Vocabulaire :

- Anata : pronom personnel « tu ». Mais peut aussi être utilisé par la femme pour appeler son époux. Peut se traduire par « mon cher ».

- Masaka : tu ne veux pas dire…

- Uso : c'est pas vrai !


Check Mate DxD

Chapitre 42 : Nouveau Démon/shin akuma

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Draco ouvrit péniblement ses yeux embués et les referma aussitôt tant la lumière était grande. Il y eut un bruit de rideaux qui se ferme et il se risqua à ouvrir à nouveau ses yeux. Son esprit était embrouillé mais il savait une chose. Ce n'était pas sa chambre, pas du tout. On se serait cru dans une chambre Gryffondor.

Les voilages rouges du dais qui surplombant son lit étaient d'un rouge écarlate brodé d'or. La structure elle-même était encastré dans le plafond décoré de stucs blancs et or avec, au centre, une rosace de laquelle pendait un lustre de bronze doré parsemé de bougies…mais était-ce vraiment des bougies ? Ça y ressemblait…du moins la partie du bas mais la flamme ne ressemblait pas vraiment à une flamme. Étrange. On aurait dit…une lumière prisonnière dans du verre.

Draco tourna la tête et vit quelqu'un assis sur un fauteuil et avec un immense soulagement sur le visage. C'était une petite fille aux cheveux rouges vêtu d'un chemisier blanc à collerette qui descendait presque jusqu'à son nombril en d'élégants frou-frou et d'une jupe rouge à pois blancs maintenue par une ceinture écarlate.

« Draco ! Enfin, tu es réveillé ! » soupira-t-elle.

« On se connaît ? » balbutia le garçon d'une voix cassé.

« Je sais que je suis un peu différent de d'habitude mais quand même » dit-elle en se penchant vers lui.

Draco cligna des yeux pour en chasser les dernières brumes puis fronça les sourcils. Il la regarda de bas en haut, ses bras fins, sa peau crémeuse, ses longs cheveux soyeux et carmins, ses yeux…c'est alors qu'il remarqua leur couleur, ce beau vert émeraude qui semblait voir au plus profond de lui et qui le mettait mal à l'aise quand il savait que leur propriétaire le désapprouvait.

« Ha…Hariel ? »

« Eh bien, tu en a mis le temps » rit son ami en s'enfonçant à nouveau dans sa chaise.

« Que…qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Draco encore désorienté. « Et on est où là ? Ce n'est pas Poudlard…et ce n'est certainement pas le manoir… »

Hariel se fit alors plus sérieux.

« De quoi tu te souviens ? »

« Je…on a fini notre première année, je suis rentré au manoir et je…je… »

Soudain, tout lui revint d'un coup. La disputé avec son père, les cachots, la torture…le rituel. Son cœur se mit à s'emballer et sa respiration s'accéléra brusquement, trop brusquement puisqu'il commença à s'étouffer.

« Doucement, Draco ! Doucement ! » s'exclama Hariel en grimpant sur le lit pour tenter d'aider son ami à s'assoir et à mieux respirer.

« Je…je suis mort ! » s'exclama celui-ci. « Non, c'est impossible puisque je suis là…Je…tu étais là…je crois…j'ai vu une silhouette… »

« Oui » dit Hariel pour l'encourager à parler.

« Il y a eu…du rouge…tes cheveux…tes cheveux, ils sont rouges. Pourquoi sont-ils rouges ? Je…comment… »

« Calme-toi, Draco, respire »

Les yeux du garçon roulaient dans ses orbites mais il écouta tout de même Hariel et commença à essayer de calmer sa respiration.

« Voilà, c'est bien » dit Hariel d'une voix douce. « Maintenant, je vais tout te dire en commençant par le début. Je sais que ça va te faire un choc, mais tu es mort. »

« Quoi ? Non, ce n'est…enfin je ne suis pas mort… » nia Draco d'une voix un peu trop rapide. « Enfin je pense…est ce que je suis mort ? Je n'ai pas l'impression d'être…enfin je crois…je ne peux pas comparer, je n'ai jamais… »

« Draco, je t'ai ressuscité. »

« Mais…je…mais c'est absurde…pourquoi me ressusciter si je ne suis pas mort…parce que je ne suis pas mort, non ? »

« Draco… »

« Je pense, je…je respire…mon cœur… »

Il posa sa main sur sa poitrine.

« Oui, mon cœur bat. »

« Draco. »

« Je ne comprends pas ! Et même si j'étais vraiment mort ? Comment m'as-tu ressuscité ? Il n'existe aucune magie…enfin je pense…je crois…c'est possible ? Non, non, non, ce n'est pas… »

« Draco ! » cria alors Hariel.

Au moment où celui-ci cria le nom de son ami, il y eu comme un claquement de cuir et ses ailes se déployèrent sous ses yeux.

« Je suis un Démon, Draco. Enfin, en parti. Mon père était sorcier et ma mère était un Démon d'une très puissante famille du Makai, un autre nom pour les Enfers. »

Les yeux de Draco étaient près de sortir de leurs orbites et sa bouche était grande ouverte.

« Les pouvoirs que j'ai utilisé dans le souterrain il y a quelques semaines, tu te souviens ? Ce n'était pas de la magie de sorcier. C'était mes pouvoirs Démoniaques. »

Il posa sa main sur la joue de l'autre garçon et se mit à la caresser pour essayer de le détendre ne serait-ce qu'un peu.

« J'étais inquiet pour toi alors avant que tu ne parte, j'ai glissé un flyer dans ta poche. »

« Le…le papier… » balbutia Draco. « Le papier avec le mot. »

« C'est ça. Il s'agissait d'un cercle d'invocation. On en donne aux humains pour qu'ils nous invoquent pour…euh…ça on en reparlera après. Ce qu'il faut savoir, c'est que tu m'as invoqué. »

« Quoi ? » coassa Draco d'une voix faible.

« Tu as souhaité me voir et le sceau m'a fait venir. Mais quand je suis arrivé, tu es mort. »

« Quoi ? » coassa à nouveau Draco d'une voix encore plus faible.

« Je ne voulais pas que tu meurs alors j'ai utilisé un artefact Démoniaque pour te ressusciter. »

« Quoi ? » coassa encore Draco d'une voix si faible que ça en était presque inaudible.

« Tu…es un Démon Draco. »

Comme pour prouver ses dires, Draco sentit quelque chose dans son dos, comme un léger pincement ou un glissement et ses ailes se déployèrent de part et d'autre de son corps.

« Je…je suis un Démon » dit-il d'un air un peu absent en serrant compulsivement les draps rouges sang.

« Maintenant Draco, il fait que tu me parles, il faut que tu me dises qui t'as fait ça. »

Le jeune garçon plongea ses yeux dans ceux de son ami et ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Ses yeux commencèrent alors à s'emplir de larmes. Voyant sa détresse, Hariel prit sa tête et la mit contre lui juste au moment où Draco se mettait à pleurer.

0o0o0

Hariel soupira, puis lissa sa jupe, rajusta la sangle de sac à dos et enfin frappa à la porte du bureau de son grand-père.

« Entre, nous t'attendons » dit celui-ci.

Hariel ouvrit la porte et s'avança dans la pièce. Bien évidemment, son il n'était pas seul. Sa grand-mère était également présente ainsi que Grayfia et Millicas. Il y avait également, derrière le siège de maître, Heinrich et Avicenne.

