Vocabulaire :
- Fuku : Assistant, auxiliaire. Veut aussi dire copie.
Check Mate DxD
Chapitre 54 : Retour au calme / Odayaka no Kaeru
.
Avec tous les événements des vacances de Noël, Hariel avait presque oublié qu'une créature meurtrière rodait sans l'école en pétrifiant les gestes et qu'on l'accusait de contrôler ses actions. Le fait qu'il n'y ait pas eut la moindre attaque durant les deux semaines de son absence n'était pas pour jouer en sa faveur. Tout esprit véritablement logique aurait remarqué qu'une absence de preuve n'est pas une preuve en soi, mais les sorciers étaient rarement logiques, surtout les jeunes.
En tout cas, bonne nouvelle, il n'y avait plus d'attaques. Certes c'est un peu redondant et paradoxale mais cette absence d'attaque était vraiment une bonne nouvelle…ou pas. La créature était toujours en liberté et était libre d'attaquer à nouveau. De plus la personne qui l'a contrôlait était elle aussi en liberté malgré les nombreuses fanfaronnades de Lockhart qui disait que sa présence l'avait fait fuir (sil y en avait un qui n'avait pas du tout manqué à Hariel c'était bien lui).
Tour cela faisait que le temps était, pour Hariel, devenu long, très long. Mais au moins il avait le temps de se consacrer à ses deux grands projets : finaliser ses travaux sur l'élaboration d'un ordinateur quantique dans le cadre de son doctorat et rechercher des renseignements sur l'île d'Avalon. Le premier était plus facile que le second car il n'avait pas grand chose à portée de main pour ses recherches, aucun des livres qu'il possédait ne donnait de renseignements précis sur cette île. Il fallait qu'il trouve d'autres renseignements ailleurs.
« Mais et les recherches sur la créature ? » demanda Hermione quand il lui annonça ses projets. « On ne continue pas ? »
« Inutile, c'est un basilic » dit Hariel sans quitter des yeux son écran d'ordinateur.
« Comment tu le sais ? »
« À partir du moment où j'ai su que j'étais fourchelangue et que donc la créature était un serpent c'était facile. Le basilic, aussi appelé « Roi des serpents » possède un regard qui peut tuer et est considéré comme un ennemi mortel par les araignées. Facile. »
« Mais personne n'a été tué. Toutes les victimes ont été paralysées. »
« Comme je l'avais remarqué dans mon analyse de Colin Crivey, la magie mortelle a été partiellement bloquée. Cela veut dire qu'aucun d'entre eux n'a vu le basilic directement. Miss Teigne a dû voir son reflet dans la flaque d'eau provenant des toilettes, Crivey à travers son appareil et Finch-Fletchley au travers du fantôme de Sir Nicholas. Celui-ci a pris le regard de plein fouet mais il est déjà mort, donc… »
« Mais on ne sait pas qui le contrôle ni comment il se déplace dans l'école sans se faire voir parce que je suppose que c'est gros un basilic » dit Hermione.
« Celui-là doit avoir plus de mille ans donc je dirais…une trentaine de mètres. »
« Et ça ne t'étonne pas que personne ne l'ai vu sur les lieux des attaques ? »
« À vrai dire je m'en fiche un petit peu » finit par avouer Hariel.
« Quoi ! »
« Écoute Hermione. C'est juste que j'en aie assez de tout faire. Après ce qui s'est passé pendant ces vacances, tout ce que je veux c'est être tranquille. Je ne vois pas pourquoi je dois m'occuper de ça, que les adultes se débrouillent. »
« Mais… »
« Si tu veux continuer l'enquête, je t'en prie, libre à toi. »
« Très bien » dit Hermione.
Elle prit sa tablette et sortit son oreillette sans fil. A cause des sceaux sur ses yeux, elle avait du s'adapter pour faire certaines choses autrement. Elle était par exemple quasi incapable de voir son reflet dans le miroir. Certes, la magie s'y reflétait mais l'image n'était pas des plus précises. Et puis il y avait la lecture. Les livres sorciers avaient tellement été exposés à la magie que leur page en étaient imprégnés et que donc elle pouvait lire ce qui était écrit mais ce n'était pas le cas avec sa tablette. Elle utilisait donc une oreillette Bluetooth pour activer une commande vocale et une voix de synthèse lisait ce qui était inscrit. Hariel cependant s'était promis de lui fournir un assistant personnel, une intelligence artificielle capable de l'aider dans sa vie de tous les jours mais il devait encore expérimenter les systèmes complexes et il savait que l'ordinateur qu'il arriverait à construire à partir de ses recherches serait parfait pour ça.
Hariel relu une dernière fois son mail avant de l'envoyer. Il était assez content d'avoir appris aux Flamel comment utiliser la technologie moderne et surtout de leur avoir fournit un ordinateur. Il espérait que me vieux couplé ait des informations sur Avalon. Bon, ils n'étaient pas encore nés quand l'île avait disparut mais en six cents ans de vie, ils devaient bien avoir entendu quelque chose.
Comme il s'apprêtait à se remettre à ses calculs pour son ordinateur quantique, un mail arriva. Ça ne pouvait pas être les Flamel, pas déjà. Non, c'était Simeon qui lui envoyait l'ordre du jour de la première réunion du Magenmagot de l'année. Et dire qu'il avait déjà tant de travail.
0o0o0
Simeon prit une pierre noire et y apposa chacun des sceaux provenant des bagues qu'il portait aux doigts. Même si les anneaux seigneuriaux étaient ternes puisqu'il n'était que le Régent, il pouvait tout de même voter au Magenmagot au nom de l'Héritier.
Il regarda une dernière fois les armoiries Emrys, Pandragon, Le Fay, Nimueh, Poufsouffle et Serdaigle briller sur surface sombre de la pierre avant de la mettre dans le trou de la rambarde de pierre juste devant lui. Il y eu un flash lumineux accompagné d'un tintement de clochette et le décompte des voix augmenta de 96 voix en défaveur de la motion proposée.
Avec cela, les « non » avaient presque gagnés.
Toute décision du Magenmagot amenant à un vote (à l'exception des votes pour les procès) se faisait en fonction des voix dont disposaient chacun des membres. Ce nombre de voix, lui, se comptait en fonction des titres possédés par le membre. Le titre de Chevalier, le plus bas, en valait une et chacun des suivant, c'est-à-dire Baronet, Baron, Comte, etc, en valait une de plus jusqu'à celui de Prince qui en valait huit. A cela s'ajoutant les voix supplémentaires en fonction de l'ancienneté de la famille. Celles de simple extraction (dont la filiation ne remontait qu'au XVIe siècle) ne possédaient pas de voix supplémentaire alors que les maisons d'anciennes extraction qui remonte au XVe en possèdent deux de plus et celles d'anciennes extraction qui remontaient au XIe siècle en avait quatre. Les Maisons de noblesse immémoriale, elles, dont les origines se perdaient dans le temps, en avaient huit.
Le calcul était donc facile à faire. Chacun des titres que Simeon représentaient étaient des Principats immémoriaux et valaient donc seize voix chacun. Il y en avait six ce qui faisait quatre vingt seize.
Mais Simeon était vraiment une exception. Personne jusque là n'avait accumulé autant de titre que lui, ou plutôt qu'Hariel. Certains en avaient deux ou trois, comme c'était le cas de Fiermont Crane, mais plus généralement, les membres du Magenmagot n'en possédait qu'un. Nombreux était ceux qui s'étaient réclamé de familles depuis longtemps disparus mais peu avaient été acceptés par les anneaux familiaux.
En fait, comme Hariel le savait déjà, tout était affaire de partie. Il y avait les Conservateurs Sang-Pur d'un côté et les Progressistes Pro-Moldus de l'autre avec au milieu une frange neutre rassemblant les indécis, les pique assiette, les neutre,… il y avait aussi parmi eux des gens plus sérieux, des parties aux idées différentes mais très peu représentés et noyés dans la masse.
A son arrivée, Simeon avait été comme un alien. A partir de ce moment là, tout le monde s'était mit à le courtiser mais, suivant les consignes d'Hariel, il était resté résolument neutre pour observer. Mais l'heure n'était plus à l'observation désormais.
La nouvelle consigne d'Hariel était de se ranger du côté de Dumbledore et des pro-moldus. Il faisait ainsi d'une pierre deux coups en limitant le champ d'action des adeptes de Voldemort qui faisaient en majorité partie de ce groupe et il reste proche de Dumbledore qui, malgré son statut neutre de Président Sorcier du Magenmagot, était officieusement à la tête du groupe pro-moldus et imaginait les lois que des figures de prouesse mettaient en avant.
