J'ai fait une petite erreur dans le chapitre 57 : Aventure Cybernétique. Disons qu'à un certain moment, Sköll et Hati ont disparut du récit et personne ne semble l'avoir remarqué (je ne sais pas si je dois être soulagé ou pas). Ils étaient avec Hariel et Draco quand ils se sont téléportés jusqu'à la vieille maison où étaient retenus les autres puis ils ont disparus dans le chapitre suivant. Bref, en tout cas, j'ai fais les modifs nécessaire.
Check Mate DxD
Chapitre 60 : Vérités et Révélation / Shinjitsu to Bakuru
.
Cornelius Fudge frissonna. S'il y avait bien un endroit en Angleterre où on ne ressentait pas l'été, c'était bien Azkaban. L'île était une terre morte, dépourvue de la moindre végétation. La présence continuelle des Détraqueurs avaient créé un micro climat des plus particulier. Le ciel était en permanence recouvert d'épais nuages sombres tellement danse qu'il était le plus souvent impossible de décider si c'était le jour où la nuit. Le vent soufflait toujours, déchaînant les vagues qui venaient s'écraser sur le rivage. L'air était humide et froid.
La frêle embarcation sur laquelle se trouvait le Ministre tanguait comme une coquille de noix que seul la magie empêchait de se renverser. Il était impossible d'arriver autrement sur l'île. La même protection qu'à Poudlard empêchait quiconque de transplanner sur toute sa surface ainsi que sur une large portion de l'eau autour. Quiconque tenterait de s'échapper et ayant pu, par miracle, récupérer une baguette, se noierait avant de sortir de la zone.
L'embarcation du Ministre accosta enfin sur le ponton. Devant lui se dressait la haute silhouette de la prison. C'était une tour à base triangulaire qui disparaissait presque dans la brume. Il y avait peu de fenêtres et celles qui y existaient étaient à peine plus que des meurtrières. A quoi bon des fenêtre ? Il n'y avait rien à voir.
Se drapant un peu plus dans sa cape, il enjamba le bastingage et prit pied sur le ponton où l'attendait un groupe d'homme. Deux d'entre eux avaient les uniformes des Aurors et encadrèrent aussitôt le Ministre. Deux autres portaient l'uniforme des Gardiens d'Azkaban et encadraient un troisième qui s'avança à son tour pour saluer le visiteur.
« M…Monsieur le Ministre, bienvenu. Nous sommes ravi de vous voir. »
Fudge grogna. Ce n'était pas réciproque. Cela faisait partie des fonctions du Ministre de visiter une fois par an la prison des sorciers. Fudge avait tout essayé pour se débarrasser de cette corvée mais rien à faire. En plus son électorat était plus que favorable à cette action puisque ça permettait de leur assurer la sécurité de la prison.
« J'espère que les Détraqueurs sont bien enfermés » grinça Fudge.
Il ne pouvait pas l'éviter mais il avait tout de même prit quelques mesures. A chacune de ses visites, les Détraqueurs étaient enfermés quelque part (où, il s'en fichait tant qu'il n'en ressentait pas les effets) et des troupes d'Aurors assuraient la sécurité avec les Gardiens. Ils avaient prit leurs positions plus tôt dans la journée et à présent ils étaient prêt.
Comme à son habitude, le Ministre détesta chaque instant de la visite. C'était sale, lugubre et les prisonniers avaient l'air de miséreux ou de fous (ou les deux). Bien entendu, il ne serait jamais venu à l'esprit de Fudge de changer les conditions de vie des prisonniers, il voulait juste ne pas les voir. Il écoutait la voix monocorde du directeur dont il ne se rappelait plus le nom (ce dont il se fichait) jusqu'à ce qu'il entende quelque chose d'intéressant.
« Et pour finir, voici l'escalier menant aux niveaux les plus inférieurs de la prison. »
« N'est-ce pas là qu'est enfermé Sirius Black ? » Demanda le Ministre.
« C'est cela, Monsieur. »
« Je voudrais terminer mon inspection par lui. »
« Vous…vous êtes sûr ? » balbutia le directeur. « Ce n'est pas très conseillé, c'est tout de même le bras droit de Vous-Savez-Qui… »
« Je suis au courent » cracha Fudge.
Les mots « sinistre abruti » n'étaient pas loin.
« Mais en tant que Ministre, c'est mon devoir de m'assurer que les plus grandes menaces qui pèse sur le Monde Sorcier soient bien mise hors d'état de nuire » reprit-il avec emphase.
En fait, il voulait seulement être vu en train d'approcher le célèbre criminel. Il pourrait s'en venter dans l'interview qu'il donnerait après. De toute façon, il était entouré d'une demi douzaine d'Aurors. Il ne risquait rien.
Il descendit plusieurs escalier et longe un grand couloir jusqu'à une cellule. Le chef de la troupe d'Aurors lui demanda s'il voulait qu'ils sécurisent la cellule avant qu'il n'y entre mais Fudge répondit qu'il se contenterait de regarder par la lucarne.
Quelques minutes plus tard, toute la prison était en ébullition. Sirius Black avait disparu. Pour la première fois dans l'histoire de la prison, quelqu'un s'était évadé.
0o0o0
« Comment cela a-t-il pu arriver ? » cria Hariel des que la porte du bureau du docteur Berlinger se referma derrière lui.
Il savait que la pièce était protégée et que tout ce qui y était dit ne pouvait être entendu mais seulement quand la porte était close.
Dès l'appel il était sortit de la voiture de l'Agent Ryan en furie et s'était téléporté. Il avait laissé tout le monde en plan en particulier Draco. Les seuls à l'avoir suivit étaient Sköll et Hati. Traumatisés d'être restés coincés dans le piège qui les avait accueillit à leur arrivé, ils refusaient de lâcher Hariel. Celui-ci s'en voulait. Il aurait dû les en faire sortir. Quand il avait vu que ça prendrait trop de temps, il avait dit aux deux loups qu'il reviendrait les chercher plus tard. Il comprenait à présent qu'en plus de le ralentir, ce piège avait été mis en place pour le séparer de ses compagnons à quatre pattes. Pour Crowley, c'était le seul moyen de les mettre hors jeux pour atteindre Hariel. Le jeune Démon se rendait bien compte qu'il avait été imprudent et arrogant dans cette affaire. Cela lui arrivait souvent ces temps-ci. Il devait se reprendre et rapidement.
Toujours est-il qu'il été aussitôt partit en Suisse et était arrivé à une distance respectable de la clinique avant de se rendre invisible et d'y entrer par une porte dérobée.
« Nous ne sommes pas sûr » dit le médecin.
Sa voix tremblait légèrement. Il faisait tout pour ne pas montrer sa peur. Il fallait qu'il garde contenance.
« Il a utilisé sa forme Animagus pour échapper aux infirmières. Celle de garde ne connaissait pas sa particularité et à été surprise. Il a même réussit à prendre sa baguette. »
« Et comment cela se fait ? Il me semble que le personnel doit habituellement être au courent, non ? »
« Nous préférons donner le moins d'informations possible à nos employés sur nos client incognito. Seul quelques membres du personnel étaient au courent pour les capacités de M. Black et c'était ceux qui s'occupaient de lui. Malheureusement, une infirmière est tombée malade au moment de prendre sa garde et comme aucun autres des membres du personnel mis dans la confidence n'était disponible, nous avons dû la remplacer par quelqu'un qui ne l'était pas. »
Hariel connaissait la réputation des Maraudeurs et il était sûr que son parrain avait fait le coup. Malgré le fait qu'ils soient à Gryffondor, quand il s'agissait de blagues, les Maraudeurs étaient aussi rusés que des Serpentards. Il avait dû comprendre en parlant avec d'autres malades que rare étaient les infirmiers au courent de sa capacité de transformation et faire en sorte que celles qui devait s'occuper de lui soit malade pour que quelqu'un d'autre la remplace. Il avait dû connaître l'emploi du temps de chacun des siens pour être sûr qu'ils ne seraient pas disponible pour remplacer celle qu'il avait drogué.
Malin, très malin, parrain, pensa Hariel.
« Et donc ? Que faites vous pour le retrouver ? »
« Nous ? Mais rien du tout. »
« Comment ça rien ? » s'exclama Hariel.
« Cette clinique n'est pas une prison, M. Potter. M. Black nous a été confié mais il n'a jamais été prisonnier. En fait, il n'avait même pas besoin de s'enfuir, il lui aurait suffit de demander à partir. Vous auriez été prévenu mais c'est tout. »
Hariel devait convenir que c'était vrai. C'était dans le contrat qu'il avait signé. Cela n'empêchait pas le fait que cela le mettait dans une rage folle. Il serra les poings et, dans un geste de pure frustration, l'abattît sur le bureau du médecin. Aussitôt, un vase se trouvant sur un guéridon à proximité explosa mais au lieu que l'eau se rependre sur le sol, elle se mit à flotter dans les airs sous la forme d'une sphère aux remous tumultueux. Surpris, Hariel se calma et l'eau fit de même. Intrigué, le jeune Démon pencha la tête sur le côté et la sphère bascula légèrement. Il leva alors la main et la bougea de droite à gauche. La sphère suivit les mouvements. Il ramena la main et la sphère vola vers lui.
