Tout d'abord, je souhaite un Joyeux Noël à tous mes lecteurs et je les remercie encore de bien vouloir me lire. C'est mon plus beau cadeau.


Vocabulaire :

- Kue : bouffez-le


Check Mate DxD

Chapitre 40 : La surprise de Draco/ Draco no odoro

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Hariel avait mal dormi mais ce n'était pas à cause des événements de la veille…enfin pas complètement. Cette impression de louper quelque chose l'avait poursuivi une bonne partie de la nuit et il n'avait pas réussi à s'endormir avant les petites heures du jour. Il n'avait donc pas beaucoup d'heures de sommeil à son actif.

En plus, sa nuit avait été troublé par des rêves étranges sur Robin des Bois. Le Robin en question ressemblait à Kevin Costner mais avec le costume à collant d'Eroll Flynn. En plus le Sheriff de Nottingham ressemblait au professeur Rogue mais avec une barbe.

Quand à la raisons pour laquelle il avait rêvé de lui, mystère. Pourquoi rêver de ce personnage fictif dont le nom avait été mal traduit en français (ce qui l'énervait beaucoup) ? Son nom n'était pas Robin Wood, mais Robin Hood, c'est-à-dire Robin la ca…puche…

C'est ça !

Sous le choc de la révélation, Hariel se leva sous le regard surpris de ses camarades. Voyant que tout le monde le regardait, il rougit et se rassit avant d'enfouir sa tête dans ses toasts grillés.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? » lui demanda Hermione.

« Juste une crampe » dit Hariel avec un rire gêné.

Voyant son regard dubitatif, le garçon sût aussitôt qu'elle ne le croyait pas. Il pointa alors les autres des yeux avec insistance pour lui faire comprendre qu'il voulait éviter de parler de ça en public. Hermione lâcha donc prise mais Hariel savait bien qu'elle reviendrait à la charge. Cela ne rata pas car dès qu'ils se mirent à se diriger vers les cachots pour leur cours de Potion, elle revint à la charge.

« Écoute, c'est juste une hypothèse » lui répondit Hariel. « Il faut d'abord que j'aille la vérifier et après je t'en parlerai, d'accord ? »

Hermione grogna mais accepta. Elle n'avait pas vraiment me choix puisqu'ils venaient de rentrer dans leur salle de cours.

0o0o0

Comme une chauve-souris malveillante, Severus se glissa entre les tables pour vérifier le travail de ses élèves…enfin, officiellement. Officieusement il cherchait la moindre faille qu'il pourrait exploiter pour terroriser ses élèves et en particulier Hariel Potter.

La potion du jour, un filtre d'amnésie, n'était pas très complexe comme l'étaient toutes les potions de première année et chacun avait son propre chaudron. C'était cependant une potion bien pratique pour effacer les souvenirs malgré le fait qu'elle était peu utilisée. Les sorciers avaient toujours une préférence pour les sorts sur les potions. Rien de bien surprenant à cela puisqu'une potion était longue à préparer alors qu'un sort prenait à peine quelques secondes. Bien sûr, on pouvait en acheter d'assez bonne qualité dans le commerce mais à quoi bon dépenser de l'argent quand il suffisait d'agiter sa baguette ?

Pourtant la potion avait l'avantage de moins « abîmer » le cerveau des victimes que ne le faisait le sort mais ça ne semblait pas décider les sorciers à arrêter. Combien de moldus vivant près de chez des sorciers s'étaient pris trop de sortilèges d'oubli pour avoir aperçu de la magie et avaient fini leur vie avec aussi peu de mémoire qu'un poisson rouge ? Et bien sûr, personne n'avait été condamné pour cela.

La potion était en deux parties. En effet, il fallait laisser le chaudron bouillonner pendant exactement 51 minutes avant d'ajouter les derniers ingrédients. Comme à son habitude, Severus en avait profité pour faire un cours magistral, cette fois sur l'importance de la bonne découpe des ingrédients.

Ayant fini avant l'heure de reprise de la préparation, il profita des quelques minutes restantes pour vérifier sa réserve. Heureusement que les Serdaigles étaient les derniers à faire cette potion, il n'avait plus suffisamment d'eau du fleuve Léthé pour un autre cours. Il lui faudrait cependant en acquérir rapidement.

Bien sûr, il ne s'agissait pas de véritable eau du fleuve Léthé, cet ingrédient était bien trop rare pour le gâcher avec des élèves dont la majorité allaient de toute façon rater sa potion. L'eau utilisée généralement était en fait une préparation à base notamment de venin de Démonzémerveille, une créature africaine capable d'effacer les mauvais souvenirs. Trop puissant pour être utilisé seul, il était dilué dans une infusion de plantes relatées comme l'aubépine et la mélisse.

Comme il entendait à nouveau de l'activité dans l'autre salle, il comprit que la préparation avait repris. Il revint vers les élèves et se mit à nouveau à rôder près des tables. Il vit Hariel ajouter les deux pincées de poudre de baies de gui puis prendre sa longue spatule pour remuer. Au bout de cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre, la potion vira au bleu, signe qu'elle était réussie. Severus grimaça et passa à une nouvelle victime.

Que ce soit pour la théorie ou la pratique, Severus n'avait jamais pu prendre Hariel en défaut. Il savait qu'il trichait mais impossible de le prouver. Hors Minerva avait été très claire : pas de preuves, pas de sanctions.

Mais Severus était sûr qu'il l'aurait. Oui, un jour il l'aurait.

0o0o0

Hariel se précipita vers la bibliothèque mais se figea quand il vit la table de ses amis. Il ne voulait pas lui parler si près d'eux mais s'il l'entrainait à l'écart, ça allait leur mettre la puce à l'oreille.

Il essaya de lui faire signe sans se faire remarquer mais comme à son habitude, son amie était trop concentrée sur son travail pour remarquer ce qui se passait autour d'elle.

Hariel jura intérieurement et tenta une autre approche. Il se cacha dans les rayons et ferma les yeux pour se concentrer. Il n'avait fait cela qu'avec des Démons auparavant, il ne savait pas si ça allait marcher. Il ouvrit son esprit et chercha la magie d'Hermione. C'était assez facile, grâce à son apprentissage, elle était différente de toutes les autres. Le plus dur après serait d'arriver à atteindre son esprit.

Il arriva enfin à proximité et essaya d'y faire pénétrer ses pensées. Il sentit une sorte de rejet et se retourna pour voir Hermione qui se tenait la tête.

« Ça va pas ? » lui demanda Seamus.

« Si, si… » marmonna-t-elle. « Juste une petite douleur… »

« Tu travaille trop » dit Ron en baillant.

Hariel vit la jeune fille lui jeter un regard exaspéré avant de revenir à son travail. Il se mordit la lèvre. Il y était peut-être allé un peu fort, là. Déployant à nouveau son esprit, il décida de faire autrement et envoya des ondes télépathiques en direction de son amie. Hermione leva la tête, surprise, puis se retourna. Essaya de n'avoir l'air de rien, elle se leva et partit dans les rayons.

« C'était trop cool ça ! » chuchota-t-elle au jeune Démon en le rejoignant. « C'était de la télépathie ? »

« Eux…en quelque sorte. La vraie télépathie nécessite de pouvoir créer un lien entre deux personnes mais là j'ai eu un peu de mal alors je t'ai envoyé un message télépathique. »

« Et la différence ? »

« C'est à sens unique…comme émettre d'une radio. »

« Et les autres n'ont pas entendu ? »

« J'ai pas balancé mon son sur toutes les fréquences, Bébé » dit Hariel avec un grand sourire.

« Donc, tu veux dire que tu étais, quoi…branché sur mes ondes mentales ? »

« Disons plutôt à proximité »

« Et si tu n'as pas pu discuter avec moi c'est parce que… ? »

« J'ai été un peu trop brusque lors de la liaison et je…mais ce n'était pas de ça dont je voulais te parler. »

« D'accord. Mais on reviendra sur ce sujet. Ce sera tes excuses pour avoir faillit me griller le cerveau. »

« Mais je n'ai pas… »

« Ce que tu veux me dire, c'est au sujet de ce matin ? » l'interrompit la jeune fille.

« C'est ça » soupira Hariel, mal à l'aise. « J'ai rêvé de Robin des Bois cette nuit. »

« O…k » dit Hermione sur un ton hésitant.

« J'ai toujours été énervé sur les mauvaises traductions de nom d'une langue à l'autre…ou pas. »

« Continue, je te suis…enfin j'essaie. »

« Et donc, sans rentrer dans les détails, ce matin je pensais à mon rêve et à la mauvaise traduction qui a été faite du nom du héros en français.

« Le truc de « Hood » prit pour « Wood », c'est ça ? Les français disent « Robin des bois » alors que ça devrait être « Robin à la capuche » ? »

« C'est exactement ça ! » s'exclama Hariel.

