Check Mate DxD

Chapitre 75 : Choisis / Erabareshii

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Hariel resta figé quelques instants avant de se tourner vers Dumbledore. Mais le vieil homme semblait aussi perplexe que lui. Donc ce n'était pas de son fait. Ce n'était pas lui qui l'avait inscrit. Pourtant c'était la première chose qui lui était venue à l'esprit. L'autre solution était…

« Harry Potter ! » s'exclama alors le directeur, le sortit de ses pensées. « Venez ici je vous prie. »

Que faire, comment réagir ? Se demanda Hariel en se dégageant de son banc pour rejoindre la table des professeurs. Timide et gentil ? Ça lui avait réussis jusque-là et c'était la façon dont on s'attendait à ce que réagisse Harry Potter. Non, pas forcément. Si Dumbledore avait fait en sorte que Dean l'espionne l'année précédente c'était parce qu'il avait remarqué un changement de caractère. Il devait donc rester sur cette ligne et ne pas trop se laisser faire. Heureusement, cette attitude là était plus proche de sa véritable nature.

Sauf que pour le moment, il était censé être déstabilisé. Bon d'accord, il l'était vraiment mais moins que ce à quoi on pourrait s'attendre de sa part. Il devait juste jouer le jeu et rester dans son personnage.

Il descendit alors l'allée à pas rapide en jetant des coups d'œil à ses camarades. Tous étaient plus ou moins ébahis par ce qui venait de se passer. Il ne leur faudrait pas trop longtemps avant de reprendre leurs esprits et alors…

« Je n'ai pas mit mon nom dans la coupe » dit Hariel au directeur quand il arriva devant lui. « Je n'ai rien fait. »

Un soupçon d'incompréhension, un peu de peur…oui, il avait eut la bonne réaction.

« Vas dans la pièce voisine, je te prie ».

Hariel ouvrit la bouche pour protester mais la referma et longea la table. Même à la table des professeurs les visages étaient perplexes. Il croisa le regard de Severus mais son visage était fermé. Il arriva rapidement à la porte et la passa.

La pièce dans laquelle il pénétra était sensiblement plus petite. Au lieu de pierres, elle avait un parquet et était lambrissée. La lumière d'un important feu de cheminée rendait l'atmosphère encore plus chaude en illuminant le bois des murs et du sol de couleurs chaudes. Il y avait beaucoup de tableaux de sorcier et de scores accrochés aux murs et tous le regardèrent entrer avec circonspection.

Les trois champions étaient là également. Ils étaient presque à trois points opposés de la pièce. Cédric était prêt du feu, le dos droit, Krum, lui se trouvait adossé au mur opposé, dans l'ombre alors que Delacour, elle, était gracieusement assise sur une causeuse.

A l'entrée d'Hariel, ils s'étaient tous tourné vers lui. Les regards des deux étrangers étaient vides mais Cédric le regardait avec curiosité et surtout incompréhension.

« Bon alors, qu'est-ce qui se passe maintenant ? » demanda Delacour d'une voix énervée. « Est-ce qu'on doit retourner dans le salle ? »

Elle avait du mal à gérer le stress. Ça ne se voyait absolument pas dans sa physiologie mais son attitude en était affectée.

Hariel allait dire quelque chose mais il en fut empêché par l'arrivée de Ludo Verpey qui le prit par le bras pour l'entraîner vers la cheminée. Le jeune Démon se dégagea brusquement mais ça ne sembla pas entamer l'enthousiasme de l'homme.

« Extraordinaire ! » s'exclama t-il. « Inouï ! Impensable ! Messieurs…et Mademoiselle, laissez-moi vous présenter…Je n'en reviens pas de dire cela… le quatrième champion de Poudlard. »

Au moins cette foi c'était officiel. Verpey avait des allures d'éléphant dans un magasin de porcelaine mais au moins il allait dois au but. Le résultat fut bien entendu immédiat et la même stupéfaction qui avait saisi les élèves saisit également les Champions.

« Est-ce que c'est de l'humour anglais, Monsieur Verpey ? » demanda Fleur d'une voix froide alors que son accent français se faisait plus fort.

« De l'humour ? Ah mais pas du tout ma chère » répondit Verpey qui ne pouvait cependant pas s'empêcher de ricaner. « Le nom d'Harry bien juste de sortir de la coupe de feu. »

Passé l'instant de stupéfaction, Krum était redevenu impassible. Comme si cela ne le concernait pas. Delacour, de son côté, semblait hystérique.

« Enfin voyons, c'est insensé ! » s'exclama-t-elle. « Il doit y avoir une erreur ! C'est impossible ! Ce…cette petite fille ne peut pas participer, elle est trop jeune ! »

« Non ? C'est vrai ? » ricana Hariel en roulant des yeux. « Merci Capitaine Évidence, je suis sûr que personne ne l'avait remarqué. En plus ça, ça devrait être ma réplique. »

Il se tourna vers Ludo Verpey.

« Je ne peux pas participer, je suis trop jeune ! »

« Le problème c'est que ton nom est sortit de la Coupe… » dit l'homme avec ennui. « À ce stade là, je pense qu'il n'est plus possible…enfin…je ne crois pas…après tout c'est le règlement…je pense…il faudrait demander à Barty… »

« Et puis si tu ne voulais pas participer, il ne fallait pas mettre ton nom dans la coupe ! » intervint Delacour.

« Mais je n'ai pas… »

Malheureusement, l'éclat d'Hariel fut interrompu par la brusque ouverture de la porte. C'était Dumbledore accompagné des deux autres directeurs, de Bartemius Croupton ainsi que du professeur Flitwick, du professeur McGonagall et, étrangement, de Severus. Comment avait-il pu s'infiltrer dans la réunion en étant ni sous directeur ni directeur de maison était un mystère. Mais bon, savoir s'incruster était une capacité utile pour un espion.

« Madame Maxime ! » s'exclama alors Delacour. « Ils viennent de nous dire que cette petite fille… »

« Je suis un garçon » intérim Hariel.

Ça remarque eut l'avantage de faire taire la jeune fille.

« Un…un garçon… » balbutia-t-elle finalement. « Mais…mais tu porte une jupe ! »

« Et alors ? Les écossais aussi et personne les fais ch… »

« M. Potter ! » s'exclama le professeur McGonagall. « Votre langage ! »

« Potter ? Comme dans… »

« Oui, mon cher Igor » dit Dumbledore à son homologue de Durmstrang. « C'est bien lui. »

« Quoiqu'il en soit mon cher Dumbledore, voulez-vous bien me dire à quoi rime cette plaisanterie » dit Maxime d'un ton impérieux.

« C'est aussi ce que j'aimerais savoir » dit Karkaroff. « Deux champions pour Poudlard ? Ce serait donc une nouvelle règle dont je n'aurais pas été informé ? »

Le regard froid de Dumbledore ne cilla pas face au sarcasme de son collègue.

« Poudlard ne peut pas avoir deux Champions, ce serait trop injuste ! » s'exclama Maxime en posant une main chargée de bijoux sur l'épaule de son élève.

« Votre ligne d'âge était censée être sûre, Dumbledore » poursuivit Karkaroff. « N'avez-vous pas dû déjà la modifier parce qu'un élève à réussit à la traverser sans magie ? »

À ce moment-là, Cédric se tourna vers Hariel. Il avait un regard suspicieux qui fit mal au jeune garçon. Il avait toujours eut de bons rapports avec Cédric. Pour toute réponse il se détourna, vexé.

« D'ailleurs si je me souviens bien c'est elle…lui qui a trouvé le truc ! » s'exclama Fleur en désignant Hariel.

A ce moment-là, tout le monde se tourna vers lui.

« Quoi ? Vous pensez que j'ai profité de ma propre technique pour mettre mon nom dans la coupe ? Je vous rappelle que le professeur Dumbledore s'est interposé tout de suite pour modifier sa ligne d'âge. »

« Qui nous dit qu'il n'a pas utilisé sa technique avant ? » demanda Karkaroff.

« Et je l'aurais ensuite montré à tout le monde pour m'incriminer ? Très logique » dit Hariel en roulant des yeux.

