Check Mate DxD
Chapitre 76 : L'Épreuve des Dragons / Ryuu no Tameshi
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Dean avança vers la porte et souffla. Il avança le poing vers le battant mais une voix résonna de l'autre côté avant même qu'il ne l'ait touché.
« Entrez M. Thomas » dit le directeur.
Comme à son habitude, Dean porta la main à son cou pour sentir l'amulette de protection Potter. Mais cette fois il n'y était pas. Évidemment, il pouvait s'en passer à présent. Il avait passé l'année précédente à apprendre à fermer son esprit et à placer un leurre en avant pour tromper les agresseurs potentiels. A la rentrée, Hariel l'avait testé et avait décrété qu'il pouvait s'en passer mais c'était la première fois qu'il se retrouvait devant Dumbledore sans lui.
A nouveau, Dean souffla et se mit à se tordre les mains. Sans le médaillon il se sentait extrêmement vulnérable. Il avait prit l'habitude le serrer sans sa main avant chaque confrontation et son absence lui pesait. Malgré la protection, il avait sentit à chaque fois que le directeur tentait d'accéder à ses pensées. Ce n'était pas douloureux ou même gênant, non, en fait c'était très doux et il ne l'aurait pas remarqué s'il n'avait pas su qu'il y ait une possibilité que son esprit soit ainsi violé. Sans la protection offerte par le médaillon, il avait peur de faire une erreur.
Hariel avait beau avoir confiance en lui, il se sentait tellement novice par rapport à Dumbledore que ça en était effrayant. Cependant, il avait promis de le faire alors il ne reviendrait pas sur sa parole. Il ouvrit donc la porte pour pénétrer dans le bureau de Dumbledore.
« Vous m'avez demandé de venir Monsieur le Directeur ? »
« Oui mon garçon » dit celui-ci avec son habituel sourire de grand-père.
Ses yeux bleus pétillant de malice. Dean avait appris à se méfier de se regard.
« Je me demandais juste comment vous alliez. Avec votre amis Hariel et sa nouvelle…célébrité inopiné, les choses doivent être mouvementés. »
« C'est difficile. Comme je suis avec lui, les autres ont tendances à me mettre dans le même panier que lui. »
« J'en suis navré » dit Dumbledore qui semblait vraiment avoir l'air désolé pour lui. « J'espère que vous comprenez à quel point votre mission est importante. Le jeune Hariel est un danger pour lui-même et les autres et malheureusement, il nous est nécessaire. »
« Je ne vois pas en quoi » soupira en roulant des yeux.
Son jeu était parfait, enfin il l'espérait.
« Vous êtes encore jeune » reprit Dumbledore. « Je comprends que certains aspects de la politique de notre pays vous soient incompréhensibles. C'est pour cela que je vous demande de me faire confiance. »
« Bien M. le Directeur »lui répondit Dean.
« Alors. Est-ce qu'Hariel vous a parlé de ce qui s'est passé avec la coupe ? »
« Il continue à dire qu'il n'a rien fait. Bien sûr, Granger et Malefoy le croient, comme es idiots. »
Quand il lui avait posé la question pour savoir comment il devait réagir avec le directeur, Hariel avait dit à son cousin qu'il valait mieux qu'il croit que, comme les autres, il ne croyait pas à la version de la tierce personne mais que le jeune sorcier mentait. Il rentrerait mieux dans son personnage.
« Il passe son temps à pleurnicher comme quoi c'est injuste et que ce n'est pas sa faute et qu'on l'a piégé. »
« A-t-il fait quelque chose pour retrouver la personne qui…l'a piégé ? »
« À quoi ça servirait ? C'est dans sa tête tout ça… »
« Sans doute mais il pourrait se mettre en danger lui-même ou vous, ou les autres en tentant de découvrir la vérité. »
Dean fit une grimace. Celle-ci n'était 0as vraiment joué. C'était plutôt une réaction à l'intrusion de Dumbledore dans son esprit. Heureusement ses protections tenaient bon. Le directeur était tellement sûr de lui qu'il ne pensait même pas à chercher plus loin que le leurre qu'il avait mit en place.
« Non, il ne fait rien…mais il se méfie un peu de tout le monde. »
« De tout le monde ? »
« Sauf de nous…et de vous, je crois…il dit que vous l'avez défendu. »
Dumbledore sourit de satisfaction à cette nouvelle. Dean, lui, eut à subir encore quelques minutes d'interrogatoire avant que le directeur ne lui permette de partir. Il remercia donc le vieil homme et se retint de se précipiter à l'extérieur de son bureau. A la place, il marcha lentement jusqu'à ce qu'il ait descendu les escaliers de la tour et que la gargouille se soit refermé derrière lui. Il attendit même d'être hors de vue de la statue pour s'adosser au mur en tram blanc et soufflant.
Il avait eut peur mais il avait réussit.
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« J'adore vraiment tes nouveaux cheveux » soupira Hariel en enroulant l'une des mèches de son amie autour de son doigt.
« Ça fait presque une semaine que tu me le dis » soupira Hermione en retirant ses cheveux des mains de son ami.
Les deux chuchotaient alors que le professeur Chourave continuait sa conférence sur les Bubobulb et sur ses propriétés exfoliantes. Certaines filles de leur classe et de celle de Serpentard notant frénétiquement tout ce que le professeur disait en particulier depuis que celle-ci avait dit que le pus de cette plante était utilisé pour des soins contre l'acné.
Comme à son habitude, Hariel suivait seulement à moitié puisqu'il connaissait déjà le cours par cœur. Pour s'occuper, il continuait de s'extasier sur les changements physiques qui étaient apparut chez son amie depuis quelques temps. Il avait tout de suite remarqué ce qu'elle avait fait à ses dents ainsi qu'à ses cheveux même s'il en ignorait la raison (ou plutôt qu'il la suspectait mais sans que son ami ne lui ait rien confirmé).
« Avec ta nouvelle chevelure, j'ai des t'as d'idées de vêtements que je pourrais te faire essayer. »
« Je ne suis pas une poupée ! » s'étouffa son amie.
« Oh aller ! Ce serait super ! On se ferait des défilés de mode ! »
« Bien sûr ! Et pourquoi on se ferait pas mutuellement les ongles en parant des garçons et des autres filles avec des gloussements hystériques » répliqua sarcastiquement Hermione.
« Une soirée pyjama ? Pour moi ça marche. »
« Même pas en rêve. »
Hariel n'eut pas de temps de répliquer que quelqu'un entra dans la serre, interrompant le cours. C'était Colin Crivey, le Gryffondor qui, deux ans auparavant, n'arrêtait pas de vouloir prendre Hariel en photo. Il était essoufflé.
« M. Crivey ? Puis-je savoir ce que vous venez faire dans mon cours ? »
« Excusez-moi pro…professeur » souffla le garçon. « Je suis venu chercher Harry… »
« Et pour qu'elle raison ? »
« C'est…c'est M. Verpey qui a demandé à ce qu'il vienne. Je crois que c'est pour faire des photos. »
« Heureusement que je me suis maquillé ce matin » dit Hariel en rangeant ses affaires et en se levant.
« Par contre c'est dommage, tu ne vas pas pouvoir faire l'exercice pratique d'aujourd'hui » dit Hermione sur un ton sarcastique.
« Extraire du pus de Bubobulb corrosif, en effet qu'elle dommage » répondit Hariel sur le même ton. « Vas-y Colin, je te suis. »
« C'est formidable, non, Harry ? » demanda celui-ci quand ils furent hors de vue. « Tu es Champion, ça doit être extraordinaire. »
« Pour la énième fois, Colin, mon nom c'est Hariel, pas Harry. »
« Mais tout le monde t'appelle Harry. »
« Parce que c'était un petit nom qu'utilisait mon père et que tout le monde a repris. Mon vrai nom, c'est Hariel. »
« Je savais pas… »
« Et sinon ? C'est quoi ces photos ? »
« Il paraît que c'est pour la Gazette du Sorcier. »
La Gazette ? Pensa Hariel. C'était intéressant. Peut-être que…
Colin le mena devant une salle de classe et lui souhaita bonne chance avant de partir. Hariel, lui, frappa à la porte et puis entra. A l'intérieur, les tables avaient été repoussés contre les murs sauf trois, alignés les unes à côtes des autres et recouvert d'un drap de velours cramoisi.
Les autres Champions étaient déjà présents. Viktor Krum était un peu à l'écart et avait l'air renfrogné. Mais ce devait sans doute être à cause de son directeur et qui jouait les mères hélicoptère en tournoyant autour de lui. Maxime était également dans la pièce mais elle n'était pas près de son élève. En effet, Fleur Delacour était en pleine discussion avec Cédric. Elle semblait moins renfrogné mais aussi plus joueuse (ou calculatrice, c'est selon) si on se referait à sa gestuelle de séduction : rejette ses cheveux en arrière pour les faire briller, rire avec ses dents blanches découvertes et aussi toucher le bras de Cédric pour induire une plus grande proximité. Comme si ça poitrine n'était pas déjà assez proche du torse du jeune homme. En tout les cas il était très amusant de voir le léger rouge qui colorait les joues de celui-ci.
