Check Mate DxD

Chapitre 73 : Tu penses trop / Kangaesugi

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Hariel essaya de reprendre son souffle en se posant sur le sol. Il n'avait jamais volé aussi vite. Avec Excalibur cela aurait été facile mais l'invoquer aurait prit trop de temps, il avait donc à sa disposition que ses ailes de Démons. Heureusement, cela avait suffisant. Eleanor était saine et sauve.

Il analysant son corps par magie pour voir si elle n'était pas blessée. Il fait doré qu'à la vitesse où il l'avait intercepté, il aurait pu lui briser quelques os, voir même la tuer. Heureusement elle semblait aller bien à ce niveau là. Hariel était plus préoccupé par les effets de la chaleur et des émanations de la cuve.

Eleanor avait un chiffon sur le nez et la bouche. Peut-être avait-il voulu la faire taire ou peut-être que non, dans tous les cas cela l'avait préservé du gros des émanations. Ses yeux étaient plus préoccupants. Elle avait du fermer les yeux pendant l'opération parce qu'il n'y avait pas autant de dégât qu'il pensait. Quand à la raison pour laquelle elle l'avait fait, Hariel supposait que c'était moins la peur que les vapeurs qui avaient irrités des globes oculaires.

Sa peau cependant présentait certains dégâts. Elle avait par endroit de nombreuses tâches rouges, des éruptions cutanés et même des œdèmes aux chevilles. La chute l'avait beaucoup rapprochée de la cuve et bien qu'Hariel l'ait rattrapé plus d'un mètre au dessus de la surface, ses cheveux s'étaient racornis sous l'effet de la forte chaleur.

Sans perdre un instant, Hariel utilisa la magie pour la soigner en commençant par les yeux. En voyant des larmes couler de ses yeux en voie de guérison il se maudit. Le corps humain était composé à 65% d'eau (en fait la majorité des créatures vivantes magiques ou non était en partie composé d'eau à divers degrés). Il lui aurait donc été facile d'utiliser son pouvoir élémentaire pour stopper sa chute. Ou même un bête sortilège de lévitation. Mais bon, le passé était le passé. Elle était sauve et c'était l'essentiel.

Il soignant ce qu'il pu avant de sortir son téléphone de sa poche pour appeler Washington.

« C'est bon je l'ai » dit-il des qu'Avery eut décrochée. « Fuku s'est enfui mais je continuerai à le chercher même si je n'ai pas vraiment d'espoir. »

Les gants n'étaient pas pourvus de GPS et il doutait d'arriver à trouver une signature magique quelconque. De plus il se sentait fatigué de tout ça, il avait juste envie d'abandonner, de laisser tomber et de laisser Fuku, enfin Ichiryū, vaquer à ses occupations et advienne que pourra. Avec un peu de chance, il se concentrerait sur lui et ne blesserait aucun innocent. Dans le cas contraire…

« Dites à Hermione que je raccompagne Eleanor chez elle » reprit-il. « Je reviendrai après pour déshypnotiser les ouvriers et modifier leur mémoire. Ce que vous pouvez faire ? Couvrir l'événement du point de vue informatique. Il y a un système de sécurité vidéo et aussi des machines au niveau de la production. Il faudrait que vous modifiiez les données pour qu'ils ne se foutent de rien. »

Il raccrocha. De toutes façons ils e pouvaient pas faire grand-chose d'autre. Il se sentait un peu coupable. Cela faisait deux fois qu'il prenait le contrôle des opérations et qu'il les mettait en danger si on comptait ce qui s'était passé l'année précédente. Ils devaient vraiment avoir l'impression d'erreur le contrôle de leur vie et c'était de sa faute.

Peut-être que son coup de fil l'avait réveillée, en tout les cas, Eleanor se mit à bouger entre ses bras.

« Tout va bien » dit-il. « Je suis là »

Mais ça ne semblait pas la rassurer car elle se mit à se débattre.

« Arrête Eleanor c'est moi ! Hariel…le vrai Hariel » rajouta-t-il.

Elle venait de passer près de vingt-quatre heures avec quelqu'un qui avait la même voix que lui, normal qu'elle ne se sente pas à l'aise.

Finalement, elle ouvrit les yeux et dévisagea le jeune Démon.

« Hariel ? » balbutia-t-elle d'une voix sèche.

« Oui, c'est moi » dit-il. « Je…je vais te ramener à la maison. »

Il disparut aussitôt pour réapparaître dans le salon de son amie. Hermione y étais déjà.

« Oh mon Dieu ! » s'exclama-t-elle en se précipitant vers sa sœur.

« Tu peux m'appeler Eleanor » dit celle-ci avec un petit rire qui se transforma en toux.

« Doucement, doucement » dit Hariel en lui tapotant le dos avant de se tourner vers Hermione. « Va la mettre au lit. Je lui apporte de l'eau et de quoi manger. »

Il laissa donc les d'ex sœurs et se rendit à la cuisine. Il sortit une bouteille d'eau du frigo et remplit un verre qu'il posa sur un plateau avant de se mettre à cuisiner. Il voulait éviter le solide alors il prépara un simple bouillon auquel il ajouta quelques herbes médicinales. Il avait été tenté de lui faire prendre une potion mais finalement se dit que ce ne serait pas nécessaire. Les soins qu'il lui avait prodigués seraient suffisants. Maintenant tout ce qu'il lui fallait c'était du repos.

Il revint dans la chambre d'Eleanor qui était changée et couchée et posa le bol de soupe sur sa table de nuit avant de lui donner le verre qu'elle but goulument. Heureusement, Hariel lui avait aussi apporté la bouteille.

« Je vais devoir partir » dit-il alors aux deux sœurs. « Il y a pas mal d'ouvrier dans ces usines à déconditionner et dont la mémoire doit être modifiée…et puis il faut que je branche des routiers pour permettre aux Cyber d'accéder aux serveurs internes… »

En fait, il avait juste envie de partir. Il ne se sentait plus vraiment le droit d'être là. Il avait assez bouleversée la vie des deux jeunes filles.

« Avant que tu partes » dit alors Eleanor. « Il y a quelque que chose que Fuku… »

« Ichiryū » l'interrompit Hariel un peu distraitement avant de continuer en direction d'Hermione. « Oui, c'est comme ça qu'il veut qu'on l'appelle. »

« Bref » intervint Eleanor. « La boîte de conserve m'a dit qu'il avait besoin de moi parce que vous n'aviez jamais vraiment abordé mes travaux. Pourquoi ? »

« Qu'est ce qu'il t'as dit ? » demanda Hariel.

« C'est ta réponse que je veux » insista Eleanor.

Hariel se tortilla sur place, encore plus mal à l'aise.

« Si j'ai créé Ichiryū… » commença-t-il. « C'était avant tout pour avoir un interlocuteur de mon niveau afin de confronter mes idées avec quelqu'un d'autre. Les miennes seulement. Les autres… disons qu'elles ne m'appartiennent pas. Le gant c'était ton idée. Ton truc a toi et je ne voulais pas m'immiscer. J'aurais et l'impression de…le « voler » tu comprends ? D'ailleurs je ne lui avais pas parlé des travaux d'Hermione non plus. »

Eleanor….comprenait…à peu près. Hariel était le genre de personne à ne jamais cesser de réfléchir et il avait l'intelligence de suivre ses idées. Cela aurait été très facile pour lui de créer le gant et même mieux qu'elle n'aurait jamais pu le faire. Après tout il avait créé un ordinateur quantique à seulement treize ans. Cependant il valorisant plus sa relation avec elle que le projet lui-même. Le gant était un peu devenu son « bébé » depuis le temps qu'elle travaillait dessus. Elle pouvait imaginer ce qu'elle ressentirait si Hariel se mettait tout à coup à en créer un bien meilleur ou s'il se mettait à s'ingérer tellement dans ses recherches qu'elles devenaient les siennes et elle lui en était renaissante de ne pas le faire.

« Maintenant, je…je dois vraiment, vraiment partir » dit le jeune Démon.

« Hariel » dit alors Eleanor alors qu'il commençait à quitter la pièce.

« Oui ? » demanda celui-ci après un moment mais sans se retourner.

« Ce n'est pas ta faute…enfin, si, tu es responsable mais ça va. Je vais bien, tout le monde va bien et je ne t'en veux pas. »

« Oh » dit simplement Hariel en se tournant vers elle.

Sentant les larmes commencer à couler de ses yeux, il fit un simple hochement de tête puis sortit de la chambre et se téléporta dès qu'il le put.

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« Tu le connais bien » dit Hermione une fois qu'elle fut seule avec sa sœur.

« Ce contexte est capable de plus me voire parce qu'il se sent responsable » grogna celle-ci.

« Je crois que c'est l'un de ses plus gros défauts. Se rendre responsable de tout. »

« C'est tout de même bizarre avec un ego pareil… »

Les deux films éclatèrent de rire même s'il n'y avait pas vraiment de joie. Eleanor prit ensuite la soupe et en mangea une ou deux cuiller mais elle n'avait pas vraiment faim et la garda pour plus tard sous un sort qui la garderait chaude effectué par Hermione.

Comme celle-ci ne semblait pas vouloir bouger, elle décida de lui faire plaisir et se couche pour essayer de dormir. Elle se mit bientôt à faire semblant mais Hermione ne semblait pas vouloir partir. Au bout d'un moment, Eleanor entendit sa respiration se faire plus profonde. Elle ouvrit prudemment les yeux et vit qu'Hermione s'était endormi.

Tout en faisant attention à ne pas réveiller sa sœur, elle se leva et sortit de la chambre. Elle n'avait pas sommeil. En fait, elle n'était pas fatiguée. La dernière chose qu'elle voulait c'était se retrouvée immobilisée au fond de son lit à ressasser ses pensées. Elle voulait bouger, s'occuper…elle voulait reprendre le contrôle de sa vie.

Elle commença à déambuler dans son appartement quand ses yeux tombèrent sur son ordinateur portable. Hermione lui avaient dit qu'il avait été vérifié par les agents de la section Cyber et qu'il n'y avait plus de danger. Ils le lui avaient confié avant qu'elle ne parte.

