Check Mate DxD

Chapitre 79 : Armé et Stylé / Boryoku to Ryoukou

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Il régnait déjà une certaine effervescence dans le dortoir des garçons de quatrième année de Serdaigle ce matin-là, quand Hariel se réveilla. Cela pouvait paraître étrange puisque c'était les vacances et que les élèves avaient tendances à paresser au lit jusqu'à tard dans la matinée. En fait, ça devait être la première fois que ses condisciples étaient levés avant lui.

La raison en était en fait assez simple. Aujourd'hui on était le 25 décembre, le jour de Noël. L'envie de découvrir ce qu'il y avait sous le sapin était plus forte que l'envie de dormir ce qui faisait que Terry, Michael, Anthony et bien sûr, Ronald, étaient déjà levés et se préparaient à descendre.

Bien entendu, il était bien plus tard que l'heure à laquelle Hariel avait l'habitude de se lever. Cependant il avait prévenu ses amis qu'à l'occasion de Noël, il n'y aurait pas d'entraînement matinal, chose qui avait continué même pendant les vacances au désespoir de certains. De son côté, Hariel avait également décidé de se lever plus tard. Il avait beau avoir besoin de moins de sommeil, il n'était pas contre le fait de dormir plus de temps en temps surtout que le festin de la veille avait été copieux.

En effet, comme chaque année, le festin du Réveillon avait eut lieu dans la grande salle décorée pour l'occasion de bannières flottantes, de bougies, de bouquets de houx et d'un immense sapin juste derrière l'estrade des professeurs. Cependant, d'après ce qu'Hariel avait entendu dire, le décor du bal de ce soir serait différent et encore plus impressionnant.

Toujours était-il qu'il s'était couché le ventre plein des nombreuses victuailles disposés sur les table et qu'il n'avait eut aucun mal à s'endormir ni à faire une petite grasse mâtiné. Il se sentait tout de même en appétit mais décida que pour une fois il sauterait le petit déjeuner. D'abord parce qu'il avait d'autres choses à faire et ensuite parce que le déjeuner serait assez conséquent, de même que le dîner.

En effet, bien que cela ne se fasse pas en Angleterre, il était traditionnellement admis en France e dans quelques pays d'Europe de l'est de faire un bon repas également le jour même de Noël si bien que, même s'il ne serait pas aussi fastueux que celui de la veille, le déjeuner s'annonçait copieux. Il en était de même pour le dîner bien que cela ne concerne que ceux ayant la permission d'assister au bal.

En effet, lorsque le professeur McGonagall avait annoncé le bal quelques temps plus tôt, elle avait bien précisé que seul seraient admis les élèves de quatorze ans et plus. Les élèves des années inférieurs seraient interdit sauf s'ils accompagnaient quelqu'un de plus âgé. Bien entendu, cela avait causé une ruée des tous jeunes vers leurs aînées afin de se faire inviter. Ginny avait même essayé de forcer la main à son frère mais celui-ci avait réussit à lui résister. Déjà qu'il n'était pas enthousiaste au sujet de la dense, il se serait sentit humilié d'y aller avec sa sœur…et aussi un peu mal à l'aise, il faut bien le dire. En tout les cas la jeune Gryffondor ne s'était pas démonté et s'était juré d'y aller.

Sachant qu'il ne pourrait pas se rendormir et n'en éprouvant pas l'envie, Hariel rabattit ses couvertures et se leva. Aussitôt, Sköll et Hati firent de même et se frottèrent à ses jambes pour quémander des caresses que leur maître leur accorda volontiers. Puis, même si celui-ci ne s'entraînait pas, il procéda à quelques étirements sous l'œil perplexe des ses camarades. Ce n'était pas tant ses mouvements qui les laissaient perplexes mais il fallait bien avouer que les voir effectués par quelqu'un en nuisette était assez déstabilisant.

« Joyeux Noël ! » s'exclama Hariel quand il eut terminé.

« Joyeux Noël à toi aussi ! » lui répondirent ses camarades de chambre.

Leurs relations s'étaient améliorées depuis la première tâche au point de revenir au même point qu'avant Halloween. Sauf pour Ronald, bien sûr, qui faisait partie de son groupe même si, à cause de son comportement lors de leur deuxième année, il restait un peu en marge.

Sans se presser, Hariel se rendit donc aux douches suivis par ses chiens puis, un bon quart d'heure après, en sortit vêtu seulement de deux serviettes, une autour de sa taille et une autre autour de ses cheveux. Derrière lui suivaient Sköll et Hati, le poil ébouriffé après s'être ébroués. Comme c'était Noël, Hariel avait décidé de leur donner un bain. Habituellement il se contentait de les nettoyer avec un sort mais aujourd'hui il voulait qu'ils soient tout beaux. Il fallait donc qu'il les nettoie avec un shampoing spécial et odorant qu'il apprenait beaucoup. Il prit ensuite sa baguette sur sa table de chevet puis sécha et brossa le pelage des chiens par magie à l'aide d'un sort. Assez satisfait du résultat, Hariel sourit puis se charge son corps puis enleva la serviette qu'il avait sur la tête pour faire de même avec ses cheveux avant de s'approcher de sa penderie.

Avec un sourire, il en sortit une robe d'un style année cinquante avec une jupe large doublée de matière rigide afin de conserver une forme évasée en bas mais pas trop pour faire quelques plis. La taille était agrémentée d'une large ceinture de vinyle et le bustier avait un décolleté droit avec deux bandes qui passaient par-dessus les omoplates afin de s'attacher sur la nuque en un nœud élégant. Ce modèle était le plus souvent à pois blanc mais la version d'Hariel était faite pour Noël. Ainsi le tissu était rouge et imprimés de motifs de bougies, de pères Noëls et d'étoiles de neiges. Le tout était très kitsch mais restait assez mignon.

Il n'avait pas le temps (ni vraiment l'envie) de réaliser une coiffure structurée pour aller avec cet ensemble alors il décida de simplement friser et de fixer sa frange en rouleau à l'aide d'un sort qu'il avait appris dans un magazine de mode (il devrait d'ailleurs remercier sa condisciple Padma d'avoir, sans le faire exprès, mis l'un de ceux de sa jumelle dans sa valise) puis de rassembler le reste en un chignon lui aussi maintenu par magie avant de cacher l'arrière de son crâne et ses oreilles sous un fichu blanc attaché juste derrière sa frange au sommet de sa tête. Il agrémenta ensuite sa tenue de gants blancs en mailles et de chaussures vernis rouges à lanière noire avec des talons de cinq centimètres. C'était les plus hauts qu'il n'avait jamais porté.

Il admirable le résultat dans un miroir pendant quelques secondes avant de sortir sa trousse à maquillage. Les couleurs qu'il possédait n'étaient pas assez intenses pour le style mais suffiraient empalement pour cette tenue de Noël. Il mit un rouge à lèvre vieux rose, un trait de noir sous les yeux et un peu de mascara.

Fin prêt, il s'approcha du sapin qui se trouvait dans un coin de sa chambre et où ses camarades étaient déjà occupés à ouvrir leurs cadeaux. Il sortit alors sa baguette et la pointa vers la petite pile qui était pour lui. Les paquets s'élevèrent alors dans les airs et se mirent à flotter à côté du jeune Sorcier.

« Tu n'ouvres pas tes cadeaux ici ? » demanda Michael Corner.

« Non, désolé » répondit Hariel. « Avec Hermione, nous allons rejoindre Dean, Draco et Proteus pour le faire ensemble. »

« Ah… » dit simplement Anthony Goldstein avant de retourner déchirer le papier de l'un de ses cadeau.

Hariel allait partir quand une voix timide prononça son nom. Il se retourna et vit que Ronald lui tendait un cadeau. Il était petit et un peu mal fichu, comme si quelqu'un l'avait fourré dans une poche et un peu oublié. Le garçon de son côté baissait la tête et était très rouge. Hariel prit alors le présent et, comme il était plus poli d'ouvrir un cadeau avec la personne qui le lui avait offert directement, commença à le déballer.

Il ouvrit la petite pochette contenue dans le papier et la renversa dans sa main. Il sourit en voyant le petit bracelet fin et doré avec un petit « H » sur le dessus.

« Ginny m'avait parlé d'une vendeuse à Pré-au-Lard qui vendait des petits bijoux pas ch…enfin, des petits trucs pour les cheveux et autres trucs… »

Hariel voyait de qui il parlait. La femme ne tenait pas vraiment de boutique, c'était plutôt un chariot à accessoires qu'elle devait amener les jours de sortie. Aucun d'eux n'étaient magiques, c'était juste des colifichets jolies et pas trop cher. Pas étonnant que sa plaise à Ginny puisqu'elle n'avait que peu d'argent…tout comme Ronald d'ailleurs. Et il en avait dépensé un peu pour lui. C'était mignon.

