Check Mate DxD
Chapitre 55 : Dans l'antre du Serpent/Ebi no Soukutsu de
.
Hariel se rendit rapidement compte de qui il tenait par la gorge.
« Oh, c'est toi Zabini » dit-il d'une voix plus calme, presque indifférente.
Il était tellement en colère de ce qui était arrivé à Hermione et Draco qu'il avait réagi par instinct quand il avait entendu le bruit. Il lâcha Blaise qui tomba sur les fesses sur les dalles froides de l'infirmerie.
Hariel se détourna de lui et retourna près des lits. Cette distraction lui avait permis de se calmer. Il était toujours en colère mais au moins il avait repris ses esprits. Il pouvait à nouveau réfléchir à la situation la tête froide. Hermione et Draco n'étaient pas morts, justes pétrifiés. Ils étaient donc en bonne santé exception faite de la rigidité de leurs corps. Le contact de la fourrure de Sköll et Hati contre ses jambes le réconfortait et le maintenait dans le bon état d'esprit. Derrière lui, il entendit Blaise tousser mais il ne s'en préoccupa pas. Il se rapprocha des corps et commença à utiliser sa magie pour les analyser.
D'après ce qu'il pouvait voir, ils avaient pris le regard du Basilic de plein fouet mais aucun d'eux n'était mort. Pour Draco, il supposait que c'était parce qu'il était un Démon. C'était la seule chose qui lui venait à l'esprit. Au moins, cela voulait dire que lui aussi était protégé…enfin, en quelque sorte. Pour Hermione par contre, il en était sûr. Les sceaux qu'il avait mis en place pour sceller les Glam Sight avaient servi de filtres et amoindri le pouvoir meurtrier du Basilic, la pétrifiant. D'après ce qu'il voyait, l'attaque avait créé quelques dégâts qu'il lui faudrait réparer…enfin, dès qu'elle serait guérie car sur elle, la magie était aussi pétrifié que le reste.
Hariel regarda la table de nuit et vit un miroir. D'après ce que Mme Pomfresh lui avait dit, il avait été trouvé près de la main de Draco. Hariel se souvenait que celui-ci lui avait dit qu'Hermione avait insisté pour qu'il le garde sur lui et vérifie les coins de couloirs s'il se trouvait seul. Hermione, elle, n'en avait pas. Elle devait penser que le fait de ne pas voir la protégeait du pouvoir du Basilic. Manifestement elle avait eu tort. La magie du Basilic avait seulement besoin de passer par mes yeux, peu importe que ceux-ci puissent voir ou pas.
« Oh, Hermione… » murmura Hariel avec un soupir. « Il faudra que je t'apprenne que certaine choses peuvent plus facilement te voir quand toi, tu ne les vois pas… »
« Po…Potter » balbutia Blaise d'une voix rauque alors qu'il se relevait.
« Tiens, toujours là ? » demanda Hariel qui avait vraiment oublié sa présence.
« Toujours là ? Mais tu te fous de moi ? »
Blaise n'en croyait pas ses oreilles. Qu'est ce qui était arrivé à Potter ? Il ne ressemblait pas du tout au garçon timide qui déambulait dans les couloirs de l'école. Son expression était totalement différente et ses yeux, redevenus vert par on ne savait quel procédé magique, le regardaient presque avec dédain.
« Tu m'attaque sans raison et puis tu m'ignore comme…comme… »
« Un moins que rien ? » proposa aimablement Hariel. « Désolé de t'avoir fait ressentir cela Zabini mais je n'ai vraiment pas le temps de te ménager. Maintenant si tu veux bien m'excuser… »
« Où vas-tu ? » demanda Blaise alors qu'Hariel s'éloignait vers la sortie.
« Mener l'enquête » dit celui-ci sans se retourner. « Je vais retrouver le salopard qui leur a fait ça et lui botter les fesses jusqu'à sa tombe. »
En quelques enjambées, Blaise avait rejoint Hariel et l'avait saisi par le bras.
« Laisse-moi participer ! » dit-il.
Hariel se retourna et le regarda avec incrédulité, le sourcil relevé.
« Et pourquoi voudrais-tu faire ça ? » demanda-t-il.
« Draco…Draco et mon ami. »
« D'après ce qu'il m'a dit, ce n'était pas vraiment flagrant ces jours-ci. D'après lui tu penserais qu'il t'a abandonné. »
« Parce que c'est vrai ! » s'exclama Blaise.
« Mais ça t'arrange non ? Les Zabini sont une famille neutre et tu te dois de maintenir le statu quo. Quand Draco était encore le fils de Lucius Malefoy, son prestige te protégeait de tes camarades mais maintenant qu'il est devenu un paria, son éloignement empêche les Serpentard de s'en prendre à toi. »
Blaise pâlit.
« Non, en fait, ce que tu n'as pas supporté, c'est que Draco n'ai pas essayé de garder le contact malgré tout, n'est-ce pas ? »
Hariel avait vraiment l'impression de tenir le même discours qu'avec Draco et il avait horreur de se répéter.
« C'est vrai ! » s'exclama alors Blaise. « Ça m'a blessé ! Je pensais que notre amitié était plus importante que cela ! »
« Pour lui ou pour toi ? »
Blaise frémit et recula.
« Parce que, que je sache, tu n'as pas non plus fait beaucoup d'effort à part bouder, non ? »
Le Serpentard se renfrogna.
« C'est vrai » dit-il finalement. « Et je n'en suis pas très fier. Je voudrais pouvoir avoir une chance de réparer les choses. »
« Tu peux toujours attendre que Dumbledore leur administre le remède » dit Hariel en haussant les épaules.
« Et rester là, les bras ballant à ne rien faire ? Certainement pas ! » s'offusqua Blaise. « Tu as dit que tu allais enquêter alors je vais avec toi. »
« Comme il te plaira » dit Hariel en recommençant à marcher.
« On commence par où ? » demanda alors Blaise en le suivant.
« Pas la moindre idée. »
Et c'était vrai. Il ne savait pas vraiment par où commencer. Il fallait d'abord qu'il regroupe ses connaissances. Il savait que la Créature était un Basilic, il savait que cinquante ans auparavant, Tom Jedusor alias Voldemort avait ouvert la Chambre et l'avait libéré et il savait qu'aujourd'hui quelqu'un d'autre avait ouvert la Chambre, quelqu'un se disant Héritier de Serpentard comme l'avait fait Jedusor et qu'un journal intime contenant sûrement un fragment de l'âme de Jedusor se promenait dans le château.
A l'avis d'Hariel, la personne physique qui ouvrait la chambre, donnait les ordres au Basilic, avait barbouillé le message de sang au-dessus de Miss Teigne, avait tué les coqs d'Hagrid (Hariel se souvenait avoir entendu Hagrid s'en plaindre et bien qu'il ait parlé de renard, Hariel était sûr que cette personne cherchait à se débarrasser des seuls animaux sont le cri pouvait tuer un Basilic) et avait récupéré le Journal de Jedusor à Hermione, cette personne donc pouvait être à la solde de Voldemort et donc un Mangemort…ou plutôt un enfant de Mangemort puisque les soupçons d'Hariel se portait sur un élève. Que ce soit un professeur n'était pas vraiment crédible car ça n'expliquent pas pourquoi il agissait maintenant et pas avant. Le seul ajout au corps professoral était Lockhart et à ce niveau-là, Hariel était sûr qu'il n'y avait aucun risque.
Mais il avait tout de même des doutes face à cette théorie. Hariel était convaincu que Voldemort avait fait en sorte que ses Mangemorts ignorent son vrai nom pour ne pas qu'ils sachent qu'il n'était qu'un Sang-Mêlé. Se servir d'un bébé Mangemort pour faire le travail me forcerait à se dévoiler à moins que...à moins qu'au lieu de l'aider volontairement, la personne physique soit possédé par Voldemort et ferait les choses sans s'en rendre compte. Hariel préférait cette théorie mais le champ des suspects était élargi car à présent tout le monde était suspect.
Enfin tout le monde sauf une personne : le Directeur. Hariel savait qu'il était trop puissant et qu'il connaissait trop Voldemort pour se laisser avoir. Ce n'était donc pas lui qui aidait l'héritier…mais il pouvait toujours être le responsable de l'introduction du journal dans l'école, après tout, Hariel n'était sûr de rien.
Maintenant, il y avait aussi ce que Hariel ignorait, c'est-à-dire l'identité de la personne qui aidait l'Héritier ainsi que l'emplacement de la Chambre des Secrets ainsi que la façon dont le Basilic se déplaçait dans l'école. Il fallait qu'il reprenne l'enquête d'Hermione dans son intégralité. Voyons, les premiers vrais indices qu'elle avait eus lui avaient été donnés par le journal qui avait accusé Hagrid. Hermione était donc allé le voir, non pas parce qu'elle le pensait coupable mais parce qu'il était un témoin directe des événements. Oui, c'est ce qu'il allait faire, demander à Hagrid. C'était un bon point de départ.
Il ne s'était pas rendu compte que sa marche méditative l'avait ramenée dans le hall au moment où le dîner se finissait. Des groupes d'élèves quittaient la Grande Salle pour se diriger vers leurs salles communes.
C'est à peu près au moment où Hariel se rendit compte de là où il se trouvait qu'il entendit une voix qui fit grogner Sköll et Hati.
