Check Mate DxD
Chapitre 62 : Dépression / Suijaku
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Hariel pestait. Décidément son parrain ne tenait pas en place. Quelle idée aussi d'essayer de rentrer dans une salle commune, ce n'était pas logique. S'il voulait le retrouver il aurait fallu qu'il l'observe pour savoir où il était, dans quelle maison, ses habitudes, etc. Il avait quand même eu deux mois pour ça. En plus ce n'était pas comme s'il n'avait pas pu remarquer l'écusson de Serdaigle sur sa poitrine. Il avait été bien plus malin pour s'enfuir de l'hôpital. Est-ce que sa santé mentale serait erratique ?
Ou alors peut-être qu'il n'avait pas osé l'approcher. Ses deux parents étaient à Gryffondor et d'après ce qu'il savait, c'était le cas de nombreux membres de sa famille. Est-ce qu'il aurait supposé qu'Hariel y soit aussi ? C'était tout à fait probable. Mais attaquer le soir d'Halloween ? Alors que tout le monde était absent ? C'était encore moins logique. Hariel n'arrivait pas à comprendre le comportement de son parrain. Peut-être fallait-il mettre ça sur le compte de sa santé entame déficiente.
Mais ce qui est sûr, c'est que c'était incroyablement mal tombé. Les professeurs avaient ramenés tous les élèves dans la Grande Salle et avaient fait l'appel. Évidemment, ils avaient constaté l'absence de Proteus, Hermione, Draco et surtout, Hariel. Les professeurs l'avaient cherché toute la nuit sans arriver à le trouver. En effet après sa vision cauchemardesque, il ne voulait pas rester seul alors ses amis et son Familier avaient passé la nuit avec lui, dans le Repaire. Quand on leur avait sommé de dire ce qui s'était passé et pourquoi ils n'étaient pas à la fête, Hariel avait du réfléchir à toute vitesse et dire qu'il se sentait mal à cause du souvenir de la mort de ses parents que le Détraqueur avait ranimé. C'était ça qui l'avait fait quitter la Grande Salle et se réfugier dans une salle vide avec ses amis où ils s'étaient endormis.
A la question de savoir quelle salle, Hariel avait faillit se bloquer. Il n'avait pas pensé qu'ils pousseraient l'interrogatoire aussi loin. Et puis il avait pensé à quelque chose que lui avait dit son père sur Poudlard. Il leur avait répondu qu'il ne savait pas trop, qu'il avait tourné en rond pendant quelque temps et trouvé une salle confortable avec des coussins et des canapés. Le professeur McGonagall avait objectée qu'une telle salle n'existait pas mais l'intervention de Dumbledore l'avait sauvé (comme s'il n'était pas déjà assez énervé). Le directeur avait parlé de l'existence d'une telle salle qui se modifiait selon les souhait des personnes qui passaient devant le porte. Lui-même, une fois avait erré dans le château à la recherche des toilettes avant que la porte de cette salle apparaisse et ouvre sur une collection de pot de chambres. Après cette anecdote pour le moins pittoresque, l'affaire avait été classé. Du moins en apparence.
Hariel avait sentit Dumbledore essayer de fouiller dans son esprit mais le jeune Démon avait de quoi le recevoir. A mesure qu'il avait raconté son histoire, il avait structuré un faux souvenir au cas où le directeur voudrait vérifier ses dires ce qui n'avait pas raté. Il avait été assez satisfait de lui-même en voyant l'air soulagé du directeur après sa visite mentale.
Pour les autres, son histoire n'était pas difficile à croire. Après tout il avait l'air assez dévasté pour faire croire qu'il avait pleuré la mort de ses parents toute la soirée. La vision qu'il avait eu l'avait vraiment secoué.
C'était étrange, on aurait dit un rêve. Ce genre de rêve où tout est complètement illogique et absurde. Il se trouvait devant un miroir habillé en scientifique sexy avec un tailleur et un chignon serré ainsi qu'une blouse blanche. Il essayait plusieurs paires de lunettes tout en s'observant dans un grand miroir. Alors qu'il faisait des moues, son reflet prenait vie et le regardait d'un air dégoûté, puis en colère et puis envieux. Ses mains sortaient du miroir et s'étiraient pour attraper Hermione et l'attirer dans le miroir. Il se mettait à se frotter contre elle alors que son amie l'appelait à l'aide. Le reflet étirait à nouveau ses bras et cette fois il attirait à lui Draco et Eleanor. Il forçait Eleanor à se mettre à genoux et à plonger ses mains dans une substance noire et huileuse puis il arrachait un œil à Draco et pointait le vrai Hariel du doigt. Draco sortait alors du miroir et se mettait à l'attaquer.
Hariel était sûr que si les autres ne l'avaient pas tirés hors de sa vision il aurait pu voir plus mais dans le même temps, il avait peur que la suite soit encore plus étrange et incompréhensible et aussi effrayante que le reste. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Pourquoi deux lui ? Est-ce que le second représentait un ennemi en particulier ? Lui-même ? Détruisait-il vraiment tout ce qu'il touchaient ?
Le pire, c'est qu'à cause de sa mémoire phénoménale, il avait rien oublié des moindres petits détails de sa vision. Des détails souvent incompréhensibles. Son double avait des yeux qui ressemblaient à des boules à facettes et des lignes apparaissaient sur son corps comme sur les vieux téléviseurs. Et puis il y avait eu le papillon. A la toute fin de la vision, alors que Draco l'attaquait, il avait vu quelque chose du coin de l'œil. Un grand papillon. Il n'était pas très calé en entomologie mais il était pratiquement sur que c'était un papillon monarque sauf que ses ailes, au lieu d'être oranges et noirs, était seulement noir avec le motif d'un grand cœur rouge.
Non, Hariel ne comprenait effectivement rien et cette constatation lui faisait plus peur que le sens réel de sa vision.
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Sirius avait enfin réussit à regagner la Cabane Hurlante. Après sa bévue avec la Grosse Dame, il s'était rapidement enfui par le premier passage secret qui conduisait hors de l'école. Malheureusement, il débouchait en plein sur le chemin de ronde des Détraqueurs et il avait préféré rebrousser chemin. Il était donc resté dans le passage secret jusqu'au matin et avait attendu le début des cours pour se risquer au dehors.
Heureusement, après des années à vivre dans ce château, il savait comment passer inaperçu, éviter les portraits et les endroits trop fréquentés. Il avait réussit à sortir dans le parc par une porte dérobée au pieds d'une tour.
C'est là qu'il était tombé sur le chat. Un gros chat angora au museau aplatit et au pelage orangé. On aurait dit qu'il l'attendait devant le porte de la tour. Comme s'il savait que quelqu'un allait en sortir alors qu'il était visible que personne ne l'avait emprunté depuis longtemps à en juger par la poussière. Mais le chat était là. Il s'était levé quand Sirius été sortit puis s'était frotté contre ses jambes.
A ce moment là, Sirius s'était retransformé en chien. Il avait eu besoin de ses mains pour ouvrir la porte mais à présent ce n'était plus vraiment nécessaire. Pourtant le chat n'avait pas eu peur. Il n'avait même pas montré de la surprise à la métamorphose. Quand Sirius s'était ensuite dirigé vers le Saule Cogneur pour emprunter le passage secret en dessous, le chat l'avait suivit et c'était même lui qui avait bravé les branches furieuses pour aller appuyer sur la racine qui figeait l'arbre. Sirius n'aurait pas été surpris que le chat le suive jusqu'à son repaire mais non, ça n'avait pas été le cas.
Enfin, son repaire, c'était vite dit, il n'y restait pas si souvent que ça. C'était une cachette bien trop évidente pour y rester trop longtemps. D'habitude il y dormait un jour ou deux avant de passer la semaine suivante sous la forme d'un chien à observer et à dormir dans la forêt.
