Vocabulaire :

- K'so : abréviation de kuso. Merde.


Check Mate DxD

Chapitre 46 : Pernicieux poison / Akusei doku

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Albus Dumbledore observait distraitement le morceau de parchemin qui se trouvait sous ses yeux. C'était l'originale d'un bulletin de notes qui résumait à la fois les résultats des examens (qui comptait pour la moitié de la moyenne finale) ainsi que ceux de l'année entière et au nom de Hariel Potter.

Le directeur ne s'était pas attendu à cela. Certes sa mère avait été intelligente mais même lors de sa première année, elle n'avait pas obtenue de score aussi…parfaits. Il avait des résultats parfaits dans absolument toutes les matières (même en Potion) et ce tant aux contrôles périodiques que les professeurs avaient fait passer aux élèves tous le long de l'année qu'aux examens.

100%. Hariel avait un score annuel de 100%.

Il avait beau être timide voir même parfois effacé, il semblait s'épanouir dès qu'il se mettait à écrire. En plus, il avait une belle écriture, même avec une plume et ne faisait pas la moindre faute d'orthographe. Habituellement, en début d'année, Minerva ouvrait un atelier d'écriture pour les élèves nés-de-moldus afin de leur apprendre à écrire avec une plume. Cette année, il avait réussit à ma persuader (en lui faisant boire encore quelques rasades de potion de confiance) que l'atelier serait inutile et elle avait accepté de ne pas le tenir. Maintenir Hariel mal à l'aise dans leur monde en prenant bien garde à ce qu'il apprenne les choses au compte-gouttes était pour Dumbledore un moyen de le rendre plus malléable.

Mais il ne s'était pas attendu à ça. Le gamin était trop intelligent. Il apprenait trop et trop vite. Le garder dans l'ignorance d'un maximum de chose était la garantie qu'il n'apprenne rien qui n'aurait été validé par lui.

Alors qu'il avait passé toute cette année à observer, il allait à présent devoir agir.

0o0o0

« Vous avez le tableau que je vous ai demandé ? » demanda Hariel à son Gestionnaire de Compte.

Le gobelin ouvrit un dossier devant lui et lui donna plusieurs liasses de feuilles retenus par des agrafes.

« Pourquoi y en a-t-il plusieurs ? »

« Le premier est un état général et exhaustif de l'intégralité de vos actions par ordre alphabétique des sociétés » répondit Balbok.

En effet la feuille présentait un tableau composés des noms des sociétés dont Hariel était personnellement actionnaire, suivit du nombre d'actions, du pourcentage par rapport au total des actions de la société, de la date d'acquisition, des valeurs d'achat et de vente au moment où elles ont été acquise, des valeurs de vente et d'achat actuels ainsi que du revenu généré par action et en tout des trois dernières années, des trois derniers mois ainsi que les prévisions pour les mois et années à venir sans oublier bien sûr, le total des revenus générés.

Comme il s'agissait d'un document magique, le taux actuel des actions variait en fonction du marché ainsi que les bénéfices engrangés et il était possible de modifier la devise servant à présenter les chiffres, celle-ci étant pour le moment en dollars mais pouvant parfaitement être converti en livres sterling, en euros ou même en gallions ou en yens.

« Et les autres ? »

« Supplément à l'état des actions divisés entre sociétés magiques et non magiques, ainsi qu'une autre division en secteur d'activité, elle aussi fournie avec un supplément qui sépare les sociétés magiques et non magiques. »

Hariel hocha la tête, impressionné. Il n'y avait pas pensé et était particulièrement content de l'initiative de Balbok. Heureusement pour lui, les sorciers avaient beau être assez arriérés dans pas mal de domaines, ils avaient intégrés des concepts des marchés financiers, de la bourse et de l'actionnariat. De tels procédés restaient assez rare dans la très traditionaliste Europe ainsi qu'en Afrique et en Amérique du sud mais l'Amérique du Nord et, depuis peu, l'Asie fourmillaient d'opportunités et avaient toutes deux un marché florissant bien que ne vaillant pas leur homologue non magique.

« Qui a fait ces investissements ? » demanda Hariel.

« C'est votre grand-mère, Euphemia Potter. Votre grand-père Fleamont était un Maître de Potion très réputé mais il ne s'intéressait pas au développement du patrimoine familial au contraire de son épouse qui s'est montré très habile à ce jeu. »

« Et elle avait du nez aussi » marmonna Hariel en reconnaissant des noms prestigieux comme Samsung, I.B.M., Apple et même Coca Cola. « Je vois qu'elle était très intéressé par les nouvelles technologies… »

« C'est exact » acquiesça Balbok. « Malgré tout, elle n'y comprenait pas grand-chose. »

« Avait-elle d'autres projets que celui de faire de l'argent ? »

« Non » répondit le gobelin. « Je vous l'ai dit, pour elle il s'agissait plus d'un passe-temps. Cependant elle voulait mettre la famille hors du besoin et permettre à une personne un peu plus investit qu'elle d'utiliser cet argent. »

Hariel était pensif. Sa grand-mère avait elle eu des dons de voyances ? Ou était-elle seulement prévoyante ? Aujourd'hui ça n'avait pas beaucoup d'importance. Maintenant il fallait qu'il sache quoi faire de tout cet argent.

« Au fait, où se trouve-t-il, tout cet argent ? » demandat-t-il.

« Mais, ici même »

« Ici ? Je croyais que vous ne gardiez que des liquidités. L'argent non-sorcier gagné par ces actions a une valeur numérique, non ? »

« Certes, mais quel que soit le pays, l'argent est toujours équivalent à la richesse du dit pays, notamment l'or. »

« Donc l'argent est convertit en qui ? En lingot d'or ? Et stockés ici ? »

« C'est exact » répondit le gobelin. « Nous passons par des banques moldus qui échangent l'argent en lingots. »

Hariel avouait être un peu ennuyé. Il est vrai que de l'argent réel, représenté par des biens réels comme des lingots d'or était plus concert que n'importe quel argent illusoire. Après tout, c'est ce qu'était les comptes en banque, un réservoir de chiffres. Les personnes ayant de l'argent à la banque ne possèdent pas vraiment la valeur de ce qu'ils gagnent (sa valeur en or) mais un droit sur elle bien qu'ils ne le voient jamais. C'était bien sûr pareil pour les pièces et les billets du monde entier qui ne valaient que l'importance qu'on leur donnait et non une valeur réel. Cependant, pour Hariel, cet argent illusoire, seulement présent dans les banques sous forme de données numériques, était tout de même plus intéressant et plus pratique. En quelques micro secondes, il pouvait faire le tour de la terre et être distribué à qui bon pouvait lui sembler.

« Nous garderions bien l'argent comme eux mais il nous faudrait un système informatique afin de conserver les données. Hors, qui dit système informatique, dit appareil électrique et vous savez-bien que la magie et la technologie ne font pas très bon ménage. »

Un sourire diabolique naquit alors sur les lèvres d'Hariel, sourire qu'il tant bien que mal de dissimuler sans y arriver vraiment. Lui avait ce moyen. La technologie mise au point par Ajuka pourrait être un argument de négociation de poids avec les gobelins. Hariel ne prévoyait pas nécessairement de négocier de l'argent mais peut-être quelques avantages…Mais ce n'était pas de ça dont il devait se préoccuper pour le moment, il avait d'autres choses dont il devait s'occuper.

« Serait-il possible de changer le nom du bénéficiaire des actions pour dissimuler mon implication ? »

« Pour les plus grandes entreprise je ne pense pas que ça pose problème. Malgré les sommes engrangés nous restons tout de même très minoritaire. Pour les plus petites en revanche… »

« Vous pensez à celle du monde sorcier ? »

« Entre autre. »

Hariel réfléchit encore quelques instants.

« Alors vendez tout » dit-il finalement.

Balbok hoqueta tellement cette demande le surprenait.

« Vendre ? Vendre quoi ? Les actions ? Mais à qui ? »

« Au SPE Trust » répondit Hariel avec un sourire. »

Le banquier fronça les sourcils.

« Je…je ne pense pas connaître ce conglomérat. »

Ce qui était assez vexant pour lui puisque les gobelins se targuaient de connaître l'économie mondiale sur le bout des griffes. Cela ne servait pas beaucoup en Angleterre ou dans les autres pays européens mais Gringotts avait des succursales un peu partout dans le monde et même si la banque était la seule représentée en Europe, ce n'était pas le cas dans d'autres coins du globe. Il leur fallait donc demeurer compétitif.

« Ne vous blâmez pas » dans dit Hariel qui avait comprit son trouble. « Si vous ne le connaissez pas, c'est qu'il n'existe pas encore. »

« Mais alors comment… »

C'est alors qu'il comprit.

« SPE, Seigneur Pendragon-Emrys » dit-il.

« Exact » répondit Hariel avec un grand sourire. « Je voudrais que toutes mes actions détenus par la famille Potter soit rachetés par le SPE Trust. »

« Mais un conglomérat gère des entreprise, pas des actions. Ce que vous décrivez est une société d'investissement. »

« Non, car nous allons acquérir des sociétés, de petites sociétés que nous développeront avec l'aide des dividendes des actions. »

« Mais ce serait un travail colossal, je ne pourrais jamais… »

« C'est pour cela que nous auront besoin de personnel…notamment d'un CEO. »

« Je pourrais très bien… »

« Non » l'interrompre Hariel. « Je préfère que vous continuiez de vous occuper de mes comptes et que vous supervisiez toutes mes opérations. Mon CEO devra pouvoir me représenter publiquement auprès de conseil d'administration qui sera créé et de mes actionnaires. »

« Je…je comprends » dit Balbok d'une voix blanche.

« Il faudra que ce soit une personne non magique aussi » ajouta Hariel.

« Pourquoi spécifiquement ? »

« Je préfère ne pas mettre mes œufs dans le même panier. Le SPE Trust rachètera toutes les actions de société non magiques tandis qui celles des sociétés magiques seront rachetés par le Seigneur Pendragon-Emrys lui-même au travers de son Gestionnaire de Compte. »

« Qui ne sera pas moi, je suppose » dit Balbok d'un ton acide.

« Pas officiellement » répondit Hariel. « Comprenez-moi bien. Votre travail est très apprécié, mais vous êtes le Gestionnaire de Comptes officiel de la Maison Potter. »

« Et vous ne voulez pas qu'on puisse reliez le Seigneur Pendragon-Emrys à vous » acheva le gobelin.

« C'est cela. Cependant je veux que vous vous en occupiez tout de même…mais en coulisse. »

« Donc en mettant en avant un gobelin de paille qui fera toutes les apparitions publics… »

« Vous pourriez me trouver ça ? »

« Ça se pourrait » dit Balbok d'un ton rusé.

« Parfait » s'exclama Hariel. « Maintenant si nous parlions de mes investissements et donations futures… »

0o0o0

« Je ne comprends pas » dit Draco.

