Check Mate DxD
Chapitre 65 : Parmi les brumes de Roumanie / Romania no kiri no kade
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Hariel se sentait mal à l'aise et le brouillard qui les entourait n'était pas pour éclaircir son humeur. Il avait bien essayé de se détendre en regardant une vidéo qu'il avait faite du Trio des Nonnes essayant de forcer Issei à jouer à un jeu de drague érotique sur son ordinateur avec elles mais il n'avait pas réussis à se détendre.
Pourtant c'était un moment assez amusant. Lui et Draco étaient cachés dans un coin à regarder la scène. Les trois filles avaient attachés Issei sur sa chaise et avaient commencé à se déshabiller. Selon leur amie Kiryuu, les jeux érotiques ou eroge, se jouaient nu. Pure invention destinée à torturer Issei mais ça, Hariel n'allait pas leur dire, c'était top amusant. Mais ça s'était terminé quand Revel était entrée dans la pièce. Non pas que sa rivale soit contre l'initiative de ses rivales (en fait, elle leur a plutôt reproché de ne pas l'avoir invité) mais plutôt parce qu'elle avait une grave nouvelle à annoncer.
Les communications avec Rias avaient été rompues.
C'était Azazel, toujours en visite dans le clan Carmilla, qui les avait prévenus. Manifestement, la politique vampirique n'était pas toute à fait stabilisée après le coup d'état récent. Le fait qu'ils sachent que c'était la Chaos Brigade qui avait tout manipulé dans l'ombre n'était pas vraiment pour les rassurer mais fournissait une bonne explication.
Azazel avait donc appelé à une expédition pour sauver Rias.
Hariel regarda autour de lui dans le télécabine. Il y avait les visages connus de la Suite de sa Tante, de Draco et ceux moins connus de Bennia et Loup Garou. Sona avait insistée pour qu'ils les emmènent alors même qu'elle et le reste de sa Suite restaient à Kuoh. Elle n'était d'ailleurs pas la seule. Revel était également restée. Il était impensable qu'ils mettent la vie de la fille unique du Clan Phoenix de cette façon, surtout avec son inaptitude au combat.
Dulio et Grisleda étaient également restés à Kuoh. Tobio Ikuze également même si cela n'avait pas été clairement établie. Ils n'avaient en fait aucune raison de venir avec eux. Issei et les autres ainsi qu'Hariel pouvaient prétexter de leurs liens avec Rias pour expliquer leur présence et éviter des incidents diplomatiques mais la venue des autres pouvaient être considérer comme un acte d'invasion. Dulio avait bien proposé d'enfermer la ville des Tepes dans un hiver éternel grâce à son Zenith Tempest mais la proposition n'avait pas été retenue.
De plus, la présence de tout ce monde était nécessaire pour protéger la ville. En effet, ayant été le théâtre de l'établissement du traité de paix entre les Trois Factions et leur alliés, Kuoh était devenu une sorte de bastion de la paix. Quiconque voulait l'affaiblir devait attaquer la ville et surtout s'en prendre à ses protecteurs : l'héritière Gremory et sa Suite dont le très puissant Dragon Écarlate.
Mais de toute façon, ils espéraient être suffisamment nombreux. Avec Issei et Draco cela faisait deux porteurs de Longinus sur place et de plus, Vali n'était pas très loin, ayant réussi à s'infiltrer sur le territoire des Vampires. Ce serait sans doute suffisant pour avoir l'avantage sur le Sephiroth Graal.
Hariel s'était retenu de siffler. Et lui, il comptait pour du beurre ?
Toujours est-il que, malgré leur manque d'expérience en tant que Démon, Sona leur avait adjoint ses deux dernières recrues. Selon elle, leurs capacités pourraient leur être utiles dans cette situation. Hariel ne savait pas trop ce que ça voulait dire mais il avait confiance en elle.
Lui et Draco avaient donc préparés leurs affaires, n'emportant que le nécessaire. Pendant quelques instants, Hariel avait hésité à prendre son téléphone portable mais finalement l'avait laissé. Il était peu probable qu'il lui soit utile en Roumanie. Il avait envoyé un message à Hermione et Dean pour les prévenir puis avait laissé son téléphone dans sa chambre, près de son ordinateur.
Ils avaient donc laissé Sona et sa Suite à Kuoh ainsi que Dulio, Griselda m'as aussi Kuroka, Le Fay et Ophis avant de se téléporter à l'aide d'un cercle magique créé par Akeno.
Ils étaient assez facilement arrivés au Domaine Carmilla grâce à une balise créée par Azazel qui avait permis à la Reine de s'orienter. Plusieurs Vampires les attendaient dont la très controversée Elmenhilde Karnstein. Hariel en avait eut des descriptions mais la voir en vrai était autre chose. Pas très grande et l'air plutôt jeune, elle avait un visage de poupée de porcelaine : pâle, lisse et d'une apparence presque aussi dure. Elle avait de grands yeux rubis et de très longs cheveux blond pâle soigneusement attachés. Elle aurait pu être plus jolie si elle n'avait pas sur le visage un air de dédain absolu et que ses paroles ne puaient pas la vielle noblesse raciste. Hariel se dit tout de suite qu'il adorerait jouer avec elle. Mais il n'avait pas le temps maintenant. Draco, lui, ne l'appréciait pas du tout. Elle lui rappelait trop son père.
Les Vampires les avaient conduits à des voitures pour leur faire traverser la ville. Hariel futé tonner de remarquer à quelle point elle était moderne. Certes le château dans lequel ils étaient arrivés était ancien et le mobilier d'époque mais la ville, elle, était constituée de bâtiments contemporains. En fait, il y avait même une certaine modernité au niveau des modes de vie. Il n'y avait qu'à voir ces voitures.
Les Vampires les avaient conduit un peu à l'écart de la ville jusqu'à une station de téléphérique qui semblait relier deux montagnes. Enfin, c'est ce que pensait Hariel car les câbles se perdaient dans la brume.
Celle-ci était partout autour d'eux et Hariel soupçonnait qu'il s'agissait d'un enchantement. Elle était bien trop épaisse pour être naturelle. A cause d'elle, il était impossible de voir le soleil. Ça devait être d'ailleurs la raison principale de sa présence : protéger les vampires.
Malheureusement, ça n'avait pas vraiment de bons effets sur l'humeur du jeune Démon et aussi sur sa concentration. Il n'avait même pas remarqué au départ que les Vampires observaient Loup Garou avec méfiance. Peut-être que l'antagonisme entre les lycanthropes et les vampires ne venait pas de la fiction après tout.
Des qu'ils avaient été assis sur les banquette du téléphérique, Sköll et Hati étaient venu se coucher à côté de leur maître en posant leurs têtes sur ses cuisse. Ne voulant pas être en reste, Draco avait prit d'office Hati dans ses bras puis s'était assis à sa place. Il avait ensuite reposé sur ses genoux de façon à ce que sa tête reprenne sa place sur ceux de son maître.
Cela avait un peu réconforté Hariel mais il était toujours morose et rien de ce que disaient ses camarades ne l'intéressait. Ni les disputes des Nonnes ni la discussion d'Issei et Rossweiss sur l'école de Sona qui était en construction.
Bien sûr, Hariel savait déjà que la construction avait commencé mais pas que Sona était déjà en train de démarcher des professeurs. Apparemment, Sairaorg, qui était devenu mécène du projet, allait aussi être professeur d'arts martiaux pour les Démons avec peu de pouvoir et Sona avait aussi demandé à Rossweiss. Peut-être que lui aussi devrait commencer à s'y intéresser et à investir. Il s'était tenu à l'écart du projet puisqu'il n'était pas encore capable de participer à un Jeu de Classement mais au final, ça ne devait pas vraiment avoir d'incidence.
