Check Mate DxD

Chapitre 39 : Absence/ Rusu

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« Alors comment c'était tes vacances ? »

Que répondre à ça ? Il s'était passé tellement de choses. Même arrivé à la gare, Hariel avait du garder son rôle au cas où des espions de Dumbledore le surveille ce qui avait été les cas. Plus embêtant encore, ils les avaient suivis jusqu'à Dartford et s'étaient mis à surveiller l'orphelinat.

Hariel s'était senti assez énervé. Il n'allait quand même pas être privé de sa famille par cet égomaniaque quand même. Laisser Excalibur vivre là-bas toutes les vacances était tout simplement hors de question. Il ne restait donc qu'une solution, les hypnotiser.

Pour cela, ils avaient fait à nouveau appel à Mathers. Le Fou avait déjà mis en place le sortilège mémoriel sur les gens de l'orphelinat, il saurait sûrement comment faire. Cela avait été le cas. Son sortilège d'hypnose était un vrai petit bijou. Il réécrivait les souvenirs des espions au fur et à mesure pour coller à la réalité alternée des lieux et pouvait passer d'une personne à l'autre si jamais il y avait une relève. Ainsi il serait impossible de dire que les souvenirs avaient été modifiés puisque le sortilège ne serait plus présent.

Mathers avait douché l'enthousiasme d'Hariel qui pensait ne plus avoir à venir à l'orphelinat en lui disant que ça ne pourrait fonctionner que sur des esprits non protégés. Les pouvoirs mentaux de Dumbledore le protégeraient donc et il pourrait voir à travers la supercherie. Ce qui voulait dire que les alarmes devaient être laissé en place.

Mais Hariel ne voulait pas gâcher ces vacances avec de telles pensées. Il était donc rentré au Makai et advienne que pourra en son absence. Au pire il reviendrait quelques heures si nécessaire.

Il avait retrouvé avec bonheur Rias et sa Suite qui étaient arrivés presque en même temps que lui. Malheureusement, ils ne restaient que pour le réveillon de Noël qui se passait le soir-même et repartaient le lendemain au soir pour passer les vacances à Kuoh. Hariel était triste mais il se promit de passer le maximum de temps avec eux jusqu'à leur départ. Et puis il pourrait toujours leur rendre visite.

Le soir, avant le grand dîner, ils s'étaient rendus à une représentation privée d'une pièce retraçant (d'une façon très théâtrale et épique) l'histoire d'amour entre son oncle Sirzechs et Grayfia qui avait commencé lors de la Guerre Civile qui avait suivit la Grande Guerre des Trois Factions et où les Démons s'était battus entre eux car une faction dissidente voulait absolument continuer la guerre. Cette faction était surtout composée de descendants des Grands Généraux de Satan et les survivants étaient ceux qui faisaient maintenant parti de la Chaos Brigade.

Les Lucifuges, la famille de Grayfia, avaient toujours été au service de la famille Lucifer quand celle-ci était au pouvoir. C'est pour cette raison (ainsi qu'à cause de sa puissance) que Grayfia se trouvait dans les premières lignes pendant la guerre de même que Sirzechs mais pour l'autre camp.

Leur histoire avait commencé sur les champs de bataille et leur amour était resté secret jusqu'à la fin de la guerre où ils s'étaient mariés. Beaucoup croyaient que son statut de servante était une manière pour elle de compenser ce qu'elle avait fait pendant la guerre mais ils se trompaient. Grayfia aimait servir, elle aimait le travail simple de la maison au détriment de ses devoirs d'épouse de l'un des Maoh.

Le reste de la soirée avait été assez fabuleux. Le grand arbre qui trônait dans la salle de bal était chargé de décorations scintillantes mais tous leurs cadeaux se trouvaient sous celui, plus modeste mais tout aussi beau, du petit salon familial où tous s'étaient rendus le lendemain pour les ouvrir.

Comme à son habitude, Hariel avait été gâté. Il avait notamment reçu de la part d'Ajuka un livre dans lequel il avait mit au propre la méthode qu'il avait au point pour modifier les appareils humains pour qu'ils fonctionnent à Poudlard. Il ne restait plus à Hariel qu'à s'acheter un tableau interactif et à le modifier afin de remplacer son tableau de renseignements sur le Magenmagot.

Il y avait eu aussi un autre cadeau assez étrange, emballé dans du simple papier kraft par de la ficelle. Il se trouvait parmi les paquets qui étaient arrivés pour lui à l'orphelinat (qui provenaient donc des sorciers) et que Grayfia avait rapatrié. Contrairement aux autres, il n'y avait pas de nom sur la carte. Il savait bien sûr que ce n'était pas Hermione puisqu'il avait déjà ouvert son cadeau, un mini corset de cuir rouge, sûrement choisis par sa mère et qui lui allait à la perfection. Ce n'était pas non plus de Ron qui lui avait envoyé quelques chocogrenouilles, des confiseries sorcières particulièrement excentriques, ni même sa mère qui lui avait offert un grand pull bleu décoré d'un H majuscule gris (pour parfaire son rôle de « maman » donné par Dumbledore sans doute).

Il avait également reçu le bijou de Draco, un bracelet de cheville en argent parés de rubis, celui de Dean, un superbe ballon de foot et celui de Seamus un fanion de son équipe de Quidditch préféré, les Harpies de Holyhead, une équipe exclusivement féminine, ce qui avait sans doute attiré le jeune garçon déjà très en avance sur son âge.

Pour en revenir au paquet, l'écriture lui était inconnue mais il suspectait que c'était Dumbledore. Du mystère inutile emballé dans un paquet quelconque, oui, c'était très possible que ce soit lui. Quant à savoir comment il avait réussit à obtenir cet objet de son père alors que son souvenir l'avait mis en garde contre lui alors là…

Parce que oui, l'objet avait, selon Dumbledore, appartenu à son père. C'était avec presque de la vénération qu'il avait ouvert le paquet pour y trouver une magnifique cape dont l'étoffe argentée, aussi légère que l'air, glissait entre ses doigts comme de l'eau. Le plus impressionnant chez elle était qu'elle ruisselait littéralement de magie. C'était une magie étrange qui avait une odeur de mort. Pas une magie maléfique ou mortelle, mais une magie liée à l'être qu'était la Mort.

Ses pouvoirs avaient également intéressé les Démons car la cape rendait invisible. Il faut savoir que la véritable invisibilité était difficile à atteindre grâce à la magie. On pouvait se rendre transparent, détourner l'attention de gens de soi mais disparaître complètement c'était une autre paire de manches.

Hariel, lui, y arrivait parfaitement grâce à Excalibur et maintenant il pouvait faire pareil avec la cape. Enfin, il pourrait le faire avec la cape. Selon Ajuka qui l'avait analysé, le pouvoir de la cape avait été scellé en partie pour ne donner qu'une invisibilité visuelle au porteur, et encore, une invisibilité relative au travers duquel il était assez facile de voir avec de la magie. A son plein potentiel, il serait possible au porteur de ne pas non plus être entendu, senti ou même touché. On devenait alors un vrai spectre, un spectre caché même aux yeux de la Mort.

Cela avait conforté Hariel dans l'idée qu'elle venait de Dumbledore. Il était évident qu'il n'allait pas lui donner quelque chose qui l'empêcherait de le surveiller. Ajuka avait proposé d'enlever les sorts qui bloquaient les vrais pouvoirs de la cape mais Hariel avait refusé. Il était plus prudent que Dumbledore croit pouvoir toujours garder un œil sur lui, ça lui donnait un avantage.

Bien entendu, Issei avait demandé s'il pouvait emprunter la cape. L'invisibilité devait être une aubaine pour lui : mater les filles sans jamais être vu. Mais Hariel ne l'avait pas entendu, il s'était retrouvé captivé par la cape. Elle lui venait de son père, son père à lui.

Il avait passé le reste de la journée avec sa tante qui lui avait parlé de tout ce qu'il avait raté depuis le mois de septembre. Comment elle et Asia avaient essayé de se métamorphoser en versions plus jeunes d'elles et qu'elles en avaient perdu la mémoire ou quand Azazel avait conçu une machine qui avait créé 300 copies d'Issei mais encore plus pervers que l'originale (chose difficilement imaginable).

Ils avaient également fait la connaissance d'Abe Kiyome, une jeune humaine qui était également Dresseuse de Monstres, c'est-à-dire qu'elle avait la capacité de dompter et de contrôler les Monstres. Elle était donc au courent du monde occulte et de la véritable nature d'Issei et des autres. Elle avait défié Rias à un match de tennis pour obtenir Issei pendant une journée mais avait perdu la partie. Une autre fois, elle avait demandé officiellement l'aide d'Issei, au travers de Rias, pour se faire passer pour son petit ami afin de briser un contrat de mariage mis en place par son père. Issei avait réussis mais au ton de sa tante, Hariel avait deviné qu'elle avait à présent une nouvelle rivale pour le cœur du jeune Dragon. Quand comprendrait-elle que l'amour qu'Issei lui portait était plus fort que celui- qu'il portait à toutes les autres ? Il ne voulait pas les blesser en le quittant mais si Rias lui demandait, il le ferait.

