre sa poitrine.

« Tu m'as manqué Onee-san »

« Tu m'as manqué aussi mon petit ange démoniaque » dit-elle en embrassant le haut de sa tête.

Il s'écarta pour enlacer Akeno puis laissa Koneko se blottir contre lui, même si elle était légèrement plus grande. La jeune fille était ravie de retrouver Hariel. Elle ronronnant presque de plaisir alors qu'Hariel lui caressait la tête.

« Qui est-il ? » demanda Hariel sur un ton plus sérieux.

Il n'avait pas besoin de préciser de qui il parlait.

« Mon premier chevalier » répondit sa tante.

« Comment est-ce arrivé ? »

Rias soupira.

« Il se fait tard. Je pense qu'il est temps d'aller se coucher. Je te raconterai tout demain. »

Hariel acquiesça.

« Une dernière chose quand même » dit-il.

Vif comme l'éclair, sa main attrapa l'un de sains de sa tante qui poussa un petit couinement.

« Ça ne fait que quatre mois qu'on ne s'est pas vu ! Comment sont-ils devenus aussi gros ? »

« Ya…yamete… » gémit Rias.

« C'est vraiment pas juste » Soupira Hariel en malaxant la chaire élastique du sein de la jeune démone.

« Alala…notre petit Hariel commence à s'intéresser aux choses de grands garçons » dit-elle avec un petit sourire sans avoir la moindre intention d'aller aider son amie.

« Grand ga…garçon mon œil ! » s'exclama Rias dont le visage était tout rouge « Tu veux juste les mêmes ! »

« C'est exactement ça ! » dit Hariel en saisissant le second sein avec son autre main « dis moi ton secret, comment fais-tu pour qu'ils soient si gros ? »

« Ya…me…mete »

« dis… »

« O…onegai… »

« …moi… »

« Hariel ! »

« …comment… »

« Kyaaaah ! » cria Rias alors que son neveu des plus entreprenants venait de presser ses mamelons.

0o0o0

Assis à côté du lit du jeune homme, Hariel l'observait. Il ne s'était pas encore réveillé depuis deux jours qu'il dormait.

Avicenne l'avait examiné et n'avait rien trouvé de fâcheux à l'exception d'une fatigue extrême. Il y avait aussi toutes les gelures qui couvraient son corps et que son nouveau métabolisme peinait à guérir.

L'examen du médecin avait révélé des traces de poison encore présente dans son organisme. Cela devait probablement être ce qui l'avait tué. Il était mince, voir même maigre, proche de l'état de malnutrition. À sa musculature et aux cales sur ses mains, Avicenne avait déduit qu'il devait avoir des connaissances dans le maniement des armes blanches, probablement des épées. Il ne devait pas avoir plus de 13 ou 14 ans, un an plus âgé que Koneko.

Selon Rias, il semblait que le laboratoire qu'elles avaient trouvé était destiné à des expérimentations sur les Épées Sacrés et surtout leur Porteur.

Contrairement aux Épées Démoniaques, tout le monde ne pouvait pas manier les Épées Sacrées. Bien sûr, les Épées Sacrées dont il était question n'était pas les simples épées de lumière qu'utilisaient habituellement les prêtres exorcistes quand ils se battaient contre les démons. Il s'agissait des « vraies » Épées Sacrés, celles dont on parle dans les légendes comme Excalibur, Ascalon ou Durandal…Et ces épées là ne se laissaient pas manier par n'importe qui.

D'après ce que savait Hariel, il fallait avoir en soi un fort taux d'élément de lumière. C'était en tout cas ce qui se disait dans le monde des humains. Ajuka Beelzebuth avait lui-même étudié un temps ce phénomène et avait découvert que la faculté d'utiliser certaines Épées étaient génétiques et pouvaient se transmettre par le sang. Cependant, il avait aussi remarqué que même si une personne portait le sang et pouvait manier l'Épée, celle-ci pouvait le « quitter » pour quelqu'un d'autre n'étant pas du sang du porteur et ne plus lui obéir. Ajuka avait émis l'hypothèse que, à l'instar des Épées Démoniaques les plus puissantes, ces Épées Sacrées devaient choisir le porteur qui serait le plus digne d'elle.

Quoiqu'il en soit, l'Église avait elle aussi et depuis longtemps étudié ces phénomènes et avaient tenté d'en décrypter les rouages pour produit plus de Porteurs afin d'utiliser les Épées Sacrées dans leur combat contre les démons.

