Merde ! C'est le chapitre 69 et je n'ai aucune idée de blagues à caractère sexuel. C'est idiot non ?
.
Vocabulaire (ça faisait longtemps hein ?)
- Sawaruna : ne me touche pas !
- Konno Kusottare : espèce de trou du cul (euh…je pense pas que ça compte comme allusion sexuelle…)
.
Check Mate DxD
Chapitre 69 : Retour en arrière / Modoru
.
« Merde ! Sirius ! » jura Hariel avant de se précipiter à la poursuite du chien.
« Attends ! C'est ton parrain ? » s'exclama Hermione qui tentait tant bien que mal de rester au même niveau que son ami.
Elle n'était pas habitué à courir et surtout elle n'avait pas l'endurance ni la force des Démons. Elle commença à avoir mal aux jambes mais refusait de laisser tomber. Soudain, son pied but sur une racine et elle se serait étalée sur le sol si Draco ne l'avait pas rattrapé.
« Merci… » souffla Hermione. « Mais qu'est-ce que tu fais ! »
« Tu le vois bien, je te porte » dit Draco en posant le corps d'Hermione sur son épaule.
« Non mais ça va pas ! » hurla Hermione en se débattant. « Lâche-moi tout de suite ! »
« Tu préfère te faire distancer ? Parce qu'Hariel, lui, il ne va pas attendre.
Hermione serra les dents mais ne dit rien. Il avait raison.
De son côté, Hariel était exclusivement concentré sur le corps de son cousin traîné sur le sol. Sa vitesse Démoniaque était suffisante pour ne pas se laisser distancer par le chien mais celui-ci était rapide. Très rapide. Trop pour qu'il ne le rattrape. En maudissant son parrain, Hariel redoublant d'effort pour essayer d'augmenter son allure. Il était tellement concentré qu'il regardait à peine où il allait.
« Attention ! » s'exclama alors Draco derrière lui.
Hariel perçu le mouvement au dernier moment et n'eut que le temps de croiser les bras devant son visage pour parer le coup qui venait vers lui. Le choc le propulsant en arrière mais il réussit à se rattraper sur ses jambes et à glisser sur le sol pour s'arrêter. Quand il releva la tête pour voir ce qui l'avait frappé, il vit qu'il s'agissait d'une branche terminé par un épais nœud de bois.
« Que… » balbutia-t-il.
La branche se mit à bouger et à essayer de l'atteindre mais il était trop loin. Dans le même temps, les autres branches de l'arbre s'agitaient furieusement alors que son tronc se tordait dans tout les sens.
« C'est le saule cogneur ! » s'exclama Hermione qui tentait tant bien que mal de voir ce qui se passait. « Pose-moi Draco ! »
Celui-ci obéit et se pencha pour permettre à son amie de reposer les pieds sur terre.
« C'est un arbre qui a la possibilité de bouger » dit-elle.
« Et de frapper fort » grogna Hariel en frottant ses bras meurtris.
Grâce à sa vision nocturne, il pouvait parfaitement voir Sirius zigzaguer entre les branches. Il était difficile pour l'arbre de descendre aussi bas donc il lui suffisait de ramper sur le sol. Il arriva près du tronc et se faufila entre deux racines où se trouvait un trou dans lequel il s'enfonça.
Le cerveau d'Hariel tournait à pleine vitesse. Il avait déjà étendu parler de ce saule et de ce creux dans le sol. Selon la Carte des Maraudeurs, il s'agissait d'un passage secret conduisant directement à Pré-au-Lard. Plus précisément dans une vieille bâtisse à l'écart du village appelé la Cabane Hurlante.
Un cri le sortit de ses pensées. Il releva la tête et vit que Dean essayait de se retenir aux racines. Sirius devait sans doute tirer plus fort sur sa jambe pour le faire lâcher et c'était la douleur qui l'avait fait crier.
« Dean ! » s'exclama Hariel.
Il ouvrit ses ailes et tenta de passer la frontière de branches par les airs. Ses ailes démoniaques lui permettaient des mouvements aériens très précis et rapide. Il réussit à avancer jusqu'au tronc et tendit la main pour saisir celle de son cousin. Mais à ce moment-là, Dean lâcha prise. Hariel n'eut pas le temps de plonger pour tenter de le récupérer car une branche le cueilli au creux de l'estomac et le projet dans les airs. Il voulut se rétablir mais déjà une autre branche le percutait. Il n'avait même pas le temps de créer une protection potable alors que l'arbre le rouait de coups.
« Hariel ! » s'écria alors Draco en voyant son maître en danger. « Promotion : Tour ! »
Il se précipita ensuite au milieu des branches et avançait vers l'autre garçon alors que les branches rebondissaient sur son corps renforcé. Mais qu'il ne ressente pas la douleur ne voulait pas dire que le choc des coups ne le ralentissait pas.
« Protego ! » cria-t-il quand il arriva enfin à prendre Hariel dans ses bras.
Son sort de bouclier fusionné avec les capacités de la Tour créa un champ de force tout autour de lui.
« Ça va ? » demanda-t-il à Hariel en baissant sa tête vers lui.
« Mon héros » répondit Hariel d'une voix faible.
Il tentait de faire de l'humour mais être tenu comme une princesse par Draco était un peu gênante.
« On va aller sauver Dean » dit alors Draco.
Il commença à avancer mais les coups du saule avaient redoublés d'intensité.
De son côté, Hermione regardait la scène, impuissante. Elle concentrait ses yeux magiques autant qu'elle le pouvait sur l'arbre mais ce n'était pas un sortilège. Elle ne pouvait pas le modifier. Elle ne pouvait même rien tirer de son analyse. Ou peut-être que si pensa-t-elle en voyant quelque chose se détacher sur l'arbre. Sur l'une des racines entourant le trou au pied de l'arbre, il y avait un nœud assez étrange. Sa magie n'était pas celle de l'arbre, comme s'il avait été ajouté par la suite. L'énergie qu'il dégageait avait comme un goût de citron et une odeur doucette assez écœurante, le genre de mélange qui finit par donner la nausée.
Hariel l'avait prévenu que la vision magique créait une synesthésie et que les informations qu'elle recevait pouvait se traduire tant par des images que par des odeurs, des goûts, des bruits ou des sensations. Ce qu'elle ressentait à présent elle le connaissait bien car c'était de cette façon que lui apparaissait la magie de Dumbledore. Donc c'était le directeur qui était à la source de cette anomalie. Le tout était de savoir à quoi elle servait.
Le nœud ressemblait à un parasite sauf qu'au lieu de vampiriser l'arbre en lui prenant sa subsistance, il diffusait de la magie en lui, formant un réseau qui le parcourait tout entier. C'est en analysant les Runes qu'elle comprit. Il s'agissait d'une sécurité. Le nœud pouvait stopper l'arbre en retenant ses branches. Le problème c'était que pour l'activer il devait être touché par un être vivant. Impossible de le modifier pour l'activer à distance, les runes étaient trop complexes pour elle. C'était tellement illogique. Pour appuyer sur le nœud il fallait que les branches soient arrêtées et pour qu'elle le soit, il fallait appuyer sur le nœud. A moins d'être suffisamment petit elle ne voyait pas comment…
Soudain, un mouvement sur le sol attira son attention.
« Mais qu'est-ce que tu fais là ? » s'exclama-t-elle.
De son côté, Draco avait de plus en plus de mal à avancer. Il sentait sa protection s'effriter et il ne savait pas s'il pouvait en faire une autre. Toute sa concentration était occupée à maintenir le bouclier. En incanter un autre le forcerait à affaiblir celui-ci et s'il ne le faisait pas au bon moment l'arbre aurait le temps de les frapper. Soudain, les branches se retirèrent. Draco pensa que l'arbre en avait assez et d'un certain côté, c'était vrai. Les branches s'étaient rassemblés et enroulés les unes autour des autres pour créer une masse de bois géante suspendu au dessus de leur tête.
Draco savait qu'il devait se dépêcher. Brisant son bouclier, il en créa un nouveau autour de lui et Hariel.
« Je vais t'aider » dit celui-ci en faisant apparaître un cercle de protection Démoniaque au dessus d'eux.
A ce moment là, le poing géant de l'arbre commença à s'abattre sur eux mais au moment où il allait frapper les boucliers, il se figea. Les deux Démons clignèrent des yeux, étonnés, puis, prudemment, désactivèrent leurs protections. Un miaulement leur fit tourner la tête. Pattenrond, assis tranquillement sur le sol et la patte sur le nœud de l'arbre, regardait les deux garçons avec un ait qui aurait pu être considéré comme assez narquois.
« Oh mon Dieu ! Vous allez bien ! » s'exclama Hermione en se précipitant vers eux. « Je savais comment l'arrêter mais je pouvais pas atteindre ce fichu nœud. C'est à moment-là que Pattenrond est arrivé et à réussis à passer pendant que marbre était concentré sur vous. Je sais pas comment il savait que ça marcherait mais il l'a fait… »
Elle avait parlé d'une traite si bien qu'elle dû reprendre une grande goulée d'air quand elle eut finit sa phrase.
« Je me suis inquiétée ! » dit-elle ensuite.
« Il fallait pas » répondit Draco, nonchalant. « Si on avait voulut on aurait très bien pu exploser cet arbre…littéralement. »
« Bien sûr » dit Hermione avec un renflement ironique.
« C'est pas le moment de se disputer » les interrompit Hariel.
Il se tortilla pour descendre des bras de Draco et se précipita vers le trou de l'arbre talonné par les deux autres.
« Tu sais où va ce tunnel ? » demanda Draco, juste derrière lui.
« La Cabane Hurlante » répondit simplement Hariel.
« Tu crois que les rumeurs sot vrai à propos de cette vieille baraque ? »
« Si mon hypothèse est vrai, oui et non »
Voyant qu'il ne dirait rien de plus, Draco n'insista pas. Tout les deux étaient tellement occupé à courir qu'ils ne remarquèrent même pas qu'Hermione n'était plus derrière eux.
0o0o0
Pliée en deux, les mains sur les genoux, Hermione avait les poumons en feu. Décidément, elle n'avait pas beaucoup d'endurance. C'était étonnant qu'elle ait pu survivre à ce foutu duel contre Crowley l'été dernier sans cracher ses tripes.
Finalement, elle se laissa tomber au sol et s'appuya votre la paroi du tunnel tout en jurant intérieurement votre les deux crétins qui l'avaient abandonnés. Bon, d'accord, c'est vrai qu'ils étaient bien plus rapide qu'elle et qu'il y avait urgence mais quand même c'était vexant.