Il était resté assis aux côtés d'Hariel tout le temps qu'avait duré la réunion avec le gobelin et n'avait pas prononcé une parole.

« Quoi donc ? » demanda le jeune Démon.

« Qu'est ce qu'une « action » ? »

Pendant la demi-heure suivante, Hariel chercha à expliquer avec des mots simples le fonctionnement du système d'actionnariat à son ami.

« …et par la suite, le chiffre d'affaire est reversé aux actionnaires en fonction du nombre d'action possédés. C'est ce qu'on appelle des dividendes. »

« Donc plus on possède d'actions plus on gagne de l'argent. »

« C'est ça »

« Et donc si tu te sert de cette argent pour acheter d'autres actions, c'est pour être encore plus riche ? »

« Pas seulement. Mon but ce n'est pas la richesse, mais la prospérité. »

« Ce n'est pas la même chose ? »

« Pas du tout » répondit Hariel en secouant la tête. « La richesse est la profusion de biens matériels et d'argent, la prospérité est une période de croissance économique constante et régulière. »

« Mais une croissance économique amène à la richesse. »

« Oui, mais si les gens qui deviennent riche ne redistribuent pas les richesses alors la croissance s'arrête et il n'y a plus de prospérité. C'est une économie stagnante. La prospérité c'est le flux des richesses. Chacun amasse des biens et des richesses pour les redistribuer afin que d'autres puisses grandir à leur tout et faire profiter les premier de leurs nouvelles richesses. C'est un cycle si tu préfère. »

Comme Draco avait du mal à comprendre, Hariel décida d'utiliser un exemple.

« Imagine… Mme Guipure. Elle fabrique et vend des vêtements. Mais pour cela, elle a besoin de tissu et de fil. Elle ne les fait pas elle-même, elle doit donc les acquérir à des détaillants. Maintenant imagine qu'avec l'argent qu'elle gagne, elle investisse dans l'entreprise de ses détaillants. Ceux-ci ont plus d'argent et peuvent avoir accès à plus de matière première ou de meilleur qualité, engager du personnel et le former, etc. Cela donne du tissu ou du fil de meilleur qualité ou en plus grande quantité ce qui permet à Mme Guipure de vendre plus et de gagner plus d'argent. »

« Et donc d'investir encore de l'argent dans ses fournisseurs. »

« C'est ça » acquiesça Hariel. « Mais maintenant imagine qu'elle n'investisse pas et qu'elle garde tout l'argent. La qualité ou la quantité de tissu et de fil n'augmente pas et donc Mme Guipure vend moins. »

« Mais elle vend quand même et devient riche même si c'est moins rapidement. »

« Oui mais pendant ce temps là, ses fournisseurs stagnent et il suffit d'un petit problème pour que leur entreprise s'effondre et qu'ils mettent la clé sous la porte. »

« Donc Mme Guipure n'a qu'à trouver d'autres fournisseurs. »

« Oui mais en attendant, cela fait des gens sans emplois et qui peuvent finir à la rue. Mme Guipure, elle, peut passer de fournisseur en fournisseur jusqu'à ce qu'elle les épuise et qu'elle doive fermer boutique. Alors c'est vrai, elle est riche mais son action a créée une fracture sociale en créant un côté super riche et l'autre super pauvre. Et en attendant, plus personne ne peut s'habiller. Maintenant imagine que la même chose se passe avec la nourriture, la boisson et même les fournitures magiques. Dans cette économie, les riches restent riches mais l'argent ça ne se mange pas, ça n'habille pas et ça ne sert pas à faire de la magie. La société est donc en arrêt. »

« Je crois que je vois » dit Draco. « La prospérité, ce n'est pas seulement devenir riche, mais rendre les autres suffisamment riche pour récupérer l'argent qu'on a mit en eux d'une façon ou d'une autre. »

« C'est ça. Quand une société est prospère alors ce n'est pas seulement l'argent en tant que tel qui compte. »

Tout cela laissait Draco perplexe. Une nouvelle fois il se rendait compte à quel point tout ce que lui avait appris son père était faux, arriéré et totalement dépourvu de sens commun. Lucius amassait les richesses comme il amassait le pouvoir : avec frénésie car pour lui, l'un et l'autre représentait le prestige de son nom. Il utilisait l'un pour obtenir l'autre, par exemple payer des pots de vins pour gagner quelqu'un à sa cause ou organiser des fêtes somptueuses pour se faire bien voir, et inversement. Mais cet argent et ce pouvoir n'avaient pas d'autre but que de lui permettre de se glorifier lui-même. L'argent était bloqué et la société aussi.

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« Alors ? » demanda Leslie. « Qu'est ce que ça fait d'être docteur ? »

« Qu'est ce que ça fait de ne toujours pas l'être ? » demanda Hariel du tac au tac.

« Touché » dit le jeune homme en riant.

Hariel et ses six amis (sept en comptant Jaime qui était décidément bien résistant au poste de petit-ami de Leslie) ainsi que Draco étaient rassemblés dans un restaurant de Boston pour fêter rien de moins que l'obtention du premier doctorat d'Hariel, celui d'informatique. Il était passé devant le jury la veille et ils lui avaient fait part de sa décision dans la soirée. Quelques coups de fils après et ses amis avaient acceptés qu'il les invite au restaurant pour fêter la nouvelle.

« Donc on doit t'appeler Docteur Potter-Gremory maintenant ? » demanda Alison en riant.

« Mais non, seulement les sous fifres » répondit Hariel. « Et Marcus. »

« Quoi ? Pourquoi moi ? » s'exclama celui-ci.

« Tu remarqueras qu'il ne t'as pas mit dans la catégorie « sous-fifre » » dit Jess à l'hilarité générale.

« En fait, Leslie et moi on a aussi quelque chose à vous dire » dit Jaime.

« Tu es sûr que tu veux leur dire maintenant ? » demanda son petit ami un peu ennuyé.

« Mais oui, c'est le moment. »

« Un grande nouvelle ? » s'exclama Alison. « Qu'est-ce que c'est ? Vous emménagez ensemble ? »

« C'est ça » dit le jeune Latino avec un grand sourire.

La tablée fut alors plongée dans le silence. Déjà qu'imaginer Leslie en couple était dur mais l'imaginer emménager avec quelqu'un c'était surréaliste.

« Mes…mes félicitations » parvint finalement à dire Alison.

Chacun se fendit alors de ses propres félicitations polies, même Hariel qui pourtant avait quelques réserves. Leslie ne semblait pas ravi que son petit ami ait annoncé la nouvelle de leur emménagement à tout le monde et ça inquiétait le jeune garçon. Leslie ne semblait pas prêt. Alors oui, Jaime était la personne avec qui il était resté le plus longtemps. Leur couple avait même survécu quand Leslie avait couché avec Jess. Mais partager un appartement c'était un grand pas. Hariel avait peur que Leslie se sente piégé et fasse une connerie. Il espérait tout de même que ce n'était pas le cas, après tout il aimait beaucoup Jaime, mais ça ne l'empêchait pas de s'inquiéter.

« Au fait, Hariel » dit Mélanie pour changer de sujet, « Tu penses la faire sur quoi ta prochaine thèse ? »

« Je pense que je vais créer un ordinateur quantique » dit simplement le jeune Démon.

Mélanie, qui buvait au moment où il avait répondu recracha une partie de l'eau sur la personne en face d'elle à savoir Jess.

« Tu…t'es sérieux ? » balbutia Alison.

L'ordinateur quantique était une sorte de Saint Graal, voir de Pierre Philosophale pour les ingénieurs et informaticiens. Alors que les ordinateurs classiques manipulaient des bits d'informations composées de 1 et de 0, les ordinateurs quantiques utilisent les qbits qui, au lieu d'êtres composés de 1 et de 0, le sont de superpositions et d'intrications de 1 et de 2, les deux états particuliers de la physique quantique.

A terme, un ordinateur quantique serait des milliers de fois plus puissants que n'importe quel supercalculateur et pourrait réaliser des calculs biens plus complexe mais à conditions de pouvoir créer un grand nombre de qbits. Malheureusement, plus les qbits sont en nombre, plus ils sont instables. De nombreux ingénieurs ont put créer des calculateurs mais rien qu'on ne puisse vraiment appeler ordinateur quantique.

« Tu vas vraiment en construire un ? » repris Alison.

« Je vais plutôt travailler sur un projet théorique en fait » dit Hariel.

Il n'ajouta pas que son projet, qui lui servirait à rédiger un mémoire et à obtenir son doctorat en ingénierie informatique, serait la base de la construction d'un véritable ordinateur quantique avec l'aide de la magie et de la technologie Démoniaque.

Soudain, un téléphone sonna.

« Jones » dit Mélanie en décrochant. « Ok j'arrive. »

« Tu dois partir ? » demanda Alison.

« Désolée »

« Encore ton mystérieux boulot » dit simplement Marcus.

Mélanie sourit, fit un clin d'œil et leur dit au revoir. Après son départ, les uns et les autres partirent à leur tour jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'Hariel, Eleanor et Draco. Finalement, le jeune Démon paya et tout les trois sortirent du restaurant.

« Vous allez faire quoi maintenant ? » demanda la jeune fille.

« On va retourner à la maison avec toi avant de partir pour le Makai. »

Eleanor haussa les épaules et se mit à marcher, suivit par les deux jeunes garçons de douze ans. Après une vingtaine de minutes de marche, ils arrivèrent à la maison d'Hariel sur Mission Hill où il avait réussit à persuader Eleanor d'habiter pour éviter qu'elle continue à vivre dans sa petite chambre d'étudiante. Malgré ses protestations, elle avait accepté.

Mes deux plus jeunes venaient de finir de faire leurs bagages quand Draco dit qu'il allait aller aux toilettes avant de partir. N'ayant pas l'habitude de la maison, il se trompa de porte et entra dans la chambre d'Eleanor.

« Wow ! » ne pu-t-il s'empêcher de s'exclamer devant le bazar qui régnait dans la pièce.

En entendant son exclamation, Hariel le rejoignit et éclata de rire.

« Oh, ça va ! » s'exclama Eleanor en rougissant. « Je ne suis pas une magicienne, moi. Je n'ai pas la magie pour m'aider à ranger. »

« Alors deviens une Praticienne » rit Hariel en haussant les épaules.

« Une quoi ? »

« Une Praticienne. C'est une personne dépourvue de pouvoir magique mais qui apprends des techniques pour en faire. »

« Oh, tu veux dire ces allumés qui dansent nue à la pleine lune et qui canalisent les énergies à travers des cristaux ? »

« Il faut bien que le pouvoir vienne de quelque part. Généralement, ce type de Praticiens fait des rituels pour emprunter le pouvoir d'un être supérieur. Ou d'un esprit. Il peut être bénéfique ou maléfique, c'est selon. »

« Non merci, très peu pour moi » grogna Eleanor.

