Pour ceux qui me lisent au fur et à mesure des semaines, je tiens à dire que j'ai opérer une légère modification temporelle. Vue que la temporalité a moins d'importance dans le monde d'Harry Potter vu que les sorciers sont attardés, j'ai…quoi ? Je me suis trompé ? Ce serait plutôt « retardé » ? Ah non, c'est bien attardé que je veux dire. Donc, puisque les sorciers sont des attardés, J'ai décalé l'histoire de 20 ans. Hariel est né en 2000 et là on est en 2011. Merci à tous et bonne lecture !
Vocabulaire :
- sanctuaire Shintô : temple où est vénérée une divinité Shintô. Traditionnellement, le temple est installé sur un plateau artificiel d'une montagne et auquel on accède par un grand escalier.
- Torii : grande structure en bois ou en pierre ayant l'apparence d'un cadre de porte surmonté par un petit toit. Il symbolise le passage du monde physique au monde spirituel et est présent notamment à l'entrée des sanctuaires Shintô. Quand il est en bois, il est souvent peint en orange et noir.
- Seiza : positions traditionnelle des japonais quand ils sont assis au sol. Dans ces moments là, ils sont à genou avec les pieds sous mes fesses. Cette position est très dur à tenir à cause de l'engourdissement des muscles et est peut utilisée aujourd'hui.
- Fukubuchou : vice-présidente d'un club scolaire.
- Roque : mouvement d'échec permettant de déplacer deux pièces en un seul coup : un roi qui se déplace de deux cases en direction d'une Tour et de cette même Tour qui se déplace immédiatement de l'autre côté de la pièce. Bien sûr, il ne fait pas qu'il y ait de pièces entre les deux.
Check Mate DxD
Chapitre 29 : Chaos/Konran
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« École de Magie et de Sorcellerie Poudlard
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers
Cher Mr Potter,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe »
Hariel souffla avec précaution. Ça y était. Il avait sa lettre. Le jeune demi sorcier se sentait fébrile. Non. Il devait se ressaisir. Malgré ses craintes il irait à Poudlard. Après tout, Dumbledore ne pouvait pas être pire que Kokabiel, non ? Et puis il ne pouvait pas être aussi puissant, c'était certain.
Il reprit la lettre et la relue avec un regard un peu plus critique. Décidément Dumbledore était un homme à casquettes. Deux décorations de grandes valeurs (il imaginait) et deux titres politiques d'importance. On aurait dit qu'il mettait plus en valeur son prestige que son titre de directeur. Cela collait assez bien avec le portrait qu'on lui avait fait de l'homme. Il cherchait plus la considération que l'accomplissement de sa tâche. Mais alors pourquoi avait-il refusé le poste suprême de Ministre quand on le lui avait apporté sur un plateau ? Tout cela n'était pas très clair et il espérait pouvoir le découvrir rapidement.
Il analysant plus le contenu du message et se disait que c'était tout de même assez succinct. Pour quelqu'un qui était au courent de la magie c'était suffisant mais combien de non sorciers dont ils ignoraient que leurs enfants étaient sorciers ont dû prendre cela pour une blague en recevant leur lettre. C'est sans doute pour cela que les professeurs se chargeaient d'apporter les lettres aux enfants en personne.
Il relu encore le nom de la personne qui lui envoyait la lettre. Directrice-adjointe Minerva McGonagall. Hermione lui avait parlé d'elle. Elle l'avait appelé il y a quelques jours toute excitée pour lui dire qu'elle avait été admise à l'école. Comme s'il y avait pu y avoir un doute. Fort heureusement, malgré son excitation, elle avait su faire semblant d'être surprise d'être une sorcière comme Hariel lui avait demandé. Mieux valait être prudent et garder pour soit le plus d'informations possibles.
Selon Hermione, le professeur McGonagall était une personne assez rigide mais professionnelle, une femme dans la cinquantaine à la fois digne et soignée et vêtue d'une robe de sorcière à motifs écossais. Selon les informations qu'il tenait de Balbok à son propos, c'était assez bien résumé. Il lui avait également révélé qu'elle était fidèle à Dumbledore mais que c'était une femme juste qui ignorait les plans sombres de celui qu'elle considérait comme son mentor.
Hariel avait noté l'information dans sa tête. Cela voulait dire que la femme pouvait être circonvenir si il arrivait à lui prouver les sombres dessins du directeur.
Le regard d'Hariel retomba alors sur la chouette qui attendait toujours sa réponse. Il prit une feuille de papier et un stylo avant de commencer à écrire.
« Cher professeur McGonagall… »
Il secoua la tête puis prit la feuille et la froissa. Ça n'allait pas. Il avait utilisé son écriture habituelle, la belle écriture calligraphiée qu'il avait développée au fil du temps et de ses études. Il devait faire croire qu'il était un enfant de 11 ans tout à fait normal.
Il reprit une feuille de papier et s'appliqua à prendre une écriture un peu plus hésitante et un peu moins régulière. Il faudrait qu'il se souvienne de l'utiliser à nouveau en cours.
« Cher professeur McGonagall,
Je vous remercie de cette lettre et si s'est pas une blague, j'aimerait beaucou venir dans votre école.
Mais je sais pas du tout où acheter toutes les fur…fourtin…tous les trucs que vous parlais dans votre liste. Pouvez-vous me dire ou je peux acheter tous ça ?
Merci d'avance.
Hariel Potter »
Le jeune Démon regarda son travail avec appréciation. Un langage simple. Quelques fautes d'orthographe et de grammaire et même une ou deux ratures. C'était parfait. Cela reflétait bien le style d'un enfant de 11 ans. Hariel savait que quand le professeur McGonagall recevrait la lettre, Dumbledore serait mis au courent et ne résisterait pas à l'envie de lui envoyer l'un de ses séides, quelqu'un pour le mettre de son côté ou bien lui soutirer des informations, voir les deux.
Il se mit à chercher une enveloppe vierge. Hors de question qu'il utilisé l'enveloppe de sa lettre d'acceptation sur laquelle s'étalait son adresse en lettre émeraude.
« Hariel Potter
Chambre du premier étage
Ancien bâtiment du Lycée Kuoh
Académie Kuoh
Ville de Kuoh
Préfecture de Miyagi
Région Touhoku
JAPON »
Hariel avait été légèrement effrayé par la précision de l'adresse. Hermione avait beau lui avoir dit que l'adresse était précise, il n'avait pas cru que cela le serait autant. Balbok lui avait dit que les hiboux étaient en quelque sort enchantés pour amener les lettres à bon port même si l'adresse ne comportait qu'un nom. Il lui avait dit qu'il était possible pour une chouette assez liée à son maître d'apporter une lettre avec rien de plus qu'une consigne de sa part.
C'est la raison pour laquelle il avait été surprit par l'adresse. Il pensait que ne connaissant que son nom, le professeur McGonagall, puisqu'il semblait que c'était elle qui envoyait les lettres, n'aurait rien marqué d'autre. Et pourtant il y avait eu son adresse complète.
Savaient-ils vraiment où il se trouvait ? Était-ce vraiment possible ? Non, sans doute que non, Dumbledore aurait alors envoyé quelqu'un soit pour le récupérer (ou tenter de le faire) soit pour officiellement lui parler du monde des sorciers et officieusement le rallier à la cause du directeur.
En utilisant une autre enveloppe il espérait pouvoir éclaircir le mystère. Si le professeur lui disait que quelqu'un viendrait le chercher alors ça voudrait dire qu'elle connaissait vraiment son adresse et si elle donnait un lieu de rendez-vous, alors c'est qu'elle n'était pas au courent et que l'adresse avait été ajoutée par un procédé magique inconnu.
Bien sûr, il y avait toujours l'hypothèse que Dumbledore fasse semblant d'ignorer où il vivait ou alors d'agir comme si ça ne l'intéressait pas mais Hariel en doutait. Si Dumbledore était bien un manipulateur, il ne laisserait pas tomber l'occasion de prendre le contrôle sur lui…du moins il espérait.
Hariel soupira. Comme c'était fatigant de paraître plus vulnérable qu'il ne l'était. Mais c'était nécessaire pour saper le pouvoir de Dumbledore sans que celui-ci n'agisse contre lui. Tout ça serait tellement plus facile s'il pouvait utiliser ses titres ou au moins certains d'entre eux… mais alors il révélerait son jeu et Dumbledore agirait directement contre lui et il ne se faisait pas illusion de ce que ferait le vieux magicien face à quelqu'un d'aussi inexpérimenté que lui…politiquement s'entend.
Hariel soupira à nouveau devant ce problème insoluble et mit son stylo dans sa bouche, le faisant bouger de bas en haut avec ses dents. Il essaya de regarder la pointe ce qui le fit loucher.
L'idée qui lui traversa alors l'esprit lui fit lâcher le stylo. Mais oui, c'était ça…mais était-ce seulement possible ? Il fallait qu'il demande.
Il sortit précipitamment le miroir que lui avait donné Balbok pour le contacter et l'activa. Après tout, il était environ 18h au Japon et donc 10h à Londres, c'était plus que suffisant.
« Votre Altesse ? » répondit le gobelin en apparaissant sur la surface réfléchissante.
Il avait utilisé la mention de son titre le plus élevé. Après tout il était officieusement le Prince de Gryffondor non ?
« Mon très cher Balbok, j'ai une question à vous poser au sujet d'une idée que j'ai eu… »
0o0o0
Hariel n'avait jamais cette partie de la ville. En fait, il essayait d'éviter les lieux sacré habituellement mais il fallait avouer qu'il ne ressentait pas la même pression ici.
Peu après sa discussion avec Balbok, Issei était venu le chercher pour lui dire que Rias leur avait demandé à tous les deux de rejoindre Akeno au sanctuaire Shintô de la ville.
Alors qu'il grimpait le long escalier avec Issei, Hariel remarqua à quel point il ne ressentait pas le malaise d'approcher ainsi un sol sacré. Il est vrai que la religion Shintô n'était pas aussi manichéiste que la religion chrétienne mais il s'était attendu à ressentir tout de même un petit malaise.
Alors qu'ils allaient bientôt arriver au sommet, Akeno émergea de la forêt au niveau du dernier palier.
« Bienvenu, Issei-kun, Hariel » dit-elle.
Elle était vêtue des vêtements de Miko qu'elle portait habituellement pour se battre. C'était logique puisqu'ils allaient dans un sanctuaire Shintô.
« Désolé de vous avoir fait venir tout d'un coup »
« C'est rien » dit Issei en commençant à la suivre jusqu'au sommet. « Au fait, où est Buchou ? »
« Elle nous rejoindra après avoir fait une dernière chose avec Sirzechs-sama. »
Des préparatifs de dernière minute. C'était la nuit prochaine que se passerait le grand sommet, quand l'école serait vide. Il était normal que ceux qui accueillaient soient pris par les préparatifs.