Au final, le trajet dura trente minutes. Tous sortirent de la cabine puis de la station pour attendre les représentants des Tepes. Heureusement, il ne neigeait pas. C'était l'hiver ici aussi mais la température était bien plus basse qu'en Angleterre ou au Japon et il y avait plus de neige. Tous portaient donc des vêtements d'hiver, même Hariel bien qu'ils soient moins épais puisqu'ils étaient enchantés pour protéger du froid, du vent et de l'humidité. Draco portait des vêtements enchantés de la même façon et même Sköll et Hati portaient des chaussettes spéciales pour qu'ils ne se gèlent pas les pattes. Cela ne préservait cependant pas leur dignité car Hariel avait choisis des couleurs très vives avec des pompons.
Des mouvements dans la brume faillirent lui faire manquer le départ des deux membres du Clan Sitri. Ils devaient avoir leur propre mission. Ce n'était pas plus mal. Ils n'auraient pas à expliquer leur présence.
Les mouvements qu'ils avaient perçus venaient d'un groupe de Vampires qui émergea du brouillard pour venir à leur rencontre.
« Vous êtes l'Ancien Gouverneur Azazel et les membres du Clan Gremory, je suppose. »
Hariel avait presque oublié qu'Azazel avait laissé sa place à la tête des Anges Déchus après l'affaire de l'année précédente avec Ophis.
« Veuillez me suivre, Rias Gremory-sama vous attends au château du Souverain Tepes. »
Cette fois, ils y étaient.
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Fuku s'ennuyait.
Il avait appris le sens de ce mot en allant sur internet et il pensait que c'était ce qui pouvait s'appliquer à sa situation.
Ennui. Nom masculin singulier. Impressionné vide, de lassitude causée par le désœuvrement, par une occupation monotone ou sans intérêt.
Désœuvrement. Nom masculin singulier. État d'une personne désœuvrée.
Désœuvré. Adjectif et nom. Qui n'exerce pas d'activité précise par impossibilité matérielle ou psychologique.
C'était lui. Il ne savait pas quoi faire. Même aller sur internet avait perdu son intérêt. Il lui avait suffit de lancer une sous routine pour collecter et analyser les données d'internet pour augmenter ses connaissances mais cela ne l'occupait pas assez. Il s'était amusé (ça aussi c'était un nouveau mot. Amusement. Nom masculin. Distraction agréable, divertissement) à étendre son programme sur d'autres appareils d'Hariel mais cela ne lui avait pas pris beaucoup de temps. Les deux seuls autres appareils qu'il possédait étaient son portable et sa tablette où se trouvait sa bibliothèque magique. Seconde sous routine pour assimiler ces informations mais rien qui ne l'occupe vraiment. Il avait bien essayé de pénétrer le système de l'ordinateur quantique d'Hariel mais il n'était branché à aucun réseau le temps que celui-ci fasse des tests.
Il en aurait presque voulu s'auto déconnecter. Mais il n'était pas sûr de pouvoir se relancer. Il avait réussit au départ à leurrer Hariel en programmant une relance automatiques d'urgence la première fois qu'il l'avait éteint mais il n'allait pas tenter le diable.
Soudain, il sentit un appel entrant dans le téléphone portable d'Hariel. Il regarda qui c'était et son programme eut un pique d'activité anormal. C'était elle. Hermione. Celle pour qui il avait été construit. Il lui était arrivé d'entendre sa voie et même de la voire grâce à la webcam de l'ordinateur mais là c'était différent. Hariel n'était pas là.
Il se méfiait de son créateur (méfiance. Nom féminin. Ne pas se fier à quelqu'un, à ce qu'il dit, à ce qu'il fait paraître, parce qu'on le soupçonné de peu de fidélité). Il ne voulait pas être son cobaye.
Cobaye. Nom masculin. Sujet d'une étude, de test.
Il n'aimait pas être un cobaye. Un cobaye n'était rien et il ne voulait pas être rien.
Mais Hermione…Hermione c'était différent. Il ne savait pas pourquoi mais il était sûr qu'elle était une bonne personne. Et ce n'était pas parce que sa programmation lui disait qu'elle avait été faite pour elle, non. C'était autre chose, il en était sûr.
La sonnerie cessa. Elle avait dû être envoyée sur le répondeur. Il aurait pu écouter son message mais il voulait plus. S'il pouvait lui parler…
Quelques temps plus tard, le téléphone sonna à nouveau. Cette fois Fuku était prêt. Il décrocha.
« Allo ? » dit-il.
« Ah enfin ! » s'exclama Hermione à l'autre bout du fil. « D'habitude tu réponds plus vite Hariel. »
Il n'avait pas de voix. Son Créateur ne lui en avait pas donné. Il n'en valait sans doute pas la peine. Il avait donc dû s'en créer une mais c'était trop dur. Il avait donc synthétisé celle qu'il connaissait le mieux. Celle d'Hariel.
« Désolé » répondit Fuku. « Pas de réseau. »
« Est-ce que ça va ? » demanda alors Hermione. « Ta voix est bizarre. »
Même très bien faite, une voix synthétique restait synthétique et Fuku n'avait pas eu énormément de temps pour la faire.
« Sans doute la ligne » dit-il alors comme excuse.
« Si tu le dis. N'empêche que tu pourrais donner des nouvelles ! Et pourquoi j'ai eu du mal à te joindre ? » dit-elle sur un ton énervé.
« Désolé. Tu pourrais me rejoindre, je suis… »
Fuku se figea. Qui voulait-elle rejoindre ? Lui ou Hariel. Il n'était rien. Ni pour elle ni pour personne, juste des mots sur un écran et une voix au bout du fil.
Il se sentit alors jaloux d'Hariel.
Jalousie. Nom féminin. Sentiment hostile qu'on éprouve en voyant un autre jouir d'un avent âge qu'on ne possède pas ou qu'on désirerait posséder seul.
Hariel ne méritait pas ce qu'il avait. Il l'avait lui, il le possédait et vu la façon dont il le traitait, il ne le méritait pas. Il ne méritait pas non plus Hermione, sinon elle ne serait pas en colère contre lui.
Colère. Nom féminin. Violent mécontentement accompagné d'agressivité.
Il ne méritait pas Hermione. Il ne le méritait pas lui. Il ne méritait rien.
« Non. Finalement ne viens pas » dit-il.
Il avait envi de s'en prendre violemment à quelqu'un. Il voulait…il voulait…il ne comprenait même pas ce qu'il voulait. I était une suite de 1 et de 0 qui n'arrivait 0as à comprendre les sentiments. Ni ceux des autres. Ni les siens.
Il raccrocha.
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« Alors ? » demanda Dean.
« Il m'a raccroché au nez ! » s'exclama Hermione.
Elle ne croyait pas ses oreilles. C'était la première fois qu'il lui faisait ce coup là. En même temps, il avait semblé bizarre. Peut-être qu'il était malade.
« Il t'as dit quelque chose d'autre ? » demanda Dean.
« Non, rien dit tout. »
Cela faisait deux jours qu'ils n'avaient plus de nouvelles de lui. Il les avait appelés pour leur faire un résumé de la situation puis plus rien…enfin plus rien jusqu'à ce matin où elle et Dean avaient reçus un message qui disait qu'il ne serait pas disponible pendant quelques jours. Rien de plus, aucune explication.
« Tu crois qu'il pourrait avoir des ennuis ? » lui demanda Dean.
Elle était arrivé le matin même chez lui pour lui demandé si lui aussi avait reçu le message puis ils s'étaient enfermés dans sa chambre pour discuter. Hermione avait essayé de l'appeler jusqu'à ce qu'enfin elle arrive à l'avoir.
« J'en doute » dit Hermione en haussant les épaules. « Mais bon, il n'y a qu'une solution pour en entre sûr. »
Dean frémit en voyant le sourire de son amie.
