Pour ceux qui ont lu (ou tenté de lire) ce chapitre plus tôt dans l'après-midi du mardi 01/05/2018, je suis désolé de leur avoir imposé un si triste et douloureux spectacle (même à moi ça faisait mal). Ce qui se passe, c'est que ma correction automatique sur internet a traduit le texte du français...au français. On pourrait penser que ça ne fait pas de différence, eh ben si. Bref, encore une fois désolé et bonne lecture.


Check Mate DxD

Chapitre 48 : Danger / Kiken

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Quand Hariel ouvrit les yeux, il se sentit perdu. Son esprit embrumé par le sommeil et la fatigue n'arrivait pas à lui dire où il se trouvait. Une douleur soudaine dans le bras lui éclaircit immédiatement l'esprit. Ah oui, c'est vrai, le match.

Malgré son désintérêt total pour le Quidditch, il avait insisté pour voir celui-là parce que c'était le premier de Draco. Il avait passé les sélections avec succès et c'était donné à fond pour les entraînements. Plus que ça même, il s'était entraîné à ce jeu avec la même détermination que quand il s'entraînait avec Hariel. Celui-ci était d'ailleurs assez inquiet que son serviteur se surmène mais Draco l'avait rassuré, il se sentait bien.

« Et puis, je n'arrive pas vraiment à savoir si j'ai été choisis pour mes aptitudes ou pour une autres raison » lui avait-il dit. « Comme je n'ai plus de contact avec mon père je pensais que je pourrai montrer ce que je vaux sans qu'il tente d'acheter ma place dans l'équipe mais maintenant que je suis connu comme le protégé de l'Héritier Pendragon-Emrys, je ne sais pas si ma nomination n'est pas pour attirer ses bonnes grâces. »

Bref, il n'était absolument pas sûr de lui d'où ses entraînements plus qu'intenses pour être sûr d'être à la hauteur. Et à la hauteur, il l'avait été. Draco était vraiment un prodige du vol. Que ce soit avec ses ailes de Démons ou sur un balais, il était rapide, agile, vif d'esprit et très concentré. Peut-être un peu trop. En effet lors du match, il n'avait remarqué l'attaque dont avait fait l'objet Hariel qu'après quelques minutes, quand il était déjà trop tard (trop tard à tous les niveaux).

Ce qui s'était passé, c'est que l'un des cognards était littéralement devenu fou et avait attaqué Hariel, lui brisant le bras gauche et le faisant tomber sur le terrain. Mais le pire était à venir car Lockhart avait été le premier sur les lieux. Enfin le premier après Colin Crivey, un Gryffondor de première année qui adulait Hariel et le prenait toujours en photo. D'habitude, Hariel aimait bien ça mais cette fois il n'était pas d'humeur et il lui avait bien fait comprendre. En tout les cas, le suivant à arriver avait été le professeur Gikderoy « Je suis un incompétent total » Lockhart qui, en essayant de le soigner, avait fait disparaître l'intégralité des os de son bras.

Hariel avait passé son temps à pester en allant à l'infirmerie mais il demeurait inquiet. En tant que Démon, il n'aurait pas dû être blessé par un simple cognard, pas un cognard avec une force normale. Celui qui l'avait rendu fou, car Hariel n'avait aucun doute sur une intervention extérieur, l'avait également renforcé pour lui permettre de briser ses os. Cela pouvait vouloir dire que la personne savait que, contrairement à un humain normal, il ne serait pas affecté par un cognard ordinaire. Bien sûr, il était aussi possible que l'agresseur ait simplement voulu lui causer le plus de dégât possibles (ce qui posait d'autres questions encore) mais il ne pouvait pas en être sûr.

Toujours est-il qu'il avait finit sur un lit d'infirmerie à boire une potion au goût atroce tout en réconfortant Draco qui s'en voulait de ne pas avoir pu le protéger. Ce dernier avait finalement été chassé par Mme Pomfresh non sans avoir promis à Hariel qu'il reviendrait dès le lendemain matin.

Hariel sursauta quand il sentit quelque chose d'humidité sur son front. Par réflexe, il voulut attraper la créature qui venait de poser la chose humide sur son front mais il était sur sa gauche. Il avait bien essayé de bouger le bras mais il était encore faible et douloureux.

Hariel se retourna et détailla la créature. Bien sûr, il savait que c'était un Elfe de Maison. Celui-là avait une peau terne et cireuse ainsi qu'un nez long et pointu. Ses grandes oreilles étaient couchées sur sa tête et ses grands yeux étaient d'un vert sale. Il était vêtu d'une taie d'oreiller crasseuse qui laissait ses bras et ses jambes grêles à découvert. Comme il ne faisait qu'un mètre de haut, il se tenait debout sur un tabouret à côté du lit d'Hariel et plongeait une éponge dans une bassine. C'était ça qu'Hariel avait sentit tout à l'heure.

« Qui es-tu ? » demanda le jeune Démon d'une voix fraîche.

« Je suis Dobby, Dobby l'Elfe de M… »

« Je sais ce que tu es » l'interrompit Hariel, « Et je sais aussi que tous les Elfes ont un maître et ne font rien sans son ordre alors je veux savoir qui t'envoie. »

Dobby se mit à se tortiller en se tordant les doigts.

« Tu ne peux pas le dire ? »

Si son maître avait interdit à Dobby de dire qui il était alors Hariel devait se méfier.

« Dobby ne peux pas. Mais Monsieur Harry Potter se trompe. Maître de Dobby n'a pas envoyé Dobby. Dobby est venu seul. »

Ça c'était surprenant. De ce que savait Hariel, les elfes étaient liés à une famille (sauf les elfes de Poudlard qui étaient liés au château et obéissaient au directeur) et ne pouvait rien faire sans l'accord de cette famille. Il devait obéir à tous les ordres qu'on lui donnait sans jamais prendre d'initiative. Cela amenait Hariel à douter de l'Elfe bien que celui-ci lui ai dit ne pas avoir été envoyé par son maître. Les Elfes étaient des Fey et donc ne mentaient jamais…mais ils pouvaient arranger la vérité à leur sauce.

« Ni ton maître, ni personne de ta famille ne t'as dit ou laissé entendre de venir me voir ? » demanda Hariel pour être sûr.

Dobby secoua la tête. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais avant que le moindre son ne sorte, il se jeta sur le pichet qui se trouvait sur la table de chevet d'Hariel et se mit à se frapper la tête avec en criant « Méchant Dobby ! Méchant ! ». D'abord surpris même s'il était au courent de la pratique des Elfes à s'auto infliger des punitions, il se décida à intervenir et prit le pichet des mains de la petite créature.

« Ok, ça suffit ! Silence ! » lui chuchota Hariel. « Dis-moi juste pourquoi tu es là. »

« Monsieur Harry Potter ne doit pas rester à Poudlard. »

« Je te demande pardon ? »

« Monsieur Harry Potter à beau être un puissant Démon, il ne doit pas rester à Poudlard. »

« Comment sais-tu que je suis un Démon ? »

Inutile de le nier, l'Elfe était bien trop sûr de lui.

« Contrairement aux Sorciers, beaucoup de Créatures Magiques se souviennent des Seigneur Démon. Nous les Elfes nous souvenons de leur puissance mais le danger qui rôde à Poudlard est trop dangereux pour Monsieur Harry Potter car Monsieur Harry Potter doit être protégé. »

Maintenant Hariel avait des tonnes de questions en tête. Non, il ne devait pas se laisser aller. Il fallait agir avec méthode et penser en tout premier lieu à sa sécurité.

« Tous les elfes savent reconnaître les Démons ? »

« Oh oui, Monsieur Harry Potter… »

« Appelle-moi Hariel. »

« Monsieur Hariel Potter. Tous les elfes reconnaissent les Démons. »

« Si je t'ordonnais de ne le dire à personne, le ferais-tu ? »

« Dobby, comme tous les Elfes de Maison ne peut obéir qu'à son maître et doit répondre à toutes les questions de son maître…sauf s'il s'agit des Démons. »

« Pourquoi ? »

« Il y a très très longtemps, quand nous venions juste de jurer fidélité aux Sorciers, les plus puissants d'entre nous se sont rassemblés et ont décrétés que les Sorciers n'étaient pas digne de nos secrets et ils ont utilisé la magie pour les sceller en nous. Même si mon maître me posait la question sur les Démons, Dobby ne pourrait pas répondre. »

Bien, c'était déjà une préoccupation en moins.

« Pourquoi est-ce que je dois être protégé ? » demanda-t-il ensuite.

« Mais parce que Monsieur Hariel Potter est le sauveur des Elfes. Monsieur Hariel Potter ne sait pas ce que c'était que de vivre quand le Seigneur des Ténèbres était au pouvoir. Les Elfes étaient traités comme de la vermine. Bien sûr, Dobby est toujours traité comme de la vermine mais les autres Elfes, eux, sont maintenant plus libres. »

Hariel se retint de soupirer. Encore un effet indésirable de sa notoriété. Si Lockhart en entendait parler, il aurait encore droit à une ou deux de ses magnifiques sentences grandiloquentes et vide de sens sur la célébrité. Il faut dire que le professeur s'était en quelque sorte auto proclamé « coach » d'Hariel pour lui apprendre à gérer sa renommé et ça avait empiré quand Colin Crivey (encore lui) avait demandé de lui signer des photos dédicacées. Autant Hariel aimait être prit en photo (vanité oblige) autant l'idée de signer des autographes ou de dédicacé des photos lui semblait saugrenu.