Et dire que toutes ces aventures, ils les avaient vécus sans lui. Pire encore, ils allaient vivres encore plus d'aventures sans lui puisque vers le mois de février, les secondes années de Lycée de l'Académie Kuoh allaient se rendre à Kyoto dans le cadre d'un voyage scolaire. Quatre jours de visite de cette magnifique ville où Hariel rêverait d'aller. Mais voyager à Kyoto pour des Démons était difficile. La majorité de la ville était composée de sites sacrés Shintô et Bouddhistes, ce qui s'accordait mal avec la nature des Démons (et même des Anges). La ville était dirigée par les Yokai avec à leur tête une puissante Kyuubi, une renarde à neuf queues, et était protégée par les nombreux Dieux qui avaient leur sanctuaires. Les Démons devaient avoir une bonne raison d'y aller et un voyage scolaire en était une. A cette occasion, sa tante remettrait à ses serviteurs une carte spéciale frappée du blason Gremory qui leur servirait de laissez-passer. Cette carte était aussi une précaution supplémentaire en cas de danger car elle permettait aux Pions de se promouvoir sans l'accord de leur Roi.

Et dire qu'il allait manquer tout ça.

La suite des vacances lui avait tout de même occupée l'esprit car il avait repris ses entraînements avec Maître Argai et Heinrich de façon presque accéléré comme pour compenser son absence.

Son emploi du temps s'était trouvé plus chargé encore (de sa propre initiative) quand Balbok avait un jour surgit à la porte du palais. Hariel ignorait comment il était parvenu jusqu'au Makai mais il devait admettre qu'il était impressionné par la magie du gobelin. Celui-ci était venu lui apporter en personne les ouvrages de magie humaine et non humaine qu'il lui avait demandés. Avec ceux-là ainsi que les ouvrages donnés par Rossweiss, il commençait à avoir déjà une belle petite collection qu'il n'avait pas pu s'empêcher de dévorer. Donc en plus de ses exercices de magie Démoniaque, il s'entraînait aussi à d'autres magies.

D'abord seul, il avait appris par la suite que Mathers avait tendance à le surveiller. L'homme avait fini par intervenir au cour de la réalisation d'un sort hasardeux et lui avait ordonné de ne plus recommencer sans sa supervision. Après tout, il avait été un Magicien lui aussi, il savait donc de quoi il parlait.

Au cours de la première semaine de vacances, il eut une fois l'occasion de sortir de sa routine. Grayfia était venue le voir pour lui demander si ça lui plairait de venir avec elle voir Rias et les autres sur Terre. C'était son jour de congé et elle avait troqué sa robe de servante par un ensemble chic et avait relevé ses cheveux en une longue queue de cheval. Millicas avait décliné l'invitation mais Hariel avait accepté.

Alors qu'ils allaient partir, ils avaient été rejoints par Enku, l'un des deux Pions de son oncle Sirzechs. Avant de devenir un Démon, Enku était une Kirin, ces animaux sacrés du japon souvent assimilés aux Licornes par leur pouvoir (à défait de leur apparence). Les Kirin étaient des Créatures quadrupèdes ressemblant à des cerfs mais dont le pelage était remplacé par des écailles (rouges écarlates dans le cas d'Enku) et avec une tête de Dragon oriental.

Avoir pour serviteur un Animal Sacré et qui plus est quasi divin comme la Kirin était rare chez les Démons, voir même inexistant à part dans le cas de Sirzechs ce qui démontrait bien sa puissance.

Enku les avaient rapidement quitté une fois arrivé à la résidence Hyoudou. Il n'était venu que pour escorter sa Reine (bien que ce soit totalement inutile, Grayfia savait se défendre elle-même) ainsi que pour apporter chance et bonheur, puisque tel était l'un de ses pouvoirs, à Rias et sa Suite, la jeune fille ayant toujours occupé une place particulière dans son cœur vu qu'il l'avait gardé de nombreuses fois quand elle était encore enfant.

Une fois qu'il était partie, Grayfia et Hariel s'étaient installés pour discuter. Rias était nerveuse et il y avait de quoi car elle eu droit à un sermon magistral sur la responsabilité de corriger certains de ses défauts pour pouvoir être digne de la charge qui serait la sienne dans quelque années, à savoir être à la tête du Clan Gremory. Il avait aussi été question de mariage mais aucun des protagonistes n'avaient semblé saisir l'allusion. Hariel, lui, se faisait tout petit car il savait qu'un jour, lui aussi aurait droit à ce genre de discussion et il n'avait pas vraiment hâte.

C'est à ce moment que Sirzechs était intervenu pour sauver sa chère petite sœur de la honte (comment il était arrivé là était un mystère même pour Hariel) et avait finit par inviter les autres Maoh à une conférence holographique sur la table de la cuisine des Hyoudou. Le sujet était encore une fois Rias. Il était question de lui permettre de passer les épreuves de la Ruine.

La Ruine était un vieux vestige présent sur le Domaine Gremory et à l'intérieur duquel les membres de la famille devaient passer une série d'épreuves pour être effectivement considéré comme des membres du Clan à part entière. Ce pouvait s'avérer utile pour celle qui devait en prendre la tête, non ?

C'est pour cela qu'une semaine après, trois silhouettes étaient apparu en face de l'entrée d'une grotte au pieds d'une montagne escarpée. Il y avait bien sûr Rias, mais aussi Hariel qui avait reçu l'autorisation d'assister aux épreuves mais sans y participer, ainsi qu'Issei. Ce dernier ne savait pas trop bien ce qu'il faisait là vu que Rias avait interdit aux autres de venir puisque, même si les membres des Suites faisaient partie de la famille, il fallait être une Gremory pour passer les épreuves.

La candeur du jeune Dragon amusait beaucoup Hariel. Il devait être le seul (avec Rias) à ne pas avoir remarqué que tous le considéraient déjà comme son futur époux. Ses grands-parents avaient même déjà commencés à parler mariage alors même que la cérémonie ne se déroulerait pas avatar trois ou quatre ans.

Pour en revenir à l'épreuve, alors qu'ils allaient entrer, ils avaient été interceptés par…des Power Rangers. Enfin, ce n'était pas vraiment des Power Rangers, mais des héros du même type, qu'on appelait Sentaï, avec des costumes très moulants et des casques.

Cette fois-ci ce fut Rias la plus candide car, au contraire d'Issei et d'Hariel, à aucun moment elle ne reconnu la voix de son frère, de Grayfia ou des autres Maoh.

Selon les Sentaï, qui portaient le nom de Satan Ranger, Ils allaient passer trois épreuves en s'enfonçant dans les ruines.

Satan Pink (alias Serafall Leviathan) commença avec une épreuve de danse, puis Satan Green (alias Falbium Asmodeus) continua avec une épreuve de bonne manière qu'il ne jugea pas vraiment lui-même tant il était paresseux, et enfin, Satan Blue (alias Ajuka Belzebuth) leur fit faire un devoir sur l'histoire et les membres de la famille Gremory et du monde des Démons en général. Heureusement, pour tout cela, Issei avait reçu des cours de la part de Venelana pendant l'automne même si, à l'époque, il ne savait pas pourquoi.

Au final, ce dernier avait dû se battre contre Satan Red (Sirzechs) sous l'œil vigilant de Satan Yellow (Grayfia). Bien entendu, Sirzechs était bien trop fort pour le jeune Démon. Même toucher la poitrine de Rias ne lui avait donné qu'un Boost suffisant pour une attaque que Sirzechs avait totalement annulée. Il n'en demeurait pas moins qu'Issei avait bien tenu le coup avant de s'évanouir.

A son réveil, les Satan et Grayfia les avaient rejoins pour leur dire qu'ils avaient réussit. Même à ce moment-là, Rias n'avait pas suspecté que c'était eux les Satan Ranger.

Ayant observé le combat, Ajuka avait utilisé ses pouvoirs pour modifier les Pièces Démoniaque d'Issei pour qu'elles s'adaptent mieux aux pouvoirs de Ddraig et de Boosted Gear. En effet, comme il l'avait expliqué peu après, lors de la fête de félicitation pour la réussite de Rias et Issei, les difficultés du jeune garçon ne venaient pas de son manque de pouvoir mais bien de la façon dont il le maîtrisait (ou plutôt dont il ne le maîtrisait pas). Issei avait du mal à synchroniser l'énergie du Boosted Gear avec les attributs des pièces en lesquels il se promouvait. Les modifications d'Ajuka devaient avoir régler en partie le problème mais il fallait qu'Issei augmente sa coordination en s'entraînant. Il était pour le moment hors de question de faire ça avec la promotion Reine mais il fallait qu'il utilise plutôt les autres afin de maximiser les pouvoirs de chacun d'entre elles.

Il était possible qu'il en ait plus tard l'utilité…

0o0o0

Hermione avait faillit avoir une crise cardiaque quand s'était réveillée et avait vu une tête flotter au dessus de son lit. Une tête sans corps. Elle avait voulut crier mais une main s'était posé sur sa bouche. Elle avait finalement arrêté quand elle avait reconnu Hariel.

« Mais ça va pas non ? Tu veux me tuer ou quoi ? » lui avait-elle chuchoté d'une voix forte.

« Désolé » s'excusa Hariel. « Je suis vraiment désolé, mais il faut que tu te lève, j'ai besoin de toi. »

« Que je me… ? non mais ça va pas ? Quelle heure est-il ? »

« À peine deux heures… »

« Deux heures du matin ? Non mais tu es cinglé ! Rien à faire ! Je me recouche ! » s'exclama-t-elle en joignant le geste à la parole et en s'enfonçant à niveau sous ses draps.

« Allez ! Je t'en supplie ! J'ai besoin de toi pour vérifier une hypothèse ! »

« Demande a Ron ! »

« Tu es sérieuse ? Je ne lui ai même pas parlé de la cape… »

Hermione soupira. Il valait mieux y aller et en être débarrassé. Elle repoussa finalement les couvertures puis s'assit au bord de son matelas, mit ses chaussons puis se leva et enfila sa robe de chambre, le tout sans cesser d'envoyer des regards noirs à son ami.