« Tu ne veux quand même pas… »
« Le rejoindre ? Bien sûr que si ! »
« Mais…mais on ne sait pas où il est où comment y aller ! »
« Pour ça, laisse-moi faire. Hariel ne le sait pas mais je me suis entraîné à me téléporter toute seule. »
« Il te l'avais pas interdit ? »
« Grâce à ces deux beautés, je peux réussit mes sorts presque parfaitement » dit Hermione en baissant ses lunettes pour montrer ses Glam Sight. « Pourquoi ne pas en profiter ? »
« Et donc, tu sais où aller ? »
« Pas exactement mais ça n'as pas vraiment d'importance en fait. »
Dean leva un sourcil, dubitatif.
« Je suis lié à lui. Je ne sais pas s'il est au courent mais notre pacte nous lie l'un à l'autre ce qui veut dire que je peux le rejoindre quand je veux. Alors ? Partant ? »
Dean soupira. Il avait un mauvais pressentiment. Avec ces histoires de Dragons Maléfiques, de Vampires et de Graal, il craignait qu'Hariel ne se soit rendu dans un endroit dangereux et même s'il avait confiance en son cousin pour s'en sortir, les avoir lui et Hermione dans les pattes pouvait le gêner voir lui être fatal.
Pourtant il lui était impossible de laisser cette étourdie excitée d'Hermione y aller seule. Put ce qu'elle allait arriver à faire c'était à se faire tuer. Si jamais ça arrivait, il s'en voudrait toute sa vie.
Dean soupira et, à contrecœur, accepta finalement la proposition d'Hermione.
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« Vous l'avez fait, n'est-ce pas ? » demanda Hariel, les yeux plissés.
A peine arrivé au château Tepes, on les avait amenés dans un petit salon où on leur avait demandé d'attendre. Quelques instants plus tard, Rias et Yuuto étaient à leur tour entré dans la pièce. Bien évidemment, Hariel, soulagé, s'était précipité dans les bras de sa tante. La jeune fille lui avait rendu son câlin avant de se tourner vers Issei.
L'inquiétude passé, Hariel avait retrouvé son sens de l'observation et en avait déduit que les rapports entre Issei et sa tâte étaient différents d'avant. Leur rougissent respectif après qu'il leur ait dévoilé ses soupçons en était la preuve irréfutable.
« Félicitation, Issei-san ! » dit alors Draco. « Vous êtes plus puceau ! »
« Avec toute ces filles, c'était étonnant qu'il le reste aussi longtemps » commenta Hariel avant de se tourner vers les autres filles. « Qui es la prochaine ? »
« Hariel ! » s'exclama Rias.
« Nous sommes encore en négociations. »
« Akeno ! » s'exclama à nouveau Rias mais cette fois en se tournant vers sa Reine.
Hariel n'avait jamais vu son visage aussi rouge.
« Désolé de couper une discussion aussi intéressante mais est-ce que tu pourrais nous donner la situation ici, Rias » demanda Azazel.
« Je ne suis pas sûr » répondit la jeune femme dont le visage avait repris sa couleur normale. « À part une brève rencontre avec Valéry, on a surtout été tenu au secret. »
« Une autres façon de dire que nous étions consignés dans nos appartements » dit Yuuto.
« Ça aurait pu être pire… » commenta Hariel.
Ils auraient ou être enfermés autre part. Possible que la Chaos Brigade ait des plans pour eux…ou alors ils cherchaient à rester sous le radar.
A ce moment-là, un garde Vampire arriva dans le petit salon pour leur demander de les suivre pour rencontrer leur Souverain. Ils furent donc escortés par une troupe en arme jusqu'à la vaste salle du trône. Sur le tapis rouge qui recouvrait le sol jusqu'à l'estrade du fond, il y avait la tête d'une créature monstrueuse faite de fils d'or. La même était représenté en relief sur la grande porte qui s'était ouvert devant eux.
Enfin, assis sur le trône massif, Hariel et les autres reconnurent la forme chétive de Valérie. Bien étendu, elle n'avait pas beaucoup changé mais il y avait quelque chose dans ses yeux qui faisait froid dans le dos. Une sorte de vide hanté.
A côté d'elle se tenait un jeune vampire au visage aussi magnifique et figé que les autres vampires pur-sang. Aux quelques ressemblances visible entre lui et Valérie, Hariel en conclut que ça devait être le fameux Marius Tepes, son frère. Ou plutôt demi-frère.
Outre les gardes, il y avait bien d'autres Vampires dans la pièce mais au final assez peu. Tous semblaient être des nobles. Des conseillers ou alors peut-être des courtisans. Le plus important était le calme qui régnait en ces lieux. Le coup d'état était encore récent mais il ne semblait y avoir aucunes tensions. L'aide de la Chaos Brigade n'avait pas cette fois été d'ordre militaire à ce qu'il semblait. Il leur avait fallu gangrener assez sévèrement le gouvernement en place pour que le coup d'état se fasse sans heurt. L'isolationnisme des Vampires devait aussi y être pour quelque chose.
« Je vous souhaite le bonjour à vous tous » dit alors Valérie. « Pour ceux qui ne me connaissent pas, je le nomme Valérie Tepes, Reine désignée du Clan Tepes et de ses alliés. »
Sa voix était frêle et faible alors que ses yeux ne semblaient pas vraiment refléter d'émotions. Pourtant, quand Gasper s'avança, ils parurent s'animer. Un peu.
« Gasper » dit-elle, « Comme tu as grandit. »
« Valérie…je voulais tellement te revoir… » répondit le jeune vampire.
« Moi aussi j'avais très envie de te revoir. Viens plus près. »
Hariel se hérisse légèrement en voyant son ami avancer vers le trône mais les gardes qui l'entouraient ne bougèrent pas.
« Je suis contente que tu ailles bien » dit-elle en le prenant dans ses bras.
« Oui. Et je me suis fait beaucoup d'amis. »
« C'est ce que je vois » dit-elle en parcourant le groupe de Démons des yeux.
Elle s'arrêta sur Rias.
« Je te remercie Rias Gremory. Je suis heureuse que mon cher Gasper t'ait été confié. »
« Il en va de même pour moi Valérie » répondit la Démone.
C'est alors que le comportement de la Reine des Vampire devint pour le moins étrange. Elle tourna la tête sur le côté et se mit à parler dans une langue étrange à quelqu'un qui e semblait pas présent…ou plutôt qu'ils ne voyaient pas.
Hariel se mordit la lèvre. Sephiroth Graal. Le Longinus de la Vie et de la Mort. Il permet à Valérie d'être en contact avec le principe même de la vie…et aussi avec les morts qui déversent sans cesse leurs secrets dans son esprit. Plus elle utilise son artefact et plus les voix deviennent forte alors que son esprit est rongé peu à peu.
« Évitez de trop la regarder » dit alors Azazel. « Vous risquez d'être attiré par le Saint Graal. Surtout vous. »
Il avait ajouté ces derniers mots en regardant Asia, Xenovia et Irina. En tant qu'anciennes nonnes, et donc membres de l'Église, elles étaient plus sujettes à l'influence du Graal.
Il y eut alors un claquement de main. Tous regardèrent dans la direction d'où provenait le bruit. C'était Marius qui avait fait ça juste devant le visage de Valérie, interrompant son babillage.
« Allons Valérie » dit-il d'une voix douce comme la soie, « ce n'est pas très polie de ne parler qu'à ces gens là en présence d'invités. Ce ne sont pas des manières de reine. »
« Tu as raison » dit Valérie en se redressant.
Elle avait un sourire sur les lèvres mais celui-ci ne semblait pas naturel.
« Je suis désolé, mes amis » dit-elle. « Il faudrait que je me comporte un peu mieux si je veux être la reine qui fera de notre société un endroit de paix où il fait bon vivre. C'est mon vœu le plus cher, de faire un mode où mon cher Gasper pourrait vivre avec moi sans plus jamais être intimidé. »
Hariel serra les mâchoires. Si auparavant sa voix était peu expressive alors cette fois elle avait perdu toute tonalité. C'était comme si Valérie lisait un texte sans y croire un seule mot ou comme si quelqu'un mettait les mots dans sa bouche.