« Je te le dis, cette idiote de Granger aurait dû couper les ponts avec lui depuis longtemps. Je l'avais pourtant prévenue mais elle n'a pas écouté et voilà, elle a mis Potter en colère et il a lâché le monstre sur elle. Personnellement je pense que c'est bien fait pour elle. »
Mais Ernie McMillan ne profita pas longtemps de la notoriété que lui donna cette phrase. Presque au moment où il la finit, il se plia en deux de douleur alors que le poing d'Hariel s'enfonçait dans son estomac. A côté de lui, Hannah Abbot se mit à crier et recula alors que son ami s'effondrait au sol. Hariel s'accroupit et attrapa les cheveux du Poufsouffle pour tirer sa tête en arrière.
« Écoute moi bien McMillan » lui susurra-t-il d'une voix dangereuse, « Tu peux parler de moi autant que tu veux, je m'en fiche. En fait je trouve ton imbécilité vaguement amusante. Mais je t'interdis de parler d'Hermione. Ou de Draco. Est-ce que c'est clair ? Parce que dans le cas contraire, tu n'auras rien à craindre de l'héritier parce que c'est moi qui te tuerais. Je t'arracherais les yeux pour te les faire bouffer comme ça tu seras au première loges pour voir quand je t'ouvrirai le bide. On s'est compris ? »
Ernie le regardait à présent avec des yeux terrorisés.
« Quand à ce connard d'Héritier, crois-moi, le sort que je lui réserve fera passer le tiens pour une promenade de santé. »
« M. Potter ! » entendit-il alors crier.
Il releva la tête et vit le professeur McGonagall qui se tenait au bord du cercle d'élève qui s'était formé autour de lui et d'Ernie.
« Veuillez laisser Monsieur McMillan tout de suite ! » s'exclama-t-elle.
Hariel lâcha les cheveux du Poufsouffle et se releva. Discrètement, ou autant que faire se peut, Blaise se rapprocha de lui.
« Veuillez me suivre Monsieur Potter. Nous irons parler de votre conduite inqualifiable dans mon bureau. »
Alors qu'elle se détournait, Hariel se pencha vers Blaise.
« Soit près de la cabane d'Hagrid, demain après les cours » dit-il.
« Monsieur Potter ! » s'écria le professeur de Métamorphose.
Hariel n'ajouta rien et la suivit jusqu'au premier étage, devant une porte juste à droite d'un petit escalier. Elle l'ouvrit et fit entrer Hariel dans un petit bureau impeccablement rangé. C'était la première fois qu'il voyait le bureau du professeur. Celle-ci ferma la porte derrière eux puis indiqua à Hariel une chaise de bois juste devant son large pupitre derrière lequel elle s'assit.
« Je sais que les circonstances sont très dur pour vous mais je ne peux tolérer un tel comportement » commença-t-elle. « Agresser un élève et qui plus est le menacer est une conduite inqualifiable. »
« Parce que ce qui lui dit à longueur de journée n'est pas inqualifiable peut-être ? » siffla Hariel en caressant le crâne de ses chiens assis de chaque côté de sa chaise pour se calmer.
« Nous ne parlons pas du comportement de Monsieur McMillan, mais du votre Monsieur Potter. »
« Bien sûr, ne parlons pas du comportement d'Ernie. Jamais. Vous ne l'avez jamais empêché de dire des merdes sur moi et vous vous attendez à ce que je ferme ma gueule ? »
Il sortait un peu de son rôle mais au nom de Satan et de Merlin, il estimait qu'aujourd'hui il en avait le droit.
« Monsieur Potter ! Je ne tolèrerai jamais qu'un tel langage… »
« Mais vous l'autorisez bien pour Ernie, n'est-ce pas ? »
« Monsieur McMillan est un Poufsouffle et c'est donc au professeur Chourave de… »
« Et moi je suis un Serdaigle. Pourquoi ce n'est pas au professeur Flitwick de me parler ? »
« En tant que directrice adjointe, c'est mon devoir d'intervenir en cas de comportement inadmissible comme la violence physique. »
« Et pas la violence morale ? Ernie peut passer son temps à m'insulter et à me harceler sans qu'il n'y ait aucune réaction de votre part ? »
« Maintenant, cela suffit jeune homme ! Vous me voyez dans l'obligation de vous donner une reten… »
À ce moment-là, la porte s'ouvrit à la volée et Lockhart entra dans la pièce. Il n'avait même pas frappé.
« Minerva ! J'ai entendu dire que vous aviez emmené Monsieur Potter ? »
« Oui, Gilderoy » dut le professeur McGonagall d'une voix lasse. « Et je m'apprêtais même à lui donner une retenue avec Monsieur Rusard. »
« Oh je suis sûr que notre cher concierge peut se débrouiller seul » dit le professeur de Défense avec son sourit habituel. « Si vous voulez, je peux me charger des retenues »
Oh non, pas ça ! Gémit Hariel dans sa tête.
Son dégoût du apparaître sur son visage car le professeur McGonagall décréta que c'était finalement une très bonne idée et lui donna trois retenues à faire avec le professeur Lockhart avant de les chasser de son bureau.
« Une chance que je passais par-là, n'est-ce pas Harry ? » dit l'irritant professeur avec son sourire trop brillant. « Un peu plus et elle te mettait dans les pattes de Rusard. Par rapport à ça, trois soirées à m'aider à répondre à mes fans, c'est des vacances. »
Il lui tapota l'épaule et s'éloigna en riant. Une fois seul, Hariel poussa un gémissement plaintif et se plaqua ma main sur le visage.
« Je vous en prie ! Laissez-moi mourir ! »
0o0o0
Albus était soucieux. La veille, il s'était enquit de la raison pour laquelle le jeune Hariel Potter s'était vu donné une détention et Minerva lui avait répondu que c'était elle qui lui avait donné. Ça n'allait pas du tout. Minerva était en quelque sorte une extension de lui au sein de l'école et en prenant à partit Hariel seul, sans que le jeune McMillan soit inquiété avait dû diminuer la confiance qu'il ait en elle et de ce fait en lui.
Bon, c'est vrai que c'est lui qui avait empêché les professeurs de réagir au harcèlement mené par McMillan contre Hariel. Isolé de tous, le damné garçon devait se tourner vers lui, Albus Dumbledore, le seul homme à l'avoir tours écouté et comprit. Au lieu de cela, Minerva avait trop bien exécuté ses consignes et voilà qu'elle risquait de ruiner tous ses efforts.
Mais ce n'était pas la seule chose qui inquiétait Albus. Toujours d'après Minerva, le jeune Hariel s'était montré assez…virulent. Il avait fait montre d'un caractère et d'une audace dans ses réponses à la sous-directrice peu habituelle de sa part. Bien sûr, la colère d'avoir presque perdu ses amis devait y être pour quelque chose mais qui disait qu'il ne s'agissait pas d'une altération de caractère plus permanente ? Seul le temps pourrait le lui dire. Ce n'était peut-être qu'une phase pu alors un effet de sa puberté.
Mais ce changement, s'il devait devenir permanent, allait devoir le forcer à modifier sa tactique afin de le contrôler. Surtout qu'à cause de Minerva, il avait perdu des points. Tout ce qu'il espérait c'est que les plans qu'il avait échafaudés pour profiter de cette affaire de Chambre des Secrets allaient pouvoir régler le problème.
L'attaque d'Halloween avait porté un coup majeur à son moral. Après tout, la première affaire de la Chambre avait ruiné la réputation d'Armando Dippett, le directeur de l'époque, raison pour laquelle, il lui avait volontiers abandonné le poste quand il l'avait demandé. Albus avait donc craint que cette nouvelle affaire ne soit son chant du cygne à lui. Cependant après mûre réflexion, il s'était dit que c'était une aubaine et qu'il pourrait en tirer parti pour assurer plus encore sa position à l'école et dans le gouvernement.
Cependant, le Ministère semblait un peu long à réagir. Il espérait que ça ne durerait pas trop longtemps au risque de voir ses plans tomber à l'eau d'autant plus qu'il avait reçu ce matin quelque chose qui risquait encore de lui poser problème. C'était un colis contenant six fioles d'antidote à base de mandragore, suffisamment pour guérir les victimes du Basilic, et tout cela de la part d'Andrammax Pendragon-Emrys. Il ne pouvait pas ignorer le cadeau du jeune homme dont il voulait se rapprocher mais en même temps il était impératif que les personnes pétrifiés le restent encore. Il devait donc réfléchir à la situation pour trouver la solution la plus acceptable.
Mais soudain, le feu dans sa cheminée devint vert et quatre personnes en sortirent. Il s'agissait du Ministre de la Magie, de Lucius Malefoy et de deux Aurors.
« Mon cher Cornelius, que puis-je pour vous ? » demanda Dumbledore en essayant de dissimuler son sourire triomphant.
Finalement, il n'aurait peut-être pas besoin de trouver de solution.
0o0o0
Contrairement à ce qu'Hariel lui avait dit, Blaise ne l'attendait pas près de la cabane d'Hagrid mais dans le hall de l'école. Le jeune Démon haussa les sourcils mais ne dit rien et se contenta de le saluer d'un signe de tête. Les deux garçons sortirent ensuite dans le parc et se dirigèrent vers la lisière de la forêt où on pouvait voir le toit sombre de la petite maison du garde-chasse.
Alors qu'ils marchaient, les chiens qui accompagnaient toujours Hariel flânaient. Blaise n'y prêta pas vraiment attention jusqu'à ce qu'il remarque quelque chose. Les deux ne partaient jamais ensemble. Quand l'un poursuivait un papillon ou juste courrait dans l'herbe, l'autre ne quittait pas Hariel et restait à ses côtés jusqu'à ce que l'autre revienne. C'était un comportement intriguant. Comme si les chiens s'étaient mis d'accord pour garder Hariel à tour de rôle. Si cela avait été des animaux magiques ce comportement aurait été censé mais aux yeux de Blaise, ce n'était que de vulgaires chiens dont le comportement était plus qu'étrange.