« Mais qui nous dit que ton nom n'était pas sûr le papier que tu as mis dans la coupe ? » demanda Delacour.

« Une substitution ? » rajouta Maxime.

Hariel eut un grand sourire.

« C'est impossible. Parce que si c'était le cas, Cédric ne serait pas ici, c'était son papier que j'avais pris. »

« Hariel. As-tu trouvé un autre moyen de mettre ton nom dans la Coupe ? »

« Non » répondit simplement le jeune garçon.

« Il ment, c'est évident » dit Karkaroff.

« Pourquoi je le ferais ? Je n'ai pas la moindre envie de participer à cette compétition. »

« Non-sens ! » s'exclama Maxime. « Tous le monde veut participer, pour la gloire et pour la récompense. »

« Oh mais Monsieur Potter ne se considère pas comme tout le monde. »

« J'ai saisit l'insulte sous le propos mais le professeur Rogue à raison. Contrairement à tous le monde, je considère ce tournoi comme une imbécilité sans nom. »

Sa remarque provoqua un certain brouhaha notamment parmi les deux directeurs invités et la jeune Championne Française. Au bout d'un moment, Hariel en eut assez et siffla pour attirer l'attention.

« C'est censé être moi le plus jeune pourtant c'est vous qui vous comportez comme des gamins » dit-il.

« Un peu de respect, jeune f…euh, jeune homme ! » s'exclama la directrice de Beauxbâtons.

« Madame Maxime à raison M. Potter » intervint Flitwick. « Veuillez traiter les autres directeurs avec le même respect que le professeur Dumbledore.

Donc un respect simulé en attendant le bon moment de ruiner leur vie. Ça il pouvait le faire.

En tout les cas c'était la première intervention de son directeur de maison. Jusque-là il ne l'avait ni accusé ni défendu. En bon Serdaigle, il analysait les données d'abord. Hariel respectait cela.

« Très bien » soupira-t-il. « Dans ce cas je ferais respectueusement remarquer aux directeurs qu'ils prennent la situation dans le mauvais sens. Le problème ne vient pas de la ligne d'âge mais de la Coupe. »

« Impossible » intervint alors Croupton. « La Coupe est infaillible. »

« Alors comment expliquez-vous qu'il y ait quatre Champions ? » lui demanda Hariel. « Même si vos prétendus hypothèses étaient vrais et que j'avais bien mis mon nom dans la Coupe, ce qui n'est pas le cas, alors comment expliquez-vous que le nom de Cédric soit sortit aussi ? Après tout, c'est vous qui vous plaignez depuis tout à l'heure que Poudlard ait deux Champions et aucun de vous ne s'est demandé comment c'est possible. »

Il y eut un moment de silence.

« C'est une plutôt bonne remarque ça » dit alors une voix.

Hariel se retourna et vit Faugrey sur le pas de la porte de la pièce. Derrière lui il n'y avait aucun bruit. Tous les élèves avaient du rentrer. Le professeur regarda chacune des personnes présentes puis se mit à claudiquer dans la pièce sur sa jambe de bois.

« La Coupe de Feu est un artefact magique puissant. Il a donc fallu un Sorcier puissant et expérimenté pour lui faire croire qu'il y avait une quatrième école et que M. Potter en était le seul élève et donc le seul éligible. »

« C'est votre hypothèse Alastor ? » demanda Dumbledore.

« On va dire ça » grogna l'homme. « C'est surtout une hypothèse pour un meurtre. »

« Un meurtre ! Allons Maugrey, qu'est-ce que tu dis… »

« La personne qui a mis le nom de Potter dans la Coupe à fait en sorte qu'il soit choisi, Verpey » grogna l'Auror…enfin, le faux Auror. « Il devait aussi penser qu'il était trop jeune pour concourir et qu'il se ferait tuer. »

« Et bien il suffit que je ne participe pas, et c'est tout » soupira Hariel.

« Malheureusement tu n'as pas le choix gamin » dit Faugrey. « Quand un nom sort de la Coupe, il est lié à la compétition par un contrat magique et doit concourir. Si jamais il ne se présente pas à une épreuve ou essai de sortir de l'enceinte de l'école d'accueil alors… »

Hariel retint un soupir d'exaspération. Oui, il se doutait de quelque chose comme ça. Mais ça ne restait pas logique. Voldemort voulait le capturer, pas le tuer. A moins qu'il ne veuille utiliser son cadavre mais il doutait qu'il accepte de ne pas le tuer lui-même. Ça ne cadrait pas avec le personnage. En plus comment est-ce qu'il prévoyait de le faire venir s'il ne pouvait pas sortir du territoire de Poudlard. C'était illogique.

Cela aurait eut plus de sens si ça avait encore été une tentative de Dumbledore de le piéger mais en trois ans, Hariel était sûr de pouvoir lire ses micro expressions et il était sûr que sa réaction quand il avait lu son nom était authentique.

« Et je ne vois pas en quoi ça innocente ce petit…garçon » dit Fleur.

« J'apprécie le compliment ma chère » répondit alors celui-ci. « Et bien oui, vous considérez donc que je suis un sorcier doué si vous pensez que je suis capable de tromper un artefact aussi puissant que la Coupe. »

La jeune fille rougit mais ne répondit pas.

« Quoiqu'il en soit » dit alors Dumbledore. « Il est clair que nous ne pouvons rien changer à cette situation. Hariel participera donc au Tournoi comme quatrième champion. »

« Mais Dumbledore… »

« Si vous avez une autre idée ma chère Olympe je serais ravi de l'entendre. »

La directrice française ouvrit la bouche puis la referma.

« C'est bien ce que je pensais. »

« Et bien puisque tout est clair pour tout le monde, nous allons y aller, n'est-ce pas ? » demanda Verpey. « Nous devons donner leur instructions au Champions. Barty, à toi l'honneur ! »

« Oui ? Oui…les instructions…la première tâche… »

Il semblait sortir d'une profonde rêverie. Hariel fronça les sourcils. Ça non plus ça ne collait pas au personnage. Bartemius Croupton n'était pas du genre à être distrait. Mais c'était peut-être à cause de sa maladie. Il avait le teint cireux et de grosses cernés sous les yeux. Il était très différent du soir de la Coupe du Monde.

« La première tâche aura pour but de mettre votre audace à l'épreuve » dit-il en s'adressant aux quatre Champions. « Vous ne saurez pas en quoi elle consistera avant le jour de l'épreuve le 24 Novembre. Le courage face à l'inconnu est une qualité très importante pour un sorcier…très important. Pour ce qui est des règles, les Champions n'ont pas le droit de demander où d'accepter de l'aide de la part de leurs professeurs et le jour de l'épreuve, vous ferez face à votre tâche armés seulement de votre baguette magique. Les informations pour la seconde tâche vous seront communiquées après. »

Il se tourna vers Dumbledore.

« Je pense que c'est tout, non ? »

« Il me semble » répondit le directeur. « Mais vous êtes sûr que vous ne voulez pas rester pour la nuit, Bartemius ? »

« Non Dumbledore. C'est une période très difficile…très difficile oui…J'ai bien le jeune Wistley comme assistant mais il est peut-être un peu trop enthousiaste je dirais…oui, oui c'est ça, trop enthousiaste. »

Il partit après cette remarque et les autres le suivirent peu après. Chacun des Champions étrangers partit avec son directeur indigné puis Dumbledore conseilla à Hariel et Cédric d'aller se coucher. Hariel voulut parler à son camarade mais celui-ci quitta la pièce sans même un regard. Le jeune Démon se sentit une nouvelle fois vexé mais surtout assez triste.

Hariel partit rapidement de la pièce et choisit un endroit isolé pour se transporter dans le Repaire. Heureusement, le lien qui le maintenait à présent à Poudlard ne l'empêchait pas de rejoindre sa dimension personnelle.

Comme il s'y attendait, Hermione, Draco, Proteus et Dean l'y attendaient ainsi que Sköll et Hati qui se jetèrent dans ses jambes pour le réconforter.

« Hariel ? Ça va ? Qui a mis ton nom ? Tu pense que c'est le Mangemort ? Mais je croyais que Voldemort te voulais vivant ? Et… »

« Doucement, doucement Hermione » dit Hariel en essayant de retenir son amie.