Alors qu'elle sentait son souffle lui revenir et qu'elle songeait à répartir, une lumière apparut à côté d'elle.
« Mrs Granger ? » demanda une voix.
Hermione, éblouit, plissa les yeux et se protégea de se main. Normalement elle ne pouvait pas vraiment être gênée par la lumière mais celle-ci était magique. La baguette illuminée finit par se baisser et Hermione pu voir la personne qui l'a tenait.
« Professeur Lupin ? Qu'est-ce que vous faites ici ? » demanda-t-elle, surprise.
« Je…j'ai vu ce qui s'est passé depuis une fenêtre alors je suis venu pour intervenir.
Seul ? Songea Hermione. Non, ce n'était qu'une excuse. Il était là pour Sirius Black. Mais comment avait-il pu savoir. Ses Glam Sight dissimulés par les illusions de ses lunettes balayèrent le professeur et s'arrêtèrent au niveau de sa poche. Il y avait dedans un objet magique. C'était…quelque chose en papier.
Mais bien sûr ! Le professeur Lupin était un Maraudeur ! Il avait participé à la création de la carte, il pouvait donc parfaitement en créer une réplique et voir ce qui se passait dans l'école et autour.
« Je vais retrouver M. Potter et M. Malefoy » dit-il alors. « Vous, rentrez au château. »
« Non ! Je viens avec vous ! » s'exclama Hermione.
Elle ne savait pas si le professeur était au courent ou non de l'innocence de Sirius Black mais s'il avait créé cette nouvelle carte c'est qu'il devait espérer qu'elle l'aiderait à le trouver. Il valait mieux qu'elle soit avec lui pour lui éviter de faire de bêtises.
« Miss Granger, vous ne pouvez pas… »
« Hariel et Draco sont mes amis ! Je refuse de rester derrière ! »
« Soyez raisonnable, vous… »
« C'est décidé ! Je viens ! »
« Non, Miss Granger ! Je suis professeur et… »
« Qu'est-ce que vous allez me faire ? Me mettre en retenu ? M'enlever des points ? Vous pouvez me coller pour les dix années à venir ou m'enlever tellement de points que Serdaigle serait dernier pour l'éternité, je m'en fiche ! Je viens avec vous et vous ne pourrez pas m'en empêcher parce que la seule chose que vous ne pouvez pas me faire, c'est utiliser la magie contre moi pour me contraindre à vous obéir ! »
C'était bien évidemment un coup de bluff. L'esprit de compétition d'Hermione aurait dû mal à se remettre d'avoir relégué sa maison à la dernière place pour l'éternité. En tout cas, cela semblait avoir marché car le professeur soupira.
« Restez derrière moi » dit-il en reprenant sa marche dans le tunnel.
Hermione sourit et le suivit sans même s'apercevoir qu'ils étaient eux aussi suivit.
0o0o0
Dès qu'ils étaient arrivés à la Cabane, Pattenrond s'était échappé pour grimper rapidement l'escalier délabré. Un bruit au-dessus d'eux leur confirma que c'était la bonne direction. Hariel et Draco commencèrent à monter les marchés quatre à quatre mais l'escalier était vraiment vieux et le bois, pourrit. Hariel se retint de justesse de glapir quand son pied traversa l'une des marches.
« Ça va ? » demanda Draco.
La réponse affirmatif de son ami fut suivit d'une bordée de jurons. Il dégagea son pied et les deux garçons reprirent leur ascension plus lentement. Arrivés à l'étage, ils virent une trace dans la poussière du plancher, signe qu'on avait traîne quelqu'un sur le sol. Il y avait aussi du sang.
Hariel se précipita vers la chambre où menait la piste et d'où il étendait des gémissements ainsi que des ronronnements bruyants. Il ouvrit la porte à la volée et chercha son cousin du regard. Celui-ci était assis contre un vieux lit à baldaquin poussiéreux et tentait de stipe le saignement de sa blessure avec sa robe. Au-dessus de lui, Pattenrond était calmement installé sur le matelas. A l'entrée du jeune Démon, il se mit à ronronner plus fort encore.
« Dean ! » s'écria Hariel en se précipitant vers lui. « Vite ! Montre-moi ta blessure ! »
« Non ! Va-t'en ! C'est un piège ! » lui cria son cousin en retour. « Le chien ! C'est lui ! C'est un animagus ! »
Il y eut alors un bruit derrière eux. Hariel se retourna alors et se retrouva nez à nez avec son parrain pour à première fois depuis plus d'une décennie.
Grâce à sa mémoire parfaite, il se souvenait du jeune homme qui venait chez eux pour jouer avec lui ou simplement être avec son père. Mais les onze années d'emprisonnement avait fait des ravages et même son séjour à l'hôpital n'avait pas changé grand-chose. Bien sûr, il savait dans quel état était Sirius. Il l'avait vu au travers des caméras de surveillances mais ce n'était pas pareil de le voire en vrai. En plus, avec sa fuite de l'hôpital et ces longs mois à se cacher, presque un an, son apparence était presque redevenu celle qu'il avait quand il était sortit de prison.
Ses cheveux noirs et longs étaient emmêlés. D'après les rapports des Gobelins puis du docteur Berlinger, il avait accepté de se faire raser mais pas qu'on lui coupe les cheveux. Avec les années de prisons ils avaient presque atteint le bas de son dos mais à cause de la crasse et du manque de soin, ils étaient diminués de moitié. Ses yeux, qu'il savait d'un bleu Acer très sombre étaient devenus noirs à cause de la fatigue et les cernes qui les entouraient les rendaient encore plus sombre. Ajouté à cela son allure décharnée, il avait l'air d'un zombie.
Même si depuis qu'il avait été libéré de prison il avait pu se laver, cela n'avait pas énormément changé son allure puisqu'il ne s'alimentait jamais que du strict minimum à cause de la déprime. C'était à se demander comment il avait eut suffisamment l'esprit clair pour s'enfuir et venir en Angleterre.
Sa baguette, celle qu'il avait volée, était pointée sur lui et ses amis. Franchement, qu'il ait réussit à tomber sur la seule infirmière Sorcière dans une clinique de Magiciens le dépassait mais les faits étaient là.
« Expelliarmus » incanta alors Sirius.
Bien entendu, Hariel et Draco n'avaient pas leurs baguettes à la main. D'abord parce qu'ils savaient que Sirius ne leur ferait pas de mal et ensuite parce que de toute façon, ils n'en avaient une que pour la galerie. Cependant ils faisaient bien attention à toujours l'avoir avec eux, dans leur poche et c'est là que le sortilège alla les chercher pour les amener entre les mains du fugitif.
Sirius les rangea puis commença à s'avancer vers Hariel.
« Je savais que tu viendrais aider ton ami » dit-il d'une voix rauque. « Ton père aurait fait la même chose que toi. »
Hariel ne bougeait pas et regardait son parrain sans vraiment savoir quoi faire. De son côté, Draco se tenait prêt à exécuter le moindre des ordres de son maître alors que Dean tentait de se relever tant bien que mal.
« Lui aussi n'aurait pas pensé à appeler un professeur d'ailleurs » continua Sirius. « C'est très courageux mais surtout…ça va me rendre la tâche plus facile. »
Il avança la main pour toucher la joue d'Hariel mais à ce moment Dean réussit à se redresser sur une jambe et se mit devant son cousin, les mais tendus devant lui.
« Je ne te laisserai pas lui faire de mal ! » s'exclama-t-il.
« Tu devrais t'asseoir » lui dit Sirius. « Tu vas aggraver ta blessure. »
Sentant la magie se charger au bout des mains du Magiciens en herbe, Draco devança le désir d'Hariel et le saisit pour le tirer en arrière. Ce faisant il trébuchant contre le mit et tomba sur le matelas en soulevant un nuage de poussière dans les airs. Pattenrond avait juste eu le temps de pousser un feulement et de descendre du lit avant que les garçons ne lui tombent dessus. Déjà que le chat ne l'aimait pas beaucoup, alors ça allait être pire après ça songea Draco juste avant de devoir maîtriser Dean qui se débattait.
« Lâche-moi ! » lui cria le jeune garçon. « Il faut que je l'aide ! »
« Non ! Reste tranquille » siffla Draco. « Rappelle-toi ! Hariel peut se débrouiller seul. »
Alors que Dean se calmait, Sirius s'était avancé et se trouvait à présent à quelques centimètres d'Hariel et sa main sèche caressait sa joue.
« Ça fais tellement longtemps Harry » dit-il d'une voix enrouée. « Je te reconnais à peine mais tu ressemble tellement à James… »
À ce moment-là, Hariel sentit de la bile remonter dans sa gorge et il commença à ressentir de la colère. Est-ce que c'était à cause des mots que venait de dire Sirius ou alors du fait qu'il lait appelé Harry ou même à cause de l'inquiétude et de la frustration qu'il avait ressentit cette année à cause de lui, il ne le savait pas. La seule chose auquel il pensait à ce moment-là c'était à décharger toute cette colère. Alors il serra le poing et le balança dans la figure de Sirius.
« C'est tout ce que tu trouve à dire ? » s'écria-t-il avec rage.
« Harry ? Harry, écoute, laisse-moi t'expliquer… » balbutia Sirius qui était tombé au sol.
« M'expliquer ? M'expliquer quoi ? Pourquoi tu m'as abandonné ? »
« Harry… »
« Je m'appelle Hariel ! » hurla celui-ci en brandissant à nouveau son poing.
A ce moment-là, la porte s'ouvrit à la volée et le professeur Lupin se précipita dans la pièce, baguette en avant.
« Expelliarmus ! » s'exclama-t-il à son tour.
Comme Hariel n'avait plus de baguette et que le professeur avait mit plus de puissance dans son sort, sans doute à cause de l'urgence, celui-ci s'envola et ne dit qu'à ses réflexes de ne pas s'écraser contre le mur.
« Professeur ! Non mais ça va pas ! » entendit-il avant de se redresser.
« Je suis désolé ! Je ne voulais pas y aller aussi fort. Je voulais juste l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable. »
Hermione se battait arc le professeur Lupin pour lui prendre sa baguette.
« C'est bon Hermione » dit-il. « Je vais bien »
Ou plutôt il allait mieux. Le sort avait fonctionné comme une douche froide et l'avait calmé. Il était toujours en colère mais c'était plus une colère froide. C'était plus dangereux ais ça ne risquait plus d'exploser à tout moment.
