Check Mate DxD

Chapitre 77 : Quelque chose à prouver / Nantoka wa Uradzukeru

.

L'apparition d'Hariel fut si surprenante que la foule en délire se tut. Même Ludo Verpey, lui qui avait été si bavard pendant le passage des autres Champions, ne disait plus rien face au spectacle qu'offrait le jeune Démon.

Les trois autres avaient choisis des tenues sportives aux couleurs de leur école (et de leur maison dans le cas de Cédric), mais bien évidemment, Hariel ne faisait jamais comme tout le monde.

Il portait une robe gothique noire au col serré autour du cou et attaché par un ruban d'un rouge si profond qu'on remarquait à peine les fines lignes noires sur le tissu. Ses manches étaient longues, légèrement bouffantes au niveau des épaules et évasés à partir du poignet et laissant apparaître à leur extrémité la dentelle blanche de la chemise qui se trouvait en dessous.

Le bustier était légèrement cintré à la taille et comportait une série de bouton de cuivres ouvragés avec des gravures représentant des robes. La jupe, elle, était formée de plusieurs jupons de longue différentes la rendait légèrement bouffante et décoré de dentelle noire aux extrémités. Elle lui arrivait à peu près au dessus du genou et permettait d'apercevoir les extrémités de ses culottes bouffantes blanches attachés par des rubans cramoisis.

Ses jambes fines étaient enserrées dans des collants d'un blanc nacré qui disparaissaient sous les culottes et ses pieds étaient chassés de souliers vernis noirs avec une attache en forme de rose.

Ses cheveux noirs et soyeux égaient coiffés en deux couettes hautes dont les extrémités avaient été enroulées comme des anglaises. Il portait également un serre-tête de velours noir décoré, du côté gauche, d'un assemblage de roses d'un rouge sanguin.

Mais le plus stupéfait restait son visage. Tout son habillement n'était qu'un écrin destiné à magnifier le magnifique bijou qu'était son visage et qui le faisait ressembler à une poupée de porcelaine. En effet, sa peau, naturellement blanche semblait luire entouré de tout ce noir et sa bouche scintillant d'un rose pâle enfantin. Des traits de noirs ainsi que quelques touches de mascara avait agrandis ses yeux émeraudes qui contrastant avec les touches de rouge de l'habit notamment les roses juste au dessus.

Alors que les seuls choses qu'on entendait encore étaient les rugissements de la Dragonne, Hariel se lit à avancer lentement vers elle. Mains jointes devant lui au niveau de sa taille et baguette dans l'une d'elles, couettes oscillants lentement sous le souffle d'air, il avançait à pas mesurés vers son but. Malgré la poussière qui se soulevait, aucun grain ne se posait sur les vêtements où les chaussures du jeune homme, en fait, elle semblait l'éviter.

La Dragonne en furie aperçu alors Hariel et se calma immédiatement. Elle le regarda approcher puis s'arrêter à quelques mètres d'elles.

« Je suis heureux de vous revoir Madame » dit alors Hariel en fourchelangue en faisant une légère révérence.

Tous le monde à l'école savait déjà qu'il le parlait alors à quoi bon le cacher ? Il avait tout de même fait quelques essais la veille au soir. Son but n'était pas au départ de savoir s'il les Dragons comprenaient le fourchelangue mais s'ils étaient sensibles au charme qu'il possédait depuis tout petit et qui lui permettait de se faire aimer des animaux.

L'essai ait été concluant et c'était à ce moment-là que, se disant que les Dragons étaient des reptiles, alors peut-être qu'ils pouvaient être sensibles à la langue des serpents. Ça avait été le cas, du moins en partie. Il était clair que les Dragons l'avaient compris (plus que quand il parlait un langage humain) cependant la langue avec laquelle ils avaient essayé de communiquer était incompréhensible pour le jeune garçon. Croyant reconnaître quelques mots, il en était venu à la conclusion qu'il s'agissait d'une autre forme de fourchelangue propre aux Dragons ou alors une forme plus anciennes. En effet les Dragons était l'une des plus anciennes espèces de Créatures et était en fait des cousins magiques des dinosaures. Les deux étant des sauriens, peut-être qu'il s'agissait du langage de l'époque.

En tout les cas, en entendant la langue des serpents, la femelle Dragon avança sa tête gigantesque vers Hariel et s'arrêta jute devant lui. Hariel avança alors une main, celle qui ne tenait pas la baguette (il ne voulait pas l'effrayer) et caressa ses écailles rugueuses.

Le public, lui, n'avait pas émit un son et ne semblait pas vouloir en émettre pour ne pas rompre le charme. Hypnotisés, ils regardèrent le jeune garçon de quatorze ans vêtus d'une robe en train de caresser la bête gigantesque qui…oui, c'est ça, qui s'était mise à ronronner.

C'était tellement différent des autres Champions. Le plus proche de ce résultat avait été Fleur qui était passé juste avant. Elle avait utilisé un charme de sommeil pour neutraliser son Dragon. La capacité innée des Vélanes à modifier la psyché renforcé par le cheveux de la grand-mère de la jeune fille avait permis de briser les défenses mentales de la bête qui était tombée profondément endormie.

Malheureusement, un peu trop contente d'elle-même, elle avait oubliée toute prudence et, en allant chercher l'œuf, c'était trop approché de la tête de la Dragonne. Quelques flammes s'étaient alors échappés de l'animal ronflant et avaient mit le feu à sa robe. Rien de vraiment grave mais allé avait du aller à l'infirmerie pour faire soigner ses brûlures.

En fait, les trois premiers Champions avaient reçus des blessures diverses lors de l'épreuve. Viktor Krum, qui avait envoyé un sort de conjonctivite en plein dans l'œil de la Dragonne, avait été blessé à la tête par une pierre qui avait été projeté vers lui par la bête en furie. Hariel lui reconnaissait une grande précision mais son action irréfléchie avait causé la perte d'une grande partie des œufs, écrasés par leur mère au comble de la douleur. Le jeune garçon avait espéré que ce ne soit que des leurres placés là par les dresseurs mais c'était les véritables œufs qui avaient été perdus et à ces yeux c'était écorce une prévention du manque de considération des Sorciers envers les espèces animales magiques. Et dire qu'ils se croyaient supérieurs aux Sapients.

A côté de ça, l'action de Cédric était un peu passé à la trappe. Certes, le chien métamorphosé depuis une pierre était réaliste voire même crédible mais pas suffisamment apparemment. Hariel n'était pas sûr mais il était possible que le faux chien n'était pas suffisamment olfactivement réaliste. Les Dragons n'avaient beau pas avoir de langue bifide et d'organe chimio-sensible associé, ils n'étaient purent pas dépourvus d'un formidable odorat. Son regard avait donc été attiré quelques temps par le faux animal jusqu'à ce que qu'il sente l'odeur de Cédric et qu'il se retourne vers lui. Celui-ci avait déjà réussis à prendre l'œuf mais avait du fuir. Il avait cependant trébuché et s'était foulé la cheville. Ça ne l'avait pas empêché de se mettre à l'abri mais il avait tout de même été conduit à l'infirmerie.

De son côté, Hariel continuait à caresser la tête de la Dragonne. Il avait rangé sa baguette dans la poche de sa robe et se servait à présent de ses deux mains.

« N'ayez crainte » siffla-t-il. « Je n'en ai pas après vos œufs. Ils ne risquent rien. Cependant, un intrus s'est glissé parmi eux. Vous pouvez vérifier. »

La Dragonne retira alors sa tête et tordait son cou pour regarder entre ses pattes arrière où se trouvait sa progéniture. Elle renifla un à un les œufs et les bougea du bout du museau puis finalement saisit l'œuf d'or dans sa gueule et le tendit à Hariel.

« Pour moi ? C'est trop gentils » dit-il. « Merci, c'est exactement ce que je recherchais. »

Il prit l'œuf imposant dans ses bras puis remercia la Dragonne en faisant une seconde révérence avant de s'en aller aussi calmement qu'il était venu. Ce n'est qu'au moment où il atteint l'autre côté de l'arène qu'un cri puissant brisa le silence.

« C'est incroyable ! » fit la voix magiquement amplifiée de Ludo Verpey. « Harry Potter à réussit à prendre l'œuf en un temps record et sans la moindre égratignure ! »

Au même moment, la foule explosa en vivas, couvrant à moitié la fin du commentaire. Les cris furent accompagnés d'un ton erre d'applaudissements et même du fracas de centaines de pieds frappant sur le sol pour augmenter encore le bruit de leur excitation.

Finalement, la Dragonne fut emmenée avec ses œufs et Hariel avança jusqu'à la tribune des juges pour l'attribution des points. Chacun a son tour, les directeurs ainsi que les deux juges invités utilisèrent leurs baguettes pour faire apparaître le nombre de point dans les airs.

Bartemius Croupton fut le premier et lui accorda neuf points. Il ne semblait pas du genre à donner la note maximale de toute façon. Il avait également donné neuf à Fleur. En tout les cas, il ne semblait pas aller mieux depuis l'Examen des Baguettes.

Ce fut ensuite le tour de Ludo Verpey et de Dumbledore qui lui accordèrent chacun un dix. Madame Maxime lui donna un huit même si ça semblait lui arracher les tripes quand à Karkaroff, il laissa tomber son impartialité comme une vieille chaussette et lui accorda un simple quatre.

