Check Mate DxD
Chapitre 45 : Lion contre Dragon / Shishi tai Ryuu
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Le premier coup résonna dans tout le stade avec fracas. Les deux adversaires, Sairaorg d'un côté, entouré de son Touki, et Issei de l'autre, vêtue de son armure venaient de balancer leur poing dans le visage de leur adversaire. Le casque du Scale Mail se brisa sous le choc mais Issei n'avait pas finit. Ddraig augmenta l'énergie du Boosted Gear et Issei envoya un second encore plus puissant que le précédent. Le nez de l'Héritier Baal éclata et du sang sortit également par sa bouche.
« Que coup puissant ! » s'exclama Sairaorg en essuyant la bouche. « Cela fait à peine plus d'un an que tu es devenu Démon et tu as déjà acquis cette puissance, impressionnant ! Un tel pouvoir ne peut être atteint qu'après un entraînement inhumain. J'ai cru que tu me sous-estimais parce que tu n'avais pas utilisé la transformation que tu as montré à Kuisha mais il semble que j'avais tord. Le pouvoir de ce Balance Breaker est très satisfaisant. »
Pendant encore quelques temps, les deux adversaires ont continué à échanger des coups. Issei semblait privilégier les contre-attaques en laissant Ddraig augmenter sa puissance seulement pour se défendre. La tactique était bonne mais elle ne tiendrait pas la durée.
« Il est bon » dit Draco en regardant l'échange.
« Il est plus que ça » le contredit Hariel. « Sairaorg le surpasse largement en terme d'expérience et de technique de combat mais Issei à une puissance brute plus importante et de l'expérience des combats réels. »
« Donc ils sont à égalité ? »
Hariel ouvrit la bouche pour répondre mais se figea puis la referma. En fait il ne savait pas quoi dire. Les deux adversaires avaient l'air à égalité mais impossible à dire comment le combat allait finir.
Soudain, un mouvement de l'autre côté du terrain attira son attention. Regulus, le Pion de Sairaorg, un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux sombres qui paraissait avoir l'âge d'Issei, s'étaient tout à coup mit à grossir et à changer de forme. Bientôt, à la place du jeune garçon se trouvait un énorme lion doré avec un joyau noir sur son front.
« Mais c'est… » s'exclama Hariel en se levant. « Ce…cette pierre, ce n'est quand même pas… »
« Tu sais ce que c'est ? » demanda Hermione.
« C'est…un symbole que j'ai vu dans un livre sur les Longinus. C'est celui du Lion de Némée. »
« Celui d'Hercule ? » demanda Maud.
« Oui. Quand Hercules l'a tué, le Dieu de la Bible à prit son esprit pour l'enfermer dans un Sacred Gear, Regulus Nemea. »
« Je croyais que le Lion de Némée était devenu la constellation du lion » dit Benjamin, féru de mythologie.
« Les constellations sont des sortes de manifestations de l'action de la divinité. Son action envers le Lion à créé la constellation. Une preuve en quelque sorte. »
« Incroyable ! » s'exclamait Naud. « Cela faisait des décennies que tout le monde avait perdu la trace du Porteur de Regulus Nemea. Personne n'aurait put imaginer qu'il serait devenu un Pion du Clan Baal ! »
« Malheureusement son Porteur original est mort il y a des années, tué par d'étranges Magiciens » dit Sairaorg. « À cette époque, Regulus avait la forme d'une hache mais il a changé de lui-même pour massacrer ceux qui venaient de tuer son maître. J'ai décidé d'en faire mon serviteur à ce moment là et il a accepté. Je crois pouvoir dire que j'ai ça dans le sang. »
Hariel fronça les sourcils à cette affirmation. Et puis ça lui revint. La mère de Sairaorg venait du Clan Vapula qui avait le pouvoir de dresser les lions. Certes il n'avait pas hérité de ce pouvoir mais il était possible qu'il ait une certaine affinité avec ces animaux-là.
« Un Sacred Gear, qui se déplace de sa propre volonté ! » s'exclama Azazel visiblement excité par la nouvelle. « Je ne sais pas comment c'est possible mais je veux le savoir. Et si tu l'amenais à mon laboratoire la prochaine fois, Sairaorg, que je fasse quelques petites recherches ! »
« Malheureusement son pouvoir est trop instable » répondit Sairaorg. « Sans doute parce qu'il n'a pas de Porteur. »
C'était logique. Regulus avait beau être le Pion de Sairaorg, il était impossible que celui-ci soit son Porteur puisqu'il était un Démon pur race sans La moindre hérédité humaine.
« Ce ne serait plus vraiment une bataille s'il se mettait à attaquer tout le monde » continua Sairaorg. Je suis le seul à pouvoir l'arrêter donc c'est mieux s'il fait équipe avec moi. »
C'est alors que la bataille à continué. Alors que Rias se battait férocement contre le Lion, Sairaorg et Issei continuaient leur corps à corps. Les échanges de coups étaient très rapides entre les deux Démons. Hariel était persuadé qu'essayer d'utiliser Ascalon contre Sairaorg, avec sa force, serait payant mais les capacités de bretteurs d'Issei n'étaient pas des meilleures et cela ne servirait à rien d'avoir une Épée Sacrée s'il se trouvait incapable de toucher sa cible.
C'est alors qu'Hariel remarqua quelque chose. Par quelques manipulations fluides, il fit apparaître devant lui un écran qui montrait Sairaorg. Il zooma et regarda ses bras.
« Tu as vu quelque chose ? » demanda Draco.
« Je crois oui » dit Hariel, les sourcils froncés. « On dirait que son bras droit est légèrement plus lent que l'autre. »
« Moi je ne vois rien » dit Benjamin.
« Tu pense qu'il ressent encore les effets de sa blessure ? » demanda Hermione. « Malgré la larme de Phoenix ? »
« Possible » dit Hariel. « Après tout c'était quand même une Épée Sacrée qui lui a fait cette blessure. »
« Tu crois que ton copain va pouvoir en profiter ? » demanda Eleanor.
« S'il le voit.. »
C'était le cas. Issei avait bien repérer la faiblesse et au moment où Sairaorg lui envoya un autre coup de poing du bras droit, il évita et attendit que son bras soit tendu pour frapper son poing de toute ses force et de tout son pouvoir boosté par son artefact. Le bras de Sairaorg trembla et son corps vacilla.
« Dragon Gallois de Résistance : Tour ! »
[Change Solid Impact !]
L'aurait d'Issei augmenta et son armure prit des proportions gigantesque. Il ferma son énorme poing et l'envoya dans le ventre de Sairaorg. Le coup fut tellement puissant que l'autre Démon s'envola dans les airs.
« Dragon Gallois du Pouvoir : Fou ! »
[Change Fang Blast !]
L'armure d'Issei reprit son volume normal mais deux énormes canons avec des cristaux verts à chaque bout se matérialisèrent dans son dos. Des étincelles de magie se mirent alors à être aspiré par les cristaux, signe que les canons chargeaient. Cela mettait du temps mais vu que Sairaorg était dans les airs, il est probable que ça irait.
« Dragon Blaster ! » cria finalement Issei.
Deux rayons rouges et verts furent alors tirés par les canons, droit sur Sairaorg. Celui-ci sortit ses ailes pour essayer de les éviter mais c'était trop tard. L'un des rayons le manqua mais le second le toucha de plein fouet.
Sairaorg tomba sur le sol, blessé tandis qu'Issei vacillait alors que ses canons disparaissaient. Il avait dut utiliser énormément de pouvoir et d'endurance pour ce coup. Le souffle court, il regarda son adversaire se relever. Celui-ci avait dû se protéger à l'aide du Touki quand le rayon l'avait frappé. Il était encore pet à combattre. Pire encore, il souriait.