« Et alors ? »

« Depuis hier soir j'avais l'impression de passer à côté de quelque chose. Maintenant je sais ce que c'est, c'est la capuche ! »

« Ok, là je suis perdu. »

« Hier soir, la…chose…enfin, la personne qui nous a attaqué avait une capuche. »

« Je vois le lien mais pas… »

« Attends, c'est pas fini. Ce qui me turlupinait, c'est que j'avais déjà entendu parler de quelqu'un avec une capuche. Par Hagrid. »

« Hagrid ? Tu veux dire l'homme… »

« À qui il a gagné l'œuf de Norberta, oui. »

« C'est…un peu mince quand même. Des sorciers avec des capuches, ça doit courir les rues…enfin je crois… »

« Et ceux qui s'intéressent aux chiens tricéphales ? »

« Il a… »

« J'ai demandé à Hagrid de quoi ils avaient parlé et il m'a dit qu'après avoir gagné l'œuf, l'homme lui a demandé si cela lui poserait problème de s'occuper d'un Dragon. Naïf comme il est, il a répondu qu'il s'était déjà occupé d'un Cerbère et que donc un Dragon ne poserait pas de problème. »

« Et l'homme s'est intéressé à Touffue ? » demanda Hermione.

« Et l'homme s'est intéressé à Touffue » approuva Hariel. « Et bien sûr, Hagrid lui a donné son point faible, il… »

« Rogue sait comment passer devant le chien ! » s'exclama alors une voix tout pré d'eux.

Les deux conspirateurs se retournèrent et virent Dean et Seamus arriver en jetant des regards noirs à Ron. Draco suivait juste après, un air de mépris sur le visage.

« Qu'est-ce que… »

« Désolé, Hariel » dit Dean, un peu gêné. « Hermione tardait alors on est venu voir ce qu'elle faisait. »

« Dites plutôt que vous aviez besoin de mes notes » dit la jeune fille.

« Mais non, voyons, pas du tout ! » dit Seamus avec une mauvaise foi flagrante.

« Qu'est ce que vous avez entendu ? » demanda Hariel, soudain inquiet.

« On a entendu que Rogue savait comment passer le ch… » s'exclama à nouveau Ron avant que Dean et Seamus ne posent chacun une main sur sa bouche et que les autres lui aient intimé de se taire.

Hariel regarda en direction du bureau de la Bibliothécaire et la vit regarder dans leur direction quelques instants avant de revenir à son travail.

« Quoi d'autres ? »

« On t'as entendu parler de ce mec…Romain. Romain des bois » dit Ron.

« Son nom est Robin » précisa Hariel. « C'est un personnage de fiction. »

« De livres Moldus je suppose » grogna Draco.

« Euh…entre autre » dit Hariel.

Il se dit que ce serait amusant un jour d'amener Draco au cinéma. Peut-être pour voir les Avengers…ou alors Amazing Spider Man…ou le Monde de Charlie…ah, non, ça il avait promis à Hermione d'aller avec elle. Ça y est ! S'il pouvait, il irait l'emmener voir le Hobbit. Ça se serait drôle.

« Et…vous n'avez rien entendu d'autre ? » demanda à nouveau Hariel.

« Ben…euh…non » dit Seamus.

« Pourquoi ? Est-ce que vous avez dit des trucs qu'on devait pas entendre ? » demanda Dean sur un ton soupçonneux.

« Euh…non, non » dit Hariel en essayant de paraître dégagé.

Draco ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose mais finalement ma referma. Il était un Serpentard, et en tant que tel, il savait garder pour lui des informations pour les utiliser plus tard…comme par exemple le fait qu'il avait entendu la première partie de la conversation.

« Et pour Rogue ? On fait quoi ? » demanda Ron. « S'il a les moyens de voler la pierre, faudrait le dire à quelqu'un, non ? »

« D'abord, comme je l'ai déjà dit, on a aucune preuve que ce soit le professeur Rogue »

« Mais les indices… »

« Oh, allons Weasley, ne me dit pas que tu sais suivre des indices. Toi ! » ricana Draco.

« Ta gueule Malefoy » siffla Ron en se retenant de se jeter sur lui. « J'en sais plus sur cette affaire que toi. »

« Oh ! Merveille de la magie ! Une belette savante. »

Ron voulut se jeter sur Draco mais Seamus et Dean le retirent alors qu'Hariel se plaçait entre lui et sa victime.

« Oh maintenant ça suffit. Ron ! Si tu commençais à devenir mâture et arrêter de partir au quart de tour à chaque fois que Draco te lance une pique, ça serait déjà pas mal. »

« Mais » gémit Ron en lançant un regard noir à Draco qui ricanant derrière Hariel.

Mais son rire se bloqua dans sa gorge quand le garçon se retourna vers lui.

« Quand à toi, si tu pouvais arrêter de le provoquer. Franchement, on dirait des gamins ! »

« Mais c'est lui qui a commencé à insulter mon parrain ! » s'exclama Draco.

Se rendant compte qu'il n'aurait peut-être pas du dire ça en voyant les regards ahuris des autres, le jeune garçon se mordit la lèvre.

« Je le savais ! » dit Ron. « Il nous espionne ! Il est de mèche avec Rogue et il n'est avec nous que pour détourner les soupçons qu'on pourrait avoir sur l'autre chauve-souris ! »

« Tu devrais écrire des livres Ron » soupira Hariel ou roulant des yeux.

« Ça ne répond quand même pas à la question qui nous préoccupe » dit Dean. « On fait quoi au sujet de la pierre ? »

« Il faut accuser Rogue ! »

« Il faut en parler aux professeurs ! » s'exclamèrent Ron et Seamus en même temps.

« Pour l'instant je préfère éviter » dit Hariel.

« Pourquoi ? » demandèrent les deux garçons en même temps.

« Réfléchissez ! » S'exclama Hermione. « Si on va voir les profs, ils vont nous poser des questions. Qu'est ce qu'on va leur répondre s'ils nous demandent comment on est au courent pour le chien ? »

Il y eu un moment de silence ou tous regardèrent ma jeune fille.

« J'y avais pas pensé » balbutia Ron.

« Rien de nouveau à cela la bel… »

Mais la phrase de Draco mourut dans sa gorge sous le regard glacé d'Hariel.

« De plus » reprit celui-ci. « Cela fait déjà plus d'une semaine qu'il est au courent. S'il était passé à l'action, on en aurait entendu parler…ou au moins les professeurs auraient eu des comportements inhabituels. Hors ce n'est pas le cas. Ça veut dire que malgré tous le temps qu'il a eu, le voleur n'a pas encore essayé de nouveau. La question c'est pourquoi ? Est-ce qu'il lui manque encore quelque chose ? Est-ce qu'il attend un moment en particulier ? Ça j'en sais rien. Mais si on le découvre alors on pourra prévoir ses actions. »

Les autres finirent par accepter. Hariel était soulagé qu'à part Hermione, tous ignorent que me voleur travaillait en fait pour Voldemort. Si cela avait été le cas, les autres, et en particulier Ron et Seamus, auraient été plus difficiles à convaincre. Maintenant il ne leur restait plus qu'à attendre. Inutile de se précipiter trop tôt dans le piège de Dumbledore.

0o0o0

Les brumes de Tír na Nóg. C'était le seul paysage qui agrémentait depuis plus de 90 ans le quotidien de Nicolas et Pernelle Flamel. De l'île de la jeunesse éternelle ils ne connaissaient que la falaise sur lequel se trouvaient leur maison et la plage en contrebas. Le reste, c'était les brumes qui les entouraient.

De la mer, ils ne pouvaient rien voir et de la forêt, seulement les premiers arbres. Ils savaient qu'entre dans la forêt était inutile. Au-delà de ce rivage, c'était le domaine du Tuatha Dé Danann, les Dieux Celtes. Ici, ils n'étaient que des locataires que l'on tolérait sans jamais aller les voir.

La vie aurait été d'un ennui mortel pour le couple si les hiboux du monde sorcier ne pouvaient les trouver et leur amener les nouvelles du monde ou alors des paquets.

Pourtant, ce jour-là, qui avait commencé comme tous les autres, avait pris un tour bizarre quand une petite embarcation était sortie du brouillard pour accoster au ponton de bois qui partait de la plage.

Pour Nicolas qui regardait depuis son jardin, ce n'était que deux silhouettes indistinctes, encore cachées par la brume. Il se releva, plongea ses mains dans la fontaine pour les nettoyer de toute la terre qui s'était accumulée avant de les essuyer. Il n'avait pas peur d'attraper froid. Malgré le fait que le temps était gris, la température restait clémente, et ce toute l'année. Pas de risque de tomber malade. En plus, l'île de l'éternelle jeunesse était aussi celle de l'éternelle santé.