« Une dernière question, Dobby : qu'est-ce qui me menace ? »

L'elfe se tortilla sur lui-même et voulut se frapper la tête sur la table de nuit mais Hariel l'en empêcha en le faisant tout simplement léviter.

« Ok, je comprends, je comprends, tu ne peux pas en parler. Oublie ce que je t'ai dit. »

Soudain, il eut une inspiration.

« Est-ce que…est-ce que ça a un rapport avec ce qui s'est passé à Halloween ? »

Dobby écarquilla les yeux d'horreur et hocha frénétiquement la tête. Hariel souffla. C'était donc ça.

Le soir d'Halloween, Draco, Hermione, Dean et lui s'étaient rendus dans les cachots pour assister comme prévu l'anniversaire de mort de Sir Nicolas de Mimsy-Porpington, le fantôme de Gryffondor. Ron s'était finalement désisté au dernier moment (il ne voulait pas rater le banquet) et Seamus était resté avec lui, en soutien (selon ses propres mots). Les deux Serdaigles, le Serpentard et le Gryffondor avaient donc passé la soirée entourés de Fantômes.

Hariel avait eut beaucoup de succès et s'était lié d'amitié avec plusieurs esprits en plus de la Dame Grise (le fantôme de sa maison) et de Sir Nicholas. Il avait même sympathisé avec le Baron Sanglant alors que celui-ci faisait peur aux Serpentards, les élèves de sa propre maison, Draco inclut.

Il y avait cependant eut quelques incidents. D'abord Peeves avait fait pleurer et s'enfuir en courant (ou en flottant) Mimi Geignarde, le fantôme d'une ancienne élève qui passait son temps à pleurer dans les toilettes des filles du premier étage. Elle était très susceptible et il n'avait pas été difficile pour l'esprit frappeur de la faire décamper.

Ensuite il y avait eut l'intrusion des membres du Club des Chasseurs Sans Tête, un groupe semble-t-il assez connu chez les revenants et qui était uniquement composé de spectres ayant eu la tête tranchée. Sir Nicholas avait à de nombreuses reprise demander à en faire partie mais cela lui avait toujours été refusé à cause des quelques centimètres de peau qui maintenait sa tête à son corps. Cette arrivée avait sonne l'heure du départ des vivants car Hariel, que l'attitude de Sir Patrick Delaney-Podmore, le directeur du Club, avait vraiment énervé, avait lui-même fait un esclandre pour défendre Sir Nicholas et était ensuite partit en entraînant ses amis.

Alors qu'ils tentaient de rejoindre la grande salle, Hariel avait entendu une voix étrange provenant de l'épaisseur des murs. Une voix d'outre-tombe qui parlait de tuer quelqu'un. C'était en la suivant qu'ils étaient tombés sur le corps pétrifié de Miss Teigne, pendue par la queue à une torchère, sous les mots écrits en lettres de sang : « La Chambre des Secrets à été ouverte. Ennemis de l'Héritier, prenez garde. »

C'était tellement cliché et mélodramatique. Hariel aurait aimé en avoir l'idée.

Quoiqu'il en soit, ils avaient été interrompus par la masse d'élèves sortant de la Grande Salle et remontant dans leurs salles communes. La vue du spectacle avait créé un bouchon que Rusard avait essayé de dissiper jusqu'à ce qu'il voit sa chatte. Peu après, le professeur Dumbledore était intervenu et avait renvoyé tout le monde se coucher sans discuter.

Ce n'est donc que le lendemain que Draco avait pu parler à ses amis Serdaigles de la légende de la Chambre. Apparemment, quand Serpentard était parti de Poudlard après son désaccord avec les autres Fondateurs au sujet de l'admission ou non des nés-de-non-sorciers dans l'école (fait considéré comme historique), il aurait laissé derrière lui une chambre secrète dans laquelle se trouverait un monstre qui servirait à son héritier à poursuivre son œuvre.

Plus tard dans la journée, Padma Patil avait posé la question à Binns sur ce sujet et le fantôme avait bien précisé que ce n'était qu'une légende. Cependant les mots étaient bien là et quelqu'un avait bien pétrifié Miss Teigne.

« C'est pour ça que Monsieur Hariel Potter doit partir de Poudlard. Dobby pensait que Monsieur Hariel Potter abandonnerait s'il ratait son train mais... »

« Une minute ! » s'exclama Hariel. « C'est toi qui a bloqué la barrière ? »

« Dobby pensait que ça empêcherait Monsieur Hariel Potter de venir à Poudlard mais Monsieur Hariel Potter est un puissant Démon qui connaît bien la magie. Dobby devait trouver autre chose. »

« Et donc tu as ensorcelé un cognard pour m'attaquer » dit Hariel d'une voix mesurée même s'il bouillait littéralement de colère.

« Dobby le devait ! Dobby devait faire partir Monsieur Hariel Potter de Poudlard ! » dit la créature d'une voix étouffée par des sanglots retenus.

Dans la seconde qui suivit, Dobby se retrouva au sol, Hariel à califourchon sur lui alors qu'il braquait la pointe d'Excalibur sur la gorge de la petite créature.

« Je n'ai pas besoin de ta protection misérable insecte ! »

Son action avait provoqué la souffrance de son serviteur. Draco se sentait responsable de la blessure d'Hariel. Celui-ci était donc peu enclin à la clémence envers celui qui l'avait attaqué.

« Regarde ! En plus de mon pouvoir Démoniaque, je suis le maître d'Excalibur, l'Épée de la Victoire Promise ! »

« Mais Hariel Potter n'est pas immortel ! » pleurnicha l'elfe. « Il ne possède pas l'Utopie Toujours Lointaine, le fourreau d'Excalibur, Avalon ! »

« Qu'est-ce que tu dis ? Quel fourreau ? Parle ! »

Mais à ce moment là il y eut un bruit. Hariel détourna les yeux un moment et Dobby en profita pour s'enfuir dans un craquement. Le jeune Démon se retint de jurer et se rendit invisible il cacha des coussins sous les couvertures et y laisse un peu de sa signature magique pour leurrer quiconque viendrait voir.

Il se retourna vers la porte et vit le professeur Dumbledore entrer dans l'infirmerie. Il était de dos et semblait porter quelque chose de lourd, à reculons. L'autre extrémité de l'objet était tenue par le Professeur McGonagall. Ils posèrent leur fardeau sur un lit puis le professeur de Métamorphose se dirigea vers la chambre attenante à l'infirmerie que Mme Pomfresh occupait. Dumbledore, lui, se retourna et jeta un coup d'œil en direction du lit d'Hariel. Heureusement, il ne semblait pas voir que son élève était en fait debout juste à côté et accessoirement avec une épée à la main.

Hariel avait suspecté que Dumbledore possédait un sort permettant de voir ce qui était invisible mais que celui-ci n'était pas absolue. Sinon, pourquoi limiter autant les pouvoirs de sa Cape d'Invisibilité ? L'invisibilité donnée par Excalibur n'était pas aussi complète que celle donnée par la Cape à son potentiel maximum mais elle restait trop puissante pour le sort de Dumbledore…enfin c'est ce qu'il espérait.

Hariel s'avança pour voir ce que les professeurs avaient amené. C'était Colin Crivey. Il était pétrifié, exactement comme Miss Teigne. Ses boucles blondes étaient dures comme de la pierre de même que sa peau même si celle-ci avait conservé sa chaleur.

C'est à ce moment là que McGonagall revint avec l'infirmière.

« Qu'est ce qui s'est passé ? » demanda cette dernière en commençant à ausculter son patient.

« Une nouvelle agression » dit Dumbledore. « Minerva l'a trouvé dans le couloir. »

« J'ai trouvé une grappe de raison à côté de lui » ajouta le professeur de Métamorphoses. « Peut-être voulait-il rendre visite à M. Potter. »

À cette heure ? Ce gosse est frappé, se dit Hariel dans son fort intérieur.

Pour la première fois il se trouvait vraiment proche d'une victime. Il n'aurait rien le temps de faire maintenant mais dès que l'infirmerie serait déserte, il pourrait analyser le corps pour savoir ce qui s'était passé. Si ce qui avait fait ça, possiblement la créature légendaire de la Chambre, était capable de faire du mal à un Démon, il devait savoir ce que c'était pour s'en prémunir.

Apres le départ de Mme Pomfresh, Dumbledore empoigna l'appareil photo que Colin tenait devant son visage et réussit à le dégager. Peut-être pensait-il que le Gryffondor avait pu prendre une photo de son agresseur. Malheureusement, quand il l'ouvrit, une fumée âcre en sortit. La pellicule avait fondu.

« Qu'est ce que ça signifie Albus ? » demanda alors Minerva.