« Voilà une note bien surprenante, mon cher » lui fit remarquer Verpey.

« Il…Il n'a pas utilisé sa baguette » grommela le directeur.

« La consigne était que je ne devais être muni que de ma baguette » lui cria Hariel. « Pas que je devais l'utiliser. »

« C'est exact mon cher Igor. Et de plus on ne peut pas considérer la capacité fourchelangue de M. Potter comme quelque chose qu'il aurait apporte en plus de sa baguette » rajouta Dumbledore en coupant l'herbe sous le pied de son collègue.

Cela n'empêcha pas Karkaroff de camper sur ses positions ce qui amenait Hariel à totaliser un score de quarante et un points. Il était donc le premier. Cédric et Fleur Delacour étaient en seconde position à égalité et Victor Krum était bon dernier. En effet le fait que les œufs se soient brisés lui avait valu des points en moins. Selon le règlement ils devaient rester intacts.

En tout les cas, Hariel était donc retourné dans la tente où i s'était préparé afin de récupérer ses affaires. Il venait de tout mettre dans son sac nounours quand Hermione s'était précipité à l'intérieur suivit par Proteus, Draco et Dean.

« C'était fabuleux ! Je n'en reviens pas, tu étais magnifique ! »

La jeune fille ponctua son exclamation en sautant dans les bras de son ami. Elle avait beau être plus grande que lui (de vingt nos centimètres), celui-ci la portait comme si elle ne pesait rien. Sauf qu'au même moment, il y eut une vive lumière et un bruit de flash. Hermione sauta hors des bras d'Hariel et elle se retourna. Rita Skeeter était juste à l'entrée de la tente et rendait son appareil à son photographe.

« Comme c'était charmant » dit-elle.

Puis elle sortit de son sac en croc un carnet et sa plume puis s'avança vers Hariel.

« M. Potter, un commentaire je vous prie sur l'épreuve…ou alors sur l'idylle naissante entre vous et…et cette jeune fille. »

Elle avait beau déjà avoir utilisée le nom d'Hermione dans son article précédent, elle ne semblait pas s'en souvenir.

« Un commentaire, mais bien sûr » dit alors Hariel avec un sourire.

Il s'avança vers la journaliste et lui dit une simple phrase en fourchelangue (que bien sûr personne ne comprit à l'exception de Proteus qui rougit). Aussitôt la plume enchantée de Rita Skeeter sembla devenir folle. Elle tenta de retranscrire ce qu'avait dit Hariel en langage courent mais au bout que quelques mots, elle se mit à rature ce qu'elle avait critique et tenta de recommencer sans plus de succès. Pourtant la plume, devenue frénétique, s'acharna mais sans plus de résultats. Sa propriétaire tenta de la récupérer mais celle-ci allait trop vite. Elle tempêta sur le papier, allant jusqu'à le déchirer jusqu'à ce qu'elle s'effondre dessus en crachotant de l'encre.

« Oups » dit Hariel avec un faux air désolé sur le visage.

Il savait qu'en parlant en fourchelangue, un idiome impossible à retranscrire par écrit, il allait court-circuiter la magie de la plume.

Il envoya un dernier petit sourire moqueur à la journaliste dont es mains étaient à présent couvertes d'encres et sortit de la tente avec ses amis.

0o0o0

Décidé à aller voir Cédric à l'infirmerie, Hariel entraîna ses amis vers le château. Alors qu'ils arrivaient à proximité du domaine de Mme Pomfresh, ils virent Viktor Krum en sortir discrètement. Apparemment, il souhaiter éviter la femme qui avait du l'exhorter à se reposer (c'était sa technique habituelle), ce qui n'était pas de l'avis du bulgare. Celui-ci se figea cependant quand il vit Hariel. Son regard exprima de la surprise, de l'incrédulité et aussi un peu d'intérêt. Cependant, entendant la voix de l'infirmier demander où il était passé le fit fuir. Il passa à côté d'Hariel non sans un dernier coup d'œil avant de disparaître dans le couloir.

Le petit groupe, Hariel en tête, rentra alors dans l'infirmerie pour voir Mme Pomfresh refaire un lit en pestant votre les élèves indisciplinés et inconscients. Elle ne leur prêta même pas un regard. Ce ne fut pas le cas de Feu Delacour cependant.

« Mais qu'est-ce que c'est que ça ? » s'exclama-t-elle en français tant elle était surprise.

« Ça ? » demanda Hariel en montrant sa robe.

Il avait répondu en anglais mais tout le monde avait bien comprit qu'il avait saisit le sens de la question même si c'était dans une langue étrangère. Après tout, Hariel parlait couramment le français (ainsi qu'une vingtaine d'autres langues environs).

« C'est ma tenu pour quand je me la joue commando » reprit-il.

Seul Draco comprit la référence. Il pouffe et baissa légèrement la tête vers l'arrière de la robe de son ami.

« Ne rêve pas » lui dit celui-ci. « Ce n'était qu'une blague. »

« Tu as fini l'épreuve ? Tu as été blessé ? » demanda alors Cédric qui se trouvait dans le lit d'à côté.

Hariel se sentit touché par le ton inquiet du garçon.

« Non, pas du tout » répondit-il. « Je voulais juste savoir comment tu allais. »

« Oh… » dit simplement le Poufsouffle avec un air truste sur le visage.

Hariel jeta un coup d'œil à ses amis et ceux-ci saluèrent Cédric avant de partir. Il s'avança alors vers lui et ferma le rideau d'un coup de baguette avant de placer un sort de discrétion autour d'eux. Il prit alors une chaise et s'assit aux côtés de l'autre jeune garçon.

« Ça va ? » lui demanda Hariel.

« Euh…oui…je… » commença Cédric.

On sentait qu'il voulait pleurer mais qu'il se retenait.

« En fait je…je voulais dire… »

Il prit une grande respiration, puis une autre.

« Je suis désolé » dit-il enfin en pressant sas yeux avec son pouce et son index pour empêcher ses larmes de couler. « Je suis désolé de t'avoir traité comme ça ces derniers temps. Pourtant tu m'as aidé et encore aujourd'hui… »

Une larme coula sur sa joue mais il l'essuyer tout de suite avec la paume de sa main. Il renifla.

« Je ne devrais pas… pas être comme ça…je veux dire…ça ne le ressemble pas de pleurer comme ça… »

« Il n'y a pas de mal à ça pourtant » lui dit Hariel.

« Je sais mais…tu vois… oh et puis non laisse tomber… ce n'est pas important. »

« Si ça te met dans des états pareils alors c'est important. Je suis ton ami, je peux donc t'écouter. Nous sommes toujours amis, non ? »

« Je ne sais pas » renifla Cédric. « Je n'ai pas vraiment été un bon ami temps-ci. Tu parles d'un Poufsouffle loyal. »

« Oh ça va » dit Hariel en roulant des yeux. « C'est pas parce que tubes un Poufsouffle que tu dois toujours être loyal. Après tous les Gryffondor ne sont pas toujours courageux, quand aux Serdaigles… »

Après ce qui s'était passé avec la Coupe, c'était sûr qu'on pouvait dire que les Serdaigles n'étaient pas toujours intelligents.

« En fait… » commença Cédric.

Il renifla.

« Tu sais que mon grand oncle est Lord Lionel Diggory ? » demanda-t-il.

« Je l'ai appris, oui » répondit Hariel qui se demandait où tout cela allait mener. »

« Il avait un fils mais il est mort lors de la première guerre contre Tu-Sais-Qui sans avoir eut d'enfant ce qui fait que le reste de la famille bataille pour être nommé héritier. Mon père est aussi dans la course et il a toujours fait…pression sur moi pour que je fasse pareil et que je me montre tout le temps sous mon meilleur jour auprès de tout le mode et surtout de mon grand-oncle. »

« Euh…il sait que ça ne fonctionne pas comme ça, n'est-ce pas ? » intervint Hariel. « Du moins normalement… »

Contrairement à une croyance populaire, le prochain Seigneur de la famille n'était pas forcément l'aîné ou même l'un des enfants du Seigneur actuel. Seule la magie choisissait. Il est vrai que très souvent la personne choisis par le Seigneur est aussi choisis par la magie ce qui est la raison pour laquelle beaucoup de personnes pensent que seul le Seigneur choisit.

Hors c'est faux. C'est la magie familiale qui choisit. Le Seigneur ayant été un relais de cette magie toute sa vie est donc sur la même longueur d'onde et non l'inverse. Enfin, le plus souvent. Il existe des exemples dans l'histoire où des héritiers choisis par le Seigneur n'ont pas été reconnus par l'anneau. On chuchote aussi, mais jamais rien n'a a jamais été prouvé, que certains familles parmi les plus sombres ont ensorcelés les anneaux pour qu'ils obéissent au Seigneur et plus à la magie familiale. Cependant cette question restait taboue.

Cédric haussa les épaules à la question d'Hariel.