Hariel soupira.
« Au moins maintenant, inutile de se poser la question plus longtemps, n'est-ce pas Hermione ? » dit-il.
La jeune fille hocha la tête, sachant parfaitement de quoi il voulait parler. Si le professeur Lupin avait réagit ainsi, c'est parce qu'il savait que Sirius était innocent…ou qu'il le suspectait.
« Je n'ai as le temps de vous expliquer. Où est-il Sirius ? » demanda Remus.
« Où est qui ? » demanda alors Hermione.
« Peter ! » cracha Sirius. « Peter Pettigrow ! »
Il y eut un moment de silence. Dans la tête d'Hariel cependant, c'était la tempête. Des pièces se remettaient en place toutes seuls. Il n'avait jamais remis en doute la mort de Pettigrow. Il pensait que l'idiot s'était fait sauter avec les non-sorciers douze ans auparavant. Après tout, il ne restait de lui qu'un doigt. Cependant, il y avait d'autres choses qu'il savait. Un secret. Un secret des Maraudeurs.
Un petit couinement le tira de ses pensées. Dans un coin de la pièce, dans l'ombre, se tenait Pattenrond, ses yeux luisant dans le noir, la patte posée sur la queue d'un rat qui se débattait, un rat auquel il manquait un doigt.
« Dis-moi, Dean » demanda alors Hariel d'une voix pensive, les yeux fixés sur le rongeur. « Depuis combien de temps Ron possède-t-il ce rat ? »
« Hariel, pourquoi tu… »
« Réponds juste à ma question, s'il te plaît.
« Depuis ses onze ans…avant il appartenait à Percy. »
« Et depuis quand l'avait il ? »
« Euh…des années je crois. »
« Un rat ne peut pas avoir une espérance de vie aussi longue » dit Hermione.
« Exactement » siffla Hariel avant de tendre la main vers Pattenrond. « Amène-le-moi »
Le chat se baissa, prit le rat dans sa gueule puis l'amena docilement à Hariel qui se baissa pour attraper sa queue. Il le leva face à son visage et eut un sourire carnassier.
« Bonjour Peter » dit-il.
« Ha…Hariel » balbutia Remus. « Comment as-tu su… »
« Que Peter, qui au passage était le Gardien du Secret de mes parents et donc responsable de leur mort, était un animagus ? En plus de Sirius, de mon père et d'Oncle Barclay ? »
« Quoi ? » s'exclama Dean. « Mon père ? »
À ces mots, Sirius et Remus se retournèrent vers le jeune garçon, choqués.
« Ben merde » dit Sirius. « T'es le gosse à Winnipooh ? »
« Oui, c'est lui, c'est mon cousin, Dean. On en parlera plus tard » rajouta-t-il en direction de son cousin face à regard accusateur. « En attendant, comme je le disais, je suis parfaitement au courent que vous étiez animagus pour accompagner Remus lors de ses transformations de la pleine lune. »
« Tu…tu savais ? » demanda celui-ci.
« Bien entendu. Même quelqu'un avec deux sous de jugeote aurait comprit. Vous étiez toujours absent à la pleine lune. »
« Moi je le savais pas » fit remarquer Dean d'une voix aigre.
« Moi si » dit Hermione.
« Moi aussi » rajouta Draco.
« Même Malefoy Junior ? » demanda Sirius.
« C'est Black » cracha Draco en jetant un regard noir à l'homme.
« Quoi ? » demanda Sirius interloqué.
« J'ai prit le nom de jeune fille de ma mère quand mon père a essayé de me tuer. »
« Désolé…cousin » marmonna Sirius.
« Une minute ! » s'exclama Dean. « Alors j'étais le seul à ne pas savoir pour le loup-garou ? »
« Euh…oui ? » dit Hariel gêné.
Son cousin devait vraiment se sentir exclu, surtout après l'aventure qu'ils avaient vécue à Noël.
« Est-ce que c'est aussi pour ça que le professeur Rogue le déteste ? »
« Quoi ? » demanda Hariel, surpris.
« Quoi quoi ? Tu ne savais pas pour le professeur Rogue ? »
« Si, mais je ne pensais pas que tu l'avais remarqué… »
« Sympa… » grogna Dean.
« Le fait est que le professeur Rogue et moi…et nous, étions condisciple à Poudlard » expliqua Remus. « Nous avions…quelques différents »
« Quelques différents ? » s'exclama Hariel, moqueur. « Vous en avez fait votre souffre douleur ! Tous les cinq avec Papa, Pettigrow et Barclay ! »
« Ce n'est pas exactement comme ça que… »
« Que quoi ? Que ça s'est passé tu veux dire ? » siffla Hariel en abandonnant le vouvoiement. « Je sais comment ça s'est passé. Sirius à faillit le tuer, voilà ce qui s'est passé. »
Hermione, Dean et Draco se tournèrent alors vers les deux hommes. Remus était blême et les yeux de Sirius, blessés.
« Nous étions jeunes » essaya d'expliquer Remus « …et insouciants… »
« Et stupides »
La voix d'Hariel claqua comme un fouet.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda Hermione.
« Ils sont devenus Animagus pour accompagner Remus lors de pleins lunes. Les Loups-garous n'attaquent pas les animaux. »
Du moins c'est comme ça que ceux-là étaient. Mais tout comme les Sorciers étaient une version pervertie des Magiciens, les Garous Sorciers étaient une version imparfaite des vrais Loups-garous.
« À force, ils ont oubliés à quel point il était dangereux et quand Severus à essayé de découvrir ce qui se passait, Sirius l'a mit sur la trace de Remus un soir de pleine lune. »
« Non ! » souffla Draco. « Vous avez quand même pas… »
Mais le regard coupable de Sirius parlait à sa place.
« Il devait vous en vouloir à mort » commenta Dean.
« C'est toujours le cas, Monsieur Thomas » dit alors une voix.
Sortant de nulle part, Severus apparut, la baguette pointée sur Sirius. Il tenait quelque chose à la main. C'était la cape d'invisibilité d'Hariel. Il avait dû la faire tomber lors de la course poursuite.
« Il manquait plus que ça » soupira Hariel. « Pitié, dites moi qu'on ne va pas aussi voire débarquer Dumbledore. »
« Pose ta baguette, Black » siffla Severus.
« Content de te voir aussi, Snivellus » répondit Sirius avec un sourire moqueur.
Severus grimaça de colère et envoya un sort sur son ancien harceleur. Mais Remus créa un bouclier pour le protéger. Il allait riposter quand Hariel siffla.
« Ça suffit tous les trois ! Vous n'allez quand même pas… »
« Restez en dehors de ça, Potter » grinça Severus. « Une nouvelle fois je constate que votre inconscience légendaire vous vaut de vous retrouver dans une situation dangereuse. Je vous rappel à toute fins utiles que cet homme est recherché pour meurtre et que vous discutez avec lui. Votre arrogance et votre mépris des règles n'aurait-il donc aucune… »
« Silence ! » s'exclama alors Hariel. « Quand je parle on se tait, Severus ! »
Il claqua des doigts et aussitôt la baguette du Maître de Potion lui échappa des mains alors que sa propre robe de sorcier s'enroulait autour de lui pour l'emprisonner, remontant également sur son visage pour l'empêcher de parler.
Hariel soupira de frustration. Dire qu'il avait réussit à se calmer, voilà qu'il était à nouveau en rage.
« Vous savez quoi ? Je pense qu'on a d'autre sujet à aborder donc pour le moment le sujet est clôt. Mais vous deux… »
Il regarda à Sirius et Remus.
« …sachez que la discussion n'est pas finie. Je déteste le harcèlement et particulièrement à l'école donc on en reparlera. »
« Mais enfin c'était pour rire, c'était… »
« Je ne veux rien entendre Sirius ! » siffla Hariel. « Et d'ailleurs puisque je te tiens je voulais savoir pourquoi, bordel de merde ! Pourquoi tu as quitté ce putain d'hôpital ! »
« Ce…c'était toi ? »
« Bien sûr que c'était moi, crétin ! J'ai payé les gobelins une somme faramineuse pour te faire sortir de cette fichu prison et te garder au chaud mais comme Mossieur déprimait j'ai dû te foutre dans un hôpital d'où tu t'es barré ! Je veux savoir pourquoi ! »
« À cause…de Peter » dit Sirius. « Je l'ai reconnu dans le journal sur l'épaule du garçon Weasley ! »
« Ronald était dans le journal ? » demanda Hariel.
« Son père a gagné à la loterie et ils ont fait un voyage en Égypte. »
« Je l'ai reconnu tout de suite » continua Sirius. « Je voulais attendre d'aller mieux pour te retrouver Harry…el, mais avec Péter à Poudlard avec toi, dans le même dortoir… »
« Alors pourquoi tu as attaqué le dortoir Gryffondor à Halloween ? » demanda Hariel.
« Tu…tu n'es pas à… »
« Non, je suis à Serdaigle » grogna le jeune homme en montrant son blason bleu sur sa poitrine. « Tu n'avais pas remarqué ? »
« Je cris que j'étais trop absorbé par le fait que je me demandais pourquoi tu étais en jupe » dit Sirius.
Harem roula des yeux.
« Mais tes parents…et aussi les Weasley… » continua son parrain.
« Je ne suis pas comme mes parents. Toi tu l'es ? »
Sirius ouvrit la bouche mais la referma. Il l'ouvrit à nouveau mais Hariel ne lui laissa pas le temps de parler.
« Pourquoi tu m'as abandonné ? » demanda-t-il.
« Quoi ? Je n'ai jamais… »
« Il y a douze ans. Tu es partit à la poursuite de Pettigrow et tu m'as laissé à tout seul. »
Il essaya de toutes ses forces mais il ne peut empêcher ses yeux de s'embuer. Sirius voulut se défendre mais finalement, il baissa la tête.
« Je n'ai aucune excuse » dit-il.
Hariel renifla puis s'essuya les yeux avec sa manche.
« De ça aussi on en reparlera plus tard » dit-il. « Maintenant, on a un traître à confronter. »
Il s'avança vers son parrain et lui tendit le rat. Celui-ci le prit et le tendit à Remus qui pointa sa baguette sur lui. Il y eut un flash, de la fumée et Croutard disparut.
A sa place se tenait un homme rabougri, à peine plus grand qu'Hariel et assez épais aux yeux humides et fuyants et au nez pointu. Ses cheveux couleur paille délavée étaient longs et sec et on pouvait voir un début de calvitie. Ses vêtements étaient vieux et usés uniformément par le temps comme s'ils avaient été laissé à moisir quelque part. Apeuré, il tordait ses doigts boudinés.