Un cri se fit alors entendre dans l'arène. Toutes les têtes se tournèrent vers l'autre duel qui s'y déroulait. Hariel était un peu honteux de dire qu'il avait complètement oublié sa tante. Celle-ci était au sol et saignait abondamment. Son adversaire avait bien subit quelques dégâts mais bien mois qu'elle et il se tenait debout près de son corps tremblant.
« Rias Gremory va finir par être expulsée du terrain à cause de sa trop grande perte de sang » dit le Lion avant de se tourner vers Issei. « Si tu veux la sauver, tu devrais peut-être utiliser la Larme de Phoenix. »
C'était un plan ingénieux. Blesser Rias sans l'achever pouvait obliger son camp à utiliser la Larme et ainsi se mettre à égalité avec leurs adversaires. Manifestement, il semblait que cette action soit une initiative de Regulus. Donc non seulement le Lion pouvait bouger mais il pouvait aussi parler et même réfléchir, plus que réfléchir même, comploter.
Issei se précipita vers sa maîtresse et la pris dans ses bras. Rias était honteuse. Elle aurait tant voulut être plus forte. Mais ni Issei ni elle n'avaient le choix. Si jamais elle était éliminée, alors le jeu serait terminé et aucun des camps ne le voulait. Dès que la potion Démoniaque eut touché le corps de la jeune fille, ses blessures se refermèrent. Maintenant, chacun des camps avait cinquante pour cent de chances de gagner et cinquante pour cent de chances de perdre.
« Sairaorg-sama ! » s'exclama alors Regulus. « Je vous en prie ! Utilisez-moi ! Portez-moi ! Je pourrais vous faire gagner, je… »
« Silence ! » s'exclama Sairaorg en jetant un regard noir au Lion. « Je me suis juré de n'utiliser ce pouvoir que si le Monde Démoniaque était en danger ! »
Issei, lui, tremblait. Était-ce de la peur ? Était-ce de l'excitation ? Un peu des deux. Savoir que son adversaire pouvait devenir encore plus fort lui coupait presque le souffle. Il se sentait mal à l'aise, comme s'il trichait en utilisant le Triaina alors que Sairaorg se retenait. Ce n'était pas juste, ce n'était pas…
« Fait-le ! » s'exclama-t-il alors. « Utilise le pouvoir du Lion. Je ne pourrais jamais dire que j'ai réussit à te surpasser si tu n'utilise pas « Ça » quel qu'il soit ! »
Plus que de la justice, il avait envie que Sairaorg se batte à son maximum, il désirait ardemment ce combat total contre cet adversaire à la force démesurée.
« Aujourd'hui je vais gagner contre toi à ton maximum » continua Issei. « Nous nous battons pour nos rêves. Si on ne se bat pas de toute ses forces alors ni l'un ni l'autre ne pourront rien accomplir ! »
Tout le monde dans l'arène était choqué. Même Rias. Dans la tribune Gremory, Hariel aussi ressentait le choc de cette nouvelle. Et pourtant elle ne l'étonnait pas vraiment. C'était du Issei tout craché. Il devait avouer que lui aussi, dans la même situation, se montrerait aussi déraisonnable. C'est dans un combat total que l'on peut montrer sa véritable valeur et voir celle des autres.
Il n'y avait plus aucun bruit dans l'arène tant la nouvelle choquait tout le monde. Tout à coup, le silence fut rompu par un grand éclat de rire.
« Je suis en colère contre moi-même pour ne pas avoir comprit plus tôt que notre combat est loin d'être un jeu » dit Sairaorg après s'être calmé. « Très bien ! Faisons-le ! Ce sera donc un combat à mort. Ne me déteste pas si je te tue, Hyoudou Issei ! »
L'énorme Lion s'approcha alors de son maître et son pelage se mit à briller. Son corps se désagrégea en une myriade d'étincelles qui tourbillonnèrent en recouvrant le corps de Sairaorg.
« Roi de Nemée, Shishiou, Roi Lion ! Répond à mon appel et devient mon armure ! »
Dans la loge Gremory, tous virent les écrans et la bulle sur le terrain trembler.
« Ça crée des interférences ? » demanda Eleanor.
« Non » répondit Hariel d'une voix blanche. « C'est la dimension elle-même qui tremble. »
La lumière autour de l'Héritier Baal augmentait de plus en plus tant et si bien que la plupart des personnes durent se cacher le visage. Lorsque la lumière disparut, Sairaorg était revêtue d'une impressionnante armure d'or avec un casque ouvert semblable à une crinière et ornée d'une tête de lions sur le torse sont les yeux semblaient presque vivant.
C'était un Balance Breaker ! Sairaorg avait un Balance Breaker ! Alors qu'il était un Démon et n'était pas le Porteur de l'artefact, il avait réussit à revêtir le Balance Breaker de Regulus Nemea : Regulus Rey Leather Rex.
Avec un sourire franc, Sairaorg tendit la main devant lui et fit signe à Issei de venir contre lui. Le jeune Démon déchaîna alors son aura et invoqua le pouvoir de la Tour pour renforcer son armure avant de se jeter sur son adversaire.
Son poing fut stoppé par la main de Sairaorg. La force de l'impact fut si grande que le poing géant de la Scale Mail fut désintégré sur le coup malgré sa défense augmenté.
« Donc c'est ça ta limite » soupira Sairaorg.
Il banda son poing et l'enfonça dans le ventre d'Issei, pulvérisant son armure. Le corps d'Issei devint alors flasque et tomba sur le sol.
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Autour de lui, tout était blanc. Il n'y avait ni sol, ni plafond, ni haut, ni bas. Rien que du blanc. Il avait déjà été là, dans ce lieu. C'était l'intérieur de son Sacred Gear. C'est là où il avait rencontré les esprits des Porteurs précédents qui lui avaient permis, plusieurs mois auparavant, dans le train qui le menait à Kyoto, d'atteindre son plein potentiel et d'obtenir les trois formes Triaina. Cependant cette fois, quelque chose était différent. Alors qu'auparavant les esprits lui avaient semblé sans émotions, cette fois, ils semblaient être en colère. Plus encore, ils semblaient enragés. Il y avait autour d'eux une aura noire et ils lui chuchotaient des choses.
« Juggernaut Drive »
« ...Le Juggernaut Drive »
Quelque chose apparut alors. Une image. Issei se vit alors lui-même, dans les bras de Rias. Il était allongé sur le sol, son armure détruite et vomissant ce qui lui semblait être des litres de sang. C'est alors qu'il se souvint. Il se battait contre Sairorg et celui-ci l'avait battu en un seul coup après qu'il ait revêtu son armure dorée.
« Juggernaut Drive »
« Le Juggernaut Drive est la seule solution »
« Seule solution… »
« Cet homme a cherché ce qui lui arrive »
Issei avait peur. Ce n'était pas normal. Les esprits des Porteurs s'étaient approchés de lui avec des sourires terribles et leur aura noire commençait à recouvrir son corps. Elle entrait en lui et il ressentait des choses...de la rage...de la colère...de la peur...des tas de sensations primales, animales. Il voulait vaincre Sairaorg. Non, il voulait le tuer. Il voulait déchirer son corps et ne rien laisser derrière lui, il voulait...la haine prenait peu à peu le dessus sur sa raison.
Mais c'est alors que des voix lui parvinrent aux oreilles, des voix d'enfants.
« Le Oppai Dragon est mort ! »
« Non ! »
« Relève-toi, Oppai Dragon ! »
Il aurait voulu écouter ses bras mais il était si fatigué. C'était tellement plus simple de se faire submerger.
« Tu ne peut pas abandonner ! Tu ne peux pas pleurer ! » cria alors une voix.
Il se souvenait de cette voix. C'était celle de l'un de ses fans, un enfant à qui il avait signé un autographe. Quel était son nom déjà ? Lil...Lib...Lirenkus...oui, c'était ça, Lirenkus.
« C'est toi qui me l'a dit! Tu m'as dit que les garçons ne pleuraient pas! Qu'ils devaient se relever quoi qu'il arrive et devenir assez fort pour protéger les filles! »
C'est alors qu'il entendit une autre voix familière...une voix de fille...