« Je ne sais pas ce qu'il sait où ne sait pas. C'est juste qu'à chaque fois qu'il rencontre des gens, il n'arrête pas de dire à quel point son fils est merveilleux, qu'il est parfait en tout et…et moi et bien…j'ai vu lut que ça soit vrai. »

Hariel pouvait comprendre cette volonté des fils d'être à la hauteur des pères. Il savait que c'était l'ambition de Draco. Avant. Surtout que Cédric était non seulement fils unique mais aussi orphelin de mère. Son père avait donc reporté sur lui non seulement tout son amour et son attention mais aussi tous ses espoirs.

« C'est pour ça que je fais toujours des efforts pour être parfait en tout, partout et à chaque instants. Je suis Capitaine de l'équipe de Quidditch, meilleur élève de mon année et aussi Préfet puis Préfet-en-Chef…enfin je l'étais. »

Cédric avait été nommé à ce poste en début d'année mais à cause de sa nomination par la Coupe de Feu, son titre lui avait été retiré pour qu'il puisse se consacrer au Tournoi.

« Mais tout ça je m'en fiche » continua-t-il. « Tu ça ce n'était rien par rapport à être Champion de Poudlard. C'était…c'était ma consécration, ma fierté personnelle. Mon père et mon grand oncle aussi avaient été tout ce que j'étais mais Champion de Poudlard, j'étais le seul, le premier de ma famille. »

« Et je te l'ai volé » dit Hariel d'une voix blanche.

Ce n'était pas seulement se montrer à la hauteur qui motivait Cédric. C'était montrer à tous qu'ils avaient eut raison de croire en lui, de mettre leurs espoirs en lui.

« C'est ce que j'ai ressentis à cet instant » reprit-il. « Quand ton nom est sortie de la Coupe. J'étais…j'étais en colère. Je t'en voulais de ne plus être unique même si au fond de moi je savais que quelque chose clochait. »

À aucun moment tout au long de leur conversation, Cédric n'avait regardé son interlocuteur. Et la encore, il se tenait là, assis sur son lit, les mains jointes devant lui et la tête baissée.

« Et puis toute l'école s'est mise à me soutenir et j'étais…heureux…fier….alors j'ai laissé faire. Même si c'était au détriment de toi. »

Il renifla à nouveau puis pressa une nouvelle fois ses yeux pour empêcher ses larmes de couler.

« Je ne te demande pas de me pardonner mais je veux que tu sache que je suis des… »

« Mais bien sûr que je te pardonne » l'interrompit alors Hariel.

De surprise, Cédric tourna la tête pour le regarder et tomba sur son grand sourire.

« Je me doutais que c'était quelque chose comme ça » dit-il. « Bon je ne connaissais pas les détails mais j'avais ma petite idée. Je te rassure, je ne t'en veux pas… même si j'ai été un peu…blessé. »

« Je…je t'ai blessé ? » demanda Cédric.

« Je sais que ça fait un peu égoïste de dire ça mais je n'aime pas être détesté par les gens que j'apprécie. J'ai beau être sociable, je ne me lie pas facilement…en plus j'ai des troubles de l'abandon alors…disons que ce que pensent les autres de moi je m'en fiche. Par contre il y en a certains dont l'avis comptent vraiment pour moi comme Hermione, Draco, Dean, Proteus et dans une certaines mesures aussi les Jumeaux. A bien y réfléchir je pense que je peux ajouter aussi Ginny et Luna » rajouta-t-il. « Et puis il y avait toi. »

« Moi ? »

« C'est bête à dire alors qu'on ne se parle pas vraiment mais je t'apprécie. J'ai toujours remarqué tes efforts pour être au top et j'étais toujours impressionné que tu as encore du temps pour aider les autres. Je me souviens quand j'étais en première année tu faisais partie du groupe de révision avec nous et puis tu m'as aidé l'année dernière lors du match avec les Détraqueurs. Bref, tout ça pour dire que je t'apprécie vraiment. »

« Oh… » répondit simplement Cédric.

Il y eut un moment de silence.

« Bon » dit finalement Hariel. « Je vais y aller je crois. Histoire de te laisser cogiter tout ça. »

« Euh…oui, très bien…moi je…je crois que je vais essayer de dormir. J'ai eut un peu de mal la nuit dernière. »

Hariel hocha la tête puis se leva de sa chaise alors que Cédric s'allonge ait et fermait les yeux. Un bruit caractéristique lui dit alors tourner la tête et il vit ses deux chiens se précipiter vers lui. Ils avaient du sentir qu'il était dans le château. Hariel s'accroupit alors pour les caresser et quand il se releva, il vit que Cédric dormait.

« Il va aller bien ? » demanda alors Fleur Delacour.

Hariel ne su pas raiment ce qu'il avait voulut lui répondre à ce moment-là. En effet il l'avait oublié quand il avait vu le regard réellement inquiet de la Championne française.

« Pourquoi veux-tu savoir ça ? » lui demanda-t-il.

« C'est…c'est juste pour savoir si je vais avoir des adversaires valides ou si je peux considérer que j'ai déjà gagné » dit-elle avec un ton hautin trop brusque pour être réel.

« Laisse tomber l'attitude ici » dit alors Hariel. « Tes groupies ne sont pas là. »

La jeune fille sembla alors se dégonfler mais elle se reprit rapidement et afficha un air boudeur. Décidément se dit Hariel en sortant de l'infirmerie, aucun des Champions ne semblait être ce qu'il paraissait.

0o0o0

« Mmm… je crois que je l'ai vexée » dit pensivement Hariel en regardant le journal.

Alors que son premier article sur le Tournoi ne s'était trouvé qu'à la deuxième page (la nouvelle réglementation sur les balais volants en milieu semi-urbain avait réussis à avoir la une), son second était, lui, a l'honneur. En effet sur toute les premières pages de la Gazette du Sorcier on pouvait voir le gros titre : « Harry Potter, poupée maléfique ou Champion incompris ».

« Alors que personne pas même ses plus fervents supporters ne s'attendait à grand-chose de ma part d'un adolescent de quatorze ans pris dans les machinations d'un tournoi meurtrier, Harry Potter à une nouvelle fois prouvé qu'il méritait son titre de survivant. »

Ensuite venait un soliloque un peu pompeux et lyrique sur la description du stade et du temps qu'il faisait ainsi que des moindres faits et gestes semi-héroïques et complètement mythomanes de la journaliste.

« […] Pressée par la foule des élèves j'ai bien cru finir écrasée par ces centaines de pieds enthousiastes sans autres considérations qu'eux-mêmes. Allais-je mourir ici ? Seule et abandonnée ? Non, me dis-je, certainement pas ! Car je suis une journaliste et que l'information est ma mission ! […] »

C'était assumant et légèrement provocateur mais jusque-là ça allait. Il y avait eut ensuite quelques mentions des autres champions (deux lignes en fait, et seulement parce qu'elle écrivait le nom des Dragon) avant de passer à ce qu'elle considérait comme son plant de résistance, c'est aire Hariel lui-même.

Elle avait commencé par décrire sa tenue dans les moindres détails, soulignant, et ça avait un peu le but, son allure de poupée avant d'enchaîner sur le déroulement de la tâche. Bien évidemment cela a veut été plus épique que l'original, elle parlait du « combat de deux volontés titanesque », de « l'affrontement entre la belle et la bête » (et Hariel était sûr que les sorciers ne connaissaient pas le conte) pu encore d'un « instant de tension palpable ou tout peut arriver que ce soit la vie…ou la mort. ». Et puis bien sûr, il y avait également eut un passage sur son aptitude au fourchelangue.

« Les sifflements qui sortait d'être ses lèvres roses étaient effrayants et on comprenait aisément que la bête sanguinaire se soumette sans discuter à un ordre donné sur un ton aussi impérieux. Jamais encore le fourchelangue, dialecte du mal par excellence, n'a servi une aussi noble cause et de surcroît dans le bouche d'un héros eu cœur à la fois doux et puissant, un être malmené par la vie qui se sert de toutes les armes à sa dispositions même les plus improbables pour survivre. »

Là, Hariel devait avouer que s'il avait du lire cette dernière phrase à voix haute, il aurait risqué de manqué d'air. Bien entendu, encore une fois seul le côté maléfique (ou prétendument maléfique) de deux de ses utilisateurs, Voldemort et Serpentard, était sous entendu. Toute la documentation qu'il existait sur le sujet de ce don ainsi que tous les bons sorciers qui l'avaient possédés passaient à la trappe. Soit elle n'avait pas fait de recherches, soit elle se fichait totalement.

Toujours était-il qu'au final, Hariel n'avait pas été la seule victime de l'article. Outre le fait que les autres Champions avaient été presque oubliés, Hermione aussi avait une des cibles de la journaliste. Bon, elle avait aussi fait une brève allusion vexante (voire raciste) à Draco et Dean…

« Parmi les loyales vassaux de notre héros aux sombre dons on compte de non moins sombre personnages. Sombre par son lignage, Draco Black, anciennement Malefoy, prince déchu et pupille d'un prince au noble cœur mais aux intentions troubles (elle devait encore être vexée que Simeon la rembarre à chaque fois qu'elle demandait une interview de l'Héritier Pendragon-Emrys), se trouvait présent pour encourager notre sauveurs au côté d'un autre personnage, sombre par sa peau et obscur par sa provenance, le jeune Dean Thomas, un né-moldus de Gryffondor. Nous espérons que leur contact n'entachera pas la lumière du Survivant de briller au firmament. »

Mais c'était surtout la jeune Serdaigle qui semblait dans le viseur de la femme. Après tout, suite à tant d'héroïsme, il lui fallait bien du drame et de la romance.