Hariel la recouvrir de sa cape et la fit descendre de la tour de Serdaigle jusqu'au premier étage, dans une salle vide. Enfin, elle n'était pas totalement vide, il y avait un grand miroir.

« Regarde-toi dedans » lui demanda-t-il.

« Je te jure qui si ce miroir aspire mon âme ou me transporte ailleurs, je te tue » siffla la jeune fille.

« Mais non, mais non » dit Hariel d'une voix quand même un peu incertaine.

Hermione s'avança jusqu'à miroir et se plaça devant avant de sursauter.

« Qu'est ce que tu vois ? » demanda Hariel.

« Il y a…il y a Lenor et moi » balbutia-t-elle. « Nous venons des prix qui reconnaissent la valeur de tout nos travaux pour les domaines scientifiques et magique…tu ne vois pas ? Regarde ! On tient toute les deux une récompense ! »

« Non, Hermione, je ne vois pas. Mais ça confirme mes deux hypothèses. »

« Tu crois que le miroir montre l'avenir ? »

« Non » dit Hariel en secouant la tête. « Moi, je me vois sur le trône de Satan entouré de toute ma famille, y comprit mes parents. »

« Oh » dit simplement Hermione.

« Et puis regarde là »

Hermione leva les yeux et regarda le cadre au dessus du miroir à l'endroit que lui indiquait Hariel.

« Je…je n'arrive pas à lire »

« Essai dans l'autre sens »

« Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir » dit la jeune fille avec lenteur. « Tu pense que ce qu'on voit, c'est notre plus cher désir ? »

« Ça c'était ma première hypothèse et vu ce que tu as vu, elle est juste. »

« Tu pense que je veux gagner à ce point ? »

« Tu veux de la reconnaissance. Tu sais que ta sœur aura la sienne et tu veux être comme elle. »

« Et ta deuxième hypothèse ? » demanda Hermione pour changer de sujet.

Elle n'aimait pas trop où tout cela menait.

« Que personne d'autre que toi ne peut voir ce que miroir te montre. Quand j'ai regardé avec toi, je ne t'ai pas vu avec ta sœur, j'ai vu la même chose que d'habitude. Mes parents. »

Hermione fronça les sourcils en entendant le ton rêveur d'Hariel et en le voyant replonger les yeux dans son reflet.

« Hariel, partons ! » dit-elle brusquement.

« Encore…encore quelques minutes, s'il te plaît. »

« Non, maintenant ! »

« Si tu veux rentrer, tu n'a qu'à rentrer. Moi je veux rester. »

Sa voix était rêveuse et il n'avait pas une seconde détaché ses yeux du miroir.

« Hariel ! » s'exclama Hermione en essayant de le détourner.

« Laisse-moi ! » s'écria alors le jeune Démon en se tournant vers son amie.

Ses yeux étaient brillants mais ils n'étaient plus verts. Ils étaient d'une couleur rouge. Hermione avait peur, peur de ce Hariel qu'elle ne connaissait pas et qu'elle ne voulait pas connaître. Hariel papillonna alors des yeux puis se secoua.

« Je…je…désolé, je… » balbutia Hariel.

Ses yeux étaient redevenus comme avant.

« Tu…tu as raison. Partons. »

Aucun des deux ne dit un mot de tout le trajet pour retourner à la tour. Quand ils furent arrive dans la salle commune, chacun se dirigea vers la porte de son dortoir.

« Hariel ? » appela doucement Hermione.

« Oui ? »

« N'y retourne pas, d'accord ? »

Il y eu un moment de silence.

« D'accord » répondit finalement Hariel avant de passer la porte.

Hermione soupira. Elle savait qu'il allait y retourner.

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Hariel était assis juste devant le miroir à regarder l'image qu'il lui renvoyait. Il y avait tellement de monde autour de lui. Il voyait bien sûr toute sa famille Démoniaque et leurs Serviteurs respectifs mais pas seulement. Il y avait aussi des tas d'autres personnes. Des humains. Certains avaient des yeux verts. Ça devait être des parents de l'identité humaine de sa mère…ce qui voulait dire qu'ils étaient aussi apparentés à sa tante Petunia.

D'autres cependant avaient des cheveux ébouriffés comme les siens auparavant. La famille de son père. Il reconnaissait même Barclay et Dean ainsi qu'un tas de grands-parents, oncles et tantes sont il n'avait jamais vu que les noms sur un arbre généalogique.

Mais surtout, il y avait ses parents. James et Lilith Potter. Hariel n'arrêtait pas de les regarder. Il voulait pouvoir capturer à jamais le moindre trait de leur visage. Il voulait pouvoir se souvenir du moindre détail, de la chevelure de son père, des yeux de sa mère, de leur sourire quand ils le regardaient, de leurs mains posés sur ses épaules.

Mais c'était une excuse. Il se souvenait très bien d'eux, de leur gentillesse et de leur amour. Grâce à sa mémoire parfaite, il avait un souvenir précis du temps qu'il avait passé avec eux, enfin avec le souvenir, celui qui provenait des lettres. Il avait également réussit à faire ressurgir des souvenirs de sa prime enfance qu'il avait enfoui au plus profond de lui a cause des traitements des Dursley. Même ici il ne lui avait fallut qu'une seule seconde pour retenir l'intégralité de cette image.

Non, ce n'était pas pour se souvenir d'eux qu'il était revenu. C'était pour être avec eux. Grâce à ce miroir, il avait l'impression que ses parents étaient en vie et qu'ils étaient fier de lui, fier de ce qu'il avait été et fier de ce qu'il voulait devenir.

« Alors tu es encore là, Hariel ? »

Cette voix dans son dos le fit sursauter. Il se retourna rapidement, à moitié levé mais prit bien gardé à ne pas se mettre en position de combat en reconnaissant Dumbledore.

« Je…je ne vous avez pas vu Monsieur » dit Hariel en masquant sa colère.

Mais ce n'était pas contre le directeur qu'il était en colère. Pas cette fois. C'était contre lui-même. Il s'était…laissé absorber par le miroir au point de ne pas sentir que celui-ci était dans la pièce.

« On dirait que l'invisibilité te rend myope » plaisanta Dumbledore de sa voix de grand-père qu'il utilisait pour se faire passer pour un gentil.

Il s'avança et se plaça juste derrière Hariel qui s'était sagement assis sur le sol.

« Comme des centaines de personnes avant toi, tu as découvert le bonheur de contempler le Miroir du Riséd. »

« Je ne savais pas qu'il s'appelait comme ça » répondit Hariel.

C'était un nom idiot.

« Mais j'imagine que tu as comprit ce qu'il fait » reprit Dumbledore.

« Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir » récita-t-il.

Il ne pouvait pas faire comme s'il n'avait pas comprit. Jouer les simplet aurait été en accord avec le personnage que le directeur voulait lui faire jouer mais pas avec celui qu'il avait choisis lui. Il était un Serdaigle, il se servait de sa tête. Jouer les idiots maintenant ne pouvait qu'amener le directeur à se méfier.

« Il montre notre plus cher désir, n'est-ce pas ? » reprit Hariel. « Comme moi je suis orphelin, je me vois avec toute ma famille. »

« C'est exact. Finement observé mon petit. Cependant, prends bien garde » dit Dumbledore en tournant son regard vers Hariel, « car ce miroir ne peut t'apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéris ou sont devenus fous en tentant de savoir si ce qu'ils voyaient était réel, ou même possible. »

Mais Hariel n'écoutait que d'une oreille car son cerveau était le théâtre d'une intrusion de la part du directeur alors qu'il faisait son petit monologue. Mais Hariel était prêt. Il l'était depuis qu'il s'était aperçut de la présence de Dumbledore. Il savait que le directeur allait vouloir vérifier qu'il disait bien la vérité sur ce qu'il voyait. Il avait donc modifié l'image dans sa tête pour la mettre en avant en supprimant tout ce qui pourrait lui mettre la puce à l'oreille : les Démons, Dean, sa propre apparence,… il n'avait plus laissé que les Evans et les Potter et c'était ça que Dumbledore avait vu.

« Demain, le miroir sera déménagé ailleurs et je te demande de ne pas chercher à le retrouver. Mais si jamais il t'arrive encore de tomber dessus, tu seras averti, désormais. Ça ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves et d'oublier de vivre. »

Mais Hariel n'avait pas entendu la dernière phrase. Tout ce qu'il avait comprit, c'est que le directeur avait émis l'hypothèse qu'il retombe un jour sur le miroir cette fois en sachant son fonctionnement réel. C'était donc ça ! C'était ça la protection de Dumbledore pour la pierre. Le miroir. Comment, ça c'était encore la question.

Hariel se releva, repris sa cape et se retourna pour poser une question au directeur. Mais au dernier moment, il referma la bouche. Il se sentait tout à coup très lasse, comme vidé.

Il remit sa cape et retourna rapidement à son dortoir avant de se jeter sur son lit. C'est alors qu'il comprit ce que lui avait dit Dumbledore sur l'effet pervers de ce miroir. Il ressentait le manque de cette vision de bonheur parfait comme un toxicomane est en manque de drogue.

Les Démons sont peut-être physiquement très résistants mais leur cœur est aussi fragile que celui des humains et Dumbledore venait d'y plonger un poignard en plein dedans.

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La pointe de sa mine de charbon suspendue au dessus de son parchemin, Draco réfléchissait, les yeux dans le vague ou plus particulièrement fixé sur le visage mélancolique d'Hariel.

