Check Mate DxD
Chapitre 64 : Chaos Total / Zenmenteki Konran
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Après le départ des plus jeunes, Issei et les autres Démons ainsi que leurs alliés étaient retournés dans la salle commune du premier étage. Il n'était bien sûr plus question de quelconque sélection de Magicien, leurs invités n'étaient pas là pour ça.
Penser à cela fit replonger Issei dans ses idées noires. Des événements qui leur étaient arrivés récemment remettaient en cause l'allégeance de l'un de leurs plus proches alliés. Cette personne n'était rien de moins que Grayfia Lucifuges, épouse et Reine du Grand Satan Sirzechs Lucifer et Gouvernante de la Maison Gremory.
Cela avait commencé quelques mois plus tôt. Une représentante de la Faction Carmilla, l'une des deux Factions de Vampires, était venus les trouver pour rallier Gasper à leur cause bien qu'il fasse originellement partie de l'autre Faction de Vampire, les Tepes. Cela avait aussi de surprenant que les membres de la faction Carmilla étaient majoritairement féminins et surtout que c'étaient celles-ci qui compensaient ce qui représentait le total inverse de leur faction rivale.
En même temps, Issei doutait que les vampires aient donnés à Gasper un poste à responsabilités. Elles le voulaient dans leur camps pour contrebalancer le pouvoir grandissant de la Faction Tepes dû à la présence d'un porteur de Longinus dans leurs rangs…bien qu'ils ignorent encore lequel.
Toujours est-il que cette représentante, Elmenhilde Karnstein, une noble vampire de Sang-Pur, s'était révélée assez désagréable. Elle avait voulu utiliser le traité de paix entre les Trois Factions pour obtenir que Rias lui cède Gasper en insinuant qu'un refus de leur part pourrait mettre à mal toute future entente entre les Vampires et les Trois Factions. Une telle chose aurait pu entraîner des suspicions de la part de toute personne désirant signer le traité à l'encontre des Démons sur leurs intentions d'une paix durable et Rias ainsi que Sirzechs-sama en aurait été tenus pour responsable.
Ne voulant absolument pas laisser tomber Gasper, Rias avait décidé de partir en Roumanie pour en apprendre plus sur les pouvoirs de son Sacred Gear. La dernière fois qu'ils y avaient été, Lord Vali, le père de Gasper, avait laissé entendre qu'il en savait plus sur les pouvoirs de son fils qu'il ne leur en avait révélé. Il leur fallait absolument des armes pour lutter contre la nouvelle menace représentée par Ermenhilde Karnstein et sa Faction. De son côté, Azazel avait aussi décidé de se rendre en Roumanie mais cette fois sur le territoire de Carmilla afin de trouver toute information susceptible de l'aider à empêcher le chantage qui pesait sur leur paix si chèrement acquise.
Mais malheureusement, les choses ne s'étaient pas arrêtées là car quelques jours après, des Magiciens d'un groupe renégat avaient enlevés Gasper. Sona, à qui Rias avait confié sa Suite, avait immédiatement réagis et les avait dirigés pour leur mission de sauvetage notamment avec l'aide des deux nouveaux ajouts à sa Suite, Bennia, bien sûr, ainsi qu'un Lycanthrope répondant au simple nom de Loup Garou (Loup de son prénom).
A cause de son adoration pour Issei et surtout pour son rôle de Oppai-Dragon, il n'avait jamais fait de doute quand à l'allégeance de Bennia. Elle était tout simplement trop extatique pour être autre chose que leur alliée. Elle formait une paire assez étrange avec Loup Garou à cause de sa petite taille fine, tout le contraire du garçon.
En effet Loup Garou, même pour son âge, était extrêmement grand et bien bâti. On aurait même pu dire qu'à ce niveau là il égalait Sairaorg Baal. Il avait des cheveux gris cendre (de la même couleur que son pelage de loup quand il se transformait), dont les mèches dissimulaient en partie ses yeux jaunes. Plutôt du gère taciturne, il donnait l'impression d'être un gentil géant à la force considérable renforcée par son statut de Tour. Cependant, ayant pour génitrice une magicienne de renom, il était également un très bon utilisateur de magie en particulier de l'élément feu.
Toujours est-il que leur aide à tout les deux avaient été précieuses pour battre les Magiciens qui appartenaient en fait à une Association de Magiciens renégate et affiliées à la Chaos Brigade : Nilrem et plus particulièrement l'un des groupe composant cette Association, Hexennacht. La seule autre information qu'ils avaient pu retirer d'eux était que leur chef était une Magicienne puissante du nom de Walburga mais rien de plus.
Malheureusement, ils n'avaient comprit trop tard qu'il s'agissait d'un piège quand ils avaient été téléportés de force dans une sorte d'usine à l'intérieur de la Faille Dimensionnelle. Bien entendu, elle avait été construite et était protégée par de la magie car sinon aucune des personnes présentes n'auraient pu survivre. Ils s'étaient par la suite rendu compte que cette usine fabriquait des larmes de Phoenix artificiels.
Le choc avait été grand pour chacune des personnes présentes et câble de comprendre les implications d'une telle découverte. Les larmes de Phoenix, du Clan Phoenix, était l'un des élixirs les plus précieux et puissant créé par les Démons, capable de redonner toute ses forces à une personne en quelques secondes. Même une version ayant la moitié de son potentiel restait puissante et produite en masse de cette façon, elle devenait une arme dangereuse entre les mains de la Chaos Brigade.
Issei et son groupe s'étaient alors battu contre celui qu'ils pensaient être le chef des Magiciens qui officiaient dans l'usine mais une figure masquée s'était interposée et avait invoqué un Dragon du nom de Grendel.
D'après Ddraig, qui l'avait combattu par le passé, le Dragon noir aux yeux d'argent était un psychopathe meurtrier et agressif et surtout mort depuis longtemps. Il avait été tué depuis plusieurs siècles déjà par le Héros scandinave Beowulf. Cela avait été confirmé par Vritra, le Dragon des Sacred Gear de Saji qui, après que ses différents fragments avaient été rassemblés en un seul et même être avait fini par reprendre conscience et agissait comme mentor pour le jeune Démon de la même manière que Ddraig le faisait pour Issei.
Quoiqu'il en soit le combat avait été épique car Grendel étaient l'un des Dragons les plus résistant qui existent. Ses écailles plus dur que du diamant résistant aux coups les plus puissants de ses adversaires qu'ils soient physique ou magique, même à un coup d'Issei armé de sa Triaina de la Tour. Celui-ci avait tout de même fini par lui occasionner quelques dégâts en utilisant Ascalon mais la figure masquée avait finie par le rappeler.
Avant qu'ils ne partent, ce dernier avait fini par se découvrir et tous avaient ou voir qu'il s'agissait d'Euclid Lucifuges, le frère depuis longtemps disparu et considéré comme mort de Grayfia.
« Tu penses encore à Grayfia-sama » soupira Revel.
« Il y a de quoi, non ? » s'indigna Issei. « C'est tout juste si tout le monde l'accusait d'avoir menti sur la mort de son frère pour le protéger. »
« Tu sais très biens que ce n'est pas le cas, Issei-san ! » s'exclama Asia.
En fait, ce n'était pas tout à fait vrai. Personne dans le camp d'Issei ne la soupçonnait et ce n'était même pas la peine de parler de son époux ou des autres Maoh. Cependant, ils n'étaient pas seuls et certains bruits de couloir sur une possible trahison se faisaient entendre de plus en plus fort.
« La question à se poser serait plutôt quel est le plan d'Euclid et comment il a pu avoir comme allié un Dragon mort depuis des siècles » dit Xenovia qui était toujours pratique.
« Nous pensons qu'il a été ressuscité » dit doucement Le Fay.
« Vous pensez que ça pourrais aussi être le cas pour Euclid ? » demanda Issei, plein d'espoir.