« Mais il ne faut pas oublier que comme tous héros aspiré au repos, il y a toujours une personne pour aider au repos du guerrier. Que dire alors de la troublante relation avec la non moins troublante Hermione Granger dont j'ai déjà vanté la beauté (référence à son premier article et cette fois aussi, elle ne parlait aucunement de son intelligence).

Il m'a été donné d'assister à une scène des plus singulière quand, dans un élan de joie incommensurable, la jeune et sémillante jeune fille, presque une femme, s'est jetée au cou de notre héros pour échanger une embrassade de la victoire digne des plus belles légendes. Est-ce l'aura victorieuse et héroïque de notre Sauveur qui e séduit la jeune fille ou alors a-t-elle été troublé par la sensibilité aussi féminine que son accoutrement de ce jeune garçon dans la fleur de l'âge ?

Toujours est-il que mes yeux de chats avaient bien vu lors de l'épreuve mortelle les tourments qui s'affichaient sur son visage à la vue de son bien-aimé dans une délicate situation. Leur relation, quand elle sortira au grand jour, mettra un terme aux espoirs et aux rêves de centaines de jeunes sorcières dont les amours déçus les amèneront au bord du gouffre maudissant celle qui les y aura menés en séduisant leur héro. »

Et bien évidemment, tout ce galimatias et babillage était signé par la main de l'artiste en personne.

« Votre chère et dévouée, toujours présente et attentionnée,

Rita Skeeter »

« Sérieusement ? » demanda Hermione qui regardait l'article avec un air de dégoût.

« Sur quoi tu bloque ? » Demanda Draco avec un sourire sadique. « Sur la « jeune et sémillante jeune fille » ou sur les centaines de jeunes vierges dont les rêves ont été brisés et les amours déçus par votre relation et qui hurlent à la mort contre toi depuis le gouffre où elles veulent se jeter ? »

« Ferme là, prince déchu » grogna la jeune fille.

Elle ne remarquait même pas les regards inquiets que Dean lui lançaient. Il alternait d'ailleurs avec Hariel, cherchant sur leur visage un quelconque signe que Skeeter ait dit la vérité. Voyant son désarroi et ayant déjà remarqué l'émoi que provoquait leu ami sur son cousin, le jeune Démon lui toucha la main pour attirer son attention. Il désigna ensuite le journal et pointa son doigt sur sa tempe. Le signal était clair, ce n'était que des idioties. Dean lui adressa un sourire soulagé mais son cousin pouvait encore voire de l'inquiétude dans son regard.

Soudain, Hermione se leva et repli sommairement le journal avant de le mettre sous son bras pour récupérer son sac.

« Où vas-tu ? » lui demanda Hariel.

« À la volière » lui répondit la jeune fille. « La seule utilité que je vois à ce torchon c'est pour la litière des hiboux. »

« Mais tu n'a rien mangé » lui fit remarquer Dean. « Ça va aller ? »

« Je mangerai à midi » dit-elle.

Hariel doutait qu'elle manquerait le petit déjeuner juste pour se venger de Skeeter sur son exemplaire du journal. Ce matin, beaucoup de regards avaient convergés vers elle, ceux de personnes qui croyaient dur comme fer à l'article de la journaliste. Il y avait parmi eux certains regard jaloux en provenance de filles qui ne s'étaient jamais intéressés à Hariel et qui se sentait flouée et volé seulement à la suite de l'article, comme si celui-ci avait pour but de leur rappeler que son amie avait un vraiment brisée leurs rêves.

« En tout cas, rappelle-toi qu'on va devoir travailler sur l'énigme de l'œuf » lui dit Hermione avant de partir.

« Euh…si tu veux » répondit Hariel.

Il ne se sentait pas varient concerné par tout ça. En fait, Hermione semblait plus tenir que lui à résoudre cette énigme. Elle n'arrêtait pas de lui en parler depuis la veille au soir quand il l'avait ouvert pour la première fois.

Étrangement, le fait d'être premier dans la compétition avait fait oublier à l'intégralité de sa maison le fait qu'il était (soi-disant) un tricheur. C'est la raison pour laquelle il avait reçu une ovation personnelle et avait été porté en triomphe alors que tous les Serdaigles se préparaient à faire la fête (avec l'accord tacite de leur directeur de maison qui lui aussi semblait s'être miraculeusement réconcilié avec Hariel).

C'était à ce moment-là qu'on avait demandé à Hariel d'ouvrir l'œuf. Celui-ci avait accepté de bonne grâce mais avait été obligé de le fermer rapidement. En effet le bruit qui en était sortit avait fait se boucher les oreilles à tout le monde. On aurait dit une espèce d'onde à très haute fréquence irrégulière. Ses camarades avaient plus comparé cela à un cri de Banshee. C'était en effet très puissant et aiguë. Hariel se demandais si en l'enregistrant et en le modulant il pourrait faire ressortir le message caché. Parce que ça ne pouvait être ça puisque Verpey avait dit que l'œuf leur permettrait de savoir comment se déroulerait la seconde tâche.

Hermione, de son côté, penchait sur la thèse de la créature et voulait faire des recherches à ce sujet. Malheureusement, l'absence de banque de données sonore allait rendre la tâche difficile.

Hariel en était encore à se demander s'il allait mettre ses théories en pratique ou laisser Hermione mener ses recherches pour lui faire plaisir quand il sentit une main se poser sur son dos pour le bousculer.

« T'es content de toi, Potter ? » dit alors une voix derrière lui.

Hariel se retourna et vit qu'il s'agissait de Robert Turner, le Poufsouffle qui faisait partie des groupies de Cédric.

« Qu'est-ce que tu veux Turner ? » lui demanda Hariel en grognant.

En basculant en avant, il avait renversé son chocolat chaud et une partie était tombée sur son uniforme. Il n'était donc pas vraiment de bonne humeur.

« Non mais tu te prends pour qui ? » cracha l'autre garçon. « Non seulement tu entre illégalement dans le tournoi mais en plus tu pactise avec la journaliste pour qu'elle ne parle pas du vrai Champion de Poudlard. Ça te suffit pas d'être sur le devant de la scène, tu veux qu'on parle que de toi, c'est ça ? »

Hariel allait l'envoyer balader quand quelqu'un se dressa entre lui et l'autre idiot.

« Ça suffit Turner » dit Cédric d'une voix forte. « Tu arrêté tout de suite de t'en prendre à Hariel. »

« Mais Cédric…c'est lui qui… »

« Qui quoi ? Il a magnifiquement réussis son épreuve de façon originale, rapide et sans être blessé. C'est normal qu'il ait eut la meilleur note. Quant à Skeeter…cette femme écrit toujours ce qui lui passe par la tête sans que personne n'ai rien à dire. »

« Mais...mais quand même... » balbutia l'autre garçon. « C'est toi qui…qui… »

« Qui quoi ? Devait être Champion de Poudlard ? Je le suis. Et à cause d'un caprice du destin ou de la fatalité, il se trouve qu'Hariel aussi. Si tu réfléchissais deux seconde tu verrais que ce n'est pas de sa faute. »

« La fatalité ? » remarqua Hariel doucement. « Attention, tu va finir par ressembler à Skeeter. »

« Désolé mais je n'aime pas qu'on s'en prenne à mes amis » répliqua Cédric, faisant sourire le plus jeune. « D'ailleurs entant qu'aucun préfet et préfet-en-chef, je ne supporte pas que des élèves s'en prennent à leurs camarades que ce soit verbalement ou physiquement. D'ailleurs je suis surprit que ceux qui ont le titre à présent ne se soit pas déjà manifestés. »

Cette remarqua s'adressait tout particulièrement aux deux préfets de Poufsouffle. Ceux-ci rougirent et se précipitèrent pour enlever des points à Turner pour s'en être pris à Hariel. Cédric décida de rester là mais il choisit de s'assoir à la place qu'Hermione avait abandonnée un peu plus tôt.

Hariel lui sourit et se remit à manger. Il était content d'avoir retrouvé son ami.

0o0o0

Comme d'habitude, Hermione avait traîné Hariel à la bibliothèque pour faire des recherches. Ça faisait à peu près une semaine que la première tâche avait eut lieu et la jeune Sorcière passait tout ses instants de libre à faire de recherches. Bien sûr, comme c'était l'épreuve d'Hariel il était aussi de la partie bien contre son gré.

Draco et Dean, ces traîtres, l'avaient abandonnés à son triste sort pour vaquer à leur propres occupations et surtout se tenir loin de leur amie et de son obsession. Le jeune Gryffondor en avait profité pour retourner voir ses condisciples qu'il avait un peu négligé quand à l'autre, nulle ne le savait vraiment. Quand il n'avait rien d'autre à faire, Draco disparaissait et même Hariel ne savait pas ce qu'il faisait. Il ne le demandait pas non plus. Il savait que s'il y avait un problème, son serviteur le mettrait au courent. Dans le cas contraire, il lui dirait quand il serait prêt.