« Désolée » dit-elle. « J'étais juste inquiète. »

« Je comprends » lui dit Hariel.

Il se pencha et se mit à caresser ses chiens.

« Écoute, je ne le sens pas de repenser à ça ce soir. Est-ce que ça peut attendre demain matin ? »

Hermione voyait bien que son ami allait mal.

« Oui…oui bien sûr » dit-elle.

Elle regarda son amie invoquer son épée et utiliser son pouvoir d'illusion pour créer des doubles de lui, Draco et Proteus. Il savait parfaitement qu'aucun des deux n'accepterait de le laisser ce soir. C'est donc tous les trois ensembles, avec les chiens, qu'ils s'isolèrent dans la chambre d'Hariel au Repaire.

Hermione ne lui parla même pas de la cérémonie qu'ils avaient prévue. De toute façon, elle pouvait le faire seule donc inutile de l'embêter avec ça.

« Tu veux que je t'aide ? » lui demanda Dean quand ils furent seuls.

« Pour quoi ? » lui demanda-t-elle, surprise.

« Tu devais bien faire un rituel ce soir, non ? » lui demanda-t-il. « Il est déjà onze heures passé donc tu devrais t'y mettre bientôt et comme Hariel ne peut pas être là…»

« Et bien… c'est vrai mais en tant que prêtresse, je peux le faire seule… »

« Ah…ok… »

« Mais tu peux venir m'aider quand même si tu veux » reprit Hermione en voyant qu'il avait l'air déçu.

« C'est vrai ? Merci ! » s'exclama Dean.

« Non, merci à toi » lui répondit Hermione avec un grand sourire.

La vision du visage radieux de la jeune fille remua quelque chose chez le jeune Sorcier. Quelque chose dans son estomac. Une sensation étrange mais aussi extrêmement agréable. Son émoi s'amplifia encore davantage plus tard lors du rituel lorsqu'il se retrouva juste en face d'elle alors qu'ils invoquaient la Déesse et le Dieu.

Ils étaient tous proches, peut-être un peu trop au goût du jeune homme. Il pouvait voir sa poitrine menue se soulever à mesure qu'elle parlait. Il était tellement hypnotisé qu'elle dut le rappeler à l'ordre et qu'il prononce à son tour les paroles rituelles. Étrangement, sa flamme brûla plus fort que celle d'Hermione et elle était plus rouge. Il espérait que la couleur dissimulerait assez la rougeur de ses joues (pas qu'elle soit très visible sur sa peau sombre).

Il avait toujours été fasciné par Hermione en même temps qu'assez intimidé. D'abord elle était plus âgée d'un an. Quand on était aussi jeune que lui, un an c'était énorme. Dans son esprit, c'était presque déjà une jeune femme alors qu'il n'était qu'un gamin. Et puis elle était intelligente et vice d'esprit. C'était ce surtout qui la rendait intimidante. Il avait toujours peur de dire quelque chose de stupide et qu'elle se moque de lui.

Il savait que c'était ce que ressentait d'autres garçons comme Ron et que c'était pour ça qu'il s'était montré méchant avec elle au départ mais maintenant qu'elle avait grandit, ses réactions tout comme celles de Dean ou encore de Seamus étaient différentes. En fait le jeune Sorcier savait à peu près à quoi cela correspondait mais il ne se sentait pas encore prêt pour se l'avouer, même quand, au moment où Hermione pratiqua le rituel de la pomme et la lui tendit, leurs doigts se frôlèrent.

Il se dépêcha d'en prendre une bouchée et de la lui rendre, heureusement sans la faire tomber. Sans remarquer les tremblements de son ami, Hermione mit la pomme dans le chaudron devant elle puis rajouta les autres ingrédients du rituel, le sang, les fleurs et feuilles ainsi que leurs vœux pour la nouvelle année.

Dean regarda ensuite son amie sonner une clochette et réciter les paroles pour invoquer les morts. Il l'a vit ensuite sortir une bougie noire et graver un nom dessus qu'il ne vit pas. Elle le plaça dans le chaudron, l'alluma, rajouta une goutte de son propre sang et acheva le rituel. Elle ferma ensuite les yeux et s'avança pour humer la fumée qu'émettait la bougie. Elle vacilla.

« Hermione ! » s'exclama Dean.

Il se précipita et la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. Il l'appela en la secouant mais la jeune fille ne réagit pas. Elle était inconsciente.

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Il y avait du brouillard autour d'elle. Tellement en fait qu'elle ne voyait pas ce qui se trouvait pres d'elle. Elle ne pouvait même pas voir ses propres pieds. Cependant elle perçu des voix et se mit à avancer dans leur direction. D'abord ce n'était qu'un murmure indistinct qui résonnait dans le brouillard. Elle n'était même pas sûre d'aller dans la bonne direction.

Heureusement, les voix devinrent plus fortes, la rassurant sur ce fait. Elle s'aperçut alors qu'il s'agissait de voix de femmes. Deux pour être précise. Cependant elle était encore trop loin pour entendre ce qu'elles disaient. Elle dut avancer encore un peu pour vraiment comprendre leur conversation.

« Franchement Gan', pour une fois que tu me rends visite tu pourrais e laisser faire » dit lune des voix.

« Je n'aime pas ce genre de chose » soupira l'autre. « Tu le sais bien. »

« Allez ! Pour me faire plaisir ! » reprit la première qui était assez enjouée.

Comme le brouillard se dissipait, Hermione out voir quelle se trouvait en extérieur et avançait dans l'herbe humide. Elle commençait à sentir des odeurs de terre et de plantes ainsi qu'une autre un peu humide. Elle s'aperçut que c'était un lac car elle entendit les bruits mouillés de l'eau sur les galets avant même de le voir.

Au bord de celui-ci, il y avait plusieurs gros rochers et sur l'un d'eux se tenaient deux femmes. Toutes deux très belles, elles étaient les opposés l'une de l'autre. La première était habillée en blanc et avait de cheveux blonds et des yeux bleus alors que la seconde était brune aux yeux verts et portait des vêtements noirs. Leurs robes étaient également très différentes l'une de l'autre bien que d'apparence assez ancienne. La blanche étaient légère mais avec des manches longues dont les pans retombaient presque au niveau des pieds et une ceinture lâche et doré autour de la taille à lors que la noir paraissait plus simple et recouvrait une chemise de lin assez grossier.

La femme en blanc était assise derrière l'autre et passait une brosse d'argent niellé dans son épaisse chevelure couleur ailes de corbeau. Sa propre chevelure était impeccables, ses longs cheveux blonds légèrement ondulés étaient séparés au milieu et retenus par un bandeau d'or ouvragé.

« Je pense qu'en dégageant ta nuque tu serais superbe » dit-elle en relevant la masse d'ébène des cheveux de sa compagne. « Qu'est-ce que tu en pense Hermione ? »

La jeune fille sursauta en entendant son nom. Elle fit un pas en arrière mais resta figé quand le regard des deux femmes se fixa sur elle. Les yeux bleus de la femme blonde pétillant comme des saphirs couleurs du ciel alors que ceux de l'autre femme avaient plus la dureté et la majesté du jade mais sans être effrayants.

« Je… » dit Hermione, hésitante.

« Ne reste donc pas planté là » dit la femme brune d'une voix légèrement autoritaire.

Elle avait un visage fin et comme découpé à coup de serpe, avec des pommettes très marqués. Sa peau était pâle ce qui faisait ressortir son regard, la rendant plus autoritaire encore et légèrement austère.

« Comment savez-vous mon nom ? » demanda Hermione.

La femme blonde sourit et descendit du rocher avant de s'approcher de la jeune fille. Ses lèvres fines étaient rouges et ressortait sur la peau rose de son visage en forme de cœur.

« C'est parce que nous sommes sœur » dit-elle en prenant les mains d'Hermione pour la tirer vers les rochers.

La femme brune s'écarta pour lui laisser la place quand sa compagne força Hermione à s'assoir. Celle-ci reprit sa brise et caressa les cheveux d'Hermione en soupirant.

« Je ne vois pas pourquoi je te demande ton avis en matière de coiffure » dit-elle.