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Hariel se mordait le pouce. Il était inquiet pour Issei. Il était tombé dans les pommes et pourtant son corps n'avait pas disparut. Il restait là, dans les bras de sa tante. Qu'allait-il se passer à présent ? Pouvait-il même se relever ? Un mauvais pressentiment lui tordait les entrailles. Il sentait que quelque chose de mauvais, de terrible voulait émerger et que la seule chose qui l'en empêchait à présent c'était la conscience d'Issei.
Soudain, Il vit Irina se lever et se précipiter vers la porte. Son ami était en danger. Elle aussi avait ressentit cette sombre force qui voulait émerger. La seule chose qu'elle pouvait faire maintenant, c'était encourager Issei pour que son esprit combatif repousse le mal. Elle descendit quelques gradins et émergea vers l'endroit où se trouvait une majorité d'enfants qui encourageait Issei pour qu'il se relève.
« Vous avez raison, les enfants ! » leur cria-t-elle. « Issei-kun...Le Oppai Dragon peut se relever de n'importer quel coup et à déjà vaincu des ennemis bien plus forts que cela ! C'est pourquoi il faut continuer à l'encourager ! Il faut continuer à croire en lui, le Oppai Dragon, notre Héros !
Son visage était plein de larmes mais elle ne faiblissait pas et sa voix était si forte qu'elle emplissait tout le stade.
« Alors les enfants, est-ce que vous aimez le Oppai Dragon ? »
« Oui ! » crièrent les enfants d'une même voix.
« Moi aussi je l'aime ! C'est mon ami. Même si c'est un pervers et qu'il pense toujours à des choses lubriques, je l'aime, parce que son feu brûle plus fort que n'importe qui. Il n'abandonne jamais ! Il travaille toujours plus dur pour devenir plus fort et se battre pour ceux qu'il aime. Vous le savez n'est-ce pas ? »
« Oui ! » crièrent à nouveau les enfants.
« C'est pourquoi il faut continuer à l'encourager ! Envoyons-lui nos voix ! Oppai Dragon ! Tu te lève quoi qu'il arrive et pour tout le monde, Démon ou non, tu te bats et tu gagne ! »
« Oppai ! » crièrent les enfants.
« Allez, tous en cœur ! Oppai ! Oppai ! »
« Oppai ! Oppai ! Oppai »
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Les cris d'Irina et des enfants percèrent la brume de haine qui s'emparait de l'esprit d'Issei. Malgré lui, il se mit à pleurer. Tellement de gens comptaient sur lui, tellement d'enfants criaient son nom !
C'est alors qu'une autre voix perça les ténèbres de la haine. C'était celle de la personne qui se trouvait juste à côté de lui, la voix de la personne qu'il aimait comme un fou.
« Tu entends, Issei » disait-elle. « Tout le monde t'appelle. Tout le monde t'attend. Alors je t'en prie, revient. »
Quelque chose apparut devant les yeux. Carmin. La couleur du sang. Mais ce n'est pas quelque chose d'effrayant, non, c'est quelque chose de beau, de noble mais aussi de chaleureux. Il se souvenait que tout avait commencé à partir de cette couleur, la couleur des cheveux de Rias.
« Maintenant, Dragon Rouge » disait la voix des esprits. « Maintenant. Que vienne le Chaos et la Destruction. Que renaisse le Juggernaut Drive. »
Mais les voix à l'extérieur étaient toujours là. Toujours aussi fortes, toujours aussi présentes. Et par dessus elle, il y en avait une autre. Celle de cet homme, son adversaire...
« Alors, Hyoudou Issei ? C'est tout ? C'est finit ? Ne me dit quand même pas que tu as déjà tout donné ! Allez ! Lève-toi ! Tes sentiments ne sont pas aussi faibles que ça ! »
Il a raison. Ils ont tous raison. Ce n'est pas finit. Il peut encore se battre.
« Oui, oui » dirent les voix. « Détruisons-le. Utilisons le pouvoir de destruction ultime ! »
« Vos gueule ! » cria Issei dans son esprit. « Vous n'entendez pas ? Vous n'entendez pas les voix ? Tout le monde m'appelle. Pas le Dragon Rouge, moi ! »
« Non, la destinée du Dragon Céleste est de devenir un Dieu de Destruction totale. Nul ne peut aller contre son destin. »
« C'est faux ! » s'exclama Issei. « Je ne deviendrais jamais le Dieu de la Destruction ! Je suis Hyoudou Issei ! Je suis un pervers et je deviendrais le Roi du Harem ! »
« Non » reprirent les voix. « Roi de la Destruction. Le Juggernaut Drive est la voix tracé par Dieu pour cet artefact et... »
« Laissez-le ! » s'exclama alors une autre voix.
Un autre spectre apparut. Différent des autres, il diffusait une aura Blanche.
« Tu es... » cracha l'un des spectres du Boosted Gear.
« Oui, je suis l'esprit de l'un des anciens Porteur d'Albion, le Dragon Blanc. »
« Tu n'a rien à faire ici ! C'est impossible »
« Bien au contraire ! Lorsque le Porteur actuel de Ddraig a assimilé une part du pouvoir du Divine Dividing, un fragment de mes pensées est parvenu à s'infiltrer ici bien que le vrai moi se trouve encore dans l'artefact du Dragon Fuyant. »
La Silhouette tendit alors la main à Issei.
«Dragon Rouge. Je pense que tout cela a été écrit. Je vais t'aider. Je vais essayer d'utiliser ma capacité de division pour réduire de moitié la malveillance qui parasite ton artefact. »
« Est-ce que tu es sur ? Je ne suis pas Vali... »
La silhouette sourit à ces mots.
« Tu es quelqu'un d'intéressant. Je peux comprendre pourquoi deux des Dragons Rouges les plus forts de l'histoire ont disparu en riant. »
Était-ce pour cela ? Issei s'était toujours demandé pourquoi Elsha et Belzard avaient disparus de cette façon après l'avoir aidé à éveillé son pouvoir la dernière fois. Le trouvaient-ils...intéressant ?
« Je pense qu'avec ton enthousiasme, tu pourras faire disparaître la malédiction qui pèse sur toi et changer la destiné des deux Dragon Célestes et les amener vers de nouvelles possibilités et de nouveaux choix. C'est pourquoi... »
L'esprit leva la main et sa lumière se diffusa tout autour de lui.
« C'est pourquoi toi et Vali devaient devenir les nouveaux Dragons. »
La lumière est si forte qu'elle disperse une partie des ténèbres. Mais elles n'ont pas complètement disparut et les autres esprits continuent à s'activer.
« Nous ne le permettront pas ! » crièrent-ils. « La Haine, la colère, la tristesse ! Ce sont ces émotions qui sont à l'origine de ce Sacred Gear. Répandre ces sentiments, répandre le chaos et la destruction est la voie du Dragon Céleste. Tu ne peut pas...»
« Je le peux ! » s'exclama Issei. « Grâce aux seins ! Les seins m'ont sauvés et je les chercherais partout, même ici. »
En désespoirs de causes, les esprits se mirent à chanter le sort pour activer la fore ultime de l'artefact.
« Moi, qui suis aux portes de l'éveil, je suis le Dragon Céleste qui me suis rendu maître du principe de la Domination. »
Mais Issei avait ses propres paroles, son propre chant, sa propre forme ultime.
« Moi, qui suis aux portes de l'éveil, je suis le Dragon Rouge qui me suis libéré du principe de la Domination. »
« Je me ris de « l'Infini » et rejette le « Rêve ». »
« Je marcherai sur la route de la Justice avec des rêves pleins l'esprit et de l'espoir plein le cœur ! »
« Je deviendrai le Dragon Rouge. Roi de la Domination. »
« Je deviendrai le Dragon-Empereur Carmin. »
« Et je noierais le monde dans le Purgatoire Écarlate ! »
« Et je vous promets à tous! Je vous montrerai un avenir qui brille d'une authentique couleur carmin ! »
A ces mots, les esprits cessèrent leur mélopée et se mirent à chuchoter.