« Comment se porte ton nouveau serviteur ? » demanda Zeoticus.

« Très bien Ojii-sama. Et cela grâce à vous, Heinrich-sensei, Avicenne-sensei » dit Hariel en s'inclinant devant les deux serviteurs de son grand-père.

La transformation en Démon n'avait pas, contrairement à d'habitude, complètement soigné toutes les blessures de Draco et ce à cause de la nature même de ce qui avait provoqué certaines d'entre elle : de la magie, une magie très sombre dont les résidus avaient rendus la tâche du médecin et du magicien très difficile.

Selon eux, même s'ils ignoraient exactement quel rituel avait été fait, il était quasiment certain qu'il avait échoué. Généralement, dans ces cas-là, la victime mourrait et ça avait bien été le cas mais difficile de savoir quels seraient les conséquences de cette renaissance avec toute cette magie souillée qui saturait son corps à ce moment-là. Heinrich avait bien fait ce qu'il avait pu mais il était encore possible que cela ait laissé des séquelles encore à découvrir.

« Il nous faudra tout de même maintenir une surveillance pendant les premiers temps » dit Avicenne.

« Je vous remercie du fond du cœur » dit Hariel.

« Très bien, très bien » dit Zeoticus avec un grand sourire. « Maintenant, et si tu nous disais quelle Pièce il est ? Depuis qu'il est arrivé, je n'ai pas vraiment pu le voir de près. »

« Allons, Anata » dit Venelana d'une voix faussement outragée.

« Moi aussi, je veux savoir ! » s'exclama Millicas, un peu jaloux puisque lui n'avait pas encore de serviteur.

Mais le visage d'Hariel se fit plus sérieux. Il jeta un coup d'œil à Heinrich et Avicenne. Manifestement, ces deux-là avaient estimés que c'était à lui de le leur dire.

Il soupira puis enleva son sac à dos et le posa sur son bureau. Il l'ouvrit et en sortit un coffret de bois poli et marqueté du symbole du Clan Gremory et de son nom, le premier d'un bois rouge provenant d'un arbre que l'on ne trouvait que dans le Makai et le second d'ébène. Il l'ouvrit en grand afin que tout le monde puisse regarder à l'intérieur.

« Masaka… » balbutia Venelana.

« Uso ! » s'exclama Millicas.

« Ce n'est quand même pas… »

Zeoticus leva les yeux vers son petit fils qui hocha la tête. Dans le coffret, sur un coussin de soie rouge pourvu de creux se trouvait des pièces d'échec. Il y avait une Reine, deux Fous, deux Tours, deux Cavaliers…et pas le moindre Pion.

« Au départ, je voulais qu'il soit ma Reine parce que…euh…parce que » dit Hariel. « Mais quand j'ai évalué son potentiel… »

« Tu t'es rendu compte que ça e suffirait pas, n'est-ce pas ? » demanda Venelana.

« C'est comme pour Issei-onii-san ? » demanda à son tour Millicas.

« Oui » répondit Hariel. « Après l'avoir ressuscité, j'ai dut sceller une partie de son pouvoir avec le système de ma mère. »

« Combien ? » demanda simplement Grayfia.

« Je me suis arrêté à dix…dix sceaux »

« C'est déjà plus qu'Issei. Et comme, en tant que roi, votre évolution magique est liée, il peut devenir extrêmement puissant » remarqua Heinrich.

« Je lui aurais fait plus de sceaux si Draco n'était pas déjà un sorcier et n'avait pas un entraînement et du contrôle. »

« Tu penses qu'il possède un Sacred Gear. »

« J'en suis même persuadé » dit Hariel sur un ton ferme. « Cependant je ne suis pas sur duquel »

« Tu penses que c'est un Longinus » dit sa grand-mère. »

« Peut-être même plus puissant que le Boosted Gear d'Issei. »

C'est alors que Venelana se mit à rire, faisant converger tous les regards vers elle.

« L'été risque d'être amusant » dit-elle.

Hariel, lui, n'était pas tout à fait sûr de cela.

0o0o0

Quand Lucius rentra dans la grande chambre à coucher, Narcissa s'y trouvait déjà mais contrairement à ce qu'il aurait souhaité, elle était encore vêtue.

« Qu'attendez-vous donc pour vous déshabiller, femme stupide » cracha-t-elle. « Je n'ai pas toute la soirée. »

« Dites-moi d'abord ce que vous avez fait de mon fils » s'exclama-t-elle.

« Je vous ai déjà dit que cela ne vous regardait en rien, Madame » cracha Lucius.

« Mais c'est mon fils ! » cria Narcissa.

Son époux la gifla si fort qu'elle s'effondra sur la couverture tissé à la main qui recouvrait le lit de la chambre de Lucius, redevenu temporairement chambre nuptiale jusqu'à ce que Lucius soit satisfait.

Lucius eut un reniflement dédaigneux puis tourna le pommeau de sa cane pour en sortir sa baguette. Il la pointa sur son épouse mais celle-ci réussit à se retourner et se jeta sur lui en criant.

« Dites-le moi ! Dites-moi où est mon fils ! »

Lucius la repoussa avec un cri de rage et la fit tomber au sol. Il prit le corps de sa canne et se mit à frapper Narcissa avec.

« Chienne ! Chienne ! Chienne ! Chienne ! Tout ça, c'est de votre faute ! »

Il lâcha sa canne et se mit à lui donner des coups de pieds sur tout le corps. Narcissa voulut se protéger mais l'un des coup la percuta au menton et elle manqua perdre connaissance.

Lucius, ahanant, cessa de frapper puis rejeta en arrière es quelques mèches de cheveux qui étaient tombés devant son visage pendant qu'il battait sa femme.

« C'est de votre faute » dit-il encore une fois en pointant sa baguette sur sa femme.

Il fit un petit geste et son corps se souleva avant de se reposer sur le lit, tête contre le matelas et bas du corps pendant en dessous.

« Vous et vos manières de bonne femmes, vous en avez fait un faible d'esprit. C'est à cause de votre sensiblerie qu'il a écouté les mensonges de tous ces parasites et c'est aussi à cause de ça qu'il les a crus. Je le savais depuis longtemps, Draco n'aurait jamais pu faire un bon Malefoy mais j'ai moi aussi été faible, j'ai voulu lui laisser une chance. Cela ne se reproduira pas. »

D'un autre coup de baguette, la robe de sa femme disparut et celle si se retrouva nue et à la merci de son époux. Un dernier coup de baguette permis à Lucius de désactiver la ceinture de chasteté magique qui enserrait la taille de sa femme sous la forme d'un léger voile iridescent, presque invisible mais mortel pour quiconque tenterait de le franchir. Une fois que ce fut fait, il ouvrit son propre pantalon et s'avança vers son épouse.

Heureusement pour Narcissa, l'accouplement ne dura même pas deux minutes et bientôt Lucius poussa un rugissement de bête avant de s'effondrer de tout son poids sur son dos. Il se releva cependant assez rapidement et, avant même de se rhabiller complètement, remis en place la ceinture qui avait aussi pour fonction de garder sa semence à l'intérieur de sa femme.

« Shrimpy ! » s'exclama-t-il alors qu'il se rhabillait.