« Je savais que tu dirais ça » ricana Hariel. « Sinon, il y a le tracé de Runes. »

« Tu veux dire les machins scandinaves ? »

« À peu près. En magie, on appelle rune, un symbole ou une écriture servant utiliser la magie. »

« Et je pourrais m'en servir ? »

« Bien sûr »

« Je croyais que seul les sorciers pouvaient dessiner des Runes magiques » intervint Draco.

« Et bien pour ce qui est de le dessiner, non, tout le monde peut le faire. Ce qui est plus dur, c'est de leur insuffler du pouvoir. Les sorciers, eux, le font naturellement. »

« Oui mais moi j'ai pas de magie. »

« Alors il te suffit d'avoir de l'encre magique où un crayon magique où tout support de magie pure qui te permettrait de dessiner les Runes tout en leur insufflant du pouvoir. »

« C'est vrai ? » s'exclamèrent Eleanor et Draco en même temps.

« Mais oui »

« D'accord, jusque là je comprends. « Mais explique-moi comment une série de signes peut faire quoi que ce soit. »

« En fait c'est comme…comme de la programmation » dit finalement Hariel.

« Chaque rune ou ensemble de rune est comme une commande exécutable pour une application, tu vois ? »

« De la programmation, hein ? »

Hariel remarqua alors une lueur dans les yeux d'Eleanor. Il ne savait pas ce qu'elle voulait dire mais il avait le pressentiment que cela allait changer beaucoup de choses et ce pour le monde entier, voir même tous les mondes.

0o0o0

Alice Ludworth soupira de bien-être en s'asseyant sur le banc de pierre à côté de l'entrée de son orphelinat puis porta sa cigarette à ses lèvres. Elle ne d'autorisait jamais à fumer devant les enfants mais ils étaient tous (enfin) couchés. L'été c'était vraiment le pire. Pas d'école, une forte chaleur et des enfants surexcités. Heureusement que Dartford avait un centre de loisir. Grâce aux généreuses donations qu'elle recevait anonymement depuis l'année précédente, elle avait pu y inscrire tous les enfants cette année. Cela voulait dire que pendant toute la journée, d'autres personnes se chargeaient d'occuper les enfants. Pour elle et les autres surveillants c'était une bénédiction. Le centre avait mêle organisé une semaine en camping à la mer à la fin juillet, une vrai bénédiction pour elle et les autres qui avaient enfin ou prendre de vraie vacance. Mais la session d'été s'était terminée en début de semaine et tous les enfants s'étaient à nouveau retrouvés ici toute la journée.

Oh il ne fallait pas s'y tromper, Mlle Ludworth adorait ses petits pensionnaires mais parfois ça faisait du bien d'être seul et de se reposer.

Elle lâcha une longue bouffée de fumée puis rouvrit les yeux et sursauta. Il y avait un homme devant elle. C'était un homme vieux, très vieux même, avec une longue barbe blanche, un nez crochu surmonté de lunettes en demi-lunes qui cachait des yeux bleus froid. Il était très bizarrement habillé et portait une longue robe multicolore avec un chapeau pointu assortit. Ce n'était pourtant pas encore halloween.

Dès qu'elle le vit, un flot de souvenirs lui revinrent, des souvenirs d'un enfant nommé Hariel et d'une autre Mlle Ludworth qui occupait sa place quand elle était là.

« La directrice est-elle là ? » demanda le vieil homme.

« Pas ce soir » répondit Alice Ludworth, fidèle au rôle qui lui était adjoint par son conditionnement mental.

« Tant pis, je me contenterais de vous. »

Mlle Ludworth se leva pour lui répondre mais au moment où elle ouvrit la bouche, le vieil homme pointa sur elle un long morceau de bois tordu.

« Impero » dit-il.

Un rayon blanc la frappa et elle sentit son cerveau s'embrumer. Le vieil homme s'avança vers elle et lui chuchota à l'oreille.

« Après cette entrevue, vous ne vous souviendrez pas de moi ou de ma visite, cependant vous vous souviendrais de ceci. »

Il fouilla dans sa poche et en sortit un flacon avec une potion couleur mercure.

« Dans les jours qui vont suivre, vous mettrez discrètement une goutte de cette potion dans toute boisson ou nourriture que le jeune Hariel Potter ingérera. Vous m'avez bien comprit ? »

« Oui » répondit mécaniquement Mlle Ludworth.

« Bien, quand j'aurais disparut, vous oublierais tout sauf que vous devez donner cette potion à Hariel Potter. »

« Très bien. »

Satisfait, Dumbledore transplana. Aussitôt, Alice Ludworth se secoua. Elle ne se souvenait plus bien de ce qui s'était passé. N'était elle pas assise quelques minutes auparavant ? Elle regarda dans sa main et vit la potion. Ah oui, c'est vrai. Elle devait en donner à Hariel Potter dans ses boissons et ses repas…mais une minute, qui était Hariel Potter ?

Alice Ludworth haussa finalement les épaules mais glissa tout de même le flacon dans sa poche.

« Alice ? » entendit elle alors dans son dos.

Elle se retourna et vit la directrice, Mlle Ludworth.

« Oh, bonsoir madame »

« Quelqu'un est venu vous voir ? »

« Non madame » dit Alice, surprise.

« Il ne s'est…rien passé ? »

Alice allait parler de la potion pour Hariel mais elle se rappelle qu'elle ne devait pas en parler. Mais au fait, qui lui avait dit ça ? Elle ne s'en rappelait plus, tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle ne devait rien dire et donc elle ne dit rien.

Grayfia la remercia puis scanné les alentours avec sa magie avant de disparaître. A ce moment-là, Alice Ludworth, qui pendant ce temps là était rentré, oublia à nouveau tout ce qu'elle savait sur Hariel Potter.

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Ça faisait du bien de s'éloigner du Makai pour quelques heures. Hariel adorait le monde des Démons mais l'ambiance était un peu surchargée ces temps-ci.

Tout d'abord, Issei avait pris sa tante à part pour lui avouer ses sentiments de manière officielle. La nouvelle s'était vite repends surtout que lui et les autres n'étaient bien sûr pas loin, à espionner. Hariel était ravi mais l'inconvénient c'est que ça créait un beau remue-ménage. Heureusement, les autres filles, même Akeno, n'étaient pas jalouse mais maintenant elles se battaient pour la place de numéro deux. Il y avait celles chez qui c'était plutôt évident comme Akeno, Koneko et Asia, et celles chez qui ça l'était moins comme Revel, Irina (étrangement) et dans une moindre mesure Rossweiss.

Du côté de ses grands-parents, Venelana avait innocemment commencé à préparer le mariage avec l'aide de Grayfia alors que Zeoticus s'était lancé dans la rédaction d'un contrat de mariage béton pour que sa fille se marie sous les meilleurs auspices.

Même le reste du Makai était chamboulé car après la déclaration publique d'Issei puis la nouvelle qu'il avait en quelque sorte renouvelé ses vœux, ses fans s'étaient multipliés et les producteurs de sa série s'étaient empressés de modifier le scénario des épisodes à venir pour y inclure cette magnifique déclaration. Nul doute que ça allait faire sensation.

Mais les amours de l'Oppai Dragon et de la Switch Princess ainsi que de leurs homologues réels n'étaient pas les seules choses à secouer le Makai. La défaite de Sairaorg et de sa Suite lui avait porté un coup assez dur. Ça ne concernait ni son moral ni ses capacités physiques mais bien ses sponsors. Beaucoup l'avaient laissés tomber avant même la fin de la journée. Les Démons étaient un peuple logique. Il se fait à ce qu'ils voyaient ainsi qu'aux statistiques. Si quelqu'un d'aussi bon que Sairaorg à pu perdre contre un nouveau comme Issei alors c'est qu'il ne devait pas être si bon que ça.

Fort heureusement, sa défaite n'avait pas remis en cause son statut de futur Haut Roi Baal. C'était surtout parce que son jeune frère (ou plutôt demi-frère), essayait par tous les moyens d'avoir à redevenir l'Héritier.

Magdaran Baal n'avait jamais aimé ce titre. Son père et sa mère (la seconde épouse de Lord Baal qu'il avait épousé après avoir répudié Misla pour lui avoir donné un fils sans pouvoir) avaient mit une très grande pression sur lui. Son seul loisir était la botanique et il était très doué dans cette science, ayant réussit à ressusciter des espèces éteintes depuis longtemps. Quand Sairaorg l'avait battu pour le pouvoir, il s'était mit à haïr son frère mais il avait été soulagé de de plus porter le titre et s'était depuis complètement immergé dans ses études de botaniques.

Il fallait dire que ses relations avec son frère étaient assez compliquées. D'un côté il le détestait parce qu'il l'avait battu et aussi parce que ses parents l'avaient éduqués comme ça, mais en même temps, Sairaorg ayant été l'une des rares personnes à l'aimer et à prendre soin de lui pour qui il était vraiment et non pour son titre, et à cause de sa nature douce et compatissante en totale opposition avec la réputation d'arrogance et de dureté des membres du Clan Baal, il se détestait de le haïr de cette façon.

Cependant, tout cela n'était rien pour Sairaorg car, malgré sa défaite, il avait gagné un bien plus grand prix. En effet, sa mère, Misla, avait réussi, on ne sait comment à sortir du coma. Il était encore jeune quand elle était tombée malade. En fait, Lilith était encore dans le Makai à cette époque là. Sairaorg, malgré sa force et malgré son âge, avait pleuré comme un enfant quand sa mère l'avait prise dans ses bras.

Et puis par-dessus tout cela, il y avait eut les entraînements. Heinrich et Argai avaient repris le jeune Hariel en main après l'avoir laissé en paix pendant tout le mois de juillet pour s'habituer à être avec son nouveau serviteur et à lui apprendre les bases. Draco avait aussi fait partie du lot pour son plus grand malheur car les deux Démon étaient de vrais esclavagistes. S'il trouvait l'entraînement magique très intense, bien plus que ce qu'il n'avait jamais fait à Poudlard ou chez lui, l'entraînement physique était une nouvelle épreuve. En effet, vu qu'il n'avait jamais fait d'entraînement physique et malgré sa nouvelle physiologie Démoniaque, cet entraînement était vraiment horrible pour lui.

Pourtant, il s'accrochait. Bon, il se plaignait bien de temps en temps mais globalement, il faisait tout ce qu'on lui demandait de faire et ça commençait à porter ses fruits. Contrairement au moment où il avait commencé l'entraînement, il n'était plus flasque (comme disait Argai) mais avait gagné une plus grande tonicité et un maintient plus ferme. Cela ne se voyait pas encore très bien sûr sa musculature mais on pouvait voir que certains de ses traits avaient forcis. C'était très léger, mais c'était bien là.