« Bonjour Peter » dit Remus d'une voix froide.
« R…Remus…S…S…Sirius… » couina l'homme.
Ses yeux passaient des deux Sorciers à la porte qui se trouvait derrière.
« Mes…mes amis…mes chers vieux amis… »
Sirius leva sa baguette mais avant qu'Hariel ne ou réagir, Remis le retint.
« Sirius et moi avons eut une petite discussion. Il apparaîtrait que les événements qui entourent la mort de James et Lily soient…assez flous. »
« All…allons Remus ! Tu…tu ne vas pas le croire quand même ? Il a essayé de me tuer… Tu sais bien que je n'aurais jamais fait de mal à James et Lily… »
« Dans ce cas pourquoi te cache ? » demanda alors Hariel.
Peter se retourna alors et posa ses yeux pour la première fois depuis longtemps que le fils de ses meilleurs amis. Hariel était élégamment assis sur le matelas du vieux lit, les jambes croisés et le dos droit dans une attitude qu'on aurait pu qualifier à la fois de froide et impériale. Peter sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque. Il n'avait jamais vu qu'une seule personne avec cette attitude et c'était le Seigneur des Ténèbres. Lui comme Hariel avait cette apparence de froide détermination qui font les leaders mais chez le tout jeune homme qu'il avait devant lui, cette attitude était amplifiée.
« Je…j'avais peur pour….pour ma vie… » couina Peter. « Sirius… »
« Mais Sirius avait été arrêté, n'est-ce pas ? Qu'est ce qui t'empêchait de réapparaître ? »
Peter ouvrit la bouche pour répondre mais Hariel leva la main pour l'arrêter.
« Avant que tu n'ajoute quoi que ce soit, je te rappelle que je suis au courent que c'était toi le Gardien du Secret de mes parents. »
« C'est un mensonge » couina le rat encore pus fort. « Il ment ! C'était lui le gardien ! »
« Oh mais je ne tiens pas cette information de Sirius » dit Hariel avec un rictus. « Ma source est encore plus fiable que lui. »
« Impossible ! Personne ne savait à part lui, moi et… »
« Mes parents ? » le coupa Hariel. « Tu as raison, vous quatre étiez les seuls. Sirius n'a rien dit, toi évidemment non plus, il ne reste que... James et Lily. »
Peter hoqueta à leur nom.
« Vois-tu, mes parents avaient été assez prévoyants pour écrire des lettres aux gens qu'ils connaissaient si jamais il leur arrivait malheur. »
Remus manqua de sursauter et porta la main à sa poche ou en plus de la carte des Maraudeurs qu'il avait créé, il y avait une lettre à son nom avec l'écriture de son ami décédé. Elle était encore fermée. Il n'avait jusque-là pas eut le courage de l'ouvrir. Donc c'était Hariel qui la lui avait glissée dans son sac ?
« Cela m'a fait réaliser que Sirius est peut-être parfois un peu idiot mais il a sur voir ce que personne d'autre n'a vu, même pas mes parents. »
« Que…qu'est ce que c'était ? » demanda faiblement Sirius.
Hariel tourna la tête vers lui et le regarda dans les yeux.
« Que faire de toi le Gardien du Secret était bien trop évident » dit-il. « Tu as peut-être mal choisis ton remplaçant mais ton idée était bonne, Sirius. »
Celui-ci sentit alors une boule remonter le logo de sa gorgé puis des larmes se mirent à couler de ses yeux. Pendant douze ans il s'était empêcher de pleurer la mort de ses amis parce qu'il considérait que c'était de sa faute s'ils étaient mort. Par ces simples mots, son filleul avait allégé son fardeau.
Remus se rapprocha alors de lui et le prit dans ses bras. Il plaça sa tête contre son torse et le serra fort votre lui. Merlin ce que son ami lui avait manqué. Il se retint de rougir quand il sentit quelque chose réagir dans la partie inférieure de son corps. Ce n'était vraiment pas le moment. Heureusement, Sirius se calma rapidement et s'éloigna. Il s'essuya les yeux et pointa sa baguette sur Peter.
« Maintenant il faut en finir » dit-il.
Peter glapir et se précipita aux pieds d'Hariel. A genoux, il prit les mains du garçon dans les siennes.
« Harry ! Je t'en prie ! Je t'en supplie ! Ne les laisse pas faire ça ! James…James n'aurait pas voulut, il aurait comprit, il… »
Mais il ne put continuer car Hariel venait de dégager ses mains et serrer l'un de ses poignets.
« Sawaruna ! Konno Kusottare ! » cracha-t-il.
Il était tellement en colère de l'audace de l'homme que ses yeux avaient prit des reflets rouges. Il se mit debout puis leva la main suffisamment haut pour que Peter doive se mettre sur la pointe des pieds. Il couinait en essayant de dégager son bras de la poigne ferme d'Hariel.
« Écoute-moi bien misérable vermisseau » siffla-t-il. « Pour le moment là seule chose dont j'ai envie c'est de te retirer ta colonne vertébrale très lentement et te regarder te vider de ton sa sur le sol. Tu n'es pas digne de me toucher, tu n'es même pas digne de me regarder, tu…n'es…rien… »
À chaque mot Hariel resserra sa prise un peu plus sur le poignet si bien que le dernier fut noyé par le craquement des os qui se brisent et le cri de douleur de Peter. Hariel le lâcha et l'homme tomba au sol. Il se recroquevilla par terre et voulut prendre son poignet dans sa main valide mais avant qu'il n'ait pu le faire, son jeune tortionnaire écrasa sa main blessé.
« Co…Comment as-tu fais ça ? » balbutia Remus. « À main nu… »
« C'est parce que c'est un Démon » dit alors la voix de Severus qui avait réussit à dégager sa bouche de sa prison de tissu.
« Un Démon ? » demanda Remus.
« Mais c'est impossible » s'exclama Sirius. « James… »
« Ce n'était pas lui » répondit Hariel. « Ma mère était l'héritière d'une puissante lignée Démoniaque mais elle ne pouvait se résoudre à assumer son destin. Elle s'est alors enfui et à abandonné ses pouvoirs en se réincarnant en humaine. Cependant elle demeurait de nature Démoniaque et c'est comme cela que j'ai vu le jour, mi Sorcier, mi Démon. »
Comme pour rajouter du drame à sa révélation, il ouvrit ses ailes qui remplirent l'espace de la chambre pendant quelques instants avant qu'il ne les range. Il se tourna vers Severus et, d'un geste, le libéra.
« Comment es-tu au courent ? » lui demanda-t-il.
« Elle la écrit dans sa lettre. Lily. »
« Évidemment » soupira Hariel.
Il était un peu embêté mais finalement il se dit que cela n'avait pas beaucoup d'importance. Severus était un occlumens aguerrie et s'il avait gardé son secret jusque-là, il pouvait sans doute lui faire confiance. Le problème c'était plus Sirius et Remus.
Les gémissements plaintifs de Peter le ramenèrent à la réalité.
« Maintenant, qu'est ce qu'on va faire de toi ? » dit-il pensivement en regardant l'homme à ses pieds.
« On le tue » dit Sirius, farouchement.
« C'était une question rhétorique, idiot ! » siffla Hariel. « On va le livrer au Ministère pour te faire innocenter. »
Quand il l'avait insulté, Hariel avait remarqué que Sirius avait baissé les yeux, l'air blessé et puis quand il avait parlé de l'innocenter, il avait sourit, tout excité, à la limite de sauter sur place.
Oh Merlin et Satan ! C'est pas vrai ! On dirait vraiment un chien ! Se dit-il avec un cri de désespoir intérieur.
Puis il se tourna à nouveau vers Severus.
« Nous allons y aller » lui dit-il. « Nous allons tous aller livrer Peter aux autorités. Viendrez-vous avec nous ? »
Le Maître de Potion serra les dents.
« Je sais que ça ne pourra pas se faire tout de suite et que ce sera difficile mais ce que je vais vous dire, je ne le fais pas pour eux, je le fais pour vous. Lâchez prise ! Arrêtez de leur en vouloir, débarrassez vous de tout cette haine. »
« Vous ne savez pas ce que vous me demandez » cracha Severus. « Vous ne savez pas ce qu'ils m'ont fait. »
« Si, je le sais » répondit doucement Hariel. « Ils vous ont volé votre chance. Poudlard était censé être votre nouveau départ loin de la violence de votre père. »
« Ne parlez pas de choses que vous ne connaissez pas, Potter ! » cria Severus, les poings serrés.
« Regardez-moi dans les yeux Severus » répondit Hariel toujours aussi calmement. « Vous savez que je sais ce que vous avez vécu. Vous savez que je sais ce que c'est de vivre dans une famille violente. »
Il y eut des hoquets derrière lui. Suis et Remus d'une part étaient estomaqué par les révélations d'Hariel sur lui et sur Severus en même temps que honteux et de son côté, Dean comprenait à présent pourquoi Hariel était resté évasif sur sa vie avec ses premiers tuteurs. Il leur avait dit que sa vie n'était pas des plus agréables à ce moment-là mais jamais il n'aurait pu imaginer ce genre de chose.
« Mais j'ai eu de la chance. J'ai été sauvé. J'ai été aimé alors que vous…vous, même votre mère ne vous aimait pas assez pour vous protéger de lui. »
« Ne dit pas cela » dit Severus d'une voix étranglée. « Elle a fait ce qu'elle a put. »
« Mais toujours est-il que vous étiez soulagé quand vous êtes entré à Poudlard. Dix mois entiers moins de votre père, c'était comme un nouveau monde, une renaissance…et ils l'ont gâché. Comme votre père, ils vous ont humiliés, ils vous ont maltraités et à nouveau, vous avez été seul. C'est pour cela que vous avez prit la première main qu'on vous a tendu, n'est-ce pas. »
« Lucius… » siffla Severus.
Draco sursauta au nom de son père.
« Il était plus âgé, apprécié de tous, il vous a pris sous son aile » continua Hariel. « Puis il vous a lentement amené du côté de Voldemort. Seule ma mère vous empêchait de basculer complètement. »
« Je l'aimais » dit Severus sans s'apercevoir que des larmes tombaient sur ses joues. « Elle était…comme une sœur pour moi et pourtant je l'ai traité si mal… »
« Mais même après être devenu un Mangemort, ce n'était pas dans votre nature. Il est temps que vous arrêtiez de vous en vouloir, de vouloir à mon père et aux autres car c'est ça qui vous empêche de vivre. De vivre vraiment. »
Severus respira profondément puis il se rendit compte que ses joues étaient humide et il s'essuyer rapidement le visage.