« Le maître a appelé Shrimpy ? » grinça l'elfe.

« Tu ramèneras mon épouse dans ses appartements et tu la soignera…seulement ce qui peut être visible. Puis tu feras le test. S'il est négatif, dit lui bien de me retrouver à nouveau dans cette chambre demain soir et que cette fois elle a intérêt à m'obéir en tout point. Est-ce clair ? »

« Limpide, Maître ».

L'elfe s'avança vers la femme à peine consciente allongée sur le lit et prit sa cheville avant de disparaître avec elle. En son for intérieur, elle priait pour que le test soit positif. Elle priait pour être enceinte.

0o0o0

Une fois la surprise passé et une fois son corps totalement rétabli, Draco commença à s'habituer à sa condition de Démon. Il avait essayé sa vision nocturne, sa force, son agilité et sa vitesse renforcé ainsi que, et surtout, ses ailes.

Draco avait toujours aimé volé. Cette liberté qu'il ressentait quand il était dans les aires était tellement grisante qu'il avait fait en sorte de se trouver sur un balais aussi souvent qu'il avait pu. C'était selon lui la meilleure sensation du monde. Enfin c'était ce qu'il pensait avant d'avoir ses propres ailes. Avec elles, la sensation de liberté était multipliée par dix, par cent, pas mille ! Grâce à ses sens de Démon, il ressentait chaque souffle de vent, chaque courent aérien avec une intensité décuplée et il virevoltait dans le ciel comme un oiseau.

Au sol, Hariel le regardait fixement, son sourire caché dans le creux de sa main. Il était heureux pour lui. Pourtant il sentait aussi son cœur se serrer. Draco ne lui avait pas dit ce qui s'était passé pour qu'il meure. Hariel était sûr que ça avait avoir avec son père. Draco n'avait pas démenti, mais il n'avait pas confirmé non plus.

« C'était super ! » s'exclama Draco en touchant le sol à nouveau.

« Content que ça te plaise » dit Hariel sur un ton mutin. « Et maintenant si on se remettait au travail ? »

Draco soupira et se rassis sur la chaise en métal de la table de jardin où se trouvait déjà assis Hariel. Au centre était planté un grand parasol qui les protégeait du soleil estival, eux et la quantité de livres et de parchemins étalés devant eux.

« Tu ne voudrais pas…m'aider ? C'est de l'Herbologie… » demanda Draco.

« Tu veux dire le faire à ta place ? » demanda Hariel avec un petit sourire entendu. « Certainement pas. »

Draco fit une moue et se mit à bouder en retournant à sa rédaction.

« Je ne comprends pas, tu n'as pourtant aucun problème à retenir mes autres matières. »

« Oui, mais l'Herbologie ça veut pas rentrer…enfin, pas aussi bien qu'avec les autres matières. Heureusement que je me rattrape avec la pratique. »

Étrangement, Draco avait un certain talent pour le jardinage. Il avait le geste sûr et leste mais ça ne suffirait bientôt plus puisque la pratique de l'Herbologie leur demandera de plus en plus d'avoir certaines connaissances que Draco n'arrivait pas à assimiler.

« Dis, quand est-ce qu'on part pour…euh…Kuoh, c'est ça ? »

« Bientôt » répondit Hariel. « À la fin de la semaine je pense. A mon avis, tu auras réussi à maîtriser le japonais d'ici là. »

« C'est fou comme c'est facile d'apprendre une langue depuis que je suis un Démon » soupira Draco en s'appuyant contre le dossier de sa chaise, les bras derrière la tête.

« Et puis nous avons d'autres choses à faire avant…notamment une virée shopping »

Les yeux de Draco se mirent à briller à la mention de l'une de ses activités préférés.

« Où on va aller ? Sûrement pas sur le Chemin de Traverse j'imagine. Il paraît qu'il y a des dizaines de boutiques à Mont-Venus et sur la 777e rue. »

Mont-Venus était la treizième colline de Paris ainsi que le principal quartier marchand de la France magique. Jumelle de Montmartre et se trouvant juste à côté, à l'ouest, dissimulée dans une autre dimension, une Terre Étrange comme on les appelait, Mont-Venus avait conservé (contrairement à sa sœur non magique) son vocable divin ainsi que le temple qui en ornait son sommet. Jumeau lui aussi de celui de Mars qui se trouvait auparavant sur Montmartre (le Mont de Mars), il avait commencé à dépérir quand le second avait été détruit mais il gardait encore une certaine prestance notamment grâce aux prêtres qui l'occupaient et l'entretenaient.

La 777e rue était elle aussi une rue magique et se trouvait à New York. Véritable ville sous la ville, elle ne comportait qu'une seule rue mais qui reliait les différents points névralgiques et magiques de la ville comme par exemple le siège du MACUSA, le Congrès Magiques des États-Unis d'Amérique situé dans une réplique parallèle du Woolworth Building.

« Ce sera ni l'un ni l'autre » dit Hariel avec un sourire. « Je t'emmène chez les non Magiciens »

Draco, par un ancien réflexe, allait répliquer contre le projet mais il préféra ne rien dire. Et puis s'il y réfléchissait bien, il était vraiment très excité de voir le monde mol…non magique. En plus une nouvelle garde-robe lui ferait du bien. Les vêtements qu'il portait avaient été faits sur mesure dans un style qui ressemblait assez à ceux de Millicas et, bien que la coupe fût parfaite, il pensait qu'on n'avait jamais assez de vêtements.

En parlant de vêtement, il se souvint que les siens se trouvait toujours au manoir Malefoy avec toutes ses affaires d'école et ses possessions.

« Dis, Hariel… » demanda-t-il doucement.

« Mmm ? » demanda celui-ci sans lever mes yeux de son livre.

« Est-ce qu'on…que je pourrais essayer de passer chez m…de passer au manoir récupérer des affaires à moi ? »

Hariel baissa son livre et regarda son ami. Il avait soigneusement évité de parler du manoir Malefoy comme de son foyer.

« Si tu y tiens vraiment… » dit prudemment Hariel.

« Oui, j'y tien » dit Draco après avoir réfléchit quelques instants.

« On pourra toujours y aller cette nuit » dit Hariel.

Il n'était pas sûr que ce voyage soit une bonne idée mais si Draco pensait qu'il en avait besoin, alors il le ferait.

« Mais seulement si tous nos devoirs sont finis » rajouta-t-il malicieusement.

Draco reprit alors immédiatement sa plume et se remit à gratter son parchemin.

0o0o0

Le cercle magique des Gremory apparut sur la rocaille du sol et, dans un chatoiement lumineux, les deux jeunes Démons apparurent.

« Où est-ce qu'on est ? » demanda Draco.

L'endroit était vraiment désolé. Ils se trouvaient presque au bord d'une falaise et il n'y avait autour d'eux que du sable et des roches bruns orangés.

« C'est un endroit où je voulais me rendre depuis déjà quelques temps sans oser franchir le pas » dit Hariel d'une voix un peu effacé en s'avançant près du bord de la falaise.

Draco le rejoignit et sa respiration se bloqua dans sa gorge. En dessous d'eux se trouvait une vaste dépression rocailleuse et brumeuse, comme un énorme cratère du plusieurs kilomètres de long. Un nuage sombre recouvrait le ciel au-dessus et la pierre du fond, ou ce que Draco en voyait, était noir, comme malade et recouverte de mousse et de champignons dues à l'humidité.