« L'avenir... Tu vas nous montrer l'avenir...? » demanda l'un d'eux
« Oui! Je vais vous le montrer! » cria Issei. « Ou plutôt, voyons-le ensemble! Je vous le montrerais à vous et ensemble, nous le montreront aux autres ! À mes amis, à mes camarades, à la femme que j'aime et à tous ces enfants !
« Le future » se mirent à scander les voix. « Nous allons créer le future. Pas le détruire, le créer ! »
« C'est ça ! Nous pouvons le faire ! Il nous suffit d'y croire et de joindre nos forces ! »
C'est alors que le pouvoir se mit à déferler en Issei.
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Au dehors, les enfants continuaient de crier le nom de leur héros. Irina les accompagnait sas jamais faiblir malgré ses larmes. Dans la loge, Hariel, le visage collé à la vitre, se sentait glacé. Et si…si Issei était…non, impossible, il ne pouvait pas. Alors que des larmes lui piquaient les yeux, sa bouche remuait, articulant silencieusement la formule magique que tous criaient à voix haute à l'extérieur : « Oppai ! Oppai ! »
C'est alors qu'il vit une larme couler des yeux d'Issei. Au même moment, sa tante, qui tenait toujours son Pion tout contre elle, se mit à briller d'une lueur rouge sang. Non, ce n'était pas exactement ça, tout son corps ne brillait, seulement sa poitrine. La lumière rouge s'étendit alors sur le corps du jeu Démone et l'enveloppa complètement. C'est à ce moment là qu'il ouvrit les yeux.
« Buchou » dit-il en voyant le visage plein de larmes de Rias.
« Issei…tu…cette apparence… »
Issei fronça les sourcils puis se redressa pour voir ce qui étonnant tant la jeune fille. Sa couleur était différente. La couleur de son armure avait changé. Elle n'était plus du rouge écarlate de Boosted Gear mais avait maintenant une teinte carmin, un rouge aussi profond que le sang. Le même rouge que les cheveux de Rias.
Issei se releva et se rendit compte qu'en plus d'avoir changé de couleur, l'armure était à nouveau complète et il n'y avait plus de traces de sa blessures.
« Extraordinaire ! » cria Naud depuis son écran. « On dirait que le Flash Mammaire de la Switch Princess, la Dame de l'Oppai Dragon a ressuscité le Dragon Rouge ! »
« Enfin de retour, Aibo » dit alors la voix de Ddraig.
« J'étais parti ? » demanda Issei.
« Ton esprit s'est enfoncé loin dans les profondeurs de Boosted Gear. Je t'aurais bien rejoint mais les spectres des anciens Porteur m'en ont empêché. Qu'est ce qui s'est passé là-dedans ? On dirait que leur soif de sang s'est considérablement affaiblie. »
« Il…Il y avait le spectre d'un ancien Porteur de l'autre…du Divine Dividing. »
« Je savais qu'absorber l'orbe du morveux Lucifer ne serait pas sans conséquence mais je n'imaginais pas ça… Mais bon, je ne vais pas m'en plaindre puisque ça t'as permis de promouvoir ton armure en Reine. »
« Quoi ? C'est…c'est vrai ? » s'exclama Issei en se regardant à nouveau. « Je suis une Reine ? Une vrai Reine ? Enfin je veux dire…c'est l'armure avec les pouvoir d'une Reine ? »
« Et bien, quel retournement de situation ! » s'exclama Azazel en riant. « Et moi qui croyais que tu aurais au moins besoin de sucer la poitrine de Rias pour arriver à ce niveau. »
Issei grogna. Voilà que maintenant il avait envi de se masturber en suçant les seins de la femme qu'il aimait. Non, seulement sucer ses seins suffirait à faire son bonheur.
« Quelle transformation éclatante » dit Sairaorg avec un sourire. « On pourrait appeler cette forme celle de la « Reine Carmin Cardinal ». C'est la même couleur que les cheveux de Rias, non ? »
« C'est cela » répondit Issei en de tournant vers lui. « Cette armure est de la couleur des cheveux de la femme que j'aime. Bu…non, Rias Gremory est la femme que j'aime. C'est pour ça que je veux qu'elle gagne. C'est pour ça que je veux la protéger. C'est pour ça que je veux me battre pour elle. Parce que je l'aime. »
La voix d'Issei résonnait dans tout me stade. Dans la loge Gremory, le cœur d'Hariel se gonflait de bonheur. Enfin. Enfin il avait réussit à avouer ses sentiments. Enfin il avait réussit à surmonter le traumatisme que lui avait occasionné Raynalle en le tuant. Hariel était tellement heureux qu'il sentait son béguin pour Issei renaître en flèche.
« Je vais te vaincre devant la femme que j'aime » continua Issei, « et aussi devant tous ces enfants qui crient son nom et qui me suivent ! Je vais te vaincre pour mon rêve, pour celui de Rias ! Je vais te surpasser ! »
Derrière lui, le visage de Rias était rouge de gêne. Mais c'était trop tard maintenant. C'était sortit et l'un et l'autre devront vivre avec.
[Star Sonic Booster !] Cria Boosted Gear alors qu'Issei se préparait à attaquer à nouveau.
Le paysage devint flou autour de lui alors qu'il fonçait vers son adversaire. C'était aussi rapide que sa forme de chevalier. Non, plus encore. De son côté, Sairaorg se met en garde, son corps enveloppé de sa propre énergie vitale.
[Solid Impact Booster !]
L'attaque fut à la fois fulgurante et puissante. Issei avait l'impression d'être aussi fort qu'avec sa forme de Tour mais en consommant bien moins d'énergie.
« Ça ne va pas » dit Hariel en fronçant les sourcils.
« Il a pourtant l'air de reprendre le dessus » lui dit Eleanor alors qu'il revenait s'assoir sur le canapé.
Il appuya sur un icône présent sur les écrans qui flottaient devant lui et en fit apparaître d'autres mais sans images du combat, seulement une silhouette avec de nombreux cadres de texte écrits dans une langue inconnue.
« Je n'étais sûr » dit-il.
« Quoi ? » demanda Draco qui, bien que pouvant lire ce qui était marqué, ne comprenait pas grand-chose.
« Ce sont les analyses statistiques d'Issei. Tout est mesuré : les constantes vitales, les émissions énergétiques, etc. Son nouveau pouvoir n'a pas encore été totalement analysé mais d'après ce que je vois, il est encore assez instable. »
« Ça veut dire quoi ? » demanda Fabian. « Qu'il pourrait le lâcher ? »
« Probablement »
Mais Issei, conscient ou non de ce fait, continuait à échanger des coups avec Sairaorg. Autour d'eux, c'était l'apocalypse. La terre tremblait et se fendait alors que l'air se saurait de magie et devenait très lourd. Certains des techniciens Démoniaques qui avaient créé les dimensions dans laquelle les adversaires se battaient étaient sortit dans l'arène pour tenter de les consolider. Dans les gradins, la foule se déchaînait. De partout en entendait une cacophonie de « Oppai Dragon » et de « Sairaorg » scandés par les fans de chacun des deux adversaires.
« C'est une bagarre, Mesdames et Messieurs » criait Naud. « Un vrai bagarre à coup de poings sans technique ni effusion de pouvoir ! De la puissance à l'état brut ! Ils frappent ! Ils sont touchés ! C'est si intense ! La foule est en délire ! C'est incroyable ! »
À ce moment là, le bras d'Issei augmenta de volume et il chargea son énergie pour envoyer un coup directement dans l'estomac de Sairaorg. Son poing désintégra l'armure dorée et entra en contact avec le corps dur de son adversaire. Sairaorg cracha du sang et s'effondra à genoux. Il tenta de se relever mais il pouvait à peine bouger.