« Je sais que c'est pas grand-chose » dit le garçon encore plus rouge.

Hariel sourit puis se pencha et l'embrassa sur la joue.

« C'est l'intention qui compte » dit-il en se redressant. « Merci. »

« Oh…euh…euh…de rien…je… » balbutia Ronald, les yeux écarquillés.

Hariel laissa échapper un petit rire puis se dirigea vers la sortie avec ses cadeaux à la remorque et ses chiens sur ses talons. Avant de partir, il eut le temps d'entendre Terry Boot se moquer de Ronald en lui disant : « T'as une touche ! » et celui-ci de lui répondre : « La ferme, andouille ! ».

Sa réaction faillit le faire éclater de rire. En tout les cas il était content que ses camarades de chambre lui parlent à nouveau. Il espérait également qu'ils apprécieraient es petits cadeaux qu'il leur avait fait. Ce n'était pas grand-chose, juste des gadgets scientifiques amusants mais comme c'était des objets sapients, ça devrait les tenir occupé un moment.

Il descendit alors dans la salle commune où Hermione l'attendait déjà, un livre à la main. Il n'y ait personne d'autres. Il était en fait encore tôt, à peine neuf heures. Tous devaient être endormis où en train de profiter de leurs cadeaux.

« Tu n'étais pas obligé de m'attendre tu sais » lui dit Hariel.

« Je viens d'arriver » répondit la jeune fille en haussant les épaules et en refermant son livre.

C'était faux. En fait elle était là depuis près d'une heure. Elle avait opéré un repli stratégique vers la salle commune parce qu'elle ne supportait plus les cris hystériques et les gloussements de Mandy Blocklehurst à travers la chambre. Elle avait pensé rallier le Repaire mais le calme inhabituel de la salle commune l'avait apaisée et elle avait décidé de rester un peu, au moins jusqu'à l'arrivée de son ami.

Comme ils étaient seuls (ils avaient aussi vérifiés les sorts d'écoute), ils décidèrent de se rendre directement dans leur cachette secrète. Ils s'aperçurent alors qu'ils étaient les derniers quand Proteus se jeta sur eux et que Draco et Dean levèrent les yeux de leur partie de bataille explosive.

« C'est pas trop tôt ! » s'exclama ce dernier. « On va enfin pouvoir savoir qu'est ce que tu nous a encore préparé comme surprise ! J'espère que ce n'est pas dangereux mais vu la taille de l'engin… »

« Comment ça ? » demanda Hariel en fronçant les sourcils.

« Allons, ne fait pas l'innocent » ricana son cousin.

« Non, je t'assure que je ne vois pas de quoi tu veux parler. Quel engin ? »

« Le mien bien sûr » ricana Draco.

Mais sa remarque passa inaperçu quand Dean montra à Hariel l'énorme paquet cadeau posé près du sapin.

« Ça…ça ne vient pas de moi… » dit celui-ci.

« Ben alors de qui… »

Dean n'eut pas le temps de finir car le haut du paquet se déchira un que la moitié d'un corps en jaillit.

« Joyeux Noël ! » s'exclama Sirius.

Il portait un habit de fête et ses cheveux longs étaient retenus par un gros ruban rouge et doré. Remus apparut alors derrière lui, rouge de honte. Il portait lui aussi un ruban mais autour du cou, le nœud soulignant son visage.

« Que… » balbutia Hariel.

« Surprise ! » s'exclama encore Sirius.

« Qui vous a amené ici ? » finit par demander le jeune Démon.

« Personne » répondit son parrain. « C'est ça la surprise ! »

« On est venu en se téléportant » ajouta Remus.

Celui-ci voulut se dépêcher de sortir du carton mais celui-ci lui arrivait au niveau du torse. Ne pouvant l'enjamber, il voulut grimper sur le bord mais ce n'était que du carton qui se mit à plier, déséquilibrant le jeune homme. Son compagnon voulut le rattraper mais il perdit l'équilibre à son tour et tous deux finirent à plat verre sur le sol.

« La question que je me pose, c'est comment vous avez réussit à rentrer si vous n'êtes pas capable d'en sortir ? » dit Hariel alors que Draco et Dean aidait les deux hommes à se relever.

« Ben en fait, on s'est téléportés seuls mais Grayfia est venue avec nous…Aie mon dos ! Je suis plus tout jeune ! » s'écria Sirius en mettant une main au bas de ses reins.

« Tu as un corps de dix-neuf ans, idiot ! » s'exclama Remus en roulant des yeux.

« Et l'âge mental d'un gosse de cinq » grogna Hariel. « Qu'à fait Grayfia ? »

« Elle a juste monté le carton autour de nous et l'a emballé » dit Remus.

Hariel haussa un sourcil. Il avait du mal à imaginer sa tante, la placide et austère gouvernante, utiliser la magie pour emballer des cadeaux. Ça semblait juste…bizarre.

« Mais on n'est pas venu les mains vides » rajouta Sirius en montrant le grand sapin dans un coin de la pièce. « On a amené tous les cadeaux ! »

En effet il y avait en dessous un gros tas de cadeaux de diverses tailles et couleurs. Bien entendu, ni Hariel ni les autres ne pouvaient recevoir l'intégralité de leurs cadeaux sous le sapin de leur dortoir. Cela pourrait griller leur couverture. Ainsi les cadeaux provenant de la famille Démoniaque d'Hariel et de ses différents amis étaient reçus par ses grands-parents qui se chargeaient des les envoyer au Repaire. Sauf que cette année, ses deux derniers serviteurs avaient joués les Père Noël.

Hermione et Hariel ajoutèrent donc leurs paquets à la pile et tous s'installèrent pour déballer les cadeaux.

« Hey ! J'ai reçu un cadeau de ma première cliente ! » s'exclama Draco, flatté.

C'était la petite vieille dame qui lui avait demandé d'ouvrir son pot de cornichon. Depuis elle lui avait demandé des tas d'autres petites choses que Draco avait faites, d'abord avec ennui puis avec plaisir. En fait ce que voulait vraiment la femme, c'était avoir quelqu'un à qui parler. Elle était très seule et n'avait pas souvent l'occasion de discuter avec les gens. Draco avait finit par l'apprécier et répondait à toutes ses demandes dès qu'il était en service. Il avait même parfois fait des choses qu'elle ne lui avait pas demandées pour lui rendre service. Elle était très gentille et Draco aimait leurs conversations.

Le cadeau qu'elle lui avait offert était un couvre théière en grosse laine faite par elle-même. Il était hideux mais Draco l'adorait. C'était en quelque sorte la preuve qu'il faisait du bon travail.

« Hariel ? » demanda Dean à un moment.

Le jeune Démon se tourna alors vers son cousin. Celui-ci tenait un paquet cadeau bleu foncé et argent avec un air embêté.

« Tu crois…tu crois que ça vient de Dumbledore ? » lui demanda-t-il en lui tendant la carte qui accompagnait le paquet.

Il y avait seulement marqué le prénom de son cousin, Dean, avec une écriture calligraphiée de la même couleur que le papier.

« J'ai déjà vu son écriture. Ce n'est pas la même » dit Hariel.

Il se concentra sur la carte et sentit la signature magique de son oncle Barclay, le père de Dean. Hariel avait tenté à plusieurs reprises de le persuader de parler à son fils mais celui-ci avait toujours refusé. C'était donc une surprise de voire qu'il lui avait envoyé un cadeau de Noël, une surprise agréable mais une surprise quand même.

« Je ne sais pas de qui ça vient mais ça ne semble pas piégé » dit Hariel.

Dean se rassis alors puis posa le paquet sur ses genoux. Il détacha délicatement le papier et l'ouvrit. A l'intérieur se trouvait des livres et un coffret. Il y avait également un petit mot avec cette même écriture calligraphiée.

« J'ai entendu dire que ça t'intéressait » disait-il.

Dean regarda le titre des livres et vit qu'il s'agissait d'ouvrage sur les Runes, en particulier celles appliqués sur la peau, qu'elles soient peintes où gravés. Avec un sourire, il ouvrit le coffret et écarquilla les yeux. Il contenait quatre poignards à la garde magnifiquement décorés et placés dans des fourreaux solides. Ceux-ci semblaient plus épais que les lames elle-même et presque tubulaire. Pourtant ils enserraient les lames de façon hermétique. Dean les prit un par un pour les dégainer.