Pour ce qui était du vote d'aujourd'hui, le « Non » l'avait emporté. Il s'était agit de voter une loi sur l'exécution automatique des moldus mordus par des loups-garous. Bien entendu, cette loi voulait jouer sur les préjugés afin de laisser une porte de sortie à une loi qui limiterait encore plus les droits des loups-garous dans leur totalité. Simeon était sûr que cela venait de Dolores Ombrage dont la xénophobie était légendaire. Le parti du Ministre était généralement neutre et avait tendance à aller vers le vainqueur mais ces temps-ci il penchait plus du côté de Pro-Moldus car le Ministre Fudge voulait lui aussi rentrer dans les petits papiers de l'Héritier Pendragon-Emrys par l'entremise de Simeon. Cela n'empêchait pas sa Sous-Secrétaire d'État de lancer de projets pour le camp adverse en sous-main.
« Tout ça, ça ne sert qu'à rester sur la défensive » grogna Fiermont Crane alors que lui, Simeon et leur amie Linéa Mautière sortaient de l'hémicycle du Magenmagot. « Tant qu'on ne fera pas de lois dans la direction des créatures au lieu de seulement empêcher des lois contre eux, on arrivera nulle part. Pareil pour les moldus. »
Comme Simeon le savait depuis leur rencontre, Fiermont était fermement convaincu qu'il ne fallait faire plus dans les domaines relatifs aux moldus et aux créatures. Selon lui (et c'était exact), le prétendument parti pro-moldus n'était qu'une vulgaire farce. Les deux parties principaux, qu'ils soient pour ou contre les moldus avaient en commun qu'ils les sous-estimaient totalement.
En effet le camp mené par Dumbledore traitait les moldus (et c'était le cas aussi d'une majeur partie de la population sorcière) de manière condescendante, comme s'il s'agissait plus d'animaux savants que de véritables êtres humains. Pour eux, ils étaient à plaindre parce qu'ils n'avaient pas de magie et étaient considérés comme insignifiants. C'est en cela sans doute que le partie Sang-Pur était le plus réaliste car ils considéraient les moldus comme tout simplement dangereux. Mais encore une fois, ce n'était pour les bonnes raisons. Ils les considéraient comme un danger pour la magie à cause du métissage ou pour la survie de leurs traditions mais en aucun cas pour leur propre survie. Selon eux, un moldus ne pourrait jamais faire face à un sorcier. Ils ne devaient jamais s'être retrouvés face à une arme à feu ou quelqu'un sachant s'en servir.
C'est pourquoi Fiermont avait créé son propre partie, une faction du Magenmagot qui tentait de faire comprendre la vraie puissance des moldus afin qu'ils soient mieux pris en compte. Malheureusement, malgré ses nombreuses voix qui faisaient sans doute de lui le deuxième plus puissant après Simeon, il se heurtait depuis des années à un mur de la part des autres et ses nombreuses propositions étaient toujours ignorées. C'était les seuls fois où les deux parties majeures s'alliaient. Et ce n'était pas que pour les questions liées aux moldus, il y avait aussi tout ce qui était liés aux différentes Créatures.
Il faut savoir que dans le monde sorcier, il n'existe aucune loi qui évoque les droits des Créatures. Des lois pour restreindre leurs libertés il y en avait, mais au sujet de leurs droits, il n'y en avait aucune. Ce n'était pas que les Créatures n'avaient aucun droit, c'était que ces droit n'étaient pas protégés par des lois et pouvaient donc presque à loisir être bafoués. Il n'y avait qu'à voir, l'un des Départements du Ministère était appelé Département de contrôle et de régulation des Créatures Magiques. Si ça ce n'était pas évocateur…
« Mais je suis sûr que cela pourrait changer si vous daignez nous soutenir plutôt que cet idiot de Dumbledore » continua Fiermont. « Je vous aimes bien Simeon, vous êtes intelligent. Mais je ne comprends pas pourquoi le morveux que vous servez cherche à tout prix à se mettre dans les petits papiers de ce vieil imbécile. »
Simeon soupira. Il jeta un regard à Linéa Mautière et vit qu'elle n'en pensait pas moins. Cela faisait déjà quelques semaines qu'il avait commencé à être actif et le vieux Fiermont n'arrêtait pas de lui rebattre les oreilles avec les idées de son partie. Bien sûr, Simeon adhérait à toutes et Hariel aussi mais le jeune garçon refusait de changer de ligne de conduite pour le moment.
« Quand je serais sur le trône je pourrais faire à ma façon » disait-il. « Mais avant cela, je dois court-circuiter Dumbledore et pour ça je dois demeurer proche de lui. »
Bien entendu il avait raison. Il fallait être proche de ses amis et encore plus de ses ennemis. Le problème c'est que ses amis ne semblaient plus si proches que cela a cause justement de ses efforts pour rester proche de Dumbledore. Simeon devait bien se l'avouer, il les aimait bien tout les deux et il était certains qu'ils feraient de formidables alliés si Hariel les introduisait à son grand secret. Peut-être pas intégralement mais suffisamment pour que Fiermont et Linéa puissent voir ce qu'ils tentent de faire.
Oui, c'était décidé, il allait lui en parler.
0o0o0
« Est-ce qu'ils sont bon occlumens ? » demanda Hariel après un moment de réflexion.
« Je sais qu'ils ont des bouclier mentaux quand à savoir s'ils sont bons… »
Hariel réfléchit encore un peu. Avoir le Duc Crane et la Marquise Mautière de son côté n'était pas négligeable. Le mieux serait de leur faire faire un serment magique avant toute révélation de cette façon même s'ils ne le rejoignaient pas, il serait protégé.
« Très bien Simeon » dit-il finalement. « Mais ce ne sera pas avant les vacances d'été. »
« Je peux au moins leur parler de Dumbledore et de vos plans ? »
« Seulement après leur avoir fait prêter serment. »
« Très bien »
Hariel coupa alors la communication et rangea le miroir dans sa poche. Il dissipa le sort de silence puis sortit de la cabine dans lequel il se trouvait. Il se lava les mains, plus par habitude que par nécessité, puis sortit des toilettes. Sköll et Hati se levèrent à sa sortie et s'approchèrent de lui.
Hariel regarda sa montre. Draco devait encore être en cours et Hermione à la bibliothèque. Il n'était pas tout à fait sûr mais il supposait qu'elle continuait sa petite enquête sur l'Héritier de Serpentard et sa créature de son côté.
Au final, c'était peut-être mieux qu'elle se détache de lui. Ce serait déjà moins dangereux pour elle. Il ne lui avait pas encore parlé de ses soupçons concernant les autres Magiciens, qu'ils pourraient vouloir lui faire du mal pour se rapprocher de lui et obtenir ses faveurs. Après la déclaration de Sona, Rias avait demandé à son père et à son frère de l'informer s'ils étaient au courent d'un quelconque mouvement des Magiciens dans leur direction et Hariel avait fait la même demande. Il s'avérait que certains avaient déjà approché le groupe de sa Tante mais lui-même n'avait reçu aucune proposition. Il espérait de tout cœur que cela allait durer.
« Franchement je ne sais pas si tu es vraiment courageux ou idiot, Thomas » dit alors une voix de l'autre côté du couloir.
Hariel se figea et décida de se cacher pour écouter. Il se pencha légèrement et vit Dean entouré par plusieurs Poufsouffle dont Ernie McMillan et Hannah Abbot. Ces deux là avaient fait partie de ceux qui l'avaient le plus accusé d'être l'Héritier, surtout depuis l'attaque de Justin Finch-Fletchley, sans se soucier à aucun moment des preuves qui l'innocentaient.
« À force de trop traîner avec Potter, tu vas finir par te faire attaquer » dit McMillan. « Je te rappelle que toi aussi tu es un Né-Moldus. »
« Vous racontez n'importe quoi ! » s'écria Dean. « Hariel n'est pas comme ça et vous le savez. Vous ignorez toute mes preuves qui l'innocente parce que ça vous arrange d'avoir quelqu'un à blâmer ! »
« Tu te prends pour qui ? Le toutou de Potter ? » demanda Hannah.
« C'est normal que je sois de son côté ! C'est mon c…mon ami ! » s'exclama Dean.
Hariel remarqua qu'il s'était retenu à temps de dire qu'il était son cousin.