« Je pense que cela veut dire que la Chambre des Secrets à été ouverte une deuxième fois. »

« C'est grave Albus ! » s'exclama alors la directrice adjointe. « Je n'ai rien dit la semaine dernière parce qu'il pouvait y avoir un doute mais maintenant il qu'il n'y en a plus, il faut prévenir le Ministère. »

« Allons, Minerva, calmons-nous, inutile d'être aussi alarmiste. »

« Alarmiste ? Mais je vous rappelle que la dernière fois une élève est morte ! »

Intéressant, pensa Hariel. Alors non seulement ces événements étaient déjà arrivés mais il y avait eut des morts, un en fait. Ces renseignements étaient précieux. La créature était donc capable de pétrifier ou de tuer. Quelque chose ayant ces deux spécificités serait plus facile à trouver.

Le fait que cela se soit déjà produit était aussi très intéressant. Si, comme la légende le disait, seul l'Héritier de Serpentard pouvait pénétrer dans la Chambre pour déchaîner la Créature, alors ça devait être lui les deux fois. Hariel ne savait pas exactement quand s'était produite la première ouverture mais ni Dumbledore, ni McGonagall n'en parlaient comme d'un événement lointain. Il était plus vraisemblable qu'ils y aient assisté personnellement. Ils étaient cependant assez âgé, était-il vraiment crédible que la même personne pénétré deux fois dans une école pleine d'enfant et lâche un monstre ? Et puis il s'était passé quoi ? Entre dix et trente ans entre les deux ouvertures ? C'était possible. En effet ça ne semblait pas être de l'histoire récente. La question était donc : pourquoi cet intervalle ?

Peut-être qu'il ne s'infiltrait pas, finalement, peut-être qu'il était présent officiellement. Un professeur ? Si c'était un des anciens alors pourquoi l'intervalle ? Quand au nouveau…non, Hariel ne voyait pas du tout Lockhart en Héritier de Serpentard. Pas du tout. Et si l'Héritier était un élève ? C'était possible. Le père (ou peut-être le grand-père) avait ouvert la chambre une première fois et avait transmis le savoir à son fils.

Il y avait quand même quelque chose qui le turlupinait. C'était lui l'Héritier de Serpentard, c'était lui qui avait l'anneau d'Héritier et il était certain de ne pas commander une créature sanguinaire pour attaquer les élèves. Dans ce cas là, qu'est ce que c'était que ce prétendu Héritier ?

« Et je ne comprends pas pourquoi vous voulez attendre que nos mandragore poussent pour préparer l'antidote ? Il nous suffirait d'en acheter chez un commerçant pour que Severus les utilise. Ou mieux, acheter directement les antidotes. »

« Allons Minerva, vous savez bien que l'école est suffisamment autonome pour… »

« Mais il ne s'agit pas d'autonomie ! Nos mandragores ne seront pas prêtes avant la fin de l'année ! Vous ne voulez quand même pas que le jeune Crivey reste pétrifié jusque-là, quand même ? Comment va-t-il rattraper son retard ? »

« Allons Minerva, faites-moi confiance, je… »

« Non Albus ! Ça suffit ! Comment pouvez-vous… »

« Impero »

Hariel écarquilla les yeux en voyant le professeur de Métamorphose se calmer et son regard devenir vitreux. Dumbledore sortit un flacon de pion de sa poche et lui ordonna de boire. La femme obéit sans broncher. Dumbledore reprit ensuite le flacon et le cacha dans sa poche.

« Vous savez que c'est la meilleur chose à faire, Minerva » dit-il après l'avoir libérée de son sort.

« Oui, oui, bien sûr Albus, vous avez raison » dit le professeur.

Elle n'était plus sous le sortilège de contrainte. Elke n'avait plus les yeux vides ni de voix atone. Elle pensait ce qu'elle disait. La potion avait-elle pour but de lui faire avoir confiance en Dumbledore ? Donc le directeur droguait la directrice adjointe pour la garder sous sa coupe. Hariel ne savait pas trop que faire de cette information. Comment l'utiliser ?

« Je pense qu'il est temps d'aller se coucher maintenant Minerva. Il est tard. »

« Vous avez raison, nous ne pouvons plus rien faire pour l'instant. Demain, je préviendrai mes lions de ce qu'il s'est passé. »

Elle partit donc la première. Dumbledore jeta un dernier regard en direction du lit d'Hariel avant de sortir à son tour, laissant le champ libre au jeune Démon pour ses investigations.

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« Alors ? Ça a donné quoi ? » lui demanda Hermione.

Guérie, Hariel avait pu sortir de l'infirmerie (et mettre une tenue plus à son goût que les affreuses robes d'hôpital) avant de rassembler ses amis dans leur Repaire (c'était le nom qu'avait trouvé Chess, le Repaire. C'était resté) pour leur parler des événements de la nuit et des investigations qu'il avait mené par la suite.

« C'était assez déconcertant » répondit Hariel à ma question de son amie qui s'interrogeait sur ces dernières. « Je ne pense pas que le but premier de l'attaque était de pétrifier. A mon avis, la créature, si créature il y a, cherchait plus à tuer sa victime. »

« Qu'est ce qui te fait dire ça ? » demanda Draco non sans frémir à cette idée.

« C'est difficile à expliquer avec des mots mais la magie qui a pétrifié Crivey était comme…inachevé. Comme si elle n'avait pas pu terminer sa tâche et que la pétrification était une sorte d'effet secondaire involontaire de cet échec. »

« Cette magie avait donc pour but de tuer ? »

« Je le suppose puisque la créature est censé « continuer l'œuvre de Serpentard en débarrassant l'école des né-moldus et des demi-sang » » cita Hariel sur un ton grandiloquent en levant les yeux au ciel.

« Et pour la voix ? » demanda Draco. « Tu as dit à Halloween que tu avais suivi une voix mais tu es le seul à l'avoir entendu. Tu pense que c'était la créature ? »

« Je pense oui »

« Mais pourquoi seulement toi ? Est-ce que ce n'est audible que pour les Démons ? »

« Non, sinon Draco l'aurait entendu aussi. »

« Alors on est au point mort… »

« Pas forcément » la contredit Hariel. « On peut déjà commencer une recherche »

Il se leva et se dirigea vers le pôle informatique de la pièce, celui qu'Hermione qualifiait de centre de contrôle.

« Donc nous disions… » commença Hariel en tapotant sur la table numérique, « C'est une créature magique qui utilise une magie pour tuer sans laisser de trace…j'ajoute aussi la pétrification en effet secondaire… »

Ses doigts courraient sur le clavier tactile alors qu'il rentrait ses critères de recherche dans sa base de données. Une fois fini, il lança la recherche.

« Ça prendra combien de temps ? » demanda Draco.

« Ça ne devrai pas être trop… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'ordinateur donnait ses résultats.

« 15.546 résultats ? » haleta Hermione.

« J'ai mélangé la base de données des livres avec celle des Démons. Elle prend en compte les créatures du Makai, du Ciel et de tous les autres royaumes. Normal qu'il y ait beaucoup de résultat. »

« Tu ne peux pas réduire la recherches aux espèces autochtones ? » demanda Hermione.

« Si, attends »

Hariel la nota quelques secondes et après le résultat de recherche passa de 15.000 à 1650.

« C'est un peu mieux… » dit Hariel pas vraiment convaincu.

« On a pas assez de données pour espérer mieux » soupira Hermione. « Il va falloir soit attendre d'avoir de nouvelles données, soit commencer à chercher manuellement. »

« Et comme les nouvelles données qu'on pourrait obtenir ne peuvent venir que d'une autre attaque… » commença Hariel en prenant sa tablette.

« Au boulot… » soupira Draco alors que lui et Hermione prenaient leur propre tablettes.

Avec un sourire, Hariel transféra la recherche sur chacun de leur appareil et tous les trois se mirent à feuilleter des pages et des pages de documents numériques pour trouver une Créature susceptible d'être celle qui avait été lâché dans l'école. Ils avaient encore beaucoup de travail.

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Cette deuxième attaque avait fait souffler un vent de panique parmi les élèves. Tous étaient inquiets d'être la prochaine victime. Enfin, pas tous. Ma grande majorité des Sang-Pur était assez sereine mais ce n'était pas le cas des autres en particulier les Nés-de-non-sorciers puisque la malédiction de Serpentard les visait plus particulièrement.

Une sorte de trafic de reliques et de gri-gri s'était mis en place en secret et les receleurs faisaient fortunes. Tout le monde espérait être protégé de la créature. Parmi les acheteurs, Neville Londubat avait fait partie des plus assidus.

Il avait beau être Sang-Pur, il craignait que sa réputation de quasi cracmol n'attire le fléau sur lui. Enfin, c'était Hariel qui parlait d'une réputation, Neville, lui, était persuadé que c'était un fait. Pourtant, Hariel avait pu déterminer que Neville avait une certaine puissance magique mais sa timidité et son manque de confiance en lui était des freins majeurs à sa progression. Sa baguette aussi d'ailleurs. Hariel savait que c'était celle de son père (en résidence permanente à St Mangouste, l'hôpital sorcier, avec son épouse selon ce que lui avait dit Simeon à qui il avait demandé de se renseigner) mais elle n'était pas très adaptée à sa magie. Il était certain qu'avec une baguette plus à sa mesure, il s'en sortirait à merveille.