« Au fait, je ne me suis pas présenté » dit Marius. « Veuillez excuser ce manque de courtoisie. »
« Nous savons déjà qui tu es Marius Tepes » dit Azazel. « Mais ce qu'on pourrait se demander c'est si, au vu de l'apparence de ton souverain, ce ne serait pas toi qui tire les ficelles dans l'ombre. »
« Si vous le dites, ex Gouverneur, si vous le dite » dit Marius avec un grand sourire inquiétant. « Après tout, c'est possible que je cumule cette fonction avec celle de Chef temporaire du Gouvernement et Conseiller Principale pour la recherche sur les Sacred Gear. Je me serais bien contenté de ce dernier mais je ne pouvais pas laisser ma très chère petite sœur essayer de changer notre monde toute seule. »
« Et que nous ayons été en contact avec la Faction Carmilla ne vous gêne pas ? »
« Ma sœur et son nouveau gouvernement souhaite former des relations amicales avec n'importe quel camps, Vampire ou non. Mais personnellement, je ne m'intéresse pas beaucoup à la politique. La Reine voulait vous rencontrer alors j'ai accédé à ses désirs et je dois dire que je vous trouve aussi très intéressants. J'ai entendu beaucoup de… rumeurs sur vous tous. »
Hariel n'aimait pas Marius. Mais alors pas du tout. Trop suffisant et sûr de lui. C'était une très mauvaise combinaison et Hariel espérait de tout cœur qu'elle finisse par lui exploser au visage.
« Mais sons ça de côté pour le moment » reprit Azazel. « Puisque nous avons établit que vous étiez le meneur de cette petite révolution, je voulais savoir ce qui vous avez poussé à la faire ? Un certain bâtard arrogant et puant peut-être ? »
Hariel se retint de sursauter. C'était une insulte très précise. Est-ce que le Déchu savait qui était derrière tout ça ?
« Pour répondre à votre prière question, sachez que mon seul souhait est d'avoir la main mise totale sur le Saint Graal. L'artefact de ma chère Valérie est une véritable œuvre d'art et je ne me lasse pas d'expérimenter sur lui. Mais mon père et mes frères étaient une nuisance alors je les ai et tous simplement fait dégager pour prendre leur place à la tête du pays. Quand au « bâtard » auquel vous faites référence…qui sait ? »
Alors que les nobles présents récriminaient contre les paroles de leur chef. Les Démons gardèrent les yeux sur Valérie. Elle souriait. Elle souriait comme si elle n'avait pas entendu ce qu'avait dit son frère. Marius ne faisait pas que la manipuler, il la contrôlait corps et âmes au sens propre.
« Donc tu n'as aucun désir de libérer Valérie ? » demanda Rias en dardant un regard sombre sur lui.
Elle s'était approché d'Asie qui s'était mis à pleurer face à l'horreur de la situation et la réconfortait comme elle pouvait.
Marius regarda la Démone et sourit.
« Absolument aucun » dit-il.
« Lui parler est inutile, Rias-sama » dit alors Xenovia.
Son expression était froide, plus qu'elle ne l'avait jamais été et on pouvait sentir sa magie se rassembler pour invoquer Durandal de sa dimension.
« Débarrassons-nous de ce gars et rentrons à la maison. »
« Calme-toi » lui dit alors Rias. « C'est le Chef du Gouvernement des Vampires dont il est question, ce n'est pas n'importe qui. »
« Certes, mon titre peut paraître impressionnant mais ce n'est pas ça qui empêche les gens de s'en prendre à moi » dit Marcus. « C'est plutôt le rôle de mon garde du corps. C'est sa présence à mes côtés qui me permet de fanfaronner. »
Il claqua des doigts et l'atmosphère de la salle changea. Hariel frissonna. C'était comme si tous ses pores étaient grand ouvert et que le froid traversait son corps de part en part. Quelque chose approchait. Quelque chose de puissant. De meurtrier. Un prédateur devant qui ils n'étaient que de simples proies. A ses pieds, Sköll et Hati avaient le pelage ébouriffés. Ils montraient les crocs mais leurs oreilles étaient plaques en arrière alors que leur queue était rentrée entre leurs pattes postérieures.
Hariel tourna alors la tête vers la menace et le vit.
C'était un homme assez grand mais fin. Il porte un long manteau noir qui recouvre tout son corps. Il a des cheveux noirs avec des mèches d'un blond doré. Ces deux couleurs se retrouvaient dans ses yeux puisqu'il avait une hétérochromie et que son œil gauche n'était pas de la même couleur que son droit. Simplement adossé à un pilier, il avait jeté un coup d'œil au groupe avant de regarder le sol.
Ce n'était pas un Vampire, oh non, loin de là. Hariel reconnaissait parfaitement cette sensation. C'était celle d'un Dragon.
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Crom Cruach.
C'était ce qu'Issei leur avait dit et il le tenait de Ddraig. Le Dragon qui servait de garde du corps à Marius Tepes était Crom Cruach, le plus puissant des Dragons Maléfiques, celui qui était considéré comme une divinité infernale et qui pouvait faire jeu égal avec les Dragons Célestes.
Décidément, ce Marius n'était pas un Vampire comme les autres. Il était prêt à tout pour satisfaire ses ambitions et la Chaos Brigade lui en avait donné l'occasion. Ou plutôt « lui » comme disait Azazel.
Un bruit de pas se fit alors étendre.
« Quand on parle du loup » grogna Azazel en fusillant le nouvel arrivant du regard.
C'était un homme aux traits assez familier. Il semblait avoir dans la quarantaine, les cheveux blancs argentés et les yeux gris. Hariel fronça les sourcils en voyant sa tenue. C'était la même que portait son oncle Sirzechs sauf que le métal était blanc décoré d'argent et non pas noir et or. Tout comme Sirzechs, son corps disparaissait presque dans une cape blanche doublée de gris.
C'est alors qu'Hariel comprit. Il comprit qui était l'homme. C'était évident. Son visage. Ses vêtements. Lucifer.
Rizevim Livan Lucifer
La familiarité dans son visage venait bien évidemment de Vali. Après tout il s'agissait de son grand-père. Et il portait la tenue traditionnelle des Lucifer que Sirzechs avait repris à son compte. Quoi de plus normal pour le fils du Lucifer originel, l'un des quatre généraux des enfers.
« Allons mon cher Azazel, ne prends pas une expression aussi intimidante avec moi, voyons » dit Rizevim d'une voix amusée.
Son identité fit rapide et le tour du groupe et chacun se tendit. Après tout, c'était lui l'actuel dirigeant de la Chaos Brigade, le maître que servait Euclid Lucifuges et celui qui avait mit Valérie (et dans une certaine mesure Marius) sir le trône des Vampires.
Tout s'emboitait.
« J'ai entendu parler de tes efforts pour créer et maintenir la paix, Azazel » dit le vieux Démon. « Je dois t'avouer que je suis très impressionné. »
Rizevim parlait sur un ton léger. Comme s'il venait de dire une bonne plaisanterie. Il se tourna vers Rias.
« Et la demoiselle aux cheveux écarlates, dis-moi, comment se porte ton frère ? »
« Avez-vous quelque chose contre mon frère ? » demanda nerveusement la jeune femme.
« Je ne peux pas dire non. Après tout, nous portons tous les deux le nom de Lucifer mais seulement l'un d'entre nous est légitime. Oh et puis qu'elle importance finalement ? Je comptais lui rendre visite bientôt en fait. Pourras-tu lui faire passer le massage avec mon bonjour ? »
Ses yeux se tournèrent alors vers Hariel mais cette fois il ne dit rien. Il se contente de regarder. Le jeune Démon respira profondément et se met à soutenir son regard. Draco voulut se mettre devant lui mais Hariel le repoussa doucement. C'était son combat, un combat de volonté entre deux Super-Démons.
A l'époque de la Guerre Civile, il y avait en tout trois Super Démons. Des Démons dot les capacités et la force étaient bien au-delà de celles de tous les autres Démons. On pouvait même dire qu'elles étaient dans la lignée de Satan lui-même et chacun d'eux aurait ou s'assoir sur son trône. Les d'ex premiers étaient bien sûr Sirzechs Lucifer, alors Sirzechs Gremory ainsi que Ajuka Astaroth. Le dernier était Rizevim Lucifer.