« Tu ne devrais pas être à ses côtés ? » s'étonna Hariel.
« J'ai été assigné à la tâche d'accueillir une certaine personne. »
Un invité, se demanda Hariel. Son oncle était déjà présent ainsi que Serafall, Azazel aussi, ce qui fais qu'il ne manquait plus que…oh, oui, effectivement. Cependant Hariel ne voyait pas pourquoi il était nécessaire qu'Issei et lui soient présents pour l'accueillir.
Arrivé sous le torii, Issei hésita.
« On ne devrais peut-être pas approcher plus » dit-il.
« Ne t'inquiète pas » dit Akeno avec un petit rire amusé. « Les Démons ne sont pas affectés ici. »
« Je me souviens » dit soudain Hariel. « Rias-onee-sama m'en a parlé. Les autorités des sanctuaires ont passés un pacte, n'est-ce pas ? »
Cela arrivait souvent au Japon ou dans d'autres régions animistes. Au lieu de chasser les Démons, les religieux passaient un pacte avec eux afin d'entretenir des rapports de bon voisinages. Si l'énergie dépensé par les pactes Démoniaques se trouvait sur le terrain du sanctuaire, elle appartenait au Dieu vénéré dans le temple et pas au Démon qui avait fait le pacte et en échange, les Démons ne souffraient pas de la présence divine à l'intérieur du sanctuaire. C'était un bon marché.
« Exact » dit Akeno en traversant la grande porte de pierre avec Hariel.
Issei hésita encore et, sous le regard amusé du plus jeune, sauta pour passer de l'autre côté sans doute de crainte de se faire foudroyer par la divinité ou quelque chose du même style.
« Je ne savais pas qu'il y avait un tel sanctuaire ici » dit Issei en regardant le bâtiment principal.
C'était une large bâtisse rectangulaire et légèrement surélevé sur des sortes de pilotis de bois qui délimitaient également une petite galerie qui entourait le corps principal. Un petit escalier menait aux grandes portes coulissantes en papier surmontées d'un porche. Les murs étaient fais de panneaux de bois recouverts de chaux délimités par des poutres apparentes. Le toit était haut et fait de tuiles sombres avec des larges poutres apparentes et taillés aux extrémités.
De chaque côté, on pouvait voir des bâtiments plus petits et allongés qui devaient servir de dépôts.
« Il est inhabité depuis la mort du précédent prêtre mais Rias me l'a confié » dit Akeno.
En tant que Démon elle ne pouvait pas vraiment assurer un service religieux mais elle pouvait toujours assurer l'entretien des lieux pour permettre aux fidèles de venir prier.
« Alors voici le Dragon et l'Héritier d'Excalibur » dit une voix.
« Qui est la ? » s'exclama Issei en levant la tête.
Dans le ciel gris et bas apparut alors une lueur qui s'amplifia jusqu'à éblouir les trois Démons.
« Ravi de vous rencontrer, Hyoudou Issei et toi Hariel Potter-Gremory » dit une silhouette qui apparut dans la lumière.
Elle était vêtue d'une robe ou d'une tunique qui flottait dans les aires, c'était difficile à voir avec la lumière. Cependant il était aisé de voir les six paires ailes dorées qui formaient un large éventail autour de son corps.
Le jeune homme, car s'en était bien un, se mit à descendre vers le sol dans une colonne de lumière qui atténuant peu à peu. Bientôt, il fut aisé de voir ses longs cheveux blonds ainsi que ses yeux verts tombant qui lui donnaient un air triste malgré son sourire.
« Je suis l'Archange Michael » dit-il. « Chef de tous les Anges »
Il portait bien une espèce de tunique, longue et couleur cramoisi et blanc avec des coutures dorées. Sur ses épaules étaient attachés un lourd pectoral d'or et des épaulières du même métal et auquel était attaché une cape orangée et d'ex longues bandes de tissu blanche agrémentés de croix dorés de chaque côté comme une étole.
Arrivé au sol, il fit disparaître ses ailes et la lumière s'éteignit. La seule lueur qui restait venait de l'auréole qui flottait au dessus de sa tête.
« Je vous souhaite la bienvenue Michael-sama » dit Akeno en s'inclinant poliment. « Si vous voulez bien me suivre. »
L'Archange hocha la tête et suivit la jeune prêtresse à l'intérieur du temple. Issei hésita quelques instants mais suivit Hariel qui leur avait emboîtés le pas. A l'intérieur, Akeno s'assit en seiza dos à l'autel et Issei et Hariel se mirent dans la même position à sa gauche. Michael, lui, se plaça à la droite de la jeune Miko mais préféra rester debout.
Hariel pouvait sentir la tension qui émanait d'Issei et il le comprenait parfaitement. Michael était vraiment impressionnant. Sous son apparence de douceur se cachait un pouvoir redoutable issu de la croyance des hommes. Si les pactes donnaient du pouvoir aux Démons qui les avaient conclus, Michael, lui, était le point de convergence des énergies de l'ensemble de la communauté des croyants Chrétiens mais aussi Juifs et Musulmans. Contrairement aux Démons qui étaient en concurrences pour la place de plus fort, les Anges suivaient un système hiérarchique précis et communautaire ou l'énergie était divisée entre eux par Michael. Pas étonnant qu'on puisse se sentir tendu.
Soudain, Issei sursauta et regarda ses mains.
Qu'est ce qui se passe ? J'ai l'impression d'avoir des fourmis un peu partout dans mon corps…
Il leva les yeux et scruta Michael.
Non, ça ne vient pas de lui.
A ce moment là, une lueur apparut être le Démon et l'Archange, une lueur dorée qui enfla rapidement.
Voyant qu'Akeno ne semblait pas sur la défensive, Hariel tenta de se détendre et de voir ce qui allait se passer.
La lumière se dissipa et Issei pu alors voir une épée flotter dans les aires, entourée d'un halo doré. Elle était à double tranchant avec trois dentelures à la base de la garde, de part et d'autres d'une longue chappe d'or serti d'améthyste et décoré d'un symbole ésotérique inclut dans un écu en or. La garde en or avait la forme de six griffes de dragons, trois de part et d'autre et la poignée était décorée de lapis-lazuli, de cornaline et de jade vert avec un pommeau en or en fore de pyramide aux bords adoucies.
Il était clair, à son aura qu'il s'agissait d'une Épée Sacrée et, si Hariel se référait à sa forme, pas l'une des moindre.
« Voici la Tueuse de Dragon, une Épée Sacrée qui a le pouvoir de faire exactement ce que son nom indique. Voici Ascalon. »
Ce n'était pas très prudent de laisser un ennemi, même si ce n'est peut-être plus pour longtemps, brandir une telle épée face à quelqu'un ayant les faiblesses d'un Dragon comme Issei. Mais comme Akeno ne bougeait toujours pas et ne s'était pas départie de son sourire, Hariel resta calme.
« T…Tueuse de Dragons ? » balbutia Issei.
« Certaines épées ont été forgé dans le seul but de s'attaquer aux Dragons et les tuer. Ascalon est l'une d'entre elle, non, en fait on peut dire qu'Ascalon est l'une des seuls vrais Tueuses de Dragons au monde. »
Et pour cause, pensa Hariel. Ascalon est une épée de légendes comme le sont Excalibur et Durandal. Certes elle n'est pas aussi puissante mais elle n'a rien à leur envier au niveau de son histoire. Son Porteur Originel n'était autre que Saint Georges qui a terrassé un Dragon dans la ville du même nom…
« Je pensais te la remettre. »
Hariel manqua arrêter de respirer. Une telle épée entre les mains d'Issei lui permettrait sûrement d'avoir un avantage dans le futur combat qui l'opposerait à Vali et son Divine Dividing. Mais cela, il était fort probable que l'Archange le savait.
« À moi ? » demanda Issei d'une voix incertaine.
« En fait, il serait plutôt correct de dire que je vais laisser ton Boosted Gear l'assimiler. On dit de toi que tu es l'hôte du Dragon Rouge le plus faible de l'Histoire. Je pensais que ceci pourrait t'aider. »
« Le plus faible ? Je donne tout ce que j'ai vous savez… » marmonna Issei. « Enfin, en même temps c'est la vérité. »
Il releva la tête vers Michael.
« Mais pourquoi faire ça ? »
« Depuis la fin de la dernière Grande Guerre, les conflits majeurs ont cessé. Cependant je suis sur que tu es au courent que les Trois Factions continuent à s'affronter sur une plus petite échelle. »
Avec ce qui venait de se passer avec Kokabiel, oui, il était au courent. Mais franchement, si le combat qu'ils avaient menés contre l'Ange Déchu était considéré comme une échelle réduite, il ne voulait pas savoir ce que donnait un combat de plus grande envergure ne serait-ce qu'entre deux des Trois Factions.
« Si cela continue il est possible que nous périssions tous. En fait il est même possible qu'une quatrième faction entre en jeux et nous décime avant que nous ayons eu la possibilité de le faire. »
« Un autre faction ? » demanda Issei.
Hariel fronça les sourcils. C'était la première fois qu'il entendait parler de cela. Mais qui pourrait composer cette faction ? Les autres Divinités se fichaient de leurs guerres intestines et les Créatures Magiques n'étaient pas de taille ou trop dispersés et nombrilistes (comme les Dragons) pour former une faction suffisamment efficace pour se dresser contre eux.
« Nous sommes loin d'êtres les seuls Êtres Mythiques dans ce monde ou dans les autres. C'est la raison pour laquelle je vois cette rencontre comme une bonne opportunité. »
Mais bien sûr, c'était donc ça. Hariel s'était toujours dit que l'incident avec Kokabiel n'avait pas été suffisamment important pour provoquer un mouvement simultané des Trois Factions les unes vers les autres. La présence d'une faction inconnue mais néanmoins menaçante était cependant un sujet d'inquiétude en mesure de provoquer ce conseil au sommet.
« Qu'entendez-vous par « opportunité », Michael-sama ? » demanda Hariel.
« Une opportunité pour nos Trois Factions de collaborer et ainsi mettre fin au conflit. »
« C'est une motivation louable et sachez que si mon avis était d'une manière quelconque suffisamment important pour peser dans les débats, sachez que je suis d'accord avec vous. »
« Tu te sous-estimes, jeune Hariel » lui répondit Michael. « Ton avis est important et le sera encore plus dans l'avenir puisque tu brigue le trône de Satan. »
« J'ai l'impression que vous vous moquez de moi » dit Hariel, mal à l'aise.