Chaque lames était couvre et faite d'une matière différente. Il y en avait même une en bois. Une seconde semblait faite en os, une en pierre noire et luisante et la dernière était métallique mais avec des reflets étranges. Il y avait également un autre mot.

« À n'utiliser que quand tu seras prêt. »

En effet la technique que voulait utiliser Dean, les Runes de Chaire, nécessitaient de graver celle-ci sur la peau à l'aide de lames spéciales. Il y avait d'ailleurs parmi les ouvrages du cadeau un livre qui étaient consacrés à celles-ci : les différents types, comment les utiliser et surtout, comment les entretenir. En effet un couteau mal entretenu ou de la mauvaise façon pouvait soit tombé en morceau soit pire, se retourner contre leu propriétaire lors d'un rituel. C'était l'un des dangers de cette discipline magique mais pas le seul et surtout pas le moindre. Pour qu'ils restent en bon état, il fallait donc les nettoyer avec des produits spécifiques à chacun et parfois même les maintenir dans un liquide. C'était la raison pour laquelle les fourreaux avaient cette forme. Ils étaient creux afin de conteur le liquide mais pouvaient être scellés hermétiquement par la lame.

« De qui ça provient du crois ? » demanda encore Dean. « Ça doit valoir cher, non ? »

En effet, c'était le cas. Hariel avait fait quelques recherches sur le sujet quand son cousin avait décidé d'étudier le sujet (histoire de voir s'il pouvait l'aider). Il avait appris que la plupart des rituels de bases de cette discipline s'effectuaient avec de simples couteaux à lame en fer (même si le métal était de bonne qualité et fabriqué selon un rituel précis). Cependant certains rituels plus puissants nécessitaient des lames fait avec des matériaux précis comme le bois d'arbre sacré, l'obsidienne, les os de créatures puissantes comme les Dragon ou encore le mithril comme c'était le cas ici. D'ailleurs certains rituels étaient tellement puissants qu'ils nécessitaient une lame spécialement conçu pur ce rituel et qui souvent se des intégrait à la fin. Mais ce n'était pas le cas ici, il s'agissait plus d'un kit spécialisé que de lames légendaires bien qu'elles devaient coûter leu pesant d'or.

« Je suis gêné… » dit alors Dean. « C'est un beau cadeau et je ne peux même pas remercier celui qui me l'a envoyé. »

« Écrit lui une lettre » lui proposa Hariel.

« Mais je l'envoi où ? »

« Peu importe » dit Hariel en haussant les épaules. « Tant que toi tu sais à qui tu veux l'envoyer, le hibou la livrera. »

« Vrai ? » s'exclama Dean.

« Bien sûr »

Ce n'était pas tout à fait vrai. Un hibou ne parviendrait jamais à venir au Makai. Le plus qu'il pourrait faire c'est la donner à quelqu'un qui relayerait le message. C'était ça avec les hiboux. On pouvait dire tout ce qu'on voit de ce moyen postal, ils trouvaient toujours le destinataire. Le seul moyen qu'ils ne puissent pas délivrer une lettre serait si la personne est cachée par magie ou hors monde et si personne ne pouvait la lui transmettre. Dans ce cas là, c'était différent puisqu'Hariel pouvait faire la livraison. Il était plus que probable que le hibou irait presque directement le voir pour lui donner la lettre de Dean.

En tout les cas, la réponse du jeune Démon satisfit son cousin qui posa délicatement les livres et le coffret sur une table pour ne pas les abîmer avant d'ouvrir ses autres cadeaux. Cependant, de temps en temps, il s'arrêtait pour caresser le bois du coffret et son sourire grandissait. Si seulement il pouvait savoir qui lui avait fait ce cadeau.

Hariel soupira et retourna à ses propres paquets. Il ouvrit le cadeau de sa grand-mère et sourit. C'était une valise ronde d'une cinquantaine de centimètre de diamètre pour trente d'épaisseur qui débordait de maquillage de couleurs différentes. Apparemment, sa grand-mère estimait qu'il était maintenant assez grand pour utiliser plus de matériel.

Il passa quelques instants à jouer avec, examinant les outils, ouvrant et fermant les tiroirs secrets et divers compartiments avant de la refermer. Il aurait tout le temps de l'examiner ce soir quand il se maquillerait pour le bal. Il la posa donc à côté de lui, avec les cadeaux qu'il avait déjà ouverts, livres, friandises, vêtements, farces et attrapes (inutile de demander de qui cela venait) et se leva pour se diriger vers son dernier cadeau.

Contrairement aux autres, il n'avait pas emporté celui-ci près du canapé et pour cause, sa taille imposante aurait été assez problématique. Il l'avait donc laissé contre un mur près du sapin avec le projet de le déballer sur place.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Draco en approchant et en regardant le paquet.

Il faisait à peu près deux mètres de hauts sur une trentaine de centimètres de côté. De base carrée, il semblait avoir des coins arrondis et était emballé comme une grosse papillote.

« Je ne suis pas sûr » dit Hariel en prenant la carte qui accompagnait le cadeau.

Il sourit puis la tendit à Draco pour que celui-ci la lise.

« De la part de ton Grand-Père. Réalisé selon tes plans » dit-il à voix haute. « Qu'est-ce que ça veut dire ? »

Mais Hariel n'écoutait plus. Il avait prit le paquet qui semblait assez lourd et l'avait posé sur le sol avant de commencer à déchirer le papier avec enthousiasme. Devant son attitude enfantine, les autres s'étaient rapprochés.

« Enfin » murmurait Hariel. « Enfin il les a fini. »

« Fini quoi ? » demanda Hermione.

Mais Hariel n'écoutait toujours pas. La jeune fille se tourna alors vers Sirius et Remus mais ceux-ci haussèrent les épaules. Draco ne semblait pas savoir non plus. Proteus si mais c'était normal, c'était le Familier d'Hariel et si lui ne disait rien alors le Changeforme ne dirait rien non plus.

Enfin, Hariel finit d'enlever le papier et tous ruent découvrir un long étui noir à fermeture éclair doté de sangles pour le porter à l'épaule. Aussitôt, Hariel attrapa le curseur et le fit glisser pour ouvrir le sac. Il rabattit le couvercle rigide en arrière et tous purent enfin voir ce qu'il contenait.

Il s'agissait d'épées. De deux épées maintenus à la verticale par de la mousse compact. Cependant ces armes étaient assez étranges comme tous purent le voir quand Hariel, fasciné, en sortit une pour l'examiner.

D'une taille de plus d'un mètre cinquante, probablement approchant du mètre quatre vingt, elles n'avaient pas de poignée. Il s'agissait seulement de lames coupante d'un seul côté à la manière d'un sabre. Elles étaient assez épaisses, de deux à trois centimètres de larges sur l'intégralité à l'exception des parties aiguisés. De forme vaguement trapézoïdale, la pointe, était au même niveau que la partie supérieur et le tranchant partait en angle aiguë jusqu'à la partie inférieur où elle formait un angle grave avant de courir tout le long de la lame jusqu'au bout. Le seul moyen de la tenir se trouvait au dessus. En effet le métal était taillé en un creux d'environ dix centimètre vers le côté opposé de la pointe, traversé par une poignée métallique recouverte de bandes en caoutchouc pour assurer la prise.

Les deux lames étaient faites de métal noir et gravés du sceau Gremory ainsi que de Runes démoniaques, le tout scintillant d'une lumière rouge indiquant que ces armes possédaient des pouvoirs Démoniaques.

Alors qu'Hariel levait encore la lame pour la voir mieux, les autres remarquèrent que dans le coin inférieur du côté de la poignée, il y avait un trou dans la lame auquel était attaché un filin qui raccordait les deux épées. D'une couleur cramoisi, il faisait à peu près la même taille que les lames et, quad Hariel prit la deuxième lame et le leva, faisant se dérouler le filin, ils virent que des plaques de métal rectangulaires étaient passés en elle a intervalles réguliers.

« Elles sont bien, hein ? » demanda Hariel en les tendant devant lui.

« Mais qu'est-ce que c'est que ça ! » s'étouffa Hermione.

« Des armes secondaires » répondit simplement le jeune Démon.

