Vocabulaire (le retour)

- Sa… : qui sait…

Check Mate DxD

Chapitre 74 : Présence inquiétante / Fuon kagebaushi

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Ce n'était pas ce qu'il voyait qui mit Hariel en garde contre l'homme qui venait de rentrer dans la grande salle. Ce n'était pas son visage couturé de cicatrices ni sa jambe de bois ni même le bout manquant de son nez. Ce n'était pas non plus l'œil étrange à l'iris bleu électrique qui tourbillonnait frénétiquement dans son orbite bien que celui-ci fit d'instinct remettre tous ses sceaux au jeune Démon, comme sol pouvait voir à travers son illusion. C'était peut-être le cas.

Non, ce qui le gênait c'était qu'il n'aurait pas du avoir cette apparence. C'était comme si ce qu'il voyait, comme si le corps sous ses yeux était…mal proportionné pour lui. Il n'y avait qu'une seule réponse à la question que posait ce phénomène : cette apparence n'était pas la sienne.

Bien entendu, Hariel avait parfaitement reconnu l'ancien Auror Alastor Maugrey dit « fol œil » (la raison de ce surnom semblait d'ailleurs souvent tourbillonner dans sa direction). Les renseignements que lui fournissaient Simeon étaient toujours au top… Enfin presque puisque son avocat ne semblait pas au courent au sujet du fait que l'homme avait été engagé comme professeur de Défense. Il lui avait dit bien d'autres choses au sujet de cette année mais pas ça.

D'un certain côté, c'était une décision plutôt logique d'engager Maugrey comme professeur pour cette matière. C'était un combattant aguerri bien qu'Hariel ait des doutes sur sa pédagogie. Enfin ça c'était pour le vrai Maugrey. Hariel ne savait pas qui était cet imposteur mais c'était forcément un ennemi. Il faudrait le tenir à l'œil pour voir ce qu'il désirait.

Alors que le professeur remontait l'allée, le regard d'Hariel captage une autre scène du côté de la table de Gryffondor. Certains d'entre eux étaient tournés vers les Jumeaux Weasley qui parlaient. Bon d'accord, tout le monde parlait mais plutôt entre eux, par petits groupes. On aurait dit que les Jumeaux savaient quelque chose. Malheureusement, avec ses sceaux en place, il n'avait pas de super ouïe Démoniaque.

Heureusement le banquet se passa sans autres surprises. Même l'annonce que le Tournoi des Trois Sorciers se tiendrait cette année à Poudlard alors qu'il avait été supprimé depuis près de cet ans ne le surpris pas. Au plus elle lui tira un renflement méprisant. Simeon l'avait bien sûr mis au courent et il avait remonté tout ce qu'il avait sur le cœur à ce moment-là.

Il faut dire que le principe même du tournoi lui échappait. Trois sorciers provenant des trois plus anciennes écoles européennes s'affrontaient dans des épreuves pour faire gagner leur école. Cela faisait penser aux Jeux Olympiques sauf que le Tournoi était censé resserrer les liens entre les écoles alors que la Jeux avaient autrefois pour but (et quand on y réfléchissait c'était toujours le cas) de permettre aux différentes villes grecques de s'affronter autrement qu'en se faisant la guerre. En clair une compétition avait peu de chance de vraiment resserrer des liens.

Autre point important : la nature des épreuves. Au départ le Tournoi avait été arrêté parce qu'il y avait eut trop de morts. Le Tournoi avait donc été jugé trop dangereux et arrêté. Bien entendu, il ne serait jamais venu à l'idée des organisateurs de tout simplement changer le contenu es épreuves, bien entendu. De plus, ça ne semblait être venu à l'esprit de personne que de prendre plaisir à regarder des adolescents participer à des épreuves mortelles était vraiment malsain voir même pire. Le fait que Dumbledore ait annoncé que la compétition serait interdite aux personnes de moins de dix-sept ne rendait pas la chose moins absurde. Cela rappelait à Hariel les jeux du cirque à Rome et dans l'empire où des gens mourraient pour le plaisir des foules…sauf que là il s'agissait de gladiateurs ou d'esclaves, pas de leurs enfants.

Le pire c'est qu'aucun des élèves ne semblait suivre son raisonnement. La grande majorité avait poussé des exclamations de dépit quand le directeur avait annoncé la limite d'âge. Est-ce qu'aucun d'eux n'avait conscience qu'ils pourraient vraiment mourir ? On aurait dit qu'ils pensaient que la « gloire » valait le sacrifice. Nouvelle du soir : il n'y aucune gloire à mourir comme un idiot.

Bon de toute façon, comme il n'avait pas vraiment de choix en la matière (l'organisation de la compétition n'avait pas donné lieu à un rassemblement du Magenmagot), il n'avait qu'à voir et laisser venir. Après tout ce n'était pas comme si cela le concernait.

Après le repas, il essaya de profiter des quelques instants de cohue pour se rapprocher des Jumeaux Weasley mais ils étaient déjà partie. Il voulait leur demander ce qu'ils savaient à propos de Maugrey. Rétrospectivement ce n'était pas vraiment une bonne idée car ils se seraient sûrement posé des questions. Heureusement il n'eut pas à les approcher car la Gazette du lendemain lui fournit la réponse.

Apparemment, Arthur Weasley, le père des jumeaux, était intervenu pour venir en aide à Maugrey après que son système d'alarme, des poubelles ensorcelés, se soit mis en marche dans le quartier moldus où il habitait. Il avait arrangé à situation mais la journaliste qui avait écrit ça semblait sous-entendre des histoires de pots de vin, de corruption et de passe-droit. En fait l'intégralité du contenu de l'article semblait assez ordurier et peu professionnel.

Hariel regarda alors l'auteur et renifla en renaissant le nom : Rita Skeeter. Évidemment. La femme était assez connue…et redoutée. Elle arrivait souvent le plus mystérieusement du monde à trouver les sombres secrets des autres et à les étaler en première page. Le problème était moindre si elle se contentait d'écrire la vérité mais elle avait tendance à la transformer pour le rendre sensationnelle et parfois même inventait les choses. Oh elle ne mentait pas directement mais elle faisait état de rumeurs provenant de sources anonymes douteuses.

Bref, un personnage détestable et c'est en sachant cela qu'Hariel relut l'article avec circonspection. L'information de base devait être juste. Elle ne se risquerait pas, à son avis, à inventer une intervention du Ministère. Trop dangereux. Cependant il était peu probable que ces histoires de passe-droits soient vraies.

Le regard d'Hariel tomba alors sur la date. C'était dans la nuit du 30 au 31 juillet soit l'avant-veille puisqu'ils étaient le 2 septembre. C'était aussi deux jours après l'attaque Mangemort de la Coupe du Monde de Quidditch. Mettre en corrélation ces deux événements était peut-être dangereux cependant puisque son professeur était un imposteur alors il était probable que ce soit un Mangemort déguisé.

A ce moment-là, il repensa à son rêve. Celui qu'il avait fait juste avant d'être appelé par Avery au sujet de l'évasion du corps d'Ichiryū. Il avait rêvé de Voldemort qui souhaitait mettre la main sur lui. Quoi de mieux que d'envoyer l'un de ses serviteurs à Poudlard pour cela ? La question était de savoir lequel et quel moyen envisageait-il de lui faire quitter l'école pour l'amener à Voldemort.

Répondre à la première question était facile. Être professeur à Poudlard signifiait être à plein temps à l'école. Si Simeon arrivait à trouver si l'un des Mangemorts connus était absent alors il aurait probablement sa réponse. Quand à la seconde…

Hariel soupira. Il en avait assez de se tenir sur ses gardes tous les temps. Il pouvait toujours laisser venir comme il l'avait fait cet été mais ce n'était vraiment pas dans sa nature…après tout, une petite enquête ne ferait pas de mal, non ?

0o0o0

« Donc tu dis que le Professeur Maugrey est un Mangemort ? » demanda Hermione.

« Non, je dis que quelqu'un se fait passer pour le professeur Maugrey et que est probablement un Mangemort. »

« Mais tu n'en es pas sûr ? »

« Qui prendrait la place d'un Auror même à la retraite pour entrer à Poudlard. »

Hermione ouvrit la bouche mais aucune idée ne lui venant en tête, elle l'a referma.