Finalement, ils arrivèrent devant la lourde porte en bois à laquelle Hariel frappa. Il y eut un bruit le loquet et le visage barbu du demi-Géant s'encadra dans l'embrasure de la porte.
« Oh, Hariel ! » dit-il de sa grosse voix. « Désolé pour Hermione et Malefoy, enfin, Black. J'espérais que tu... »
Il s'interrompt quand il vit Blaise. Les petits yeux noirs d'Hagrid se mirer à le scruter d'une manière qui mit le Serpentard assez mal à l'aise.
« C'est Blaise » le présenta Hariel. « Blaise Zabini, un ami de Draco. On s'est vu à l'infirmerie et lui aussi n'allait pas bien alors quand il a su que je viendrais ici pour me changer les idées il m'a demandé s'il pouvait m'accompagner. »
Blaise se trouva admiratif devant la facilité avec laquelle Potter avait menti. Pourtant, il ne semblait pas différent de d'habitude, enfin, du Potter timide de d'habitude. Blaise se demanda alors qu'est ce qui était vrai et qu'est ce qui ne l'était pas dans ce qu'il disait à tout le monde.
Hagrid s'écarta pour les faire rentrer puis entreprit de préparer du thé qu'il servit avec des biscuits aussi dur que du béton. Pendant ce temps, Crockdur, le molosse, s'était levé de son coussin pour renifler Sköll et Hati qui l'ignorèrent.
« Comment tu te sens ? » demanda Hagrid.
« Ça va » soupira Hariel. « Je sais qu'ils vont bien mais c'est tellement injuste… »
« Oui, je comprends. Tu sais, elle est venue me voir il y'a quelques mois. »
« Elle m'en a touché un mot » dit Hariel en dissimulant sa jubilation.
Il n'aurait même pas besoin d'amener la conversation.
« De quoi avez-vous parlé ? »
« Elle voulait savoir ce qui s'était passé la première fois que la Chambre a été ouvert » répondit Hagrid en chuchotant presque les derniers mots. « Vous savez, j'étais à l'école à cette époque. »
« Ah bon ? » demanda innocemment Hariel. « Et qu'est ce qui s'est passé ? »
« Des élèves ont été pétrifiés, comme aujourd'hui. Sauf que la dernière fois, quelqu'un est mort. »
« Ah bon ? Et qu'ont-ils fait ? »
« Oh…Ben…les attaques ont cessé. Subitement. Oui c'est ça, subitement »
Il y avait de la colère dans sa voix. Est-ce qu'il avait compris ? Est-ce qu'il avait compris que la raison pour laquelle les attaques s'était arrêtés, c'était parce qu'il avait été accusé ? Peut-être, quant à savoir s'il avait fait le lien avec Jedusor, s'il avait compris qu'il l'avait accusé pour se couvrir, c'était encore à voir.
« Et pour la personne qui est morte, qui était-ce ? »
« C'était une jeune fille…euh…elle devait avoir quatorze ou quinze ans…elle s'appelait… »
Hagrid hésita.
« Ça fait si longtemps, j'ai oublié moi…ah si, elle s'appelait… »
À ce moment-là, quelqu'un frappa à la porte. Hagrid jeta un coup d'œil par la fenêtre et fronça les sourcils.
« C'est le directeur Dumbledore et le Ministre…avec Malefoy et des Aurors » dit-il. « Je sais pas ce qu'ils font là mais vous devriez… »
Alors qu'il se retournait, il s'interrompit en voyant qu'Hariel et Blaise avaient disparus. En fait, dès que le jeune Démon avait entendu Hagrid énumérer ses visiteurs, il s'était rapproché de Blaise pour les recouvrir de sa cape d'invisibilité qu'il avait eu la présence d'esprit d'emporter. Il n'avait rien eut besoin de dire pour que Sköll et Hati se précipitent vers la porte de derrière et sortent de la cabane par la trappe du chien.
Comme on frappait à nouveau à la porte, Hagrid n'eut d'autres choix que d'ouvrir.
« M'sieur le Directeur, M'sieur le Ministre » dit-il en faisant rentrer tout le monde dans sa cabane.
Lucius Malefoy regarda autour de lui et renifla de dédain. Dumbledore, lui, ne regarda qu'à un seul endroit, directement en direction d'Hariel. L'expression de surprise que celui-ci savait être sur son visage n'était pas feinte à ce moment-là, jusqu'à ce qu'il se rappelle que la magie de sa cape était en partie scellée et ne permettait qu'une invisibilité physique, invisibilité que Dumbledore avait la capacité de percer.
Sur le coup, Hariel se sentit paniquer jusqu'à ce que sa vue de Démon remarque des choses que les autres n'avaient surement pas remarqués. Après les événements des dernières vacances et dans sa volonté de ne jamais être pris au dépourvus et détecter les intentions de ses ennemis, Hariel avait lu tout ce qu'il pouvait sur la lecture à froid, la psychologie comportementale et mes micro-expressions et celles de Dumbledore étaient éloquentes. Les petites rides d'expressions au coin des lèvres et des yeux du vieil homme qui apparaissaient à intervalles réguliers ne voulaient dire qu'une seule chose. Il retenait sa jubilation.
Était-ce dû à la présence d'Hariel ? A celle du Ministère ? Aux deux ? Hariel ne savait pas et c'était la raison pour laquelle il continuait à observer avec attention ce qui se passait devant lui et en particulier le Ministre de la Magie, Cornélien Fudge qu'il n'avait encore jamais rencontré mais dont il avait vu des photos dans la presse.
« Sale affaire, Hagrid » disait Fudge en faisant les cents pas. « Très sale affaire »
« Allons Cornelius… » commença à dire Dumbledore avant d'être interrompu par le petit homme en costume à rayure et chapeau melon vert pomme.
« Ah non, Albus ! Nous en avons déjà parlé ! Mes électeurs attendent de moi que j'agisse ! Je ne peux pas laisser les choses continuer ainsi sans intervenir, ce serait désastreux pour l'image du Ministère ! »
« A…agir… » balbutia Hagrid. « Mais je n'ai jamais…Professeurs Dumbledore, vous savez que je n'ai jamais… »
« Cornelius, je veux qu'il soit bien clair qu'Hagrid à toutes ma confiance. »
« Je le sais bien Dumbledore mais pour le moment, je n'ai pas le choix, il faut que je l'emmène. »
« M'emmener ? » demanda Hagrid d'une voix un peu plus forte que la normale. « M'emmener où ? »
« Ce ne sera que pour quelques temps » répondit Cornelius en détournant les yeux. « C'est une simple précaution. Si on trouve le vrai coupable, vous serez libéré, je vous le promets. »
Hariel commençait à comprendre où est ce que la discussion allait mener et ça ne lui plaisait pas du tout. Une arrestation par précaution et une détention jusqu'à l'arrestation du vrai coupable, ce n'était pas la justice. Et puis que se passerait-il si jamais ils ne trouvaient pas le vrai coupable ? Un innocent comme Hagrid resterait à Azkaban ? Parce que bien sûr, c'était la seul prison chez les Sorciers et on y allait que l'on soit un petit voleur ou un meurtrier de masse. Mais en même temps quel importance ? Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'un innocent pourrirait en prison sans procès, pensa Hariel, amer. Il fallait absolument qu'il en parle à Simeon pour voir ce qui pourrait être fait.
Impuissant, Hariel regarda les deux Sorciers en robes rouges, les Aurors, emmener Hagrid, ne laissant dans la pièce que Dumbledore, Fudge et Malefoy.
« Au fait, mon cher Lucius » dit alors Dumbledore. « Puis-je connaître la raison de votre visite ? Je ne savais pas que les rouages de la justice vous intéressaient autant…enfin, autant qu'il y a onze ans. »
« Allons, mon cher Dumbledore, je ne vous l'ai pas dit ? » dit Lucius sur un ton pour le moins triomphant.
« J'avoue être aussi perplexe » dit Fudge. « J'ai accepté que vous veniez avec moi mais à aucun moment vous ne m'avez donné de raison. »
« Oh, je voulais juste avoir l'occasion de remettre ceci en main propre au directeur » répondit Lucius en sortant un parchemin de sa robe et en le donnant à Dumbledore.
Il ressemblait à un chat devant un bol de crème.
« Voyez-vous, le conseil de l'école est d'avis qui serait temps pour vous de passer la main » continua-t-il. « En clair, nous vous suspensions de ces fonctions. Regardez, on voit parfaitement les treize signatures réglementaire des conseillers. Enfin, vous auriez dû le voir venir. Déjà six agressions et vous avez toujours rien fait, c'est un peu trop pour nous. A ce rythme-là, il ne restera bientôt plus d'enfant de moldus dans cette école avant la fin de l'année et nous sommes tous conscient de l'horrible perte que cela représenterait pour l'école. »
« Att…attendez un instant Lucius » balbutia Fudge. « Suspendre Dumbledore ? Non, non, non, non, non ! C'est la dernière chose à faire. »
« Sauf que la suspension ou la nomination du directeur est une prérogative du Conseil de l'École, Fudge. Et comme Dumbledore a été incapable de mettre un terme aux agressions… »
« Mais si Dumbledore ne peut y mettre un terme, qui en sera capable ? »
« Nous verra bien. Cependant je ne peux rien faire de plus, les membres du conseil ont voté… »
Dumbledore, qui n'avait rien dit jusque-là, replia le parchemin annonçant sa sanction.
