Check Mate DxD

Chapitre 80 : Festivités politiques / Seikai

.

Cédric, Dean et Viktor avaient les yeux écarquillés en voyant leurs partenaires de danse pour la soirée. Certes, pour deux d'entre eux il n'y avait pas vraiment de sentiment amoureux, pourtant tous les trois regardaient les sublimes créatures qui venaient d'apparaître en haut des escaliers avec ravissement.

Fleur, à l'extrémité gauche, portait une robe bleue ciel qui amincissait sa silhouette mais faisait ressortir ses attributs. Les bretelles, qui tombaient sur les bras ainsi que la jupe étaient fait de voilages aérien qui retombait jusqu'à ses pieds. Elle portait une ceinture bleu pervenche qui s'accordait avec les fleurs de lin qui décorant son chignon sur le côté gauche de sa tête. Son visage semblait plus aérien note ment grâce aux teintes plus clairs choisis par Hariel. Son visage était clair, ses lèvres d'un léger rose et une ombre de bleu sur montait ses yeux, faisant ressortir leur couleur.

Hermione, elle, se trouvait au centre et portait une robe de diverses teintes de violet. Son corsage de soie brillait sous la lumière de même que la ceinture plus foncé qui cintrait sa taille. Sa jupe étaient fait de voiles fin superposés les us aux autres en un dégradé de couleur allant de lavande à violet foncé alors qu'un autre, pus clair encore, couvrait ses épaules en dissimulant les bretelles de la robe. Une partie de ses cheveux étaient ramenés en arrière et attachée par des rubans couleur lavande alors que le reste coulait sur ses épaules, ses boucles couleurs caramel ayant été accentuées. Tout comme Fleur, elle portait un maquillage léger avec une ombre lavande au dessus des yeux.

Enfin, à droite se tenait Hariel. Il portait une robe rouge et noire serrée sur le devant par un fil de soie, sa jupe plus courte par devant et montrant ses cuisses, touchait le sol à l'arrière comme une traîne. Les bordures étaient décorées de dentelles de voilages noirs de même que le corset d'où partait des manches en voilà noir translucide bordé de la même dentelle aux extrémités. Ses jambes étaient couvertes par des bas de soie noir attachés par des jarretelles à ruban sombre et il portait des chaussures vernis rouge à boucle et à talon épais aux pieds. Ses cheveux étaient relevés sur son crâne en un léger chignon laissant échapper une cascade de cheveux noirs bouclés pour l'occasion et coulant sur son épaule. Il portait sur la tête une barrette sur le quel était fixé un léger voile de tulle qui couvrait son œil gauche. Son maquillage, lui, était un peu plus soutenu. Ses lèvres étaient d'un rouge carmin ais ses yeux étaient seulement soulignés d'un trait de noir alors que ses cils, noirs et longs, lui faisaient des yeux immenses.

Les trois descendirent lentement l'escalier jusqu'à arriver devant leurs cavaliers qui s'inclinèrent devant eux. Du moins, Cédric s'inclina devant Fleur et Viktor devant Hariel. Dean, lui, était toujours hypnotisé par Hermione. Celle-ci, face au regard de l'autre garçon rougit et baissa les yeux.

« Tu ne me trouve pas jolie ? » demanda-t-elle.

La question eut pour effet d'électriser l'adolescent qui se reprit.

« Si ! » s'exclama-t-il. « Tu es très très jolie. Magnifique même. »

Il était heureux que sa peau sombre dissimule son rugissement. Il était sûr que si elle avait été plus claire, il aurait été couleur coquelicot. Sa gêné et son rougissement s'accentuèrent encore quand Hermione lui fut un grand sourire. Cependant il se mit légèrement à paniquer quand il la vit s'approcher de lui. Mais elle ne fit que fixer quelques bruns de lavande à l'avant de sa robe.

Il tenta de se reprendre. Oui. C'était normal. C'est ce qui était prévue. Les filles devaient accrocher une fleur de la couleur de leur robe à la boutonnière de leur partenaire. Lui avait des brins de lavande, Cédric des fleurs de lin et Viktor un calice de rose rouge.

Puis les trois garçons offrirent leur bras à leur partenaire et s'écartèrent du chemin pour laisser trois autres jeunes filles arriver. Draco, Seamus et Neville s'avancèrent alors pour accueillir leur propre partenaire.

La tenue de Luna était moins catastrophique que ce que pensait Draco. Elle portait une robe à fine bretelles d'un jaune resplendissant avec des voiles qui flottaient à chacun de ses pas et de fines sandales. Il était plus préoccupé par l'énorme tournesol dans ses cheveux en pensant qu'il allait devoir lui aussi en porter un sur sa veste.

Padma, elle, portait un sari de différentes teintes de roses sur une tunique couleur lin, les deux brodés d'or aux extrémités. Elle portait de nombreux bijoux aux bras, aux poignets et sur le visage. Elle accrocha une fleur de lotus sur la boutonnière de Seamus alors que Ginny accrochait une ancolie turquoise qui se mariait à la perfection avec sa robe bleue canard sur celle ne Neville.