Le projet dont ce jeune homme avait fait partie, le « Projet Épées Sacrées » avait pour but de rassembler des orphelins afin de trouver des porteurs potentiels pour une Épée Sacrée des plus particulières : Excalibur…ou plutôt ses fragments, sept Épées Sacrées aux pouvoirs surprenants forgés avec les fragments de l'Épée originel.

Selon les dossiers qu'Akeno et Koneko avaient trouvés dans ce qui restait du laboratoire, le responsable du projet, l'Archevêque Valper Galilei, avait rassemblé de jeunes enfants dans ce lieu et les avaient testés pour voir s'ils étaient compatibles avec les fragments d'Excalibur. Il avait par la suite lancé des expérimentations sur ceux qui avaient échoués pour voir s'il n'y avait pas un moyen de créer des Porteurs de façon artificielle. Qu'il ait réussi ou non n'était pas précisé dans les documents.

Quand aux autres enfants du projet, leurs cadavres étaient partout dans le laboratoire, tous empoisonnés. Il n'y avait plus rien à faire.

Cependant, Akeno et Koneko avaient bien pris soins de détruire les derniers exterminateurs qui se trouvaient sur les mieux avant d'enterrer les enfants. Ne pouvant pas mettre de croix sur leurs tombes à cause de leur nature démoniaque, elles laissèrent une plaque commémorative à leur mémoire.

Hariel soupira en repensant à tout cela. Décidément, par rapport à la vie de ce jeune garçon, la sienne chez les Dursley n'était fait que de cupcakes et d'arcs-en-ciel…non, il ne devait pas faire ça, il ne devait pas comparer sa douleur à la sienne. Se dire que dans le monde il y a pire que ça ne servait qu'à se sentir satisfait de son sort même si la situation était injuste. Aucune situation injuste ne pouvait être minimisée. Hariel avait ses propres blessures, des blessures personnelles que même la comparaison avec le jeune homme endormis ne lui enlèverait pas de même qu'il ne soulagerait pas la souffrance du jeune homme avec la sienne.

Alors qu'il était plongé dans ses pensées, il vit le jeune garçon bouger. Il se pencha alors sur le lit pour mieux voir et s'aperçut que ses yeux étaient légèrement entrouverts. Il faisait semblant de dormir.

« Salut » dit Hariel du ton le plus calme dont il était capable.

Mais il n'obtint pas la réponse qu'il espérait. En fait, tout se passa très vite. Le jeune garçon jaillit du lit et saisit Hariel à la gorge pour le plaquer contre un mur. Sous la surprise et la douleur, les ailes d'Hariel s'ouvrirent. Choqué, le jeune garçon écarquilla ses yeux bleus et lâcha Hariel qui tomba au sol en essayant de reprendre sa respiration.

De l'autre côté de la porte, les gardes en factions se mirent à appeler Hariel en tentant d'ouvrir la porte. Malheureusement, Hariel l'avait fermé pour ne pas être dérangé.

Le nouveau Cavalier de Rias recula mais se prit les pieds dans le tapis et tomba en arrière sur le sol. Sous le choc, ses ailes s'ouvrirent à son tour et se déployèrent dans la chambre. Les yeux encore plus écarquillés il se mit à regarder les longues formes noir avant de crier.

« Qu'est ce que vous m'avez fait ? Qu'est ce que vous m'avez fait ? »

A ce moment là, les gardes défoncèrent la porte et entrèrent dans la chambre. Voyant leur jeune maître à terre, ils se précipitèrent sur l'autre jeune homme qui se recroquevilla sur lui-même.

« Ne lui faites pas de mal ! » ordonna Hariel d'une voix éraillée.

« Mais, Wakka ! » s'exclama l'un des deux gardes.

« Il est terrifié. Aidez-le à se remettre au lit. »

Hariel accepta la main de l'un des deux gardes et se releva en se massant la gorge alors que le second garde portait le jeune garçon dans ses bras pour le remettre dans son lit. Hariel s'approcha de lui et le recouvrit des draps.

Il avait à peine finit de le border que Rias arriva accompagné des deux jeunes filles de sa Suite.

« Hariel ? » demanda-t-elle en pénétrant dans la chambre.

