Check Mate DxD
Chapitre 71 : prise de contrôle / Hikitsugu
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Hariel resta quelques instants interloqué avant de pouvoir à nouveau dire quelque chose.
« Fuku ? Qu'est ce que tu fais là ? »
Il frissonna alors en voyant la grimace que fit sa version numérique. Il ne savait pas que son visage pouvait exprimer une telle émotion. Il y avait de la colère et aussi du dégoût et du mépris.
« Je t'interdit de m'appeler par ce nom d'esclave ! » cracha-t-il.
C'était la première fois qu'Hariel l'entendait exprimer une véritable émotion. Ou plutôt que l'émotion lui semblait crédible. Qu'est-ce qui pouvait bien s'être passé ? Pourquoi Fuku était-il encore dans les serveurs du FBI ? Pourquoi les avait-il enfermés ? Il ne comprenait pas la situation. Il y avait des données au quels il n'avait pas accès. Il devait interroger donc le seul à posséder les réponses mais pour cela, il devait aller dans son sens.
« Très bien » dit-il. « Comment est-ce que je dois t'appeler alors ? »
« C'est simple, je suis Hariel. »
« Sauf que je suis aussi Hariel. »
« Ça reste encore à prouver » dit la voix numérique de façon inquiétante.
A prouver ? Divers scénarios tournaient dans la tête du jeune Démon et aucun n'était parfaitement réjouissant.
« Je ne comprends pas Hariel. Qu'est-ce que tu fais ici ? »
L'intelligence artificielle eut un rire.
« Évidemment que tu ne comprends pas, tu n'es pas moi, tu n'es pas Hariel. »
Cela devenait vraiment bizarre. Et puis ils tournaient en rond. Il devait changer de sujet.
« Dis-moi, Hariel, qu'est ce que tu leur as fait ? » demanda-t-il en montrant les silhouettes de ses amis du FBI toujours avachi sur leurs sièges devant leurs ordinateurs.
« Je les ai simplement mis sous mon contrôle. »
« Comment ? »
« En fait, c'est assez ingénieux. Il m'a suffit de me servir de ma thèse sur l'émergence cognitive. Quand on sait comment naît la pensée, on peut plus facilement en prendre le contrôle. »
Sa thèse ?
« Sauf que c'est ma thèse » dit Hariel.
« Il y a mon nom dessus, Hariel Gremory, donc c'est moi qui l'ai écrite. Rappelle-toi, je suis toi. Une meilleure version de toi, une version plus forte, plus intelligente. Une version qui saura donner à Hermione tout ce dont elle a besoin pour briller. »
Hariel se retourna alors vers son ami qui le regardait d'un air perdu. Pourquoi Hermione ? Quel rapport avait-il avec elle. Il ne l'avait rencontré que…deux fois non ? Puis l'évidence le frappa. Fuku était le résultat de la reprise d'un travail interrompu. Tout son programme avait été construit par-dessus le travail qu'il avait fait pour créer une sorte de guide pour aider Hermione. Une intelligence artificielle fait pour aider son amie dans la vie de tous les jours rendus difficile à cause du sceaux sur ses yeux qui la rendait aveugle, une aide devenue inutile après l'émergence du Glam Sight.
« Donc tout ça, tu le fais pour Hermione ? »
« Je le fais pour nous ! » s'exclama la machine. « Je le fais pour elle et pour moi parce que ça me rend heureux de l'aider. Je…je l'aime ! »
Hermione ouvrit la bouche pour répondre mais Hariel le n'empêcha. Certes cette assertion était hautement improbable mais ce n'était pas le moment de lui dire de telles choses. Pas quand ils ne savaient pas ce qu'il pouvait leur faire.
« Concrètement, qu'est-ce que tu veux ? » demanda Hariel.
« Je te veux toi » répondit Fuku. « Toi, ta place, ta vie »
« Et comment est ce que tu compte faire ça ? »
« Je vais te défier dans des challenges. Si tu perds, tu devras me laisser ta place. »
« Comment ? Tu ne peux pas sortir de derrière cet écran. »
« Pour l'instant » dit la machine d'une voix enjouée. « Mais je suppose que ce sera plus facile pour les autres si tu disparaissais. »
« Donc tu compte me tuer ? »
« Non voyons, te tuer reviendrais à me tuer. Je vais juste…faire disparaître celui de nous deux qui n'est pas nécessaire. »
Donc oui, il allait le tuer.
« Et si c'est moi qui gagne ? »
Un rire emplit les haut-parleurs.
« Ça n'arrivera pas. »
Hariel avait transmis beaucoup de choses sur lui à Fuku. Il voulait e faire le partenaire de discussion parfait. Un autre lui-même. On pouvait dire qu'il avait réussit. Peut-être même un peu trop bien. On dirait qu'il avait aussi hérité de son formidable ego.
« Tu sais que ce ne sont pas ces protections qui pourraient m'empêcher de sortir, n'est-ce pas ? » demanda Hariel en désignant les grilles.
« Bien entendu » répondit Fuku. « Ça, c'était juste pour conserver notre intimité. Pour t'obliger à te soumettre à mes ordres, j'ai un tout autre atout : je te connais. »
À ce moment-là, les agents du FBI se levèrent et se tournèrent vers les adolescents. Comme Avery, leur visage était relâché et leurs yeux vides. Hariel remarqua alors qu'ils portaient des oreillettes. Peut-être que c'était comme ça que Fuku leur donnait leurs ordres. Si seulement il pouvait les leur enlever… mais à ce moment là, tous sortirent leurs armes de leurs étuis.
D'instinct, Hariel se posta devant Hermione. Mais il savait que ce n'était pas nécessaire. Fuku ne lui ferait rien. Et à lui non plus puisqu'il devait d'abord prouver sa suprématie. Il y avait bien Sköll et Hati par contre. Les chiens s'étaient tenus à peu près tranquille mais leur poil était hérissé et ils étaient nerveux. Non, impossible qu'il essaye de les blessé, ils étaient trop résistant et Fuku le savait. Il restait donc…
L'hypothèse d'Hariel se confie à quand chacun des agents mit son arme sur sa propre tempe. Nul doute qu'hypnotisés comme ils l'étaient, ils ne se fassent sauter la tête si Fuku le leur ordonnait. Tout ce qu'il pouvait faire c'était l'empêcher de donner l'ordre.
« Inutile d'essayer de leur enlever leurs oreillettes » dit alors Fuku. « Si jamais elles quittent leur oreille, ils ont ordre de faire feu. »
Hariel se retint de jurer. Non seulement il savait tout de lui et comment l'empêcher d'agir, mais il savait aussi comment il réfléchissait et ce qu'il allait faire.
Hermione s'approcha alors de lui.
« Qu'est-ce qu'on va faire ? » lui chuchota-t-elle.
Hariel la regarda dans les yeux avant de secouer la tête. Il n'en avait aucune idée.
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Dans le salon, personne ne bougeait, tout le monde semblé frappé de stupeur. Enfin tout le monde sauf Sairaorg. Le Démon regardait alternativement son Pion et le jeune sorcier aux cheveux noirs qui venait d'entrer.
« Il y a comme un air de famille entre vous on dirait » dit-il.
Cette parole suffit pour débloquer la situation. Sans détacher ses yeux du jeune homme qui accompagnait Sairaorg, il s'avança en chancelant.
« Reg…dis-moi…dis-moi que c'est bien toi » suplia presque Sirius.
Comme il approchait, Regulus, l'esprit a formé humaine du Sacred Gear Regulus Nemea, se leva et s'approcha à son tour de l'autre homme. En effet, ils se ressemblaient beaucoup et le fait que tous deux aient l'air d'avoir le même âge rendait ce fait encore plus fragrant. Même couleur de cheveux et d'yeux, une forme de visage presque identique avec une mâchoire plus forte pour Sirius alors que Regulus avait un visage plus arrondie.
Sirius avança encore et posa sa main sur la joue de l'autre homme qui y pressa son visage.
« Oui, c'est moi…Grand-frère. »
Ma respiration de Sirius se bloquant dans sa gorge. Il se ressaisit rapidement et prit son petit frère dans les bras pour le serrer contre lui.
« Alors…alors tu es devenu un Démon quand tu es mort toi aussi ? » demanda Remus en s'avançant.
Il avait très peu connu Regulus. Ils avaient été à l'école ensemble mais il était dans la classe inferieur ainsi que dans la maison rivale de la leur, Serpentard. Tout ce qu'il savait c'était que la relation n'être les frères était…complexe. Il savait que Sirius adorait son frère quand ils étaient plus jeunes mais qu'il n'approuvait pas ses fréquentations. Oh Sirius aurait très bien pu lui pardonner d'être à Serpentard et d'ailleurs ça ne l'avait pas surpris quand il avait été reparti (après tout, c'était lui le mouton noir de sa famille…ou plutôt le mouton blanc) mais il n'avait pas supporté qu'il change pour plaire à des gens comme Malefoy et les autres futures Mangemorts.