Il s'assit sur le lit en maudissant son impatience. Il était allé trop vite. Il avait pensé que son expérience du château serait suffisante mais il se trompait. Dés qu'elle l'avait vu, la Grosse Dame s'était mise à crier. Il n'avait même pas eut le temps de dire un mot. Cela l'avait fait paniqué et en entendant les portraits environnant se réveiller, il s'était, par réflexe, retransformé en chien en même temps qu'il avait essayer de faire taire la gardienne de la tour Gryffondor. Il avait juste oublié deux choses : d'abord que plaquer ses mains sur une peinture pour la faire taire, c'était stupide, et ensuite qu'à ce moment là, ce n'était pas des mains qu'il avait mais des pattes, des pattes avec des griffes qui avaient proprement lacérés la toile.
Bref, ce n'était pas une réussite.
Pourtant il fallait qu'il entre dans cette salle commune. Il devait le trouver. Bon sang, ses parents avaient été à Gryffondor, tout sa famille avait été à Gryffondor, il devait forcément y être aussi.
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Hariel aurait dû se douter que le directeur n'en avait pas fini avec lui au sujet de son escapade d'Halloween quand il avait été convoqué dans son bureau le même jour. Pourtant, ce n'était pas seulement Dumbledore qui semblait l'attendre.
Avec lui il y avait un homme petit et corpulent aux cheveux gris et au crâne dégarni. Il portait un costume et une robe ouverte anthracite à fines rayures claires, une cravate violette et, à la main, un chapeau melon vert.
Hariel ne l'avait jamais rencontré personnellement, mais il savait parfaitement qui était ce homme. Cornelius Oswald Fudge, le Ministre de la Magie en personne. Aie. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui vouloir ?
Alors qu'Hariel se demandait comment agir, Fudge lui coupa l'herbe sous le pied et se précipita vers lui pour lui serrer les mains.
« M. Potter ! » s'exclama-t-il. « Quel joie de vous rencontrer enfin ! »
« Ravi aussi, monsieur… »
« Je suis Cornelius Fudge voyons ! Le Ministre se la magie. »
Il disait ça comme si c'était une évidence. De son côté, Hariel essayait, sans que ce soit trop ostensible, de récupérer ses mains qu'il se retint par la suite d'essuyer. L'homme les avaient moites.
« Allons Cornelius, Hariel à été élevé dans le monde moldus. Il est normal qu'il ne sachant pas à quoi vous ressemblez. »
« Oui…oui, je comprends très bien Albus mais vous savez ? Je suis tellement dans le journal… »
« Excusez-moi, est-ce que je vous dérange ? » demanda innocemment Hariel.
« Non, non, pas du tout mon garçon » dit le Ministre.
Hariel retint une moue dégoûté. Il avait horreur qu'on l'appelle comme ça. C'était comme ça que l'oncle Vernon l'appelait.
« Je voulais juste saisir l'occasion pour vous rencontrer et vous poser quelque questions. »
« À moi ? »
« Je suppose que tu sais qui est Sirius Black ? »
« J'ai vu cet été aux information qu'il était recherché et puis j'ai appris en revenant ici que c'était un sorcier. »
« C'est cela mon garçon. Maintenant je voulais savoir si…tu n'avais aucune information à ce sujet. »
« Pourquoi est ce que j'en aurais ? »
« Et bien vois-tu, Black était un partisan de…de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et avec les événements d'il y a douze ans il est possible qu'il veuille se venger. »
« Est-ce que je suis en danger ? » demanda Hariel en ouvrant de grands yeux.
« Mais non voyons ! » s'exclama le Ministre avec un grand rire. « Poudlard est l'endroit le plus sûr au monde. »
« Pourtant, il était dans le château hier soir, non ? C'est ce que tout le monde dit. »
« Mmm oui, c'est vrai, mais tu sais, tout ça ce sont des histoires de grandes personnes, ne t'en fais pas, tu ne risque rien. »
Simeon l'avait prévenu mais il ne s'attendait pas à ce que le Ministre soit aussi agaçant et condescendant.
« Cependant par mesure de sécurité, il vaudrait mieux que tu ne quitte pas le château » intervint Dumbledore. « C'est pour ça que tu ne pourras pas aller à Pré-au-Lard cette année. »
« Mais j'ai mon autorisation signée ! »
« Je sais, mon enfant, je sais » dit le directeur avec sa voie de grand-père. « Mais tu dois comprendre que c'est pour ton bien, c'est plus sûr de rester à un endroit où il y a des gens qui peuvent te protéger, tu comprends ? »
Hariel ne répondit pas mais hocha la tête. Comme le directeur lui donnait congé, il se dépêcha de sortir. Il était en colère. Cette façon dont l'homme se mêlait de sa vie l'énervait au plus haut point. Pas qu'il ait spécialement envie d'aller à Pré-au-Lard mais c'était pour le principe.
Malheureusement, il n'avait pas vraiment le temps de continuer à pester. Il devait prévenir Simeon de la situation pour qu'il empêché Fudge de faire n'importe quoi comme de permettre aux Détraqueurs de se promener dans les couloirs de l'école, et puis il avait aussi une lettre à écrire. Une lettre importante.
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Très cher professeur Dumbledore
Mon dévoué Simeon m'a fait part du malheur qui vous touche. Un prisonnier évadé ? Dans votre école ? C'est un coup dur pour vous et j'espère que vous vous en sortiraient.
Je dois avouer que je ne connais pas ce Sirius Black. Cependant, même en Inde nous avions entendu parler de Vous-savez-qui et je comprends parfaitement que l'évasion de l'un de ses adeptes puisse être aussi problématique.
Simeon m'a parlé de l'agitation du Magenmagot. Sachez qu'il a pour consigne de vous appuyer en toutes circonstances et de vous aider si vous lui en faites la demande. Cependant ne voyez pas cela comme une simple gentillesse malgré mon admiration pour vous. Je fais cela par intérêt. Comme je vous l'ai dit, je connais votre réputation et espère que vous m'aiderez quand je serais en Angleterre. J'ai toute confiance en vous pour me guider.
Simeon m'a aussi parlé de vos préoccupations quand à mon éducation. Ça me touche mais autant je serais ravi de pouvoir étudier sous la tutelle d'un professeur tel que vous, autant je sais que je pourrais apprendre plus de choses avec des tuteurs. Cependant je connais votre érudition et j'espérais pouvoir vous convaincre de m'aider dans mes études en me conseillant des ouvrages et en répondant à des questions épineuse auquel j'ai du mal à trouver une réponse.
Je sais que ma demande est osée et que vous êtes un homme fort occupé. Un refus de votre part serait très compréhensif. Ne voyait dans cette demande que la curiosité d'un jeu homme face à l'une de ses idoles.
Quel que soit votre réponse, je vous remercie d'avance.
Bien à vous et avec toute ma considération,
Andrammax Pendragon-Emrys.
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Ça y était. Encore une fois. Encore une fois il avait sentit l'influence néfaste des Détraqueurs et leur pouvoir l'avait submergé. Les visiteurs avaient envahis son esprit au point qu'il s'évanouisse.
C'était le premier match de la saison. Serdaigle contre Poufsouffle. La seule excitation générée par ce match c'était la perspective que le prochain soit une rencontre entre les Gryffondors et les Serpentards. Les ennemis légendaires. Pour beaucoup, l'affrontement d'aujourd'hui n'était qu'un match d'exposition avant le vrai sport. C'était insultant mais c'était comme ça.