De la brume, le jeune Démon voyait émerger des formes, certaines comme des piques rocheux mais d'autres qui ressemblaient à des constructions. A force de scruter le brouillard, il finit par voir que c'était des tours, des colonnes, des coupoles et des murs. En regardant mieux, il vit aussi ce qui ressemblait à des constructions sur les pics rocheux. C'était une ville, une ville immense et en ruine.

Il en émanait quelque chose de mal sein et qui mettait Draco vraiment mal à l'aise.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il.

« C'est Shaytana. La capitale originelle du Monde Démoniaque » répondit Hariel.

Shaytana. Sa ville. Sa future ville. Celle duquel il dirigerait les Démons quand il serait devenu Satan. Il ne s'y était encore jamais rendu, même après avoir rencontré son lui futur qui y habitait. Mais maintenant c'était différent. Après avoir signé un contrat magique avec Hermione, il était considéré comme adulte dans le Monde des Démons. C'était une sorte de rite de passage. Et voilà maintenant qu'il avait un premier serviteur. Sans compter que pendant ces neuf mois il avait réussi à enlever 13 sceaux est espérait en enlever encore deux d'ici son anniversaire. Il grandissait. Il approchait du moment où il serait prêt à réclamer le trône et même s'il attendait ce moment avec impatience, il le redoutait aussi. Pour atteindre le pouvoir suprême, il ne lui suffira pas de le demander, il lui faudra le prendre à la force de ses bras. Il devra prouver sa valeur et celle de sa Suite dans des Jeux de Classement et devenir le meilleur jusqu'à ce qu'il ait vaincu mes plus forts de tous les Démons : les Quatre Satan eux-mêmes et c'était cela qui était effrayant.

« Hariel ? »

La voix de Draco le tira de ses pensées.

« Qu'est ce qui s'est passé ? » demanda son ami en désignant la cité.

« Elle est tombé » dit Hariel d'une voix grave. « Auparavant, Shaytana était posée sur plusieurs grandes îles qui flottaient dans le ciel plus haut que toutes les autres îles. Sur la plus grande et la plus haute de toute se trouvait le Palais de Satan dont on peut encore voir les tours. »

Comme pour illustrer son histoire, la brume bougea légèrement ce qui permit aux deux Démons de voir plus distinctement la grande citadelle du centre. Plus que des tours, c'était des minarets dont les moins endommagés pointaient leurs toits gracieux vers le ciel. La bâtisse elle-même était faite d'un amoncellement de murs arrondis recouverts de coupoles et d'autres droits percés de créneaux. Ils étaient trop loin et la brume était encore trop présente pour qu'ils puissent voir la moindre couleur mais il ne faisait aucun doute que sous un soleil chatoyant, elle devait briller de mille feux.

« Et puis il y a eu la Guerre » continua Hariel.

« Celle entre les Démons, les Anges et les Anges Déchus ? » demanda Draco qui avait commencé à apprendre des choses sur son nouveau monde.

Hariel hocha la tête.

« C'est au moment où Satan est mort que la ville est tombé. Depuis le haut du ciel, elle s'est effondrée et à creusé ce cratère. Ces pics rocheux que tu voix sont en fait les bords de certaines îles qui se sont planté dans le sol. »

« C'est pour ça que vous avez reconstruit la capitale ailleurs ? »

Draco n'était pas encore assez habitué à son nouveau statut pour s'inclure quand il parlait des Démons.

« Pas seulement » répondit Hariel. « Tu vois la pierre du sol du cratère ? »

« Elle est noire »

« Elle est maudite. Le nuage qui la couvre ainsi que la brume font aussi partie de la malédiction. C'est une ville fantôme où errent des spectres qui peuvent rendre fou quiconque y pénètre. Nombreux sont ceux qui ont essayé de gagner le Château pour s'assoir sur le trône de Satan. Mais plus on s'en approche plus les spectres sont puissant. Et ceux qui n'ont pas été détruit par eux l'ont été par le pouvoir du trône. »

« Pourquoi vouloir faire ça ? »

« Parce que celui qui s'y assoit et y survit devient le nouveau Satan, le souverain de tous les Démons et le réceptacle de toute l'énergie Démoniaque. »

« Et…et c'est ce que tu veux faire ? » demanda Draco à qui Hariel s'était déjà ouvert à ce sujet.

« C'est exact. C'est le but que je poursuis. »

« Même si tu risques de mourir ? » s'exclama Draco.

« Je ne mourrais pas. C'est peut-être présomptueux de ma part, mais je pense que je suis le seul qui peut y arriver. »

« Et si ce n'est pas le cas ? »

« Ça le sera. Je le sais » dit Hariel avec un petit sourire mystérieux.

Il se détourna du bord de la falaise et fit quelques pas dans le désert.

« Les Démons…ce monde…ils ont tous deux survécu à la guerre mais rien n'est comme avant. C'est un monde qui se meurt. C'est une mort lente mais inexorable. Et c'est pareil pour le Ciel et tu sais pourquoi ? »

« Parce que Satan et Dieu sont mort ? » hasard à Draco.

Hariel hocha la tête.

« Les mondes sont en équilibre autour de pivots et Satan et Dieu en faisaient partie. Ils régulaient la Lumière et les Ténèbres. A leur mort, l'équilibre a été rompu et cela affecté tout le monde, pas seulement les Démons et les Anges. Mais pour le moment, seul nous sommes touchés par la dégénérescence de nos mondes mais ça ne va pas durer. »

« Tu veux donc rétablir l'équilibre » dit Draco.

A nouveau, Hariel hocha la tête.

« Je pense que ceux qui possèdent le pouvoir doivent l'utiliser pour le bien de tous » dit-il. « Sinon, à quoi servirait-il ? »

Draco cligna des yeux. Les convictions d'Hariel étaient en contradiction totale avec tout ce qu'il avait appris depuis son enfance. Pour Lucius Malefoy, le pouvoir servait à dominer les autres et à les asservir. Mais à quoi bon ? A quoi servait-il de dominer mes autres ? Est-ce que ça donnait une vie plus facile ? Plus heureuse. Quand il repensait à la vie de son père, Draco pouvait dire que son pouvoir ne semblait lui avoir amené ni l'un ni l'autre. Il ne faisait que passer son temps à essayer d'obtenir plus de pouvoir ou de garder celui qu'il possédait déjà sans jamais en tirer le moindre bénéfice sauf la satisfaction morbide de posséder le pouvoir. Mais le pouvoir pour le pouvoir, ça ne veut rien dire, c'est quelque chose d'inutile. Que ce pouvoir soit politique ou non, qu'on soit riche d'argent ou de magie, quelle importance si on n'en faisait rien ?

Hariel, lui, était différent. Il avait un but, un but qui, certes était à son avantage et lui donnerait plus de pouvoir, mais qui n'était pas seulement à son avantage mais aussi à l'avantage des autres, pour les autres.

Draco ressentait une chaleur dans son corps à penser à ce qu'Hariel voulait faire. Il avait envi…il voulait…

« J'aimerai y participer… » murmura Draco.

Quand il vit le regard d'Hariel, il comprit qu'il avait parlé à voix haute et rougit.

