Vocabulaire :

- Aromantique : personne ayant l'incapacité d'éprouver un sentiment au-delà d'une grande amitié pour quiconque, homme ou femme.

- Asexuel : personne qui n'éprouve aucune attirance sexuelle pour aucun des deux sexes. Il lui ait cependant possible d'éprouver du plaisir à faire l'amour avec une personne sans éprouver cependant du plaisir. Une personne asexuelle put aussi éprouver des sentiments d'amour pour une personne du sexe opposé (hétéroromantique) ou du même sexe (homoromantique) voir les deux (biromantique).

- doujin : manga créés par des amateurs. Le plus souvent ils reprennent des mangas déjà existant (comme le font les fanfictions) mais ils peuvent aussi être originaux. Ils peuvent paraitre seul ou dans des fanzines et il existe au japon des conventions qui leur sont totalement dédiés.

- seme : pour ceux qui ne connaissent pas, le seme est le personnage actif dans un couple d'homme dans les yaoi, les mangas qui mettent en scène de l'amour et du sexe entre deux hommes. Ça contrepartie est le uke.

- Shinto ou Shintoïsme : un ensemble de croyances datant de l'histoire ancienne du Japon, parfois reconnu comme religion. Elle mélange des éléments polythéistes (divinités multiples) et animistes (tous les êtres vivants ont un esprit divin). Il s'agit de la plus ancienne religion connue du Japon et particulièrement liée à sa mythologie.

- Aibo : partenaire, ami, complice

- ka-san : abbréviation de « oka-san », mère, maman


Check Mate DxD

Chapitre 24 : Les deux envoyés / futari no shisha

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Les deux silhouettes encapuchonnées et recouvertes d'une cape blanche émergèrent de la forêt et regardèrent les lumières de la ville.

« Enfin » dit l'une d'elle.

Elle était grande, plus que l'autre et portait dans le dos un long paquet d'une forme étrange enveloppé de bandelettes blanche.

« Tu es sûr qu'il est là ? »

« Toutes nos informations concordent » dis la seconde. « Il nous faudra aller les voir si nous ne voulons pas qu'ils nous gênent. »

« Cela ne me plaît pas trop de frayer avec les Démons. »

« Nous n'avons pas le choix. S'ils se mêlent de nos affaires, ils risquent de tout faire rater. »

« Bien » répondit simplement la première. « Ville de Kuoh, nous voilà. »

0o0o0

« Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ? T'as merdé, t'as merdé » soupira Hariel. « Et puis pourquoi c'est moi que tu appelles ? »

« Je peux pas appeler Envy quand même, c'est sa sœur ! Greed et Gluttony s'en foutent… »

« Tu sais je ne suis pas sûr… »

« Si, si, ils s'en foutent. Je leur ai déjà demandé. »

« Ok, je ne sais pas si je dois être soulagé que ton esprit pervers n'ai pas tout de suite eut l'idée d'appeler un gosse de dix ans pour poser des questions sur le sexe ou vexé de n'être que le troisième choix…genre roue de secours »

« J'aurais pas dit « roue de secours »… »

« Et Eleanor ? »

« Tu me vois vraiment demander ce gère de truc à Wrath ? »

Hariel ne répondit rien et approuva silencieusement. Nul doute qu'il se serait tout simplement fait jeté comme un malpropre s'il avait osé la déranger pour ça.

« Ça me dis toujours pas ce que je dois faire. »

« Et Jessy, il en dit quoi ? »

« Qu'est-ce que tu veux qu'il dise ? Tu sais bien qu'il est aromantique »

« Jusque-là on croyait qu'il était aussi asexuel et surprise, vous avez baisés ensemble. Parce que rassure-moi c'est lui qui a fait le premier pas ? »

« Disons que c'était un consentement mutuel…on s'est embrassé en même temps, j'ai continué et il a pas dit non… »

« Et Jaime, il en dit quoi ? »

« Ben c'est là le problème, je lui ai pas encore dit. Je vais quand même pas lui annoncer ça au téléphone. »

Hariel soupira. Non, effectivement, ce n'était pas vraiment la meilleure chose à faire.

Leslie et Jaime étaient en quelque sorte ensemble depuis un an maintenant, un record pour l'ami d'Hariel. Celui-ci l'avait déjà vu aller avec d'autres mecs qu'avec son officiel mais jamais il n'avait jamais eu cette attitude angoissée auparavant.

La situation était que Jaime était rentré quelques semaines chez ses parents en Argentine en laissant Leslie derrière lui. Il faut dire qu'aucun des deux garçons ne roulaient sur l'or et avaient alors décidés de passer leurs vacances séparément. Leslie avait donc accompagné Jessy qui se faisait une sorte de road trip/camping à travers les États-Unis depuis déjà l'été précédent…et les deux avaient couchés ensembles.

Il avait donc appelé Hariel et l'avait dérangé en plein travail, un travail étalé sur son bureau et auquel il voulait se remettre rapidement.

Il s'agissait de documents relatifs à ses nombreux actifs au sein du monde sorcier. Depuis qu'il avait rencontré pour la première fois son Gestionnaire de Compte à la banque Gringotts, Balbok, il avait déjà eu plusieurs rendez-vous. Il faut dire que les Potter étaient des nobles puissants parmi les sorciers, des Ducs, et qu'il avait non seulement hérité des titres et des coffres mais aussi de tout une série de biens immobiliers et d'actions qu'il lui fallait à présent examiner.

Mais encore, s'il ne s'était agis que des Potter, cela aurait été facile, mais il avait acquis d'autres titres dont les anneaux qui le désignaient comme Héritier de ses titres jusqu'à sa majorité, brillaient à ses doigts.

Outre celui des Potter, il y avait aussi celui des Fleamont, la famille de son arrière-arrière-grand-mère, dont le fils, Henry Potter, avait repris le titre faute d'autre héritier.

Il portait également deux autres anneaux assez prestigieux, le premier provenant des Ducs Peverell dont il était l'un des descendants même si la famille n'existait plus, et le second lui conférant le titre de Prince Gryffondor dont le premier et dernier propriétaire était mort mille ans plus tôt et avait été l'un des plus puissants sorciers de son temps ainsi que l'un des fondateurs de l'école de magie et de sorcellerie Poudlard.

Depuis des siècles les gobelins avaient été propriétaires de ces deux anneaux mais aucun des membres de sa famille ne les avaient acceptés, trouvant ce surplus de pouvoir totalement inutile.

Ce n'était pas le cas d'Hariel qui ne refusait jamais plus de pouvoir quand on lui en présentait. Après s'être assuré que rien de tout cela ne serait rendu public par la banque, Hariel avait pris les anneaux et tout ce qui allait avec.

Ce besoin de discrétion lui semblait une nécessité. Avec cet homme, Dumbledore, qui le cherchait et dont on lui avait dit de se méfier, il préférait retarder le plus possible le moment où il ferait sa réapparition officiel. C'était pour cette raison qu'il limitait ses apparitions dans le monde sorcier à la banque des gobelins et qu'il avait décidé de ne pas se faire émanciper ce qui lui aurait permis d'utiliser l'intégralité de ses ressources.