Quoi qu'il en soit, on pouvait dire que les élèves avaient été très touchés par l'agression de Colin Crivey. Une des réactions les plus violentes qu'avait vues Hariel avait été celle de Ginny Weasley, la jeune sœur de Ron. Elle avait été purement et simplement bouleversée. Elle était pâle, mangeait à peine et son frère disait qu'elle faisait des cauchemars. Il faut dire que le jeune Crivey était un camarade de classe, un premier année de Gryffondor, comme elle. Elle devait bien le connaître. Les Jumeaux avaient essayé de lui remonter le moral en la surprenant vêtu de peau de Bêtes mais le résultat avait été désastreux au point que pour une fois Hariel était d'accord avec Percy Weasley, considéré comme le coincé de la famille, qui avait menacé de prévenir leur mère.

Les choses avaient cependant empirés plus d'un mois après, peu avant les vacances de Noël.

On était donc à la mi-décembre. Le professeur McGonagall avait prit mes noms de ceux qui restaient à l'école et comme à chaque fois, Hariel ne s'était pas inscrit. La température avait commencé à baisser et on annonçait des précipitations de neige incessamment sous peu.

Ce mercredi, un nouveau sujet de discussion vint distraire les élèves de leurs angoisses : l'ouverture d'un club de duel. D'après Draco, c'était l'occasion d'apprendre des techniques de duel et de nouveaux sorts, certains n'étant même pas au programme de l'école.

« Intéressant » avait dit Hariel.

C'est pour cela que lui, Draco et Hermione se retrouvèrent dans la Grande Salle à huit heures du soir, après le dîner. Entre-temps, la salle avait été réaménagée pour l'occasion. Toutes les tables avaient été enlevés et à la place était dressé une estrade d'à peu près un mètre de haut, deux de large et longue de plusieurs mètres. En fait, elle parcourait presque toute la salle.

Il y avait déjà de nombreux élèves mais aucune trace du ou des professeurs qui allaient s'en occuper.

« Bonsoir, chers élèves » dit alors une voix.

« Oh non ! » gémit Hariel avec une grimace en voyant Lockhart entrer dans la pièce. « Et si on partait ? »

« Attends ! » s'exclama Draco en voyant Severus entrer à sa suite. « Peut-être que si Oncle Sev est là ça ne sera pas une perte de temps.

Hariel grimaça mais ne dit rien, préférant suivre des yeux les deux professeurs qui montaient sur l'estrade. Lockhart portait un pourpoint matelassé gris sans manches sur une chemise blanche à manches bouffantes avec par-dessus une courte cape de velours noir brodé d'argent négligemment jetée sur son épaule gauche et retenu par un cordon qui passait sous son aisselle droite et attaché avec un nœud simple mais impeccable sur le devant. Il portait également un pantalon militaire bleu marine à bande argentés et des chaussures de cuir vernis noir. Stylé mais pas très adapté.

Severus au contraire portait une tunique noir simple, sans doute matelassé (difficile à voire avec la couleur), attaché par une ceinture noire à la taille avec des chausses noires et des botte de cuir. Cela devait lui donner une capacité de mouvement optimale ce qui était l'une des choses les plus importante en combat (magique ou non).

A l'instar des professeurs, certains élèves s'étaient changés pour des tenues plus adaptés. C'était majoritairement des nés-de-non-sorciers qui portaient des joggings ou au moins des jeans. Hariel et ses amis étaient dans ce cas et portaient des survêtements complets avec pantalon et veste sur un simple tee-shirt. Enfin, pantalon pour Hermione et Draco. Hariel, lui, portait une jupe de sport en polyester (comme la veste) sur un caleçon en lycra avec des bas en coton qui remontaient jusqu'à mi-cuisses. Le jeune Démon les avait fait faire spécialement et, bien que présentant toutes les qualités des produits moldus, ils étaient aux couleurs et avec le blason de leur maison sur la poche avant et celui de l'école dans le dos.

« Approchez-vous ! Approchez-vous ! » s'exclama Lockhart une fois en place. « Tout le monde m'entend ? Parfait ! Le professeur Dumbledore m'a donné l'autorisation d'ouvrir ce petit club de duel pour vous enseigner des méthodes de défense au cas où vous auriez besoin de faire face à une agression quelconque, comme cela m'est arrivé d'innombrables fois. Pour plus amples détails, je vous renvoie à la collection complète de mes livres. Je vais maintenant vous présenter mon assistant, le professeur Rogue. Il m'a dit qu'il avait lui-même quelques notions en matière de duel et il a très sportivement accepté de me servir de partenaire pour vous faire une petite démonstration en guise de préambule. Mais ne vous inquiétez pas, votre maître des potions sera toujours en état de vous faire cours quand j'en aurai fini avec lui. Aucun danger ! »

Le regard de Severus était positivement meurtrier. Comment Lockhart arrivait encore à sourire avec une menace pareil braqué sur lui était un mystère total pour Hariel. Cet homme avait l'instinct de conservation d'un troupeau de lemmings. Quand les deux hommes se firent face pour une démonstration, Hariel craignait (ou espérait) que la dernière heure du professeur de Défense soit arrivé mais Severus se contenta d'un sortilège de désarmement.

C'était un sortilège assez simple, de niveau de troisième année, mais qui avait permis aux élèves de voir Lockhart voler dans les airs pour s'écraser contre un mur. Comme son nom l'indiquait, le sortilège de désarmement avait pour but de désarmer l'adversaire. La baguette (ou toute autre arme que pourrait brandir les non sorciers) était arraché des mains de son propriétaire pour venir dans celle de son adversaire. En mettant plus de magie que nécessaire, il était possible d'expulser la baguette plus loin voir même le sorcier sur lequel il était lancé comme cela s'était passé ici.

« Bien ! Bien ! Belle démonstration » s'exclama Lockhart en remontant tant bien que mal sur l'estrade. « Je l'avais vu venir évidemment, mais je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour les élèves de voir ce sort. Maintenant, ma baguette ? Ou se trouve…ah ! Merci Miss Brown. »

Lavande rougit sous le clin d'œil coquin du professeur alors que celui-ci se désintéressait totalement d'elle.

« Bien, la démonstration étant finit, nous allons passer à un peu de pratique. Voyons, qui vais-je choisir ? »

Le sort tomba sur Ron et Blaise Zabini. Les deux garçons montèrent sur l'estrade et Lockhart voulut d'abord leur apprendre à saluer comme lui (comme un gentilhomme du XVIIIe siècle, tout en grâce mais pas vraiment en simplicité) puis il leur demanda d'essayer de se désarmer mutuellement. Bon gré mal gré, Ron joua le jeu et envoya son sort mais celui-ci ne toucha pas Zabini. En fait il en était même loin. Cependant, Zabini fit une remarque désobligeante et Ron se vengea en lançant un rictumsempra, un sort de chatouillis. Zabini se plia en deux mais réussit tout de même à articuler un sort qui fit danser une gigue endiablé à Ron.

Hariel soupira. Aucun ne semblait avoir l'idée de jeter le contre-sort. Soudain il sentit un mouvement dans la foule. Il se retourna et vit une cohue. Il reconnut son cousin et Seamus qui affrontaient du regard deux Serpentard. Ils étaient à boit de souffle et défait. Il devait y avoir eut une bagarre.

« Expelliarmus ! » dit alors une voix sur la scène.

Hariel eut juste le temps de voir la baguette de Ron voler dans les airs. Zabini avait dû mettre un peu plus de force qu'il l'aurait fallut car la baguette n'était pas du tout allée dans sa main mais était partie sur le côté. Le manque de contrôle avait sûrement été dû à son fou rire qu'il n'avait toujours pas annulé. Non mais franchement, c'était l'un des premier sort que Flitwick leur avait appris en septembre. Ils avaient commencé à étudier les contre-sort cette année et le finite incantatem était le plus basique car il permettait d'annuler les effets d'un large éventail de sorts toutes disciplines confondus.

Toujours est-il que Zabini avait (entre guillemets) gagné puisqu'il avait désarmé son adversaire. Malheureusement, la baguette de Ron tomba juste au milieu de la bagarre qui venait de recommencer. Il y eu un craquement et Ron poussa un cri désespéré. Le professeur Rogue finit par envoyer le contre sort aux deux adversaires et Ron en profita pour se précipiter au bas de l'estrade. Il poussa un nouveau cri déchirant en ramassant sa baguette qui était presque cassé en deux. Les deux fragments ne tenaient plus que par quelques fils de bois et le crin de licorne qui en formait le cœur.