Les couples se rassemblèrent pour discuter un peu mais ils furent interrompus par les neufs coups de l'horloge du château. A ce moment-là les portes de la Grande Salle s'ouvrirent pour laisser passer les élèves qui participaient au bal alors que les autres savaient que cette sonnerie était le signal pour eux disant qu'ils devaient aller se coucher.

0o0o0

Malgré le fait que c'était la quatrième fois qu'il assistait à cet événement (sans compter les nombreuses autres invitations qu'il avait honoré au fil du temps), le Bal de Noël du Ministère était toujours une épreuve pour Simeon.

S'il avait fallu le décrire, il n'aurait pas parlé des lieux grandioses, des parures superbes, des bijoux scintillants ou de la délicieuse nourriture mais plutôt des gens qui y assistait en comparant l'ambiance de la fête à un panier de crabe toxiques.

A chaque fois il avait l'impression de marcher sur des œufs. La moindre parole pouvait être une erreur qui détruisait des réputations. Que ce soit la sienne ou celle d'un autre. La seule façon de s'en sortir était de savoir suffisamment de choses sur les autres pour éviter qu'ils ne divulguent ce qu'ils savaient sur vous…ou alors être dans les papiers de suffisamment informé ou puissant pour qu'on ait pas envie de vous chercher querelle voir être soi-même suffisamment puissant ou informé pour être tranquille.

Simeon lui, se trouvait dans cette dernière catégorie puisqu'il était le Régent. On ne s'embêtait même plus à donner les titres, il était simplement devenu le Régent alors que son protégé était juste l'Héritier, voir même (certains commençaient déjà à le chuchoter), le Prince.

Cette position mettait l'ancien avocat relativement en sureté mais on n'était jamais totalement à l'abri d'une parole malheureuse. Cependant l'avantage était que les gens venaient plus facilement lui parler et lui dévoilaient des secrets pour se faire bien voir. Bien entendu, personne ne dévoilait ses propres secrets, plutôt ceux des autres. Cependant, petit à petit, Simeon devançait à la fois quelqu'un de puissant et de bien informé.

Généralement cela suffisait pour qu'il passe une soirée relativement tranquille. Il n'avait qu'à saluer, écouter, répondre par oui ou non, dispenser quelques flatteries et ça s'arrêtait là. Cependant cette année, l'épreuve s'annonçait plus difficile car il n'allait pas pouvoir rester seulement passif.

En effet il était là pour tisser des liens avec des officiels présent à cette soirée afin de voir s'ils pouvaient devenir de futurs alliés ou même si c'était des gens en qui on pouvait avoir confiance. Bien entendu, rien ne serait décidé ce soir-là. Le but de Simeon et des autres Chevaliers était de jeter des appâts et de poser leurs lignes. Ils ne pourraient les ramener qu'après des enquêtes sérieuses et de durs entretiens.

Ils espéraient cependant avoir une liste d'alliés potentiels ou de contact à la fin de la soirée. Cependant ils espéraient aussi, s'ils avaient de la chance, trouver dès ce soir quelqu'un qui pourrait les rejoindre.

En effet à force de préparation, les Chevaliers s'étaient rendu compte qu'ils étaient en quelque sorte coincés. A cause de leurs titres et de leur pedigree, ils ne pouvaient pas rentrer en contact avec des gens d'un niveau inférieur au leur sans que cela soit suspect. Leur rayon d'action était donc limité à la frange haute de la population, les nobles, les hauts fonctionnaires, les officiels étrangers, etc. Il leur fallait donc trouver quelqu'un qui pourrait servir d'intermédiaire entre eux et des fonctionnaires de moindre statut qui seraient pourtant essentiel au fonctionnement du gouvernement et qui, de plus, seraient des modèles de probités dont ils auraient besoin.

Le Bal du Ministère était une occasion rêvé car en plus de rassembler le gratin de la société sorcière, il comptait parmi eux quelques fonctionnaires de moindre statut comme des directeurs de bureaux ou de services. C'était sur eux que les Chevaliers devaient concentrer leurs efforts afin de trouver la perle rare.

Simeon, debout devant la porte de la salle de bal, souffla. Il hésitait à entrer. Il se demandait vraiment s'il était prêt. Cependant ses doutes ne pesèrent que peu dans la balance quand Fiermont et Linéa lui prirent chacun un bras pour l'entraîner à leur suite dans la salle.

« C'est l'heure de s'amuser à faire de la politique » ricana le vieux duc Crane.

Simeon lui, ne voyait pas du tout où était l'amusement là-dedans.

0o0o0

La Grande Salle de Poudlard ressemblait à ce qu'on pourrait trouver dans un château de conte de fée. C'était la réaction que certaines personnes avaient eut en pénétrant dans les lieux. Hariel était d'accord avec eux, cependant en lieu et places de princes et de princesses, il aurait bien vu la Reine des Neiges, l'antagoniste du conte de Hans Christian Andersen, y siéger. Malheureusement, c'était un autre genre de parasite qui présidait, un parasite du nom de Dumbledore.