Étaient également présent dans la salle un homme ventripotent muni d'un appareil photo, Ludo Verpey ainsi qu'une femme avec qui elle discutait. Les yeux du jeune Démon se fixèrent sur elle. Ses doutes étaient donc confirmés. Rita Skeeter était celle qui allait couvrir l'événement.
Hariel n'avait jamais vu que des photos promotionnelle d'elle mais la journaliste était facilement reconnaissable. Des boucles blondes maintenus en structure délicate et rigide sur sa tête par magie, des yeux bleu à l'air chafouin caché derrière des lunettes à monture écaille et une forte mâchoire. D'après ce qu'il savait, elle portait toujours des tenues extravagantes et colorés avec de nombreux bijoux. Aujourd'hui ne faisait pas exception puisqu'elle portait un tailleur de soie vœux rose à froufrou pastel. Elle portait également un sac à main en crocodile enserré dans ses longs dois crochus pouvais d'ongles effilés et vernis de rouge carmin. Le tout faisait saigner les yeux.
Quand Hariel entra, Ludo Verpey bondit vers lui pour le saluer. Rita, elle ne bougea pas mais ses lèvres, aussi rouges que ses ongles, s'étirèrent en un immense sourire qui laissait voir ses dents d'un blanc immaculé à l'exception de trois d'entre elles qui était en or.
« Ah ! Harry ! Entre voyons, entre ! » s'exclama Verpey en tirant Hariel à l'intérieur. « Ne t'inquiète pas Champions, on t'a seulement appelé pour l'a cérémonie d'Examen des Baguettes. »
« L'Examen des Baguettes ? » s'étonna Hariel.
Il n'avait pas vraiment besoin de faire semblant. Certes il savait ce qu'était cet « Examen » puisqu'il avait fait quelques recherches sur le Tournoi par curiosité, cependant il avait complètement oublié qu'étant un Champion, il devrait le passer lui aussi. Oh ce n'était pas grand-chose. Il s'agissait ni plus ni moins qu'un spécialiste fasse un examen de la baguette des participants pour que ceux-ci partent sur un pied d'égalité avec des baguettes fonctionnelles.
« L'expert va arriver dans quelques instants avec Dumbledore. Ensuite nous ferons quelques photos. D'ailleurs je te présente Rita Skeeter » rajouta Verpey alors que la femme venait vers eux, « une très célèbre journaliste qui va couvrir le Tournoi et écrire un petit article pour la Gazette… »
« Peut-être pas si petit que ça mon cher Ludo» ronronna la femme.
Elle se tourna vers Hariel et lui tendit la main.
« Rita Skeeter » dit-elle. « J'aurais aimé pouvoir vous demander quelques petites choses avant que nous commencions. Le plus jeune champion…ça ajoutera un peu de couleur. »
« Mais quel en idée excellente ! » s'exclama Verpey. « Bien entendu que vous pouvez, enfin, si Harry est d'accord, bien sûr… »
« En fait, il m'est arrivé de lire certains de vos articles, Mme Skeeter. »
« C'est un grand honneur pour moi » minauda alors celle-ci. « Puis-je vous demander ce que vous en avez pensé ? »
« Le style d'écriture était excellent, la grammaire recherchée et la syntaxe fluide. Cependant tout cela ne permet pas de rattraper les faiblesses du travail journalistique. Manque de travail de recherche au profit de « on dit » et d'insinuations douteuses, allégations sans preuves, citations de sources inexistantes… »
« Mais c'est ce que le public réclame » contra Rita Skeeter sans se départir de son sourire.
« Le public réclame avant tout la vérité, surtout dans un journal censé être sérieux comme la Gazette. Si vous êtes considéré comme la meilleur journaliste alors je ne veux même pas savoir ce que font les autres. Excusez-moi. »
Ignorant la main tendue de la femme, Hariel la dépassa et se dirigea vers Cédric et Fleur Delacour qui discutaient toujours. La jeune française le repéra en premier et se renfrogna.
« Tiens, te voilà, toi » dit-elle avec son accent français prononcé. « Cédric, ça te dérangerait de te mettre en moi et lui. Je ne voudrais pas qu'il gâche mes photos. »
« Désolé mais je ne veux pas entendre ça de la part de quelqu'un qui utilise un rouge à lèvre de deux teintes trop rouge et trop foncé pour sa carnation » répliqua Hariel sur un ton léger. « En plus, tu en as sur les dent. »
Aussitôt, Fleur se mit à se passer frénétiquement la langue sur les dents puis se les frottas avec le doigt. Bien entendu, il n'y avait rien dès le départ mais ça, elle n'était pas obligée de la savoir. En la voyant de plus près cependant, Hariel remarqua que son rouge à lèvre n'était pas la seule chose qui n'allait pas. Son fard à paupières ainsi que son fard à joue étaient un peu trop prononcés et d'une teinte qui jurait non seulement avec sa peau mais aussi avec ses yeux et les autres éléments de son maquillage. C'était très léger mais quelqu'un d'aussi sensible qu'Hariel le remarquait immédiatement. Bon elle était loin d'être maquillée à la truelle mais elle en portait beaucoup trop pour quelqu'un de son âge et de son type de beauté. C'était comme si elle avait voulu imiter quelqu'un dans les moindres détails sauf que cette personne n'avait pas la même teinte de peau, d'yeux ou de cheveux. Il n'en restait pas moins qu'il émanait d'elle une sorte de charme quasi surnaturelle qui pouvait faire oublier à n'importe qui ses fautes de goûts en matière de maquillage.
Hariel se tourna ensuite vers Cédric mais celui-ci s'était déjà éloigné. Cette fois-ci, sa réaction ne fit pas que blesser Hariel, elle l'énerve aussi prodigieusement. S'il voulait continuer à jouer les têtes de mules et bien qu'il continue. Finalement, qu'est-ce qu'Hariel en avait à faire ? Rien du tout.
Cependant au fond de son cœur, Hariel savait que c'était faux.
A ce moment-là, la porte de la salle s'ouvrit à nouveau et Dumbledore entra suivit par Bartemius Croupton. Celui-ci semblait encore plus pâle que la dernière fois. Juste derrière eux se tenait une silhouette qu'Hariel n'avait pas vue depuis plus de trois ans, celle de Garrick Ollivander, le marchand de baguette du Chemin de Traverse. Logique. Il ne faisait pas que vendre des baguettes, il les fabriquait également, il était donc parfaitement à même de les contrôler.
Les trois directeurs ainsi que les juges s'installèrent donc derrière la table recouverte de velours et le vieil Ollivander se plaça à côté.
« Mademoiselle Delacour, pourriez-vous venir la première, je vous prie ? » dit celui-ci de sa voix légèrement rocailleuse et profonde.
La jeune fille s'avança alors avec grâce vers lui en jouant avec sa baguette comme avec un bâton de majorette, des étincelles roses et or jaillissant de son extrémité.
« Oui, oui, oui… » marmonna Ollivander en l'examinant sous toutes les coutures. « Vingt-trois centimètre trois quart…rigide…bois de rose…et à l'intérieur…est-ce que ce serait… »
« Un cheveux de Vélane » acquiesça Fleur Delacour. « Il appartenait à ma grand-mère. »
Voilà donc qui répondait à la question sur son charme. Avec une aïeule Vélane, il n'était pas étonnant qu'elle en ait autant. Pouvait-elle par la suite développer tous les pouvoirs de ces Créatures en étant simplement une métis, ça, ça restait à voir.
« Personnelle je n'utilise pas de cheveux de Vélane » fit remarquer Ollivander. « Je trouve que ils donnent aux baguettes un mauvais caractère, mais si cela vous convient… »
Il agita le focus magique et fit apparaître un bouquet de fleurs qu'il donna à la jeune Sorcière en même temps que sa baguette avant d'appeler Cédric.
« Celle-ci c'est l'une des miennes n'est-ce pas ? »
Il semblait déjà plus enthousiaste.
« Oui, je me souviens très bien » reprit-il. « Un seul crin de Licorne mâle…le spécimen sur lequel il avait été prélevé faisait près de quatre mètre de haut…voyons…trente centimètre et demi et bois de frêne. Très grande souplesse. Elle est également en parfait état. Vous l'entretenez souvent ? »
« Je l'ai astiqué hier soir. »
Hariel se retint de justesse de rire en entendant la phrase à double sens. En tout les cas, Ollivander félicita Cédric pour son astiquage de baguette nocturne, fit apparaître quelques anneaux de fumée argentée dans les airs et appela Viktor Krum à lui présenter la sienne.
« Si je ne me trompe pas, il s'agit d'une création de Gregorovitch » dit le vieux Sorcier en examinant l'objet. « Un excellent fabricant de baguette même si son style n'est pas ce que je…enfin, passons… revenons à…oui, bois de charme avec un…nerf de cœur de Dragon ? Oui, c'est ça…plus épaisse que la moyenne…très rigide… vingt-cinq centimètre et demi… »
Cette fois-ci, Hariel eut plus de mal à se retenir mais seul un renflement amusé se fit entendre. Il était sûr que Draco serait ravi d'avoir ce genre d'information sur la « baguette » de Krum.