La jeune fille regarda l'appareil longuement. Comme s'il allait mordre. Et dans un sens, c'était un peu le cas. Eleanor était ingénieur informatique. Elle basait sa vie sur les ordinateurs. C'était en quelque sorte une valeur sûre, une zone de confort. Elle avait toujours eut du mal à se lier directement aux gens. L'informatique avait toujours créé une barrière acceptable entre elle et les autres.

A cause de ce que lui avait fait Fuku ou quel que soit son nom, elle se sentait trahit. C'était comme si elle a ait été éjectée de sa zone de confort ou plutôt que celle-ci avait été détruite, pulvérisée. Mais Eleanor était une battante. Elle s'était déjà relevée une fois alors cette fois ce serait du gâteau.

Elle prit alors l'ordinateur, le posa sur sa table de salon et s'assit devant avant de l'ouvrir. Elle respira alors un grand coup. Elle tremblait mais elle l'alluma quand même. Elle n'avait pas le choix. Elle devait exorciser ses démons. C'est pour cela que la première chose qu'elle ouvrit sur son bureau fut internet.

Elle commença à faire des recherches alors que des idées germaient dans sa tête. Plus que des idées, c'était plutôt un plan. Elle fit d'abord recherche d'image qu'elle stocka dans dossier qu'elle appela « Walkyrie ». Elle retourna ensuite sur la toile pour trouer autre choses : des cours. Self défense, arts martiaux, combat…elle voulait pouvoir se défendre. Elle regarda aussi pour trouver des cours de codages en ligne et s'inscrivait aussi à…des cours de rollers.

Elle resta encore quelques minutes devant son écran puis elle se pencha pour prendre son téléphone fixe. Elle régate encore quelques instants l'écran et mâchonnant la petite antenne de plastique au dessus du combiné puis se décida. De mémoire, elle composa un numéro et appuya sur le bouton d'appel.

L'interlocuteur décrocha à la deuxième sonnerie.

« Ajuka ? C'est Eleanor. J'aurais besoin que vous fassiez quelque chose pour moi. Quelque chose dont Hariel ne doit surtout rien savoir. »

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« Hariel ? Est-ce que ça va ? »

Le jeune garçon releva la tête et vit le visage inquiet de Corinne.

« Je…ce n'est rien, continuez » dit-il en lui faisant signe à elle et Balbok.

Il avait demandé une réunion pour discuter des finances de l'entreprise après le passage du robot. Heureusement, ses comptes avaient pu être gelés et ses accès annulés mais il leur avait été impossible de récupérer l'argent. Ils devraient donc s'en passer. Ce n'était pas une grosse perte mais Hariel devrait combler le déficit avec ses propres fonds pour éviter que la compagnie n'en pâtisse à long terme.

Ironiquement (ou pas), la compagnie minière auquel appartenait les usines utilisés par Ichiryū était à lui et dans sa totalité. Ce n'était pas une simple compagnie dont il était actionnaire mais cela faisait partie des quelques entreprises qu'il avait réussit à racheter. C'étaient les premières pierres qui allaient faire passer sa société de courtage à un véritable conglomérat. Mais pour cela, il faudrait aussi moderniser.

Heureusement son projet allait créer des emplois au lieu d'en perdre. C'était le moins qu'il puisse faire pour les ouvriers à qui il avait dû modifier la mémoire (heureusement, le travail en usine était suffisamment répétitif pour avoir du matériel à disposition dans les esprits pour remplir le trou créé par l'hypnose) et de toute façon, les licenciements ce n'était pas son genre. On ne créait pas une société florissante avec des chômeurs. La technologie avait évoluée pour que moins de main d'œuvre abatte plus de travail, mais les ouvriers excédentaires se trouvaient désœuvrés. Hariel préférait diversifier ses productions pour qu'ils conservent leur emploi plutôt que de les renvoyer. C'était à son sens plus logique et éthique.

Mais peut-on vraiment parler d'éthique après ce qu'il avait fait ? Il s'était servi de la section Cyber et ils en avaient payés le prix. Pareil pour Eleanor. Pouvait-il vraiment avoir la charge de milliers de personnes s'il n'arrivait pas à s'occuper de ceux qui lui étaient le plus proche ?

Il en était à douter de sa légitimité à porter une couronne, qu'elle soit Démoniaque ou sorcière. Oh il était toujours déterminé mais il se demandait si c'était juste.

« Vous êtes sûr que vous allez bien ? » demanda à nouveau Corinne.

« Oui…non…je ne suis pas sûr. J'ai beaucoup de choses à penser en ce moment » répondit-il.

« Peut-être que vous pensez trop » lui dit la jeune femme.

Hariel renifla. Comment pouvait-on trop penser ?

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L'entraînement ne se passait…pas très bien. Oh, Sirius et Remus progressaient mais ils avaient encore du mal à former une équipe avec les deux autres. Tous les deux étaient des adultes, même rajeunis par magie et ils avaient du mal à se coordonner avec les deux plus jeunes. Ce n'était pas de la mauvaise volonté de leur part mais ils avaient tendance à vouloir les « épargner ».

Sirius était le pire puisqu'il n'arrivait pas à voir en Hariel autre chose que le fils de son meilleur ami et son filleul. Le rôle de parrain ne lui allait as si bien que ça. Il avait beau être gentil et dévoué, il avait tendance à voir en Hariel à peine plus qu'une sorte de gentille poupée qu'il pouvait serrer contre lui. Hariel se laissait faire de bon cœur, pensant que ça l'aiderait à surmonter le traumatisme d'Azkaban mais Draco, lui, pensait que c'était une habitude à perdre rapidement car Hariel était leur maître et leur chef et qu'ils devaient prendre l'habitude de lui obéir.

Le jeune Démon semblait, pour une fois, avoir une vision d'ensemble plus clair que son ami. Il pouvait voir que les réactions de Sirius et Remus envers lui n'aidaient pas à former une bonne équipe. Il faut dire que lui aussi en avait un peu assez de l'attitude de Sirius surtout celle qu'il avait envers lui. Étant son cousin, il estimait devoir s'occuper de lui. C'était un reste de son éducation sorcière et sang pur qui ressortait maintenant. Il s'en était ouvert à sa mère qui lui avait dit de laisser faire et qu'il se calmerait tôt ou tard. Draco espérait que ce serait plus tôt que trop tard.

Mais il n'y avait pas que leur attitude envers Hariel et lui qui posait problème mais aussi celle l'un envers l'autre. Remus avait prit l'habitude, durant leurs années d'école, d'être un peu un suiveur derrière James et Sirius. Sa lycanthropie le rendait peu sûr de lui et les deux garçons étant ses premiers amis, il avait tout accepté pour rester leur ami. Avec le retour de Sirius et surtout leur rajeunissement, il était à nouveau tombé dans ce travers et Sirius en profitait inconsciemment.

Cela avait notamment pour effet que les deux hommes, ou plutôt les jeunes hommes, fasse souvent les choses entre eux. Draco avait remarqué que parfois, lors de simulations de combat, ils formaient des plans tous seuls et les exécutaient sans vraiment se concerter avec lui ou pire, avec Hariel.

Draco avait bien essayé d'en parler avec Hariel mais celui-ci était distrait en ce moment. En fait, il l'était depuis trois semaines, depuis les deux incidents avec son AI. De plus, à cause des événements qui s'étaient déroulés dans le Makai, il n'avait pas vraiment eut l'occasion d'en parler avec sa famille. Ceux-ci avaient fait une fête pour son anniversaire, comme chaque année mais cela ne l'avait pas vraiment distrait, pas plus que ça.

Draco avait, lui, bien essayé de l'aider mais il n'était pas vraiment arrivé à faire parler son ami. Il avait même demandé l'aide d'Hermione sans vraiment avoir de résultats. De plus il ne voulait pas trop la déranger, Eleanor était déjà suffisamment inquiète pour sa sœur. D'après elle, Eleanor semblait s'activer sur quelque chose de secret. Ses parents et Hermione avaient bien essayés de lui parler mais elle ne cessait de dire qu'elle allait bien. Les Granger avait demandé son avis à un spécialiste qui leur avait dit que la seule chose à faire pour le moment c'était de la surveiller de loin et de faire en sorte qu'elle sache qu'elle pouvait leur parler quand elle voulait.

Maud et Benjamin avait donc décidé de se rendre disponible et avaient prit un mois de vacance pour aller à Boston afin d'être prêt d'Eleanor. Ils essayaient à tous prie de lui changer les idées sans paraître essayer de la faire parler et pour listant cela semblait marcher (ce qui voulait dire qu'Eleanor les supportait encore). Cependant ils étaient assez inquiets de ce qui pourrait se passer après leur retour chez eux.

Heureusement, les amis d'Eleanor, ceux du MIT, avaient promis de veiller sur elle. Marcus n'avait même pas grogné quand Mélanie lui avait ordonné de surveiller leur amie. Il devait vraiment être inquiet. Mais celle qui semblait le plus dévoué était Alison. Déjà elle passait voire son ami plusieurs fois par semaine et elle aidait ses parents à la faire sortir de son appartement. Elle avait bien avouée avoir un but cachée mais personne ne doutait que son inquiétude pour son amie était sincère.

Cependant, le but qu'elle avait évoqué restait intéressant et surtout crédible. En effet Alison avait l'intention d'engager Eleanor dans sa compagnie. Enfin sa futur compagnie. Elle avait toujours eut le rêve de créer sa propre entreprise d'électronique et avait travaillé dure pour obtenir les contacts et les capitaux. Son talent lui avait valu de trouver les premiers rapidement mais elle avait du mal à débloquer les fonds. Enfin ça c'était avant qu'une certaine agence d'actionnaire accepte de la financer en échanges de parts de la compagnie. Bien entendu, Alison ignorait totalement que la dite agence avait pour seul propriétaire son meilleur ami.

Pour en revenir à ce dernier, Draco était toujours inquiet et plus encore ce soir-là. La mission que lui et les autres devaient effectués sous la supervision de Sairaorg avait été reportée à cause des événements dans le Makai d'une part et aussi parce que le Démon Errant dont ils devaient s'occuper avait disparu et que les espions Gremory venaient seulement de le retrouver. Pour éviter qu'il ne s'enfuie à nouveau, ils devaient donc s'en occuper le soir-même…et Draco était sûr qu'ils n'étaient pas prêts.