Il avait décidé de retarder cela le plus possible pour éviter que Dumbledore soit au courent d'une manière ou d'une autre par les administratifs qui auraient été en charge du dossier ou par un quelconque moyen.

Il voulait paraître plus faible et démunis qu'il ne l'était, du moins économiquement et politiquement. C'est la raison pour laquelle il était heureux que les anneaux à ses doigts puissent apparaître et disparaître à volonté.

Autre chose qu'il avait dû laisser tomber pour sa sécurité était son parrain, Sirius Black. Tout comme sa famille avait fait le choix de ne pas intervenir quatre ans plus tôt, il avait aussi choisi de ne pas le faire, quitte à laisser son parrain pourrir en prison où il n'aurait jamais dû être pour un crime qu'il n'avait jamais commis.

Mais en apprenant quel enfer cette prison était, il avait décidé non pas de le faire libérer mais de le faire évader. Bien entendu la première chose qu'il avait à faire était de rentrer en communication avec lui pour qu'ils puissent mettre en place un plan.

Balbok lui avait assuré son soutien inconditionnel à titre gratuit ou presque (une simple hausse de 12% de ses émoluments, un taux farouchement négocié avec Hariel qui avait refusé tout net les 20%) dans cette entreprise. Mais il l'avait également prévenu, ce serait long. Alors en attendant, Hariel faisait tout son possible pour ne pas penser à cet homme qu'il abandonnait en enfer.

Hariel finit la conversation avec son ami en lui conseillant de parler à son amant officiel dès son retour avant de retourner à ses papiers.

Il avait convenu avec Balbok de créer un conseil financier pour gérer ses différents comptes mais de créer un fond unique de ses possessions.

Il avait achevé le décompte de ses possessions en argent et biens mobiliers présents dans ses coffres ainsi que les différents portefeuilles d'actions qui le rendait actionnaire de nombreuses entreprises sorcières et non sorcières et était passé aux biens immobiliers.

Tous comptes confondus, il semblait posséder des propriétés et terrains aux quatre coins du globe, les plus importants étant bien sûr les manoirs familiaux liés aux différentes Maison dont il possédait les titres ainsi que la propriété d'un quart de l'école de Poudlard. Mais il y avait aussi quantité de maisons, résidences secondaires, terrains et appartements un peu partout dans le monde, tellement qu'il pourrait passer un an sans jamais dormir deux semaines au même endroit.

Le plus étrange était que certains se trouvaient sur des emplacements déjà habités ou des endroits où un immense manoir aurait été vu par quelques moyens que ce soit.

Selon Balbok, les sorciers étaient devenus maître dans l'art de se cacher des non magiciens. La plupart de ces terrains étaient incartables, c'est dire qu'ils ne pouvaient être mis sur une carte pour la simple et bonne raison qu'ils n'existaient que dans un repli de l'espace-temps. Parmi les biens immobiliers les plus récents, seuls des appartements ou des petites maisons étaient, pour ainsi dire, autre part, rien de très important. Cependant plus ils étaient âgés et plus les proportions étaient vastes. Le terrain des manoirs familiaux qu'Hariel possédait s'étendait sur plusieurs hectares totalement invisible, voir superposés à des villes entière sans compter le plus vaste de tous, un très ancien terrain hérité de Gryffondor localisé en Tanzanie mais qui d'après les rapports devait faire jusqu'à trois fois la taille du pays.

Apparemment, selon son Gestionnaire de Comptes, les sorciers avaient pour habitudes avant de copier des parcelles de terrains existant et de les placer dans des dimensions alternatives pour les rendre indépendantes. D'après les légendes et les estimations des gobelins, les différents êtres magiques capables de tels prouesses (pas seulement les sorciers) auraient copiés des superficies de terrains équivalente à cinq ou six fois la surface totale de la Terre, créant des milliers de petites dimensions (bien que certaines était connus pour faire jusqu'à deux fois la taille de la Russie) dont la plupart seraient, de nos jours, perdus mais toujours biens présentes. Celles-ci devaient avoir leur propre développement et leurs habitants devaient être totalement différents de ceux qui peuplaient la terre de nos jours.

Cependant au vu de la diminution de la taille des terrains, Hariel avait deviné que ce savoir s'était perdu au fil du temps ou que les sorciers avaient perdus la faculté de copier de grande masse de terre. Balbok avait confirmé cette hypothèse en disant que ce savoir était depuis longtemps hors d'atteinte des sorciers si bien que c'était les gobelins qui étaient obligé de créer les territoires nécessaires à leurs manoirs mais même eux avaient beaucoup perdus et n'étaient plus capable de réaliser d'aussi larges Terres Incertaines, comme ils les appelaient, que celle dont avait hérité Hariel.

Celui-ci trouvait pourtant cela fascinant. Les Démons aussi avaient la capacité de créer des espaces alternatifs dissimulés dans des plis d'espace-temps mais jamais ils n'avaient eu l'idée ou les connaissances pour les rendre permanents ou plus vaste à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Le sortant de ses documents, la sonnerie de son téléphone portable retentit à nouveau. Cependant, il ne s'agissait pas cette fois d'un appel mais d'une alarme. Il était souvent tellement pris dans son travail personnel qu'il en oubliait son travail de professeur et était souvent en retard. À sa plus grande honte, il avait même une fois complètement oublié une classe et ne s'en était rendu compte que quand le vice principal était venu dans son bureau le sermonner.

Quoiqu'il en soit, il avait maintenant un cours avec la classe d'Issei, le dernier de la journée. Par la suite, ils se rendraient tous chez lui pour une réunion du club. En effet, c'était l'époque du grand nettoyage du bâtiment et celui-ci ne pourrait pas les accueillir avant quelques temps. Heureusement, les parents d'Issei avaient généreusement accepté la demande de Rias de tenir la réunion chez eux.

Hariel sourit à lui-même en repensant à la situation. Il en était presque à plaindre ce pauvre Issei. En effet, depuis que Rias avait emménagé chez lui, il régnait une sorte de tension dans son foyer, tension qui n'était pas que dans son pantalon…bon si, elle demeurait beaucoup dans son pantalon, mais après tout c'était normal puisque sa tante avait pris l'habitude de se glisser nu dans son lit à la faveur de la nuit. Bien entendu, cela rendait Asia très jalouse mais au lieu de se mettre en colère, cela ne la rendait que plus entreprenante au point qu'il lui arrivait le matin, quand elle les découvrait ensemble, de vouloir se déshabiller pour les rejoindre.

Cela faisait bien rire Hariel surtout qu'il était sûr que rien ne s'était encore passé entre le jeune garçon et l'une ou l'autre de ses colocataires. Après tout, Issei était un puceau et quand il ne le serait plus, ce serait marqué sur son visage.

0o0o0

Issei soupira. Il était assis à son bureau, la tête sur la table et réfléchissait à sa situation. Il vivait avec deux filles superbes qui se disputaient ses faveurs. Il se disait que n'importe quel mec serait aux anges mais il se sentait frustré. D'un côté il y avait Rias qui était devenu extrêmement tactile depuis toute cette affaire avec Riser et de l'autre il y avait Asia qui commençait à montrer des signes de jalousie. Ce matin, elle l'avait même pincé quand il avait félicité l'autre jeune fille pour son repas.