« Je vous jure que si jamais ce qui s'est passé ici s'ébruite, c'est vous que je blâmerais personnellement, M. Potter. Et vous allez souffrir. »
La menace pouvait paraître effrayante mais le ton employé était plus doux. C'était aussi la première fois qu'il l'appelait « M. Potter » sans que ce soit ironique.
« Ce qui s'est passé à la Cabane Hurlante, reste à la Cabane Hurlante, j'ai pigé le truc » dit Hariel avec un petit sourire. « Oh, et maintenant que je sais que vous êtes au courent, je préférais que vous m'appelez plutôt « Docteur » que « Monsieur » quand nous somme en comité réduit. »
« Je vous demande pardon ? » s'étrangla Severus.
« Et bien oui. Je suis entré à l'université à sept ans, j'ai eu trois diplômes à dix, trois maîtrise à onze et je passe un doctorat chaque été. J'en sis à deux, presque trois. Donc oui, je suis bien le Docteur Potter. »
« Vous le dites ça pour me signifier combien votre intelligence est supérieur à la mienne ? » demanda Severus d'un ton acide.
« Non, je veux seulement que vous me connaissiez. Je vous fais confiance pour garder tout mes secrets. »
Le regard de Severus se fit indéchirable mais il ajouta rien et se tourna vers Sirius et Remus.
« Très bien, je viens avec vous. Je ne le fais pas pour vous mais pour moi. Quand Black sera libre, j'espère ne plus jamais le revoir sans avoir sa mort sur la conscience, me suis-je bien fait comprendre ? »
« D'accord Snivellus » grogna Sirius.
Puis il poussa un glapissement en portant ses mains à ses fesses. Il jeta un regard furieux à Severus mais celui-ci n'avait toujours pas sa baguette.
« C'est moi qui l'ai fait » dit Hariel. « Ce n'était qu'un petit sortilège claquant pour t'apprendre à être aussi ingrat. »
Puisqu'il se comportait comme un chien alors il le dressera comme tel. Il rendit ensuite sa baguette à Severus et lui demanda de s'occuper de Peter.
« Si vous insistez » dit-il en essayant de cacher le fait qu'il était touché par cette marque de confiance.
Hariel fit taire toute velléité de protestation de la part de son parrain d'un seul regard puis s'approcha de son cousin. Sirius n'y était pas allé de main morte. Les marques de morsures étaient profondes. En plus il y avait aussi du sang sur ses mains. Il avait dû les écorcher quand il avait essayé de se retenir aux racines.
Hariel soignant complètement ses mains puis s'occupa de sa jambe. Il ne se sentait pas suffisamment calé pour prendre le risque de soigner complètement sa jambe par lui-même alors il se contant de faire cesser le saignement et de désinfecter la plaie (qui savez où la bouche de son parrain avait traîné ?).
Il le fit ensuite léviter et ouvrit la marche de leur procession pour retourner à Poudlard.
0o0o0
Hariel ouvrit les yeux et se redressa d'un bond sur son lit. Il regarda frénétiquement autour de lui pour voir où il se trouvait. Du blanc. Du blanc partout. L'infirmerie. Qu'est-ce qu'il faisait là ?
Il se prit la tête entre les mains. Son esprit était embrumé et malgré les couvertures, il avait froid. Il sentit quelqu'un prendre sa main. Il tourna la tête et vit que Draco était assis à côté de s'en lit. Il souriait.
« Dieu merci tu vas bien » s'exclama une voix.
Hariel tourna la tête de l'autre côté. Hermione était dans le lit juste à côté de lui, l'air inquiet.
« Je t'en prie » grogna Hariel. « Parle pas de Dieu. J'ai déjà suffisamment la tête en vrac, pas besoin de me coller une migraine en plus. »
« Désolée. »
« Dean ? »
« Juste en face de toi. »
Hariel releva la tête et vit son cousin allongé dans le lit juste en face du sien. Il dormait.
« Qu'est-ce qu'on fait là ? » demanda alors Hariel.
« Tu ne te souviens pas ? »
« Je… »
Il avait du mal à réfléchir. Son esprit était trop embrumé. Il se sentait mal. Très mal. Du genre déprimé et en plus il se sentait transit alors que la température dans la pièce était tout à fait acceptable. C'était des sensations étranges. Étranges mais connus.
« Les Détraqueurs » dit Hariel.
« Tu te rappelle maintenant ? »
« Je ne suis…pas sûr. »
Il avait réussit à calmer Severus puis ils étaient tous descendu dans le tunnel pour retourner au château et alors…la lune. Il faisait nuit quand ils étaient sortis et il y avait des nuages. Un coup de vent en haute altitude les avait fait bouger et avait dégagé la lune qui ce soir-là était pleine.
Toute l'année Remus avait utilisé une potion créé et administrée par Severus qui l'aidait à contrôler le loup en lui mais malheureusement, à cause des événements de la soirée, il ne l'avait pas prise et s'était transformé.
La forme Loup-garou de Remus n'avait rien à voire avec celle qu'Hariel avait déjà vu. C'était un être décharné aux pattes longilignes et grêles. Le cuir sombre de sa peau était recouvert d'un poil ras et parsemé. Sa tête peinait à ressembler à celle d'un loup exception faite de sa gueule pleine de crocs et de ses yeux jaunes qui luisaient dans le noir.
Par instinct d'adulte, Sirius et Severus avaient tenté de le protéger lui et les trois autres. Hariel avait bien essayé de protesté qu'il pouvait se débrouiller mais les événements s'étaient enchaînés trop rapidement. Peter avait profité de la cohue pour bousculer Sirius et lui prendre sa baguette avant de se transformer en rat pour disparaître. Sirius s'était à son tour transformé sans l'aide de sa baguette (apparemment, seul les sorciers les moins doués devaient utiliser leur baguette pour prendre leur forme animagus) et était partit à la poursuite du traître.
Hariel avait hésité à le suivre mais à ce moment-là, un hurlement avait raisonné dans la forêt interdite, attirant l'attention de Remus qui les avait abandonnés pour suivre le son qui ressemblait un peu au cru d'un loup. Hariel s'était donc précipité à la poursuite de Sirius dans l'autre sens et était arrivé au bord d'un étang dans une clairière juste pour voir son parrain entouré de près d'une centaine de Détraqueurs.
Sirius était tellement paniqué qu'il courrait dans tous les sens et sans baguette il était impuissant. Hariel avait bien essayé de jeter le sort du Patronus mais ses résultats avaient été encore pire que d'habitude et il s'était sentit partir doucement. Juste avant de sombrer dans l'inconscience il eut le temps de voir Sirius tomber sur le sol à son tour puis une lumière argenté apparaître. Tout ce qu'il se souvenait c'était que cette lumière avait prit l'apparence d'un grand quadrupède avec quelque chose au dessus de la tête mais sa vision à ce moment-là était brouillée.
« Sirius ! » s'exclama-t-il. « Est-ce qu'il va bien ? Dis-moi que les Détraqueurs ne l'ont pas embrassé ! »
Hermione se mordit la lèvre.
« En fait…je ne sais pas » dit-elle. « Quand Draco et moi t'avons retrouvé, il n'y avait personne. »
« Personne ? »
« En fait…près de toi j'ai trouvé du sang sur le sol et aussi sur un rocher. Il y avait une pointe sur ce rocher avec dessus des cheveux et…quelque chose de…visqueux…peut-être… »
« Mais tu n'as rien trouvé n'est-ce pas ? Personne n'a rien trouvé ? »
« Non mais…même s'il à réussit à survivre et à partir, avec une telle blessure… »
Hariel se sentait mal. Il ne voulait pas y penser. Sentant son angoisse, Draco serra sa main un peu plus forte pour le réconforter.
À ce moment-là, la porte s'ouvrit et Dumbledore entra accompagné du Ministre Fudge. Severus suivait derrière eux.
« Ah Monsieur Potter ! » s'exclama le Ministre en avançant vers son lit.
Il sa tira un regard noir de l'infirmière mais pour une fois, elle ne dit rien.
« Quelle histoire, quelle histoire ! » s'exclama-t-il. « Heureusement vous n'avez rien. Croyez-moi, le responsable sera sanctionné. »
Hariel se retint de froncer les sourcils. Pas un mot sur Sirius ? Pourquoi un bavard comme lui ne lui en disait rien. Et puis un soupçon lui vint. Il se tourna subrepticement vers Severus dont le hochement de tête confirma sa théorie. Ils étaient les seuls à savoir que son parrain avait été ici et puisqu'il avait disparu, Fudge était là pour essayer de limiter les dégâts. Le Survivant presque embrassé par les Détraqueurs, ce n'était pas vraiment une bonne publicité.
« Allons Cornélius, je pense qu'il est temps de laisser M. Potter se reposer à présent » dit Dumbledore.
Il était étrange. Comme s'il masquait sa colère. C'était subtil mais Hariel avait l'habitude.
« Mais Albus… »
« Je suis sûr que vous ne voulez pas gêner sa convalescence, mon cher Cornélius. »
Le Ministre eut une grimace horrifiée.
« Non ! Bien sûr que non ! Vous avez raison mon ami. Je vous verrais plus tard, M. Potter » ajouta-t-il en se faisant entraîner par le directeur.
Hariel soupira presque de frustration. Il avait horreur de se sentir reconnaissant envers le directeur.
« Potter, où est votre imbécile de parrain ? » chuchota Severus quand ils furent partit.
« Je ne sais pas » répondit Hariel. « Hermione ne l'a pas trouvé quand elle m'a rejoint. »
« En tout cas, Dumbledore est au courent. »
« Vous lui avez dit ? » s'indigna Hariel.
« Bien sûr que non. Merlin sait comment il était déjà au courent. Il m'a demandé de lui raconter ce qui s'était passé. »
« Qu'est ce que vous lui avez dit ? »
« La vérité jusqu'au moment où vous m'avez désarmés. Ensuite j'ai dit que vous m'aviez assommé et que je m'étais réveillé dans la cohue. »
« Vous avez parlé de Peter. »
« Non, j'ai préféré…éviter le sujet. »
« C'est déjà ça que le directeur n'aura pas » grogna Hariel.