Nicolas sortit jeta un regard à son épouse pour voir si elle aussi avait aperçu leurs visiteurs. C'était le cas et alors que Nicolas sortait du petit jardin pour descendre la falaise, Pernelle rentrait dans la maison pour préparer le thé.

A mesure qu'il descendait, Nicolas Flamel commença à mieux voir les silhouettes. L'une était grande et l'autre plus petite. Il s'avéra au final que la plus grande était celle d'un homme, un sorcier, bien habillé et entre deux âges avec des cheveux noirs et une petite moustache au-dessus de la lèvre. La petite silhouette demeurait un mystère. En effet elle était totalement recouverte d'une cape crème brodé de motifs rouges et portait un capuchon qui recouvrait totalement son visage. Nicolas sentait la magie du manteau qui permettait à son possesseur de rester dans l'ombre quoi qu'il arrive. Au vu de sa taille, il pouvait s'agir d'un enfant…ou d'un gobelin.

Le grand homme semblait encore un peu sous le choc de leur trajet pour venir ici mais quand il fut en face de Nicolas, il lui tendit la main sans hésitation.

« Monsieur Flamel je présume » dit-il avec un ton semi enjôleur et semi professionnel. « Je suis Maître Simeon Randall-Delûte, Avocat de droit privé de la Grande-Bretagne magique. »

« Bonjour à vous » répondit Nicolas en serrant la main de l'avocat.

« Je suis ici en tant que représentant de sa Grâce l'Héritier Pendragon-Emrys » ajouta son visiteur en désignant la petite personne à ses côtés.

Donc un enfant. Et pas n'importe qui. Le futur roi d'Angleterre.

« Que puis-je faire pour vous ? » demanda Nicolas.

« Mon…employeur aurait aimé discuter avec vous au sujet d'une certaine personne de votre connaissance. Albus Dumbledore. »

Nicolas sentit de la bile remonter dans sa gorge à ce nom. Il n'avait pas vraiment envie d'en parler mais il pouvait au moins écouter ce que ces deux là avaient à dire.

« Veuillez me suivre » leur dit-il finalement. « Nous serons mieux à l'intérieur. »

Il les mena le long du sentier qui menait à la petite maison et les fit entrer à l'intérieur. La porte ouvrait sur un petit salon salle à manger avec a gauche un escalier et à droite une petite porte menant à la cuisine. En parlant de cuisine, en arrivant ils virent Pernelle en sortir avec un plateau sur lequel se trouvait une théière fumante, quatre tasses et une assiette de petits biscuits.

« Bienvenue » leur dit-elle en les voyants. « C'est rare d'avoir des visiteurs. »

Nicolas comprit immédiatement la question implicite que contenait cette phrase. Après tout il connaissait sa femme depuis plus de six siècles. Mais si l'homme l'avait comprise, il ne semblait pas disposé à lui dire comment lui et son jeune compagnon étaient arrivés sur une île qui n'existait que partiellement dans leur monde.

« Ils sont venu nous parler d'Albus » dit Nicolas.

Il vit le visage de sa femme se tordre brièvement de dégoût. Elle avait les mêmes sentiments que lui l'égard de l'homme.

Il invita l'avocat et son jeune client à s'assoir sur les fauteuils alors que son épouse et lui s'installaient sur le canapé.

« Vous voulez donc nous parler d'Albus Dumbledore ? » demanda Pernelle en servant le thé.

Elle tendit une tasse à l'avocat qui la prit par la coupelle puis à l'enfant. Celui-ci hocha la tête mais ne prit pas la tasse alors Pernelle la posa sur la petite table entre eux.

« C'est exact » répondit Maître Randall-Delûte. « Et en particulier de l'une de ses possessions…une possession qui vous appartient ce me semble. La Pierre Philosophale. »

À ces mots, Nicolas eut un sursaut qui faillit faire tomber les biscuits de l'assiette qu'il tenait dans la main et son épouse pâli légèrement.

« Que…voulez-vous savoir à ce sujet ? » demanda-t-il.

« Seulement savoir la raison pour laquelle vous avez éprouvé le besoin de vous en départir de cet objet pour le confier à Dumbledore ? »

Nicolas prit sa tasse et jaugea ses invités. De simples sorciers n'auraient pas pu venir sur cette île protégée par les Dieux. Ils devaient donc être spéciaux…et puissant. Ils ne devaient donc pas travailler pour Albus. Lui-même n'aurait pas eu le pouvoir pour venir, pas sans aide, et il n'avait que des gens plus faible sous ses ordres, les autres il préférait les manipuler pour en tirer avantage jusqu'à ce qu'il soit en position de force. Voilà comment il dominait les autres.

Mais ces deux-là, il ne savait pas, il n'était pas sûr. Oh et puis, leur parler ne l'engageait à rien.

« Albus était notre élève. Mais nous ne sous sommes rendu compte trop tard de…sa véritable nature. »

« Le fait qu'il soit un dominateur égocentrique et avide de pouvoir ? » demanda l'avocat.

Nicolas hocha la tête.

« Nous ne sous en sommes rendu compte que quand il est partit en emportant la Pierre » continua Pernelle. « Nous pensons qu'il la caché quelque part, peut-être à Gringotts, mais nous n'en sommes pas sûr. »

« Vous ne l'avez pas poursuivit ? »

Nicolas hésita quelques instants avant de répondre.

« Nous ne pouvons pas. L'élixir de vie éternelle ne rend que partiellement immortel. Il faut en consommer régulièrement pour continuer à vivre. Sans la pierre et sans l'élixir, seul la magie de Tír na Nóg peut nous maintenir en vie. Si nous en partons alors notre âge nous rattrapera et nous mourrons.

« Vous êtes donc prisonnier de l'île ? »

« Notre prison n'a de chaînes que notre envie de continuer à vivre » dit Pernelle.

« À mon tour j'aimerai vous demander pourquoi cela vous intéresse ? » continua Nicolas.

« C'est simple » dit l'enfant en parlant pou la première fois et en rabattant sa capuche. « C'est parce que la Pierre se trouve à Poudlard. »

0o0o0

Hariel retint un soupire en remontant dans la barque. Il pensait que discuter avec les Flamel lui donnerait quelques informations utiles mais ce n'avait fait que renforcer son opinion sur Dumbledore. L'homme était dangereux.

« Je me demande toujours comment vous avez fait pour avoir accès à cette île » dit Simeon alors que la barque se détachait toute seule du ponton et commençait à voguer vers le brouillard.

Il avait commencé à pâlir au souvenir de ce qu'il avait ressentit à l'aller et n'était pas très impatient de l'éprouver à nouveau.

« J'ai simplement demandé la permission » dit Hariel en haussant les épaules.

Il sortit ses cheveux de sa cape et commença à le tresser. Il lui suffirait ensuite de changer leur couleur puis de remettre ses lunettes et son déguisement serait en place…enfin, après avoir remis son uniforme de l'école.

Il se sentait un peu comme Superman en fait. Pour la rencontre avec les Flamel, il avait mit une robe longue blanche bordée de rouge sans manche mais avec des manchettes accrochés à ses biceps. Ses cheveux étaient de nouveaux rouges et coiffés en arrière. Avec en plus ses lunettes en moins, il ressemblait vraiment à une autre personne que le Hariel Potter qui assistait à Poudlard. C'était son Clark Kent, en quelque sorte. Il ne savait pas si cela allait abuser tout le monde mais il l'espérait.

Une fois changé, il ouvrit son sac en forme de nounours et en sortit une carte aux armoiries des Gremory. Finalement, il n'en avait pas eu besoin et c'était tant mieux. Les relations entre les Démons et les Celtes étaient quasi inexistantes et les deux mythologies s'ignoraient. Hariel avait eu de la chance que la lettre de son oncle à Lug Samildanach, le leader celte, avait reçu un écho positif et la permission de se rendre sur l'île s'ils restaient seulement dans l'enclave des Flamel.

Ils avaient même fournis le transport avec cette barque qui attendait Hariel et son avocat sur une plage de la pointe sud de l'île du Man. Tír na Nóg ne se trouvait pas vraiment sur la mer d'Irlande mais il était plus facile de passer par là puisque c'était un ancien territoire celte.

Maintenant, il ne restait plus à Hariel à rentrer. HariEx avait pris sa place mais on était jamais à l'abri d'un accident. Des qu'il fut de retour à terre, il attendit que son avocat disparaisse avant de se téléporter à son tour.