« Secondaires ? Mais secondaire à quoi ? »

« À Excalibur » répondit simplement Hariel. « Je ne peux pas la toucher quand je suis sous forme Démoniaque. Certes j'ai appris à me battre en alternant mes côtés Humain et Démon mais ce ne sera peut-être pas toujours possible alors il me faut une arme au cas où je serais obligé de rester Démon. »

Et puis il y avait aussi le fait qu'il ne serait pas toujours le propriétaire d'Excalibur. Il avait beau être immortel, son but était de devenir Satan et pour cela il devrait abandonner sa part humaine et devenir Démon entièrement. A ce moment-là, il ne serait plus capable de manier l'épée.

Cette idée lui était venue comme ça, cet été. Certes il avait été assez occupé mais le reste du temps, il avait ou réfléchir à tout ça. Il s'était fait entraîner au maniement des armes par Okita Souji et avait finit par dessiner ces deux lames qui avaient été approuvés par le Cavalier de son oncle et faites fabriqués par son grand-père.

« Et…euh…elles ont un nom ? » demanda Sirius.

« Je cherche encore » soupira Hariel.

« Au fait, pourquoi elles sont attachés ? » demanda Dean.

« Afin de limiter leur mouvements et les rendre plus fluide » répondit son cousin.

« Et les…trucs en métal ? » ils sont magiques ? »

« De simple contrepoids » dit Hariel. « Les lames par contre peuvent canaliser le Pouvoir de Destruction et pulvériser ce qu'elles coupent. »

Pour faire une démonstration, Hariel usa de sa magie pour faire s'envoler le papier cadeau qui avait servit à emballer l'étui de ses armes et le tranchant en deux d'un coup d'épée. Aussitôt, celui-ci se désintégra en une plus de pétales rouges fait d'énergie qui volèrent quelques instants avant de disparaître.

« Je suis particulièrement content de l'effet donné par les pétales » dit Hariel fier de lui.

« Ah oui…c'était…très utile ça » dit Hermione, dubitative.

« Il devait se sentir un âme de pétale » proposa Dean en ricanant.

« N'essaie pas d'utiliser des répliques Disney contre moi, cher cousin » dit alors Hariel avec un grand sourire. « À ce jeu là, tu vas perdre et quand je aurait fini avec toi, tu ne sera plus qu'une carpette sur le sol. Mais au moins l'avantage d'un tapis, c'est que quand il est sale on peut le battre comme plâtre. »

Il fit un clin d'œil à Dean puis rangea les lames dans leur valise. Plus tard il ferait en sorte de pouvoir les convoquer et les révoquer par la pensée mais il devrait d'abord s'y habituer un peu plus.

Alors qu'il referait son étui, il vit Sirius et Remus s'approcher de lui et lui tendre un paquet.

« Il me semblait pourtant avoir déjà reçu vos cadeaux, non ? » leur dit-il.

« Celui-là est un peu spécial » lui répondit Sirius.

Intrigué, Hariel prit le cadeau et l'ouvrit. A l'intérieur il y avait un carnet qui semblait avoir déjà quelques années et qui était totalement vide. »

« Vous savez, depuis la deuxième année j'ai tendance à me méfier des vieux carnet vides… » dit-il avec un petit sourire ironique.

« Ce carnet est un peu spécial » dit Remus. « Il nous appartenait à tous les trois. A moi, à Sirius…et à ton père. »

Hariel écarquilla les yeux. Donc c'était un carnet des Maraudeurs ? Avec émotion, il caressa la couverture vide, essayant d'imaginer ce carnet entre les mains de ses parrains et de son père. Il les imaginait le plier, le tordre, écrire dedans, rature et recommencer.

« Je suppose que tu sais comment dévoiler ses secrets » lui dit Sirius.

Hariel sourit.

« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises » dit-il.

Il ouvrit alors le carnet pu voir une écriture familière apparaître sur la page de garde.

« Messieurs Lunard, Patmol et Cornedrue, spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups sont fière de vous présenter :

Comment devenir un Animagus au nez crochu et à la barbe fourchue de Dumbledore »

« Comme tu peux le voir on a fais quelques modifications » dit Remus en référence à l'absence du surnom de Peter Pettigrow dans le titre. « On a noté toutes nos recherche et notre méthode à l'intérieur » dit Remus.

« Je vois ça » répondit Hariel en feuilletant l'ouvrage. « C'est impressionnant. Je n'imaginais pas que vous soyez aussi sérieux. »

« Non mais dis donc ! Bien sûr qu'on était sérieux ! » s'exclama Sirius, vexé. « Chacune de nos blagues étaient mûrement réfléchis. »

« Ce qui veut dire c'est que lui et James réfléchissaient deux secondes pour trouver une idée stupide et passaient le reste du temps réfléchir pour savoir comment la faire. »

Les adolescents éclatèrent de rire en se moquant du plus âgé qui était encore plus vexé à présent. Hariel riait aussi de bon cœur. Satan ce qu'il pouvait aimer Noël. Leur groupe ne devait pas retrouver leurs amis avant le déjeuner, il avait donc le temps de passer un logiciel coup de fil à la maison pour parler à sa famille et la remercier.

Oui, pour lui ce matin de Noël était la définition même du bonheur.

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Draco soupira en se rendant à la Grande Salle. Hariel avait tenu à rester un peu plus longtemps pour parler avec sa famille et leur avait dit de partie devant. Bien sûr, Proteus était resté ainsi que Sirius et Remus. Ces deux derniers avaient décidé de rester à Poudlard, au moins pour le reste des vacances. Hariel avait accepté à condition qu'ils restent dans le Repaire.

Donc, Hermione, Dean et lui avaient été les seuls à répartir de la dimension de poche. Cependant ses deux amis avait croisés des compagnons de maison et Draco avait préféré les laisser. Il avait tendance à ne pas être à l'aise à l'extérieur de son groupe d'amis pour la simple et bonne raison que généralement les gens se sentaient mal à l'aise avec lui.

Du côté de sa propre maison, seul Blaise lui parlait mais à cause du fait que leur relation devait rester secrète, il n'avait pas eut l'occasion de lui souhaiter un joyeux Noël. Il lui avait cependant offert un cadeau qu'il n'avait pas fait déposer sous le sapin mais qu'il avait posé lui-même sur l'oreiller son ami avant de partir le matin même alors qu'il dormait encore. Il espérait que son cadeau, plus la lettre qu'il avait écrite aiderait son ami à comprendre et à accepter ce que lui-même avait déjà comprit et accepté bien qu'il sache pertinemment que cela aurait été difficile avant qu'il ne refonte Hariel. En effet son ami lui avait ouest tellement d'horizons différents que ça lui en donnait parfois le tournis.

Alors qu'il arrivait au niveau du grand escalier il hésita. Il n'avait p vraiment envie de descendre et de se retrouver seul avec tout ce mode dans la Grande Salle. Il se dit que peut-être ce serait mieux d'attendre les autres. Ça lui permettrait de ruminer un peu en paix. Il avait quelque chose sur le cœur depuis quelques temps mais c'était trop insignifiant pour qu'il en parle à Hariel.

« Draco ? Tu es déjà là ? » demanda une voix rêveuse près de lui.

Celui-ci se retourna et vit Luna Lovegood juste à côté de lui qui lui souriait. Elle était vêtue de son uniforme de Serdaigle. Apparemment, Hariel semblait bien être le seul à vouloir s'habiller pour la journée.

Draco ne connaissait pas bien Serdaigle d'un an plus jeune. Draco ne se sentait vraiment à l'aise qu'avec son cercle proche, c'est air Hariel, bien sûr, Dean, Hermione et Proteus. Il avait cependant un peu plus de mal avec les autres mais ne disait rien parce que c'était les amis d'Hariel. Pourtant ils étaient moins d'êtres méfiant avec lui (sauf Weasley bien sûr). En fait ils étaient même amicaux mais Draco avait du mal à se lier, séquelles d'une enfance où ses seuls amis étaient ceux choisis par son père.

« Tu e fais une tête » dit-elle. « Est-ce qu'un Joncheruine y aurait élu domicile ? »

Draco avait déjà entendu ce nom de Joncheruine dans la bouche de la jeune fille. D'après elle il s'agissait de créatures invisibles capables d'embrouiller le cerveau des gestes en rentrant par l'oreille. Cela faisait partie de ces Créatures improbables comme les Nargoles ou les Ronflak Cornus dont seul Luna et son père, Xenophilius Lovegood, semblaient avoir entendu parler. Ce dernier écrivait d'ailleurs d articles à ce sujet dans le Chicaneur, un journal qu'il publiait lui-même et qui avait comme ligne éditoriale la prétention de dévoiler les vérités sur le monde et aussi sur la politique.