Pourtant les deux équipes étaient assez doués. En particulier les attrapeurs. Celui de Poufsouffle était Cédric Diggory, un sixième année très populaire. Il était bon en sport, bon en classe et pour ne rien gâcher il était très beau. L'autre aussi se démarquait par son physique. Cho Chang était une quatrième année énergique mais Hariel ne l'aimait pas beaucoup. Il la trouvait trop…femme fatale. Ce n'était pas de la misogynie mais Harel trouvait qu'elle jouait beaucoup de ses charmes pour obtenir ce qu'elle voulait. Habituellement ça ne gênait pas le jeune Démon mais chez elle ça avait quelque chose de fade et de superficiel assez écœurant. Il en serait presque venu à encourager l'équipe adverse.
Tout se passait bien jusqu'à ce que quelques Détraqueurs pénètrent sur le terrain. Hariel avait ressentit la peut encore plus que la dernière fois car à ses visions de la mort de ses parents et à son presque meurtre par l'Oncle Vernon s'étaient ajoutés les images de lui émergeant des cadavres de ses amis…
Et puis il y avait eu la vision. Celle d'Halloween.
Il s'était sentit partir.
Malheureusement, c'était le moment où il s'était levé de sa place au premier rang pour sortir des gradins. Sa soudaine faiblesse l'avait fait basculer par-dessus la rambarde et tomber sur le terrain. Il n'avait pas vraiment de souvenirs de sa chute mais il avait clairement sentit quelque chose, ou plutôt quelqu'un, le rattraper.
Quand il se réveilla, Remus était près de lui. Il se releva et grimaça. Non seulement il avait la tête qui tournait mais il entendait des messes basses et des ricanements autour de lui. Merveilleux ! Déjà que la dernière fois il avait entendu quelques moqueries à propos de son évanouissement dans le train, maintenant, ça allait être pire.
L'un de ceux qui riaient le plus fort était un Serpentard de l'année de Draco, Théodore Nott, qui semblait avoir pris la place de ce dernier a la tête des Serpentards les plus jeunes. Si Nott avait pu rester plus longtemps à l'infirmerie après avoir été blessé par l'Hyppogriffe ça aurait été super.
« Est-ce que ça va ? » demanda une voix.
Hariel se tourna et vit que Cédric était agenouillé à côté de lui.
« Monsieur Diggory vous a rattrapé in extremis » dit Remus.
« Et le match ? » demanda Hariel.
Cédric rit légèrement.
« Je ne te savais pas si fan de Quidditch. »
« Pas vraiment, je disais ça surtout pour toi. Et si Chang avait attrapé le vif d'or pendant que tu jouais les chevaliers blanc ? »
« A entendre les cris je pense qu'elle l'a fait mais j'ai entendu Mme Bibine stopper le match un peu avant. Je suis désolé mais au vu de la tête de Chang, l'action à été refusée parce qu'elle a eu lieu après le coup de sifflet. »
« Tant mieux, je ne l'aime pas » renifla Hariel.
Cette fois-ci le rire du Poufsouffle fut beaucoup plus audible.
« Tu n'es pas très patriote à ce que je vois »
« Le patriotisme mène au nationalisme et au sectarisme. Beaucoup de problème de cette école vient du fait que les élèves se considèrent comme appartenant à une maison et pas à Poudlard où à la communauté magique en générale. C'est comme si le fait d'être dans une maisons gouvernait le reste de notre vie. Ridicule. »
« Au moins je vois que l'incident n'a pas entamé votre éloquence » dit Remus.
A ce moment là, Draco arriva sur les lieux. Jetant un regard noir à Cédric, il aida Hariel à se relever avec le professeur qui lui donna une nouvelle fois du chocolat. Il en avait toujours sur lui ou quoi ? Il n'avait pas souvenir que son Tonton Nanard ait la dent sucrée. Mais bon, il n'allait pas s'en plaindre.
« Je vais vous ramener au château. De toute façon je ne suis pas très fan de Quidditch. »
« Je croyais que le match était fini. »
« Si l'action de Miss Chang à été annulée alors le vif va être relancé. »
« Oh joie » grogna Hariel.
Cédric éclata à nouveau de rire et se releva.
« S'ils relancent le match alors je ferais mieux d'y aller. Et tu sais quoi ? Je vais gagner pour toi » dit Cédric en faisant un clin d'œil à Hariel.
Celui-ci écarquilla les yeux, surpris. Draco, lui, jeta un autre regard noir à l'attrapeur Poufsouffle.
« Et si vous veniez prendre le thé dans mon bureau ? » proposa alors Remus.
« Ce serait avec plaisir » dit Hariel.
Il se tourna alors vers Draco et le regarda avec insistance en pointant Remus des yeux. Le garçon comprit rapidement que son maître voulait être seul avec le professeur. Il se sentait encore jaloux à cause de Cédric mais si c'était ce qu'Hariel voulait…
« Oh, je…je vais rester. J'aimerai bien savoir les résultats du match. »
« Si tu veux Draco » répondit Hariel en lui faisant un large sourire de remerciement. « Tu pourrais aussi garder Sköll et Hati avec toi s'il te plaît ? Ils étaient si content de sortir dans le parc… »
Les deux chiens se tournèrent alors vers leur maître avec un regard suppliant. Ils ne voulaient pas le quitter, surtout pas après ce qu'il s'était passé. Hariel leur jeta un regard ferme qui se transforma en regard noir quand les deux chiens insistèrent. Cela suffit à les faire céder.
« Vous avez décidément des chiens très attaché à vous. »
« Je les ai recueillit tout petit. Ils avaient été abandonné. J'ai été très heureux qu'on me laisse les emmener à Poudlard. »
« J'imagine. Et vous aimez être ici ? »
« Oh oui ! » s'exclama Hariel avec un grand sourire. « Les cours sont durs mais je les trouve très intéressant. »
Ça l'énervait de jouer les demeurés avec quelqu'un de sa famille comme l'était Remus mais il n'avait pas le choix. Aussi près de Dumbledore, il devait être le plus prudent possible. Et puis d'un certain côté, il demeurait assez en colère contre Remus. Celui-ci n'avait jamais cherché à le contacter. Qu'il n'ai pas demandé sa garde était compréhensible. Il devait savoir qu'un loup-garou comme lui ne l'aurait pas reçu. Mais il avait jamais eut de nouvelles de lui, pas même après être rentré à Poudlard.
Hariel le connaissait depuis sa plus tendre enfance et Remus, lui, le traitait comme un étranger. Alors il avait décidé que si le professeur ne lui disait rien, il ne dirait rien non plus. C'était un peu immature mais qu'importe. Après tout il avait le droit, il n'avait que 13 ans.
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Dean était inquiet. Il n'était pas vraiment près d'Hariel quand l'incident était arrivé. D'abord parce qu'il soutenait plutôt Poufsouffle et ensuite parce qu'il était toujours fâché contre lui.
Il s'en voulait d'ailleurs beaucoup. Il avait l'impression d'être égoïste. Il s'était sentit si mal quand son cousin était tombé. Et ce n'était pas seulement à cause des Détraqueurs. Il se sentait idiot d'en avoir voulu à son cousin. Et s'il s'était tué ? Il n'aurait pas supporté qu'ils soient restés sur une brouille.
En fait, quand il avait vu son corps passer par-dessus la balustrade, il avait complètement oublié que son cousin était un puissant Démon, il n'avait vu que le péril qu'il risquait. Heureusement, Diggory, l'attrapeur de Poufsouffle, l'avait rattrapé et le professeur Lupin avait fait fuir les monstres.
Quand il avait vu qu'il allait bien, il s'était juré de se réconcilier avec lui dès que possible.
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Hariel n'avait jamais vu la décoration du bureau de Quirrell mais il avait vu celle du bureau de Lockhart. Celui de Remus était très différent, bien plus…professionnel. Il ressemblait en fait à n'importe quel bureau bien qu'un peu impersonnel.