Depuis quelque temps déjà, il se sentait assez mal à l'aise quand on abordait ce sujet. Même quand il s'était battue contre Kokabiel, il avait eut l'impression que son discours sonnait creux. Comment pourrait-il un jour devenir Satan s'il n'était pas capable de maîtriser le pouvoir nécessaire pour briguer ce poste ?
« Mais je pense que ça ira » repris Michael. « Après tout, ce n'est pas la première fois que nos Trois Factions s'unissent. Nous l'avons fait une fois lorsqu'il à fallu faire cesser le combat entre les Dragons Blanc et Rouge. Je veux que nous puissions coopérer à nouveau. J'ai donc placé tous les espoirs en vous deux, un Dragon et un Démon. »
« Issei-kun, Hariel, vous devriez accepter ceci » dit Akeno qui parlait pour la première fois depuis le début de la conversation. »
« Si tu le dis » répondit Issei en se levant.
Michael fit un mouvement et Ascalon se mit à flotter dans la direction d'Issei avant de pivoter à l'horizontale.
« Mais est-ce qu'on peut vraiment assimiler une Épée Sacrée » demanda Issei comme à lui-même en regardant son bras gauche où Boosted Gear était apparu.
« Les Sacred Gear répondent à la volonté de leurs hôtes » répondit Ddraig. « Je peux t'aider si tu le souhaite vraiment. »
« Si…je le souhaite vraiment ? » balbutia le jeune Démon.
« Concentre-toi sur le Boosted Gear, Aibo ! »
« D'accord »
Issei tendit sa main ganté d'acier et prit la poignée de l'épée.
« Essaye de t'ajuster à la fréquence de l'épée » ordonna le Dragon.
Alors qu'Issei faisait cela, Ascalon se mit à se dissoudre en une myriade d'étincelles dorées. Boosted Gear se mit à briller d'un éclat rouge alors que le pouvoir soufflait dans la pièce. La lumière se faisait de plus en plus intense. Sous l'affluence de pouvoir, Issei se mit à crier. Au bout de quelques secondes, son cri s'éteignit et la lumière se dissipa.
Le jeune Démon écarquilla les yeux en voyant la forme de son artefact. La longue lame d'Ascalon sortait maintenant de la plaque qui recouvrait sa main, juste au-dessus de ses doigts. Le métal du Sacred Gear brillait par endroit de runes dorées et l'ensemble brillait d'une aura orangée, mélange du rouge de Boosted Gear et du doré de l'Épée Sacrée.
« Ils ont vraiment fusionnés ! » s'exclama Issei alors que me halo diminuait.
« C'est exact » dit Michael avec un sourire avant de se tourner vers Akeno. « Maintenant, jeune Prêtresse de la Foudre, il le semble que l'on ta confié quelque chose pour le jeune Hariel, n'est-ce pas ? »
Akeno hocha la tête et se leva, elle alla vers l'autel et ouvrit un coffre d'où elle sortit un objet long et emballé dans un tissu blanc. Elle le défit délicatement et, sans toucher l'objet, le présenta à Michael. Hariel écarquilla les yeux quand il vit la lame. Ses mains se mirent à fourmiller alors qu'il reconnaissait l'un des fragments d'Excalibur.
« Voici la dernière Épée Sacrée faite à partir des fragments d'Excalibur en possession de l'Église » dit Michael en faisant léviter la lame. « Excalibur Blessing. Des envoyés de l'Église Orthodoxe qui la conservait l'ont apporté sur mon ordre et l'ont remise à la garde de la Prêtresse de la Foudre jusqu'à ce que je puisse te la remettre en main propre. »
D'après ce qu'Hariel avait lu sur cette épée, celle-ci était capable de renforcer les rituels sacrés et magiques réalisés par le Porteur ou simplement en sa présence. Celle-ci devait être très utile pour renforcer ses alliés en plein combat.
Incertain, Hariel se leva et scruta le visage franc de l'Archange.
« Vous allez vraiment me la donner ? A moi ? A un Démon ? »
« Tu en est le propriétaire légitime » répondit Michael en faisant écho aux propres paroles d'Hariel quelques temps plus tôt lors du combat contre Kokabiel. « Il n'est normal qu'elle te revienne. »
Hariel se mordit la lèvre et essuya discrètement ses mains moites sur ses vêtements. Il souffla et entreprit de remettre ses sceaux. Depuis l'incident avec ses pouvoirs, il avait peur d'en ouvrir plus de 66, le nombre qu'il était arrivé à atteindre le soir de la fête de fiançailles de sa tante. C'était en quelque sorte sa zone de confort.
Quand ses cheveux furent redevenus noir, il avança et prit l'épée qui flottait à l'horizontale devant lui.
« Je vous remercie pour le présent Michael-sama » dit-il en inclinant la tête.
« Avec ceci j'ai rempli mon devoir » dit l'Archange. « Maintenant, si vous voulez bien m'excuser. »
« Attendez ! » s'exclama Issei. « Je dois vous demander quelque chose. »
« Malheureusement, je n'ai plus le temps » répondit Michael. « J'écouterai ce que tu as à dire pendant la rencontre ou plus tard. »
« Je vous remercie. C'est très important. »
« J'en prends bonne note, tu as ma parole, Hyoudou Issei » dit Michael en ouvrant ses ailes.
Il y eut un flash et le Maître des Anges disparut.
« J'imagine que la fusion d'Ascalon ne s'est pas faite toute seul » dit Hariel après qu'il se soit retrouvé seul avec Issei et Akeno.
Ils avaient changé de lieu et se trouvaient à présent autour d'une table basse à l'intérieur de l'une des pièces à vivre du temple. Des coussins carrés et plat permettaient de rendre la position seiza plus confortable, surtout sur des tatamis dont la texture pouvait être assez douloureuse pour les genoux. Akeno était allé préparer du thé et leur en servit dans des tasses d'argile vernis.
« C'est exact » répondit-elle. « Michael-sama et moi avons tenu une cérémonie pour modifier un peu Ascalon. »
Il y eut un moment de silence où Issei, pensif, regarda la fumée sortir de sa tasse.
« Je peux te demander quelque chose ? » demanda-t-il finalement.
« Bien entendu » répondit la jeune fille.
« Tu te souviens de ce qu'a dit Kokabiel lorsque nous l'avons affronté ? »
Akeno perdit son sourire et ouvrit grand les yeux. Bien sûr qu'elle se souvenait quand Kokabiel avait révélé son ascendance à tout le monde.
« Tu es la fille de l'un des leader des Anges Déchus ? » demanda Issei.
« C'est exact » répondit Akeno d'une viens éteinte. Je suis le fruit de la rencontre entre l'un des chefs des Anges Déchus, Baraqiel, et d'une humaine. »
Hariel n'écoutant l'histoire que d'une oreille. Étrangement, elle ressemblait beaucoup à celle d'Asia. Elle comme Himejima Shuri, la mère d'Akeno, avaient soignés la mauvaise personne et avaient été rejetées par la seule famille qu'elles connaissaient. C'était triste.
Akeno se leva et se retourna. Elle défit son Kimono et le fit descendre pour révéler le haut de son dos d'où émergèrent deux paires d'ailes, une de Démon et une d'Ange Déchu.
Habituellement, les ailes servent à montrer la puissance de la personne qui les possède. C'est la raison pour laquelle Kokabiel avait cinq paires d'ailes et que Michael et Azazel, en tant que chefs de leurs camps respectifs, en avaient six. Bien qu'il ne les ait jamais vues, Hariel savait que son oncle Sirzechs en possédait aussi six paires, tout comme les autres Grands Satan.
Mais dans le cas d'Akeno, ces ailes supplémentaires n'étaient que le reflet de son ascendance métis.
« Ma haine pour ses ailes m'a conduit à rencontrer Rias et à devenir un Démon » dit-elle. « Mais cela a fini par engendrer un être dégoûtant avec des ailes d'Ange et de Démon. Je suppose que ça va de paire avec le sang sale qui coule dans mes veines. »
Akeno semblait avoir oublié la présence d'Hariel car celui-ci ne l'avait jamais entendu parler de cette façon.
« Que ressens-tu maintenant que tu les sais ? » demanda-t-elle en se retournant vers Issei. « Tu déteste les Anges Déchus n'est ce pas ? Toi et Asia avez été blessés par ceux de mon espèce. Ils ont même pris vos vies et essayé de détruire votre ville. Je suis sûr que tu ne ressens que de la haine envers eux. »
Alors qu'Issei allait ouvrir la bouche pour répondre, il fut interrompu par Hariel.
« Monstre » dit-il d'une voix calme.
Akeno hoqueta et se tourna vers lui. Le regard vague, Hariel tenait sa tasse dans la paume de sa main gauche et la tenait de l'autre. Il la leva vers sa bouche et en pris une petite gorgée avant de la reposer sur la table.
« C'est comme ça que je croyais m'appeler quand je suis entré à l'école. Mon oncle et ma tante…les Dursley ne m'avaient jamais appelé autrement alors comment aurais-je pu imaginer que ce n'était pas mon nom ? »
Il tourna la tête vers Akeno.
« Je sais ce que ça fait quand tout le monde autour de vous pense que vous êtes un déchet, une erreur de la nature...un monstre. On finit rapidement par y croire. Mais j'ai changé ! J'ai appris, non, j'ai comprit que j'avais le droit d'exister ! Tout comme toi Akeno ! »
« Hariel » balbutia la jeune fille.
« Haïr toute une espèce à cause de quelques individus est stupide. L'assassin de mes parents était un sorcier. Il a tué des centaines de gens et à fait régner la terreur pendant plus de dix ans. Je devrais donc détester les sorciers. Mais mon père était sorcier, alors je ne peux pas le détester. De même, j'aime ma famille, les Gremory, des Démons. Mais ça ne veux pas dire que je dois aimer tout les Démons, n'est ce pas ? Sinon je ne détesterai pas Rizer et cette petite peste de Revel ! »
« Hariel a raison » dit finalement Issei. « C'est vrai que je déteste les Anges Déchus. Mais toi Akeno, je t'aime. Je t'aimais avant de savoir que tu étais un Ange Déchu et je t'aime encore maintenant. »
Il mit les mains sur ses genoux et inclina le torse.
« Je suis désolé, je n'aurais pas dû demander » dit-il en commençant à se frotter la tête d'embarras. « Non, c'est clair, je suis vraiment sans gêne. »
Il se releva.
« Je me fiche que tu sois un Ange Déchu. »
« Tu ne sais rien de moi. J'aurais pu me rapprocher par nécessité, pour que tu ne me haïsses pas d'être un Ange Déchu, tu sais ? »
« Je sais que tu n'es pas ce genre de personne » dit-il sur un ton assuré.