« Ce n'est… hum ! Hum ! » toussota-t-il « Ce n'est rien Onee-san. Il a eu peur »

D'un regard il lui fit comprendre que le sujet était clôt. Rias soupira et s'approcha du lit pour s'assoir sur le bord.

« Bonjour » dit-elle au jeune garçon qui ne la quittait pas des yeux « te souviens-tu de moi »

« Oui. Vous…vous êtes »

Il ne pu continuer car sa gorgé était si sèche qu'il se mit à tousser. Hariel, qui se tenait près de la table de nuit, lui tendit le verre d'eau qui s'y trouvait. Le jeune garçon tendit la main mais s'arrêta avant de toucher le verre. Pour le rassurer, Hariel en bu une gorgée et le lui tendit à nouveaux. Le jeune garçon hésita à nouveaux quelques secondes avant de prendre le verre et de le boire d'une traite.

« Ça va mieux ? » demanda Rias.

Le jeune garçon hocha la tête.

« Comment te nommes-tu ? »

« Isaiah » répondit-il d'une voix méfiante.

« Bonjour Isaiah, Je m'appelle Rias. Tu te souviens de moi ? »

Isaiah hocha la tête.

« Et te souviens-tu de ce que tu m'as dit quand on s'est rencontré. »

À nouveau, Isaiah hocha la tête avec cette fois ci un air farouche sur le visage.

« Tu m'as dit que tu ne voulais pas mourir tant que tu n'avais pas vengé tes compagnons. Je t'ai alors demandé de vivre pour moi. Et tu as dit « oui » si cela pouvait t'apporter ta vengeance. »

« Je m'en souviens…je crois » dit-il, toujours méfiant.

« C'est pourquoi quand tu es mort, je t'ai ressuscité sous la forme d'un démon, comme moi. Tu es dorénavant mon serviteur comme le sont Akeno et Koneko » ajouta-t-elle en désignant les deux filles derrière elle.

Isaiah n'osait pas regarder Rias. Sa mâchoire était serrée et son teint était très pâle. Sentant qu'il devait réfléchir à tout cela, elle mit fin à l'entretien.

« Nous allons maintenant te laisser, je suis sûr que tu dois être fatigué. » dit-elle en se levant.

Elle attendit qu'Akeno répare la porte avant de demander aux gardes et à Hariel de le laisser. Celui-ci fut le dernier à sortir. Au dernier moment, il revint vers Isaiah et l'embrassa sur la joue avant de courir hors de la chambre.

0o0o0

Les jours passaient et on notait peu de changement dans l'attitude d'Isaiah. Il se levait tout les matins, s'habillait avec les vêtements qu'on lui avait fournis et descendait déjeuner. Il ne s'était jamais perdu même pas la première fois.

Pendant le reste de la journée, il suivait Rias, Koneko et Akeno ou bien regardait Hariel et Millicas jouer. Mais il ne prononçait toujours pas un mot.

Le jeudi avant le nouvel an, Sirzechs vint aux nouvelles accompagné de Souji et Surtr. Il n'avait put, pour une fois, assister aux fêtes de Noël. Zeoticus et Venelana avaient bien essayé de persuader Isaiah de réveillonner avec eux mais le jeune homme avait passé la soirée dans sa chambre.

« Et qu'en est-il de son besoin de vengeance ? » demanda le Maoh après que sa nièce lui eu tout rapporté.

« Il n'en à pas reparlé…en fait il ne parle pas du tout. »

« Crois-tu qu'il aurait abandonné ? »

« Certainement pas ! » s'exclama la jeune fille sans même prendre le temps de réfléchir.

Hariel ouvrit la bouche mais la referma.

« Tu voudrais ajouter quelque chose Hariel-chan ? »

« Il est probable qu'il ne reste ici que parce que ça lui permet de reprendre des forces. À mon avis, il partira dès qu'il se sentira prêt. »

« Et qu'est ce qui te fais dire ça ? »

« Il est en colère. Toutes les personnes qui comptaient pour lui se sont fait massacrer. Il ne réfléchit plus rationnellement. Il ne pense qu'à venger ses amis. Le problème c'est qu'il partira sans but fixe et sans préparation. À ce rythme là, il attaquera des factions religieuses au hasard dans l'espoir de trouver sa cible et se fera tuer rapidement. »

« Décidément on trouve des choses intéressantes dans les livres des humains » dit Sirzechs avec un léger sourire.

« J'ai été découvert » répondit Hariel en répondant au sourire de son oncle.