« On dirait que vous le lui faite pas trop confiance, M. Potter. »
« Autant que toi si je me souviens bien » lui rétorqua Draco.
« Attention » les interrompit Hermione.
Dumbledore revenait.
« Et bien mon cher Severus, je pense que nous nous retirer nous aussi » dit-il. « Nos jeunes amis ont besoins de repos. Si vous vouliez bien partir devant au fait, je voudrais parler avec nos jeunes amis. »
Severus renifla avec dédain et fit volte-face en faisant flotter ses robes. Il avait parfaitement repris son rôle.
« Comme le dis notre cher Ministre, quelle histoire » dit-il.
Il y eut un moment de silence avant qu'il ne reprenne.
« Il se peut qu'avec tout ce qui s'est passé vous puissiez avoir un sentiment…d'inachevé… »
Hariel ne répondit pas. Il ne savait pas du tout où le directeur voulait en venir.
« Sachez en tout cas que je ne vous en empêcherait pas. Après tout, il est certaines lois auquel on ne peut déroger et deux vies sauver valent tout les risques du monde, n'est-ce pas ? Juste une chose cependant, faites en sorte que personne ne vous voit. Bon, dans mon cas c'est un peu trop tard mais il vous faut quand même faire attention, me suis-je bien fait comprendre ? »
Il regarda Hariel, Hermione et Draco par-dessus ses lunettes en demi-lune puis sortit une montre de sa poche.
« Il est…minuit moins cinq. Je vais partir et fermer la porte derrière moi. Miss Granger, trois tours devraient suffire. » dit-il avant de s'éloigner.
« Vous avez comprit quelque chose ? » demanda Draco.
« Moi oui » dit Hermione.
Elle sortit du lit et se rhabilla par magie.
« Venez ! » dit-elle en mettant la main dans son col.
Hariel se rhabilla à son tour et lui et Draco se rapprochèrent de leur amie qui sortait un pendentif doré en forme de sablier de sous sa chemise d'uniforme.
« Est-ce que c'est… » demanda Hariel.
« C'est ça, mais dépêchez vous. »
Elle passa la chaîne autour de leurs trois cous puis prit des petite molettes de chaque côté du sablier et le retourna trois fois. Autour d'eux, l'espace se mit à tourner quelques instants avant de se figer. Ils étaient toujours à l'infirmerie mais certains détails clochaient. Leur lits étaient fait et Dean avait disparus.
« Venez » dit alors Hermione. « Mieux vaut ne pas trop traîner ici. »
« Vous m'expliquer ce qui se passe ? » demanda Draco.
Puis il s'arrêta devant une fenêtre où il pouvait voir le parc baigné dans la lumière d'un soleil couchant.
« Mais il faisait nuit il y a deux secondes, non ? » demanda-t-il.
« On a remonté le temps » dit Hariel.
« De trois heures. »
« Quoi ? Mais com… »
« Hermione s'est vu prêter un retourneur pour suivre toutes les options » dit Hariel en roulant les yeux.
« On ne va pas revenir là-dessus » soupira la jeune fille.
« Attends ! » la retint Hariel alors qu'ils se trouvaient presque dans le parc. « On ne peut pas se jeter comme ça dans l'action. Il faut d'abord savoir ce qu'on doit faire. »
« On est là pour sauver Sirius, non ? » dit Hermione.
« Pas seulement » lui répondit Hariel. « Dumbledore à parlé de deux vies. »
« Deux ? Oh ! Tu veux dire… »
« Je pense que c'est ça. C'est la seule explication. »
Hermione semblait extatique.
« Dans ce cas, je sais ce qu'il faut faire. »
« Attends » dit à nouveau Hariel.
Il entraîna les deux autres dans un coin à l'écart puis invocations Excalibur afin qu'elle les recouvre de son invisibilité. Rapidement, les trois amis arrivèrent à la cabane d'Hagrid et se cachèrent en lisière de forêt, juste derrière l'enclos où se trouvait Buck. L'Hyppogriffe leva la tête à leur approche mais comme il ne voyait rien, il se détourna.
« Vous allez m'expliquer maintenant ? » demanda Draco après qu'Hariel ait annulé leur invisibilité et rangé son épée.
« Dumbledore à dit que deux vies allaient être sauvés ce soir » répondit Hariel à voix basse. « Sirius et Buck. »
« Et depuis quand on l'écoute lui ? Et depuis quand il nous aide ? »
« Il n'a pas le choix je pense. Tu as vu comme il était énervé ? »
« Euh… »
« Crois-moi, il l'était » dit Hariel. « Et c'est parce qu'il n'avait pas envie qu'on sauvé Sirius mais qu'il n'avait pas le choix. »
« Pourquoi ? »
« Les lois du temps » dit Hermione. « On ne peut pas modifier ce qui s'est passé. A mon avis, Dumbledore à vu les deux versions de nous à un moment donné. C'est ce qu'il a dit du moins. Donc, pour éviter des problèmes, il devait faire en sorte qu'on retourne dans le temps pour sauver à la fois Sirius et Buck. »
« Oui mais pourquoi la bestiole ? »
« Parce qu'on l'avait déjà fait » dit Hariel. « Pour lui, c'était déjà arrivé. Il doit donc faire en sorte que ça arrive même si ça ne lui plaît pas. »
« Et qu'est-ce qui se serait passé s'il ne l'avait pas fait ? » demanda Draco.
« Je pense…que ce serait arrivé à un moment où à un autre » répondit Hermione. « Peut-être que j'en aurai eu l'idée plus tard. Peut-être aussi qu'il a prit les devant pour se faire passer pour un sauveur. »
« De sa part, ça ne m'étonnerait pas » grogna Hariel.
A ce moment-là, Hermione posa sa main sur son bras puis lui fit signe de se taire. La porte arrière de la cabane d'Hagrid s'ouvrit et Hariel pu se voire lui-même avec Hermione, Draco et Dean en sortir puis disparaître sous la cape.
« On doit être en train de contourner la maison » dit Hermione. « Allons-y »
Heureusement, le charme d'Hariel avec les animaux leur facilita la tâche. Hermione lui avait expliqué en détail la procédure mais des qu'il était entré dans l'enclos, L'Hyppogriffe s'était dirigé vers lui et avait fourré son bec dans ses mains.
« Les doigts dans le nez » commenta Hariel avant qu'ils ne se dépêchent de retourner dans les bois.
« Et maintenant ? » demanda Draco alors que la porte s'ouvrait à nouveau pour laisser passer Hagrid, Dumbledore, le Ministre et tous ceux qu'ils avaient vu la dernière fois. « On fait en sorte qu'il nous voit ? »
« Je ne suis pas sûr » dit Hermione. « Je… »
À ce moment-là, alors que le bourreau avait jeté sa hache contre un poteau (produisant le bruit qu'ils avaient prit pour l'exécution de Buck) et que Lucius Malefoy et Theodred Nott s'en prenait au Ministre, Dumbledore tourna les yeux dans leur direction. Il fronça les sourcils et s'éloigna un peu des autres pour regarder de l'autre côté de la maison.
« Ça doit être à ce moment que Croutard…Pettigrow nous a échappé » dit Hermione.
« Ça veux dire qu'on va avoir tout notre temps pour aller à l'étang où tu nous a trouvé » dit Hariel.
« Si je me souvient bien, c'était par là. »
Ils mirent à peine dix minutes à atteindre leur destination et se cachèrent non loin du lieu où Hariel et Sirius serait attaqué par les Détraqueurs, juste de l'autre côté de l'étang.
« Tu te souviens de ce qui s'est passé ? » demanda Hermione. « Quand je suis arrivé, les Détraqueurs étaient partis. »
« Je crois que c'était un Patronus » dit Hariel. « Et maintenant que j'y pense…je crois que…c'était le mien. »
« Comment ça ? »
« Je pense que c'était un cerf, tu sais, comme l'animagus de mon père »
Il souriait. Ravi. Invoquer son père de cette façon c'était comme…m'avoir à ses côtés pendant quelques instants. Il avait presque hâte de se sauver la vie. A ce moment-là, il y eut un craquement. Hariel se redressa.
« Calme-toi » dit Hermione. « C'est trop tôt. Le soleil est tout juste couché. »
Il y eut un nouveau craquement. Hariel tourna la tête et vit que c'était Buck. Ils avaient attachés l'animal un peu plus loin pour éviter qu'il ne les fasse remarquer.
« Dites, on va faire quoi de lui ? » demanda Hariel.
« Je sais pas » soupira Hermione. « Il ne peut pas revenir au château, ils l'exécuteraient. »
« Peut-être qu'on pourrait l'emmener dans le Makai » proposa Draco. « On aura qu'à Dumbledore s'il le demande qu'on l'a relâché en lui disant de ne plus revenir. »
« C'est une idée » dit Hariel. « Où sinon… »
Il y eut alors un hurlement.
« Je crois que c'est Remus qui se transforme » dit Hariel.
« Oh non… » gémit alors Hermione en se relevant.
« Qu'est ce qu'il y a ? » demanda Draco.
« Il faut que j'y aille. Tout de suite. »
« Quoi ! Pourquoi ? »
« Vous vous souvenez le cri qui a attiré le professeur Lupin loin de nous ? »
« On aurait dit un ours avec un rhume » ricana Draco.
« Je crois que c'était l'un de nous qui l'a fait » dit-elle.
« Si on y va maintenant, on sera jamais de retour à temps pour… »
« C'est pour ça que j'y vais seule » dit Hermione.
« C'est trop dangereux ! » s'exclama Hariel.
« Oh je t'en prie » renifla Hermione. « Moi aussi je n'ai plus besoin qu'on me protège, tu te souviens ? »
Elle désigna ses yeux.
« Fais attention » dit alors Hariel.
« T'inquiète » lui répondit Hermione en s'enfonçant dans les buissons.
« Je sais pas pourquoi mais je suis pas rassuré » grommela Draco.
A ce moment là, ils entendirent du mouvement de l'autre côté de l'étang. Quelque chose de petit et vif sortit des fourrés suivit par quelque chose de plus gros. Hariel blêmit.
« Peter…on a oublié Peter… » murmura-t-il.
Il vit Sirius sauter sur le rat et le coincer avant de reprendre forme humaine. Il se releva, le rat toujours entre ses mains.
« Je te tiens ! » s'exclama-t-il.
Mais soudain il blêmit en voyant de la fumée sortir de sa bouche. Il regarda autour de lui et vit du gel apparaître un peu partout.