« Qu'est-ce qui vous arrive, mes jambes ! » cria-t-il. « Le combat n'est pas encore finit ! Pas encore ! »
Finalement, il parvient à se relever alors que le Touki brillait encore autour de son corps mais d'un éclat plus faible qu'auparavant.
« Allez mon corps » se dit-il à lui-même. « Endure ! Endure encore un peu ! Penses-tu que je serais digne d'être l'Héritier du Grand Roi Baal si un combat comme celui-ci me fait peur ? »
Mais Issei reprenait déjà l'attaque en visant cette fois…les jambes. Puis qu'elles sont affaiblies, autant les viser. D'un coup de pied, il brise l'armure sur son mollet et fractura le tibia. Puis, sans attendre, il envoi un coup de poing dans le visage de Sairaorg détruisant du même coup son casque. Il recule alors et ouvrit ses ailes. Les cristaux aux jointures se chargèrent comme des canons puis tirèrent deux énormes rayons directement sur leur cible : Sairaorg.
C'était assez ingénieux parce que Regulus Nemea avait la capacité de diminuer les dégâts subits par les attaques à distance. En concentrant son attaque, Issei avait réussit à lui faire tout de même pas mal de dommages.
Alors qu'Issei se préparait à attaquer à nouveau et se mettait en garde au cas où son adversaire serait encore entier, il vit une femme traverser le terrain et marcher vers Sairaorg. Elle était transparente. Est-ce que c'était un fantôme ? En tout cas elle lui semblait familière.
Soudain il se souvient. Peu avant le combat, un homme, un majordome, était venu le voir pour lui demander d'utiliser son sort Pailingual sur sa maîtresse qui était dans le coma. Ça n'avait malheureusement pas fonctionné. Il se trouvait que cette femme était Misla Baal, la mère de Sairaorg, qui était tombée malade quelques années auparavant et ne s'était pas réveillée depuis. Et la voilà qui se trouvait ici à encourager son fils.
« Lève-toi Sairaorg » disait-elle d'une voix que seul Issei devait entendre. « Lève-toi, je t'en prie ! Ne m'avais tu pas promis de devenir le plus fort ? »
Sa voix n'était pas suppliante, en fait elle avait plus l'air de le gronder. En tout cas cela fonctionna car le corps de Sairaorg commença à bouger.
« Réalisé ton rêve ! » continua l'esprit de Misla. « Créé le monde que tu as toujours voulu voir ! Un monde où plus personne n'aurait à ressentir la douleur que tu as ressentit. Un monde où seules les capacités compteront pour déterminer sa place dans la société et pas le sang où le pouvoir. N'est-ce pas cela ton rêve ? »
Finalement, Sairaorg parvint à se relever.
« C'est bien, mon Fils » dit-elle avec un sourire avant de disparaître.
C'est alors que Sairaorg poussa un long rugissement, un vrai rugissement de lion.
« Hyoudou Issei ! » cria-t-il. « Je ne peux pas perdre ! Il y a un rêve que je dois accomplir ! »
« Moi non plus je ne peut pas perdre ! » cria Issei à son tour avec la même détermination.
Tout là-haut, dans la tribune, Draco sentait sa gorge s'assécher. Plus qu'une bataille physique, c'était une bataille de volonté. Et quelle volonté. Draco se sentait écrasé par ma pression que les deux adversaires mettaient sur lui. Discrètement, il jeta un regard vers Hariel. Serait-il capable d'une telle volonté pour lui ? Serait-il capable de tout donner pour que ses rêves d'accomplissement ? Oui, oui, il en était sûr. Il le ferait.
Sur le terrain, les deux adversaires avaient recommencés à se battre. Ils échangeant coups sur coups mais aucun d'eux ne voulait faiblir.
« Abandonne Dragon Rouge ! » s'exclama Sairaorg.
« Jamais ! » s'écria Issei. « Je deviendrai Roi un jour. Je deviendrai le plus fort, le Pion ultime ! »
Il donne un autre coup de poing à Sairaorg mais c'est à ce moment là que son armure disparaît. Mais ça ne l'arrêta aucunement car il se prépare à envoyer un nouveau coup de poing à son adversaire avec sa main nue.
« C'est bon maintenant, Dragon Rouge, tu peux arrêter »
Issei se figea. La tête de lion sur le torse de son adversaire venait de parler. Des larmes surgirent alors de ses yeux et il se mit à pleurer.
« Mon maître…Sairaorg-sama est… »
Issei s'approcha et observa son adversaire. Malgré son sourire, celui-ci avait bel et bien perdu conscience.
« Il était tellement heureux de ce combat qu'il a continué à se battre même après avoir perdu connaissance » reprit le lion. « Son rêve était tellement important pour lui. »
Issei s'approcha alors encore plus de Sairaorg et le serra dans ses bras.
« Merci » dit-il alors que le corps de Sairaorg disparaissait. « Merci beaucoup pour ce match. »
« Sairaorg Baal est retiré du jeu » dit alors la voix de l'arbitre. « Le camp de Rias Gremory remporté la victoire ! »
0o0o0
Un silence stupéfait régnait dans la loge Gremory. Personne n'osait parler. En fait, personne n'était vraiment en état de le faire. La tension avait été tellement forte pendant tout le match que chacun se sentait un peu vide.
Soudain, le bruit de la porte qui s'ouvre en coup de vent les fit sursauter.
« Il a gagné ! Vous vous rendez compte ? Il a gagné ! » s'écria Irina en rentrant sans la pièce.
« Bien évidemment qu'il a gagné » dit Hariel sur un ton hautain. « Je n'en ai pas douté une seconde. »
Le fou rire qui prie tout le monde à ce moment-là acheva de détendre l'ambiance.
« Il faudrait peut-être qu'on rentre à l'hôtel maintenant, non ? » dit Hermione.
« On devrait peut-être attendre que la foule se disperse avant, non ? » dit Benjamin en regardant par la fenêtre pour voir tous les spectateurs sortir de l'arène.
« Inutile » répondit Hariel. « Les loges ont des accès privés. »
« Dans ce cas allons-y » dit Maud.
« En fait… » commença Hariel.
« Qu'est ce qu'il y a ? » demanda Hermione.
« J'aurais d'abord voulu passer à l'hôpital pour voir si Rias-onee-sama et les autres vont bien. »
« C'est une bonne idée » dit Irina. « Moi je pense y aller demain. Comme il semblerait qu'on soit dans le même hôtel, on pourrait rentrer ensemble. »
« Avec plaisir » dit Benjamin.
« Super ! » s'exclama-t-elle avant de se tourner vers les deux autres Anges. « Allez les Prewett, on y vas »
« Une minute ! » s'exclama Draco alors que les deux hommes se levaient. « Tu as bien dit Prewett ? »
« C'est notre nom de famille » répondit Gideon en haussant les épaules.
« Vous êtes Fabian et Gideon Prewett ? Les frères de Molly Prewett ? »
« Tu les connais ? » demanda Hariel.
« Seulement de nom » répondit celui-ci. « Ils sont mort quand j'étais petit. « Ce sont les frères de Molly Weasley, née Prewett. Et donc les oncles de la bel…de Ronald. »
« C'est vrai ? » s'exclama Hermione.
« Yep » répondit Fabian.
« Mais commet c'est possible ! » s'exclama Draco. « Vous avez été déclaré mort il y a plus de dix ans ! »
C'est en disant cela qu'il comprit.
« Vous avez été réincarné en Anges après votre mort, c'est cela ? » demanda-t-il.
« Ben dis donc ! Tu en sais des choses sur nous » dit Gideon.
Draco grimaça.
« Mon père était…dans le camp adverse, disons… »
Les deux Anges le regardèrent avec insistance.