« Maintenant, excusez-moi, mais j'ai cours » dit Dean en poussa Ernie de l'épaule pour passer et se diriger vers là où était caché Hariel.
« Joli rattrapage » dit celui-ci lorsque son cousin passa à côté de lui, le faisant sursauter.
« Hariel ! » s'exclama Dean, gêné. « Tu…tu as entendu ? Je suis désolé. »
« Pourquoi ? »
« Ben j'ai faillit leur dire… »
« Mais tu ne l'as pas fait. Merci. »
Dean le regarda en souriant puis éclata de rire.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Hariel.
« Rien, c'est…c'est une surprise. Tu le sauras à la fin de l'année…ou peut-être au début de l'été. »
« D'accord » dit Hariel sur un ton dubitatif avant de suivre son cousin à leur prochain cours.
0o0o0
« Tes yeux sont vert comme un crapaud frais du matin… » fredonna Hariel.
Finalement cette chanson était assez amusante. Mais il comprenait que la jeune Ginny Weasley ait ou être gêné quand tout le monde avait éclaté de rire après que le gnome de la St Valentin ait déclamé son poème en entier.
En effet, Lockhart avait encore fait très fort ce 14 février. La Grande Salle avait été redécorée en rose avec des cœurs et de fleurs de partout et des gnomes avaient été engagés pour jouer les messagers d'amour habillés en chérubins. Le tout était parfaitement ridicule mais le plus ridicule restait Lockhart lui-même, vêtu d'une robe du même rose criard que la salle.
Hariel avait bien déploré le manque de goût certain du professeur mais cela ne l'avait pas dérangé outre mesure surtout qu'il était bien trop occupé à attendre avec impatience les réactions des personnes à qui il avait envoyé des chocolats.
La tradition japonaise, tradition reprise par certains Démon et notamment ceux des clans Gremory et Sitri, voulait qu'à la Saint Valentin, les filles donnaient des chocolats (généralement fait main) au(x) garçon(s) qui leur plaisaient. Hariel, qui n'avait jamais vraiment aimé suivre exactement la tendance, en avait envoyé à toutes les personnes qu'il aimait bien à commencer par sa famille, sa tante et sa Suite ainsi que les résidents de la maison Hyoudou, ses grands-parents, son oncle et sa Suite et son cousin. Il en avait également envoyé à Sona et sa propre Suite, aux autres Satan, à l'équipe Vali, aux enfants de l'Orphelinat Clair Matin, à Sirius et puis aussi à quelques autres personnes à Poudlard. En fait depuis quelques jours il avait investit la cuisine où les elfes avaient été ravis de l'aider à faire ces monceaux de chocolat et à les emballer.
Avec tous ces envois, il attendait des retombés importants pour le White Day, le 14 mars où, toujours selon la tradition japonaise, les garçons qui avaient reçus des chocolats devaient donner des cadeaux aux filles qui leur avaient donnés. Toutes les personnes à qui Hariel avait envoyé des chocolats n'étaient pas au courent mais il savait que ceux qui l'étaient feraient un geste.
Il était donc assis à la table des Serdaigles pour le déjeuner quand le gnome avait interrompu ses rêveries de cadeaux pour déclamer son poème. Il y avait eu de nombreux regards moqueurs autour de la table mais Hariel s'en fichait et avait écouté le poème jusqu'au bout. A côté de lui, Hermione était trop absorbé par un livre qu'elle lisait en croquant dans ses chocolats pour faire attention alors que Draco, lui, était bien trop occupé à fixer sa boîte de chocolat avec terreur pour faire de même. Hariel s'était assuré qu'il sache bien ce que voulait dire ces chocolats en les lui offrant et le pauvre Draco était déjà en train d'essayer de trouver un cadeau convenable à offrir.
Et donc un mois après il était toujours en train de fredonner l'air du poète quand il réfléchissait. Ses travaux de doctorat avançaient bien. Il était même en avance sur son programme. Levant ses yeux de son ordinateur, il vit Draco assis à une table pas loin. Il était censé faire ses devoirs mais il avait le regard dans le vide.
« Quelque chose ne vas pas ? » demanda alors Hariel.
« Quoi ? » demanda Draco en sortant de ses réflexions. « Oui…non...enfin, ça n'a pas d'importance. »
En soupirant, Hariel enregistra son travail, referma son ordinateur et le posa à côté de lui sur le canapé avant de se lever et de se diriger vers son ami.
« Je sais que quelque chose ne vas pas » dit-il en s'asseyant en face de lui.
« Mais non je t'assure. J'ai juste…juste du mal avec mon devoir, c'est tout. »
« C'est des potions Draco » dit Hariel.
Draco baissa les yeux et vit effectivement qu'il était en train de faire le dernier devoir donné par Severus avant de se mettre à rêver.
« Est-ce que ça n'aurait pas un rapport avec un certain Zabini ? »
« Comment tu le sais ? » s'exclama Draco.
« Oh je t'en prie ! » dit Hariel en riant. « Tu l'évite du regard depuis même avant les vacances et tu fais tout pour ne jamais te trouver prêt de lui. »
Draco gémit et s'effondra sur la table.
« Il me déteste » dit-il.
« Pourquoi te détesterait-il ? »
« On a toujours été ami…avant l'école. Mais quand je t'ai rencontré je l'ai…abandonné. »
« C'est ce qu'il t'as dit ? »
« Oui. J'ai arrêté d'être avec lui pour être avec toi. »
« Et lui, de son côté, il n'a pas fait d'effort pour rester ami avec toi ? »
« Je…je ne sais pas…peut-être qu'il s'est dit que…ce ne serait pas la peine ou alors… »
« Où alors ? »
« Peut-être qu'il ne voulait pas de problème avec les autres Serpentard » supposa Draco. « Déjà que l'année dernière, le fait que je sois tout le temps avec toi était mal vu alors maintenant que j'ai été renié… Tu sais, les Zabini sont une famille neutre et ils ont beaucoup de mal à maintenir ce statut. Blaise devait avoir peur de faire des vagues… »
« Donc il t'en veux mais finalement ça l'arrange ? »
« Mais oui ! » s'exclama Draco. « C'est ça que je ne comprends pas ! »
« Peut-être qu'il t'en veut pour le principe, pour ne pas avoir au moins essayé de le voir en secret. Il a peut-être eut l'impression que votre amitié de comptait pas… »
« Tu crois ? »
« Je ne sais pas. Il faudrait que tu lui parle pour ça. »
« Je n'ose pas… »
« Tu as pourtant osé déranger Vali en plein combat pour une faux, non ? »
« Moui… » marmonna Draco.
« Alors courage. A moins que tu n'ais plus le temps entre tes mission Démoniaques, les cours et l'enquête d'Hermione. »
« Tu savais ? » demanda Draco, gêné. « Désolé, j'aurais dû te demander… »
« Pourquoi faire ? Tant que ça ne gêne pas ton travail pour moi, tu fais ce que tu veux. C'est juste… »
« Quoi ? »
« Si tu pouvais…je ne sais pas…veiller sur elle, ce serait bien. »
« Pour tout te dire, c'est aussi pour ça que j'ai accepté. Et j'ai bien fait. »
« Pourquoi ? » demanda Hariel en fonçant les sourcils.
Bien qu'ils soient seuls et dans le Repaire, Draco se pencha vers Hariel pour lui parler à voix basse.
« En fait, il y a quelques semaines, elle a trouvé un journal un peu…spécial. »
« Comment ça spécial ? »
« Il lui répond. »
Hariel leva un sourcil.
« Je t'assure ! Elle écrit dedans, l'encre est aspirée dans le papier et une réponse apparaît. »
« Vraiment ? » demanda Hariel, soucieux.
Si c'était vraiment un objet intelligent, alors ça relevait d'une maîtrise de la magie extrêmement grande. L'un des rares exemples d'objet vraiment vivant était le Choipeau et il avait nécessité quatre des plus grands sorciers d'Angleterre pour le fabriquer.
« Le lendemain de sa trouvaille, elle s'est mises à s'intéresser à Hagrid. »
« Pourquoi Hagrid ? »
« Apparemment, le journal appartenait à un élève qui était à Poudlard quand la chambre à été ouverte une première fois il y a cinquante ans. Après qu'une élève soit morte, il a enquêté et à découvert qu'Hagrid avait élevé une créature en secret. Il supposait qu'il était entré dans la chambre pour trouver le basilic et en faire son animal de compagnie ou quelque chose comme ça. Il l'a dénoncé et c'est pour ça qu'Hagrid s'est fait renvoyer et qu'on a brisé sa baguette. »
« Ne me dit pas qu'elle a cru cette fable ? » s'exclama alors Hariel. « Seul l'Héritier de Serpentard peut entrer dans la chambre. Comment Hagrid aurait-il pu y accéder ? »
« C'est ce qu'elle s'est dit aussi. Mais comme cela voulait dire qu'Hagrid était présent quand ça s'est passé, elle s'est dit qu'il serait plus facile de le persuader de parler que les professeurs. »
Logique et digne d'Hermione.