« Si le conseil d'administration souhaite mon départ, Lucius, je m'en irait bien entendu. »
Sa réponse choqua le Ministre et dans une moindre mesure Lucius Malefoy. Sans doute qu'il devait s'attendre à plus de résistance.
« Cependant » ajouta Dumbledore en plongeant son regard dans celui de l'autre homme, « vous vous apercevrez que je n'aurai véritablement quitté l'école que lorsqu'il n'y aura plus personne pour me rester fidèle. Vous vous apercevrez aussi qu'à Poudlard, une aide sera toujours apportée à celui qui la demande. »
À ce moment-là il se passa quelque chose d'étrange. Le feu dans la cheminée d'Hagrid s'éteignit, plongeant la cabane dans la pénombre. Cela ne dura que quelques dixième de secondes avant que le feu ne se rallume et que tous s'aperçoivent que Dumbledore avait disparu.
« Alors ça, ça c'était très fort, n'est-ce pas Lucius ? » dit Fudge.
« C'est certain monsieur le Ministre » dit Lucius, les mâchoires serrés.
Le directeur avait accompli une chose que personne ne pouvait faire : transplanner à Poudlard.
Comme ils n'avaient plus rien à faire ici, Malefoy et Fudge quittèrent la cabane. Hariel attendit quelques instants avant de rejeter la cape et se mettre à faire les cents pas.
« Par Merlin, où as-tu trouvé une cape d'invisibilité ? » demanda Blaise en tâtant le tissu soyeux. « Ce sont des artefacts extrêmement rares et chers ! »
Mais Hariel ne l'écoutait pas, il réfléchissait. Dumbledore n'avait pas changé d'expression. Quand Lucius Malefoy lui avait dit qu'il était suspendu, ses micro-expressions étaient restées identiques. Il jubilait. Il jubilait de devoir partir. Mais pourquoi ? Hariel avait aussi détecté du soulagement. Est-ce qu'il s'attendait à se faire renvoyer ? Et ce que c'était ce qu'il voulait ? C'était incompréhensible à moins que…oui, bien sûr, si on regardait les choses de cette façon alors ça prenait tout son sens.
Et puis il y avait ses dernières paroles. Elles lui étaient adressées, il en était sûr. Pourquoi d'autre aurait-il prononcé ses paroles ? De toute évidence, Dumbledore voulait faire en sorte qu'il lui fasse confiance et qu'il sache qu'il serait toujours là pour lui. Hariel en était sûr, c'était un moyen de s'assurer de sa fidélité. Cependant, si ces paroles auraient sonné comme un espoir si Hariel ne connaissait pas la véritable nature de Dumbledore, ce n'était pas le cas. Hariel connaissait sa duplicité et ses manipulations si bien que ses paroles sonnaient à ses oreilles comme des menaces. Même chassé de l'école, il y aurait toujours une présence et il saurait donc toujours tout ce qui s'y passait. C'était effrayant.
« Potter, arrête de faire les cents pas comme ça » se plaignait Blaise. « Tu me donne le tournis. »
« Silence Zabini, je réfléchis… »
Maintenant il fallait qu'il pense à la suite des événements. Hagrid était son seul indice. Il aurait pu peut-être lui donner un indice, quelque chose, mais non. A présent il allait devoir se débrouiller. Mais que faire ? Il était peu probable que des recherches puissent l'aider. Alors peut-être quelqu'un. Peut-être que parmi les professeurs il y aurait quelqu'un qui aurait des renseignements. Le problème c'était de savoir comment aborder le problème avec eux. Ce n'était pas comme avec Hagrid, il ne pouvait pas juste aller leur poser des questions. Et hors de question d'utiliser ses pouvoirs de Démons. Si Dumbledore était vraiment encore dans l'école, il fallait absolument éviter d'utiliser ses pouvoirs de Démons. Passe encore pour la téléportation mais ce genre de prospection mentale, non, non, non, trop dangereux.
Hariel soupira. Pour la première fois depuis longtemps, il était à court d'idée.
0o0o0
Assis sur un fauteuil de la salle commune de Serdaigle, Hariel était pensif. Il était retourné dans le Repaire quelques heures avant mais en était partie aussitôt. Sans Hermione et Draco, c'était trop dur. De plus, il avait croisé Chess, couché sur un coussin du canapé en train de le regarder et il s'était senti coupable. C'est pour cette raison qu'il squattait à présent la salle commune de sa maison. On commençait à se méfier de lui ici aussi donc on le laissait relativement tranquille.
Il avait une main dans sa poche et manipulait distraitement deux fioles de potion qu'il gardait en permanence depuis la veille. Quand il avait demandé à Simeon d'envoyer les fioles d'antidote pour les pétrifiés, il en avait demandé deux de plus pour lui, au cas où. Maintenant qu'il était sûr que Dumbledore n'utiliserai pas celle qu'il lui avait fait envoyé, il était tenté de guérir Hermione et Draco lui-même. Oui mais voilà, comment expliquer leur guérison ? Il pourrait faire ça en secret mais même comme ça il y aurait encore trop d'interrogations pour qu'il prenne le risque. Il s'en voulait de les laisser dans cet état ais il n'avait pas vraiment le choix.
Et puis il y avait son enquête. Comment fouiller sans que personne ne se pose de question ou ne lui mette des bâtons dans les roues. L'idéal serait qu'il ait quelqu'un dans la place, quelqu'un qui poserait les questions à sa place et qui pourrait lui faire un rapport. Grayfia serait parfaite dans ce rôle mais il ne pouvait pas la faire pénétrer dans le château, même sous une autre forme. Le mieux ce serait quelqu'un qui était déjà dans la place.
« Maître, il va bientôt être l'heure de votre retenue » dit Sköll à voix basse.
Ah oui, c'est vrai, il devait aller voir…Lockhart. En pensant au professeur de Défense, un sourire naquit sur son visage. Oui, c'était ça la solution. Personne ne le soupçonnerait, tout le monde le prenait pour un idiot. Le tout était de savoir comment le faire plier…
« Ah ! Harry ! Te voilà ! » s'exclama Lockhart quand Hariel pénétra dans son bureau. « Tu vois ces enveloppes ? »
Il désigna un pupitre sur lequel se trouvait, entre autre, une pile d'enveloppe fushia.
« Il faudrait que tu notes les adresses de mes fans dessus »
« Non » dit simplement Hariel.
Lockhart eu un petit rire.
« Allons, Harry, je sais que certaines tâches ingrates ne conviennent pas à des gens comme nous, des gens à qui la gloire a posé ses yeux, mais voilà, tu es aussi un élève et tu es en retenus, donc tu dois faire des sacrifices. »
« En fait, je pensais plutôt vous faire chanter. »
Lockhart releva la tête de son papier à lettre également rose et posa la plume de paon qui lui servait à écrire.
« Me faire chanter » demanda-t-il, toujours souriant.
Hariel s'avança vers Lockhart puis s'assit sur le dessus du bureau, juste à côté du fauteuil de l'homme.
« Il se trouve que j'ai sous la main un certain nombre de preuve prouvant que vous avez en réalité pas réalisé les exploits pour lesquels vous êtes célèbres. »
Pour le coup, Hariel eu la satisfaction de voir l'insupportable sourire de Gilderoy Lockhart disparaître.
« Voyons Harry, je ne comprends pas…Demande a qui tu veux, tout ce qui est dit dans mes livres et réel. »
« Pour ce qui est de créatures et de leur funeste destin, je veux bien vous croire. Certains…détails laissent à désirer mais je suis sûr qu'elles ont bien été vaincus. Cependant ce dont je doute, c'est que ce soit vous qui en soyez responsable. »
C'était un énorme coup de bluff mais Hariel n'avait pas vraiment eu le temps de préparer autre chose. Au vu de l'incompétence de Lockhart, il était évident qu'il n'avait pas accompli les exploits décris dans ses livres. Pourtant, c'était trop dangereux pour lui de faire passer des récits de pure fiction pour la réalité. A un moment, quelqu'un allait avoir des doutes et mener une enquête. La seule solution qui s'imposait c'est que les histoires soient, ou en partie, véridique mais que Lockhart s'en soit seulement attiré tout le mérite.
« Je…je vois » dit Lockhart.
« Bien sûr, vous ne voudriez pas que la presse tombe sur ces…preuves. »
« Ma carrière serait ruiné ! » s'exclama alors Lockhart en se levant.
« Une carrière ? Vous n'êtes qu'un vulgaire plagiaire ! » s'exclama Hariel avec un petit rire.
« Un plagiaire ? » s'étouffa Lockhart. « Mais non ! C'est moi, c'est mon nom et mon visage qui ont permis de vendre ces livres ! Voyons, personne n'aurait eu envie de lire l'histoire d'un vieux sorcier arménien laid comme un pou, même s'il a sauvé tout un village d'une meute de loups-garous. Il ferait peur si on mettait sa photo sur la couverture d'un livre. En plus il ne savait pas s'habiller. Et la sorcière qui a fait fuir le Spectre de la Mort avait un bec de lièvre. »
« Et vous vous êtes attribué leurs exploits, ce qui fait bien de vous un plagiaire. »
« Mais Harry, comprends moi bien, j'ai quand même fait un énorme travail ! » s'exclama Lockhart, indigné. « Il a fallu que je trouve ces gens et que je leur demande de raconter très précisément ce qu'ils avaient fait. La plupart étaient presque idiots, ce n'était pas facile. »
Et dire qu'Hariel pensait ne pas arriver à trouver l'homme plus pathétique et méprisable qu'il ne l'était déjà.