« Mais c'est vrai dis-donc ! » s'exclama Gideon. « Tu trouves pas qu'il ressemble au vieux Lulu ? »
« Mais c'est vrai ça ! » s'exclama à son tour son frère. « Qu'est-ce qu'on s'est amusé à lui pourrir la vie pendant la guerre. On l'a d'ailleurs tellement poussé à bout qu'il a finit par nous tuer. »
« Pas faux » reprit Gideon, « d'ailleurs désolé de te le dire gamin, mais faudra qu'on pense à lui rendre la pareil un de ces jours. »
« Ouais ben prenez un ticket et faites la queue » grogna Draco, « parce que moi aussi il m'a tué. »
Un silence gêné s'installa dans la pièce.
« Dur le Lulu » dit finalement Gideon.
« Pour s'en prendre à son fils, c'est clair » rajouta Fabian. « Mais tu sais ce que ça veut dire frangin ? »
« Bien sûr frangin »
« Il a la priorité » s'exclamèrent les deux Anges en se tapant le poing l'un l'autre.
« Franchement, vous deux » soupira Irina alors que le groupe sortait de la loge.
De son côté, Hariel semblait trépigner.
« Si tu veux y aller, vas-y » dit Gideon.
« Je suis désolé de vous laisser tomber » dit le jeune Démon en s'inclinant devant les Granger.
« Mais non, mais non » le rassura Benjamin. « Allez, va ! »
Hariel s'inclina une nouvelle fois puis fit apparaître un cercle magique sous lui et Draco avant de les téléporter vers l'hôpital.
« Qu'est ce que vous pensez faire de votre soirée ? » demanda Irina aux Granger alors que le groupe avait recommencé à se diriger vers la sortie.
« Je ne sais pas vous mais moi, après toutes ces émotions et ce bon repas, je n'ai plus qu'une envie c'est de me coucher » dit Maud.
Personne ne l'a contredit bien que son mari se dit en lui-même qu'il ferait bien un tour de l'hôtel pour voir un peu toutes les activités qu'il proposait. C'est alors qu'ils sortaient qu'Eleanor demanda :
« Au fait, c'était quoi le truc que tout le monde scandait quand ce mec, Issei, s'est évanoui ? Oppai ? »
0o0o0
Après qu'une infirmière lui ait indiqué la chambre d'Issei, Hariel se mit presque à courir dans les couloirs de l'hôpital suivit tant bien que mal par Draco. Quand il arriva devant la porte, il l'ouvrit et se figea. Issei était bien là mais il avait un compagnon de chambre.
« Qu'est ce que tu fais là ? » demanda Hariel.
« Ils devaient manquer le place parce qu'ils m'ont mit dans la même chambre que Hyoudou Issei » répondit Sairaorg. « Ou alors c'était une demande du Maoh… »
Les deux Démon étaient réveillés et semblaient aller bien mais leur corps était couvert de bandages.
« De quoi parliez-vous ? » demanda Hariel qui avait remarqué en rentrant qu'Issei était un peu rouge.
« Je lui ait dit qu'il devrait répéter ce qu'il a dit à Rias mais en privée. »
« Le fait que tu es amoureux ? » dit Hariel avec une voix ronronnante et un peu moqueuse.
« On pourrait changer de sujet non ? » s'exclama Issei dont le visage était à nouveau rouge et qui se grattait la joue de gêne.
« Peut-être qu'on pourrait parler de ta promotion ? » proposa Sairaorg après avoir éclaté de rire.
« Une promotion ? » demanda Draco.
« Cela veut dire qu'Issei-onii-chan va être anobli » répondit Hariel.
« Vraiment ? » s'exclama celui-ci.
« Pas seulement lui » intervint Sairaorg. « Sirzechs nous a dit que ce serait aussi le cas de la Prêtresse de la Foudre et du Cavalier à l'Épée Sacrée Maudite. »
« C'est vrai ? » s'exclama Hariel, ravi.
En tant que membre du Clan Gremory, Hariel était automatiquement un Démon de Classe Supérieur, tout comme sa tante et son cousin. Les Démons réincarnés, eux, quelque soit le rang de leur maître, étaient des Démons de Basse Classe tout comme le commun des Démons du Makai. Cependant, le système Démoniaque fonctionnait aussi comme une méritocratie et chaque Démon pouvait évoluer et grimper les échelons en collectant de l'énergie via les contrats ou en accomplissant des exploits militaires. Et il y avait bien sûr les Jeux de Classement. C'était le moyen le plus rapide de s'élever dans la société et c'était ce qui se passait avec Issei. En moins d'un an et demi, il était déjà promu à la classe moyenne. Une ascension aussi rapide était rare.
« En tout cas, je suis ravi que tu sois venu me voir » dit Sairaorg à Hariel.
Celui-ci frémit.
« Je venais voir Issei » dit-il d'une voix faible et tendu.
« Oh ! Tu me brise le cœur. Tu pourrais au moins venir me saluer. »
Hariel soupira et s'avança vers son cousin. Celui-ci sourit et prit sa main pour la porter à son visage. Le jeune Démon se figea. A chaque fois qu'il le voyait, Sairaorg lui faisait le baisemain. Au début il s'en fichait mais il depuis qu'il avait appris que c'était de cette façon qu'il avait l'habitude de saluer sa mère, Hariel détestait ça.
Mais cette fois-ci, il n'allait pas se laisser faire. Alors que Sairaorg allais poser ses lèvres sur le dos de sa main, il la retira.
« Il faut que tu m'écoutes maintenant Sairaorg. »
« Tout ce que tu... »
« Non ! Tais-toi ! » cria Hariel. « Tu te tais et tu m'écoute. Ma mère est morte. Lilith est morte. »
Le sourire de Sairaorg de figea. Il régnait dans la pièce un silence assourdissant.
« Elle est morte » reprit Hariel. « C'est comme ça et on ne peut rien y changer. Ni toi, ni moi, ni personne. Moi je suis Hariel… »
« Mais je sais, je… »
« Non tu ne sais pas ! Ça fait des années que tu ne sais pas et j'en a assez ! Je suis Hariel ! Je suis son fils mais je ne suis pas elle. Je ne suis pas ma mère ! »
Le jeune garçon tremblait à présent de rage.
« Est-ce que tu te rends compte à quel point ça peut être douloureux de ne pas être vu ? D'être avec quelqu'un qui ne voit en moi qu'une morte, une personne qui m'est cher et dont j'ai si peu de souvenirs ? J'ai vécu un an avec elle ! Une seule putain d'année ! Et si je n'avais pas une mémoire aussi exceptionnelle je ne me rappellerai rien du tout d'elle ! Et pourtant, toi, tu n'arrête de remuer le couteau dans la plaie encore et encore en me prenant pour elle, en faisant comme si elle était encore en vie alors que c'est impossible ! J'en ai assez ! »
Les derniers mots avaient été dits dans un sanglot. Hariel porta alors les mains devant son visage pour retenir ses larmes mais il n'y arrivait pas, elles étaient trop abondantes. Tous les autres se taisaient. Draco aurait bien voulu le consoler mais il se disait que ce n'était pas vraiment à lui de le faire.
Sairaorg, lui, était désemparé. Était-il vraiment comme ça ? L'avait il vraiment rejeté de cette façon ? Il connaissait parfaitement la douleur de se sentir rejeter, non désiré et il se rendit tout à coup compte que, dans une certaine mesure, Hariel avait du se sentir comme ça. Il avait été comme rejeté à chaque fois que lui, Sairaorg voyait en lui une image parfaite de sa tendre Lilith, comme si Hariel lui-même ne comptait pas. Cela lui fit mal au cœur et il se sentit terriblement honteux. Pendant le combat avec Issei, il avait beaucoup parlé de son rêve de créer un monde où personne ne serait rejeté et pourtant lui-même avait rejeté cet enfant de la façon la plus ignoble qui soit.
Espérant avoir encore la possibilité de se racheter auprès de ce si merveilleux garçon, le précieux fils de Lilith, il posa sa main sur sa tête et l'attira vers son visage pour lui embrasser le front.