0o0o0

Dans le bureau de Dumbledore, le Phoenix sur le perchoir doré du bureau s'ébroua. Le petit était revenu. Dès qu'il avait entendu la machine d'argent se mettre à sonner à son départ, il avait utilisé ses pouvoirs pour la faire taire afin que cela n'alerte pas son « Maître ». Heureusement celui-ci ne s'était pas montré dans son bureau mais l'oiseau ne pouvait pas être sûr que des sortilèges ne le préviendraient pas si la machine sonnait donc il l'avait fait taire.

Tout ce qui permettait de contrecarrer les plans de cet homme qui le maintenait captif était une joie pour lui.

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Depuis déjà dix minutes, les amis d'Hariel ne cessait de lui jeter des coups d'œil à la dérobée. C'était la première fois qu'ils me voyaient aussi peu concentré sur son travail. Ils auraient même pu dire rêveurs.

Pourtant ce n'était pas le travail qui manquait. On avait beau être pendant les vacances de printemps, l'atmosphère était très différente de celles de Noël. En effet les professeurs (et à priori c'était habituel) leur avaient donné bien plus de travail qu'à l'accoutumé ce qui les avait forcé, comme une grande majorité des élèves, à investir ma bibliothèque. Ils se sentaient tellement à l'étroit qu'Hermione avait émis l'idée de demander au professeur Flitwick s'ils pouvaient amener leurs amis dans la salle commune de Serdaigle où il y avait suffisamment de livres pour travailler.

Mais Hariel avait de quoi être distrait. A peine une heure auparavant il avait reçu un mail de sa famille. Plus qu'un message, il s'agissait de photos de la rentrée des classes des sa tante et des autres dans la classe supérieur. Alors que ses vacances de printemps ne faisaient que commencer, celles des jeunes élèves japonais se terminaient et il était temps pour eux de commencer une nouvelle année.

Bien entendue, Rias et Akeno n'étaient plus des lycéennes. Elles restaient cependant à Kuoh puisque l'Académie assurait les cours de la maternelle jusqu'à l'université. Cela voulait également dire qu'elles ne portaient plus l'uniforme et se rendaient en cours en habits normaux. Leur départ du lycée avait également sonné leur départ du Club de Recherches Occultes mais ce n'est pas cela qui allait les empêcher de continuer à fréquenter le vieux bâtiment. Après tout, le Club n'était qu'une couverture pour la Suite de la jeune Héritière Gremory.

Quoiqu'il en soit, Rias avait laissé la présidence à Asia alors que Yuuto prendrait la place d'Akeno aux côtés de la jeune fille. Rias devait penser qu'une position d'autorité aiderait Asia à s'affirmer un peu plus. Heureusement, Yuuto serait là pour la soutenir. Maintenant, tout les deux, en plus d'Issei et Irina étaient considérés comme les seniors du Club alors que les deux autres, Koneko et Gasper n'étaient plus vraiment des junior puisqu'ils étaient tous en 2ème année à présent.

Hariel avait cependant été surpris par le tout nouveau membre du Club, une élève qui avait fait sa première rentrée à Kuoh cette année-là en même temps que les autres et qui était à présent une élève de 2ème année : Revel Phoenix. Hariel ignorait pourquoi la jeune fille se trouvait là quoiqu'il en ait une petite idée. Éprise d'Issei depuis le combat contre son frère, elle avait décidé de le rejoindre. Rias avait reçu un appel de Lady Phoenix à ce sujet pour lui demander de prendre soin de sa fille et Rias s'était sentie obligée d'accepter. C'est pour cela que la résidence Hyoudou avait une nouvelle pensionnaire.

Hariel avait senti sa frustration grandir quand il l'avait vu sur les photos. Soit sa poitrine avait énormément enflé en huit mois (il espérait sincèrement que c'était dû à des piqûres de guêpes ou de méduses mal placées) soit elle l'avait caché pour mieux correspondre aux goûts de son frère pour le type « petite sœur ». En tout les cas, Hariel était extrêmement jaloux des deux énormes obus qu'elle arborait finalement assez fièrement.

Du côté du Clan Sitri, Sona n'était pas resté à Kuoh pour étudier à l'université. Elle avait acquis un terrain près de la ville d'Auros, dans le Domaine Agares et, avec l'aide de Tsubaki et des autres membres de sa Suite qui avaient terminés leur scolarité avec elles, avait commencé à bâtir l'école dont elle rêvait.

Avec son départ, le poste de Président du Conseil des Élèves devenait vacant. Comme ce titre ne pouvait être transmis, Saji s'était présenté pour prendre sa place avant les vacances mais son adversaire avait été plus forte. C'est la raison pour laquelle Xenovia avait été élu pour prendre la place de Sona après les vacances. C'était aussi la raison pour laquelle Xenovia avait quitté le Club de Recherches Occultes.

Saji n'était quand même pas trop à plaindre puisqu'elle lui avait donné la place de vice-président. Rétrospectivement, il était finalement soulagé de ne pas avoir été élu. Il ne se sentait pas de mener une tâche aussi importante que celle de présider le conseil après ce qui s'était passé pendant les vacances.

En effet, Sona et sa Suite s'étaient retrouvés face à Seekvaira Agares pour un Jeu de Classement. Normalement, il n'y aurait pas dû y avoir de problème puisqu'il avait été décidé que ce Jeu là se jouerait avec la règle de la Chasse aux Drapeaux. Au lieu de se battre les uns contre les autres dans le but de vaincre le Roi, les deux équipes devaient récupérer et sécuriser des drapeaux disséminés sur le terrain. Dans ce genre de Jeu, la plupart des gens (et Sona et Seekvaira en faisaient partie) cherchaient plus à agir discrètement et user de ruse pour récupérer les drapeaux que se battre pour eux. Bien sûr, les combats étaient parfois inévitables, que ce soit pour prendre un drapeau appartenant à aucun camp ou pour voler ceux possédés par le camp adverse. Tout était permis jusqu'à la fin du temps imparti. A ce moment là, celui qui possédait le plus de drapeaux avait gagné.

Durant le jeu, Saji s'était battu contre la Reine de Seekvaira, Alivian, un Dragon provenant d'Europe de l'Est et qui était aussi le majordome de l'Héritière Agares. Elle lui avait interdit de reprendre sa forme de Dragon mais il demeurait suffisamment puissant pour tenir l'intégralité de la Suite de Sona en respect. Saji avait finalement réussit à débloquer un nouveau pouvoir de ses Sacred Gear : Vritra Promotion. Recouvert de flammes ayant la forme d'un Dragon, il pouvait utiliser les pouvoirs de ses quatre artefacts simultanément. Malheureusement, la puissance avait été trop grande et il avait perdu la tête en attaquant tout le monde. Il avait finit par être maîtrisé et son équipe avait gagné le Jeu (d'où la possibilité pour Sona d'acquérir un terrain sur le Domaine Agares) mais il s'en voulait encore et passait tout son temps libre à s'entraîner.

« Euh…Hariel ? Tu es avec nous ? »

Hariel cligna des yeux et se tourna vers les autres et en particulier Dean qui l'avait sorti de ses rêveries.

« Oui » répondit simplement le jeune garçon.

« Ça avait pas l'air » ricana Seamus.

« Désolé, j'étais distrait »

« Avec le travail qu'on à, je me demande comment tu fais » soupira Dean. « Je stresse trop pour rêvasser »

« J'ai déjà tout fini » dit Hariel en haussant les épaules.

Il mordilla à nouveau sa plume mais comme il n'entendait plus rien il tourna à nouveau la tête vers ses amis. Tous le regardaient avec des yeux grands ouverts.

« J'aurais dû m'en douter » marmonna finalement Hermione en secouant la tête.

« Tu as tout fini ? » s'exclama Draco.

« J'arrivais pas à dormi hier soir » dit Hariel en haussant le épaules.

Il en avait profité pour finir les six rédactions et les trois recherches qui lui restaient à faire pour finir les devoir qui lui avaient été donné.

« Ben alors qu'est ce que tu fais là ? » demanda Ron en désignant le livre ouvert devant lui.

« Travail personnel. Je veux un approfondir certains points du programme de troisième année. »

« De tr… »

« Cherchez pas » dit Hermione en interrompant Draco. « Je suis sûr qu'il sera capable de passer ses ASPICs à la fin de l'année prochaine. »

« Ses quoi ? » demanda Dean.

« Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante » répondit Draco. « Les diplômes de Poudlard. »

« Je comprends pas, il y a plusieurs diplômes ? »

« Mais non ! Un par sujet ! » soupira le Serpentard.

« Couché, Draco ! Tu expliques comme un pied » dit Hermione.

« En fait » repris Hariel, « en cinquième année on passe les BUSEs, Brevets Universels de Sorcellerie Élémentaire. Tu te rappelle comment les profs notent les devoirs ? »

« Tu parle des lettres ? O, A, EE… »

« C'est ça. Les non-sorciers utilisent le système A, B, C mais les sorciers utilisent d'autres lettres. Dans l'ordre c'est O pour Optimal, EE pour Effort Exceptionnel, A pour Acceptable, P pour Piètre et D pour Désolant. »

« Et T pour Troll » rajouta Draco.