Hariel préféra l'ignorer et reporter son attention sur la salle. Le sol de pierre avait disparut sous une couche de glace qui ne glissait pas alors que les murs étaient recouverts de givre. Des stalactites de glace pendaient des arcs comme des rideaux transparents d'une couleur bleuté qui tentait l'atmosphère et notamment le ciel magique d'où tombait une neige ensorcelée qui disparaissait avant même de toucher le sol.

A la place des cinq grandes tables habituelles, se trouvait une myriade de tables plus petites, rondes et recouvert de nappes blanches avec en leur centre des sculptures de glace entouré de couronnes de sapin et de houx.

A la place de l'estrade des professeurs se tenait une scène sur laquelle devait sans doute venir des musiciens. Cependant, à l'avant se trouvait le pupitre décoré d'une cette dorée ailes ouvertes que Dumbledore utilisait pour ses discours. Il se trouvait justement derrière, son sourire de grand-père plaqué sur le visage alors que les deux autres directeurs se trouvaient de part et d'autres de lui. Ceux-ci avaient lancés des regards noirs au groupe des quatre Champions qui étaient venus ensembles. Dumbledore, lui, avait gardé le sourire mais Hariel voyait bien que c'était plus forcé qu'à l'habitude et cela le ravit.

« Mes chers élèves et invités » dit finalement le directeur de Poudlard une fois que tous les participants au bal furent rentrés et que les portes aient été fermés, « Je vous souhaite encore une fois un joyeux Noël et vous souhaite la bienvenue à ce bal. Veuillez vous installer aux différentes tables pour le repas qui vous sera servit dans un instant. Le bal en lui-même s'ouvrira dans une heure avec une danse des Champions. Les directeurs et moi allons nous retirer et vous laisser profiter de cette soirée. »

Hariel était assez satisfait de cette situation. Ne pas avoir Dumbledore sur le dos lui assurait une soirée presque parfaite. Cependant l'absence des directeurs ne voulait pas dire que personne ne les surveillaient. En effet les quatre directeurs de Maison était présent et surveillait discrètement les lieux. Heureusement, à part McGonagall, l'œil de Moscou comme l'appelait le jeune Démon, il les appréciait tous même s'il en voulait encore un peu au professeur Flitwick pour sa défection avant la première tâche. Cette trahison lui restera encore sans doute longtemps en mémoire.

Juste après le départ des directeurs, les tables s'illuminèrent d'étincelles magiques faisant apparaître des couverts sur les tables mais aussi un immense buffet sur chacun des côtés de la salle. De gauche à droit, c'est aire du plus prêt de la porte jusqu'à l'estrade, il y avait des dizaines et des dizaines de plats répartit dans l'ordre du repas, c'est-à-dire entrée, plat et desserts.

Pour commencer le festin il y avait des crustacés frais avec des sauces, des verrines, de la charcuterie ainsi que des crudités, des petits fours, des parts de quiches et de pizza, des pâtés de viande et de poisson ainsi qu'une multitude de salades. Comme plat principal il y avait des plates de différentes viandes fumantes, des sauces onctueuses, des légumes et des pommes de terre cuit ou même grillés.

Chacun des territoires des écoles était représentés par des plats. Il y avait des jambons en sauces, des Yorkshire pudding, des tourtes bergères et aux rognons, des poissons panés avec des frites mais aussi des escargots au beurre persillé, des magrets de canards au miel, du coq au vin, des galettes bretonnes, du gratin dauphinois ainsi que des pommes de terres farcies aux champignons, des raviolis au fromage, du poulet aux pommes, des raviolis au poisson, à la pomme de terre, ou au fromage blanc ainsi que des ragoûts de neufs et de veau.

Enfin il y avait la partie des desserts avec des gâteaux, des tartes, des crêpes et gaufres, des salades de fruits et des glaces ainsi que des myriades de douceurs. Il y avait aussi des fontaines de chocolat blanc et noir dans lesquels on pouvait tremper des fruits ainsi que des dizaines et des dizaines de sucreries et de bonbons différents.

Au plus près des portes il y avait également des tables recouvertes de glace avec des verres à pieds et des dizaines de boissons différentes et multicolores dans des carafes ou des bouteilles. Il s'agissait de jus de fruits pour la plupart, aucun alcool bien sûr à l'exceptionnelle bouteille de bièreaubeurre fraîche.

Certains étudiants se précipitèrent immédiatement sur le buffet alors que d'autres préféraient patienter. Après tout, ils ne risquaient pas de manquer de nourriture et en plus les plats se remplissaient automatiquement dès qu'ils étaient vides.

C'était c qu'avaient décidés de faire le groupe d'Hariel. Ils étaient tous assis à la même table et discutaient entre eux bien que Ron lance de fréquents regards inquiets aux nombreux élèves qui se massaient près des tables pour se servir. Heureusement, une demi-heure après, quand ils y allèrent, le buffet était toujours aussi remplit.

« Ça vous gêne si on s'installe avec vous ? »

C'étaient les Jumeaux Weasley. Ils avaient quittés leur table de départ pour aller se servir puis étaient venus demander à Hariel la permission d'être avec eux, ce que celui-ci accepta avec plaisir. Personne ne le contredit. Tous avaient semble-t-il, accepté sa position de leader.