« Non, Lovegood, je ne pense pas avoir l'un d'eux dans ma tête » soupira Draco. « J'ai juste…quelque chose qui me préoccupe. »

Il soupira et s'assit sur les escaliers.

« Tu pourrais peut-être m'en parler » lui dit-elle en s'asseyant à côté de lui.

« C'est pas vraiment important » répondit Draco.

« Si ça te tracasse c'est que c'est important, non ? » demanda la jeune fille en jouant avec son collier en bouchon de bièreaubeurre. « Et puis, c'est plus facile d'en parler à quelqu'un qu'on connaît moins bien, non ? »

« Pas vraiment » grogna Draco.

« Mais si ! Tu vas voir ! Alors Laisse-moi deviner. Ça a un rapport avec le fait qu'Hariel va au bal avec quelqu'un d'autre ? »

Draco se retint de sursauter puis plissa les yeux pour scruter le visage de sa voisine.

« Comment tu sais ça, toi ? » demanda-t-il.

« J'ai deviné » répondit la jeune fille en haussant les épaules ce qui fit tressauter ses boucles d'oreilles en radis.

Draco soupira et se prit la tête entre les mains.

« C'est un peu idiot. C'est pas comme s'il avait rompu un engagement avec moi, je lui avais pas demandé » dit-il. « C'est juste que…je pensais que ça serait comme ça…que ça couperait de source. »

« Je pense que rien ne coule vraiment de source » dit Luna. « Peut-être que tu aurais dû demander. Je suis sûr qu'il aurait accepté et qu'il n'aurait pas proposé d'y aller entre Champion. »

« Mouais » grogna Draco.

« Écoute, dans la vie, rien ne coule de source comme je l'ai dit. Rien n'est vraiment aussi facile. Il faut faire des efforts pour tout. Je sais que toi et Hariel vous êtes ensemble depuis quelques temps déjà. Mais vous ne vous dites rien au sujet de votre relation, vous laissez les choses « couler de source ». Je pense qu'il faudrait un peu plus de communication, tu ne trouve pas ? »

Draco ouvrit la bouche puis la referma. Il n'y avait en fait pas grand-chose à dire. Décidément cette fille était plus intelligente que ce qu'il semblait.

« Ça te dirait de venir avec moi ? » demanda-t-il.

« Hein ? » fit-elle, étonnée.

« Au bal, Lovegood, ça te dirait de m'accompagner ? Tu n'as pas quatorze ans mais comme tu m'accompagne… »

« Donc je suis un plan de secoure, c'est ça ? » demanda-t-elle avec du rire dans la voix.

« Deuxième après Hariel, c'est plutôt un bon score » dit Draco en plaisantant.

« Si tu le dis » lui répondit Luna en éclatant de rire. « Très bien j'accepte »

Elle se leva et s'épousseta les fesses avatar de commencer à partir.

« Donc à ce soir Lovegood. »

« Tu sais, je pense que tu peux m'appeler Luna maintenant » dit-elle sans se retourner. « À tout à l'heure au déjeuner. »

Draco la regarda donc partir pensivement. Ce n'était pas un mauvais choix après tout, c'était une fille assez mignonne. Elle avait de longs cheveux blonds certes ébouriffés mais pas trop mal, un joli visage et de grands yeux bleus. Il aurait pu tomber sur pire. Bon, d'accord, elle avait des goûts vestimentaires assez douteux, être son collier en bouchon et ses boucles d'oreille radis…

Draco frémit puis se prit la tête être ses mains. Si elle était comme ça en tenue de tous les jours, il avait vraiment peur de savoir ce que ça donnerait en tenu du soir.

0o0o0

L'après-midi avait été paisible. Après le déjeuner, le groupe d'Hariel était retourné dans la pièce qu'ils occupaient quand ils étaient tous ensemble. Au départ ils avaient essayé de se rassembler dans l'une ou l'autre de leurs salles communes (à l'exception de Serpentard) mais ils n'étaient jamais tranquilles. Il y avait toujours du vacarme et quand c'était calme (le plus souvent grâce à des sorts de silence), on venait les déranger pour leur parler.

Ils avaient donc investit une salle de classe abandonné qu'ils avaient modifiés pour la rendre plus confortable. Ils avaient transfiguré des mouchoirs pour en faire des tapis moelleux ou d'épais rideaux et les chaises et bureaux pour en faire des fauteuils, des canapés et des coussins. Hariel était comme d'habitude hérissé par toutes ces violations des lois physiques de conservation de la masse et s'était une nouvelle fois juré d'étudier ça pour savoir d'où venait la matière mais aux moins ils étaient confortablement installés.

Ils avaient même une cheminée (raison pour laquelle ils avaient choisit cette salle en premier lieu) à l'intérieur duquel un bon feu ronflant en ce moment même. Les adolescents étaient dispersés tout autour, soit assis dans les fauteuils ou canapés, soit au sol, allongés sur les coussins. Ils avaient leurs propres activités silencieuses comme la lecture, le travail scolaire, la sieste, la magie, le dessin (pour Draco) et les échecs auquel Ronald avait la possibilité de jouer seul en combattant les pièces vivantes adverses.

Hariel était assis sur un canapé, allongé de travers, le coude sur l'accoudoir et les jambes repliés sous lui. Il lisait un livre sur l'altération des ondes sonores en fonction du milieu avec un grand intérêt. Parfois cependant, il de laissait sa lecture et observait le feu tout proche pendant quelques instants avant de reprendre. Cette fois la, il observa les flammes un peu plus longtemps avant de se mettre à parler.

« Vous en êtes où de l'énigme de l'œuf ? » demanda-t-il.

Les autres Champions se raidirent en l'entendait. Cédric et Viktor relevèrent la tête, l'un de son travail et l'autre de son livre alors que Fleur cessait de s'amuser à créer des arabesques argentés avec sa baguette.

Il y eut un moment de silence gêné.

« Euh…Hariel… » commença Cédric. « Tu….euh….enfin on…on est pas...Pas censé… »

« En parler ? » demanda le plus jeune. « Parce qu'on est adversaire ? »

Il haussa les épaules.

« Vous le savez, je n'ai pas vraiment l'intention de gagner. Mais si je peux vous aider… »

Fleur, Viktor et Cédric se regardèrent les uns les autres avec circonspection. Hariel n'avait peut-être pas envi de gagner mais eux, si, énormément et même s'ils étaient assez amis à présent, ils se considéraient également comme des rivaux et ils ne voulaient pas vraiment partager leurs informations.

« Personnellement » reprit Hariel sans apercevoir (ou en ignorant) leurs regards, « Je pense que le cri n'est pas seulement un indice mais un message. »

« Un message ? » demanda Viktor. « Et comment le traduire ? »

« C'est vrai, ce n'est pas comme si on avait perçu une forme de langage »

« Oui, Cédric a raison. »

Sans vraiment savoir pourquoi, le jeune Poufsouffle rougit légèrement en entendant son nom prononcé par la voix chaude et vibrante de Viktor. L'accent slave avait fait rouler le « r » de son nom d'une telle façon qu'il avait ressentit des frissons tout le long de son dos.

« En fait, je pense que le message n'est pas intelligible parce qu'il n'est pas sur une bonne fréquence » repris Hariel. « Mon hypothèse et qu'il faudrait moduler le message ou le faire passer par des filtres spéciaux pour qu'on le comprenne. »

« Et comment voudrais-tu faire ça ? » demanda alors Fleur. « Où mieux, comment voudrait-tu que nous fassions ça ? Ce n'est pas comme si les organisateurs avaient pensé à quelque chose d'aussi…complexe. »

« Tu allais dire moldus » ricana Hariel.

« Peu importe » dit la jeune fille en roulant des yeux.

« Fleur à raison » intervint Cédric. « Je suppose que si tu parle avec des termes moldus, c'est que tu peux le faire comme un moldus mais jamais les organisateurs n'auraient pensés comme ça. »

Pas faux. En plus de leur sectarisme, la compétition était censée montrer leurs aptitudes en magie.

« Donc tu penses que ça pourrait marcher avec un sort ? Un qui…traduirait le son ? »

À voir le visage des trois Champions, ils avaient déjà du utiliser cette solution. Donc sa théorie restait la plus plausible. Quoiqu'en y réfléchissant bien, avec la magie tout était possible. Il y avait peut-être un mot de passe vocale ou alors le cri ne devenait intelligible qu'à une heure précise ou dans le noir totale. Il y avait aussi la possibilité qu'Hermione ait raison et que ce soit le cri d'une créature qui serait soit leur adversaire, soit un indice sur ce qu'ils devraient faire.