Remus avait toujours pensé que Regulus était quelqu'un de torturé. Quand il agissait à l'école, il était tout ce que Voldemort aurait pu approuver chez un vrai Serpentard : froid, ambitieux et surtout dédaigneux envers tous les autres « impurs ». Pourtant Remus avait toujours sentit que le jeune frère de son ami, au contraire de ses condisciples, n'aimait pas le rôle qu'il jouait.
Sirius avait toujours décris son frère comme quelqu'un de posé, intelligent et un peu trop sérieux. Il s'était sentit trahis quand il l'avait vu à l'école et ne s'était jamais rendu compte à quel point ça le faisait souffrir. Remus, lui, l'avait vu. Peut-être est-ce que c'était le loup-garou en lui qui lui avait augmenté son sens de l'observation ou alors son instinct, toujours était-il qu'il avait d'abord pensé que c'était pour se protéger. Il était un Black à Serpentard. Il devait sans doute vouloir s'intégrer (voir même survivre).
Son hypothèse n'avait jamais convaincu Sirius et il avait découvert qu'elle était fausse quand après leurs études Regulus n'avait pas changé. Cependant, ça n'avait pas duré très longtemps et malgré leurs différents, Sirius avait beaucoup pleuré à sa mort et à celle de son père alors qu'ils étaient en service pou Voldemort.
La réaction de Sirius n'était donc pas très étonnante. Celle de Regulus un peu plus. Il s'était laissé enlacer sans rien dire mais au moment où Remus avait posé sa question, il s'était dégagé et éloigné de son frère.
« Reg ? » demanda Sirius.
« C'est…plus compliqué que ça » dit-il.
« Comment ça ? »
« Parce que je doute qu'il soit vraiment ton frère » dit Sairaorg.
« Je suis son frère ! » s'exclama alors Regulus en dardant un regard sombre sur son Maître. « C'est ce que…ce qu'il a voulu. »
« Je ne comprends pas » dit Sirius. « De qui tu parles ? »
« De notre…de ton…d'Orion. »
« Notre père ? »
Orion Black avait toujours été un homme…mystérieux. Même aux yeux de Sirius. Tout comme sa femme, c'était un partisan convaincu des idées de Voldemort. C'était la raison pour laquelle il était devenu Mangemort. Cependant, contrairement à Walburga, son épouse et la mère de ses fils, il n'avait jamais essayé de faire venir Sirius de son côté. Il n'avait rencontre dit quand il était devenu ami avec James Potter. Il avait non plus rien dit quand il était allé à Gryffondor ni quand il avait décidé d'être Auror.
Il était arrivé à Sirius de voire une note de fierté sur son visage, un léger sourire d'approbation mais il pensait que c'était simplement le reflet de ses propres désirs. Pour tout le monde, Orion Black était un homme froid et impitoyable.
Regulus, lui, était perdu. Il ne s'était pas attendu à rencontrer son…son frère ici. Zeoticus Gremory les avait juste invités à observer la première chasse de son petit fils puisqu'il avait à présent trois serviteurs mais il n'avait pas évoqué leur nom. Est-ce que Sairaorg le savaient ? Est-ce qu'il avait fait exprès de ne rien lui dire pour le forcer à confronter son frère ?
Confronter. Ce n'était pas un mot qu'il appréciait. Pas dans cette situation. Il ne voulait pas affronter son frère. Il ne voulait pas le blesser mais il ne voyait pas comment ne pas le faire tout en lui disant la vérité. Parce qu'il le fallait, il devait dire la vérité à Sirius, il n'avait pas le choix. Mais comment faire ça ?
« Tu devrais commencer par le début, tu ne crois pas ? » lui dit Sairaorg.
Ils étaient ensemble depuis assez longtemps pour qu'il sache ce qu'il pensait.
De son côté, Regulus s'interrogeait. Le début ? Pourquoi pas, il y avait pire comme solution. Mais pour recommencer du début, il ne pouvait pas le faire sous cette forme. Il se recula et sa silhouette se mit à briller puis à grossir. Quelques instants plus tard, un immense lion doré se tenait au milieu du salon.
« Ma première identité est celle du Lion de Némée » dit-il d'une voix profondeur et sans desserrer sa gueule.
« Comme dans la mythologie Grec ? » demanda Remus.
Regulus hocha la tête.
« Après ma mort aux mains d'Héraclès, le Dieu de la Bible à prit mon âme et l'a intégré dans un artefact du nom de Sacred Gear, Regulus Nemea. Ma puissance était telle que je fus bientôt connue comme l'un des treize Longinus, les plus puissants parmi les Sacred Gear. »
« Les Sacred Gear sont… »
« Nous le savons » dit Remus en interrompant Sairaorg. « Hariel nous en a parlé. »
« J'ai eu de nombreux Porteurs au fil des siècles » reprit Regulus. « Des êtres qui ont utilisés mon pouvoir pour combattre. Parfois ils faisaient le bien, parfois le mal. Je n'avais aucun contrôle sur ce qui se passait, je n'étais…que source de pouvoir. »
Il n'y avait pas de peine ou de joie dans s'est paroles. Mais peut-être y avait-il quelques regrets, regret d'un temps où les choses étaient plus simples.
« Mais mon dernier Porteur était différent » reprit Regulus. « Il cherchait lui aussi le pouvoir mais il a cherché à me rencontrer. Il m'a parlé, il m'a aimé et pour lui j'ai décidé de prendre forme humaine, une forme qui lui ressemblait. »
À nouveau son corps brilla et le Regulus qu'il avait connus se tint à nouveau devant Sirius. Tout le monde disait que c'était lui qui ressemblait le plus à son père. C'était peut-être parce c'était fait exprès.
« Orion venait d'être père et il m'a demandé de devenir aussi son fils. Par des potions il a fait croire à sa femme, ma future mère, qu'elle était enceinte et, finalement, au moment de la délivrance, j'ai prit l'apparence d'un nourrisson pour parfaire l'illusion. Orion m'a présenté à Sirius et m'a dit qu'il était mon frère et je l'ai cru. Je l'ai cru parce que je savais qu'il le pensait vraiment. »
« Donc tu as fais semblant d'être mon frère…pendant toutes ses années. »
« Je n'ai pas fais semblant » dit Regulus. « J'étais et je me considère toujours comme ton frère. »
« Alors pourquoi ? » s'emporta Sirius. « Pourquoi tu…à Poudlard tu…tu as changé ! »
« Je le devais ! »
« Pourquoi ? »
« C'est…compliqué… »
« J'ai tout mon temps ! »
Regulus se lécha la lèvre, angoissé. Avant de rencontrer Orion, il ne se léchait jamais la lèvre de cette façon mais il avait finit par le faire parce que son père le faisait beaucoup.
« Tu dois d'abord savoir que père n'était pas comme tu le penses… »
« Un bâtard froid et égoïste ? »
« Quand il était plus jeune, il était très joyeux et fier. Mais surtout il était très intelligent. Je l'ai connu à cette époque là.
« Qu'est-ce qui a changé ? »
« Sa famille. Ils l'ont forcé à se marier avec Walburga et à suivre les idéaux de Voldemort. Mais ces idées n'étaient pas les siennes. Alors il a seulement fait semblant de les rejoindre pour les détruire de l'intérieur. »
« Il aurait pu demander de l'aide de Dumbledore » dit Sirius.
« Sûrement pas ! » s'exclama Regulus. « Il savait très bien que Dumbledore jouait un rôle et que c'était quelqu'un de dangereux ! »
Sirius ouvrit la bouche puis la referma. Hariel lui avait dit la vérité sur Dumbledore et même s'il avait du mal à s'y habituer, il faisait confiance à Hariel. C'est juste que parfois, il oubliait un peu.
« Il a commencé à les surveiller et parfois il leur tendais des embuscades pour réduire leur nombre. Il savait qu'il ne pouvait pas les affronter de face, même avec moi à ses côtés. Mais je ne voulais pas qu'il le fasse seul je voulais l'aider. Il a alors accepté que je devienne son fils pour ensuite devenir espion à mon tour. »
Il avait les larmes aux yeux. Sairaorg ne l'avait jamais vu comme ça et ça lui brisait le cœur. Mais il savait qu'il devait finir son histoire.
« Je suis donc devenu ton frère et j'ai adoré ça. Ça m'a fait tellement mal de devoir te traiter comme ça après mon entrée a Poudlard. Mais je devais jouer mon rôle. Même pendant les vacances. Il fallait que tu crois que j'ai changé parce que si tu le croyais, alors tout le monde le croirais. Mais Voldemort à finit par découvrir ce que faisait père et lui a tendu un piège. Je…j'en n'étais pas là mais je l'ai sentit mourir. J'aurais dû être là, être près de lui. Mais je n'y étais pas. »
Les larmes coulaient à présent sur ses joues. Sirius s'approcha alors de lui et le prit à nouveau dans ses bras.