« D'où sûrement les nombreuses erreurs quant au procédé utilisé pour vaincre ces créatures. »
« Certaines des techniques utilisés n'étaient pas vendeuses, salissantes, peu ragoûtantes ou juste insipide. J'ai dû relever le niveau. »
« Comme quand vous vous êtes battu à main nu avec le Vampire des Carpates ? »
« Oui ! »
« Et après ? Parce que je suppose que vous n'êtes tout simplement pas parti après qu'ils vous aient raconté leurs histoires. Comme vous n'avez visiblement pas les tripes pour tuer, je suppose que vous leur avez jeté un sortilège d'Amnésie. »
« C'est exact. Après tout, s'il y a bien quelque chose dont je peux être fier, ce sont de mes sortilèges d'Amnésie. Je les réussis à merveille comme tu vas pouvoir le constater » ajouta Lockhart en sortant sa baguette. « En fait non, puisque tu vas tout oublier. Après il le suffira d'aller fouiller tes affaires pour trouver ces preuves et m'en débarrasser. »
« Pour tout dire, elles n'existaient pas, ces preuves. »
« Comment ? »
« J'ai tout inventé, c'était du bluff. Je n'avais aucune preuve, seulement une théorie, théorie que vous avez confirmée. »
« Tu vas donc m'éviter bien des tracas m'as n'espère pas que ton petit repentir va t'empêcher de te faire laver le cerveau. »
« J'ai dit qu'avant je n'avais pas de preuve, mais maintenant j'en ai. »
Hariel fouilla dans la poche de sa robe et en sortit son téléphone portable avant d'éteindre la fonction enregistrement.
« Alors… » marmonna-t-il en ouvrant le fichier audio et en faisant avancer le curseur. « Ça devrait être…ici. Voilà. Et maintenant, lecture ! »
« Mais Harry » dit la voix enregistré de Lockhart, « comprends moi bien, j'ai quand même fait un énorme travail ! Il a fallu que je trouve ces gens et que je leur demande de raconter très précisément ce qu'ils avaient fait. La plupart étaient presque idiots, ce n'était pas facile. »
« J'ai toute notre conversation là-dedans » dit Hariel en éteignant la piste.
« Et bien il me suffit de détruire cette…chose après vous avoir oubliété et… »
Hariel eut un petit rire moqueur.
« Ça ne marchera pas car voyez-vous, cet enregistrement a déjà été envoyé sur mon Cloud. C'est-à-dire que copie a été envoyé dans…dans un lieu secret comme il en existe des milliers dans le monde moldus. »
En fait ce n'était pas tout à fait vrai, il savait exactement sur quel serveur était enregistré les données de son Cloud. Ce n'était cependant que temporaire car dès que le SPE Trust serait implanté, il utiliserait ses serveurs, des serveurs privés et mieux sécurisés, pour stocker toutes ses donnes.
« Et vous ne savez pas le plus beau ? » continua Hariel. « Je peux accéder à ces données depuis n'importe où dans le monde ce qui fait que je trouverais rapidement cet enregistrement. »
Pour la première fois, il vit Lockhart se mettre en colère. En fait, il tremblait littéralement de rage. Dans un geste de pur ressentiment, il point sa baguette en direction d'Hariel mais celui-ci réussit à la lui faire lâcher à l'aide d'une simple manchette. Lockhart glapit et tomba en arrière sur les fesses en se tenant l'avant-bras. Hariel descendit du bureau et récupéra la baguette avant de s'avancer vers le professeur.
« Bien maintenant que vous êtes de nouveau attentif, voilà ce qui va se passer » dit-il avec un grand sourire effrayant. « Vous et moi nous allons passer…un contrat. »
0o0o0
Utilisant l'eau du robinet et un pain de savon, Hariel nettoya soigneusement chacun des anneaux qui ornaient ses doigts. Il sortait de deux heures d'Herbologie où le professeur Chourave leur avait fait se salir les mains au sens propre du terme.
Elle leur avait appris à reconnaître certains types de plantes utile en Potion et dont la cueillette était un peu particulière. En effet, ces plantes perdaient de leurs propriétés si elles entraient en contact avec des matières non organiques. Il avait donc fallu enlever les gants et faire la cueillette à main nue. Pour les feuilles et les fruits il n'y avait pas trop de problème mais ils avaient dû aussi déterrer des racines et des tubercules. Le professeur surveillait chaque étape et vérifiait la qualité des ingrédients avant de les mettre dans des pots spéciaux, ensorcelés pour qu'ils flottent à l'intérieur sans toucher les parois.
Toujours est-il qu'ils s'étaient beaucoup salis et que ses anneaux d'Héritier avaient beau être invisibles, ils n'étaient pas intangibles et s'étaient retrouvés maculés de terre. Il aurait pu les nettoyer avec un sortilège mais il n'aimait pas être trop dépendant de la magie donc il préférait les nettoyer de façon plus classique. Mais pour cela, il avait dû trouver des toilettes vides parce que pour les nettoyer correctement, il devait rendre ses anneaux visibles. Heureusement, comme d'habitude, les toilettes des filles du premier étage étaient vacantes et pour une fois Mimi ne s'y trouvait pas non plus.
En passant, il avait remarqué que l'inscription en lettre de sang avait été enlevée. Il n'était pas revenu depuis Halloween quand il avait découvert Miss Teigne pétrifiée.
Soudain, la porte des toilettes s'ouvrit à la volée. Surpris, Hariel eut juste le temps de faire disparaître ses anneaux et de se retourner.
« Mais qu'est-ce que tu fous, Potter ? » s'exclama Blaise.
« De quoi tu parles, Zabini ? » demanda Hariel, sur la défensive.
Avait-il vu les anneaux ?
« Trois semaines ! Ça fait trois semaines que Draco est dans cet état et que tu ne fais rien. »
Hariel faillit soupirer de soulagement.
« Si tu n'es pas content, tu as qu'à mener l'enquête toi-même » répondit-il au Serpentard.
« Mais quelle enquête ? Tu ne fais rien. Où en tous les cas, je ne suis pas au courent. »
C'était plutôt la seconde solution car en fait Hariel était quand même pas mal actif sauf qu'il faisait essentiellement des recherches. Grâce à Balbok et à Simeon il avait réussi à obtenir de nombreux renseignements sur les Fondateurs à partir de livres anciens appartenant généralement à des particuliers qui avaient accepté de laisser le Régent Pendragon-Emrys consulter les documents ou alors entreposé dans les coffres que les Fondateurs avaient à la banque et dont il avait hérité.
Cependant nulle part ils n'avaient pu trouver de référence à la Chambre des Secrets pas même dans le coffre privé de Salazar Serpentard. En fait, son coffre ne comprenait que de l'argent et des trésors. Pas le moindre objet personnels ou magique et pas le moindre livre, pareil chez les autres Fondateurs ainsi que dans les voûtes Le Fay, Nimueh, Emrys et Pendragon. Si ceux-là avaient un jour possédé une bibliothèque privée, ce n'était pas à la banque qu'ils l'avaient conservé. Tout ce qu'Hariel espérait, c'est que ces trésors de savoir (s'ils existaient) avaient survécu aux ravages du temps.
Mais ses recherches n'étaient pas seulement centrées sur cela. S'attaquer à l'Héritier de Serpentard voudrais sans doute aussi dire que tôt ou tard, il devrait se confronter au Basilic et il ne voulait pas y aller mes mains vides. Il avait beau être un Démon, il refusait à sous-estimer l'adversaire.
Et puis bien sûr il y avait Lockhart. Il avait dû user d'un peu plus de persuasion musclé qu'il ne le pensait mais il avait fini par lui faire signer son contrat. Bien sûr, ce n'était pas un contrat traditionnel entre un Démon et un Humain où en échange de son souhait, l'humain donnait son énergie. C'était un contrat à l'ancienne. Bien sûr, Hariel n'avait pas demandé à Lockhart son âme (qu'est-ce qu'il aurait bien pu en faire ?) mais son obéissance en échange de la protection de son secret. Selon les termes du contrat, non seulement Hariel devait garder les informations qu'il avait extorquées à Lockhart mais aussi faire en sorte que personne ne découvre la vérité. Au final, ça restait bénéfique pour le Sorcier qui conserverait sa notoriété.
Sauf qu'il n'était pas un serviteur très obéissant ou très compétant. Depuis qu'il était au service d'Hariel, il ne lui avait rien rapporté de vraiment intéressant. Il faut dire que la plupart (sinon la totalité) des professeurs le méprisait cordialement.
Son dernier champ de recherche concernait la marionnette de l'Héritier (à présent il était certain que la personne physique qui ordonnait les attaques était sous l'influence du journal). Il avait déjà éliminé tous les Serdaigles. Hermione s'était faite volé le journal à la bibliothèque. Un Serdaigle aurait juste eu à attendre qu'elle le laisse dans le dortoir.