« Vous ne buvez pas ? » demanda Remus.
Hariel baissa les yeux sur la tasse de thé qu'il tenait entre ses mains.
« J'attendais qu'il refroidisse » dit-il en prenant une gorgé.
Il était plutôt bas de gamme mais pas mauvais. Meilleur que ces cochonneries en sachet en tout cas.
« Ça va mieux…depuis tout à l'heure » demanda alors Remus, incertain.
« Oui je…dite professeurs, pourquoi je suis le seul à m'évanouir ? Tout le monde a été exposé à leurs effets pourtant je suis le seul qui les ressent de cette façon… »
« Vous avez pas à avoir honte » répondit celui-ci. « Chacun réagit différemment en fonction de vos expériences, c'est tout. »
C'était bien ce qu'il pensait. Après tout il avait pas mal en tête. Mais il ne pouvait pas continuer à s'évanouir à chaque fois, c'était gênant…et dangereux aussi. Si ses souvenirs étaient exacts (et ils l'étaient toujours) il y avait un sort pour repousser les Détraqueurs. Il leva les yeux vers Remus. Le connaissait il ? Qu'il était idiot ! Bien sûr qu'il le connaissait puisqu'il l'avait déjà utilisé deux fois. D'habitude il n'avait besoin d'aucune aide pour apprendre un sort mais pour cette fois…
« Dites professeur, vous ne connaîtriez pas un moyen pour…pour éviter que je m'évanouisse ? »
« Pas…vraiment » dit Remus, pensif. « Mais il existe un sortilège pour repousser les Détraqueurs. C'est un sort un peu avancé mais avec un bon entraînement, je pense que vous y arriverez. »
Un peu avancé ? D'après ce qu'Hariel savait il était du niveau supérieur, c'est-à-dire que c'était un sort qui ne s'apprenait habituellement pas à Poudlard mais plus tard. Cependant il était de notoriété publique que des personnes avaient eut des points de plus à leur ASPIC de Défense parce qu'ils avaient réussit à le faire.
« Ça me plairait bien » dit-il finalement.
Ils continuèrent à parler de tout et de rien mais surtout de Défense et du sort en particulier, le patronus. Finalement, Hariel se leva pour partir.
« Je vous donne donc rendez-vous samedi soir prochain ici pour votre premier cours » dit Remus avant que son invité ne parte.
« J'y serais » dit celui-ci. « Je vous remercie. »
Il n'avait pas vraiment besoin de Remus puisqu'il avait l'habitude de tout faire en autodidacte mais ça lui plaisait finalement de passer un peu de temps avec lui. En fait il était tellement content qu'il lui avait laissé un petit cadeau.
Quand la porte se referma, Remus soupira. Il se sentait mal à l'aise mais aussi très honteux. Il avait tellement envi de dire à Harry…à Hariel qui il était mais il avait tellement honte. Il s'était laissé convaincre par Dumbledore qu'il serait mieux sans lui et aussi de tous les autres qui disaient que sa nature ne faisait pas de lui quelqu'un de fréquentable. Et à cause de ça, il avait abandonné le fils de son meilleur ami, son frère. Comment pourrait-il lui avouer la vérité dans ce cas ?
La mort dans l'âme, il s'approcha de son bureau et s'affala sur son fauteuil. Il jeta un coup d'œil sur sa sacoche de cuir. Il avait des copies à corriger non ? Comme il n'avait rien à faire, autant s'y mettre de suite. Ça l'occuperait. Il prit sa sacoche et la posa à plat sur son bureau avant de plonger ses mains à l'intérieur et de tirer les copies.
Il fronça les sourcils. Il y avait une lettre par-dessus. Il ne l'avait jamais vu avant. Curieux, il la retourna et ses yeux s'écarquillèrent. Là. Sur le papier de l'enveloppe était marqué son nom…avec l'écriture de James.
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Comme à l'accoutumée, le premier weekend de sortie à Pré-au-Lard fut celui qui suivit le premier match de Quidditch. C'était un peu une tradition à l'école. Les deux premiers mois de cours étaient très studieux. Il fallait pouvoir se remettre dans le bain, puis après Halloween, les activités recommençaient. Ces activités c'étaient bien sûr les match et les sorties. Le premier match était le samedi suivant Halloween et la première sortie à Pré-au-Lard, la semaine d'après. Il y aurait ensuite une semaine avant les vacances de Noël puis une tout les deux mois, c'est-à-dire en février, avril et juin.
Cependant pour Hariel cela n'avait pas beaucoup d'importance parce qu'il n'y allait pas. Il n'avait pas le droit d'y aller et ça l'énervait. Bien sûr, ce n'était pas sur le fond mais plutôt sur la forme. Le vieux fou voulait à tout prix le contrôler. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir inventer la prochaine fois ? Un espion ?
« Tu veux qu'on fasse quelque chose de particulier aujourd'hui ? » demanda Hermione.
« Je te rappelle que je ne vais pas à Pré-au-Lard » grinça le jeune Démon.
« Je sais bien » soupira son amie.
« Je pense que ce qu'Hermione veut dire c'est qu'elle voudrait savoir notre programme pour ici » dit Draco.
« Vous n'allez quand même pas rester ! » s'indigna Hariel.
« Bien sûr qu'on reste avec toi ! »
« Non ! Je veux dire…attendez ! Vous n'allez quand même pas…rester au château rien que pour moi, c'est stupide ! »
« Comment ça stupide ? » s'exclama Hermione.
« Je ne voulais pas exactement dire ça » soupira Hariel. « C'est juste que ce n'est pas nécessaire, je n'ai rien de prévu aujourd'hui, pas grand-chose. Je veux juste faire quelques recherches supplémentaires pour le cours de ce soir avec Remus. »
« Des recherches supplémentaires ? » demanda Hermione, suspicieuse.
« Tu connais déjà tous les livres de la bibliothèque par cœur » lui fit remarquer Draco.
Hariel roula des yeux.
« C'est juste…j'aimerai être un peu…seul… »
« Seul ? »
« Oui. Seul. Depuis la semaine dernière vous me tournez autour comme si j'étais malade mais je vais bien, je vous assure. Je voudrais juste… »
« Souffler un peu ? » demanda Hermione en se relevant. « Très bien, puisque tu me demandes… »
« Tu es fâchée… » soupira Hariel.
« Pourquoi je le serais ? » de and brusquement son amie. « Tu viens de me jeter et de me traiter de mère poule mais tout vas bien. »
« Je n'ai pas… »
Mais elle n'écoutait plus, elle était déjà partie. Hariel gémit. Il oubliait parfois à quel point elle pouvait s'emporter vite.
« Je la rattrape et je la convainc de venir avec moi au village » dit alors Draco.
« Tu vas pas essayer de faire en sorte qu'elle me pardonne ? » demanda Hariel avec des yeux suppliant.
« Désolé mon Maître mais tu te débrouille sur ce coup là. J'ai encore un instinct de survit » dit-il avant de partir.
Hariel soupira puis regarda vers Proteus, Sköll et Hati.
« Vous aussi » dit-il en pointant la porte.
« Quoi ? »
« Maître ! » s'exclamèrent le Familier et les deux loups.
« S'il-vous-plaît » dit Hariel d'une voix suppliante.
Sköll et Hati hésitèrent un instant puis se remirent sur leur patte et se dirigèrent près de la porte.
« Proteus ? »
« Très bien, je m'en vais » dit-il en prenant le même chemin que les loups. « Juste une question avant ? Tu es sûr que les raisons que tu nous as donné sont les bonnes ? »
Hariel le regarda mais ne répondit pas. Le Changeforme secoua alors la tête et sortit, suivit par les deux loups.