« Écoutez, c'est logique » dit Hariel.

Il s'approcha d'un tableau blanc qui traînait dans un coin de la Tanière et y traça une ligne avec un marqueur.

« Regardez, j'ai fais mon cauchemar là, fin juillet. »

Il traça un petit trait sur la ligne et marqua « cauchemar ».

« Des Mangemorts ont attaqués la Coupe du Monde et fait apparaître la Marque des Ténèbres ici… »

Nouveau trait.

« Et quelques jours plus tard, le système d'alarme de Maugrey retentit et quand je le vois, ici, je découvre que c'est un imposteur. Ça se tient. »

« D'accord. Mais tu pense que l'un des Mangemorts de la Coupe à prit la place de Maugrey. »

Hariel soupira.

« J'ai tout de suite pensé à eux et comme j'avais leurs identités j'ai demandé à Simeon mais ils étaient tous les tris présents. »

« À part le père de Blaise, qui il y avait ? » demanda Draco.

« Théodred Nott et…Lucius. »

Draco grimaça mais ça ne l'étonnait guère.

« Pourtant depuis le début je me dis que le Mangemort qui a fait apparaître la marque n'était pas avec les autres. »

« Tu pense qu'il était en retrait ? » demanda Hermione.

« Plutôt qu'il a profité de l'occasion… » dit pensivement Hariel.

Il regarda le tableau en tapotant son menton avec son feutre.

« J'y pense…quand on a retrouvé Winky, l'elfe de Croupton, il s'est précipité vers l'endroit où on l'avait trouvé pour regarder. »

« Il pensait peut-être trouver de quoi l'innocenter » proposa Hermione.

« J'en doute, même après qu'elle ait été innocenté, il menaçait toujours de lui donner un vêtement. »

« Un vêtement ? » demanda Dean, perdu.

« Un moyen de libérer…ou renvoyer un elfe. Son maître doit lui donner un vêtement. »

« N'importe quel vêtement ? Même qui ne leur appartient pas ? »

« Oui » répondit Hariel en repensant à la manière dont il avait sauvé Dobby.

« Et il l'a fait ? » demanda Hermione.

« Qui ? »

« Croupton ? Il a chassé son elfe ? »

« Je suppose… »

« Mais c'est horrible ! Elle n'avait rien fait ! »

« Je sais. C'est pourquoi son comportement était étrange. »

« Et qu'est-ce qu'elle est devenue ? »

« Je suppose qu'elle est ici. Poudlard accueille tous les elfes sans maître. »

Sauf Dobby. Lui avait dit qu'il allait voyager. Il n'était toujours pas revenu. Du moins il ne l'avait pas vu la dernière fois qui était descendu aux cuisines. Hariel espérait sincèrement qu'il n'était pas mort, tué par sa propre magie.

« Tu pourra descendre à la cuisine pour voir. Normalement c'est là qu'elle dit être. Son nom est Winky. »

« Bien » dit férocement Hermione.

Hariel se dit qu'il faudrait rapidement qu'il lui donne les textes qu'il avait sur les Elfes…enfin les Brownies. Ça lui évitera sans doute de faire des erreurs de jugement. Mais pour le moment il avait d'autres chats à fouetter.

« Je sais que cette question est bizarre mais est-ce que Croupton aurait un rapport proche ou lointain avec les Mangemorts ? »

« Comment tu veux qu'on le sache ? » soupira Dean.

« En fait… » commença Draco.

Les trois autres se tournèrent vers lui.

« Son fils était Mangemort » dit-il.

« Sérieusement ? »

« Et Croupton a tenu à le juger et le condamner lui-même » rajouta Draco.

« C'est un suicide politique, ça » dit Hariel. « C'est pour ça qu'il n'est plus à la tête du Département de la Loi Magique je suppose. »

Simeon lui avait bien dit qu'il y avait eut du changement suite à une baisse de popularité mais il ne lui en avait pas donné la raison.

« Donc ça pourrait être Croupton fils » reprit Hariel. « …à supposer qu'il se soit échappé d'Azkaban parce que je n'ai rien entendu là-dessus. »

« Normal, il est mort en prison il y a des années » dit alors Draco.

Hariel soupira.

« Donc nous voilà de retour à la case départ. On ne sait pas qui il est ni ce qu'il va faire. »

« Oh allez c'est pas si grave » intervint Dean. « Je veux dire…il est prof, tu pense qu'il va faire quoi ? Jeter des sorts aux élèves et leur apprendre des sorts de magie noire ? »

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Dean n'était en fait pas trop loin de la vérité.

En effet le lendemain, Proteus avait bousculé Théodore Nott alors qu'il était avec Hariel et les autres. Ou plutôt Nott l'avait bousculé et avait accusé Proteus. Hariel s'était interposé mais Nott avait tiré sa baguette alors que celui-ci avait le dos tourné. Hariel n'avait pas eut le temps de réagir qu'il avait vu une fouine prendre la place de Nott et bondir partout alors que le Professeur Maugrey lui faisait faire des gestes erratiques avec sa baguette.

Hariel avait réussit à contrer le sort pour prendre la fouine dans ses bras et allait expliquer sa façon de penser au professeur de Défense quand McGonagall était arrivé et s'était occupée de Maugrey. Celui-ci avait tout de même eut le toupet de donner tout de même une punition à Nott après ce qu'il lui avait fait subir. Comme si manquer de lui donner une commotion cérébrale n'était pas suffisant.

Ce n'est que peu après qu'Hariel et Hermione avait eut leur premier cours avec le professeur Maugrey. Le sujet du jour était les Impardonnables, les trois sorts les plus illicites des Sorciers. Bon, d'accord, ils étaient en cours de Défense et il était utile de savoir reconnaître ces sorts pour pourvoir les éviter (puisque l'une de leur caractéristiques étaient d'être impossible à arrêter par magie). Cependant savoir que c'était un Mangemort qui le leur enseignait était assez troublant.

« Impero » dit le professeur en pointant sa baguette sur une à teigne magiquement agrandie pour qu'elle si bien visible de tous les élèves de la classe.

L'araignée se mit alors à faire des cabrioles comme un pantin désarticulé. Beaucoup riaient. Hariel, lui, ne riait pas.

« Vous trouvaient ça amusant ? » grogna Maugrey. « Ça le serait moins si c'était vous que j'obligeais à faire tout ça. »

Il relâchant son emprise et l'araignée s'enfuit se cacher dans un coin du bureau. Manifestement elle ne pouvait pas aller plus loin.

« Contre total » reprit Maugrey avec une voix étouffée. « Je pourrais lui ordonner de se jeter par la fenêtre ou de se noyer ou encore de vous sauter à la gorge. »

C'était en effet un sort très utile pour certaines personnes. Il permettait à la fois de contrôler les gens mais aussi de servir de parfait alibi face à des accusations. Il avait suffit à des gens comme Lucius Malefoy de dire que toutes les actions qu'il avait fait en tant que Mangemort était dû à ce sort pour être gracié automatiquement. Bon, c'est vrai que de graisser la patte de quelques personnes aidaient aussi.

« Cependant sachez qu'il existe une parade » reprit le faux vieil Auror. « La volonté. Une volonté de fer. Mais tout le mode n'en est pas capable alors la meilleur arme reste la vigilance constante ! »

Cette « vigilance constante » semblait être un leitmotiv chez lui. Ce n'était pas la première fois qu'il le disait et vigilant il l'était. Il évitait même de boire dans son verre aux repas. A la place il avait une petite flasque qu'il sortait de temps en temps.

« Quelqu'un peut me citer un autre sort interdit ? » reprit encore Maugrey.

Bien évidemment, Hermione leva la main. Hariel avait bien sûr lui aussi l'a réponse mais il continuait son jeu pour passer inaperçu auprès de Dumbledore. Cette année encore le vieux fou avait essayé de lui donner sa fameuse potion. Hariel ne voulait surtout pas le décevoir.

Maugrey évita la main d'Hermione et à la place interrogea…Neville. En effet le Gryffondor levait la main. Ça devait être la première foi qu'il le faisait.

« Il y a aussi le heu…le sortilège dodoloris… » bégaya-t-il.

Le sang d'Hariel se glaça à cette réponse. Bien sûr que Neville connaissait ce sort et Hariel fut encore plus glacé quand il vit le professeur pointer à nouveau sa baguette sur l'araignée.