Le gros des bruits sur la possible trahison de Grayfia avait pris naissance parce qu'elle avait dit à tous le monde que son frère était mort alors qu'il s'avérait que ce n'était pas vrai. Si on pouvait prouver qu'il avait été en fait ressuscité alors Grayfia était totalement hors de cause.
« Je ne suis pas tout à fait sur… » commença Le Fay avec une grimace avant d'être interrompu par une voix venu de nulle part.
« Et moi je pense que la question à se poser c'est pourquoi personne ne m'a mit au courent et si quelqu'un allait le faire un jour ? »
Tous se tournèrent vers l'endroit approximatif d'où venait la voix. L'air se mit à onduler révélant deux chiens et deux personnes, l'une d'elle étant Draco et l'autre étant un très énervé Hariel qui serrait la poignée d'Excalibur à tel point que ses jointures en étaient blanche.
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Cela avait été assez facile de ramener Dean chez lui. Elle était avec Hariel quand ils étaient venus le chercher quelques heures plus tôt donc elle savait où arriver. A cause du décalage horaire, cela avait beau être le soir au Japon, en Angleterre, il n'était même pas midi. Ils étaient partis aux petites lueurs de l'aube ce matin et étaient arrivé à la maison Hyoudou alors qu'il était au moins trois heures de l'après-midi ce qui faisait que le goûter leur avait servi de déjeuner.
« Ça va ? » demanda Hermione alors que Dean grimaçait en tenant son ventre.
« Pas trop » répondit-il. « Je crois que le milkshake à la banane ne passe pas trop avec la téléportation. Déjà que je n'étais pas fan des bananes alors maintenant… »
« Pourquoi tu en a bus alors ? »
« Je voulais pas être impoli et en plus c'est la boisson préféré d'Hariel. »
Hermione soupira en secouant la tête. Décidément, Dean était bien trop gentil. Ça avait un petit côté mignon mais aussi assez énervant.
« Tu veux rester manger ? » demanda alors le garçon. « Il est presque midi. »
« Ça ne dérangera pas tes parents ? »
« Mais non » répondit Dean avec un grand sourire.
Hermione envoya un message à ses parents qui se trouvaient chez eux à Londres et suivit son ami alors qu'il se dirigeait vers la porte du garage.
« Ah, au fait » dit-il, la main sur la poignée. « Mes frères et sœurs risquent de te demander de faire des tours de magie alors n'hésite pas à leur dire non si tu te sens gênée. »
Hermione remarqua alors son air un peu triste.
« Quelque chose ne va pas ? » demanda-t-elle.
« Pour qui ? Pour moi ? » demanda Dean avec un rire forcé. « Rien du tout voyons. »
« Dean » dit simplement Hermione sur un ton d'avertissement.
Son ami soupira.
« Ils n'arrêtent pas de me demander des tours de magie même s'ils savent que je ne peux pas me servir de ma baguette à la maison. Ils me demandent de leur parler des sorts que j'apprends à l'école et ils me demandent souvent si je pourrais leur apprendre quand ils seront plus grands. »
« Et bien ? » demanda Hermione. « C'est mignon, non ? »
« Hermione ! » soupira Dean. « Contrairement à moi, leurs deux parents sont mol…Non-Sorciers. Quels sont les chances qu'ils puissent faire de la magie ? »
« Oh…je n'avais pas pensé à ça. »
« Mes parents et moi, si. On sait qu'on devrait leur en parler rapidement mais c'est trop dur. On n'y arrive pas. Tu te rends compte ? Je pense que ce serait pur pour eux que de savoir que le Père Noël n'existe pas. »
« Je comprends » grimaça Hermione, compatissante.
Dean hocha la tête et ouvrit la porte du garage.
« Maman, j'ai proposé à mon amie Hermione de rester déjeuner, elle peut ? » demanda-t-il en entrant.
« Si ses parents sont d'accord » dit simplement Doria en remuant sa salade.
« Ils ont dit oui Madame Thomas » dit Hermione en entrant à son tour dans la cuisine.
La pièce embaumait d'odeurs de cuisson et Hermione, grâce à sa seconde vue, n'avaient pas seulement l'impression de la sentir mais aussi de la voir et de la toucher. Le ragoût qui mijotait sur le feu titillait ses doigts comme si elle caressait un lourd velours ancien alors que le pain qui grillait dans le four scintillait comme de petites étincelles dorées. C'était délicieux. Enfin, ça allait l'être.
La tirant hors de la cuisine, Dean lui présenta d'abord sn père qui était assis sur le canapé en regardant la télé tout en pliant une pile impressionnante de chaussettes. Il salua Hermione avec un grand sourire et commença à lui poser des questions jusqu'à ce que Dean lui dise d'en garder pour le déjeuner avant de l'entraîner dans les étages pour rencontrer ses jeunes frères et sœurs.
En tout les cas, ça n'avait pas raté. Des que les petits avaient comprit qui était la fille que leur frère avait amené, ils se jetèrent presque sur elle en posant des questions et en demandant des tours de magie. Hermione de son côté se sentait un peu abrutie, non pas par l'excitation des enfants mais par ce qu'elle pouvait voir quand elle regardait les enfants.
« Hey ! Les petits monstres ! » s'exclama Dean au bout d'un moment. « Vous voyez pas que vous lui faites peur avec vos questions ? »
« Mais Grand-frère ! » s'exclamèrent les jumelles avec les yeux humides.
Hermione se lit à rire devant la figure déconfite de son ami face aux presque larmes de crocodile de ses sœurs.
« J'ai juste été surprise » dit-elle. « Je n'ai pas l'habitude de rencontrer des enfants, c'est tout. »
Elle passa ensuite tous le temps avant le repas à répondre à leurs diverse questions et sollicitations de tours de magie. Elle préféra rester assez simple, lévitation, métamorphose et aussi quelques petites démonstrations de manipulation de l'eau (plus sûr que la foudre ou le feu). Les enfants continuèrent à babiller après que leur mère les aient appelés pour manger mais celle-ci y mit rapidement le holà en leur disant de se concentrer sur son assiette. Hermione aurait pu déjeuner tranquillement si elle n'avait pas du répondre aux questions de Steven qui avait prit le relais de ses enfants avec le même enthousiasme qu'eux.
Malgré tout cela, Hermione n'avait pas manqué de remarqué l'expression de Doria Thomas qui restait en retrait de toute la conversation. La jeune fille sentit un peu plus son malaise quand, à la fin du repas, elle proposa de l'aider à nettoyer en utilisant la magie. Doria avait nerveusement essayé de refuser mais Steven avait sauté sur l'occasion pour voir de la magie et avait été ébahis quand, quelques secondes plus tard, la table avait été débarrassée, la vaisselle faite et rangée et la cuisine nettoyée de fond en comble. Doria avait laissé faire mais Hermione avait bien ressentit que son malaise avait grandit…ou alors peut-être était-ce dû à sa seconde vision. Hariel lui avait dit que les émotions des gens étaient perceptibles dans leur aura qu'elle pouvait facilement voire avec sa seconde vue. Ce n'était d'ailleurs pas la seule chose qu'elle pouvait voir chez Doria.
« Désolé » lui dit Dean alors qu'il la raccompagnait à la porte. « Ma famille à été…assez lourde, non ? »
« Mais non, c'est normal d'être excité, non ? »
Hermione se mordit la lèvre. Devait-elle dire à son ami ce qu'elle avait vu avec sa vision magique ? Oui, elle pensait qu'elle le devait. Il avait le droit de savoir.
« Tu te souviens ce que tu m'as dit tout à l'heure ? Au sujet de dire à tes frères et sœurs…enfin tu vois ? Je crois que tu n'aurais pas à le faire. Je pense…non, je suis sûr que ce sont des Sorciers…et que ça viens de ta mère. »
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Encore une fois, Corinne avait commencé à marcher en sortant de chez elle avant que son chauffeur, Wesley Lander, ne l'appelle. Elle avait beau ne plus du tout habiter dans le même quartier, elle voulait toujours marcher jusqu'à la station de métro la plus proche alors qu'une voiture l'attendait pour l'amener au bureau.