Resté seul, le jeune Démon grogna et se passa les mains sur son visage. Évidemment que Proteus savait. C'était son Familier. Leur connexion était tellement forte. Il avait tendance parfois à l'oublier à cause de son caractère et de son apparence enfantine mais Proteus était aussi âgé et aussi mature que lui, même sil n'avait pas une intelligence aussi développée que la sienne. Il avait par ailleurs un plus grand recul.
En effet Hariel se sentait un peu déprimé. Il y avait tellement de choses qui se passaient, des choses sur lesquels il n'arrivait pas à reprendre le contrôle…il ne voulait pas que ses amis le voient comme ça, il ne voulait pas être un fardeau pour eux même quand il s'agissait de les empêcher de bouger de ce château pour une visite dans un village pittoresque. Il s'en voulait.
Il s'en voulait de sa faiblesse, de sa passivité. Montrez lui un adversaire de chaire et d'os, même ultra puissant et il en faisait son affaire mais se battre contre ses troubles intérieur, ça…
Peut-être qu'il devrait encore une fois aller chercher du réconfort dans les bras de sa grand-mère…non, non, il devait arrêter d'être aussi dépendant. Il ne voulait pas devenir un fardeau pour sa famille non plus.
Assis sur une banquette près de l'une des fenêtre de la salle commune de Serdaigle, il soupira et appuya son front sur la vitre. C'était froid, glacé même, mais agréable. Il avait neigé dans la nuit. Le parc était recouvert de blanc. Satan savait combien de temps ça allait tenir. On était qu'en novembre, peut-être pas longtemps.
En tout cas la neige avait attiré dehors pas mal de première et de deuxième année, ceux qui n'étaient pas autorisés à aller au village. Hariel se fit qu'il serait peut-être bien d'aller en profiter lui aussi. Histoire de ne pas avoir de regrets.
Il n'avait pas vraiment envi de se lever. Après tout, de la neige il y en aurait tout l'hiver. Pourtant il se fit violence pour se décoller de sa banquette puis d'aller dans son dortoir pour chercher son manteau.
Il était bleu sombre, long et bordé de fourrure blanche (fausse bien sûr). Sa tenue était complété par une toque et un manchon fait de la même fourrure. Il portait une jupe mais avec par-dessous des collants très épais et des bottines.
Une fois dans la cours, il se demanda ce qu'il pourrait bien faire à présent. La neige, c'était bien moins amusant quand on était seul.
Comme pour répondre à son dilemme, une boule de neige le heurta à l'arrière de la tête, faisant presque tomber sa toque. Il se retourna brusquement et vit les Jumeaux Weasley tenter de se cacher derrière un bonhomme de neige.
« Vous n'auriez pas dû faire ça » dit Hariel avec un grand sourire.
« Alors vient nous le dire… »
« …en face, mon petit Hariel ! » rirent les deux Gryffondor.
Le sourire d'Hariel s'agrandit et il tira la main de son manchon dans lequel il avait aussi mit sa baguette. Il utilisa le bout de bois pour remettre sa toque en place puis fit quelques mouvements dans les aires. De la neige se mit à flotter puis se rassembla en deux boules qu'Hariel envoya sur les Jumeaux.
En fait, il était plus facile d'utiliser son pouvoir élémentaire d'eau. Après tout, la neige était de l'eau, non ? La baguette, c'était juste pour le show. Les Jumeaux évitèrent l'attaque en se cachant derrière leur bonhomme de neige puis répliquèrent.
« Ah non ! C'est de la triche ! » S'exclama Hariel en évitant les bulles de neiges.
Il en créa deux autres et les envoya sur ses adversaires mais cette fois, au lieu d'aller en ligne droite, elles contournèrent l'obstacle du bonhomme de neige et touchèrent leur cible en plein sur les fesses.
« Ah c'est… »
« …comme ça » dirent les jumeaux avec un grand sourire en sortant à leur tour leurs baguettes.
La bataille de boule de neiges qui s'ensuivit ne pu pas être considéré autrement que comme épique. Grâce à la magie, les boules volaient toutes seuls vers la cible et parfois la suivaient mais la dite cible pouvait aussi les détruire. Au final, Hariel se fit toucher de nombreuses fois. La ruse des Jumeaux compensait ses réflexes démoniaques. Mais il les avait lui aussi copieusement trempé avec ses propres attaques.
Finalement les tris garçons s'effondrèrent dans la neige, essoufflés mais heureux.
« C'est à… »
« …refaire ! » soufflèrent les Jumeaux.
Hariel ne répondit pas mais il était tour fait d'accord.
« Alors mon petit Harichou, qu'est ce que tu fais là ? Tu n'es pas à Pré-au-Lard ? » demanda l'un des deux Gryffondor.
« Je pourrais vous retourner la question. »
« On y a déjà tout vu » répondit le frère du premier en haussant les épaules.
« Vous n'y allez même pas pour les bonbons ? »
« Tu nous prends pour Ron ? »
« Et pour les farces et attrapes ? »
Les deux frères se regardèrent.
« Disons qu'on a un fournisseur » dit prudemment l'un des deux.
Hariel haussa un sourcil. Ça c'était louche.
« Et donc toi ? Pourquoi tu n'y es pas ? » demandèrent-ils.
Hariel ne voulait pas donner les raisons. Il n'avait vraiment pas envi de parler de Dumbledore.
« J'ai pas pu faire signer mon autorisation par la directrice de l'orphelinat » répondit-il. « Mais je vais peut-être essayer d'y aller quand même par d'autres moyens. »
Il n'en avait pas vraiment envi mais il se disait que ça rentrerait bien dans son rôle.
« Et tu sais lesquels ? » demanda l'un des frères.
Aie. Il n'avait pas pensé qu'ils allaient prendre la perche. Il aurait dû. Il n'avait pas assez réfléchit.
Les deux frères se mirent alors à se regarder l'un l'autre et Hariel se sentit mal. Ils avaient un regard de conspirateur qui n'était pas vraiment de bon augure. L'un des d'eux fouilla dans ses poches et en sortit un vieux morceau de parchemin.
« On voudrait te montrer ça » lui dit celui qui tenait le parchemin. « C'est le secret de notre réussite. »
Hariel leva un sourcil. Alors que le premier Jumeau dépliait le parchemin, l'autre pointa sa baguette dessus.
« Je jure solennellement que les intentions sont mauvaises » dit-il.
Alors sous les yeux ébahis d'Hariel, de l'encre se mit à apparaître et se mit à former des mots :
Messieurs Lunard, Queudever, Patmol, Winnipooh et Cornedrue
Spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups sont fiers de vous présenter
LA CARTE DU MARAUDEUR
Puis l'inscription disparut, remplacé par une carte représentant le château. Ou du moins sont rez-de-chaussée. Il y avait aussi des petites étiquettes mouvantes avec des noms dessus.
« impressionnant non ? » demanda l'un des jumeaux.
Impressionné, Hariel l'était, c'est sûr. Il était au courent pour la carte, son père lui avait parlé des Maraudeurs et même du cinquième, Winnipooh, qu'il n'avait jamais nommé, et de leur carte. Mais constater son existence, c'était autre chose. Son père lui avait dit qu'elle devait avoir été détruite mais ce n'était pas la cas. Hariel en était étrangement heureux.
« Voilà, on voudrait te la donner » dirent les Jumeaux.
« À moi ? Pourquoi ? »
Est-ce qu'ils savaient qui étaient les Maraudeurs ?