« Non ! » s'exclama-t-il en se levant d'un bond.

Mais c'était trop tard.

« Endoloris ! »

Des éclairs de magie rouge sortirent de la baguette et enveloppèrent l'araignée. Celle-ci roula alors sur elle-même et se mit à battre frénétiquement des pattes sous les yeux fascinés de la salle. Cependant Neville, lui était pâle, blême même. Hariel pouvait le voire trembler sur sa chaise.

« Arrêtez ! » s'exclama alors Hermione d'une voix perçante.

Et Maugrey s'arrêta.

« La douleur » dit-il. « On a besoin d'aucune arme pour faire du mal à quelqu'un en utilisant le sortilège doloris. Maintenant quelqu'un peux me dire le dernier ? »

Cette fois Hermione hésita. Elle se tourna vers Hariel et celui-ci hocha la tête. Elle leva donc la main et, comme elle était la seule, le professeur l'interrogea.

« Il y a aussi…l'Avada Kedavra » dit-elle.

« Ah ! Oui ! » s'exclama Maugrey. « Le dernier et le pire. Le sortilège de mort… »

Sans explication, il pointa à nouveau sa baguette sur l'araignée et prononça le sort. Un unique éclair vert sortit de sa baguette et frappa l'araignée. Celle-ci tomba à nouveau sur le dos mais cette fois ses pattes se recroquevillèrent. Elle était morte. Hariel pensait être prêt mais il était blême en voyant le spectacle. Cela faisait ressurgir en lui la nuit fatidique où il avait vu sa mère mourir à ses pieds.

« Ce n'est pas…très agréable » dit Maugrey en faisant disparaître le cadavre de l'araignée. « Pas agréable du tout. Et il n'existe aucun moyen de se protéger. Si le lanceur est assez fort, sois vous l'évitez, sois vous mourrez…enfin sauf pour une personne. »

Les deux yeux du professeur se posèrent alors sur Hariel qui fit line de paraître surpris.

« Cependant comme je l'ai dit, tout le mode n'en est pas capable. Le sort demande une grande puissance magique. Par exemple si vous sortiez tous vos baguettes à cet instant et me lanciez le sort, vous arriveriez peut-être à me faire saigner du nez. »

Information intéressante se dit Hariel. Avec une telle condition, il était peut-être possible, comme pour le regard du Basilic, que les Démons soient immunisés. Le plus sûr moyen de savoir serait bien sûr des tests mais il ne se sentait pas vraiment de le lancer sur quelqu'un qu'il connaissait…ou alors de le recevoir.

Le cours se finit assez rapidement après ça et le professeur les libéra. En sortant, Hariel s'approcha de Neville et le prit dans ses bras, pour le réconforter.

« Merci » dit simplement Neville.

Hariel lui sourit puis s'éloigna. Il rejoignit Hermione et tous les deux se rendirent jusqu'à la grande salle pour le dîner où ils retrouvèrent Draco et Proteus. Dean, lui, était pour une fois resté avec les Gryffondor et Ron était allé le rejoindre.

« Il faudrait que je te parle » dit alors Draco à Hariel.

« Bien sûr » lui répondit celui-ci. « Quand ? »

« Après le repas ? »

« Je comptais m'entraîner… »

« Ce ne sera pas long. »

Hariel accepta. Quand ils eurent fini de manger, il se leva avec Draco mais aussi Hermione et Proteus. Dean, les voyant se lever, s'excusant auprès de ses amis et courut pour les rattraper. Dès qu'ils furent seuls, Hariel les transporta à la cachette où il fit apparaître l'un des terrains d'entraînement.

« Tu voulais me demander quelque chose non ? » demanda-t-il à Draco alors qu'Hermione et Dean allaient s'entraîner dans un coin.

« Oui…en fait je voulais savoir si je pouvais amener Blaise ici, tu vois, pour qu'il apprenne la magie sans baguette, comme nous. »

« Tu es sûr ? »

« Et bien il est déjà au courent pour nous, non ? »

« C'est vrai, mais de là à l'entraîner… »

« Je lui fais confiance. Je sais qu'il utilisera ce que tu lui apprendras pour s'en sortir avec Voldemort. »

Hariel soupira.

« Bon, très bien » dit-il finalement. « Mais c'est toi qui va lui apprendre. »

« Moi ? »

« Oui, toi. Il n'y a rien de mieux pour savoir si in a bien appris quelques chose que de l'apprendre soi-même à quelqu'un d'autre. »

« Dans ce cas d'accord » dit Draco.

Hariel le regarda s'éloigner avec un léger malaise. Ce n'était pas seulement pour sa formation qu'il le faisait entraîner Blaise. C'était surtout pour avoir le temps libre pour son propre entrainement. Il n'eut d'ailleurs pas longtemps à attendre avant que le cercle de Lucifer apparaisse sur le sol près de lui et que Souji en émerge.

« Tu es prêt ? » demanda le japonais.

« Oui » répondit fermement Hariel.

Il scella ses pouvoirs démoniaques et invoqua Excalibur. Le style de Souji était plus adapté au sabre lais il avait tout de même bien réussit à apprendre l'escrime à Yuuto donc… C'est cursus faisaient partie du plan d'Hariel pour devenir plus puissant en devenant plus éclectique, notamment avec son épée.

Le capitaine du Shinsen Gumi jeta un coup d'œil à son élève puis aux autres qui s'entrainaient plus loin.

« Je vois que t'es deux derniers serviteurs ne sont pas là » remarqua-t-il.

« Euh…non. Ils ne pouvaient pas venir à l'école alors ils sont restés à Kamala. »

« Et pourtant moi tu m'as fait venir. Et pas eux. »

« Qu'est-ce que tu eux dire ? »

« C'est bien de vouloir devenir plus fort mais t'entraîner avec ta Suite te rendra encore plus fort car c'est ton équipe entière qui progressera. »

Il regarda Hariel dans les yeux.

« Mais tu fais comme tu veux » dit-il.

Il sortit son sabre et se mit en garde.

0o0o0

Hariel se réveilla en sursaut. Pendant un instant il se demanda ce qui lui arrivait. Il ne savait pas du tout pourquoi il s'était réveillé tout d'un coup. Il était bien, pas de problèmes de digestions, il ne faisait pas chaud, il n'avait pas fait de…

En pensant au mot cauchemar, Hariel porta sa main à son front, plus particulièrement sur sa cicatrice. Elle était chaude, plus que ce qu'il ne devrait être possible. Le jeune Démon était sûr que s'il n'avait pas des protections mentales aussi solides, elle lui ferait un mal de chien en ce moment. Cela n'avait pas été le cas mais il s'était tut de même réveillé.

Voldemort n'avait peut-être pas retrouvé un corps fonctionnel mais il avait bien un corps. Son esprit était à nouveau tangible et concentré. Concentré sur lui bien sûr. Cela faisait quand même longtemps qu'il n'avait rien ressentit…enfin, à part cet été. Il était possible que la Marque des Ténèbres du faux Maugrey, le Faugrey, serve de relais. Severus n'avait plus assez de haine pour lui pour que cela fonctionne mais ce nouveau Mangemort, c'était différent. La marque apposée par Voldemort était bien plus active chez lui vu que ses pensées étaient proches de celles de son Seigneur.

Mais ce n'était pas la seule raison. Il y avait aussi le fait que depuis quelques jours, Faugrey jouait avec son mental (ou essayait). En effet le cours théorique sur les Impardonnables avait été suivit par un cours de pratique. Alors non, il ne leur apprenait pas à lancer les sorts mais plutôt à leur résister, plus particulièrement, il leur apprenait à augmenter leur volonté pour résister à l'imperius.

Encore une fois c'était une bonne idée mais pas avec un Mangemort pour professeur. On ne savait pas ce qu'il pouvait faire. Comme ils étaient au courent, Hermione, Draco et Dean avaient hésité mais Hariel s'était porté volontaire…ou plutôt avait été désigné volontaire par Faugrey.