« Si, je le suis probablement. Je suis une personne horrible… »
Cette fois, ce fut Issei qui parla avant qu'Hariel n'ai pu dire un mot.
« Tu te trompes ! » s'exclama-t-il. « Tu as toujours été et tu sera toujours une gentille personne, Akeno-san. »
Il resta quelques secondes la bouche ouverte avant de se frotter à nouveau la tête d'embarras.
« Enfin, ce que je veux dire, c'est que même si je déteste les Anges Déchus, peut importe de quelle race tu es, tu sera toujours toi, et, euh… tu es l'indomptable Fukubuchou du Club de Recherches Occultes et euh…on dirait que j'arrive pas à dire ce que je ressent correctement... »
« Et dire que ça avait si bien commencé » soupira Hariel en se relevant.
« Ce que je veux dire » reprit Issei, « C'est que je t'aime toujours ! Alors ce n'est pas vraiment un problème, non ? Enfin je suis pas trop sûr de ce que je dis… »
« Peu importe » répondit Akeno. « Tes mots me vont droit au cœur. A cause de ça je vais vraiment devoir devenir sérieuse »
« Ouais, c'est vrai que j'ai dit des trucs bizarres. J'aurais aimé être plus attentionné mais je suis vraiment un bon à rien. Désolé, Akeno-s… »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la jeune fille s'était jeté dans ses bras et l'avait plaqué au sol.
« Ça y est » dit-elle « j'ai pris ma décision »
« Ta…ta décision ? »
« Oui. Je me moque d'être la numéro trois. »
« La…la numéro trois ? » s'étouffa Issei qui sentait la poitrine dénudée d'Akeno contre son torse.
« Ce n'est pas une mauvaise position. La meilleure chose avec ça c'est l'adultère. Ça me fait perdre la tête. »
« De…de quoi tu parles ? » balbutia Issei dont le visage avait presque viré au carmin.
« Je me moque d'avoir l'air d'une vulgaire groupie. Tu peux même utiliser mes cuisses comme oreiller à la place de celles de Rias. Fais-moi tienne, Issei. »
« C'est…c'est au-delà de mes fantasmes les plus fous. »
« Juste une fois, s'il te plaît »
« A…Akeno… » dit Issei d'une voix qu'il espérait douce.
« Hé suis si heureuse, Issei ! » s'exclama Akeno en le serrant contre elle.
Dire son nom, comme cela, seul, sans suffixe de politesse, c'était déjà tellement pour des japonais. De son côté, Issei pouvait sentir les seins opulents d'Akeno s'écraser contre sa poitrine.
Maintenant qu'elle se colle à moi comme ça, je réalise à quel point cette sensation est géniale ! Pensa-t-il.
« Dis, tu m'appelleras comme ça quand nous seront seul ? »
Elle est…si mignonne, pensa Issei en rougissant encore plus
C'est alors que les deux adolescents sentirent qu'on les observait. Ils tournèrent la tête et tombèrent nez à nez avec le visage d'Hariel. Celui-ci s'était couché à plat ventre juste à côté d'eux le visage dans les mains et les observait en bougeant ses jambes levés.
« Ne vous occupez pas de moi » dit-il avec un léger mouvement de main. « Je ne fais que…parfaire mon éducation. Quand est-ce que vous passez à la copulation ? »
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Malheureusement pour Hariel et son éducation, Akeno avait arrêté là ses avances et avait fini par coucher Issei sur ses genoux, violant ainsi l'un des droits dévolus à Rias.
Bien entendu, c'est à ce moment-là que celle-ci avait choisi de les surprendre. Issei s'était relevé comme un petit garçon prit en faute et s'était tout de suite excusé ce qui n'avait pas empêché Rias de lui tirer fortement l'oreille.
Comme Michael était parti, ils n'avaient plus rien à faire ici. Rias ordonna à Issei de le suivre et Hariel les suivit.
Issei remarqua bien évidemment que sa maîtresse était énervée mais il n'en comprenait pas vraiment la raison. Elle pensait qu'elle était jalouse que ses privilèges lui aient été enlevé et il avait bien tord.
Rias avait entendu Issei appeler Akeno par son nom simple et c'est cela qui la blessait. Asia avait toujours été « Asia » quand à Akeno, elle n'était plus « Akeno-san » ou « Senpai », elle était devenue seulement « Akeno ». Mais Rias, elle, elle était juste « Buchou », encore et toujours « Buchou ».
Issei ne l'appelait jamais par son prénom. Pour lui, elle n'était jamais que Rias. Elle était la Dame Gremory, sa maîtresse, un Démon de haut rang, mais jamais simplement « Rias ». Issei l'avait placé sur un piédestal dont il refusait obstinément de la faire descendre. Tous pensaient qu'elle était la favorite dans cette course pour le cœur d'Issei. Mais elle en était la plus loin.
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C'était pendant l'entraînement de Gasper qu'ont était venu chercher Hariel. Dès leur départ du temple, Rias était partit de son côté alors qu'Issei devait retourner à l'école pour entraîner le jeune vampire.
Ses progrès étaient assez stupéfiants, surtout compte tenu que cela ne faisait même pas une semaine qu'Issei l'entrainait. Il arrivait à présent à utiliser volontairement son pouvoir pour figer un seul objet. Enfin, il ne figeait pas vraiment l'objet mais plutôt une zone dans lequel tout ce qui se trouvait était figé. Non seulement il pouvait le faire avec des objets immobiles mais aussi avec des objets mouvants comme les ballons de volley que lui envoyait Issei.
Bon, il est vrai qu'il lui arrivait parfois de mal viser et de figer Issei mais grâce à son entraînement, il pouvait moduler la taille de la zone et ne lui figea plus qu'une partie du corps.
Cela restait intéressant car même avec seulement une partie du corps réduite, ses adversaires ne pouvaient pas bouger. Ces petites zones figées étaient assez peu demandeuses en énergie si bien qu'il pouvait les utiliser plus souvent.
Et dire que ces progrès était motivé par le rêve très peu avouable qu'avait Issei et que ça, presque personne ne s'en doutait. Par solidarité masculine ou alors parce qu'il était trop gêné, Yuuto n'avait rien dit aux filles.
Mais c'était sans compter le sens de l'observation de Koneko, qu'Hariel avait rejoint après avoir fusionné Excalibur Blessing avec son Excalibur, alors qu'elle regardait l'entraînement du vampire depuis la salle du club. Elle était avec Yuuto et Xenovia qui suivaient, eux aussi, les progrès du jeune vampire
Elle avait remarqué l'expression d'Issei quand il parlait à Gasper à certains moments et s'était rappelé m'avoir vu avec la même expression à peine un mois auparavant pendant le camp d'entraînement où il avait créé le Dreams Break. Elle ne savait pas exactement ce qu'il mijotait mais elle savait que c'était quelque chose de pervers. Quand elle s'en était ouverte aux autres, Yuuto s'était caché le visage d'une main alors qu'Hariel tentait par tous les moyens de ne pas sourire.
C'est alors qu'il essayait désespérément de retrouver son sérieux que quelqu'un frappa à la porte. La porte s'ouvrit alors sur un homme, ou plutôt un Démon, qu'Hariel n'avait encore jamais vu mais qui lui semblait familier. C'était un homme grand et fin aux cheveux noirs en désordres et des yeux noirs affûtés. Le bas de son visage pointu était en partie cachés par le col haut de son manteau de cuir bleu foncé qui moulant son torse et laissait apparaître son pantalon de cuir noir entre les pans qui effleuraient ses bottes.
Hariel sentit que c'était un Cavalier. Et pas n'importe lequel, il s'agissait d'un cavalier de Serafall comme le suggérait le sceau Leviathan brodé au niveau de son pectoral droit.
« Veuillez m'excuser, Hariel-dono. Ma maîtresse aimerait s'entretenir avec vous »
Hariel fronça les sourcils d'étonnement mais suivit l'homme. En chemin, il ne put s'empêcher de le dévisager. Il avait vraiment l'impression de l'avoir déjà vu mais il était incapable de se rappeler où, un comble pour quelqu'un avec une mémoire comme la sienne. Il ne savait pas ce que s'était mais quelque chose dans cet homme lui était indéniablement familier. Peut-être était-ce les yeux ? Ou bien les cheveux ? Il ne saurait dire.
« Dites-moi, Cavalier Leviathan, ne nous serions nous pas déjà rencontrer quelque part ? » demanda-t-il finalement.
« Pas que je sache Hariel Gremory-dono »
Le jeune Démon plissé les yeux en entendant la formulation. Pourquoi avait-il tenu à ajouter son nom de famille cette fois ?
Comme elle ne possédait pas de bureau officiel à l'Académie, Serafall avait réquisitionné celui de Sirzechs. Le Cavalier frappa à la porte et entra en annonçant Hariel.
« Hariel-chan ! » s'exclama le Maoh en se levant de son siège. « Je te remercie de l'avoir amené, Ba-kun. »
« Si vous voulez bien m'excuser » dit l'homme en s'inclinant.
Il voulut partir mais il fut retenu par la poigne de Serafall.
« Ah non, non, Ba-kun, toi, tu ne vas nulle part. C'est moi qui m'en vais et qui va te laisser discuter avec ton neveu. A plus tard ! »
Elle s'éclipsa rapidement et ferma la porte derrière elle. Le dénommé Ba-kun se précipita pour la rouvrir mais un sceau magique portant l'emblème de Leviathan l'en empêchait.
« Qu'est ce que cela veut dire ? » dit une voix dans son dos.
Il se retourna et vit Hariel qui le regardait avec un air à la fois perdu et furieux.
« Qu'est ce que ça veut dire ! » demanda à nouveau Hariel, plus fort alors que l'homme hésitait à répondre.
L'homme déglutit puis mordit sa lèvre en un geste nerveux qui n'était pas non plus inconnu à Hariel.
« Ce que ça veut dire… » dit l'homme d'une voix hésitante. « C'est que Serafall-sama dit vrai je suis ton oncle. Mon nom est Barclay Potter.
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Assis sur l'une des plus hautes poutres métalliques du chantier de construction d'un immeuble, Azazel regardait les lumières de la ville.
« Est-ce que je dois vraiment venir à cette rencontre demain ? » demanda Vali, appuyé sur l'une des poutres perpendiculaires.
« Bien sûr que oui » répondit l'Ange Déchu. « Tu es un Dragon après tout »
Le vendredi jouait dans leur cheveux et à cette hauteur, les bruits de la ville leur paraissaient si loin.