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Les espions avaient indiqués que l'Errant se cachait à quelques kilomètres de la ville de Kuoh, dans d'anciennes carrières abandonnés. Les Japonais avaient toujours peu utilisés les pierres pour leur constructions, leur préférant le bois jusqu'à l'air de la modernisation au XIXe siècle où ils avaient préférés le métal et le béton. Il y avait donc quelques carrières autour des villes mais celles à proximités d'agglomérations mineures n'avaient jamais été beaucoup utilisés et rapidement abandonnés.

Elle avait tellement peu servie qu'aucune galerie n'avait été creusée et que les ouvriers s'étaient contentés d'entamer la paroi. Généralement, on creusait des galeries dans la pierre pour ne pas avoir à descendre les pierres sur une trop haute distance mais elle n'avait pas été suffisamment longtemps exploitée pour cela.

A l'époque, les ouvriers avaient du couper les arbres pour délimiter une zone claire autour de la colline ainsi qu'un chemin pour transporter les pierres mais seul ce dernier avait été recouvert par la végétation. Une bonne partie de la clairière artificielle était vide de végétation à cause des gravats sur le sol et les quelques plantes qui avaient poussés étaient seulement des herbes rases.

Me terrain serait donc parfait pour un combat car il était dégagé et qu'ils n'auraient pas à poursuivre leur adversaire dans des galléries sombres. D'un autre côté, il pouvait toujours se réfugier dans la forêt qui était assez danse ou alors leur tendre une embuscade alors qu'ils seraient à découvert devant la carrière.

Gêné, Draco tira sur sa veste. Ce n'était pas seulement la situation qui le mettait mal à l'aise. En fait, il était également gêné par son nouvel « uniforme ». Cependant, devant lui, Hariel était parfaitement à l'aise dans sa tenue de combat. Il avait abandonné son ancienne pour un nouveau design qu'il trouvait plus mature. Il portait toujours une combinaison mais qui au lieu d'être à jambes et manches courtes, recouvrait entièrement son corps à l'exception de ses bras. Il avait toujours des mitaines et des bottes mais ces dernières avaient un léger talon qui (selon lui) grandirait avec les années et les mitaines remontaient jusqu'au niveau des coudes. Il avait abandonné sa jupe pour une veste en cuir sans manche attachée sur le côté et dont les pans, asymétriques, lui arrivaient à mi-cuisses. Il portait par-dessus une ceinture un peu lâche dont la boucle était décorée d'une plaque en métal argenté pourvu du motif de la rose de Gremory gravé et peint en rouge dessus.

L'élaboration de cette tenue avait eut l'air de le sortir de sa morosité donc Draco n'avait pas eu le cœur de refuser quand il s'était également mit à créer des tenues pour ses serviteurs. Elles étaient assez simplement composées d'un pantalon de cuir noir renforcé extrêmement moulant mais étonnamment flexible. La partie haute de leur corps était recouvert d'une veste en cuir ajusté de la même matière que le pantalon avec en dessous un maillot de corps en élasthanne avec des manches longues. Ils portaient également des bottes qui remontaient jusqu'aux mollets et des gants de cuirs. Le tout était décoré de passepoils rouges et d'une ceinture avec une boucle identique à celle d'Hariel.

Bien entendu, il y avait quelques différences selon leurs aptitudes. La veste et le maillot de corps de Sirius n'avaient pas de manches pour lui permettre de bouger plus rapidement les bras puisqu'il était un Cavalier et qu'il avait commencé à apprendre à se servir d'une épée. A la place il avait des gants qui, comme ceux d'Hariel, remontaient jusqu'aux coudes. De son côté, le seul changement de la tenue de Remus consistait à ce que ses gants soient remplacés par des mitaines afin de pouvoir s'aider de ses griffes si nécessaire. Elles étaient également renforcer pour lui permettre de donner des coups.

C'étaient la première fois qu'ils les mettaient et Draco se disaient qu'ils auraient peut-être dû essayer de s'entraîner un peu avec pour les roder. Heureusement, tous les sorts qui avaient été posés sur eux les rendaient assez confortables. Ils permettaient de régler la température, la transpiration, les irritations du tissus et les différences de températures en même temps qu'ils étaient à la fois plus résistants et plus légers que des vêtements ordinaires. De parfaites protections. Celui de Remus avait même l'avantage de pouvoir se modifier si jamais il se transformait.

Cependant ce cas de figure n'était encore jamais arrivé. En fait Remus s'était à peine servi de ses capacités de loup-garou depuis leur aventure à Washington trois semaines auparavant. Hariel avait même proposé qu'ils demandent à Loup-Garou, le serviteur de Sona, de l'entraîner mais il avait refusé. Il y avait encore du travail à faire pour qu'il accepte vraiment son loup.

« Tous le monde se souvient du plan ? » demanda Hariel alors qu'ils se trouvaient en lisière de la forêt près que la carrière.

Les trois autres hochèrent la tête. En fait le plan était simple. Ils allaient servir d'appât. L'Errant était fuyant mais jusque-là il avait attaqué tous ceux qui avaient croisés sa route, même des Démons. Draco craignait que le terrain découvert soit propice à une embuscade de la part de leur proie mais il semblerait qu'Hariel ait eut l'idée d'utiliser ce fait à son aventure pour tendre un piège.

« Faites attentions quand il attaquera. On ne connaît pas bien ses capacités. Il a attaqué ses victimes avec des moyens plutôt physiques mais on ne sait pas s'il possède des pouvoirs. »

Les victimes qui avaient été retrouvés avaient été déchiquetés par des griffes et des crocs quand à ceux qui avaient survécu, principalement des Démons, ceux du Clan Gremory, ils avaient parlés de quelque chose de flou, trop rapide pour eux et qui les avait attaqué au moment où ils ne s'y attendaient pas.

Ces Démons étaient moins puissants qu'Hariel et ses Serviteurs (puisqu'une partie de leur force venait de lui) puisqu'ils étaient spécialisés dans la recherche et la discrétion. Cependant cela restait assez dangereux. D'abord parce qu'ils ignoraient sa force et ensuite parce qu'ils savaient que malgré sa folie (résultant de son errance) il était assez intelligent et sensible pour repérer les espions démoniaques et leur tendre un piège.

Draco espérait qu'il tomberait dans leur piège s'il était aussi intelligent. Hariel comptait sur le fait que son errance avait encore diminué ses capacités intellectuelles et qu'ils pourraient le piéger. C'était ce qu'indiquait le rapport des espions mais Draco n'était pas tranquille. Et si c'était aussi un piège monté par le Démon pour tuer ses poursuivants et décourager les autres de venir ? Dans son état, Drap doutait qu'Hariel y ait pensé.

Ils étaient debout au milieu des gravats depuis dix minutes quand ils entendirent du bruit provenant de la forêt. Ils concentrèrent leur attention là d'où provenait le bruit mais il ne se passait rien. A ce moment-là, Draco sentit un poids sur ses épaules. A cause de la tension, il sursauta mais ce n'était que Chess.

« Il arrive parfois que les mouches essaient de tendre un piège à l'araignée alors qu'elle est déjà prisonnière de sa toile, nya » dit le chat en ronronnant.

« Qu'est ce que tu veux dire ? »

« Quelle importance ? »

Draco réfléchit quelques instants puis frémit. Il se tourna alors de tous côté et remarqua alors quelques chose dans les sous-bois.

« Il est derrière nous ! » s'exclama-t-il.

Aussitôt une masse informe surgit du vois et se précipita vers eux. C'était comme une boule faite de vers de terres grouillants et furieux duquel émergeait des griffes et des crocs.

« On fait comme prévu ! » s'exclama alors Hariel.

Il créa un large bouclier tout autour de la clairière et se concentra dessus. Plus qu'empêcher des gens de rentrer, il servirait à empêcher l'Errant de s'échapper.

« Allez-y ! » s'exclama-t-il.

Remus s'élança alors en direction de la créature et essaya de l'attirer vers lui. La Créature mordit à l'hameçon et focale sur le loup garou qui se protégea au dernier moment avec un bouclier renforcé par le pouvoir de sa Pièce. A ce moment-là, Sirius et Draco, ce dernier promit au rang de Cavalier, se jetèrent sur la créature. Sirius avait une simple épée Démoniaque mais alliée à sa vitesse Démoniaque elle s'avérait redoutable. Draco, lui, utilisait sa fidèle faux, toujours avec les gants qu'il utilisait pour la manier.

Prit en tenailles, chargée par des Démons à la vitesse amplifiée, l'Errant fut incapable de se défendre quand les lames pénétrèrent son corps et le taillèrent en morceaux.

« Et bien, c'était facile ! » s'exclama Sirius avec un grand éclat de rire.

Mais Draco n'en était pas aussi sûr. Ça avait été trop rapide. Le Démon Errant était censé être intelligent. Il ne pouvait pas croire que son intelligence se soit, en quelques semaines, dégradée au point de tomber dans un piège aussi grossier. Elle avait même foncé sur Remus sans même analyser la situation. Quelque chose clochait.

Alors que Sirius et Remus retournaient voir Hariel, il s'approcha des morceaux épars sur le sol. Il pouvait parfaitement voir la chaire et les os. Tout ça semblait appartenir à une tout autre espèce qu'un Démon mais premièrement les Démons réincarnés n'étaient pas forcément humains ou avec une apparence humaine et deuxièmement, il n'était pas rare que la forme des Errants se modifie, leur folie influençant leurs pouvoirs lui-même provocant des mutations au niveau du corps.

C'était sûrement ces mutations qui avaient causés l'apparition des espèces de tentacules semblables à des vers qui recouvraient son corps. A présent qu'il était mort, ceux-ci semblaient fondre et se détacher de son corps. Draco fronça alors les sourcils. En dessous des tentacules, il y a de la fourrure, une fourrure noire. En soit ce n'était pas plus étrange que cela jusqu'à ce qu'il vit vraiment à quoi ressemblait la Créature sans ses tentacules.

Il était bien plus gros qu'il n'aurait du l'être et avec d'importantes difformités mais la créature était bien un ours. Un ours noir d'Asie. Draco regarda alors à ses pieds et vit e liquide fibreux qu'étaient devenus les tentacules et qui entouraient ses pieds.