« Tu plaisante ? » demanda Hermione.

« Non, non »

« Mais qui pourrait être assez stupide pour avoir un T ? »

« Je suis sûr que Crabbe et Goyle en auront quelques un » ricana Draco en faisant référence aux deux gorilles qui l'accompagnaient au début de l'année et qu'il avait totalement laisse tombé quand il avait compris que l'amitié qu'Hariel lui portait était vrai.

« Enfin, bref, peu importe » dit Hariel pour interrompre la réplique d'Hermione. « Toujours est-il qu'en cinquième année, tu passes des épreuves dans chacune des matières que tu étudies. Si tu as O, EE ou A dans une matière, alors tu as ta BUSE dans cette matière et l'année suivante, tu peux t'inscrire pour cette matière et passer ton ASPIC. »

« Et il faut avoir le plus d'ASPIC possible ? »

« Oui et non » répondit Hermione. « Ça dépend du métier ou de l'école supérieur que tu veux faire. Certain demandent d'avoir validé des matières bien précises pour te prendre. »

« Le mieux c'est quand même d'avoir le plus possible de BUSEs et d'ASPICs pour avoir le choix » dit Draco.

Hariel trouvait que c'était une bonne idée. Après tout on ne pouvait pas vraiment s'attendre à ce que des adolescents de 15 ans sachent ce qu'ils veulent faire le reste de leur vie. Avoir le plus d'ASPIC possible permettait de s'ouvrir plus de porte et de ne pas avoir à décider immédiatement.

Sept BUSEs puis sept ASPICs, neuf si on comptait aussi ceux des deux options qu'ils devraient choisir en troisième année, ça ouvrait pas mal de portes. Hariel se demandait s'il pouvait demander la permission de passer aussi les examens pour les matières en option qu'il ne prendrait pas en troisième année. Ça ne lui servait pas à grand-chose de suivre les cours, il pouvait très bien apprendre en autodidacte, mais passer les examens serait intéressant…et stimulant…enfin, à son avis.

0o0o0

Le temps s'était tellement amélioré vers la fin du mois de mai que les élèves avaient pu réviser dans le parc pour les examens de fin d'année. Hariel avait passé son temps à essayer de calmer Hermione qui semblait prête à piquer une crise de nerf. Pour cela, il avait créé des petits jeux pour les aider à réviser.

Il avait créé une nouvelle version d'action ou vérité avec une bouteille de bierraubeurre fournie par les frères aînés de Ron après une excursion (autorisée, pour une fois) au Pré-au-lard. Un personne faisait tourner la bouteille puis tirait un papier avec le nom d'un sort que devait effectuer la personne sur qui elle était tombée. Après avoir lancé le sort (ou essayé), cette personne faisait à son tour tourner la bouteille et ainsi de suite. Il avait aussi trouvé une balle qu'ils s'envoyaient en se posant des questions de cours. L'un dans l'autre, tout cela avait bien marché.

Bien sûr Hariel avait passé tous ses examens en baillant mais au moins il était sûr que ses amis s'en étaient sortis aussi.

Le dernier examen était Métamorphoses, enfin, la partie pratique. Le professeur McGonagall leur avait demandé de changer une souris en tabatière. Hariel ne résista pas à la tentation de créer une petite œuvre d'art de bois polie décorés de plaques d'or notamment sur le couvercle où était gravé une souris qui s'ébrouait gentiment. Avec ça, Hariel était sûr d'obtenir un O+.

Comme lui, Hermione et Draco étaient passés dans les premiers (l'ordre n'était pas alphabétique mais tiré au sort), ils avaient donné rendez-vous aux autres dans le parc, sous un arbre où ils avaient l'habitude de se retrouver. Hermione avait insisté pour revoir les réponses de l'examen théorique d'Histoire de la Magie qu'ils avaient eu juste avant au grand désespoir de Draco et ne cessait de dire qu'elle avait tout raté à chaque fois qu'elle n'avait pas mis exactement la même chose qu'Hariel.

« Je vais être recalée, c'est sûr ! » s'exclama-t-elle.

« Granger, calme-toi » soupira Draco sans lever les yeux du dessin du château qu'il faisait.

« Mais… »

« Il a raison Hermione » lui dit Hariel. « Je suis sûr que tu sera la deuxième meilleure…après moi bien sûr. »

Hermione se tourna vers son ami mais en voyant son air taquin, elle éclata de rire.

« Merci, j'en avais besoin »

« De rien. Mais au fait je ne rigolais qu'à moitié. Avec le travail que j'ai fourni, je m'attends à être le premier. »

« Si c'est après toi, je me contenterai de la deuxième place. C'est Draco qui va être déçu de n'être que troisième après moi. »

La mine de Draco se figea sur sa feuille et il se mit à trembler légèrement.

« Draco, ça va ? » demanda Hariel en voyant que son teint était encore plus pâle que d'habitude.

« Euh…oui...oui, oui » balbutia-t-il.

Il voulut continuer à dessiner mais sa main tremblait trop. Hariel voulut lui demander ce qui se passait mais il fut interrompu par Hermione.

« Ah ben c'est pas trop tôt ! » s'exclama-t-elle.

Hariel releva la tête et vit Dean, Seamus et Ron venir vers eux. Ils avaient l'air troublés.

« Il y a un truc qui ne vas pas ? » demanda Hariel.

« Vous avez raté l'examen ? » demanda à son tour Hermione.

« Non, je te remercie Hermione mais l'examen s'est bien passé » soupira Dean un peu exaspéré. « C'est juste qu'on à eu une petite discussion avec McGonagall. »

« Quel genre ? » demanda Hariel en levant un sourcil.

« Sur la…la Pierre. »

Seamus avait dit ces derniers mots à voix basse comme si quelqu'un avait ou les entendre alors que les élèves les plus proches étaient à plus d'une dizaine de mètres.

« Vous lui avez dit ? » s'exclama Draco.

« Pas vraiment » dit Ron.

« Pas exactement » ajouta Seamus.

« C'est la faute de Ron » dit simplement Dean.

« Hey ! » s'exclama celui-ci.

« Quoi ? C'est pas toi qui est sortit de ma salle en disant tout fort : « Maintenant je me sens prêt à me faire ce foutu chien à trois tête » ? »

« Et alors ? McGonagall vous a entendu ? »

Cela avait été le cas. Elle avait fait revenir les trois garçons dans son bureau et bredouiller des explications à peu près cohérente mais finalement Dean en avait eu assez et lui avait tout déballé : Touffu, la Pierre, leurs soupçons, le voleur en capuche, tout ce qu'ils savaient.

« J'étais inquiet » dit celui-ci pour se justifier. « Je ne voulais pas que la Pierre soit volé parce qu'on savait des choses et qu'on à rien dit à personne. »

« Et qu'est-ce qu'elle à dit ? » demanda Hariel après un instant.

Il comprenait tout à fait son dilemme. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça.

« Elle ne nous a pas cru » répondit Dean avec une grimace.

« Et on a échappé de peu à une retenue magistrale et la perte de l'intégralité des points de nos maisons » rajouta Dean.

« Elle n'a plus rien voulut entendre quand on lui a parlé de Rogue. »

Hariel se retint de dire que ça ne l'étonnait pas du tout.

« J'aurais voulu lui parler de tes soupçons sur Quirrell mais je ne voulais pas que tu ais des problèmes » lui dit ensuite Dean.

Hariel se sentit rougir et son cœur se réchauffer. Son cousin l'avait protégé. Il se sentait très heureux que Dean soit suffisamment ami avec lui pour vouloir qu'il n'ait pas d'ennuis.

« Et après ? » demanda Draco qui voyait bien que les garçons avaient encore des choses à dire.

Il avait vu le rougissement d'Hariel et s'était sentit extrêmement jaloux envers le jeune Gryffondor. Une petite vois dans son esprit lui donnait envie de crier « Il est à moi ! » en prenant Hariel dans ses bras.

« On a suggéré qu'elle en parle au moins à Dumbledore mais il n'est pas là. »

« Comment ça ? »

« D'après McGo, il a reçu un message urgent du Ministère il y a quelques heures et il est partie à Londres » dit Seamus. « Elle a dit qu'il ne reviendrait que demain. »

Hariel fit tout son possible pour garder un visage neutre. C'était ça. C'était ça que Quirrell attendait, que Dumbledore ne soit plus au château. Il se souvenait parfaitement qu'en juillet Hagrid lui avait dit que la seul chose que Voldemort ait vraiment crains c'était Dumbledore. Si son projet était de voler la Pierre à Poudlard, mieux valait que le directeur ne soit pas présent. Hariel était sûr que Dumbledore était arrivé à la même conclusion et qu'il était partit exprès pour attirer Quirrell (et par extension, lui-même) dans son piège.