Il était frustré. Cette mélancolie était une expression qu'il n'avait jamais vue sur le visage d'Hariel. Lui d'habitude si enjoué et souriant semblait cette fois totalement déprimé. C'était une expression magnifique mais qui lui faisait tellement mal au cœur qu'il avait eu envi de l'exorciser en la dessinant. Et pourtant, il n'arrivait pas à un résultat qui lui convenait. Il n'arrivait pas à capter cette tristesse qui émanait de ses yeux.

Il fallait qu'il sache, il fallait qu'il parle à Hariel pour savoir ce qu'il avait. Peut-être que comme ça il saurait le dessiner. Bien sûr, ça n'avait rend à voir avec le fait qu'il s'inquiétait pour lui, bien sûr que non. Après tout les Malefoy n'avaient pas ce genre de sentiments.

Voyant Hariel se lever pour aller dans les rayons, Draco se dépêcha de rouler ses parchemins à dessin autour de sa mine et se dépêcha de le suivre. Il le vit s'arrêter devant un rayonnage et regarder les livres. Enfin, c'est ce qu'on aurait pu croire mais il semblait totalement absent.

« Hariel ? » l'appela-t-il Draco doucement.

Hariel resta figés quelques secondes puis tourna la tête vers lui et sourit. Ce n'était pas un vrai sourire, plutôt une sorte de mascarade destiné à ce que les autres ne s'inquiètes pas.

« Draco ? » demanda le jeune Serdaigle.

« Tu…tu vas bien ? »

« Bien sûr, pourquoi ? »

« Je ne sais pas, tu avais l'air…triste » hésita Draco.

« Mais non regarde ! » dit Hariel en montrant son sourire.

Draco se grattage la tête et soupira.

« Tu sais, si tu ne veux pas le dire, je n'insisterais pas. Mais tu n'as pas à faire semblant avec moi…enfin je veux dire… »

Draco était embarrassé. Il n'avait pas l'habitude de dire ce genre de chose. En fait, il faut dire que Lucius n'était pas là meilleurs école qui soient quand il s'agissait de réconforter les gens. Il se tourna à nouveau vers Hariel et vit que son sourire avait disparu. En fait, ses yeux étaient pleins de larmes.

« Oh ! Je suis désolé ! Je ne voulais pas… »

« Tais-toi » dit Hariel en se serrant contre lui.

Il avait juste la bonne taille pour enfouir sa tête dans le torse de Draco.

« Tais-toi, je t'en prie » demanda à nouveau Hariel avant de se mettre à pleurer.

Draco ne savait pas quoi faire. Il s'était totalement figé. Puis il leva les bras et décida prudemment d'étreindre son ami. Il ne savait pas s'il avait le droit. Il ne savait pas si Hariel accepterait, mais il le fit. Doucement, sans trop savoir pourquoi, il se mit à caresser le dos d'Hariel en faisant des ronds avec sa main.

Celui-ci renifla et tenta de se calmer mais n'y arrivait pas. Il avait honte de se laisser aller comme ça mais il avait tellement mal. Revoir ses parents et puis les perdre à nouveau, imaginer un futur avec eux tout en sachant que c'était impossible c'était trop dur. Dumbledore le lui payerait. Il avait envie de l'écraser comme le misérable insecte qu'il était.

La colère lui permis de se ressaisir. Il repoussa légèrement Draco pour se redresser puis essuya ses yeux. Non, il ne devait pas se laisser aller. Il avait un plan. Il allait reprendre l'Angleterre Magique à Dumbledore et en faire une puissante nation…tout cela bien sûr avant de régner sur les Démons.

« Merci » dit finalement Hariel. « J'en avais besoin. »

« Tu ne me dira pas ce qui s'est passé ? »

La mine inquiète de Draco semblait si incongrue à Hariel qu'il explosa de rire. Mais d'un autre côté c'était touchant que Draco se fasse du souci pour lui. Surtout que, connaissant son père, ça ne devait pas être lui qui lui avait appris ça.

« Pas cette fois » dit finalement Hariel.

A ce moment là, il remarqua le rouleau que Draco avait posé sur un rayonnage quand il avait essayé de le réconforter.

« C'est quoi ? » demanda Hariel en prenant les parchemins.

« Non ! Ne… »

Mais Hariel les avait déjà déroulés.

« Wow ! » s'exclama-t-il en voyant le dessin de lui. « C'est superbe »

« Pas vraiment » dit Draco en se grattant l'arrière de la tête avec embarras. « Je voulais…exprimer la mélancolie que tu affichais tout à l'heure mais je n'y suis pas arrivé. »

« Oh… » dit simplement Hariel qui se sentait encore un peu gêné. « Mais tu reste quand même très doué, Draco. Ce n'est pas donné à tout le monde de dessiner comme ça. »

« Mon père pense que c'est une perte de temps… » dit le Serpentard.

Hariel préféra ne pas répondre et regarda les autres dessins.

« Il y a comme…des thèmes récurant » dit-il en se retenant de rire alors que Draco rougissait.

Il y avait…des poitrines. Des tas et des tas de poitrines. Mais il y avait aussi des paquets de garçons et des fesses des deux sexes. Il n'en restait pas moins que son travail était impeccable. Les proportions étaient idéales, les drapés des vêtements biens exécutés et les ombres judicieusement placés.

Hariel, lui, n'avait pas vraiment de talent pour le dessin. Il se souvenait des choses avec exactitude mais impossible de les retranscrire sur papier. Mais après tout ce n'était pas très grave. Il ne pouvait pas non plus être doué en tout.

Il continua à feuilleter et remarqua rapidement un autre thème qui revenait. C'était lui. Lui de face, lui de dos, lui quand il travaillait à la bibliothèque, lui quand il réfléchissait en mordillant sa plume…et puis il y avait des parties de son corps : sa bouche, son oreille, ses mains, ses cheveux,…

Hariel se retenait de sourire alors que Draco était de plus en plus rouge.

Enfin, il arriva au dernier dessin. C'était encore une fois lui mais Hariel était certain de n'avoir jamais pris cette pose. Alanguie sur le dos, ses cheveux élégamment disposés autour de sa tête sur lesquels se détachaient ses bras levés, il portait son uniforme scolaire mais la chemise était ouverte sur son torse où on voyait pointer deux petits tétons et sa jupe était légèrement baissée pour laisser entrapercevoir une culotte à rayures. L'expression de son visage était surtout très parlante. Les joues rouges (enfin, il imaginait), la bouche entrouverte et les yeux légèrement dans le vide. On aurait dit qu'il était vaincu par le plaisir.

« Très intéressant choix de pose » dit Hariel en roulant à nouveau les parchemins.

« Oui…non…enfin je veux die…je ne voulais pas…je… » balbutia Draco qui était au-delà de la gêne.

Mais Hariel ne le laissa pas finir. Il s'approcha de lui pour lui rendre ses dessins et se mit sur la pointe des pieds pour que ses lèvres soient au niveau de son oreille.

« La prochaine fois que tu veux me dessiner dans un pose de ce genre » murmura-t-il, « appelle moi. Je serais ravi d'être ton modèle. Je fais même les nus. »

Puis il sourit à nouveau et tourna les talons. Draco en resta totalement stupéfié. Il en fit même tomber ses dessins sur le sol.

0o0o0

Severus jeta un regard noir à la masse grouillante d'élèves qui faisait un boucan épouvantable ce soir-là. Ils faisaient toujours du boucan et ça énervant toujours Severus de toute façon mais ce jour-là il était assez énervé.

Il avait aidé Dumbledore à descendre son fichu miroir dans son fichu souterrain avec l'aide des autres professeurs et ça l'énervait. Heureusement, cette fois, il ne s'était pas fait mordre. Hagrid était là et avait maintenu la sale bête pendant qu'ils passaient, pas comme à Halloween quand il s'était interposé entre la trappe et ce fichu Quirrell.

Il savait pour qui il travaillait même s'il espérait que ce ne soit pas le cas. Si jamais Il venait vraiment à revenir alors il devrait…

A ce moment là, son regard tomba sur Draco, son filleul. Le garçon était la personne dont il se considérait le plus proche. Il ne savait pas ce que c'était que d'avoir un fils mais Draco était sans doute la personne qu'il pouvait considérer comme tel. Il ne savait pas si c'était réciproque mais avec un père comme Lucius, c'était possible.

Severus fronça les sourcils. Son filleul avait une drôle d'expression sur son visage. Les yeux dans le vide, légèrement exorbités et le rouge aux joues. Severus suivit son regard et tomba sur…Potter.

Severus grinça des dents. Il ne comprenait pas pourquoi son filleul se compromettait avec ce morveux. Sûrement un ordre de Lucius.

Ce gamin était une abomination, exactement comme son père. Il était aussi orgueilleux et indisciplinés. Exactement comme il m'avait imaginé. Seulement, le gamin était loin d'être idiot. C'était même tout le contraire. Il avait continué à l'interroger en classe et il ne s'était jamais trompé. Ses potions étaient parfaites, plus que le niveau d'un élève de première année, et ses devoirs étaient complets, sans la moindre faute et bien écrit.

Le pire c'était les autres professeurs qui ne cessaient de chanter les louanges de ce morveux en dépit de ses défauts.

Pourtant, quelque chose le perturbait chez ce gosse. Il se rappelait encore ce qu'il lui avait dit à l'oreille à la fin de son premier cours.

Un jour vous serez à moi.

Il avait pensé au début que c'était seulement une manifestation de son impertinence et de son ego démesuré mais il ne savait pas pourquoi, aujourd'hui, il n'en était plus aussi sûr. Peut-être devrait-il poser des questions au directeur…

0o0o0

Hermione apparut au centre de la pièce créé par Hariel et se figea. Son ami se retourna vers elle de même que son interlocuteur. Il n'était pas vraiment là en fait. D'un cercle cramoisi sur le sol sortait un hologramme grandeur nature d'un homme grand aux cheveux carmins et drapé dans une longe cape sombra attaché à des épaulières noires et dorées.