« Ce n'est pas fini ! » cria-t-il alors en sortant ses ailes pour s'envoler.

Il avait bien fait car dès qu'il avait ouvert sa bouche, le liquide visqueux avait essayé de l'attraper. Le Démon avait bien muté mais il était à présent devenu une entité parasite semi-liquide. Du haut du ciel, Draco put voir le liquide se rassembler en une seule boule de tentacules frétillants. Manifestement, il pouvait aussi survivre sans corps.

« On a seulement tué l'hôte » dit Draco en se posant près des autres.

« Dans ce cas on y retourne » s'exclama Sirius. « Vient Remus ! »

« Attendez ! » s'exclama Draco.

Ils ne savaient pas de quoi la chose étai capable. Mais c'était trop tard. Les deux Démons s'étaient précipités en avant. Sirius fut le premier arrivé et d'un simple coup d'épée, il trancha la masse gluante en deux. Cependant celle-ci, au lieu de mourir, continua à bouger. Pire encore, les deux parties semblèrent se réformer en deux corps indépendant qui essayèrent d'attaquer Sirius. Celui-ci essayait bien de trancher les tentacules mais ceux-ci repoussaient. Au final, son épée fut comme embourbée dans la masse et lui fut arrachée des mains alors que d'autres tentacules s'enroulaient autour de son corps.

A ce moment-là, Remus arriva enfin et donna un coup de poing de toutes ses forces dans l'une des deux Créatures qui explosa. Il allait s'occuper de l'autre quand il se rendit compte que tous les fragments continuaient à bouger. Comme ce qui s'était passé avec Sirius, au lieu de se rassembler, les fragments formèrent d'autres ce très plus petites. Celles-ci semblaient assez rapides car elles se mirent à ramper dans tous les sens.

Remus voulut à partir à leur poursuite mais il se rendit compte que les tentacules de la créature qui tenait Sirius commençaient déjà à essayer de le capturer aussi. Il essaya de se dégager mais les tentacules étaient trop élastiques et collants. Il voulut à nouveau donner un coup de points mais la masse de la créature s'écarta avant d'emprisonner son bras. Il était piégé, tous comme Sirius.

« Ah ! C'est dégueulasse ! » s'écria celui-ci. « Ils commencent à se glisser sous mes vêtements ! »

« Hariel ! » s'exclama Draco.

Celui-ci allait se décider à agir quand il vit que les plus petites créatures qui avaient été créés par le coup de poing de Remus avaient commencé à essayer de retourner dans la forêt. Alors qu'il avait abaissé sa protection il fut obligé de la remettre en catastrophe. A cause de cela, elle était loin d'être parfaite. L'énergie n'était pas bien repartie et il y avait un risque que les choses passent au travers. Il du faire appel à toute sa concentration pour qu'au moins la partie inferieur soit tout à fait imperméable…en espérant qu'ils ne puissent pas se fixer sur le dôme magique pour le grimper et trouver ses points faibles.

« Il faut…les détruire ! » s'exclama-t-il en essayant de ne pas perdre sa concentration. « Ne les approches pas…magie… »

« T…très bien » dit Draco.

Il se précipita vers le bord du bouclier et envoya un sort de feu sur la première créature qu'il trouva. Il y eut une sorte de couinement et la créature se recroquevilla. Il allait passer à une autre quand il vit qu'elle commençait à se régénérer. Rapidement, il envoya un autre sort de feu, plus puissant et de façon prolongé jusqu'à ce que la chose soit réduite en cendre.

Il ne prix pas le temps de se féliciter et se dépêcha de passer à un autre. Au bout de quelques instants il se trouva à bout de souffle et se maudit pour ne pas avoir pensé à utiliser une autre promotion. Il passa donc de Cavalier à Reine, au cas où et reprit sa besogne.

Quand enfin il eut finit, Hariel relâcha la pression. Le bouclier était toujours là mais il avait à présent le temps de travailler sur ses failles sans que ça lui prenne toute sa concentration.

« Il faut aider Sirius et Remus » dit-il.

« Comment ? » demanda Draco.

« Il faut tuer cette créature » répondit Hariel. « Deux possibilité. Soit elle a un cerveau mobile qui lui permet de contrôler ses différents corps, soit… »

« Soit ? »

« Soit elle est devenue une entité composée de particules indépendantes assemblées pour former une intelligence commune. »

« Comme des fourmis ? »

« Les fourmis ont une reine. C'est plus comme si la créature était formée de neurones indépendants. En se connectant les uns aux autres, ils deviennent plus intelligents. »

« Et pour les petits…trucs ? »

« La connexion doit se faire sur un autre niveau que physiquement. Même séparés ils devaient faire partie du même organisme. »

« Donc comment on le tue ? » demanda Draco.

« Il faut le détruire. Complètement. Comme tu as fais avec les plus petits. »

« On risque de brûler Sirius et Remus ! » s'exclama Draco.

« Pas si le feu peut les épargner » répondit Hariel.

Des flammes vertes apparurent alors dans sa main. Hariel augmenta la puissance de son Emerald Blaze et la configura pour brûler la chose et seulement elle. Pour être sûr qu'aucune de ses orties ne puissent s'échapper, il envoya un torrent de feu contre elle. Les flammes émeraude engloutirent alors les deux Démons empêtrés et les tentacules eux-mêmes. Au bout de quelques instants, Hariel stoppa son attaque pour voir le résultat.

La créature semblait très endommagée. Ses tentacules devenus friables et cassant, Sirius et Remus réussirent à se dégager.

« Bon sang ! » s'écria Sirius. « Ça fait du bien ! Ce truc commençait à me tripoter dans des endroits vraiment gênants. »

Le rougissement de Remus leur fit compendium que cela avait aussi été son cas.

« Écartez-vous » leur ordonna alors Hariel.

Cette fois-ci, la flamme entre ses mains était bleue. Il ne voulait prendre aucun risque. Il arrosage ce qui restait de la créature avec son feu le plus chaud jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des cendres.

« Et bien cette fois je pense sue c'est vraiment fini » dit Sirius.

Mais peut-être qu'il ne devrait plus dire cette phrase. En effet, alors que le calme semblait revenu, les quatre Démon avait commencé à se détendre. Soudain, le sol s'ouvrit sous chacun de leurs pieds et de larges tentacules sortirent d'entre les gravats pour les saisir à la taille et les élever dans les airs. Ils voulurent se débattre mais ils étaient déjà englués. Hariel tenta d'utiliser ses pouvoirs mais il se rendit compte que rien ne sortait de ses mains engluées.

A ce moment-là et à la plus grand horreur des quatre Démons, le sol sous eux se mit à craquer et s'effondra, révélant une importante masse de tentacules grouillants. Cela n'avait rien à voire avec la créature qui les avait attaqué. Ce c'était comme une mise en bouche. La chose sous le sol était énorme, presque l'intégralité de la surface de la clairière. Draco comprenait à présent ce que Chess avait voulut dire quand il avait parlé de la toile d'araignée.

Hariel de son côté remarqua des ossements dans les gravats du sol. C'était donc ce qu'elle avait fait. Elle s'était cachée dans le sol pour se nourrir. Grâce à cela elle pouvait répliquer ses cellules et prendre de l'ampleur. Les ossements étaient seulement ceux d'animaux, c'est pour cela que les espions n'avaient plus aucun trace d'elle puisqu'elle personne n'avait remarqué leur disparition. Si elle était arrivée à devenir comme ça en seulement trois semaines alors que se passerait-il s'ils la laissaient exister plus longtemps ?

Hariel se tortilla, cherchant à se dégager mais c'était peine perdu. Il ne pouvait toujours pas non plus se servir de ses pouvoirs.

A ce moment-là, il sentit son Familier se tortiller autour de son cou et se détacher.

« Proteus ? » s'exclama Hariel.

Le petit être lui envoya alors des images.

« Non ! » s'écria alors le jeune Démon. « Ne fais pas ça ! »

Mais Proteus avait déjà commencé son plan. Il s'était posé sur la chose et s'était mit à s'étendre. Ce qu'il voulait faire c'était la consommer avant qu'elle ne consomme son Maître et ses trois Serviteurs. Mais la chose semblait savoir ce qu'il voulait faire et décida de contre attaquer. Des filaments visqueux commencèrent à ramper sur Proteus alors qu'il continuait à s'étendre. Pendant un moment, la bataille fut rude mais Proteus semblait perdre la bataille car il commençait à disparaître de plus en plus dans le corps de la chose.

Voyant cela, Hariel tenta de se débattre plus fort mais il dut assister, impuissant, à la disparition de son Familier. Il n'abandonna pas pour autant mais alors que la chose qu'était devenu le Démon Errant n'avait plus à se battre contre le Changeforme, il était libre d'absorber les Démons.

Soudain, il y eut comme une étincelle dans le ciel qui se transforma en rayon doré qui vient frapper la créature. Le choc fut si violent que les Démons furent projetés dans les airs par l'énergie dégagée. Hariel ouvrit ses ailes pour s'arrêter et regarda la clairière. Celle-ci avait totalement disparue ainsi qu'une partie de la forêt et de la montagne. A la place, il y avait un immense cratère fumant avec au centre une silhouette revêtue d'une armure d'or.

Hariel se dépêcha de se poser à nouveau au sol et se précipita dans le cratère en cherchant frénétiquement Proteus. Son Familier était vivant, il le savait, mais sa présence était très faible.

« Hariel » dit alors Sairaorg.

« Proteus. Il faut que je le retrouve » dit-il d'une voix inquiète. »

« Hariel… »

« Il faut… »

« Hariel ! »

La voix de son cousin était si forte que le jeune Démon sursauta. Il se retourna et vit que celui-ci tenait quelque chose entre ses mains. C'était Proteus. Hariel soupira de soulagement et se précipita pour récupérer le petit Changeforme.

« Et ta Suite ? » demanda l'autre Démon.

Hariel cligna des yeux quelques instants puis regarda frénétiquement autour de lui. Heureusement, Draco, Remus et Sirius se posait près d'eux.