« Je veux dire…je voudrais t'aider…je voudrais t'aider à réaliser ton rêve…enfin si je peux. »

« Je sais que tu le pourras Draco. Je te l'ai dit, tu es puissant, très puissant…ou tu le seras. Nous ne connaissons pas encore ton pouvoir mais je sais qu'il sera grand et qu'il me sera utile si tu veux bien le mettre à ma disposition. »

« Ou…oui ! Je le veux ! » s'exclama Draco. « Mais je ne sais pas si je serais prêt à temps… »

« Ne t'inquiète pas » rit Hariel. « Le monde ne s'effondrera pas demain, ou même dans un siècle, nous avons encore le temps. »

Il s'avança vers son ami et lui fit un bisou sur la joue.

« Merci d'être là pour moi » dit-il.

« Tout…tout le plaisir et pour…pour moi » bafouilla Draco.

0o0o0

C'est Hariel qui avait fait apparaître le cercle de transport, mais une fois activé, il avait laissé Draco se charger de la destination.

Pour un sorcier habitué à la magie, ce genre d'exercice était assez simple. Hariel avait commencé à lui apprendre la magie Démoniaque et Draco se débrouillait pas mal même s'ils n'avaient pas encore réussit à débloquer son Sacred Gear.

En tous les cas, grâce à la navigation de Draco appuyé par le pouvoir d'Hariel qui leur avait permis de traverser les dimensions, ils arrivèrent directement dans la chambre du Serpentard. Il faisait très sombre mais les deux Démons n'avaient pas besoins de lumière pour y voir.

« Alors, qu'est-ce que tu vas prendre ? » demanda Hariel.

« Tout ce que je peux » répondit l'autre.

Il se dirigea vers une porte et l'ouvrit avant de disparaître à l'intérieur. Hariel le suivit et faillit exploser de rire.

« Je vois que je ne suis pas le seul à aimer les vêtements » dit-il en détaillant l'immense penderie.

Draco ne répondit pas et tira un coffre de sous une étagère. En voyant le nombre de serrure dessus, Hariel comprit qu'il devait y avoir plusieurs compartiments.

« Ça va nous prendre des heures » grogna Draco en ouvrant le coffre.

« Mais non » dit Hariel avec un petit rire.

Il fit un léger geste de la main et aussitôt toutes les affaires de Draco se détachèrent de leur portant ou sortirent de leur tiroir pour se plier et se ranger docilement dans la malle.

« C'était quoi ça ? » s'exclama Draco.

« Le sort failamalle » répondit Hariel. « Pratique pour faire ses valises en vitesse. »

Ensuite Draco referma le coffre et le tira (il devait avoir un sortilège d'allègement sur lui car il y arriva sans difficultés) jusque dans la chambre.

« Et maintenant… » commença-t-il en ouvrant un autre compartiment.

Mais il n'eut pas le temps de continuer car la porte de la chambre s'ouvrit et une silhouette se découpa dans le noir.

« Draco ? » dit une voix faible.

« Mère ? »

Une lumière apparut alors et les deux Démons plissèrent les yeux jusqu'à ce qu'ils s'habituent à la luminosité. Ma baguette d'où venait la lumière bougea légèrement et toutes les bougies de la pièce s'allumèrent. Draco pu alors voir le visage de Narcissa, ravagé par les larmes et la fatigue.

La femme eut un hoquet en reconnaissant son fils et se précipita pour le prendre dans ses bras.

« Oh Merlin ! Tu es là ! Tu es bien là ! J'ai cru que ton père…que ton père…j'ai cru que tu étais mort. »

« Mais je suis mort, Mère » finit par répondre Draco.

Narcissa tressaillit et se redressa légèrement, les mains sur les épaules de son fils.

« Tu…tu es…je ne comprends rien »

« Dans ce cas, je pense que c'est à moi de vous expliquer, Madame » dit Hariel en s'avançant.

Quand Hariel eut fini son récit, Narcissa Malefoy était en quelque sorte soulagée. Son fils avait souffert (il était même mort) mais à présent, il était en sécurité et loin de l'influence de Lucius.

Draco, lui, était inquiet. Au-delà de la fatigue et des larmes, il pouvait voir d'autres traumatismes sur le visage ne Narcissa. D'habitude elle l'aurait caché sous un glamour mais cette fois elle ne devait pas y avoir pensé. Draco se sentait coupable de repartir avec Hariel alors qu'elle restait ici. Si seulement il pouvait…

« Et si vous veniez avec nous ? » s'exclama-t-il soudainement. « Elle pourrait venir avec nous dans le Makai, n'est-ce pas Hariel ? »

« Et bien oui » dit pensivement celui-ci. « Je ne vois rien qui s'y oppose. »

Narcissa ne serait pas la seule humaine à résider dans le Monde Démoniaque, ou au moins sur le domaine Gremory. Après tout, Akeno y était resté plus d'un an avant de devenir la Reine de sa tante Rias.

« Malheureusement, il m'est impossible de partir » dit tristement Narcissa.

« Mais pourquoi, Mère ? »

« Je suis la Dame Malefoy, j'appartiens aux Malefoy…et à ton père. Quel que soit l'endroit où je vais, dans ce mode ou un autre, il pourra le retrouver ou me faire revenir à lui. »

« Mais…vous…vous ne pouvez pas rester ici ! » s'exclama Draco les larmes aux yeux. « Il…il va vous… »

« Ne t'inquiète pas. Il ne me touchera pas, pas pendant les neuf prochains mois en tout cas. »

Draco lança un regard perdu à sa mère mais Hariel comprit immédiatement ce qu'elle voulait dire en la voyant passer inconsciemment sa main sur son ventre.

« Vous êtes enceinte » dit-il.

« Lucius veut un Héritier mais il répugne à me toucher depuis que tu as été conçu, Draco. C'est quand il est revenu vers moi que j'ai su que tu étais… »

Elle n'osait pas dire les mots. Cela faisait encore trop mal. Pour éviter d'en reparler, elle aida les deux garçons à remplir la malle à ras bord avec tout ce qui se trouvait dans la chambre.

« Il y a des choses que je voudrais te confier. Je reviens » dit-elle finalement en quittant la chambre.

« Est-ce que ça va ? » demanda Hariel quand ils furent seuls.

« Oui…non…je ne sais pas » soupira Draco. « Je crois que depuis tout petit je fais semblant d'ignorer à quel point mon père était cruel avec ma mère. »

« Je crois aussi que ta mère devait faire en sorte que tu ne soupçonne rien, comme une manière de te protéger. »

« Mais je me sens quand même coupable de n'avoir pas agi. »

« Qu'est-ce que tu aurais pu faire de toute façon ? Tu n'étais qu'un enfant. »

« Cela n'empêche pas… »

Il ne put finit sa phrase car la porte se rouvrit et que Narcissa revint dans la chambre en portant un coffret.

« Ce sont des affaires de la famille Black que je possédais déjà avant mon mariage. Je préférerais les savoir entre tes mains qu'entre celles de Lucius. »

Draco prit délicatement le coffret et le mit dans son coffre. Il était mal à l'aise. On aurait dit…qu'elle allait mourir.

« J'ai aussi ça » dit elle en lui donnant une lettre. « C'est pour ma sœur aîné, Andromeda. »

« Je ne la connaît pas » dit Draco en fronçant les sourcils.