« Euh…excusez-moi, je dérange »

« Nous avions fini » dit l'homme. « Ravi de vous rencontrer Mlle Granger. Je suis Sirzechs, l'oncle d'Hariel. »

« Heureuse de vous rencontrer » dit Hermione en courbant la tête.

Donc c'est lui Lucifer, pensa-t-elle en détaillant l'homme.

« Merci de m'avoir prévenu Oji-sama » dit Hariel avant que l'hologramme ne disparaisse.

Il avait l'air préoccupé.

« Je pourrais apprendre à communiquer comme ça ? » demanda Hermione.

« J'ai lu un chapitre là-dessus dans l'un des livre que m'a obtenu Balbok. Après pour la communication entre les mondes, faut voir. Je pense que ça demande plus de puissance. »

« Ton oncle t'appelait de l'Enfer ? » demanda la jeune fille.

« Mmm » acquiesça le jeune garçon assez évasivement.

« Il s'est passé quelque chose ? » demanda alors Hermione.

Hariel la regarda et hésita quelques instants.

« Tu te souviens quand je t'ai parlé de la Chaos Brigade ? »

Hermione se souvenait. Cela l'avait préoccupé aussi dans une certaine mesure. Un groupe d'être ultra puissant qui s'allient pour faire tomber le monde dans le chaos afin de servir leurs propres intérêts avait de quoi faire peur. Malgré son éloignement de toute autre civilisation magique, les sorciers allaient peut être finir par en entendre parler mais il était probable qu'à ce moment là il serait trop tard.

La Brigade n'avait plus mené d'attaque majeur depuis celle de septembre mais elle avait mené de nombreux raid éclairs tout au long de ces mois jusqu'à une nouvelle action d'importance qui s'était déroulée à Kyoto juste au moment où les élèves de 2ème année du Lycée de l'Académie Kuoh s'y trouvaient.

Elle avait été organisée par une nouvelle Faction, une qu'ils n'avaient jamais rencontrée et qui se faisaient appelé la Faction des Héros composée d'humains ayant un lien spécial avec des grand héros de l'histoire.

D'après les renseignements que leur camps avait rassemblé, leur chef était Cao Cao (NdA : prononcez « Sô Sô »), le descendant d'un seigneur de guerre chinois du IIe siècle qui avait été l'un des leaders militaire de la période nommée les Trois Royaume. Lors des combats à Kyoto, ils avaient pu déterminer que le Sacred Gear qu'il portait était très dangereux. En vérité, il s'agissait même du plus puissant d'entre eux, la True Longinus le premier de tous les Longinus. Appelé aussi la Lance Sacrée, il s'agissait de l'arme avec lequel le centurion Longinus avait percé le flanc du Christ sur la croix pour, dans un acte de charité, hâter sa mort. Son caractère sacrée lui permettant de tuer des Démons, elle était également capable d'exterminer les Divinités elles-mêmes tant sa puissance était grande.

La Faction avait enlevé la Dame Yasaka, la Kyuubi qui régnait sur Kyoto, afin de l'utiliser dans un rituel qui aurait permis d'invoquer le Grand Rouge. En effet, en tant que Leader de la ville sacrée, la Dame Yasaka était en lien étroit avec les nombreuses lignes de Ley qui se rejoignaient au sein de la cité. Sa puissance extraordinaire activée par un sortilège spécifique aurait permis de sortir le Dragon des Dragons de la Faille Dimensionnelle.

Quand Sirzechs avait dit à Hariel que le sortilège nécessitait un magicien doué, il avait craint que sa cousine, Le Fay Pendragon, ne soit mêlée à cette histoire mais selon son oncle, le magicien question se nommait Georg, un descendant du célèbre Johann Georg Faust, la Magicien qui avait autrefois fait un pacte avec le seigneur Mephisto Pheles. Hariel en avait été rassuré. Il n'aurait pas aimé que les membres de sa famille se battent entre eux.

Manifestement, Issei et les autres avaient été embrigadés dans cette histoire quand la Princesse Kunou, la fille de Dame Yasaka, avait cru que c'étaient eux qui avaient enlevé sa mère et les avaient attaqué. L'assaut avait été bref car mal préparé et Kunou avait dû se retirer. Les jeunes Démons et Irina en avaient donc parlé à Azazel qui, en tant que professeur, les accompagnaient et celui-ci en avait fait par à Serafall puisque celle-ci était spécialisé dans les relations inter-mythes.

Kunou avait donc convié les Démons dans la Cité Intérieur, une dimension parallèle à la ville où habitait les Yokai afin de s'excuser mais aussi de leur demander de l'aider à retrouver sa mère.

Hariel avait été content que, bien que sa cousine ait finalement été présente, elle avait aidé plutôt que combattu ses amis Démons en invoquant Gogmagog, un géant des légendes irlandaises.

Mais le reste du combat avait été dure et bien que les membres de la Faction soient de simples humains, ils étaient très puissant et pas seulement à cause de leurs Sacred Gears.

Irina avait combattu une certaine Jeanne. Ce n'était pas une descendante de la célèbre Jeanne d'Arc, la Pucelle d'Orléans à qui Dieu aurait demandé de bouter les Anglais hors de France, mais elle portait en elle son esprit et avait acquis ses capacités ainsi que le pouvoir de Blade Blacksmith, un Sacred Gear ayant le pouvoir de créer des Épées Sacrées comme le Sword Birth donnait à son porteur la capacité de créer des Épées Démoniaques.

Rossweiss, elle, avait combattu contre une autre personne qui portait en lui l'esprit d'un héros, celui d'Heraclès. Tout comme Jeanne, il portait le nom de son célèbre homonyme. Sa force était impressionnante mais ce qui avait surtout desservi l'ancienne Walkyrie, c'était sa résistance à la magie.

Yuuto et Xenovia, eux, avaient affronté un autre bretteur d'exception, Siegfried. Personne ne savait si c'était le descendant du Siegfried original, un héros des mythes scandinaves devenu invincible en se baignant dans du sang de Dragon et en dévorant son cœur, ou si comme Jeanne et Héraclès, il ne faisait que porter son esprit. Selon Azazel, il était probable que ce ne soit ni l'un ni l'autre. Il avait plus l'impression qu'il s'agissait d'un être artificiel créé à partir du patrimoine génétique du vrai Siegfried. Quoi qu'il en soit, c'était un épéiste d'exception qui maniait des Épées Démoniaques Légendaires qui, bien que n'étant pas du même calibre qu'Excalibur, Durandal ou encore Collbrande, demeuraient redoutables, en particulier entre les mains de quelqu'un d'aussi habile et rapide que Siegfried.

Mais chacun d'eux avait été facilement battu par son adversaire sans avoir rien pu faire. Il était possible que Rossweiss ait pu battre le sien si elle n'avait pas consommé de l'alcool plus tôt dans la soirée et souffrait encore de ses effets.

Même Azazel, qui s'était résolu à se jeter dans la bataille pour contrer le chef de la Faction s'était retrouvé à faire match nul contre lui sans qu'aucun des deux ne puisse ne serait-ce que prendre légèrement le dessus sur l'autre.

Cependant, devant son manque de puissance, Issei avait à nouveau développé de nouveaux pouvoirs, un nouveau Balance Breaker du nom d'Illegal Move Traiana. Apparemment, Issei avait, peut de temps auparavant, fait une plongée au cœur de Boosted Gear par la pensée et y avait notamment rencontrer le souvenir de deux des plus puissants Porteurs de l'artefact qui lui avaient indiqué comment débloquer ce potentiel insoupçonné grâce aux modifications qu'Ajuka avait apporté à ses Pièces Démoniaques.

Grâce à cette technique, la Scale Mail d'Issei pouvait se modifier selon la Pièce en laquelle il se promouvait lui donnant une puissance faramineuse. Il ne pouvait utiliser ce pouvoir que pour exploiter le pouvoir des pièces de Fou, Tour ou Cavalier mais la puissance qu'il acquérait était déjà faramineuse. Grâce à cela et à la carte que Rias avait donné à Asia, il s'était promu en Fou et avait tenu tête à l'intégralité des Héros (hors Cao Cao qui combattait toujours Azazel) mais avait finit par tomber d'épuisement, son corps n'étant pas encore préparé à un tel niveau de puissance.

Fort heureusement, Azazel avait prévu que le combat tourne court et avait appelé des renforts.

En fait, d'après son propre aveu, il n'était au début pas sûr que ces fameux renforts puissent arriver à les rejoindre. En effet, depuis le début du combat, ils avaient été enfermés dans une brume émise par Dimension Lost, le Sacred Gear de Georg, le Magicien de la Faction. Le brouillard était une barrière capable d'empêcher mes gens de sortir mais les plaçaient également dans une sorte de dimensions artificielle qui pouvaient ensuite déboucher, selon la volonté de son porteur, sur la Faille Dimensionnelle. Des pays entier avec ses habitants pouvaient être emprisonnés dans cette brume puis détruit dans la Faille.

Mais ça n'avait finalement pas été un problème pour Sun Wukong et Yu-Long, les fameux renforts. L'ancien Roi Singe et ancêtre de Bikou avait dissipé le brouillard, utilisé son Senjutsu pour redonner des forces à Issei, battu Siegfried en un coup et même bloqué le True Longinus de Cao Cao avec un seul doigt. Le Dragon-Roi Yu-Long, lui, à la demande de Sun Wukong (et avec la promesse de se faire payer des spécialités culinaires de Kyoto) était allé aider Saji qui, depuis le début du combat, avait utilisé ses Sacred Gear de Vritra pour libérer la Dame Yasaka du contrôle mental lancé par Georg pour qu'elle l'aide à invoquer le Grand Rouge.