Hariel grimaça. Ça ne devait pas être très agréable pour Ron, surtout si cette baguette était bien en osmose avec lui. Plus l'osmose était grande, plus la magie du sorcier se synchronisait avec elle. Ça tout le monde le savait, c'est à peu de chose prêt ce que voulait dire Ollivander quand il disait que la baguette choisissait son sorcier. Avec une mauvaise synchronisation avec le cœur magique du sorcier, l'écoulement de l'énergie était erratique voir absent (d'où les accidents lors des essais de baguettes). Mais ce que beaucoup ignoraient c'est que l'osmose entre un sorcier et sa baguette était tel que la baguette finissait par faire partie intégrante du sorcier, d'un point de vue psychique. La destruction de la baguette d'un sorcier, surtout volontaire, était assez horrible car elle pouvait provoquer des blessures quasi physique au possesseur de la dite baguette.

Fort heureusement, la synchronisation de Ron avec sa baguette était assez mauvaise. Tout juste suffisant pour réussir en cours. Il l'avait hérité de l'un de ses frères, l'aîné, Charlie, parce que ses parents n'avaient pas les moyens de lui en acheter une neuve. Hariel se disait que franchement, la bourse scolaire pouvait au moins couvrir, en plus des frais d'inscriptions, les fournitures élémentaires comme la baguette magique. On laisse venir mes élèves avec du mauvais matériel et après on s'étonne qu'ils n'y arrivent pas.

C'est alors qu'il sentit un coude dans son flanc. Il se retourna et vit Hermione pointer la scène de la tête.

« Oui ! Allez Harry, viens ! » disait Lockhart. « Puisque M. Weasley n'est plus apte au duel, tu vas le remplacer. »

« Je ne suis pas sûr que… » commença Severus.

« Mais si, mais si » l'interrompit Lockhart.

La mort dans l'âme, Hariel enleva sa veste de survêtement, la donna à Draco, grimpa sur l'estrade et se mit face à Zabini. Au lieu de lui faire un salut de la tête, il pinça les bords de sa jupe et fit une révérence avant de se mettre en position de combat. Il fronça les yeux quand il vit le regard perçant que Zabini jetait sur lui mais il préféra ne pas y faire attention.

« Regarde » dit Lockhart en se mettant en face de lui. « Quand Zabini lèvera sa baguette, tu fera ça »

Il fit alors une série de mouvement compliqué. Non mais franchement, comme si qui que ce soit avait le temps de faire tout ça dans un duel. En plus il fallait pouvoir le retenir. Hariel le pouvait grâce à sa mémoire eidétique (malheureusement ça et certaines choses étaient gravés à jamais dans son crâne) mais pour quelqu'un d'autre que lui…en plus, Lokhart acheva sa démonstration en lâchant sa baguette. Hariel se retint de lever les yeux au ciel face à son excuse et se reconcentra sur son adversaire.

« Vous attendez trois » dit ensuite Lockhart en revenant au centre. « Un…deux…trois ! »

« Serpensortia ! » s'exclama alors Zabini en pointant sa baguette sur Hariel.

L'extrémité se mit à briller et un serpent en sortit avant de tomber au sol. Impressionnant. La conjuration était l'une des branches les plus difficiles des Métamorphoses. Cela consistait à invoquer quelque chose à partir de rien. Bien sûr, ce n'était pas une conjuration totale. La conjuration totale amène l'objet depuis le vide jusqu'à l'existence (violant allègrement le principe de Lavoisier mais Hariel s'était promis de se pencher là-dessus pour voir si c'était effectivement vrai). Le sort utilisé par Zabini, comme beaucoup de sort de conjuration mineurs était plus un sort de transport. Le serpent ne venait pas de nulle part, il existait déjà avant mais le sort l'avait fait venir ici.

Ça n'en restait pas moins un exploit. Zabini devait avoir eu un tuteur particulier pour connaître ce sort et surtout savoir l'utiliser.

Manifestement, le voyage n'avait pas dû être de tout repos pour le reptile car celui-ci semblait assez déboussolé. Il ne restait pas moins dangereux. C'était une espèce venimeuse.

« Ne bougez pas Potter ! » s'exclama alors Severus. « Je vais vous en débarrasser. »

Je rêve où il à l'air vraiment inquiet pour moi, pensa Hariel.

Mais le professeur de Potion n'eut pas le temps d'intervenir. Lockhart était déjà près du serpent, la baguette levé.

« Alarte Ascendare ! »

Hariel avait étudié le latin. Il pouvait parler couramment le latin archaïque (la plus vieille forme de existante mais, Démon immortel oblige, il connaissait des personnes qui le parlaient à l'époque où elle était encore une langue vivante), le latin classique et même le latin populaire et quelque soit la langue, « Alarte Ascendare », ça n'existait pas !

Le pire, c'est que le sort marcha. Enfin c'était relatif parce qu'Hariel n'avait pas la moindre idée de ce que Lockhart avait envie de faire (et à son avis lui non plus). Toujours est-il que sous l'impulsion du sort, le reptile fut propulsé dans le aires et atterrit sur le bord de l'estrade, juste devant un Poufsouffle de la même année qu'Hariel du nom de Justin Finch-Fletchley.

Le serpent, cette fois bien réveillé et surtout bien énervé, se dressa sur sa queue et cracha en montrant ses crocs pointus, prêt à mordre.

« Laisse-le tranquille ! » s'exclama Hariel.

Rétrospectivement, il se rendait compte à quel point son action avait été stupide. On ne crie pas à un serpent, ça ne sert à rien et en plus ça risque de le faire attaquer. Hariel se disait que ça avait vraiment été stupide de sa part. En fait, les mots étaient comme…sortis tout seuls, comme s'il n'avait pas vraiment prit la décision de parler…ou plutôt comme si son instinct, un instinct enfoui au plus profond de son cerveau primaire, la partie que l'on nommait cortex reptilien.

Cependant, et contre toute attente, le serpent obéit. Plus que cela, il se retourna vers Hariel. Celui-ci le regarda pendant quelques secondes, intrigué, puis leva les yeux vers sa victime. Finch-Fletchley était pâle et ses yeux écarquillés et furieux étaient braqués sur Hariel.

« À quoi tu joues ? » s'exclama-t-il d'une voix de fausset.

Puis il tourna le dos et s'enfuit dans la foule avant de déguerpir de la grande salle. Quelque chose s'était passé se dit Hariel, quelque chose qui avait effrayé le Poufsouffle. Puis Hariel se rappela. Bien évidemment qu'il avait été effrayé.

Il sentit alors quelqu'un s'approcher de lui pour se mettre à ses côtés. Il tourna la tête et vit Severus qui pointait sa baguette sur le serpent. En un instant, Hariel prit une décision et posa sa main sur le bras du professeur. Celui-ci me regarda, surpris, mais baissa son bras. Hariel s'avança alors vers le serpent et tendit une jambe devant lui.

« Vient ! » dit-il.

Le serpent siffla puis obéit. Il se mit à ramper puis, arrivé devant la jambe d'Hariel, se mit à serpenter autour pour grimper. Arrivé à la jupe, il passa la tête à l'intérieur mais voyant que c'était une impasse, il passa par-dessus et continua sa longe reptation sur le corps d'Hariel jusqu'à ce qu'il arrive a son cou et s'enroule doucement autour comme un collier.

Sous les yeux attentifs de tout le monde, il descendit de l'estrade pour rejoindre ses amis. Il enfila sa veste de survêtement que lui tendit Draco (sans remarquer les regards noirs que son ami envoyait à l'autre Serpentard qui se trouvait encore sur l'estrade) et la referma en prenant bien garde à ne pas blesser le serpent. Il le ramènerait chez lui dés qu'il le pourrait. En attendant, il serait avec lui en espérant qu'il arriverait à persuader Sköll et Hati de ne pas le dévorer.

On le tira par la manche. Il se retourna et vit que c'était Ron. Il était accompagné de Seamus et Dean. Ce dernier avait sur le visage un regard perdu.

« Viens » lui dit Ron. « Vaut mieux filer. »

Et sans attendre de réponse, il le tira en direction de la sortie. C'était facile, tout le monde s'écartait sur son passage. Derrière eux, les deux Gryffondor ainsi que Draco et Hermione suivaient.

« Pourquoi tu marche comme ça ? » demanda Hermione en voyant la démarche assez particulière de Draco.

« Ben c'est de voir ce…ce serpent grimper sur Hariel comme ça, ça… »

« Quoi ? Ça te file la frousse ? »

« Non ! Ça m'a filé une de ces érections... »

« Argh ! Tais-toi ! Tu me dégoûte ! »

« Fallait pas demander ! »

Ron commença à monter les escaliers, toujours en traînant Hariel.

« Attends ! Où est ce que tu m'emmène ? »

Ron s'arrêta alors brusquement entre deux étages.

« Ben…je sais pas trop…il fallait qu'on parte, c'est tout. »

« Mais pourquoi ? »

« Tu es un fourchelangue » lui dit Ron.

« Un quoi ? » demanda Hariel.

Manifestement, son jeu de l'ignorant fonctionna avec Ron, Dean et Seamus (et peut-être aussi Draco) mais sûrement pas avec Hermione qui leva un sourcil.

« Tu parles la langue des serpents » expliqua Ron.