Il allait faire part de ses hypothèses à ses amis quand le bruit de la pendue qu'ils avaient transfigurée lors de l'aménagement pour éviter d'être en retard en cours se mit à sonner. Hariel tourna les yeux vers elle et vit qu'il était six heures du soir.

« Et bien et bien » dit-il en refermant son livre. « Mesdemoiselles, je pense qu'il est l'heure. »

« L'heure de quoi ? » demanda Ronald en levant les yeux de son jeu.

« L'heure de se préparer pour le bal, bien sûr ! » s'exclama Fleur en se levant avec enthousiasme.

« Mais ce n'est que dans trois heures ! » s'écria Dean.

« Il faut du temps si on ne veut pas tout faire à la dernière minute » répondit Hariel.

« Et certaines d'entre nous doivent se maquiller aussi, ce qui prends du temps » rajouta Ginny.

Alors que les filles et Hariel se dirigeaient vers la porte, celui-ci se retourna une dernière fois vers les garçons.

« Vous ne devriez pas trop tarder tout de même » leur dit-il. « Et n'hésitez pas à nous demander si vous avez besoin d'aide. »

Il sortit et retrouva Hermione et Luna. Ginny était retourné à la tour Gryffondor et Fleur au carrosse de Beauxbâtons, toutes deux pour aller chercher leurs affaires afin de se changer tous ensemble dans la Chambre de la préfète de Serdaigle. Hariel la connaissait bien et il avait le mot de passe de sa chambre. C'était une jeune fille studieuse d'une quinzaine d'années qui avait été nommée pendant l'été pour remplacer Penelope Deauclaire. Elle n'était pas très intéressé par la compétition où les bals alors elle était rentrée chez elle. Hariel lui avait déjà demandé la permission d'utiliser sa chambre et elle avait dit oui.

Comme ils l'avaient dit, les préparatifs pouvaient prendre du temps. Il fallait prendre une douche, procéder à différents soins du corps, manucurer leurs ongles, etc. Et ça ce n'était que les préliminaires. Après il faudrait qu'ils se changent, se maquille mettent du vernis…le tout pas trop tôt pour éviter de devoir attendre en tenu.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la présence d'Hariel ne semblait pas déranger les autres filles. Hermione était bien un peu gênée mais les autres semblaient avoir accepté le jeune garçon comme l'une des leur. De toute façon, rien ne pouvait être plus embarrassant que de voir Fleur se promener à moitié nue dans la chambre, une simple serviette autour de la taille et la poitrine à l'air.

« Que veux-tu, je suis française » avait-elle dit quand Hermione lui avait fait une remarque.

« Je suis déjà allé en France figure-toi, et je n'ai jamais vu ça ! »

Fleur avait haussé les épaules avant de regarder Hermione avec un air de prédateur. Elle s'était alors jeter sur elle pour essayer de pelotes sa poitrine sous le regard amusé d'Hariel. Ginny et Luna, elles, étaient restées figées devant le spectacle, les yeux écarquillés et les joues rouges.

Le calme revint rapidement et chacun continua de se préparer. Hariel, seulement vêtu d'une petite culotte en soie noire, était déjà en train d'examiner sa robe pour voir quel maquillage il allait porter. Il avait à présent plus de choix mais comme il n'avait pas encore pu faire des essais il était hésitant. Il allait peut-être devoir tâtonner un peu.

A ce moment-là, il vit Fleur qui avait déjà commencer sa phase de maquillage. Il fronça les sourcils et s'approcha d'elle en examinant son travail. Elle avait une certaine technique, c'est vrai, mais les teintes n'étaient pas encore bonnes.

« C'est de ton père que tu tiens ton sang de Vélane, non ? » demanda-t-il.

La jeune femme sursauta et se retourna.

« Comment tu le sais ? »

« Les cheveux, les yeux et la peau pâle sont les caractéristiques de Vélanes. Hors ta palette de couleurs quand il s'agit de maquillage est fait pour quelqu'un avec des teintes plus foncés. Comme tu as dit que tu essayais d'impressionner ta mère… »

« Je ne t'ai rien dit » répliqua Fleur, boudeuse.

Mais devant le regard insistant d'Hariel, elle refusa.

« C'est vrai, tu as raison, j'essaye toujours d'imiter sa façon d'être. Je sais que ça ne me va pas trop mais je voudrais qu'elle voit que je fais des efforts pou être comme elle. »

« Elle ne t'en à jamais parlé ? »

« Je ne la voie pas beaucoup. C'est une femme politique influente et aussi la Cheffe de Maison. »

Donc les Delacour étaient une lignée féminine. Les femmes dirigeaient la Maison et c'était les époux qui changeaient de nom.

« Tu sais, ce n'est pas en portant le même maquillage ou en étant le centre d'attention comme elle que tu vas lui ressembler » dit alors Hariel. « C'est plus…une question d'attitude. »

« Qu'est-ce que tu en sais d'abord ? »

« Il y a plein de personnes que j'admire. »

Hariel sourit. Oui, énormément de personnes étaient ses modèles : ses grands-parents, son oncle Sirzechs et sa tante Rias, Issei, Akeno…tous les autres.

« Pour moi, ce sont des montagnes qui m'entourent en me plongeant dans leur ombre » dit-il.

« Et tu n'as pas envie de gravité ces montagnes ? » demanda Fleur. « De…suivre leur chemin pour être comme eux ? »

« Pas vraiment » répondit Hariel. « Pour continuer la comparaison, je ne désire pas grimper ces montagnes. Je veux moi aussi être une montagne et être à leurs côtés. »

Il regarda la jeune française puis eut un petit rire gêné.

« Je suis pas sûr que ce soit très clair… »

« Si…je crois » répondit Fleur. « Ce que tu veux dire c'est qu'on peut montrer son seule pour quelqu'un en marchant dans ses pas mais qu'on pouvait aussi tracer son propre chemin et atteindra la grandeur par ses propres moyens. »

« Oui, c'est plutôt ça » acquiesça Hariel.

Il alla chercher sa mallette à maquillage toute neuve et la posa près de Fleur.

« Prête à faire un essai ? »

Il l'ouvrit et tous les deux purent alors voir leur reflet sans le miroir qui recouvrait l'intérieur du couvercle. Rapidement, Hariel se mit à déplier les présentoirs à fond de tain et fard à paupières et à joues, révélant des assortiments de pinceaux de tailles différentes, de crayons eye-liner ou à lèvres, de rouge et de vernis à lèvre, de vernis à ongles, de mascara, ainsi que des sa vos pour la peau, du démaquillant et des étuis à cotons. Tous les articles à étaient soigneusement rangés, en quantité suffisante pour une vie et de toutes les couleurs.

« Regarde, pour ton visage, je pense qu'un peu de fond de teint en poudre serait suffisant. Pas trop, tu as déjà une très belle peau, ce serait seulement pour unifier le tout. Celui-là est bien, il correspond à ton teint » rajouta Hariel en plaçant une boîte de poudre à côté du visage de la jeune fille pour comparer.

Il la posa alors devant elle puis recommença à fouiller.

« Bien sûr, il faudra d'abord te laver le visage avec ce savon. Après le fond de teint tu mettras un peu de cette poudre pour le fixer puis du fard à joue…cette couleur rose très pâle devrait faire l'affaire. Elle attirera l'œil sans gâcher la pâleur de ta peau. »

Hariel sortait flacons, boîtiers et pinceaux de la valise sans s'arrêter de parler. Certains semblaient trop grands pour rentrer dans la valise mais avec la magie, ça n'avait pas d'importance.

« Ensuite pour tes lèvres, j'hésite entre ces deux là. Tu devrais peut-être faire des essais avant de commencer à faire ton visage. En tout cas évite les teintes trop sombres. Pour les yeux, pas d'eyeliner mais du mascara pour faire ressortir les yeux. Non, pas celui-là. Il donne du volume aux cils et ça risque de gâcher l'effet. Plutôt lui. Quand au fard à paupières il faudrait qu'il corresponde à la couleur de ta robe alors… »

Il n'eut pas le temps de terminer qu'un bruit se faisait entendre à l'extérieur accompagné d'un juron.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Hermione.

« On dirait quelqu'un qui s'est cassé la figure » dit Hariel en reposant le maquillage qu'il tenait. « Probablement dans les escaliers montant aux dortoirs. »

« Tu eux dire que c'est…un garçon ? » demanda Ginny en saisissant un peignoir pour le mettre devant sa corps à demi nu.