Issei, totalement en forme après les soins que lui avait apportés Sun Wukong avait réussi à envoyer une dernière attaque qui avait atteint Cao Cao à l'œil droit. Apparemment, il était à présent hors service. C'est donc grâce à tout cela, la Faction des Héros s'était retiré de Kyoto sans qu'aucun dégât n'ait été fait à la ville.

« Et ils vont tous bien ? » demanda Hermione quand Hariel eut fini son récit.

« Apparemment oui » dit Hariel.

Hermione voyait bien que quelque chose le taraudait et elle était prête à parier que c'était de la culpabilité. Depuis déjà Septembre il avait comme l'impression d'être « coincé » à Poudlard et de ne pas être disponible pour se battre avec les autres. Et puis il devait se dire qu'ils aient du le prévenir.

« Au fait » dit alors Hermione. « Ou étaient les autres ? Je veux dire, ta tante Rias, Akeno, Koneko et, euh…Gasper ? »

« Le voyage ne concernait que les 2ème année » répondit Hariel.

« Oui mais ils auraient quand même dû venir non ? »

« En fait, les autres ont préféré ne pas inquiéter Rias-onee-sama et ils ne l'ont pas prévenu. »

« Donc tu n'es pas le seul qu'ils ont négligé de prévenir. »

« C'est une façon de voir les choses » grommela Hariel. « Mais si j'étais encore leur prof… »

« Mais tu ne l'es plus » l'interrompit son amie. « Tu vis ta propre vie, non ? Alors arrête de regretter de ne pas vivre la leur. »

Hariel la regarda quelques instants avec de grands yeux puis éclata de rire.

« J'ai dit quelque chose de drôles ? » demanda Hermione.

« Non, non, non, désolé. Tu as raison, je vis ma vie. Cependant, je vais peut-être quand même me fendre d'un petit mail pour leur apprendre à s'amuser sans moi…histoire qu'ils ne m'oublient pas… »

« Comme si quelqu'un pouvait t'oublier » dit Hermione avec une fatalité feinte.

Hariel la regarda quelques instants puis lui fit un petit sourire charmeur en faisant voler ses cheveux ce qui déclencha l'hilarité de son amie.

« Au fait » dit celle-ci après s'être calmée. « On ne parlait pas de sort de communication tout à l'heure ? »

« Laisse tomber, tu ne m'auras pas comme ça. Pas de sortilèges avant que tu ne maîtrise pleinement ta magie » dit Hariel.

Il se retint ensuite quelques instants mais finit par éclater de rire face à la mine boudeuse de son élève et amie.

0o0o0

« Mais puisque je vous répète que je n'ai rien dit » chuchota Draco sur un ton énervé aux deux Serdaigles avec qui il marchait en direction de la Forêt Interdite en suivant la lumière de la lanterne que Rusard, le concierge, tenait à la main.

« Franchement, Draco, si tu es incapable de tenir un secret… » commença Hermione.

« Mais je vous jure que… »

« Alors comment ça se fait que McGonagall t'ai trouvé dans les couloirs et que tu sois ici avec nous ? »

Draco ouvrit la bouche puis la referma sans répondre avant de lancer un regard suppliant à Hariel. Mais celui-ci ne savait que penser. Il avait envie de faire confiance à Draco mais il n'y arrivait pas complètement.

Tout avait commencé deux semaines plus tôt quand Hariel, accompagné de Ron et Hermione, avait rendu visite à Hagrid. Celui-ci les avait invités à prendre le thé et Hariel avait accepté en espérant pouvoir à nouveau lui soutirer des informations. Bon, c'est vrai que ces informations viendraient de Dumbledore mais c'était les seuls qu'il pouvait avoir, il n'allait pas cracher dessus.

Mais tout ne s'était pas passé comme prévu. Manifestement, Hagrid avait oublié qu'ils venaient et avait hésité à les faire rentrer. Et pour cause. L'intérieur de sa cabane était une fournaise, on se serait cru dans un sauna. La raison en était simple, la veille, Hagrid avait gagné un œuf de Dragon lors d'une partie de cartes contre un étranger dont il n'avait même pas vu le visage à cause du capuchon de sa cape et maintenant il tentait de le faire éclore en le chauffant sans une marmite.

Avec tout autre type d'œuf il aurait obtenu un œuf dur mais les œufs de Dragons (de Dragons Animaux cependant) avaient besoin d'être conservé dans une forte température et d'être chauffé pour simuler le feu que la mère souffle dessus pour l'aider à éclore.

Malgré tous leurs arguments, Hagrid avait absolument tenu à le faire éclore ce qui était arrivé quelques jours plus tard. Heureusement, ce jour là, Hermione avait finalement réussit à le convaincre qu'il ne pourrait pas le cacher éternellement puisqu'il (enfin elle, puisque le Dragon était une femelle malgré l'obstination d'Hagrid à l'appeler Norbert) allait grandir et serait bientôt trop grand pour la cabane. Qui plus est, étant en bois, la dite cabane était par nature assez en danger en abritant un Dragon crachant du feu.

Ron leur avait alors parlé de son frère Charlie qui travaillait dans une réserve de Dragons en Roumanie et avait proposé de l'y envoyé. Il avait donc écrit à son frère et avait rapidement obtenu une réponse. Malheureusement, il ne pouvait pas venir lui-même mais il disait qu'il avait prévenu deux de ses amis qui séjournait en ce moment en Angleterre et qui pouvaient le récupérer au moment de leur départ…une semaine plus tard.

Ils auraient bien voulu attendre tranquillement mais Hagrid semblait penser qu'un Dragon était plus une grosse peluche avec qui jouer qu'un animal vivant et avait parfois tendance à oublier certains besoins élémentaires. C'était donc les trois Serdaigles qui s'étaient occupé de la jeune Dragonne. Enfin, c'était surtout Hariel parce qu'il était le seul à réussir à l'approcher.

Comme à son habitude, le pouvoir que le jeune Démon possédait sur les animaux avait agi et la petite Dragonne avait une sorte vénération pour lui. Hariel en était même venu à se demander si les Dragons étaient apparentés aux chats car celle-ci ronronnait littéralement quand il grattait ses jeunes écailles encore souples.

Cependant, quelques jours avant l'échéance, Ron avait oublié à quel point l'animal pouvait être dangereux à tout autre qu'Hariel et s'était trop approché pour le nourrir. Dès le lendemain, la morsure avait prit une couleur rouge avant de s'infecter. Le jour d'après il avait du rétrécissement à l'infirmerie et en était toujours pas ressortit le samedi soir si bien qu'Hariel et Hermione avait du se charger seul d'amener Norbert, endormis dans un carton, soûlé au cognac et aux cadavres de rats, jusqu'en haut de la Tour d'Astronomie pour qu'il soit récupéré.

« Une bonne chose de faite » avait soupiré Hermione.

Mais il était trop tôt pour crier victoire car derrière eux venait d'arriver Rusard. Les deux Serdaigles l'avaient donc suivit à leur grande honte. Hariel surtout était inquiet. Pour ne pas que Rusard ne la confisque, il avait laissé sa cape en haut de la tour. La cape de son père !

Mais le pire, c'était que quand ils étaient arrivés au bureau de McGonagall, ils avaient vu Draco qui s'y trouvait aussi. McGonagall avait même dit que ce n'était pas parce qu'il l'avait prévenu qu'il ne devait pas être puni pour être sortit après le couvre-feu.

Hariel avait choisit de ne rien dire à Draco (pas plus qu'a Seamus et Dean) sur Norbert(a) pour ne pas qu'ils aient d'ennuis si jamais ils venaient à se faire prendre. Cependant, Ron avait laissé traîné la réponse de son frère dans un livre que Draco avait prit lors de leurs révisions. Le Serpentard n'avait rien dit mais n'avait pas non plus écouté les excuses d'Hariel et l'avait battu froid pendant plusieurs jours. Hariel savait qu'il était fâché mais il ne pensait pas qu'il se vengerait de façon aussi mesquine.

Finalement, Rusard amena les élèves jusqu'à la cabane d'Hagrid et les y laissa. Leur retenue devait se passer dans la Forêt Interdite. En entendant cela, Draco était retombé dans l'un de ses petits travers et avait menacé de prévenir son père ce qui avait bien fait rire Hagrid.

Hariel, lui, ne comprenait plus rien. Mais à quoi pouvait penser Dumbledore en les envoyant là-bas ? Bien sûr, après avoir étudié la faune (et une partie de la flore) de la forêt, Hariel était sûr de pouvoir pulvériser ce qui tentait de l'attaquer mais ça Dumbledore l'ignorait. Alors quoi ? Une autre épreuve ? Ce n'était quand me pas parce qu'il avait décidé qu'il ne voulait plus de son pion quand même !

« Bien » commença Hagrid après le départ du concierge. « Montent écoutez moi bien tous les quatre… »

Ils étaient en effet quatre. En plus d'Hariel, Hermione et Draco se trouvait le pauvre Neville qui avait été victime d'un mauvais concours de circonstances. En effet, il avait une nouvelle fois oublié le mot de passe pour rentrer dans sa salle commune et s'était endormi en attendant quelqu'un qui le saurait. Il s'était réveillé vers minuit et été descendu pour trouver un professeur mais était tombé sur Rusard après que celui-ci ait amené Hariel et Hermione dans le bureau du professeur de Métamorphoses et il avait été puni de la même façon qu'eux malgré qu'ils aient tenté de le défendre.