« Je suis désolé, Hariel » dit-il à voix basse. « Je suis désolé de t'avoir fait ressentit cela. Je suis sûr que là où elle est, Lilith doit me faire les gros yeux pour avoir été un tel idiot. »
Hariel laissa échapper un petit rire à travers ses larmes.
« Mon père aussi faisait l'idiot parfois » dit-il. « Je me souviens très bien de son expression dans ces moments là. »
Hariel se redressa puis essuya ses larmes avant de se tourner vers Issei et Draco.
« Je suis désolé de m'être ainsi donné en spectacle » dit-il avec un petit sourire timide.
« Iie, iie » s'exclama Issei gêné.
Il chercha un moyen de changer de sujets puis ses yeux tombèrent sur le garçon près de son lit.
« Au fait, puisque Draco-kun est un tout jeune Démon, ça veut dire que je suis son senpai, non ? »
« Théoriquement oui… » dit Hariel en levant un sourcil.
« Qu'est ce que tu en dit, Draco-kun, et si je t'aidais à t'entraîner ? »
Le jeune garçon lui jeta un regard surprit puis un sourire mutin fleurit sur ses lèvres.
« Oh oui ! Ce serait super Issei-senpai ! » dit-il d'une voix un peu enfantine en lui prenant la main. « Je ferais tout ce que tu m'ordonneras de faire, tout ! Je t'appartiens complètement ! »
« Draco ! » s'exclama Hariel. « C'est pas juste ! Moi aussi je veux que Onii-chan abusé de mon corps ! »
Issei était à nouveau tout rouge.
« Mais…maismaismaismaismais…mais non ! Je…je ne disais pas ça comme ça ! »
0o0o0
« Alors ? » demanda Draco après qu'ils furent sortit de la chambre. « On fait quoi maintenant, on rentre à l'hôtel ? »
« Pas tout de suite » dit Hariel après avoir regardé sa montre.
Il enleva son sac puis fouilla à l'intérieur pour en sortir un miroir.
« Balbok ? » appela-t-il.
Le miroir se brouillard et bientôt la tête du gobelin apparut sur la surface.
« Votre Altesse ? »
« Parlez-moi de mon parrain. »
0o0o0
Sirius n'ouvrira pas tout de suite les yeux de peur que ce ne soit un rêve et que la merveilleuse sensation qu'il éprouvait ne soit pas réel. C'était chaud. C'était moelleux. Il avait plus ressentit ni l'un ni l'autre depuis qu'il était en prison. Là-bas, il n'avait qu'une paillasse moisie et une vieille couverture trouée. Mais ce rêve était définitivement mieux que son quotidien.
Soudain, un souvenir revint à la surface, le faisant se redresser brusquement. Le bruit. Le trou. La fumée…
C'est à ce moment là qu'il s en dit compte que la sensation de chaleur n'avait pas disparu. Ni la sensation de moelleux. Il regarda autour de lui et vit qu'il se trouvait dans un grand lit mais impossible d'en dire plus tellement il faisait sombre. Alors qu'il sentait encore étourdi, un bruit le fit sursauter. Il se tourna vers la fenêtre et vit les volets s'ouvrir tout seul.
Le soleil l'ébloui si bien qu'il dû mettre une main devant ses yeux. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vue. Aussitôt, un rideau se referma, occultant une partie de la luminosité et les lumières s'allumèrent.
La chambre était assez grande mais assez simple. Le lit était en bois clair avec une sorte de très épaisse couverture à motifs teints et il y avait à la fois un traversin et des oreillers. Juste à côté il y avait une petite table avec un tiroir avec sur le dessus un étrange objet métallique avec une sorte de long cou sur lequel était planté un cône tronqué avec à l'intérieur une étrange sphère de verre fumée et une espèce de corde qui partait de la base. Le reste du mobilier se composait d'une grande armoire et d'un bureau avec sur le dessus d'étranges machines. Il y avait une sorte de cadre noir qui tenait sur un pied, une planche de la même couleur avec des carrés découpés sur lesquels il y avait des lettres et des chiffres et puis à côté un…truc…un peu allongé de la taille d'une main posé sur une espèce de tapis étrange. Juste à côté il y avait une grosse boîte sombre et rectangulaire d'où partait des fils.
Cela rappelait vaguement à Sirius une machine moldus que Lily avait insisté pour qu'elle et James aient à la maison…un adinateur ? Un odirateur ? Il ne savait plus le nom. Cependant il se souvenait que c'était très fragile et que la magie était interdite à proximité.
Continuant son inspection, il examina rapidement la porte et aussi le très grand tapis qui recouvrait l'intégralité du sol avant de lever la tête pour voir la source de la lumière de la pièce. C'était une sorte de cloche suspendue à un fil noir avec à l'intérieur une sphère lumineuse comme sur l'étrange objet sur la petite table à côté de son lit mais celle-là brillait.
N'importe qui aurait put penser que cette lumière était un sort magnifique mais Sirius était trop malin pour croire que c'était de la magie. Tout cela devait être moldus.
Comme il ne savait toujours pas où il était, il décida de se lever. Il repoussa la couverture épaisse et remarqua qu'il était nu à l'exception d'un sous vêtement fait d'une matière étrange, élastique et moulante. Il observa aussi son corps et vit qu'il était propre et que la plupart de ses blessures avaient disparut alors que les autres étaient en voie de guérison.
Il tenta de se lever mais il retomba en arrière tant ses jambes étaient faibles. Il resta quelques instants assis puis fit une nouvelle tentative. Cette fois il réussit à tenir sur ses pieds mais ses jambes tremblaient. Se tenant au montant du lit, il étira sa cuisse gauche, puis la droite et fit quelques pas sur place. Prudemment, il commença à avancer dans la chambre et se dirigea vers la porte. Il avança sa main vers la poignée mais à ce moment là, la porte s'ouvrit, le faisant sursauter si fort qu'il tomba en arrière. Heureusement qu'il y avait le grand tapis.
« Oh non ! Messy est désolé M. Sirius Black. Messy ne savait pas ! Messy jure ! »
L'elfe de maison qui avait ouvert la porte lâcha le plateau qu'elle tenait pour aider Sirius à se remettre debout. Le plateau resta en l'air quelques instants puis flottait vers le lit sur lequel il se posa.
« Il ne faut pas vous lever. Le maître à dit que ce n'était pas encore le moment. Non, non, non ! »
Sirius voulut demander qui n'était ce fameux « Maître » mais sa gorge était trop sèche. Il laissa l'elfe, Meesy, le remettre au lit puis poser le plateau devant lui. Dessus il y avait un petit déjeuner complet avec des toasts, du beurre, de la marmelade, des œufs au plat, du bacon, des petites pommes de terre et des tomates grillés ainsi que des petites saucisses. Il y avait aussi un verre d'eau, un verre de jus d'orange et plusieurs potions. Il commença par prendre le verre d'eau et le vida en quelques gorgées puis le reposa en soupirant.
« Le maître a dit à Meesy que Monsieur Sirius Black devais commencer par les potions » dit l'elfe tu jours à son chevet.
Sirius regarda les flacons colorés et en lu les étiquettes. Il y avait une potion de soin générale sans doute destinée à finir de le soigner, une potion pour restaurer ses forces, une potion de nutrition pour réparer les dégâts d'années de malnutrition et aussi une potion de purification, sans doute pour éliminer les derniers vestiges de l'influence des Détraqueurs sur lui. Sirius se mordit la lèvre puis se décida à les prendre. Après tout, si le mystérieux maître l'avait fait sortir de prison, nettoyé, soigné et installé dans un lit avec un bon petit déjeuner, ce n'était certainement pas pour l'empoisonner.
Il grimaça après avoir prit la première potion mais se dépêcha de boire les autres. Plus vite ça serait fait, mieux ce serait. Quand il eut finit, il prit le verre d'eau que lui tendait l'elfe et le but d'un trait pour faire passer le goût atroce des potions. Au moins il se sentait mieux. Il prit ensuite les couverts et attaqua le petit déjeuner.