« En tout cas, il lui en a raconté pas mal ce journal » soupira Hariel.
« Pas raconté, montré » dit Draco.
« Quoi ! »
« Le carnet l'a comme aspiré et lui a fait voir un souvenir du propriétaire du carnet. Comme avec une pansine. C'est une sorte de bassin de pierre qu'on utilise… »
« Oui, oui, je sais ce qu'est une pansine » l'interrompit Hariel, énervé. « Comment as-tu dis qu'il s'appelait le…le propriétaire du carnet ? »
« Euh… Je n'ai rien dit. Je crois que c'était Tom…Tom Jedusor. »
Hariel gémit.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu le connais ? »
« Un peu que je le connais ! Tom Elvis Jedusor est le véritable nom de Voldemort. »
Sous la surprise, Draco resta quelques instant bouche bée.
« Le…le vrai nom de…comment ça son vrai nom ? »
« Tu ne croyais quand même pas que la première fois que sa mère a vu sa bouille elle s'est dit : « Oh ! Quel mignon bébé, je vais l'appeler Voldemort. C'est beau, non ? ». »
« Et bien…Tu veux dire qu'Hermione à plongé dans les souvenirs de…Voldemort ? »
« Oui. Ce qui veux dire aussi que c'est probablement lui l'Héritier de Serpentard et qu'il a accusé Hagrid à sa place. »
Et il y avait pire que cela. Si Hariel avait raison alors tout comme lui-même, ce journal contenait une partie de l'âme de Voldemort et qu'elle pouvait entrer en contact avec le monde extérieur alors Hermione était en danger.
« Ce journal, elle l'a toujours ? » demanda-t-il.
« Non, elle se l'ait fait voler dans son dortoir »
« Voler ? Par qui ? »
« Elle l'ignore. Elle m'a dit que quelqu'un avait vidé son sac quand elle était à ma bibliothèque et qu'elle n'avait pas retrouvé le journal dans ses affaires. »
Hariel soupira. Au moins Hermione était hors de danger. Il pouvait bien la laisser continuer à enquêter, il doutait qu'elle puisse trouver plus et avec Draco à ses côtés, il avait l'esprit tranquille.
« Au fait » dit Hariel pour changer de sujet. « Tu sais quel jour on est, n'est-ce pas ? »
Draco leva mes yeux vers son ami et fit son sourire épanoui alors qu'il se penchait sur la table dans sa direction.
« On est le 14 mars, c'est le White Day » chantonna me jeune Démon. « Où il est mon cadeau ? »
Draco blêmit. Il avait faillit complètement oublier. Il se jeta sur son sac et en sortit sa pochette à dessin, il fouilla dedans et en sortit une feuille sans faire attention aux autres qu'il faisait tomber.
« J'ai pas oublié, je t'assure, j'ai pas oublié » s'exclama Draco en lui tendant le dessin.
Hariel le prit et sourit en voyant ce qu'il représentait. C'était une scène de ma vie quotidienne où il se trouvait dans le salon des Hyoudou, entouré de sa Tante et de sa suite ainsi que des extras qui habitaient là, c'est-à-dire Irina, Revel, Kuroka, Le Fay et Ophis.
« C'est magnifique » dit Hariel.
Il se leva et alla serrer Draco dans ses bras. Le garçon rougit et détourna les yeux. C'est alors qu'Hariel vit l'une des feuilles de Draco qui était tombé au sol et qu'il n'avait pas ramassé.
« Oh, regarde, tu en as oublié une » dit-il en se baissant pour la ramasser.
« Quoi ? Euh…non ! Ne regarde pas ! » s'exclama Draco en reconnaissant le dessin.
C'était un dessin qu'il avait fait en décembre, après le Club de duel. Hariel était représenté nu avec un grand serpent qui cachait ses parties intimes. Le dessin était mouvant et le Hariel sir papier se mit à faire des clins d'œil au vrai en lui envoyant des baisers.
« Vilain Draco. »
« Mais non ! C'est pas ça ! Je voulais…il fallait…je suis désolé ! »
« Je te l'ai déjà dit non ? » le réprimanda Hariel avant de se pencher vers lui pour lui murmurer à l'oreille. « Si tu veux me dessiner nu, je serais ravi de poser. »
0o0o0
Un cri suraigu se fit tout à coup entendre par-dessus le brouhaha habituel de la Grande Salle. Malgré le fait que ce bruit était loin d'être inconnu et qu'en fait il s'y à tenait tôt ou tard, Hariel sursauta. Il se tourna vers la table des Gryffondor juste à temps pour voir les Jumeaux Weasley fuir les mieux en laissant là la lettre rouge qui criait avec la voix de leur mère. Ce n'était pas la première fois que Molly Weasley envoyait une beuglante à ses deux fils, loin de là. Elle le faisait à chaque fois qu'ils faisaient une blague suffisamment voyante pour que McGonagall lui envoi un courrier.
Le souvenir de la dite blague amena un sourire sur les lèvres d'Hariel. Elle avait été découverte par lui et ses camarades de Serdaigle ainsi que les Poufsouffle quand ils s'étaient rendus dans les cachots pour leur cours de Potion, la veille. Manifestement, Severus n'avait pas eu de cours avant car il avait faillit s'étrangler en voyant sa salle de classe devenu complètement rose. Il était tellement en colère qu'il n'avait pas remarqué le piège mit à l'entrée et s'était retrouvé avec des robes colorés en vert anis, une couleur qui ressortit vraiment bien sûr le rose.
Mortifié, Severus avait annulé les cours de la journée pour régler le problème et Hariel n'était pas vraiment sûr qu'il ait encore réussit à briser le sort des Jumeaux. Bien sûr, il n'y avait aucune preuve de leur implication mais Severus s'était vengé en écrivant une lettre à leur mère.
Alors que la beuglante disparaissait dans les flammes après avoir terminé de communiquer son message, Hariel vit Draco arriver dans ma Grande Salle et le rejoindre à la table des Serdaigles.
« Tu as raté la beuglante de Molly Weasley » lui dit-il quand il se fut assis. « C'était très coloré comme d'habitude. Au fait, tu sais si Rogue à réussit à redonner sa couleur naturelle à sa classe et à ses robes ? »
C'est alors qu'il vit l'expression tendue de son ami.
« Qu'est ce qui se passe ? Encore Zabini ? ou alors… »
Il pointa des yeux Hermione qui se trouvait non loin.
« Non, non » répondit Draco. « C'est juste que j'ai été contacté par Yarmindy, l'elfe de ma mère. Elle dit…que c'est imminent. »
Il avait baissé la vois pour dire c'est derniers mots. Mais Hariel avait déjà comprit. Narcissa Malefoy allait accoucher.
« Tu as confiance en cet elfe ? » demanda-t-il.
« C'est l'elfe personnel de ma mère, il faisait partie de sa dot donc il n'est pas lié à Lucius. »
« Très bien. Elle n'a pas donné de détail ? »
« Juste qu'elle reviendrait quand ce serait le moment. »
Il faudrait qu'ils fassent vite. Si Lucius reconnaissait l'enfant alors il serait lié à la magie des Malefoy et à sa merci et sa, Draco ne pouvait pas l'accepter.
Pendant toute la journée il resta distrait et inquiet. Fort heureusement, on était samedi et il n'y avait pas cours. Hariel n'osait pas imaginer ce qui se serait passé s'il avait été comme ça pendant les cours. Être dirait n'était pas toujours très bon en magie. Heureusement, la magie sorcière nécessitait un peu plus de concentration que ma magie Démoniaque donc Hariel était sûr qu'il ne se serait rien passé dans la majorité des cours. Cependant, c'était une toute autre paire de manche s'il s'était agis d'Herbologie ou encore pire, de potion. Ça c'était des matières où une attention de tous les instants était primordiale. Il n'y avait qu'à voir le type de plante qu'ils étudiaient comme les mandragores du premier cours. Il paraissait que Neville Londubat s'était évanoui parce qu'il avait mal mit ses cachés oreilles. Et pour les potions s'était encore pire, la moindre erreur de manipulation pouvait entraîner de catastrophes. C'était un miracle que Neville (encore lui), qui était peut-être le pire élève de Severus n'avait encore blessé personne vu toutes les potions qu'il avait raté.