« Qui êtes vous ? » demanda la Sorcière.

La blonde eut un petit rire.

« Pour faire simple et même si ce n'est pas vraiment mon nom, je suis Viviane et elle… »

Elle désigna sa compagne.

« C'est Gan… »

« Je préférerais Morgane » l'interrompit celle-ci.

Le souffle d'Hermione se bloquant dans sa gorge.

« Vous…vous êtes donc la Fée Viviane et Morgane Le Fay ? » s'exclama-t-elle.

La première grimaça.

« Finalement, appelle-moi juste Nimueh » dit-elle. « Je ne sais pas du tout où les auteurs sont allés chercher que j'étais une fée. »

« Vous êtes là » répéta Hermione. « Vous êtes vraiment là… »

« Et tu t'attendais à qui ? La Reine Mab ? »

Hermione grimaça.

« En fait, je voulais parler à la Déesse. »

C'était son nom qu'elle avait gravé sur la bougie, espérant entrer en contact avec elle.

« Sauf que le rituel de Samhain n'est pas suffisamment puissant pour invoquer un être de son plan d'existence » dit Morgane de sa voix grave.

« Tu es bien là, toi » lui répliqua Nimueh.

« Mais moi je suis d'un plan d'existence moins élevé qu'elle…même s'il est plus élevé que celui-ci. »

Nimueh émit un petit rire.

« Heureusement que tu me rendais visite alors. »

Morgane grogna mais ne répondit pas.

« Je ne comprends pas ce qui se passe » intervint alors Hermione.

« Pour faire simple, tu n'avais pas assez de puissance pour atteindre le numéro demandé alors la standardiste t'a rédigé sur un poste au niveau inférieur. »

« Vous parler d'un…réseau téléphonique ? » balbutia la jeune Sorcière.

« Les morts savez beaucoup de choses » dit Nimueh.

Élèves avait repris sa brossé et entrepris de démêler la tignasse d'Hermione.

« Mais pourquoi vous ? »

« Nous sommes aussi des Grandes Prêtresses » lui expliqua Morgane. « Elle a pensé que nous serions à même de t'aider. »

« Elle ? »

« La standardiste. »

« Euh… »

« Elle parle de la Déesse » intervint Nimueh.

« Donc comme je ne pouvais pas l'atteindre, elle est venu à moi pour me rediriger…vers vous ? »

« C'est ça. »

« Ce n'est pas logique. »

« Non. »

« Il arrive qu'elle fasse des choses qu'on ne comprends pas vraiment » dit Morgane en roulant des yeux.

Hermione ne savait pas si elle faisait cela à cause de l'attitude de la Déesse ou du ton enfantin de Nimueh.

« Mais sans doute a-t-elle fait ça parce qu'elle pensait qu'on pouvait t'aider » reprit Morgane. « Et si tu nous expliquait ton problème. »

Hermione hésita et se mordit la lèvre.

« Je fais…des cauchemars » dit-elle finalement.

Elle leur raconta ce qui était arrivé lors des vacances de Noël de l'année précédente avec les Démons et Trihexa et puis les cauchemars qui avaient suivis.

« Donc tu as vu la Bête de l'Apocalypse avec ses yeux » dit Morgane qui avait relevé le visage d'Hermione et plongeait son regard dans le sien. « En effet, il y a des fragments de pollution. »

« Des fragments de pollution ? » demanda Hermione.

« La vision de la Bête s'est cristallisée » dit Morgane. « Certains de ces cristaux sont restés dans tes yeux ce qui les rends…plus difficile à contrôler. »

« Oui, c'est ce que j'avais remarqué » soupira Hermione.

Bien sûr, ça n'avait rien à voir avec la douleur qu'elle avait ressentit au départ mais ses yeux se fatiguaient vite et étaient facilement irritables.

« Et pour les cauchemars ? »

« C'est la même origine » dit Nimueh. « Ces fragments sont l'image du monstre et ils sont dans tes yeux. Le jour, ton esprit les éloigne mais la nuit… »

« Et vous pouvez faire quelque chose ? » demanda Hermione.

« Non » lui répondit Morgane. « Trop complexe. A mon avis seul la Déesse peut t'aider. »

« Vous voulez dire qu'elle m'a amené vers vous pour que vous puissiez me dire que je dois lui parler à elle ? » demanda Hermione éberlué. « Pourquoi ne m'a-t-elle pas contacté directement ? »

« Ce n'est pas…aussi simple » dit Morgane. « Elle doit penser que ce n'est pas…suffisant. »

« Je ne comprends pas. »

« Tu l'as déjà rencontré non ? »

« Oui, une fois. Quand mes…une fois. »

« Quelle impression tu en as retiré ? »

« C'était…assez flou, comme dans un rêve. »

« Exactement » intervint Nimueh qui continuait à démêler la chevelure de la jeune Sorcière. « Quand elle entre en contact avec les êtres humains, elle est obligé d'atténuer sa présence pour ne pas les blesser. Elle est là mais elle n'est pas suffisamment là. »

« Et donc ? »

« Il est possible qu'elle sache déjà pourquoi tu veux la voire » reprit Morgane. « C'est pour ça qu'elle pense qu'une visite normale ne serait pas suffisante. C'est à toi d'aller la voir. C'est la seule façon de vraiment communiquer avec elle. »

« Et comment je peux faire ? » demanda Hermione.

« Il existe un rituel » dit la femme. « C'est sans doute pour ça qu'elle t'a envoyé vers nous, pour qu'on te l'apprenne. »

Les deux anciennes Magiciennes se mirent donc à détailler à leur jeune sœur les détails des rites et incantations qu'il lui faudrait faire. Elle ne savait pas exactement depuis quand elle était là ni combien de temps cela dura. Heureusement, le pouvoir de ses yeux semblait absorber les connaissances qu'elles lui transmettaient. A la fin, elle était capable de réciter le moindre vers à la perfection.

« Cette fois, je pense que tu es prête » dit finalement Morgane.

« Est-ce que je pourrais vous revoir ? » demanda Hermione.

« Bien sûr ! » s'exclama Nimueh. « Cela ne dépends que de toi. »

Hermione voulut demander ce qu'elle voulait dire mais celle-ci fit alors apparaître un miroir juste devant ses yeux.

« Regarde comme tu es jolie maintenant ! » s'exclama-t-elle, ravie.

Hermione jeta un coup d'œil dans le miroir. Elle ouvrit la bouche pour parler mais à ce moment-là, les bords se sa vision devinrent floue et elle se sentit basculer dans l'inconscience. Quand elle se réveilla, elle se trouvait dans les bras de Dean qui l'appelait en la secouant.

« J'ai eu peur ! » s'exclama-t-il en l'aidant à se redresser.

« J'ai dormi combien de temps ? » demanda Hermione.

Elle avait la bouche pâteuse et la tête embrumée.

« Moins d'une minute mais c'était effrayant. »

« Désolé » dit Hermione.

Donc tout le temps qu'elle avait passé avec les deux Grandes Prêtresses n'avait pas eut d'incidence ici. Bon à savoir.

« Est-ce que ça va ? » demanda alors Dean.

« Oui, oui » répondit la jeune fille. « J'ai eut ce que je voulais. »

Ou presque, ajouta-t-elle pour elle-même.

« Tu devrais te dépêcher de retourner à ta tour » dit-elle alors qu'il l'aidait à se relever.

« Et toi ? »

« J'ai encore un truc à faire avant d'y aller. »

« Tu ne veux pas que je reste…au cas où ? »

« Je ne vais rien faire de dangereux. »

« Tu es sûre ? »

« Oui » soupira Hermione en roulant des yeux.

Dean la regarda quelques instants avec suspicion puis accepta de partir. Une fois seule, Hermione soupira à nouveau. Elle se mit à genoux puis fit apparaître un petit sachet de soie orange que le remplit des cendres qui se trouvaient dans le chaudron.

Elle nettoyage le reste puis se téléporta dans le Repaire. Elle regarda quelques instant la porte d'Hariel, certaine qu'il s'y trouvait encore, puis se dirigea vers sa propre chambre. Elle avança vers le bureau et tira vers elle un magnifique coffret de bois ancien. C'était un cadeau d'Hariel pour son anniversaire. Il était fait de bois d'arbre sacré et servait à contenir des objets précieux afin qu'ils ne perdent pas de leur puissance.