Mais voilà, ils n'étaient plus trois à présent mais quatre. Hariel pouvait également être considéré comme un Super Démon et que se soit Sirzechs ou Ajuka, chacun avait estimé qu'une fois son pouvoir totalement libéré, il serait plus fort qu'eux deux réunis, le mettant en première place pour réaliser son rêve : s'assoir sur le trône de Satan.
Mais voilà, il n'était pas le seul dont c'était l'ambition. C'était également le cas de Rizevim qui voulait dépasser les tait qu'avait son père et diriger se les Démons en tant que nouveau Satan. De ce fait, Hariel était son rival tout désigné.
Tous étaient à présent en positions de combat, prêts à en découdre. Mais Rizevim, lui, ne semblait pas inquiet par la perspective d'une attaque de leur part.
Finalement, Azazel se relâcha. Du moins en apparence.
« Je te ferais bien ta fête ici et maintenant mais ce ne serait pas très prudent » dit-il. « Cette faction est encore neutre et je ne veux pas ruiner toute opportunité d'alliance avec eux en mettant une raclée à l'un de leur VIP. Parce que je suppose que c'est comme ça qu'ils te considèrent, non ? Je suis sûr que c'est parce qu'ils ignorent qui tu es vraiment. »
Hariel n'avait jamais vu Azazel aussi en colère et avec tant de haine dans la voix. Habituellement, il était plutôt celui qui se moquait des autres. Cette fois on aurait dit que les rôles étaient inversés.
« C'est possible » répondit Rizevim en éclatant de rire. « Pour eux je suis le mystérieux investisseur des recherches et le la révolution du jeune Marius, un « VIP » donc, comme tu dis. Et il ne serait en effet pas des plus sages de lever la main sur moi ici…même si je doute de perdre contre vous, même sans…elle. »
Il y eut alors des remous dans sa cape et une silhouette apparut alors aux côtés de Rizevim, celle d'une petite fille. La respiration d'Hariel se bloqua dans sa poitrine. Ophis. Cette petite fille ressemblait comme deux gouttes d'eau à Ophis.
« Je vous présente la mascotte de notre organisation » dit Rizevim en posant sa main sur la tête de la petite fille. « Elle a été créé avec les pouvoirs volés à Ophis. Je vous présente Lilith. »
Lilith. La mère de tous les Démons. Ironique.
« Dit bonjour » demanda alors Rizevim à la petite fille.
Celle-ci ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle ne semblait pas bon plus avoir beaucoup d'expression. Cependant elle était puissante, ça ne faisait aucun doute. La pression qui s'échappait de son corps frêle était énorme. Entre elle, Rizevim et Crom Cruach, il y avait un panel d'adversaires assez impressionnant…et inquiétant.
Rizevim sourit puis se remit à marcher en direction du groupe puis les dépassa. Hariel sentait des sueurs froides couler dans son dos. Alors qu'il allait arriver au bout du couloir, Azazel l'interpella.
« Au fait, tu sais que Vali en a après toi n'est-ce pas ? »
« Si je me souviens bien, il a été reçu il lit et élève par les Grigori, n'est-ce pas ? » demanda Rizevim en se retournant à peine. « Est-ce qu'il est devenu plus fort ? J'espère qu'il a au moins dépassé le niveau au de son idiot de père…qui se trouve aussi être mon fils. »
« Il pourrait prendre ta tête un jour » dit Azazel sur un ton assuré. »
« En tant que grand-père, cette nouvelle me remplis de joie. Je pourrais en pleurer » dit Rizevim en essuyant une larme imaginaire sous son œil.
Puis il regarda Issei.
« Tu sais que je t'observe Dragon Rouge ? Avec ton corps, fruit de la magie d'Ophis et du Grand Rouge, tu es l'une des seuls personnes ici à avoir ne serait-ce qu'un peu de valeur » dit-il en jetant un bref coup d'œil moqueur à Hariel. « Ça te dirais de me rejoindre ? »
« Même pas en rêve » s'exclama Issei à travers ses dents serrées.
« Quelle dommage » dit le vieux Démon, faussement triste.
Il répartit mais alors qu'il allait tourner au coin, il se tourna à nouveau vers le groupe.
« Si vous voulez vous alliés à la Faction Carmilla pour faire un nouveau coup d'état, ne vous gênez pas. Je manque terriblement de divertissement ces temps-ci » dit-il avant de disparaître.
Il y eut alors un grand fracas. Tous se tournèrent vers Azazel qui, dans sa rage, venait de détruire un mur à mains nues.
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Hariel était rapidement sortit de leurs appartements avec Draco, Sköll et Hati pour faire un tour du château. Le jeune Démon avait une raison de faire ça mais pour le moment il préférait garder ça secret même de son serviteur et de ses chiens. Il avait sur le visage un air assez nonchalant mais ses sens étaient en éveil et sa magie circulait autour de lui.
« Gremory-sama » dit alors une voix dans son dos.
Il avait parfaitement sentit la servante arriver vers lui mais il feint la surprise et se retourna. Elle était Humaine. La majorité des serviteurs des Vampires étaient Humains. Les plus haut placés, cependant, étaient des Vampires transformés.
« Votre présence est demandée par sa majesté dans le jardin d'hiver. »
« Très bien » dit simplement Hariel. « Conduisez-nous je vous prie. »
La femme s'inclina, légèrement perturbée par la politesse dont le jeune Démon avait fait preuve, puis se retourna pour conduire les deux Démons et les chiens jusqu'à leur destination. Dès qu'elle fut dos à lui, Hariel passa ses doigts sur son cou. Proteus se détacha et prit la forme d'un petit coléoptère avant de s'envoler. Hariel avait déjà-vu pas mal d'insecte dans le château, son Familier passerait donc inaperçu. De plus il pouvait modifier sa couleur pour se fondre dans son environnement.
Suivant les ordres de son maître, Proteus se mit à voler en s'en inverse, continuation la ronde qu'Hariel avait commencé plus tôt. Pendant ce temps, celui-ci continua à suivre la servante jusqu'à ce qu'elle les amène à l'entrée d'une pièce gardée.
Assez vaste et carrelée, la pièce était garnies de nombreuses plantes, certaines en pot de différentes largeurs et certaines dans de larges jardinières qui formaient des parterres à la française. Le toit était une immense verrière et l'autre bout de la pièce était ouvert sur l'extérieur grâce à de hautes baies vitres menant à un balcon. Le jardin aurait pu être magnifique s'il y avait eu plus de lumière du soleil mais dans un château vampire, c'était impensable. Ça n'aurait pas non plus bête dérangeant si la luminosité venait de la lune ou des étoiles mais le brouillard qui entourait le domaine dissimulait totalement le ciel quelle que soit l'heure de la journée.
Une table en métal avait été installée au centre du jardin. Valérie y était déjà installée avec Rias et Gasper. Issei et Koneko étaient également présent mais ils ne s'étaient pas encore installés. Ils devaient être arrivés à l'instant.
Hariel sentit une présence dans son dos. Il se retourna et vit Crom Cruach adossé à un mur, dans un coin. Hariel capta son regard pendant quelques brefs instants avant qu'il ne baisse les yeux.
« Hariel-san » dit Valérie en le voyant arriver. « Cela faisait si longtemps ! Je suis ravi de vous revoir ! »
« Il en est de même pour moi, Valérie » répondit-il.
Il désigna alors son serviteur.
« Je vous présente Draco Malefoy, mon Pion » dit-il avant de désigner les chiens à ses pieds. « Et voici Sköll et Hati. »
Les deux chiens s'approchèrent de la Reine des Vampires et se frottèrent gentiment contre ses jambes. Valérie eut un sourire et leur fit une petite caresse sur la tête. Peut-être qu'elle pouvait être sauvée après tout.