En même temps, le souvenir de son réveil la tête dans les seins de Rias lui revint en mémoire et il se mit à rougir alors qu'un sourire graveleux s'étalait sur son visage.

« Hey ! Issei ! C'est quoi ce rictus que je vois ? » dit son ami Matsuda en lui tirant l'oreille, le tirant du même coup de ses rêveries érotiques.

« Non mais ça va pas ! » s'exclama Issei en se relevant pour faire face à ses deux amis juste en face de lui.

« Il y a d'étranges rumeurs qui planent autour de toi donc tu ferais mieux d'être prudent » dit Motohama en claquant ses deux mains sur la table.

« Des rumeurs ? »

« Elles disent que tu passes d'une joli fille à une autre et commet toutes sortes d'atrocités. »

« Hein ? » demanda Issei complètement largué.

« On dit que tu as appris des secrets inavouables sur Himejima-senpai et Rias-senpai et que tu les utilises pour les forcer à faire des tas de choses perverses ! » ajouta Matsuda.

« On dit aussi que tu as posé tes sales pattes sur la mascotte de l'école, Toujou Koneko-chan et que tu as dévoré son corps immature comme une bête ! »

« Et que t'es besoins sexuels ne connaisse aucune limite et que même notre élève transférée n'est pas à l'abri » dit Matsuda en désignant Asia qui, comme à son habitude, était entouré d'un groupe de fille qui admirait soit ses cheveux, soit ses yeux ou encore sa peau pâle.

« Mais qu'est-ce que c'est que ces rumeurs à la cons ? » s'exclama Issei.

« En fait » dit Motohama avec un grand sourire, « C'est nous qui les avons répandus »

« On devait le faire, mec ! » s'exclama Matsuda. « Sinon notre jalousie nous aurait rendu fou ! »

« Et c'est peut-être même déjà le cas ! » ajouta Motohama sur le même ton.

« Non mais vous… »

« Ne t'inquiète pas » dit Matsuda en ricanant « On ne s'est pas limité aux filles. On a aussi répandu une rumeur comme quoi Kiba et toi vous seriez gay. »

« Apparemment, certaines filles adorent ça. »

« Vous foutez pas de moi ! » s'exclama Issei en se relevant d'un bond.

« Mmm…je vois que les grands esprits se rencontrent » dit une voix dans leur dos.

Les trois garçons se retournèrent pour voir leur très jeune professeur de mathématiques qui se tenait juste derrière eux dans une fine robe d'été à bretelle.

« Moi aussi j'ai fait courir une rumeur sur Onii-chan et Yuuto. Bien sûr, les filles du club de manga ont été enchantés et se sont mis à créer un doujin sur vous deux… »

« C'est pas vrai… » gémit Issei.

« Et bien sûr, Yuuto est le seme. J'imagine déjà la scène » dit Hariel en mettant ses mains sur ses joues rouges de plaisir. « Issei-Onii-chan couché sur un lit avec Yuuto au-dessus de lui « Kyaaah ! Kiba-kun ! Damé ! » « Ne t'inquiète pas Issei-kun, je serais doux ». »

« Je crois que je vais vomir » dit Matsuda.

« Soyez gentil, les garçons, sinon je vous force à le lire » dit Hariel avec un sourire sadique.

« Mais pourquoi moi ? » gémit Issei. « Tu es jaloux aussi Hariel-chan ? »

« Jaloux ? De quoi ? » demanda précipitamment Hariel. « Je vois pas de quoi je serais jaloux. »

Menteur, dit une petite voix dans sa tête qu'il ignora.

« C'est juste que c'est drôle » ajouta-t-il.

« Mais c'est pas drôle ! » s'exclama Issei d'une voix gémissante.

« Est-ce que ces trois larbins laisseraient encore libre cours à leur libido et auraient encore une conversation perverse ? » dit une voix de fille tout près deux. « La réponse est tellement évidente. Je me demande ce que vous faites avec eux, Sensei. »

« Je discute de chose perverse avec eux bien sûr, Aika-chan » répondit Hariel à son interlocutrice.

Kiryuu Aika était l'une des filles de la classe d'Issei. Assez grande, les yeux verts jaunes recouvert par des lunettes rondes à montures roses et les cheveux châtains ébouriffés à peine coiffés en deux tresses, elle se caractérisait par un franc parlé et un aplomb qui la dissociait radicalement des autres filles de la classe. Loin d'être gênée par le Trio Pervers formé par Issei, Matsuda et Motohama, elle les affrontait d'égal à égal et ne leur épargnait jamais une ou deux remarqué cinglante dite avec un ton sarcastique qu'Hariel trouvait du plus bel effet.

« Asia » dit-elle à la jeune fille qui se trouvait à côté d'elle « Il y a de biens meilleurs poisson dans l'océan. Tu n'as pas besoin de sortir avec ça. »

Inutile de demander ce qu'était « ça », Issei se sentit immédiatement visé.

« Qu'est-ce c'est censé vouloir dire ! » s'exclama Issei alors qu'Asia rougissant aux insinuations de l'autre jeune fille. « Et je ne prends soin d'Asia que parce qu'elle est nouvelle au Japon. On ne sort pas ensemble ou quoi que ce soit… »

Hariel rit quand il vit la rougeur des joues du jeune garçon quand il avait dit cette dernière phrase. Il était tellement innocent par certains côtés.

« Vous êtes tellement dépendants l'un de l'autre » ajouta Kiryuu. « Vous ressemblez à un couple qui se connecte toutes les nuits. »

« Se…se connecte ! » s'exclamèrent Matsuda et Motohama d'une même voix.

« Désolé de te dire ça, Aika-chan, mais la nuit, Issei-onii-chan appartient à Rias-onee-sama. Elle aime bien se glisser nue dans son lit. »

« N...n-nn-nnnn-nue ? » s'exclamèrent à nouveau les deux autres membres du Trio Pervers.

« Mais non ! Ces n'est pas du tout comme ça que… »

A ce moment-là, il ressentit une pulsation douloureuse dans son bras gauche.

« Ah ! Désolé, j'ai un truc à faire ! »

« Vas-y » dit Hariel qui savait parfaitement de quoi il s'agissait.

« Je vais voir Akeno-san » murmura Issei à l'attention d'Asia pour qu'elle comprenne ce qu'il avait faire.

Depuis qu'il avait donné son bras au Dragon, il lui était plus difficile de cacher son Sacred Gear. La solution de départ qui consistait à utiliser de la magie de soin ayant ses limites, il avait été décidé de recourir à un ancien rituel Shinto qui consistait à aspirer l'énergie résiduelle de l'artefact afin que le bras d'Issei paraisse normal.

C'était Akeno qui, en tant que Miko, s'en occupait. Généralement, elle commençait par se purifier avant d'aspirer l'énergie par la bouche en suçant l'endroit infecté. Cela produisait des scènes très érotiques où Akeno, dans un kimono devenu transparent à cause des eaux de la purification, suçait le doigt d'Issei, lui aussi nu après s'être lui-même purifié.