Résister au sort se révéla assez simple en fait. Il ne savait pas si c'était parce qu'il avait naturellement une forte volonté ou parce qu'il était un Démon. C'était peut-être la première solution car non seulement Draco réussit aussi mais également Hermione et Dean réussissait à résister. Quoiqu'il en soit, il se garda bien de montrer son talent et obéit bien sagement aux ordres de son professeur. Si Faugrey voulait tester sa résistance pour savoir s'il pouvait l'utiliser pour l'amener a son maître alors le tromper était la meilleur solution. C'est pourquoi il avait aussi demandé aux autres de faire comme s'ils n'y arrivaient pas. Il doutait que Faugrey veuille aussi les envoyer à Voldemort mais mieux valait prévenir que guérir.

Justement pour en revenir au Mage Noir, Hariel ne savait pas si c'était conscient ou pas, qu'il joue avec son cerveau. Il pensait que non. Après tout, Voldemort n'avait pas consciemment abandonnée une ortie de son âme en Hariel, il y avait donc une chance qu'il ignore le lien qu'il y avait entre eux.

Et ce n'était pas le seul lien qu'il devait ignorer. Deux ans auparavant, quand il l'avait détruit, Hariel avait sentit que le journal de Jedusor contenait aussi une partie de son âme. Normalement il aurait du le sentir mais il semblait que ce ne soit pas le cas. S'il ne pouvait pas sentir la dispersion de son âme alors comment pourrait-il sentir un fragment inerte. Cela montrait également le délabrement de celle-ci. Créer un horcruxe était quelque chose d'abominable pour l'âme et il en avait fait au moins deux (même si Hariel était sûr qu'il yen avait plus. Déjà un aurait été trop et aurait laissé des séquelles mentales alors plus…

Hariel décida alors de se réinstaller confortablement dans son lit. Il ne pouvait rien faire pour le moment donc ce n'était pas la peine de s'en préoccuper maintenant. Et puis Démon ou pas il avait besoin de sommeil.

Il reposa sa tête sur son oreiller et quelques minutes plus tard, il était rendormi.

Cependant dans une autre partie du château mais pas si moins que ça, quelqu'un d'autre avait du mal à dormir. Hermione se retournait dans son lit, fatiguée mais également inquiète à l'idée de se rendormir. Elle avait encore fait un cauchemar. L'un d ceux sur la Bête. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Elle ne savait pas pourquoi ça ressurgissent maintenant.

Elle soupira et se mit sur le dos. Tournant la tête, elle vit sa table de nuit. Elle se mordit la lèvre. Elle se redressa puis se pencha pour en ouvrir le tiroir et fouiller à l'intérieur. Elle sortit un flacon de potion et le regarda quelques instants. C'était de la potion de sommeil sans rêve. Hariel et elle en avaient préparés avant Poudlard au cas où ses cauchemars recommenceraient. La dernière fois elle s'était évanouie à cause du manque de sommeil et Hariel voulait éviter que ça se reproduise. Il pensait qu'avec le surmenage qu'elle accumulait habituellement, ce serait mieux si elle ne tombait pas de fatigue toutes les deux semaines.

Hermione avait été vexé. Elle avait fini par entendre raison et avait rendu le retourneur de temps qu'elle avait utilisé l'année précédente justement pour éviter de trop se fatiguer. Avec seulement deux options cela devait normalement aller mieux. Cependant Hariel avait prétexté qu'elle trouverait bien le moyen de combler le vide laissé par ses cours en moins. Le pire était qu'il avait raison.

Me truc c'est qu'Hariel lui avait bien dit de garder la potion pour les moments où elle était vraiment trop fatiguée comme après plusieurs nuits blanche. Utilisé trop fréquemment elle provoquait une accoutumance assez problématique. Ce serait dommage qu'elle ne lui fasse plus d'effet.

Pourtant Hermione avait peur. Elle craignait de se rendormir. Elle craignait de revoir la Bête dans ses rêves car elle avait l'impression qu'elle pouvait aussi la voire et pire, l'atteindre. C'était un sentiment trop effrayant pour qu'elle ne pense pas à s'empêcher tout simplement de rêver.

Elle regarda encore quelques instants la potion puis la reposa dans le tiroir. Elle se recoucha, se tourna dans tous les sens pendant quelques instants puis se redressa à nouveau, récupéra la potion et la but, cul-sec.

0o0o0

Enfin c'était le grand jour…enfin en quelques sortes. Disons que c'était le jour que la majorité des habitants du château attendait…alors que d'autres le redoutaient. C'était plutôt le cas des professeurs.

Jusque-là leur seul sujet de conversations était la masse supplémentaire de travail qu'ils donnaient aux élèves en vue des BUSEs. Ces examens permettaient suite d'accéder aux

ASPICs et ces derniers permettaient d'ouvrir aux élèves les portes de certains métiers ou études supérieurs.

Donc oui, c'était important mais il fallait aussi dure qu'ils n'auraient pas à les passer…avant l'année suivante. Commencer déjà à les surcharger de travail n'était pas la meilleur façon de les préparer.

Quoi qu'il en soit, ils avaient rapidement abandonné tous leurs sermons (mais pas de leur donner du travail supplémentaire) pour des séries de recommandations sans fin. Ils semblaient extrêmement tendu et inquiet de l'image que leurs élèves pourraient renvoyer de leur école.

La dite école avait d'ailleurs était récurée de fond en comble. Murs, plafond et sols avaient êtes lavés à grandes eaux et la majorité des tableaux avaient été restaurés (qu'ils le veuillent ou non. Les armures et les statues semblaient pouvoir s'occuper d'elles-mêmes et se récuraient à grand coup de chiffon et de brosses.

Bref, depuis une semaine, ils cherchaient tous les moyens pour impressionner Durmstrang et Beauxbâtons qui devaient arriver ce soir-là. En prévision de cela la Grande Salle à veut été décoré et tous les élèves se trouvaient dehors à attendre leurs visiteurs. L'excitation avait été à son comble toute la journée et maintenant les professeurs tentaient tant bien que mal de discipliner les élèves.

Alors que Ron essayait de deviner par quel moyen les étudiants des autres écoles allaient venir et qu'Hermione lui disait que chacune de ses propositions étaient stupide, Hariel observait les alentours mais pas avec ses yeux, avec son esprit. Les délégations pouvaient venir de n'importe où et en particulier des endroits les plus improbables. Ceux de Poudlard n'étaient pas les seuls à vouloir impressionner.

Tous ses sens en alerte, Hariel fut le premier à remarquer la première arrivée. Il leva la tête juste avant que Dumbledore n'ouvre la bouche.

« Ah ! » s'exclama-t-il. « Si je ne m'abuse, la délégation de Beauxbâtons arrive. »

En effet il y avait un petit point qui se détachait avec peine dans le ciel sombre.

« C'est quoi ? » demanda un élève.

Hariel baissa les yeux vers Hermione et Dean et sourit.

« C'est un oiseau ? » demanda-t-il.

« C'est un avion ? » demanda Hermione à son tour.

« Non ! C'est Superman ! » conclut Dean.

Les trois amis éclatèrent alors de rire avec quelques autres de leur camarades qui les avaient entendus et qui avaient comprit la blague sous les regards perplexes des autres élèves et celui courroucé du professeur McGonagall.

Au bout d'un moment, l'objet volant non identifié fut assez proche pour qu'Hariel, avec sa vision nocturne, puisse discerner de quoi il s'agissait. C'était un immense carrosse d'une couleur bleu pastel frappé du blason de l'école, deux baguettes dorées croisés lançant chances trois étoiles, percé de dizaines de petites fenêtres et tirés par une douzaine de palominos ailés, une race de cheveux volants que l'on appelait Abraxan.

Il frôla la cime des arbres de la forêt interdite oui se posa à quelques mètres du rassemblement de Poudlard. Une large porte s'ouvrit alors dans le flanc de l'imposant véhicule et un jeune homme sauta à terre.

Il était vêtu d'un uniforme de soie pervenche composé d'un pantalon et d'une chemise, les deux maintenus par une ceinture de soie d'une teinte plus sombre. Il portait également une petite cape à col empesé qui lui arrivait aux coudes, un petit chapeau de sorcier de la même couleur que le reste et posé de guingois ainsi que des chaussures de cuir noir et blanc rutilant aux pieds.

Il tenta pendant quelques instants de prendre quelque chose sur le plancher du carrosse et finit par déplier un marchepied doré. Aussitôt, d'autres élèves commencèrent à émerger de l'énorme carrosse, des filles et des garçons.