« Et bien ? » dit alors Sairaorg en regardant chacun des autres Démons. « Le résultat n'est pas vraiment brillant. Hariel, quels ont été tes erreurs ? »

« Je n'ai pas…anticipé » dit-il la tête basse. « Je savais qu'on manquait d'information mais je n'ai pas pris la peine d'en chercher dès le début. Sinon j'aurais remarqué que la créature n'était pas morte et que ce n'était en fait qu'une extension du corps principal. »

« Sans compter que ces deux là ont foncés sans réfléchir » dit Regulus qui avait reprit forme humaine et désignait Sirius et Remus.

« Hey ! Nous au moins on a agit » se défendit son frère.

« Parce que moi je n'ai rien fait ? » demanda Draco, énervé. « Je vous rappel que je suis le seul à avoir remarqué que la chose était en fait ces…trucs tentaculaires et qui en ait grillé la moitié quand vous étiez occupé à vous faire peloter par elle ! »

« Draco je pense que tu pousse le bouchon un peu trop loin » commença Remus.

« Non » s'écria alors le jeune garçon. « Pas assez loin justement. J'en ai assez de votre comportement paternaliste. Nous sommes tous des Démons au service d'Hariel, peu importe notre différence d'âge, nous sommes tous les trois égaux et Hariel est notre maître. Alors je sais que c'est un peu votre filleul à tout les deux mais par Morgane, arrêtez de le traiter comme un enfant et moi aussi par la même occasion. Je vous signal que ou avons tué plus de monde que vous deux réunis. Nous ne somme pas de simples enfants. »

« Draco… » commença Sirius.

« Et puisque je suis lancé, je continue » reprit celui-ci. « Arrêtez de faire cavalier seul tout les deux. Regulus à raison, vous vous êtes précipité sans aucun plan et sans savoir ce que cette chose était. Je ne sais pas si c'est parce que vous avez l'habitude de faire vos coups en douce ou alors parce que vous nous sous-estimez mais ce n'est pas la première fois. On est une équipe bordel ! »

« Voyons Draco ! » s'exclama Remus.

Mais Draco en profite pour se retourner vers lui.

« Quant à toi, arrête de toujours suivre Sirius comme un petit chien, vous n'êtes plus à l'école et même là bas c'était lourd. »

« Je ne le suis pas comme un petit chien » essaya de se défendre Remus.

« Comme un petit loup alors » soupira Draco. « Ne crois pas que je n'ai 0as comprit. Déjà quand tu étais à Poudlard tu avais peur que t'es ais te rejette à cause de ta lycanthropie. Je ne sais pas pourquoi ça ressort maintenant mais il serait temps que tu comprennes que personne ne va t'abandonner parce que tu es un loup garou. Quand à toi… »

Il se tourna vers Hariel.

« Je sais que tu en a gros sur le cœur mais il faut te ressaisir, parler à quelqu'un, que ce soit moi, Hermione, Dean ou importe qui d'autre. Tu n'étais pas concentré aujourd'hui et ça se voyait. »

Il se calma alors et reprit son souffle avant de se tourner vers Sairaorg.

« J'ai assez bien résumé je suppose ? »

« Parfaitement » répondit l'autre Démon.

« Très bien, Dans ce cas, moi je rentre. »

« Draco… » commença Hariel.

Mais celui-ci ne l'écoutait pas. Il fit apparaître un cercle de téléportation et disparut.

« Vous aussi, rentrez » dit Sairaorg à Sirius et Remus. « Hariel, il faut que je te parle seul à seul. »

Sirius allait protester mais Remus posa sa main sur son épaule en secouant la tête. Draco avait raison. Ils devaient arrêter de voir en Hariel le petit bébé qu'ils avaient connus. En fait, Draco avait raison pour pas mal de choses. Sirius hésita quelques instants puis se rangea à l'avis de son ami. Il jeta un dernier regard à son filleul et se laissa téléporter par Remus.

« Vas-y » dit alors Sairaorg à Hariel.

« Quoi ? »

« Tu dois parler, alors vas-y »

« Et pour dire quoi ? » soupira Hariel, excédé. « Que je m'en veux d'avoir mis mes Serviteurs en danger aujourd'hui comme je n'arrête pas de le faire avec mes amis ? Que je regrette d'avoir créé et donné des pouvoirs à un robot psychotique qui m'en veut et qui a blessé les gens que j'aime pour m'atteindre ? Que je me sens…impuissant face à tout ce qui se passe sur Terre ou dans le Makai ? Et bien oui ! Je m'en veux ! J'ai des regrets et je me sens impuissant ! »

Il respirait fort. Sa tirade l'avait essoufflé. Sairaorg le regardait droit dans les yeux et Hariel refusait de baisser le regard.

« Peut-être que tu réfléchis juste trop » lui dit son aîné.

Hariel soupira. Il n'avait pas vraiment besoin d'entendre ça. Encore une fois.

0o0o0

Quand il arriva au Château Gremory, Hariel ne se sentait pas vraiment mieux. Alors qu'il retournait à sa chambre, il vit Draco venir vers lui.

« Écoute » commença le jeune Démon, « Pour ce qui s'est passé tout à l'heure… »

« Plus tard » l'interrompit Draco. « J'ai reçu un message de Blaise… »

0o0o0

Ça avait été une journée assez formidable pour Arthur Weasley. Grâce à un service qu'il avait rendu à Ludo Verpey, le Directeur du Département des Jeux et Sports Magiques, il avait pu obtenir des places non seulement pour lui mais aussi pour sa famille pour la finale de la Coupe du Monde de Quidditch. Molly avait préféré rester à la maison mais tous ses enfants étaient venus, même ses aînés Bill et Charlie.

Bill travaillait pour la banque Gringotts en tant que briseur de malédiction. Cela faisait déjà deux ans qu'il avait été envoyé en mission en Égypte et sa famille ne le voyait pas souvent. C'était aussi le cas pour Charlie qui travaillait en Roumanie, dans une réserve pour Dragon. Son travail était non seulement de les soigner mais aussi de faire en sorte qu'ils ne soient pas vus par les moldus.

Mais cette fois, il avait réussis à rassembler sa famille. Enfin presque. Son troisième fils, Percy, avait été diplômé de Poudlard en juin et était entré au Ministère, comme lui, mais avec de plus hautes ambitions. Arthur se satisfaisait du travail qu'il avait mais Percy souhaitait plus que tout monter dans la hiérarchie et pour cela il ne comptait pas ses heures au Département de Coopération Internationale surtout qu'il était sous les ordres directs du Directeur, Bartemius Croupton…même si celui-ci ne semblait jamais se souvenir de son nom.

Mais bon, il était heureux quand même surtout que lui, ses fils et sa filles se trouvaient dans l'une des loges officielles. Ils en occupaient d'ailleurs une bonne partie des places puisqu'ils étaient quand même neuf. En effet, puisque sa femelle et son fils n'avait pas pu être présent, il avait pu inviter deux autres personnes. Il y avait eut un débat acharné entre ses enfants mais finalement c'était son dernier fils, Ronald, qui avait eut le droit d'inviter deux de ses amis : Seamus Finnigan et Dean Thomas.

La tribune où ils se trouvaient n'était d'ailleurs pas n'importe qu'elle tribune. C'était la tribune officielle, celle où les deux Ministres des équipes qui allaient s'affronter, le Ministre Bulgare et le Ministre Irlandais étaient en compagnie du Ministre Fudge puisque c'était l'Angleterre qui accueillait le Coupe cette année là. Il y avait aussi d'autres officiels parmi eux certains membres du Magenmagot comme la très estimée Lady Londubat. Ronald et ses amis avaient donc pu retrouver un ami de leur a née à l'école, Neville Londubat, le petit fils de la vieille matriarche Londubat.

Était également pèsent au plus grand déplaisir d'Arthur, Lucius Malefoy, invité personnel du Ministre Fudge. L'homme se tenait droit et fier dans des vêtements noirs pour exprimait le deuil qui l'avait frappé plus d'un an plus tôt quand il avait perdu sa femme en couche. Ça n'empêchait pas qu'ils soient faits dans les soies les plus fines avec des broderies d'argent et qu'il porte des bagues à chaque doigt. Arthur soupçonnait que l'homme continuait à jouer les veufs éplorés parce que ça lui apportait la sympathie de beaucoup de monde et notamment du Ministre.

Cependant ce soir-là, ce n'était pas lui la coqueluche. En effet il y avait deux invités très spéciaux dans la tribune ce soir-là qui attiraient toutes les attentions. Le premier était un avocat et nouvel homme politique, Maître Simeon Randall-Delûte et le second n'était rien de moins que son plus célèbre (et seul) client : Andrammax Pendragon-Emrys, futur Prince du Royaume Magique d'Angleterre et surtout possible héritier de la couronne d'Angleterre.

Sa venue avait créé un vent d'excitation parmi la foule et beaucoup de spectateurs près de la tribune se retournaient sur leurs sièges pour essayer de l'apercevoir. A travers les jumelles qu'il avait prise, Arthur avait pu observer le public et remarqué que beaucoup de gens utilisaient les leurs pour regarder dans leur direction. Il faut dire que ce n'était que la deuxième apparition du jeune noble descendants des plus grands sorciers au monde et sa première sortie officielle.

Étant assez proche de lui, Arthur en avait profité pour l'observer subrepticement. Il ne voulait pas le dévisager comme beaucoup d'autre, ce n'était pas poli. Il avait d'ailleurs dû rappeler ses enfants et leurs amis à l'ordre.

Le jeune Héritier Pendragon-Emrys, également futur Prince Poufsouffle et Serdaigle, était un jeune homme d'environ seize ans, de taille assez réduite et au corps fin. Cependant sa posture ainsi que ses vêtements le faisait paraître plus impressionnant. Ce n'était pas que ses habits étaient coûteux mais plutôt qu'ils étaient bien coupés et harmonisés avec style grâce à quelques bijoux. Rien à voir avec l'opulence manifeste de Lucius Malefoy. Il avait une chevelure non pas rousse mais d'un rouge écarlate qui contrastait avec la pâleur de sa peau. Elle était soigneusement rejetée en arrière ce qui dégageait son visage harmonieux et notamment ses grands yeux vert.