Hariel avait rigolé comme quoi c'était dommage pour lui qu'il n'ait pas plutôt offert son bas-ventre au dragon ce qui aurait rendu le traitement encore plus plaisant.

0o0o0

« Très bien. Commençons notre réunion habituelle » dit Rias alors qu'ils étaient tous installé dans la petite chambre d'Issei.

Chacun avaient une tasse de thé préparait par Asia et étaient assis au sol à l'exception de Rias qui était sur le lit. Il s'agissait de la réunion de début de mois ou Rias énumérait les réussites de chacun et où ils discutaient de la marche à suivre. Le mois de juin venait de s'achever et les mois d'été commençaient. Les élèves avaient déjà commencé à porter leur uniforme estival et se préparaient pour le mois d'août et leurs vacances.

« Voici donc le compte de contrat conclus avec succès ce mois-ci » continua-t-elle. « Akeno, onze »

« Oui » répondit la jeune fille.

« Koneko, dix. »

« Mmm »

« Yuuto, huit »

« Oui »

« Hariel, cinq »

Le petit garçon ne répondit pas mais hocha la tête. Bien sûr, il ne faisait pas partie de la Suite de sa tante et ne pouvait pas prendre de contrats par lui-même sur son territoire, mais il lui arrivait d'en accepter certains quand aucun de ses serviteurs n'était libre.

« Asia, trois »

« Ou…oui »

« C'est super, Asia » dit Yuuto.

« Ara ara » dit Akeno avec un petit rire. « Ce n'est pas mal du tout. »

« Pour une nouvelle, tu as fait du bon travail » remarqua Koneko, surprenant ses amis par cette phrase exceptionnellement longue.

« Merci beaucoup » répondit Asia avec un grand sourire.

« Et pour Issei, » conclut Rias « zéro ».

« J'ai honte de moi » répondit le jeune garçon véritablement gêné.

« Si tu ne fais pas de ton mieux pour conclure plus de contrats, tu vas finir par accumuler des retards dans ta quête pour devenir un Démon de Classe Supérieure.

« Je le sais bien ! » s'exclama Issei « Je serais le numéro un le mois prochain, c'est sûr ! »

Mais son enthousiasme fut interrompu par sa mère qui arrivait avec une panière pleine de petits sablés aux pépites de chocolats. Malheureusement pour Issei, elle avait également eut l'idée de ramener tous les albums photos le montrant quand il était petit.

Bientôt, presque tous avaient un album ou écoutait Mme Hyoudou parler de chacune des photos de celui qu'elle avait dans les mains. Hariel rit quand Rias resta près de dix minutes bloquée sur la photo d'un Issei de huit ou neuf ans, nu et de dos en train de boire une petite bouteille de lait.

Le seul réconfort de la vie d'Issei à ce moment-là était les visages rougissants de Rias et d'Asia. C'était aussi la seule chose qui l'empêchait de mourir dans l'instant.

« Ta mère est très gentille, Issei-kun » dit Kiba alors qu'il feuilletait lui-même un album assis sur la chaise de bureau.

« Je vois vraiment pas en quoi ! » s'exclama Issei avec hargne.

« Ça doit être bien d'avoir une famille »

Devant le ton nostalgique de son ami, Issei s'étonna et se rendit compte que le jeune Don Juan ne parlait jamais de sa famille.

« Dis, Issei, cette photo… » commença Kiba alors qu'Issei allait lui demander à propos de ses parents.

Intrigué par le ton de Yuuto, Hariel se rapprocha et regarda la photo. C'était aussi une photo d'Issei alors qu'il était jeune. Il était assis sur le sol à côté d'un petit garçon…non, d'une petite fille de son âge, rousse aux yeux roses avec des allures de garçon manqué. Mais Hariel savait que ce n'était pas cela qui avait retenu l'attention de Yuuto.

« Oh lui ? » dit Issei après avoir vu la photo. « C'est un gars qui a vécue dans le voisinage il y a longtemps. »

Décidément, Issei n'avait pas l'œil pour distinguer les filles des garçons se dit Hariel. Peut-être qu'il devrait faire comme le héros de son manga préféré, Drag So Ball, quand il était jeune et tâter l'entrejambe de ses interlocuteurs pour savoir de quel sexe il était.

« On traînait souvent ensemble à l'époque » continua Issei. « Il a fini par s'en aller à l'étranger parce que ses parents ont été transférés ou quelque chose du genre. »

Issei regarde à nouveau la photo et se mit à réfléchir.

« Son nom…c'était quoi déjà…si je me rappelle bien… »

« Issei-kun » l'interrompit à nouveau Yuuto. « Est-ce que tu reconnais cette épée ? »

Hariel se retint de soupirer. Il avait eu raison. C'était l'épée.

Sur la photo, Issei et la petite fille étaient assis devant une cheminée sur le manteau de laquelle on pouvait voir fixé un bouclier doré et une épée au fourreau blanc décoré d'or et d'une émeraude.

« Non » répondit Issei, « ça fait trop longtemps. »

Le doré, le blanc, l'émeraude…tout cela semblait briller d'un éclat à peine capturé par la photo. Ça aurait tout aussi bien pu être une arme décorative mais peut-être que non. Le regard de Yuuto fit frémir Hariel. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu ce regard, ce regard déterminé, empli de colère et de tristesse qu'ont ceux qui cherchent vengeance. Il avait perdu ce regard peu à peu sous l'entraînement de Souji et les bons soins qu'il avait reçu au Domaine Gremory et voilà qu'à nouveau le souvenir de ces compagnons morts venaient le hanter, rien qu'en regardant cette épée qui pourrait être une Épée Sacrée.

Hariel se demandait s'il devait intervenir mais il n'eut pas le temps de décider que la conversation de sa tante avec la mère d'Issei l'interpella.

« Oh ? Qui est cet homme qui tient Issei dans ses bras ? » demanda-t-elle. « Il lui ressemble un peu je trouve. »

« Ah ! C'est mon jeune frère. C'est aussi le nazukeoya d'Issei. »

Hariel se figea. Nazukeoya. Littéralement « celui qui donne le nom ». C'est le mot japonais qui sert à désigner le parrain de l'enfant.

A ce moment-là, le jeune Démon se sentit mal. Il avait essayé le moins possible de penser à Sirius ces derniers temps afin d'éviter de se sentir coupable mais à présent il ne sentait plus très bien. Il s'approcha de sa tante et regarda par-dessus son épaule pour voir un jeune homme souriant tenant bébé Issei dans ses bras.

Cette photo lui rappelait cruellement l'une de celles présentes dans un album qui lui avait été donné par Balbok et qui contenait des photos de sa famille. Quand il avait vu son parrain, il avait refermé l'album et ne l'avait plus ouvert, tentant par tous les moyens de chasser l'image du visage souriant de l'homme qui était encore en prison par sa faute mais avec sa mémoire parfaite c'était impossible.

Il y a quatre ans il avait accepté la décision de sa famille de ne rien faire et à nouveau, il y a quelques temps, il avait pris la décision de ne pas le libérer. Cette sensation de trahir cet homme qui semblait l'aimer était insupportable et lui broyait le cœur.