Ollivander fit alors apparaître des oiseaux qui s'envolèrent par la fenêtre avant s'appeler Hariel. Celui-ci avait beau peu utiliser sa baguette (en fait seulement pendant les cours), il la gardait tout de même sur lui et entretenue.
« Ah oui…aussi une des miennes » dit le vieil homme. « Trente trois centimètres quatre, l'une des plus longue que j'ai vendue depuis des années…bois d'ébène, fine et flexible avec un ventricule de cœur de Dragon Spectre…oui, oui, une combinaison des plus irrégulière et puissante. »
À ce moment-là, Hariel entendit un grattement. Il tourna la tête et vit que Rita Skeeter tenait à la main un cerner de note avec une plus qui écrivait toute seule dessus. Allez savoir pourquoi, il se sentait assez mal à l'aise quand à ce qu'elle pouvait bien écrire.
En tout les cas, Ollivander rendit rapidement sa baguette à Hariel après avoir fait couler une fontaine de vin avec et Dumbledore se leva de sa chaise.
« Puisque nous avons finis, je propose que nos Champions se rendent directement à la Grande Salle puisqu'il est bientôt l'heure dîner. »
« Mais attendez voyons ! » s'exclama alors Verpey. « Les photos, Dumbledore, vous oubliez les photos ! Des photos de groupes avec les juges et les Champions, qu'en pensez-vous Rita ? »
« Oui…et aussi quelques photos individuelles. »
La séance photo fut assez…épique. Il n'y avait pas d'autres mots. La Directrice Maxime faisait de l'ombre à tout le monde quel que soit l'endroit où elle se trouvait et on dut l'assoir au milieu car elle était trop grande pour rentrer dans le cadre, le directeur Karkaroff ne cessait d'enrouler son bouc autour de son doigt pour le rendre parfait et Fleur Delacour prenait des poses devant l'appareil.
Viktor Krum, lui, semblait vouloir toujours se cacher derrière les autres, ce qui était étrange au vue de sa célébrité (il devait être habitué à l'exercice) et Cédric tentait tout simplement d'être le plus à son aventure possible sur chacune des photos.
Hariel, lui, avait sentit le coup fourré quand Rita Skeeter avait demandé des photos individuels. A tous les coups elle voulait mettre l'accent sur lui. Désirant éviter de lui donner du matériel, le jeune Démon essaya tant bien que mal de gâcher ses photos. Bien sûr, il devait le faire de façon subtil.
L'appareil utilisé par le photographe ressemblait aux anciennes machines avec une chambre noire en accordéon qui captait la lumière et l'imprimante sur des plaques de verre recouverte d'une potion. Il y avait également un flash consistant en une ampoule vissée au sommet d'un mat sur le côté de l'appareil et entouré d'une demi coque afin d'assurer de rediriger toute la lumière vers le sujet.
Voulant éviter d'utiliser toute magie qui serait détecté, Hariel se contenta d'utiliser l'eau présente dans l'atmosphère autour de lui. En augmentant leur indice de réfraction, il était sûr que la lumière du flash serait réfléchie et surexposerait la photo.
Une fois ce « cirque » terminé, Hariel crut qu'il allait enfin pouvoir partir mais c'était sans compter sur Rita Skeeter.
« Mon cher Harry, nous n'avons pas eut notre petit entretien » dit-elle avec un sourire.
« Je salue votre ténacité mais il me semblait que ma dernière remarque comportait suffisamment de sous entendus pour que vous compreniez que ma réponse était non. »
« Allons, Harry ! Ce n'est qu'une petite interview. Pas de quoi faire peur à un héros comme vous. »
« Il y a un différent entre peur et prudence » dit Hariel en sortant de la pièce sans un mot de plus.
Finalement, Hariel ne savait pas si ce qu'elle aurait pu écrire après lui avoir parlé aurait été pire que ce qu'elle avait écrit alors qu'il ne lui avait rien dit. Ce n'était pas un article sur le Tournoi. Ce n'était même pas un article sur les Champions. C'était seulement sur lui.
Cependant il devait tout de même avouer que la femme était douée. Avec pas grand-chose elle avait réussis à écrire un article où elle n'avait presque rien inventé et avait tout de même écrit plus de trois colonnes de texte. En plus, comme d'habitude, tout était raconté son histoire de telle façon à ce que les personnes lambda trouvent ce qui était crédible. Il est vrai qu'avec l'instinct de mouton des sorciers ce n'était pas très difficile mais il devait tout de même reconnaître son talent.
En fait, ce serait bien s'il pouvait lui-même disposer de ce talent pour servir ses buts…
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Sans l'aide de Sairaorg, Sirius pensait sérieusement qu'il n'y serait pas arrivé. Son frère était une véritable anguille et il avait fallut qu'il plaide sa cause auprès de son maître pour pouvoir espérer lui parler. Et encore, il avait fallut ruser en inventant une mission que Sirius et Remus devaient effectuer sous la supervision de Regulus pour qu'il puisse enfin avoir une discussion sérieuse avec lui.
« Reg… » soupira Sirius.
« Concentre-toi » lui dit froidement celui-ci sans le regarder.
« Écoute-moi au moins ! »
« Pourquoi je ferais ça ? »
« Parce que nous sommes frère ! »
« Je ne suis pas vraiment ton frère, je pensais que tu avais comprit ça. »
« Tu m'as pourtant dit le contraire cet été, non ? »
« Ce n'était pas…je ne voulais pas… Tu n'as pas besoin de moi. »
« Et c'est pour ça que tu m'évite ? »
« Je ne t'évite pas. Et d'ailleurs où est Remus ? »
Sirius se retint de ricaner face à la tentative de Regulus se changer de sujet. Malgré ses efforts pour parler à son frère, celui-ci avait toujours trouvé une excuse. Ils n'avaient pas eu de vraie conversation depuis leurs retrouvailles. Même lors de leur désastreuse mission de la fin août, Regulus était parti sans lui adresser la parole. Sirius commençait à se demander s'il n'avait pas fait quelque chose. En fait, il se doutait de ce que c'était mais son frère ne lui avait pas laissé le temps de lui présenter des excuses.
« Il utilise ses s'en renforcés pour traquer l'objectif » répondit évasivement le tout nouveau Démon à son frère.
En fait Remus s'était éloigné pour les laisser discuter.
« Et tu change encore de sujet » reprit Sirius.
« Je ne change pas de sujet. »
« Ah je t'assure que si. »
« Et moi je t'assure que non ! »
« Si ! »
« Non ! »
Sirius allait répliquer une nouvelle fois mais il se retint. Tout cela ne menait à rien. Ce n'était pas comme ça qu'il allait pouvoir avoir une conversation à cœur ouvert avec son frère.
« Je suis désolé » dit-il alors.
« De m'avoir dit que je changeais de sujet ? »
« Non…oui ! Enfin…aussi, mais surtout…à cause de Poudlard. »
Surpris, Regulus se tourna vers son frère.
« Quoi ? » s'exclama-t-il.
« Je sais que je n'ai pas été des plus agréables à cette époque…en fait j'ai été carrément odieux. »
Et ce n'était rien de le dire. En fait, Regulus était arrivé à Poudlard juste après son frère. Sirius avait beau avoir deux ans de plus, il était né en novembre et n'avait donc pas pu intégrer l'école l'année de ses onze ans. Toujours était-il que celui-ci avait été très excité de voir son petit frère adoré le rejoindre.
Au début, Sirius avait été mal à l'aise qu'il soit répartit à Serpentard. Il y avait déjà des dissensions entre les maisons (dissensions sûrement accentués par Dumbledore). Mais après tout, Sirius était un peu le mouton noir de la famille (ou le mouton blanc, tout dépendait de la façon dont on voyait les choses) en étant répartit à Gryffondor et tous les autres membres de sa familles avaient été dans la maison concurrente. Ce n'était donc pas une surprise totale que son frère y soit aussi et Sirius était prêt à passer outre ses couleurs pour être avec lui. Cependant Regulus avait…changé. Ce n'était plus le petit frère un peu trop sérieux et protecteur qu'il connaissait. En fait, il s'était mit à ressembler à tout ce que Sirius détestait : un Sang-Pur dédaigneux, froid et égoïste, bref, le parfait archétype du Serpentard.
C'était à peu près à ce moment-là qu'il était devenu ami avec Severus et que Sirius avait prit l'autre garçon en grippe. Pour lui, c'était ce bâtard graisseux qui avait transformé son frère en parangon du mal et ça, il ne pouvait pas le supporter.
A cette époque là, il était déjà ami avec James Potter et lui aussi avait une raison de détester Severus en la personne de Lily Evans. Il n'avait que douze ans à l'époque, il était bien loin de s'intéresser aux filles, au contraire. En fait, il la détestait et elle lui rendait bien. Lui qui était un peu la coqueluche de sa classe voire même de sa maison, il se faisait sans cesse rabaisser par une fille, une fille qui d'ailleurs l'ignorait pour se préoccuper seulement d'un minable Serpentard de seconde zone.
Les deux garçons s'étaient donc trouvés un ennemi en Severus Rogue et ne l'avait plus lâché depuis, en faisant lavable principale de leurs blagues humiliantes en même temps que Regulus et les autres Serpentards.