Ensuite il avait enlevé de sa sélection tous les Nés-de-Non-Sorciers. C'était un peu arbitraire mais il se disait que la probabilité que le journal tombe sur un jeune sorcier en âge d'aller à Poudlard alors qu'il se trouvait dans le monde Non-Sorcier était minime. Il devait donc se trouver dans le Monde Sorcier où un habitué aurait pu le trouver. Bien sûr, il restait la possibilité que le journal ne soit pas tombé entre les mains d'un élève de l'école par hasard et que quelqu'un (sous-entendu un fidèle de Voldemort à qui il aurait confié le journal mais sans en révéler l'importance) le lui ait mit entre les mains. Par instinct, Hariel rejetait l'idée que les parents Mangemorts aient donné le journal à leurs enfants. Non, ils auraient plutôt choisis un Sang-mêlé…ou à la rigueur un traître à son sang, ces familles de Sang-Pur considérés comme traîtres à leurs valeurs par les autres.
Un dernier point concernant la méthodologie de la possession par le journal l'avait orienté à penser qu'il pouvait s'agir d'une fille. Comme le fragment d'âme était lié à un conteneur physique, il ne pouvait pas simplement posséder sa victime. Il devait passer par un processus de liaison complexe. Comme le conteneur en question était un journal, Hariel pensait que la victime avait donc écrit dedans et déversé ses pensées ce qui avait permis à Jedusor de la nourrir des siennes puisqu'il s'agissait d'une sorte de dialogue. Les études avaient montrés que les filles étaient plus sujettes à écrire dans un journal intime que les garçons donc Hariel pensait que la victime de Jedusor pouvait être une fille.
Tout cela était réducteur et basé sur des généralités et des déductions mais cela permettait à Hariel de faire une sélection. Par la suite, il lui avait suffi de faire la liste des filles provenant de famille de Sang-mêlés ou considéré comme traîtres à leur sang dans les maison de Poufsouffle, Gryffondor et Serpentard (aussi étrange que cela puisse paraître, il y avait quelques candidates possible dans la maison des verts et argent).
Établir cette liste lui avait pris du temps et il en était encore à se demander comment il allait faire pour les interroger. Quoique…Zabini était un jeune homme assez attrayant et qui avait une réputation de Don Juan, même à treize ans. En le regardant, Hariel se disait qu'il pouvait très bien l'envoyer interroger les jeunes filles.
« Écoute Zabini » répondit-il au Serpentard. « Tu as raison, je t'ai laissé un peu en dehors de tout ça. La raison en est que je ne voyais pas vraiment comment tu pourrais m'aider mais maintenant j'avoue avoir une petite idée. »
« Ah oui ? Et quoi ? »
Hariel allait répondre quand une voix l'interrompit.
« Qu'est-ce que vous faites là ? C'est les toilettes des filles ici. »
Les deux garçons se retournèrent pour voir la forme flottante de Mimi Geignarde.
« Mimi, tu es de retour ? » remarqua Hariel.
« Oui. Pourquoi ? Tu espérais ne pas croiser Mimi ? Je te comprends, qui voudrait croiser Mimi ? » demanda le fantôme les larmes aux yeux.
« Je croyais que c'était les Poufsouffles qui étaient pleurnichard, pas les Serdaigles » dit Blaise, frustré d'avoir été interrompu et qui avait parfaitement reconnu l'insigne de sa maison sur la robe du fantôme malgré le manque de couleurs.
Malheureusement, ce n'était pas vraiment une bonne idée et les deux garçons furent obligés de fuir les toilettes avant de se retrouver trempé comme des soupes par le fantôme en pleur qui avait fait exploser les toilettes. Ils coururent jusqu'au grand escalier où ils reprirent leur souffle.
« Il s'en est fallu de peu » dit Hariel.
« Ouais… » répondit Blaise, les mains sur les genoux, le souffle court. « Au fait, tu voulais que je fasse quoi pour t'aider ? »
« C'est simple, il te suffirait… »
« Mon petit Hariel ! »
« C'est nous ! » s'écrièrent deux voix identiques en interrompant à nouveau Hariel.
Celui-ci se tourna vers l'entrée de la tour aux escaliers et vit les Jumeaux Weasley venir vers lui. Était-ce parce qu'il était plus ou moins (plutôt moins ces temps-ci) ami avec leur frère Ron ou alors parce que ça les amusait, toujours est-il qu'il leur arrivait fréquemment de venir le saluer, toujours en l'appelant leur « petit Hariel ».
Cela avait peut-être sans doute un rapport avec le fait qu'Hariel était le seul à pouvoir les différencier. Physiquement, ils étaient en tout point identique comme seul des jumeaux magiques peuvent l'être. Pour réussir le tour de force de dire qui était qui, Hariel avait utilisé sa seconde vue afin d'observer leurs magies. Là encore, difficile de les différencier tant elles étaient mélangés l'une à l'autre et semblable. Pourtant, il avait réussis à trouver quelques petites différences qui lui avaient permis l'exploit de laisser les Jumeaux sans voix.
« On voulait te demander si… »
« …tu n'avais pas vu Ginny » dirent-ils avec leur étrange habitude de finir les phrases l'un de l'autre.
« Non » répondit Hariel en fronçant les sourcils. « Pourquoi je saurais où elle se trouve ? »
« Et bien, tu lui as… »
« …parlé hier, non ? »
« Pas vraiment » répondit Hariel qui se souvenait de ce qui s'était passé la veille au petit déjeuner.
Depuis l'agression d'Hermione et Draco, il avait pris l'habitude de manger à la table des Gryffondor avec Dean, l'un des rares à croire encore totalement à son innocence, quand Ginny Weasley était venu lui parler. Elle avait semble-t-il quelque chose d'important à lui dire mais elle avait été interrompu par son frère, Percy, qui, comme tous les préfets avait passé une partie de la nuit à faire des rondes supplémentaires. A cause de ça, la petite Gryffondor s'était enfui. Sur le coup, Hariel n'y avait pas vraiment fait attention. Connaissant l'engouement de la jeune fille pour sa personne, il avait pensé à quelques déclarations d'intention ou autre.
« Personne ne l'a… »
« …vue depuis. Donc on voulait… »
« …savoir si tu... »
« …savais quelque chose » reprirent les jumeaux.
« Je suis désolé » répondit Hariel. « Peut-être qu'elle est dans la Grande Salle, pour le dîner. »
« Oui… »
« …peut-être… »
Comme le dîner devait déjà avoir commencé, les quatre garçons descendirent jusqu'au rez-de-chaussée et se dirigèrent vers la Grande Salle. Hariel se disait distraitement qu'il sait y avoir plus de bruit que d'habitude sauf qu'au moment où il rentra, tout le monde se tu.
« Monstre ! » cria alors quelqu'un. « Tu n'avais pas le droit ! C'est qu'une gamine ! »
Hariel se retourna vers l'origine de la voix et vit Ron se précipiter vers lui, rouge de colère, les poings en avant, prêt à frapper. Mais le jeune Démon était entraîné aux arts martiaux et, par pur réflexe, réussit à faire une clé de bras à son adversaire et à l'immobiliser.
« Lâche-moi ! Lâche-moi ! » cria Rien en se débattant.
Il était plus grand et plus large qu'Hariel pourtant celui-ci le dominait tant par sa force Démoniaque que par sa technique.
« Mais Ron… »
« …mais ça va pas ! » s'exclamèrent les Jumeaux.
« C'est lui ! C'est l'Héritier de Serpentard ! Il a emprisonné Ginny dans la Chambre ! »
À ces mots, Hariel se figea et lâcha Ron qui fut rattrapé par ses frères.
« Mais qu'est-ce que tu dis ? » s'exclamèrent-ils d'une seule voix. « C'est une blague ? »
« Hélas non, Messieurs Weasley » dit le professeur McGonagall en approchant du groupe. « Un nouveau message a été trouvé disant qu'une élève avait été enlevé, après décompte, votre sœur était la seule absente. Nous aurions voulu vous le dire en privé en même temps que vos frères mais vous étiez introuvable. »
« C'est lui ! » cria à nouveau Ron en voulant se précipiter sur Hariel. « C'est lui ! Il faut le faire parler ! »
« Arrête, Ron, c'est ridicule ! » s'exclamèrent les Jumeaux en le retenant. « Hariel n'est pas responsable de ça. »
« Vos frères ont raison, Monsieur Weasley » dit le professeur McGonagall. « Monsieur Potter n'est pas l'Héritier même si certaines personnes s'ingénie à nier les preuves de son innocence. »
Malheureusement, Hariel n'était pas en état de se rendre compte que le professeur McGonagall venait pour une fois de le défendre. Il n'avait pas bougé depuis qu'il avait appris que Ginny avait été enlevée.
Ginny. Ginevra « Ginny » Weasley. Une fille de toute évidence, une Gryffondor et membre d'une famille de traître à son sang. Elle rentrait parfaitement dans le petit diagramme de Venn mit en place par Hariel pour trouver la victime de l'Héritier et pourtant elle n'était même pas à la première place. Dire qu'elle avait essayé de lui dire et qu'il n'avait pas pris le temps d'écouter. Elle n'avait pas été enlevée, elle avait été jetée. A cause de sa rébellion, parce qu'elle avait décidé de parler à quelqu'un, elle était devenue trop dangereuse pour Jedusor qui s'en était débarrassé en la forçant à aller dans le lieu qui deviendrait son tombeau.
0o0o0
« Potter, où est-ce qu'on va ? » souffla Blaise qui avait du mal à suivre le petit Serdaigle.
« Vérifier quelque chose » répondit Hariel.
Il n'avait pas attendu que le repas se termine pour s'éclipser de la Grande Salle et Blaise l'avait suivi. Ils parcouraient à présent les couloirs jusqu'au bureau dédié au professeur de Défense Contre les Forces du Mal dont il ouvrit la porte à la volée.