Les jumeaux sourirent et s'assirent à table. Beaucoup pensaient qu'ils étaient venus sans cavalière mais la vérité était tout autre. En fait, ils étaient venus l'un avec l'autre. Ils n'appréciaient pas beaucoup tout le cirque provoqué par les convenances du bal, chacun se sentant vraiment à l'aise qu'avec son propre jumeau, alors pourquoi ne pas venir ensemble ?

Le dîner se poursuivit et après les entrées et les plats, le temps fut venu de commencer le dessert.

« Qu'est-ce que c'est que ça ? » demanda Robe suspicieux en désignant ce que contenait l'assiette d'Hariel.

« Du fromage bien sûr » répondit Fleur à sa place.

Elle portait également une assiette pleine de parts de divers fromages. En effet un imposant plateau se tenait entre les plats et le dessert mais peu avaient osé s'en approcher. Certains disaient que c'était à cause de l'odeur et étaient ravis que la magie fasse en sorte que celle-ci ne permette pas que celle-ci imprègne la nourriture environnante. D'autres s'étaient plaint de voir du moisi sur certains.

« Mais c'est normal voyons ! » s'exclama un français. « C'est roquefort ! »

Malheureusement ça ne disait pas grand choses aux anglais à l'exception d'Hermione qui, ayant déjà été en France connaissait et appréciait ce formage dont elle se servit une part. Elle retourna à table et se mit à déguster le fromage blanc et bleu en l'étalant sur des morceaux de pains sous le regard inquiet de son cavalier.

« Mais ce n'est pas dangereux ? » lui demanda-t-il.

« Mais non » lui répondit Hermione en riant. « Tu veux goûter ? »

Dean n'en avait pas vraiment envie mais il se força à prendre une bouchée de la tartine de sa compagne. Il faillit s'étouffer en se mettant à mâcher. Comme son nom l'indiquait, le roquefort était un fromage plutôt puissant.

« Et vous mangez vraiment ce genre de truc ? » demanda-t-il à Fleur après avoir enfin réussit à avaler sa bouchée.

« Bien sûr » dit celle-ci. « Pratiquement à chaque repas. »

Elle coupa un bout de son fromage de chèvre et le posa sur sa tartine de pain avant de la croquer.

« Mais le choix est assez restreint ici, je trouve » dit-elle après avoir avalé.

« Vraiment ? » demanda Seamus qui trouvait que la vingtaine de sortes de fromages présentes était impressionnante. »

« En fait il y a énormément de variétés différentes. Des dizaines. Des centaines même. »

« Vraiment ? »

« Oui » acquiesça Hariel en prenant une bouchée d'un bâtonnet de comté. « Une homme politique français appelé le général de Gaulle aurait même dit qu'il était impossible de gouverner un pays où il existe près de 258 variétés de fromage. »

Les autres ne purent répondre car les dix coups de l'horloge se mirent à sonner. Les quatre Champions se levèrent alors et se dirigèrent ensemble vers la piste de dance.

0o0o0

Assis sur un canapé, Remus était en train de lire l'un des livres de l'imposante bibliothèque d'Hariel…ou du moins il essayait. Même s'il tentait de ne rien laissé paraître, il était distrait par Sirius qui semblait ne pas vouloir tenir en place. Il ouvrait un livre, le fermait, se levait, reprenait le livre, faisait deux ou trois pas, le refermait, le posait, s'asseyait, soupirait, bref, il s'ennuyait.

Généralement c'était dans ces moments qu'il avait ses pires idées et bien évidemment, ça ne rata pas.

« Remus » gémit-il au bout d'un moment.

« Non » dit celui-ci en essayant de ne pas lever les yeux de son livre.

« Mais je n'ai encore rien dit ! » s'offusqua son ami.

« Peut-être, mais quand tu prends ce ton et que tu me lance ce regard, ça veut dire que tu as une idée tordue. »

« Mais tu ne m'as même pas regardé ! Commet tu peux savoir quel regard j'ai ? »

« Je n'ai pas besoin de regarder, je sais quel regard tu fais. »

« Mais au moins écoute moi ! »

« Pas la peine, je sais que c'est une idée idiote. »

À ce point là de la conversation, même s'il semblait encore lire, Remus n'en était en fait plus capable. Tout ce qu'il pouvait faire c'était essayer à tout prix d'éviter de regarder Sirius dans les yeux. Il savait que s'il le faisait, il serait perdu.

« Mais allez ! » geignit Sirius. « Je veux juste qu'on s'incruste au bal ! »

« Quoi ? » s'exclama alors Remus.

Il avait été tellement surpris qu'il avait levé les yeux vers son meilleur ami et croisé son regard. Voyant ses yeux gris le fixer, il rougit et détourna rapidement le regard.

« C'est…c'est n'importe quoi ! » dit-il. « Tu veux qu'on se fasse repérer ? »

« Mais Dumbledore sera pas là ! Aucun risque ! Et puis ce n'est pas comme si on ressemblait encore à nos « nous » humains. »

« Oui mais il y aura McGonagall, Flitwick, Chourave et Severus. Ils nous ont tous connus quand on était jeune et ils pourraient parfaitement nous reconnaître. »

« Tiens ? Tu as été professeur et tu appelle toujours les autres par leur nom de famille ? » demanda Sirius, moqueur.