« Je vais voir. »

« Attends, Hariel ! » s'exclama Hermione. « Tu ne vas pas y aller comme ça ? »

Le jeune Démon soupira en roulant des yeux et prit à son tour un peignoir qu'il enfila avant de sortir. Comme la chambre de la préfère était la première, il n'eut que quelques pas à faire pour atteindre la porte menant à la salle commune. Il l'ouvrit et aperçut alors Seamus, au pied de l'escalier, à quatre pattes et se tenant le nez. Il portait un pantalon de costume noir et un simple débardeur.

« Ne me dit pas que tu venais mater » soupira Hariel.

« Non, je…euh, je… »

Pour parler, Seamus avait levé la tête et ses yeux étaient écarquillés en voyant le jeune garçon. Es bras croisés, il était nonchalamment adossé à la porte, son peignoir à peine noué ouvert sur son torse et surtout sur sa culotté en dentelle noire avec un petit nœud rose sur le devant.

« Euh…je… » continuait à balbutier le Gryffondor. « C'est…c'est Ron…euh… »

Hariel haussa un sourcil devant la réaction de l'autre garçon. Voyant où celui-ci regardait, il soupira et rabattit les pans de son peignoir. L'autre garçon se lit alors à rougir et détourna les yeux.

« Alors, Ron ? »

« Euh ben en fait il a des problèmes avec sa robe et comme tu as dit qu'on pouvait te demander de l'aide… »

« Elle est trop courte ? »

« Non, non, ça va. C'est juste que…euh, elle est pas adaptée. »

« Comment ça ? »

« Euh…le mieux c'est que tu vienne voir. »

« Très bien » soupira Hariel. « Attends-moi deux secondes. »

Il retourna alors dans la chambre et récupéra sa baguette.

« Je reviens » dit-il. « Apparemment les garçons se débrouillent comme des manches. »

« Rien de nouveau sous le soleil » dit Ginny.

Hariel ricana et rejoignit Seamus qui s'était relevé mais continuait à frotter son nez.

« Montre-moi » dit alors Hariel.

Seamus allait retourner en direction du dortoir des garons mais l'autre garçon le retint.

« Ton nez, idiot » dit Hariel en roulant des yeux.

Il examina le nez un peu gonflé su Gryffondor et le répara d'un petit sort de soin basique. Il en profita aussi pour défroisser un peu son pantalon.

« Ça ira » dit-il. « Maintenant trace le chemin. »

Il assortit sa réplique d'une tape vigoureuse sur les fesses de l'autre sorcier qui poussa un cri assez peu masculin qui contrastait avec son apparence. En effet Seamus avait beau n'avoir que quatorze ans, on pouvait déjà voir l'homme viril qu'il allait devenir. C'était un irlandais aux cheveux blonds sable raides mi-longs avec des yeux verts d'eau. Il avait une peau bronzée comme un joueur de foot, c'est-à-dire son visage, ses avants bras et ses mollets alors que le reste était plutôt clair. Oui, il allait devenir un jeune homme assez impressionnant à l'avenir.

Hariel se mit alors à le suivre jusqu'à l'endroit où les garçons s'étaient établis pour se changer. Bien sûr, il savait parfaitement où c'était puisqu'il s'agissait de son propre dortoir, celui des garçons de quatrième année. Le problème de Ron lui sauta aux yeux dès qu'il rentra. Ce n'était pas que la robe n'était pas adapté, au contraire, il était certain qu'elle ait été faite dans l'optique d'être porté lors d'un bal…si celui-ci s'était produit il y a cinquante ans et porté par un sorcier aux goûts douteux comme…Lockhart par exemple.

L'ensemble était assez hideux et n'avait pas dû coûter cher. Probablement la raison pour laquelle Madame Weasley l'avait acheté à son fils. Il était composé de chaussures noirs un peu trop larges et au cuir éraflé et d'un pantalon noir informe dans lequel était passé une chemise blanche à jabot de dentelle défraîchie paré de boutons verts qui semblaient plus servir de décoration qu'autre chose. Les pointes du col faisaient au moins une dizaine de centimètres et étaient arrondis au bout et il était orné d'un nœud papillon de velours noir large et au tissu râpé par endroit.

Par-dessus la chemise il portait un gilet de tweed épais à motifs pied de poules (ou une tentative raté) dans les tons beiges avec revers de poches couleurs l'instant viles et des boutons rond recouverts du même tissus. Cependant le pire était la robe elle-même, une horreur qui semblait avoir été faite avec un rideau gris violets à motifs végétaux doublé de tissu couleur caca d'oie avec des froufrous de dentelle rose déchirée et mal teinté au bout des manches et à la couture des épaules.

« Ok, je vois le problème » dit Hariel avec une grimace de dégoût.

« Je ne peux quand même pas y aller avec ça ! » gémit Ron.

« Non, certainement pas » dit Hariel d'une voix distraite.

Le menton dans la main, il tournait autour de Ron pour essayer de voir ce qu'il pouvait faire pour sauver la situation. Ça allait être un travail assez lourd mais pas impossible. Et puis tant qu'à réparer les dégâts du vêtement, il pouvait bien aussi le faire avec celui qui les portait.

« Seamus, retourne chez les filles et demande à Fleur son shampoing qui allonge les cheveux. Je l'ai vu dans ses affaires » dit-il. « Et aussi son savon exfoliant pour le visage. »

« Mais…euh…comment je… » commença à balbutier l'irlandais.

Hariel soupira et agit sa baguette.

« Voilà, j'ai utilisé un sort pour le bloquer. »

« Je ne savais pas que c'était possible ça ! » s'exclama Terry.

En effet, les amis d'Hariel n'étaient pas les seuls dans la chambre. A Draco (qui bavant sur la petite culotte de son maître qui avait fait sa réapparition), Dean, Viktor, Cédric, Seamus et Ron s'ajoutaient aussi les colocataires des deux derniers, Terry Boot, Anthony Goldstein et Michael Corner. Il y avait également Neville Londubat qui avait été invité puisqu'il était le cavalier de Ginny.

« Ne rêve pas Boot » dit Hariel avec un sourire sans pitié. « Le sort n'est connu que des filles de Serdaigle. »

« Mais tu n'es pas… » commença l'autre garçon avant de se recevoir des coups de coudes dans les côtes de la part de ses deux condisciple.

Alors que Seamus était retourné chercher ce qu'Hariel lui avait demandé, celui-ci continuait à réfléchir. Il sentit à peine la caresse de la fourrure sur ses jambes. Sköll et Hati étant des mâles, Hariel les avaient consignés avec les garçons dans sa chambre. Comme il était là, ils étaient tout simplement venus se frotter à lui.

« Bon, déshabille-toi » dit-il finalement.

« Que je…quoi ? »

« Je vais commencer les retouches mais je n'ai pas vraiment besoin de toi tout de suite. Et puis tu bas devoir te laver avec les produits que va ramener Seamus. »

« Mais j'ai déjà prit une douche ! »

« Pas avec ces produits là. Tu te laveras les cheveux et le visage. »

Comme Ron obéissait, la porte s'ouvrit et Seamus réapparut. Il ne portait aucun des articles qu'Hariel avait demandé mais son visage était tout rouge et ses yeux exorbités. Le jeune Démon comprit rapidement pourquoi quand Fleur le poussa pour rentrer. La jeune française ne portait que ses sous-vêtements de dentelles bleus et un peignoir de voilages de la même couleur qui, même fermé, n'aurait rien dissimulé de ses attraits.

Quand Ron la vit, il poussa un cri et voulut se cacher. Malheureusement, il était en train d'enlever son pantalon ce qui fait qu'il se prit les pieds dedans et s'effondra sur le sol.

« Ton ami n'a pas vraiment su me dire ce qu'il voulait alors j'ai prit plusieurs choses. »

« Il te regardait quand il te les a demandé ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Pour rien, je te remercie. »

Fleur lui sourit et laissa toutes les bouteilles qu'elle tenait entre ses bras sur une table avant de repartir. Hariel leva les yeux quand les garçons la suivirent du regard alors qu'elle franchissait la porte puis s'approcha de la table et prit deux flacons.