De ce que pouvait voir Hariel, l'uniforme des filles était de couleur identique à ceux des garçons et de la même matière. Elles portaient les même chapeaux, les mêmes capes mais avec par-dessous de petites robes cintrés au col boutonné qui leur arrivait aux genoux. Elles avaient également des chaussures assez semblables à celles des hommes mais avec des talons haut d'au moins cinq centimètre.

Hariel trouvait le résultat charmant. Il pourrait peut-être s'en faire faire un sur mesure (mais d'une autre couleur car le pervenche ne se mariait pas bien avec ses cheveux) ou alors même mieux, s'en faire un lui-même. Il avait toujours aimé apprendre à coudre ses propres vêtements, ça serait l'occasion idéale.

Tous étaient vers la fin de l'adolescence. Il ne devait donc y avoir que les élèves de dix-sept ans ayant décidé de participer. En même temps, ils n'étaient as assez nombreux pour représenter toute la population de l'école.

Les élèves ne s'avancèrent pas tout de suite mais se placèrent de part et d'autre du marchepied comme pour une haie d'honneur. La raison de ce geste fut expliqué par l'apparition sur la première marche d'une chaussure noire à talonne taille démentielle. La femme à qui appartenait cette chaussure était immense, bien trop pour être humaine.

Cependant, la femme, malgré sa taille, semblait se déplacer avec légèreté sur le sol ce qui la rendait encore plus impressionnante. Sa silhouette de satin noir semblait se confondre dans la nuit et faisait ressortir le teint olivâtre de sa peau. Elle avait un nez en forme de bec d'oiseau avec des yeux noirs et humides, de la même couleur que ses boucles ébène ramenés en chignon complexe et parfaitement ajusté.

Alors que la femme approchait, suivit par ses élèves, Dumbledore se mit à applaudir, bientôt suivit par ses propres élèves. Il salua donc Madame Maxime, c'était son nom, et lui présenta Hagrid puisque c'était lui qui allait s'occuper de ses chevaux (qui apparemment se nourrissaient de Whisky pur malt) avant de l'inviter à rentrer pour se réchauffer.

C'est quand la femme fut à côté du garde-chasse qu'Hariel remarqua qu'ils faisaient la même taille (même si Madame Maxime était bien plus impressionnante). Le jeune Démon avait toujours suspecté Hagrid de ne pas être totalement humain à cause de sa taille. A présent il soupçonnait que Madame Maxime pouvait bien avoir la même ascendance que lui.

« Draco, mon cœur, arrête de baver » dit Hariel alors que Draco suivait des yeux (mais à mi dos) les élèves français.

« Tu as vu ? Certaines filles faisaient au moins du double D ! » s'exclama celui-ci sans détacher ses yeux du spectacle qui le captivait tant.

Hariel sourit. Son regard à lui avait aussi été attiré par l'une de ces filles à fortes poitrine mais pour d'autres raisons. Cheveux blonds dorés, yeux bleus ciel, plus belles que les autres, elle irradiait de sensualité et d'une beauté surnaturelle. Toute en forme et en courbes (elle devait même faire plus qu'un double D), elle avait un charme qui faisait penser à Hariel qu'elle devait avoir des ancêtres féeriques probablement…ainsi qu'une attitude qui laissait à penser qu'elle savait comment ce servir de cet héritage pour avoir tout ce qu'elle voulait. Hariel respectait ça.

« Je pensais que tu aurais regardé plus bas…enfin, pour les garçons. »

« T'inquiète, j'ai toutes leurs mesures gravés dans ma mémoire personnelle. »

Cette phrase lui faisait tellement penser à Issei qu'Hariel éclata de rire.

Mais déjà la délégation de Durmstrang arrivait. Du moins c'est ce que pensait Hariel. C'était soit ça, soit la Calamar géant qui avait des gaz. De grosses bulles étaient apparues sur le lac bientôt remplacé par un tourbillon d'où émergea un énorme galion aux voiles noires.

Des chuchotements commencèrent à se faire entendre quand les élèves débarquèrent accompagné de leur directeur. En effet le premier de la file était quelqu'un de connu. De célèbre même.

« J'arrive pas à le croire » balbutia Ron. « C'est…c'est Krum ! »

En effet il s'agissait bien de l'attrapeur de l'équipe de Quidditch de Bulgarie, Viktor Krum. Hariel l'avait vu lors de la Finale de la Coupe du Monde. C'était un joueur très doué malheureusement son entraîneur devait l'être beaucoup moins et il s'était, à tord, totalement reposé sur le talent du jeune homme. Krum avait bien attrapé le vif d'or lors de cette finale mais l'Irlande avait quand même gagné car l'équipe avait marqué trop de but pour que l'action du jeune homme compense.

Hariel savait déjà qu'il était le plus jeune joueur du circuit mais il e s'attendait pas à ce qu'il soit encore en étude. Cela renouvelait encore son respect pour lui.

D'un point de vue physique, Viktor Krum était une sorte de géant slave de plus d'un mètre quatre vingt aux épaules aussi carrés que son visage. Son corps magnifiquement proportionné était mis en valeur par une tunique rouge vif attaché sur l'épaule droite et maintenue par une ceinture de cuir noir avec une boucle en métal brillant gravé du blason de l'école, un aigle à deux têtes auréolé par-dessus un crâne de cerf. Il avait, posée sur son autre épaule une cape de la même couleur bordée de fourrure brune et maintenue par une lanière de cuir avec une boucle en forme de serre qui passait sous le bras opposé. Sa tenue était complétée par un pantalon de toile noire et des bottes de cuir sombre il tenait à la main un bourdon de bois qui lui arrivait au niveau des épaules avec ai sommet un cabochon en forme de tête d'aigle.

Cette tenue semblait être l'uniforme scolaire puisque tous les autres, garçons comme filles, portaient une tenue semblable.

« Le bas de sa tunique descend trop bas » gémit Draco. « J'arrive pas à voir ! »

Hariel ricana et se rapprocha de l'oreille de Draco.

« Quand je l'ai vu lors de la finale, il portait son uniforme de Quidditch » lui murmura-t-il. « Tu sais, avec son pantalon très, très moulant. »

Draco déglutit.

« Et ? » demanda-t-il d'une voix faible. « Il est…comment ? »

Hariel ne répondit pas. Il sourit et poussa un pet ronronnement qui fit frémir Draco. Son ami passa ensuite tous le repas à dévisager le joueur de Quidditch à mi-hauteur alors qu'il était assis à la table de Serpentard avec ses condisciples. Il ne vit rien mais il se jura qu'il l'aurait dans sa mémoire personnelle. Il l'aurait un jour, il l'aurait.

0o0o0

Hariel observa la Coupe de Feu. Il n'avait pas pu l'observer correctement la veille au soir quand Dumbledore l'avait présentée aux élèves comme le juge impartial qui allait choisir les Champions pour le tournoi. Il sourit dire qu'il avait entendu certains parler d'essayer de circonvenir le juge pour être choisis car tout le monde avait un prix. C'était probablement vrai mais la coupe n'était tout le monde, elle était juste quelque chose.

D'ailleurs ce quelque chose pouvait paraître assez quelconque. La Coupe était en pierre brut et un peu mal dégrossis. Ce n'était pas vraiment quelque chose d'impressionnant. Du moins en soi-même car les flammes bleues qui de passais du rebord semblaient, elles, assez fantastiques. En fait, étant l'une des seules sources de lumière dans le hall sombre du château, elle projetait des ombres inquiétantes autour d'elle.

L'autre source de lumière provenait des runes traces sur le sol en cercle autour du socle sur lequel la coupe était posée. Elles brillaient d'un bleu plus clair que les flammes et on pouvait voir l'énergie qui s'en dégageait déformer l'air au-dessus, le faisant tourbillonner légèrement.

Hariel fit quelques pas en direction de la Coupe puis avança le bras pour toucher la barrière. Sa main ne fut pas arrêtée. Au contraire, il sentit le cœur et d'air entourer sa peau alors que des flammes l'entouraient. Manifestent la barrière n'arrêtait pas les élèves de moins de dix-sept ans. Cependant il pouvait sentir une certaine traction dans la magie de la ligne d'âge. On aurait dit un chat prêt à bondir. Simplement passer la main ne devait pas faire grand-chose. Cependant y entrer entièrement en revanche.