« C'est vrai, tu étais vraiment odieux » répondit Regulus à son frère. « Mais ce n'est pas à moi que tu dois présenter des excuses mais à Severus. »
Sirius grimaça.
« Je sais » grinça-t-il.
« Ce n'est pas la mer à boire quand même » soupira Regulus.
« Mais j'ai tellement prit l'habitude de le détester…je pensais que c'était à cause de lui que tu étais différent. »
« Mais c'est complètement absurde ! » s'insurgea Regulus.
« Je le sais ! » le contra Sirius. « À présent je le sais. Mais à l'époque, je te voyais traîner avec lui et ça me mettait en rage. Vous étiez froids, hautain et…et… »
« Serpentard ? » compléta Regulus.
Sirius ne reprit pas.
« En fait, ce n'était pas censé se passer comme ça » soupira l'autre homme. « Mais Severus était un Sang-Mêlé et il était à Serpentard. C'était très dur pour lui et son amitié avec Evans n'arrangeait pas les choses. Il me faisait de la peine alors je…je l'ai pris sous mon aile…en quelque sorte. Je lui ai appris comment se comportaient les Sang-Purs pour qu'il s'intègre…Mais je n'avais pas prévu que tu le prendrais en grippe. En fait…je voulais…que ce soit moi que tu déteste. »
« Mais pourquoi ? Ne le dit pas que c'est à cause de ce truc d'espionnage ! »
« Oui…et non. C'est vrai que ça aidait ma couverture mais aussi, je ne voulais pas qu'on te fasse du mal pour essayer de faire pression sur moi ou inversement qu'on t'oblige à faire quelque chose en me menaçant. Si les gens pensaient qu'on ne s'entendait pas du tout, alors ils ne pouvaient pas se servir de nous contre l'autre. »
« Donc…tu ne m'en veux pas pour ce qui s'est passé durant notre scolarité… »
« Je t'en veux un peu mais je sas aussi que ce n'est pas à moi que tu dois des excuses.
« Alors dans ce cas pourquoi ? » s'exclama Sirius. « Pourquoi tu m'ignore ? Pourquoi tu m'évite ? Tu te rends compte que tu ne m'as pas adressé un mot depuis juillet et que tu trouve un prétexte quand j'essaie de venir te parler ? J'ai du presque supplier Sairaorg pour qu'il inventé cette fausse mission pour que tu sois obligé de… »
Il se figea alors, conscient d'en avoir trop dit. Regulus les fixait avec un regard dur.
« Donc c'était un piège ? »
Devant l'absence de réponse de son frère, il soupira de frustration et se détourna pour partir mais ce dernier lui saisit le bras pour l'en empêcher.
« Je n'avais pas vraiment le choix, c'était le seul moyen de te parler ! Je voulais m'excuser, j'avais peur que tu m'en veuille. »
« Mais tu ne comprends pas ? » s'écria Regulus. « Ce n'est pas à toi que j'en veux c'est…c'est à moi… »
« À toi ? » souffla Sirius, incrédule, en lâchant le bras de son frère. « Mais pourquoi ? »
« C'est…c'est ma faute s'il est mort ! »
« Qui ? »
« Orion ! C'est la faute s'il est mort ! C'est ma faute si tu n'as jamais pu savoir à quel point c'était un homme merveilleux. »
Sirius fit une grimace. Ce n'était pas vraiment le souvenir qu'il avait de son père. C'est vrai que contrairement à sa mère, il ne l'avait jamais critiqué mais il n'avait jamais non plus montré d'affection à son égard. Il était d'ailleurs toujours étonné que Regulus lui ai dit qu'il l'aimait.
« Orion n'était pas quelqu'un de très démonstratif » reprit Regulus. « Il n'a jamais sur comment montrer ses sentiments. Mais je peux t'assurer qu'il t'aimait…en fait tu étais la seule personne qu'il aimait vraiment. Tout ce qu'il a fait…c'était pour toi. »
En disant ces mots, Regulus avait l'air extrêmement triste.
« Reg… » murmura Sirius en se rapprochant de lui.
Il voulut le prendre dans ses bras mais celui-ci se recula.
« J'étais d'ailleurs un peu jaloux » dit-il comme à lui-même. « Il ne semblait jamais voir tout ce que je faisait pour…pour lui plaire. »
« Mais père t'aimait » répliqua Sirius. « Tu étais le seul avec qui il était différent. »
« Mais il ne m'aimait pas comme moi je l'aimais. L'affection que j'avais pour lui était…plus charnelle. »
Il avait dit ces derniers mots en rougissant. Il était un esprit vieux de plusieurs siècles et il rougissant comme un adolescent. Mais c'était parce que désir n'était pas quelque chose auquel il était vraiment habitué. Lié à des êtres pourvus de ce genre de sentiment, il avait ressentit leurs émotions et les avaient fait siennes au point de les ressentir à son tour.
Orion était un home fort, brave, attachant et, pour ne rien gâcher, très attrayant. Il n'était pas étonnant que Regulus ait eut un coup de cœur. Cependant l'homme ne lui avait jamais renvoyé ses sentiments. En fait, il s'avérait qu'il en était bien incapable. Le sentiment amoureux, celui qui lie des amants lui était inconnu et pour ce qu'il en savait, il n'avait pas la capacité de le ressentir. Il avait cependant, éprouver un intense attachement à Sirius quand celui-ci était né, un attachement plus grand encore que celui qui le liait à Regulus.
Celui-ci avait essayé de détester Sirius pour cela mais il lui était impossible de haïr ce qui était si preux à l'homme qui lui était si précieux à lui. Lui aussi était tombé amoureux de Sirius, un amour fraternel qu'il ressentait encore aujourd'hui et qui faisait naître en lui la peur que celui-ci ne l'accepte pas maintenant qu'il connaissait la vérité.
« Tu es idiot » lui dit Sirius en prenant l'autre homme dans ses bras.
Celui-ci avait voulu l'éviter encore une fois mais Sirius ne l'avait pas laissé faire.
« Tu es mon frère » dit-il. « Rien de ce que tu pourrais dire ne me ferait penser le contraire. Tu pourrais venir d'une autre planète que ça me serait égale. Je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. »
Regulus ne répondit pas. Après quelques instants, il se repoussa Sirius et se recula.
« Tu pourrais changer d'avis un jour… » dit-il.
Sirius allait répliquer mais son frère ne lui en laissa pas le temps et disparut. Il soupira puis se laissa tomber sur le sol avant de s'allonger dans l'herbe. Au bout de quelques instants, il y eut du bruit dans les buissons proches et Remus en émergea.
« Quel timing » dit Sirius alors que son ami s'installait à côté de lui. « Tu as tout entendu ? »
« Je m'entraînais à utiliser mon audition de loup » dit Remus en haussant les épaules.
« Je t'en prit » ricana Sirius. « Tu as toujours adoré écouter aux portes. »
Puis il poussa un gémissement et se cacha le visage dans les mains.
« Je sais pas quoi faire » dit-il.
« Arrête de te plaindre » soupira Remus. « C'est pourtant simple. Tu l'aime, non ? C'est ton frère après tout. Et bien alors tu le harcelé jusqu'à ce qu'il arrête de dire des bêtises et qu'il t'accepte, c'est tout. Ça a marché pour James avec Lily. »
« Oui mais Lily rejetait James parce qu'elle trouvait que c'était un petit con immature. »
« Tout comme toi d'ailleurs » répliqua Remus innocemment.
« Connard ! » lui cria Sirius en essayant de le frapper et en échouant lamentablement. « En tout cas James a dû pas mal changer pour que Lily lui accorde de l'attention. Tu crois que je dois changer moi aussi ? »
« Bon, peut-être pas….enfin pas trop. Il faut juste que tu persévère…et peut-être aussi que tu sois gentil avec son meilleur ami. »
« Qui ? Servilus ? Aie ! »
Remus venait de lui donner un coup.
« L'appeler par son vrai nom serait un début » dit celui-ci alors que son ami frottait son épaule endolori.
Sirius savait qu'il avait raison. Il devait persévérer pour réussir à avoir à nouveau une relation fraternelle avec Regulus. Et pour ça il devait l'accepter entièrement, que ce soit sa nature…ou ses relations. Bien que le fait de savoir que son frère était amoureux de son père soit un peu perturbant. Non, il devait faire des efforts.
« Ça y est ? Tu as prit ta décision ? » demanda Remus en voyant le regard décide de son ami. « Dans ce cas nous allons pouvoir rentrer, on nous attend. »
À ces mots, Sirius se mit à gémit et à trépigner comme un enfant. Il n'avait pas la moindre envie de rentrer pour la simple et bonne raison qu'il allait devoir reprendre l'entraînement. Il faut dire qu'on ne les ménageait pas. Hariel les avait confiés aux sérieux de son grand-père et de son oncle et ceux-ci leur faisaient vivre un enfer.
Toute la journée, Sirius et Remus faisaient de la préparation physique pour renforcer encore leur corps sous la direction stricte de Souji tout en apprenant la magie sous l'égide d'Heinrich. Tous les deux étaient des maîtres très exigeants mais les deux ex-Sorciers pouvaient voir la différence.