« Je ne comprends pas. »

« Quand tu as parlé au…à ce…ce truc » dit Robe en désignant le serpent qui, très éveillé, avait la tête en dehors de la veste d'Hariel. « Tu as sifflé. »

« Ah ? J'avais pourtant l'impression de parler normalement. »

« Mais tu as sifflé » dit son cousin. « On t'as entendu. »

« Ah…et alors ? »

« Ben…c'est une très mauvaise chose… » dit Ron alors que Draco roulait des yeux.

« Mais pourquoi ? » demanda Dean. « Bon c'est vrai que je suis pas fan des serpents mais ça doit être cool de pouvoir parler à des animaux ! »

« Sauf que bon nombre de sorcier associe le fourchelangue à la magie noire à cause de ses utilisateurs les plus connus » soupira Draco, excédé. « C'est stupide. »

« Ce n'est pas stupide ! » s'exclama Ron. « Serpentard était connu pour parler aux serpents. »

« Tu veux dire que…quoi ? Que les gens vont penser qu'il est l'Héritier de Serpentard, c'est ça ? » demanda Dean d'une voix brusque en serrant les poings.

D'un certain côté, Hariel était touché que son cousin le défende. Mais il ne voulait pas qu'il se mette ses amis à dos. Il lui posa donc une main sur l'épaule. Dean se retourna puis se de tendit sous le regard bienveillant du Serdaigle.

0o0o0

« Ne me fait pas croire que tu ne sais rien à propos des fourchelangues » dit Hermione.

Elle, Hariel et Draco s'étaient rassemblé là après le couvre-feu. Chacun était partit de la salle de bain de son dortoir et s'était retrouvé dans leur Repaire.

« Bien sûr que je savais ce que c'était » répondit Hariel sur un ton légèrement blessé. « Par contre, je m'en veux de ne pas avoir anticipé le fait que je puisse en être un. Après tout, je suis l'Héritier de Serpentard. »

« C'est vrai que tu descend des fondateurs » grogna Hermione.

« Exact. Et à cause de cela, j'aurai du penser que c'était possible que je sois fourchelangue, tout comme mon ancêtre. »

« Mais je ne comprends pas, si tu es un fourchelangue, pourquoi Dean n'en est pas un ? Vous êtes bien cousin non ? »

« C'est vrai, nous sommes cousins, mais d'abord il faut que tu sache qu'un don magique, même héréditaire, ne passe pas à tous les membres d'une même famille. »

« Vous avez tous bien le Pouvoir de Destruction de Dame Venelana chez les Gremory, non ? » demanda Draco.

« Oui mais nous, on n'est pas humain » dit Hariel en haussant les épaules. « Et puis de toute façon, Dean n'aurait pas pu avoir le don puisqu'il ne descend pas de Salazar Serpentard. »

« Ola ! Attends une minute ! Temps mort ! » S'exclama Hermione. « Vous êtes bien cousins, non ? Vous devez avoir les mêmes ancêtres. »

« C'est exact mais ça ne concerne que les ancêtres paternels. »

« Tu veux dire… » commença Draco.

« Oui, je descend de Serpentard par ma mère. »

« Ta mère ? La Démone ? »

« Non, ma mère l'humaine. Le sang de Serpentard vient des Evans. »

« Mais ta mère n'était pas une Evans, c'était une Gremory » dit Hermione.

« Mais souviens-toi. Elle n'a pas été adoptée, elle est née des Evans. Elle était en même temps Lilith Gremory dont l'ADN Démoniaque a subsisté en moi et Lily Evans dont l'ADN est aussi en moi. »

« C'est totalement illogique » dit Hermione.

« La magie le semble toujours pour les scientifique » rétorqua Hariel en riant.

« Ce que tu veux dire » récapitula Draco. « C'est que tu es le descendant des Fondateurs de tes deux parents ? C'est tellement improbable que tes parents soient justement Héritiers des fondateurs et aient eu un enfant ensemble. »

« Et tu oublie les autres : Pendragon, Emrys, Le Fay et Nimueh. »

« Ça ne peut pas être un hasard » s'exclama Hermione.

« Je suis sûr que non » répondit Hariel. « Seulement je sais pas comment cela se peut. Et vous savez le plus drôle ? »

« Parce que c'est censé être drôle ? »

« Moi je trouve. Donc le plus drôle c'est que je descends d'Arthur et Merlin par mon père mais que je descends aussi d'Arthur par ma mère, d'Arthur et de Morgane. »

« Une minute, comme… »

« C'est ça, comme ceux de la lignée non-magique de Pendragon. Apparemment, un des ancêtres de ma mère faisait partie de ce Clan. »

Le silence s'installa alors dans la pièce. Hariel laissa ses deux amis digérer ce qu'ils venaient d'apprendre et se mit à réfléchir lui aussi. C'est vrai qu'une telle filiation était improbable. Beaucoup trop. Hariel était persuadé que quelqu'un avait manipulé les lignées de ses parents pour en arriver à un tel résultat. Ce n'était pas possible autrement.

« Hariel ? »

La voix d'Hermione le sortit de ses réflexions. Il se tourna vers elle et vit qu'elle avait l'air inquiet.

« Est-ce que tu crois qu'il est possible…que les autres pensent vraiment que tu es l'Héritier de Serpentard ? »

Hariel soupira. C'était très probable.

0o0o0

Et ce fut effectivement le cas. Dès le lendemain, Hariel pouvait entendre des chuchotements sur son passage. Partout où il allait il y avait es élèves qui chuchotaient et il n'avait pas besoin de son ouï Démoniaque pour savoir de quoi ils parlaient. La peur avait souvent tendance à rendre les gens idiots et irrationnels. Croire qu'un simple don magique conduisait au mal était quelque chose au-delà d'Hariel. Ça contredisant toutes les règles de la génétiques ainsi que celles sur l'inné et l'acquis mais ça, ils s'en fichaient.

Mais de toute façon, ça n'avait pas la moindre impotence pour Hariel tant qu'aucun des professeurs ne croyait à ces idioties et c'était le cas. Enfin pour Dumbledore c'était plus difficile à voir. Impossible de comprendre ce qui se passait dans la tête du directeur. S'il voulait atteindre les sommets, alors pourquoi faire une espèce de suicide politique en ne faisant rien (ou presque) contre la créature de la Chambre ? Non, décidément, Hariel ne comprenait pas.

Plus tard dans la journée, alors qu'il cherchait un livre dans la bibliothèque pour un devoir, il entendit une conversation des plus intéressantes. Bon, c'est vrai, au début ça ne l'était pas vraiment, c'était un groupe de Poufsouffle parlant du dernier sujet à la mode à savoir sa petite personne. Apparemment, Ernie McMillan, le meilleur ami de Justin Finch-Fletchley tentait de convaincre sa camarade classe Hannah Abbott qu'il était un dangereux psychopathe…ou quelque chose du genre.

Hariel avait déjà entendu Ernie déblatérer des idioties le marin même quand il avait dit à ses camarades (d'une façon tellement peu discrète qu'Hariel était sûr qu'il l'avait fait exprès pour qu'il l'entende) qu'il avait conseillé à Justin de rester dans leur dortoir car c'était plus sûr pour lui. Apparemment, tous le monde était persuadé qu'après la chatte que tout le monde détestait et Colin qui était sa bête noir personnel (ce n'était pas ses mots), Justin serait le suivant et qu'Hariel finirait ce qu'il avait commencé la veille. Vraiment ce Poufsouffle n'avait pas un gramme de jugeote. S'il était vraiment l'Héritier, enfin, celui qui tuait, il ne pensait pas qu'il se ferait un peu plus discret ?

Et le raisonnement qu'il l'entendait afficher à présent n'était pas vraiment mieux. Hariel était d'ailleurs obligé de calmer Sköll et Hati qui, sans cela, auraient grognés contre le Poufsouffle.

« Mais réfléchis Hannah, il parle fourchelangue. Il n'y a que les adeptes de la magie noire qui en sont capables, tout le monde sait ça. Tu connais d'honnêtes sorciers qui parlent aux serpents, toi ? Serpentard était lui-même surnommé Langue-de-Serpent. »

Des murmures approbateurs s'élevèrent autour de la table.

« Mais il a l'air tellement gentil pourtant » votre Hannah.

Hariel aurait bien vomit tellement l'argument était ridicule et totalement dénué de bon sens.

« Et puis c'est lui qui a fait disparaître Tu-Sais-Qui, il ne peut pas être si mauvais que ça. »

Oh Satan tout puissant. Voilà maintenant qu'il était Lucifer, le chat des Tremaine, la famille de Cendrillon, dans le film Disney : « Il ne peut pas être que méchant et égoïste ».

« Mais justement » dit Ernie en se penchant pour parler plus doucement, « Personne ne sait comme il a survécu à cette attaque de Tu-Sais-Qui. Normalement, il aurait dû être réduit en miette. Seul un mage noir très puissant pouvait survivre à un tel maléfice. C'est sans doute pour ça que Tu-Sais-Qui voulait le tuer. Il ne voulait pas qu'une autre Seigneur des Ténèbres vienne lui faire concurrence… »

Cette fois, Hariel ne put se retenir et éclata de rire en faisant sursauter le groupe de Poufsouffle. Il émergea alors des étagères en applaudissant lentement.