Le jeune homme soulevait bien des interrogations. On savait très peu de chose sur lui et sur sa famille. Apparemment il était le premier à revendiquer sa place dans le gouvernement britannique pourtant il ne semblait pas enclin à en faire usage. Ses nombreux titres lui auraient permis de se faire émanciper et d'accéder au plein contrôle de ses biens et de ses sièges au Magenmagot pourtant les premiers restaient intouchés (à ce que l'on savait puisque les gobelins ne parlaient as de ces choses là) et les seconds étaient administrés par son avocat.

Il y avait des rumeurs au Ministère comme quoi certains groupuscules du Magenmagot voudraient non seulement le presser à prendre une part plus active en siégeant lui-même au Magenmagot mais aussi à accepter un autre titre encore plus important, celui de roi. Selon eux, et c'était aussi l'avis d bau coup d'autres personnes, l'apparition du descendant du Roi Arthur et de Merlin était un signe de la Magie, le début d'une nouvelle ère de magie pour l'Angleterre.

En tout les cas, Arthur Weasley avait pu voir à quel point le jeu homme semblait taillé pour le rôle. Poli, mesuré, éloquent, il semblait également pourvu d'un certain contrôle sur lui-même. En effet lorsque les mascottes de l'équipe de Bulgarie, des Vélanes, étaient entrés en scène, il n'avait pas réagit comme les autres garçons, pris par le charme magique des créatures. Il y avait toujours la possibilité qu'il préfère les hommes mais Arthur s'était rendu compte que même eux réagissaient aux Vélanes même faiblement. Lui, parce qu'il était marié et heureux en ménage n'avait rien ressentit ce qui lui avait permis d'observer la réaction du jeune garçon à loisir.

Cependant celui-ci avait disparu à la fin du match ne s'arrêtant que quelques instants à côté de l'Elfe de Maison de Bartemius Croupton. Arthur avait cru qu'il avait regardé l'Elfe mais peut-être qu'il se trompait. Pourquoi regarder un elfe. Peut-être que c'était de la pitié. Après tout la pauvre créature était restée debout à côté d'un siège vide toute la soirée. Elle disait garder la place pour son maître mais celui-ci n'était jamais venu.

Donc oui, ça avait été une journée assez formidable…enfin jusqu'à maintenant. Il avait été réveillé en plein milieu de la nuit par des explosions et avait fini par être réquisitionné pour combattre un groupe de trois Mangemorts qui avaient lancés une attaque sur le champ où des centaines de sorciers des quatre coins du monde avaient plantés leurs tentes. Les premières victimes avaient été des moldus, le propriétaire du camping où ils se trouvaient. Flottant dans les airs, ils ressemblaient à des poupées désarticulés qui suivaient le groupe de sorciers en robe noir qui lançaient des sorts sur la foule.

C'était la première attaque de Mangemorts depuis treize ans. On en avait plus revu depuis la chute de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et voilà qu'ils étaient de retour. Arthur avait aussitôt envoyé ses plus jeunes enfants se cacher dans les bois tout proches alors que lui et ses aînés se rendaient sur le lieu de l'attaque pour aider ceux qui tentaient d'arrêter les agresseurs.

Mais ce n'était pas pour rien que les Mangemorts avaient fait régner la terreur pendant des années. Ils étaient forts et connaissaient des sorts effrayants. Les seuls personnes qui se battaient n'étaient pas des spécialistes du combat, c'était juste des employés du Ministère, comme lui. Il faudrait encore un peu de temps pour que la police magique et les Aurors arrivent mais nulle doute que les Mangemorts seraient partis à ce moment-là après avoir fait de nombreux dégâts.

Arthur se protégeait derrière une tente tout en envoyant des sorts pour aider les sorciers les plus proches quand il vit une silhouette en cape blanche passer à côté de lui. Elle n'était pas très grande mais impossible de savoir qui c'était à cause de la capuche. Pourtant Arthur était sûr d'avoir déjà vu cette cape avec ces décorations triangulaires rouge.

Cependant il n'était pas le seul à l'avoir vu. Les Mangemorts vit la silhouette qui se dirigeait vers eux et fit signe à ses compagnons.

« Attention ! » cria Arthur quand il vit les trois sorciers pointer leur baguette sur la silhouette.

Il voulut se premier pour l'aider mais ça ce moment-là, celle-ci sortit quelque chose de sous sa cape et la leva en l'air. C'était une épée.

Aussitôt, une colonne de lumière entoura la silhouette à l'épée. Celle-ci monta vers le ciel et écarta les nuages sur son passage. L'énergie était si forte que le souffle balaya les sorciers. La colonne finit par s'éteindre mais la silhouette était encore auréolée de lumière, sa cape blanche flottant sur un vent invisible. Sa capuche finit par tomber et révéler une chevelure d'un écarlate connu. Il s'agissait bien du jeune Andrammax Pendragon-Emrys ce qui voulait dire… que l'épée ne pouvait être qu'Excalibur.

« Allez-vous en » dit simplement le jeune Seigneur.

Il n'avait pas parlé fort mais la magie avait semblé porter sa voix et décupler son autorité naturelle. Les Mangemorts, effrayés, reculèrent puis transplanèrent sans demander leur reste. L'Héritier Pendragon-Emrys rangea alors son épée sous sa cape puis se retourna pour partir.

« Merci pour l'avertissement, M. Weasley » dit-il en passant près d'Arthur.

Celui-ci voulut répondre mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Le jeune Pendragon-Emrys ne sembla pas s'en formaliser. Il s'éloigna puis disparut, comme s'il s'était évaporé.

Arthur resta quelques minutes immobiles. Il avait toujours été dubitatif envers ceux qui parlaient de la venue de l'Héritier comme d'un renouveau. Mais maintenant il était sûr qu'ils y voyaient juste. A cause ou grâce à ce jeune homme, leur monde ne serait bientôt plus comme avant.

0o0o0

Hariel réapparut devant une silhouette en cape noire qui s'avéra être Draco. Il était le seul à l'accompagner car en tant que pupille de l'Héritier Pendragon-Emrys, il était normal qu'il soit dans les parages.

« Tu remerciera Blaise pour son renseignement » dit-il en arrivant près de lui.

« Tu as dû…agir ? » demanda son serviteur.

« Ils sot partit après mon petit son et lumière. Le père de Blaise est encore entier. »

« Pas qu'il l'aime beaucoup mais il craint que certains « amis » de son père ne vienne après lui s'il vient à disparaître. »

« Logique » soupira Hariel.

Pour le moment, Blaise n'avait pas à se soucier de cela. Il était trop jeune et il y avait son père. Tant que celui-ci serait vivant, il serait tranquille, mais à sa mort il était possible que certains de ses amis essaient de lui faire reprendre le rôle et sa mère ne pourrait probablement pas le protéger. Pas sans dangereusement remettre en cause le statut quo.

Il faut dire qu'elle jouait sur tous les tableaux. Elle était à la tête de sa maison et se considérait comme neutre malgré le fait que son mari ait suivit les préceptes de Voldemort. Le fait qu'elle le laisse faire sans le dénoncer lui assurait de conserver sa neutralité. Cependant il y avait à craie que son fils, lui, n'ai pas autant de chance. Malheureusement, parmi les enfants de Mangemorts, il n'était pas le seul dans ce cas.

Hariel et Draco restèrent encore quelques minutes à regarder l'agitation du camp. Ils se trouvaient dans les hauteurs, un endroit parfait pour observer la situation. Hariel avait dit que c'était pour s'assurer qu'il n'y aurait pas d'autres problèmes mais il avait une autre raison en tête. Cela lui permettait d'être seul avec Draco pour parler.

« Au fait… » commença-t-il finalement. « Tu sais, à propos de l'autre jour…et de mon attitude… »

« Je ne t'en veux pas » l'interrompit Draco.

« Vraiment ? »

« Je ne pourrais jamais t'en vouloir. »

Le regard intense de Draco et sa voix sûr de lui firent presque rougir Hariel.

« Mais je suis…en colère » poursuivit Draco. « Un peu contre toi, un peu contre moi, un peu aussi contre Sirius et Remus…mais surtout contre mon impuissance. Je ne peux pas t'aider à aller mieux et ça me tue. »

« Je suis désolé… » dit simplement Hariel.

« Ne le soit pas. Fais juste ce qu'il faut. »

Hariel lui sourit puis s'avança vers Draco pour le prendre dans ses bras. Le sentant frémir légèrement il s'écarta.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Non rien, c'est juste…je n'ai pas l'habitude que tu sois plus grand que moi. Ça m'énerve un peu je dois dire. »

En effet grâce à l'illusion de la cape d'Hariel qui lui donnait l'apparence de l'Héritier Pendragon-Emrys, il faisait au moins une demi-tête de plus que Draco. Il arrivait même à voir par-dessus sa tête.

« Moi je trouve ça intéressant » dit Hariel en mettant son bras autour des épaules de ses serviteurs.

« Après je sais pas, si tu grandis est-ce que c'est de partout ? »

Hariel éclata de rire. Il n'avait pas besoin de le regarder pour savoir que le regard de Draco était dirigé vers son entrejambe. Il se pencha alors à son oreille pour murmurer.

« Qu'est-ce qui t'empêche de vérifier ? »

Draco eu un grand sourire et avança doucement sa main mais alors qu'il allait effleurer le pantalon, une lumière dans le ciel interpella les deux garçons. Ils avaient d'abord cru à une fusée de feu d'artifice mais ce n'était pas ça. Dans le ciel face à eux, des lumières verdâtres formaient un symbole, celui d'un crâne de la bouche duquel sortait un serpent.

« La Marque des Ténèbres » balbutia Draco dont les intentions étaient tout de suite remontées au-dessus de la ceinture. « Comment… »

Mais Hariel était déjà partit.

« Reste ici ! » lui cria-t-il en se retournant. « Je préférerais qu'ils ne te voient pas. »

« Mais… »

« Obéit ! »

Dragon déglutit et hocha la tête. Hariel reprit alors sa course dans la direction d'où venait la marque, sa vitesse décuplée par Excalibur. Quand il arriva sur les lieux présumé, il vit un groupe de sorciers adultes entourer un groupe de plus jeunes.