« Dans ce cas que faire ? » demanda Rias.

« Je ne suis pas sur… » répondit Hariel en réfléchissant. « Peut être qu'en premier lieu il faudrait lui faire comprendre que la vengeance est inutile…non à ce stade, rien de ce qu'on pourrait dire ne le toucherait…peut-être que si nous rentrons dans son jeu… »

« Tu veux dire l'encourager à se venger ? Ce serait de la folie ! »

« Pas l'encourager, le préparer et le suivre. Ma théorie est que le seul moyen qu'une personne voit à quel point la vengeance est futile, il faut qu'il soit sur le point de l'accomplir. »

« On va dire que je comprends. Ça ne me dit toujours pas comment on va l'empêcher de partir » dit Rias.

« Là je dois dire que je ne suis pas sûr. Il faudrait lui faire comprendre que comme il est il lui est impossible de poursuivre sa vengeance…mais je doute que les mots suffisent… »

« Vous avez dit qu'il avait été entraîné à l'escrime ? » demanda soudain Souji.

« Hai… » répondit Rias incertaine.

L'homme ne rajouta rien, tourna les talons et s'éclipsa.

« Quoiqu'il ai en tête, j'espère que ça marchera » dit Sirzechs.

Hariel soupira.

« Quelque chose d'autre te préoccupe ? » lui demanda son oncle.

« Non…oui…je ne suis pas sur… »

Il croisa les bras et se frotta la tête.

« J'ai l'impression d'avoir « perdu la main ». »

« Que veux-tu dire ? »

« Avec Koneko, ça avait été si simple de l'approcher et de l'amadouer. Je ne comprends pas pourquoi lui je n'arrive pas à…le toucher… »

« C'est parce qu'il n'a pas d'animal en lui. » dit Koneko.

« Que veux-tu dire ? Demanda Rias.

« Quand je suis avec Hariel, j'ai toujours l'impression que ma partie chat est encore plus contente que moi de la voire. »

« Vraiment ? » demanda Hariel.

« Quelque chose comme ça »

Hariel croisa à nouveau les bras pour réfléchir. Évoquer cela lui rappelait de petites choses. Comment sa seule présence suffisait à calmer les chiens ou comment se comportaient les oiseaux, surtout au printemps. Il y en avait toujours un ou deux pour se poser sur lui quand il était en extérieur.

« Serait-il possible que…que j'ai une sorte de pouvoir sur les animaux ? »

« Les précédents existent » dit Sirzechs. « C'est une sorte d'empathie animale. Tu dégage quelque chose qui fait que les animaux te comprennent et t'aime. Je suis sûr qu'avec un peu d'entraînement, tu serais même capable de les comprendre. »

Cette réflexion fit se replonger Hariel dans ses pensées. C'était un tout nouveau champ de possibilités qui s'ouvrait à lui.

0o0o0

Assis sous un arbre, Isaiah restait sans bouger à fixer les gens autour de lui. Il n'y avait pas de neiges autour de l'arbre mais le sol demeurait glacé sous lui malgré son pantalon épais et il grelottait légèrement dans son manteau.

Cependant, il se fichait de tout cela. La seule chose qu'il souhaitait c'était reprendre rapidement toutes ses forces. En attendant, il observait les divers déplacements des gens pour pouvoir facilement s'échapper quand il se sentirait prêt.

Toutes les personnes qui étaient autour de lui étaient des démons. Ils ne ressemblaient en rien à ce qu'il imaginait. Le surveillant général, à l'institut, leur disait que les démons étaient des êtres abominables dont la malveillance se voyait sur le visage. Mais il voyait bien que ce n'était pas le cas.

De toute façon, bon ou mauvais, cela n'avait aucune importance. Ce n'était pas eux ses ennemis, c'était l'Église et parmi eux Valper Galilei.

Pourtant, la vie était agréable ici. Il n'avait ni faim, ni froid et était logé. En plus, ils étaient gentils avec lui, comme la petite fille qui ressemblait à sa nouvelle maîtresse...Non ! Plus jamais il n'aurait de maître ! Plus jamais ! Il partirait et vengerai ses amis en détruisant Valper et toutes les personnes qui l'avaient aidé.

Soudain, quelque chose tomba juste devant lui. C'était une épée.