« J'en étais sûr » marmonna-t-il avant d'ajouter d'une voix plus forte. « Où est ce que vous comptez aller vous ? »
Lockhart, prit en flagrant délit, glapit et lâcha le livre qu'il s'apprêtait à mettre dans sa valise.
« Ha…Hariel… » balbutia-t-il.
« Appelez-moi Maître » lui répondit le jeune garçon avec un regard sombre.
« Ou…oui, bien sûr, M…Maître »
« Répondez à ma question, qu'est-ce que vous comptez faire ? »
« Et bien… »
« Vous comptiez fuir, n'est-ce pas ? »
« Non…je… j'ai reçu un appel pour une mission, un Shaman de Ouagadougou et… »
« Laissez tomber » soupira Hariel. « Une jeune fille a disparu, enlevée par l'Héritier, mais ça je suppose que vous le saviez. »
« Ah vraiment, Maître ? Je…non…je ne vois pas… »
« Bien sûr, elle fait que vous fassiez vos valises n'a rien à voir avec le fait que les professeurs vous ont demandés de vous en occuper. »
S'il avait été à leur place, c'est ce qu'il aurait fait ne serait-ce que dans le but de se débarrasser de l'horripilant bonhomme.
De son côté, Blaise en était presque bouche bée. La façon dont Hariel s'adressait au professeur n'avait rien à voir avec ce qu'il croyait être la personnalité du jeune Serdaigle. Au lieu de timide et effacé, il l'avait vu sûr de lui, dédaigneux, effrayant et maintenant, dominateur. C'était vraiment perturbant.
« Lockhart, reprenez-vous, il faut qu'on trouve l'entrée de ma Chambre » reprit Hariel.
« Mais je ne sais pas ! » geignit le professeur.
« Réfléchissez ! Les professeurs ne vous ont rien dit ? »
« Non ! Quand j'abordais le sujet de l'attaque, ils ne faisaient que parler de cette fille, cette Serdaigle morte dans les toilettes ? »
« Quoi ! » s'exclama alors Hariel. « Qu'est-ce que vous avez dit ? »
« Qu'ils ne savez rien ! »
« Pas ça, après ! Vous avez parlé d'une Serdaigle. »
« Oui, la victime du monstre il y a cinquante ans dont le corps a été retrouvé dans les toilettes. »
« Venez avec moi ! » ordonna alors Hariel en tournant les talons, toujours suivit par Blaise.
« Peut-être que ce serait mieux si… » commença Lockhart en se tournant vers sa valise.
Mais à ce moment-là, Sköll et Hati, qui s'étaient mis derrière lui, se mirent à grogner. Le professeur glapit et s'élança à la poursuite des garçons, suivit par les chiens.
« Je ne comprends pas Potter, où est-ce qu'on va ? » souffla Blaise qui tentait à nouveau de suivre la foulée rapide de son camarade.
« Réfléchis. Et si le fantôme de cette jeune Serdaigle était resté sur terre ? Et si elle n'avait pas quitté le château ou même les toilettes où elle est morte ? »
« Tu veux dire…Mimi Geignarde ? »
Hariel se contenta de sourire et pressa le pas. Dès qu'il arriva devant la porte des toilettes, il pénétra à l'intérieur. Mimi était encore en train de pleurer dans une stalle.
« Vous êtes encore venu vous moquer de Mimi ? » demanda-t-elle d'une voix entrecoupée de sanglots.
« Non. En fait Blaise est venu s'excuser » dit Hariel.
« Quoi ? Mais… » s'exclama celui-ci avant de se figer sous le regard noir de l'autre garçon.
Il soupira.
« Je suis désolé d'avoir été méchant avec toi, Mimi…je regrette » ajouta-t-il sous le regard insistant d'Hariel.
Mimi haussa les épaules et se tourna sur le siège des toilettes.
« J'avais aussi une question à te poser, Mimi » dit alors Hariel.
« Mimi est pas sûr de vouloir y répondre » dit-elle d'une voix boudeuse.
« Même si je voulais te demander comment tu es morte ? »
A ce moment-là, l'expression du fantôme se métamorphosa. Son visage morose s'illumina et un immense sourire apparu sur ses lèvres.
« Oh ! C'était horrible » dit-elle sur un ton de tragédienne qui contrastait avec sa nouvelle attitude. « Je m'étais caché dans les toilettes parce que Olive Hornby s'était moquée de mes lunettes. Déjà à mon époque, personne ne les utilisait donc j'étais tranquille. J'étais dans une des stalles, celle-ci en fait, quand j'ai entendu une voix. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait mais c'était une voix de garçon. Je suis sorti pour lui dire de partir et…et c'est là…que je suis morte. »
« Comment ? » demanda Hariel en se retenant de rouler des yeux à l'emphase de la jeune fantôme.
« Je ne sais pas…j'ai vu…deux énormes yeux jaunes…et puis je me suis senti partir… »
C'était bien ça. Mimi avait rencontré le regard du Basilic et en était morte. Mais sa mort n'était pas logique. Pourquoi ici, dans ces toilettes où personne n'allaient jamais ? La seule réponse était que la mort de Mimi était un accident. Elle n'aurait pas dû se trouver là et la seule raison pour laquelle Jedusor se trouverait dans les toilettes des filles si ce n'était pas pour tuer quelqu'un…c'était parce que l'entrée de la Chambre se trouvait ici.
« Dit-moi, ces yeux, vers où tu les a vu ? » demanda Hariel.
« Par-là » répondit Mimi en faisant un geste vague en direction du bloc des lavabos. « Tu sais, je n'ai d'abord pas comprit que j'étais morte. Ça faisait bizarre, je ne voulais pas y croire. Puis j'ai décidé de me venger sur Olive Hornby. Après tout, c'était de sa faute. Alors je me suis mise à la hanter mais on m'a dit d'arrêter. Du coup je ne savais plus quoi faire sinon penser à tout ce que j'aurais pu faire et depuis ben…je reste là…à pleurer. »
Mais Hariel ne l'écoutait plus. Il n'avait pas vraiment le temps de se pencher sur le deuil pathologique de plus de cinquante ans de la jeune fille. Son regard était fixé sur la large colonne octogonale garnie de robinets et de lavabos. Il avança jusqu'à la grille d'évacuation qui faisait tout le tour et regarda au travers, dans les profondeurs.
Comment n'y avait-il pas pensé ? C'était pourtant logique. Le seul moyen pour qu'une créature aussi grosse que le Basilic puisse circuler dans l'école sans se faire voir, c'était au travers des tuyaux. C'est pour ça qu'à chaque fois qu'Hariel avait entendu sa voix c'était au travers des murs. L'école devait être parcouru d'un réseau de tuyaux énormes ou alors qui étaient ensorcelés pour être plus grand à l'intérieur ou encore était-il possible, bien que cela n'ait jamais été documenté, qu'à l'instar des Occamy, les Basilics soient choranaptyxiques et aient la possibilité de rétrécir pour s'adapter à l'espace dans lequel il se trouve. Hariel n'avait pas vu de sorties d'égouts par lesquels la Créature aurait pu rentrer et sortit des murs mais il était possible qu'elles soient dissimulés ou très petites avec la possibilité de s'agrandir au passage du Basilic à mon bien sûr qu'il n'en a pas besoin et qu'il grandisse une fois sortit.
« Ils n'ont jamais marché » dit alors Mimi. « C'est pour ça que personne ne venait. »
« Potter, qu'est-ce que tu fais ? » demanda Blaise.
« Je vérifie une hypothèse » répondit Hariel avant de dire un simple mot : « Ouvre-toi »
Il ne se passa rien.
« Je comprends rien à ce que tu fais » dit Blaise en se rapprochant de lui.
« Tu as compris ce que j'ai dit ? »
« Ben oui »
Donc il n'avait pas parlé en fourchelangue. C'était à son avis le seul moyen d'ouvrir la porte et aussi la raison pour laquelle seul l'Héritier de Serpentard pouvait le faire. Les fourchelangues étaient rares malgré le fait que ce soit un don qui pouvait se transmettre par hérédité. Salazar Serpentard devait être le seul à son époque et ses enfants devaient l'être aussi, raison pour laquelle il pensait que ce serait une bonne protection.
Le problème, c'était qu'Hariel n'avait plus parlé fourchelangue depuis le club de duel puisqu'il avait totalement oublié de s'entraîner. Comment faire ? Avant le duel contre Blaise, il avait déjà parlé à des serpents…bon, plutôt à des Dragons et ils parlaient sa langue donc ça ne devait peut-être pas compter. Peut-être que face à un reptile normal ça fonctionnait. Il ferma les yeux et imagina un serpent. Pas besoin d'imagination, il se contenta de se souvenir du serpent du duel, celui qu'il avait relâché dans la forêt interdite. Une fois qu'il l'eut bien en tête, il rouvrit les yeux.
« Ouvre-toi » dit-il à nouveau.
Ça devait avoir marché car à ce moment-là, le lourd chapiteau massif qui coiffait la colonne se souleva dans les airs alors que les huit lavabos s'avançaient sur les grilles avant de s'enfoncer dans le sol, révélant un large trou sombre.
« Et voilà » murmura Hariel alors que son cerveau continuait à fonctionner à toute allure.
Si le Basilic pouvait entrer et sortir à loisir à n'importe quel endroit de l'école, alors cette entrée n'était pas prévue pour lui. Non. Salazar Serpentard devait l'avoir créé pour pouvoir y accéder lui-même. Jedusor devait également y avoir reconduit le Basilic avec l'intention de l'accompagner dans la chambre. C'est pour cela que Mimi était morte.