Comme à chaque fois qu'elle se rendait au bureau, elle se sentait écrasée par l'immensité de l'immeuble qui l'abritait mais elle avait appris à ne pas le montrer.
« J'ai prévenu votre assistante que vous arriviez » lui dit Wesley.
« Vous savez que je peux le faire moi-même ? » demanda Corinne en roulant des yeux.
Le chauffeur ricana mais ne répondit rien. Auparavant il ne prévenait même pas sa nouvelle patronne du SMS qu'il envoyait dès leur arrivée. C'était quand Corinne s'était étonnée que Noémie, son assistante, l'attende toujours devant l'ascenseur, que le avait appris que Wesley la prévenait toujours à son insu. Elle avait bien cherché à le faire cesser mais, selon lui, c'était son job. Ça énervant Corinne. Elle avait varient l'impression d'être Miranda Priestley arrivant dans les bureaux de Mode Magazine sous la panique générale.
Elle traversa le parvis et rentra dans l'immeuble par une porte réservé aux personnes qui travaillaient sur les lieux. Il y avait déjà une longue queue de touristes venus visiter l'immeuble. Heureusement, leur parcours ne croisait jamais celui des employés et ils avaient une entrée séparée.
« Bonjour Mlle. Moore » dit la personne à l'accueil.
« Bonjour Nathan » répondit Corinne en se dirigeant vers les ascenseurs.
Elle avait remarquée qu'il appelait la plupart des gens par leur nom, surtout les cadres supérieurs, mais se peu lui répondait. En fait, Corinne pensait qu'elle faisait figure d'exception.
Elle passa son badge sur un détecteur et la porte en verre menant aux ascenseurs s'ouvrit. Plusieurs étaient déjà là. Forcément puisqu'il était déjà neuf heure et demi. Le gros des employés était déjà arrivé. Cela la gênait d'arriver après tout le monde mais Hariel avait convaincu (voir même obligé) à partir en même temps que sa fille afin que les deux puissent passer du temps ensemble le matin avant l'école.
Corinne entra dans la cabine et appuya sur le bouton de son étage. L'ascenseur s'ébranla et elle profita de la montée pour enlever son manteau. Elle se tourna vers l'un des miroirs qui tapissant les parois et regarda sa tenue. Elle portait un tailleur gris perle bien ajusté composé d'une veste et d'une jupe qui lui arrivait juste au-dessus du genou. Elle portait en dessous un chemisier vaporeux d'un ton légèrement plus clair avec une rangée de perles autour du cou ainsi que des collants sombre et des chaussures à talons mi hauts. Ses cheveux étaient lâchés et légèrement ondulés, encadrant son visage à peine maquillé.
Elle préférait plutôt rester sobre. C'était son choix et Hariel l'avait respecté. D'ailleurs, comme il lui avait dit, elle avait suffisamment de classe naturelle pour que même un ensemble simple en impose. Corinne avait du mal à voir ce qu'il voulait dire mais si ça lui permettait de ne pas s'afficher dans des tenues trop voyantes, alors tout allait pour le mieux.
L'ascenseur finit par s'arrêter avec une petite secousse. Au même moment, il y eut un tintement et les portes s'ouvrirent. Deux personnes l'attendaient. La première était Noémie, jeune femme de vingt-cinq ans vêtu de vêtements à la fois fashion et sérieux. Elle avait les dents un peu plus longues que Corinne ne les avait mais elle se retrouvait tout de même beaucoup en elle…sauf qu'elle semblait tout maîtriser à la perfection tout en sachant tout sur tout et sur tout le monde. C'était ces deux raisons qui avaient poussé Corinne à l'engager quand elle s'était présentée pour l'entretien. Son tempérament plutôt caustique l'avait jusque-là empêché de trouver un emploi mais ce n'était pas un trait que Corinne réprouvait. Au contraire, elle aimait les gens francs et Noémie l'était.
La seconde était Miss Pennywinkle, la chef de bureau. C'est-à-dire que c'était elle qui dirigeait l'ensemble des personnels administratif des bureaux de Manhattan. C'était une femme grande et sèche, assez âgée avec des cheveux d'un blanc neigeux ramené en chignon serré sur l'arrière don crâne. Son visage allongé et anguleux était cassé par des lunettes rondes à larges montures ce qui n'empêchaient pas de voir ses yeux gris acier. Elle portait un semble très années quatre-vingt composé d'un chemisier à jabot et d'une jupe qui descendait sous le genou. Très vieille école, elle n'en était pas moins d'une efficacité redoutable malgré son apparence absence de prénom. Faisant autrefois partie du personnel du propriétaire originel des bureaux, elle s'était vue laissée là à cause des problèmes financiers de son employeur. Constatant son travail et son implication, Hariel l'avait gardée.
« Bonjour Noémie » dit Corinne en sortant de l'ascenseur. « Miss Pennywinkle, que puis-je pour vous ? »
« C'est au sujet du premier bilan d'efficacité et de l'enquête de satisfaction menée auprès des employés » dit celle-ci alors que les deux femmes suivaient leur patronne.
« Ils ont déjà eu lieu ? Pourquoi ne suis-je pas au courent ? »
« La requête est venu directement de M. Lubok » dit la chef de bureau. « Je pensais que vous étiez au courent. »
« Malheureusement non » grimaça la PDG.
« À propos de M. Lubok… »
« Je préférerais éviter le sujet pour le moment, Noémie » l'interrompit Corinne. « Comment se passe le recrutement des chefs de services ? »
« Vous avez des entretiens cette après-midi, Corinne » répondit l'assistante sous le regard courroucé de Miss Pennywinkle.
Elle trouvait cette manie d'appeler les patrons par leur prénom extrêmement indigne.
« Cependant je me permet d'insister pour M. Lubok. »
« Pas maintenant, Noémie » soupira Corinne. « Il n'y a vraiment rien d'urgent.
« À part le fait qu'il vous attends dans votre bureau, rien du tout » dit l'assistante avec un rictus.
Corinne se figea en entendant ces mots. Elle tourna la tête vers son bureau et vit qu'elle était effectivement attendue. Hariel avait opté pour un système en quasi open space pour ses bureaux. Le peu de cloisons qu'il y avait était en verre et il était facile pour la jeune femme de voir le banquier assis dans son fauteuil.
Corinne respira profondément. Noémie en profita pour récupérer le sac à main et le manteau de sa supérieure avant de s'enfuir, suivie, d'une façon plus digne, par la chef de bureau.
« Vous voilà enfin » dit Balbok quand Corinne entra dans son bureau.
Elle avait beau diriger ce bureau depuis plusieurs mois déjà, il la faisait toujours paraître comme une débutante.
« Mon fauteuil, je vous prie » dit-elle sur un ton froid.
Balbok ou plutôt Barthélémy, se leva et lui laissa la place. Corinne s'assit et se mit à observer l'homme qui, au lieu de s'assoit sur l'un des fauteuils devant son bureau, regardait par la fenêtre. C'était un homme de taille moyenne, à peine plus grand qu'elle. Il était maigre comme un clou et avait une position assez rigide. Il devait avoir une quarantaine d'années et possédait un visage fin avec des oreilles décollées, des lèvres fines, un nez un peu crochu et des yeux noirs. Dans l'ensemble, n'importe quelle femme l'aurait trouvé séduisant. C'était une sorte de dandy.
Mais Corinne, elle, ne le trouvait pas séduisant. Plutôt agaçant. Depuis le début de leur « collaboration » il n'avait eu de cesse de la critiquer et de l'infantiliser. Rien de ce qu'elle décidait ne semblait assez bien pour lui. Corinne avait appris à se ficher des avis des autres mais Barthélémy avait cette sorte d'intelligence et de culture aiguë que Corinne respectait toujours. Hors il est très difficile de supporter les critiques de gens que l'on respecte.