Bien entendu, généralement, ils n'étaient pas les seuls dans la bibliothèque. Cédric, ainsi que Fleur Delacour et Victor Krum étaient aussi présent à faire leurs propres recherches aussi ardus soient-elles. Les deux derniers utilisaient d'ailleurs un artefact spécialiste qui traduisait ce qu'ils voyaient dans leur langue maternelle. La bibliothèque de Poudlard étant la sélection auxquels ils avaient accès, les laisser se débrouiller avec la barrière de la langue aurait été injuste donc les juges avaient permis que leurs directeurs leur donne ces objets.

Comme ils s'étaient réconciliés, on aurait ou penser que Cédric ferait ses recherches avec Hermione et Hariel mais celui-ci avait le goût de la compétition. En plus de vouloir réussir, il voulait également se mesurer aux autres dans une compétition loyale.

Cependant à cet instant précis, la bibliothèque était vide. Hariel et Hermione avaient une heure de livre avant le déjeuner et la jeune fille avait insisté pour qu'ils utilisent ce temps de manière productive. Hariel était heureux de lui faire plaisir même s'il travaillait personnellement sur une autre théorie.

Il avait commandé sur internet des livres sur les modulations sonores par informatique. Il ne s'y connaissait pas trop sur le sujet et il voulait se renseigner. Si jamais Hermione ne trouvait rien alors il prendrait le relais et commende ait aussi le matériel nécessaire. C'était file de tout recevoir, il envoyait ses commandes à une adresse où Balbok les redirigeait par hiboux a Poudlard. Bien sûr, pour éviter d'attirer les soupçons, ces paquets n'arrivaient pas lors des petits déjeuners mais plutôt la nuit.

Mais pour le moment il acceptait de bonne grâce de compulser des livres qu'il ait pour la plupart déjà lu. Hermione on sait que la solution se trouvait là. Après tout il aurait été vraiment idiot pour les organisateurs du tournoi de créer une énigme dont la solution était impossible à trouver dans l'environnement des participants. Quoique, avec les Sorciers on ne savait jamais.

« Déjà midi ? » demanda Hermione alors que la sonnerie retentissait derrière les portes de la bibliothèque. « C'est vrai que je commençais à avoir faim. On range les livres et on va manger ? »

« Euh…je crois pas que ça va être possible » dit Hariel qui avait machinalement regardé sa montre.

En effet la sonnerie n'était pas celle de midi et demi qui annonçait la fin des cours de la matinée mais celle de quatorze heure, c'est à doré celle de la reprise des cours.

« Oh non… » gémit Hermione. « La première sonnerie à du avoir lieu quand on était dans les rayonnages du fond. »

Et ils avaient été trop occupés pour se rendre compte que ça faisait bien plus d'une heure qu'ils travaillaient. Cependant ils n'avaient pas vraiment le choix, ils devaient retourner en cours. Ils avaient une heure de Défense puis deux de Sortilège cette après-midi et sans avoir mangé, ces cours relevaient de l'enfer surtout qu'Hermione n'avait pas petit-déjeuner le matin. Elle évitait la Grande Salle autant que faire ce peut à cause des rumeurs et n'y allait que pour les repas important…sauf que cette fois elle n'y était pas allée.

Quand ils étaient sortis de leur cours de Sortilèges, il était à peine dix-sept heure trente et le dîner ne commençait pas avant une heure et demie. Malheureusement le ventre d'Hermione n'avait pas cessé de gargouille toute l'après-midi à sa plus grande gêne.

« Allez viens » dit finalement Hariel qui en avait assez de la voire grâce à chaque fois que son ventre faisait du bruit, « Je vais te conduire aux cuisines. »

« Aux cuisines ? Tu sais où elles sont ? » demanda alors Hermione qui semblait distraite de sa faim.

« Et bien…oui » répondit son ami. « Ça m'est arrivé de l'utiliser... »

« On y va ! »

« Je savais que tu avais faim mais… »

« C'est pas pour ça » soupira la jeune fille. « Ça fais des semaines que je la cherche. Pourquoi tu ne m'as rien dit ? »

« Tu ne m'as rien demandé ! » s'exclama Hariel. « Et pourquoi tu veux y aller d'abord ? »

« Pour Winky, tu sais, l'élève de Croupton, tu m'as raconté ce qui lui était arrivé et je voulais savoir si elle allait bien. »

« Mais on ne sait même pas si elles est là ! »

« Tu m'as dit que Poudlard l'avait accueilli ! »

« Non, j'ai dit que les elfes sans maîtres étaient accueillit par Poudlard, c'est pas pareil. Rien ne dit qu'elle soit déjà là. »

« Et bien si on ne va pas voir on ne saura pas. »

« Mais arrêté de courir ! » s'exclama alors Hariel. « Tu ne sais même pas où tu dois aller ! »

Hermione s'arrêta brusquement puis se tourna vers son ami en lui indiquant qu'il pouvait ouvrir la voie. Le jeune Démon passa donc devant et mena son amie dans le hall avant d'emprunter une arche sur le côté du grand escalier de marbre et qui menait à une autre volée de marchés descendant au sous-sol. Il s'agissait d'une autre partie du château que les cachots et c'était également là que se trouvait la salle commune des Poufsouffle. Le corridor était décoré de plusieurs tableaux représentant des scènes de repas, de cuisine ou airs des nature morte avec de la nourriture. Hermione se traita d'idiot de ne pas y avoir pensé. Vu le décor, il était certain que la cuisine soit dans le coin.

Hariel descendit jusqu'au premier palier et s'arrêta devant un tableau démesuré représentant une coupe de fruit. Il avança alors le doigt vers une poire et se mit à la à chatouiller. Celle-ci se mit à frémit puis deux yeux et une bouche apparurent alors que le fruit se mettait à rigoler comme un bossu. Elle riait tellement qu'elle se déforma et se transforma en poignée de porte verte.

« Après toi » dit alors Hariel à son amie.

Hermione le regarda puis avança sa main vers la poignée. Voyant que ce n'était plus seulement un motif sur le tableau, Hermione la tourna et le tableau s'ouvrit devant elle.

« Et voilà » dit Hariel en avançant.

Hermione le suivit, non sans d'abord sentir sa main avec un air dubitatif. Elle avait une odeur de poire. Elle préféra hausser les épaules et entrer. Elle ne continua pas longtemps car le spectacle qui s'offrait à ses yeux était impressionnant.

Elle se trouvait à l'entrée d'une très vaste salle voûtée en brique et pierres de taille assez allongée. Sur l'un des murs se trouvaient une douzaines de larges foyers de cheminée dans lequel brûlait un feu d'enfer, celui-ci réchauffant des chaudrons, casseroles et poêles sans compter les animaux entier qui tournaient sur des broches. Le reste de la salle était garnie de tables pleines de victuailles et d'elfes à l'ouvrage. Il faut dire que c'était bientôt l'heure donc tous étaient à l'ouvrage. Cependant, quand Hariel arriva, tous cessèrent de travailler.

« Et ça recommence… » marmonna-t-il entre ses dents.

A ce moment-là, tous les elfes abandonnèrent leur poste pour se précipiter en direction du jeune garçon en pépiant de joie.

« Mais oui, mais oui, moi aussi je suis content de vous voir » dit-il alors que les elfes s'inclinaient devant lui. « Maintenant si vous voulez bien, est-ce que l'un de vous pourrait nous préparer un goûter léger ? Nous n'avons pas déjeuné et nous voudrions manger un bout avant le dîner. »

Les elfes eurent alors une expression horrifiée et se remirent à l'ouvrage.

« Je n'aurais peut-être pas du dire qu'on avait sauté un repas » remarqua Hariel.

Connaissant les elfes, ils risquaient de leur servir un repas complet pour six personnes.

« Tu es connu ici où ils sont affectueux avec tous les visiteurs ? » demanda alors Hermione.

« Je viens tout les ans depuis la deuxième année pour faire mes chocolats de la St Valentin. »

« Je croyais que tu les achetais ! »

« Pour qui tu le prends » dit le Démon d'un air supérieur.

« N'empêche qu'ils ont l'air de bien t'apprécier. »

« Je sais. En fait les Elfes…ou plutôt les Brownies peuvent identifier tout de suite les Démons…et je ne sais pas pourquoi ils ont l'air de nous adorer. »

« Monsieur Hariel Potter Monsieur ! » s'exclama alors une voix.

Le jeune garçon se tourna alors vers la voix et écarquilla les yeux.

« Dobby ! » s'exclama-t-il en reconnaissant la petite Créature.

Il s'agissait bien de l'ancien serviteur de Lucius Malefoy. Il ne portait plus de taie d'oreiller mais un assemblage discordant de vêtements diverses pas forcément places aux bons endroits et avec des couleurs discordantes. Il portait une ceinture faite de chaussettes, un gilet qui faisait robe ainsi qu'un bon et recouvert de badges brillant. L'ensemble était…saisissant.

« Dobby est si content que Monsieur Hariel Potter soit venu ! Les autres Elfes ont dit à Dobby que Monsieur Hariel Potter venait parfois dans la cuisine en février et Dobby avait hâte de voir Monsieur Hariel Potter. C'est pour ça que Dobby et content que Monsieur Hariel Potter soit venu plus tôt. »

« Je…je vois ça » répondit Hariel en essayant de se remettre du choc de la tenue du petit être.