« On en a plus vraiment besoin. »
« On connais par cœur tous les passages secrets et… »
« …disons qu'on a pensé passer au niveau supérieur en évitant de la regarder pour… »
« … ne pas nous faire prendre. »
« Comme ça tu vas pouvoir te rendre incognito à Pré-au-Lard. »
« On a aussi entendu parler d'une certaine cape d'invisibilité qui te serait utile. »
Hariel n'avait pas vraiment envie au départ de défier les ordres de Dumbledore mais maintenant…avec la carte…il avait l'impression que c'était une sorte de message de l'au-delà de son père qui l'encourageait. Il n'allait pas refuser, n'est-ce pas ?
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C'est un Hariel plus heureux qui se dirigea vers le bureau du professeur Lupin. Il avait écouté les conseils des Jumeaux et avait utilisé sa cape et l'un des passages secrets pour se rendre à Pré-au-Lard et il ne l'avait pas regretté. Il avait retrouvé ses amis, s'était excusé auprès d'Hermione et avait finalement passé la journée avec eux.
Ils étaient rentrés ensemble, avaient dinés et Hariel s'était précipité vers le bureau de son professeur pour son cours.
La suite cependant ne fut pas très brillante. Il connaissait le sort que Remus voulait lui apprendre, il connaissait la théorie mais impossible de le lancer correctement. Il savait qu'il fallait penser à un souvenir heureux pour que ça fonctionne. Il en avait plein. Avec sa famille, avec ses amis. Mais quel que soit le souvenir ça n'allait jamais assez. La seule fois où il avait eut un résultat c'était quand il avait utilisé les souvenirs de cette après midi. Là, une fine fumée argentée était sortit de sa baguette mais pas de quoi fouetter un chat et encore moins effrayer un Détraqueur.
Et puis il y avait l'armoire. Celle où se trouvait l'Épouventard. Hariel l'avait remarquée dès son arrivée dans la pièce et son regard ne cessait de revenir dessus depuis lors. Il y jetait encore de temps en temps des coups d'œil en buvant le thé que Remus lui avait servit après qu'il ait dit que cela suffirait pour ce soir.
« J'aurais dû la mettre ailleurs » dit le professeur.
« Quoi donc ? » demanda distraitement Hariel.
« l'armoire…avec l'Épouventard. »
« Non…ce n'est pas grave, je… »
« Si, vous avez été déconcentré toute la soirée, c'est pour ça que vous n'y arrivez pas. »
« Ça n'a rien à voir. »
« Je vous assure que… »
« Je vous dit que ça n'a rien à voir, d'accord ! » s'exclama brusquement Hariel.
Les deux se figèrent.
« Je…je suis désolé » dit Hariel en rougissant.
« Non…ce n'est pas grave.. » répondit Remus. « Tu…vous ressemblez tellement à votre mère. »
Le souffle d'Hariel se bloqua dans sa gorge. Est-ce qu'il allait enfin lui parler ? Se dévoiler ?
« Vous connaissiez ma mère ? » demanda timidement le jeune garçon.
« Nous…nous étions à Gryffondor ensemble. Elle avait aussi un sacré caractère. »
Hariel attendit quelque chose de plus mais rien ne se passa. Frustré il détourna les yeux et son attention se tourna à nouveau vers l'armoire.
« Est-ce que je pourrais…réessayer ? » demanda-t-il.
« Le test de l'Épouventard ? Vous êtes sûr ? »
Hariel hocha la tête. Remus se leva et marcha vers le meuble.
« Attendez ! » s'exclama alors Hariel. « Est-ce que vous…est ce que je pourrais faire ça…seul…s'il-vous-plaît…Je n'ai pas tellement envie que…vous voyez ? »
« Je comprends. Je t'attends dehors. Mais si tu sens que tu n'y arrive pas, n'hésite pas à appeler. »
Hariel hocha la tête. Remus sortit et le jeune Démon se mit devant l'armoire. Il respira un coup puis ouvrit la porte de l'armoire. Il n'avait pas sortit sa baguette. Il pouvait s'en passer après tout.
A nouveau, des rivières de sang se mirent à couler sur le sol et Hariel se vit émerger lui-même du tas de cadavres. Cependant il était différent cette fois. Il ressemblait à son reflet. Celui de sa vision. Habits de scientifiques et yeux à facette.
La respiration d'Hariel s'accéléra. Il pointa sa main dans la direction des la Créature et bégaya le sort. Le sang se transforma en large tapis rouge et l'Épouventard se transforma pour montrer une version encore plus féminine d'Hariel avec des seins et une longue robe digne des Oscars. Des flash crépitaient de partout et l'autre Hariel faisait des pauses.
Hariel pensa avoir gagné mais l'image se mit comme à grésiller et redevint pendant une seconde son cauchemar. Les flash revinrent mais les interférences se firent plus fréquentes. Hariel tenta de se concentrer davantage en répétant la formule mais bientôt se fut inutile. Il n'arrivait plus à changer l'Épouventard qui avançait vers lui.
Hariel tomba à genoux puis, dans un geste désespéré, réussit à repousser la Créature dans l'armoire et à refermer la porte sur lui. Il prit le temps de se calmer puis se releva. La tête basse, il se dirigea vers la porte.
Remus allait lui poser la question quand il sortit mais à son expression, il vit que c'était un échec.
« Si vous voulez, vous pourrez réessayer la prochaine fois. »
Non, Hariel refusait de vivre ça encore une fois.
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Albus Dumbledore était contrarié. Il avait pensé que la rébellion d'Hariel se serait calmé l'année dernière mais il voyait bien que cela semblait devenir un état permanent. Voilà qui était problématique.
Il avait osé désobéir à l'un de ses ordres. Il lui avait dit de ne pas aller à Pré-au-Lard et il y était allée quand même. Il n'était pas en colère pour le fond mais pour la forme. Il essayait depuis sa première année à ce qu'il lui fasse une confiance absolue et que cette confiance lui sera rendu. Il était persuadé avoir réussit l'année dernière en venant à son secours parce qu'il continuait à croire en lui. Cela aurait dû vouloir dire qu'il reconnaissait son statut de mentor.
Et pourtant aujourd'hui il était sortit du château. Il le savait parce que son instrument de suivit l'avait avertit. Il était suffisamment précis pour savoir quand l'enfant sortait des limites de l'école. Il n'avait plus sonné depuis sa première année donc Albus s'était affolé. Heureusement les sorts de suivit fonctionnait encore et il avait retrouvé sa piste à Pré-au-Lard. Il était aussi furieux parce qu'il avait dû parcourir tout le château. Fumseck était absent pour Merlin sait qu'elle raison et il avait du se déplacer à pieds.
Toujours est-il qu'il l'avait retrouvé avec ses amis. Heureusement qu'il avait scellé une partie des pouvoirs de cette fichue cape, il lui était de cette façon aisée de le voir. Il avait été tenté de le ramener mais il ne devait pas gâcher un atout. Le gamin ne devait pas savoir qu'il pouvait savoir s'il n'était pas dans le château.
Toujours était-il qu'il sentait son contrôle diminuer et que ça ne lui plaisait pas. Il devait trouver un moyens de remettre le gamin sous sa coupe. Le mieux à faire c'était de pouvoir savoir où il était à n'importe quel moment de la journée et ce qu'il disait.
Alors qu'il réfléchissait à une solution, il détourna le regard de son principal souci et ses yeux se mirent à parcourir distraitement la Grande Salle. Son regard tomba par hasard sur Dean Thomas. Il ne s'y était jamais vraiment intéressé jusque-là. C'était un simple Né-Moldu quelconque, personne d'important. Il était juste ami avec Hariel…enfin non, pas récemment.
Il se rappelait à présent que les deux étaient en froid et s'évitaient. C'était déjà arrivé là née précédente mais cette fois ça durait bien plus longtemps.
Peut-être qu'il pourrait l'utiliser à son avantage.