Hariel sourit.
« Développement intéressant » murmura-t-il.
Mais il n'eut pas vraiment le temps de s'amuser avec son nouveau pouvoir. Il devait retrouver son parrain. Son grand-père lui proposa de l'aider en envoyant des hommes à lui mais Hariel refusa. Ce n'était pas vraiment nécessaire. Cependant les événements qui suivirent lui forcèrent un peu la main.
« Évasion du tristement célèbre Sirius Black » lut Hariel en soupirant.
« Les choses se complique » dit Zeoticus. « Comment l'ont-ils découvert ? »
« Apparemment le Ministre fait chaque année une visite de la prison et je ne le savais pas. »
Sinon il aurait demandé aux Gobelins de laisser un leurre au lieu de seulement reboucher le trou.
« Acceptes-tu mon aide à présent ? »
« Oui » dit Hariel à contrecœur.
Il n'avait pas vraiment le choix. Avec les Aurors en recherche dans toute l'Angleterre avec pour consigne de tirer à vue, il n'avait pas se choix. Pourtant cela gênait Hariel. Son grand-père allait devoir faire pas mal de faveurs pour que ses démons puissent mener des recherches sur les territoires terrestre d'autre Démons. Mais en vérité, il n'y avait qu'un seul territoire où Hariel était sûr qu'il irait et c'était l'Angleterre.
Après tout, son seul souhait jusqu'à présent avait été de retrouver son très cher filleul, non ?
0o0o0
Tous ses amis étaient rassemblés dans le salon de sa maison de Mission Hill. Enfin, presque tous.
« Où est Marcus ? » demanda Hariel.
« Il a préféré ne pas venir » dit Mélanie d'une voix un peu gêné.
« Je ne peux pas vraiment le lui reprocher » soupira le jeune Démon.
Il s'était déjà rendu au FBI et à Astral. Il s'était rendu au japon pour payer da dette mais Itsuki lui avait dit que comme la mission n'avait pas été réussit, il préférait refuser le paiement. De plus, son œil les avait trop aidé au fil de leurs combats pour le sceller définitivement comme ça donc malgré les protestations d'Honami, il avait dit qu'un tel sceau ne l'intéressait pas. Un peu gêné, Harie avait tout de même demandé à ce qu'ils le mettent en contact avec Tholoide pour vois s'ils ne pourraient pas allier leurs capacités afin de renforcer le pouvoir du cache œil d'Itsuki. Celui-ci avait alors accepté.
Pour les agents, en revanche, cela avait faillit mal tourner. Hariel leur avait demandé de signer un document magique de non divulgation et cela avait causé un peu de remue ménage. Ce avait encore empiré quand Hariel, un peu frustré, les avait menacé d'effacer leur mémoire s'ils ne signaient pas. Ce n'était pas vraiment la meilleur chose à dire mais il avait réussit à calmer le jeu et finalement chacun avait finit par signer le document de son sang.
Mais Hariel ne demandait pas ça a ses amis, non, il voulait s'expliquer.
« Je n'avais pas vraiment l'intention de vous le cacher » dit-il.
« Ben voyons » grogna Leslie. « Tu vas nous dire que si on t'avais demandé si tu étais un Démon Magicien tu répondrais oui ? »
« Euh…oui ? » répondit Hariel avec un petit sourire innocent.
Mais voyant le regard noir de ses amis il se reprit.
« Écoutez, je suis désolé, c'est comme ça. Les Démons, les Anges, les Magiciens, les Dieux et tout le toutim, tous se cachent des gens disons…normaux. »
« Comme nous ? » demanda Mélanie.
« Comme vous » dit Hariel.
« Ce n'est pas très gentil mais compréhensible » dit Jaime.
Le jeune Argentin n'était pas vraiment un ami d'Hariel, pas comme les autres. Mais il avait été enlevé comme les autres et méritait lui aussi des explications et des excuses. Et puis quelqu'un qui arrivait à faire en sorte de rester en couple avec Leslie méritait un certain respect.
« Et pour Eleanor ? » demanda Alison en désignant la jeune fille.
Hariel avait insisté pour qu'elle soit présente aussi. Peut-être espérait-il qu'elle le protégerait en cas de danger.
Pour ce qui est d'Allison, elle était partagé. Tout cela la dépassait un peu en fait et elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Son frère disait qu'il s'en fichait mais elle…bon, c'est vrai qu'elle n'avait jamais été aussi rigide au sujet de tout ce qui n'était pas scientifique mais apprendre que la magie, la vraie magie, existait réellement, ça la chamboulait. Alors oui, elle aimait les numéros de Magiciens, déconnecter son cerveau quelques minutes pour profiter du merveilleux ou alors regarder un bon film fantastique sans se poser la question de savoir ce qui est possible ou pas mais savoir que des gens pouvaient réellement en transformer d'autres en crapaud ou alors se transformer en serpent qui tue d'un seul regard, c'était un peu trop pour elle.
« Eleanor avait Hermione » répondit Hariel. « Quand j'ai su qu'Hermione était Sorcière, je l'ai bien sûr dit aussi à sa famille en leur révélant ce que je savais des Magiciens. Pour mon côté Démon, j'ai dû leur avouer pour me protéger. »
« Te protéger ? » demanda Mélanie.
Elle était très curieuse de tout mais pas comme une fan, non, plus comme si elle se refusait à prendre une décision avant d'avoir tous les paramètres, toutes les données en main.
« C'est…compliqué et assez long à expliquer » dit Hariel. « Disons que l'Angleterre Magique est plongée dans un certain chaos. Elle sort d'une guerre et est en passe de rentrer dans une autre et, disons que je suis en quelque sorte un pivot dans cette affaire. »
« Toi ? »
« Je te l'ai dit, c'est compliqué. Il y a pas mal de gens qui veulent soit me tuer, soit me manipuler et disons que je veux me montrer aussi inoffensif que possible. J'avais donc besoin qu'Hermione joue le jeu et je ne pouvait pas le faire sans au moins lui dire la vérité à elle et à sa famille. »
« Est-ce que tes adversaires sont…plus puissant que toi ? » demanda nerveusement Leslie.
Il avait assisté à la démonstration de puissance d'Hariel et il devait avouer qu'il avait été assez effrayé.
« Non, ils sont à peine de taille à me gêner » répondit nonchalamment Hariel. « Mais ne te trompe pas. Il existe des êtres qui le sont. »
Le soulagement de Leslie disparut.
« Mon oncle est Lucifer, l'un des quatre dirigeant des Enfers. Sa puissance est telle qu'il pourrait détruire l'Angleterre en éternuant et il ne fait même pas partie des 10 êtres les plus puissants de tous les mondes. Si la Terre n'a pas été détruite c'est que ces puissants s'empêchent les uns les autres d'agir… »
Le silence était pesant jusqu'à ce que Mélanie se décide à reprendre ses questions.
« Si tu est si puissant, pourquoi tu a besoin de te cacher ? »
« Pour plusieurs raisons. D'abord la vengeance. Ces personnes m'ont fait du mal, ils sont responsables de la mort de mes parents, tout cela pour servir leurs petites ambitions. Je veux leur faire croire qu'ils touchent au but pour ensuite tout leur reprendre. »
Son ton froid et déterminé firent frémir les personnes présentes, même Eleanor.
« De plus, tous mes amis ne sont pas aussi puissant. Je ne peux pas me permettre qu'on cherche à m'atteindre à travers eux. Et puis… »
« Et puis ? »
« Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que le Monde Sorcier, particulièrement en Europe, est très arriéré. »
« Genre quoi ? Les années 50 ? » demanda Allison.
« Plutôt le Moyen-âge » commenta Eleanor.
« Le fait d'utiliser la magie à bloqué leur évolution technique et à aussi beaucoup diminué leur capacité à innover. »
« Bref, ce sont des moutons, quoi ? » demanda Leslie.
« C'est plutôt ça. C'est d'ailleurs la raison de nombreux conflits comme ceux dont je vous ai parlé. Beaucoup de Sorciers se croient supérieur aux autres à cause de la magie et ils méprisent donc ceux qui n'en ont pas. D'ailleurs, même ceux qui ne les détestent pas les sous-estiment. Pour eux ce ne sont guère plus que des singes savants qu'il faut plaindre. »
« Ils seront surpris quand ils se prendront une bombe atomique sur le coin de la figure » ricana Eleanor.
« Ce que je voudrais » repris Hariel sans se soucier de l'interruption de son amie, « c'est reconnecter les Sorciers avec la réalité, avec le monde qui nous entoure mais aussi avec leurs racines. »
« Leurs racines ? » demanda Jaime. « D'après ce que j'ai comprit ils sont plutôt traditionaliste non ? »
Et le traditionalisme, il connaissait. C'était la raison pour laquelle il n'avait jamais parlé de Leslie à sa famille et qu'il se contentait d'esquiver les prétendantes que ses parents lui trouvaient même à distance.