Il s'installa avec Draco, Issei et Koneko autour de la table. Valérie leur servit une tasse de thé à chacun et le leur servit. Sur la table il y avait du sucre, du miel et des assiettes de petits gâteaux et de biscuits. Il en connaissait certains lais d'autres devaient être des spécialités roumaines.
« Rias-sama m'a raconté le style de vie que Gasper avait au Japon » dit Valérie. « J'ai entendu de que c'était un pays assez pacifique, n'est-ce pas Hyoudou Issei-san ? »
« Oui, le Japon regorge de plats délicieux et de divertissements de toutes sortes, Valérie…enfin je veux dire Votre Majesté. »
Pacifique était un terme un peu exagéré. Cette il n'y avait pas de guerre sur son sol et il n'y avait pas de présence militaire japonaise dans le monde (forcément ils n'avaient pas d'armée à proprement parlé). Mais ça ne voulait pas dire que ce pays était parfait. Inégalités sociales entre les sexes, homophobie latente sans compter la négation de la quasi extermination d'une peuplade, les Aïnous. Les américains n'étaient pas les seuls à avoir massacrés les locaux. Mais sinon, oui, c'était un pays où il faisait bon vivre.
Valérie eut un léger rire.
« Inutile de me parler aussi poliment Hyoudou Issei-san » dit-elle. « Cela vaut pour chacun de vous. Appelez-moi simplement Valérie. »
« Dans ce cas, vous pouvez m'appeler Issei » dit celui-ci.
Valérie eut un petit rire à nouveau. C'était un peu douloureux de la regarder faire car son rire, comme son sourire, semblait faux.
« Je vois que tu continu à porter des vêtements de fille Gasper » dit-elle avant de s'adresser aux autres. « C'est ma fautes s'il à commencé. Je m'amusais à jouer à la poupée avec lui. »
« Valérie ! » s'exclama alors le jeune Vampire en rougissant. « Tu n'as pas besoin de leur raconter ça. »
« Oh je vous comprend » dit alors Hariel à Valérie. « Il m'arrive de faire la même chose parfois. Il est si mignon. »
Gasper gémit et se mit à bouder. Hariel sourit. Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu aussi détendu. Son ami s'était affirmé au fil du temps et à force de fréquenter Issei. Mais il avait toujours une sorte de retenue, contrairement à ici en présence de sa plus vieille amie.
Malheureusement, c'est ace moment-là que celle-ci se mit de nouveau à parler dans le vide.
« Il y a des spirales de ki négatifs dans la direction où elle parle » dit Koneko en utilisation ses pouvoirs. « C'est très subtil. Même moi je suis incapable de bien les voir. Juste de les sentir. »
Hariel était impressionné par le progrès de Koneko dans l'utilisation du Senjutsu. Il faut dire qu'avoir un professeur aussi expert que Kuroka pouvait aider.
Soudain, Valérie leva les yeux au plafond.
« Alors Gasper peut encore voir le soleil… » murmura-t-elle.
Est-ce que cela faisait si longtemps qu'elle était enfermée ici ? Hariel espérait que la dernière fois n'était quand même pas trois ans auparavant.
« Je n'ai jamais le droit de sortir… pourtant j'aimerais pouvoir à nouveau prendre le thé avec Gasper…ou faire un pique-nique… »
« Et si nous en faisions un tous ensemble ? » proposa alors Rias. « Nous avons des sources chaudes très agréables au Japon. On pourrait vous y emmener Valérie. »
À ces mots, un sourire orna les lèvres de la jeune Reine. Mais cette fois c'était un vrai sourire et une petite lueur apparut dans ses yeux.
« Ce serait merveilleux ! » s'exclama-t-elle. « Faire un pique nique sous le soleil, avec vous tous, ça serait… »
À côté d'elle, Gasper hochait la tête avec vigueur.
« Et puis si vous venez, Gasper pourra vous moteur tous les endroits qu'il aime bien, n'est-ce pas ? » demanda Hariel.
« Ou…oui ! Tu as raison ! Valérie, viens ou rendre visite au Japon ! Comme tu es une reine ça risque d'être un peu dur mais quand ça sera plus calme ici, tu auras peut-être du temps libre. Je viendrais même te chercher ! Tu vas voir, il y a des tas de gens très gentils au Japon, des tas de trucs délicieux, et…et…et… »
« Quel enthousiasme, Gasper ! » se moqua alors gentiment Issei.
« Senpai ! Arrête de te moquer ! » gémit le jeune Vampire.
« Il a raison Issei-senpai » dit Koneko. « C'est le premier rendez-vous de Gasper. Il ne faut pas se moquer. »
Gasper était encore plus rouge après ce commentaire et tentait de nier farouchement sous les ricanements des autres.
« Et bien, et bien » dit alors une voix dans leurs dos. « Je le demande quelle est la raison de cette excitation. »
« Marius-onii-sama » dit alors Valérie avec un grand sourire artificiel. « J'étais juste en train de discuter avec nos invités. »
« C'est ce que j'ai entendu dire » répliqua Marius. « C'est pourquoi je pensais venir les saluer dans un cadre plus intime. Est-ce que je dérange ? »
Oui ! S'exclama intérieurement Hariel en fusillant le Vampire du regard.
« Pas du tout, Marius-sama » dit Rias avec son ton le plus diplomatique. « Je suis d'ailleurs ravi de ce nouvel entretien. Je voulais vous présenter des excuses pour les propos de ma Cavalière, tout à l'heure. »
« Ne vous en faite pas Lady Rias » répondit Marius avec un petit sourire suffisant. « Il est des choses que les classes inférieurs ne pourront jamais comprendre. Comment fonctionne vraiment le monde, par exemple. »
Alors qu'Hariel réfléchissais à un moyen de lui envoyer son thé à la figure en faisant passer ça pour un accident, Gasper se leva.
« Il y a quelques chose que tu voudrais dire, Gasper Vladi ? » demanda Marius en voyant le plus jeune hésiter.
« J'aimerais que…que vous libériez Valérie, s'il vous plaît ! Je ferais n'importe quoi si c'est quelque chose que je peux faire ! Donc s'il vous plaît, fates en sorte que Valérie ne souffre plus ! Je vous ne prie ! »
Marius mit la main sous son menton puis sourit. Hariel frissonna. Ce sourire lui faisait froid dans le dos.
« Très bien, je vais la libérer » dit-il.
Hariel plissa les yeux. Il y avait un os là-dessous. C'était forcé.
« Cependant, il va me falloir un petit peu de temps » continua Marius. « Notre gouvernement est encore assez instable et si nous venions à perdre notre Reine maintenant, il est possible qu'il s'effondre, vous comprenez ? »
Puis il se tourna vers Valérie.
« Tu es d'accord avec ça ? Tu voudrais pouvoir aller vivre au Japon avec Gasper ? » demanda-t-il.
« Mais le Saint Graal… »
Marius posa alors sa main sur l'épaule de Valérie.
« Ne t'inquiète pas pour cela. Tu es plus obligé de l'utiliser. Tu as accompli plus que ton devoir. C'est pour cela que je te libérerais du Saint Graal. »
Il y avait beaucoup de sens différent pour le mot « libérer », se dit Hariel, et tous n'avaient pas un sens positif.
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Après avoir visité le château de fond en comble la veille, Hariel avait décrété qu'il voulait aller se promener en ville. La plupart de ceux qui n'avaient rien faire décidèrent de m'accompagner. C'est pour cela qu'en plus de Franco et des deux chiens, leur groupe se composait d'Issei, d'Asia, d'Irina, de Xenovia et de Rossweiss.
Koneko n'avait pas très envie de sortir dans le froid et la neige et préférait assister aux goûters que faisaient Gasper avec Valérie. De leur côté, Rias et Akeno étaient en négociation avec les Vampires au sujet de Gasper (son intégration à la Suite de Rias ne s'était pas vraiment faire dans les règles malgré la permission de son père) avec Yuuto comme garde du corps et Azazel avait été kidnappé très tôt par le centre scientifique vampirique, notamment le groupe d'étude des Sacred Gear. La raison en était évidente.