Il leva les yeux et vit un homme. De type japonais, il avait des traits fins, des cheveux châtains roux et des yeux verts foncés. Il portait une étrange tenue qui semblait mêler les styles occidentales et orientales : un pantalon et des bottes noires, une sorte de tunique noire à manches longues avec par-dessus un manteau jaune sans manches avec des rabats noirs et qui lui donnait un aspect militaire. Le manteau avait des épaulettes et un col droit et rigide et, même s'il était ouvert, était attaché par une ceinture de tissus blanc.

L'homme était évidemment un guerrier. Les deux sabres japonais de tailles différentes qui étaient passés dans sa ceinture en étaient un indice évident mais aussi les manchettes de cuir épais qui entouraient ses poignets presque jusqu'au coude et qui recouvraient presque l'intégralité du dos de sa main.

Isaiah l'avait vu quelques instants plus tôt en compagnie de deux hommes. Celui qui semblait être son chef et qui avait les cheveux rouges parlait avec sa m…la jeune fille qui l'avait amenée et l'autre petite fille aux cheveux rouges, peut-être sa sœur. Il y avait aussi la grande brune qui souriait tout le temps et la petite aux cheveux blancs qui ne faisait que manger.

L'homme qui était à présent devant lui était différent à ce moment là et portait ces étranges robes de chambres que portent les japonais…les kimonos s'il se souvenait bien.

« Il paraît que tu cherche vengeance » dit-il d'une voix jeune mais ferme, habituée au commandement. « Si tu tien tant que ça à crier justice pour tes amis assassinés prend cette épée. »

Isaiah ne répondit pas. Il devait garder ses forces.

L'homme resta quelques instants devant lui puis se retourna et commença à partir. Cependant il ne fit que quelque pas et s'arrêta.

« Si aujourd'hui tu as besoin de venger tes compagnons c'est que tu n'as pas su les défendre. »

Ne pas bouger. Ne pas céder à la colère.

« Si à ce moment là tu n'as pas su les défendre, qu'est ce qui te fais penser que tu aura la force de les venger ? »

Ne pas répondre. Ne pas répondre. Ne pas…

« Si tu ne prends pas cette arme tu échouera et ce sera de ta faute »

Tu as échoué. Encore une fois. Tu sais ce qui va se passer maintenant non ? Ne crois pas que je prenne plaisir à faire ça, tout est uniquement de ta faute.

Cette phrase jaillit dans l'esprit d'Isaiah comme un coup de poignard. Combien de fois avait-il posé la main sur Excalibur et essayé de la manier et avait échoué et combien de fois Valper l'avait-il puni pour avoir échoué ? Il revoyait encore le visage de Valper derrière son masque à gaz quand ses hommes avaient diffusé le poison dans leur chambre.

Ce n'est pas ma faute, avait-il dit, vous avez tous échoué, c'est votre faute à vous tous si je dois faire ça.

« Ce n'est pas ma faute ! » cria Isaiah en prenant l'épée et en se précipitant sur Souji.

Celui-ci ne peut même pas la peine de sortir son sabre de son fourreau. Alors que l'arme s'abattait sur lui, il le tira de sa ceinture et s'en servit comme bouclier. La lame fut arrêtée par la saya durci par magie mais aussitôt, Isaiah la retira pour attaquer de nouveau.

Avec des cris bestiaux et des coups désordonnés, le jeune homme abattait son arme sur le guerrier qui a chaque fois paraît avec son sabre ou s'écartait de la trajectoire avec une facilité déconcertante.

Après quelques minutes, Isaiah était essoufflé et peinait à maintenir la pointe de la lame en l'air alors que Souji n'avait pas le moins du monde l'air fatigué.

« Regarde-toi ! Je n'ai même pas encore sortit mon épée que tu es déjà essoufflé » dit ce dernier avec un ton moqueur.

Avec un autre cri, Isaiah voulut se jeter sur lui mais Souji disparut de sa vue pour réapparaître derrière lui. Toujours aussi calme, il remit son katana dans son fourreau sans que jamais personne ne l'ai vu l'en sortir.

Isaiah baissa les yeux vers le moignon métallique qu'était devenu son épée pendant les quelques dixièmes de secondes pendant lesquels Souji avait disparu.

Les yeux écarquillés, il tremblait tellement qu'il lâcha ce qui restait de son épée.

« Co…comment ? Comment ?... » demanda-t-il en se retournant.