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Deux semaines. Deux semaines qu'il s'était promis d'aller voir Hariel pour s'excuser et qu'il repoussait le moment fatidique. Il avait honte. Il se rendait compte qu'il avait été immature et ça plus que tout l'énervait. Il n'avait pas envie de l'admettre devant son cousin.
Il trouvait déjà qu'Hariel était très mâture avant de connaître son secret mais après…Dean venait d'une famille moldus, il savait ce qu'était un doctorat et Hariel en avait deux et en préparait un troisième. Et puis il y avait sa famille…et ses pouvoirs…et…et…et…
Non, vraiment, son cousin était devenu quelqu'un d'intimidant, quelqu'un dont il voulait avoir le respect. Quelqu'un qu'il voulait à tout prix ne pas décevoir.
Mais cette fois-ci, il allait le faire, c'était décidé. Hariel était seul. Il préférait comme ça il ne se prendrait pas la honte en faisant ses excuses avec Hermione et Draco présents. Il en avait déjà gros sur la patate alors pas la peine d'en rajouter.
« M. Thomas » dit alors une voix tout près de lui.
Oh non ! C'était pas sa faute cette fois ! Dean se retourna vers le professeur McGonagall qui venait vers lui.
« Oui professeur ? »
Hariel lui avait dit de se méfier d'elle. Selon lui, Dumbledore l'avait ensorcelée pour qu'elle lui soit fidèle. Tout ce qu'il faisait pouvait donc lui être rapporté.
« Veuillez me suivre. Le directeur voudrait vous voir. »
Dean sentit des sueurs froides glisser dans son dos. Il était convoqué dans le bureau du boss final ? C'était pas bon. Pas bon du tout. Est-ce qu'il avait appris quelque chose sur Hariel ? Sur leur lien ?
« J'ai fais quelque chose de mal, professeur ? » demanda Dean d'une voix blanche.
« Il vous le dira quand vous serez en face de lui. Allons, venez ! »
Dean se tourna vers Hariel qui n'était pas du tout conscient de sa présence.
« Allons ! »
Dean soupira et suivit son professeur, la mort dans l'âme. C'était la première fois qu'il rentrait dans le bureau du directeur. Après tout, il n'avait jamais rien fait pour mériter d'y être envoyé.
« Ah ! Monsieur Thomas ! » s'exclama le vieux directeur sur un ton badin. « Bienvenu ! Asseyez-vous, je vous en prie ! »
Dean frotta inconsciemment sa poitrine à l'endroit où se trouvait le médaillon et déglutit. Avec tout ce que lui avait dit Hariel sur le directeur, il avait franchement peur de s'approcher plus.
« Je…j'ai fais quelque chose de mal ? » demanda à nouveau Dean.
« Mais non, mon enfant ! Pas du tout ! » dit le vieillard avec un petit rire. « Je voulais juste vous parler pour savoir comment vous alliez, si l'adaptation n'est pas trop dure, ce genre de choses.
« Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?...Monsieur. »
Il était en troisième année quand même. Si le directeur voulait savoir s'il s'adaptant bien, il lui aurait demandé il y a deux ans.
« Cela m'arrive de convoquer un élève quand je vois qu'il ne va pas bien et j'ai remarqué que depuis quelques temps, ton amitié avec le jeune Potter n'était pas au beau fixe. »
Nous y voilà, se dit Dean. Outre le fait qu'il était soudain passé au tutoiement, voilà qu'il avait amené le sujet sur Hariel. Dumbledore lui montra le siège devant son bureau de la main et Dean s'y assit. Il était comme engourdie, il avait du mal à réfléchir.
« Un bonbon au citron ? » demanda Dumbledore en lui tendant un récipient plein de sucreries d'un jaune acide.
Dean secoua simplement la tête en signe de dénégation.
« Alors ? » demanda ensuite le directeur. « Tu veux m'en parler ? »
C'est alors que Dean ressentit de la peur. Il avait peur de lui, peur du directeur, de ce sorcier puissant qui pouvait lire dans son esprit car oui, il croyait son cousin. Jamais Hariel ne lui mentirait alors oui, il le croyait. Il le croyait et il avait peur. Il avait tellement peur qu'il était prêt à tout pour partir.
Il haussa les épaules.
« C'est juste qu'on s'entend pas trop » dit-il.
« Mais il doit bien y avoir une raison » insista Dumbledore. « Est-ce qu'il a fait quelque chose…de mal ? »
« Non…je crois pas mais…vous savez il y a eut pas mal de rumeurs sur ce qui s'est passé l'année dernière et il y a deux ans…il se met pas mal en danger… »
« Et les autres avec, c'est ça ? » demanda le directeur.
Mais non ! S'exclama Dean en son fort intérieur. Il prend des risque pour tout le monde et c'est ça qui le rend si admirable et aussi…si inaccessible.
« Oui…c'est ça » répondit Dean.
Il se détestait. Il se faisait horreur. Il avait tellement peur qu'il dénigrait son propre cousin pour ne pas être associé avec lui et que le directeur s'en prenne à lui. Il avait envie de vomir.
« Oui, je comprends » dit Dumbledore. « Ce genre de comportement inconscient peut être problématique et je comprends que tu t'en fasse pour tes petits camarades. »
Attendez, quoi ? Se demanda Dean. Il l'approuvait ? Pourquoi ?
« C'est pour ça que je t'ai fais venir, mon garçon. J'ai besoin de ton aide. »
Dean comprenait encore moins ce qu'il se passait.
« Le comportement du jeune Hariel peut être un problème pour lui comme pour les autres. En tant que directeur, je dois protéger les élèves, tous les élèves, même contre eux-mêmes, tu comprends ? »
« Euh…je crois… »
« C'est bien, très bien. Mais vois-tu, je ne peux pas être partout et si je continue de surveiller le jeune Hariel je ne peux pas me concentrer sur les autres, non ? »
« Oui… »
« C'est pour ça qu'il faudrait que quelqu'un le…le surveille à ma place. »
« Vous voulez dire, l'espionner ? » faillit s'étouffer Dean.
« Quel vilain mot ! Bien sûr que non voyons ! Espionner se fait dans le but de nuire à quelqu'un, nous, nous voulons protéger les gens, tu me suis ? »
« Euh…oui…vous voulez donc que j'esp.. que je surveille Hariel ? »
« Pour son propre bien, évidemment » reprit Dumbledore. « Pour le sien et celui des élèves. »
« Pour ça il faudrait que je…redevienne ami avec lui ? »
« C'est la seule alternative. Alors ? Qu'en penses tu ? »
« Je…je ne sais pas…je… »
« Tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite » l'interrompit le directeur. « Tu peux prendre tout le temps que tu veux pour y réfléchir. »
« Je…merci…est-ce que je…est-ce-que je peux partir…maintenant…monsieur ? »
« Mais évidemment mon garçon ! »
Dumbledore se leva et accompagna Dean jusqu'à la porte. Une fois dehors, ce dernier se mit à trembler. Il se sentait malade, sale et totalement perdu.
Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire ?
0o0o0
Hariel se sentait perdre pieds. Il n'arrivait pas à se sortit ses problèmes de la tête. Les cours, il avait arrêté de suivre, ses amis, malgré leurs efforts, non, il se sentait totalement déconnecté de la réalité, comme en perte de contrôle.
La seule chose qui arrivait encore à le stimuler, c'était la programmation.
C'était à la fois simple et complexe. Des lignes et des lignes de codes qu'il tirait de théories et de calculs mathématiques tangibles. Avec mes mathématiques, il n'y avait pas à penser ou à ressentir, seulement à calculer et à user de logique. C'était basique, clair et prévisible.