« À quoi dois-je votre visite ? » demanda-t-elle.
Heureusement pour elle, il n'était pas là tous les jours mais le supporter au minimum une fois par semaine, c'était déjà bien trop.
« Je viens assister aux entretiens pour les chefs de services » dit-il sans même la regarder.
Corinne serra les dents. Voilà maintenant qu'il allait s'immiscer dans les entretiens de ce qui allait devenir les employés les plus importants après elle. Hariel avait décrété qui fallait sectoriser leur activité, c'est-à-dire créer des services différents qui s'occuperaient exclusivement d'un type d'investissement particulier et pas d'autre. Ces services, seraient à la tête d'une personne qui en rendraient de compte qu'à Corinne (et par extension à Hariel). Ils devaient être des spécialiste dans leur domaine, câble de repérer les avancées significatives dans leurs domaines afin d'investir. Le but à long terme, quand le groupe serait plus important, serait de transformer ces services en secteurs et leurs chefs en directeurs. Leurs fonctions seraient à ce moment-là plus étendus car au lieu de seulement s'occuper d'investissement, ils devraient gérer les sociétés possédées par le Trust.
« Je dois vous rappeler l'importance de cette tâche car… »
Évidemment qu'elle en connaissait l'importance, soupira Corinne alors que Barthélémy continuait son monologue. Le but était de créer une sorte de conseil dirigeant avec elle à sa tête de spécialistes capable de se débrouiller seuls et en même temps de travailler dans l'intérêt de la compagnie. C'était de grosses responsabilités à ne pas mettre entre toutes les mains.
« …et n'oubliez pas que votre inexpérience est la faille de ce projet et que… »
« Stop ! » s'écria alors Corinne. « Ça suffit ! »
Trop c'était trop. Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait jamais vraiment aimé la confrontation mais là elle ne pouvait plus tenir.
« J'en ai plus qu'assez de votre comportement Barthélémy. »
« Vous vous oubliez ma chère » grinça l'homme.
« Pas du tout ! Je fais seulement ce que j'aurais dû faire il y a longtemps et vous dire le fond de ma pensée. »
Elle s'arrêta quelques secondes avant de reprendre. De toute façon maintenant elle était lancée, elle devait continuer.
« J'en ai plus qu'à ses que vous preniez des décisions dans mon dos ou que vous critiquiez mes décisions en particulier devant nos employés. Votre comportement va cesser des maintenant. »
« Comme je vous l'ai dit, vous vous oubliez, très chère »
Il avait dit ces derniers mots comme une insulte, ses lèvres étirées en un rictus moqueur. Corinne avait toujours trouvé ces sourires effrayants. A chaque fois, elle avait l'impression de voir des crocs dans sa bouche.
« Et vous oubliez à qui vous parlez. Je suis le fondé de pouvoir de son Altesse et je… »
« Et moi je suis la Présidente Directrice Générale qu'il a choisis lui-même donc si mon comportement laisse à désirer, c'est à lui de me le dire. »
« Son Altesse n'a pas à être dérangée pour des bêtises. »
« Si vous appelez la gestion de sa compagnie des bêtises alors oui, vous avez raisons, ne l'appelons pas et attendons que tout s'effondre. Vous êtes ici pour m'aider, pas pour me donner des ordres, je vous le rappelle ! »
« Ce n'est pas ma faute si je suis bien plus qualifié que vous ne le serez jamais pour ce travail » grinça Barthélémy en grinçant des dents.
Corinne allais lui répondre d'aller se faire voire quand ce qu'il venait de dire la frappa.
« En fait…vous êtes jaloux, c'est ça ? » demanda Corinne en retenant un éclat de rire.
« Je vous demande pardon ? » s'étouffa Barthélémy en sursautant.
Corinne sourit. Au vue de sa réaction elle avait vue juste.
« Vous avez vouliez ce poste, n'est-ce pas ? » continua-t-elle. « Vous êtes vert de jalousie qu'Hariel ait décidé de nommer quelqu'un d'autre et vous me le faites payer. »
« C'est…c'est n'importe quoi ! » bredouilla Balbok.
Il sut à ce moment-là qu'il avait fait une erreur. Il avait perdu le contrôle de sa voie et laissé échapper ses véritables sentiments. Vexé, il se dirigea vers la porte du bureau et partit sans un mot.
Corinne le regarda partir. Enfin elle avait dammé le pion à cet insupportable gentleman sexy.
Elle sentait des frissons de bonheur la parcourir mais presque au même moment, elle eut l'impression de recevoir une douche froide. Est-ce qu'elle avait dit « sexy » ? Elle n'était quand même pas…enfin il était impossible qu'elle ressente de l'attirance pour…pour ce…pour lui ?
Corinne soupira de désespoir et laissa tomber sa tête entre ses mains.
« Corinne ? Ça va ? » demanda Noémie en passant la tête par la porte.
« Oui » dit simplement la jeune femme sans lever la tête. « J'ai envoyé cher Barthélémy. »
« Et c'est ça qui vous met dans cet état ? » demanda l'assistante avec un petit rire.
« Je préfère ne pas en parler » dit Corinne en se redressant.
Ce n'était pas un drame quand même ? Avec un peu de chance, la scène qu'elle venait de lui faire à lait définitivement le chasser d'ici. Oui, tout irait bien.
C'est à ce moment là que Corinne se rappela que niveau cœur, elle n'avait jamais de chance.
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« Alors ? Une réponse ? » demanda Hariel en scrutateurs tour à tour les visages des gens présent dans la pièce. « Pourquoi est ce que je n'ai as été mis au courent ? »
« Hariel-chan… » dit Issei, gêné.
« Rias m'a dit de ne rien te dire » dit Sona. « D'après elle, cela t'empêcherai de t'inquiéter. Elle fait ça pour t… »
« Suffit ! » s'exclama Hariel avec un geste de la main. « Je ne veux rien entendre de plus et encore moins ton avis ou tes excuse à ce sujet. »
Il émanait de son être une pression incroyable. Une partie venait de sa colère mais une autre semblait émaner d'une sorte d'autorité naturelle. Provenant de n'importe quel Démon inférieur en rang, Sona ce serait offusquée d'être rabrouée de la sorte mais venant d'Hariel ça ne lui venait même pas à l'idée. Elle voyait cependant un peu mieux quel gère de Satan il pouvait être amené à devenir. Nul doute que s'il s'asseyait effectivement sur le trône de Satan, les gens ne le respecteraient pas seulement pour son pouvoir.
« Maintenant » continua Hariel en rangeant Excalibur et en s'asseyant sur un canapé, « Vous allez tout me raconter. Et en détail. »
Le récit fut en finition assez court. Sona en synthétisa les points saillants et les autres se contentèrent de rajouter quelques détails plus ou moins pertinents.
« Donc si je comprends bien, quelqu'un se met à ressusciter des Démons et des Dragons morts ? »
« Au moins un de chaque » dit Issei.
« Plutôt deux en ce qui concerne les Dragons, nya » rajouta Kuroka.
« Quoi ! » s'exclama Issei.
« C'est la raison de notre présence ici » dit timidement Le Fay.
Les deux filles étaient parties quelques temps avant la bataille contre les Magiciens, rappelés par Vali. Elles avaient cependant décidés de laisser Ophis avec les Démons. Selon elles, et selon Vali, elle ne risquait rien dans la Maison Hyoudou.
« Vali nous a envoyé pour vous dire que nous avions été attaqué par Aži Dahāka. »
Hariel comme tous ceux présent dans la pièce frémirent. Tout comme Grendel, Aži Dahāka était l'un des sept Dragons Maléfiques, sept Dragons à la fois si puissants et cruels qu'ils étaient considérés comme incontrôlable sauf peut-être par des Divinités Maléfiques. Six d'entre eux, dont Grendel et Aži Dahāka, étaient aussi puissants que les Dragons Roi mais le septième, Crom Cruach, faisait jeu égale avec les deux Dragons Célestes eux-mêmes.