« J'ai juste…reprit l'habitude de les appeler comme ça, c'est tout. C'est ce corps » grommela Remus en rougissant.

« Pourtant tu appelle Rogue par son prénoms. Tu es amoureux ou quoi ? »

Remus vira alors au carmin.

« Ah ! J'ai deviné juste ! Tu es amoureux de Servilus ! »

« Ne l'appelle pas comme ça ! »

« Désolé, désolé » dit Sirius en riant. « Je voulais pas insulter ton amoureux. Tu sais, je l'aime pas trop mais je soutiens votre amour à 100%. »

Mais non espèce d'idiot, c'est pas de Severus dont je suis amoureux mais de toi ! S'exclama Remus dans son fort intérieur.

« Raison de plus pour venir au bal ! » s'exclama alors l'idiot en question. « Comme ça, tu pourras aller voir ton chéri et moi je pourrais me régaler avec le buffet. »

Il saisit la main de Remus et la tira légèrement pour le forcer à se lever. Remus regarda alors le sourire de son ami et céda. Comme d'habitude.

Déjà quand ils étaient à l'école c'était comme ça. Il suffisait sue Sirius lui sourie pour qu'il craque. C'était l'abrasion pour laquelle il échouait tellement à raisonner les maraudeurs…et que James et Péter s'arrangeant tours pour que Sirius soit là pour proposer euros idées.

En devenant un Démon, il avait rajeuni physiquement mais aussi émotionnellement. Il avait l'impression d'être encore un adolescent alors que (malgré son apparence) il avait cessé de l'être depuis longtemps.

Mais peut-être que ce n'était pas à cause de la transformation. Peut-être que c'était juste Sirius qui avait cet effet là sur lui…et qui l'aurait toujours.

0o0o0

Fiermont et Linéa n'étaient pas restés si longtemps que ça avec lui. Ils étaient entrés ensemble mais chacun était rapidement partit en prospection parmi les autres invités.

Presque chacun des chevaliers avait ce qu'on pourrait appeler une cible désigné, une catégorie d'individus vers lesquels ils allaient plus particulièrement s'intéresser afin de les évaluer et, le cas échéant, nouer des amitiés (il était trop tôt pour parler d'alliance). Bien entendu, ces catégories n'avaient pas été choisis au hasard, il fallait que chacun puisse à la fois être discret (ou autant que faire ce peut) en fréquentant des personnes qu'il avait l'habitude de requête habituellement mais aussi être écouté. En effet, ces personnes pouvaient choisir de s'intéresser ou non à une personne en fonction de leurs affinités.

Par exemple, Fiermont, en tant que doyen de leur groupe, s'intéressait plus particulièrement aux personnes assez âgés : vieux chefs de familles nobles, fonctionnaires en fin de carrière voir même étant à la retraite. En effet si ces derniers étaient présents c'était bien parce que leur influence était toujours importante.

Pris dans ses propres discussions, Simeon pouvait voir son ami en grande discussion avec deux femmes qu'il n'avait jamais rencontré mais connaissait de vue. La première, d'un caractère écorce vif, était Eugenia Jenkins, une politicienne à la retraite qui avait été Ministre de la Magie dans les années 80. Elle était connue pour avoir brillamment géré les émeutes Sang-Pur qui avait eut lieu lors des marches pour les droits des Cracmols, ou Nés-de-Sorciers dans ces années là. Cependant, son inaptitude (réelle ou supposée) à s'opposer à l'ascension de Voldemort l'avait écarté du pouvoir. Son successeur, Harold Minchum, n'avait cependant pas fait beaucoup mieux. Sa seule mesure avait été d'augmenter le nombre de Détraqueurs à Azkaban.

Toujours était-il qu'Eugenia Jenkins ne s'était pas laissée freinée par sa défection. Elle était partie du Ministère pour commencer une carrière d'avocate privée et avait défendu au lieu de ses capacités les droits des non-Sang-Purs. Ce n'était pas souvent (voir rarement avec succès) mais elle avait tout de même publiés des livres importants pour l'étude du droit malgré les efforts de certains pour les faire interdire.

La seconde femme avec qui Fiermont semblait avoir une discussion endiablée n'était autre que Lady Rebecca Diggory. Ce n'était pas l'épouse de Lord Lionel, le Seigneur actuel, mais sa mère. Normalement le titre de Lady Diggory aurait dû revenir à Isabella, sa belle-fille mais celle-ci avait refusé la charge, ne s'estimant pas à la hauteur. Cela avait fait scandale à l'époque mais Rebecca n'avait doute façon pas très envie d'abandonner le pouvoir.