Hariel ne connaissait pas vraiment Salazar Serpentard (même s'il était à peu près sûr qu'il n'avait jamais pensé toutes ces conneries sur les non-sorciers et leurs enfants magiques, l'Histoire pouvait se montrer une vraie plaie parfois), mais il était sûr qu'il ne s'amusait pas à sauter dans un tuyau à chaque fois qu'il voulait rentrer dans sa chambre secrète. Donc il devait y avoir un système…
« Escalier » siffla Hariel.
Aussitôt des pierres se mirent à sortir des parois du tuyau et formèrent un escalier en colimaçon.
« J'y vais » dit-il alors. « Vous, vous restez ici. »
« Comme vous voudrez » dit précipitamment Lockhart.
« Quoi ? Non ! » s'exclama Blaise. « Je viens aussi ! »
« Je croyais que les Serpentard étaient pour l'auto préservation » soupira Hariel.
« Et je croyais que les Serdaigle étaient suffisamment intelligent pour ne pas être suicidaire. »
« Ce n'est pas du suicide. Je vais juste rentrer, botter les fesses de l'Héritier et ressortir. »
« Mais tu oublies le monstre ! Tu ne sais même pas ce que c'est ! »
« Bien sûr que si, c'est un Basilic »
« Un Ba…Basilic » dit Blaise en blêmissant. « Mais c'est…c'est très dangereux ! C'est même mortel ! »
« Oui, et bien moi aussi. »
« Mais arrête de dire n'importe quoi Potter ! Ce n'est pas un jeu, tu peux mourir ! »
« Mais c'est ma vie » dit Hariel en s'avançant vers l'escalier.
Voyant Sköll et Hati lui emboîter le pas, il se retourna et s'agenouilla près d'eux.
« Non, non, non ! Vous, vous restez ici et vous surveiller Lockhart »
« Mais… »
« Désolé mais je n'ai aucune confiance en vous. Oh, et je vous préviens, ne cherchez pas à vous enfuir. Vous n'aimeriez pas ce que je vous ferez quand je vous retrouverai...et vous, ne me regardez pas comme ça » ajouta-t-il en regardant à nouveau ses deux chiens. « Vous savez que je peux me débrouiller. »
Il se releva puis commença à descendre les escaliers alors que Blaise le regardait disparaître en se mordillant le pouce.
« Oh et puis merde ! » s'exclama-t-il.
Il avança pour descendre à son tour les escaliers mais au moment où il posa son pied sur la première marche, un cercle rouge carmin avec une sorte de rose au centre apparut et combla l'ouverture du tuyau. Il essaya de passer au travers mais c'était peine perdu. L'entrée était bloquée.
0o0o0
Hariel s'interrogeait depuis déjà quelques temps pour savoir s'il n'allait pas sortir ses ailes pour voler jusqu'en bas quand il s'aperçut que quelque chose clochait. Cela faisait au moins dix minutes qu'il descendait des marches et il se demandait quand est-ce qu'enfin il allait arriver au bout. Selon ses estimations, le tuyau était trop étroit pour le Basilic donc il était possible que les parois s'écartent quand il ouvrirait des ailes…tout comme il était capable qu'elles ne le fassent pas et comme lui n'était pas choranaptyxique…
C'est alors qu'il remarqua que sa tresse n'était plus dans son dos mais perpendiculaire à son corps et que sa jupe appuyait sur l'une des jambes. Il descendit encore quelques marche et vit que sa tresse se rapprochait de son visage mais toujours à la perpendiculaire. La seule explication logique c'était que le tuyau ne décédait plus mais était à l'horizontale et que les marches avaient leur propre gravités. Il ne l'a ressentait pas dans son corps mais ses vêtements et ses cheveux ne semblaient pas affectés et suivaient la gravité normale. S'il continuait à marcher, il se retrouverait dans la partie inférieure du tuyau et ses cheveux traîneraient « par terre » ce qui, au vu des substances qui recouvraient la paroi du tuyau, n'était pas quelque chose qu'il voulait voir.
« Et puis zut » dit-il en déployant ses ailes.
Les parois s'écartèrent alors, prouvant que le Basilic n'était (probablement) pas choranaptyxique. Il vola donc jusqu'au bout du tunnel et atterrit sur le sol dans un bruit mouillé. Il fit une grimace. Ses chaussures d'uniforme scolaire n'étaient pas vraiment faites pour marcher dans la vase. Il ne devait pas y en avoir du temps de Salazar Serpentard mais bon, ça faisait quand même mille ans.
Ses vêtements brillèrent d'une lumière rouge et il se retrouva vêtu de son uniforme de combat avec sa combinaison à bras et manches courtes, sa jupe, sa ceinture, ses mitaines et ses bottes de cuirs noir et rouges. Ses cheveux étaient à présent enroulés en chignon derrière son crâne et Proteus avait changé de forme pour devenir un plastron de cuir léger avec de simples épaulettes. Ce n'était pas grand-chose mais c'était tout de même plus que ce que le petit Changeforme avait jamais fait, il avait dû s'entraîner dur.
Hariel avança dans le long couloir souterrain dans lequel le tuyau débouchait tout en détaillant ce qu'il voyait autour de lui. De l'eau et de la vase suintait des parois. Il y avait bien eut des sorts pour imperméabiliser les lieux et les nettoyer mais en mille ans ils s'étaient affaiblis au point de devenir inutile. C'était la raison pour laquelle, en plus de la vase et de l'eau, il y avait des carcasses de petits animaux disséminés çà et là. Probablement des repas du Basilic. Il trouva également une mue gigantesque qui e fit que confirmer l'hypothèse qu'il avait émis sur la taille de la Créature.
Les infiltrations d'eaux des mille dernières années avaient affaibli la structure de pierre au point qu'un simple choc suffirait à causer un éboulement. Hariel espérait que ce ne serait pas la même chose pour la chambre car il serait difficile de se battre en essayant de ne pas finir enseveli.
Enfin, il arriva au bout du couloir, devant une porte gigantesque recouverte d'un amas de reptiles sculptés qui la maintenaient fermée. Hariel lui ordonna de s'ouvrir et tous les petits yeux des serpents se mirent à briller d'un éclat rouge avants qu'ils ne se mettent à ramper de chaque côté de la porte qui s'ouvrit ensuite avec fracas, faisant tomber quelques gravats du plafond.
La chambre elle-même était une immense salle allongée avec une large travée centrale bordée de colonnes décorées de serpents. Les bas-côtés étaient des bassins remplis d'eau verdâtre éclairée par des algues luminescentes dont la lumière jetait des éclats étranges sur la voûte noyée dans les ombres. Au fond, Hariel pouvait voir un bas-relief représentant le visage géant d'un homme dont les cheveux et la barbes ondoyaient autour de son visage. Est-ce que c'était Salazar Serpentard ?
C'est alors qu'il remarqua une forme allongée face contre terre au pied du bas-relief, une forme aux cheveux d'un roux flamboyant. Hariel jura et traversa la salle au pas de course avant de s'agenouiller à côté de Ginny Weasley et de la mettre sur le dos. Elle avait un teint terreux et des poches sous les yeux. Quelque chose était en train de la vider de ses énergies. Pour les énergies magiques, ce n'était pas très grave, ça se reconstituait mais si elle devenait à cours d'énergie vitale, de Ki, alors elle mourrait. Hariel posa sa main sur sa poitrine et utilisa sa magie de guérison pour stimuler la reconstitution de son énergie vitale et en lui en donnant un peu de la sienne.
« Allez, ne meurt pas, ne meurt pas, ne meurt pas » se mit-il a murmurer comme une litanie en lui tapotant la joue pour tenter de la réveiller.
« C'est inutile » dit alors une voix dans son dos. « Elle ne se réveillera pas. »
Hariel se releva alors brusquement et se retourna, mes mains levés en position de combat. Derrière lui se tenait un jeune homme d'environs dix-sept ans, au corps élancé et à la peau pâle avec des yeux sombres et des cheveux brun légèrement ondulés et bien coiffés. Il était assez séduisant mais d'une façon mystérieuse et un peu éthérée.
En le voyant, Hariel se relâcha et un léger sourire moqueur apparut sur son visage.
« Tom Jedusor je présume…ou alors préférez-vous Voldemort ? »
À suivre…
Et voilà. Je en sais que je pourrais aller plus loin mais bon, ça fait déjà plus de 21 pages. Je finirais l'année dans deux semaines et après ce sera la saga de l'été : des aventures personnelles d'Hariel et Hermione, chacun de leur côtés et puis ensemble. Ça vous fait envie, n'est-ce pas ?
En tous les cas, j'espère que toutes les explications techniques et déduction d'Hariel ne vous ont pas saoulé. Je pensais qu'elles étaient nécessaires, surtout celles concernant le Basilic. Non mais c'est vrai, que ce soit dans les livres ou dans les films, ils disent que le Basilic passe par les tuyaux mais à aucun moment ils ne disent comment il sort pour paralyser ses victimes (par exemple)
Le mot Choranaptyxique est un mot qui existe vraiment…enfin presque. Il e été créé par Rowling pour expliquer la capacité de l'Occamy à changer de taille selon son evironnement pour remplir l'espace et se protéger. Il est utilisé par New Scamander dans le film Les Animaux Légendaires. Et puis j'adore ce mot ^^
Et voilà, je vous dis donc au revoir et à dans deux semaines !