Alors que tout le monde partait, Hariel attendit d'être seul avec Issei pour se serrer contre lui.

« Quelque chose ne va pas Hariel-chan ? » demanda le jeune homme.

« Si…si une personne était dans un endroit abominable et qu'une autre aurait les moyens de la sauver mais ne le faisait pas parce que ça mettrait sa sécurité en péril, tu crois qu'elle lui en veut…je veux dire la personne qui est dans l'endroit horrible ? »

« Comment ça ? » demanda Issei qui était un peu perdu.

« Imagine que tu sois dans un endroit horrible et que Rias-onee-sama ait les moyens de te sauver mais qu'elle ne le fasse pas parce que sinon elle serait en danger, tu la détesterais ? »

« Non, je serais heureux qu'elle ne se mette pas en danger pour moi. »

« Oui mais si… »

« Hariel-chan » l'interrompit Issei. « Es-tu dans ce cas ? Est-ce ce que tu pourrais aider une personne qui est dans un endroit horrible ? »

Hariel hocha la tête dans les bras d'Issei en gémissant.

« Et est-ce que le fait d'aller aider cette personne te mettrait en danger ? »

A nouveau, Hariel hocha la tête en gémissant.

« Et est-ce que cette personne t'aimes ? »

« Je crois… »

« Alors si elle t'aimes, tout va bien. Je suis sûr qu'elle ne t'en voudra pas de t'être protégée toi-même parce que c'est ce que les personnes qui s'aiment font, elles se protègent. Si rester dans cet endroit horrible fait que tu es hors de danger alors je sais que cette personne qui t'aimes sera heureux parce que toi tu seras hors de danger. »

Il se mit à caresser la tête d'Hariel alors que celui-ci se mettait à pleurer dans ses bras.

0o0o0

Légèrement apaisé, Hariel se sentit mieux les jours suivants mais pas suffisamment pour remarquer que le caractère de Yuuto avait changé. Ce n'est que quelque jours plus tard qu'il s'en rendit compte, en même temps que les autres, alors qu'il avait manqué de tous les faire tuer.

C'était un jour assez ordinaire dans leur vie à l'exception du fait qu'Issei avait enfin réussit à satisfaire un client et qu'il avait été payé. Rias avait été prévenu qu'un Errant avait été vu en périphérie de la ville et elle avait amené sa Suite se battre contre lui. Cela avait été un ordre direct et ils devaient le détruire le soir-même ce qui voulait dire que la situation était devenu assez critique.

Cependant, ce soir-là, Hariel n'avait pas insisté pour les accompagner. Le combat contre Reynalle puis son échauffourée avec Revel lui avait rendu assez confiance pour qu'il ne cherche pas absolument la confrontation pour montrer qu'il était à la hauteur. La mission avait été donnée à la Suite de sa tante et Hariel leur faisait confiance pour s'en charger.

Rétrospectivement, il aurait peut-être dû les accompagner. D'après ce que lui dirent les autres, Yuuto s'était montré distrait. La stratégie était de faire sortir la Créature (elle était tellement folle qu'elle n'avait plus rien d'un Démon) pour qu'Akeno utilise ses pouvoirs pour l'achever mais Yuuto avait dû sans cesse se faire rappeler à l'ordre par Issei et Koneko qui l'accompagnaient à l'intérieur. Koneko avait été légèrement blessé par l'acide que l'Errant projetait et Yuuto lui-même avait failli se faire mordre parce qu'il avait trébuché.

Après que Rias ait eu achevé le monstre, elle avait demandé des explications à Yuuto et l'avait même giflé devant tout le monde pour le réveiller. Elle était vraiment inquiète. Yuuto s'était excusé et était partit, seul. Issei avait tenté de le rattraper mais Yuuto l'avait assez sèchement rabroué.

« Il était bizarre » dit Issei quand Hariel lui demanda de lui raconter. « Il disait que ça ne servait à rien que je me préoccupe pour lui parce que les Démons sont égoïstes par nature et à propos de sa raison d'être, de sa vengeance, d'Excalibur et autres conneries de ce genre. »

Hariel se mordit la lèvre. Bien sûr, cela devait arriver tôt ou tard. Cette blessure que Yuuto…Isaiah avait au fond du cœur ne demandais qu'une seule chose pour se réveiller et c'était fait.

Devant l'incompréhension d'Issei, Rias se décida alors à raconter l'histoire de Yuuto : les pouvoirs de Épées Sacrées, leur faiblesse résidant dans le petit nombre de porteur et aussi le Projet scientifique visant à créer des porteurs artificiels qui avait échoué et donc Yuuto était le seul survivant.

Issei se souvint alors de la photo et la montra à Rias et Asia.

« Kiba pensait que l'épée sur cette photo était une Épée Sacrée » dit-il.

« Pas aussi puissante qu'Excalibur » dit Rias d'une voix pensive « mais il n'y pas de doute sur le sujet, c'est bien une Épée Sacrée »

« Tu peux les reconnaître rien qu'avec une photo Onee-san ? »

Rias hocha la tête, toujours plongée dans ces pensées.

« Maintenant que j'y pense, Kiba a commencé à agir bizarrement après avoir vu cette photo. »

« Dire qu'il y avait une Épée Sacrée si proche de toi… » remarqua Asia.

« Je me souviens maintenant ! » s'exclama Issei en désignant la petite fille. « J'ai été dans cette église un bon nombre de fois parce que la famille de ce type m'y invitait. »

« C'est donc pour cela… » dit Rias.

« Onee-sama ? »

« Maintenant je comprends pourquoi tous les Démons assigné à cette endroits avants nous ont été éliminés… »

« Vraiment ? » demanda Hariel qui n'était pas au courent du tout.

« Mmm » approuva Rias. « Mais à moins que je n'aie tort… »

« Buchou ? » demanda Issei alors que la phrase de Rias restait en suspens.

« Désolée, désolée, ce n'est rien. »

Hariel savait qu'elle ne lui disait pas tout. Cependant, comme il était assez tard, il fut renvoyé chez lui pour se coucher. Vu comme Rias avait commencé à se déshabiller, nulle doute qu'elle avait l'intention de passer la nuit avec Issei et probablement qu'Asia allait faire la même chose.

0o0o0

L'orage grondait sur la ville. La silhouette de la vielle église se dressait sinistre ment au milieu de la clairière, la foudre qui l'éclairait par moment lui donnant un aspect encore plus inquiétant.

A l'intérieur, les deux silhouettes dissimulées par leurs capes blanches regardaient les dégâts faits par le temps au bâtiment.

« Cet endroit est vraiment tombé en ruine » dit la première, celle qui portait le long paquet dans son dos.

« J'ai entendu dire que Démon et un Ange Déchu étaient devenus fou ici » dit la seconde.

« En tout cas, ils sont en retard » repris la première.

Elle enleva sa capuche révélant ses cheveux courts et bleus avec une mèche verte sur le devant. C'était une jeune fille assez grande, au corps athlétique et qui dégageait une impression de rudesse.

« Est-ce que c'est vraiment le bon endroit ? » demanda-t-elle à l'autre.

La seconde silhouette était aussi celle d'une jeune fille, plus petite et plus féminine avec des yeux roses.