Bien entendu, chacun d'entre eux étaient des figures de légendes. Crom Cruach était même considéré par les religions celtes comme un Dieu, un Dieu des Morts. Grendel était un adversaire du puissant Beowulf, une sorte d'Héraclès nordique et Aži Dahāka, un esprit maléfique des mythes perses. C'était aussi le cas pour les autres. Apophis était le serpent des mythes égyptiens qui cherchait à dévorer le soleil, Nidhöggr venait aussi des mythes scandinaves et restait tapi entre les racines d'Yggdrasil, l'Arbre-Monde, Ladon veillait sur les pommes d'or du Jardin des Hespérides des mythes grecs tandis que le Yamata no Orochi était un serpent octocéphale de la mythologie japonaise.
Contrôler un seul de ces Dragon était déjà un risque immense mais deux ? C'était une pure folie, même de la part de quelqu'un de désespéré comme Euclid.
« Comme d'habitude, on parcourait le monde à la recherche d'ennemis puissants, nya. On a été servit » leur raconta Kuroka. « Il a rit pendant tout le combat. On l'a frappé, grillé, tranché, son sang le recouvrait totalement mais il continuait à rire et ne donnait pas de signe de fatigue pu de faiblesse. Complètement désaxé, nya. »
Les Dragons Désaxés, c'est comme ça aussi qu'on les appelait.
« Et puis l'autre Dragon, Grendel, est arrivé » continua Le Fay. « Il était accompagné d'une silhouette encapuchonnée. »
Selon le récit de Sona, Euclid s'était aussi présenté dissimulé de cette façon. Peut-être que c'était lui.
« Et vous avez dû combattre les deux Dragons ? » demanda Draco.
« En fait…ils se sont mis à se battre l'un contre l'autre pour savoir lequel aurait le droit de nous affronter » dit Le Fay. « Nous en avons profité pour… »
« Fuir ? » demanda Hariel.
« Plutôt prendre temporairement congé, nya » le contredit Kuroka.
« Je me disais aussi. De la part de Vali, c'était bizarre. »
« Mon Dragon-chou ! » s'exclama alors la femme chat en se jetant sur les genoux d'Issei et en se frottant contre lui. « Jure-moi que tu ne deviendra jamais comme l'un de ces vilains Dragons Maléfiques et que tu seras toujours un Oppai-Dragon, d'accord ? »
Xenovia et Irina se mirent à regarder la femme chat avec envie mais Grisleda leur donna à chacune un regard qui leur firent se dresser les cheveux sur la tête. Hariel ne savait pas pourquoi mais les deux étaient terrifié par la bonne sœur. Elle avait dû être très stricte avec Xenovia dans son enfance et avec Irina depuis qu'elles étaient toutes les deux des Anges. Déjà tout à l'heure, à son arrivée, elle avait tiré l'oreille de Xenovia pour la faire descendre des genoux d'Issei. Selon elle, c'était trop tôt dans la journée pour être aussi indécente. Le phrasé était intéressant. Il y avait donc une heure pour les cochonneries ?
« Je…Je ne deviendrais jamais un Dragon comme eux ou comme Vali » finit par dire Issei, gêné.
« Bon garçons »
Kuroka lui tapotait gentiment la tête comme à un chien mais ne se décida pas d'un tout à descendre de ses genoux. Maintenant non seulement Xenovia et Irina la regardait avec envie mais aussi Asia et (difficile à croire) Koneko alors Revel, rongeait son frein. Déjà qu'elle n'aimait pas trop les chats, comme le montrait sa relation avec Koneko, mais en plus celle-là se montrait totalement sans gêne et vulgaire. Parce que bien sûr, c'était la seule raison pour laquelle elle était énervée, bien sûr.
Hariel rit doucement. C'était bien que l'ambiance puisse être aussi détendue même pendant les temps troublés. Parce que c'était vrai qu'ils s'enfonçaient de plus en plus dans un chaos total.
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Le Manoir Crane était une ancienne bâtisse médiévale tout en hauteur, posée sur un affleurement rocheux sur les bords d'un lac. Il ressemblait à l'un de ces vieux châteaux écossais en ruine que l'on disait hanté. Bien sûr, il n'apparaissait en ruine que pour les quelques Non-Magiques qui s'aventuraient dans les parages mais cependant il avait bien quelques fantômes en ses murs. Des ancêtres de Fiermont dont il se serait bien débarrassé tant ils étaient pénibles.
Simeon émergea du large foyer de la cheminé et s'arrêta pour chasse une poussière inexistante de sur sa cape. Il avait l'extraordinaire capacité de ne jamais se salir en voyageant par cheminette et là où d'autres devaient sortir leur baguette avant toute chose, lui se contentait de marchait d'un as ferme hors de l'âtre.
Il enleva sa cape et la tendit à un elfe de maison vêtu d'une taie d'oreiller propre et repassé serrée par un cordon doré à pompons et arborant les blasons des Crane, des Blackmore et des Idris. L'elfe s'inclina puis conduisit l'avocat vers une porte qu'il ouvrit afin de l'annoncer.
« Simeon ! » s'exclama alors Fiermont alors que celui-ci entrait dans la pièce.
« Ne vous levez pas, je vous en prie »
« Je n'en avais pas du tout l'intention » répondit le duc en haussant les épaules.
Il était assis dans un fauteuil à haut dossier devant la cheminée et avait un livre sur les genoux. Simeon sourit en voyant qu'il s'agissait de l'un des cadeaux que lui avait fait Hariel, un livre dit de table à café, imprimé en grand format sur du papier glacé et qui traitait de l'histoire de l'histoire de la conquête de l'espace d'un point de vue historique, technique et sociale. Le vieil homme s'était toujours beaucoup intéressé au monde Non-Magique mais n'avait jamais eut les connaissances nécessaire pour acquérir les ouvrages nécessaire pour mieux le connaître. C'est pour cela qu'Hariel l'avait également mit en contact avec un vieil ami a lui dont il ignorait le nom mais qui adorait voyager et qui connaissait suffisamment le monde Non-Magique pour lui servir d'intermédiaire. Il lui avait déjà fait parvenir le catalogue des éditions Bloomsbury afin qu'il lui fasse parvenir des commandes.
Mais Fiermont n'était pas seul dans la pièce. Alors qu'elle avait la manie d'être toujours en retard, Linéa Mautière était déjà présentée. Dès que Simeon entra dans la pièce, elle se leva et se précipita sur lui.
« Mon ami ! » s'exclama-t-elle en lui serrant les mains.
Simeon rougit un peu. Il avait un faible assez inavouable pour la fraîcheur de son amie. Mais il avait tout de même le double de son âge et il ne trouvait ça que peu sérieux. Il avait passé l'âge des amourettes d'adolescents.
« Merci d'être enfin arrivé » lui chuchota-t-elle. « Ce vieux barbon n'a pas arrêté de lire depuis que je suis arrivé, c'était d'un ennui ! »
« Je suis peut-être vieux mais je ne suis pas sourd, jeune impertinente » dit Fiermont en refermant son livre.
Linéa haussa simplement les épaules en regardant Simeon. Elle avait un grand sourire mutin et un bout de langue brise sortait se ses lèvres.
« Et donc » dit Simeon en essayant de reprendre contenance. « Pourquoi cette…réunion ? »
« Tout d'abord, Joyeuse Yule » dit Fiermont.
« Joyeuse Yule à vous aussi » dit Simeon un peu incertain.
Il ne savait pas son ami aussi…festif.
« Au sujet de ma question… » commença Simeon en s'asseyant sur la causeuse que lui indiquait Fiermont alors que Linéa se mettait à côté de lui.