« Elle a été désavouée quand elle s'est enfui avec un sorcier né-de-moldus. Après ça je n'ai jamais repris contact avec elle et je le regrette. »

« Je lui donnerai la lettre mère »

« Bien, elle est avocate, elle devrait arriver à faire reconnaître ta filiation en tant que Black. »

« Quoi ? Mais…pourquoi ? »

« Ton père va bientôt annoncer ta mort et même si tu es en vie, tu perdras ton nom. Il t'en faut absolument un. Et puisque tu seras le seul mâle Black en vie, tu deviendras automatiquement l'Héritier. »

« Sirius n'est pas encore mort » dit Hariel.

Surprise, Narcissa se tourna vers lui.

« Tu…tu es au courent pour Sirius ? »

« Depuis des années maintenant. »

« Je…il faut que tu saches qu'il n'a pas trahit tes parents et… »

« Je suis au courent, je vous remercie. Vous le tenez de Lucius ? »

« Je ne l'avait pratiquement jamais vu sourire auparavant. Mais quand il a appris qu'on le considérait comme le bras droit du Seigneur des Ténèbres il a trouvé ça risible » dit-elle avec une expression dégoûtée. « Pour lui, il n'y avait aucun moyen pour que Sirius ait pu trahir les Potter mais bien sûr, il ne l'aurait jamais avoué à quiconque. »

Draco prit très respectueusement la lettre et la mit dans sa poche.

« Maintenant il faudrait que tu partes Draco. Je crains que ton père ne finisse par rentrer. »

« Bien Mère. »

Mais alors qu'il allait partir, elle le prit plus fermement par les épaules.

« Écoute-moi bien Draco » dit-elle. « Il faut que tu me promettes quelque chose. »

« Tout ce que vous voudrez, Mère »

« Quand le bébé sera né et avant que ton père ne le reconnaisse et ne le lie à la famille Malefoy comme moi, il faut que tu le prennes. »

« Mère ? »

« Il a dit qu'il voulait s'occuper seul de son éducation » dit-elle d'une voix tremblante. « J'ai peur de ce qu'il pourrait advenir de mon bébé. Je t'en prie, il fait qu'il parte, il faut que tu le sauve. »

« Je… »

Draco tremblait. Rien que penser que ce petit bébé dépendrait de lui, qu'il serait sa seule famille, le terrifiait. Mais sa mère avait des larmes dans les yeux et il se refusait à la d'aire souffrir encore plus.

« Je le ferais Mère » dit-il finalement.

« Je t'enverrais Haddy quand il sera temps » dit-elle en parlant de son elfe de maison personnel.

Draco hocha la tête sans répondre. Il ne le pouvait pas. Hariel lui posa la main sur l'épaule et lui dit qu'il était l'heure de partir. Narcissa regarda le cercle magique apparaître sous leur pied et la lumière rouge les faire disparaître. Ce n'est que quand elle fut sûre d'être seule qu'elle laissa libre court à ses larmes.

0o0o0

« Heureux de vous voir à nouveau -Gremory »

« Merci Mason, je suis ravi aussi d'être de retour chez vous. »

Le dit Mason fit une révérence recherchée et sourit à ses deux jeunes clients. Draco cligna des yeux en voyant l'étrange moldu qui se trouvait devant lui…enfin, c'était ses vêtements qui étaient étranges…en fait non, ce n'était pas exactement ça, ce qui était étrange, c'est que ces vêtements ne le soient pas…enfin, de son point de vue. Il aurait parfaitement vu un sorcier se vêtir de la veste de velours noir brodé de fils anthracite et du large jabot de soie noir luisante attachée par une broche ornée d'une topaze noire entouré de perles de la même couleur que portait l'homme.

Ses cheveux blonds couleur vieil or qui lui arrivaient aux épaules étaient légèrement gris mais loin de le vieillir, cela lui donnait un air mystérieux tout comme le faisaient les traits de noir qui soulignaient ses yeux bleus et les multitudes de bagues qui ornaient ses doigts. Il portait même une canne noire à pommeau d'argent que n'aurait pas reniée Lucius.

Hariel avait ce jour-là décidé de le traîner à Boston pour faire du shopping. Il avait dépoussiéré sa magnifique Excalibur rouge et noire afin de les téléporter dans le garage de sa maison de Mission Hill d'où ils étaient explorer la ville où le jeune Démon avait vécu pendant trois ans (Bien sûr, Hariel ne conduisait pas, c'était Heathcliff).

Avec la capote baissée, Draco avait ainsi pu voir le monde nouveau qui s'offrait à lui, un monde très différent de ce que lui avait décrit son père. Il regardait tout : les bâtiments, les véhicules, les magasins, et surtout, les gens. Indulgent et amusé, Hariel avait répondit à toute ses question et s'était promis que leurs achats de la journée comprendraient un téléphone portable.

C'était donc dans cette boutique atypique (c'était son nom, l'Atypique) qu'ils avaient fait leur premier arrêt. Apparemment, le propriétaire, le fameux Mason, semblait connaître Hariel, et pour cause, c'est lui qui avait fait une grande partie de ses vêtements. En effet, la boutique proposait du prêt à porter mais elle se targuait de fournir également du sur-mesure.

Le style de ses collections était pour le moins hétéroclite. En fait, Mason s'était donné pour principe de pouvoir fournir toutes personnes au style atypique (d'où le nom de la boutique) : gothique, punk, loli, métal,…Mason vendait de tout, pour toutes les tailles et pour tous les prix. C'est en tout cas ce qu'il disait. Hariel en tout cas ne l'avait jamais déçu.

« Il y avait longtemps que je ne vous avez vu, je me suis cru abandonné » dit Mason sur un ton tragique.

« Excusez-moi, cher ami, ce n'était pas mon intention » répondit Hariel sur un ton mi affecté, mi amusé. « Mais notre bonne vieille Angleterre et tellement loin de Boston. »

« Ah, l'Angleterre… » soupira le propriétaire avec exagération. « Que nous vaut votre visite dans notre humble établissement cher enfant, vous voulez voir nos dernières créations ? Certaine ont été réalisé en pensant à vous. »

« Ce serait un véritable plaisir mais voyez-vous, aujourd'hui, je viens pour lui » dit Hariel en prenant Draco par les épaules et en le poussant en direction du grand homme en manteau de velours.

« Mais quel délicieux enfant » dit Mason en lui tendant la main. « Je suis Reginald Mason, propriétaire de cette boutique. Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ? »

« Draco » balbutia celui-ci. « Draco M…Black. »

Le changement avait été officialisé la veille après une visite à Andromeda Tonks, née Black, une avocate assez réputé qui avait usé de son autorité et de celle de son époux pour défaire les liens que Draco avait encore avec son père et lui donner le nom de sa famille. La raison pour laquelle c'était en leur pouvoir était assez complexe et tenait majoritairement aux règles qui régissent l'Hérédité chez les Black. En effet, ne pouvait être Seigneur de la Maison Black qu'un mâle dans sa majorité et le plus âgé parmi sa génération. Le seul répondant à ces critères était Sirius et il ne pouvait revendiquer son titre depuis sa prison. Les seuls autres membres de cette familles étaient les sœur Black, cousines de Sirius et dont faisaient partie Narcissa et Andromeda. La troisième, Bellatrix Lestrange née Black était une Mangemorte convaincue et emprisonnée avec son époux à la prison d'Azkaban.