« Tu devrais savoir que beaucoup de soi-disant traditionalisme sont en fait des versions corrompus d'une culture originale. Chez les Sorciers, c'est pareil. Ils ont totalement oubliés leurs vrais origines et c'est ça le problème. »
« Et comment tu compte régler ça ? » demanda Allison.
« Vous vous souvenez d'Excalibur ? Et bien elle va me permettre de devenir Roi d'Angleterre. »
À nouveau, il y eut le silence. Puis Jesse siffla d'admiration.
0o0o0
Hariel souffla puis toqua timidement à la porte. Il attendit quelques instants, mal à l'aise puis se décida à répartir. Mais à ce moment là, la porte s'ouvrit.
« Ah c'est toi ? » dit Marcus.
Il ne la lui avait pas fermé la porte, c'était déjà ça.
« Je peux entrer ? » demanda Hariel.
Marcus le regarda quelques instants puis s'écarta sans rien dire. Hariel baissa légèrement les yeux puis entra rapidement, ses chiens sur ses talons avant de regarder autour de lui.
Il n'était jamais venu chez Marcus. Ce n'était pas vraiment comme il l'imaginait. Bien sûr, tout était propre et bien rangé. Ça oui, ça lui ressemblait bien. Mais il avait imaginé quelque chose de plus…fonctionnel. C'était en fait un appartement décoré avec goût même si ça restait assez simple.
Marcus referma la porte derrière lui puis s'avança pour faire signe à Hariel de s'assoie sur le canapé. Lui-même s'assit sur un fauteuil juste en face.
« Alors ? » demanda-t-il simplement.
Hariel caressait nerveusement ses loups qui était couchés sur le canapé, leur tête sur les cuisses de leur maître.
« Tu…tu n'es pas venu hier…chez moi » dit-il finalement.
« Je n'étais pas…pas prêt » dit Marcus.
« Prêt à quoi ? »
« À te faire face »
Hariel sentit une boule se former dans son ventre.
« Je te fais peur ? »
« Oui » répondit abruptement Marcus. « Mais ce n'est pas la seule raison. »
« Qu'est ce que c'est alors ? »
« C'est…c'est tout ça ! » s'énerva Marcus faisant se dresser légèrement les pois de Sköll et Hati. « Ce manque de rationalité. »
« Et en quoi ce n'est pas rationnel ? »
« La…la magie, les Démons…pourquoi pas les Dragon et les Licornes tant qu'on y est ? »
Hariel préféra ne pas en rajouter en disant que ces Créatures existaient vraiment. Ce n'était pas le moment.
« Tu viens d'apprendre que le monde est plus vaste que ce que tu croyais, et alors ? »
« Et alors ? Tout cela n'a absolument aucune…aucune logique ! » cria Marcus.
« Ne crie pas sur notre Maître de cette façon ! » s'exclama alors Sköll avant de des faire saisir le museau par Hariel.
« Et maintenant des chiens qui causent » gémit Marcus en mettant sa tête entre ses mains. « Tout cela…tout cela n'a rien de logique. Ce n'est pas…ce n'est pas scientifique. »
Hariel soupira d'énervement.
« Combien de fois il faudra que je le répète. La science et la magie ne peuvent pas s'opposer car se sont des choses totalement différentes. La magie est une technique et aussi une capacité, celle de permettre à certaine personnes de manipuler une énergie pour modeler la réalité… »
« Au mépris des lois de la physique. »
« Mais tu oublies que ces lois ont été créés en observant la nature. Si un fait naturel ne peut être expliquer par la loi ça ne veut pas dire que le fait n'existe pas ou est impossible, seulement que la loi est fausse. Tu ne peux pas…choisir de ne croire qu'à ce qui rentre dans le contexte d'une loi écrite par des personnes qui ne connaissaient pas tous les fait et qui rétrospectivement se trompaient. Ce n'est pas ça la science. La science c'est une méthode qui permet d'analyser un fait ou de prouver une hypothèse en utilisant la logique ce qui amène à une conclusion logique. Tu ne peux pas partir d'une conclusion comme le fait que la magie n'existe pas et utiliser la logique pour le prouver, c'est anti-scientifique. »
Hariel reprit son souffle. Il n'avait peu l'intention de s'emporter mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Et puis maintenant qu'il était lancé…
« Pendant longtemps, les hommes ont cru que la foudre, la pluie ou les tremblements de terre étaient des événements mystiques envoyés par les dieux. Certains le croient encore aujourd'hui. Pourtant quand les hommes se sont mit à analyser ces phénomènes avec de la logique, ils se sont rendus compte qu'il n'y avait rien de divin. »
Même si les Dieux existaient. Ça aussi ce serait une information pour une autre fois.
« La magie c'est pareil. Tu ne la comprends pas mais comme toute chose elle suit une logique qu'il faut analyser pour la comprendre. »
Il y eu à nouveau le silence. Hariel regardait nerveusement Marcus qui ne bougeait pas. Il était venu pour l'écouter et voilà qu'il n'avait fait que lui donner des leçons. Il valait peut-être mieux qu'il parte avant s'envenimer les choses. Il chassa Sköll et Hati puis se releva en époussetant quelques poils de chien imaginaires sur sa jupe avant de se diriger vers la sortie. Il posa sa main sur la poignée mais s'arrêta.
« Pour ce que ça vaut, j'ai invité les autres à mon anniversaire chez moi. »
« En Angleterre ? » demanda Marcus.
« Non, en…dans le Royaume des Démons. Le départ se fera à 14 heure à la maison de Mission Hill le 31. A toi de décider. »
Hariel ouvrit finalement la porte puis sortit, laissant son ami a ses sombres pensées.
0o0o0
Grayfia était assise au bureau de la directrice de l'Orphelinat Claire Matin. Son apparence était différente et elle avait les cheveux et les yeux bruns qu'elle adoptait quand elle prenait le rôle d'Alice Ludworth. En face d'elle, assise sur une fauteuil confortable se tenait une femme strict avec un chignon serré et des lunettes rectangulaires.
Ce n'était pas la première fois que Minerva McGonagall venait dans ce bureau. Elle était venu deux ans plus tôt pour expliquer à la directrice que l'un de ses pensionnaires était un Sorcier et qu'il devait aller dans une école spéciale pendant l'année. Pendant longtemps, le cas des nés-de-moldus orphelins avaient été un problème car le Statut du Secret interdisait d'informer quelqu'un d'autre que les parents sur le Monde de la Magie. Cela avait changé dans les années 50 quand Albus Dumbledore, qui venait de devenir Manitou Suprême de la Confédération des Sorciers, avait fait passer une modification du Statut pour prendre en considération le statut de tuteur des directeurs d'orphelinat afin qu'ils puissent être au courent afin d'aider les pensionnaires. Malheureusement, la modification s'était accompagné d'une clause qui disait qu'à partir du moment où le tuteur était au courent, l'enfant ne pouvait pas être adopté sauf par des Sorciers. Hors les Sorciers adoptaient peu d'enfants. Ce n'était pas dans leurs coutumes. Ça faisait que les enfants restaient généralement jusqu'à dix-sept ans dans les orphelinat, jusqu'à leur sortie de Poudlard où ils pouvaient avoir un travail et un logement dans le Monde Sorcier.
Dumbledore lui avait dit que la Confédération avait posé des conditions pour accepter la motion et qu'il n'avait pas eu le choix mais c'était faux. Cette exception avait toujours fait partie de son programme. Cela faisait partie de ses plans.
« J'ai demander à Hariel de nous rejoindre » dit Grayfia. « Vous voulez me dire quelque chose avant qu'il n'arrive. »
« En fait, je ne suis pas venu pour Hariel. Il s'avère que nous avons été informé de la présence d'un autre sorcier dans votre établissement. »
« Ah ? » demanda Grayfia avec un air surpris sur le visage.
En fait, ce n'était pas complètement de la comédie. Quels étaient les chances que l'orphelinat choisis par Hariel accueillait déjà un Sorcier ? De plus il n'y avait aucun pensionnaire de onze ans ici.
A ce moment là, la porte s'ouvrit et Hariel entra dans la pièce. Il portait toujours des vêtements féminins mais ceux-ci étaient un peu mieux ajustés et moins bon marchés. Le professeur se dit qu'il avait dû utiliser l'argent de son coffre pour investir dans des tenues plus correct. Le style avait également changé. Il ressemblait un peu moins à une petite fille sage. Il portait des souliers noirs, des bas rayés bleus et gris (sans doute en hommage à sa maison) qui remontaient au dessus des genoux. Il portait une jupe plissé écossaise qui laissait voir le haut de ses cuisses et attaché par une ceinture de cuir décorée de métal ainsi qu'un tee-shirt noir assez court pour laisser entrevoir le bas de son ventre.
« Vous m'avez fait demander Mad…oh ! Professeur McGonagall, qu'est-ce que vous faites ici ? » dit Hariel en jouant la surprise.