« Et bien vous n'aurez qu'à le lui dire quand il reviendra. »

« Oui, mais si… » commença Dean avant qu'Hariel ne l'interrompe.

« Et qu'est ce que tu veux faire ? L'arrêter toi-même ? Tu n'as que onze ans ! Tu as fait ton devoir en disant tout à McGonagall. Maintenant si elle ne fait rien et que la Pierre est volée, ce ne sera pas de ta faute. »

Dean chercha quelque chose à répliquer mais ne trouva rien. Il finit donc par donner raison à Hariel.

« Au fait, Hermione avait commencé à revoir toutes les questions de l'examen d'Histoire de la Magie, ça vous dit de participer ? »

Ron et Seamus avaient voulu s'enfuir mais comme Dean était resté, ils avaient fini par accepter. En entendant son cousin et sa meilleure amie discuter, Hariel se rendit compte que la bataille pour la deuxième place allait être plus rude que ce qu'il avait pensé. Dean était intelligent et avait une très bonne mémoire (Hariel se demandait si c'était les gènes Potter) et entre lui, Hermione et même Draco, les résultats du classement semblaient assez incertains.

Alors que son groupe d'ami continuait à discuter (ou à jouer aux cartes dans le cas de Ron et Seamus), Hariel avait la tête ailleurs. Il faisait dans sa tête la liste des choses dont il aurait besoin cette nuit pour passer sous la trappe.

0o0o0

Hariel attendit que tous ses compagnons de dortoir soient endormis pour rabattre ses couvertures. Il était encore habillé en dessous. Il se leva et mit rapidement ses chaussures en faisant attention à son bracelet de cheville. Il était sûr que Draco ne savait pas qu'il s'était rendu compte qu'il était bardé de sorts protecteurs. En tout cas, il lui serait utile. Il prit ensuite son sac à dos nounours et en sortit sa cape d'invisibilité.

Après l'avoir laissé sur le toit de la Tour d'Astronomie, il l'avait retrouvée sur son lit en rentrant de sa retenue en forêt avec un mot disant : « Au cas où ». Ce fichu Dumbledore avait encore fait des siennes. Mais cette fois Hariel n'arrivait pas totalement à lui en vouloir. Il s'était beaucoup inquiété quand, le matin du soir où il l'avait perdu, il était retourné la chercher et qu'il ne l'avait pas trouvée. Elle avait été à son père après tout.

Hariel la mit sous son bras puis se tourna vers ses chiens. Ceux-ci sautèrent du lit et trottèrent jusqu'à leur maître. Ils étaient aussi silencieux que des ombres. Hariel se baissa pour caresser leur pelage puis sortit discrètement du dortoir et redescendit dans la salle commune.

« J'en étais sure ! » dit alors une voix sans son dos.

Hariel sursauta et se retourna.

« Hermione ? Non mais ça va pas ? »

« Quoi ? Je t'ai fais peur ? » demanda la jeune fille avec un sourire goguenard.

« À moi ? Mais non ! Tu…tu as fait peur à Sköll et Hati ! Leur fourrure à faillit en tomber, tu sais ? »

« Ce n'est pas vrai, Maître, c'est vous qui avez sauté au plafond » dit Hati.

« Traître » grogna Hariel. « Au fait, qu'est ce que tu fais là ? »

« Je t'attendais » répondit Hermione. « Moi aussi je sais additionner deux et deux, tu sais ? J'ai bien compris que Quirrell allait profiter de l'absence de Dumbledore et que tu allais y aller. »

« Joli raisonnement, mais tu ne viens pas. »

« Je ne te demande pas ton avis. »

« Que…quoi ? »

« J'ai dit que je ne demandais pas ton avis. Je vais t'accompagner que tu le veuille ou non…sinon je le dis à Eleanor » rajouta-t-elle alors qu'Hariel s'apprêtait à répliquer.

Celui-ci fronça les sourcils puis finit par accepter en grognant. Il n'avait pas vraiment envi qu'Eleanor s'énerve contre lui pour de vrai.

Les deux Serdaigles se recouvrirent de la cape alors que les chiens trottinaient à leurs côtés. Ils n'avaient pas vraiment besoin d'être invisible, eux. Ils sortirent de leur salle commune ouïs descendirent la tour jusqu'au cinquième étage d'où ils se mirent à marcher en direction de la tour aux escaliers.

Ils allaient descendre quand ils virent deux silhouettes se diriger vers eux depuis les étages supérieurs. Ils se figèrent. Au vu de leur taille, ça devait être des élèves. Ils passèrent près d'une torche et Hariel et Hermione purent reconnaître Seamus et Dean.

« Dis, tu…tu es toujours sûr de vouloir y aller ? » chuchota Seamus.

« Pour la dixième fois, oui, je suis sûr. Tu vas me poser la question toutes les cinq minutes ou quoi ? »

Hariel maudit le sang des Potter et leur foutu sens du devoir ainsi que leur syndrome du St Bernard. Lui et Dean étaient pareil mais lui il était un Démon surpuissant, pas comme Dean qui n'était qu'un jeune sorcier de onze ans. Il regarda Hermione et vit que celle-ci avait déjà une sphère violette dans la main. En la voyant se colorer d'un blanc duveteux, il comprit quel sort elle voulait lancer. Il pointa à son tour son doigt vers les deux jeunes adolescents et leur envoya un petrificatus totalus. Les deux sorts firent mouche et les deux garçons se raidirent et tombèrent en avant. Heureusement leur rigidité devait les avoir empêché de se faire mal.

Hariel et Hermione se rapprochèrent et les tirèrent un peu à l'écart en s'excusant mentalement puis reprirent leur descente. Ils arrivèrent au deuxième étage et attendirent que l'un des escaliers se connecte au couloir interdit pour s'y faufiler. Ils vérifieront une dernière fois qu'il n'y avait personne (comme Peeves) puis enlevèrent la cape.

Malheureusement, ils ne semblaient pas avoir bien regardé car dès qu'ils furent à découvert, ils virent du coin de l'œil une ombre bouger près d'eux. Ils se retournèrent brusquement, prêts à en découdre mais ils se relâchèrent quand ils reconnurent Draco.

« Qu'est ce que tu fais là ? » s'exclama Hariel.

Il sortit sa baguette de sa poche et la pointa sur son ami.

« Quoi ? Tu vas me jeter un sort ? A moi ? Ton ami ? » demanda Draco avec un léger rictus.

« On en a déjà jeté à Seamus et Dean » répondit Hariel.

« Outre le fait que je suis outré d'être mis dans le même panier que le deux Gryffis, sache que eux, ils n'avaient pas ça » dit Draco en levant le bras pour leur montrer un bracelet argenté avec des émeraudes et des perles.

« Un talisman ? » demanda Hermione.

Devant le sourire de Draco, Hariel soupira et rangea sa baguette. Il avait prévu de se servir de ses pouvoirs pour traverser les épreuves comme une fleur mais maintenant c'était compromis. Il s'avança devant la porte et souffla.

« Tu as de quoi endormir le chien ? » demanda Hermione.

Hariel enleva son sac et en sortit une flûte grossièrement taillée.

« C'est quoi cette horreur ? » demanda Draco en pinçant le nez.

« Hagrid me l'a offert pour Noël » répondit Hariel. « Je crois qu'il l'a taillé lui-même. »

« Vu son apparence, je confirme. »

Hariel roula des yeux et ouvrit la porte. Le bruit du loquet puis le grincement de la porte alertèrent le chien qui tourna ses trois têtes et surtout ses trois gueules baveuses dans leur direction. Hariel remarqua dans un coin les débris d'une harpe qui avait dû servir à Quirrell pour endormir l'énorme Cerbère. Comme celui-ci commençait à avancer vers eux, Hariel porta le bec de la flûte à ses lèvres et souffla à l'intérieur.

Hermione et Draco se bouchèrent aussitôt les oreilles en entendant les sons criards qui sortaient de la flûte.

« Je confirme vraiment ! » cria Draco. « Il l'a faite lui-même, cette fichue flûte ! »

Malheureusement pour eux, Touffue devait être suffisamment mélomane pour reconnaître la différence entre du vulgaire bruit et de la vraie musique. Le chien se mit à grogner fort et à avancer vers les trois élèves qui se mirent à reculer. Hariel abandonna sa flute et écarta les bras pour protéger ses amis si nécessaire. Sköll et Hati se mirent à grogner et se positionnèrent juste devant leur maître, prêts à se transformer à tout moment. Hariel se prépara à utiliser son pouvoir quant tout à coup…

…une immense langue râpeuse parcourut son corps de bas en haut en laissant une lourde traînée de bave sur ses vêtements et sa peau. Le coup de langue fut suivit par d'autre donnés par les deux autres tête et bientôt les trois langues géantes se mirent à le lécher consciencieusement.