« Je savais que je te trouverai là » dit une voix sans son dos.

Hariel ne sursauta pas. Il ne se retourna même pas. Il attendit simplement qu'Hermione le rejoigne.

« Je voulais voir ça de plus prêt » répondit-il finalement. « Je suppose que toi aussi ? »

Il tourna la tête vers son amie et vit qu'effectivement ses yeux rouges rubis étaient braqués sur la coupe.

« C'est…complexe. Très complexe » dit-elle. « J'ai…une peu…su mal à suivre. »

Elle papillonne des yeux et les frottas.

« C'est un artefact ancien » lui répondit Hariel. « Il semble avoir la capacité de différencier les élèves des écoles et de leur donner une note selon une échelle de valeur connu de lui seul et de choisir le premier. C'est presque trop pour un simple tournoi. »

« Tu pense qu'elle aurait une autre utilité ? » demanda Hermione.

« Sa… » répondit simplement Hariel en japonais. « Et la ligne d'âge ? »

Hermione baissa les yeux.

« C'est déjà plus facile…enfin je crois » dit-elle après avoir observé quelques instant les runes. « Je pourrais le reproduire, ce n'est pas un problème. Mais quand à changer les paramètres…j'hésite encore. »

« Tu pourrais modifier la magie maintenant grâce au Glam Sight ? Enfin si tu comprenais tout bien sûr… »

« Je pense oui…mes runes ne sont pas gravés dans le sol. Elles ne sont même pas dessinées avec un support physique comme de la craie, c'est de la magie pure. Pourquoi ? Ne me dit pas que tu veux pouvoir mettre ton nom ? »

« Tu rigole ? » s'exclama Hariel avec un geste de recule. « Je voulais juste savoir si c'était possible pour toi. »

« Ça l'est ! »

Ils restèrent quelques instants sans rien dire.

« Au fait, je le posais une question » repris Hariel, « Qu'est-ce qui se passe si quelqu'un de moins de 17 ans traverse ? J'ai vu qu'elle n'arrêtait pas ma main. »

« Je pense qu'elle l'expulse » dit Hermione. « Oui, c'est ça. Elle provoque une impulsion. Et aussi… »

Hermione fronça les sourcils.

« On dirait qu'elle est capable de…perturber la magie. »

« Comment ça ? »

« Je ne suis pas sûr… »

Ils restèrent encore quelques instants debout devant les flammes et les runes bleues.

« Tu sais… » commença Hariel, « Je crois que je ne t'ai as remercié… »

« Pour quoi ? » demanda Hermione.

« Pour la discussion qu'on a eut. A la fin des vacances. »

« Tu sais ce n'était pas grand-chose. »

« Pour moi c'était beaucoup. Ça m'a bien aidé. »

« Tu en avais besoin » ricana Hermione.

Ils restèrent encore un peu en silence avant de décider de retourner dans leur tour.

« La journée de demain risque d'être bien remplie » dit Hermione.

Hariel grimaça.

« Pas trop j'espère. »

0o0o0

Hariel sourit en voyant les Jumeaux Weasley se faire expulser par la magie de la ligne d'âge et il éclata de rire avec les autres en voyant les longues barbes grises qui leur avait poussé. Ils s'étaient plaint que la nouvelle réglementation était injuste parce qu'ils allaient avoir dix-sept ans dans l'année. Ils avaient donc prit une potion pour se vieillir de quelques mois en espérant passer. Cela avait raté mais au moins il avait passé un moment amusant. Cependant, à ce moment-là, une voix moqueuse s'éleva sans le hall, lui faisant l'effet d'une douche froide.

« Je vous avais prévenu » dit le directeur en s'avançant.

Comme à son habitude, il arborait son attitude de grand-père gâteau avec son petit sourire et ses yeux pétillants.

« Je vous conseille d'aller faire un tour chez Madame Pomfresh » reprit-il. « Elle s'occupe déjà de Mlle Faucett de Serdaigle et de M. Summers de Poufsouffle. Eux aussi ont essayé de se vieillir. Mais leur barbe n'est pas aussi belle que les vôtres. »

Donc c'était ce que voulait dire « perturber la magie ». Ils avaient utilisé une potion de vieillissement donc ils s'étaient retrouvés avec une barbe comme s'ils étaient plus âgés.

Toujours pouffant de rire, Fred et George se relevèrent et s'éloignèrent, probablement vers l'infirmerie mais ce n'était pas prouvé. Il y avait toujours la possibilité qu'ils essaient de découvrir comment reproduire l'effet pour une de leurs blagues.

« Tout ça à l'air bien rodé, non ? » dit alors une voix à côté d'Hariel.

Il tourna la tête et tomba sur Cédric Diggory qui lui souriait. Il remarqua aussitôt que celui-ci avait un papier dans la main. C'est vrai, il avait dix-sept ans cette année et pouvait participer. Si on en croyait les autres élèves, il était très possible que ce soit lui qui soit choisis pour représenter Poudlard. C'était un excellent élève, un bon sportif, attrapeur et capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison, Poufsouffle et, cerise sur le gâteau, il était très joli garçons.

De taille moyenne, il avait un corps roi que et athlétique mais assez délié et bien proportionné. Il avait une peau claire, des yeux noisette et des cheveux châtains clairs légèrement ondulés mais impeccablement coiffés. En fait, il était toujours impeccable, un vrai fils de bonne famille, vêtements droits, cravate bien nouée et robe ajustée. Hariel avait souvent entendu Ron se plaindre en le traitant de fils à papa mais Lui ne l'avait jamais entendu évoquer son père ou se plaire et ses habits étaient juste impeccablement mis et pas plus riches qu'un autre.

En fait, on aurait pu dire que Cédric était l'archétype du Poufsouffle : gentil et loyal. Cependant il n'avait pas la naïveté et la stupidité que les autres maisons pouvaient attirer à Poufsouffle. Il était sérieux, droit mais surtout réaliste. Grâce à cela, beaucoup de gens l'appréciaient notamment la population androphile de l'école à l'exception étrange de Draco. Hariel ne comprenait pas du tout pourquoi son ami était aussi énervé par Cédric et le fait qu'ils soient amis. D'ailleurs il était sûr qu'il lui lançait des regards noirs dans le dos d'Hariel. Les autres élèves cependant soit l'appréciaient sois le jalousaient mais tous le répétaient.

Oui, il ferait un très bon Champion pour l'école…et puis cela permettrait à Poufsouffle d'être un peu plus visible à l'école. En effet les Poufsouffles passaient pas mal inaperçu au sein de Poudlard. Ils n'étaient ni meilleur ni pire que les autres et si on regardait dans les archives leur maison avait autant gagné la Coupe des Quatre Maisons que les autres mais le reste du temps ils étaient un peu passe-partout. Gryffondor et les Serpentard rassemblaient toutes les deux de fortes personnalités auquel s'ajoutant leur conflit et on reconnaissait toujours le savoir des Serdaigle. Par contre pour Poufsouffle c'était différent. C'est comme si ces élèves étaient invisible.

« Tu n'as pas encore mis ton nom dans la coupe ? » demanda Hariel en désignant le papier dans la main de Cédric.

« Non, je pensais que je serais en avance mais apparemment ce n'est pas le cas » répondit celui-ci en regardant la masse des élèves.

Il y avait bien sûr les septièmes années et les sixièmes années de plus de dix-sept ans mais ceux-ci avaient tendances à répartir rapidement. Ceux qui restaient c'étaient les autres pour voir qui voulait concourir.

Les premiers à mettre leurs noms dans la coupe avaient été les élèves de Durmstrang. Ils étaient arrivés très tôt le matin, en rangs serrés, pour mettre leur nom dans la Coupe. Ils avaient pratiquement été suivis par les élèves de Beauxbâtons qui avaient fait de même.

Hariel, présentant ce qui allait se passer, s'était levé assez tôt pour voir ça. Il avait été le seul de Poudlard. Enfin, le seul élève. Faugrey était là lui aussi et Hariel avait donc préféré rester dans l'ombre. Cela lui avait d'ailleurs permis d'assister en toute discrétion à une scène des plus intéressantes. Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang avait aperçu Faugrey et s'était figé, pétrifié de peur. Le Mangemort sous déguisement avait fait un rictus puis était partit.