Bref, ce n'était pas un bon jour pour Draco mais Hariel avait trouvé de quoi l'occuper. Après avoir réussit à persuader Draco en lui disant que l'Elfe de sa mère le trouverait où qu'il soit, il réussit à l'amener à Londres pour faire une séance shopping assez spéciale. En effet, s'ils allaient récupérer un bébé, mieux valait être préparé : berceau, landau, table à manger sans oublier des couches, divers produits d'hygiène, des biberons avec stérilisateur et du lait en poudre. Draco avait dévalisé les stocks de vêtements pour nouveaux nés, prenant tout ce qu'il trait intéressant à commencer par une cinquantaine de pyjamas de diverses tailles ainsi que des tas de vêtements pour filles, garçons et unisexe. Aucun des deux ne savait le sexe du bébé.
Finalement Hariel ramena de Londres un Draco un peu moins inquiet mais toujours aussi distrait. Mais bientôt la nuit tomba et il n'y avait toujours pas de nouvelles.
Hariel se trouvait dans un délicat travail de soudure quand Draco appela. La sonnerie de son téléphone le fit sursauter et il rata sa soudure. Il jura. A présent il allait tout devoir recommencer. Le caisson devait être totalement étanche et avec cette soudure ça n'irait pas. Mais il n'avait pas le temps pour ça maintenant. Il dit à Draco de le rejoindre pour que tous deux partent du Repaire.
Comme il ne connaissait du manoir Malefoy que la chambre de Draco, il lui laissa le soin de les transporter. Le jeune Démon réussit sa téléportation avec brio, ignorant tous les boucliers qui entouraient le manoir et les fit réapparaître dans une petite pièce qu'il identifia comme le boudoir de sa mère, une pièce attenante à sa chambre où elle recevait ses plus proches amies en privé.
Draco ouvrit alors la porte de communication et pénétra dans la chambre. Narcissa avait bien changé depuis la dernière fois qu'Hariel l'avait vu. Son teint de porcelaine plein de noblesse était devenu cadavérique et creux et son visage s'était creusé. Ses yeux étaient entourés de larges cernes noirs et ses cheveux étaient ternes et secs. Elle avait l'air minuscule dans son grand lit et entouré des draps épais mais elle semblait radieuse. Elle tenait dans ses bras un petit paquet qu'elle serrait contre son sein.
« Draco » dit-elle sur un ton épuisé mais ravi quand il entra dans la pièce. « Viens voir ton petit frère. »
Le jeune sorcier Démon s'approcha du lit et out enfin voir le contenu du paquet qui se trouvait dans les bras de sa mère. Le bébé était encore un peu rouge et fripé mais il était propre. Il avança la main et effleurant celle de son petit frère. Aussitôt celui-ci attrapa son doigt et Draco sourit.
« Je te présente Cepheus Alphard » dit Narcissa avant que sa voix ne devienne plus pressante. « Prends-le. Emmène-le. Lucius… »
« Où est-il ? » demanda Hariel.
« La sage femme est allée le chercher. Normalement elle aurait dû le lui amener mais j'ai réussis à faire en sorte qu'elle me laisse le bébé pour aller le chercher. »
Draco tendit les bras mais Narcissa tardait à lui donnait l'enfant.
« C'est…c'est tellement dur » dit-elle les larmes aux yeux. « Je sais qu'il faut que je vous le donne mais… »
« Mère ? »
« Non, non, je, je vais bien » dit-elle en essuyant ses larmes d'une main. « Il faut…il faut que tu le prennes, que tu…que vous partiez. »
Elle tendit le bébé à Draco qui le prit sous les conseils de sa mère. Draco en était presque tétanisé. Hariel s'approcha et regarda l'enfant. Celui-ci ouvrit alors les yeux. Il devait être trop jeune pour bien voir mais ça ne l'avait pas empêché de sourire en faisant pétiller ses yeux gris.
« Mère… » dit une nouvelle fois Draco.
« J'aurais voulu passer plus de temps avec toi et ton frère Draco mais… »
À ce moment-là, Yarmindy apparut dans la chambre.
« Le Lord Malefoy arrive, maîtresse ! » s'écria-t-elle d'une voix paniquée.
« Partez » dit alors Narcissa aux deux Démons.
Comme Draco était toujours pétrifié, c'est Hariel qui les téléporta. Dès que la lumière rouge du cercle de transport eut disparut. Narcissa sentit des larmes lui monter aux yeux. Non, ce n'était pas le moment. Elle ne pouvait pas pleurer maintenant. Elle avait d'autres choses à faire. Elle se pencha à travers son lit et ouvrit un coffret qui se trouvait sur sa table de chevet et en sortit un flacon dont elle avala le contenu aussitôt.
C'est à ce moment là que Lucius entra dans la chambre. Rapidement, Narcissa reprit le contrôle de ses émotions et leva les yeux vers son époux avec un regard neutre.
« La sage femme m'a dit que vous aviez refusé de lui confier mon fils et que vous avez demandé à me voir. J'espère que c'est important. Je n'apprécie pas vraiment de devoir me déplacer pour rien. »
« Je suis désolé Lucius, ce n'était qu'un prétexte pour qu'elle parte et me laisse le temps de confier mon enfant à quelqu'un pour le soustraire à votre influence. »
« Je vous demande pardon » dit Lucius sur un ton dangereux.
« Il est partit. Vous ne le retrouverez jamais. »
« C'est mon fils et un Malefoy. En tant que Seigneur Malefoy, je peux le trouver où qu'il se trouve. »
« Ce serait vrai si vous l'aviez reconnu en personne. Mais ça n'a pas été le cas. Comme je vous l'ai dit, il ne sera pas sous votre influence. »
« Maudite femelle ! » siffla Lucius. « Faites-moi confiance, je le retrouverais et cette fois, vous ne l'approcherai plus jamais. »
« Faites tel qu'il vous plaira mais c'est impossible. Croyez-moi, ni vous ni même votre maître ne pourraient retrouver l'enfant ou avoir assez de force pour le reprendre à ceux à qui je l'ai confié. »
« Et bien alors tant pis. Maintenant que je suis prévenu je vous ferais surveiller quand vous donnerez naissance au prochain. »
La commissure des lèvres de Narcissa se releva légèrement en un rictus moqueur.
« Je me dois de vous détromper à nouveau mon cher » dit-elle en montrant le flacon toujours dans sa main. « J'ai bu ceci avant que vous arriviez. C'est un poison dont il n'existe aucun antidote. Je serais morte dans quelques heures. »
« Dans ce cas, cela me laissera tous le loisir de trouver une nouvelle épouse pour porter mon héritier. »
Le sourire de Narcissa s'agrandit et devint triomphale.
« À votre guise, mon cher. Mais ne vous attendez pas à ce que cela fonctionne. Ne croyez pas que je sois resté inactive durant ces longs mois. Je vous connais. Je connais vos habitudes. Je sais que tous les soirs à la même heure vous prenez un verre de sherry des fées dans votre bureau. C'est la raison pour laquelle j'ai fait en sorte de l'agrémenté avec une potion de stérilité. »
« Vous…vous mentez » balbutia Lucius, blême de rage. « Je…je l'aurais sentit ! »
« Il n'y avait que quelques gouttes à chaque fois que vous remplissez la carafe ce qui arrive toute les semaines. D'après mes calculs vous étiez dans l'incapacité totale de produire le moindre enfant après le troisième mois de ce régime. Mais j'ai préféré continuer le traitement. Au cas où. »
Lucius était tellement furieux que ses yeux jetaient presque littéralement des éclairs. Il saisit le pommeau de sa canne et sortit sa baguette.
« Je suppose que vous savez à présent ce qui va vous arriver ? »
« Je suis mourante et je suis une Black » dit Narcissa sans perdre son sourire triomphale. « Croyez-vous vraiment que je puisse avoir peur de ce que vous pourriez me faire ? »
0o0o0
Hariel avait fait une erreur. Il ne s'était pas rendu compte que s'occuper d'un bébé n'était pas quelque chose à prendre à la légère. Il avait promis à Narcissa de prendre son bébé mais il n'avait pas réfléchi à la suite. Il n'allait quand même pas l'élever ? Il était à l'école bon sang !