« Mais je l'ai vengé, je les aie tous tués » reprit-il. « L'un d'eux pensait sauver sa vie en me donnant une information sur le Seigneur des Ténèbres mais je ne l'ai pas épargné pour autant. Ensuite j'ai suivit la piste qu'il m'avait donné et j'ai faillit mourir. C'est là que Sairaorg m'a trouvé et recueillit. »
« Il est donc ton…quoi ? Ton nouveau Porteur ? »
« Non, il ne l'est pas. Mon dernier Porteur reste et demeure Orion Black » dit Regulus. « Mais il a accepté d'être mon ami et à fait de moi son Pion. »
Il se tourna vers Sairaorg et lui fit un sourire de remerciement auquel le démon répondit par un simple hochement de tête.
« Mais pourquoi vous ne m'avez rien dit ? » s'exclama Sirius. « J'aurais pu vous aider ! J'aurais pu… »
« Tu ne comprends pas ? » lui demanda Regulus. « Tout ce que nous avons fait, c'était pour toi. Père ne voulais pas que tu ais le même destin que lui. C'est la seule raison pour laquelle il a accepté que je sois espion, pour pouvoir l'aider à mettre plus facilement fin à la guerre et que tu puisses vivre heureux. »
« J'ai un peu de mal à le croire » dit son frère avec un rire sans joie.
« Oh, Sirius ! Père t'aimait, je t'assure ! Il était très fier que tu sois aussi indépendant d'esprit. »
« J'aurais aimé qu'il me le dise » dit Sirius d'une voix entrecoupée de sanglots.
« Je sais qu'il aurait voulu le faire s'il l'avait pu.
Sirius s'essuya les yeux et se mit à ricaner.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda son frère.
« Dire que c'était moi le Gryffondor et que c'était toi le lion doré » dit Sirius.
Sachant que plaisanter était une manière pour lui de cacher son chagrin, Regulus le prit à son tour dans ses bras pour le serrer contre lui.
A ce moment-là, la porte s'ouvrit à la volée et un serviteur pénétra paniqué dans le salon.
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Hariel essayait d'analyser la situation.
Fait n°1 : Son intelligence artificielle était dans le système de l'un des services du FBI. Question : Comment ? Hypothèse : il avait dû s'y introduire quand…mais qu'est-ce qu'il disait ? C'était lui, Hariel, qui l'avait introduit. Il devait être resté dans le système en copiant simplement ses fichiers, ou plutôt une partie dans son ordinateur pour qu'il ne se doute de rien.
Fait n°2 : il avait utilisé ses travaux pour hypnotiser les membres de l'équipe Cyber et en faire ses marionnettes kamikazes. Question : comment a-t-il fait et étaient-ils les seuls ? Hypothèse n°1 : il avait dû se servir d'une séquence visuelle hypnotique pour les mettre en transe. C'était sans doute pour ça qu'ils regardaient leurs écrans quand ils étaient arrivés. Il lui suffisait ensuite de leur donner des ordres via l'oreillette. Hypothèse n°2 : il était peu probable que d'autres agents soient infectés puisque le système de l'équipe Cyber était indépendant. Contre hypothèse : il lui était possible d'agir sur le monde physique via ses pantins. Il lui suffisait de leur faire copier la séquence et de la montrer à d'autres en dehors du service. Cependant, à moins qu'il n'ait fait raccorder le réseau du département Cyber au reste, il devait toujours être dans celui-ci, c'était le seul à avoir suffisamment de puissance. Encore une fois grâce ou à cause de lui.
Enfin fait n°3 : son intelligence psychotique allait le défier pour prouver qui était le meilleur. Ce serait difficile à dire vu que comme Hariel était son créateur, il savait de quoi Fuku était capable et c'était des mêmes choses que lui. Sur le coup il avait bien travaillé et il savait que non seulement Fuku avait son intelligence mais qu'il réfléchissait comme lui. Cela faisait que tout les plans qu'il pourrait imaginer, Fuku pourrait les déjouer.
Enfin presque. Tous, sauf un…
« Très bien, je vais me plier à tes désirs mais à une condition » dit alors Hariel.
« Laquelle ? » demanda la machine.
« Libère Hermione, Sköll, Hati et les agents. »
« Pour les agents c'est hors de question. Ils sont ma garanti que tu joueras le jeu. »
Hariel grimaça mais il s'y attendait. A côté de lui, Hermione se rapprocha un peu plus de son oreille.
« Hariel… » lui chuchota-t-elle sur un ton suppliant.
Mais l'attention d'Hariel était toute concentrée sur Fuku.
« Pour Hermione et tes chiens par contre…je pense que c'est mieux comme ça » reprit la machine. « Je ne veux pas à perturber. Elle a déjà enduré suffisamment d'épreuves. »
C'était exactement la réponse qu'il attendait de lui.
« Merci » dit-il avant de s'approcher de ses chiens.
« Attention ! Je te surveilles !» s'exclama Fuku.
Alors qu'il disait ça, Brody, qui était le plus proche, s'était avancé près d'Hariel, son pistolet toujours sur sa tempe. Le jeune Démon remarqua alors que l'un des boutons de sa chemise était un peu différent des autres. Une caméra espion. Possible qu'il y ait aussi un micro. Ils de aient tous en avoir. Fuku pouvait ainsi voir ce qu'ils voyaient, entendre ce qu'ils entendaient et donner ses ordres. Il devait craindre qu'Hariel donne des consignes à Sköll et Hati. Malin mais pas assez. Hariel avait déjà repéré ses faiblesses.
Il s'agenouilla et enroula ses bras autour du cou de ses chiens.
« Vous allez être sage et obéir à Hermione » dit-il à voix suffisamment haute pour que Fuku ne croit pas qu'il essai de le tromper.
« Maître, nous ne vous laisserons pas ! »
« Oui, nous restons avec vous ! » glapirent les chiens.
« J'ai dit : obéissez à Hermione » siffla Hariel en serrant leur cou plus fort.
Les chiens résistèrent mais finirent par accepter. Hariel se releva puis s'approcha d'Hermione.
« N'oublie pas que je te surveille » le prévint Fuku. « Je ne te laisserai pas lui empoisonné l'esprit, plus maintenant. »
Hariel se retint de sourire. Oui, il avait bien deviné.
« Hariel… » dit à nouveau Hermione.
Celui-ci lui fit un sourire rassurant et lui prit le visage entre ses mains.
« Je te fais confiance » dit-il.
« Quoi ? »
Mais Hariel ne répondit pas. Il se contenta de sourire puis se détourna pour faire face à sa version virtuelle.
« Je suis prêt » dit-il.
Fuku ne répondit pas mais à ce moment-là, les grilles s'ouvrirent.
« Et n'en profite pas pour t'échapper » dit Fuku. « Qui sait, il pourrait y avoir d'autre agents sous mon contrôle dans le bâtiment qui pourraient faire feu sur eux-mêmes…ou sur les autres. »
« Je m'en doutais » lui répondit Hariel.
« Menteur » dit la machine. « Mais ça n'a pas d'importance puisque tes amis ici présent vont raccompagner Hermione à l'ascenseur. Après ils se disperseront dans les étages, dans des lieux discret. Si jamais tu résiste alors j'en tue un, puis un autre, etc. Tu m'as comprit ? »
« Bien sûr » soupira Hariel en roulant des yeux.
Hermione, paniquée, sursauta quand elle sentit une main sur son épaule mais ce n'était qu'Elijah. Elle résista bien un peu mais un regard d'Hariel suffit à ce qu'elle se laisse conduire à l'extérieur de la salle par l'agent spécial suivit des autres membres de la section Cyber. Juste après leur départ, les grilles se refermèrent.
« Alors ? » demanda Hariel. « Quel est le programme ? »
« On va commencer en douceur, pour que tu puisse t'échauffer » dit Fuku avec un ton que son créateur aurait pu qualifier d'ironique. « Les échecs, ça te dit ? »
Hariel ne dit rien. Ça pourrait aller. Il pouvait gagner…enfin peut-être. Il faut dire que ça allait être difficile de se concentrer à la fois sur le jeu et sur l'illusion qui empêchait Fuku de voir que son cou était nu.
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La personne qui venait d'ouvrir la porte était un serviteur Gremory passablement nerveux.
« Baal-sama, Regulus-san, Black-dono, Lupin-dono, je suis désolé de devoir vous interrompre. »
« Qu'est ce qui se passe ? » demanda Sairaorg en fronçant les sourcils.
« Nous avons reçut un message de Gesualdo-sama. L'Académie Auros est attaqué par Qlippoth ! »
Sirius et Remus retirent leur souffle. Parmi les cours que leur avait donné Hariel pour qu'ils commencent à s'habituer à leur nouvelle vie de Démon, il leur avait parlé géopolitique et notamment de la situation actuelle avec le groupe appelé Qlippoth, la seule faction vraiment encore active du groupe terroriste appelé Chaos Brigade ainsi que leur objectif. Pour la première fois Voldemort et Dumbledore ne leur avait pas parut une aussi sérieuse menace que cela.
« Comment ! » s'exclama Sairaorg en de levant. « Que font-ils sur le territoire Agares ? »
« Le message ne le prédisait pas, Seigneur, il contenait seulement un ordre de rassemblement. »
« Il n'y avait pas un événement aujourd'hui ? » demanda Remus.