Elle l'ouvrit. Les parois internes étaient doublées de satin noir. Il y avait déjà deux autres sachets de soie à l'intérieur, un vert sombre et un jaune. Le premier contenait des grains de blé, de tournesol et de potiron qu'elle avait conservé après le rituel de Lugnasad et le second des feuilles séchés, des noix et des noisettes utilisés lors du rituel de Mabon, au solstice d'Automne.

Hermione posa le sachet orange avec les autres puis referma le coffret. Le rituel que lui avait appris Morgane et Nimueh nécessitait qu'elle rassemble des restes de chacune des huit fêtes sacrés du calendrier conservés dans des sacs en soie des couleurs de chacun des rites. Elle en possédait déjà trois. Elle pourrait donc pratiquer le rituel à la pleine lune de juillet, après Litha, la fête du solstice d'été.

Elle se mit à réfléchir. Le coffret lui avait été offert par Hariel à son anniversaire qui se trouvait également être le jour de la fête de Mabon. A cette occasion, il avait lui-même rassemblé les éléments du rite dans le sac de soie avant de le lui donner. Selon lui, il était sage de conserver ce genre de chose pur d'éventuels rituels, les sachets devant permettre de conserver la magie. Il lui avait également donné le second sachet, celui de Lugnasad en lui disant qu'il avait récupéré les graines qu'ils avaient laissés à l'extérieur lors du rituel et ce pour la même raison, lui fournissant ainsi deux ingrédients importants d'un rituel auquel elle ne savait rien à l'époque, avançant son projet de plusieurs mois.

C'était tout de même un hasard extraordinaire qu'il lui confie le coffret et les sachets juste au moment où les deux anciennes Grandes Prêtresses lui disaient qu'ils lui étaient nécessaires.

Mais peut-être que ce n'était pas un hasard…

0o0o0

La nouvelle apparut le lendemain dans le journal. Malgré le fait que tout le monde était déjà présent, chaque élève et professeur (ou du moins une grande part) était en train de lire l'article sur les événements de la veille. Le point d'orgue était bien sûr le fait qu'il y ait un quatrième Champion et que celui-ci soit Harry Potter.

Le texte en lui-même était passable. Il avait été écrit a la dernière minutes mais il était aussi peu informatif que possible et se perdait dans conjectures vaseuses voir limite insultantes…pour Hariel bien sûr. Celui-ci regarda au bas de la page pour voir qui était l'auteur et ne fut pas surpris de voire qu'il s'agissait de Rita Skeeter.

Il repli le journal et le laissa tomber sur la table en soufflant de miettes de toast un peu partout.

« C'est si nulle que ça ? » demanda Draco en prenant le journal à son tour.

« Regarde l'auteur » grogna Hariel.

Draco grimaça quand il le vit.

Hariel, lui se mit à regarder autour de lui. Il remarqua quelques regards à la dérobée dans sa direction même de certains toujours en train de lire l'article. Alors que d'habitude on s'entendait à peine parler à cause des discussions, cette fois on assistait à un concert de chuchotements empressés. La dernière fois que la Grande Salle avait été comme ça, c'était deux ans auparavant après les attaques du basilic. Hariel était également sûr de connaître le sujet de toutes les conversations : Lui-même.

Il remarqua également quelques regards noirs dans l'assemblée, en particulier en provenance des délégations étrangères. Le jeune Démon savait qu'ils se multiplieraient au fil des jours. Après tout, les élèves de Durmstrang et Beauxbâtons n'étaient pas les seuls qui pouvaient se sentir floué dans cette affaire. Dans les jours qui allaient suivre, Hariel allait s'attirer les foudres de pas mal de gens.

Cependant en observant les personnes présentes, il remarqua un regard différent des autres. Ce n'était pas un regard furtif ou courroucé. Plutôt curieux et analytique. Le plus étrange était qu'il venait de nulle autre que de l'un de ses adversaires, le Champion de Durmstrang, Viktor Krum. Bien sûr, celui-ci détourna le regard quand Hariel le croisa mais celui-ci avait tout de même pu voir que le jeune homme ne semblait pas vraiment le détester. Plutôt le jauger. C'était intéressant même s'il n'en comprenait pas la raison.

Soudain, il sentit quelque chose vibrer légèrement dans sa poche. Discrètement, il se mit à regarder sa dernière acquisition, un anneau connecté relié à son portable et modifié pour fonctionner à Poudlard. Depuis qu'Ajuka at inventé la technique, il arrivait à Hariel de modifier lui-même des appareils. Pour plus de discrétion, il avait tourné le simple anneau noir vers l'intérieur de sa main et pouvait donc voir les messages de l'appareil sans que personne d'autre les voient.

Le message tenait en un seul mot : Simeon. Il était accompagné d'une sole d'un téléphone montrant qu'il s'agissait d'un appel. La vibration n'avait pas durée longtemps mais c'était normal. Quand son avocat et homme de confiance voulait le contacter d'urgence, il faisait sonner quelques secondes avant de raccrocher. C'était à Hariel de le rappeler quand il serait seul.

Il se leva, attirant le regard de ses amis.

« Il faut que je passe à la bibliothèque » dit-il. « Je vous rejoindrai plus tard. »

Ce faisant, il toucha légèrement sa bague. Ses amis comprirent le signal. Hariel allait s'isoler pour répondre à un appel. Celui-ci se mit alors à se diriger vers la porte de la Grande Salle faisant mine de ne pas entendre les chuchotements sur son passage. Cependant, aucun des propos échangés ne pouvait à son oreille Démoniaque et il avait parfaitement entendu les mots « menteur », « cherche à attirer l'attention » et « faux champion ».

0o0o0

Simeon Randall-Delûte, Régent Pendragon-Emrys, était assis à son bureau. Le dos collé au dossier de son fauteuil, les coudes sur les accoudoirs et les mains jointes sur ses lèvres, il regardait le rectangle noir et brillant sur son bureau.

Simeon n'avait jamais été un Sang-Pur buté et bas-de-plafond qui ignorait ostensiblement le monde Moldus, ou plutôt Sapient comme disait son jeune employeur, et son évolution. Ses connaissances étaient certes basiques mais solides. Il savait parfaitement ce qu'était un téléphone et aussi que certains étaient devenus portables. Cependant rien ne l'avait préparé au « smartphone », l'appareil que le jeune Hariel avait insisté pour qu'il possède.

Il avait réussit à retenir comment l'utiliser pour téléphoner, chercher un « contact », enregistrer un « contact » et écrire ce que son jeune employeur appelait un « SMS » (il avait longtemps appelé ces messages des « éssaimesse » avant d'être corrigé)…mais les autres fonctions demeurait mystère. Il savait cependant qu'il pouvait faire des photos, enregistrer des sons, écouter la radio, voir des images mouvantes (des vidéos) et même jouer à des jeux et aller sur un endroit qui s'appelle « l'internet » même s'il n'avait pas bien comprit ce que c'était.

En tout les cas, il attendait. Il attendait le coup de fil de son employeur qui tardait à venir…ou peut-être était-ce qu'il était plus pressé qu'à l'habitude. Soudain, le rectangle noir s'illumina, se mit à vibrer et à diffuser une mélodie agaçante. Ce n'était pas lui qui l'avait choisis mais Hariel. Il l'avait appelé « Ngnan Cat » ou quelque chose comme ça. Simeon s'était rapidement aperçu qu'elle pouvait devenir assez insupportable à la longue. C'était la raison pour laquelle il décrochait immédiatement dès qu'il l'entendait…ce qui était sans doute pourquoi Hariel l'avait choisi.

Simeon prit l'appareil, glissa son doigt sur l'écran et le colla à son oreille.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda directement Hariel.

« Pouvez-vous m'expliquer ce qui se passe ? » lui demanda l'avocat.

Il y eut un moment de flottement.

« Vous avez lu le journal ? » dit finalement Hariel.