Bien entendu, Chacun des deux avaient également des entraînements particuliers à cause des particularités que leurs offraient leurs Pièce Démoniaque. Sirius, lui, restait avec l'ancien capitaine du Shinsen Gumi pour apprendre le maniement des armes et surtout à utiliser sa vitesse de Cavalier. Contrairement à d'autres comme Yuuto, il n'avait pas de Sacred Gear. C'était à la fois un handicap un avantage. C'est vrai qu'il n'avait pas la puissance offerte par l'artefact mais dans le même temps, il n'était pas bloqué par lui et pouvait se diversifier.
De son côté, Remus apprenait à maîtriser ses capacités de défense de Tour avec nulle autre que Loup Garou, le serviteur lycanthrope de Sona Sitri. Hariel avait beau avoir soulevé l'idée, c'était Remus lui-même qui était allé voir la jeune femme pour lui demander si son serviteur pouvait l'entraîner. Elle avait accepté et Loup Garou aussi.
Remus en avait été soulagé car lui et le jeune Démon aient beaucoup de points communs. Tous deux n'avaient pas de meutes à l'exception de leur Suite et devaient jongler entre leurs capacités lycanthrope et la magie. Cependant, contrairement à Remus, Loup Garou n'avait pas été mordu, c'était un natif et il n'avait jamais connu les souffrances et la stigmatisation liée à sa condition. Remus pensait que de travailler avec un lycanthrope qui assumait sa nature lui serait bénéfique…et il avait raison.
« Allez » dit Remus en se levant. « Debout ! »
Il prit la main de Sirius pour l'aider à se relever mais celui-ci ne voulait pas et gémissait.
« Porte-moi ! » chouina Sirius.
« Arrête de faire ton bébé ! » s'exclama Remus en rougissant légèrement.
Finalement, il laissa tomber et fit simplement apparaître un cercle de téléportation sous eux. Cela faisait déjà presque un mois qu'ils y étaient arrivés mais ils n'avaient pas encore prévenus Hariel, ils voulaient lui faire la surprise quand ils le rejoindraient à Noël. Puisqu'il ne pouvait pas venir à eux alors c'est eux qui viendraient à lui.
0o0o0
Hariel jeta un coup d'œil à Cédric et soupira. Il était encore entouré d'une vrai cours gloussante tant mâle que femelle qui essayait d'avoir ses bonnes grâces. Il voyait bien que Cédric était mal à l'aise mais il ne faisait rien pour chasser cette bande de rapiat.
Pourtant il devait absolument lui parler. Il avait une information capitale à lui communiquer et il ne pouvait rien dire à cause de cette bande d'énergumènes qui formaient un cordon de sécurité autour de lui…ou plutôt une ceinture de chasteté.
Il savait quel était le but de la première tâche et il devait absolument mettre Cédric au courent. D'autant qu'il n'aurait pas beaucoup de temps pour se préparer.
En effet ils étaient déjà le 22 novembre, deux jours avant le début de l'épreuve. La veille, Hariel avait pu se rendre au Pré-au-Lard pour y passer la journée. En effet sans la « menace » de Sirius Black, le directeur n'avait aucune raison de lui interdire d'y aller et le jeune garçon avait pu s'y rendre pour la première fois (du moins de l'aire officielle). Après, ce n'était qu'une simple sortie scolaire. Ce n'était pas le voyage de l'année, à peine un moyen pour les élèves de sortir du château, histoire de se dépayser.
Hariel avait craint un moment ne pas pouvoir y aller à cause des obligations magiques des Champions mais il semblait que Pré-au-Lard soit considéré comme faisant partie du terrain de l'école. Il s'était cependant rendu à proximité de la sortie du village et avait sentit sa propre magie le tirer en arrière alors qu'il laissait les dernières maisons derrière lui. Nul doute que la réaction devait être exponentielle à mesure qu'il s'éloignait.
Ensuite, avec Hermione, Draco, et Dean, ils s'étaient aventurés sur la rue marchande afin de regarder les vitrines. En fait il s'agissait plus d'une promenade qu'une véritable séance de shopping, Hariel voulait laisser à Sköll et Hati le temps de se dépenser en dehors des murs du château.
Il s'avérait que le jeune Démon prenait de moins en moins avec lui les deux chiots. A mesure qu'ils grandissaient (ou plutôt qu'ils faisaient grandir leur forme d'emprunt pour que personne ne se doute de quelques chose) certains professeurs avaient fait des remarque quand à leur présence perpétuelle aux côtés d'Hariel et celui-ci avait prit la décision de les laisser la plupart du temps dans le dortoir, ne les emmenant faire une ballade dans le parc qu'après les cours ou le week-end. Cela ne plaisait pas vraiment aux deux canidés mais leur maître ne leur avait pas vraiment laissé le choix.
Toujours est-il qu'une fois lâché dans les rues, ils s'étaient excité et courraient de partout chacun leur tour autour d'Hariel tout en restant à proximité au cas où il arriverait un problème. Ils se sentaient frustrés dans leur mission de protection (surtout avec une grande majorité des élèves hostile à leur maître) et la venue dans le village leur permettait à nouveau d'être sur leur garde et de se sentir utile.
Toujours est-il qu'au bout d'un moment, ils s'étaient calmés et qu'Hariel et ses amis avaient pu se rendre aux Trois Balais, l'un des pubs du village, le seul ouvert aux étudiants, pour boire un verre. Il y avait énormément de monde mais ils avaient réussit à trouver une table libre, Sköll et Hati se glissant en dessous. Bon d'accord, la table n'était pas vraiment libre. Elle s'était vidée quand ils étaient arrivés
Ils avaient discutés pendant un moment sous les regards insistants et les chuchotements des autres (l'article de Skeeter était encore dans les mémoires) jusqu'à ce que Hagrid, assis avec Faugrey, ne le voit et cherche à le rejoindre.
Le pauvre, il était difficile à manquer. Non seulement il dépassait toutes les personnes présentes, même debout, et son large corps avait du mal à circuler dans le lieu bondé. En fait il bousculait tout le monde. Ça ne l'avait pas empêché d'arriver à se faufiler jusqu'à la table occupée par Hariel et ses amis et demandé à lui parler seul à seul.
Ses relations avec Hagrid étaient…compliquées. Il aimait bien l'homme, mais sa fidélité à Dumbledore ainsi que sa propension à ne pas savoir tenir sa langue, l'empêchait de lui faire totalement confiance. Il restait tout de même proche de lui pour que Dumbledore pense qu'il était toujours de son côté. C'était donc pour cela qu'il avait accepté de venir chez lui vers minuit le soir-même. Avec sa cape d'invisibilité.
S'il avait pensé qu'Hagrid était étrange en lui demandant ça, ce n'était rien par rapport à son comportement quand il était arrivé au rendez-vous. Le garde-chasse était surexcité et disait qu'il voulait lui montrer quelque chose mais ce n'était pas la seule chose étrange. Il semblait avoir fait des efforts pour soigner son apparence. En fait, c'était plus des tentatives qu'autre chose. Il avait nettoyé ses vêtements et s'était coiffé. Hariel doutait de l'apparence du peigne parce que certaines de ses dents étaient encore coincées dans sa chevelure. Et tout cela sans compter la fleur de la taille d'un artichaut attaché à sa boutonnière.
« Vous avez un rendez-vous galants ou quoi ? » avait demandé Hariel.
Devant le rugissement soudain d'Hagrid, il avait su que c'était la bonne réponse. Cependant il ne pouvait pas le laisser y aller dans cet état. Ils n'avaient pas beaucoup de temps mais Hariel avait fait de son mieux. Il avait enlevés les dents de peigne de la chevelure et de la barbe d'Hagrid et les avaient lissés avant de les égaliser avec quelques sortilèges de découpe bien placés. Il avait également rendu ses vêtements plus présentables en réparant des accrocs et en les lissant. Il avait ensuite dédoublé la fleur qu'il portait à la boutonnière, avait changé leur couleur et en avait fait un bouquet avec d'autres plantes trouvés dans le jardin à l'arrière.
« Et si vous me montriez ce que vous vouliez que je vois » avait-il dit ensuite. « Comme ça vous pourrez aller à votre rendez-vous. »
« Euh…oui…euh…en fait, il faudrait que tu viennes avec moi…avec ta cape » lui avait dit le garde-chasse.
« À votre rendez-vous ? »
« Euh…oui »
Hariel n'avait pas insisté et avait obtempéré. Il avait suivit l'homme jusqu'au carrosse de Beauxbâtons où l'attendait Olympe Maxime. Ils allaient bien ensemble…en quelque sorte…au moins ils étaient de la même taille. Ce n'était pas forcément une base pour un couplé solide mais au moins c'est ce qui les avait rapprochés.
En tout les cas, Hagrid semblait assez à l'aise. Il était prévenant et il ne bafouillait pas. Maxime, quand à elle, semblait charmé. Elle avait respiré le bouquet avec bonheur et avait suivit son compagnon sans rechigner même si celui-ci ne répondait pas à ses questions.
En effet, dès qu'Hagrid avait finit de la saluer, il l'avait entraîné en direction de la forêt interdite. Bien entendu, il n'avait rien dit à Hariel mais celui-ci avait continué à le suivre.