Cela avait pas mal intrigué Hariel. Il savait que Karkaroff était un Mangemort et qu'il avait pu s'en sortir en dénonçant plusieurs de ses camarades. Au départ, c'était Maugrey qui l'avait arrêté. Cela voulait dire qu'Hariel ignorait si la réaction de Karkaroff était dû au fait qu'il avait peur de l'Auror ou si au contraire il était au courent et qu'il craignait le Mangemort.

En tout les cas, l'incident avait à père duré quelques secondes et à part Hariel, personne ne l'avait remarqué. Il avait donc observé les élèves des autres écoles notamment la façon dont ils étaient habillés. Oui, il faisait toujours attention à ce genre de détails. Il remarqua notamment que les uniformes qu'ils portaient la veille devaient être des uniformes d'apparat car ils en portaient à présent des différents et un peu moins clinquant.

Les élèves de Durmstrang portaient à présent des tuniques marron avec boutonnière sur le côté et pantalon de la même couleur, les deux dans un tissu assez épais. Ils avaient une ceinture noire autour de la taille et des bottes de cuir. A nouveau, garçons et filles portaient le même uniforme. Hariel ricana en voyant que cette fois aussi, l'uniforme dissimulait l'entrejambe. Pauvre Draco.

Du côté de Beauxbâtons, ils portaient toujours les mêmes couleurs : en majorité bleu layette avec des touches cobalt. Ils avaient abandonné chapeaux et capes pour un ensemble composé d'un pantalon et d'un blazer cintré. En dessous ils portaient une chemise blanche recouverte d'un gilet de la même couleur que le reste. En dessous, les garçons portaient des pantalons avec des chaussures vernis noires et les filles, des jupes cloches avec collants transparents et talons-aiguille où mocassin bleus.

Mais pour le moment, plus aucun élève des autres écoles n'étaient visible. Ils s'étaient retirés dans leurs véhicules (qui leur servaient aussi de lieu d'habitation) dès leur devoir accomplit.

Voyant que Dumbledore était toujours là à rire de la mésaventure des Jumeaux, Hariel se sentit d'humeur joueuse.

« Tu pourrais me passer ton papier ? » demanda alors Hariel à Cédric.

« Pourquoi ? » demanda celui-ci sans comprendre.

« Je voudrais essayer de déjouer la ligne d'âge et comme je ne veux pas participer je voudrais le faire avec ton nom. »

« Euh…si tu veux » dit Cédric en le lui tendant.

Plusieurs personnes s'étaient rapprochés d'eux notamment Hermione qui faisait les gros yeux à son ami. Il y avait aussi Dean avec Seamus et Ron.

Hariel prit le papier et le posa au creux de sa main. Il sortit alors sa baguette et lança un sort de lévitation. Il guida le papier en direction de la coupe et lui fit traverser à ligne. Cependant, à ce moment-là, il perdit le contrôle de son sort. Le papier se mit à bouger dans tous les sens avant d'être expulsé.

« Il y a de l'idée » dit alors Dumbledore. « Mais je doute que la magie puisse vous aider. »

Hariel renifla. De toute façon il avait bien comprit que la magie ne l'aiderait pas. C'était juste un test. Il voulait savoir si les perturbations magiques concernaient seulement les êtres vivants ou toute magie à l'intérieur de la ligne. Il avait sa réponse mais il n'avait pas dit son dernier mot.

« Je peux tenter autre chose ? » demanda-t-il en récupérant le papier.

« Je t'en prie » lui dit Cédric.

Dumbledore souriait toujours ce qui énervant prodigieusement Hariel. Il pointa à nouveau sa baguette sur le papier. Il utilisa alors un sort qui le dépliant et effaça les plis. Heureusement, soigné comme il l'était, Cédric avait marqué son nom sur un parchemin découpé avec soin. Le format rectangulaire arrangeait d'ailleurs Hariel.

Il se mit alors à plier le papier et se retrouva bientôt avec un avion entre les mains. Se rappelant de ce qu'il savait de l'aérodynamique (il avait fait un trimestre lors de sa 2ème année au M.I.T.), il lança son projectile. Celui-ci décrivit un arc de cercle et se mit à redescendre en planant. Il traversa la ligne d'âge puis tomba à l'intérieur de la coupe. Il y eut une flamme rouge. La Coupe de Feu avait accepté le papier.

« Et voilà » dit Hariel d'un ton satisfait.

Aussitôt, il y eut un attroupement autour de lui.

« Je croyais que la magie ne fonctionnait pas ! » s'exclama quelqu'un. « Quel sort tu as utilisé ? »

« Euh…aucun… » balbutia Hariel. « C'était juste un avion en papier. »

« Mais comment il pouvait voler ? »

« Il planait…flottait sur l'air… »

« C'est quoi un avion ? »

Hariel n'avait pas envisagé ça. Il faut dire qu'un avion en papier s'était tellement simple à ses yeux. Heureusement, il y avait aussi d'autres Nés-Sapients qui purent prendre le relais.

« Je crois que j'ai trouvé un truc plus simple » dit alors Dean.

Il vit Lee Jordan, un ami des Jumeaux Weasley arriver et se précipita vers lui. Lee était dans la même année que Fred et George mais il avait un an de plus. Étant né en octobre, il venait d'avoir dix-sept ans. Dean lui demanda son papier et l'autre garçon le lui tendit, surpris. Dean utilisa alors sa baguette pour faire apparaître une pierre puis enroula le papier autour. Il se tourna vers la coupe, visa et lança la pierre qui tomba juste à l'intérieur avec une flamme rouge. A nouveau, le nom avait été accepté.

A ce moment-là, ce fut la cohue. Tous les élèves désireux de mettre leur nom mais qui n'avaient pas pu jusqu'à présent parce qu'ils n'avaient pas dix-sept ans se dépêchaient de sortir papier, encre et pierre. Dumbledore, qui sentait qu'il perdait le contrôle depuis qu'Hariel avait fait son avion en papier se précipita et ajouta une seconde barrière pour empêcher les élèves d'approcher. Il devait absolument faire venir Flitwick et Babbling, la professeur d'Études des Runes pour l'aider à modifier la ligne d'âge.

« Tu es content de toi je suppose ? » demanda Hermione à Hariel.

« Dumbledore m'énervait » répondit celui-ci en haussant les épaules.

« Tu feras moins le malin quant ça te reviendra sur le coin de la figure ! »

« Oh je t'en prie ! Qu'est qui pourrait bien arriver ? »

0o0o0

Sirius soupira et reposa son sac. Il avait enfin terminé de distribuer ses prospectus. Même avec Hariel à l'école, lui et Remus devaient accomplir leurs devoirs de Démon et comme tous les débutants, ils commençaient par la distribution de flyers. Hariel n'ayant pas la possibilité de répondre à des demandes et eux-mêmes ne sachant pas encore très bien se téléporter, ils le faisaient pour le compte de Rias, à Kuoh. Ils avaient des papiers magiques qui leur permettaient d'arriver chez Issei et d'en repartir.

Quand ils ne travaillaient pas, les deux Sorciers s'entraînaient avec Heinrich pour apprendre la magie. Hariel leur avait dit que s'ils savaient se téléporter d'ici les vacances de Noël, ils pourraient travailler pour son compte à lui et répondre à des invocations.

« Remus ? » appela alors Sirius à travers leurs appartements au château Gremory.

« Dans le salon » lui répondit son ami.

Sirius se dirigea vers la voix et trouva son ami assis dans un magnifique fauteuil en train de lire un vieux carnet.

« Tu es là depuis longtemps ? » demanda Sirius.

« Au moins une heure » répondit Remus.

Ils avaient convenus de rentrer directement après le travail sans attendre l'autre.

« Si vite ? »

« C'est parce que je ne draguais pas toutes les petites japonaises. »

La dureté dans la voix de Remus aurait dû interpeller Sirius mais il ne remarqua rien. A la place il s'effondra sur le canapé. Il soupira, se gratta les cheveux, soupira encore et, comme il s'ennuyait, il s'intéressa à nouveau à Remus.

« Tu lis quoi ? »

« Tu ne t'en souviens pas ? »

Il lui montra le carnet.