« En fait, ce est pas spécifiquement toi qu'elle vit voir aujourd'hui. Il paraîtrait que l'un de tes camarades soit également un Sorcier. »
Cette fois-ci, la surprise d'Hariel était réelle. Son cerveau tournait à toute vitesse en suivant le même schéma de pensée que Grayfia. Il ne voyait pas de qui il pouvait s'agir. Ses « amis » de l'orphelinat étaient tous soit trop vieux soit trop jeunes.
« C'est exact » dit le professeur McGonagall. « Il s'agit d'un certain… »
Elle fouilla dans l'une de ses poches et en tira une enveloppe de parchemin avec une adresse écrite à l'encre émeraude. C'était une lettre de Poudlard.
« …Proteus Gremory » lu-t-elle.
Hariel se figea. Comment ?...Quand ?...Pourquoi ?... il était complètement paralysé par la surprise. Il fallu que Grayfia l'appelle pour qu'il se réveille.
« Hariel, peux-tu aller chercher Proteus je te prie ? »
« Euh…oui…oui…bien sûr » dit Hariel.
Il mit sa main en arrière et tâtonna quelques secondes pour trouver la poignée avant d'ouvrir la porte et de sortir de la pièce. Dès qu'il fut au dehors, il s'adossa au battant. Comment est ce que c'était possible que Proteus soit considéré comme un Sorcier ? Il n'avait pas…il n'était pas…
Alors qu'il était prit dans ses réflexions, son Familier se détacha de son cou et se laissa glisser sur le sol où il prit forme humaine. Hariel sentit alors qu'on tirait sa manche. Il baissa les yeux et plongea son regard dans celui de son familier. Pouvait-il être un Magicien ? C'était…en fait très possible. Proteus avait absorbé un Magicien, il avait ses propres pouvoirs magiques a présent donc il était tout à fait possible qu'il ait été repéré par Poudlard.
« Tu es prêt ? » demanda Hariel.
Proteus hocha la tête. Hariel attendit encore quelques instant puis frappa à la porte avant d'entrer.
« J'ai amené Proteus » dit-il en désignant le petit garçon roux qui s'accrochait désespérément à lui.
Bien joué, pensa Hariel. En jouant les timides, le Changeforme s'assurait que personne ne soit surpris s'il était tout le temps avec lui.
« Bonjour Proteus » dit le professeur McGonagall. « Est-ce que tu sais pourquoi tu es ici ? »
« Non Madame » balbutia celui-ci.
Elle lui tendit la lettre. Il y avait dessus marqué le nom de Proteus ainsi que son adresse. La même qu'Hariel. Exactement. Tout courrier pour lui était rédigé ici. Proteus étant lié à lui, c'était sans doute normale si le courrier du Familier soit rédigé au même endroit.
Proteus prit l'enveloppe et l'ouvrit. Donc c'était officiel. Proteus allait faire sa rentrée à Poudlard l'année prochaine.
0o0o0
Le Familier d'Hariel jouait avec sa nouvelle baguette. Ils se trouvaient dans le Makai donc il y avait peu de risque que le ministère le découvre. Il se trouvait dans la chambre d'Hariel où Grayfia, Venelana et Narcissa aidaient Hariel à s'habiller pour le grand jour. Cepheus était aussi présent, endormi dans un berceau sur lequel Capri, le Familier oiseau de Venelana, veillait sur lui.
Hariel se regardait dans le miroir satisfait du résultat. Il portait une longue robe noire cintrée à la taille et attaché en haut par un raz du coup qui laissait son dos nu. Ses manches bouffantes serrés aux poignets étaient attachés à la robe plus, en dessous des aisselles, laissant également ses épaules nues. Le haut des manches ainsi que la ceinture, les côtés du bustier, le décolleté et le ras du cou étaient décorés de broderies dorées. Ses cheveux étaient tressés dans son dos de façon très sophistiqué et des rubans noir et dorés y étaient mêlés.
« C'est parfait » dit Hariel.
« Pas encore » dirent Venelana et Narcissa en se regardant d'un air complice.
« Nous voulions attendre ton anniversaire mais peut-être qu'il serait mieux qu'on te l'offre un peu avant la fête » dit la grand-mère d'Hariel alors que Narcissa lui présentait une boite.
Hariel sourit, ému. C'était son premier coffret à maquillage.
Quelques instants plus tard, Hariel se trouvait en haut des escaliers de la grande salle de bal du palais Gremory. Ses yeux étaient agrandis par un fin trait d'eyeliner et une touche de rimmel sans oublier une très légère ombre à paupière. Ses lèvres, quand à elle, étaient brillantes et d'un rose un peu plus sombre et légèrement rouge. Pas de fond de tain ni de poudre excepté pour créer une légère ombre sous ses pommettes. Sa peau, jeune et douce, n'en avait pas vraiment besoin. Il n'avait même pas eu à mettre du correcteur. En faite, il n'avait pas vraiment besoin de plus. A son âge, un maquillage discret était bien suffisant. Il pourrait mettre des couleurs plus profondes plus tard.
En tout les cas, léger ou pas, son maquillage fit son petit effet sur Draco mais aussi sur ses amis. Leslie, Jaime, Jesse, Allison et Mélanie étaient présent mais semblaient quand même assez mal à l'aise même dans les costumes et robes qu'Hariel leur avait envoyé. Discrets, ils restaient près d'Eleanor, Hermione et leurs parents en regardant nerveusement autour d'eux.
Quand Hariel était arrivé, leur attention avait été complètement absorbé par lui. Leur ami s'approcha d'eux. Il semblait chercher quelqu'un du regard.
« Marcus n'est pas là ? » demanda-t-il, un sourire une peu triste sur le visage.
« Il m'a demandé de te donner ça » dit Mélanie en sortant une lettre de sa pochette.
Hariel l'ouvrit puis sourit. Un vrai sourire cette fois.
« Si je ne suis pas là, c'est seulement parce que je ne suis pas à l'aise en société.
Marcus.
P.S. : merci pour le costume »
Hariel était heureux de ne pas avoir perdu un ami.
0o0o0
« Ça en fait encore un » dit Hermione après que l'un de ses boucliers ait arrêté un petit éclair.
« Avec lui, j'ai utilisé tous mes pouvoirs élémentaires en plus du Pouvoir de Destruction. »
« Donc ça prouve ma théorie. »
« Il faudrait faire d'autres essais pour vraiment être sûr. On a pas encore essayé les pouvoirs d'autres Démons. »
Les deux amis se trouvaient dans une salle d'entraînement du château Gremory. Avec l'émergence du nouveau pouvoir d'Hermione mais aussi celui d'Hariel, ils avaient tout les deux besoin d'entraînement. Dès la première attaque Hermione avait découvert ce qu'elle supposait être une faiblesse de son Glam Sight.
A chaque fois qu'elle voyait un sort avec ses yeux féeriques, elle pouvait voir la suite de Rune qui le composait ce qui lui permettait de le modifier ou de le reproduire. Cependant, elle n'était pas arrivé à voir cela quand Hariel avait utilisé le Pouvoir de Destruction pour l'attaquer. Il avait réessayer avec son nouveau pouvoir d'eau mais sans résultat non plus. Elle pouvait toujours déterminer la direction de l'énergie ainsi que sa puissance afin de le contrer mais elle était incapable de le modifier ou de le reproduire.
Pensant que ça pouvait venir d'Hariel, elle lui avait fait essayer d'autres choses, au cas où. Pris d'une inspiration le Démon avait lancé un sort qui faisait jaillir de l'eau. En utilisant la magie il était possible de la maîtriser pour attaquer de la même façon qu'Hariel le faisait avec son élément. Pourtant cette fois, Hermione vit la suite runique associé au sort et put le reproduire. Cela l'amena à une autre constatation : elle avait beau pouvoir reproduire un sort à la perfection, elle devait tout de même s'entraîner pour le maîtriser puisqu'elle avait incapable d'attaquer Hariel avec le sort.
« Tu…tu visais quoi là ? » avait demandé Hariel, dubitatif quand le sort qu'elle avait reproduit était passé à trois mètres de lui.
Pourtant cela ne résolvait pas leur énigme. Leur supposition suivante était que les yeux féeriques ne pouvaient analyser que la magie humaine d'Hariel et pas ce qui venait de son énergie Démoniaque. Hariel avait alors utilisé un sort Démoniaque pour créer une sphère de communication qui pouvait se glisser dans l'oreille pour permettre à deux personnes ou plus de converser à distance et Hermione avait été capable de le reproduire. Les Runes étaient différentes, Démoniaques en fait, et il lui avait été impossible de les modifier mais de les reproduire oui.
C'était d'ailleurs surprenant. Hermione se demandait comment elle avait pu faire un sort Démoniaque alors qu'elle n'avait pas d'énergie Démoniaque. Hariel lui avait alors dit que la magie humaine avait pour spécialité d'être très versatile. C'est la raison pour laquelle Merlin avait pu apprendre les sorts des Démons avant de créer la magie humaine. D'un point de vue théorique, du fait de la polyvalence de leur magie, les humains pouvaient reproduire les sorts de n'importe quel autre type ou espèce. Cela avait été le cas pour Jeorg et à présent pour Hermione. Hariel, lui, était un cas particulier. A cause de son héritage humain il devrait aussi pouvoir faire n'importe quel sort mais sa nature l'empêchait d'en réaliser certains utilisant des éléments qui lui étaient incompatibles comme l'élément Sacré ou de Lumière.