Comme ils étaient tous les deux grands, Hagrid et Maxime allaient vite, plus vite qu'Hariel sur ses petites jambes et celui-ci devait courir pour rester à leur niveau. Il se serait bien mit à voler mais il savait que l'invisibilité de sa cape n'était pas absolue. Dumbledore, qui avait fait les sceaux pour limiter son pouvoir, pouvait voir au travers et il était sûr que Faugrey le pouvait aussi. En effet son œil magique semblait avoir des propriétés assez utiles qui lui permettait de voir au travers des objets, des murs et même dans son dos. Mieux valait éviter de tenter le diable…enfin, façon de parler.
Soudain, Hariel avait sentit quelque chose le traverser. Ou plutôt il avait traversé quelque chose. Au bruit qui se mirent à éclater à ses oreilles une fois de l'autre côté, il comprit qu'il venait d'entrer dans une bulle de silence. Elle avait été placée autour de quelque chose pour empêcher les gens de les entendre. Les flammes qui s'échappaient d'entre les arbres ainsi que les rugissements renseignèrent immédiatement Hariel sur ce que ces choses étaient.
Des Dragons. Enfin…en quelque sorte. Ceux-là n'avaient rien à voir avec Ddraig, Albion ou même Tannin. Dans la hiérarchie des Dragons ils se trouvaient tout en bas car, contrairement aux autres, ils se classant plus comme des animaux que comme de véritable êtres d'où leur nom de Dragons Animaux. Il en existait très peu d'espèces et les Sorciers en connaissaient en fait qu'une petite fraction.
Par ailleurs, toutes les espèces connus des Sorciers avaient pour point commun de porter un autre nom issu des légendes populaires, celui de Wyvern. Ce nom était surtout utilisé par les Magicien parce que pour les Sorciers, il n'existait pas d'autres espèces. En tout les cas, les Wyverns se différenciaient des autres Dragons par l'implantation de leurs ailes.
En effet, chez la majorité des Dragons, les ailes étaient fixés sur leur dos au niveau des omoplates et formaient une paire de membres supplémentaires et autonome des deux autres paires, c'est-à-dire membres antérieurs et postérieurs.
En revanche, les Wyvern étaient plus proches des autres animaux volants car ils ne possédaient que des membres postérieurs et que leurs ailes et leurs mères antérieures étaient fusionnées à la manière des chauves souris. Ils partageaient d'ailleurs avec elle la finesse de leur ossature note ment au niveau des phalanges qui, très allongés, formaient la structure des ailes et étaient reliés entre elle par des membranes de peau.
Cependant cet état de fait ne les rendaient pas moins dangereux ni capable de cracher du feu. Ils avaient également la propriété d'être assez résistants à la magie, raison pour laquelle on se servait de leur peau pour faire des vêtements de protection magique.
C'était leur nombre qui avait mit la puce à l'oreille d'Hariel. Il y en avait quatre. Quatre, comme le nombre de Champions. C'était donc que les Dragons étaient des éléments important de la première tâche même s'il était encore impossible à dire quel serait exactement ce qu'ils devraient faire.
En tout les cas, ils semblaient surexcités. Autour d'eux on pouvait apercevoir des formes humaines, probablement celles des dresseurs qui les avaient amenés. L'un d'eux se détacha du groupe et se dirigea vers Hagrid. En voyant sa chevelure rousse, il comprit que l'homme devait être un Weasley. Et pas n'importe lequel, Charlie Weasley, celui qui travaillait en Roumanie avec des Dragons. C'était logique. La réserve où il travaillait était la plus grande du Monde Sorcier.
Le jeune dresseur avait commencé à discuter avec Hagrid, Maxime étant caché plus loin dans les buissons. Les deux hommes avaient parlés des espèces auxquels appartenaient les Dragons, confirmant les soupçons d'Hariel à ce sujet. Il avait déjà lu des choses sur les Dragons Sorciers et étant arrives à reconnaître un Boutefeu Chinois, un Suédois à Museau Court, un Vert Gallois et surtout un Magyar à Pointes.
Cette dernière étaient considérés comme l'une des espèces de Dragons les plus puissantes et farouches. D'ailleurs, il le prouvait bien en se débattant comme un beau diable pour échapper à ses chaînes. Il avait fallut une demi-douzaine de sorcier lançant des stupefix en même temps pour le calmer et lui faire prendre une potion de sommeil.
Hariel s'était alors rapproché alors et pour détailler la créature. Son œil jaune était encore à moitié entrouvert et sa queue recouverte d'épines couleur bronze roulait sur elle-même. A ce moment-là il avait sentit Proteus trembler autour de son cou. Le Familier avait tenu à l'accompagner. Hariel l'avait caressé, pensant qu'il était effrayé, mais n'y avait pas plus prêté attention. En effet c'était à ce moment-là qu'il avait vu quelqu'un amener des œufs pour les déposer près du gigantesque corps. Voilà donc pourquoi elle était dans tous ses états puisqu'en effet il s'agissait bien d'une femelle. Chez les Dragons Animaux, les mâles ne s'occupaient jamais de la couvée. En fait, ils n'avaient de contact avec les femelles que lors de la saison des amours.
Hariel avait alors relevé la tête et vu que des dresseurs ramenaient des œufs aux autres Dragons également. Donc ce n'était que des femelles ? Ça ne lui disait rien qui vaille.
Ayant vu ce qu'il devait voir, Hariel décida de repartir. De toute façon, Hagrid était retourné auprès de sa compagne et ne se préoccupait que d'elle. Il se sentait tout de même un peu désolé pour lui. Il ne faisait aucun doute que Maxime n'allait pas rater l'occasion d'avantager sa concurrente en lui racontant sa découverte. Mais bon, c'était de bonne guerre puisqu'Hagrid l'avait fait pour lui.
Le jeune Démon était donc repartit discrètement mais ce n'est que grâce à sa vision nocturne de Démon qu'il avait pu éviter une personne qui se tenait dans l'ombre en bordure de la clairière des Dragons. Celle-ci lui avait également permis de reconnaître cette personne. Il s'agissait d'Igor Karkaroff.
Il était à prévoir que lui aussi ne se gênerait pas pour révéler à son Champion la teneur de l'épreuve. Hariel ne se souciait pas trop de la tricherie. Après tout, ce n'était pas comme s'il se sentait vraiment impliqué dans la compétition (même s'il concourait). Cependant, il n'aimait pas les inégalités et avec trois Champions au courent de l'implication des sauriens géants dans la première tâche, ça en faisait un qui n'était 0as du tout au courent et ne pourrait pas se préparer : Cédric. Et cela, ce n'était pas juste.
C'était la raison pour laquelle il se trouvait à présent à le surveiller pour trouver le meilleur moment pour l'aborder. Malheureusement, c'était déjà presque l'heure du diner et il n'avait pas été seul une seconde…même aux toilettes.
« Il faudrait que tu te dépêche de lui parler des Dragons » lui dit Hermione alors qu'ils étaient en filature.
Bien entendu, il en avait parlé à ses amis dès le lendemain matin et tous les autres avaient passé la journée à suivre Cédric, guettant le moment opportun pour aller le voir.
« Il n'est jamais seul » s'énerva Hariel.
« Et alors ? » demanda Draco. « Tu y va et tu lui demande à parler sans tous ces crétins. Vous êtes amis, non ? »
On sentait une certaine acidité dans ses paroles.
« Je ne sais pas ce qu'il a ces temps-ci » soupira Hariel. « Il m'ignore. »
« C'est vrai que ça ne lui ressemble pas » dit Hermione pensive. « En temps normal, il aurait fait cesser toute les moqueries contre toi. Tu sais bien à quel point il déteste le harcèlement. »
En effet Cédric Diggory avait toujours eut l'âme d'un preux chevalier. On aurait même pu dire d'un Poufsouffle. Il n'y avait qu'à voir comment il avait défendu Hariel lors de l'histoire de la Chambre des Secrets quand tout le monde le prenait pour l'Héritier.
« Ben va lui parler des Dragons et en même temps demande lui ce qu'il a » lui dit Dean. « Et si les autres ne veulent pas vous laisser, vire les. Je suis sûr que tu sauras trouver les mots. »
« Tu sais quoi ? » lui demanda Hariel. « Tu as raison. »
Il partit alors précipitamment et chargea presque en direction du petit groupe formé par les groupies du Champion officiel de Poudlard.
« Cédric ? » appela-t-il une fois qu'il fut juste à côté d'eux. « Je peux te parler d'eux minutes ? Seul à seul. »
Les discussions et gloussements, jusque-là animés se turent et tous le fixèrent avec un regard mauvais.
« Il ne veux pas te parler, Potter. Dégage ! » dit un grand garçon large d'épaule et au visage mangé par une acné galopant.
Hariel connaissait bien sûr tout le monde à l'école. Le garçon se nommait Robert Turner et c'était un Poufsouffle de la même année que Cédric. Il n'avait jamais été un ami de celui-ci (comme beaucoup de garçons il était jaloux de l'attention que les filles lui portaient) mais depuis qu'il était Champion c'était une autre paire de manche.