« Est-ce que c'est vrai ? Pas le venin habituel de Skeeter bien sûr mais… »

« Oui, c'est vrai. J'ai été choisi pour être le quatrième Champion. »

« Mais comment est-ce possible ? »

« L'hypothèse la plus probable est que le Mangemort infiltré à l'école à ensorcelé la Coupe de Feu pour me faire participer. Sans doute en lui faisant croire qu'il y avait une quatrième école. »

« Un Mangemort ? Quel Mangemort ? » s'exclama l'avocat.

« Celui envoyé par Voldemort. Normalement son but serait de m'amener à lui pour qu'il pratique une sorte de rituel pour retrouver un corps pas de me faire tuer dans un tournoi. Il faut que je trouve un moyen de comprendre son plan. »

Simeon se pinça l'arête du nez en soupirant de frustration.

« Et donc ? Vous espérez que je fasse quelque chose ou alors vous allez encore faire les choses de votre côté » dit-il.

« Vous semblez énervé » lui dit Hariel.

« Moi ? Pourquoi est ce que je le serais ? Je viens juste d'apprendre qu'un Mangemort se trouvait à Poudlard sous les ordres de Voldemort ! »

C'était la première fois qu'il prononçait le nom du Mage Noir. Il n'avait même pas frémit quand Hariel avait prononcé son nom. Il était trop en colère pour ça.

« Je ne vois pas en quoi ça vous concerne » répondit Hariel.

« En quoi ça me concerne ? » s'étouffa Simeon. « Je travaille avec vous ! J'ai besoin de savoir ce qui se passe pour me préparer au mieux si nécessaire ! »

« Je… »

« Et il n'y a pas que ça ! Comment pensez-vous que je peux réagir en apprenant de vos nouvelles par le journal ? Je pensais…je pensais que nous étions…amis. »

À nouveau il y eut un moment de silence.

« Je suis désolé » dit finalement Hariel. « Vous avez raison. Ce n'est pas une façon de vous traiter après tout ce que vous avez fait pour moi. »

« Je pense que le problème vient du fait que vous ne faites pas suffisamment confiance aux autres pour faire les choses aussi bien que vous. C'est peut-être vrai mais vous ne pouvez pas tout faire seul…sinon vous allez faire des erreurs »

« Je sais » soupira Hariel. « J'ai appris cette leçons il n'y a pas longtemps et j'apprends encore à…lâcher prise. »

Simeon souffla.

« Bon, je propose que nous laissions tomber pour le moment. Est-ce-que cette nouvelle risque de nous gère dans nos projets. »

« Indubitablement » répondit Hariel. « À cause du contrat magique résultant de ma sélection, je suis coincé sur le terrain de l'école. »

« Vous ne pouvez pas partir…du tout, même avec vos… »

« J'ai préféré éviter de tenter le coup mais je pense que ce ne sera pas possible. »

« Alors comment vas ton faire ? Je peux m'occuper de beaucoup de choses à votre place mais… »

« Qu'est ce qui nécessiterait ma présence ? »

« Votre rencontre avec le Duc Crane et la Marquise Mautière. »

« C'est tout ? »

« C'est déjà quelque chose. Ce n'est pas la première fois que vous reportez votre rencontre. Vous deviez déjà les voir cet été. Je ne peux pas vous créer une base politique solide par moi-même, je n'ai pas les compétences. »

« Et vous e pouvez pas leur demander de vous aider sans avoir les détails et sans me rencontrer ? Jusque-là, mon absence ne posait pas de problème. »

« C'est devenu de plus en plus difficile avec le temps, les gens se font pressant. Et votre intervention de la Coupe n'a pas arrangée les choses. Les gens veulent vous voir pour y croire. »

« Mais je n'ai pas le choix. Je ne peux pas les rencontrer en ce moment. »

« Et si je leur en parlait sans vous ? »

« Non » répondit Hariel d'un ton ferme.

« Même avec un serment ? »

« Oui. Je n'ai pas…je ne peux pas. Je préférerais que vous ne le fassiez pas. S'il-vous-plaît. Essayez de les persuader sans rien révéler sur moi. »

« Je ferais de mon mieux » soupira Simeon.

« Merci. Il y avait autre chose ? » demanda Hariel.

« Rien qui ne soit urgent » répondit l'avocat.

« Très bien. Je vous tiendrais au courent alors. »

« Je vous remercie. »

Hariel raccrocha et Simeon reposa le téléphone sur son bureau. Cette nouvelle arrivait très mal. Surtout qu'il n'avait pas vraiment le temps de trouver de bons arguments à opposer à ses amis.

On était Samedi, le jour où il avait prit l'habitude de déjeuner avec eux. Pouvait-il ne leur en parler que la semaine suivante ? Non, mauvaise idée, ils allaient tout de suite deviner que quelque chose n'allait pas. Autant il était bon à cacher ses émotions dans un tribunal (et aussi, il l'avait remarqué, dans la Chambre du Magenmagot), autant quand il était hors de ces milieux il pouvait se montrer assez transparent. Il pouvait peut-être éviter le déjeuner mais il ne trouvait pas d'excuse cédés pour cela non plus.

Non, il allait donc devoir les affronter le jour même.

0o0o0

Comme à son habitude, Simeon arriva au manoir Crane sur les coups de onze heures. Il sortit de la cheminée, confia son manteau à un Elfe et se dirigea vers le petit salon. Personne ne le conduisit. Depuis le temps qu'il venait, il connaissait le chemin.

Il déambula parmi les couloirs jusqu'à l'aile réservé au maître de maison et à sa famille puis ouvrit la porte du salon privé de Fiermont Crane.

« Précis, comme toujours » dit le vieil homme assis dans son fauteuil.

Il posa son journal mais ne se leva pas. Ils se connaissaient suffisamment pour éviter les rituels.

« Vous semblez contrarié. »

Comme Simeon le pensait, Fiermont avait tout de suite remarqué que quelque chose n'allait pas.

« Rien dont je ne puisse vous parler sans que Linéa ne soit présente. »

« Ah ! Donc c'est si grave que ça ? »

Simeon n'eut pas le temps de répondre car à porte du salon s'ouvrit à nouveau.

« J'espère que je ne suis pas en retard » dit Linéa Mautière en entrant dans la pièce.

Comme à son habitude, elle semblait assez pimpante ce qui fit grogner Fiermont. Il trouvait son attitude plutôt fatigante. Enfin, c'était ce qu'il disait.

« Par rapport à votre retard habituel, on pourrait même dire que vous êtes en avance » dit-il.

Linéa laissa échapper un petit rire mais ne répondit pas. Elle s'avança dans la pièce et s'assit confortablement sur le sofa juste en face du fauteuil où était assis Simeon.

« Vous avez une sale tête » lui dit-elle alors.

« C'est en substance ce que je lui ai dit avant que vous n'arriviez » dit Fiermont. « Apparemment, il voulait vous attendre. »

« Oh ? Ça doit être grave alors » dit la jeune femme d'une voix excitée en se penchant en avant.

« Ce n'est pas tellement grave… » répondit Simeon, hésitant. « C'est seulement qu'il y a eut un contretemps. »

Les deux Chef de Maison ne dirent rien. Ils attendaient que leur ami développe.

« C'est à propos…du jeune Pendragon-Emrys. »

« Ne me dites pas qu'il va reporter » s'exclama Fiermont Crane en crispant sa main sur le pommeau de sa canne. « Pas encore ? »

« Eh bien, il…e se sent pas encore prêt à s'invest… »

« Foutaise ! Il se sentait suffisamment investit quand il s'est amusé à jouer du couteau il y a deux mois ! »

« Alors Fiermont, calmez-vous » dit Linéa.

« Que je me calme ? » s'étouffa le vieillard. « Nous faisons de la politique ! Nous essayons de réformer un système corrompu ! Du moins c'est ce que moi j'essaie de faire depuis des années. Je n'ai pas de temps pour un jeune idiot qui a autre chose à faire qu'assumer sa charge. S'il ne veut pas se mouiller, très bien, mais qu'il cesse de me faire attendre et qu'il le dise. »

« Écoutez, Fiermont, c'est juste une affaire de mois… »

« Combien ? » demanda agrément celui-ci. « Deux ? Trois ? »

« Plutôt sept en fait… » répondit Simeon avec une petite voix.