« Oui » dit Fiermont. « Si je vous au appelé, c'est pour que nous parlions d'une stratégie. »
« Une stratégie à propos de quoi, pas Merlin ? » s'exclama Simeon.
« Mais à propos de la Chambre ! » dit le vieux noble. « J'y ai réfléchis pendant pas mal de temps et je pense qu'il faudrait créer une sorte de parti secret. »
« Un parti ? Pour qui ? Son Altesse ? »
« C'est cela » dit le vieillard en hochant la tête. « À mon avis ou devons commencer à démarcher pour faire rentrer plus de gens dans notre petite…association. »
« Notre… vous étiez au courent ? » demanda Simeon à sa voisine.
« Je découvre en même temps que vous et je trouve cela fascinant ! » s'exclama la jeune femme en frappant dans ses mains.
« Mais on ne peut pas…enfin il faut demander à son Altesse… »
« Bien sûr nous ne dirons rien sans son autorisation, ni sur sa nature ni sur son identité » le rassura le Duc. « Non, ce que je propose, c'est de sonder l'opinion afin de trouver des candidats potentiels. Par la suite on les approche et on leur parle, on les convertis peu à peu à notre cause puis on présente son cas à son Altesse. Si elle accepte alors on met notre candidat dans la confidence. »
« Tout cela est très intéressant mais je ne saisit pas bien le but de la manœuvre. »
« Déjà, ce sera toujours plus de candidat pour contrer le parti suprématiste Sang-Pur. »
« En votant pour Dumbledore vous voulez dire ? » demanda Simeon, goguenard.
Fiermont avait failli faire une réaction physique la première fois qu'il avait dû voter pour le parti du directeur.
« Oui et bien s'il faut en passer par là… » grogna le vieil homme. « Mais ce n'est pas la seule raison. »
« Laissez-moi deviner » dit alors Linéa avec un sourire, « Vous voulez assurer une base d'influence solide pour son Altesse. »
« C'est exact. »
« Je ne suis pas très sûr de vous suivre » dit Simeon en regardant alternativement ses deux amis.
Il n'était pas un politicien, il n'avait pas été élevé de cette façon malgré son titre. Il avait d'ailleurs beaucoup de mal à siégé et à parler à la chambre. Ça n'avait rien à voir avec le fait de parler devant un tribunal. C'est pour cela qu'il était très heureux qu'Hariel lui ait permis d'en parler avec ses deux amis. Ils étaient tous les deux biens plus rodés à ce genre de subtilités que lui et étaient d'une grande aide.
« Le but de notre petit Prince, c'est bien de prendre la couronne, n'est-ce pas ? » lui demanda Linéa.
« C'est exact. »
« Dans ce cas, une fois qu'il sera couronné, il sera le centre de la politique de notre État et devra composer avec les divers intrigues politiques que nous connaissons. »
Jusque-là, tout se tenait.
« Donc, lorsqu'il arrivera au pouvoir, il aura besoin d'avoir, disons un pied dans la place, des gens qui lui sont déjà fidèle et qui peuvent l'appuyer auprès des autres pour assurer sa suprématie sur notre gouvernement. »
« Ça se tient » commenta Simeon.
« Bien sûr que ça se tient » éructa Fiermont. « Donc vous êtes partant ? »
« Et bien…pourquoi pas. Tant que nous ne tentons rien sans avoir l'aval de son Altesse. »
« Parfait. Mettons nous au travail tout de suite dans ce cas. »
Dans un même mouvement de baguette, il fit disparaître le livre qu'il lisait et à paraître une haute pile de dossiers. Tous comportaient les noms des différents membres du Magenmagot et contenait plusieurs feuille et une photo.
« J'avais préparé ça au cas où » ricana le vieux duc.
« Je remarque qu'il n'y a pas Dumbledore » remarqua Linéa avec un rictus.
« Je le suis dit que l'élaboration d'une cabbale contre lui pourrait très bien se passer de sa présence. De plus j'ai trouvé une meilleure utilisation pour sa photo. »
« Ah oui ? Laquelle ? » demanda la jeune femme.
« Le jeune Hariel m'a offert un jeu très intéressant en cadeau de Yule, les fléchettes ça s'appelle. »
« Je connais » dit Simeon. « Et alors ? »
« Et alors je trouvais que la vilaine bobine du directeur faisait une cible bien plus intéressante que celle du jeu. »
Simeon éclata de rire. Il faudrait qu'il raconte cette histoire à Hariel. Il était sûr que son jeune client serait intéressé à essayer ce jeu.
0o0o0
Dumbledore éternua. Il sortit un mouchoir de sa manche et se frotta le bout du nez. Le temps s'était encore rafraîchi récemment, il devait avoir attrapé un rhume. Ou alors on parlait de lui dans son dos.
Assis à son bureau, il réfléchissait à sa stratégie. Son plan avançait à la perfection. Enfin presque. Certains détails lui échappaient encore mais ce ne serait bientôt plus un problème. Avec le jeune Thomas en place auprès de lui, il serait bientôt à même de tout savoir sur le jeune Hariel pour mieux le contrôler. Heureusement, il n'aurait pas à faire ça éternellement, plus maintenant en tout cas.
Au départ, son plan était simple. Mettre Hariel dans sa famille violente, le faire venir à Poudlard pour paraître comme un sauveur à ses yeux, l'entraîner mais pas trop et le mettre devant Voldemort. Il suffirait ensuite de tuer Tom quand il se concentrerait sur Hariel ou alors les deux si nécessaire. Si Hariel survivait, il pourrait utiliser son renom et sa fortune pour servir ses intérêts et s'il mourrait, il se servirait de son souvenir.
C'était son plan. Enfin jusqu'à ce qu'un nouveau joueur entre en jeu, un joueur bien plus intéressant que l'autre. C'est pour ça que Dumbledore avait changé de jouet. Il confronterait bien Hariel à Voldemort mais il s'assurerait qu'il mourrait afin d'avoir le champ libre. Inutile de s'embrasser d'un marmot quand il pouvait en avoir un autre bien plus puissant, un qui pourrait grimper sur le trône d'Angleterre et lui permettre de diriger à ses côtés…ou à sa place.
Il jeta un coup d'œil au livre qui se trouvait devant lui. C'était une première édition d'un obscur traité d'alchimie pratiquement introuvable, un cadeau de son nouveau protégé et accessoirement jouet, Andrammax Pendragon-Emrys.
En fait, il ne s'intéressait plus tellement à l'alchimie. Il l'avait étudié au départ dans le but de se rapprocher de Nicolas Flamel et de devenir son élève. Bien évidemment, il s'était montré très doué au point de faire des découvertes capitales comme les différentes utilisations du sang de Dragon. Au bout d'un craindre temps, il avait suffisamment gagné la confiance de Nicolas et de son épouse pour arriver à voler sa pierre philosophale ainsi que quelques notes.
Il avait été furieux quand il avait découvert que les dites notes ne contenaient pas la précieuse recette de l'élixir de vie. Sans elle, la pierre ne servait à rien si ce n'est à renflouer ses caisses. En plus il s'était rendu compte, ce que Nicolas avait négligé de lui dire, qu'il était nécessaire de prendre l'élixir de façon continue si on ne voulait pas mourir.
Dumbledore ne voulait pas être prisonnier de cette sorte de contrainte. S'il voulait devenir immortel, il trouverait un autre moyen. C'est pour cette raison qu'il n'avait pas été particulièrement bouleversé quand la pierre avait été perdue dans le miroir. Elle lui avait servi d'appât et ça avait fonctionné. En fait, le seul qui pouvait en souffrir, c'était Nicolas. Avec la destruction de la pierre, il était condamné à rester sur son île pour l'éternité.
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Nicolas éternua. Il rouvrit les yeux et grimaça quand il vit qu'il avait couvert sa lettre de petits postillons. Il claqua simplement des doigts et la saliver disparut.
« Ne me dit pas que tu as attrapé un rhume ? Pas ici ! » s'exclama Pernelle.