Comme Hariel ne bougeait pas, Robert voulu le bousculer mais le jeune Démon l'attrapa par le col de sa chemise et le força à se baisser à son niveau.
« Écoute-moi bien Turner, continue à me courir comme ça et je te fais bouffer tes dents. Maintenant tu vas dégager et me laisser discuter avec Cédric en paix, est-ce-que c'est clair ? »
Il y avait un peu de magie dans ses paroles, suffisamment pour effrayer le pauvre garçon qui se mit à hochet la tête avec frénésie. Quand Hariel le lâcha, il tomba sur les fesses mais, effrayés, se dépêcha de se retourner et de partir, presque à quatre pattes.
« Et c'est pareil pour vous » dit Hariel au reste du groupe. « Du balais ! »
La menace qu'avait faite le jeune garçon à Robert Turner en plus de la magie dans ses mots suffit pour que le groupe entier ne détale. Mais Hariel savait que ça ne durerait pas longtemps donc il devrait faire vite.
« Enfin seul » soupira-t-il en se tournant vers Cédric.
« Qu'est-ce que tu me veux ? » demanda celui-ci en détournant la tête.
« D'abord j'aimerai que tu me regardes » grinça Hariel. « Ensuite que tu me dise quel est ton problème ? »
« C'est toi qui voulait parler, pas moi. »
« Non mais tu te fiches de moi ? Ça fait près d'un mois que tu boudes comme un gamin et tu dis que c'est moi qui a un problème ? »
« Je ne boude pas ! » s'exclama Cédric sans pour autant regarder Hariel.
« Alors ça y ressemble drôlement. Je ne te reconnais plus. »
« Peut-être parce que tu ne me connaissais pas au départ. »
« Peut-être » dit Hariel d'une voix étranglé en accusant le coup. « Mais je crains qu'on était ami. »
Il se détourna et s'apprêtait à partir mais quelque chose le retint.
« Peut-être que tu ne me considère plus comme un ami. Peu importe. Tu es quand même mon adversaire et je le dois d'être loyal avec toi. »
Cédric ne répondit pas.
« La première tâche. Ce sont des Dragons. Des femelles avec des couvées. »
« Comment… »
« Peut importe comment je le sais. Toujours est-il que Delacour et Krum sont aussi au courent. Tu étais le seul qui ne savait pas. »
« Hariel… » commença Cédric.
« Non » répondit celui-ci. « Comme tu me l'a fait comprendre. Nous n'avons plus rien à nous dire. »
Toujours de dos, Hariel ne vit pas l'expression blessée de l'autre garçon. Il l'entendit seulement tourner les talons et s'éloigner.
« C'était très chevaleresque, Potter » dit alors une voix.
Hariel frémit en reconnaissant la voix du faux professeur Maugrey. Il se retourna et vit celui-ci qui s'appuyait sur sa jambe de bois. Il ne s'était pas rendu compte qu'il se trouvait à proximité de son bureau.
Hariel y était pourtant déjà allé de nombreuses fois quand c'était celui de Remus. Cependant, il pouvait voir derrière l'homme qu'il avait changé la décoration. L'espace était encombré d'objets servant à détecter la magie. Hariel n'en ait jamais vu en vrai mais il en reconnaissait certains à partir des illustrations des livres qu'il avait lus. Il y avait par exemple une série du Scrutoscopes, des sortes de toupies de cria qui tournaient en émettant de la lumière et des bruits stridents quand le possesseur était en danger ou encore une Glace à l'Ennemie, qui permettait de voire les ombres des personnes qui voulaient du mal à son possesseur. Il y avait même un Capteur de Dissimulation (qui ressemblait à une antenne de télé dorée), un artefact qui se mettait à vibrer à proximité de personnes invisibles ou qui mentaient. Bref, tout l'attirail du parfait paranoïaque.
« La triche est inhérente à toutes compétition » répondit Hariel au professeur en haussant les épaules. « Cependant, même si ça apporte souvent un certain intérêt à la partie, il y a des moment où il faut montrer un peu plus de fair-play. »
« Et donc, tu sais comment tu vas faire pour le Dragon ? »
« En fait… » commença Hariel.
Mais il se figea et referma la bouche. Il avait été tellement préoccupé par le fait de prévenir Cédric afin qu'ils set tous égaux lors de l'épreuve, qu'il n'avait pas pensé à ce qu'il pourrait faire, lui, lors de cette même épreuve.
« Bon je vais pas te donner la solution bien sûr » reprit Faugrey. « Mais je peux te donner des conseils, des astuces. La première, c'est d'exploiter tes propres forces. »
Ça aurait été un bon conseil…en temps normal. Quoiqu'il ait à faire avec le Dragon, lui résister voire le vaincre ne serait pas un problème s'il n'était pas juste Hariel Potter. Il ne pouvait utiliser aucun de ses pouvoirs Démoniaques et il n'y avait rien dans sa panoplie de Sorcier qui…
Une idée lui traversa alors la tête.
« On dirait que tu as trouvé quelque chose » ricana le professeur.
« Oui » répondit Hariel. « Je crois oui. Maintenant si vous voulez bien m'excuser… »
Il fallait qu'il fasse des tests. Il ne pouvait pas se lancer sans faire au moins un ou deux test et…
Il se figea dans sa lancée alors qu'il se préparait pour retrouver ses amis. Maugrey venait de l'aider. Non, en fait le Mangemort qui se faisait passer pour Maugrey venait de l'aider. Donc il ne voulait plus qu'il meurt ? Hariel n'arrivait pas à voir quel était son but et ça le mettait mal à l'aise.
Il inspira alors un grand coup puis expira. Lâcher prise. Il devait lâcher prise. Il ne pouvait rien faire pour le moment donc la seule solution qui lui restait était de se laisser porter et d'attendre le bon moment.
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Hariel observait discrètement la Grande Salle et plus particulièrement trois personnes en particulier. On était le 24 novembre et les cours de la matinée avaient été annulés à cause de la première tâche. Une bénédiction pour tous ceux qui détestaient les lundis. Cependant, personne n'avait pensé à faire la grasse matinée, bien sûr que non. Il aurait fallu être fou pour manquer l'événement de la journée. A cause de ça, l'ambiance dans la salle était survoltée. Malgré cela, il y avait trois personnes qui semblaient ne pas partager l'excitation générale.
Contrairement à Hariel (lui ? Avoir peur de quatre malheureux Dragons à peine de la taille d'un Wulfgur ? Quelle blague), les autres Champions semblaient tendus. Hariel pouvait voir le malaise sur leur visage même s'ils essayaient de le cacher. Viktor Krum montra à tous un visage impénétrable, Fleur Delacour riait haut et fort en secouant ses cheveux quand à Cédric, il se contentait de sourire en discutant avec les gens qui l'entouraient. Cependant, il y avait des signes qui ne trompaient pas.
La Française riait bien trop fort pour que ce soit naturel et les légèrement frémissements des coins de sa bouche étaient révélateurs. Plus que d'éviter de montrer son angoisse, elle voulait faire croire à tous ceux autour d'elle à une assurance qu'elle était loin d'avoir. Rien n'apparaissait sur le visage du Bulgare mais il appuyait sa tête sur ses deux mains jointes, dissimulant sa bouche dans une tentative évidente (bien que subconsciente) de se couper des autres. Quand à Cédric, il avait beau avoir un grand sourire, ses yeux, eux, semblaient angoissés. Il faisait tout pour le cacher mais c'était évident à ceux d'Hariel. Absence de rides aux coins des paupières, léger affaissement des sourcils, tant de signe qui montraient qu'il dissimulait son trouble. Pourtant contrairement à Fleur, il ne forçait pas le trait pour se rassurer ou se vanter auprès des autres, il essayait juste d'être aussi…parfait que d'habitude.
Au bout d'un moment, Hariel arrêta d'observer pour se concentrer de nouveau sur son petit déjeuner. Il devait prendre des forces. Pourtant son esprit continua à dériver sur les Champions et sur leur malaise. Était-ce à cause des Dragons ? Du stress de la compétition ? Hariel ne savait pas trop. Cependant il y avait aussi la possibilité qu'ils n'aient aucune envie de se trouver dans la compétition. Après réflexion, il pensa que c'était absurde. S'ils ne voulaient pas concourir alors pourquoi s'étaient-ils inscrits ?
Il fut interrompu dans ses réflexions par le professeur McGonagall qui venait d'arriver à son niveau.
« Potter » dit-elle d'une voix un peu sèche mais surtout vide d'émotion. « Les Champions doivent se rendre dans le parc pour se préparer avant la première épreuve. »
« Bien » dit Hariel.
Il se leva et vit que les autres Champions étaient emmenés par leurs directeurs respectifs. Il enjamba son banc puis se pencha vers Hermione.
« Il y a un paquet dans ma chambre » dit-il. « Tu pourrais me l'apporter avant l'épreuve ? »
Il n'y avait pas besoin de préciser de quelle chambre il s'agissait. Hermione hocha la tête et lui souhaita bonne chance. Proteus voulut se lever pour aller avec lui mais Hariel secoua la tête. Il devait rester avec les autres.