« Cette fois-ci s'en est trop » éructa l'homme. « Dites à votre protégé que je ne veux plus rien à voir avec lui. »

« Mais je vous assure qu'il a une très bonne raison ! »

« Si vous ne me dites pas laquelle, je ne vois pas pourquoi vous resteriez ici. »

« Je ne peux pas…je…j'ai promis que… »

« Dans ce cas, bon vent. »

Simeon réfléchit à toute vitesse. Il devait agit vite sinon il allait perdre un support important.

« Écoutez, je peux vous le dire mais seulement si vous prêtez serment… »

« Non » dit simplement Mautière.

Simeon frémit. Il avait utilisé le même ton péremptoire qu'Hariel. Mais celui-ci n'était pas là alors que le Duc de Crane le foudroyait du regard. Il avait déjà désobéit aux ordres du jeune Démon en essayant de faire prêter serment à ses amis mais là cela relevait plus de l'épreuve de foi. Il fallait vraiment que ça réussisse sinon son employeur ne lui pardonnerait pas.

« Très bien, je vais vous le dire » souffla Simeon.

Il se mit à réfléchir à la façon de présenter les choses quand ses yeux tombèrent sur le journal de Fiermont abandonné sur le guéridon juste à côté de lui. C'était la Gazette du Sorcier, celle du matin même.

« Si le Andrammax n'est pas ici, ce n'est pas parce qu'il n'est pas prêt. Il a toujours été prêt. Mais la situation politique ne lui permettait pas de se dévoiler. »

« Vous jouez avec ma patience, Régent. »

« Je dis juste qu'il doit se montrer prudent. De plus beaucoup de chose dans sa vie ont nécessité sont attention. »

« Ce sont des excuses ça » intervint Linéa. « Pas une explication. »

« J'y viens. Il voulait raiment vous rencontrer mais un événement est arrivé. »

Il prit le journal et le leur tendit.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Linéa.

« Un article édifiant sur le quatrième Champions du Tournoi des Trois Sorciers mais je ne vois pas ce qui… »

Fiermont se figea et arracha le journal des mains de Simeon avant de le parcourir du regard.

« Non » balbutia-t-il. « Ce n'est pas… »

« Attendez, il y a quatre Champions pour le Tournoi ? » s'exclama Linéa.

« Vous devriez lire le journal plus souvent » lui répliqua Fiermont.

Mais son ton s'était fait plus excité. Il tendit le journal à la jeune femme et lui somma de lié l'article.

« Si je procède par élimination alors il ne reste que… »

Elle écarquilla les yeux.

« Vous êtes sérieux ? » demanda-t-elle. « Harry Potter ? »

« Il préfère qu'on l'appelle par son vrai nom, Hariel. »

« Euh…très bien. Mais en quoi est-ce que c'est une explication ? »

« Vous ne connaissez décidément par les règles du Tournoi » grogna Fiermont qui semblait avoir retrouvé un semblant de mauvaise humeur.

« Désolé » dit Linéa en roulant des yeux. « Je n'ai jamais assisté à l'un d'eux, moi. »

« Jeune impertinente ! Cela faisait déjà quelque temps que le Tournoi avait été annulé quand je suis être à Poudlard. »

« Et si vous en connaissez les règles c'est parce que… »

« Parce que je me tiens au courent, figurez-vous. Et l'une des spécificités du Tournoi est que la Coupe de Feu créé un contrat magique pour le Champions. Il est obligé de participer aux épreuves et ne peut pas sortir de l'enceinte de l'école d'accueil. »

« Un contrat magique… » frémit Linéa.

Briser un contrat magique pouvait avoir de lourdes conséquences. Un Sorcier pouvait perdre sa magie, sa raison, voire même sa vie.

« En tout les cas j'accepte cette excuse et je compte le dire à votre jeune protégé moi-même » dit Fiermont qui avait retrouvé son excitation.

« Heum… si vous pouviez éviter. En fait Hariel…enfin, Hariel Andrammax a refusé que je vous parle de lui. Il est assez paranoïaque et crains que quelqu'un fasse le lien entre lui et l'Héritier. »

« Oui, oui, je comprends, Dumbledore bien sûr. » dit Fiermont, pensif. « C'est pour ça qu'il veut le brosser dans le sens du poil. »

« Il craint Dumbledore, en effet, politiquement je veux dire. »

« Cependant il faudra lui en parler à un moment où à un autre. »

« Je pensais commencer à rassembler une base politique plus solide. Sans vouloir vous offenser, nous risquons de ne pas aller loin seulement tous les trois. »

« Il n'y as pas d'offense puisque c'est vrai » intervint Linéa.

« Si je pouvais lui présenter un groupe de volontaires fidèles, sans doute qu'il m'en voudrait moins pour avoir dévoilé son secret. »

« Je suppose que vous voulez que je vous aide à les convaincre de prêter serment sans poser de questions » dit Fiermont.

« C'est exact. Je pensais que nous pourrions commencer par des gens qui vous font déjà confiance puis que notre nombre encouragerait les gens à nous prendre au sérieux et à prêter serment sans rien savoir. D'ailleurs à propos de ça… »

« Vous n'avez pas confiance en nous ? » se moquait Linéa. « Je me sens blessé. »

« Sans doute mais ce serait le seul moyen pour que je vous révèle le reste. »

« Le reste ? Quel reste ? »

« Même en sachant qu'Hariel Potter et Andrammax Pendragon-Emrys sont une seule et même personne, vous n'en savez même pas la moitié. »

« Vous m'intriguez » dit Fiermont en plisser les yeux. « J'aimerais bien savoir tout ce que vous avez à nous dire. »

« Le serment d'abord » dit Simeon d'une voix ferme.

« Et bien d'accord, je vais jurer » dit Fiermont.

« Moi aussi, alors » dit Linéa.

« Un serment de ne rien dire à propos d'Andra…d'Hariel suffirait ? »

« Je préférais plutôt un serment qui empêcherait quiconque d'obtenir des informations par vous. »

« Malin, grès malin » ricana Fiermont.

Les serments magiques punissent ceux qui les brisaient mais ce n'était pas leurs seuls pouvoirs. Il empêchait aussi ceux qui les avaient faits de les briser par inadvertance. Par exemple si une personne était ivre, ou parlait en dormant ou encore était épié à son insu, alors la magie du serment les ferait tout simplement taire.

Cependant le serment que demandait Simeon était encore plus complexe. D'abord il empêchait celui qui a prêté serment d'utiliser quelque moyen de communication que ce soit pour partager l'information (des moyens autre que l'oral, comme par exemple l'écrit ou même le mime). Ensuite, il empêchait quiconque d'obtenir l'information par tout autre moyen et à l'encontre de la volonté de celui qui avait juré. Ainsi, même sous veritaserum, il ne pourrait rien dire et de même, aucun Legilimens ne pourrait lire son esprit car l'information serait protégée par la magie du serment.

Il s'agissait d'un vieux serment qui était tombé en désuétude notamment grâce à l'action du Ministère. Ils ne voulaient pas que des gens puissent résister au veritaserum.

Fiermont et Linéa prêtèrent donc serment et après ce que leur raconta leur ami Simeon, aucun d'eux ne le regretta.

0o0o0

Comme Hariel l'avait prévu, l'atmosphère du château se détériora dans les semaines qui suivirent. Les élèves, d'abord choqués, étaient devenus hostiles. Le jeune garçon avait vraiment l'impression de se retrouver à nouveau en deuxième année quand tout le monde pensait qu'il était l'Héritier de Serpentard.

Sauf qu'à cette époque, ses camarades Serdaigles le soutenaient. Cette fois, ils semblaient penser qu'il avait fait honte à la maison Serdaigle en attirant l'attention sur lui de cette façon. Biens sûr, personne ne l'avait dit clairement mais leur attitude envers lui était évocatrice.

Cela avait d'ailleurs beaucoup déçu Hariel. La maison Serdaigle était connue pour être intelligents. Hermione avait beau leur expliquer à propos de la Coupe, ça ne semblait ils semblaient hermétiques à tout arguments logique. Ils l'avaient écoutés, avaient poliment acquiescé puis étaient répartis dans leurs humeurs pleines de sous entendus vexés.