Hariel reconnut tout de suite les Weasley ainsi que Neville Londubat, Seamus Finnigan…et son cousin. Il avait remarqué Dean dans la tribune et avait prié que son cousin ne fasse pas d'erreur. Heureusement, à côté des autres, son air éberlué (c'était la première fois qu'il le voyait sous ces traits) passa inaperçu. Il avait pensé pendant un instant, avant de partir, à lui parer de l'attaque mais il ne savait pas comment il pourrait utiliser l'information. De toute façon, il avait eut l'intention d'intervenir trop rapidement pour qu'il lui arrive quelque chose. Cependant, comme d'habitude, quelque chose s'était mal passé. Est-ce que l'un des Mangemorts qu'il avait fait s'enfuir était revenu ?

« Qu'est-ce qui se passe ici ? » demanda-t-il en s'avançant vers la clairière.

Les adultes se tournèrent vers lui. Parmi eux il reconnu Arthur Weasley et aussi deux personnes qu'il n'avait jamais rencontré mais dont il connaissait les visages. Il s'agissait d'Amos Diggory, neveu de l'actuel Lord Diggory et bras droit du Directeur du Département de Régulation et de Contrôle des Créatures Magiques et Bartemius Croupton, actuellement Directeur du Département de Coopération Internationale mais qui avait été pendant longtemps Directeur du Département de la Loi Magique avant de démissionner suite à un scandale.

« Votre Grâce » salua Croupton en hochant la tête. « Si vous êtes ici c'est que vous avez vu la marque. Nous avons attrapé le coupable. »

« Barty, voyons ! » s'exclama Arthur Weasley. « Vous êtes pas sérieux quand même ? »

C'est alors qu'Hariel remarqua que l'homme tenait Neville Londubat par le bras.

« Vraiment M. Croupton ? » demanda Hariel d'une voix froide en levant un sourcil.

Il avait insisté sur le « Monsieur » pour lui rappeler qu'il n'était pas noble et donc pas membre du Magenmagot.

« On m'avait parlé de votre rigueur mais personne ne m'avait parlé de votre sens de l'humour. Vous voulez me faire croire que vous pensez vraiment qu'un enfant, que Neville Londubat, pas n'importe quel enfant si vous vous souvenez bien, que Neville Londubat donc serait un Mangemort ? »

Croupton gémit.

« Je n'ai pas dit ça » bredouilla-t-il. « Seulement qu'il a fait apparaître la marque… »

« Juste comme ça ? Pour rire ? Et où aurait-il appris le sort ? »

« Et bien…peut-être chez lui ? »

« Dans ce cas je pense que je voudrais être présent quand vous irait voir Lady Augusta Londubat pour lui demander si elle aurait appris à son petit fils à lancer la marque des ténèbres. D'après ce que je sais d'elle, cela risque d'être sportif. Vous avez fait votre testament au moins ? »

Bartemius Croupton blêmit encore plus si c'était possible. A ce moment-là, un homme revint en disant qu'il avait trouvé un elfe et une baguette dans les fourrés. Neville reconnut la baguette comme étant la sienne mais le regard aigu d'Hariel fit taire Croupton. Cependant en ce qui concernait l'Elfe, le jeune Démon demeurait perplexe. Il s'agissait de l'Elfe qu'il avait vu dans la tribune. Elle gardait la place de son maître. Donc de Croupton qui n'était pas venu. Donc pourquoi était-il là maintenant ? A cause de l'attaque ?

Et puis sa réaction à la vue de l'Elfe ait été étrange. Il s'était aussitôt précipité dans les fourrés pour voire s'il n'y avait pas quelqu'un d'autre. On aurait pu croire que c'était pour essayer de prouver l'innocence de son Elfe mais il fut le premier à l'accuser par la suite. S'il la pensait coupable alors pourquoi chercher un autre suspect. Ce n'était pas logique.

Cependant Hariel s'était à nouveau porté au secours d'un innocent en défendant l'elfe, Winky. Ça ne l'empêcha pas de se faire renvoyer par son maître ce qu'Hariel trouva à nouveau suspect. Winky avait été innocentée, pourquoi s'en débarrasser ? Pour éviter un autre scandale ? Cela semblait tout de même extrême aux yeux d'Hariel.

Cependant en son fors intérieur, Hariel était content qu'elle ne soit plus liée (ou plus pour longtemps) à Croupton. Il avait oublié que les Elfes comme Winky ou Dobby pouvaient voir sa vraie nature. Il s'en était souvenu quand il avait vu la petite Elfe le dévorer des yeux quand elle s'était réveillée. Dobby lui avait dit qu'ils ne pouvaient pas en parler aux Sorciers mais d'ex précautions valaient mieux qu'une.

Après cela, Hariel était de nouveau partit sans bruit. Il savait que Dean l'avait à nouveau dévisagé pendant qu'il parlait mais il ne lui avait pas accordé un regard. Il espérait que son cousin comprendrait qu'il ait du agir ainsi pour protéger sa couvertures.

Bien entendu, Draco n'avait pas strictement obéit à son ordre mais il s'était posté assez loin pour ne pas être remarqué.

« Soupçonner Londubat » renifla Draco. « Quelle stupidité. »

« Ne soit pas méchant. Je suis sûr qu'il ferait un formidable sorcier avec un peu plus de confiance en lui. »

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

« On rentre se reposer. Demain ou auront du travail. »

« Ah bon ? Quoi donc ? »

« Vois-tu, en brandissant Excalibur, j'ai…comment dire ? Affirmé mes prétentions au trône d'Angleterre. »

« Et alors ? »

« La nouvelle va bientôt se diffuser dans le monde magique…et au-delà. Je pense qu'il est temps que j'ai une petite conversation avec l'actuelle occupante de ce trône. »

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Sa Royale Majesté la Reine Elizabeth II du Royaume-Uni et du Commonwealth remarqua immédiatement la grande épée couchée en travers de son bureau. Elle remarqua également le reflet dans ses vitres de la personne assis dans son fauteuil qui était à présent face à la vue et donc dos à elle, a sa secrétaire et à ses deux gardes du corps.

Aussitôt, ceux-ci sortirent leurs armes et se placèrent devant leur souveraine en les pointant sur l'inconnu.

« Qui êtes-vous ? » s'exclama l'un d'eux. « Identifiez-vous ! »

Le fauteuil se retourna alors lentement révélant un jeune homme vêtu d'habit excentriques et d'une cape blanche. Il tenait sur ses genoux l'un des corgis de la reine, Willow, qui se soumettait avec bonheur à ses caresses.

« Je vous attendais numéro 2 » dit alors Hariel.

« Qui êtes vous ? » demanda l'autre garde du corps.

« Qui croyez-vous que je sois ? »

Il approcha son petit doigt du coin de sa bouche et poussa un petit rire. Il y eut un moment de silence. La stupeur était sûr tous les visages sauf sur celui de la reine. Son expression était neutre à part l'un de ses soucis qui pointait vers son front.

« Non ? Vraiment pas ? Et moi qui pensait que vous apprécieriez le clin d'œil à James Bond et à Mike Myers » soupira Hariel.

« Ne vous inquiétez pas, j'avais saisit la référence » dit Elizabeth II.

Elle s'adressa alors à ses gardes.

« Sortez » dit-elle.

« Mais votre Majesté… »

« C'est un ordre. »

Les gardes hésitèrent mais finirent par céder. La reine envoya alors un regard à sa secrétaire et celle-ci les suivit.

« Je suppose que personne n'entendra notre conversation ? » demanda la Reine.

« C'est exact » répondit Hariel.

« Très bien. Maintenant si vous me disiez ce que vous voulez, Héritier Pendragon-Emrys. »

Hariel sourit.

« Je savais que votre service d'espionnage était compétant » dit-il. « Quand à ce que je veux…n'est-ce pas évident ? »

La reine s'avança en jetant un regard à l'épée sur son bureau.

« À en juger par la présence d'Excalibur je dirais que vous êtes venu parler de mon trône ? »

« C'est exact…enfin presque » répondit Hariel. « Seulement à la moitié. »

« Et vous allez m'expliquer cela sans me laisser m'assoir dans mon fauteuil ? » demanda la Reine. « Est-ce une façon de traiter une veille dame ? »

Hariel rougit et se dépêcha de laisser la place à la vieille dame en question.

« Donc » reprit-elle, « Quelle moitié vous intéresse ? »

« La moitié sorcière bien évidemment. Je ne compte pas vraiment vous prendre le trône. Juste vous débarrasser d'une partie de vis responsabilités qui…vous posent problème…et pas qu'à vous. »

« J'imagine que certaines factions sorcières seraient plus que ravies que vous soyez à leur tête. »

« En effet ils ont un peu du mal avec le fait d'être gouvernée par une Sapient. »

« Sapient ? » répéta la Reine. « Il ne me semble pas connaître ce mot. »

« En effet c'est moi qui l'ai inventé et je l'utilise pour la première fois. Vous savez comment les sorciers européens appellent les gens qui n'ont pas de pouvoirs ? »

« Les Moldus » dit la Reine d'un ton sombre et dégoûté.

« Je le suis toujours refusé à utiliser ce mot, lui préférant Non-Sorcier ou Non-Magicien. »

« J'ai étendu dire que les américains disaient…comment était-ce déjà ? Non-Maj ? »

« C'est exacte. Cependant au bout d'un moment j'ai trouvé cela extrêmement…condescendant de désigner quelqu'un par ce qu'il n'est pas plutôt que par ce qu'il est. »

« Je le reconnais. Et donc, d'où vous viens ce mot ? »

« Et bien je me suis dit que si nous les Magiciens nous utilisions la magie alors vous, vous utilisiez la science, la connaissance,… »

« La « sapience » je suppose. »

« Exactement. Après tout, vous êtes du genre « Homo Sapiens » dont Sapient. »

« Jaime beaucoup » dit finalement la Reine.

« Moi aussi » répondit Hariel avec un sourire.

Cependant la reine remarqua qu'il sonnait un peu faux.

« Allez-vous bien ? » demanda-t-elle. « Vous semblez un peu…déprimé. »

« Disons que j'ai beaucoup de chose à penser en ce moment. »

« Dans ce cas peut-être que vous en se trop » répliqua la Reine.

« Vous allez rire mais vous êtes moins d'être la première à me le dire. »

« Je me doute » dit-elle. « Mais maintenant, si ou parlions de cette affaire de partage des pouvoirs… »

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« Tu as vraiment rencontré la Reine ? La Reine ? Notre Reine ? »

« Pour la quatrième fois, oui Hermione » soupira Hariel.