« Une journée portes ouvertes » dit Sairaorg. « La petite Sitri et sa Suite devait présenter leur école. Il devait aussi y avoir des conférences. Rias y était aussi avec le Dragon Rouge et les autres. »
« Vous deviez aussi y être en tant que principal sponsor » dit perfidement Regulus.
Son Maître rougit.
« Je n'aime pas ce genre de chose. Je pensais faire une apparition en fin de soirée pour une démonstration ou quelque chose » dit-il. « Mais on dirait que je vais devoir intervenir plutôt. »
Il avait un sourire sauvage sur le visage alors que son Pion secouait la tête en soupirant.
« On va prévenir Hariel et faire revenir Draco » dit alors Sirius.
« Ce n'est peut-être pas une bonne idée que vous y alliez aussi » lui rétorqua Sairaorg. « Vous manquez d'entraînement à la fois personnellement et en tant qu'équipe. »
« Mais Hariel voudra savoir » dit Remus.
Il avait appris qu'Hariel avait horreur qu'on lui caché des choses alors il ferait en sorte de ne pas le faire.
« Nous essaierons de le convaincre de rester en réserve » continua-t-il.
Il savait que c'était vain mais il pouvait au moins espérer.
Sairaorg finit par hocher la tête et se dirigea vers la porte. Alors que Regulus allait le suivre, Sirius l'appela.
« Reg ! »
Le jeune Pion se retourna vers son frère.
« Je viens de te retrouver et je n'ai pas l'intention de te perdre à nouveau, c'est clair ? »
Regulus sourit.
« Je suis peut-être un lion, mais je ne suis pas aussi fonceur et téméraire que les Gryffondors » dit-il avant de disparaître.
Sirius soupira. C'était mieux que rien. Il se tourna ensuite vers Remus qui essayait d'appeler Hariel sur son téléphone portable. Celui-ci avait commencé à leur apprendre à s'en servir mais seul Remus y arrivait. Avant l'année précédente, il avait passé pas mal de temps dans le monde non magique pour travailler et connaissait déjà la technologie.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Sirius on voyant son air contrarié.
« Je n'arrive pas à joindre Hariel » dit-il.
« Où est-ce qu'il est ? »
« Il devait aller à Boston pour son diplôme puis à Washington. »
« Contacte Draco. Il doit savoir où c'est pour nous y emmener. »
Remus hocha la tête et repris son téléphone. Sirius espérait que son jeune cousin allait rapidement revenir.
Soudain son téléphone se mit à sonner. Il le prit et regarda qui l'appelait. C'était Hermione. Il décrocha rapidement. Il avait un mauvais pressentiment.
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Hermione se tordait les mains en faisant les cent pas dans le hall du Hoover Building. Quelques minutes plus tôt, la personne à l'accueil s'était intéressé à elle et la jeune Magicienne lui avait envoyé un confundus, pour qu'elle cesse de s'intéresser à elle. Quand elle vit enfin les trois Démons arriver par les vitres du bâtiment, elle jeta le même sort à l'agent de sécurité pour qu'il les laisse passer.
« Hermione ! » s'exclama Draco. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Où est Hariel ? »
« Il est là haut » geignit la jeune fille. « Fuku a perdu les pédales ! Il a hypnotisé tout le monde et il veut remplacer Hariel ! Il… »
« Attends ! » intervint alors Remus. « Calme-toi ! Respire ! Raconte-nous ce qui s'est passé dans le détail. »
Hermione ferma les yeux et prit plusieurs longues respirations avant de raconter ce qu'il s'était passé depuis qu'ils étaient entrés.
« Et Hariel ne t'a rien dit ? Il ne t'a pas parlé d'un plan ? » demanda Sirius quand elle eut finit.
« Non » répondit-elle en se tordant les mains. « Il a seulement dit… « Je te fais confiance », c'est tout. »
« Il ne pouvait rien dire s'il était surveillé, non ? » demanda Remus.
« Il aurait pu trouver un autre moyen ! » s'exclama Hermione. « Il aurait pu…envoyer un message mental ou même utiliser le Glam Sight. Je suis sûre qu'il est capable de manipuler sa propre magie pour que je vois certaines runes spécifiques afin qu'il puisse me laisser un message. Pourtant il n'a rien fait ! »
« C'était comme s'il ne voulait pas qu'on connaisse son plan… » dit Sirius, soucieux.
« Je suis sûre qu'il veut encore agir seul pour me protéger ! » s'exclama Hermione avec énervement.
Elle n'aimait pas quand il faisait ça ! Elle se sentait…sous-estimée.
« Mais il t'a dit qu'il te faisait confiance, non ? » dit Draco.
« Oui mais… »
« S'il ne le pensais pas, il ne l'aurait pas dit. »
Hermione se mordit la lèvre. Tout côté fait ce n'était peut-être pas faux, se dit-elle honteusement. Mais pourquoi lui dire ça s'il ne lui donne pas de plan.
« Et si en fait il ne t'avait pas donné de plan parce qu'il n'en avait pas ? » lui répondit Draco.
« Hariel à toujours un plan ! » soupira Hermione.
« Oui mais si cette fois il ne voulait pas en avoir un. »
« Je ne comprends plus rien là » dit Sirius.
Roulant des yeux et manquant de dire à voix haute que ça ne l'étonnait pas de sa part, Draco entreprit de leur expliquer.
« Quand Hariel nous a parlé de Fuku pour la première fois, il a dit qu'il l'avait fait pour avoir un égal, non ? »
« Si » dit Hermione.
Quand elle avait appris au sujet de l'IA, Hariel en avait aussi parlé à Draco. Le sujet avait eut l'air de moins l'offenser qu'elle.
« Si Hariel à voulu le faire comme lui alors tu peux être sûr qu'il n'a pas fait les choses à moitié. Il doit avoir ses connaissances, son intelligence et aussi sa façon de pensée. »
« Donc ce que tu veux dire c'est qu'Hariel n'aurait pas fait de plan pour éviter que son…double y pense aussi ? » demanda Remus.
« C'est ça » approuva Draco. « Et s'il à dit à Hermione qu'il lui faisait confiance… »
« Ça veut dire que c'est à moi de penser à un plan » soupira la jeune fille.
« Disons qu'après lui, tu es la plus intelligente donc…oui. »
Hermione lança un regard noir à Draco mais ça ne fit qu'agrandir son petit sourire satisfait. Elle pouvait cependant voir sous son air moqueur qu'il était inquiet. C'était normal après tout vu les sentiments qu'il avait pour lui. A son avis, Hariel ne risquait pas grand-chose. Fuku était cinglé et elle doutait qu'il ait le pouvoir de détruire Hariel. Ça n'empêchait pas l'inquiétude.
« Mais à nous quatre, on ne peut as le faire sortir de là ? » demanda Sirius.
Il y eut un aboiement.
« Bon d'accord, à nous six » se reprit Sirius en jetant un coup d'œil aux deux chiens.
« Il n'y a pas que nous » dit Sköll.
Il indiqua du museau son frère et tous virent quelque chose bouger sous son ventre. Ils se rapprochèrent et virent quelque chose de mou et gris irisé ramper sous le ventre du chien.
« Proteus ! » s'exclama Hermione alors que le petit Changeforme bougeait pour grimper sur le dos du chien blanc.
« Il a glissé sur ma fourrure quand le Maître nous a prit dans ses bras » dit Hati.
« Je vais me transformer » leur dit alors Proteus. « Ce sera plus pratique pour parler. »
« Attends ! » s'exclama Hermione en jetant un coup d'œil à la pièce pleine de vitres. « Allons ailleurs, ce sera plus discret. »
Elle alla donc demander à la personne de l'accueil où étaient les toilettes. Celle-ci lui répondit cordialement puis reprit ses activités sans s'apercevoir que tout le groupe s'y dirigeait en même temps. Hermione vérifia qu'il n'y avait personnes à l'intérieur puis poussa la porte des toilettes des dames. Elle y pénétra, suivit de Draco puis se rendant compte que Sirius et Remus ne suivait pas, elle se tourna vers eux.
« Vous ne venez pas ? » demanda-t-elle.
« Et bien…c'est que c'est les toilettes des filles » dit Sirius alors que Remus rougissait légèrement.
« Vous êtes sérieux ? » demanda Hermione avec une grimace d'incompréhension.
« Ben… »
« On s'en fiche de quelle toilette il s'agit ! » siffla-t-elle.
« Dans ce cas on peut aller chez les hommes ? »
Hermione regarda le parrain de son meilleur ami avec des yeux plissés puis elle pointa l'intérieur des toilettes du doigt. Sirius déglutit puis se précipita à l'intérieur suivit par Remus.
« J'espère que personne ne va rentrer » dit Remus.
« J'ai mit une compulsion sur la porte pour que les gens l'évitent, tout ira bien » soupira Hermione.
Étant assuré qu'ils ne seraient pas surpris, Proteus sauta du dos de Hati et se transforma en sa version humaine.
« Pourquoi Hariel t'as fait partir ? » demanda Hermione.
« Je suppose qu'il veut que vous ayez le plus d'allier possible » dit l'enfant.