« C'est le pouvoir du Cavalier » dit Rias qui venait d'arriver. « Quand je t'ai ramené à la vie, j'ai utilisé une pièce comme celle-ci »

Elle présenta à Isaiah une petite pièce en forme de tête de cheval d'un blanc ivoire rehaussé d'or.

« Ainsi tu es devenu à la fois un démon et un Cavalier. En tant que tel, la pièce t'apporte une plus grande vitesse et une endurance décuplée. »

« Écoute-moi bien, gakki ! Si tu me laisse t'entraîner, je t'aiderai à utiliser ces pouvoirs et même à mes décupler. Tel que tu es, partir te venger ne servirai qu'à te faire tuer. En suivant mon enseignement il est même possible que tu survives à ta vengeance ! Alors ? Qu'en dis-tu ? »

Survivre n'avait pas d'importance mais se venger, oui, ça c'était important.

Désolé mes amis, dit-il dans sa tête, je pense que notre vengeance devra attendre encore un peu.

« J'accepte ! »

0o0o0

Quand il dut partir pour rentrer à Boston, Hariel était inquiet. Il espérait que tout irait bien pour Isaiah. Rias était dans le même cas. Elle, Koneko et Akeno allaient devoir repartir pour Kuoh et laisser le jeune garçon au domaine, seul.

Heureusement, il ne se passait pas une semaine sans qu'Hariel ne reçoive des messages de la part de ceux qui étaient restés au domaine. Il fut heureux d'apprendre qu'au printemps il ferait sa rentrée en 3ème année de collège. Bien sûr, il ne serait pas au même endroit que Rias et les deux autres puisque Kuoh était exclusivement réservée aux filles mais ils espéraient que ça ne pose pas trop de problème.

0o0o0

Le vent faisait voler les pétales de cerisier du parc. Hariel regardait le jeune garçon s'entraîner à manier l'épée, seul. Au bout d'un moment, celui-ci décida de se reposer. Il posa sa lame contre le tronc d'un arbre et prit une serviette et une bouteille d'eau.

Après avoir bu, il essuya son visage et son torse nu puis, se tournant, il aperçut Hariel.

« Okaeri, Hariel-sama » dit-il avec un sourire.

« Si on ne me l'avait pas déjà dit, j'en serais tombé par terre » répondit le petit garçon en approchant.

« Pourquoi donc ? »

« Tu as souri »

« C'est si surprenant ? » demanda Isaiah avec un petit rire.

« Sans doute que oui…mais de façon agréable » répondit Hariel. « Il paraît que tu as un nouveau nom ? »

« Oui. Rias-sama en a choisi un tout spécialement pour moi. »

« Il faudrait qu'elle arrête de donner de nouveaux noms au gens comme s'ils étaient des animaux qu'elle aurait ramassé dans la rue » soupira Hariel.

« Allons, Hariel-sama… »

« Tu n'es pas obligé d'être cérémonieux avec moi. Appelles moi juste « Hariel ». »

« Alors Hariel-kun »

« Si c'est le maximum que tu peux faire » dit Hariel sur un ton ironique. « Et moi ? Comment dois-je t'appelle maintenant ? »

« Yuuto. Mon nom est dorénavant Kiba Yuuto. »

A suivre…


Et voilà ! Encore un chapitre de bouclé ! J'espère qu'il vous a plu !

Juste une petite précision. Le titre est un jeu de mot avec le nom de Yuuto mais son nom ne veux absolument pas dire ça…je tenais juste à le préciser.

Pour la description de Souji. Je n'ai pas pris celle du personnage de DxD tout simplement parce qu'il n'y en avait pas. A la place, j'ai décrit le Okita Souji de Hakuouki Shinsengumi Kitan, une série de jeux vidéos. Non, j'y ai jamais joué mais quand j'ai mis le nom de Souji sur Google image c'est la première que j'ai eu donc ben je l'ai mit lui…

Si vous avez des problèmes avec les âges, voici un petit récapitulatif :

Rias et Akeno ont 15 ans et entrent en 1ère année de lycée

Yuuto a 14 ans et entre en 3ème année de collège

Koneko à 12 ans et entre en 2ème année de collège (elle est de la fin d'année donc elle n'a pas encore 13 ans)

Hariel et Millicas ont 8 ans et Millicas est en 3ème année de primaire (sur 6)

Et voilà ! J'espère que ça vous a plu, que vous allez reviewer (z'avez intérêt) et je vous dit à bientôt pour le chapitre suivant !