Mais aujourd'hui il n'était pas question d'entraînement. Quelques jours plus tôt il avait reçu une lettre de Ronald pour lui donner rendez-vous sur le Chemin de Traverse pour acheter leurs fournitures ensemble. Il en avait bien sûr parlé à Hermione qui venait juste de rentrer de vacance et y avait embarqué Draco. Il n'aurait qu'à dire qu'il l'avait invité comme Hermione.

Il avait aussi demandé à Dean mais celui-ci lui avait répondu qu'il y était déjà allé. Sa réponse avait parut étrange à Hariel, courte et sèche. Ça ne ressemblait pas trop à son cousin. Hariel préféra cependant remettre la question à plus tard. Il pourrait toujours lui poser ma question à la rentrée.

« Qu'est ce qu'il nous reste à acheter ? » demanda Hariel.

Lui et ses trois amis avaient été laissés seuls par Mme Weasley pour faire leurs courses. Elle aurait bien voulut les garder avec elle mais son époux, qui avait réussit à se libérer de ses obligations au Ministère pour la journée, l'avait convaincu qu'ils ne risquaient rien.

Hariel, Hermione et Draco l'avaient rencontré de façon plus officiel quelques temps plus tôt quand Ron la leur avait présenté. Celui-ci leur avait donné rendez-vous au Chaudron Baveur le jeudi 30 août, l'avant-veille de la rentrée. Hariel et Draco avait donc retrouvé Hermione devant le bar et c'était ensemble qu'ils étaient entrés. Quand Mme Weasley, Molly, leur avait demandé s'ils étaient seul, Hermione avait dit que ses parents avaient leurs propres courses à faire, ce qui était vrai puisque Maud et Benjamin avaient amené leur fille jusque devant le pub et étaient partis après avoir dit bonjour aux deux Démons. Hariel, lui, avait raconté que sa directrice l'avait aussi laissés seule mais que c'était surtout parce qu'elle était intimidée. En fait, Grayfia ne s'était même pas déplacé bien qu'elle sache où il se trouve.

Les jeunes sorciers s'étaient donc séparés de la famille de Ron et avaient fait leurs courses ensembles. Jusqu'à ce qu'il ne leur reste plus qu'un seul lieu à visiter.

« Mon endroit préfère » dit Hermione. « La librairie »

Ron grogna mais Hariel explosa de rire alors que Draco laissait échapper un simple reniflement d'amusement. Il sortit à nouveau la liste de fournitures de sa poche pour regarder les livres et renifla à nouveau mais cette fois de dédain.

« On dirait que le nouveau professeur de Défense est un fan de Lockhart » dit-il.

Il avait prononcé me nom de l'homme avec tellement de dégoût que ça intriguant Hariel.

« Qui est ce Lockhart ? » demanda-t-il.

« Un poseur » répondirent Ron et Draco en même temps.

Ils se retournent l'un vers l'autre, choqués d'être d'accord sur un point.

« C'est un grand sorcier » les contredit Hermione. « Il a vaincu des tas de créatures très dangereuse et… »

« Et il adore parler de lui-même dans ses bouquins. D'ailleurs ils sont très chers. Ta famille va s'endetter pendant des années pour tous te les acheter Weasley » ricana Draco.

« Ferme-là Malefoy ! » s'exclama Ron.

« Il a raison, ferme-là Draco » dit Hariel alors que son serviteur allait répondre.

C'est alors qu'ils entendirent des bruissements venir de Fleury et Bott, la librairie. Ils entrèrent pour voir ce qui se passait et virent deux sorciers se battre comme des chiffonniers sur le sol.

« Papa ? » s'exclama Ron.

L'un des combattants étaient en effet Arthur Weasley. Derrière lui, sa femme lui criait de cesser de se battre alors que les Jumeaux encourageaient leur père alors que la plus jeune, Ginny, tentait de ramasser ses affaires qui s'étaient éparpillés sur le sol après que le chaudron qui les contenaient se soit renversé, conséquence directe de la bagarre sans doute. Ce n'était pas une mince affaire car le combat avait aussi renversé des étagères et fait tomber tout les livres sur le sol. L'un des vendeurs était d'ailleurs en train de tenter de les ramasser tout en exhortant les combattants de cesser.

De son côté, Draco avait parfaitement reconnu l'homme avec qui se battait Arthur Weasley. C'était son père, Lucius Malefoy. Pour la première fois, Draco remercie le Démon Errant Alfrecock pour l'avoir préparé à revoir son père car maintenant, au lieu de ressentir de la peur, il ne ressentait plus que de la haine et du mépris.

Soudain, une silhouette massive passa à côté d'eux et se jeta sur les combattants pour les séparer.

« Non mais qu'est-ce qui vous prends ! » dit Hagrid, car c'était lui, d'une voix forte. « Vous n'allez pas bien de vous battre comme des enfants devant tout le monde ? »

Hariel était surpris. Il n'avait jamais vu l'homme se mettre en colère. Il en était presque venu à penser qu'il n'en avait pas la capacité. Lucius Malefoy se dégagea de la poigne du garde chasse puis jeta le livre qu'il tenait à la main dans le chaudron de la petite Ginny.

« Tiens jeune fille, ton livre. Ton père ne pourra sans doute jamais rien t'offrir de mieux. »

Il se retourna à blêmit. Son regard venait de tomber sur son fils.

« Draco… » balbutia-t-il.

Il était pâle. Comme s'il avait vu un fantôme. C'était en quelque sorte le cas puisqu'il le croyait mort.

« Il ne me semble pas vous avoir permis de vous permettre de tels familiarités avec moi, Seigneur Malefoy » dit Draco d'une voix mesurée mais emplie de venin. « Pour vous se sera M. Black. »

« Black ? » cracha Lucius.

« Oncle Ted a accepté de me donner le nom des Black. Après tout, c'est lui le Régent. »

Lucius plissa les yeux puis reprit contenance et afficha un léger rictus.

« Tu es tombé bien bas pour te contenter de vivre chez ce Sang-de-Bourbe et sa traîtresse de femme. »

« En fait, c'est avec moi qu'il vit » dit une voix dans le dos de Draco. « Il porte le nom Black mais c'est mon tuteur qui en a la garde. »

Le jeune garçon se retourna et vit le jeune homme qui venait de parler. On ne pouvait ni voir son corps ni son visage car il portait une longue cape blanche à capuche avec des triangles rouges aux bordures du tissus. De son visage on ne voyait que le bas, le reste étant caché dans l'ombre de sa capuche à l'exception d'une longue mèche de cheveux carmin qui pendaient sur son épaule. Malgré la taille et la voix un peu plus grave, Draco était sûr que c'était Hariel. Pourtant celui-ci était toujours là, à côté d'Hermione et regardait la scène d'un air choqué.

« Et puis je savoir à qui j'ai affaire ? » siffla Lucius. « Un autre déchet indigne de la magie ? »

Les lèvres de l'homme, visible sous sa capuche, se retroussèrent en un sourire moqueur.

« J'ai pas mal de nom » dit-il en sortant sa main gauche de sa cape. « Lequel préférez-vous ? Le Fay ? Nimueh ? Poufsouffle ? Serdaigle ? »

Les quatre anneaux brillaient à ses doigts alors qu'il la levait en direction de Lucius qui avait commencé à blêmir.

« Personnellement, je n'utilise aucun de ceux-là. »

Il rentra sa main gauche sous sa cape et sortit la droite qu'il mit dans la lumière pour bien montrer les deux bagues qui s'y trouvaient.

« Je préfère celui de Pendragon-Emrys »

Tout autour, les gens s'étaient mis à chuchoter. L'existence de l'Héritier Pendragon-Emrys n'était pas un secret. Dès l'année précédente quand Simeon Randall-Delûte avait commencé à siéger au Magenmagot à sa place, un communiqué de presse avait été fait pour infirmer la population. Beaucoup de choses aux Magenmagot tombaient sous le coup du secret de l'instruction mais l'identité d'un nouveau membre n'en faisait pas partie et tous les sorciers savaient à présent qu'un jeune garçon détenteurs de nombreux titres étaient entré en politique et n'hésiterai pas à jouer.

Lucius aussi avait été choqué en entendant ce nom. Il avait voulut répondre quelque chose mais n'avait rien trouvé. Refusant de rester là bouche ouverte, il préféra s'en aller sans demander son reste. Après son départ, la silhouette encapuchonnée posa sa main sur l'épaule de Draco puis s'avança vers Hariel.

« Hariel Potter, je présume ? » dit-il.

« Je…heu… » balbutia Hariel.

Draco fronça les sourcils. Hariel ne balbutiait jamais. Est-ce que ça faisait partie de son rôle ? Hariel allait finalement répondre quelque-chose quand il fut interrompu par une voix.

« Au nom de Merlin, mais que vois-je ! A la fois Harry Potter et l'Héritier Pendragon-Emrys présents pour me voir ! Quel plaisir ! »

Hariel et l'Héritier se retournèrent pour voir un sorcier veut d'une robe bleu myosotis avec un chapeau posé de guingois sur ses cheveux blond onduler, venir vers eux et les prendre par les épaules.

« Un petit sourire ! » s'exclama alors un petit homme avec un gros appareil photo.

Le flash illumina la pièce et prit une photo du sorcier avec ses deux victimes à ses côtés.

Ça, ça doit être le fameux Lockhart, pensa Hariel.

« Mesdames et messieurs ! » s'exclama alors le sorcier à la cantonade. « Quand le destin a rassemblé ici le jeune Harry Potter et l'Héritier Pendragon-Emrys alors qu'ils ne cherchaient qu'à venir chercher une copie dédicacée de mon autobiographie Moi le magicien, aucun des deux ne pensaient qu'en plus de l'exemplaire dédicacé gratuit de mes mémoires, il recevrait l'intégralité de la collection de mes livres. »

La foule se mit à applaudit alors qu'un vendeur mettait entre les mains d'Hariel et de l'Héritier une dizaine de gros volumes relié de cuir rose avec des titres écrit a l'encre doré et une immense photo mouvante de Lockhart sur le couverture. Hariel manqua trébucher mais l'Héritier les rentra tout simplement sous sa cape où ils disparurent.

« Mais ce n'est pas tout ! » reprit alors Lockhart. « Le jeune Harry Potter à droit à un cadeau supplémentaire car en plus d'avoir toute la vie et les hauts faits du magicien entre les mains, il aura le magicien en chaire er en os. En effet, moi, Gilderoy Lockhart, annonce qu'à partir de la rentrée de septembre, je serais le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal de Poudlard. »

L'annonce provoqua une nouvelle une nouvelle volée d'applaudissements bien que certains jeunes élèves présents (en majorité des garçons) faisaient la grimace. Hariel, lui, ne savait pas trop quoi en penser. Et puis après tout peu importe, il avait déjà finit le programme de deuxième année dans toutes les matières.