« Tiens » dit-il en le tendant à Ronald. « Le turquoise c'est le shampoing et le bleu c'est le savon exfoliant. »

« Le quoi ? »

« Le savon exfoliant. C'est pour ton visage. N'oublie pas de bien frotter et de fermer les yeux. »

Le garçon les prit prudemment puis alla s'enfermer dans la salle de bain. Alors que les autres avaient recommencé à se préparer, Hariel avait commencé à regarder ce qu'il pouvait faire pour le hideux ensemble. En ce qui concernait les mesures, il ne pouvait rien faire pour le moment, il devrait ajuster le tout quand Ronald l'aurait sur le dos. Pour le reste en revanche…

Avec quelques rapides sorts, il raviva les couleurs des chaussures et du pantalon puis s'occupa de la chemise. Il enleva immédiatement les dentelles et les boutons et repris la forme du col avant de faire quelque chose pour la couleur. Finalement, le pantalon et les chaussures étaient d'un noir brillant et la chemise d'un blanc éclatant.

Il allait passer au gilet quand il entendit un cri en provenance de la salle de bain.

« Je lui avait dit de bien fermer les yeux » soupira Hariel.

Il se dirigea vers la porte d'où était venue le cri mais celle-ci s'ouvrit brusquement.

« Je me suis trompé de flacon ! » cria Ronald.

En effet il avait dû utiliser le shampoing sur son visage parce que ses joues et son cou s'ornaient à présent d'une barbe. Bon, ce n'était pas vraiment une barbe, plutôt quelqu'un qui ne s'était pas rasé depuis quelques semaines mais quand même.

« Je t'avais pourtant dit que le savon était bleu ! »

« Mais elles étaient toutes les deux bleus ! »

Hariel soupira. Évidemment. Pour un néophyte, les deux bouteilles devaient se ressembler. Il leva la baguette pour réparer les dégâts mais se figea. Ronald avait toujours eut un visage enfantin. Avec ce début de barbe, son visage semblait un peu plus sculpté. Il fallait juste la taille un peu et…

« Voilà. On laisse les choses comme ça » dit Hariel après avoir finit. « Maintenant retourne y et prends les bons flacons. »

« Comment ça se fait que son visage n'était pas couvert de poils ? » demanda Seamus quand Ronald fut retourné dans la salle de bain.

« Le produit n'est pas très puissant heureusement. Il n'agit que sur une pilosité existante ou potentielle. Ronald devait déjà avoir des follicules pileux développés. »

Il retourna ensuite à son ouvrage et commença à travailler sur le gilet. Il affina le tissu et le teinta en noir pour effacer les motifs puis modifia les boutons pour leur donner l'apparence du cuivre.

« Comment tu as fait ? » demanda Michael.

« J'ai utilisé le sort de première année. Celui pour faire les boutons. »

« Mais je croyais que ça ne fonctionnait que sur les scarabées. »

« Ça fonctionne sur n'importe quoi de suffisamment petit. Le professeur McGonagall à augmenté la difficulté en choisissant pour base un être vivant mais sinon, c'est possible de transformer n'importe quoi en bouton…même un autre bouton. Il faut juste les imaginer correctement. »

Il transforma ensuite le nous papillon en cravate de soie blanche puis passa à la robe. Premièrement, enlever les dentelles. Apparemment, Ronald avait commencé à essayer mais le résultat n'était pas probant. Hariel, lui était plus soigneux et réussis à découdre les dentelles sans déchirer le tissu puis il fit comme avec le gilet et il affina le matériau et le teinta en noir.

Le résultat était relativement bien et il avait finit juste à temps. En effet, Ron sortait de la salle de bain, ses cheveux roux lui arrivant à présent en dessous des épaules. Hariel lui demanda alors de se rhabiller et le garçon s'exécuta avec plaisir en voyant le résultat.

« Allez, tourne toi vers moi, on n'a pas fini. »

« Mais c'est mieux comme ça, non ? »

« Mieux mais pas parfait. On peut améliorer. »

Ne touchant plus aux chaussures, Hariel commença par le pantalon. Il commença par le resserrer puis par raccourcir un peu les jambes avant de lisser le tissu pour qu'il tombe bien sur les chevilles. Il allongea un peu le gilet puis le réserva un peu à la taille pour le cintrer. Il ajusta ensuite la taille de la chemise au buste, au col ainsi qu'aux manches puis fit la même chose avec la robe, ajustant la taille en bas également et l'empesant pour éviter qu'elle ne fasse de plis.

Il termina à la main en lissant le tissu de la robe, en ajustant la cravate puis en attachant les cheveux de Ronald avec un ruban de soie noire. Il en profitant également pour modifier sa coupe. Le shampoing avait fait pousser ses cheveux de façon égale et sans vraiment de contrôle. Il raccourcit légèrement la longueur puis coupa quelques mèches à l'avant pour lui faire une sorte de frange.

« Et voilà le résultat » dit Hariel en retournant Ronald vers le miroir.

Celui-ci écarquilla les yeux alors que sa mâchoire se décrochait. Il avait presque l'air…d'avoir les moyens. C'était impressionnant comment quelques sorts avaient réussis à transformer l'horreur que sa mère avait achetée en quelque chose de parfaitement portable. Et même mieux.

« Euh…Hariel » demanda alors Neville en s'approchant de lui. « Tu pourrais, euh…m'aider à ajuster ma tenue ? Elle…Elle est bien mais si tu pouvais jeter un coup d'œil… »

« Euh…oui, moi aussi » dit Michael.

« Et moi ! » s'écria Terry.

« Je crois que je ne dirais pas non… » dit Cédric.

« Vous savez, je ne vais plus avoir le temps de me préparer si je vous aide tous » dit Hariel.

Mais son sourire démentait ses paroles et il s'exécuta avec plaisir. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de enserre que son travail restait basique. S'il avait pu, s'il connaissait les sorts, il aurait pu lettre en œuvres des tas de choses plus intéressantes : des cols hauts, des broderies dorés pu argentés, des revers de manches à bouton de cuivres, des boucles de souliers, des capes fourrés, des vestes, des…des… Toutes les idées se bousculaient dans sa tête.

Hariel avait toujours adoré les vêtements mais jusque-là, il ne lui était jamais venu à l'idée qu'il pouvait faire les siens. Il avait déjà aidé Hagrid puis Ronald à arranger leurs vêtements mais il savait qu'il pouvait faire plus comme créer des vêtements de A à Z. Oui, c'était vraiment une idée séduisante.

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Il était bientôt vingt et une heures, l'heure du début du bal. Le Grand Hall était plein d'élèves en habits de fêtes mais aussi d'élèves plus jeunes et curieux de voir leurs aînés dans leurs atours. Ils avaient finit de manger une heure auparavant et avaient été sommé de quitter la Grande Salle pour qu'elle soit prête pour le bal.

Au pied des escaliers, les garçons attendaient leurs cavaliers. Il y avait Viktor et Cédric ainsi que Draco et Dean et puis aussi Neville et Seamus. Ce dernier avait invité Padma Patil qui, bien qu'elle ne se soit pas changée avec les autres, arriverait en même temps qu'eux.

Dans leurs beaux habits, ils commençaient à sentir une certaine excitation ainsi qu'un certain stress. Heureusement, Hariel avait lancé des charmes de refroidissement sur eux pour éviter qu'ils n'aient trop chaud et qu'ils transpirent.

Un bruit les fit se retourner. C'était les portes de la Grande Salle qui s'ouvrait, laissant entrer leurs camarades des trois écoles réunis.

« Bonsoir, messieurs » dit alors une voix.

Les garçons tournèrent alors à nouveau meurs regards vers les escaliers et purent enfin apercevoir les personnes avec qui ils allaient, ce soir, entrer dans l'arène.

A suivre…

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Et voilà un bon chapitre de terminé. Je sais que j'avais dit que ça parlerait plus du bal en lui-même mais les cadeaux de Noël et les préparatifs ont prit plus de place que je le pensais. J'espère que ça vous a quand même plu.

Pour les armes d'Hariel, je sais pas si vous arrivez à bien visualiser les lames. Au pire, je vous ferez un dessin (littéralement). Pour le filin qui les raccordé par contre, je me suis inspiré des lames du personnage Jushiro Ukitake dans l'anime Bleach.

L'histoire de la montagne (quand Hariel parme à Fleur), ne viens pas de moi mais d'un animé appelé Mouretsu Uchuu Kaizoku, un SF qui se passe dans un système lointain où une lycéenne devient corsaire de l'espace pour remplacer son père à la tête de son vaisseau. Sa mère aussi été corsaire mais avait tout quitté pour s'occuper de sa fille qui l'admire tellement qu'elle veut être une « montagne » comme elle.

Voilà voilà, rien d'autre à ajouter. La prochaine fois le bal (que ça sur 20 pages). N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et à dans deux semaines.