« Ce qu'on va faire cette nuit est dangereux » reprit Hagrid. « Je ne veux pas que vous preniez des risques. »

Il leur demanda alors de les suivre et les fit marcher sur un étroit sentier pendant une dizaine de minutes.

« Qu'est ce qu'on doit faire ? » demanda Hariel alors qu'il marchait juste derrière l'homme.

« Il fait trouver…ah ! Voilà ! »

Il s'arrêta et tendit la lampe devant lui.

« Vous voyez cette tâche brillante ? » demanda-t-il.

En effet, sur le sol, un peu à l'écart se trouvait une flaque de liquide visqueux argenté qui reflétait l'éclat de la lanterne. Les sens surdéveloppé d'Hariel reconnurent immédiatement l'odeur ferrée du sang. Ça n'en avait vraiment ni la couleur ni la texture mais c'était bien du sang.

« Une licorne à été blessé pas loin » repris Hagrid avant de plonger les doigts dans le liquide. « C'est récent. Quelque chose l'a attaqué. »

« Quoi donc ? » demanda Hermione.

« Je ne sais pas »

Hariel, lui, savait ce que c'était : quelque chose de dangereux. Les Licornes, malgré leur pureté, était des êtres puissants, sauvages et rapides. Elles pouvaient se montrer impitoyable et leur corne, bien que chargé d'une puissante magie, n'en était pas moins extrêmement pointue et pouvait transpercer un homme en deux. La créature qui avait réussi à la blesser était donc plus puissante, rapide et violente qu'elle. Hors, même les loups garous n'osaient pas s'attaquer à une licorne, même en meute. C'est dire à quel point la créature…ou les créatures étaient dangereuses.

Les élèves et le garde-chasse avaient continué à progresser sur le chemin sombre et avaient fini par rencontrer des Centaures. Deux pour être exacte. Deux étalons qui portaient les noms de Ronan et Bane. Le premier avait une robe baie avec une queue, une barbe et des cheveux de la même couleur mais avec des reflets rougeâtres. Il était plutôt calme au contraire de son ami Bane, qu'ils avaient rencontrés un peu plus tard. Celui-ci avait une robe ainsi noire que ses cheveux, une queue, une barbe et même des yeux noirs. Cependant, aucun des deux n'avaient été d'une quelconque aide dans leur recherche, trop occupé à parler de l'éclat de Mars.

Mars, du nom du dieu romain de la guerre, était l'étoile de la violence et de la destruction…enfin, c'était sn aspect le plus négatif. Son apparition dans le ciel pouvait tout aussi bien parler de tout autre chose que d'une guerre à venir. Et pourtant Hariel ne pouvait pas s'empêcher de penser que l'étoile montrait sa belle couleur rouge en réponse aux actions de la Chaos Brigade et les tourments qui survenaient à cause d'eux.

Hagrid les avaient ensuite amené jusqu'à un embranchement et avait déclaré qu'ils allaient se séparer en deux groupes pour couvrir plus de surface.

« Hariel, tu vas avec Malefoy » dit-il.

« On prend le chien ! » s'exclama alors Draco.

« D'accord. Mais je te préviens, c'est un trouillard. Je vais donc aller de l'autre côté avec Hermione et Neville. Écoutez-moi bien. Si vous trouvez la Licorne, il faut envoyer des étincelles vertes. Si jamais vous êtes en danger, vous envoyez des étincelles rouges. »

Mais oui, bien sûr, pensa Hariel d'une façon sarcastique, signalons notre présence à la chose super dangereuse qui a charcuté une Licorne.

Mais il préféra ne rien dire. Draco et lui partirent d'un côté avec Crockdur alors qu'Hagrid, Hermione et Neville empruntaient l'autre chemin. Le calme régnait entre les deux garçons. Enfin, plus que la calme, il y avait une tension à couper au couteau. Plusieurs fois, Draco avait ouvert la bouche pour dire quelque chose mais à chaque fois il avait changé d'avis et n'avait rien dit.

« Pourquoi tu as fait ça ? » demanda finalement Hariel. « Pourquoi tu es allé le dire à McGonagall ? »

« Mais bon s… j'ai rien dit à McGonagall ! » s'exclama Draco à voix basse.

« Ce n'est pas ce qu'elle à dit. »

« Je ne sais pas pourquoi elle a dit ça ! Elle m'a trouvé dans les couloirs, à commencé à me crier dessus puis on allait se rendre à son bureau et on a rencontré… »

Draco se figea dans un souffle puis fronça les sourcils.

« Vous avez rencontré… » demanda Hariel.

« On a…rencontré…on a rencontré…je…je ne sais plus… » gémit Draco. « Pourtant je te jure ! Je sais qu'on a rencontré quelqu'un »

La frustration était tellement grande que des larmes commençaient à emplir ses yeux. Hariel se mordit la lèvre. Et s'il avait vraiment rencontré quelqu'un ? Et si ce quelqu'un avait modifié sa mémoire ? Il tendit son propre esprit vers celui de Draco et le caressa doucement. Il n'était pas assez compétant pour le lire sans faire de dommages à son ami ainsi se contenta-t-il d'une légère inspection. C'est là qu'il la sentit. On avait modifié les souvenirs de Draco. Il ne savait pas ce qui avait été enlevé, il ne savait pas ce qui avait été rajouté mais il savait que c'était là.

Pour lui, il n'y ait qu'une seule personne qui aurait pu faire ça. Dumbledore. Oui mais pourquoi ? Là était la question. Le professeur McGonagall était-elle aussi dans le coup ? Hariel en doutait, elle semblait bien trop intègre. Mais ça pouvait être aussi une comédie.

« Je suis désolé d'avoir douté de toi Draco » dit finalement Hariel. « Mais pourquoi étais-tu hors de ton dortoir au fait ? »

Draco ouvrit la bouche puis la ferma en rougissant. Alors qu'il tentait d'éviter le regard de son ami, il marmonna quelque chose d'inintelligible.

« Qu'est ce que tu as dit ? Je n'ai pas compris. »

Draco marmonna à nouveau. Toujours de façon incompréhensible.

« Quoi ? »

« J'étais jaloux ! Voilà, t'es content ! » s'exclama Draco tout fort avant de rentrer la tête dans ses épaules en se rendant compte qu'il venait de crier.

« Jaloux ? Mais pourquoi ? »

« Pourquoi ? Pourquoi ! Non mais tu te rends compte ! Toi, Granger et cette saleté de belette vous m'avez tenu à l'écart de cette…cette histoire de Dragon ! Comment tu voulais que je me sente ? »

« Si tu m'avais laissé t'expliquer quand tu as trouvé la lettre, tu aurais su que je faisais ça pour te protéger ! Je ne voulais pas que tu ais des ennuis ! »

Étrangement, cette réplique sembla vraiment énerver Draco mais même lui ignorait exactement pourquoi ça le gênait qu'Hariel veuille le protéger.

« Tu…toi…tu…tu n'est pas ma mère » chuchota Draco d'une voix ulcéré. « Je… »

Mais il ne put continuer car il manqua trébucher sur Crockdur qui s'était brusquement arrêté. Draco se tourna vers le chien pour le disputer mais aucun son ne sortit de sa bouche. Hariel et lui se trouvaient à présent à l'orée d'une clairière éclairée par la lune. Au centre de cette clairière, il y avait la licorne, morte, et au-dessus d'elle, une silhouette sombre vêtue d'une cape aspirait son sang.

Hariel se précipita pour mettre la main sur la bouche de Draco mais c'était trop tard. Le petit cri qu'il avait laissé échappé avant qu'Hariel ne l'empêche de parler avait suffit à interpeller la…créature.

Ils la virent lever la tête, sa bouche dégoulinante de sang et se relever avant de se précipiter vers eux. Elle était rapide, très rapide. Hariel n'avait pas le temps de dégainer Excalibur ou de jeter un sort et Sköll et Hati étaient absent, on lui avait interdit de les prendre avec lui. Il ne pouvait que se protéger.

Mais alors qu'il allait ériger un bouclier, il vit Draco se mettre juste devant lui. Il voulut le pousser mais la créature les percuta. Draco reçut le coup de plein fouet et s'évanouit. Hariel le rattrapa avant qu'il ne se blesse puis invoquant son pouvoir pour pulvériser ou au moins blesser la créature qui revenait vers eux.

Mais Hariel n'eut pas besoin de se servir de ses pouvoirs. Un grand fracas qui ressemblait au galop d'un cheval à travers la forêt retentit près d'eux et une silhouette gigantesque passa juste au-dessus de lui et atterrit devant la créature. C'était un Centaure à l'air plus jeune que les deux qu'il avait vu plus tôt. Sa robe palomino luisait sous la lune de même que sa queue et ses cheveux blonds.

La créature voulut l'attaquer mais le jeune Centaure rua et envoya un coup de sabot qui fit mouche. La créature fut propulsée en arrière et s'effondra au sol. Elle se releva rapidement et s'enfuit sans demander son reste.

« Es-tu blessé Hariel Potter ? » demanda le Centaure en se rapprochant de lui.

« Je vais bien » dit Hariel d'une voix assuré. « Mon ami est blessé par contre. Je pense qu'il n'est qu'assommé mais je me sentirais mieux quand il sera réveillé. »

« Nous ne saurions attendre jusque-là » dit le Centaure. « Il vous faudra grimper sur mon dos pour que je vous ramène au château. »

Hariel acquiesça et se releva en soutenant Draco. Le Centaure braqua ses yeux bleus sur lui et pencha sa tête sur le côté.