Elle ouvrit la porte de la Chevrolet décapotable blanche dans laquelle elle se trouvait et en sortit. Elle portait une sorte de robe ample aux manches courtes psychédéliques avec un chapeau à large bord et de grosses lunettes de soleil à montures noires.
Elle s'avança sur la pelouse jusqu'à l'auvent sous lequel se trouvait Nicolas. Celui-ci portait une chemise à manches courtes, un short à carreaux et des sandales.
« Ça doit être le soleil » dit simplement Nicolas.
Pernelle leva les yeux. Le ciel était d'un bleu limpide et, en effet, le soleil lui sait fortement au dessus de leurs têtes malgré la saison.
« C'est un peu ce que nous cherchions en choisissant la Floride non ? » dit-elle.
« Il devait bien y avoir un autre lieu ensoleillé dans ce fichu pays et qui ne soit pas envahis par les vieux » grogna Nicolas.
« Au moins on se fond dans le paysage » soupira Pernelle. « Qu'est-ce que tu lis ? »
« Une lettre de l'ami d'Hariel, ce…Crane, tu te souviens ? »
« Pas du tout. Tu ne m'en à pas parlé. »
« Tu es sûr ? »
« Positive. »
« J'étais pourtant sûr…enfin, peu importe. Toujours est-il que notre jeune ami ou à mit en contact pour que je l'aide à se renseigner sur le monde Non-Magique notamment en lui commandant des livres. »
« J'imagine le ton de la lettre » ricana Pernelle. « Un étudiant fébrile qui utilise des phrase alambiqués pour impressionner le maître ? »
« Tout faux ma chère » répondit Nicolas avec un petit rire. « Il a mon âge…enfin, mon âge physique et il ignore qui je suis. Hariel à conservé mon anonymat. »
« C'est un bon garçon » dit Pernelle avec un petit sourire.
« Et comment était le bingo ? »D demanda Nicolas.
« Assommant » gémit sa femme. « Je ne sais pas ce qui enthousiaste tout ces…vieux. »
« Toi aussi tu es vielle, ma chérie »
« Sauf que je ne me sens pas vieille ! »
En effet l'élixir de vie n'avait pas seulement empêché leur corps de vieillir mais avait aussi préservé leurs esprits intacts. Plus que ça, la chimie de leur cerveau avait été tellement altérée qu'ils ne pouvaient plus vraiment se considérer comme humain. L'immortalité pouvait être une épée à double tranchant et l'acquérir pouvait être dangereux. Vivre très longtemps c'était une chose mais l'être humain n'était biologiquement et surtout cérébralement pas fait pour l'éternité. Un corps humain pouvait être artificiellement rajeuni et ses cellules (neurones comprit) renouvelées au-delà de la normale, le cerveau ne pouvait pas emmagasiner tous les souvenirs d'une vie bien plus longue que ce qu'elle ne devrait.
L'élixir de vie avait donc comme effet secondaire de renforcer l'activité cérébrale de plus en plus pour permettre à Nicolas et Pernelle de se souvenirs de leurs plus de 650 ans de vie…même si parfois il leur arrivait d'être un peu étourdis.
« Tu sais, voir toutes ces personnes âgées qui ne font que parler de leurs problèmes de santé… »
« C'est un peu réducteur non, ma chérie ? »
« Peu importe. Disons que je me disais qu'il serait peut-être temps de le faire. »
« Le faire ? Tu veux dire… »
Pernelle sourit.
« Je ne suis pas sûr… » dit Nicolas, pensif. « Nous sommes quand même restés assez longtemps sur Tyr na Nog. Nos organismes étaient arrêtés en quelques sortes. Ça pourrait être dangereux. »
« Oh allez ! Qu'est-ce qu'on risque ? Au pire ça fera comme la première fois et on n'en est pas mort non ? »
Nicolas soupira. Décidément, sa femme avait toujours été bien plus aventureuse que lui. Mais en même temps, il devait avouer que ça lui faisait assez envie.
« Très bien » dit-il finalement. « Va résilier notre location à l'agence, moi je fais nos bagages. »
Pernelle sourit et se mi à trépigner comme une adolescente en rejoignant sa voiture. Nicolas, lui, rentra dans la maison et se mit à remplir une valise avec tout ce qu'ils possédaient. Il y avait des vêtements mais aussi des livres, des potions, des bibelots, des meubles… la plupart rétrécit pour tenir dans l'espace du bagage. A la fin, il retrait la balise elle-même et la glissa dans sa poche. Il sortit alors deux verres et ouvrit une bouteille de vin californien. Ils avaient découvert certains crus en arrivant ici qui valaient bien, selon eux, ceux de leur France natale. Il versait le breuvage dans les verres quand Pernelle revint.
« Je nous ai aussi prit de nouveaux vêtements. On en aura besoin »
Nicolas sourit puis sortit une fiole de potion et en versa huit gouttes dans chaque vert. Le liquide se mit alors à briller d'un éclat d'or. Voilà à quoi ressemblait l'élixir de vie. Habituellement, il suffisait d'une seule goutte pour assurer une autre année de vie à celui qui la buvait. Plus de gouttes cependant, avaient un tout autre effet.
Nicolas tendit son verre à son épouse qui sourit et le prit.
« À la notre ma chère » dit-il avant que tous les deux portent leurs verres à leurs lèvres.
Quelques minutes plus tard, feux personnes sortirent de la maison. Un homme et une femme qui semblaient avoir la vingtaine.
La femme était grande avec de longues jambes, une peau de lait et des cheveux roux frisés qui faisait un halo autour de sa tête et qui contrastait avec le blanc pur de sa petite robe moulante. L'homme, lui, était légèrement plus petit (mais c'était sans doute dû au fait que sa compagne portait des talons) et avait un corps assez fin. Il avait une peau claire, des yeux bleus, des cheveux noirs coiffés en arrière et portait un pantalon et des chaussures noires, une chemise blanche aux manches retroussés et un gilet brodé d'argent.
« Alors ma chère ? » demanda Nicolas a son épouse.
Celle-ci caressa ses hanches puis remonta le long de son corps avant de perdre ses mains dans son opulente chevelure.
« Retrouver son corps d'adolescent est très agréable » dit-elle.
Nicolas sourit. Il y a très longtemps, il avait bu sans le faire exprès non pas une mais deux gouttes d'élixir, ce qui l'avait fait rajeunir de dix ans. Avec ces huit gouttes, ils avaient tous les deux rajeunis de soixante dix ans, leur permettant de retrouver le corps de leurs vingt ans.
« Et si nous y allions ? » demanda Pernelle en montrant les clés de sa voiture qui pendaient au bout de ses doigts.
« Avant cela » dit Nicolas en se collant contre le dos de son épouse. « Si nous allions redécouvrir les réveille usés possibilité de nos corps.
Il baissa l'une des bretelles de la robe de Pernelle et embrassa son épaule. La femme éclata de rire et se retourna pour embrasser fougueusement son époux en le poussant à l'intérieur de la maison.
Enfin elle pouvait vivre. Elle était jaune, elle était belle et surtout elle avait plus à supporter l'élève que son naïf de mari avait accueillit et qu'elle avait toujours détestée à raison.
Vas te faire foutre Albus Dumbledore.
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Décidément cette fois c'était sûr, il était enrhumé, se dit Albus après avoir éternué une nouvelle fois.
Il regarda à nouveau le livre. Cette il n'était plus intéressé par l'alchimie mais ce livre était tout de même un cadeau de valeur. Il avait dû valoir cher. Cela voulait dire que le jeune Andrammax valorisant beaucoup leur amitié et Dumbledore ne pouvait qu'être ravin de ce développement. Le jeune homme tombait peu à peu sous sa coupe. Il ne manquerait plus qu'il le rencontre et…
Il lui avait aussi offert des chaussettes. Dumbledore lui avait dit dans une de ses lettres que tout le monde lui offrait des livres à Noël mais qu'il préférerait avoir une paire de chaussette pour être à l'aise lors des longues soirées d'hiver. Il n'avait dit ça que pour parfaire son portrait de gentil grand-père mais Andrammax s'en était souvenu et Dumbledore en était touché…enfin non, pas touché, juste satisfait car cela prouvait à quel point il avait de l'importance dans la vie du gosse.