Au départ, Draco avait bien essayé de l'aider mais des le lendemain, l'annonce de la mort de sa mère l'avait mis dans un état quasi catatonique. Il avait beau essayer, il n'arrivait pas à s'occuper de Cepheus. Il arrivait à peine à suivre en cours.
Le week-end était passé, les cours avaient repris et Hariel ne savait toujours pas quoi faire. Il avait beau avoir tout lu sur le sujet, il n'arrivait pas à s'occuper du bébé. Il le changeait et le nourrissait et aussi le couchait mais un bébé avait souvent besoin de plus d'attention. Pendant la première matinée, il avait du s'absenter trois fois de cours en demandant à Excalibur de prendre sa place pour aller le voir. Parfois il avait faim, d'autre fois il avait besoin d'être changé et d'autre fois la raison de ses pleurs était tout simplement un mystère.
Au bout de trois jours, Hariel n'en pouvait plus et il s'effondra en pleure.
« Je t'en prie Cepheus, calme-toi. Calme-toi » supplia-t-il au travers de ses larmes.
Il fallait qu'il en parle à quelqu'un, n'importe qui. Non, pas n'importe qui, impossible. Draco était toujours en deuil. Hermione, elle, continuait son enquête. En fait, elle n'était même pas au courent pour le bébé, Hariel avait réussit à le lui cacher. Il devait parler à quelqu'un qui saurait l'aider à s'occuper de l'enfant. Non, il ne fallait pas se voiler la face. Lui, s'occuper d'un enfant ? Il était trop jeune. Il fallait qu'il trouve quelqu'un d'expérience non pas pour lui apprendre, mais pour prendre en charge l'enfant. Et il savait qui.
0o0o0
« Venelana-sama » s'écria le garde en déboulant dans le petit salon où se trouvais la Dame Gremory avec leur gouvernante. « C'est Hariel-sama ! Il… »
Aussitôt, Venelana et Grayfia se précipitèrent vers l'aire de téléportation. Hariel était assis au milieu, en pleur, un bébé vagissant serré contre lui. Venelana s'approcha et s'accroupit près de son petit-fils.
« Dit moi Hariel, j'espère que ce n'est pas déjà mon premier arrière petit-fils » dit-elle sur le ton de la plaisanterie.
Elle avait voulut rassurer Hariel mais ses pleurs redoublèrent. Rapidement, Venelana entoura son petit-fils de ses bras et se mit à le bercer. Le mouvement et ma douce voix de la dame Gremory réussirent à calmer le jeune Démon et par là même, le bébé.
« Ça va mieux ? » demanda-t-elle après un moment.
Hariel renifla et hocha la tête.
« Et si tu me disais qui est cet adorable veut de chou ? » demanda ensuite Venelana en caressant du doigt la joue du bébé.
« Il…il s'appelle Cepheus. C'est le petit frère de Draco » répondit Hariel qui avait encore des sanglots dans la voix.
« Et pourquoi n'est-il pas avec sa maman ? »
Après son récit, Venelana jeta un coup d'œil à Grayfia qui s'inclina avant de s'éclipser. La Dame Gremory reporta alors son attention sur son petit fils et se mit à me bercer à nouveau. Elle se rendit compte alors à quel point elle l'avait peu fait ces derniers temps. Hariel faisait tellement adulte qu'il était facile d'oublier à quel point il était encore jeune. Il n'avait que 12 ans après tout.
« Tu sais, tu aurais pu m'en parler avant » dit la Démone.
« Je crois que…je ne voulais pas te déranger. »
Venelana sentit son cœur se serrer à l'idée que son petit-fils adoré puisse penser qu'il pourrait la déranger. Parfois c'est comme s'il vivait dans deux mondes différent. Le monde de Démons et de sa famille et puis Poudlard. Il était tellement obligé de mentir et de se cacher qu'il finissait presque à croire à ses mensonges. Quand il était là-bas c'était presque comme si sa famille n'existait plus ou qu'elle était trop loin et Venelana se sentait responsable pour cet éloignement.
Elle regarda à nouveaux son petit-fils et vit qu'il s'était endormi.
0o0o0
La chapelle mortuaire de la famille Malefoy, habituellement plongée dans les ténèbres, était pour une fois baignée de la douce lumière de bougies magiques qui projetait une lumière blanche et froide sur les murs de granit sombre. Au centre, sur un catafalque de marbre blanc recouvert d'un drapé de velours vert était posé le corps de Narcissa Malefoy.
Grâce à la magie, son corps avait encore la fraîcheur de la vie. Vêtue de sa plus belle robe, ses gracieuses mains posées sur son ventre, elle était l'image même de la noblesse. Le léger sourire qui décorait son visage la faisait paraître apaisée. Lucius avait eu beau tout tenter pour le faire disparaître, il n'y était pas arrivé. Les illusions semblaient fondre sous ce sourire qui ne cessait de lui rappeler la duplicité de la femme.
Des gerbes de narcisses d'un blanc pur décorait le corps et formait un drap qui s'écoulait au sol de manière gracieuse. Lucius les avaient tout spécialement fait venir du sud de la France, seul endroit où elles poussaient à l'état sauvage. Ce n'était pas tant par amour pour la femme que pour préserver les apparences. Quoi qu'elle lui ait fait, elle aurait des funérailles dignes des Malefoy. La pureté de son nom en dépendait.
L'inhumation dans le caveau familiale n'aurait lieux que le lendemain en persane de notables et de nobles triés sur le volet. C'était un événement mondain comme un autre, un événement tout à la gloire de Lucius. Sa sœur Andromeda n'avait même pas été invité. C'était la punition de Lucius pour feu son épouse. Mais pour le moment, le corps reposait dans la chapelle, préservé par de nombreuses magies.
Alors que minuit avait sonné depuis déjà pas mal de temps, une lueur rouge se diffusa dans la chapelle en provenance d'un cercle magique sur lequel apparurent deux silhouette, une grande et une petite.
« Obaa-san ? » demanda Hariel.
A son réveil, sa grand-mère, le bébé Cepheus dans les bras, l'avait fait s'habiller et venir avec elle jusqu'à l'aire de transport à partir de laquelle elle les avait transporté vers un endroit inconnu.
« Grayfia-san a cherché cet endroit pour moi » dit-elle.
Elle s'avança alors vers le catafalque et observa Narcissa.
« C'est une très belle femme » dit-elle.
« Draco lui ressemble plus que ce qu'il pense » dit Hariel qui avait rejoint sa grand-mère.
Venelana sourit puis se tourna vers son petit-fils afin de lui confier Cepheus. Elle revint alors à Narcissa et fit apparaître une boîte en lévitation entre ses mains tendus. Elle l'ouvrit, révélant un jeu complet de pièces d'échec noir. Elle tendit la main vers un pion mais s'arrêta. Elle sortit sa main et se caressa doucement le menton avec un air rêveur sur le visage.
« Intéressant… » murmura-t-elle.
Elle tendit à nouveau la main et cette fois prit la Reine. Elle fit disparaître la boîte puis posa la Pièce Démoniaque sur la poitrine de Narcissa, juste à l'endroit du cœur puis, d'un mouvement gracieux de la main, fit apparaître un cercle sous le catafalque. Elle écarta ensuite les bras et se mit à incanter.
« Moi, Venelana Gremory, commande à toi, Narcissa Black, de permettre à ton âme de revenir sur Terre a nouveau pour devenir ma servante Démoniaque. En tant que ta Maîtresse, je t'accorde une nouvelle vie. »
Le cercle se mit à briller de même que la Pièce, par résonance puis celle-ci disparut dans la poitrine de Narcissa. Celle-ci gémit et ouvrit les yeux.
« Bienvenu dans le monde des vivants à chère » dit Venelana en se penchant sur elle. « Il y a quelqu'un qui je suis sûr sera ravi de vous voir. »
0o0o0
Hariel était inquiet. Dire que tout était rentré dans l'ordre. Narcissa avait été ressuscité et été devenue la dame de compagnie de sa grand-mère en même temps que sa Reine, Cepheus avait retrouvé sa mère et Draco aussi. Les retrouvait les avaient été émouvantes mais cela avait permis au jeune Démon de récupérer du poil de la bête.