« Impossible que je me sois trompé » dit-elle en sortant de sa capuche ses longs cheveux roux orangés coiffés en couettes. « J'ai vécue ici avec mes parents après tout. J'étais encore enfant mais je m'en souviens. »

Sans ces mains elle tenait une photo, une photo avec dessus une petite fille aux cheveux roux orangés et un petit garçon aux cheveux châtains et aux yeux marron, tous les deux assis devant une cheminée décoré d'une épée et d'un bouclier.

0o0o0

La pluie battait fort et trempait ses vêtements mais il s'en fichait. Il se fichait également de l'eau qui goutait de ses cheveux jusque dans son cou et dans ses yeux. Il se fichait de tout. Non pas de tout. Une voix dans sa tête répétait inlassablement les mêmes mots.

Mais nous sommes amis, non ?

Désolé Issei-kun, pensa Yuuto, mais je n'ai jamais été destiné à vivre une vie heureuse, entouré d'amis. Je n'en ai pas le droit.

Soudain, un homme étrange émergea d'une ruelle adjacente. Il courrait et semblait paniqué. Il s'avança dans la lumière et s'effondra. A ses habits, Yuuto reconnu un prêtre.

« Salut ! » dit une voix. « Ça faisait longtemps ! Si ce n'est pas ce putain de Démon beau gosse ! »

Yuuto reconnu aussitôt la voix dérangé de Freed Sellzen, le prêtre défroqué auparavant au service de l'Ange Déchu Reynalle. Alors que celui-ci émergeait de la ruelle, Yuuto vit qu'il portait toujours son habit blanc recouvert d'un manteau sombre et il brandissant une épée au-dessus de sa tête en l'agitant comme pour faire coucou.

« Je ne savais pas que tu étais encore ici » cracha Yuuto qui n'était, aujourd'hui, pas d'humeur à subir le babillage de l'Exorciste.

« Quelle touchante réunion ! J'en banderais presque ! »

Le cercle Gremory apparut aux pieds de Yuuto et matérialisa son épée.

« Malheureusement pour toi, je suis de mauvais humeur aujourd'hui » dit-il en l'empoignant et en se mettant en garde.

« Et ben, si ça c'est pas une coïncidence ! Je commençais justement à me fatiguer de tuer des prêtres ! »

Au moment où il dit ces mots, la lame dans sa main se mit à briller d'un éclat jaune orangé.

« Cette lueur » balbutia Yuuto. « Cet aura… Impossible ! »

« Bingo ! » s'exclama Freed. « Dis, tu me laisserais pas faire une petite expérience pour te rendre la monnaie de ta pièce pour l'autre fois ? Découvrons ensemble qui est le plus fort ! Ton épée maudite merdique ou cette Épée Sacrée, Excalibur ! »

Ce n'était pas une chose à dire, pas ce soir. Enragé, Yuuto se précipita avec toute sa vitesse sur Freed mais celui-ci para le coup. Leurs épées se croisèrent et tous les deux firent pressions dans le but de forcer l'autre à abandonner.

« Ton joli minois fait peine à voir. On dirait vraiment qu'il a été fait pour être la proie d'Excalibur »

« Ferme-la ! » s'exclama Yuuto en parvenant à repousser le prêtre.

Ne voulant pas lui laisser le temps de se reprendre, il en appela au pouvoir d'Holy Eraser. Même à distance, cette épée demeurait efficace et de longs filaments noirs émergèrent de la lame pour tenter d'immobiliser l'Épée Sacrée mais ils se brisèrent sans même l'immobiliser une seconde.

« Désolé, ça marchera pas ! » se moqua Freed.

« Je testais seulement ton épée » dit Yuuto. « Je devais savoir si elle était réelle. Maintenant que je le sais, je n'hésiterais pas à vous briser, toi et ton épée ! »

À nouveau il se jeta sur lui et balança son épée sur son adversaire plus qu'il ne portait des coups maîtrisés comme son maître lui avait appris. Mais la lame sacrée le toucha au bras et il s'effondra. Une fumée noire émergeant de la blessure.

« T'es pas au courent ? » demanda Freed. « Cette épée a été créé dans le seul but de tuer des Démons merdiques comme toi »

« Je le sais bien, comment je pourrais l'oublier ! »

Avec un mouvement circulaire de sa jambe, il fit tomber Freed en arrière qui le traita de tricheur.

« Je suis un Démon, non ? » lui lança Yuuto en se jetant sur lui.

Freed roula sur lui-même et parvint à se relever et à se mettre dans le dos de son jeune adversaire.

« Bien joué » haleta-t-il en se remettant en garde.

Un étrange cercle vert apparut alors près de l'oreille de Freed au moment où Yuuto l'attaquait à nouveau.

« Désolé » dit-il en évitant le Cavalier, « quelqu'un m'appelle ! A la prochaine alors ! »

Comme la dernière fois, il sortit une sorte de grenade de sa poche et la lança au sol. Quand la lumière se dissipa, il avait disparu en laissant Yuuto seul sous la pluie. Mais il s'en fichait.

0o0o0

Le lendemain, Issei se réveilla avec le corps lourd. C'était étonnant qu'il n'ait pas fait de cauchemars. Il ouvrit péniblement les yeux et son regard tomba sur le corps nue et endormi de Rias d'un côté et le corps tout aussi nue et tout aussi endormis d'Asia de l'autre.

C'est à ce moment-là que deux choses arrivèrent simultanément. Tout d'abord Issei se mit à crier comme un damné et ensuite la porte s'ouvrit avec fracas sur Hariel qui se précipita dans la chambre en criant « Onii-chan, Onee-sama ! » et s'arrêta devant le spectacle.

« Bonjour Issei, Bonjour Hariel » dit Rias d'une voix parfaitement calme mais un peu endormis.

« Bonjour, Onee-sama. Oh ! Je vois qu'Asia-onee-chan est resté dormir aussi. »

« B…bonjour » dit Asia en tirant la couverture sur elle pour cacher sa poitrine à Hariel.

« Ne t'inquiète pas Asia, il n'y a rien qu'il n'ait déjà vu » dit Rias en se redressant. « C'est lui qui a aidé Akeno à te changer juste après ta résurrection. »

Mais cela ne rassura pas la jeune fille pour autant qui garda la couverture contre elle.

« C'est exact » soupira Hariel. « Rien que je n'ai déjà vu. D'ailleurs, Onii-chan, je pense que tu devrais dormir nu, ce serait mieux. A moins que tu ais peur que l'on puisse voir une certaine…raideur matinale. »

A ce moment-là, Issei sortit de son état de choc et se mit à se recroqueviller à la tête du lit.

« Mais qu-quququ-qu'est ce qui s'est passé ? »

« Tu ne te souviens pas ? » demanda Asia alors qu'elle et Rias étaient tournées vers lui. « Tu t'es endormis avec nous la nuit dernière »

« Quelle honte de s'endormir alors qu'on a deux jeunes filles nus dans son lit Onii-chan » dit Hariel en grimpant sur le matelas et en se mettant en face de lui.