Alors que le tohu-bohu dû à l'annonce se calmait, l'Héritier chassa la main de Lockhart de son épaule et se détourna.

« Allez viens Draco, on s'en va » dit-il.

« Mais…mes livres… »

« On viendra les chercher une autre fois »

Tout le monde regarda les deux sorciers repartir avec effarement mais aucun des deux n'étaient aussi effaré qu'Hermione.

« Ha…Hariel » dit-elle en se tournant vers lui. « Qu'est ce qui…c'est normal que Draco… »

C'est alors qu'elle remarqua un éclat dans les yeux de son ami. Un éclat métallique.

« HariEx ? » s'exclama-t-elle tout bas. « Mais alors… »

0o0o0

« Comment tu as fait pour être en deux endroits à la fois » demanda Draco à l'Héritier, enfin, Hariel, une fois qu'ils furent de retour dans le Makai.

« Excalibur » dit simplement ce dernier.

« Je ne comprends pas. Tu avais prévu ce qui allait se passer ? »

« Disons que j'avais un pressentiment. C'est pour ça que j'ai remis mes sceaux et qu'Excalibur était à mon poignet. »

« Mais quand est ce qu'elle a prit ta place, je ne t'ai même pas vu partir ! »

« C'était une illusions. J'ai laissé une illusion de moi dans la boutique et je me suis rendu invisible avant de sortir. »

« Et là, Excalibur à prit ton apparence et est venu se mettre à la place de l'illusion. »

« C'est ça. Et moi j'ai mit cette cape avant d'attendre mon heure »

« Je sais que c'est toi en dessous mais tu es si grand et ta voix est tellement différente…. »

Hariel rit puis enleva la capuche. Alors qu'il faisait près d'1m60 sous sa capuche, une fois celle-ci retirée, il en faisait à peine plus d'1m30.

« C'est…c'est incroyable » dit Draco. « Ça te fait grandir ? »

« Non » répondit son Hariel, « c'est juste une illusions. Quand je mets la capuche, mon corps à l'air plus grand et ma voix plus grave. »

Il avait joint le geste à la parole et avait rabattu a nouveau la capuche sur sa tête, gagnant une trentaine de centimètre dans le processus.

« À quoi ça sert ? »

« C'était au cas où je doive faire des apparitions en tant qu'Héritier Pendragon-Emrys » répondit Hariel en haussant les épaules. « Simeon et moi, on s'était dit que ce serait plus sûr qu'on n'ait pas le même âge alors on lui a donné trois ans de plus que moi. »

Soudain, Draco se sentit mal. L'identité de l'Héritier Pendragon-Emrys était un secret.

« Et à cause de moi tu as du… »

« Mais non ! » le rassura Hariel. « Si Simeon a fait créer cette cape, c'est justement pour me montrer de temps en temps. »

« Oui mais à cause de moi, tu t'es impliqué. Puisqu'on est lié je suis comme une faille pour toi… »

Hariel se mordit la lèvre.

« En fait…c'était un peu le but » dit-il d'un ait gêné.

Il se sentait un peu idiot. Il avait reproché à sa tante de cacher des secrets à Issei et voilà qu'il faisait la même chose avec Draco.

« Le fait que je…que l'Héritier Pendragon-Emrys et toi aient le même tuteur, à savoir Simeon était prévu depuis le début. Andromeda est au courent et elle est d'accord. »

« Quoi ? Pourquoi ? »

« Il fallait bien pouvoir expliquer comment tu avais survécu. L'histoire officiel c'est que je visitais un terrain que je voulais acheter, que je suis tombé sur toi et que je t'ai fais soigner. Quand ton père t'as déclaré mort et que tu as perdu ton nom, on a contacté ta famille mais tu as préféré rester avec moi, donc ont est…ben…un peu comme des frères. »

« Oui mais Dumbledore ! Quand il va apprendre que je te connais, enfin que je connais l'Héritier, il va vouloir t'atteindre à travers moi. »

Hariel rougit. C'était de ça dont il était le plus honteux en fait.

« C'est le but » comprit alors Draco en voyait l'expression de son ami. « Je suis un appât, c'est ça ? »

« Écoute, c'était la seule solution pour te protéger de lui. S'il croit que tu lui es utile, que tu es une sorte de lien vers l'Héritier, alors il ne te touchera pas et il te protégera même de ton père…tu es fâché ? » demanda finalement Hariel en voyant l'expression ombrageuse de Draco.

« Bien sûr que je le suis ! » s'exclama Draco.

« Je suis désolé » dit piteusement Hariel. « Je sais que c'est mal de me servir de toi comme ça mais… »

« Mais de quoi tu parles ? » demanda Draco.

Hariel releva la tête alors que son ami plaquait une main de chaque côté de lui contre le mur.

« Je suis ton serviteur. Je suis heureux de te servir, même si ce n'est qu'en tant que simple appât. Je sais que je ne suis pas assez puissant pour t'être d'une quelconque aide alors si tu as besoin de m'utiliser pour quelque chose, fait-le même si je dois en souffrir. Ce que je ne veux pas c'est que…tu me tiennes à l'écart, que tu me cachés tes plans. C'est comme si…si tu ne me faisais pas confiance. »

Hariel, surprit, papillonna des yeux puis fit un grand sourire. Il caressa la joue de Draco puis y posa un baiser. Celui-ci recula alors précipitamment, le visage rouge alors que sa main se posait à l'endroit exact où avaient été les lèvres d'Hariel.

« Je suis désolé » dit celui-ci. « Tu as raison. Je ne devrais pas t'exclure comme ça de mes plans surtout s'ils te concernent. Dis, tu veux bien me servir d'appât pour piéger Dumbledore ? »

« Avec plaisir » dit Draco qui était tout de même encore un peu rouge. « Je vais bien l'attraper ce vieux poisson pourri ! »

0o0o0

Hariel était perturbé. Cela faisait une semaine qu'il avait repris les cours et ça n'arrêtait pas de dérailler.

D'abord, il y avait eut la barrière de King's Cross, celle qui menait sur le quai 9¾. Le jour où ils avaient fait les courses, Ron avait proposé qu'ils se voient aussi le jour du départ pour entrer sur le quai ensemble. Enfin, il ne l'avait pas vraiment dit à Hariel mais à HariEx qui avait relayé l'information. Ils s'étaient donc tous retrouvé dans la gare, Hermione, Draco, Hariel et les parents Granger essayant par tous les moyens d'empêcher les Weasley de parler à tord et à travers et d'accessoirement briser le statut du secret.

Finalement, ils étaient arrivés devant la barrière et l'avaient traversé en petit groupes. Hariel, Hermione et Draco avaient été les derniers mais quand ils avaient voulus traverser, ils n'avaient pas pu. La barrière était bloquée. Au final, Hariel avait demandé à Hermione et Draco de le couvrir pendant qu'il s'occupait de leur ouvrir le passage. Il avait fait apparaître la matrice des sorts de la barrière et, après avoir passé quelques minutes à comprendre son fonctionnement, avait retiré l'influence parasite qui les empêchait de passer.

Cela avait été moins une car le train était parti dès que le dernier d'entre eux était monté à l'intérieur.

Et puis il y avait eu Lockhart. L'homme était pire que ce qu'avait pensé Hariel. Il aurait pu le supporter s'il était seulement tapageur et vaniteux (après tout il vivait avec des Démons) mais il se trouvait qu'il était en plus un incapable et ça, ça avait le don de mettre Hariel hors de lui.

Le premier cours avait été un vrai désastre et après un questionnaire insipide (qu'Hariel avait rempli par habitude puisqu'il avait lu tous les livres la veille malgré la flagrante pauvreté du style), le professeur Lockhart avait amené une cage pleine de Lutins de Cornouailles qu'il avait lâché dans la classe pour qu'ils se débrouillent avec. Les Lutins avaient du sentir sa nature Démoniaque car aucun d'eux ne s'approcha de lui. Ce ne fut pas le cas pour les autres Serdaigles et les Poufsouffle avec qui ils partageaient les heures de cours. L'un des élèves fut même soulevé par les oreilles et pendu au lustre de la classe.

Le professeur était bien sûr intervenu ou plutôt avait tenté d'intervenir mais son sort avait été plus qu'inutile et il avait finit par se cacher sous son bureau. C'était finalement Hermione qui s'était occupé de calmer les petites bêtes mais c'était surtout parce qu'elle voyait qu'Hariel était prêt à toutes les rôtir. Le pire dans tout cela c'est qu'en plus après cela, le professeur était sortit comme une fleur de sous son bureau et leu avait ordonné de ranger avant de fuir la classe. Et on était que lundi.

Non, le pire pour Hariel en ce début d'année ça avait été Dean. Quand lui, Hermione et Draco étaient entrés dans le train, ils avaient cherché un compartiment et avaient trouvés celui des Gryffondor où Seamus les avait invités. Dean était aussi présent ainsi que Neville et Ajit.

Hariel avait bien salué son cousin mais celui-ci lui avait répondu par un simple grognement et quand il avait essayé de discuter avec lui, il ne lui avait répondit que par monosyllabes. Cela avait été comme ça pendant tout le voyage. Croyant que c'était simplement la perspective de la rentrée, Hariel avait de nouveau essayé le lendemain puis les jours suivant. Les réactions étaient les mêmes que dans le train. Des grognements, des monosyllabes, et ça c'était quant il ne l'évitait pas purement et simplement.

Non, franchement, ce n'était pas vraiment une très bonne semaine. En plus, va savoir pourquoi, il était assez fatigué en ce moment et il avait un peu la tête dans le coton.

Assis sur un canapé de la salle commune de sa dimension personnelle, il regardait Hermione et Draco faire un duel magique.

La salle n'avait pas beaucoup changé. Hariel avait remis les livres qu'il avait prit en juin dernier sur les étagères bien que ce ne soit plus vraiment utile. Il les avait fait numériser pendant l'été et les avait tous chargé dans trois tablettes numériques qu'il avait donné à Hermione et Draco (la dernière étant pour lui). Ces tablettes étaient des vrais bijoux de technologie avec la puissance et le stockage d'un ordinateur mais sous la forme d'un rectangle de plastique muni d'un écran d'une dizaine de pouces. Les milliers voir dizaines de milliers de livres numériques de sa bibliothèques tenaient parfaitement et il y avait encore pléthore de place.

Un autre ajout au mobilier de la pièce était une sorte de coin dédié au numérique. Hermione avait comparé ça à un centre de contrôle de super héros (ce que bien sûr, Hariel avait adoré). Trois grand panneaux de verre était suspendus dans les aires et entouraient une table à la hauteur des trois jeunes. Ce matériel était en fait des tableaux et une table numérique, des outils de haute technologie qu'Hariel avait installée pour travailler. Il y avait mit notamment une copie de sa bibliothèque numérique (au cas où) ainsi qu'une version multimédia de ses schémas du Magenmagot et des dossiers sur les membres. De cette façon c'était quand même plus clair et il suffisait d'appuyer sur un nom pour avoir accès aux informations.