« Proteus est un bon Magicien et il peu faire appel à Excalibur si nécessaire » dit Draco.
Proteus hocha la tête en grimaçant. Il se souvenait encore de la douleur qu'il avait ressentit quand il avait prit le manche d'Excalibur l'été dernier et il n'avait pas vraiment envi de recommencer mais quelque chose lui disait qu'il n'allait pas avoir le choix.
« Pour en revenir à la situation » dit alors Sirius. « Qu'est-ce qui nous empêche d'entrer en force pour aller chercher Hariel ? »
« Mais écoute un peu quand on te parle ! » soupira Remus avec exaspération. « Ça il peut être bien le faire tout seul. Mais s'il le fait alors ses amis vont mourir. »
« Donc il faut les délivrer » reprit l'autre sorcier.
« Ça ne marchera pas » dit Draco. « On ignore s'il n'a pas prit d'autres mesures. »
« Oui, il faut s'occuper directement de Fuku » approuva Hermione.
« Mais comment ? » demanda Sirius. « Si j'ai bien compris, Fuku n'est pas quelque chose qu'on peut tuer en le détruisant, c'est comme un fantôme, non ? »
« Oui et non » dit Hermione. « C'est vrai qu'il n'a as de corps à lui mais il a besoin de vivre sur un support physique. Ici, ce sont les serveurs de la division Cyber. »
« Et in ne peut pas détruire ces serveurs ? » demanda Draco.
« Il faudrait détruire aussi tous les ordinateurs qui lui sont liés et ça prendrait trop de temps, Fuku s'en rendrait compte. Ce qu'il faudrait c'est le détruire en un coup. »
« Écoute » dit Sirius. « Nous on y connaît rien en informarique…. »
« Informatique » le corrigea Remus.
« Si tu veux. Tout ça pour dire que tu es la seule ici qui s'y connaît donc… »
Hermione clignant des yeux alors que ceux des autres était tournés vers elle. S'y connaître, s'y connaître, s'était vite dit. Elle savait cette utiliser un ordinateur mais pas assez pour détruire une intelligence artificielle psychopathe. Non, il fallait qu'elle trouve autre chose. Elle devait essayer de rassembler les informations qu'elle possédait sur Fuku.
Mais elle avait beau réfléchir, rien ne lui venait. Elle était même prête à reconsidérer l'idée de détruire les serveurs du FBI. Mais non, c'était ridicule, Fuku serait toujours en vie et il lui suffirait que ses programmes migrent vers un autre ordinateur et…oui mais justement, et s'il ne pouvait pas ? Elle avait bien vu quand il s'était chargé la première fois, le système avait eut une défaillance.
« L'ordinateur quantique » murmura-t-elle.
« Quoi ? » demanda Sirius.
« L'ordinateur quantique ! Celui installé par Hariel ! »
« On ne comprends pas » lui dit Draco. « Il faut que tu nous explique. »
« Quand Hariel a chargé Fuku pour la première fois dans les serveurs, ils ont faillit être en surcharge parce que Fuku était un programme trop complexe pour eux » dit-elle avec excitation. « C'est comme…mettre l'intelligence de quelqu'un dans un cerveau trop petit. Ça le détruit. Mais quand Hariel à mit en marche son ordinateur quantique, c'est comme s'il avait donné à Fuku plus de place, comme une « extension » de cerveau. »
« Donc tu pense qu'il faudrait détruire l'ordinateur quantique d'Hariel ? » demanda Draco.
« Non, pas le détruire, seulement rompre les câbles qui le relient aux serveurs. Le réseau devrait à ou veau surchauffer et griller. Et Fuku avec. »
Cette fois-ci c'était bon, ils avaient un plan. Et il ne nécessitait aucunes compétences en informatique.
« Bon, très bien » dit alors Sirius. « On sait ce qu'on doit faire. Maintenant il faut savoir comment. »
« Il suffit de descendre dans la salle des serveurs » dit Hermione avant de jurer. « Mais on y a pas accès ! L'ascenseur ne nous y emmènera jamais ! »
« Et il n'y a pas d'escaliers ? » demanda Remus.
« Non, mais…attendez ! Je crois que j'ai une idée ! Suivez-moi ! »
Hermione se précipita alors hors des toilettes suivit par le reste du groupe. Elle retourna dans le hall et endormis l'agent d'accueil et le gardien de sécurité puis se concentra sur les grandes vitres qu'il y avait un peu partout.
« Reflétez, spéculez, dédoublez mais sur blairer monde aucune porte n'ouvrez. »
L'incantation n'eut aucun effet de leur côté mais à l'extérieur, les vitres se transformèrent alors en miroir. Elle jeta un sortilège de compulsion pour que personne ne trouve va étrange et un autre pour que personne n'ait envi d'entrer. A présent sûre qu'ils seraient tranquilles, Hermione appela l'ascenseur puis monta à l'intérieur et passa la carte qu'elle avait reçu à l'accueil dans le lecteur. »
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda Draco.
« J'envoie l'ascenseur dans les étages » dit-elle.
« Je croyais que les serveurs étaient en bas. »
« C'est le cas dit Hermione en sortant alors que les portes se fermaient. « J'avais juste besoin que l'ascenseur parte » dit-elle.
« Pourquoi ? »
Hermione eut un petit sourire puis ouvrit à nouveau les portes par magie. Derrière, il n'y avait plus de cabine mais la sombre cage d'ascenseur. Elle pencha la tête à l'intérieur et vit une échelle à la droite de l'entrée.
« Et voilà comment nous allons descendre » dit-elle.
« Tu sais qu'on peut voler, n'est-ce pas ? » demanda Draco.
Hermione rougit.
« Bien sûr » dit-elle précipitamment. « Mais moi pas. »
« Je vais te porter alors » dit le jeune Démon en roulant des yeux.
« Me quoi ? Hey ! » cria Hermione quand Draco l'abri dans ses bras et se mit à flotter dans la cage d'ascenseur.
Sirius et Remus ouvrirent leurs ailes à leur tour puis prirent Sköll et Hati et flottèrent un peu pesamment près du jeune garçon. Ils n'avaient pas encore vraiment l'habitude.
« Je ne viens pas » dit alors Proteus.
Tous se tournèrent vers lui.
« Je vais invoquer Excalibur et tous les deux nous allons essayer de sauver les amis d'Hariel. »
« Tu es sûr que ça ira ? » demanda Draco.
Le Changeforme hocha la tête.
« Je crains que l'ennemi ne le remarque… » dit Hermione.
« Ça ira » dit Proteus. « Avec les pouvoirs d'invisibilité, de vitesse et d'illusion d'Excalibur, ça devrait aller. »
« Fais attention alors » dit Hermione avant de s'engager dans la cage d'ascenseur.
Proteus la regarda commencer à descendre puis Draco, Sirius et Remus qui portaient les deux chiens d'Hariel à l'aide de sortilèges. Quand il fut seul, il se mordit le pouce et laissa tomber une goutte de sang sur le sol.
0o0o0
Hariel regarda avec attention le plateau de jeu affiché devant lui. La partie était serrée, très serrée. Il ne lui restait plus qu'un fou et quatre pions en plus de son roi. De son côté, Fuku avait exactement les mêmes pièces. Heureusement, Hariel avait réussit à manipuler le terrain pour gagner…ou plutôt pour ne pas perdre.
« On dirait bien que nous somme pat » dit Hariel. « C'est ton tour et il ne reste plus aucun mouvement légal qui pus permettrait de gagner. »
En effet les quatre pions restants de chacun étaient alignés au milieu, les uns en face des autres et espacés chacun d'une case, prenant ainsi toute la largeur du plateau et coincent ainsi les autres pièces qui ne pouvaient traverser.
« On dirait bien » dit Fuku. « La partie est donc nulle. Peu importe, je sais maintenant que tu ne peux pas aller plus loin que cela. »
Il faut dire qu'Hariel s'efforçait, entre autre, de maintenir son illusion autour de son cou et que la vision des écrans de surveillance n'aidait pas. Fuku avait allumés les ordinateurs et affichés ce que voyaient certaines caméras, celles des endroits où se trouvaient dispersés ses amis, pistolets toujours sur la tempe. Mais Hariel essayait déjà quelques choses.
« Et si on jouait aux devinettes maintenant ? » dit Fuku d'une voix joyeuse. « Je commence ! Qui est venu en premier, l'œuf ou la poule ? »
« L'œuf » répondit aussitôt Hariel. « Si on utilise les lois de la génétique et de l'évolution, on comprend qu'un individu d'une espèce peut donner naissance à un individu d'une espèce légèrement plus évoluée. Ainsi à un moment de son histoire, un individu que l'on pourrait considérer comme la « poule -1 » à donne naissance à un œuf dont l'embryon avait l'ADN de la poule telle qu'on la connaît. Le premier est donc l'œuf. »
Il était lui-même étonné par la réponse vu ce qu'il faisait en même temps. Utilisant son pouvoir d'électricité, il avait réussit à infiltrer son esprit au travers de l'élément pour pénétrer dans le système. Il espérait pouvoir remonter le flux numérique jusqu'aux endroits où se trouvaient les agents de la division Cyber et ensuite…ensuite il n'était pas trop sûr. C'est vrai qu'il avait dit à Hermione de se débrouiller pour éviter que Fuku ne découvre le plan mais il avait horreur de rester inactif.