Alors qu'il sortait de la Grande Salle puis du château, Hariel se lit à observer son guide. Il ne savait que penser d'elle. Il s'en méfiait un peu. Après tout, Minerva McGonagall était connue pour être totalement dévouée à Dumbledore. Pourtant quelque chose en elle gênait le jeune Démon. C'était ce tut à l'heure quand elle lui avait parlé. Sa voix était…vide. Il avait remarqué ce changement au fil des ans, comme si le professeur déclinait doucement pourtant rien dans son comportement ou son aspect ne le laissait voir.
Il dut cependant stopper ses interrogations alors qu'ils arrivaient à l'endroit où Hariel savait que se trouvait l'enclos aux Dragons. Il ne pouvait cependant pas voir la vaste clairière à cause d'une large tente qui avait été dressée à la lisière des arbres.
« Allez-y » dit le professeur McGonagall. « Ludo Verpey va tous vous expliquer une fois à l'intérieur. »
Hariel la remercia et pénétra dans la tente où il pu voir le Directeur des Jeux et Sports Magiques entourés des autres Champions.
« Ah ! Voilà enfin Harry ! » s'exclama-t-il. « Allez, allez, entre, bien par ici. »
En l'absence d'autres personnes, il semblait que les Champions avaient un peu abandonnés leurs défenses et leur malaise était plus visible. Ils étaient assez pales et ne disaient pas le moindre mot. Verpey, lui, était tout le contraire. Excité comme un gamin, il trépignait sur place dans son uniforme des Frelons de Winbourne, l'équipe de Quidditch auquel il avait appartenu et avec qui il avait connu la gloire.
« Voilà, voilà » dit-il. « Puisque tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer les explications. Dans ce sac en velours… »
Il leva l'objet qu'il tenait à la main.
« …se trouve des modèles réduit des…euh…choses que vous allez affronter. Il y a différentes variétés de…euh…enfin vous allez voir. »
« Vous savez vous pouvez dire le mot Dragon » l'interrompit Hariel.
Tous les yeux se tournèrent vers lui.
« Quoi ? Il fallait pas le dire ? C'est ridicule, écoutez, je suis au courent, vous êtes au courent, tout le monde est au courent. »
« Mais…mais comment » balbutia Verpey.
« Quelle importance ? » dit Hariel en haussant les épaules.
« Mais c'est contre les règles ! »
« Oh ? Et vous allez faire quoi ? Me disqualifier ? Ou plutôt nous disqualifier tous ? Moi personnellement ça m'arrangerait. Ah mais c'est vrai ! Pas de bol ! Nous sommes tous liés à un contrat magique qui nous force à participer à toutes les épreuves. C'est bête, non ? »
Verpey se mit à bredouiller en rougissant mais ne trouva rien à dire.
« Bon » dit-il finalement, « Passons. Toujours est-il que vous devrez braver ces dangereuses bêtes pour garder l'un des œufs qu'elles couvent. Et pas importe quel œuf, un œuf d'or ! »
Hariel se retint de jurer. Déjà qu'un Dragon Animal était quelque chose de dangereux, mais une femelle avec une couvée l'était encore plus, surtout si on cherchait à s'approcher de ses œufs. Si Hariel s'écoutait, il poursuivrait le Ministère pour tentative de meurtre. Mais pour l'instant il devait rester sous le radar.
Puis il entendit un bruit, une sorte de martèlement. C'était les élèves qui venaient pour s'installer afin d'assister à l'épreuve. Il entendit quelque chose dans son dos et vit Hermione entrer avec la boîte qu'il lui avait demandé d'apporter.
« J'espère que c'est ça… » dit-elle.
« C'est parfait » lui répondit son ami. « Tu reste pour m'aider ? »
« Euh…oui, si tu veux. »
À ce moment-là, Ludo Verpey invita Fleur Delacour (« Les dames d'abord » avait-il dit) à venir piocher son Dragon. Elle plongea sa main dans le sac de velours en grimaçant puis en ressortit un Vert Gallois miniature avec une pancarte comportant le numéro « 2 » autour du cou. L'autre homme appela alors Viktor Krum qui piochant le Boutefeu Chinois avec le numéro « 3 » puis Cédric qui piocha le Suédois à Museau Court avec le numéro « 1 ». Celui-ci blêmit alors en voyant qu'il passait en premier.
Verpey tandis alors le sac à Hariel.
« Je croyais que c'était les dames d'abord » dit le jeune homme qui portait toujours l'uniforme féminin sur un ton sarcastique en plongeant sa main dans le sac.
« Oui mais…enfin, tu…tu n'es pas… » balbutia Verpey.
« Laissez tomber » soupira Hariel.
Il sortit sa main du sac en tenant la version miniature du Magyar à Pointes avec le chiffre « 4 » autour du cou.
« Quelle surprise… » siffla-t-il entre ses dents.
« Et bien voilà » dit Verpey. « Je vais maintenant devoir vous laisser car je fais aussi les commentaires. M. Diggory, comme vous êtes le premier vous pourrez y aller quand vous entendrez un coup de sifflet. »
Il fit un signe d'encouragement aux Champions mais au lieu de partir, il se dirigea vers Hariel.
« Ah Harry ! Je…peux te parler une seconde ? »
« Je dois me préparer… »
« Ça ne durera pas longtemps. »
Hariel soupira mais se laissa entraîner à l'écart.
« J'aurais voulu savoir si…tu avais un plan…Je sais que tu étais déjà au courent mais si je peux t'aider… »
« Est-ce que vous me proposez de tricher, monsieur ? » demanda Hariel en ricanant.
« Merlin, non ! Bien…bien sûr que non, voyons ! » s'exclama l'homme avec un air coupable. « C'est juste que…tu es un l'outsider de la compétition alors si je peux t'aider…personne n'en saura rien tu sais… »
Hariel fut alors prit d'une inspiration subite.
« Bous avez parié sur moi ou quoi ? » demanda-t-il.
Verpey sursauta si fort qu'il sur qu'il avait raison malgré le fait qu'il se mit à démentir avec véhémence. C'était drôle, ce n'était pas la première fois qu'Hariel avait ce genre d'inspirations subites qui se révélaient exactes. Bon d'accord, il était intelligent et observateur mais quand même…
« Il faut…Il faut que j'y aille. Oui, c'est ça, que j'y aille » dit finalement Verpey avant de se précipiter au dehors.
Hariel roula des yeux puis se dirigea à nouveau vers Hermione. Il fit apparaître un paravent et se plaça derrière avec Hermione et le mystérieux paquet.
« Pourquoi tu fais ça ? » lui demanda son amie.
« Je vais me préparer pour l'épreuve » dit-il. « Et je voulais que tu m'aide à me changer. »
« Avec ce qu'il y a là-dedans ? » demanda Hermione.
Elle souleva alors le couvercle et écarquilla les yeux.
« Tu veux vraiment mettre ça ? » demanda-t-elle, dubitative.
« Mais oui, tout à fait » lui répondit Hariel avec un sourire.
Il y eut alors un coup de sifflet et les deux Sorciers entendirent Cédric sortir de la tente. A l'extérieur, une clameur accueillit son entrée.
« J'aurais quand même aimé voire ce qu'il allait faire » soupira Hermione.
« Il y a un moyen » dit Hariel.
Il ferma les yeux et chercha en esprit celui de son Familier. Il allait faire quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait mais qu'il savait parfaitement possible. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il avait demandé à Proteus de rester avec les autres.
« Allez » murmura-t-il. « Laisse-moi voir par tes yeux. »
Aussitôt, une image naquit dans son esprit, celle de l'arène avec ses gradins pleins d'élèves. Il avait réussit. Il pouvait à présent voir ce que voyait son Familier. Il utilisa alors ses pouvoirs Démoniaques pour créer un écran dans les airs pour qu'Hermione puisse voir aussi. Ils regardèrent ainsi la tactique de Cédric puis celle de Viktor Krum face à leur Dragon respectif. Quand le troisième coup de sifflet retentit et que Fleur Delacour pénétra à son tour dans l'arène, Hariel était fin prêt.
« Tu devrais aller t'installer dans les gradins » dit-il alors à Hermione.
« Tu es sûr ? »
« Oui, ne t'inquiète pas. »
Son amie hocha la tête et sortit de la tente. Hariel se retrouva alors seul. Il sentit un léger pincement au cœur. Avec personne autour de lui, il devait avouer qu'il sentait légèrement anxieux. Mais il prit une grande respiration pour se calmer et le pincement disparut.
Il attendit encore quelques instants. Il y eut alors une clameur et puis quelque temps plus tard un quatrième coup de sifflet. Il écarta alors les pans de la tente et pénétra à son tour dans l'arène.
A suivre…
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Et voilà encore un gros cliffhanger de ma part. Qu'est ce qui va se passer dans l'arène ? Comment Hariel va-t-il réussir son épreuve ? Et surtout…à quoi ressemble la tenue qu'il a choisis ? Vous saurez tout cela la prochaine fois.
En tout les cas, merci de m'avoir lu. Laissez moi un commentaire si vous voulez (et vous allez vouloir si vous voulez que je continue à écrire) et sinon je vous dis à dans deux semaines.