« Dis, Azazel » demanda finalement le plus jeune. « Cette rencontre va-t-elle vraiment empêcher de futures guerres ? »
« Tu voudrais qu'elles continuent ? Voilà bien une réaction prévisible de la part d'un hôte de Dragon. Les gens comme toi ne vivent pas longtemps. »
« Ça me convient très bien comme ça » dit Vali en se remettant sur ses jambes. « Je ne me soucie pas vraiment de vivre vieux. »
Il soupira.
« Je regrette simplement d'être né dans cette ère, dans un monde sans Dieu. J'aurais adoré l'affronter. »
« Tu me fais vraiment penser à l'autre Dragon » dit Azazel avec un petit rire.
Était-ce une insulte ? Était-ce un compliment ? Vali l'ignorait. En fait, il s'en fichait pas mal.
« Ce monde ne m'intéresse pas. »
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« Qu…qu'est-ce que…je ne comprends pas… » balbutia Hariel. « Explique-toi ! »
« Par où commencer… » soupira Barclay.
« Par le début. Quels sont tes liens avec moi ? Es-tu le frère de mon père ? »
« Je… »
« Non ! Ne dit rien…je sais que mon père n'a pas de frère. Je l'ai vu sur notre arbre généalogique. Je le souviens maintenant d'un Barclay. Tu es le cousin de mon père c'est ça ? »
Il aurait dût le deviner. Ses cheveux ressemblaient exactement aux siens quand il était encore chez les Dursley. Il y avait aussi d'autres détails, la ligne du menton, l'implantation du nez,…des petites choses qui lui rappelait le souvenir qu'il avait de son père. Il devait aussi avouer, qu'il fouillait dans ses mémoires les plus ancienne avoir déjà vu ce visage avec celui d'un autre bébé.
« Oui. Je suis le fils d'Henry Potter deuxième du nom, qui était le frère cadet de Fleamont Potter, ton grand-père et le père de James. »
« L'arbre généalogique que je possède dit que tu es mort quelques mois après lui. »
« Oui. Peu après ta naissance, Albus Dumbledore, le directeur de… »
« Je sais qui est Dumbledore » l'interrompit Hariel. « Je suis également au courent de la prophétie qui a forcé mes parents à me cacher. »
« Quand c'est arrivé je me suis aperçu que les Mangemorts me recherchaient car ils pensaient que je pouvait les mener à James. »
« Mais ce n'était pas le cas »
Ce n'était pas une question puisqu'Hariel savait qu'une seule personne pouvait révéler ou se cachaient les Potter et permettre à quelqu'un d'y accéder à cause du sortilège Fidelitas qui avait pour capacité de dissimuler une personne ou un lieu en l'effaçant de la mémoire et de la vue des gens excepté d'une personne, le Gardien du Secret qui seul pouvait révéler l'endroit ou se trouvait ce qui était caché. Ses parents avaient fait croire que le Gardien de leur secret était Sirius Black tout en choisissant un autre de leurs amis, Peter Pettigrow, comme véritable Gardien afin de s'assurer d'une double protection. Bien mal leur en avait pris car Peter les avait trahit.
« Je travaillais dans un service spécial qui assurait des relations entre les sorciers et les moldus » continua Barclay. « C'est comme ça que j'ai connu ma femme. C'était une moldus que j'avais rencontré sur mon lieu de travail mais qui ignorait tout de la magie. Nous avons eu un fils qui est à peine plus vieux que toi et que tu devrais rencontrer à Poudlard. »
Barclay soupira.
« En fait, ils voulaient aussi me recruter. »
« Pourquoi donc ? »
« J'étais à Serpentard quand j'étais à Poudlard alors que tous mes ancêtres avaient été à Gryffondor. Les apprenties Mangemorts y ont vu un signe. Si Sirius Black, ton…parrain, est allé à Gryffondor et a embrassé le camp de la lumière alors il était possible qu'un Potter fasse l'inverse. »
« Mais ce n'était pas le cas » dit Hariel. « Comment ont-ils pu croire que tu pourrais être de leur côté alors que tu étais marié à une non sorcière ? »
« Ils l'ignoraient. Doria et moi avions seulement eut une union civile moldus. Pour le monde des sorciers j'étais célibataire. J'ai pensé que c'était plus prudent par les temps qui courraient. Quand j'ai su que j'étais une cible des Mangemorts, j'ai décidé d'abandonner ma femme et mon fils pour les protéger. Dans le monde moldus et sans lien avec le monde des sorciers ils étaient sûrs de ne pas être inquiétés. Quand j'ai appris la mort de James et Lily et la trahison de Sirius, j'ai été sous le choc. Mais en même temps j'étais soulagé car je pensais pouvoir retourner auprès de ma famille. »
Barclay déglutit et Hariel pu voir ses yeux devenir humides.
« Mais je suis devenu la cible des Mangemorts renégats. James et Lily étaient mort, toi tu avais été caché par Dumbledore, j'étais donc la cible parfaite pour des terroristes en quêtes de vengeance. »
« Je devine la suite » dit Hariel d'une voix plus calme mais où perçait encore un peu de colère. « Tu leur as échappé pendant plus d'un an et puis ils t'ont rattrapés et tués. Si je me souviens bien c'était en mars 2003. Le 17. »
« Ils m'ont rattrapés une semaine avant en fait, le 11. Ils m'ont torturé un temps puis ils m'ont blessé suffisamment pour être sûr que je finirais par mourir. »
« Et donc, tu étais mourant ou même déjà mort et tu as rencontré Serafall qui t'as ressuscité. »
« Je n'étais pas encore mort. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle faisait là, elle ne me l'a jamais dit. Elle m'a demandé si je voulais être un Démon et j'ai dit oui. »
Pendant quelques instants, aucun des deux ne parla. Barclay patientait fébrilement alors que son neveu tentait d'assimiler ce qu'il avait appris.
« Ce n'était pas Sirius » dit finalement Hariel.
« Qu…quoi ? » balbutia son oncle.
« Le Gardien du Secret. Ce n'était pas Sirius, c'était Peter. »
« Peter ? Imposs…enfin, je veux dire…sans vouloir dire du mal d'un mort, Peter n'avait pas la carrure pour…enfin j'ai toujours pensé que James avait….j'ai supposé que Sirius… »
« Exactement » dit Hariel. « Tu as « supposé » que c'était Sirius. C'était le but de la manœuvre : laisser les gens supposer que Sirius était le Gardien pour que les Mangemorts et Voldemort soient eux aussi persuadés. »
« Mais Voldemort ne s'est pas laissé avoir, n'est ce pas. Il a retrouvé Peter et l'a fait parler. »
« Il n'a pas eu à le faire. Peter les as trahit. »
« C…comment ? »
« Peter était un espion de Voldemort. Il l'a mené droit à mes parents. Sirius a compris sa traîtrise et l'a poursuivit mais ça s'est mal passé. Le plan de mon père et de Sirius s'est retourné contre lui. Comme tous le monde pensait que c'était lui, le Gardien, il a été considéré comme un traître et jeté en prison. »
« Merlin… » murmura Barclay, assommé. « Et il, il y est toujours ? En prison ? A Azkaban ? »
Hariel hocha la tête.
« Mais ne t'inquiète pas, je m'emploie à le faire sortir…mais pas officiellement »
« Comment ça « pas officiellement » ? Pourquoi ? »
Hariel se mordit la lèvre. Pouvait-il vraiment tout lui raconter ? Il ressentait encore de la renouer envers cet homme mais il savait aussi qu'il n'avait aucun moyen d'utiliser ces informations pour lui nuire. Alors il lui raconta tout ce qu'il savait sur Dumbledore et sur les hypothèses qu'il avait sur les agissements de l'homme.
La nouvelle bouleversa encore plus Barclay que celle de l'innocence de Sirius. Certes il avait toujours trouvé le directeur manipulateur mais de là à vouloir le pouvoir au point de…non, c'était plus que ce qu'il n'aurait jamais pu l'imaginer.
« Pourquoi ? » demanda ensuite Hariel.
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi ne voulais-tu pas me rencontrer ? »
« Ce n'est pas que je ne voulais pas… »
« Menteur ! » s'écria Hariel les larmes aux yeux. « Tu ne voulais pas me parler ! Il a fallu que Serafall t'enferme ici avec moi en lâchant sa bombe pour que tu daigne enfin me parler. Est-ce que tu me déteste ? C'est ça ? Tu me déteste ? »
« Non ! Mais non voyons ! » s'exclama Barclay en s'agenouillant devant Hariel pour lui prendre les épaules.
Comme le plus jeune se mettait à pleurer, il prit son visage dans ses mains et essuya ses larmes du pouce avant de le serrer contre lui.
« Tu es la personne que j'aime le plus au mode avec mon propre fils. Pourquoi penses-tu que je pourrais te détester ? »
« Tu connais la prophétie. Tu sais que c'est à cause de moi que Voldemort a…a »
« Chuuuuuut. Ne dis pas ça. Tu sais très bien que c'est faux. »
« Alors pourquoi tu n'es pas venu me voir ? Je peux comprendre que tu ne l'ais pas fait quand j'étais chez les Dursley mais après, quand j'ai été ramené dans le Makai, pourquoi tu… »
« J'avais honte je crois. Quand j'ai appris ce qui s'était passé chez les Dursley j'ai eu honte de ne pas avoir veillé sur toi, d'avoir cru…je ne sais pas…c'est comme si je m'étais cherché des excuses pour ne pas aller te voir de la même façon que je ne suis pas allé voir mon propre fils. »
« Tu…tu n'es pas retourné le voir ? » demanda Hariel en se détachant de son oncle. « Alors même que tu n'étais plus un danger pour lui ? Pourquoi ? »
« Après mon départ. Ma femme s'est remariée. J'ai vu son nouveau mari la dernière fois que je suis allé les voir en secret. C'était un homme solide et il était bon pour elle. J'étais content qu'elle ait pu retrouver quelqu'un. Quand je suis…mort. J'aurai pu y retourner…ne serais ce que pour voir mon fils mais je ne voulais pas le troubler, je ne voulais pas tout compliquer pour lui, pour ma femme et pour son nouveau mari. »
« Tu aurai pu veiller sur eux de loin comme tu aurais pu le faire pour moi. »
« Je crois…que j'ai été trop lâche. J'ai eu peur de ne pas arriver à vous laisser toi ou lui si je vous voyais et je… »
« Tu avais peur de ma réaction » conclut Hariel « C'est pour ça que tu n'es pas venu le voir en cinq ans, depuis que je suis entré dans le Clan Gremory. »
« J'avais peur…que tu ne veuille plus me voir, que tu m'en veuille. »
« Mais je t'en veux, oncle Barclay » dit Hariel en s'essuyant les yeux. « Je t'en veux beaucoup. Et c'est la raison pour laquelle tu dois rester avec moi et te racheter. »
« Je…je croyais que tu ne voudrais plus le voir » balbutia le grand homme.