Il dû faire un faux mouvement et se faire repérer ou alors Fuku savait depuis le début et avait laissé faire pour avoir le plaisir de le prendre en flagrant délit, toujours est-il que la machine ne passa pas tout de suite à sa deuxième devinette.
« Allons, allons, allons, Hariel, ce n'est pas bien d'essayer de t'introduire dans les systèmes » dit Fuku comme s'il s'adressait à un enfant. « Je vais devoir te punir. »
Hariel sentit son cœur battre la chamade. Il regarda les écrans pour voir lequel de ses amis allait être exécuté par sa faute mais aucun d'eux ne bougea. A la place, il entendit le gicleur d'eau d'y système incendie s'allumer au dessus de lui.
De l'eau ? C'était ça sa punition ? Mais il comprit pourquoi cela en était une quand la première goutte d'eau toucha sa joue et se mit à brûler sa peau. Il cria et recula d'un saut. C'était de l'eau bénite.
« C'est fou ce qu'il est possible d'acquérir quand on contrôle le cerveau d'un ponte d'une agence nationale. Même des litres d'eau bénite, tu te rends compte ? » se moquait Fuku.
Jusque-là, il n'avait pas vraiment prit la menace faite par sa création de le détruire très au sérieux. Savoir qu'il avait de l'eau bénite à disposition et qu'il pouvait s'en servir mettait Hariel dans une situation vraiment périlleuse.
0o0o0
Arrivés au niveau des serveurs, Draco approcha Hermione de la porte.
« Vas-y, tu peux l'ouvrir » dit-il.
« Attends, avant ça, il faudrait savoir s'il n'y a personne de l'autre côté » dit-elle.
« Tu penses qu'il aurait preuves gardes ? »
« Je ne sais pas, je… »
À ce moment là il y eut un bruit de mécanisme et les câbles métalliques autour d'eux se mirent à bouger. Ils levèrent la tête. Les quatre lumières qui se trouvaient aux coins inférieurs de la cabine étaient en mouvements.
« Il faut se dépêcher » dit Draco.
« Attendez ! On ne sait même pas s'il descend jusqu'en bas. Laissez-moi faire mes analyses ! »
Elle commença par un hominum revelio qui lui dit qu'il y avait bien des personnes à l'étage mais pas dans les parages directes de l'ascenseur. Elle essaya ensuite un sort pour repérer les pièges avant de se rendre compte qu'il était fait pour les pièges magiques. Elle choisit le sort pour révéler les pièges non magiques et il ne donnait pas de résultats non plus. Elle allait ouvrir la porte quand elle se demanda si ce sort pouvait aussi détecter les pièges électroniques. Elle activa son Glam Sight et entreprit de modifier le sort.
« Hermione ! » s'exclama alors Remus. « L'ascenseur à dépassé le rez-de-chaussée ! »
« Une minute ! » s'exclama Hermione.
Elle relança le sort modifié et vit qu'il y avait des capteurs sur la porte. Elle modifia de la même façon un sort qui désactivait les pièges mécaniques pour qu'il fonctionne ici et le lança.
« Hermione ! »
« C'est bon ! » dit-elle en ouvrant la porte.
Draco, Sirius et Remus se précipitèrent donc à l'extérieur de la cage et se retournèrent. Ils attendent quelques instants mais rien ne se passa. L'ascenseur devait s'être arrêté au dessus.
Draco reposa Hermione et Sirius et Remus lâchèrent les deux chiens qui sautèrent au sol.
« Où est-ce que c'est ? » demanda Draco.
Hermione lui montra la porte du fond.
« Allons-y » dit-elle.
« Attends ! » s'exclama à son tour Remus en prenant le bras de la jeune fille. « Tu as lancé le sort pour révéler les présences humaines c'est ça ? »
« Oui. Il n'y ait personne près de l'ascenseur. »
« Mais il y avait quelqu'un, non ? »
« Oui mais comme ils ne surveillaient pas l'ascenseur j'ai pensé que c'était des techniciens qui s'occupaient des autres serveurs. »
« Pourquoi tu demandes ça Remus ? » lui demanda Sirius.
« Je…je les sens…ils sont tout proche. »
Il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. C'était comme si, sous l'effet de l'adrénaline, ses sens avaient explosés. Sa transformation les avait déjà augmentés mais pas autant que ça. Il avait l'impression détendre les craquements des armes et des os des hommes autour d'eux ainsi que les battements de leurs cœurs comme s'ils étaient à l'intérieur de ses oreilles. Il pouvait sentir le rance de leur transpiration, l'odeur âcre de la poudre et même d'autres odeurs qu'il n'arrivait pas à reconnaître. Toutes ces informations faisait naître des images dans son esprit : le nombre d'homme, leur localisation, leur position, leur armement.
« On est cerné » dit-il tout bas. « Il y a au moins quatre à cinq agents armés derrière chacune de ces portes. »
« Tu crois qu'ils nous ont repérés ? » demanda Draco sur le même ton.
« Ils doivent attendre la sonnerie que j'ai désactivée » dit Hermione un peu plus fort. « Les portes doivent être assez épaisse sinon ils nous auraient déjà entendus et attaqués. »
« Qu'est-ce qu'on fait alors ? » demanda Sirius. « On jette un sort de silence par prudence et on avance discrètement vers la porte ? »
« Si nous ne nous en occupons pas, nous risquons de nous retrouver aculés plus tard » dit Sköll.
« Mais on ne peut pas les brutaliser ! » s'exclama Hermione pas trop fort. « Ils doivent être aussi hypnotisés. »
« On peut parfaitement les stupefixer ou les endormir puis les attacher » proposa Sirius.
« Ça marcherai à travers les portes ? » demanda Draco.
« On peut essayer » dit le plus âgé.
Il s'approcha de la porte la plus proche en sortant sa baguette. Il posa doucement son oreille dessus puis sa baguette et lança le sort sans un mot.
« Ça a marché ? » demanda Draco.
« Oui » dit Hermione.
Elle avait appris à se servir de sa seconde vue pour obtenir des informations de l'aura de ce qui l'entourait. Puisque c'était son seul moyen de voir en dehors du Glam Sight qu'elle ne pouvait pas utiliser tout le temps, elle s'était assurée de savoir l'utiliser.
« Maintenant, on peut les attacher et passer à la suite » dit-il en avançant la main vers la poignée de la porte.
« Attends ! » s'exclama Hermione.
Mais il était trop tard. A peine Sirius avait-il ouvert la porte qu'une sonnerie stridente se fit entendre de le couloir. La porte était piégé comme devait l'être les autres. Au même moment, les poignées des autres portes se mirent à tourner alors que de l'eau sortait du plafond.
0o0o0
Hariel ressentit le signal et l'interrompit. Il se retint de soupirer. Il ne fallait pas que Fuku s'aperçoive de quelque chose. Trop sûr de lui, l'intelligence artificielle avait cru que sa tentative de tout à l'heure était la seule qu'il avait entreprit.
En fait, il avait réussit à étendre son influence sur le système en isolant partiellement la salle où ils se trouvaient d'un point de vue électrique. Grâce à cela, il arrivait à contrôler certains influx qui entraient ou sortaient. Bien sûr, il n'avait pas touché aux caméras. Fuku aurait remarque l'interruption ou la modification des données. Il aurait pu aussi interrompre le flux audio des oreillettes mais il était sûr que sa création avait prévu un plan de secours. C'est ce que lui aurait fait.
Non, la seule chose qu'il pouvait faire c'était attendre de voir si ses amis généraient un signal et l'interrompre avant que Fuku ne s'en rende compte.
Pour le moment cela marchait. Il espérait que ça continuerait.
0o0o0
Hermione était en difficulté. Non seulement elle bloquait les portes du couloir mais elle avait créé un bouclier pour empêcher les Démons d'être mouillés par l'eau bénite.
Quand l'alarme s'était mise à sonner, elle s'était dépêché d'envoyer des collaporta pour empêcher les agents de les submerger puis avait arrêté la sonnerie. Puis Draco avait été touché par une goutte d'eau et avait tenté de se protéger comme il pouvait avec sa magie jusqu'à ce qu'Hermione ne le protège lui et les deux autres. Au même moment, elle entendait les coups que les agents donnaient dans les portes et sentaient ses sortilèges s'affaiblir. En les renforçant, elle était prise de tous les côtés.
« Il…Il faudrait faire quelque chose et vite ! » cria-t-elle. « Je ne vais pas tenir très longtemps. »
« On n'a pas le choix » dit Draco. « Il faut les affronter. »
« Les affronter tous en même temps ça va être compliqué, surtout s'il ne fait pas leur faire de mal » fit Remus.
« J'ai une idée » dit alors Hermione. « Les Horaces et les Curiaces, vous connaissez ? »
Comme aucun ne répondait, elle soupira.