Meesy était toujours à côté du lit à le regardait. A une autre époque ça l'aurait dérangé mais ma il avait trop faim pour faire attention. C'était un délice, un petit déjeuner digne d'un roi. La première nourriture décente depuis…depuis il ne savait combien de temps.
« Dit moi…Missy » demanda Sirius en terminant d'essuyer son assiette avec un morceau de toast, « Quand sommes-nous ? Quel est la date d'aujourd'hui ? »
« Nous sommes le vendredi 3 août 2012. »
La respiration de Sirius se bloqua dans sa poitrine. Onze ans. Cela faisait presque onze ans qu'il était enfermé à Azkaban. Son petit Harry devait avoir tellement grandit…il devait même être entré à Poudlard ! Sirius se demandait dans qu'elle maison il était. Puis il se dit que c'était ridicule. James et Lily étaient tous les deux à Gryffondor. Harry devait y être aussi.
« Où est-ce qu'on est ? Pourquoi je suis là ? Qui est ton maître et pourquoi m'avoir fait sortir de prison. »
« Meesy ne peut pas répondre. Mon maître ne veut pas. »
« Pourquoi ? »
« Ça non plus Meesy ne peut pas le dire. »
« Est-ce que je le verrai au moins, ce maître ? »
L'elfe secoua la tête. Sirius ne savait pas ce qui se passait mais peu lui importait puisque son seul objectif était de retrouver Harry.
« Quand est-ce que je pourrais m'en aller ? »
« Le maître ne l'a pas dit alors en attendant, vous devez rester ici. »
Non, Sirius ne pouvait pas faire ça. Prenant l'elfe par surprise, il lui lança le plateau et la grosse couverture et se releva. Il tremblait bien un peu sur ses jambes mais il avait de la ressource. Il se précipita vers la porte, l'ouvrit et se transforma en chien. Sous cette forme, il était déjà plus vaillant il se mit à courir le long d'un petit couloir qui débouchant dans une pièce à vivre avec salon, salle à manger et cuisine séparé du reste par une sorte de bar. Il vit enfin la porte d'entrée et réussit à l'ouvrit avec ses pattes avant de se précipiter au dehors.
Il se trouvait à présent dans un petit jardin avec un chemin de pierre menant à une clôture de bois avec un petit portail. Il se précipita de ce côté-là et tenta de sauter par-dessus mais quelque chose l'arrêt et il retomba en arrière. Toujours sous sa forme de chien, il approcha et essaya de tâter devant lui mais ses pattes touchaient partout une sorte de mur qu'il ne voyait pas. Il se retransforma en humain et recommença. C'était dur et invisible comme du verre très propre. Pourtant, quand il le touchait, ça faisait comme des vagues et le paysage au travers ondulait. Il se mit à tâter autour de portail et continua à sentir le mur.
« Non ! » gémit-t-il.
Il se lit à courir le long de la clôture, la main sur le mur invisible en ne cessant de répéter encore et encore « Non, non, non ! ». La clôture entourait la maison et bientôt Sirius se retrouva à son point de départ.
« Non, non, non ! C'est pas vrai ! »
À nouveau, il était enfermé. Il s'appuyant contre le mur invisible et se laissa tomber au sol. Le genoux repliés, il prit sa tête entre ses mains et resta prostré. Soudain, une lettre tomba entre ses jambes. Rapidement, il leva la tête espérant voir la chouette. Si elle était entrée, c'est qu'il devait y avoir une faille ou quelque chose de similaire dans ce mur. Mais il n'y avait aucune chouette.
En soupirant, il ramassa l'enveloppe. Elle était faite d'une matière étrange. Ce n'était pas du parchemin, c'était beaucoup plus fin et blanc. Il n'y avait rien marqué dessus. Il trouva l'ouverture et en sortit la lettre qui était écrite sur le même genre de support. C'était peut-être ce que mes moldus appelaient du parpier…
Il espérait avoir quelques explications mais il fut déçu quand il vit que la feuille était blanche. Il allait la jeter quand il vit une écriture commencer à apparaître dessus. Elle était assez étrange, ce n'était pas une écriture manuscrite, plutôt comme des caractères imprimés.
« Bonjour Monsieur Black » disait la lettre. « Désolé de ne pas être là en personne mais il en va de ma sécurité que vous ne me rencontriez pas. Pas maintenant. Je vous ai fait sortir de prison pour la simple et bonne raison que je sais que vous êtes innocent. Cependant, aux yeux du monde, vous êtes encore un criminel donc il est plus prudent que vous restiez caché ici pour votre sécurité comme pour la mienne. Dans un premier temps, sachez que ce papier est enchanté. Je peux vous parler à travers lui et vous pourrez me répondre en écrivant dessus donc ne le perdez pas. Sachez ensuite que Meesy est à votre disposition pour vous donner tout ce dont vous avez besoin à l'exception de réponses à vos questions sur mon identité ou le lieu où vous vous trouvez et d'un moyen de vous enfuir. Car en effet Monsieur Black, il vous est interdit de sortir d'ici, du moins tant que vous n'êtes pas complètement guérie et que vous n'avez pas appris l'Occlumencie…entre autre. »
En colère, Sirius froissa la feuille et la jeta. Puis il se reprit la tête entre les mains et se mit à sangloter. Au bout d'un moment, il se calma. Il se releva, ramassa la feuille, la défroissa comme il put puis rentra dans la maison.
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Sur l'un des écrans du jardin, Hariel put voir son parrain disparaître dans la maison puis reparaître sur un autre écran qui montrait l'entrée.
« Je ne suis pas vraiment convaincu que l'enfermer soit la bonne solution » dit-il.
« Pourtant, nous suivons à la lettre votre protocole en matière de protection de votre identité » dit Simeon Randall-Delûte qui se trouvait juste derrière lui. « Toute personne à qui vous voulez dire votre secret doit pouvoir protéger son esprit avant toute rencontre ou même avant de connaître quoi que ce soit à votre propos. »
Hariel soupira. Oui, il avait dit ça. Et c'est là raison pour laquelle Sirius devait apprendre l'Occlumencie, pour que personne n'utilise la magie ou une quelconque capacité de lecture de l'esprit pour percer ses secrets. En tant que Démons (ou Anges), sa famille, ses amis et Draco étaient protégés contre le type de technique mentale que Dumbledore et les autres sorciers utilisaient. Hermione, elle, possédait un collier trouvé dans l'un de ses coffres et qui permettait de protéger l'esprit. Malheureusement, c'était un exemplaire unique et étant en permanence en présence de Dumbledore pendant l'année scolaire, cela lui était nécessaire. Il s'était posé des questions au sujet de la famille d'Hermione mais il pensait (et espérait) que leurs contacts avec le monde magique seraient trop restreints pour être un problème.
Mais pour Sirius, c'était autre chose. C'était un sorcier et même s'il n'était pas coupable, il était toujours considéré comme tel et pouvait donc être capturé et interrogé. Il devait donc le protéger et faire en sorte qu'il apprenne à se protéger lui-même.
« Ne vous inquiétez pas votre Altesse » rajouta Balbok. « M. Black aura tout ce qu'il faut pour se remettre et apprendre l'Occlumencie et ainsi être prêt pour votre rencontre. »
« Oui, mais quand ? »
« Mieux vaudrait ne pas faire de supposition » dit le gobelin avec une grimace contrite.
Hariel soupira à nouveau.
A suivre…
Et voilà ! Alors ? Qu'est ce que vous en pensez ? Super hein ?
Et voilà, me Jeu de classement Baal/Gremory est finit. J'ai eu des tas de commentaire positifs la dernière fois sur le jeu et j'espère que le dernier combat ne vous a pas déçus. En tout cas, je le suis appliqué pour l'écrire.
Et voilà, Sirius est libéré mais bon, il est pas encore sortit d'affaire.
Allez, la semaine prochaine : fin des vacances et début de la 2ème année. Vous en pensez quoi ? Je vous donne donc rendez-vous dans deux semaines !