« Ridicule, tu fais partie de ma famille. Je t'ai, je te garde…enfin presque. Je ne pourrais peut être pas te garder mais je suis sûr que Serafall me permettra de t'emprunter. »
Il fit un grand sourire puis se sera spontanément contre la poitrine de Barclay. Celui-ci, surprit, ne réagit pas tout de suite mais fini par le serrer contre lui.
« Alors j'aurais un cousin à Poudlard. Un autre Potter… »
« Il ne s'appelle plus Potter en fait, il a pris le nom de jeune fille de sa mère quand je l'ai quittée puis son marie l'a adopté. Aujourd'hui il s'appelle Thomas, Dean Thomas. »
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Minerva McGonagall n'avait jamais couru dans les couloirs. Que ce soit en tant qu'étudiante ou dans son travail au ministère ou ici au château, elle s'arrangeait pour ne jamais courir. Seul les gens non prévoyants courraient, ceux qui étaient en retards et Minerva McGonagall n'était jamais en retard nulle part. Et pourtant aujourd'hui, elle courrait. Elle ne s'en était rendu compte que lorsqu'elle s'était arrêtée, essoufflée devant la porte du directeur.
« Minerva ? » demanda Albus Dumbledore en remarquant son souffle court après qu'elle ait ouvert la porte. « Vous avez…couru ? »
« Il…il fallait que…que je vous montre…ça » lui dit-elle en lui tendit une feuille de papier.
Elle sortit sa baguette et conjura un siège sur laquelle elle s'assit, refusant poliment les bonbons au citron que lui proposait le directeur. Dumbledore reposa le petit récipient de cristal qui contenait ses précieuses confiseries et en prit une tout en lisant la lettre. Au fur et à mesure de sa lecture il fronçait les sourcils et à la fin, en voyant la signature, il écarquilla les yeux.
« C'est…c'est impossible » balbutia le vieil homme. « Alors c'est vrai, nous l'avons vraiment retrouvé ? Où est-il ? Quelle était l'adresse sur sa lettre ? »
« Je l'ignore Albus, vous le savez bien, je me contente toujours de mettre le nom avec notre encre spéciale et je l'envoi par hiboux. »
L'encre émeraude utilisée pour les lettres était ensorcelées pour être protéiforme. Dès qu'elle était prise par un hibou qui l'amenait à un élève, l'encre changeait pour ajouter les informations nécessaires pour les trouver. Ce n'était pas vraiment utile puisque les hiboux savaient toujours à qui livrer mais c'était une tradition que les élèves reçoivent des lettres aussi précises que possible, cela ajoutait au prestige de l'école. Les seules adresses qu'elle connaissait parfaitement étaient celle des élèves nés-Moldus chez qui elle allait. Elle recevait l'adresse du ministère et préparait une lettre comme les autres. Quand elle arrivait chez la personne, l'adresse était terminée et elle pouvait la remettre en main propre. Bien sûr, le ministère n'avait rien pu envoyer concernant Hariel Potter puisqu'il n'avait aucune adresse et ce depuis cinq ans.
« Alors ? demanda Minerva. « Que fait-on ? »
Dumbledore réfléchissait. C'était un fabuleux retournement de situation. Ses contacts avaient fouillés l'Angleterre sans relâche depuis toutes ces années sans jamais rien trouver. Il avait même lancé des recherches dans des pays étranger comme la France, l'Allemagne et les États-Unis sans aucun succès et voilà que l'enfant lui tombait tout cru dans le bec. Il fallait absolument qu'il remette son plan en marche. Tout d'abord, il fallait le mettre de son côté. Lui donner directement rendez-vous n'était pas une bonne idée. Le jeune Harry devait le vois comme un allié mais aussi comme un mentor, un être à mettre sur un piédestal. Il devait envoyer quelqu'un qui le considérait déjà comme cela.
Dumbledore sourit intérieurement, il savait parfaitement qui envoyer.
« Dans ce cas, Minerva, envoyez lui une réponse pour lui dire de rencontrer Hagrid dans deux jours devant le Chaudron Baveur. Il pourra le guider et l'aider à acheter ses affaires. Ainsi que le persuadé que je suis un dieu vivant » rajouta-t-il intérieurement.
« Hagrid ? Vous êtes sûr ? Vous savez, je pourrais… »
« Allons ma chère Minerva, vous vous êtes déjà occupé de tous nos nouveaux élèves nés moldus, il faut vous reposer. J'ai parfaitement confiance en Hagrid pour cette mission.
« Si vous le dite… » répondit la femme.
Dumbledore sourit. Il était content que les potions de confiances qu'il faisait boire à Minerva depuis cinq ans, depuis qu'il avait failli en perdre le contrôle, continuait à fonctionner. Cependant, il se dit qu'il pouvait faire plus. Discrètement, il leva sa baguette et envoya un sort de compulsion à la femme qui ferait en sorte qu'elle utilise une enveloppe qu'il aurait choisi. Il lui avait jeté un sort de suivit pour apprendre où habitait Hariel. Ce serait ainsi plus facile de le manipuler s'il pouvait l'espionner et savoir ce qu'il faisait à tout moment.
Minerva retourna à son bureau et se mit à écrire la réponse. Elle glissa la lettre dans l'enveloppe ensorcelée, marqua le nom de « Hariel Potter » à l'encre verte et attacha la lettre à la patte d'un hibou qui s'envola. Alors que l'oiseau volait, les lettres du nom d'Hariel se mirent à scintiller. Il y eut un grésillement et le sort de suivit se modifia subtilement.
Dans son bureau à la banque, Balbok de la Forge Noire jeta un coup d'œil à l'un des tiroirs de son bureau qui tintinnabulait bruyamment. Il l'ouvrit et en sortit une petite sphère cristalline brillante dont le tintinnabulement cessa quand il la prit. Il l'observa, fronça les yeux et la remit dans son tiroir. Il posa la plume qu'il tenait et sortit un miroir d'un autre tiroir. Il fallait qu'il prévienne son altesse Hariel que Dumbledore avait cherché à deviner où il habitait en lançant un sort de suivit.
Balbok était assez fier de ce sortilège. Prenant exemple sur Voldemort qui avait lancé un sort qui le prévenait quand on disait son nom, le gobelin, aidé des sages de son peuple, avait créé une sort qui empêchait de remonter jusqu'à la localisation d'Hariel grâce à son nom. Celui-ci avait émis des inquiétudes la première fois que le gobelin lui avait parlée de l'habilité des hiboux et le Gobelin avait répondu à ses attentes en créant et maintenant ce sortilège contre une somme modique. Maintenant, le Seigneur Hariel allait pouvoir mettre son plan de secours à exécution alors que lui continuait à mettre en place le plan délicat qu'il avait mis en place.
Il revint à son bureau et relu la lettre qu'il avait écrit :
« Maitre Simeon Randall-Delûte, Avocat du Royaume Magique d'Angleterre
Cher Mâitre… »
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Enfin, le jour de la réunion arriva. Une barrière, bien plus puissante que celle créé par Sona et sa Suite, fut activée et recouvrit l'ensemble du campus.
Quand il fallu se rendre dans la salle de réunion, Rias prit la décision de laisser Gasper dans l'ancien bâtiment. Cela aurait été problématique s'il s'était mit à figer tout le monde. Pour qu'il ne s'ennuie pas, Issei lui laissa une console de jeu portable et son sac en papier au cas où il se sentirait mal. De toute façon, Koneko restait avec lui pour le protéger. La jeune fille avait amené beaucoup d'encas mais il était probable qu'elle serait la seule à en manger.
Quand la jeune Démone et sa Suite entrèrent dans la salle, ils étaient les derniers. Sirzechs, Serafall, Michael et Azazel étaient déjà installé à une table ronde. Pénétrant dans la salle, les Démons virent Hariel, Sona et Tsubaki près du mur derrière les deux Satan, Grayfia juste à côté de son époux et Barclay à côté de sa maîtresse. Vali, lui, était à l'opposé, derrière Azazel quand à Michael il était accompagné par rien d'autre qu'Irina. Xenovia lui jeta un regard surpris mais la jeune fille détourna les yeux.
La tension demeurait palpable entre les quatre dirigeants, la Religieuse et l'ex Religieuse ainsi qu'entre les deux Dragons.
« Laissez-moi vous présenter ma sœur et sa Suite » dit Sirzechs alors qu'ils se mettaient derrière lui contre le mur. « Ils ont joué un grand rôle pour repousser l'attaque de Kokabiel l'autre jour. »
Il avait troqué son habituelle armure contre un habit blanc à épaulettes dorées agrémenté d'une lavallière et recouvert d'une cape attachée sur l'épaule gauche par une fibule d'or décorée d'un gros cabochon de rubis.
« Bon travail » dit Michael qui, lui, portait toujours son pectoral d'armure doré et sa tunique rouge et blanche. « Vous avez ma reconnaissance. »
« L'un des miens vous a causé du tort et j'en prends la responsabilité » ajouta Azazel.
Il avait abandonné son yukata pour un long manteau violet avec un large col et serrés aux bras et à la taille par des sangles noires. Il ne semblait rien porter en dessous à l'exception d'un pantalon gris serré aux chevilles et de chaussures noires de cuir vernis.
Le ton sur lequel il avait prononcé ces mots était si peu sincère qu'Issei grinça des dents.
« Il semble que tous les participants soient maintenant présent » repris Sirzechs. « Nous pouvons donc commencer »
Bien sûr, les personnes présentes n'étaient pas les seuls à être venue. Cela avait beau être une conférence de paix, les Trois Factions étaient encore officiellement en guerre. Hariel pouvait ressentir l'énergie de dizaines de Démons, Anges et Anges Déchus présent à l'extérieur. Bien qu'il ne les voiyait pas, il était persuadé que les trois armées se regardaient en chien de faïence, tendus dans l'expectative du moindre mouvement de l'une ou l'autre des autres armées. L'instant était critique. Il suffisait d'une seule erreur pour recommencer la guerre.
Sona et Rias s'avancèrent et firent un compte rendu des derniers événements en présentant les éléments sur un écran géant qui flottait dans les airs.
« Et voici donc les dernier éléments de notre rapport » dit Rias pour conclue alors que l'écran disparaissait.
« Et je confirme ce rapport » rajouta Sona.
« Merci » dit Sirzechs. « Ce sera suffisant »
« Merci Rias-chan, Sona-chan » rajouta Serafall à la plus grande gêne de sa jeune sœur.