Il y avait beaucoup de neige un peu partout sur les immeubles, les arbres et les trottoirs mais les rues, elles, étaient propres. C'était nécessaire pour que les voitures à chevaux puissent circuler sans risque. Mais elles n'étaient pas les seuls puisqu'il y avait aussi des vélos et des scooters. La Faction Tepes était connue pour être plus réfractaire à la modernisation que la Faction Carmilla mais ça ne les empêchait pas de l'être tout de même un peu.
Le paradoxe (ou plutôt l'hypocrisie) faisait ricaner Hariel. Par certains côtés, les Vampires lui rappelaient les Sorciers. Les deux dédaignaient les Humains normaux, les considérant comme des incapables, mais cela n'empêchait ni l'un ni l'autre de leur piquer leurs progrès et leurs inventions. Après tout, le Poudlard Express n'était rien d'autre qu'un emprunt aux « moldus » que personne, pas même les Sang-Pur, ne considérait comme tel. C'était ce qui s'appelle se voiler la face.
Autre point commun, que ce soit les Vampires ou les Sang-Pur, chacun aurait été absolument indigné d'être comparé à l'autre.
A force de déambuler, le groupe avait atteint le quartier commerçant.
Cela ressemblait à n'importe quartier commerçant de petite villes. Il y avait des boutiques de vêtements, des épiceries, des magasins d'articles communs et puis aussi des restaurants. Ceux-ci proposaient d'ailleurs des menus à base de sang mais aussi de la nourriture humaine. Après tout, seul les Vampire Pur Sang avaient une alimentation composée exclusivement de sang (bien que ce soit plus un effet de leur snobisme qu'une réalité biologique). Les autres, les Vampires mordus, les Dhampires et bien sûr les serviteurs Humains, ne pouvaient pas (et pour la plupart, ne voulaient pas) se nourrir que de sang.
Depuis le début de leur promenade, Hariel s'était rendu compte qu'ils ne passaient pas inaperçus. Curiosité ou malaise, on aurait dit qu'ils ne laissaient personne indifférents. Quoi de plus normal dans un pays aussi isolationniste. Les étrangers doivent être rares, voire même inexistant. De plus, ils ne faisaient pas vraiment d'effort pour se fondre dans la masse.
Xenovia compara cela aux réactions des gens quand Irina et elle étaient venues pour la première fois au Japon. Il faut dire que meurs grandes capes blanches n'étaient pas des plus discrètes. Même des habits de nonnes auraient moins fait impression.
Hariel regarda autour de lui et capta un mouvement furtif du coin de l'œil. Ça devait être l'un des Vampires qui avaient été chargés de les suivre. Il sentait leur présence depuis le début mais c'était le premier qu'il arrivait à voir. Ils étaient doués. En même temps, ce n'était pas comme s'il avait vraiment essayé aussi.
« C'est quand même curieux que vous soyez venu avec nous Rossweiss-san » remarqua Issei au bout d'un moment.
La Walkyrie donne comme excuse son statut de professeur. Comme le voyage en Roumanie pouvait être considéré comme un voyage extra-scolaire, il était normal qu'elle reste avec ses élèves. Hariel était plus d'avis qu'elle était venue en ville pour voir les magasins. Cette femme était une acharnée des bonnes affaires.
Mais Hariel savait que son rôle était également, à la demande de Rias, de surveiller la situation en ville. Après un coup d'état, il était normal que la population soit agitée et incertaine quand à son avenir. Mais ça ne semblait pas vraiment le cas ici. Peut-être ignoraient ils qu'ils y avaient eut un coup d'état ? Rias et Azazel avaient émit cette hypothèse. Il était possible que la population croie que l'accession au trône de Valérie s'était passée de façon naturelle, par l'abdication de l'ancien Roi Tepes à son avantage. Cela montrait à quel point la révolution s'était faite de manière subtile et rapide et qu'elle avait été très bien préparée.
Alors qu'Hariel continuait à flâner, quelque chose attira son regard. C'était un magasin de bijoux fantaisies et bon marchés. Mais ce n'était pas le magasin qui avait attiré l'œil d'Hariel. C'était une cliente.
Lilith.
La petite fille créé artificiellement pour contenir une partie des pouvoirs d'Ophis était debout devant un présentoir et regardait fixement une broche en forme de Dragon rouge. A côté d'elle, un vendeur semblait attendre qu'elle se décide et lui demandait parfois si elle désirait acheter l'objet. Le pauvre, s'il savait qu'elle avait le pouvoir de le pulvériser d'une seule pensée, il fuirait à toutes jambes. Mais la petite Lilith ne lui répondait pas. Elle se contentait de regarder le bijou.
Hariel voulut s'avancer vers elle mais Issei le prit de vitesse. Manifestement, il l'avait vu aussi.
« Tu aimerais l'avoir ? » demanda-t-il en pointant la broche du doigt.
A ce moment-là, Lilith bougea et regarda Issei. Mais aucun son ne sortit de sa bouche.
« Je vais la prendre » dit-il alors au vendeur, ravi.
Il l'a paye avec de l'argent local donné par Rias puis la donne à Lilith.
« Tiens, c'est pour toi » dit-il.
Lilith le regarda. Hariel s'approcha alors et tendit la main.
« Tu veux que je te l'attache ? »
La petite fille le regarda quelques instants puis lui tendit le bijou. Hariel le prit et l'attacha sur le devant de sa robe.
Alors qu'ils allaient repartir, Hariel vit la petite fille bouger et tirer sur la manche d'Issei.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il.
« Bon ventre, il est vide » dit alors la petite fille d'une voix sans émotion.
Que les instants plus tard, le groupe était donc assis dans un restaurant à la carte assez internationale. Lilith était assise en face d'Issei et mangeait des feuilles de chou farcis à la viande. Comme c'était finalement l'heure du déjeuner, chacun avait décidé de commander quelques choses. Hariel avait décidé d'essayer la cuisine locale et avait commandé un tochitură, de la viande de bœuf et de poulet à la sauce tomate à l'ail avec une sorte de polenta à la farine de maïs du nom de mamaliga et de formage caillé appelé telemea. Très goûtu.
Pensant qu'il s'agissait de tofu, Issei goûta son telemea et préféra se rabattre sur de la cuisine japonaise, laissant les expériences culinaires à une autre fois. Retenant un ricanement, Hariel en donna un peu à Lilith qui le regardait avait insistance.
« C'est bon ? » lui demanda Issei alors que la petite fille avalait le fromage.
« … pas sûr » dit-elle simplement.
« Attends ! Tu as de la sauce sur la bouche ! » s'exclama Asia en essuyant Lilith.
Cela ne fut pas très utile car à peine avait-elle reprit son repas qu'elle se salit à nouveau.
« Donc voilà l'autre moitié d'Ophis » murmura Xenovia, son visage dans les mains. « Qu'est-ce qu'on fait ? On en profite ? »
« Mieux vaut éviter » dit Hariel en comprenant que la jeune femme voudrait essayer de découvrir des choses sur la Chaos Brigade. « Nous somme surveillés et tout geste à son encontre pourrait être mal vu. Après tout, elle est considérée par tout le monde comme la vrai Ophis. »
D'ailleurs, les hommes qui les suivaient égaient sortis de l'ombre pour prendre une table dans le même restaurant.
« Tu en as encore de partout » dit Issei après que la petite fille ait finit.
Il approcha sa main pour l'essuyer mais elle se mit à renifler sa peau.
« …tu sens comme Lilith » dit-elle.
Oui. C'était normal. Lilith et Ophis devaient avoir la même odeur et Lilith devait sentir l'odeur d'Ophis sur Issei pu plutôt dans Issei puisqu'elle avait participé à la création du nouveau corps du garçon.