Toujours est-il que leur mystère n'était pas vraiment résolu. Et puis Hermione avait eut l'étincelle. Et si ça ne fonctionnait pas parce que ce n'était pas des sortilèges mais des pouvoirs, des capacités issu de sa génétique que tous le monde ne pouvait pas maîtriser. Le Pouvoir de Destruction lui venait de sa mère quand à ses pouvoirs élémentaires…cela venait probablement de ses ancêtres. Quoi qu'il en soit, les tests avaient démontrés que ça pouvait être ça. Hariel avait utilisé ses pouvoir d'eau, de feu et de foudre sans qu'Hermione parvienne à les reproduire. Cependant, en utilisant les sorts aquamenti, incendio et fulguris, qui avaient les mêmes effets, elle avait été capable de voire les runes, de les reproduire et aussi, puisque c'était de la magie occidentale, de les modifier.
« Pourquoi s'arrêter seulement aux pouvoirs ? » demanda Hermione.
« Comment ça ? »
« Et si on essayait aussi avec objets magiques ou des Sacred Gear ? Ils sont composé de magie non ? »
« Mais leurs pouvoirs son intrinsèque à leur nature » contra Hariel.
« Il faut expérimenter » dit Hermione avec un sourire.
Le seul objet magique qu'ils avaient sous la main, c'était Excalibur. A nouveau, et comme Hariel le suspectait, impossible de reproduire ses pouvoirs.
« C'est peut-être dû à sa puissance » proposa Hermione.
« Je n'ai pas d'autre objets magiques. »
« Si, ta baguette »
« Mais bien sûr ! » s'exclama Hariel en se frappant le front.
Les deux adolescents coururent jusqu'à la chambre et ouvrirent le coffre d'école d'Hariel pour y prendre la baguette. Hariel ne la prenait jamais. Il n'en avait as vraiment besoin.
« Rien » soupira Hermione.
Bien sûr elle pouvait voir l'énergie qui se dégageait du bois et aussi le cœur, l'identifiant par la même occasion, mais pas la moindre runes.
« Attends, c'est quoi ça ? » demanda Hermione en plongeant à nouveau la main dans le coffre.
« Un fourreau pour ma baguette » répondit Hariel en haussant les épaules. « Je penserais que ce serait pratique mais après je me suis dit que ça rentrerait pas trop dans mon personnage alors…pourquoi ? »
« Je…je vois des runes » répondit son amie.
Hariel fronça les sourcils.
« Je me souviens que le vendeur m'a dit qu'il y avait des sorts pour protéger le cuir dessus et d'autres pour empêcher que la baguette soit attirée par magie…c'est peut-être ça que tu vois. »
« Donc je ne peux pas voir de runes d'objets magiques mais je peux voir celle des objets ensorcelés ? »
« On dirait bien » répondit Hariel. « Et il est possible que ça concerne aussi les Sacred Gear. »
« C'est quand même un peu dommage » soupira Hermione alors que les deux amis retournaient à la salle d'entraînement.
« Je ne sais pas ce qu'il te faut » grogna Hariel. « Tu es capable d'analyser n'importe quelle attaque et d'en reproduire une grande majorité. En plus avec ton calcul de trajectoire, tu es presque intouchable. A mon avis, avec un peu de pratique, tu sera presque impossible à battre. »
« Même par toi ? » demanda Hermione en gloussant.
« Ne rêve pas » répondit Hariel sur le même ton. « En tout les cas, je pense qu'aucun Sorcier ne pourrait te battre. »
« Ça ce n'est pas vraiment difficile » dit Hermione avec une moue dédaigneuse.
Elle n'était pas snob ou blasée mais elle avait rencontrée des gens tellement puissants depuis quelques années que la suprématie que les Sorciers pensaient avoir lui paraissait très largement surestimée.
Soudain, Hermione sentit un vertige. Elle vacilla et porta une main à son visage.
« Ça va ? » demanda Hariel en la retenant.
« Je…ou…oui, ça va, c'était juste…je crois que je vais garder les yeux fermés. »
« C'est le Glam Sight ? »
« Je pense. Il m'arrive d'avoir des vertiges quand je les utilise trop. »
« Je n'avais pas remarqué » dit Hariel d'un air coupable.
« D'habitude ça arrive moins rapidement. »
« Tu as analyser beaucoup de choses aujourd'hui, c'est peut-être pour ça. »
« Peut-être. D'habitude, il suffit que je garde les yeux fermés pour que ça aille mieux.
Elle activa sa seconde vue puis sortie de sa poche une paire de lunette qu'elle plaça devant ses yeux. Elle releva la tête et Hariel pu voir ses yeux marrons. C'était une illusions provoqués par les lunettes. A chaque fois qu'elle les mettait, tout le monde croirait qu'elle avait les yeux ouverts et normaux.
« Tu pense qu'en les utilisant régulièrement, je vais pouvoir tenir plus longtemps ? »
« C'est possible. Ça doit être comme la magie, une sorte de muscle. Mais il existe aussi beaucoup d'exercice pour développer les capacités cognitives que tu devrais essayer. »
« Je me renseignerai. »
« Tu sais, je pense que tes menstrues pourraient aussi t'aider. »
« Tu veux que je me tartine encore la figure de sang ? » demanda Hermione avec une grimace dégoûtée.
« Ça t'as bien aidé contre Crowley, non ? » demanda Hariel alors que son amie ne pouvait que hocher la tête. « Tu es la Jeune Fille, ton sang de vierge, surtout celui de tes cycles, est un lien puissant avec elle. Si tu la prie en utilisant ce sang, tu recevra plus de pouvoir. D'ailleurs tu devrais essayer de concerner ce sang tous les mois. »
« Tu parles sérieusement ? »
« Le sang des vierges, notamment des sorcières et en particulier toi à cause de ton lien avec la Déesse, est un élément magique précieux. Il permet de renforcer une personne d'inscrire des runes puissante, de faire des potions… »
« Des potions ? » l'interrompit Hermione. « Comme ingrédient ? Je n'en ai jamais entendu parlé. »
« C'est parce que le Ministère de la Magie considère ça comme de la magie noire. Que ce soit les sorts, les rituels ou les potions, si ça utilise du sang humain ou n'importe quelle autre partie du corps d'un humain, alors c'est considéré comme de la magie noire. Même si c'est pour soigner. »
« Mais c'est aberrant ! » s'exclama Hermione.
« Oui je sait c'est parfaitement ri… » commença Hariel alors que la sonnerie de son téléphone retentissait. « J'espère que ce n'est pas encore une mauvaise nouvelle… »
« Pourquoi ? »
« Récemment, à chaque fois que je reçois un coup de fil, c'est pour qu'on m'annonce une mauvaise nouvelle alors….Oui ? » répondit il après avoir décroché.
« Salut Hariel, c'est Dean » dit la voix de son cousin à l'autre bout du fil. « Tu te souviens avant de partir de Poudlard, je t'ai dit que j'aurais une surprise pour toi ? »
« Euh…oui ? »
« Et bien ça y est, je peux enfin t'en parler. Ça a été plus long que prévu mais cette fois les préparatifs sont terminés. Mes parents sont d'accords pour t'adopter. »
Hare faillit lâcher le téléphone. Les yeux écarquillés il le baissa et regarda Hermione.
« C'est la merde » dit-il.
0o0o0
« Non, non et non ! Je refuse ! » s'écria Barclay.
« Mais enfin, tu ne vois pas que je n'ai pas le choix ? » s'écria Hariel à son tour. « Je dois dire la vérité à Dean. »
Dés l'appel de son cousin, il s'était précipité à Lilith pour parler au père de celui-ci. Évidemment, son oncle Barclay ne prenait pas très bien la nouvelle.
« Je te l'interdis ! Je t'interdis de lui dire ! »
« Tu m'interdis ? Non mais je rêve ! Tu n'as rien à m'interdire, tonton ! »
Les deux Démons étaient essoufflés d'avoir crié. Barclay soupira et s'assit sur un canapé.