« Je souhaiterais entendre l'opinion du commandant des Anges Déchus après avoir pris connaissance de ce rapport » reprit Sirzechs.
« Qui se soucie de mon opinion ? Kokabiel à fait ça de son propre chef » répondit Azazel.
« Tu veux dire que tu n'avais rien à voir avec ça ? » demanda Michael.
« Je ne l'ai laissé faire que parce que je voulais savoir quel était son objectif. »
Azazel ricana.
« Je suis certain qu'il n'avait pas la moindre idée de la présence dans cette ville. D'ailleurs je trouve que c'est un endroit assez agréable. »
En disant ces mots, il avait jeté un regard à Issei qui le fusilla du regard.
« Ne change pas de sujet, s'il te plaît » le repris Sirzechs.
« Oh allez ! » s'exclama Azazel. « J'ai demandé au Dragon Blanc de s'en occuper, ce qu'il a fait, et j'ai condamné Kokabiel à être gelé pour l'éternité dans les profondeurs de l'enfer. Il ne reviendra pas de sitôt, tu peux me croire. Je pense qu'à ça devrait te suffire…en tout cas ça suffit à ton neveu »
Tous se retournèrent vers Hariel qui ne broncha pas.
« Cela me convient en effet. Du moins, pour le moment. J'envisage dans l'avenir de le torturer psychologiquement. Il a fait du mal à des gens que j'aime » rajouta-t-il en voyant les regards interrogatifs des gens autour de lui.
« J'adore ce gosse » dit Azazel en riant.
« Certes » soupira Michael. « La question est pourquoi Kokabiel à été aussi loin. Il était clairement en conflit avec toi. »
« Ouais » répondit Azazel. « On dirait qu'il a été ennuyé par la fin prématurée de la grande guerre. Personnellement, je m'en fiche. »
« Alors il y avait bien des conflits entre vos hommes » dit Serafall sur un ton plus que sérieux.
Fort heureusement elle ne portait plus sa tenue de Magical Girl mais son ensemble composé d'une veste verte et d'une jupe marron qui faisait plus sérieux.
« J'ai entendu dire que vous aviez vos propres problèmes non ? » demanda insolemment Azazel.
« Cela n'a rien à voir avec cette affaire » dit Sirzechs d'un ton dur. « Nous sommes ici aujourd'hui pour discuter… »
« Et si on abrégeait toute cette conversation ridicule ? » l'interrompit Azazel. « Signons le traité de paix. »
Hariel ne savait pas que penser. Oui, la paix serait bien mais vu la façon dont réagissait Azazel il était assez dubitatif. Ce n'était pas en brusquant les autres que ça allait se faire.
« Ce n'est pas pour ça que vous êtes là ? » demanda le Déchu sous le regard tendu des autres.
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« Je me demande s'ils vont bien » se demanda Gasper.
Il était toujours dans son carton mais celui-ci était à présent sur le canapé, à côté de Koneko qui avait déjà vient entamées réserves.
« Et s'il y avait un problème dans les négociations et que la guerre éclatait ici et maintenant ? » commença à paniquer le vampire. « Ça me fait peur rien que d'y penser ! »
Koneko le regarda mettre son sac sur la tête mais ne répondit rien. Elle avait sentit quelque chose, quelque chose de mauvais.
Des gens approchaient.
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« Dans leur état, nos trois factions, quels qu'elles soient, n'auraient qu'un effet néfaste sur le monde » dit Azazel. « N'êtes-vous pas d'accord ? »
Michael soupira.
« Satan et Dieu, qui étaient au centre de la dernière Grande guerre sont morts » dit-il.
Hariel sentit Asia frémir à ses côtés. Il releva la tête et vit le visage triste d'Irina. Elle savait. C'est pourquoi elle était là elle aussi.
« C'est exact » repris Azazel. « C'est pourquoi je voudrais entendre l'avis des Deux Dragons Célestes. Ils ne sont pas directement liés à nos factions mais leurs capacités peuvent potentiellement affecter le monde. Alors ? Qu'en pensez-vous ? »
« Ça me va tant que je peux affronter des êtres assez fort pour me tenir tête » dit Vali.
« Avec ou sans guerre, il y a toujours des êtres puissants. »
« C'est aussi ce que je pense »
« Bien. Et toi Dragon Rouge ? »
« Moi ? Euh…et bien… »
Pitié, Onii-chan, réfléchis avant de parler
« Je ne peux pas répondre à une question comme ça si soudainement… »
« D'accord » dit Azazel. « Dans ce cas là, réfléchis pendant que je t'explique. Si jamais la guerre éclate entre nous, tu ne pourras jamais faire l'amour avec Rias Gremory. »
J'ai pas supplié le bon idiot, se dit Hariel mi amusé, mi gêné alors que sa tante rougissait.
« Cependant » repris le Déchus. « Si la paix est déclarée ici, la seule chose à laquelle tu auras à penser sera le bien- être de ton maître.
« Son…son bien-être ? » s'exclama Issei.
« C'est exact. Tu pourras copuler avec elle tous les jours, à ta guise. »
« Ça suffit ! » s'exclama Rias qui était encore plus rouge.
« Avec la paix, tu peux lui faire l'amour. Sans, tu ne peux pas. »
Hariel plissa les yeux devant ce choix de mots intéressants. Azazel avec dit qu'il ne pourrait pas faire l'amour « sans la paix », il n'avait pas dit « avec la guerre ». La différence était subtile mais elle était bien là. Beaucoup de personnes parlent des guerres en disant « Pendant la guerre », « en temps de guerre ». Quand la guerre n'est plus là, on ne dit pas « en temps de paix » ou si peu. C'est parce que la guerre est un événement extraordinaire qui sort du contexte normal. Pour Azazel, et probablement pour les autres aussi, le contexte anormal, ce n'est pas la guerre, c'est la paix.
« Alors ? » continua Azazel. « Tu comprends mieux ? »
« Je vote pour la paix » s'exclama Issei avec un grand cri et le poing en l'air. « La paix, c'est ce qu'il y a de mieux ! Je veux faire l'amour à Buchou ! »
Il avait mit un peu de temps pour répondre, sûrement qu'il était encore dans ses fantasmes.
« Euh…Issei… » dit Yuuto avec hésitation. « Sirzechs-sama est là »
Issei se figea mais le Maoh laissa échapper un petit rire.
« Alors toi… » soupira Rias dont le visage n'avait pas encore retrouvé son teint habituel.
« Dans tout les cas » repris Issei sur un ton plus sérieux, « je n'utiliserai mes pouvoirs que pour Rias et mes amies ! C'est une promesse ! »
« Je vois, je vois » dit Azazel avec un petit rictus compatissant. « Et toi futur Satan, as-tu quelque chose à ajouter ? »
Le petit rire d'Hariel se bloqua dans sa gorgé et il leva les yeux vers le Commandant des Déchus. Plaisantait-il ? Était-il sérieux ? Hariel n'arrivait pas à le déterminer. En tout cas s'il était sérieux, alors il croyait plus en lui qu'Hariel lui-même.
« Si tant est que mon avis ait de l'importance, je vote pour la paix » dit-il après un moment.
Son oncle et Serafall le regardèrent étrangement mais il détourna les yeux.
« Au fait, Dragon Rouge » dit Michael pour changer de sujet. « Tu as mentionné hier vouloir me demander quelque chose, n'est-ce pas ? »
« Alors vous vous en êtes souvenu… »
« Bien évidemment »
Issei prit son courage à deux mains et posa la question qui lui brûlait les lèvres.
« Pourquoi avoir exilé Asia ? »
De surprise, l'ex nonne hoquet et se tourna vers son ami.
« Asia était une croyante dévouée à Dieu. Pourquoi l'avoir bannie ? »
« Après que Dieu nous ai quitté, seul son système à perduré. En d'autres termes, il ne restait que sa protection divine, sa bienveillance et ses miracles. À travers moi, il est possible de les contrôler à un niveau limité. De plus, nous devons écarter tout ce qui pourrait avoir une mauvaise influence sur les fidèles. »
« Alors c'est parce qu'Asia a le pouvoir de soigner aussi les Démons et les Anges Déchus ? »
« La Foi de nos fidèles est la source de notre force de la même façon que les contrats sont la votre. Tout ce qui pourrait la corrompre doit malheureusement être éliminé. Dans le cas contraire. Nous serions incapables de maintenir ce système. »
« C'est pour cela que ceux qui ont accidentellement appris la vérité sur la mort de Dieu doivent également être écartés » dit Xenovia.
« C'est malheureusement le cas » dit tristement l'Archange. « Je vous ai causé beaucoup de peine à Asia Argento et à toi, Xenovia Quarta. J'en suis sincèrement désolé »
Et sous les yeux médusés d'Irina, le Seigneur des Anges inclina la tête en signe d'excuse. Alors Xenovia ne les avaient pas trahis ? pensa la Religieuse.
« S'il vous plaît Michael-sama, inutile de vous excuser » dit l'ex Religieuse. « Parce que j'ai été élevé par l'Église j'ai eu des regrets quant à ma décision mais aujourd'hui, je suis vraiment heureuse d'être devenu un Démon. Et je m'excuse auprès des autres fidèles de mon culte. »
« Moi aussi » dit Asia en s'avançant. « Je suis heureuse telle que je suis à présent. J'ai maintenant beaucoup de personnes importantes à mes yeux. »
« Je vous suis vraiment reconnaissant pour avoir un cœur si ouvert » dit Michael en inclinant à nouveau la tête.
« Ah au fait » dit finalement Azazel. « C'est une de mes subordonnés qui a tué la petite blonde »
« Ne dis pas ça comme si ça ne te concernait pas ! » s'exclama Issei qui avait vu Asia trembler à ces paroles. « Ça a été commis par une Déchu qui t'admirait. Elle a tué Asia pour toi ! »
Le regard noir d'Azazel fit frémir Issei mais il le soutint.
« Les actions de mes subordonnés sont en effet aussi de ma responsabilité » admit le Déchu. « C'est pourquoi je vais vous dédommager d'une façon que seule moi puisse le faire.
« Qu'est ce que… ! »
Issei leva les poings mais Rias posa sa main sur son bras pour le calmer.
A ce moment là, un afflux de pouvoir immense se fit sentir dans toute la pièce. Une seconde après, l'air autour d'eux devient rouge et les personnes présentes se retrouvèrent comme emprisonné dans une lueur violette.
Mais tout le monde n'était pas pétrifié. Boosted Gear avait surgit sous les doigts de Rias et elle et Issei pouvaient encore se mouvoir. Une aura verte entourait l'artefact et semblait les protéger. A leurs côtés Yuuto, Xenovia et Irina étaient eux aussi dans leur état normal, protégés par Durandal, Sword of Betrayer ainsi que par la nouvelle et étrange épée maniée par la Religieuse. Autour de la table, les Satan, l'Archange et le Commandant de Déchu avaient été épargné, tout comme l'était Grayfia et Vali.