« Non mais je rêve » balbutia Draco.

« Beurk » grimaça Hariel. « Allez ! Stop ! Ça suffit »

Il avait oublié que malgré leur nature sauvage de gardien, les cerbères restaient des animaux et était donc soumis à l'étrange pouvoir qu'Hariel avait sur eux. Il réussit à repousser les trois gueules et puis frotta le dessus de leur crâne alors qu'elles gémissaient de plaisir en agitant leu queue unique.

« Oui, c'est bien, vous êtes de bons, bons toutous » dit-il sur un ton chaleureux. « Mais excusez-nous, on va devoir partir, il faut qu'on passe par cette trappe. »

Touffue bondit presque et se dirigea vers la trappe qu'il ouvrit avec l'une de ses gueules avant de s'assoir sur son derrière, langue pendante et regard fier, comme n'importe quel chien...sauf qu'il était géant et qu'il avait trois têtes.

« C…comment tu as fait ça ? » murmura Draco à son ami.

« Les animaux m'adorent…même un peu trop » dit Hariel en essuyant la bave sur son corps.

Il prit sa baguette et effectua sur lui un sort de séchage qu'il avait appris dans le livre de sortilèges de troisième année. Il fit signe aux autres et tout trois (cinq en fait, si on compte les deux louveteaux-chiots) avancèrent jusqu'au bord du trou.

« Ça…ça a l'air profond… » dit Hermione.

« À mon avis, il doit y avoir quelque chose pour amortir la chute…genre la surprise du professeur Chourave. »

« Comprit » soupira la jeune fille.

Elle regarda une nouvelle fois en bas et puis sauta.

« À ton tour » dit Hariel à Draco après qu'Hermione ait disparu.

« Euh…et si tu y allais avant ? » dit le jeune garçon en regardant le fond du trou avec angoisse.

« Tu veux rester seul avec Touffue ? » demanda Hariel avec un petit sourire en coin.

« En Serpentard rusé, je dis : bonne remarque. »

Draco soupira puis ferma les yeux et sauta. Hariel sourit en secouant la tête puis fit un dernier au revoir au chien avant de sauter à son tour suivit par Sköll et Hati. La descente fut assez longue mais il arriva finalement sur un coussin végétal des plus confortables mais qui commença immédiatement à essayer de l'étouffer.

« Qu…qu'est-ce que c'est que ça ? » cria Draco en se débattant.

« Cesse de bouger ! » lui ordonna Hermione depuis un endroit qu'il ne pouvait voir. « C'est un filet du diable. Pour le faire lâcher prise, il faut de détendre. »

« Comme ça » lui dit Hariel.

Il ferma les yeux et respira profondément. Soudain, sous le regard horrifié de Draco, il s'enfonça dans les lianes qui le retenaient et disparut.

« Hariel ! Hariel ! »

« Calme-toi Draco ! Je suis en dessous, avec Hermione. Respire et laisse-toi faire ! »

« Respire et laisse-toi faire, respire et laisse-toi faire… » murmura Draco comme si c'était un mantra.

Cela sembla marcher. Il ferma les yeux, respira plu profondément et enfin, s'enfonça dans la masse grouillante de la plante…avant de chuter lourdement sur le sol.

« Aïe ! » gémit-il en se frottant les fesses.

« C'est bien Draco » dit Hariel en lui faisant un baiser sur la joue. « Maintenant, on y va »

« Voui… » murmura l'autre garçon, les joues rouges en suivant presque servile ment son ami sans se préoccuper du rire péniblement étouffé de la jeune fille qui les accompagnait.

Ils marchèrent sur une distance importante sur une longue lente sombre avant d'arriver à une porte. Derrière, il y avait une grande salle illuminé par des torches. Elle était vide mais un puissant brouhaha les fit lever la tête. Le plafond était rempli d'objets ailés qui voletaient de ci de là.

« Est-ce que ce sont…des clés ? » demanda Draco en les regardant avec ébahissement.

« On dirait bien » dit Hermione, elle-même subjuguée par le spectacle.

« Combien on parie que l'une d'elle peut ouvrir cette porte ? » dit Hariel.

Les deux autres baissèrent les yeux et purent voir une porte de l'autre côté de la salle. Ils s'en approchèrent et Hermione examina la serrure.

« Si les deux correspondent alors la clé doit être assez grosse et en argent. »

« Je vous parie que c'est elle » dit Hariel en montrant l'une des clés qui avait une aile abîmée.

« Comment on va l'attraper ? » demanda Hermione.

« Avec ces balais je suppose » dit Draco.

En effet il y avait plusieurs balais appuyés contre le mur. Draco s'avança et tendit ma main vers l'un d'eux.

« Attends ! » s'exclama Hermione. « Je crois que c'est Flitwick qui a ensorcelé ces clés. Ça ne peut pas être aussi simple que cela venant de sa part. »

« Elle a raison » approuva Hariel. « Il y a peut-être un piège sur les balais. Peut-être que seulement l'un d'eux est bon, peut-être que ça va modifier le comportement des clés. »

« Il n'y a qu'un moyen de le savoir » dit Draco en empoignant l'un des manches.

Hariel et Hermione cessèrent de respirer un instant mais rien ne se passa.

« Et ben vous voyez » dit Draco avec un sourire.

« Tu sais que tu es très Gryffondor parfois ? » soupira Hariel.

« Ne sois pas insultant » renifla Draco. « Bon, je suppose que c'est moi qui vais y aller »

« S'il te plaît » dit Hariel.

Il avait déjà vu Draco sur un balai et il était très bon. Meilleur que lui. Hariel était assez bon mais voler sur un balai le mettait mal à l'aise. Il avait plus l'habitude d'utiliser ses ailes et même dans ces cas là il n'était pas vraiment fan de voltige.

Draco soupira et enfourcha le balai avant de s'envoler. À nouveau, Hariel et Hermione s'était attendu à ce qui se passe quelque chose mais rien ne se produisit. Ce ne fut malheureusement pas le cas quand Draco toucha la clé. A ce moment-là, les autres clés devinrent folles et attaquèrent le jeune sorcier. Ne pouvant que leur échapper, Draco s'élança sur son balai et se mit à enchaîner les figures.

« Donne-nous la clé ! » lui cria Hariel.

« J'essaie ! » cria Draco.

Il voulu se rapprocher de ses amis mais à chaque fois qu'il s'approchait d'eux, les clés le forçaient à répartir.

« J'y arrive pas ! Aidez-moi ! »

« Mais comment ! » lui cria Hermione.

« Utilisez vos trucs ! »

« Mais quels trucs ! »

« Les trucs ! Vous savez ! Quand vous avez disparu dans une lumière rouge en début d'année…et puis ce truc de télépathie dont vous parliez après la retenue dans la forêt interdite ! »

Hariel était interloqué. Il ne savait pas que Draco pouvait savoir ça. Comment ne s'en était-il pas rendu compte plus tôt ? Il aurait pourtant dû sentir leur amie, même plus tôt dans l'année. Et tout ce temps, il savait…enfin, il savait qu'il avait des « talents spéciaux ». Est-ce que c'était pour ça qu'il avait voulu être son ami ?

« Vite ! » cria à nouveau Draco.

Décidant de remettre ces questions à plus tard, Hariel invoquant une boule d'Emerald Blaze dans sa main et noya la pièce dans un torrent de flammes. Draco poussa un cri aigu et mit son bras devant son visage, comme pour se protéger. Mais rien ne vint, ni chaleur, ni brûlure, ni rien d'autre. Il baissa le bras, rouvrit ses yeux et vit qui était indemne alors que les clés gisaient sur le sol, leurs ailes en cendres. La seul encore entière était celle qui battait frénétiquement des ailes dans sa main.

« Wow…c'était…wow » dit-il en redescendant.

Hariel aurait put rire de son visage aux yeux écarquillés mais il avait trop de questions en tête.

« Draco…est ce que c'est pour ça ? A cause de mes pouvoirs ? C'est pour ça que tu as accepté d'être mon ami ? »

« Euh…entre autre » répondit Draco à la grande déception d'Hariel. « Tu m'intriguais. Alors j'ai commencé à te suivre. Et puis quand je t'ai vu disparaitre avec Granger j'ai été encore plus intrigué. Je crois…je crois que j'avais besoin de percer ton mystère. »

« Et maintenant que tu l'as découvert ? »

Draco éclata de rire.