« J'ai gagné ! J'ai gagné ! J'ai gagné ! » s'exclama Hermione en sautant en l'air.

« J'aurais pu continuer » grogna Draco qui se trouvait à terre.

« La règle du duel c'était que le premier au sol à perdu » lui rappela Hariel avec un sourire.

Il se releva et s'avança vers ses amis alors qu'Hermione aidait Draco à se relever.

« Je suis sûr que si j'avais utilisé mon artefact j'aurais gagné » grogna à nouveau Draco.

« Et tu aurais fait quoi ? Invoquer des chiots et des chatons pour m'amadouer ? » se moqua Hermione.

« De toute façon tu ne le maîtrise pas encore assez » intervint Hariel alors que l'autre garçon allait répondre. « Si tu veux gagner, il faudrait déjà que tu perfectionne ton lancé de sort. Tu attaques encore comme lors de duels. Tu lances un sort puis tu attends sans bouger qu'il touche ton adversaire avant d'en lancer un autre. Pas étonnant qu'Hermione ait gagné si facilement. »

Draco se mit à grogner de façon inintelligible alors qu'Hermione lui tirait la langue.

« Quand à toi » reprit Hariel en se tournant vers la jeune fille qui se dépêcha de faire disparaître sa grimace, « Tu bouges bien et ton lancé et correct mais tu utilise trop d'énergie à chaque fois. Il faudrait mieux te contrôler. »

« On s'en fiche puisque ça a marché » dit Hermione en haussant les épaules.

Hariel soupira.

« Oui, ça a marché. Aujourd'hui. Mais Draco va devenir de plus en plus fort à mesure qu'il va s'entraîner et si tu gâche ton énergie pendant les duels, il va finir par te battre facilement. »

« Je n'aurais qu'à m'entraîner aussi et rester plus puissante que lui. »

Il y eut un silence.

« Hermione… » recommença Hariel, gêné. « Je ne sais pas comment te dire ça mais Draco est un Démon. Il sera toujours intrinsèquement plus fort que toi peu importe ton entraînement. »

« Oh » dit simplement Hermione qui semblait cruellement déçue.

« En plus, tu es une sorcière de première génération. Il est probable que ta magie ne dépassera jamais un certain seuil… »

« Mais tu avais dit que le sang n'avait aucune importance ! » s'exclama Hermione.

« Et je le maintient. Ce n'est pas une question de sang mais de physiologie. Les sorciers ayant deux ou même un parent sorcier ont plus de chances de développer un cœur magique plus puissant. »

« Donc je ne serais jamais une sorcière très puissante. »

« Mais bien sûr que si tu peux ! » s'exclama Hariel. « Il me semble t'avoir déjà dit qu'il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup de pouvoir magique mais de savoir bien l'utiliser pour être puissant. Regarde ma mère. »

« C'était une Démone » dit Hermione.

« Oui mais non. Pour renaître sous les traits de Lily Evans, elle a sacrifié tout ce qui faisait d'elle un Démon… »

« Mais alors, pourquoi toi tu en es un ? »

« Pour faire simple, disons qu'elle a sacrifié sa partie Démoniaque mais pas la mienne. En fait elle ne l'a pas vraiment perdu. Elle n'y avait plus accès. C'était toujours en elle cependant et j'en ai hérité. Mais ce n'est pas le sujet, tout ce que je dis c'est que ma mère était une sorcière. A 100%. Et quelle était considéré comme une puissante sorcière parce qu'elle était douée en magie….comme toi d'ailleurs. »

« C'est vrai ? » s'exclama Hermione.

« Oui. Elle n'avait pas beaucoup de pouvoir mais elle était douée pour l'utiliser. »

« Je vois… Mais ça veut aussi dire que je ne ferais jamais de sort puissant puisque je n'ai pas suffisamment de pouvoir. »

« Tu n'as pas suffisamment de pouvoir en toi, mais rien ne t'empêche d'en prendre ailleurs. »

« Comment ça ? »

« Il y a plein de techniques pour prendre de la magie dans la nature environnante ou dans des cristaux remplis au préalable…tu peux même en prendre en moi. »

« En toi ? Comment c'est possible. »

« Nous avons fait un contrat, souviens toi. Il nous lie tout les deux. Pour l'instant nous n'avons pas encore exploité son aspect magique mais plus tard, il te sera possible de me prélever de l'énergie pour tes sorts. »

« Et vu que tu es puissant, ça ira mal pour toi, Draco ! » s'exclama Hermione, triomphale.

« Ne t'emballe pas » lui dit Hariel en riant. « Commence par être le plus précise possible dans la quantité d'énergie que tu utilise…et puis si tu pouvais aussi arriver à surveiller l'énergie qui te reste, ce serait bien. Comme ça tu ne serais jamais prise au dépourvue. »

« Et comment je peut faire ça ? »

« Il y a d'un coté l'expérience et puis aussi le sens magiques. »

« Qu'est ce que c'est ? » demanda Draco.

« C'est comme le sixième sens ? » proposa Hermione.

« Oui et non. Le sixième sens où perception extrasensorielle est bien une sorte de sens supplémentaire mais elle concerne directement les ondes psychiques du cerveau. Le sens magique où perception magique pourrait être considéré comme un septième sens. Il permet aux magiciens de percevoir certaines choses impossibles à déceler avec les autres sens à travers la magie. »

Comme les autres ne comprenaient pas il essaya de trouver un exemple.

« Par exemple les fantômes. Normalement, ils sont invisibles sauf pour les personnes doués du sixième sens où les sorciers qui utilisent inconsciemment le septième sens. »

« Donc on l'utilise déjà, c'est ça »

« Au niveau inconscient, oui. D'après ce que j'ai lu, certains sorciers doués peuvent y accéder de façon consciente pour diriger les sorts, les rendre plus performants, se lier à eux, etc. »

« Et c'est ça que tu vas nous apprendre ? » demanda Hermione dont les yeux brillaient.

« Non, ça c'est le niveau de base. Avec la manière dont vous utilisez tout les deux la magie, ce niveau là est simple. Ce que je vais vous apprendre vous permettra d'analyser la magie en profondeur et de la ressentir. »

« Comment ça ? » demanda Hermione.

« Vous savez ce qu'est la synesthésie ? » demanda Hariel.

« Pas du tout » répondit Draco.

« Ce ne serait pas un phénomène du cerveau qui associe les sens entre eux ? »

« C'est ça. Le cerveau associe des choses ensembles de façons qui semblent arbitraire. Par exemple les nombres ou les lettres et les couleurs. Le cerveau perçoit les graphèmes et les associe automatiquement à des couleurs que la personne peut presque voir même si elles n'existent pas. Le sens magique, lui, se sert des autres sens pour délivrer ses informations. La magie de telle ou telle personne peut avoir telle ou telle odeur ou couleur, etc. »

« Mais ça, ça dépend de chacun non ? » dit Hermione. « Chacun perçoit les choses différemment. »

« C'est exact. C'est pour ça que la seule chose que je peux faire c'est vous aider à trouver votre sens magique. Pour exploiter ce qu'il vous dit, vous devrez vous débrouiller seul. »

« Ok, très bien, on s'y met ? » trépigna Hermione.

« Patience, patience » la calma Hariel avec un petit rire. « Pour bien commencer, il fait d'abord que vous appreniez à méditer. »

« À faire quoi ? » demanda Draco.

« À méditer » lui répondit Hermione. « C'est une pratique spirituelle qui consiste à vider son esprit. »

« C'est cela » approuva Hariel. « Le but de la méditation est de centrer son esprit sur une question philosophique ou sur soi pour réfléchir exclusivement dessus tout en excluant les pensées parasites. Ce que je vous demanderai, c'est de vous concentrer sur vous-même et plus particulièrement sur votre magie. »

« Et ça va nous servir à trouver cette perception ? »

« Pas seulement. En méditant de cette façon, cela vous permettra de trouver votre cœur magique, le centre de votre pouvoir. Grace à cela, vous renforcerai votre connexion à votre magie ce qui rendra certaines pratiques plus facile comme la perception mais aussi l'Occlumencie et la transformation Animagus. »

« J'ai lu quelque chose là-dessus » dit Hermione.

« Ça m'aurait étonné » dit Draco à voix basse.

« C'est un sorcier qui peut se changer en animal c'est ça ? »

« En gros oui, sauf qu'il ne peut se transformer qu'en un seul animal, une sorte de totem avec qui il a une forte connexion. »

« Draco et toi aussi vous pourrez le faire ? »

Hariel ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n'en sortit pendant quelques secondes alors que son regard se faisait vide.

« En fait je…je n'en sais rien » dit-il finalement. « Je n'y ai même jamais réfléchi. Je pense que je pourrais puisque je suis à moitié sorcier mais pour ce qui est de Draco… »

« On aura qu'à essayer » dit celui-ci en haussant les épaules.

Ses sentiments étaient un peu confus à ce sujet. C'est vrai que depuis très longtemps déjà, il rêvait d'être un Animagus oiseau pour pouvoir voler dans le ciel mais maintenant qu'il avait ses propres ailes il ne savait plus trop s'il le voulait autant qu'avant.

Souhaitant les faire commencer le plus vite possible, Hariel fit s'assoir ses amis en tailleur sur des coussins plat pour qu'ils commencent à méditer. Hermione s'installa assez rapidement mais Draco eut un peu plus de mal. Après tout il ne s'était jamais assis autre part que sur une chaise…ou un canapé…ou un fauteuil…ou même encore un pouf mais c'était la première fois qu'il s'asseyait à même le sol. Puis Hariel leur fit fermer les yeux puis leur demanda de se concentrer sur la magie, sur la sensation qu'ils ressentaient quand ils faisaient de la magie. Selon lui, il fallait qu'ils se concentrent sur ça et uniquement sur ça.

« Oubliez les sorts, oubliez les mouvements de baguette ou la théorie. Ne pensez pas à la manière dont on fait la magie mais à la magie elle-même. »

Quand Hariel vit qu'ils étaient concentrés, il se releva puis jeta un sort de silence autour d'eux avant de se diriger vers un canapé. Une fois assis, il joignit les mains et se concentra quelques instants en fermant les yeux. Quand il les rouvrit, il écarta également les mains alors qu'une sphère grandissait entre elles et se mit à flotter devant lui. D'une couleur d'un blanc transparent, elle était parcourue de symboles de la même couleur qui se déplaçaient sur la surface à des vitesses variables. Certains symboles était seules, d'autres formaient des lignes et d'autres, des formes géométriques. A l'intérieur de la sphère il y avait une autre sphère avec d'autres symboles et puis une troisième encore.