Donc de nouveau tout allait bien jusqu'à ce qu'Hariel reçoive cette lettre de son grand-père. C'était encore une rumeur mais elle devenait de plus en plus persistante dans les milieux magiques. Apparemment, une obscure association de Magicien mettrait la tête de certains ayant passé un pacte avec des Démons puissants à prix pour libérer la place afin qu'ils puissent en passer un avec l'un de leurs membres. Ce n'était qu'une rumeur, un bruit de couloir provenant de certains milieux underground mais Hariel et son grand-père ne pouvaient l'ignorer. Le nom d'Hermione Granger avait fait surface.
Cette histoire de concile magique secret était au mieux une légende urbaine mais voir le nom d'Hermione associée à eux faisait frissonner Hariel. Il était inquiet et surtout, il se sentait impuissant. A nouveau, il maudit son impulsivité d'avoir fait d'Hermione son élève en passant un pacte avec elle. Quel besoin avait-il eut de le faire ? Sur le coup pourtant, cela lui avait semblé comme…une évidence, comme s'il ne pouvait en être autrement. Il aurait très bien pu lui apprendre la magie sans pour autant signer un pacte mais cela lui avait semblé la chose la plus naturelle du monde. Aujourd'hui encore, malgré ses inquiétudes et ses regrets, il n'arrivait pas à voir comment cela aurait-il pu tourner autrement.
Tremblant, il referma la lettre et la remit dans l'enveloppe. C'est malheureusement ce moment que choisit Hermione pour débouler dans le Repaire, Draco à sa suite.
« Hariel ! Je crois que je suis sûr une piste ! »
« Quoi ? » demanda le jeune Démon un peu déboussolé.
« A propos de la Chambre ! Tu sais j'ai fait pas mal de découverte et j'en suis venu à la conclusion… »
« Stop ! » s'exclama alors Hariel. « Je croyais déjà t'avoir dit que ça ne m'intéressait pas. »
« Mais on ne peut pas laisser le basilic continuer ! Pour l'instant il n'y a eu que des personnes figées mais la dernière fois, il y a eu une morte, tu sais ? »
« Je suis au courent »
« Tu…mais comment ? » balbutia la jeune fille.
Elle se retourna alors vers Draco et le fusilla du regard.
« Je vois que tu as envoyé ton larbin m'espionner » dit-elle sur un ton acide.
« Ne t'en prends pas à Draco, il l'a fait de lui-même parce qu'il tient à toi autant qu'il sait que je tiens à toi. Et sans lui, je n'aurais jamais su que tu t'étais baladé dans les souvenirs d'un journal intime. »
« Mais c'est rien ça ! J'ai étudié la question. D'après ce que j'ai lu, le phénomène était semblable à ce qu'on voit quand on plonge dans une pansine, c'est… »
« Je sais ce que c'est, pas la peine de me faire un dessin. Mais ce n'est pas une pansine. Ça ne t'ait pas venu à l'idée de réfléchir à ça avant de te balader dans les souvenirs de Voldemort ? »
« De V…de Voldemort ? Mais non, c'était… »
« Le journal appartient à Tom Jedusor qui est le vrai nom de Voldemort. Tu ne lui as pas dit ? » demanda Hariel en se tournant vers Draco.
« Si je l'avais fait elle m'aurait demandé d'où je tenais mes informations et m'aurait probablement viré si elle savait que je te racontais tout. Elle n'avait plus le journal donc je me suis dit que ça n'était plus vraiment important. »
Hariel de pinça l'arête du nez d'énervement. C'était inconscient ! Ils étaient inconscients. Le fait qu'ils ne pouvaient pas savoir que le journal contenait surement un fragment d'âme de Voldemort ne lui traversa pas l'esprit tant il leur en voulait.
« Franchement Hermione tu me déçois, après ce qui est arrivé pendant les vacances de Noël, je me disais que tu serais devenu un peu plus mature et responsable mais je vois que je me trompais. Je comptais rentrer chez moi pour les vacances de printemps et te laisser seule au château mais je me demande si je ne vais pas finalement rester pour te surveiller. »
Hermione blêmit puis finalement rougit de colère.
« C'est toi qui a dit que tu ne voulais rien avoir affaire avec ça je te rappelle. Ne t'étonne pas si je mène l'enquête toute seule puisque tu ne veux pas te mouiller. »
« Mener l'enquête seule sur l'une des plus dangereuse créature magique qui soit c'est irresponsable. Je me demande ce qui m'a pris le jour où je t'ai demandé d'être mon élève. »
Le silence s'installa dans la pièce. Hariel était pétrifié par ce qu'il venait de dire et Hermione par ce qu'elle venait d'entendre. Draco, lui, se sentait prit entre deux feux et n'osait pas dire un mot.
« Est-ce que…est ce que tu regrettes de m'avoir prise comme élève ? » demanda finalement Hermione. « D'avoir signé un contrat avec moi ? »
Hariel ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit.
« Je…je vois… » balbutia Hermione. « C'est…c'est très clair. »
Puis elle sortit un papier de sa poche et se servit du sceau marqué dessus pour sortir du Repaire, laissant les deux Démons, seuls.
« Ha…Hariel » balbutia Draco. « Tu…Tu ne le penses pas vraiment ? »
C'est vrai, qu'au départ, il avait supporté Hermione parce qu'il voulait rester avec Hariel mais au fur et à mesure, il avait commencé, si ce n'est à apprécié, au moins à respecter la jeune fille. Il s'était rendu compte à quel point c'était dur de se retrouver catapulter dans un monde différent et d'essayer de s'y faire une place. Tout comme son père, il avait blâmé les Nés-de-Moldus pour vouloir imposer leur culture dans le monde magique au détriment de la leur mais quel choix avaient-ils. Lâchés dans un monde inconnu aux mœurs étranges qui leur demeurait fermé, quel choix avaient-ils sinon essayer d'y trouver du sens et surtout du réconfort en suivant leur propre tradition. Draco s'était alors rendu compte du paradoxe du monde sorcier. Ils reprochaient aux étrangers, c'est-à-dire généralement les Nés-de-Moldus, de vouloir imposer leur culture mais en même temps ils refusaient de leur ouvrir la leur en prétextant qu'ils n'en étaient pas dignes. C'était en fait un cercle vicieux.
En Hermione, Draco avait trouvé quelqu'un qui désirait apprendre mais qui peinait à garder la tête hors de l'eau alors que des gens comme lui et son père faisaient tous pour essayer de les enfoncer. Grâce à Hariel, Hermione s'était accrochée et Draco en avait conçu un certain respect pour elle, un respect qui s'était rapidement transformé en amitié.
Draco n'était pas sûr qu'Hariel comprenne bien ce que son amitié, plus que ses cours, avaient représentés pour Hermione. Déjà qu'elle se sentait une étrangère dans son propre monde, alors ici où elle n'avait aucun repère, Hariel avait été comme un phare dans les ténèbres, quelqu'un qui l'acceptait pour qui elle était alors qu'elle-même avait du mal à le faire.
A la question de Draco, Hariel soupira et s'effondra dans un fauteuil. Il sortit de sa poche la lettre de son grand-père et la tendit à Draco. Celui-ci fronça les sourcils mais la prit, la déplia et la lut.
« C'est prouvé ? » demanda-t-il finalement.
« Non » dit Hariel. « Mais je ne peux pas l'ignorer. »
« Qu'est-ce que tu vas faire ? » demanda alors Draco. « Tu ne vas pas rompre le contrat avec Hermione ? »
« Quel autre choix est-ce que j'ai ? Je ne peux pas continuer à la mettre en danger de cette façon. »
Draco replia la lettre, la rangea puis la déposa sur la table.
« Le problème avec toi, c'est que tu veux tout prendre sur toi » dit-il. « Tu veux contrôler chaque aspect de nos vies mais ce n'est pas comme ça que ça marche. »
« Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Parles-en à Hermione. Ça la concerne elle aussi. »
« Mais c'est moi qui… »
« Peut-être, mais ça ne te concerne plus seulement toi. Tu dois prendre conscience que tu l'as impliquée. Ta responsabilité ce n'est pas de tout arranger pour elle mais lui en parler pour que ce soit elle qui décide. Tu comprends ? »
Hariel ne répondit pas mais Draco savait qu'il l'avait entendu.
« Maintenant, je vais retourner voir Hermione. Je vais voir si je peux la convaincre de ne pas me virer et surtout de revenir te voir pour que tu t'excuse »
De nouveau, aucune réponse.