« Tu exagère Hariel, c'était très reposant » lui dit Rias avant de se retourner à nouveau vers Issei. « Nous avons décidé de prendre chacune un de tes bras comme oreiller. »

« C'est ça ! » approuva Asia avant de s'exclamer. « Mais vous avez vu l'heure ? Je dois aller faire le petit déjeuner ! »

« Oui, au départ c'était aussi pour cela que j'étais venu » dit Hariel, « Asia-onee-chan avait promis de m'apprendre. »

Il se leva du lit puis y revient.

« Au fait, Onii-chan »

« Oui ? » demanda Issei encore un peu paniqué.

« Si jamais tu te réveilles à nouveau au milieu de deux filles nues, je te conseille d'en profiter »

« Hariel ! »

« D'en profiter ? » demanda Issei.

Hariel sourit et sa main plongea dans la chaire élastique de la poitrine de sa tante.

« Ha…Hariel » gémit-elle alors qu'Asia se couvrait le visage qui était d'un beau carmin.

« Ohhhhhhh ! » s'exclama Issei, les yeux exorbités.

« Sache que si les hommes aiment toucher les poitrines, les femmes aussi aiment qu'on leur touche la poitrine, mais de façon correcte. »

« Hari…el…sssstop » gémit Rias qui était toute rouge.

De son côté, Asia avait aussi le visage cramoisie et écarquillait les yeux en essayant en même temps de se cacher le visage dans les mains.

« J'écouterai tous vos conseils avec attention, Hariel-sensei ! »

« Ne lui enseigne pas ce genre de chose ! » s'exclama Rias, totalement paniquée.

0o0o0

Le calme revenu dans sa chambre et les trois autres partis, Issei se coucha sur son lit en soupirant.

Si je fais des choses à Asia, Buchou sera fâchée…, pensa-t-il, mais si je fais des choses à Buchou c'est Asia qui m'en voudra.

« Je suis totalement coincé ! » s'écria-t-il à voix haute. « Oui, j'ai vu les seins de Buchou, je les aie même touchés, mais au-delà de ça tout semble être à des années-lumière ! J'ai vraiment la poisse !

« Hey, Aibo ! » dit alors une voix dans sa tête. « Désolé de t'interrompre dans tes pensées. »

Issei chercha de droite à gauche mais ne vit personne

« Tu as oublié ma voix, Aibo ? »

C'est à ce moment qu'Issei vit le dos de sa main gauche ou brillait un ovale vert.

« Ddraig ? »

« Tu n'arrêtes jamais de penser aux femmes, hein ? »

« Ta gueule ! C'est juste ce stade de ma vie qui veut ça ! C'est toi qui t'es incrusté en moi ! »

« Arrête de te plaindre ! Je suis venu te mettre en garde. »

« Me mettre en garde ? Contre quoi ? »

« J'ai ressenti une grande puissance autour de toi récemment. J'ai beaucoup de mal à me reposer. »

« Ouais, Buchou traîne pas mal avec moi ces temps-ci…sans compter Hariel-chan »

« Si cette puissance venait de l'un des amis, je n'en aurait rien à faire. »

« Alors tu veux dire que c'est un ennemi ? »

« Je te dis juste d'être prudent. On ne sait jamais quand le Blanc pourrait attaquer. »

« Le Blanc ? Je le rappelle que tu en avais parlé avant… »

« Le Dragon Blanc, appelé aussi le Dragon Fuyant. »

« Fuyant ? »

« Ne te fie pas à son surnom, cela veut seulement dire qu'il est insaisissable. Parmi les initiés, nous sommes connus comme les « Deux Dragons Célestes » mais on ne s'est jamais bien entendu. Les hôtes des Dragons Célestes sont destinés à se battre l'un contre l'autre. »

« Les hôtes ? Tu veux dire que dehors il y a un type avec un Sacred Gear comme le mien ? »

« En effet »

« Et je devrais le combattre dans le futur ? »

« C'est exact »

« D'abord tu t'incruste dans mon corps et maintenant ça ? »

« Tu as obtenu les pouvoirs d'un Dragon en contrepartie non ? »

« C'est pas comme si je pouvais oublier » dit Issei avec un renflement dédaigneux. « Je n'aurai pas pu sauver Buchou sans ça. Mais tu sais quoi Ddraig ? Laisse-moi te dire une chose. »

« Quoi donc ? »

« Écoute-moi bien » s'exclama Issei après s'être éclairci la gorge. « Je veux devenir un Démon de haut rang et devenir le Roi du Harem ! J'aurais un nombre incalculable de filles à mon service et je créerai ma propre brigade de chaudasses ! C'est mon plus grand rêve ! »

Le rire du dragon interrompit alors Issei dans son fantasme.

« C'est la première fois que je vois un hôte avec un rêve comme celui-là ! »

« Est-ce que ça me rend étrange ? »

« Peu importe, c'est largement faisable. Le pouvoir des Dragons subjuguent et ensorcellent les gens alentours. Bien que certains les considèrent comme repoussant, beaucoup de femmes sont charmées et attirées par eux. »

« Sérieux ? » s'exclama Issei.

« Bien sûr. Mes hôtes ont toujours été entourés de filles. »

« Je ne savais pas que tu étais un Sacred Gear aussi super ! » dit Issei les larmes aux yeux.

« Tu parles d'un changement d'opinion »

« C'est décidé ! Mon but pour l'avenir sera de conquérir les seins de Buchou ! Merci de ton aide ! »

« Tu vas les peloter ? » demanda le Dragon après un moment.

« Non » dit Issei d'un air totalement sérieux. « Je vais les sucer. »

« Je vais donc aider un mec à s'allaiter, hein ? » soupira Ddraig. « Je me demande quand est ce que je suis tombé si bas…et bien je suppose que je suis embarqué dans quelque chose d'amusant. Mais n'oublie pas mon avertissement. »

« La grande…puissance ? »

Mais Ddraig ne répondit pas.

0o0o0

Sona Sitri et Shinra Tsubaki se rendaient à pied au Lycée. Plongée dans son livre, la Présidente des Élèves ne vit pas tout de suite les deux jeunes filles en capes blanches. Cependant, Tsubaki les vit et prévint son Roi qui leva les yeux vers elles. Son regard se posa plus particulièrement sur l'étrange et long paquet que portait la plus grande.

« Une Épée Sacrée… » murmura-t-elle.

0o0o0

Après les cours, Issei et Asia se rendirent à l'ancien bâtiment dont le nettoyage avait été terminé. Malgré l'aspect toujours vieillot, l'intérieur était très propre et presque même brillant. Certains meubles qui encombraient le couloir avaient été enlevés et, pour la première fois, Asia remarqua une porte qu'elle n'avait encore jamais vue.

Elle était manifestement condamnée, les deux poignées étaient attachées entre elle par des chaînes avec un gros cadenas et des bandes jaunes de sécurités avaient été collés en travers.

« Cette salle a toujours été fermée » dit Issei quand Asia lui posa la question. « On l'appelle la « Salle Interdite ». »

Ils montèrent jusqu'à la salle du club où Rias, Hariel et Koneko les attendaient.

« Maintenant que le bâtiment est impeccable, nous pouvons de nouveau l'utiliser » dit la présidente assise sur l'un des canapés.