Pendant quelques minutes il observa les symboles. De temps en temps, il appuyait sur l'un d'eux qui se mettait à briller en bleu. Parfois il le changeait de place ou même le faisait disparaître. Dans ces moments là il arrivait que ceux qui lui étaient attachés brillent en rouges et que d'autres à différents endroit de la sphère ou sur les sphères intérieurs se mettent à briller en orange. Il lui suffisait alors de changer encore le symbole de place ou d'en recréer un autre pour que les symboles brillent en vert avant de redevenir blanc.

Satisfait de son inspection il fit une pause. Avant de tout modifier il voulait réfléchir à ce qu'il voulait. Devait-il tout compartimenter ou laisser ça comme c'était et en rajouter d'autres. Il fallait bien sûr qu'ils s'entraînent, c'était obligé. Mais où ? En intérieur ou en extérieur ? Et puis pourquoi pas les deux. Il pourrait faire un intérieur et plusieurs extérieurs. De toute façon des environnements différents seraient vraiment nécessaires. Ça permettrait de varier les entraînements. Il jeta un coup d'œil à Hermione et Draco et décida qu'une salle de méditation serait bien aussi.

Maintenant qu'il était à peu près sur de savoir ce qu'il voulait, encore fallait-il qu'il en soit capable. Il posa ses mains sur la sphère puis les écarta, créant une autre sphère vide de symboles et plus large. Il l'agrandit jusqu'à ce qu'elle ait le triple de la taille de l'autre et la lâcha. Il se frotta le menton un instant puis avança ses mains à l'intérieur de la grande sphère pour toucher celle du départ. Il fit un mouvement et la sphère se dédoubla. Il en prit une puis la sortit de la grande sphère et la jeta en l'air où elle se figea. Au moins s'il se trompait, il aurait une sauvegarde.

Retournant à la grande sphère, il fit une nouvelle copie de l'ensemble de sphères à l'intérieur et le sortit. Puis, comme avec des poupées russes, il sortit les sphères à l'intérieur et les étala devant lui. Il regarda une nouvelle fois la dernière et modifia quelques petites choses avant de la remettre dans la sphère un peu plus grande. Sur celle-là, les modifications furent plus importantes et prirent un peu plus de temps mais il s'estima assez rapidement satisfait.

Quand il s'attaqua à la dernière, il fronça les sourcils. La grande majorité des symboles étaient jaunes. Vu tout les changements qu'il avait fait c'était assez normal. Il commença à modifier quelques symboles puis s'énerva et effaça tout. Ce n'était qu'un essai, pas besoin d'en faire des tonnes. Il créa quelques symboles qui s'illuminèrent et il remit la sphère dans la grande. Tous les symboles des deux sphères à l'intérieur devinrent rouges et jaunes mais c'était normal.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'Hermione et Draco s'étaient rapprochés et l'observaient.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Hermione.

« Une matrice runique » répondit Hariel.

« Ça ne ressemble pas à des runes » dit Draco en fronçant les sourcils.

« C'est parce que toi tu parles des Runes scandinaves. »

« Il y en a d'autres ? » demanda Hermione.

« Pas mal. En fait… »

« Ah oui ! Je me souviens ! » s'exclama Draco. « Tu as dit une fois que les rune étaient des languages permettant d'écrire la magie. »

« C'est ça » dit Hariel. Comme j'allais le dire, c'est vrai que le mot « rune » désigne le plus souvent le futhark, l'ancien alphabet scandinave mais les Magiciens l'utilisent pour désigner tous les alphabets et ensembles de symboles magiques. Ce que vous voyez là » Hariel désigna la sphère, « ce sont des Runes Démoniaques. Mais il en existe bien d'autres. Presque chaque peuple magique avait la sienne. »

« Et donc, cette matrice c'est… »

« C'est…comment expliquer ça…une visualisation d'un sort ou d'un enchantement. Sa structure interne si tu veux. Celle que vous voyez là, c'est la matrice de la dimension dans laquelle on se trouve. Toutes les Runes que vous voyez forment ses paramètres : taille, forme, apparence, spécificités, etc. C'est comme…comme un programme informatique. »

« C'est pas le truc dont tu as parlé avec Eleanor ? » demanda Draco.

« Ma sœur ? »

« Oui, quand on était à Boston cet été, Hariel a dit qu'elle pourrait faire de la magie avec les runes, que ce serait comme un programme…infortamique. »

« Informatique, Draco » corrigea Hariel. « On dit programmation informatique. »

« Tu veux parler du code qui compose les fonctionnalités des ordinateurs ? »

« C'est ça. Eleanor t'en a parlé ? »

« Oui. C'était très intéressant mais quand même assez complexe. »

« Et bien là c'est pareil. Les Runes forment le code qui compose la dimension et les sphères sont leur support. »

« Et ça marche pour tous les sorts démoniaques. Pas seulement. Si je le voulais, je pourrais voire la matrice d'un balai, d'une potion ou même de Poudlard. Après tout en tant que descendant d'un fondateur, j'en aurai le droit. »

« Mais on ne crée pas une potion avec une matrice » dit Draco.

« On pourrait. Mais je sais que ce n'est pas le sens de ta question. Ce que je veux dire c'est que je pourrais prendre n'importe quelle potion préparé en classe et générer sa matrice parce que oui, on peut créer quelque chose à partir d'une matrice mais tout objet que l'on créé de quelque façon que ce soit à sa propre matrice….en quelque sorte. C'est comme si tu avais un gâteau et que tu pouvais faire apparaître un document qui résume ce qu'elle est : sa recette, la préparation, son goût même. »

« Donc ça peut servir d'outil d'analyse. »

« Pas seulement. Une fois que tu as généré une matrice, tu peux la modifier. Imagine que tu ais une potion ratée. Tu génère la matrice puis tu corrige ce qui ne va pas. »

« Juste comme ça ? »

« Presque. Si par exemple tu as oublié un ingrédient, tu peux le rajouter avec une rune mais ça prend pas mal de ta magie. A la place, tu peux le rajouter l'ingrédient puis utiliser la matrice pour changer l'ordre d'ajout et la potion sera parfaite. »

« Ce qui voudrais dire qu'avec cette technique, tu peux mettre tout les ingrédients dans le chaudron sans suivre l'ordre ou la découpe puis les modifier avec la matrice ? » demanda Draco.

« C'est ça »

« Mais tu as dit qu'on pouvait ajouter des Runes pour un ingrédient oublié. Ça veut dire qu'avec plus de pouvoir la modifier, tu pourrais créer une potion d sans toucher un seul ingrédient, juste avec une matrice ? » demanda à son tout Hermione.

« Je n'ai jamais essayé mais oui, ça peut être possible. »

Draco ne put s'empêcher de penser à son parrain. Si jamais tous les élèves apprenaient cette technique alors ils pourraient tous faire des potions parfaites. C'était la crise de nerfs assuré pour Severus qui n'aurait plus personne sur qui crier.

« Mais si c'est un outil d'analyse aussi puissant, pourquoi apprendre la perception magique ? » reprit Hermione.

« Imagine qu'on te lance un sort, tu n'as pas le temps de générer sa matrice et encore moins de lire les Runes et de de les modifier. En plus, les matrices des êtres vivants est très complexe. Tu ne pourrais pas analyser tes ennemis de cette façon. A la rigueur tu pourrais le faire après leur mort puisque la matrice se simplifié après la mort mais avant, c'est une perte de temps. »

Du doigt, il effleurant la grande sphère et se mit à tracer de nouvelles Runes.

« Et là tu fais quoi ? » demanda Hermione.

« Vous vous souvenez de la dimension qui a servi de champs de bataille lors du Jeu de Classement de cet été ? Et bien j'essaye de faire un peu la même chose. On va bientôt avoir besoin de plus de place et même si je peux étendre cette dimension à l'infinie, la maintenir aussi longtemps serait assez problématique. C'est pourquoi je vais créer plusieurs dimensions en une et on pourra passer de l'une à l'autre à loisir. »

« Mais s'il y a plusieurs dimensions, ça ne risque pas d'être encore plus difficile ? » demanda Draco.

« Non parce que les dimensions inutilisés seront comme…désactivés…archivés. Ce sera comme si elles n'existaient plus jusqu'à ce qu'on aille à l'intérieur. »

« Et tu vas faire quoi comme autre dimensions ? »

« Des terrains d'entraînement surtout. En intérieur, en extérieur, avec différents environnements et climats. Ah, et une pièce de méditation aussi. »

« Donc ça c'est le programme de la dimension où on se trouve » Hermione montra la première sphère qui était orange avant de se déplacer vers la seconde, toute rouge « et ça c'est la nouvelle que tu créé. Pourquoi les Runes sont de cette couleur ? »

« Ça veut dire qu'il y des problèmes de cohérence. Rouge veut dire qu'elles ne fonctionnent pas du tout, jaune qu'elles sont déficientes et vert que c'est bon….enfin, jusqu'à ce qu'elles redeviennent blanche ce qui est la couleur de base. »

« Donc tes dimensions ne marchent pas ? »

« Oui, mais c'est normal parce que pour le moment elles essaient d'occuper le même espace. Celle où on se trouve ne bouge pas parce que c'est l'original mais l'autre est totalement inopérante. Ce qu'il faut que je fasse… » Il continua à ajouter des Runes sur la grande sphère « C'est trouver un moyen de…ah voilà. »

Alors qu'il disait ces mots, la sphère jaune brilla de vert alors que l'autre devint grisé.

« C'est normal ? » demanda Hermione qi voyait les deux sphères clignoter légèrement.

« Oui...La dimension ou on se trouve est redevenue prioritaire alors que l'autre s'est désactivée et archivée…enfin presque. Il ne me reste qu'à stabiliser tout ça et à créer une sorte d'interface pour nous permettre de passer de l'un et l'autre et ce sera bon. En attendant, si vous retourniez méditer ? »

Hermione et Draco hochèrent la tête et allèrent de nouveau s'assoir sur les coussins. Hermione tenta bien de se concentrer à nouveau mais elle avait trop hâte d'aller écrire à sa sœur au sujet de la perception magique, de la méditation, des matrices et de tout ce qu'elle avait appris. Elle était sûr que cette histoire de matrice, en particulier allait intéresser sa sœur. Ça ressemblait à de la programmation alors…

0o0o0

Dumbledore était agacé. Il ne le montrait pas (surtout qu'il était en plein milieu de la grande salle) mais il était véritablement agacé. La potion aurait déjà faire effet. Cela faisait plus d'une semaine que sa directrice devait la mettre dans ses aliments et ses boissons, il y aurait déjà dû y avoir plus d'effet que ça.