« Quelle étrange héritage » dit-il. « C'est donc bien pour toi que Mars brille si fort ce soir. Elle est l'étoile des Démons. »

Hariel frémit.

« Vous savez donc ce que je suis ? »

« Le peuple des Démons est un peuple puissant mais aussi sage…enfin, pour certains d'entre eux. »

« Puis-je vous demander de garder cela secret ? »

« Je le ferais. De toute façon, même si je ne le voulais pas, je le ferais. Il émane de toi une aura qui me pousse à te chérir. »

Normal, pensa Hariel, les Centaures sont à moitié animaux, tout comme Koneko.

Avec l'aide du Centaure, il hissant Draco sur son dos et se glissa juste derrière lui, le tenant d'une main et de l'autre se tenant à la taille ferme de son sauveur.

« Au fait, vous ne m'avez pas dit votre nom »

« Je me nomme… »

« Firenze ! » s'exclama alors une voix provenant des buissons.

Bane et Ronan, les deux Centaures qu'Hariel avait rencontrés plus tôt sortirent alors des buissons.

« Qu'est ce qui te prends de transporter ainsi ces humains ? Tu te prends pour une vulgaire mule ? » s'exclama Bane.

« Le jeune Hariel Potter avait besoin de moi et je suis venu » dit simplement Firenze. « Mars est haute dans le ciel, elle nous appelle à la servir et c'est ce que je fais. »

« Tu divague ! Ce petit bipède n'est pas l'incarnation de Mars, ce n'est qu'un chétif petit humain. »

Blessé dans son orgueil, Hariel appuya Draco contre le dos de Firenze et posa pieds à terre avant de s'avancer vers les deux Centaures.

« Écoutez moi bien, vieilles carnes, je ne sais pas si je suis l'incarnation de votre Mars, mais ce que je sais c'est que je sais suffisamment me battre pour flanquer une raclée à deux demi canassons comme vous ! »

Les deux Centaures s'étranglèrent et voulurent porter leur mains à leur arc mais ils se figèrent quand les ailes d'Hariel émergèrent dans son dos. Il s'éleva dans les airs alors qu'une énergie rouge faisait voler ses vêtements et ses cheveux qui étaient redevenu rouge.

« Je suis Hariel James Andrammax Potter-Gremory ! Fils du duc James Potter et de Lilith Gremory, petit fils du Seigneur Zeoticus Gremory, neveu du Maoh Sirzechs Lucifer et futur Satan ! »

« Regarde Bane ! » dit Firenze d'une voix tranquille à l'autre Centaure. « Regarde ses cheveux, regarde ses ailes, regarde son pouvoir et son ascendance ! Il est Mars. »

« Je…je… » balbutia le Centaure noire.

« Il n'est pas que cela » dit Ronan qui parlait pour la première fois. « Il est aussi l'enfant chéri des bêtes. Ne sens-tu pas son pouvoir Bane ? Ne sens-tu pas ce désir de l'aimer et de le protéger ? »

« J…jamais je ne…pour un… »

Sa voix était hésitante. Il soutien encore le regard d'Hariel puis s'enfuit. Ronan s'inclina puis le suivit. Hariel revint au sol et remis son déguisement en place avant de monter sur le dos de Firenze, aidé par celui-ci.

« Avais-tu déjà vu cette créature ? » demanda Hariel alors que le Centaure commençait à marcher au pas.

« Nous l'avons sentit roder dans notre forêt » dit Firenze, « et ses méfaits nous sont connus. Cette Licorne n'est pas la première dont le sang à été pris par la force. »

Cette formulation ion éveilla un écho en Hariel. Sang de Licorne…pris par la force…

« Non…ce ne serait pas… »

« Tu connais donc les pouvoirs du sang de Licorne. »

« C'est un élément magique puissant s'il est donné et même s'il est récolté après une blessure que la Licorne s'est faite à elle-même. Mais si on la blesse…

« Alors son sang devient un poison » dit le Centaure, « et celui qui le boit et maudit. Sa vie n'est plus qu'une demi-vie pleine de tourments. »

Qui pourrait vouloir d'une vie pareille ? Peut-être quelqu'un qui n'avait rien à perdre ? Quelqu'un qui était déjà tellement affaiblie que même une demi-vie en vaut la peine ?

« Voldemort » dit Hariel en serrant les dents.

« Oui, l'être qui se fait appeler le Seigneur des Ténèbres survit grâce au sang des Licornes jusqu'à ce qu'il puisse goûter un élixir plus puissant encore. »

« L'Élixir de Vie… » balbutia Hariel. « La Pierre Philosophale… »

Hariel avait toujours pensé que Dumbledore avait profité du fait que quelqu'un veuille voler la pierre aux Flamel pour mettre en place son piège. Ce n'était que maintenant qu'il comprenait que ce piège n'était pas seulement pour lui mais aussi pour Voldemort. Il aurait dû comprendre que malgré le fait que l'attitude de Quirrell soit une comédie il obéissait aux ordres de quelqu'un. Et ce quelqu'un c'était Voldemort, quel que soit la façon dont il s'y prenait.

Un gémissement le tira de ses pensées. Draco commençait à se réveiller. Le garçon releva la tête puis papillonna des yeux en regardant à droite et à gauche.

« Où…qui… » balbutia-t-il.

« C'est Firenze, une ami. Il nous sauvé de la chose qui a tué la Licorne. »

« C'est un Centaure ? »

Il n'y avait pas de dégoût dans sa voix comme il l'aurait fait avant, plutôt une sorte de fascination.

« Où… »

« Je vous ramène auprès d'Hagrid » répondit Firenze d'une voix douce.

« Au fait Draco, on n'avait pas fini notre conversation tout à l'heure ? »

« Ah ? » demanda prudemment celui-ci.

« Si tu étais jaloux mais que tu ne voulais pas nous dénoncer, pourquoi tu étais dehors ? »

Draco rougit et ne répondit pas tout de suite.

« Je voulais juste surveiller…tu sais, pour voir si tout se passait bien. »

Hariel était surpris. Même avec ses sens de Démon il ne l'avait pas repéré.

« Et puis j'ai vu McGonagall qui allait dans votre direction alors j'ai fait du bruit pour l'attirer ailleurs et…et je me suis fait prendre. »

« Tu t'es exposé pour nous protéger ? » demanda Hariel en ouvrant grand ses yeux. « Comme tu as fait tout à l'heure en te mettant devant moi ? »

Ce qui était totalement inutile au vu de sa puissance. Maintenant il savait ce que sa tante devait ressentir quand Issei faisait ça : de l'exaspération…et puis une certaine dose de tendresse aussi.

« Tu es vraiment courageux » dit-il avec un grand sourire.

« Ne soit pas insultant » s'exclama Draco en rougissant, gêné. « Je ne suis pas un Gryffondor, mais un Serpentard. Les Serpentards sont rusés, pas courageux. »

« L'un n'empêche pas l'autre » répondit Hariel en haussant les épaules.

A ce moment là, Firenze fit une légère embardée qui fit pousser un petit couinement à Draco.

« Peut-être vaudrait-il mieux que tu te tienne à ma taille, jeune sorcier » dit le Centaure.

« D'accord » répondit Draco avec un certain empressement avant de passer ses petits bras autour du torse humain devant lui.

« Et moi je vais mettre mes bras autour de la tienne » dit Hariel en se penchant pour lui murmurer à l'oreille.

« C'est…c'est une très bonne idée » balbutia Draco en rougissant.

Hariel se retint de rire. Il avait tellement hâte d'avoir une poitrine. Là il pourrait vraiment s'amuser avec Draco.

« Ça…ça leur réussit aux Centaures de galoper en plein air » dit finalement Draco.

Comprenant que son ami faisait référence au torse ciselé et ferme de l'étalon qu'ils montaient, Hariel ne pu cette fois s'empêcher d'éclater de rire.

Cependant, son rire n'était qu'à moitié franc. Il avait l'impression de manquer quelque chose, quelque chose d'important en lien avec les événements qui s'étaient déroulés ces derniers temps mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus…

A suivre…


Et voilà encore un chapitre ! J'espère qu'il vous a plut ! La prochaine fois, on finit l'année !

Attention. Le fait que Draco dessine peut ressembler à un détail mais ce n'en est pas un.

Et voilà, vous avez commencé à lire sur les événements de DxD qui ne sont pas encore sortis en anime (enfin pas encore puisque la saison 4 est prévue pour 2018). Bientôt va arriver le temps où le Light Novel aussi me fera défaut et je n'ai vraiment pas hâte. J'espère ne pas vous décevoir quand j'inventerai la suite des aventures des Démon sans l'aide de l'auteur.

Beaucoup de lecteurs m'ont demandé comment allait se dérouler la relation d'Hariel et Draco et quels positions ils auront en tant que couple (en fait personne n'en à parlé mais je voulais le faire). Pour préciser, Draco sera le seme et Hariel le uke ou pour ceux qui ne sont pas familier avec les termes japonais, Draco sera l'actif et Hariel le passif, Draco l'épée, Hariel le fourreau, Draco la grosse vis et Hariel le petit écrou…enfin bref vous avez comprit.

Cependant, pour précisions, Draco sera un hetare zeme, c'est à dire qu'il sera actif au moment du sexe mais que son caractère sera plus soumis. Il sera aussi un peu du type Wanko, petit chien, c'est-à-dire totalement dévoué à Hariel. Au contraire, Hariel sera un Sasoi uke, un uke séducteur qui domine la relation bien qu'il soit passif pour le sexe. Vous avez comprit ?

En tout cas, voilà, je vous dis à la semaine prochaine pour ceux qui lisent aussi Prince des Neiges et sinon à dans deux semaines !