Son sens de la mode était en lambeaux après avoir vu ça.

« Mais tu sais » dit-il, « Tu n'avais pas besoin d'attendre, tu pouvais venir me voir. »

Pas qu'il en ait vraiment envi suite à cet amoncellement de fautes de goût.

« Oh Monsieur Hariel Potter est si bon avec Dobby » pépia celui-ci d'une voix sur aiguë. « Mais c'était impossible. Les Elfes à Poudlard ne peuvent pas être vu des élèves. »

« Quoi ? Mais pourquoi ? » intervint Hermione.

Dobby se tourna vers elle et la regarda avec de grands yeux.

« Ah oui, je te présente Hermione » dit Hariel. « Elle est mon amie et… »

« Oh ! Monsieur Hariel Potter est Ali avec la Grande Prêtresse de la Desserte Dana ! Monsieur Hariel Potter est vraiment quelqu'un d'important ! »

« Tu peux le voir aussi ? » demanda Hariel.

« Euh…oui… » dit Dobby d'une voix plus faible en regardant derrière lui où les autres Elfes lui lançaient des regards noirs.

« Enchanté » dit alors Hermione en avançant la main vers lui.

Mais l'Elfe poussa un petit cri et sa cacha derrière la jambe d'Hariel.

« Dobby est désolé mais Dobby ne peut pas ! Dobby n'est pas digne ! »

« Mais qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu dis que tu n'es pas digne ? »

« Dobby n'aurait pas dû regarder la Grande Prêtresse de la Desserte Dana ! Il n'est pas digne qu'elle le remarque ! Dobby n'est pas digne ! Les Elfes ne sont pas dignes que la Grande Prêtresse leur accorde son attention ! »

« Mais… »

« Mais pourquoi voyons ? » demanda Hariel, interrompant son amie avant qu'elle ne s'adresse à la petite Créature.

Pas la peine qu'il reparte sans son délire.

Dobby tourna la tête vers les autres Elfes mais aucun d'eux ne le regardait. Ils étaient obstinément absorbés par leur tâche.

« Dobby n'a pas le droit de le dire mais si c'est Monsieur Hariel Potter qui demande, Dobby va le dire. »

En prenant soin de ne pas regarder Hermione, Dobby demanda à Hariel de se baisser pour qu'il puisse lui parler tout bas.

« Les Elfes ne sont plus digne de la Déesse Dana depuis…depuis la Grande Séparation »

« Tu veux dire quand….oh je vois… » dit Hariel.

« De quoi il parle ? » lui demanda Hermione.

« Je t'en parlerai plus tard » lui répondit Hariel. « Mais en parlant de ça, si tu es ici, ça veut dire que tu ne pouvais plus continuer ton voyage sans danger ? »

« Oh non Monsieur Hariel Potter ! Dobby pouvait continuer mais Dobby a rencontré Winky alors il l'a amené ici pour ne pas qu'elle meurt. »

« Winky ? Winky est ici ? » s'exclama Hermione qui avait totalement oublié l'effet qu'elle faisait sur les elfes.

Dobby se cacha à nouveau derrière la Jambe d'Hariel en poussant un petit cri.

« Tu pourrais nous amener à elle, s'il te plaît ? » demanda Hariel.

Dobby hocha la tête puis leur fit traverser la cuisine jusqu'à un clin reculé près d'un feu. Là ils virent ce qu'ils crurent être un paquet de chiffon mais qui se révéla en fait être un petit Elfe vêtu d'un corsage et d'une jupe. Les vêtements étaient sales et brûlés par endroit et on pouvait voir qu'ils étaient couverts de tâches faites par un liquide mais Hariel pu parfaitement reconnaître Winky.

Elle tenait une bouteille de bièreaubeurre à la main (sans doute l'origine des tâches) et ses yeux étaient vitreux.

Le faible taux de la boisson n'aurait pas pu rendre ivre un humain même jeune mais Winky était une Elfe…enfin une Brownie. En tant que membre du peuple des Fey, l'alcool était un poison. Elle n'en mourrait pas mais elle risquait rapidement de devenir dépendante comme on pouvait le devenir avec des drogues dures comme la cocaïne ou l'héroïne.

« Winky ? » appela Hariel en prenant bien gardé qu'Hermione reste en arrière.

Les réactions des Fey alcoolisés pouvaient être difficiles à prévoir et ils pouvaient devenir violents. Alors déjà qu'Hermione de clan chaut chez les eux des rections inhabituels, inutiles d'en rajouter.

Mais l'Elfe se contenta de lever les yeux puis de se mettre à pleurer.

« Ne pleure pas, Winky, ne pleure pas » dit Dobby en essayant de la réconforter.

Mais Winky s'écarta de lui.

« Non ! Non ! Dobby, vilain Elfe ! Vilain Elfe ! Pas toucher…pas toucher Winky ! »

« Qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi elle fait ça ? » demanda Hariel.

« Elle m'en veut parce que je veux être payé pour mon travail. »

« En effet c'est…inhabituel pour des Fey de vouloir ce genre de remerciements… »

Comme il sentait Hermione prête à dire quelque chose, il lui fut signe de ne rien dire.

« Et puis après c'est devenu pire » continua Dobby. « Winky s'est mise à boire après que son méchant Maître l'a chassé. »

« Maître Croupton pas méchant ! Pas…méchant » hoqueta Winky. « C'est Dobby qui est méchant ! »

« Elle est toujours comme ça ? » demanda le Sorcier.

« Toujours » soupira l'Elfe.

Finalement, les autres Elfes arrivèrent avec l'en-cas qu'ils avaient préparé. Ce n'était que des sandwiches mais comme Hariel l'avait prévu, il y en avait deux plateaux entiers. Lui et Hermione acceptèrent d'en manger quelques uns avec du thé. Pendant leur repas improvisé, Hariel discutant encore un peu avec Dobby en particulier de sa vie depuis qu'il était libre. Il avait essayé de trouver du travail ailleurs mais il demandait à chaque fois à être payé donc les gens refusaient. Seul Dumbledore avait accepté mais le Jeune Démon en ignorait la cause. Peut-être voulait-il se le mettre dans sa poche.

Hermione, elle, ne dit rien pendant tout leu repas. Elle jetait de temps en temps des coups d'œil à Winky qu'un elfe avait caché sous une couverture avec un air dégoûté quand ils avaient amené les sandwichs. Finalement, comme le repas allait commencer, ils remercièrent leurs hôtes et s'en allèrent. Hermione semblait filasse et ne dit rien jusqu'à ce que le tableau avec la poire ne se referme derrière eux.

« C'est intolérable ! » s'exclama-t-elle. « La façon sont ces Elfes sont traités est…barbare. Surchargés de travail, utilisés et chassés ce des objets, ils ne sont même pas payés ! Ce sont des esclaves ! C'est ça, des esclaves. »

« Hermione, tu ne sais pas ce que tu dis » soupira Hariel.

« Ne me dit pas que tu cautionne cette pratique ! » s'exclama la jeune fille.

« Je ne cautionne rien du tout mais il y a des raisons à toutes choses et même si le système à périclité, il y a des choses… »

« Des choses qui quoi ? C'est scandaleux ! On ne peut pas laisser les choses comme ça ! »

« Et qu'est ce que tu veux faire ? »

« Je sais pas ! Protester ! Créer un mouvement, une association qui lutterait pour libérer tous les Elfes de Maison et… »

« Mais ce n'est pas possible ! » s'exclama Hariel. « C'est… »

Il souffla.

« Écoute. Fait ce que tu veux mais avant ça… Tu as ta tablette ? »

« Oui, comme toujours… »

« Donne la moi »

Hermione enleva son sac, l'ouvrit e ortie ce qui ressemblait à un vieux carnet. C'était une housse spéciale pour leur tablette électrique afin que personne ne l'a remarque. Elle ressemblait à une couverture de livre et était enchantée pour que personne ne fasse attention. Hariel la prit, l'ouvrit et se mit à chercher un livre dans la bibliothèque numérique de son ami.

« Lit ça » dit-il en la lui rendait.

Il avait sélectionné un livre en particulier qui semblait ne pas avoir de titres.

« Les seuls choses sur les Elfes de Maison que tu pourrais trouver dans les livres de la Bibliothèque diraient tous à quel point ils sot n'es pour servir et se soumettre et adorent le faire, ce genre de conneries. Ce livre-là est plus intéressant et aborde toute l'histoire des Elfes ainsi que leur société et la raison pour laquelle ils ne se sentent pas digne de toi aussi. Il doit y avoir d'autres livres, je t'enverrais les titres mais pour le moment, commence par celui-là. »

« Mais en quoi… »

« Lis » insista Hariel. « On en reparlera après. »

« Très bien… » dit alors Hermione.

Mieux valait l'informer tout de suite de ce qu'il en était. Certes, la situation des Elfes était terrible mais elle ne pourrait pas la résoudre sans les comprendre. Ses intentions étaient louables mais elle risquait tout simplement de mener toutes ces pauvres Créatures à la mort.

0o0o0

Hariel était très content que Cédric et lui soient de niveaux amis, cependant ce changement de situation avait entraîné quelques complications. Rien d'insurmontable mais il avait fallut s'adapter.