Heureusement, depuis son retour à l'école, c'est lui qui conjurait un peu de la potion directement dans ses aliments et ses boissons don il savait que ça marchait. Mais les résultats se faisaient attendre. Peut-être devait-il attendre la première réunion avec les professeurs pour savoir si la potion faisait vraiment effet…

0o0o0

« Dean ! »

Hariel vit le garçon se retourner et puis s'enfuir. Ah non ! Pour une fois qu'ils étaient seuls tous les deux, il n'allait pas le laisser filer. Il se mit à courir derrière son cousin mais il se rendit compte bientôt que l'écart entre eux se creusait. Au bout d'un moment, il s'arrêta à un croisement, ne sachant pas où aller. Il jura tour en posant ses mais sur ses genoux pour reprendre son souffle.

Hein ? Reprendre son souffle ? Ce n'était pas normal ça. En tant que Démon, il ne devrait pas être essoufflé après une si petite course. D'habitude il devait avoir couru à pleine vitesse pendant une quinzaine de kilomètres ou avoir combattu un Ange Déchu taré pour être essoufflé, pas en coursant son cousin humain au travers d'un château qui faisait à peine la moitié de la taille de la citadelle Gremory. Est-ce qu'il serait malade ?

Et si c'était le cas, que faire ? Aller à l'infirmerie. Il préférait vraiment éviter. Non, la première chose qu'il devait faire c'est savoir ce qu'il avait. Heureusement, il lui arrivait déjà depuis quelques années de suivre des cours périodiques avec Avicenne. Bon, il n'était pas (encore) un spécialiste, mais un diagnostique magique c'était l'enfance de l'art.

Après s'être caché dans une salle de classe vide, il se concentra quelques instants pour laisser le temps à la magie d'analyser son corps puis d'un geste sur, il balaya l'air devant lui en faisant apparaître un écran flottant. Il commença à l'examiner minutieusement puis écarquillés les yeux en voyant ce qui était marqué.

« Non, il n'a pas… »

0o0o0

Hermione et Draco regardèrent à droite et à gauche et se glissèrent dans une salle vide. Hariel leur avait dit qu'ils se rêveraient plus tard, dans leur dimension. Normalement il devait déjà y être.

Une fois sûr qu'ils étaient seuls, Draco fit apparaître un cercle de téléportation et disparut avec Hermione. Sauf que quand ils réapparurent, ils ne se trouvaient pas dans la salle commune habituelle. Autour d'eux le monde était vide. On ne voyait que le ciel d'un gris plombé et un sol plat fait d'une sorte de terre brunâtre d'une texture bizarre.

Les deux jeunes élèves reconnurent sans mal le second environnement créé par Hariel pour leur dimension. C'était un monde vide et basique. Hariel l'avait seulement créé pour voir s'il arrivait à le faire alterner avec la salle commune. Il n'avait, pour l'instant, pas besoin d'en faire plus, c'était juste un essai.

La seule chose qu'il y avait près d'eux était une sorte de piédestal cylindrique en bronze doré dont la corniche était un étrange appareil ressemblant à un cadran d'horloge avec une seule aiguille. La partie interne du cadran était évidée ce qui permettait de voir les rouages de son mécanisme interne et la partie externe était formé d'une bande de cuivre avec des cabochons blanc à intervalles réguliers. Deux en fait n'étaient pas blanc. L'un représentait la rose Gremory et le second un simple X.

La pointe de l'aiguille était pointée dessus et juste au dessus on pouvait voir une autre pointe, celle d'un curseur attaché à un levier qui pouvait faire le tour du cadran dans un rail cranté qui courrait tout le long de la corniche.

Les cabochons blancs étaient en fait les représentations des environnements créés par Hariel. La rose représentait leur salle commune et le X cet environnement. Hariel leur avait fait la démonstration de son fonctionnement dès qu'il avait eu fini. Il suffisait de faire glisser la poignée vers le cran désiré et les rouages et l'aiguille se mettaient à tourner en même temps que l'environnement autour d'eux disparaissait. Quand l'aiguille s'arrêtait, ils étaient dans un nouvel endroit.

Cependant, ce n'était pas vraiment normal d'arriver ici puisque l'une des programmations d'Hariel faisait en sorte que l'environnement redevienne automatiquement celui de la salle commune quand plus personne ne se trouvait dans la dimension. Cela voulait donc dire qu'Hariel était déjà là, mais où ?

Ils n'eurent pas à le chercher bien longtemps. Une forte explosion faillit les faire tomber au sol. Le ciel était plein de flammes et de foudre et l'air crépitait autour d'eux. Hermione cria. Un petit éclair venait de passer près d'elle et de lui donner une décharge d'électricité statique. Draco conjura alors un bouclier transparent qui les gardait de subir les effets de l'énergie qui saturait l'atmosphère. Cherchant à savoir d'où venait ce vacarme, ils se mirent à avancer et c'est là qu'ils le trouvèrent.

Hariel. C'était Hariel.

Flottant dans les airs, porté par ses ailes noires, le jeune Démon criait de rage en jetant pêle-mêle ça et là des éclairs et des gerbes de flammes qui creusaient d'énormes trous dans le sol. Il ne semblait pas avoir vu ses amis et attaquait tout ce qui se trouvait autour de lui sans distinction.

Hermione et Draco pouvait voir ses lèvres bouger entre deux rugissement mais ils étaient trop loin pour comprendre ce qu'il disait. En même temps, ils n'avaient pas non plus vraiment envie d'approcher. Bien trop dangereux.

La scène qu'ils voyaient était apocalyptique. Chaque attaque pulvérisait le sol, l'ouvrait en deux ou creusait d'énormes trous béants. Hariel, lui, avait vraiment l'air de ce que certaines personnes pouvaient penser qu'il était. Un Démon. Un être de destruction pure, effrayant et redoutable. Son visage était déformé par la colère en une grimace hideuse alors que ses cheveux volaient dans les airs comme des tentacules fous. Finalement, il tendit la main devant lui et une immense colonne de pouvoir noir et rouge en surgit et provoqua une explosion dont le souffle manqua de détruire le bouclier de Draco.

Épuisé, pantelant, Hariel se calma et retomba au sol. Abandonnant leur bouclier, Hermione et Draco se précipitèrent vers lui.

« Qu'est ce qui s'est passé ? » demanda Draco en voulant poser sa main sur l'épaule d'Hariel.

Mais celui-ci le repoussa violemment.

« Ce…ce salaud, il…il a… » haleta Hariel. « K'so ! Putain de Dumbledore ! »

Heureusement cette fois, il n'y avait eut aucun débordement de pouvoir.

« Dumbledore à fait quelque chose ? » demanda Draco.

« Mais oui ! Je viens de te le dire ! Tu es sourd ou quoi ? »

« Ça suffit ! » s'exclama alors Hermione. « Calme-toi ! Respire et explique-nous ce qui s'est passé.

Hariel se figea puis se mit à respirer un grand coup. Il recommença, plus longuement et plus profondément puis souffla.

« Tu as raison, Hermione, je suis désolé. Surtout à cause de ce que je t'ai dit Draco. »

« C'est pas grave » dit celui-ci en prenant la main d'Hariel qui ne le retira pas.

« Tout à l'heure, j'ai encore essayé de parler à Dean mais il s'est enfuit. J'ai essayé de le rattraper mais je me suis essoufflé rapidement, trop rapidement. »

« Et ce n'est pas normale pour les Démon » en conclut Hermione.

« Non. J'ai fais un diagnostique sur moi-même et… »

« Et ? »

« Et je me suis rendu compte que ce connard de Dumbledore me faisait prendre une putain de potion ! »

« Ola ! » s'exclama Draco. « Respire ! »

« Ne me dit pas de… » cracha Hariel avant de tenter de se calmer.

« Ok, d'abord quelle potion et est-ce que tu es sûr que c'est Dumbledore ? »

« Mais bien sûr que je suis sûr ! Je… »

Il s'interrompit devant le regard d'Hermione puis respira encore une fois.

« La potion m'affaiblit à la fois physiquement, mentalement et intellectuellement. Elle a peut-être aussi une incidence sur la gestion de mes émotions. »

« C'est sois ça, sois c'est parce que tu viens de te rendre compte qu'on te droguait à ton insu » dit Hermione sur un ton ironique. « Tu sais ce que c'est comme potion Draco ? »

« J'ai quelques idées en tête. Ça peut être une potion qui fait diminuer progressivement les capacités de celui qui les prends jusqu'à le faire devenir un légume ou alors qui l'oblige à rester à un certain pourcentage de ses capacités, une diminution de 50%, le plus souvent. Mais ces deux types de potion ont besoin d'être prit en continue sinon leur effet s'estompent. »

« Je penche pour la deuxième » dit Hariel. « Un légume serait totalement inutile à Dumbledore. »

« N'empêche, ça ne risque pas d'être très efficace. 50% d'Hariel ça équivaut à 80% d'Einstein, non ? »

« Qui ? »

« Je t'expliquerai plus tard. En attendant, Draco, il faudrait faire des recherches pour trouver un antidote… »

« Inutile. Purifier mon système m'a débarrassé des effets de la potion. »

« Tu peux faire ça ? » s'exclama Hermione.

Hariel hocha simplement la tête.

« Donc tout va bien alors ? »

« Non ! Tout ne va pas bien. Dumbledore veut que je sois en sous-régime ! »

« Tu es sûr que ça vient de lui ? »

« Qui veux-tu que ce soit d'autre ? La Mère Michelle ?

« D'accord, mais pourquoi ? »

« Probablement pour que je sois plus manipulable. Le truc, c'est que s'il voit que sa potion ne marche pas, il va tenter autre chose. »

« Donc, tu dois lui faire croire que son plan fonctionne » conclut Draco.

« C'est ça » répondit Hariel la mort dans l'âme en essayant d'étouffer son orgueil. « À partir de maintenant, je vais devoir être beaucoup, beaucoup moins excellent. »

À suivre…


Et voilà un long, long chapitre rien que pour vous. Alors, vous en pensez quoi ?

Oula, pas mal d'explications scientifiques, économiques et magiques dans ce chapitre. J'espère que ça vous a pas trop fait ch***. Bref, si vous avez plus de connaissance que moi sur ce sujet, n'hésitez pas à me corriger quand je dis des conneries, hein ?

La cape que porte Hariel quand il est déguisé en Héritier Pendragon-Emrys ressemble aux tuniques des mages blancs dans la série des Final Fantasy. Ne me demandez pas pourquoi, ça m'est venu tout seul. En tout cas, voilà la première apparition de l'héritier. En tout cas, Hariel est content parce qu'il peut vraiment être lui-même sous cette forme.

Désolé pour Draco qui traite Dumby de vieux poisson pourri. Je voulais garder l'allusion à la pêche (avec l'appât) et ça a finit en référence à Peter Pan 😂

En tout cas, voilà pour cette semaine. Je vous dit donc à dans deux semaines pour le chapitre suivant.