« Bravo, bravo » dit-il. « Tu devrais écrire des livres McMillan, tu as beaucoup d'imagination. »

« Que…qu'est ce que tu fais là, Potter ? » bégaya Ernie, terrorisé.

« Contrairement à vous, j'utilise la bibliothèque pour travailler…et pas pour débiter des âneries. »

« Ce ne sont pas des âneries ! »

« Ah non ? Pourtant il te suffirait d'ouvrir quelques livres pour comprendre à quel point tu es idiot. Mais tu as de la chance, tu es au bon endroit. Tu disais que seul les adeptes de la magie noire pouvaient parler aux serpents alors vas-y, cites-en quelques uns ! A part Serpentard bien sûr. »

« Il…il y a Tu-Sais-Qui » bredouilla Ernie.

« Ça fait deux, c'est bien ça, McMillan ! » dit Hariel, sarcastique. « En ayant lu quelques livres se trouvant ici, je pourrais te citer dix-sept autres fourchelangues, aucun n'étant un mage noir. Il y a Asclepios, un sorcier considéré comme une divinité par les grecs de l'antiquité et puis aussi Setaou, un fidèle du pharaon Ramses II. Le point commun entre eux ? C'était des guérisseurs. D'ailleurs la majorité des fourchelangues connus étaient des guérisseurs. »

De blême de peur, Ernie était passé à rouge de colère et de honte alors que les murmures des autres se faisaient à nouveau entendre mais cette fois pour se moquer de lui.

« Ensuite, pour ce qui est de moi personnellement et de ma victoire contre Voldemort, que tu me prête autant de pouvoir est flatteur mais je te rappelle que j'avais quinze mois à ce moment là, c'est un peu tôt pour pratiquer la magie noire, non ? »

« Tu…tu as prononcé son nom ! » s'exclama alors Ernie.

« Oui, tout comme le professeur Dumbledore. Cela fait-il de nous deux des mages noirs ? »

Pour une fois que le directeur pouvait lui être utile…

« Le…le directeur c'est pas pareil ! »

« Ah ? Et en quoi je te prie ? »

« Et bien… »

« Qu'est ce qui se passe ici ? » dit alors une voix dans le dos d'Hariel.

Celui-ci se retourna et vit Robert Hilliard, le préfet de Serdaigle qui venait vers eux.

« Pas grand-chose » dit Hariel. « J'expliquais à ce groupe comment faire une recherche dans la bibliothèque. Ça leur évitera de sortir des idioties. »

Robert regarda tout à tour Hariel et le groupe puis posa sa main sur l'épaule de son jeune condisciple.

« C'est vrai que nous, à Serdaigle, nous faisons confiance aux fait et aux recherches, pas aux rumeurs et aux on-dit. »

Surpris de cette preuve de confiance, Hariel ne sur pas vraiment quoi répondre. Il allait partir avec son préfet quand Hannah Habbot se leva.

« Prend garde à toi Potter ! Le professeur Dumbledore ne te laissera pas faire ! Il appellera l'Héritier de Lumière, Pendragon-Emrys pour vaincre l'Héritier des Ténèbres. »

Hariel en resta tout simplement sans voix.

« Ne te laisse pas impressionner » lui dit Robert alors qu'ils sortaient de la bibliothèque.

« Ce n'est pas le cas, j'ai juste eut une excellente idée » répondit Hariel avec un sourire rusé.

Le préfet fronça les sourcils en me regardant mais ne demanda rien. Ce n'était pas ses affaires. Comme Hariel avait encore un cours, Robert décida de l'accompagner jusqu'à sa salle de classe. Ils marchaient dans les couloirs en regardant les deux chiens du plus jeune qui furetaient dans les coins. A un moment, ils pénétrèrent dans un couloir sombre dont les torches avaient été soufflés sans doute pas un courent d'air.

« Ne vous éloignez pas trop ! » dit Hariel à ses chiens qui partaient en éclaireurs.

C'est alors qu'ils se mirent à aboyer. Malgré sa vision nocturne, Hariel n'arrivait pas à voir pourquoi. Robert et lui se mirent à courir en direction des aboiements, leur baguette allumée pointé devant eux. Et c'est là qu'ils les virent, les deux nouvelles victimes. D'un côté Justin Finch-Fletchley, était raide comme la justice, les sourcils froncés et à côté de lui, flottant dans les aires, se trouvait la forme sombre de Sir Nicholas.

« Oh non… » souffla Robert.

Mais les aboiements de Sköll et Hati avaient été entendu par beaucoup d'autres personnes qui arrivèrent à ce moment là dans le couloir.

« Pris sur le fait ! » s'exclama sur un ton triomphal Ernie McMillan qui faisait partie des premiers arrivés.

Le jeune Démon soupira. De mieux en mieux.

0o0o0

Les poumons de Blaise Zabini se vidèrent brusquement de leur air quand Draco le plaque contre le mur. Celui-ci lui avait ordonné (il n'avait pas d'autres mots) de le suivre à la sortie d'un cours et l'avait entrainé dans une salle sombre avant de l'agresser.

« Qu'est-ce que tu penses faire, Zabini ? » demanda Draco d'une voix froide.

« Je…je te demande par…pardon ? » souffla Blaise en essayant de reprendre son souffle. « C'est toi qui m'agresse que je sache. »

« Qu'est ce qui t'as pris hier ? Pourquoi tu as envoyé ce serpent contre Hariel ? »

Baise grimaça puis dissimula sa déception sous un rictus.

« Ben alors Draco ? On a peur pour sa copine ? »

Il voulut en dire plus mais l'air quitta à nouveau ses poumons quand le poing de l'autre Serpentard s'enfonça dans son estomac. Par Morgane ! Quand Draco était-il devenu aussi fort ? Blaise tomba au sol en se tenant le ventre mais Draco s'agenouilla et le saisit par le col.

« Si tu as quelque chose contre moi, dit-le Zabini, mais ne t'en prends pas à Hariel : »

« Qu'est ce qui te dit que j'ai quelque chose contre toi ? »

« Oh je ne sais pas, peut-être parce que tu m'ignore depuis que mon père m'a renié et que tu veux me faire payer ma défection. »

« Est-ce que…est ce que c'est à cause de Potter que ton père t'as… »

« Mon père m'a « viré » parce que je me suis mit à réfléchir par moi-même et surtout de façon différente de lui et que ça ne lui a pas plus. »

« Oui mais c'est la faute de Potter ? »

« Il m'a aidé à voir le monde autrement »

« Donc c'est à cause de cette pute… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le poing de Draco s'enfonça dans sa joue et l'envoya rouler. Il se redressa puis passa la main sur sa bouche. Il y avait du sang dessus. Draco lui avait ouvert la lèvre.

« Ne t'avise plus jamais de parler d'Hariel comme ça » siffla Draco en se relevant.

« Pourquoi ? Parce que c'est ton « ami » ? » cracha Blaise

Draco haleta puis répondit.

« Oui, c'est…c'est mon ami »

« Avant, c'était moi ton ami ! » s'exclama Blaise en se relevant à son tour. « Avant que tu rencontres ce foutu Potter, toi et moi on était ami ! Et puis tu as tout foutu en l'air ! »

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? »

« L'année dernière, tu t'es mis à trainer avec lui et moi je n'existais plus. Merde ! Ça fait plus de dix ans qu'on se connait et tu me jette comme une vieille chaussette ? »

« Mais non, je…ça ne s'est pas passé comme ça… » bredouilla Draco.

« Si c'est exactement ce qui s'est passé ! Tu as même fait ami-ami avec un Weasley, un Demi-Sang et deux Sang-de-Bourbes, merde ! Et moi je suis resté…tout seul. »

« Blaise… » murmura Draco. « Je…je suis désolé.

« Tes excuse tu peux te les garder.

Blaise bouscula alors Draco et sortit de la salle. Le jeune Démon s'adossa contre le mur et soupira. Mais qu'avait-il fait ?

0o0o0

Hariel attendait seul dans le bureau de Dumbledore. Après avoir dispersée les élèves, le professeur McGonagall lui avait demandé le suivre. Robert avait bien essayé de le défendre mais elle lui avait répondu que ce n'était plus de son ressort.

« Je vais chercher le professeur Flitwick » lui avait ensuite dit Robert avant de disparaître.

Le professeur de Métamorphose l'avait ensuite amené jusque devant la gargouille qui gardait le bureau puis, après avoir dit le mot de passe, avait laissé Hariel monter seul dans la tour du directeur. A présent Hariel était seul dans le bureau. Enfin non, pas exactement seul. Outre Sköll et Hati qui étaient toujours à ses côtés, il y avait aussi les tableaux des anciens directeurs (bien qu'aucun d'entre eux ne semblait spécialement intéressé par lui) ainsi que le Choipeau et Fumseck, le Phoenix de Dumbledore.