Un qui ne s'était pas fait entendre cependant, était Ronald Weasley. C'était étrange quand on pensait à son comportement deux ans auparavant. Mais non, cette année il semblait plutôt calme, presque en retrait. Hariel avait demandé à Dean ce qu'il se passait puisque c'était son ami mais celui-ci lui avait avoué qu'il ne savait pas. Lui aussi s'était attendu à ce qu'il réagisse, soit jaloux mais non, rien. Bon d'accord, il n'était pas un ennemi mais il était loin d'être un allié non plus contrairement à d'autres.

En effet, Hariel avait pour lui quelques supporters. Il est vrai qu'ils n'étaient pas nombreux. Quand ils n'étaient pas contre lui, les gens préféraient être neutres. C'était le cas des professeurs qui jusque-là n'avait pas réagit. Bien évidemment, Draco, Hermione et Dean étaient avec lui sans parler de Proteus. Il y avait aussi les Jumeaux Weasley ainsi que leur jeune sœur, Ginny.

La jeune fille semblait avoir assez bien récupéré de sa mésaventure avec le journal. Hariel l'avait surveillé l'année précédente et n'avait pas ressentit de séquelles à sa possessions. Il restait cependant prudent et avait appris différentes manière de purifier une personne de ses parasites magiques, juste au cas où.

En tous les cas la jeune Gryffondor semblait s'être épanouis en grandissant. Ce n'était plus une petite fille timide. Elle avait pris ses marques, s'était fait des amis et acquis une plus grande assurance. Même son attitude envers Hariel avait changé. Elle semblait toujours le vénérer mais plus de la même façon. Quand elle était près de lui, Hariel se sentait comme une « Onee-sama ». Littéralement le terme voulait dire « Grande sœur » mais il servait aussi généralement à désigner une jeune fille plus âgée pouvant servir de modèle ou ayant la responsabilité de personnes plus jeunes. C'était vraiment quelque chose qui rendait assez fier le jeune Démon qui s'attachant à effectuer sa tâche de guide aussi souvent qu'il le pouvait.

Et puis il y avait Luna. Luna n'était pas une ennemie. Elle n'était pas une alliée. Elle n'était pas non plus neutre. Luna était…Luna. Elle vivait le plus souvent dans son propre univers et malgré le fait qu'ils soient dans la même maison, Hariel ne la voyait varient que quand elle accompagnait Ginny qui s'était désignée elle-même son amie pour la protéger.

Il fait dire que le caractère lunatique de Luna (elle portait très bien son nom) n'était pas compréhensible pour la plupart des gens et comme à leur habitude, ils rejetaient ce qu'ils ne comprenaient pas. C'est la raison pour laquelle la jeune fille avait très rapidement gagné le surnom de « Loufoca » et qu'elle s'était mise à se faire harceler.

C'était juste des moqueries et des blagues comme le fait de cachet ses affaires mais cela demeurait intolérable aux yeux d'Hariel qui y avait mit bon ordre avec Hermione lors de la première année de la jeune fille. Malheureusement, les harceler avaient juste continué hors de la tour et quand ni les professeurs et les préfets ne pouvaient les voir. La situation ne semblait pas vraiment déranger Luna mais personne ne pouvait vraiment dire à quoi elle pensait.

Cependant Ginny, elle, s'était sentit assez indignée et s'était mise à défendre la jeune fille quand elle le pouvait. Élèves allait aussi parfois manger avec elle quand elle était toute seule à table. Finalement elles étaient assez souvent ensemble notamment quand Ginny se trouvait avec Hariel.

Finalement, l'humeur des élèves se dégrada encore par la suite et les manœuvres d'oppositions se firent plus visibles. Un jour, Hariel vit quelques élèves de Serpentard se balader avec un badge qui disait « Vive Cédric Diggory, le vrai Champion de Poudlard ». Mais si seulement ce n'était que ça. En fait les badges étaient enchantés et à intervalle régulier, le message changeait et disait « À bas Potter ».

Il était dort à parier que les instigateurs de cette blague de mauvais goût l'aient fait plus pour envenimer les choses que par pur patriotisme. Cependant ce n'empêcha pas d'autres élèves suivre le mouvement et d'arborer à leur tour les badges.

Personnellement, Hariel trouvait cela puéril et ne s'en préoccupait pas tellement. De son côté, Hermione ainsi que Ginny étaient outrées par ce genre d'attitude. La plus âgée blâmait également les professeurs pour ne pas réagir à cet exemple flagrant de harcèlement. Quand à la plus jeune elle se montrait plus…vive.

Elle avait d'ailleurs pris à parti un groupe d'élève qui arborait les badges. Elle n'avait pas agis physiquement mais ses paroles étaient très virulentes. On était à la mi novembre et l'atmosphère du château était tendue. Ce n'était pas étonnant alors que quelqu'un (il ne savait pas trop qui), avait tiré sa baguette.

Hermione avait voulut calmer le jeu mais elle s'était pris un sortilège par derrière de la part de Millicent Bullstrod, de Serpentard. Elle faisait partie du groupe interpellé par Ginny mais elle n'avait pas trop agit jusqu'à ce que la Serdaigle intervienne.

Le sortilège avait fait s'agrandir les dents d'Hermione jusqu'à ce qu'il lui soit impossible de parler. Bien sûr, cela déclencha l'hilarité générale. Le préfet de Serdaigle était également présent. Il n'avait cependant pas réagit, du moins, pas pour sanctionner l'infraction au règlement en tout cas.

Normalement, Hermione aurait dû pouvoir éviter le sort, même sans le Glam Sight. Cependant elle avait du mal à appréhender la vision à 360°. C'était étrange car elle y arrivait parfaitement avec le Glam Sight. En tout les cas, elle s'était retrouvée à l'infirmerie où Mme Pomfresh avait entreprit de réduire ses dents grâce à un sort.

De son côté, Hariel était allé voir Fred et Georges Weasley. Qu'on s'attaque à lui, peu importe, mais qu'on s'attaque à ses amis c'était intolérable. Il espérait que les seuls à avoir pu reprendre le flambeau des Maraudeurs à Poudlard pourraient l'aider dans sa vengeance. Millicent Bullstrod allait regretter d'être née.

0o0o0

Hermione se plaça devant le miroir et ouvrit les yeux. Le monde autour d'elle se mit à baigner dans une couleur rouge mais elle pouvait parfaitement voir son reflet.

C'était rare qu'elle utilise un miroir comme ça. Ni elle ni sa sœur n'étaient vraiment coquette au contraire de leur mère, Maud. Que ce soit elle où Eleanor, aucune des deux filles Granger ne se préoccupait vraiment de ce à quoi elle ressemblait pour privilégier leur travail.

Cependant, Hermione commençait à changer d'idée à propos de ça. Elle s'était sentit différente des le lendemain d'Halloween après être sortit de la douche. Elle avait séché ses cheveux et s'étaient rendu compte qu'ils étaient moins touffus, plus doux et brillants.

Quelques jours après et ils étaient devenus exactement comme ils étaient après que Nimueh les avaient coiffés lors de sa vision. Avant de se réveiller, elle avait ou apercevoir son reflet et cela avait réveillé quelque chose en elle.

C'est la raison pour laquelle elle n'avait pas arrêté Mme Pomfresh tout de suite quand celle-ci avait rétréci ses dents, afin de les avoir un peu plus petite qu'auparavant. Ses parents allaient être fous (voir jaloux) qu'elle ait fait ça mais au final, elle s'en fichait.

Elle se regardait dans le miroir et pour la première fois de sa vie, elle se trouvait jolie.

A suivre…

.

Et voilà. Un débit d'année un peu lent mais ça va aller plus vite dans les prochains chapitres.

Je vais aussi essayer de ne plus seulement me concentrer sur Hariel et aussi développer les autres personnages. Il y aura Hermione, Dean, Draco et Proteus bien sûr mais aussi les jumeaux Weasley, Ginny et peut-être aussi Luna. Je vais essayer de leur donner un petit peu plus d'importance pour qu'ils aient une part un peu plus active par la suite.

En tout les cas, je vous remercie de m'avoir lu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire et je vous dis à dans deux semaines.