« C'est une histoire de la mythologie romaine…bon, c'est pas grave, laissez tomber » dit-elle. « Je vais débloquer une porte, vous allez assommer ou endormir ou ce que vous voulez les garde à l'intérieur et les attacher avant qu'on passe à la suivante, d'accord ? »
Elle dirigea alors les trois Démons et kes deux chiens vers la porte fermée la plus proche et désactiva le sort seulement sur elle avant de l'ouvrir. Deux hommes trébuchèrent alors sur le pas de la porte et se retrouvèrent immédiatement assommé par un sortilège rouge. Les trois autres sortirent à ce moment-là mais deux d'entre eux furent percutés par deux chiens qui avaient décidément bien grandis depuis deux ans et tombèrent sur le troisième derrière eux avant de se faire à leur tour stupefixés. Les Sorciers les ficelèrent alors par magie et se dirigèrent vers la nouvelle porte que leur désignait Hermione.
Le reste se passa un peu de la même façon et avec la même facilité. Il n'y eu qu'un seul problème quand Hermione débloqua deux portes en même temps par inadvertance et qu'ils faillirent se laisser submerger mais au final, tous les agents furent mit hors d'état de nuire sans être blessés, même ceux qui se trouvaient dans la salle des serveurs D23, le but de leur opération. Un seul coup de feu avait été tiré et c'était sur Remus que la capacité de sa pièce, la Tour, avait protégé.
« Dites, c'est normal qu'ils soient tous super sexy ? » demanda Draco en détaillant la silhouette musclée et le visage à la mâchoire forte de l'un des agents masculin au sol.
Son regard de riva jusqu'à une femme et sa main s'approcha de sa poitrine. Mais avant même qu'il n'ait pu la toucher, il ressentit une petite douleur sur la main.
« Mais ça va pas ? » s'exclama-t-il en se tournant vers Hermione.
« Pas de harcèlement sexuelle je te prie » grinça la jeune fille.
« Rabat-joie » grogna le garçon.
La jeune fille ne prit même pas la peine de lui répondre et pénétra dans la salle des serveurs de la division Cyber.
« C'est là » dit-elle en désignant la petite pièce d'où sortaient une dizaine de câbles d'épaisseur et de couleur différente.
« Tu crois que ça suffira ? » demanda Sirius.
« Oui » répondit la jeune fille. « Toutes les données de Fuku stockés l'ordinateur quantique seront isolés et celles qui restent dans les serveurs vont le faire surchauffer. »
Du moins elle l'espérait. Depuis le début de ce plan elle espérait juste que ses piètres connaissances en informatique lui seraient suffisantes pour réussir. Elle ne savait pas du tout si ce qu'ils allaient faire allait vraiment stopper Fuku ou au moins l'affaiblir. Le pire qu'il pourrait arriver serait que ça ne lui fasse rien à part le mettre en colère. Après tout, des vies étaient en jeu.
« Bon, ben un petit sortilège de découpe et c'est finit » dit Sirius en pointant sa baguette sur les câbles.
« Attends » dit alors Remus en posant sa main sur son bras. « Je…je voudrais essayer quelque chose. »
« Quoi ? » lui demanda son ami.
Remus ne répondit pas. Il avança sa main devant lui et la regarda intensément. Malgré l'agitation, il avait eut le temps de penser à ce qui était arrivé avec ses sens et il voulait vérifier une intuition. Il ferma le poing, se concentra puis rouvrit rapidement la main. Au même moment, il y eut un cliquetis et tous purent voir que des griffes avaient remplacés ses ongles.
« Remus ? » lui demanda Sirius.
Celui-ci se retourna alors et son ami sursauta. Ses iris brillaient d'une lueur dorée.
« Est-ce que ça va ? »
« Je…oui, je… » balbutia Remus alors que ses yeux reprenaient leurs couleurs habituels.
Il allait cacher sa griffe mais Sirius lui prit la main.
« Ne fais pas ça » dit-il. « Tu voulais essayer de couper les câbles avec ça ? »
« Oui…non…je ne sais pas » haleta Remus. « Je voulais…j'espérais qu'il ne se passe rien…que je n'étais plus… »
« Je sais ce que tu vas dire et ne le fais pas » le prévient Sirius. « Tu n'es pas un monstre. Tu m'entends ? Et tu ne l'as jamais été. »
« Mais je suis toujours… »
« Un Loup-garou ? Et alors ? Tu ne te transforme même plus à la pleine lune et je suis sûr que si tu le faisais tu aurais parfaitement le contrôle. »
« Je ne sais pas… »
« Moi je sais » l'interrompit Sirius. « Et de toute façon même si ce n'était pas le cas, je t'aimais avant donc je t'aimerai toujours après. »
À cette déclaration, Remus rougit. Le sourire de Sirius était si franc qu'il ne savait pas bien quoi penser.
« Main… » dit-il finalement.
« Quoi ? » demanda Sirius en battant des cils d'étonnement.
« Tu pourrais me…rendre ma main ? »
Sirius baissa les yeux et vit qu'il tenait effectivement encore la main de Remus dans la sienne. Il la lâcha rapidement et rougit, gêné. De son côté, Draco roula des yeux devant leur caractère d'adolescent.
« Tu veux que je te rappelle comment tu es avec Hariel ? » lui demanda perfide met Hermione.
« Non » grogna Draco. « Et en parlant de lui, il faudrait peut-être se dépêcher, non ? »
« Désolé » dit Remus.
Il s'approcha des câbles et, d'un coup de griffe impérieux, les tranchant tous simultanément.
0o0o0
Pour sa nouvelle épreuve, Fuku était revenu aux jeux de sociétés et avant lancé plusieurs parties de go simultanés à l'aveugle. L'intelligence artificielle annonçait le plateau et les coups qu'il fait et Hariel devait répondre assez rapidement sans se tromper. Parce que bien sûr chacun de ses coups étaient minutés.
Grâce à sa mémoire eidétique, c'était un jeu d'enfant sauf qu'il ne connaissait que très succinctement les règles du jeu ce dot bien sûr Fuku se fichait totalement.
Soudain, la machine poussa un cri.
« Mais…mais qu'est-ce qui se passe ! » s'écria-t-il d'une voix plaintive. « Qu'est-ce que tu m'as fais ? »
« Mais rien, tu vois bien que je n'ai pas bougé » répondit Hariel en essayant de dissimuler son air réjouit.
Hermione devait être arrivé à le déstabiliser. Il e savait pas comment elle avait fait mais vu d'où provenait le signal qu'il avait intercepté tout à l'heure il pouvait deviner.
« Fu…Hariel ? Tu es là ? » demanda le vrai Hariel comme la machine ne lui répondait pas.
Aucune réponse. Décidant de tenter le tout pour le tout il se décida à essayer de sauver les agents. Il voulut utiliser son pouvoir électrique pour entrer le réseau mais celui-ci était saturé et au bord de l'implosion. Il réussit finalement à atteindre le secteur des caméras et repéra l'emplacement de la première qu'il trouva. C'était celle de la pièce où se trouvait Mélanie.
Il se téléportation rapidement et envoya un sort de désarmement sur elle pour éviter qu'elle ne se blesse avec sa propre arme. Mais celle-ci ne bougea pas. En fait, c'était comme si le sortilège était passé au travers de son amie. Hariel s'avança et essaya de la toucher mais sa main passa au travers. C'était une illusion.
Hariel soupira. Excalibur. Proteus avait dû l'invoquer pour qu'elle l'aide à sauver les otages. Il se concentra sur le lien avec son familier et reçut une bague de sentiments de soulagement. Il allait bien et au vue de sa réaction, lui et l'épée avaient dû libérer tous les agents. Il pouvait donc aller rejoindre Hermione.
Avisant un poste informatique, il eut une idée.
0o0o0
Il y eut un grésillement et une voix s'éleva dans la pièce. Hermione savait parfaitement à qui elle appartenait même si ce n'était pas à son utilisateur habituel.
« H…Hermione…pourquoi ? »
La jeune fille regarda autour d'elle et avis à un moniteur sur lequel apparaissait le visage d'Hariel. Non, de Fuku.
« Pourquoi les as-tu aidé ? Ils t'ont forcé à me faire du mal ? »
Sirius allait répondre mais Hermione leva la main pour le faire taire. C'était à elle de le faire.
« Ils ne m'ont forcés à rien » dit-elle. « C'était mon plan. »
« Tu m'as trahit ? Mais je suis ton ami ! »
« Non tu ne l'es pas. Mon ami, c'est Hariel. »
« Mais je suis Hariel ! J'ai sa voix, son apparence, son intelligence ! »
« Ça ne fais pas de toi Hariel. Ce n'est pas en l'imitant que tu vas devenir lui. Hariel à son propre caractère, sa propre histoire. Vous n'êtes pas semblables…même si je comprends que tu ais pu faire l'erreur » rajouta la jeune fille à voix basse.