« Il y a pas un autre moyen ? Je ne sais pas on pourrait peut-être bloquer l'adoption. Je croyais que le Statut du Secret interdisait qu'un Sorcier orphelin vivant chez les Non-Sorciers soit adopté par autre chose que des Sorciers ? »
« Le texte de loi dit en fait qu'un Sorcier mineur pensionnaire dans un orphelinat Non-Sorcier et dont le responsable est au courent de la magie, ne peut-être adopté par des gens n'étant pas dans le secret. C'est pour éviter que trop de gens soient au courent. Pour certains ça veut dire que seul des Sorciers peuvent adopter ces orphelins mais ça peut aussi bien concerner les parents de Sorciers de première génération ou les Nés-de-Sorciers puisqu'ils sont déjà au courent. »
« Comment les Sang-Pur ont pu laisser passer ça ? »
« De la même façon que Dumbledore j'imagine » répondit Hariel en haussant les épaules. « Ils ont tout simplement considéré les Non-Sorciers et les Nés-de-Sorciers comme quantité négligeable. »
« Donc il y aurait aucun moyen de les bloquer ? »
« Dean m'a dit qu'il était allé au Ministère pour poser la question et faire les démarches. Il ne reste plus que l'autorisation du tuteur, la directrice de l'orphelinat. »
« Alors je ne sais pas, peut-être que tu devrais manipuler Dumbledore pour qu'il annule ça. Ce serait en son pouvoir à mon avis. »
« Non, Barclay, je ne m'amuserai pas à manipuler Dumbledore, ça pas question. En plus, je veux lui dire. C'est mon cousin, je ne peux pas continuer à lui cacher des choses comme ça. »
« Tu l'as bien fait jusqu'à présent. »
« Oui, parce que c'était dangereux qu'il en sache trop alors qu'il se trouvait près de Dumbledore sans protection mentales. Je voulais attendre d'avoir correctement formé Hermione à l'Occlumencie pour lui donner le médaillon Potter. »
« Et elle la maîtrise ? »
« Plus besoin. Le directeur doit pouvoir regarder sa victime dans les yeux pour voir dans son esprit et Hermione à les yeux fermés la plupart du temps. De toute façon, même avec les yeux ouvert ce n'est pas un problème. Il semble que son Glam Sight la protège des intrusions mentales, je l'en suis assuré. Le médaillon est libre et je vais le donner à Dean après lui avoir tout expliqué. »
« Mais tu ne peux pas faire ça ! » gémit Barclay.
Hariel soupira de frustration.
« Si ça peut te rassurer, je ne lui parlerai pas de toi. »
Il promettait ça un peu à contre cœur. C'était la deuxième fois qu'il gardait le secret de quelqu'un d'autre. La première fois, c'était sur le lien entre eux deux et Dean lui en avait pas mal voulu. Alors déjà qu'il savait parfaitement que son cousin allait lui faire la tête quand il lui aurait révélé sa vraie nature, il n'osait même pas imaginer ce que ce serait quand il découvrirait la vérité à propos de Barclay.
Parfois il détestait vraiment sa vie.
0o0o0
« Arrête de te ronger les sangs » soupira Hermione.
« Je n'y peux rien » gémit Hariel. « Dans deux jours je vais devoir aller voir Dean pour tout lui avouer. »
« Ce ne sera peut-être pas aussi désagréable que tu le pense… » tenta Draco pour détendre son ami.
« Tu me vois débarquer devant toi et te dire : « Salut ! Tu te souviens comme je t'ai menti y'a deux ans ? Et ben j'ai recommencé et cette fois je t'ai carrément caché ma nature et dissimulé mon histoire ». »
Draco grimaça. Effectivement, cela ne risquait pas de se passer sans mal. Tout ce qu'Hariel espérait c'était que son cousin le laisse parler et accepte de garder son secret. Sköll et Hati pressèrent leur tête contre les mains de leur maître pour qu'il les caresse. Généralement, ça l'apaisait.
Mais Hariel avait beaucoup d'autres choses à penser que son cousin. Il y avait eu d'autres articles sur l'évasion de Sirius et maintenant, même les Non-Sorciers étaient au courent. Fudge avait dû demander au Premier Ministre Anglais, David Cameron, de lancer un avis de recherche à diffuser à la télévision. C'était mauvais. Hariel craignait qu'il ne soit arrêté et remis en prison. Non, Hariel se voilait la face. Ce dont il avait vraiment peu c'est que le Ministre décide de laisser les Détraqueurs l'embrasser et le priver de son âme. Ce serait pire que tout parce que jamais aucune victime de ces Créatures n'avaient pu la retrouver.
Les Démons envoyés par son grand-père étaient également bredouilles et pourtant ils en savaient plus que les Aurors notamment la forme animagus de Sirius. Et pourtant ils ne trouvaient rien. Son parrain était décidément très malin. Un vrai Serpentard. Hariel s'assurerait de le lui dire quand il l'aurait retrouvé. Ça lui ferait les pieds.
« Hariel-dono ? »
Le jeune Démon leva la tête et vit Grayfia qui se tenait derrière lui.
« Ajuka-sama a fait livrer un paquet pour vous. Je l'ai fait déposé dans vos appartements. »
« Un paquet ? » demanda Hariel en fronçant les sourcils.
Qu'est ce que Ajuka aurait bien pu lui envoy… il écarquilla alors les yeux. Et si c'était…ça ? Il se releva brusquement en oubliant complètement que ses chiens étaient sur ses genoux et se précipita vers le château. Lui et ses amis avaient profité de cette après-midi ensoleillées pour goûter dans le parc.
Sköll et Hati retombèrent sur leurs pattes et emboitèrent le pas de leur maître. Hermione et Draco se regardèrent puis se levèrent à leur tour. Hariel marchait tellement vite qu'ils eurent du mal à le rattraper et il refusa de répondre à leurs questions. Ils arrivèrent enfin jusqu'à la porte des appartements d'Hariel qu'il ouvrit pour y entrer en coup de vent. Au milieu se trouvait une caisse avec un enveloppe accroché dessus portant le sceau Belzebuth. Hariel l'arracha et l'ouvrit.
« Comme promis, voici ton exemplaire. Ce n'est pour le moment qu'un prototype. J'attends tes observations afin de réfléchir à une version plus abouti.
Ajuka »
Hariel passa la main sur la surface de la caisse et sourit. Il claqua des doigts et le bois commença à se désagréger.
Le contenu était assez impressionnant. Sur un socle circulaire se trouvait un polyèdres à facettes triangulaires fait d'une matière semblable à du verre. Au centre, comme suspendu dans le vide se trouvait une forme identique mais plus petite et d'une matière noire qui semblait flotter dans les airs. Des rayons lumineux partaient de la figure géométrique centrale et frappaient les différentes sommets internes de celle transparente. En regardant de plus près on pouvait voir que les rayons lumineux frappaient des sortes de cellules réceptrice et que toutes les arrêtes du polyèdre externe étaient en fait un réseau de câbles. Le tout était assez grand, presque de la taille d'Hariel.
« Il est parfait » dit-il avec un regard quasi extatique.
« Qu'est ce que c'est ? » demanda Hermione.
« Tu te souviens de ma thèse ? Celle en ingénierie informatique ? »
« Celle que tu as passé cette été ? » demanda Draco.
« Je crois que c'était à propos des ordinateurs quantiques » essaya de se souvenir Hermione.
« En fait c'était une nouvelle approche sur l'ingénierie d'un ordinateur quantique et le moyen de résoudre les problèmes de décohérence…enfin bref, c'est compliqué » rajouta-t-il en voyant le regard perdu de ses amis.
« Donc sur les ordinateurs quantiques » reprit Hermione. Et alors ? »
« Et alors ? Tadaaaa ! » s'exclama-t-il en montrant l'appareil.
« C'est…c'est un… »
« C'est ça. C'est un ordinateur quantique. Je suis allé bien plus loin que ce que je pensais dans mes travaux alors je n'en ai soumis qu'une partie pour ma thèse. Le reste m'a permis d'établir les plans d'un prototype que j'ai soumis à Ajuka pour qu'il le construise. Il a été très intéressé. Il a même fait quelques suggestions intéressantes. »
« Lesquels ? »
« La forme d'abord. J'avais opté pour un cube mais la forme polyèdre permet un flux de données plus important. Et puis il y a le cœur. »
Il désigna la figure sombre au milieu.
« Au départ j'avais pensé utiliser du diamant artificiel. Sa formation d'atomes de carbones identiques est parfaites pour la technologie quantique. Mais Ajuka à proposé d'essayer avec du cristal Démoniaque. »
« Tu veux dire celui… »
« C'est ça » dit Hariel en souriant à Draco. « C'est le cristal dont sont composé les Pièces Démoniaques. Et le résultat à été époustouflant. Ce modèle est au moins dix fois plus puissant que l'original ce qui le rend des centaines de fois plus puissant que le plus puissant ordinateur analytique du monde. Avec ça, la programmation et le rendement de ton IA seront du gâteau, Hermione. »
« Mon IA ? » demanda la jeune fille.
« Mais oui ! Tu ne te souviens pas ? Je t'avais dit que j'allais créer une Intelligence artificielle pour t'aider à…à…euh… »
« Non, tu n'as jamais évoqué le sujet. Elle devait m'aider faire quoi ? »
« Et bien elle devait être une sorte de guide pour la vue de tous les jours puisque tu ne pouvais pas voir correctement mais… »
« Ben oui, j'en ai plus besoin. »
Hariel resta quelques instants la bouche ouverte avant de hausser les épaules. Oh et puis après tout, qu'importe. Il pourrait toujours s'entraîner à programmer en réalisant tout de même ce projet. Et puis il pourrait toujours s'entraîner en la modifiant plus tard après tout. Ce n'est pas comme si c'était dangereux, n'est-ce pas ?