« Oh non » gémit-il. « Non, non, non, non, non, non, non,… »
Il leva les yeux et cria en voyant le nuage de Détraqueurs arriver vers lui. Peter en profita pour se débattre et s'échapper avant de se mettre à courir sur la berge.
« Je vais l'attraper ! » s'exclama Draco. « Occupe-toi de toi et Sirius ! »
Hariel voulut le retenir mais il était déjà partit. Il était seul à présent. Seul face à des centaines de Détraqueurs qui arrivaient et la vision de son parrain criant et gémissant tout en courant dans tous les sens. Enfin, il se vit arriver lui-même et tenter le sortilège. Ça allait être le moment. Il se redressa et se concentra.
« Expecto Patronum ! » incanta-t-il.
Mais rien ne se passa. Il ferma les yeux et chercha le plus de souvenir heureux qu'il pouvait. Les Noëls avec sa famille, les jeux avec Issei, les discussions avec ses amis,… rien ne fonctionnait. Malgré la distance, il sentait l'influence des Détraqueurs se faire plus forte et affaiblir encore le sortilège. Quand il vit son parrain tomber au sol il sentit son corps devenir mou. Incapable d'invoquer plus de magie ou même de tenir debout, il commença à s'effondrer.
Heureusement, Draco veillait. Il avait presque réussit à coincer Péter mais un coup d'œil en arrière l'avait stoppé net. Hariel était en danger. Les deux en même temps. S'il savait que l'un des deux allait être sauvé, ce n'était pas sûr pour l'autre. Il jeta un dernier regard sur le rat qui s'en allait puis fit volte-face et retourna auprès de son Hariel.
« Je te tiens ! » dit-il en le retenant de tomber.
« Je ne peux pas ! » s'exclama Hariel, les larmes aux yeux. « J'ai cru que je pouvais mais je ne peux pas…Sirius…je ne peux pas… »
Quelqu'un se plaça alors juste devant eux. C'était Hermione.
« O Déesse, viens à mon aide » dit-elle, mains tendus. « Expecto Patronum ! »
Une lumière argenté naquit entre ses mains d'où jaillit une immense licorne lumineuse qui se mit à galoper dans les airs à travers l'étang jusqu'aux Détraqueurs. Elle se mit juste au dessus d'Hariel et Sirius et se cabra. Les Détraqueurs se mirent à reculer, effrayer par la lumière et finalement s'enfuirent.
« C'était toi… » balbutia Hariel en regardant son amie. « C'était toi… »
« Je suis désolée » dit-elle. « Je sais que tu aurais voulu… »
Puis elle se retourna vers la berge et vers l'autre Hariel.
« On doit se dépêcher ! » s'exclama-t-elle. « Je vais bientôt arriver pour te secourir avec Draco et le professeur Rogue. »
Elle aida Hariel à se relever puis se précipita vers l'autre rive de l'étang. Les deux garçons la suivirent plus lentement jusqu'à ce que Draco se décide à prendre Hariel dans ses bras pour aller plus vite.
« Ça fait deux fois aujourd'hui » remarqua Hariel.
« Je le ferais autant que tu veux » lui répondit Draco.
Hariel rougit mais dès qu'ils furent arrivés près de Sirius, il se débattit pour descendre.
« Sirius ! » s'exclama Hariel. « Et bout, il faut partir. »
« Je suis désolé Hariel » dit Hermione en enlevant ses doigt de la jugulaire de l'homme. « Son cœur… »
« Non ! Non, ce n'est pas possible ! » sanglota Hariel.
Il ne pouvait pas être mort ! Pas maintenant ! Pas comme ça ! Il avait été tellement méchant avec lui, tellement en colère, il ne pouvait pas partir avant de s'être réconciliés.
Il y eut des bruissements dans les buissons.
« C'est moi qui arrive » dit Hermione. « Vite, il faut partir d'ici ! »
« Hariel ? Hariel, il faut qu'on y aille » dit Draco en secouant son ami.
Mais Hariel ne faisait que répéter le nom de son parrain.
« Prends le corps de Sirius, je me charge de lui » dit Hermione.
Draco obéit et ils réussirent à quitter la berge de l'étang au moment où l'autre Hermione arrivait et se précipitant sur Hariel. Elle fut rejointe par Draco et Severus et, alors que le garçon prenait son maître dans ses bras, l'homme s'approcha de là où se trouvait Sirius quelques instants auparavant. Il tendit la main et effaçable toute trace de ce qui s'était passé avant de repartir.
Plus loin, Draco avait déposé le corps de Sirius et Hariel pleurait sur son torse.
« C'est…c'est ma faute » sanglota-t-il. « J'aurais dû…j'aurais dû… »
« Tu aurais rien pu faire » lui dit alors Draco en le forçant à se redresser pour le regarder. « Tu n'aurais r ou faire avant mais maintenant tu peux. »
« Il est mort, Draco ! Mort ! » lui cria le jeune garçon.
« Oui. Tout comme moi. »
Hariel le regarda d'abord sans comprendre puis une lumière dans ses yeux. Il fouilla dans sa poche et en sortit une pièce d'échec.
Un Cavalier.
0o0o0
Le petit déjeuner du lendemain était …plutôt maussade. Enfin pas pour l a majorité des élèves de l'école ou des professeurs. Eux n'étaient pas au courent des événements de la nuit. Non, ceux qui étaient maussades étaient en fait un Serpentard, un Gryffondor et deux Serdaigles.
Mais ça, c'était pour les apparences. Après s'être occupé de son parrain et l'avoir conduit en lieu sûr, lui, Hermione et Draco étaient retournés reprendre leur place à l'infirmerie en affichant des visages bouleversés. Ils espéraient que cela avait persuadé Dumbledore qu'ils n'avaient pas pu sauver Sirius et que donc il n'avait pas besoin de le rechercher (pas qu'il puisse le trouver là où il était). Ils avaient par la suite partagé leur aventure avec Dean qui leur en avait un peu voulut de l'avoir laissé de côté mais qui avait accepté de jouer le jeu. Un jeu que Dumbledore semblait trouver convainquant au vue des étincelles qui dansaient dans ses yeux bleus.
« Désolé, il faut que j'y ailles » dit Draco au bout d'un moment.
Il devait voir Severus pour lui parler avant qu'il ne commence à surveiller les épreuves de BUSEs. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé avec son parrain. En fait, il l'évitait depuis le début de sa deuxième année, en fait depuis que son père l'avait « renié ». Selon Hariel, ce n'était pas un fidèle de Voldemort mais il n'avait pas voulu prendre de risque. Une intuition ne valait pas des preuves mais il en avait eut son compte la nuit précédente. En fait, il se sentait un peu honteux d'avoir abandonné le seul homme à avoir pris soin de lui quand il était plus jeune.
Il arriva bientôt dans les cachots, devant le bureau du Maître de Potions. A cette heure-ci, il devait déjà s'y trouver.
« Entrez ! » dit la voix de l'homme quand Draco frappa. « Qu'est-ce que tu veux ? »
« Je me suis dit qu'on pourrait parler » dit celui-ci en refermant la porte derrière lui.
« J'ai des examens à surveiller » dit Severus sans lever les yeux de ce qu'il faisait.
« Oui, dans une demi-heure » lui dit Draco.
Comme il ne répondait pas, Draco commença à approcher de lui.
« Je voulais m'excuser pour t'avoir ignoré ces deux dernières années. »
« Et c'est tout ? » demanda Severus sur un ton acide.
Draco soupira. Il s'avança vers le bureau de son parrain et posa les mains dessus.
« Oncle Sev…. »
L'homme se figea.
« Ça fait longtemps que tu ne m'a pas appelé comme ça » dit-il.
« Lucius n'aimait pas ça et après…disons que je ne savais pas si je pouvais te faire confiance. »
Severus leva la tête et regarda son filleul.
« Dis-moi, est ce que son père à raconté à tout le monde est vrai ? »
« Tu imagines bien que non » soupira Draco. « Quand je lui ai fais part de mes « allégeances », il a essayé de me faire changer d'avis à sa manière. »
Severus frémit. Il connaissait parfaitement les manières de Lucius.
« Et comme ça ne marchait pas, il a essayé autre chose » continua Draco.
« De la magie noire »
« Oui » dit simplement Draco.
Il avait encore au fond de lui les souvenirs de ces moments atroces de sa vie. Il ne l'avait jamais dit à Hariel mais il lui arrivait de de réveiller en sursaut la nuit après un cauchemar où son géniteur mettait à nouveau la main sur lui.
« Et comme ça n'a pas marché non plus, il m'a abandonné quelque part pour mourir. »
« Et c'est là que l'Héritier Pendragon-Emrys t'as trouvé. Mais dit moi, c'est lui qui t'as trouvé ou alors est-ce que Potter t'as confié à lui ? »
« En fait… »
Draco hésita puis reprit.
« Hariel à dit qu'il te faisait confiance avec ses secrets donc je pense avoir le droit de t'en parler » dit-il. « Les deux affirmations sont vrais parce qu'Hariel est l'Héritier Pendragon-Emrys. »
Severus écarquilla les yeux devant la nouvelle et mit quelques minutes avant de pouvoir à nouveau réfléchir. Draco resta silencieux, conscient qu'il lui faudrait un peu de temps pour traiter l'information.
« Je vois… » dit finalement Severus. « En tout les cas je suis content qu'il t'ai sauvé.
Draco se mordit la lèvre.
« Il ne m'a pas sauvé Oncle Sev » dit-il finalement. « Il n'a pas pu. Mais il m'a rendu la vie. »
Il se redressa et déploya ses ailes sous les yeux écarquillés de son parrain.
« Je…c'est…je vois… » balbutia Severus.
C'était la première foi que Draco le voyait à court de mots.
« Désolé » dit-il ensuite. « Pour ça et pour ton père. »
« Ne le soit pas » lui répondit Draco. « Je suis parfaitement heureux. Quand à Lucius, sache que tu as été un meilleur père qu'il ne l'a jamais été. »
Severus se retint de sourire au compliment. A la place, il laissa son regard courir sur les longues ailes d'un noir de jais et effilée comme des lames dans le dos de son filleul.
« Tu les aimes ? » demanda celui-ci. « Tu ferais bien de t'y habituer. Ce sera plus facile quand tu auras les tiennes. »
« Je te demande pardon ? » s'étrangla Severus.
« Pourtant Hariel m'a raconté qu'ils t'avais parlé du fait qu'il te voulait, non ? »
« Oui, mais… »
« Qu'est-ce que tu pensais que ça voulait dire ? »
Severus rougit et refusa de répondre.