Comme il n'y avait aucun autre homme Black disponible pour réclamer le titre, la Maison devait être sous Régence. Là aussi, seul un mâle pouvait disposer du titre mais il n'était pas obligatoirement de sang Black. Il pouvait être le conjoint d'un membre de cette famille. Lucius aurait bien voulu avoir ce titre de Régent mais encore une fois, les règles de succession étaient très strictes. Ne pouvait être Régent que quelqu'un qui n'était pas déjà Seigneur d'une autre Maison.

Ce qui faisait que le seul restant c'était…Ted Tonks, le « sang-de-bourbe ». Aucune des règles de succession ne l'empêchait de devenir Régent car les Blacks n'avaient pas dû imaginer que cette situation se présenterait. Même le fait qu'Andromeda ait été désavoué ne comptait pas bien que Lucius ait essayé depuis des années d'utiliser cet argument pour lui retirer ce pouvoir mais ça n'avait jamais marché. Ted Tonks était bien le Régent Black et, secondé de son épouse, il avait intégré Draco dans leur famille.

« Mmm, Draco, quel nom…victorien » susurra Mason.

« J'aimerai une garde-robe pour lui mais nous ne savons pas encore quel style lui irait. »

« Avec un nom pareil, le gothique lui irait à merveille. »

« C'est vrai » approuva Hariel. « Mis je préférerais le laisser juge. »

Mason hocha la tête et les invita à circuler dans le magasin.

« Je ne comprends pas » chuchota Draco à son ami quand ils se furent un peu éloignés. « Le but quand on s'habille comme les mol…les non-magiciens, c'est de ne pas se faire repérer, non ? Alors pourquoi s'habiller comme on a l'habitude de le faire ? Et pour quoi les…non Magiciens s'habillent comme nous ? »

« Il y a des centaines et des centaines de styles différents parmi les non Magiciens. Ils varient en fonction de la culture, de la richesse ou même des goûts. Certains sont plus atypiques que d'autre mais généralement, tout est permis. »

« Généralement ? »

« Disons que certaines façons sont moins bien vu que d'autre, surtout sur le lieu de travail. On considère que ça ne fait pas sérieux. Si Mason travaillait comme ça n'importe où ailleurs, on lui demanderait de porter quelque chose de plus « correct ». »

« Et toi, ça ne te dérange pas ? »

« Moi, j'aime ce qui est atypique tout comme ce qui ne l'est pas. Mes goûts sont éclectiques. J'aime les vêtements simples et colorés tout comme j'aime…cette pure merveille ! » s'exclama Hariel en tombant en admiration devant l'un des mannequin.

Celui-ci présentait une tenue très affriolantes composé d'un bustier serré de satin noir attaché au raz du cou et avec le décolleté recouvert de nylon noir. Les manches étaient détachés du haut et fixés aux biceps par des lanières de cuirs et s'évasaient fortement à partir des coudes pour former de larges manchettes. La longue jupe faite de la même matière et de la même couleur que le haut descendait jusqu'aux pieds mais était ouverte par devant ce qui faisait que les cuisses étaient découvertes et permettait de laisser voir les bas translucides et les cuissardes noirs qui remontaient bien au-dessus du genou et serrée aux chevilles par le même type de sangles que les manches. Le tout était rehaussé de bordures d'un banc lumineux et de rubans de la même couleur autour du cou et à l'arrière pour fermer le corset. Le tout était très…affriolant. Un peu trop sans doute pour la santé mentale de Draco qui commençait à imaginer Hariel dans cette tenue.

« J'étais sûr qu'elle vous plairait » ronronna Mason en les rejoignant.

« Je prendrais un exemplaire à ma taille je vous prie. »

« Je remplacerais les partie blanche par du rouge, alors. »

« Oh, Mason ! Vous me connaissez si bien ! Ce serait parfait, merci. »

« Dans ce cas, suivez-moi que je prenne vos nouvelles mesures. »

Hariel acquiesça et se tourna vers Draco.

« Tu pourras te débrouiller ? »

Draco acquiesça puis, après le départ de son ami, se mit à déambuler entre les rayonnages. C'était un vrai labyrinthe. Il y avait des centaines et des centaines de vêtements présentés sur des portants ou sur des mannequins. Certains étaient en majorité noirs, d'autre très colorés et d'autre encore faits de matières étranges et aux couleurs très voyantes.

Enfin, Draco tourna à l'angle d'un rayon et se figea. Voilà, c'était ça, c'était ça qu'il voulait.

L'ayant rejoint, Hariel approuva son choix et commença avec lui à choisir des vêtements à sa taille. Il était encore jeune donc il n'y avait pas grand-chose mais ce n'était pas un problème car Mason prit toutes les mesures de Draco pour lui créer une garde-robe complète. Bien sûr, il commencerait par lui envoyer des croquis pour qu'il lui dise ce qu'il en pense et Draco ferait son choix. Les deux jeunes Démons espéraient que toute la garde-robe serait prête d'ici la fin des vacances.

Draco était un peu déçu en sortant de la boutique. Il serait bien resté un peu. Heureusement, Hariel lui dit qu'ils aient encore toute la rue à visiter.

Ils furent donc d'autres boutiques notamment une de bijoux afin de prendre de quoi compléter le style de Draco ainsi que des chaussures par dizaines (chacun). Le grand tour s'acheva par un magasin d'électronique où Hariel acquit un téléphone et un ordinateur portable dernier cri ainsi que quelques menus appareils (dont deux ou trois consoles de jeux, autant faire les choses en grand).

Après tout ça, même Draco commença à saturer mais alors qu'il croyait que la journée était finie, Hariel lui avait réservé une dernière surprise, un dîner avec ses amis bostoniens dans un grand restaurant où Draco pu notamment rencontrer la sœur de leur amie Hermione, Eleanor Granger.

0o0o0

Assis dans le train Gremory, Draco fixait alternativement Hariel et la feuille sur laquelle il dessinait soigneusement l'autre garçon vêtu de la robe noire qu'ils avait vu la veille à l'Atypique. Il s'était avéré que Mason avait, par intuition, déjà une robe de ce modèle de la taille d'Hariel et dans les coloris qu'il voulait. Il y avait juste eux quelques retouches à faire et Hariel avait pu récupérer le vêtement qu'il arborait maintenant.

Comme Draco l'avait soupçonné, le résultat était délicieusement choquant et subversif. Tellement qu'il n'avait pas pu s'empêcher de le dessiner.

Soudain, Hariel se leva du canapé où il se trouvait.

« Viens voir Draco, on arrive ! »

Draco se leva et alla rejoindre son ami en laissant son carnet ouvert sur la table. Le Hariel de papier dessiné par Draco frémit puis se leva et marcha hors de la feuille.

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« Encore un amateur de Cosplay ! » s'exclama Issei quand on lui présenta Draco.

Cela semblait habituel chez les Démons de se déguiser.