Cette nouvelle seule était un cadeau de Noël plus que suffisant (même si avoir la couronne d'Angleterre en prime serait pas mal). Il y avait juste une ombre au tableau. Un tout petit obstacle dont il lui fallait s'occuper au plus vite.
Sirius Black.
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Sirius éternua. C'était bizarre. Il n'avait encore jamais éternué sous sa forme de chien. Il espérait qu'il n'avait pas attrapé froid.
Il avait passé un assez mauvais Noël. En fait il vivait assez misérablement depuis qu'il était arrivé. Les vacances avaient tout de même légèrement modifié son ordinaire car Il se glissait de temps en temps dans le château pour être au chaud. Il y avait moins de monde donc moins de chance d'être repéré.
Mais toujours est-il qu'il n'avait toujours pas réussit. Sa cible restait perpétuellement dans le dortoir même quand l'autre était de sortit. Il avait déjà essayé de rentré et il n'y était pas arrivé. Il devait donc attendre qu'il sorte…ou alors il pouvait demander à ce chat de l'aider. Il ne savait pas bien comment mais il sentait que non seulement ce chat était son allié mais aussi qu'il le comprendrait s'il lui parlait. Instinct animal sans doute.
Sauf que le chat n'était pas là en ce moment. Il fallait qu'il attende qu'il revienne. Et pendant ce temps là, il ne pouvait qu'attendre en évitant les Détraqueurs qui continuaient à faire des rondes, inlassablement, autour du château.
Décidément, quelle chienne de vie.
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« Donc, pour en revenir à nos Dragons, on ne sait toujours pas comment ils sont revenus à la vie ? » demanda Hariel.
« En fait…Vali à une théorie » dit Le Fay.
« Le Saint Graal, nya » dit Kuroka qui n'était toujours pas descendu des genoux d'Issei.
« Sephiroth Graal ? » demanda Hariel.
C'était logique. Le Sephiroth Graal permettait de faire le lien avec le principe même de la vie. Il était donc logique qu'il puisse ressusciter les morts…enfin, pour de vrai. Hariel l'avait vu permettre à son porteur de réveiller une armée de morts vivants alors pourquoi pas, avec une plus grande maîtrise, ressusciter un être même aussi puissant qu'un Dragon.
« Mais qui est en possession de se Sacred Gear ? » demanda Sona.
« Valery Tepes, la fille du Seigneur Tepes, chef de la Faction Tepes » répondit Hariel avant que Kuroka ou Le Fay n'aient pu ouvrir la bouche.
Il avait dit ces mots en regardant fixement Gasper qui lui, regardait ses pieds.
« Nous l'avons rencontré il y a trois ans avec Onee-sama, Akeno, Yuuto et Koneko. Elle résidait à ce moment-là au manoir Vladi. »
Cette fois-ci, tout le monde se tourna vers Gasper qui se mit à rougir.
« C'est ma cousine » balbutia-t-il.
« En tout cas, cela met les choses en perspectives, nya » ronronna Kuroka.
« C'est exact » dit Sona. « Ça veut dire que la Faction de Carmilla à raison de se méfier. »
« Quoi ? Pourquoi ? » demanda Issei en repoussant légèrement Kuroka afin de pouvoir parler.
« Parce que ça veut dire que la Faction Tepes travail pour ou avec la Chaos Brigade, Issei-kun » dit Dulio.
Hariel rit en voyant le regard perdu du jeune homme.
« Suis mon raisonnement » dit-il. « Valery et me Sephiroth Graal sont liés aux Dragons Maléfiques, les Dragons Maléfiques le sont à Euclid, Euclid à la Faction de l'Ancien Satan et donc à la Chaos Brigade. Tu me suis ? »
« C'est déjà beaucoup mieux » dit Issei avec un rire nerveux.
« Mais Valery Onee-sama n'est pas comme ça ! » s'exclama Gasper. « Elle n'est pas…elle ne peut pas… »
« Peut-être que quelqu'un la force, Ga-kun » lui dit Koneko.
« Peut-être que c'est le nouveau chef de la Faction Tepes » dit Le Fay.
« Un nouveau chef ? Quel nouveau chef ? » demanda Sona.
« Ce n'est pas encore très connu mais Marius, son fils cadet à fait un coup d'état il y a peu. »
« Et il a pris la place de son père ? »
« Non, c'est ça qui est étrange. On sait qu'il a mit quelqu'un d'autre à sa place lais on ne sait pas qui. »
« Donc, pour résumer, ce Marius Tepes a fait un coup d'état pour renverser son père et mettre quelqu'un d'autre que lui sur le trône ? »
« Ça ne ressemble pas vraiment aux caractère des vampires » dit Akeno en fronçant les sourcils.
Cela voudrait alors dire que cette personne était plus puissante que Marius, se dit Hariel. Peut-être le mystérieux chaînon manquant de l'équation ?
Hariel ne croyait pas qu'Euclid soit à l'origine de tout. Les Magiciens, l'usine de larmes de Phoenix, les Dragons, le Graal,… Euclid était un serviteur. Il mettait sa force au service de ses maîtres. Hors la personne qui avait orchestré ça était bien plus qu'un simple serviteur. Et s'il s'agissait de ce nouveaux Roi Vampire ? Cela permettrait de faire le lien entre la Chaos Brigade et eux.
Il demeurait beaucoup de questions sans réponses mais la plus importante était de savoir qui était ce nouveau Souverain Vampirique…
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« Son Altesse le Souverain des Vampire accepte de vous recevoir »
Rias regarda le garçon qui venait d'entrer dan leurs appartements.
« Tu es un membre du Clan Vladi ? » demanda-t-elle.
Il ressemblait un peu à Gasper.
« On m'a demandé de venir vous chercher. »
Le Seigneur Vladi avait refusé de les recevoir quand elle et Yuuto s'était rendu à sa demeure. Mit au courent de leur requête il leur avait seulement dit que leur souverain pourrait peut-être leur répondre. Leur nouveau Souverain. C'était une nouveauté pour Rias, elle n'était pas au courent.
Elle et son Cavalier longèrent de longs couloirs vides décorés de portraits qui semblaient les scruter. Il n'y avait pas d'autre lumière que celle de la lune. De toute façon, que ce soit les Démons ou les Vampires, ils pouvaient parfaitement voir dans le noir.
Enfin, le jeune garçon arriva devant une porte massive et la poussa comme si élèves ne pesait tien. Enfin ils allaient connaître ce fameux nouveau Roi des Vampires. Ils entrèrent dans la salle du trône et se figèrent sur le seuil en découvrant qui y était assis.
« Je vous présente le Souverain des Vampires, sa Majesté Valery Tepes ! »
À suivre…
Alors ? Vous en pensez quoi ? Pas mal des idées sont venus au moment où j'écrivais donc y'a pas mal d'infos.
Pour la création du SPE Trust, je me suis beaucoup inspiré du groupe W, dans la BD Largo Winch. C'est pour cela que je devais absolument en faire venir l'un des personnages emblématiques : Miss Pennywinkle.
Retour de personnages qu'on n'avait pas vus depuis longtemps : les Flamel, Simeon, Sirius et Dumbledore. Alors, vous en pensez quoi ? Utile ou non ?
En tout les cas on se rapproche du chapitre 66, le chiffre de l'enfer. Je pense marquer un peu le coup en le faisant coïncider avec l'apparition d'un personnage important. A vous de deviner lequel. Attention, c'est peut-être un gentil…ou pas.
En tout les cas, les vous fit à dans deux semaines !