0o0o0
Le bureau de Remus semblait sacrément vide quand Hariel y entra ce soir-là.
« Qu'est-ce que vous faites ? » lui demanda-t-il en le voyant fourrer des affaires dans son sac.
« Tu peux me dire « tu » tu sais » lui dit Remus. « Après tout, je ne suis plus ton professeur. »
« Quoi ? Pourquoi ? »
« Je me suis dit…qu'il le fallait » répondit Remus en soupirant. « D'abord pour la sécurité des élèves. La dernière pleine lune à prouvé que je pouvais encore être dangereux. »
« C'est n'importe quoi ! » s'exclama Hariel. « C'est arrivé une fois et vous aviez des circonstances atténuantes. Il suffira juste de faire plus attention. Et puis qui le saura ? »
« Moi » répondit Remus. « Moi je le saurais. Même après toutes ces années, je ne me suis toujours pas complètement pardonné pour ce qui est arrivé avec Severus. Alors mettre en danger le fils de mes meilleurs amis… »
Hariel ne répondit pas. Il pouvait imaginer comment il se sentait. Lui aussi avait tendance à s'en vouloir pour des choses hors de son contrôle. Il le savait mais ce n'était pas pour ça qu'il se sentait mieux.
« Et puis je le fais aussi pour lui, pour Severus » reprit Remus. « Il a dit qu'il ne voulait plus nous…me voir. Si je ne peux pas m'excuser de la façon dont moi et les autres l'avons traité, je peux au moins respecter sa volonté et m'en aller. »
Remus avait dit ça sur un ton un peu léger mais Hariel voyait bien que ce n'était qu'une façade. Il percevait chez lui une grande tristesse qui n'avait bien sûr rien à voir avec le fait de quitter son travail.
Hariel se mordit la lèvre. Il se sentait un peu coupable. Pour Remus, le dernier de ses meilleurs amis était mort la veille. Il avait passé plus de douze ans à lui en vouloir pour quelque chose qu'il n'avait pas fait et il n'avait pas eut le temps de se faire pardonner.
« Bien, voilà » soupira finalement Remus. « Je crois que j'ai tout. »
« Vous…tu parts aujourd'hui ? »
« Oui, je vais descendre à Pré-au-lard pour prendre la cheminée des Trois Balais. »
« Avant, il faut que je t'emmène quelque part » dit Hariel.
Il s'avança vers l'homme et fit apparaître un cercle magique sous eux.
« Hariel ? » demanda Remus, incertain.
« Ne t'inquiète pas, c'est beaucoup moins désagréable que les transports Sorcier » dit le jeune Démon alors que la lumière les engloutissait.
Quand Remus pu à nouveau voir, il se trouvait dans un vaste salon très richement décoré. Meubles couteaux, sols en marbre recouvert de tapis,…il se serait cru dans un château Sang-Pur si les tableaux n'étaient pas immobiles et qu'il note la présence technologie.
Par les fenêtres, il pouvait voir qu'ils se trouvaient en hauteur et surplombaient une vaste cité qui lui était totalement inconnue.
« Je suis rentré ! » cria alors Hariel.
« Quoi ? Déjà Bambi ? » demanda une voix. « Il reste pas une semaine d'école ? »
Remus blêmit en entendant la voix. Non, ça ne pouvait pas être…
« Je ne fais que passer » dit Hariel. « Je t'ai amené quelqu'un »
« De la compagnie ? Super ! » dit la voix.
Remus poussa un cri étranglé et écarquilla les yeux quand il vit Sirius entrer dans la pièce. Mais ce n'était pas le Sirius dont il avait l'habitude, ou plutôt ce n'était pas le Sirius qu'il avait retrouvé la veille au soir, l'homme usé par la prison et miné par le remord. Le Sirius qui était en face de lui était le Sirius de leurs vingt ans. Il était exactement le même que la dernière fois qu'il l'avait vu avant la mort de James et Lily.
« Lunard ? C'est toi ? » s'exclama Sirius avec un grand sourire. « Comment ça va ? »
« Mais comment…tu…Severus a dit…c'est impossible que… »
Sirius s'approcha de lui et le prit dans ses bras.
« C'est bien moi Lunard » dit-il. « C'est bien moi. »
Remus sentit les larmes lui monter aux yeux. Il serra son ami contre lui et se mit à pleurer.
« Pardon » dit-il entre deux sanglots, « pardon, pardon, pardon, pardon,… »
« Hey, hey, hey, Lunard ! Ça va, c'est bon… »
« Mais non, ce n'est pas bon ! Je…je t'ai cru coupable ! Toi ! Mon meilleur ami ! J'ai pu penser que toi, toi, tu étais un Mangemort… »
« Arrête ! C'est pas ta faute » le consola Sirius. « Tu ne savais pas. James, Lily et moi on pensait que le mois de personnes étaient au courent le mieux ce serait. Je suis sûr que Lily aurait préféré que ce soit toi le vrai gardien mais tu te souviens ? Les sorts restent pas sur toi quand tu te transforme. »
Il ricana.
« Le nombre de sorts de suivit qu'on t'a lancé et qui ont pas survécu à la pleine lune suivante… »
« Ces dernières années, j'ai eu des doutes » dit Remus en essuyant ses larmes. « Quand Dumbledore m'a invité à Poudlard, j'ai sauté sur l'occasion. J'espérais pouvoir te trouver avant tout le monde pour te confronter. J'ai même créé une autre Carte des Maraudeurs. Je l'ai fini juste à temps pour voir…qui tu sais. »
« Franchement ! Tu en a refais une ? » s'exclama Sirius. « Quelle purge ! la première fois c'était tellement un enfer à réaliser qu'on s'était promis de ne plus jamais le faire. »
« Oh, je vous en prie ! » s'exclama alors Hariel en roulant des yeux. « Il y a rien de plus facile à faire ! »
Les deux hommes se retournèrent vers le plus jeune et froncèrent les sourcils.
« Dis-moi Bambi, tu tiens quoi dans tes mains ? »
Hariel ricana.
« Je sais que tu n'a sans doute pas l'habitude d'en voir mais ça, c'est une pièce d'échec Sirius, une Tour plus précisément. Et avant que tu ne me demande, j'ai une proposition à faire à Remus. »
0o0o0
Une certaine frénésie régnait dans l'école. Ça sentait les vacances. Et pour cause, il ne restait plus que quelques heures avant que le château en se vide complètement et que les élèves se rendent à la gare pour rentrer chez eux. Mais en attendant, c'était l'heure des préparatifs de dernière minute pour certains alors que d'autres étaient déjà prêt depuis longtemps.
C'était le cas d'Hariel dont les bagages avaient bien entendu étaient bouclés la veille. Il n'avait plus qu'à attendre ses amis, notamment son cousin qui semblait vraiment peu désireux de rentrer cette année. Mais en attendant, il cherchait quelqu'un et par quelqu'un il entendait une paire de jumeaux qu'il voulait remercier.
« Ah ! Vous voilà ! » dit enfin Hariel en apercevant enfin les deux garçons identique.
Il savait que contrairement à leur jeune frère, eux seraient prêt. Après tout, il était toujours temps pour une dernière blague.
« Tiens, tiens, tiens ! Mais c'est notre… »
« …jeune ami Hariel. Ça fait longtemps que nous… »
« …n'avons pas entendu parler de tes méfaits. Ça doit vouloir dire que tu utilise bien… »
« …notre cadeau » dirent-ils avec de grands sourires.
« En effet, il m'a été très utile » leur répondit Hariel avec un sourire identique. « Tellement que je veux vous donner ça. »
Il sortit un parchemin de sa poche et le leur tendit.
« Tu nous la rends… »
« …déjà ? Serais-tu donc devenu… »
« …suffisamment sur de toi pour ne plus… »
« …l'utiliser ? »
« Pas tu tout voyons » leur dit Hariel en fouillant dans sa poche. « Celle que vous m'avez donné, elle est là. Je préfère la garder parce qu'elle a une certaine…valeur sentimentale alors je vous en fais une pour vous. »
« Oh ? Tu as donc… »
« …réussit à faire quelque chose… »
« …que nous essayons en vain de faire depuis… »
« …que nous avons mit la main sur cette carte. »
« Nous te tirons notre chapeau » dirent ils en même temps en s'inclinant et en enlevant des chapeaux imaginaires.
« Je vous remercie » répondit Hariel avec une révérence
Il commença à s'en aller mais se retourna.
« Au fait, j'ai laissé les mêmes mots de passe » dit-il.
Il leur fit un clin d'œil et disparut. Les jumeaux ouvrirent alors la carte et prononcèrent la phrase qui permettait de l'activer.
« Nous jurons solennellement que nos intention sont mauvaises. »
La carte miroita et des mots apparurent dessus.
« Monsieur Hariel
Éminent spécialiste en coup tordus et Docteur ès mort de rire
Est fier de vous présenter
LA CARTE D'HARIEL
Créé par Hariel
Pour Hariel
À l'usage des maniganceurs de Mauvais coups et d'Hariel.
PS : Hariel, tu es le meilleur
Signé : Hariel »
Les jumeaux sourient encore plus quand ils virent la carte.
« Je crois mon cher frère que nous allons devoir surveiller ce petit » dit l'un.
« Entièrement d'accord avec toi, mon frère. Il a l'air très intéressant. Peut-être que nous pourrions en faire notre apprentis. »
Mais ce que les deux frères n'avaient pas remarqués, c'était que des qu'ils avaient prononcés le mot de passe, un piège s'était enclenché qui avait coloré leurs cheveux en vert.
La relève des Maraudeurs était assurée.
A suivre…
.
Au départ je ne pensais pas que j'atteindrais les 20. Là, y'en à 28. Alors ? Vous en pensez quoi ?
Comme vous avez vu, j'ai un peu changé le cours de l'histoire en faisant se réveiller Hariel à l'infirmerie. C'est juste que je trouvais ça trop plan-plan de juste suivre le bouquin alors j'ai improvisé. Vous en pensez quoi ? Je pense perso que le récit est moins lourd comme ça.
Et oui, après tout ce temps, Hariel à enfin de nouveaux Serviteurs. Qu'est-ce que vous pensez de mes choix ? Cool non ? Et vous trouverez ça encore plus cool quand vous verrez leurs pouvoirs.
La prochaine fois je commencerais la saga de l'été. Elle devrait durer 3 ou 4 chapitre. On se donne donc rendez vous dans deux semaines !