« Découvert ? Mais j'ai encore plus de questions maintenant ! »

Hariel soupira. D'un certain côté, il se sentait soulagé. Il appréciait vraiment Draco et il aimait m'avoir près de lui. Peut-être qu'un jour…non, il ne devait pas être égoïste. Draco avait sa vie et ses rêves. Il ne pouvait pas lui enlever ça et l'entraîner dans son monde.

« Et si on continuait ? » dit Hermione.

« D'accord » dit Draco.

« Il faudrait peut-être la clé, tu ne pense pas ? »

« Ah ! Oui » dit Draco en rougissant.

Il avança vers la porte et enfonça la clé qui se débattait dans la serrure pour enfin ouvrir la porte. Hermione entra la première suivit par les deux garçons.

Dans la salle suivante se trouvait un échiquier géant. De leur côté se trouvait les pièces noires et de l'autre, les blanche.

« Je parie que c'est l'épreuve de McGonagall » dit Hermione en se rappelant que leur professeur aimait ce jeu.

« Vous croyez qu'il faut gagner une partie ? » demanda Draco.

Il s'avança vers l'autre camp mais les pions sortirent leurs épées et lui barrèrent la route.

« On dirait bien, oui » ajouta le garçon d'une voix fébrile en se reculant de quelques pas.

Hermione s'avança à son tout et s'arrêta à sa hauteur pour éviter de faire réagir les pions blancs qui avaient rangés leurs épées quand Draco s'était reculé.

« Comment tu t'en sort aux échecs ? » demanda-t-elle.

« Si je me ventais je dirais bon mais à dire vrai je ne gagne qu'une partie sur deux avec un bon adversaire. Si comme je le soupçonne il s'agit d'échec version sorciers, ça risque d'être violent. »

« S'ils ont été fait aussi grand, ce n'est peut-être pas seulement pour nous barrer la route » remarqua Hermione. « Il va peut-être falloir qu'on prenne le place de certaines pièces. »

« Je me sens encore moins sûr de mes capacités là » dit Draco d'une voix faible. « La moindre erreur et l'un de nous peut se faire estropier. »

Il y eut alors une sorte de rugissement strident et une onde d'énergie noire et rouge passa juste entre Hermione et Draco et percuta de pleins fouets les pièces blanches. Quand la fumée se dissipa, les pièces étaient toutes détruites.

« Problème résolu » dit une voix dans leur dos.

Les deux sorciers se retournèrent pour voir leur ami s'avancer vers eux avec un sourire satisfait.

« Quoi ? » demanda Hariel en voyant leur expression choquée. « Ne me dites pas que je vous ai fait peur. »

La respiration de Draco se bloquant dans sa gorge. Le visage d'Hariel ressemblait à celui d'un chat qui s'amuse avec une sourie. Il n'avait jamais vue cette expression chez Hariel. Pour lui, le garçon était gentil, aimable, parfois timide, parfois téméraire et même un peu caustique. Cette attitude de prédateur, c'était la première fois que Draco la voyait. Il ressentait des frémissements dans tout son corps mais il ne savait pas si c'était de peur…ou d'excitation.

« Allez, en avant » dit Hariel en le dépassant non sans se frotter légèrement contre lui.

« Mais il lui arrive quoi ? » chuchota Draco à Hermione quand elle se mit en mouvement elle aussi.

« C'est sa vraie personnalité » dit Hermione sur le même ton.

« Parce que sinon il joue la comédie ? »

« Pas complètement »

« J'ai pas l'habitude de ce Hariel là. Mais je le trouve…excitant »

« Je ne veux rien savoir » dit Hermione avec une légère grimace.

« Euh…tu me promet de pas lui dire que je t'ai dit ça ? »

« Je peux te promettre tout ce que tu veux mais je suis sûr qu'il a tout entendu. »

« C'est exact » dit Hariel sans se retourner. « Merci Draco ! »

« De…de rien » balbutia le garçon en rougissant.

Les trois jeune sorciers arrivèrent finalement a la porte de autre côté et passèrent dans la pièce suivante. L'odeur qui y régnait était épouvantable. Elle rappelait à Hariel l'odeur du Troll d'Halloween mais en beaucoup plus fort. Il scruta la pièce du regard et aperçu enfin la masse de la créature. Il était couché dans un coin et ne bougeait pas.

« C'est toujours ça de moins » dit Hermione.

Mais au moment où elle disait ces mots, la masse du troll se mit à frémir puis à bouger. La créature se releva péniblement en s'aidant de son gourdin et s'ébroua. Il était encore pus grand que celui d'Halloween…et plus laid aussi. Le Troll se mi alors à renifler autour de lui.

« Fee-fi-foe-fum, c'est l'odeur du sang d'un anglais que je sens… » murmura Hariel avec un petit sourire en coin.

Que ce soit ses paroles ou biens leur odeur qui ait attiré l'attention du Troll, toujours est-il qu'il se mit à avancer vers eux.

« Euh…on fait quoi ? » demanda Hermione. « Tu t'en occupe Hariel ? »

« Pas envie » dit celui-ci en haussant les épaules. « Et puis j'ai une autre idée. »

Il s'accroupit au niveau de ses chiens et caressa la fourrure douce de leur dos.

« Sköll, Hati, Kue ! »

Alors qu'il se relevait, les deux chiens s'élancèrent sur le troll. Draco allait s'exclamer que les deux boules de poils n'avaient pas la moindre chance contre ce colosse mais c'est à ce moment qu'il les vit grandir de façon démesuré avant de se jeter sur leur adversaire. Dans la pénombre de la pièce, les motifs bleus et rouges qui recouvraient leur dos luisaient d'un éclat farouche. Dans un mouvement aussi vif que l'éclair, les deux gueules se refermèrent chacune sur l'un des bras du Troll et les arrachèrent aussi facilement que s'ils étaient en tissu.

Le Troll rugit alors que des flots de sang sortaient de ses moignons mais son cri s'éteignit dans un gargouillis quand la mâchoire de Hati se referma sur sa gorge. Le sang bouillonna hors des artères et souilla la fourrure blanche du loup mais celui-ci ne lâcha prise que quand le corps de la bête cessa totalement de bouger.

Hati ouvrit alors ses crocs et la dépouille du troll tomba au sol. D'un coup de griffe assuré, son frère déchiqueta son ventre flasque et tout deux plongèrent leurs museaux dans ses entrailles pour les dévorer.

« Les garçons ! Ça suffit ! Ne mettez pas n'importe quoi dans votre bouche ! » leur cria Hariel.

Les deux loup relevèrent alors la tête et retournèrent docilement vers leur maître en reprenant leur taille habituelle.

« Méchant chien » dit Hariel avec un sourire en s'accroupissant et en nettoyant leur fourrure d'un sort avant de les caresser.

« Ça…c'était le truc le plus sale que j'ai jamais vu » dit Hermione.

« Petite nature » dit Draco dont le tien légèrement verdâtre était visible même dans la pénombre.

« Une bonne chose de faite » dit Hariel en se relevant. « On y va ? »

Les deux autres acquiescèrent et le suivirent jusqu'à la porte de l'autre côté de la grande salle. Celle qui se trouvait après était plus petite et ne comportait qu'une table avec un parchemin et plusieurs bouteilles. Ça devait être l'épreuve de Rogue pensa Hariel.

Ils s'avancèrent dans la pièce mais la porte de derrière eux se referma dans un claquement et fut recouverte de flammes violettes. La porte qui se trouvait devant, elle, fut recouverte de flammes noires.

« Je crois qu'on est coincé » dit Hariel.

A suivre…


Oui, je sais, j'avais dit que ce chapitre finirait l'année. Mais je ne veux pas précipiter les choses et bâcler la fin du chapitre pour y arriver à temps. Donc la suite sera dans deux semaines.

Désolé de mon délire sur Robin des Bois mais je savais pas comment revenir sur la capuche. Pour information, Kevin Costner a joué Robin des Bois dans le film, Robin des Bois, Prince des Voleurs en 1991 aux côtés de feu Alan Rickman aussi connu pour avoir joué le professeur Rogue dans les Harry Potter. Eroll Flynn a aussi incarné Robin des Bois mais en 1938 dans le film Les Aventures de Robin des Bois.

Encore un petit clin d'œil aux films d'Harry Potter avec le film Le Monde de Charlie qui met en scène…Emma Watson. Pas étonnant qu'Hermione veuille le voir.

Fee-fi-foe-fum, le truc que récite Hariel face au troll provient de Jack et le haricot magique dans lequel l'ogre prononce cette phrase en rentrant chez lui et en sentant l'odeur de Jack.

Et une petite scène avec Sköll et Hati. Ils font tellement rien que je les oublis souvent quand j'écris.

En tout cas je vous dis à la semaine prochaine pour le prochain chapitre de Prince des Neiges et à dans deux semaines pour à fin de la première année d'Hariel à Poudlard. Au revoir !