« Attendez…ou est Kiba ? » demanda Issei.

« Yuuto-senpai s'est absenté de l'école. » dit Koneko qui buvait une canette de jus de fruit.

« Il a fait ça ? » s'exclama Asia.

« Buchou, est ce que ça aurai un rapport avec notre discussion d'hier ? » demanda Issei.

Rias ne répondit pas et baissa les yeux.

« Répondez-moi Buchou, s'il vous plaît. Qu'est ce qui Kiba à avoir avec les Épées Sacrées ? »

Comme elle tardait à répondre, ce fut Hariel qui parla.

« Elle t'as dit hier que Yuuto était un survivant du projet Épée Sacrée, n'est-ce pas ? »

« Oui »

« S'il y avait bien plus d'enfants conditionnés et compatibles avec Excalibur, c'est parce qu'il existe sept épées connues comme étant l'Épée Sacrée Excalibur. »

« Sept ? » demanda Issei.

« La lame originelle a été brisée durant une bataille il y a longtemps » continua Rias. « L'Église a récupéré ses restes et a utilisé l'alchimie pour fabriquer sept nouvelles épées. »

« Est-ce que ça signifie que Kiba peut les utiliser ? »

« Yuuto ainsi que les autres « sujets » du test, ont échoués au test de compatibilité avec les Excaliburs. L'expérience a été un échec. »

« Un échec ? » demanda Asia qui commençait à comprendre ou cela allait mener.

« Oui » répondit Hariel. « En conséquence, le chef des expérimentations à décider de…de disposer de tous les sujets. »

« Quand…quand tu dis disposer… ? » demanda Issei.

« Il était quasiment mort » dit Rias les yeux dans me vide, comme si elle était de nouveau dans cette forêt recouverte de neige où elle l'avait trouvée. « Cependant, il a été le seul à survivre et n'aspirait qu'à une seule chose, la vengeance. C'est cette forte détermination qui m'a poussé à le changer en Démon. »

« C'est pour ça que quand il a vu la photo… » murmura Issei comme pour lui-même.

« Nous n'aurons qu'à garder un œil sur lui » dit Rias avec un sourire qui sonnait faux.

Hariel soupira. Il savait que cela ne serait pas aussi simple.

C'est à ce moment-là qu'Akeno rentra dans la salle accompagnée de Sona et Tsubaki. Rias était étonnée de sa visite et encore plus quand Sona lui demanda de l'accompagner chez elle pour une importante discussion. Il semblait qu'elle craignait qu'ici on puisse interférer. Rias regarda Akeno et accepta. Au moment où elles allaient partir, Hariel s'imposa aussi. Sona n'y vit pas d'objection.

Quelques temps plus tard, ils se retrouvèrent tous les cinq nus dans le somptueux bain de vapeur aux allures de cathédrale gothique se Sona. Ce n'est que fois entourés par la brume chaude que la jeune fille se décida à parler.

« Ce matin, j'ai été contactée par deux envoyés de l'Église. »

« Contactée » s'exclama Akeno dont la jovialité avait été remplacée par un plus grand sérieux.

« Je ne avais pas vu dans cette ville depuis un moment » remarqua Rias d'une voix inquiète.

« Ont-ils donné le but de leur visite ? » demanda Hariel.

Il avait beau être un garçon, aucune des jeunes filles ne semblaient gênées par sa propre nudité. Peut-être parce qu'il était trop jeune…ou alors parce que c'était des Démones.

« Il m'a demandé de transmettre un message à Rias. »

« Des envoyés de l'Église veulent rencontrer un Démon ? » s'exclama la principale concernée. « Tu te moque de moi ! »

Mais il semblait que ce ne soit pas le cas.

« Dans tous les cas, ce n'est pas bon » soupira l'Héritière Gremory. « Que leur as-tu répondu ? »

« J'ai acceptée » dit Sona en essuyant des lunettes pleines de vapeurs d'eau. « Demain après les cours, ils viendront au local du club. »

« Pardon ? » s'exclama Rias.

« Cependant il y a quelque chose qui m'inquiète » repris l'Héritière Sitri avec un air inquiet sur le visage.

« Ces deux envoyés avaient une Épée Sacrée avec eux » continua Tsubaki.

« Des envoyés avec une Épée Sacrée ? » s'exclama Rias qui comprenait à présent la gravité de la situation.

Ses yeux se mirent à regarder dans le vide et elle se mit à caresser pensivement son menton.

« Dans cette ville ? » murmura-t-elle. « Peut-être sont-ils affiliés à l'église de cette ville… »

L'image deux enfants assis devant une cheminée traversa son esprit.

« Impossible que ce soit… »

0o0o0

C'est au moment où Issei et Asia arrivèrent près de la maison qu'ils le s'étirent. Une impression bizarre, un peu effrayante et qui faisait se tordre leurs entrailles d'angoisse.

« J'ai des frissons » murmura Asia.

« Ouais, moi aussi » répondit Issei. « J'ai déjà eu cette sensation avant. »

« Quand cela ? »

« Quand je t'ai rencontrée et que je suis allée dans cette église… et aussi. »

C'était la même sensation qu'il ait eu en rencontrant Freed après que celui-ci ai charcuté les occupants d'une maison.

« Ka-san ! » s'exclama-t-il.

0o0o0

« Désolé Sona ! » s'exclama Rias en se relevant précipitamment. « Il nous faut rentrer tout de suite. Issei et Asia sont en danger ! »

0o0o0

Issei se précipita dans sa maison en défonçant presque la porte. Il alla si vite et il faisait si sombre dans le hall qu'il trébucha.

« Ka-san ! » s'exclama-t-il en se relevant et en courant en direction de la seule lumière qu'il voyait, celle du salon.

A suivre…


Et voilà ! Je suis un sadique n'est-ce pas ? Dites-moi que vous me haïssez de m'être arrêté là 😈. Et encore, j'avais prévu d'arrêter avant, quand les deux envoyées sont dans l'église. Mais je me suis dit que c'était pas assez alors j'ai continué jusque-là.

Juste pour info pour ceux qui ne connaissance pas trop le nom de l'amant de Leslie est espagnol donc il se prononce (environ) « rhaimé »…bons quelque chose dans le genre. Pour ceux qui l'ignore, en espagnole, la lettre J se prononce comme le son R mais plus guttural, comme un raclement de gorge. Il i a aussi le fait que toutes les lettres se prononces et que le « e » se prononce « é ».

Pour le terrain de Gryffondor, j'ai dit qu'il faisait trois fois la taille de la Tanzanie qui fait près de 900 000 km². Le terrain fais donc 2 700 000 km², sois un peu moins d'1/3 de la surface des Etats Unis.

J'espère que les connaisseurs ont remarqué l'allusion à Sangoku de Dragon Ball quand j'ai parlé de l'habitude qu'avait le héros du la ha préféré d'Issei, Drag So Ball, de vérifier le sexe des gens en leur tatant le paquet ? C'était juste la minute nostalgie 😁.

Bref, en tout cas, j'espère que ce chapitre vous a plus, que ce soit l'histoire de DxD ou les premières allusions au monde sorcier.

Je vous dis à dans deux semaines et gros bisous !