Beaucoup avaient dit que Lady Rebecca était en fait la seule qui tirait les ficelles de la Maison Diggory et que Lionel n'était qu'un pantin. Aucun des deux n'avait jamais démenti cette théorie car elle leur servait. Croyant Lionel stupide et influençable (il avait d'ailleurs toute sa vie joué une comédie visant à affirmer ce fait), les gens avaient tendances à moins se méfier de lui. Ce qui était une erreur. Fiermont était l'un des rares à être au courent et, dans le but de s'en sévir pour aider Hariel, en avait parlé à Simeon.

Ce seul fait en faisait des choix évidents pour rejoindre leur rang mais cela ne s'était pas fait. Selon Fiermont, Jenkins était une femme exaltée. La nature secrète de leur groupe serait difficile à supporter pour elle. Elle ferait cependant une alliée de choix dans le nouveau gouvernement qu'ils essaieraient de mettre en place autour d'Hariel.

En ce qui concernait Lady Diggory, l'option lui avait été proposée mais elle avait refusée. Selon elle, Lionel et elle étaient trop âgés pour être d'une quelconque utilité à ce niveau. Malgré leur influence, ils savaient que cela ne serait qu'une question de temps avant que leur avis ne soit plus écouté. Ils voulaient donc se concentrer à trouver l'Héritier Diggory et surtout à le former du mieux qu'ils pouvaient.

Mais il demeurait cependant certain qu'elle était de leur côté et son fils également. Elle leur avait promis que s'ils en faisaient la demande alors Lionel ajouterait ses voix à celles des autres Chevalier sans poser de questions. Les Diggory étaient une vieille famille, une famille d'origine féodale. Leurs voies seraient donc déterminantes.

« Vous ne pensez pas très cher Simeon ? » lui demanda la femme avec qui il parlait.

L'ancien avocat tourna donc à nouveau son attention vers elle. Il se morigéna alors. Il ne savait pas de quoi elle lui avait parlé. Ce n'était pas très professionnel. Fiermont, lui, allait discuter avec encore beaucoup d'autres personnes avant la fin de la soirée, il devait en faire autant.

« C'est une très bonne question, ma chère Annabelle » répondit alors Simeon.

Dans le doute, c'est ce qu'il répondait. Ce n'était ni « oui », ni « non », ni un aveu de son ignorance. Cette phrase lui avait de nombreuses fois sauvé la vie, même avant qu'il ne travail pour Hariel.

« Allons, très chère, ce ne sont pas des questions à poser, voyons » soupira Herbert Midge, le Directeur du Département des Transports Magiques.

« Mais enfin, Harold » s'exclama son épouse qui n'était autre que la femme avec lequel parlait Simeon. « Tous le monde veut savoir. Si le Prince venait à réclamer la couronne alors… »

Un coup de coude de son époux la fit taire. La femme voulut protester mais, suivant son regard, elle vit arriver vers eux le Ministre Fudge. Bien entendu, si l'Héritier devenait Roi alors le titre de Ministre ne servirait plus à rien et donc Fudge également. Cela faisait de lui un ennemi de l'ascension politique d'Hariel. Mieux valait donc éviter de parler d'un quelconque couronnement devant lui. Heureusement, Annabelle Midge était une professionnelle de la mondanité. Elle salua le Ministre avec chaleur et déférence sans que son attitude ne montre que quelques instants auparavant, elle souhaitait que quelqu'un le remplace.

« Quel joie de vous voir ici, Régent Pendragon-Emrys » dit Fudge une fois que les Midge eurent prit congé.

Cornelius Fudge était peut-être un incapable mais ce n'était pas un idiot. Aussi insupportable que pouvait lui être l'Héritier et son Régent, il ne se risquerait pas à leur manquer de respects, par exemple en ne les appelant pas l'un et l'autre par leur titre officiel. Le contraire serait un pur suicide politique.

« Monsieur le Ministre » répondit poliment Simeon en inclinant légèrement la tête.

« Encore une fois, je vois que son altesse l'Héritier Pendragon-Emrys ne se trouve pas avec vous » dit le Ministre avec un grand sourire de politicien. « Quel dommage. »

« En effet, il n'aime pas trop les mondanités » répondit prudemment Simeon.

Hariel lui avait donné carte blanche pour dire ce qu'il voulait sur lui. Après tout, l'Héritier, tout comme Hariel Potter, étaient de simples alias qu'il serait facile de détruire une fois qu'il se révélerait au monde.

« C'est assez étrange » reprit Cornelius Fudge. « Après tout, L'Héritier va bientôt devenir Seigneur, cet été si je ne me trompe pas ? »

« C'est exact. »

Pour faire en sorte que son personnage d'Héritier ne puisse absolument pas être lié à Hariel Potter, celui-ci lui avait donné deux ans de plus. Malheureusement cela voulait dire aussi que l'Héritier aurait dix-sept ans cet été et que de plus en plus de monde allait s'étonner de ne pas le voir prendre plus d'importance dans la société. Finalement la stratégie d'Hariel s'était retournée contre lui. Il avait bien essayé de faire apparaître l'Héritier plus souvent (ce qui avait résulté de son action lors de la finale de la Coupe du Monde de Quidditch) pour calmer les esprits et contenter les foules mais cela avait eut l'effet contraire et les rumeurs sur sa possible accession au trône ou au moins son investissement dans le gouvernement avaient augmenté. Surtout qu'il avait mystérieusement disparu après (en fait-il était coincé à Poudlard).