A ce moment là, son téléphone sonna. Il regarda le nom puis décrocha.
« Mélanie ? Ça va ? »
Hermione et Draco le virent alors froncer les sourcils.
« Comment c'est arrivé ? » demanda-t-il sur un ton sérieux. « Il y a des suspects ?...non…je sais pas…en fait c'est très possible mais…d'acc…d'accord oui. Tu me tiens au courent si vous trouvez quelque chose…oui…merci. »
« Qu'est ce qui se passe ? » demanda Draco une fois qu'Hariel eut raccroché.
« C'était Mélanie…apparemment Crowley à été assassiné de façon mystérieuse dans sa cellule. »
0o0o0
Il faisait nuit noir dans la petite banlieue anglaise. Une ombre noire se glissa à travers les jardinet évitant soigneusement la lumière des réverbères. Elle ne pu cependant empêcher un rayon de l'une éclairer sa fourrure sombre et son aspect canin.
Enfin, le chien arriva devant une plaque sur lequel le se trouvait le nom de la rue sur laquelle il allait entrer. Privet Drive. C'était ça. Tout en continuant à éviter les lumières, il trotta jusqu'au numéro quatre et fit le tour pour trouver une fenêtre par laquelle personne ne pourrait le voire entrer. Il posa le bout de bois qu'il tenait dans la gueule puis se jeta sur ses pattes arrières. Quelques instants après, ce n'était plus un chien mais un homme qui se tenait là.
Sirius récupéra se baguette magique de fortune puis déverrouilla la fenêtre et pénétra à l'intérieur. Il s'arrêta un instant et réfléchit. Il y avait un sort qu'il utilisait en tant qu'Auror. Il permettait de désactiver les pièges physiques dans un lieu. L'un de ses instructeurs avait découvert que ça fonctionnait aussi avec les alarmes moldus. Comme ça s'il y avait une intervention en zone non magique, ils pouvaient rester discrets.
Il lança le sort puis des sortilèges obscurcissant sur les fenêtres avant d'allumer le bout de sa baguette. Il se trouvait dans un salon moldus typique avec tout le confort et une très grande télévision. Il avait appris ce que c'était dans l'endroit étrange où il était avant la clinique. Il commença à avancer mais ses yeux captèrent quelque chose d'étrange. C'était un photo dans un cadre posé sur un guéridon. Il la prit et la regarda à la lueur de sa baguette. Il y avait un couple, deux femmes, avec un petit garçon.
Compte tenu de ce qu'il savait de la propriétaire dès lieux, il doutait que ce soit des amis dont elle ait affiché la photo. Il fouilla un peu et en trouva d'autre du couple et de l'enfant et pas une seule des personnes qu'il s'attendait à voir ici. Mais qu'est ce qu'il se passait ?
Il monta les escaliers et se mit à fouiller pour trouver la chambre des parents. Il trouva la salle de bain, les toilettes, une chambre d'ami et évita la porte sur laquelle il était marqué « Matthew » avec des lettres en forme d'animaux avant de trouver la bonne (c'était la dernière). Il vit les deux femmes endormis, entra et alluma la lumière.
« Enervate » souffla-t-il.
Le sort, destiné au départ à ranimer les victimes du stupefix, avait aussi pour effet de réveiller les personnes endormis. Surprises, les deux femmes se redressèrent d'un bond. Il leur fallut quelques instants pour s'apercevoir de la présence de Sirius. Quand elles le virent, l'une se figea et l'autre voulut se lever.
« Ne fais pas ça ! » s'écria la première en retenant sa compagne. « Il a… un bout de bois ? »
Peu désireux que les femmes le pensent inoffensifs et ne le force à les attaquer, il préféra prendre des précaution. Il prononça un sort d'Emprisonnement et des cordes vinrent les ligoter.
« Où sont les Dursley ? » demanda-t-il alors.
« Détachez nous espèce de malade ! » s'exclama celle qui avait voulu se lever.
« Sam ! Je t'en prie ! » supplia l'autre. « Ne dit rien ! Tu ne le reconnais pas ? C'est le forçat évadé ! »
Sirius eut un rictus. Il avait vu les annonces dans les journaux et à la télé. C'était amusant de voir à quel point c'était inutile vu que personne, pas même les Sorciers ne cherchaient en fait un chien.
« Je répète : où sont les Dursley ? »
« On ne sait pas qui c'est » dit celle qui l'avait reconnu, au bord des larmes.
« Ceux qui devraient habiter ici ! On est bien au 4 Privet Drive, non ? »
« On ne sait pas de qui vous parler ! » s'exclama l'autre. « On vit ici depuis six ans ! »
« Et avant ? »
« Avant ? Euh… »
« Mais si, Sam, rappelle toi ! C'était la famille qui vivait là avant l'explosion. »
« Quelle explosion ? »
« Il y a sept ans, il y a eut une explosion qui a rasé la maison. Elle a été reconstruite et depuis on vit ici. »
« Je…je me souviens aussi » dit Sam. « L'agent immobilier à dit que tout le monde avait été tué dans la catastrophe. »
« Tout le monde ? » gémit Sirius.
Non. Ce n'était pas possible. Il le saurait si son petit Harry était…
« Vous…Vous êtes sûr qu'ils sont…tous mort ? » begaya Sirius.
« Oui. La mère, le père et le fils » dit l'autre.
« Et leur neveu ? Les Dursley avaient la charge de leur neveu ! Qu'est ce qu'il est devenu ? »
« Leur neveu...je… »
« Mais si, souviens-toi Annie ! Il a dit qu'il y avait eut un survivant, un jeune garçon qui vivait là. »
« Il est donc en vie… » soupira Sirius. « Où se trouve-t-il ? »
« Je…je ne sais pas ! Ils ont du l'amener à l'hôpital et après il a sans doute été amené dans un orphelinat ou une famille d'accueil. »
À ce moment là, il y eu un petit bruit de porte qui s'ouvre. Sirius se maudit. Il aurait dû verrouiller. Il se retourna rapidement vers le bruit, baguette levé et se figea. C'était un petit garçon d'environ six ans en pyjama rouge et vert.
« Maman… » balbutia-t-il d'une voix endormis.
Sirius soupira de soulagement. Il s'avança vers l'enfant et s'agenouilla devant lui.
« Salut » dit-il. « Je t'ai réveillé ? »
« T'es qui toi ? » demanda l'enfant.
« Je vous en supplie » dit l'une de ses mères « Ne lui faites pas de mal. Je vous en prie. »
« Je suis juste venu poser des questions à tes mamans. »
« Mais c'est l'heure du dodo maintenant ! »
« Tu as raisons, c'est pourquoi tes maman vont dormir maintenant. »
Il pointa sa baguette vers elles et lança un sort de sommeil. Les deux femmes s'effondrèrent. Sirius fit disparaître les cordes et effaça leur mémoire.
« Tu veux voir quelque chose s'amusant ? » demanda-t-il au garçon.
Il agita sa baguette et les deux femmes ainsi que leurs couvertures s'envolèrent pour se remettre correctement dans le lit.
« On dirait de la magie » dit l'enfant.
« C'est vrai » dit Sirius. « Allez, toi aussi au dodo. »
Il prit le petit garçon par la main et le ramena à sa chambre. Pour l'amuser, il fit voler sa couverture avant de la poser sur lui puis l'ensorcela pour qu'il dorme. Il était tellement pressé qu'il en oublia de modifier ses souvenirs. C'est la raison pour laquelle, le lendemain, le petit Matthew parla à ses mamans du monsieur qui faisait voler les couvertures et que Anne et Samantha se dirent que décidément, leur fils avait beaucoup d'imagination.
Mais pendant ce temps là, Sirius voyageait. Il se rendait au seul endroit où il était sûr que son filleul se trouverait bientôt : l'école de Magie et de Sorcellerie Poudlard.
0o0o0
Hariel était encore nerveux. Lui et Grayfia, sous l'apparence de la directrice Ludworth, attendaient les Thomas devant les grilles de l'Orphelinat Claire Matin. Ces derniers jours, le jeune Démon avait presque oublié son angoisse de se retrouve face à face avec son cousin et de devoir lui dire la vérité.
Après le coup de fil de Mélanie, il s'était rendu à Washington pour analyser la scène de crime. C'était bien de la magie qui avait tué Crowley. Il l'avait confirmé après avoir examiné le corps (ce qui lui avait été permis malgré une certaine répugnance des autorités à laisser un mineur entrer à la morgue). Le sort qui avait été utilisé avait des effets semblables au sortilège de mort mais mêlé au sortilège de torture. La victime souffrait pendant des heures avant de décéder. Quand Crowley avait commencé à crier, les gardiens étaient venus voir puis l'avaient amené à l'infirmerie avant de le transférer à l'hôpital le plus proche. Ils avaient tout tenté mais, bien sûr, ça n'avait servi à rien.