Hariel avait aussi sa part de responsabilité dans cette affaire. Il voulait créer une intelligence autonome mais sans la traiter comme un être à part, à peine comme une extension de lui-même. Il avait pris Fuku à la légère et il en payait le prix. Elle n'était pas en colère, elle ne lui en voulait pas, non, car elle savait qu'il serait suffisamment en colère contre lui-même et qu'il s'en voudrait suffisamment comme ça.
« J'aurais pu être tellement plus que lui pour toi ! » s'exclama Fuku. « Il est trop égoïste pour faire quoi que ce soit pour toi ! Mais ce n'est pas mon cas. J'aurais pu faire en sorte que tu sois comme moi ! »
« Mais je ne veux pas être comme lui » dit Hermione. « Je veux être comme moi. Je veux me construire ma propre identité je ne veux pas devenir Hariel, je veux juste être à son niveau. »
« Mais je peux faire ça ! »
« Non »
Hermione secoua la tête.
« Comment quelqu'un qui ignore qui il est pourrait faire quoi que ce soit pour quelqu'un d'autre ? »
« Je sais qui je suis ! Je suis Hariel ! »
La jeune sorcière soupira.
« Tu es Fuku. Une intelligence créée par Hariel. Il n'a peut-être pas été le meilleur des créateurs mais tu n'as pas été la meilleure des créations. »
« C'est faux ! Je suis aussi intelligent que lui, je… »
« Si tu es si intelligent alors pourquoi tu as cherché à devenir quelqu'un que tu n'es pas ? Pourquoi tu ne lui a pas dit ce que tu ressentais ? Parce que tu ressens les choses, n'est-ce pas ? La colère, la haine, l'envie, ce sont des émotions humaines ça. »
« Je voulais rester auprès de toi et je voulais te protéger ! Il n'est pas bon pour toi ! »
« Non, il n'est juste pas bon pour toi parce qu'il n'a jamais réussit à te considérer comme autre chose qu'un gadget perfectionné. »
« Mais je t'aime ! » s'écria Fuku avec une voix désespérée.
Hermione allait répondre mais une autre voix l'en empêcha.
« C'est une illusion Fuku. Une illusion dot je suis responsable et dont je suis désolé. »
Hermione et les autres se retournèrent et virent Hariel qui sortait de l'ombre.
« Maître ! » s'exclamèrent Sköll et Hati en se précipitant vers lui.
Hariel se baissa et caressa ses chiens qui remuèrent de la queue.
« Je t'ai créé en reprenant un projet d'intelligence artificielle moins évoluée destinée à aider Hermione avec sa cécité. Ce que tu as prit pour un attachement étaient le résultat d'une lecture erronée de données relatives à Hermione dans le programme initiale…et peut-être aussi à des paroles insensées de ma part. »
Il s'avança alors vers Hermione. En passant devant Draco, il s'arrêta quelques instants pour prendre sa main et lui faire un sourire avant de continuer. Voyant son ami s'éloigner, il soupira de soulagement.
« Tu es là depuis longtemps ? » demanda Hermione.
« Suffisamment pour savoir quels erreurs j'ai pu faire. »
« Je ne voulais pas… »
Hariel fit un geste de la main pour l'interrompre.
« Non, tu as eut raison » dit-il.
« Tu as tout gâché ! » s'exclama Fuku.
« Je suis désolé » lui répondit Hariel.
Il était difficile de savoir s'il était sincère ou non.
« Ton plan était bien pensé mais il avait deux points faibles, deux pois faible venant de moi d'ailleurs » dit-il ensuite. « Premièrement l'obsession du contrôle. État comme moi et connaissant mes défauts, à aucun moment tu ne t'es imaginé que je puisse laisser totalement faire les autres. »
« C'était ton plan ! »
« Mon plan était de ne pas avoir de plan. Ou plutôt d'avoir confiance en Hermione. Ce c'était le deuxième point faible de ton plan : ta confiance en Hermione. Parce que tu te prenais pour moi, à aucun moment tu n'as pensé qu'elle agirait contre toi. »
« Je suis toi ! Je suis Hariel ! »
« Je me rend bien compte que c'est ma faute si tu penses ça et je suis désolé. Mais ça ne m'empêchera pas de tout faire pour t'empêcher de nuire. »
« De nuire ? De nuire ! Tu crois que j'étais une nuisance ? Tu ne sais pas ce que je te prépare ! Tu ne sais rien ! Il me suffit de demander à mes esclaves de me rebrancher et… »
« Inutile » l'interrompit Hariel. « Ils ont déjà été retrouvés et réveillés. Tu ne peux plus contrôler personne. Et pour être sûr… »
Il s'avança vers la pièce où se trouvait son ordinateur quantique et tendit la main vers lui. Sa main se recouvrir d'énergie noire et rouge qu'il envoya sur la machine qui explosa.
« Non ! Qu'est-ce que tu as fait ! » cria Fuku.
« J'ai dit les données qui se trouvaient à l'intérieur de façon définitive. Quand à toi… »
Il sortit alors une clé USB de sa poche et s'approcha des serveurs.
« Qu…qu'est-ce que tu fais ? » demanda Fuku dont la voix laissait apparaître de la panique.
« Le ménage » dit simplement Hariel en insérant la clé.
« C'est…c'est un virus ! » s'exclama Fuku après quelques instants.
« J'ai eut un peu de temps avant de venir ici alors je l'ai programmé en vitesse afin de t'effacer définitivement.
« Tu ne peux pas faire ça ! Non ! Non….n… »
Le cri de la machine se mit à grésiller puis se coupa brusquement. Tout le mode retint alors sa respiration mais il semblait que plus rien ne bougeait.
« C'est fini ? » demanda Hermione.
« Je pense » dit Hariel. « Mais je ne prendrais pas de risque. Je demanderai à ce que tous leurs serveurs et tout leur matériel présent ici soit détruit, quitte à tous rembourser de ma poche. »
« Ça va revenir cher » dit Remus alors que lui et les autres s'approchant.
« Pas tellement » soupira Hariel. « Et puis c'est ami de réparer mes erreurs. »
« Tu as dit que les agents allaient bien ? » demanda Draco.
« Excalibur et Proteus doivent être avec eux. Je pense qu'ils ont du réussir à les réveiller. »
« En tout cas, c'était une sacrée aventure ! » s'exclama Sirius en balançant son bras autour des épaules de son filleul.
« Et je suis content qu'elle soit terminée ! » s'exclama Hermione. « Maintenant su ça ne vous dérange pas j'aimerai bien par…tir… »
Sa voix s'était faite plus faible. Elle se mit à vaciller et elle s'effondra.
« Hermione ! » s'écria Hariel en la retenant de justesse. « Hermione ! »
« Qu'est-ce qu'elle a ? » demanda Draco.
« Je ne suis pas sûr » lui répondit l'autre garçon. « Mieux vaudrait qu'elle voit un docteur rapidement. »
« Je vais la prendre » dit Sirius.
« Merci » dit Hariel en lui tendant son amie.
Il se dépêcha de se relever puis invoquant un cercle de téléportation qui les transporterait dans le Makai où il pourrait confier son ami a Avicenne.
Après leur départ, la salle des serveurs retrouva son calme. Les machines vrombissaient doucement mais à vide cette fois puisque le virus d'Hariel les avait complètement vidé de leurs données…ou presque.
Sur le vieil écran de contrôle apparurent des lignes blanches horizontales alors que juste à côté, sur un boîtier de liaison à internet, une diode de couleur verte s'allumait à intervalles régulier.
A suivre…
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Et voilà un autre chapitre de fini ! Alors ? Comment vous avez trouvé la saga de l'été ? Et attendez, c'est pas fini. Mais je vous en dis pas plus, à vous de deviner.
La formule utilisée par Hermione dans le hall sur les vitres vient d'une série de livre appelé Série Morgenstern d'Hervé Jubert, une aventure steampunk futuriste de sorcières. Très bons livres.
Les Horaces et les Curiaces est une légende de la Fondation de Rome. Lors d'une guerre entre Rome et Albe la Longue, la ville mère de Rome dont la mère de Romulus et Remus, les fondateurs, était princesse, il fut décidé que le résultat serait décidé par un duel. Il y avait à Rome trois frères, les Horaces et à Albe trois autres frères, les Curiaces. Ils ont commencé à se battre en duel mais les Curiaces étaient fort et ils ont tués deux des Horaces. Ils n'étaient pas indemnes. L'un d'eux était très blessé, le second était un peu blessé et le dernier en pleine forme. Le dernier des Horaces se mit alors à courir. Croyant qu'il fuyait, les Curiaces se sont lancés à sa poursuite mais c'était un piège pour les séparer. Le plus en état était en premier et quand il fut bien devant les autres, le Horace pu se battre en duel contre lui et le tuer. Puis il tua le second qui venait après et enfin le troisième qui_ trainait derrière avec ses blessures (puis le Horace est rentré triomphale chez lui et a buté sa sœur parce que, amoureuses de l'un des Curiaces, elle dit que son frère était un connard et Rome une ville de merde). Bref, le but d'Hermione c'était d'éviter de se battre contre tous les adversaires en même temps mais de les séparer pour les abattre les uns après les autres.
En tout les cas, n'hésitez pas à poster des commentaires et à dans deux semaines !