En effet Cédric avait demandé s'il pouvait s'entraîner lui et ses amis le matin. Certes, personne n'était au courent du premier entraînement de la journée, celui qui commençait à 4 heure du matin et qui était réservé aux Démons, cependant beaucoup avaient entendus parler des joggings qu'il faisait tous les marins quand ils étaient rejoint par Hermione et Dean (sans savoir bien sûr pour l'entraînement physique plus important et pour l'entraînement magique puisque les deux se passaient au Repaire).

Bien entendu, Hariel avait accepté, il n'avait aucune raison de refuser. Il a cependant du faire en sorte que Cédric n'apprenne pas que lui et Draco avaient déjà eut un entraînement auparavant. Les solutions étaient simples mais il fallait s'y tenir pour éviter que leur mascarade soit éventée. C'est la raison pour laquelle les deux Démons finissaient leur entrainement un petit peu plus tôt et séchaient leurs vêtements humides de sueur. Puis Hariel allait chercher Hermione pour faire croire qu'ils venaient de la tour Serdaigle et revenaient ensuite vers l'entrée où les attendaient Draco et généralement aussi Cédric.

Celui-ci semblait toujours assez enthousiaste et volontaire même si, les premières fois, il s'était vite rendu compte qu'être joueur de Quidditch ne le préparait pas du tout à la course à pieds. Certes il s'agissait bien d'un sport d'endurance qui renforçait les capacités cardio-vasculaire toute la force était plutôt concentré dans les bras (à cause de la force utilisée pour maintenir le corps en position sur le manche du balai) plutôt que dans les jambes, celles-ci étant donc plus faible.

Il avait bien progressé par la suite bien que l'idée du balai comme exercice cardio-vasculaire pour entraîner le haut du corps faisait son chemin dans la tête d'Hariel. Malheureusement, il doutait pouvoir en faire une pratique régulière. Les élèves étaient autorisés à posséder un balai mais seulement s'ils faisaient partie de l'équipe de Quidditch de leur maison et les balais de l'école étaient sous clé sauf pour les cours de vol et les matches. C'était donc une idée à creuser mais pour plus tard.

Mais s'il n'y avait eut que Cédric ça n'aurait pas posé de problème cependant il a rapidement été rejoint par d'autres personnes et non des moindres. Il y avait Frédéric et George Weasley, leur sœur Ginny et Luna Lovegood. Ils étaient considérés comme les alliés de la première heure d'Hariel, ceux qui (en dehors de ses amis proches) avaient cru à son innocence dans l'affaire de la Coupe. Ils avaient appris Satan sait comment pour Cédric et avaient voulu former une sorte de « Groupe Potter ». C'était l'idée des Jumeaux et même Cédric avait été d'accord alors qu'il n'était pas cité bien qu'il soit lui aussi champion.

Il n'avait ensuite pas fallut bien longtemps pour être rejoint par deux autres personnes : Seamus Finnigan et (c'était une surprise) Ronald Weasley. Tous deux disaient que c'était pour être avec leur ami Dean.

Hariel avait bien observé Weasley depuis le début de l'année et son attitude l'avait surprise. Il avait été affreusement déçu lors de leur deuxième année à cause de sa réaction à l'affaire de la Chambre des Secrets. Il ne lui avait pas reparlé depuis qu'il lui avait fait comprendre, dans le train, qu'il était impossible pour eux de rester ami (si tant est qu'ils l'aient vraiment été). Cependant il n'avait pas prévu qu'il change autant.

Comme c'était un ami de son cousin, il lui avait fait part de sa surprise. Dean lui avait alors dit que la « perte » d'Hariel avait été dure pour lui. Ils s'étaient écris pendant les vacances qui avaient suivis leur deuxième année et Ronald avait été assez mécontent. Dean avait, on ne sait comment, réussit à le calmer mais il était resté apathique pendant les premières semaines après la rentrée en troisième année.

A ce moment-là, Dean était le plus souvent avec Hariel et Seamus s'était mit à vraiment travailler. L'année précédente il était passé de justesse et s'était fait disputé par ses parents. S'il ne se reprenait pas, il serait sortit de Poudlard pour retourner dans un cursus normal avec en plus un tuteur pour lui apprendre la magie. En effet sa mère, qui était Sorcière, savait parfaitement qu'une magie non ou mal entraînée pouvait être dangereux tandis que son père, un Sapient des plus pragmatiques, savait que la menace d'un double cursus serait suffisante pour que son fils se bouge. Ce qu'il avait fait dès la rentrée de troisième année.

N'ayant plus personne avec qui s'amuser, il n'y avait rien pour distraire l'apathie de Ronald qui avait fait la seule chose possible dans une école, c'est-à-dire travaillé. Il n'était pas encore très bon mais il faisait des efforts. Le problème était surtout qu'il n'avait jas appris à apprendre et c'était surtout ça qui le freinait.

En revanche, il semblait (selon Dean) débarrassé de son complexe d'infériorité vis-à-vis de ses frères. Au départ, s'il voulait être ami avec Hariel, c'était pour essayer de se démarquer de ses frères qui avaient tous fait forte impression (Ginny étant une fille, elle ne semblait pas avoir eut ce problème). Sauf qu'à présent, il semblait plus travailler que pour lui-même ce qui était, pour lui, bien mieux.

Toujours était-il qu'ils étaient à présent onze à courir chaque matin. Ronald s'était un peu plaint au début (pas Seamus puisqu'il avait joué au football plus jeune et qu'il avait l'habitude, ni Ginny à cause de son énergie habituelle quand à Luna, personne ne savait où elle conservait la sienne mais elle tenait le rythme) mais il avait arrêté quand Cédric lui avait dit que c'était bon pour la santé, pour le corps et qu'il pensait que ça pourrait améliorer ses compétences dans d'autres sports comme le Quidditch. L'argument avait marché. Peut-être que Ronald voulait le pratiquer après tout et qu'il s'en empêchait parce que ses frères étaient dans l'équipe.

Quoiqu'il en soit et heureusement, personne d'autre ne vint les rejoindre par la suite…du moins à peu près.

On était déjà à la moitié du mois de Décembre. Courir à l'extérieur devenait un peu plus difficile mais rien que quelques sorts ne pouvaient régler. Il était près de sept heures et demie et ils retournaient au château. Il fallait encore qu'ils se lavent et qu'ils aillent prendre leur petit déjeuner en vitesse avant le premier cours.

Hariel jeta un coup d'œil à Hermione. Celle-ci regardait dans toutes les directions. Elle essayait de voir si Rita Skeeter était dans le coin où non. Les rumeurs sur elle avaient cessé et elle avait pu retourner petit déjeuner cependant elle se méfiait de la journaliste surtout que Draco leu avait dit qu'il l'avait vu le lundi précédent pendant le cours de Soins aux Créatures Magiques. Apparemment elle voulait interviewer Hagrid mais la jeune fille soupçonnait un piège. Peut-être voulait-elle soutirer des renseignements sur Hariel. Toujours était-il qu'elle se méfiait.

Ils étaient presque arrivé au château quand ils virer un attroupement près du lac, sur un ponton proche de celui où se trouvait le navire de Durmstrang. C'était étrange parce qu'il n'y ait jamais d'élèves à cette heure dans le parc. Et ce n'était pas des élèves de Durmstrang, du moins pas seulement. Il y avait aussi des élèves anglais et français, garçons et filles qui regardaient quelque chose dans l'eau. Est-ce que c'était le calamar géant ?

Curieux, Hariel décida d'aller voir avec ses amis. En approchant, il commença à entendre quelques bribes de conversations.

« Mais il est fou, il est fou… »

« C'est pas dangereux ? »

« Mais non ! Il doit utiliser de la magie ! »

« Tu à vu son corps ? »

« J'en croquerai bien un morceau. »

Hariel arriva enfin sur le ponton et comprit la raison de tout cet émoi. Viktor Krum revenait vers eux à la nage. Le jeune Démon ne savait pas jusqu'où il était allé mais il semblait que ce soit un entraînement habituel pour un joueur de Quidditch professionnel.

« Tu vois ce que je vois ? » demanda Hermione.

« Oui » lui répondit son ami.

Tous les deux, grâce à leur vision magique, avaient pu voire que le bulgare s'entraînait sans qu'aucune magie ne protège son corps du froid glaciale de l'eau du lac. C'était assez impressionnant. Il était probable qu'il se soit habitué à de telles températures chez lui.

En tout les cas, arrivé au près du ponton, il se hissant dessus et prit une bouteille d'eau que lui tendait l'un de ses camarades. Pour nager il était tout de même vêtu d'un débardeur vert qui lui collait à la peau ainsi que d'un petit short qui en faisait tout autant en révélant l'intégralité de son anatomie.

« Je te remercie du fond du cœur, Seigneur Satan, pour ce cadeau. »

Hariel sourit en entendant l'exclamation étouffé de Draco. Oui, grâce à l'eau, toute, l'anatomie du bulgare était visible ce qui permettait au jeune Démon d'enfin apprécier la partie qu'il souhaitait plus que tout « soupeser » du regard.