« Ce n'est pas un Cosplay, Issei-onii-chan » dit Hariel avec la voix enfantine qu'il utilisait souvent avec lui. « C'est un style, le Steampunk. »

En effet, Draco arborait l'une des tenues qu'ils avaient achetées la veille et qui se composait d'une chemise d'un vert gris pâle et de culottes d'une teinte légèrement plus soutenue serrés dans des bottes brunes. Il portait par-dessus sa chemise un gilet cintré de toile couleur lin avec des attaches de cuir clouté de bronze. Les manches de sa chemise étaient relevés ce qui permettait de voir les bracelets de cuir avec des décorations de bronze et son col ouvert laissait voir un collier de chien du même style. Sur son front, à la lisière de ses cheveux coiffés en arrière il portait des sortes de lunettes d'aviateur de cuir et de bronze avec des verres sombres. L'ensemble le faisait ressembler à une sorte d'aventurier scientifique du dix-neuvième siècle.

« Bienvenue dans la famille Draco » fit Rias avec un sourire en s'avançant vers lui.

Mais Draco ne la regardait pas dans les yeux. En fait, son regard était attiré plus bas.

« Ils sont énormes » murmura-t-il en clignant des yeux.

« N'est-ce pas ? N'est-ce pas ? » s'exclama Issei alors que Rias rougissant et couvrait sa poitrine. « Les gros seins, c'est ce qu'il y a de mieux ! »

« Issei ! » gémit Rias.

« Mais attention, Draco-kun, c'est seins là sont à moi ! » continua le Démon pervers. « Mais je peux t'apprendre à en profiter pleinement ! »

« Merci, Issei-senpai ! » s'exclama Draco en se jeta à la taille de celui-ci et en frottant sa tête contre lui.

« Dou…doucement Draco-kun ! » gémit Issei. « Tu frotte ta tête au mauvais endroit. »

« Non, c'est exactement là où je voulais être » dit Draco avec un sourire mutin sûrement emprunté à Hariel. « Issei-senpai aussi est assez gros, il n'y a pas de quoi rougir. »

« Nani ? »

« Oh, j'ai oublié de te dire, Issei-onii-chan » dit Hariel avec un grand sourire. « Draco aime aussi les garçons. »

« Nani ! »

Il restait deux semaines avant les vacances d'été au japon, deux semaines où Rias, à la demande d'Hariel, avait commencé à le former au travail de Démon. Bien sûr, elle avait commencé à lui faire distribuer des flyers mais rapidement elle décida de lui donner des contrats mineurs.

« Moi je n'ai pas pu avant au moins deux semaines ! » s'était plaint Issei.

« Oui, mais lui il peut se téléporter seul » avait répondu Rias sous les rires des autres.

En effet, Draco savait se téléporter seul. Cependant se téléporter vers un endroit c'était différent de répondre à une invocation. Alors qu'à dans le premier cas cela ressemblait aux base du transplannage, pour le second, il devait capter un signal précis et s'en servir pour diriger son sceau. Hariel l'accompagna la première fois mais comme il n'y avait pas eu de problème, il l'avait finalement laissé se débrouiller seul.

0o0o0

A peine deux jours avant le dernier week-end de juillet, lorsque Draco revint d'un contrat de dernière minute, il tomba sur Hariel qui l'attendait. Il ne l'avait pas beaucoup vu ces derniers temps. Quand il ne travaillait pas à distribuer des flyers et faire des contrats, il s'entraînait. L'entraînement physique se faisait avec l'un des membres de la Suite de Rias qui n'avait rien à faire et le reste du temps, il faisait des entraînements magiques avec Akeno.

Alors qu'au début, quand il avait commencé à s'entraîner avec Hariel et Heinrich tout allait bien, il avait de plus en plus de mal à progresser en magie. Certes, il était maintenant capable de faire tous les sorts qu'il connaissait sans sa baguette et pouvait se téléporter mais pour le reste, il n'arrivait à rien. Il avait du mal à utiliser son Maryoku autrement qu'à l'aide d'un sort de sorciers, il semblait n'avoir aucune affinités élémentaires et son Sacred Gear, si Sacred Gear il y avait (il commençait sérieusement à douter), était encore inconnu. Quoiqu'il fasse il avait été incapable de l'invoquer. Et tout cela bien sûr sans qu'il y ait d'explication plausible à ces phénomènes.

A cause de tout cela, l'absence d'Hariel s'était faite plus lourde. Draco avait peur que son ami se soit…lassé de lui, qu'il était déçu par ses performances. Draco avait beau essayer de se dire le contraire, cette idée faisait peu à peu son petit bonhomme de chemin dans sa tête.

« Juste à temps » dit Hariel avec un sourie.

« À temps pour quoi ? » demanda Draco.

« Nous avons appris qu'un Errant s'était introduit sur ce territoire »

« Par Errant, tu veux dire ces Démons sans maître et qui sont devenus fous et dangereux, c'est ça ? »

« Exact. C'est aussi le travail de ma tante et de sa Suite de s'occuper de ce genre de problèmes. »

« On…on va se battre avec eux ? » demanda Draco sur un ton inquiet.

« Juste observer. Comme ça tu pourras voir comment se battent les Démons. »

Draco se sentit soulagé. Il était content de ne pas devoir se battre maintenant. Il entra dans le cercle de téléportation d'Hariel non sans entendre une petite voix dans sa tête qui lui disait que s'il n'allait pas se battre, c'est parce que son ami ne l'en croyait pas capable.

0o0o0

« Regarde, on les voit bien d'ici » dit Hariel, debout sur une branche à côté de Draco.

« C'est…impressionnant » dit Draco.

Les neufs Démons se battaient contre une horde d'oiseau lézards géants avec des dents tranchantes et des ailes membraneuses. Comme c'était le travail de Rias de protéger le secteur, personne d'autre ne s'en mêlait, ni Sona, ni sa Suite ni même Irina et Revel qui pourtant faisaient partie du Club de Recherches Occultes. Rias et sa Suite étaient seules.

Draco fronça mes sourcils.

« Il y a quelque chose d'étrange » dit-il.

« Quoi donc ? » demanda distraitement Hariel, concentré sur le combat.

« Je ne sais pas. C'est juste que ces oiseaux…ils sont bizarres. »

« C'est la première fois que tu en vois des comme ça, c'est tout. »

« Je croyais qu'il fallait faire face à un Errant, pas une horde »

« Il est possible pour des créatures de se transformer en une horde d'autres créatures, regarde les vampires. »

« Tu as raison » dit-il finalement.

Il n'empêche qu'il n'était pas très rassuré.

Soudain, le nombre de volatile sembla augmenter. Les Démons se battirent de plus belle mais les oiseaux semblaient comme insensibles à leurs attaques.

« Ça va mal » dit Hariel. « Je vais les aider, reste ici ! »

« Attends ! » s'exclama Draco.

Mais c'était trop tard, Hariel s'était envolé. Le malaise de Draco se renforça. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, il le savait mais impossible de dire ce que c'était.

Derrière lui, dans les ténèbres des feuillages, deux yeux jaunes apparurent.

A suivre…


Et voilà ! Oui, je sais, c'est un peu moins long que d'habitude mais je voulais pas me presser pour la suite donc ce sera ma prochaine fois. Et en plus c'est encore du suspense. Je pense que mes lecteurs vont vraiment finir par me tuer...

Oh, Lucius, quelle classe, quel romantisme. Le vrai tombeur de ces dames…plus au propre qu'au figuré d'ailleurs…

Pour la robe dans la boutique de Mason je me suis inspiré de la robe de Freya du manga ChobitS (un petit coup de Google et vous verrais ce que je veux dire).

Sur ce, je vous dit à dans deux semaines !