Ces deux derniers fixaient Hariel avec insistance. Si celui-ci se fichait qu'un couvre-chef intelligent s'intéresse à lui, ce n'était pas le cas pour l'oiseau mythique. Hariel n'aimait pas les Phoenix. Bon d'accord, dans le clan Démoniaque du même nom, il n'en connaissait que deux : Rizer (qu'il méprisait à cause de son attitude envers les femmes en général et sa tante en particulier) et Revel (qu'il jalousait a cause de son énorme poitrine). Mais sa haine s'était étendu au reste du Clan et même aux oiseaux qui portaient le même nom. C'était irrationnel mais c'était comme ça.

Bien qu'il tente de l'ignorer, Hariel ne put s'empêcher de remarquer que l'oiseau était en fin de cycle. Ses plumes étaient mates, sombres et abîmés, ses yeux voilés de blanc et il y avait des tâches sur son bec et ses serres. Il était probable qu'il allumerait son bûcher très prochainem…

A ce moment là, l'oiseau poussa un cri et s'enflamma. Non ! Il ne venait pas de faire ça maintenant ? Devant lui ? Le bûcher d'un Phoenix était un spectacle rare car les Phoenix ne le faisaient pas devant n'importe qui. Un Phoenix familier comme Fumseck ne voudrait le faire que devant son sorcier, c'est-à-dire Dumbledore (quoique l'idée qu'une créature aussi pure que le Phoenix soit lié à cet homme soit étrange).

Un peu par réflexe, Hariel s'avança vers le tas de cendre et le fouilla jusqu'à trouver le bébé Phoenix. Il le prit dans sa main et l'épousseta doucement. Il ressemblait à une sorte de poussin sans plume avec de grands yeux sur une tête toute petite. C'était assez ridicule.

Autant pour les oiseaux légendaires, ricana intérieurement Hariel.

C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit sur Dumbledore.

« Monsieur…professeur…je…je suis…enfin » bredouilla Hariel, surprit d'être prit sur le fait.

« Je vois qu'il s'est enfin décidé » dit le directeur. « Je savais que c'était pour bientôt mais j'avais l'impression qu'il attendait quelque chose. Il n'en a peut-être pas eu le temps. »

Quelqu'un de normal ne s'en serait pas aperçu mais Hariel, lui, si. Dumbledore était en colère. Était-ce parce que son Phoenix avait brûlé devant lui ? Peut-être.

« C'est dommage que tu l'ai vu le jour de sa combustion. La plupart du temps, il est très joli, avec un magnifique plumage rouge et or. Les phénix sont des créatures fascinantes. Ils peuvent transporter des charges très lourdes, leurs larmes ont de grands pouvoirs de guérison et ils sont très fidèles. »

Mais Hariel n'avait pas le temps de s'inquiéter pour cela, il avait un rôle à jouer. Il ouvrit la bouche pour défendre sa cause mais il n'en eu pas le temps. La porte claqua et le professeur Flitwick entra dans la pièce suivit de Robert Hilliard qui, semble-t-il, avait du courir pour rester derrière le petit professeur de Sortilèges.

« Franchement, Albus, vous ne pensez tout de même pas que M. Potter est responsable des attaques ! »

« Filius… »

« Mais il a des alibis pour les trois agressions ! Pour celle de la chatte de M. Rusard, il se trouvait dans les cachots où une vingtaine de fantômes dont la quasi-totalité de nos résidents permanent peuvent certifier l'avoir vu à l'heure présumé de l'attaque. Pour celle du jeune Crivey il se trouvait à l'infirmerie et M. Hilliard ici présent était avec lui quand ils ont découvert Sir Nicholas et l'autre élève, ce…ce Poufsouffle… »

« Filius, je… »

« Non, Albus ! Vous ne pouvez pas envisager des sanctions sur un de mes élèves sans le moindre début de preuve, c'est inadmiss… »

« Filius ! » s'exclama alors le directeur. « Je ne pense pas que M. Potter soit l'auteur de ces attaques. »

« Alors pourquoi le faire venir ici ? »

« Pour m'assurer qu'il allait bien et savoir s'il avait remarqué quelque-chose. Hariel ? »

À ce moment là, il sentit Sköll et Hati lui frotter les jambes. Il comprit ce que ça voulait dire.

« Non monsieur, rien du tout. »

« Tu semble…préoccupé ces derniers temps. Tu sais que tu peux me parler de tout ce que tu veux ? Tu n'as rien à me dire ? »

Hariel ouvrit la bouche puis la referma.

« Non, M. Le directeur. Rien du tout. »

Ce n'est qu'une fois à l'extérieur du bureau qu'Hariel laissa échapper un petit sourire. Son jeu d'acteur s'améliorait vraiment. Cependant il reprit rapidement un visage neutre puisque Flitwick et Robert était encore présents.

« Bien, je pense qu'après toutes ces émotions, il serait temps d'aller dîner » dit le professeur. « M. Hilliard, voudriez-vous bien conduire M. Potter jusqu'à la Grande Salle ? »

« Bien sûr professeur »

« Euh…si c'était possible, j'aimerai bien y aller seul » intervint Hariel. « J'ai…besoin de marcher un peu et de réfléchir à tout ça. »

« Vous êtes sur ? » demanda le petit professeur. « C'est assez dangereux de traîner seul dans les couloirs ces temps-ci. »

« Au moins si je me fais attaquer, ce sera la preuve que je ne suis pas coupable » dit Hariel avec un rire sans joie.

« Oui, oui, je vois » répondit Flitwick qui avait compris le sens caché de sa phrases : Dumbledore et les autres le considéraient toujours comme innocent mais la majorité des élèves voyaient encore en lui l'Héritier de Serpentard et n'en de mordait pas. « Faites attention »

Hariel hocha la tête et regarda le professeur et le préfet descendre l'escalier en colimaçon de la tour du directeur.

« Alors ? » demanda-t-il à Sköll et Hati une fois qu'il fut seul. « Qu'est ce que vous avez remarqué ? »

« Il y avait une odeur de serpent » dit Sköll.

« C'était à prévoir. Puisque je suis le seul à avoir entendu la créature à Halloween, il était probable qu'elle se soit exprimée en fourchelangue. Autre chose ? »

« J'ai vu des araignées quitter les lieux » répondit Hati. « Beaucoup d'araignées. »

« Donc un serpent qui fait fuir les araignées. Cela va permettre d'affiner les recherches. »

« Vous allez rapporter ce qu'il s'est passé à vos amis ? » demanda le chien blanc.

« Bien sûr. En plus je dois leur parler d'une idée que j'ai eu. »

Les deux loups manquèrent gémir en voyant le sourire de leur maître. Voilà qui n'augurait rien de bon.

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« Tu es sûr que c'est bien prudent ? » demanda Hermione.

« Mais bien sûr » répondit Hariel. « J'ai vu ça avec Simeon et nous avons mis en place un système. Tout est sous contrôle. »

« Oui et c'est généralement à ce moment là que quelque chose foire. »

« Ça c'est dans la fiction, Hermione, pas dans la réalité. »

Il relut une dernière fois ce qu'il avait écrit et s'estima satisfait. Il roula le parchemin, le cacheta puis le donna à un hibou que lui avait prêté Simeon. Maintenant il n'avait plus qu'à attendre.

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Dumbledore se dépêcha de briser le sceau quand il reconnu les armoiries présentes dans la cire. Il déroula le parchemin et le lu avec exultation. C'était plus que ce qu'il espérait, bien plus. Sa proie venait à lui.

« Très cher Directeur Dumbledore,

Je me permets de vous écrire de façon informelle et je m'en excuse. Vous connaissez ma réputation et moi je connais la votre. Votre sagesse et votre savoir m'étaient déjà connue quand je vivais en Inde et déjà l'envie était présente de vous rencontrer.

Mais laissons-là les déclarations d'adoration, je vous écris a cause de rumeurs circulant dans certains cercles au sujet d'agressions en sein de votre école. Je doute qu'une aide aussi humble que la mienne vous soit utile mais j'espère que vous penserez à moi si nécessaire. Sachez que je suis derrière vous et que je vous soutiendrais autant que je le peux.

Je suis impatient de lire la réponse d'un esprit aussi éclairé que le vôtre.

Bien à vous et avec toute ma considération,

Andrammax, Héritier Pendragon-Emrys. »

À suivre...


Et voilà, un retour en fanfare de votre Hariel adoré. Vous en pensez quoi ? Pas beaucoup d'action mais quand même ça reste bien, non ?

Le surnom d'Excalibur ainsi que l'idée du fourreau (et son nom) viennent de Fate/Stay Night, une série regroupant des jeux vidéo, manga et animes. D'ailleurs l'apparence d'Excalibur et l'image présente dans le wiki vienne de là.

Le deuxième exemple de fourchelangues cité par Hariel, Setaou, est un personnage de guérisseur par les serpents dans la saga Ramses, écrite par Christian Jacq.

Encore une fois, j'ai beaucoup pompé Rowling (pompé ses textes, pas autre chose, bande de pervers ! ») dans les discussions. J'ai même fait quelques copiés collés. J'espère que vous ne m'en voulez pas.

En tout les cas je vous dis à dans deux semaines !