« Son…son altesse est bien consciente de l'approche imminente de sa majorité mais il se pose encore des questions » finit par dire Simeon.

« Des questions ? Serait-il possible qu'il regrette avoir réclamé ses titres pour être en politique ? » demanda alors une femme qui se trouvait derrière Fudge.

« Oh mais où sont mes manières » dit alors celui-ci avec un ton faussement désolé. « Mon cher Régent Pendragon-Emrys, je vous présente l'une de mes plus fidèles et précieuses collaboratrice. »

Il s'écarte pour laisser une femme assez laide et qui mettait Simeon mal à l'aise.

« Dolores Ombrage » dit-elle en tendant la main au Régent. « Sous-secrétaire d'Etat.

Sa voix était assez haut perchée, trop pour son apparence et elle semblait également minaudière en permanence. Cependant, en gentleman qu'il était, Simeon lui fit un baisemain en souriant.

« Il me semble vous avoir déjà vu » dit-il. « C'était au Magenmagot il me semble. »

Évidement, Simeon avait parfaitement reconnu la femme. Impossible d'oublier son allure de crapaud toujours vêtu de rose. Ce soir-là ne faisait pas exception et le résultat à faisait presque saigner des yeux.

« C'est exact très cher » dit la femme avec un gloussement. « Nous sommes collègues en quelque sorte, nous œuvrons pour faire du monde sorcier un endroit où il fait bon vivre… »

Sauf que le but de Lady Ombrage n'avait jamais été que d'asseoir ses propres intérêts en chuchotant aux oreilles de Fudge des idées qui faisait ensuite passer pour siennes.

« …C'est d'ailleurs pourquoi je m'inquiète de savoir que l'Héritier Pendragon-Emrys soit si frileux au sujet d'assumer ses titres. Une fois ses dix-sept ans passés, c'est lui qui sera chargé des titres que vous représentez et s'il ne se présente pas à la Chambre alors la balance des pouvoirs risque de s'en trouver déséquilibrée. »

« Je comprends vos inquiétudes » dit Simeon. « Et c'en est une aussi pour mon jeune protégé. Même s'il ne l'a jamais exprimé clairement, je sais qu'il a des doutes sur ses aptitudes à tenir son rang contrairement à ce qu'il croyait. Mais ne vous en faites pas. Si jamais il s'avérait qu'il ne décide pas d'assurer ses fonctions, je suis sûr que je pourrais continuer à le servir comme représentant. »

« C'est un soulagement » dit alors Fudge.

Ça devait en être un pour lui en effet. S'il croyait qu'Hariel ne se sentait pas prêt à siéger au Magenmagot alors il ne le serrait pas pour régner. Selon Simeon cela devrait laisser le champ libre à Hariel. Cependant cela voulait aussi dire que c'était lui qu'il se mettrait à courtiser. L'ancien avocat était bien conscient qu'il se « sacrifiait pour la cause ». Le croyant seul aux commandes, Fudge allait essayer de le recruter.

Heureusement, le Ministre avait eut ce qu'il voulait et lui et son atroce « Sous-secrétaire » prirent congés. A ce moment-là, tout le monde l'avait v parlé avec le Ministre et avait donc évité de les déranger pour faire autre chose. Cela voulait dire qu'à présent ils étaient trop occupés pour voir qu'il était libre.

Simeon décida alors de se déplacer discrètement à travers la salle. Il prenait le risque que les gens le remarquent mais en étant en mouvement, il pouvait tout aussi bien se perdre dans la foule ce qui était le but recherché. Il commençait à avoir faim et il était fatigué, il avait donc désespérément besoin de faire une pause. Il est vrai que son rôle ici, loin de devoir recruter comme les autres, était de jouer les potiches pour détourner l'attention mais il avait bien le droit de souffler deux minutes.

Son petit cheminement à travers l'imposant lieu de réception lui permit d'apercevoir ses alliés.

Comme il s'y attendait, Fiermont avait changé de partenaire de discussion bien que celle-ci soit tout aussi enflammée que la première. Apercevant aussi Linéa, elle vit que le groupe rassemblé autour d'elle semblait l'être tout autant.

La catégorie qui avait été assignée à la jeune femme était les « jeunes ». Dans ce genre de réunions, ils étaient plutôt rares cependant de nombreux Seigneurs et hauts fonctionnaires invités venaient avec leurs enfants. Ceux-ci, déjà majeurs, étaient le plus souvent employés du Ministère à des postes, bien entendu, moins élevés que leurs parents. Ils étaient donc des cibles parfaites pour quelqu'un qui cherchait un allié hiérarchiquement moins important.

Linéa était parfaite pour se rôle. En plus d'être jeune elle-même, elle était également très sociable et attirait la sympathie. Malgré son rang et son titre, elle était très douée pour mettre les gens à l'aise et c'était une qualité assez appréciable. En effet, ces jeunes étaient pour la plupart inexpérimentés et pouvaient se sentir mal à l'aise dans des événements moins de cette importance. Grâce à sa joie de vivre et à sa sociabilité, Linéa était capable de les mettre à l'aise et d'attirer leur sympathie.