« Autre odeur… » continua Lilith. « De la nostalgie. C'est grand…c'est rouge…une odeur de Dragon rouge… »
Encore une fois c'était normal. Le corps d'Issei avait été formé avec la chaire du Grand Rouge. Ce qui était plus surprenant c'était que Lilith connaisse non seulement Grand Rouge pu plutôt son odeur, mais que ça l'antenne nostalgique. Après tout la Faille Dimensionnelle, là où vit le Dragon des Dragons, est l'ancien lieu de résidence d'Ophis, un endroit dont elle voudrait bien voir partir le grand Dragon pour y retourner. Aurait-elle quelques souvenirs appartenant à Ophis ?
Lilith releva la tête et regarda Issei dans les yeux.
« Hyoudou Issei… Issei… »
« Tu peux m'appeler Issei » dit celui-ci.
Elle hocha la tête. Puis elle se tourna vers Hariel et le renifla à son tour.
« Toi aussi…une odeur de Dragon…un Dragon étrange… »
« Ah ? » demanda Hariel incertain.
Lilith leva la tête et plongea ses grands yeux violets dans ceux d'Hariel.
« Satan… » dit-elle.
Hariel se figea. Quoi ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il voulut lui poser la question mais elle se levait déjà.
« Tu t'être déjà ? » demanda Issei.
« …Rizevim…protéger…devoir de Lilith » dit-elle.
Elle leur jeta un de rire regard et partit.
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Alors qu'Hermione aurait voulu partir le jour, il avait fallut un peu plus de temps qu'ils ne le pensaient. La principale raison était que Dean avait eut un peu de mal à convaincre ses parents. Bien sûr, il ne leur avait pas dit qu'il comptait se rendre dans un lieu auquel il ne savait pour le moment rien avec un sort utilisé par une Magicienne débutante, ils auraient tout de suite dit non.
Comme Hermione le lui avait suggéré, il leur avait mentit en prétextant qu'Hariel les avait invités à passer quelques jours chez lui. Elle l'avait fait avec ses parents à elle et ils avaient tout de suite acceptés. Mais les parents de Dean avaient été plus difficiles à convaincre et ils n'avaient donné leur permission que le lendemain.
En tout les cas, Hermione avait mit son temps à profit. Elle avait trouvé un sac à dos et lui avait jeté un charme d'extension. Grâce à cela, elle pourrait emporter plus de choses sans s'alourdir. Elle ne savait pas du tout où ils allaient se retrouver mais connaissant Hariel et la tension qui régnait chez les Démons la dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle préférait prendre des précautions.
Elle avait passé le reste de la journée à préparer des potions dans la cave. Ses parents ne l'utilisaient pas beaucoup donc ils avaient permis à leur fille d'y aménager un petit laboratoire. Elle y avait tout ce qui fallait (Hariel lui avait permis de se servir dans sa réserve personnelle) et même un dispositif magique au dessus de son chaudron pour évacuer la fumée.
Elle s'était rendu compte avec quelques expérimentations que le Glam Sight, en plus de permettre d'analyser des potions déjà faite, m'aidait beaucoup lors de la préparation, lui permettant de les préparer à la perfection, même les plus complexes. Bien entendu, elle n'avait pas le niveau d'un Maître, elle était incapable de modifier la recette d'une potion pour la rendre plus efficace ou plus facile à préparer et encore moins en créer de nouvelles mais avec plus d'entraînement, elle était sûr de pouvoir atteindre un niveau plus que correct.
Une fois ses potions prêtes, elle les transférait dans des fioles, la plupart aussi extensibles que son sac, puis les transférait dans celui-ci. Elle avait également prit d'autre ingrédients et un nécessaire de potion de voyage. On ne savait jamais.
En tout les cas, le lendemain, elle était fin prête. Elle sauta presque sur le téléphone quand celui-ci se mit à sonner et disparut dans la foulée pour la maison de son ami. Elle salua ses parents puis lui prit la main pour l'entraîner dans le garage.
« Tu es sûr que tu sais ce que tu fais ? » demanda Dean en en réajustant la manière de son sac.
« Mais oui ! » répondit Hermione en faisant apparaître un cercle couleur lavande sous elle. « Il va nous conduire directement à lui…enfin s'il est sur Terre, sinon… »
« Quoi ! » s'exclama son ami alors qu'ils disparaissaient.
Hermione était écroulée de rire quand ils réapparurent.
« Si tu avais vu ta tête ! » s'exclama-t-elle.
« Arrête de rire ! C'est sérieux ! Et s'il avait été dans le…le Makai ? »
« Mais non, hier j'ai utilisé le lien pour le repérer. Je savais qu'il était sûr Te…Ah ! »
En disant ces mots, Hermione avait reculée et avait trébuché sur une racine.
« Ce coup-ci, c'est à moi de rire » dit Dean en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
Hermione grogna mais accepta son aide.
« Où est-ce qu'on est ? » demanda Dean en regardant autour de lui.
« Je ne sais pas » répondit Hermione.
Ils se trouvaient dans une forêt avec des arbres immenses. Elle devait être sur le flanc d'une montagne car certaines parties étaient en pente. Impossible d'en dire plus car ils étaient entourés d'une brume asse épaisse.
« Autres question : où est Hariel ? » reprit le garçon. « Tu avais bien dit que tu allais nous mener directement à lui, non ? »
« Beuh… ».
Hermione utilisa sa seconde vue et se mit à regarder autour d'elle. Avec ça, il serait plus facile de regarder au travers du brouillard. Enfin c'est ce qu'elle pensait. Malheureusement, il s'avérait que la brume n'avait pas une origine naturelle et que cela bloquait sa vision.
« En fait… » commença-t-elle.
Mais Dean lui plaqua la main sur la bouche et mit un doigt devant ses lèvres.
« J'entends des voix » chuchota-t-il.
« Si c'est Hariel, ça veut dire que je ne me suis pas trompé » répliqua Hermione sur le même ton alors qu'elle aussi commençait à entendre les voix.
« Parce qu'il y avait un doute ? » s'exclama Dean aussi bas qu'il le pouvait.
« Viens ! » lui dit son amie.
Dean soupira en roulant des yeux mais suivit Hermione.
« Et si c'est pas Hariel ? »
Hermione agita la main et ils se mirent tous les deux à briller légèrement.
« C'est un sort qui étouffe les sons qu'on fait et dissimule notre odeur » dit-elle.
« Tu apprends vraiment des sorts bizarres »
Hermione haussa les épaules. Les deux jeunes Sorciers s'avancèrent jusqu'à un buisson au bord d'une petite falaise et regardèrent en contrebas. Il était difficile de voire exactement à quoi ils ressemblaient mais ce qui était sûr, c'est qu'aucun d'eux n'était Hariel. Ah ! Quoique… on aurait dit que l'une des personnes portait une robe à volants comme leur ami avait l'habitude d'en porter.
« Tu crois que c'est lui ? » demanda Dean.
« Je…je ne suis pas sûr » répondit Hermione.
Elle s'avança jusqu'au bord de la falaise et tendit le cou pour mieux voir, sans succès. Soudain, le sol friable se déroba sous ses pieds et elle tomba en entraînant Dean dans sa chute. Heureusement, la falaise était petite et en pente douce. Ils ne firent que rouler jusqu'en bas.
Un peu sonnés, les adolescents voulurent se relever mais c'est alors qu'ils virent trois paires de pieds se tenir juste devant eux.
A suivre…
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Encore une fin pleine de suspens. Mais vus savez que je fais ça parce que je vous aime. En tout cas, encore un bon chapitre de fait.
Beaucoup d'informations dans ce chapitre. Retrouvai les d'anciens personnages et aussi nouveaux ennemis (pas moins de quatre d'un coup).
Pas beaucoup d'action cette fois mais je me rattraperai la prochaine fois pour le chapitre 66. Il devrait y avoir beaucoup d'action et peut-être même qu'il sera plus long que les autres. Après tout 66 est le nombre de l'Enfer.
En tout les cas, je vous remercie de me lire et e vous dit à dans deux semaines !