Alors qu'il buvait, Viktor remarqua qu'Hariel était présent. Cet enfant l'intriguait. Parfois il semblait timide et d'autre sûr de lui. Notamment quand il s'agissait de défendre ses opinions comme avec le Tournoi. Malgré son envie de le faire, jamais Viktor n'aurait eut le courage de tout laisser tomber. Tout le mode comptait sur lui et il en avait assez. On comptait sur lui a l'école, on comptait sur lui pour le Quidditch et on comptait maîtrisant sur lui dans ce foutu tournoi.

Ce n'était pas son idée de faire du Quidditch de façon professionnel avant même de finir son éducation. Son père était un ancien joueur qui n'avait jamais percé et qui voulait vivre ses rêves au travers de son fils. C'était un scénario somme toute assez banal mais pourtant bien pesant pour lui. Des son plus jeune âge son père l'avait m sur un balais et si Viktor ne détestait pas voler ou jouer au Quidditch, la pression que son géniteur avait fait peser sur ses épaules l'en avait dégoûté. Pourtant, il continuait pour la simple et bonne raison qu'il ne savait pas dire non.

C'était la raison pour laquelle il admirait Hariel qui, aussi jeune et frêle soit-il, avait bien plus de courage que lui.

« Salut, Quatrième Champion » dit-il nonchalamment et sans méchanceté au jeune garçon.

« Bonjour Krum » dit-il simplement en avançant. « Belle journée pour…faire trempette. »

À ce moment-là, le bulgare remarqua les vêtements que l'autre portait, un tee-shirt en lycra noir ainsi que des baskets et une jupe short de la même couleur.

« Petit entrainement matinal ? »

« Un petit jogging pour rester en forme, comme tout les matins. Rien de bien extraordinaire » rajouta Hariel avec la même nonchalance que son vis-à-vis.

« Tu devrais essayer la natation. Ça fait travailler tout le corps. »

« J'y penserai. »

« Et pourquoi pas tout de suite ? »

« Mmm…je n'ai pas mon maillot » fit semblant d'hésiter le plus jeune.

« Les sous-vêtements feront l'affaire mais c'est toi qui voit » dit alors Viktor en croisant les bras sur son torse, un petit sourire moqueur sur le visage.

Arborant le même sourire, Hariel regarda le bulgare puis commença à enlever ses chaussures et ses chaussettes. Il fit ensuite passer son tee-shirt par-dessus sa tête et baissa sa jupe short.

« Oups » dit-il alors sans se départir de son sourire. « J'avais oublié que je n'avais pas mis de sous-vêtements. »

« Décidément, le Seigneur Satan est trop bon avec moi aujourd'hui » dit Draco en se délectant de la vision du corps intégralement nu d'Hariel sous ses yeux.

Il y eut au quelques cris de surprises, des rougissements et des personnes se cachant les yeux. Viktor, lui, resta interloqué, la bouche ouverte.

« Je pense que je vais y aller d'abord, non ? » dit Hariel.

Il s'avança sur le ponton et plongea simplement à l'eau. Il était un Démon donc peu sujet aux différences de température, raison pour laquelle il ne mettait pas de sorts pou courir et n'en avait pas mit non plus pour sauter à l'eau.

De son côté, Viktor se remit de sa surprise et rejoignit l'autre garçon.

« On fait la course ? » demanda-t-il à l'autre.

Mais celui-ci était déjà parti.

A partir du lendemain, il y eut encore quelques modifications pour l'entraînement. Cette fois, après sa natation qu'il faisait plus tôt, Viktor rejoignait le groupe Potter pour courir.

0o0o0

Il faisait nuit. La Forêt Interdite était sombre et on n'entendait que les bruits de la nuit. Cependant quelque chose venait troubler l'ordre des bois. C'était un jeune garçon, d'environ douze ans, roux et portant une robe avec un écusson jaune et noir sur la poitrine.

Proteus était frustré. Cela durait depuis l'été, quand ils avaient affronté le Démon Errant. Il s'était sentit tellement inutile. Hariel comptait sur lui et il n'avait rien pu faire. Il avait l'impression d'être retourné à l'époque où, simple Familier sans maître dans la Forêt des Familiers, il était ignoré par tout le monde a cause de sa faiblesse. Par tous à l'exception d'Hariel. Celui-ci, sans se soucier de ce que l'on disait de lui, l'avait choisi.

Il avait essayé de ne jamais le décevoir mais il avait échoué. Il avait essayé d'assimiler l'horrible Démon mais il s'était fait submergé. Il était tellement frustré qu'il frappa dans un arbre. Il devait devenir plus fort mais il ne savait pas comment. Il entraînait ses pouvoirs nouvellement acquis mais il lui fallait autre chose, quelque chose qui ferait la différence.

Soudain, il entendit un bruit dans les buissons à proximité. Surpris, il se mit en position de combat, un cercle magique au bout du bras, prêt à tirer. Mais quand il vit ce qui émergea sur le sentier, il se dépêcha de l'effacer.

« Maître ? » dit-il en reconnaissant Hariel.

C'était bien lui mais il était étrange. L'expression de son visage en particulier. On aurait dit qu'il le regardait…avec dégoût.

« Maître » répéta Proteus en se rapprochant d'Hariel.

Il voulut le toucher mais celui-ci se dégagea.

« Maître ? Qu'y a-t-il ? » demanda le Changeforme.

« Va-t'en » dit Hariel.

« Quoi ? »

« Va-t'en » répéta son maître. « Je e veux plus te voire.

« Mais… »

« Tu m'as déçu, Proteus. Je n'aurais jamais du te choisir. »

Son regard semblait encore plus dégoûté. Mais il y avait autre chose. De la colère et…de la haine.

« Maître je ne comprends pas… » gémit Proteus.

« Tu ne m'as pas entendu ? Je t'ai dit de partir ! Laisse-moi ! Va-t'en ! Tu m'es inutile à présent. Je n'ai plus besoin de toi. »

Proteus ne pouvait plus bouger. Ses jambes tremblaient et il avait du mal à respirer. Ce n'était que son corps humain qui réagissait à ses sentiments car il n'avait en fait pas vraiment besoin d'oxygène mais il était vraiment dévasté. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas arriver.

Il tomba à genoux et se prit la tête entre les mains. Son pire cauchemar était en train de se produire. Son maître l'abandonnait. Son bien aimé maître lui disait qu'il l'avait déçu. Il avait déçu mètre avec qui il avait partagé ses pensées pendent des années.

Ses pensées ? Quelles pensées ? Il ne ressentait aucune pensée de la part de son maître. Est-ce que leur mien était brisé ? Non, il y avait une autre solution.

Rapide comme l'éclair, Proteus se releva et saisit la personne qui se trouvait devant lui par le cou. Ce n'était pas son maître qui se trouvait devant lui. Ce n'était pas Hariel. Le nom de la chose naquit dans son esprit. Epouventard. La Créature qui matérialise les peurs.

Proteus savait ce qu'il devait faire. Il avait fait son choix.

Son corps se liquéfia alors et se mit à grandir. Ses mains enserrées autour du cou de l'impudente Créature qui avait osé prendre l'apparence de son maître se transformèrent en liquide visqueux qui se mit à ramper sur sa peau pâle. La Créature se débattait et criait mais même la voix de son maître ne suffisait pas à faire s'arrêter Proteus. Il connaissait le subterfuge. Il n'était plus dupe.

Le corps visqueux du Changeforme se mit alors à englober l'Epouventard et se referma sur lui. La forme grisâtre aux reflets irisés sous la lune se contracta alors et Proteus fut de nouveau sous sa forme humaine.

Il sourit. Il savait ce qu'il devait faire à présente. Pour son maître, pour être utilisé à Hariel il allait devenir fort. Et pour devenir fort, il allait absorber toutes les créatures qu'il raconterait pour obtenir leurs pouvoirs.

Oui, il allait se mettre en chasse. Car à présent il était un prédateur.

A suivre…

.

Et voilà voilà, encore un chapitre de bouclé. J'espère qu'il vous a plu. Normalement, la prochaine fois il devrait y avoir le bal de Noël. Juste pour vous prévenir.

Déjà je tenais à vous dire quelque chose. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais je n'ai pas marqué les accents de Fleur et de Viktor dans mon texte comme dans le livre. Je ores juste qu'ils ont des accents et c'est à chacun d'imaginer comment ils parlent. J'ai fais ça parce que dans mon autre fic, Prince des Neiges, j'avais marqué les accents et c'était passablement ch… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Donc voilà.

En anglais, « Going commando » veut dire qu'on n'a pas mis de sous-vêtements. Bien évidemment, Draco à voulu vérifier. En tout cas, ça n'a pas gêné Hariel pour le faire la seconde fois.

Peut-être que vous allez voir la référence entre Proteus et le manga « Moi quand je me réincarne en slime ». Au départ, quand j'ai fait absorbé la basilic à Proteus, je ne l'avais pas lu (depuis j'ai lu le manga, vu l'anime et je vais lire le Light novel). On me l'a fait remarquer et j'ai commencé un peu à m'en inspirer. L'idée de devenir plus fort en absorbant plus de créature vient de là. Cependant je tiens à rappeler que contrairement à Limule (le héros du manga pour ceux qui ne connaissent pas, honte à eux), Proteus doit absorber ses proies vivantes.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire. Je vous remercie de m'avoir lu et je vous dis à dans deux semaines.