Il était allé la voir pour lui parler et il en avait profité pour lui raconter son entrevu avec Elizabeth II.

« Je te la présenterai un jour. Tu verras, elle est sensass. »

Hermione ouvrit la bouche et la referma. Elle avait du mal à assimiler sa Majesté Elizabeth II avec le mot « sensass ». Elle se décida donc à changer de sujet…ou plutôt à revenir au sujet principal.

« Tu voulais me parler ? » demanda-t-elle.

Hariel soupira et s'enfonça dans son fauteuil.

« Je n'arrive pas à me sortir Ichiryū de la tête » dit-il.

« Tu m'as dit que les traqueurs des Gremory étaient à sa poursuite, non ? »

En effet dès qu'il en avait parlé à son grand-père, celui-ci avait dévolu plusieurs de ses hommes à rechercher le robot. Comme d'habitude leur tâche était plutôt de traquer les Errants dans les territoires Gremory, il avait fallut quelques autorisations supplémentaires pour qu'ils puissent faire les recherches sans se soucier du Clan auquel appartenait celui dans lequel ils se trouvaient. Il avait fait une demande officielle à son fils qui avait transmis le massage aux différents clans. Comme l'affaire ne les concernait pas directement ni même les Démons, ils avaient accepté.

« Je sais » répondit Hariel. « Mais je n'arrête pas de penser que ça devrait être à moi de le faire. C'est ma création, mon erreur, mon problème. »

« Mais il s'agit de ta famille et de ton Clan. Ils sont là pour toi, non ? »

« C'est vrai. Mais ça n'empêche pas que je me sens mal. C'est de ma faute. Je n'arrête pas de penser que je devrais… »

« C'est peut-être ça le problème » l'interrompit Hermione. « Tu penses trop. »

Hariel soupira à nouveau mais cette fois d'exaspération.

« Tout le monde me dit ça » geignit-il. « Corinne, Sairaorg, Elizabeth et maintenant toi. Comment peut-on trop penser ? C'est ridicule ! »

« Bien sûr que non ce n'est pas ridicule » lui répondit Hermione. « Tout peut tomber dans l'excès, même la réflexion. Tu sur analyse toutes les situations en essayant de faire le moins d'erreur possible mais c'est justement ça qui t'en fait faire le plus. Des erreurs, tu en feras toujours, c'est humain…enfin façon de parler. Tu dois vivre avec cette vérité et lâcher prise, arrêter de vouloir tout contrôler. »

« Tu veux quoi ? Que je me laisse porter ? »

« Oui, en quelque sorte. Je ne te demande pas de devenir complètement passif…ne me regarde pas comme ça je sais à quoi tu pense et c'est dégoûtant. Non, ce que je veux dire c'est qu'il faut arrêter de te battre contre le courent et t'en servir. »

« …Au contraire des saumons ? »

« Oui ! Non ! Oublie les saumons ! Ce que je veux dire c'est qu'il te faudrait plus écouter ton cœur, tes sentiments. »

« Et en quoi ça va m'aider ? »

« Ça te permettra de les contrôler. Jusque-là tu n'as jamais fait que les subir. Anxiété, angoisse, peur, culpabilité. Tu es à la merci de tes propres sentent parce que tu ne sais as comment les utiliser. »

Même après son départ, les mots d'Hermione résonnaient encore dans sa tête. Se laisser aller à ses sentiments pour les contrôler. Contrôler ses sentiments sans contrôle.

Tu penses trop.

Ces mots tournait et tournaient dans sa tête et c'est alors qu'il comprit ce qu'il était en train de faire. Il analysait les mots d'Hermione. Il était en train de trop penser. De sur analyser la situation pour y trouver un sens.

Il ferma alors les yeux et calma sa respiration. Ce a faisait longtemps qu'il n'avait pas médité, depuis qu'il avait cessé les cours avec Heinrich et Maître Argai. Il faudrait peut-être qu'il en reprenne. Il fallait qu'il devienne plus fort et pour cela il lui fallait s'entraîner avec des gens plus fort. S'entraîner seul ne l'aiderait pas. Il devait aussi acquérir de nouvelles techniques, apprendre à manier de nouvelles armes. Après tout, Excalibur était polymorphe, il pouvait la faire devenir n'importe quoi. Il pourrait apprendre l'escrime avec Yuuto ou Xenovia ou même avec Souji. Il pouvait peut-être aussi apprendre à manier une arme d'hast avec Tsubaki, la Reine de Sona puisqu'elle utilisait un naginata.

Mais pour le moment, il fallait qu'il lâche prise, qu'il écoute son cœur, qu'il se laisse aller à ses sentiments.

Il rouvrit alors les yeux. Il avait une idée. Il avait enfin comprit. Il pouvait le faire, il en était sûr à présent.

Il fit apparaître un cercle sous lui et réapparut sur une petite île nue, désolée et battue par les vents. Il n'était j'ai venu auparavant mais avec ses pouvoirs Démoniaque il lui était facile de passer au travers des protections.

Le ciel était sombre au dessus de lui et on avait l'impression que les lourds nuages gris n'avaient pas bougés depuis longtemps. Les souffles d'air soulevaient la mer qui venait s'écraser contre les rochers qui composaient l'île en vagues puissantes. Tout autour de lui semblait mort. Il n'y avait pas un seul brin d'herbe ou même un insecte. Au loin cependant on pouvait voir une haute bâtisse noire de laquelle, malgré le vent, il pouvait entendre des gémissements et des cris.

Il ne faudrait sans doute par longtemps pour qu'il soit repéré par les pensionnaires les moins accueillants de l'île mais c'était son but. D'ailleurs, il pouvait déjà voir de la fumée sortir de sa bouche. Des images sombres commençaient aussi à naître dans son esprit.

Un mouvement sur sa droite attira son attention et il vit une haute silhouette noire flotter vers lui, sa cape en lambeaux balayant légèrement le sol. Le Détraqueur, gardien de l'île et de la prison d'Azkaban avait flairé une proie. Il pouvait l'avoir car elle était sûr son domaine.

Hariel respira à fond. Les images dans sa tête se précisaient. Ses mauvais souvenirs refaisaient surface. Il voyait la mort de sa mère, sa vie chez les Dursley mais surtout, sa vision, celle d'Halloween. Son reflet, Hermione, Eleanor, Draco, le papillon… la vision s'était déjà en partie réalisée. Son reflet s'était détaché de lui. Ça c'était Ichiryū qui s'était prit à Hermione puis à Eleanor. Mais il y avait le reste, le moment où Ichiryū arrachait un œil à Draco et le lançait sur lui. Ichiryū allait revenir, il en était certain.

Non, il ne devait pas se laisser aller, il devait résister. Ignorant ses peurs du mieux qu'il pouvait, il plongea dans ses autres souvenirs pour en chercher les plus heureux. En parlant avec Hermione il avait comprit où il avait fait une erreur quand il s'était laissé aller à ressentir. Pendant tout ce temps avec Remus dans sa salle de classe, il avait cherché à se rappeler ses souvenirs heureux le plus précisément possible, leur déroulement exact au détail près sauf que ce n'était pas comme ça que ça marchait.

Les Détraqueurs ne faisaient pas émerger les souvenirs douloureux, ils faisaient émerger la tristesse, la peur et la douleur dans l'esprit de leur victime, ces émotions étant immédiatement transmises au cerveau qui ne pouvait que leur superposer les souvenirs liés à ces émotions. De la même façon, Hariel ne devait pas seulement repenser à ses souvenirs heureux. Il devait les ressentir, il devait utiliser ses souvenirs pour se rappeler les sentiments qu'il avait éprouvé à ce moment-là.

Il repensant à sa famille et à ses amis, à leurs rires, à leurs câlins…il pouvait sentir leur chaleur et leur amour ce qui fit émerger la joie en lui. Dans son esprit il pouvait voir les visages de tous ceux qui comptaient pour lui. Son Oncle Sirzecks et Grayfia, Millicas, Ses Grands-Parents, Rias, Issei, Akeno, Asia, Koneko, Yuuto, Xenovia, Gasper, Rossweiss, Fenrir, Arthur et LeFay, Mélanie, Marcus, Jesse, Allison, Leslie, Eleanor, Sköll et Hati, Proteus, Sirius, Remus, Hermione, Dean et bien sûr son cher Draco. Il rouvrit les yeux et poussa tous ces sentiments dans sa magie en prononçant distinctement le sort.

« Expecto Patronum »

Une lueur argentée émergea alors de sa main tendue devant lui en direction du Détraqueur. La lueur grossit, prit de l'ampleur et commença alors à prendre forme, une forme énorme, imposante et dangereuse.

Le Dragon argenté se dressa alors sur ses pattes et poussa un rugissement silencieux. Mais bien qu'aucun son ne soit sortit de sa gorge, le Détraqueur fut soufflé par l'énergie et s'enfuit.

Hariel ne savait pas à ce moment-là que le rugissement de son Dragon avait été entendu au travers toute l'île par les Détraqueurs provoquant une panique générale dans leurs rangs. Satisfait de son expérience, il était tout simplement répartit chez lui.

Il se sentait apaisé.

A suivre…

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Et voilà un nouveau chapitre terminé. Alors ? Vous en pensez quoi ? C'était censé être un petit chapitre destiné à achever la saga de l'été en rajoutant certains éléments originaux d'Harry Potter. C'est un peu plus long finalement. J'espère que ça vous a plus.

Pour le Démon Errant qu'affrontent Hariel et sa Suite, je me suis inspiré du film Princesse Mononoke. Il s'agit de la créature (qui s'avère être un sanglier) qu'affronte Ashitaka et qui lui vaut d'être blessé et banni de son village.

Je suis très content d'avoir trouvé le mot « Sapient » pour remplacer « moldus ». Je l'aime bau coup et j'espère que vous aussi. De toute façon vous avez pas le choix parce que moldus c'est moche et non-sorcier, non-magicien et non-maj trop ch**** à écrire.

Bref, je vous dis donc à dans deux semaines pour la rentrée d'Hariel en 4e année et n'hésitez pas à laisser des commentaires.