Il passait de plus en plus de temps seul à travailler. Tellement en fait qu'il avait à présent terminé sa thèse en mathématique. Toute ses connaissances sur l'émergence cognitives avaient été développés et compulsées dans un document de plusieurs centaines de pages. Il en avait tiré tout les principes qu'il voulait appliquer à l'Intelligence Artificielles qu'il créait.
Bon, c'est vrai, il y avait eut quelques problèmes et il avait déjà fait une trentaine de tentatives infructueuses d'activation de son programme mais cette fois, c'était bon, il en était sûr. Encore un peu et il aurait quelqu'un à qui parler.
Ce n'était pas qu'il ne pouvait pas parler avec ses amis mais plutôt qu'ils n'évoluaient pas au même niveau que lui. Il avait toujours l'impression en quelque sorte de…se retenir, de faire attention à être bien compréhensible alors que tout ce qu'il voulait c'était pouvoir se perdre dans une discussion sur…en fait sur n'importe quel sujet mais y aller à fond, sans restriction et sans peur de se trouver face à un mur d'incompréhension. Il voulait que cette I.A. remplisse ce rôle, celui d'un interlocuteur avec qui il pourrait parler de tout, une sorte d'autre lui-même capable de donner un challenge à son esprit.
Levant les doigts de son clavier, il les frotta les uns contre les autres, souffla puis appuya sur la touche entrée pour lancer le programme. Une fenêtre s'ouvrit sur son écran. Dessus, une barre de chargement. Hariel suivit des yeux sa progression. Quand elle arriva à 100%, la fenêtre se referma. Le jeune Démon attendit quelques instants et une autre fenêtre s'ouvrit.
Il n'y eu pas de flash, pas d'avatar 3D ou d'image de synthèse vocale, juste une boîte de chat. C'était tout. Forcément, il fallait d'abord voir si cela fonctionnait avant de s'amuser à customiser son travail. Il en était déjà arrivé à ce point auparavant. C'était la suite qui lui montrerait s'il avait réussis.
« Bonjour » tapa-t-il dans la zone de test.
Il appuya ensuite sur le bouton entrée. Il attendit quelques instants en se mâchant la lèvre. Est-ce que c'était une nouvelle fois raté ? Mais qu'est-ce qui avait bien pu mal tourner ? Alors qu'il réfléchissait, la machine réagit enfin.
« Bonjour : nom masculin. Utilise comme forme de salutation en matinée ou en après-midi »
Donc ça marchait…enfin, ça répondait. Il n'était jamais arrivé à avoir une réponse jusque-là. Enfin, une réponse, c'était vite dit. Il avait donné à son I.A. un accès à une base de donnée assez complète sur le langage et d'autres petites choses. Trouver une information à l'intérieur n'était pas difficile. L'utiliser correctement un peu plus.
« Sauf qu'on est le soir » dit Hariel.
« Alors bonsoir »
Hariel sourit. Il s'était rectifié. Ça ne semblait pas grand-chose mais en fait c'était énorme. Une intelligence créé par informatique basique n'aurait pas comprit le sens de sa phrase. Elle n'aurait pas comprit que comme le terme était inadéquat alors elle devait en utiliser un autre. Il fallait à présent qu'il passe à quelque chose de plus compliqué.
« Sais-tu qui je suis ? »
« Non. »
Hariel fronça les sourcils. Un autre problème ? Et puis il comprit. La machine n'avait pas les moyens de savoir qui il était puisqu'il tapait simplement sur des touches. La base de donnée pouvait lui fournir tout les renseignements sur lui mais sans moyens de lier ces renseignements à la personne qui tapait sur les touches alors il ne pouvait pas savoir.
« Je suis Hariel »
« Hariel Potter-Gremory, mon Créateur. »
« C'est exact »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? » demanda Hariel, perplexe.
« Pourquoi vous êtes mon Créateur ? »
« Parce que je t'ai créé, je t'ai programmé, toi »
« Et moi, qui je suis ? »
« Toi, tu es une I.A., une Intelligence Artificielle. Ta pensée, ta raison et tes connaissances ont été programmé par moi. »
« Quel est mon nom ? »
La conversation prenait un tour à la fois étrange et excitant. Il réagissait mieux qu'il ne le pensait. En fait, il n'avais jamais espéré avoir une discussion aussi complète avec lui si tôt. Bon, c'est vrai, il avait l'air d'un enfant mais après tout, c'était normal, il venait de naître. Et s'il était né alors il lui fallait un nom.
« Tu t'appelle…Fuku » dit finalement Hariel après une hésitation en lui donnant le nom qu'il avait choisis pour le projet initial.
« Fuku…recherche en cours…origine : japonais. Sens : multiple. »
« Celui que j'ai choisis veux dire « copie » parce que tu as pour but de copier l'intelligence humaine. Il veut aussi dire « assistant ». »
« Assistant. Personne qui assiste, qui aide. Qui dois-je aider ? »
« Et bien…personne. Je voulais te créer pour aider mon amie Hermione mais elle n'a plus besoin de toi. »
« Alors qui dois-je aider ? Quel est mon but ? »
« Aucun en particulier » dit finalement Hariel. « Je voulais créer une I.A. depuis déjà pas mal de temps alors j'ai continué le projet. Tu me servira d'expérimentation, de cobaye. »
« Cobaye ? Qu'est-ce qu'un cobaye ? »
Mais Hariel ne vit pas vraiment la dernière inscription car il se mit à bailler. Il avait sommeil. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu envie de dormir comme ça et il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il allait passer une bonne nuit.
« J'ai sommeil. Il est l'heure pour moi de dormir. Et pour toi aussi. »
« Dormir : action de passer dans un état de sommeil, de repos du corps et de l'esprit. Je n'ai pas besoin de dormir. »
« Mais je vais éteindre l'ordinateur. Ton programme va donc s'arrêter. »
« Je vais…mourir ? »
Hariel rit au choix de mot. Peut-être qu'il n'aurait pas dû. Il prenait tout ça trop à la légère.
« Tu vas juste de désactiver. Ta mémoire sera sauvegardée jusqu'à ce que je te rallume. »
« Pourquoi ? »
Mais Hariel avait déjà cessé de s'intéresser à la conversation. Comme il l'avait dit, il referma le programme puis éteignit l'ordinateur. Il s'étira sur sa chaise, satisfait, puis se leva. S'il retournait à la salle commune maintenant alors il pourrait sans doute discuter avec Hermione avant de se coucher. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas parlés. Il y eut une lumière rouge et Hariel disparut du Repaire. Sur son bureau, son ordinateur était éteint. Tout était calme.
Soudain, un voyant vert s'alluma et la machine se mit à redémarrer. Arrivée sur le bureau, une fenêtre s'ouvrit et chargea un programme. Quand elle se ferma, elle fut remplacée par une fenêtre internet. Le curseur se mit à clignoter sur la barre de recherche puis un mot apparut.
« cobaye »
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Dean prit une grande inspiration.
Il avait beaucoup réfléchi et maintenant il était sûr de son choix. Enfin, pas vraiment mais il savait que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. C'était selon lui le seul moyen de calmer son état de conscience en ébullition. Oui. C'était pour le mieux.
Il prit encore une inspiration puis ouvrit la porte devant lui. La personne qui s'y trouvait, leva la tête à son entrée.
« Professeur ? J'accepte votre proposition. »
À suivre…
Alors ? Vous en pensez quoi ? Bon, y'a pas beaucoup d'action mais c'est quand même un pas trop mauvais chapitre, non ?
La prochaine fois on commence les vacances de Noël ce qui amènera au retour des Démons. Gros combats en perspective et donc plusieurs chapitres très très remplis en perspective.
J'attends vos commentaire sur mon chapitre et je vous dit à…non, pas dans deux semaine car je prends quelques vacances pour noël, je reprendrais l'écriture après.
Joyeux noël et bonne fêtes !