« Ah, et aussi tu la laisseras te parler de ce qu'elle a trouvé. C'est plutôt incroyable, tu sais ? »
Encore aucune réponse de la part d'Hariel. Draco secoua la tête en souriant puis disparut. Le jeune Démon resta encore quelques instants silencieux puis soupira. Il ouvrit son ordinateur et se remit à travailler. Ou du moins il essaya. Face à son écran, il ne voyait pas du tout ses schémas de construction. Il pensait à Hermione. Oui, dès qu'il la reverrait, il allait s'excuser. Il n'avait pas le droit de la laisser dans le noir sur des informations qui la concernait, elle.
Hariel frémit en se rendant compte qu'en agissant de cette façon, il ressemblait à Dumbledore. Non, il était même pire. Dumbledore ne se souciait de rien ni de personne. Lui, oui et il manipulait des personnes qui lui étaient cher et cela ce n'était pas normal, ni même excusable.
Hariel soupira. Il était sûr qu'Hermione allait lui faire regretter de lui avoir caché des choses. Mais c'était normal. Peut-être que s'il lui offrait un cadeau en guise de traité de paix…
Il éteignait le fichier qu'il consultait puis navigua en arrière dans ses dossiers jusqu'à être dans celui des projets. Là, il en ouvrit appelé « Intelligence artificielle ». Dedans, il y avait un dossier « Infos », un autre « Essais » et un fichier « Hypothèses ». Il créa un nouveau dossier qu'il appela « Fuku » et créa un fichier « Projet & Spécificités » qu'il ouvrit.
« C'est partit » dit-il pour lui-même en commençant à taper.
Une fois terminée, ce programme serait un bon auxiliaire pour aider Hermione à faire ce qu'elle ne pouvait pas faire avec sa vue scellée. Certes, elle possédait une double vue mais cela la limitait parfois et Hariel voulait pouvoir régler ça. Il avait depuis longtemps l'idée de programmer une intelligence artificielle mais il n'avait jamais trouvé à quoi elle pourrait bien servir. Créer une intelligence artificielle sans but pourrait se révéler dangereux à long terme.
Hariel ne savait pas combien de temps il resta là à concevoir son IA mais ce fut le bruit de son estomac qui le tira de son travail. Se rendant compte que c'était l'heure du diner, il referma son ordinateur et sortit du Repaire pour se diriger vers la Grande Salle. Alors qu'il allait y entrer, il ne remarqua pas que les discussions semblaient plus vives que d'habitude mais ce qu'il remarqua c'est quand tout le monde se tut à son entrée. Mal à l'aide, Hariel parcourut la salle du regard et vit que tous les yeux étaient braqués sur lui. Pourtant, dès qu'il fixait quelqu'un en particulier, cette personne détournait les yeux, même ses camarades Serdaigles et même Dean. C'est alors qu'il remarqua que Draco et Hermione n'étaient pas présents.
Hariel vit alors le professeur Flitwick se lever et venir vers lui.
« Que se passe-t-il professeur ? » demanda le jeune Sorcier.
« Il serait préférable que vous veniez avec moi, » dit le petit professeur.
Hariel fronça les sourcils mais suivit le vieux sorcier à travers les couloirs de l'école. C'est en se rendant compte qu'ils se dirigeaient vers l'infirmerie qu'un doute commença à s'insinuer dans son esprit. Ne voulant absolument pas envisager ce cas de figure, son esprit se mit à émettre divers hypothèses qui pourrait expliquer pourquoi Flitwick l'emmenait à l'infirmerie mais aucune d'entre elles ne semblaient suffisamment crédible.
« Pompom ? » appela le professeur de Sortilège en rentrant dans l'infirmerie. « J'ai amené M. Potter. »
L'infirmière ne répondit pas et hocha simplement la tête, un ait triste sur le visage.
« Venez avec moi » dit-elle finalement.
Hariel ne sentait plus ses jambes. Engourdi, il n'avait pas la force d'avancer si bien que Flitwick du le pousser vers un coin de l'infirmerie où se trouvaient deux lits mitoyens dissimulés par des rideaux. Mme Pomfresh les ouvrit alors révélant les corps pétrifiés de Draco et Hermione.
0o0o0
Blaise Zabini ne tenait pas en place. Alors qu'il avait tout fait depuis son entrée à Poudlard pour rester le plus neutre possible, à présent il ne tenait pas en place. Draco n'était pas seulement un bouclier pour que les familles Sang-Pur de l'école, surtout liés au Seigneur des Ténèbres, le laissent tranquille, mais c'était aussi un ami.
Avec le temps, il s'était rendu compte que la colère qu'il éprouvait envers lui n'était pas seulement dû au fait qu'il l'avait laissé tomber mais aussi à sa frustration de ne pas pouvoir rester avec lui. Tant que Draco était le parfait petit prince de Serpentard, Blaise avait quelqu'un sur qui compter malgré le fait qu'il ne partageait pas du tout ses idées mais maintenant, il était seul et il en avait assez. Plus que cela, il était inquiet.
Depuis la nouvelle de l'attaque de Draco, il avait tout fait pour ne pas avoir l'air de s'en soucier mais il se sentait mal à présent.
Après le départ de Potter avec Flitwick, les conversations avaient reprises de plus belle. Comme à son habitude, McMillan avait crié haut et fort que c'était lui le coupable et qu'il fallait le faire enfermer mais cette fois, personne ne le contredit, pas même ses camarades. Tous avaient vu la distance qui s'était installé ces derniers temps entre Potter et Granger et tous avaient vu Granger pester contre lui à la bibliothèque quelques heures plus tôt.
Blaise dissimula une grimace de dégout. Les gens étaient des moutons. Franchement, Potter avait autant le profil de l'Héritier de Serpentard que quelqu'un comme Hagrid. Il était timide, effacé, moyen au niveau des études malgré une excellente première année sans compter son étrange habitude de s'habiller en fille. Non, rien en ce gamin ne pouvait s'apparenter à Salazar Serpentard.
De toute façon, Zabini avait d'autres choses à penser. Il devait aller voir Draco. Il savait que celui-ci ne le verrait pas mais lui avait besoin de savoir s'il allait bien. Il profita donc du chahut provoqué par la sortie du diner pour s'éclipser et se diriger vers l'infirmerie. Il ne savait pas bien ce qu'il allait faire une fois là-bas mais il se dit qu'il aviserait. Ce n'était pas très Serpentard mais qu'importe. Par chance, au moment où il arriva, il vit Pomfresh sortir de l'infirmerie avec Flitwick.
« Laissons-le un moment » dit le petit professeur à sa collègue.
Une fois que ceux-ci aient disparus au détour d'un couloir, Blaise sortit de sa cachette et entra dans l'infirmerie. Qui était ce « le » ? Potter ? Était-il encore ici ? Discrètement, il longea les lits et regarda qui se trouvait à l'intérieur. Finalement, au fond, il vit la silhouette féminine de Potter assis sur un tabouret face à deux lits sur lesquels se trouvaient Draco et Granger. Il ne l'avait pas remarqué. C'était peut-être tant mieux. Blaise entreprit alors de faire demi-tour, peut-être pour revenir plus tard mais il buta dans une table basse. Jurant, il se tourna à nouveau en direction de Potter mais celui-ci avait disparu. Fronçant les sourcils, il tourna la tête vers la sortie mais sursauta quand il vit le gamin en face de lui. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'une main saisit son coup et se mit à serrer sa trachée. Essayant de retrouver son souffle, il voulut arracher la main de Potter de son cou mais celui-ci était extraordinairement fort pour sa carrure, surtout que Blaise était plutôt grand pour son âge.
C'est alors qu'il vit ses yeux. Pendant un instant, Blaise se dit que les accusations porté contre Potter devaient être vrais. Ses yeux semblaient vouloir tuer. Ce sentiment était encore renforcé par leur couleur. Ils n'étaient plus verts, ils étaient rouge sang.
A suivre…
Et voilà ! Bon, y'en a un tout petit peu moins que les autres fois mais j'espère que ça vous a plus quand même.
Pour ceux qui lisent aussi Prince/Roi des Neiges, vous avez du sans doute trouvé un peu redondant la partie sur les voix en fonction des titres au Magenmagot. En effet, j'ai utilisé le système pour les deux et probablement aussi pour toutes mes fics futurs…si c'est utile.
L'inteligence artificielle qu'Hariel cherche à créer pour Hermione se nomme « Fuku » qui veut dire assistant, auxiliaire mais aussi copie puisqu'elle copie l'intelligence.
Et voilà, j'ai introduit Blaise. J'ai l'intention de le faire participer un peu plus à partir de maintenant, vous en pensez quoi ?
En tous les cas, je vous dis à dans deux semaines pour la suite !