Hariel s'était maudit intérieurement. Quand il avait demandé à son grand-père de lui envoyer quelqu'un pour sceller les pouvoirs du Magicien, c'était Heinrich qui était venu. C'était lui qui avait aussi pensé à lui jeter un sort pour qu'il lui soit impossible d'être téléporté. Cependant aucun des deux n'avaient pensé que les amis de Crowley ne voudraient pas le récupérer mais bien le tuer. La méthode montrait d'ailleurs qu'il s'agissait en fait d'une punition.
Hariel avait bien essayer de suivre quelques pistes magiques pour retrouver les auteurs du meurtres mais ils avaient trop bien camouflés leurs traces. Il était sûr que c'était les deux autres dirigeants du groupe de Magicien mais impossible de dire qui ils étaient.
Ce n'était donc qu'au milieu de la nuit dernière qu'il s'était souvenu de son rendez-vous avec son cousin. Ça l'avait même réveillé en sursaut et il lui avait été impossible de se rendormir.
« Ils arrivent Hariel-dono » dit Grayfia en sortant le jeune garçon de ses pensées.
Hariel tourna la tête et vit une voiture arriver vers eux. Elle s'arrêta à leur niveau et Dean sauta directement au dehors pour prendre son cousin dans ses bras.
« Tes valise sont à l'intérieur ? On va les chercher ? »
« Dean, calme toi » dit une voix féminine.
Hariel leva les yeux et vit pour la première fois sa tante Doria qui descendait à son tour de la voiture. De taille moyenne, elle avait la peau couleur chocolat et un visage en forme de cœur accentué par de courts cheveux noirs. Elle avait de grands yeux en amande et des lèvres épaisses et bien ourlés. Elle s'avança alors vers lui mais comme elle disait rien, Hariel prit les devant.
« Bonjour Tante Doria » dit-il simplement. « Et bonjour…Steven. »
Il hésitait à l'appeler « oncle ». Décidément les familles recomposés, c'était bien compliqué.
« Bonjour Hariel » dit Doria dans un souffle.
Steven le salua aussi en lui serrant la main puis se tourna vers Grayfia.
« Merci de nous recevoir » dit-il. « J'espère que nous pourrons tout régler rapidement. »
« Malheureusement, l'adoption de sera pas possible » intervint Hariel.
« Mais si ! » s'exclama Dean. « On a vu quelqu'un du Ministère qui a dit que selon la loi, on pouvait. »
« Je ne parles pas de la loi » dit Hariel en secouant la tête lentement. « Vous ne pouvez pas m'adopter parce que je ne suis pas vraiment orphelin et que ce lieu n'est pas vraiment ma maison. »
À ce moment-là, un cercle magique de téléportation apparut sous eux qui les transporta sur un plateau montagneux en surplomb de la capital Gremory et de son château. Hariel invita les Thomas a se retourner afin de voir la magnificence de la ville qui s'étendait à leurs pieds.
« Où…où est-ce qu'on est ? » demanda Steven.
« Cette cité s'appelle Kamala, c'est la capitale du Domaine du Clan Gremory au Royaume des Démons. »
« Des Dé… » commença Dean en se tournant à niveau vers Hariel.
Il écarquilla les yeux. Hariel et Grayfia avaient repris leur apparence habituel.
« Non… » balbutia Dean. « Tu n'est pas…tu ne peux pas être un…un… »
« Un Démons ? » demanda Hariel.
Dans un claquement sec, ses quatre ailes se déployèrent dans son dos.
« Si tu te pose la question, nous sommes bien cousins » dit calmement Hariel bien qu'en fait il n'en menait pas large. « Je suis Magicien par mon père James Potter mais ma mère était un Démon. C'était la fille de Zeoticus et Venalana Gremory, les maîtres de ce Domaine. Quand ils ont appris mon existence, ils m'ont accueillit. »
Hariel jeta un regard à Dean. Il semblait perdu.
« Maintenant, tu dois m'écouter cher cousin car ce que je vais te dire est une question de vie ou de mort. »
0o0o0
Hariel soupira d'exaspération. Il se retourna légèrement et jeta un regard courroucé aux Sorciers qui le suivaient. Ils tentait de passer inaperçu mais comme beaucoup d'entre eux, ils étaient assez inaptes à se fondre dans un milieu Non-Magique aussi fréquenté que la gare de King's Cross.
« C'est qui eux ? » demanda Hermione quand son amie s'approcha d'elle.
Ils étaient tellement peu crédibles qu'Hermione les avaient repérés tout de suite. On aurait dit des espions de comédies américaines.
« Juste des parasites » siffla Hariel les dents serrés.
Il y avait eut un peu de remue ménage ce matin là quand Hariel se préparait à partir pour sa rentrée. Il y avait eu une entrée non prévue de Sorciers sur le territoire de l'Orphelinat. Grayfia s'était précipité sur place et était rapidement revenu chercher Hariel. Apparemment, le Ministère lui avait envoyé une voiture pour les mener, lui et Proteus, à la gare. Selon eux, c'était le moins que le Ministère puisse faire pour leur héros.
Bien évidemment, Hariel n'était pas dupe. Sinon pourquoi personne ne s'était manifesté depuis deux ans ? Non, le Ministère voulait le protéger de Sirius. C'était logique de penser que le bras droit de Voldemort (aussi ridicule que soit cette assertion) pourrait le considérer comme un ennemi à abattre. Hariel en avait été amusé. Sirius ne risquait pas... C'est alors qu'il avait comprit et qu'il s'était traité d'idiot. Bien sûr que Sirius allait venir pour lui. C'était pourtant évident, il était son filleul. Cela voulait dire qu'une importante partie des forces du Ministère allait fouiller mes alentours de l'école et que Sirius allait se jeter dans la gueule du loup.
Ce n'était plus la peine de le chercher ailleurs. Puisqu'il avait une baguette, il devait avoir déjà transplané à Poudlard et devait l'attendre sous une forme pu une autre. Hariel n'avait pas le choix, il devait le trouver rapidement et le sécuriser.
Hermione, Proteus et lui traversèrent donc ensemble ma barrière entre les voix 9 et 10 et se retrouvèrent aussitôt sur la voie 93/4. Ils furent soulagé de voir que les guignols ne les avaient pas suivis mais ils s'aperçurent que d'autres les attendaient. Heureusement, au milieu des Sorciers, ça faisait plus discret.
Sans prêter attention à eux, Hariel s'avança vers le train. Fidèle à son rôle, Proteus s'accrochait a son bras. Hariel sentait cependant que son petit Familier ne jouait pas complètement la comédie. Être entouré de tant de personnes était stressant pour lui. Surtout qu'il allait devoir interagir avec eux, chose dont il n'avait vraiment pas l'habitude. Mais il le ferait. Pour son maitre.
A ce moment là, Hariel vit son cousin. Leurs regards se croisèrent mais Dean se détourna rapidement, un air énervé sur le visage. Hariel grimaça. Cette situation lui rappelait vaguement quelque chose.
Disons que la discussion avec lui avait été assez houleuse. Heureusement, Hariel avait réussit à dire tout ce qu'il voulait dire et avait prévenu son cousin contre Dumbledore, lui donnant par la même occasion le médaillon Potter pour protéger ses pensées. Il était d'ailleurs content de constater, grâce à sa seconde vue, que son cousin portait bien l'artefact, qui plus est sous ses vêtements. C'était déjà ça de gagné. Il pourrait toujours réparer leur relation plus tard dans l'année.
« Ça va pas mieux entre vous ? » lui demanda alors Hermione.
« Pas vraiment. J'ai eu beau lui dire que j'avais l'intention de tout lui avouer quand ce serait sûr pour lui, il a pas vraiment eu l'air de me croire. »
« Peut-être que c'est parce qu'il pensait que tu l'as fait uniquement parce que tu étais dos au mur. »
« Mouais.. » grogna Hariel avec une moue boudeuse.
« Bah, au moins tu as pu faire tout ce que tu voulais cet été, non ? »
C'est alors qu'Hariel se mit à se taper la tête contre la paroi du train. Avec tout ce qui était arrivé il avait complètement oublié son objectif premier : retrouver Avalon.
« L'été prochain » dit Hermione avec philosophie après avoir empêché son amis de se fendre la tête.
Les deux Sorciers montèrent dans l'un des wagons et prirent un compartiment au hasard. Il n'était pas vide. A l'intérieur se trouvait un homme, un adulte vêtu d'une robe de sorcier d'allure assez ancienne et rapiécé. Il était endormis et son visage était tourné vers la paroi du compartiment ce qui rendait impossible de voir à quoi il ressemblait. Il avait à côté de lui une petite valise assez vieille également avec un fermoir métallique sur lequel on pouvait lire le nom du propriétaire.
Hariel écarquilla les yeux en lisant l'inscription.
Propriété de R. J. Lupin
A suivre...
Et voilà ! Encore un bon ptit chapitre. Bon, pas d'événements majeurs mais il fait bien la transition entre l'été et la rentrée.
Pour une fois, rien de plus à dire. Je vous dis donc à dans deux semaines !