« Ce n'est pas… »

« Si » répondit Remus avec un sourire. « C'est le carnet qu'on utilisait pour noter nos blagues. J'avais tous gardé mais je ne les avais pas ressortis à cause de… »

Il e continua pas sa phrase. De toute façon c'était inutile, Sirius savait très bien qu'il voulait parler de la mort de James et Lily et de son emprisonnement.

« Je vois qu'il y'a aussi nos autres carnets » dit-il en les voyant sur un guéridon.

Il se pencha par-dessus Remus sans remarquer le rougissement de celui-ci et prit le premier de la pile. C'était celui qu'ils avaient fait quand ils avaient décidés de se transformer en animagus. Il sourit. Il venait d'avoir une idée.

« Je n'aime pas du tout quand tu fais cette tête » dit Remus.

« Je sais que tu adore quand je fais cette tête. »

« Non parce que ça veut dire que tu vas faire une connerie. »

« Une farce tu veux dire. Et non, pas tout à fait. Je me disais juste qu'on pourrait nous aussi enseigner quelque chose à notre petit Hariel. »

Devant l'incompréhension de son ami, Sirius lui montra le carnet.

« Tu veux lui apprendre à devenir Animagus ? »

« Je veux qu'on lui apprenne à devenir Animagus. »

« Quoi ? Moi aussi ? Mais je ne suis pas animagus moi ! »

« Oh allez, Remus ! » s'exclama Sirius sur un ton suppliant. « C'est toi qui a fat pratiquent toutes les recherches, qui nous a appris à méditer. Tu as même réussit à aider Peter à devenir Animagus ! »

Le rappelle du nom de leur ancien ami jeta un froid dans la pièce. La blessure était encore fraîche, même après des années.

« Très bien » soupira Remus pour essayer de revenir à la précédente conversation. « Je vais le faire. »

« Ouais ! Génial ! Merci ! » s'exclama Sirius.

Et, comme pour illustrer sa joie, il se jeta sur son ami pour le prendre dans ses bras.

« Dis Remus » demanda-t-il au bout d'un moment, « c'est ta baguette que je sens où tu es content de me voire ? »

Il éclata de rire et lâcha son ami avant de reprendre le carnet pour le lire sans se rendre opté que son ami avait le visage tout rouge et que son pantalon faisait une tente entre ses jambes.

0o0o0

La fête d'halloween avait toujours rendu Hariel d'humeur douce-amère. Ce jour-là il sentait plus qu'à l'accoutumée la perte de ses parents mais il aimait quand même cette fête et l'enthousiasme qui régnait.

Cet enthousiasme était encore décuplé par la perspective de savoir enfin qui allaient être les Champions pour le Tournoi des Trois Sorciers. L'anticipation cependant ne leur nouait pas l'estomac au point de ne pas faire honneur au sublime repas et surtout à la quantité astronomique de sucreries.

Comme l'année précédente, Hariel avait prévu de faire les rites de Sahmain plus tard dans la soirée. Heureusement, le choix des Champions se ferait avant minuit. Harem avait été un peu refroidit par les événements de l'année précédente mais Hermione avait insisté pour continuer la tradition.

Après les rites de Sahmain de l'année précédente et surtout ceux de Yule qu'elle avait organisée elle-même, elle avait célébré chacune des six autres fêtes du calendrier celtique que suivaient les Magiciens européens c'est-à-dire les autres fêtes de changement de saison, Ostara et Mabon pour les équinoxes de Printemps et d'Automne ainsi que Litha pour le solstice d'Été mais aussi Imbolc, la fête de purification de la fin de l'hiver, le 1er février, Beltane, le 1er mai qui marque le début de la saison claire et enfin Lugnasad, la fête des récoltes et du Dieu le 1er août.

A chaque fois, Hermione avait officié avec de bons résultats. Mais c'était normal pour un Grande Prêtresse. Elle-même ne savait pas d'où lui venait cette ferveur, elle n'avait jamais été très religieuse. Selon elle, effectuer les rituels lui faisait du bien, c'était comme discuter avec quelqu'un, prendre de ses nouvelles, etc. Et ce quelqu'un c'était Dana, la Déesse.

Mais pour l'instant un autre rituel allait avoir lieux, celui du choix des Champions du Tournoi des Trois Sorciers. Alors que le banquet s'essoufflait et que la majorité des élèves passaient plus de temps à parler qu'à manger, Dumbledore se leva et tapota son verre. Comme à son habitude il se trouvait au centre de la table du fond mais celle-ci avait été agrandie pour accueillir leurs invités spéciaux.

Comme la veille, les deux autres directeurs étaient assis de part et d'autre de Dumbledore et à côté d'eux se tenaient ceux que celui-ci avait présenté comme juges de la compétition à leur côté. Hariel les connaissait tous les deux. Le premier était Ludo Verpey, le Directeur du Département des Jeux et Sports Magiques qui avait commenté le match de la finale et le second n'était rien de moins que Bartemius Croupton. En tant que Directeur de la Coopération Magique Internationale. Il était accompagné de son secrétaire, Percy Weasley (ma question étant de savoir s'il se souvenait de son nom cette fois).

Dumbledore fit donc un petit discours pendant que Rusard amenait la Coupe de Feu et le posait devant lui. Il fit ensuite un grand geste arc sa baguette et toute les lumières s'éteignirent à l'exception des bougies situés dans les citrouilles qui flottaient un peu partout et bien sûr la flamme bleue de la Coupe elle-même.

Il y eut un moment de silence puis celle-ci vira au rouge et se mit à crachoter comme un volcan. Elle expulsant alors un papier légèrement brûlé aux coins que Dumbledore attrapa.

« Le Champion de Durmstrang est…Viktor Krum » annonça-t-il d'une voix forte.

Il y eut un tonnerre d'applaudissements alors que le bulgare se levait pour s'avancer vers la table des professeurs. Hariel observa son expression. Peu de gens auraient ou le remarquer mais il pouvait dire que le garçon avait l'air…fataliste. Comme s'il s'attendait au résultat mais qu'il ne le réjouissait pas vraiment.

Arrivé à la grande table il s'inclina devant son directeur qui applaudissait à tout rompre puis la longe pour disparaître derrière une petite porte sur le côté.

A ce moment-là, la Coupe recommença à faire des étincelles et un second papier en fut expulsé que Dumbledore rattrapa à nouveau avant d'annoncer :

« Le Champion ou plutôt la Championne de Beauxbâtons sera…Fleur Delacour ! »

La jeune fille qu'Hariel et Draco avaient remarqués, celle aux bonnets double D, se leva et salua la foule en délire. On n'aurait dit qu'elle était extrêmement soulagée d'avoir été choisie. Certes elle était joyeuse mais c'était vraiment le soulagement qui se lisait sur son visage. Comme son prédécesseur elle alla s'incliner devant sa directrice puis disparut derrière la porte.

A Coupe de Feu recommença alors son manège et cracha un troisième papier.

« Le Champions de Poudlard » annonça le directeur, « est…Cédric Diggory. »

Sous la liesse générale, celui-ci se leva de sa table et alla lui aussi s'incliner devant son directeur. Il paraissait très content. Extrêmement content même. Autour de lui, la foule était en délire si bien que Dumbledore eut du mal à la calmer après le départ du jeune homme.

« C'est bien, c'est bien » dit-il alors que le calme revenait. « Nous avons à présent nos trois Champions. Je compte sur chacun de vous pour aider et encourager vos Champions. En faisant cela vous continueraient donc à instaurer… »

Mais il n'eut pas le temps de continuer car à nouveau la flamme de la Coupe de Feu devint rouge et expulsa un quatrième papier.

Il régnait dans la salle un silence de mort alors que le professeur Dumbledore le ramassait pour le lire. De son côté, Hariel avait un très mauvais pressentiment. Il sentait son estomac faire des nœuds et son cœur accélérer.

Enfin Dumbledore leva la tête et annonça un nom qui fit se retirer le sang du visage du jeune Démon.

« Harry Potter. »

À suivre…

Et voilà. Pas un gros chapitre mais il y a quand même quelques petites choses et il introduit bien la quatrième année, qu'est-ce que vous en pensez ?

Oui, je sais, ma Fleur Delacour ne ressemble pas beaucoup à celle du film (voir des livres) mais je voulais lui donner un physique qui allait bien avec les autres filles de DxD.

En tout les cas, n'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et je vous dis à dans deux semaines.