Pour les autres, que ce soit Akeno, Asia, Barclay et même Hariel, tous étaient figés dans la position qu'ils occupaient quelques secondes plus tôt.
« Qu…qu'est ce qui s'est passé ? » demanda Issei.
« Ça ne peut pas être… » commença Yuuto sans finir.
« Le temps à été…arrêté ? »
« Seul ceux avec de grands pouvoirs ont été épargnés » remarqua Azazel.
« Pas seulement » dit Vali en regardant Issei. « Nos pouvoirs de Dragon nous protègent également. Ainsi que ceux qui possèdent une Épée Sacrée. »
« Moi aussi je vais bien » dit Rias à son pion. « Et c'est grâce à toi. Mais Hariel… »
Elle regardait son neveu, figé.
« Comment se fait-il qu'il soit figé ? Il possède aussi une Épée Sacrée. »
« Mais elle n'est pas avec lui » dit Sirzechs. « Ni physiquement, ni à proximité métaphysique. »
C'était vrai. Depuis déjà plusieurs jour, l'épée n'avait pas quittée sa chambre sauf quand il s'entraînait avec puisqu'il n'avait pas encore le moyen de la sceller dans une dimension de poche qui lui permettrait virtuellement, ou plutôt métaphysiquement de l'avoir toujours près de lui.
A ce moment-là, le bâtiment se mit à trembler et tous se précipitèrent à la fenêtre. D'un immense sceau magique de couleur jaune orangée qui couvrait une grande partie du ciel se mirent à émerger des centaines de silhouettes en robes et avec une capuche qui couvrait leur front et sur laquelle on pouvait voir un grand œil.
« Ce sont des Magiciens » dit Serafall en désignant les silhouettes qui s'étaient mises à flotter sur des sceaux magiques semblable à celui par lequel ils étaient sortis.
De l'œil sur leur capuche se mit à pleuvoir des rayons jaunes orangés qui se mirent à s'écraser contre les barrières qui protégeaient le bâtiment.
« Bon sang ! Il fait vraiment être effronté pour laisser une Magical Girl comme moi en dehors de tout ça ! » rajouta Serafall d'une voix courroucée.
« Je ne reconnais pas ce pouvoir » dit Michael.
« Il est possible qu'ils aient forcés le demi vampire à utiliser son pouvoir et l'aient amplifié pour en faire un Balance Breaker » dit Azazel.
« Ils ont fait ça à…à Gasper ? » s'exclama Issei.
« Il n'y a que très peu de personne ayant ses capacités de suppression » dit Sirzechs. « On dirait bien qu'il est tombé entre les mains de nos ennemis. »
« Que ces terroristes prennent avantages de l'un des membres de mon Clan est intolérable. Je ne laisserais pas une telle humiliation rester impuni. »
Au dehors, ils voyaient leurs escortés figer se faire toucher par des rayons et disparaître en éclats de lumière orangée.
« Serait-ce…un sort de téléportation ? » demanda Michael en désignant le sceau immense dans le ciel.
« Sans doute. Inversement il semblerait que nous soyons dans l'impossibilité d'utiliser notre propre magie de téléportation » répondit Grayfia.
« Je dirais qu'on s'est fait piégés » dit Azazel aussitôt approuvé par Sirzechs.
« Ils n'ont pas seulement un bon timing » continua celui-ci. « Leur stratégie inclut aussi la manipulation d'un membre du Clan Gremory. »
« Cela voudrais dire qu'il y aurait…un traître ? » murmura Irina.
« On ne peut pas rester ici » reprit Sirzechs. « Si le pouvoir de Gasper continue à s'intensifier, il pourrait bien aussi nous… »
Il ne finit pas sa phrase, ce n'était pas nécessaire. En voyant leurs visages préoccupés, Issei se sentit totalement transit. Si même ces Démons surpuissants étaient inquiets alors que dire d'un Démon aussi faible que lui-même avec son pouvoir de Dragon.
« Gasper est si puissant que ça ? » demanda-t-il.
« C'est parce qu'il possède une Pièce Mutante » lui dit Kiba.
« C'est une pièce ayant la capacité d'invoquer une large variété de phénomènes différents » précisa Rias. « La pièce que possède maintenant Gasper vaut en fait plusieurs pièces de même niveau. Il était nécessaire d'en utiliser une pour le ramener à la vie sinon ça n'aurait pas fonctionné. »
« Vraiment ? »
« Ses capacités sont au-delà de toute mesure » dit Rias en ayant encore en tête l'histoire que Valérie Tepes leur avait raconté près d'un an auparavant. « C'est la raison pour laquelle il a été scellé.
« En tout cas » dit Azazel en regardant les boucliers êtres détruits les uns après les autres, « si on ne fait pas quelque chose pour le demi vampire, nous allons finit par être bloqués et incapables de riposter. »
« Onii-sama » dit Rias en se tournant vers son frère. « J'ai une autre Tour dans le bâtiment où se trouve Gasper. Il y a un coup que je peux jouer. »
« Un coup ? Tu veux dire, un roque ? »
« Un roque ? » demanda Issei.
« C'est un coup d'échec où le Roi échange de place avec une Tour. Cette Tour peut-être non utilisée » lui répondit Kiba.
« Mais y aller seule… »
« Gasper est un membre de mon Clan » dit Rias en interrompant son frère. « J'en prends la responsabilité et je le ramènerai avec moi. »
« Si Sirzechs-sama utilisé son pouvoir, nous devrions être capable de téléportation deux personnes » dit Grayfia.
« Dans ce cas, laissez-moi y aller » dit Issei, déterminé. « Je protégerai Buchou. »
« Je te la confie » dit finalement Sirzechs.
« Envoyer valser ces terroristes loin du demi vampire sera simple, non ? » demanda Vali qui n'avait pas bougé. « Je pourrais le faire plus rapidement si vous voulez. »
« Enfoiré ! » s'exclama Issei.
« Allons Vali ! » me réprime n'a légèrement Azazel. « C'est le moment de faire la paix, tu sais ? »
« Je me sens juste mal de rester à ne rien faire » dit-il en haussant les épaules.
« Alors pourquoi ne pas aller distraire les ennemis dehors pour le moment ? S'ils voient le Dragon Blanc, je suis sûr que ça va les rendre confus. Enfin, pendant au moins un moment. »
« Très bien » dit le jeune homme en activant ses ailes.
Il sortit rapidement et s'élança dans les aires. Dépassant le groupe de magiciens, il s'arrêta et concentra son pouvoir.
« Balance Break ! » s'exclama-t-il.
[VANISHING DRAGON ! BALANCE BREAKER !] dit la voix mécanique de l'artefact.
Le corps de Vali s'illumina et matérialisa sa Scale Mail autour de lui.
« Il se transforme juste comme ça ? » s'exclama Issei. « Moi j'ai dû abandonner mon bras et quand bien même ça n'a duré qu'une dizaine de secondes. »
Les Magiciens se mirent à tirer leurs rayons sur le Dragon mais aucun d'eux ne le touchaient. Ils étaient tous arrêté par le champ de force qui recouvrait l'armure. Vali fit alors apparaître une sphère de foudre qui explosa en une myriade d'éclairs qui se mirent à désintégrer les Magiciens. En à peine quelques secondes, il avait fait le vide autour de lui, en tuant plusieurs dizaines.
« Il est…il est fort » balbutia Issei.
« Cependant sa force a quelque chose de…dangereux… » remarqua Xenovia.
« Buchou » dit Issei en se tournant vers elle. « Allons chercher Gasper. »
« Attends juste une seconde » dit Azazel en lui tendant deux bracelets argentés sertis d'une pierre violette. « Prends ça avec toi. Ils vont servir de substitut au coût d'activation de ta Scale Mail. »
« Des substit…tu veux dire que je pourrais utiliser mon Balance Breaker ? »
« Mais ne l'utilise qu'en dernier recours. Ils ne peuvent pas se substituer à ta force physique. »
« Je comprends »
« Un seul sera suffisant pour toi. Donne l'autre au demi-Vampire pour bloquer ses pouvoirs. »
« Très bien ! »
« Attends ! » dit Azazel alors qu'Issei commençait à s'éloigner. « Écoute moi et garde ce que je vais te dire à l'esprit. « Pour le moment tu n'as gagné que grâce à la chance. Comme si tu es étais un humain normal dans un corps de Démon. Si tu es incapable de bien utiliser tes pouvoirs, tu finiras par en mourir. Tu es le seul point faible de ton Sacred Gear. Bien compris ? »
Le jeune garçon hocha la tête et se dirigea avec Rias sur le cercle de téléportation créé en synchronisant les pouvoirs de la jeune fille avec ceux de son frère.
« Je te confie Rias » lui dit Sirzechs.
« Très bien ! » s'exclama le jeune Démon avant de disparaître.
Le cercle se dissipa, ne laissant derrière eux qu'une pièce d'échec en forme de Tour.
Alors que tout le monde était concentré sur ce qui se passait à l'extérieur, personne ne vis le trou noir émerger derrière Hariel ni la main qui en sortit pour attirer le jeune Démon dans le trou avec elle.
A suivre…
J'entends déjà vos récriminations et je sens vos regards noirs le transpercer le dos là. Oui, je sais, y a du suspens. Mais c'est pour ça que vous me lisez, non ?
Je pensais pouvoir allez plus loin mais bon, ça fait quand même 26 pages…mais ne vous inquiétez pas. Comme je l'ai dit, il n'y a plus qu'un chapitre avant la fin de ma S2 de DxD…j'espère….me tuez pas...
Surpris non ? Au sujet de Dean. En fait, l'idée m'est venue en voyant sa bio. Il est dit que son père sorcier l'a abandonné à la naissance pour le protéger parce que les Mangemorts le poursuivaient. Je le suis demandé quel genre de sorcier il était pour être ainsi spécifiquement ciblé par les Mangemorts et j'ai inventé Barclay, un Potter qui s'est retrouvé à Serpentard et que les Mangemorts ont cru avoir des inclinaisons pour leur camps.
Bon, ça fait qu'une des deux surprises que je voulais faire mais c'est pas grave. L'autre sera au début du prochain chapitre…pas tout tout tout au début mais pas loin…quoique…je verrais. Juste pour vous faire patienter, sachez que cette surprise à un rapport avec la mystérieuse main. Alors ? Appâtés ? Et si vous essayai de deviner à qui elle appartient ?
Sur ce je vous dis au revoir et à dans deux semaines !