Arrivé à la table du buffet, Simeon pu prendre une assiette de divers canapés et biscuits avant de se retirer dans un coin sombre, presque dissimulé par un rideau, pour déguster son semblant de repas tout en observant la salle. De là où il était, il pouvait apercevoir tous ses amis Chevaliers. Il ne les avait pas salués en entrant car leur alliance était toujours secrète. Il fallait donc éviter que d'autres personnes soupçonnent leurs accointances. Chacun évoluait parmi le groupe qui lui avait été assigné.

Baldwin Shaklebolt était entouré de divers corps diplomatiques et d'officiel du Département de Coopération International. La diplomatie était son domaine et il cherchait des appuis au niveau international. Certes, aucun de ses contacts à l'étranger ne leur serait utile dans l'immédiat mais une fois Hariel au pouvoir, il lui faudrait nouer de nouvelles alliances et il devrait savoir à qui faire confiance.

D'après ce que Simeon pouvait voir, son ami était en grande discussion avec deux ambassadeurs que l'avocat connaissait de vue, celui de France et celui de Bulgarie, ainsi que le Directeur par intérim du Département de la Coopération Internationale. Au vue des protagonistes, la discussion devait porter sur le Tournoi des Trois Sorciers. Ou bien il était possible que ça ait un rapport avec la disparition de Bertemius Croupton, raison pour laquelle on avait dû nommer un Directeur par intérim pour son Département.

Un gloussement surgit alors à une certaine distance de Simeon et celui-ci tourna son attention dans cette direction. Aaliyah Shafiq et Cassiopée McMillan avait rassemblée autour d'elle une sorte de cœur gloussante et chuchotante. Étant toujours ensemble, il aurait parut étrange qu'elles soient chacune de leur côté ce soir-là. On leur avait donc attribué le même groupe, celui des « épouse de ».

Par rapport au monde Moldus…Sapient, le monde Sorcier avait toujours été en avance sur la question de la place de la femme. Après tout les puissantes sorcières existaient, certaines devenaient également Seigneur de Maisons. Elles avaient donc toujours eut beaucoup plus de libertés et de droits que chez leurs homologues sans magie. Cependant, l'immobilisme de leur société avait fait que ceux-ci les avaient rapidement rattrapés et même dépassés sans que personne, ou très peu, ne soient au courent. Il était par exemple d'usage chez les sorciers que les épouses d'homme important se dévouent à leur famille et à la carrière de leur conjoint uniquement. C'était le cas chez beaucoup de nobles Sang-Pur mais aussi chez certains hauts fonctionnaires.

La situation, pour toute antiféministe qu'elle était, se révélait tout de même un atout important. Ces femmes représentation quelque sorte le gratin. Leurs « fonctions » d'épouses leur laissaient du temps pour les ragots et les mondanités. Elles étaient également les oreilles de leurs époux et c'était cela qui intéressait les Chevaliers : attirer les hommes à l'aide de leurs épouses.

Bien entendu, cela n'empêchait pas Cassiopée et Aaliyah de profiter de cela pour faire avancer leurs propres plans à savoir l'émancipation de ces femmes. Car malgré les apparences, les Dames Shafiq et McMillan étaient des femmes indépendantes. Elles étaient Seigneur de leur maison (même si pour la première, le titre était par intérim à cause de la mort de son époux et de la jeunesse de l'héritier) et des femmes actives.

Simeon savait quelles avaient de grandes chances de réussir, surtout si elle recevait l'appui d'Hariel après son accession au trône. Il savait son jeune employeur sensible à ces questions de parités et qu'il ne manquerait pas de parfaitement s'entendre avec les deux femmes.

De son côté, Rutherford Urquart était en compagnie des quelques érudits présents à la soirée : Doyens des différentes guildes, écrivains célèbres, professeurs d'universités,…ils avaient été conviés plus pour impressionner la galère que pour véritable envie. Malgré cela, la plupart avait décidé de profiter de l'événement pour parler de leur travail afin d'attirer sympathie et dons (à défaut d'intérêt réel) tandis que d'autres étaient simplement là pour le buffet. A quoi bon être hypocrite, cela ne les gênaient pas du tout d'être considérés comme des pique assiette.

Cependant Rutherford en avait séduit plus d'un ce soir-là et en séduira d'autre, c'était certain. L'homme était un érudit reconnu même s'il passait plus pour un amateur polymathe que pour un véritable afficionado. C'était également un mécène important ce qui faisait que beaucoup l'écoutaient.

Puis il y avait Kelsey Prewett. L'homme était connu pour être assez simple malgré son titre. Peu à l'aise en société, il utilisait cela pour approcher ceux qui ressentait la même chose par rapport à cette réunion. Alors que tous les ambitieux cherchaient Simeon, lui s'occupait des autres, ceux qui étaient mal à l'aise. Ni jeunes ni vieux, ils étaient simplement là par obligation professionnel ou pour ne pas être laissé pour compte. Kelsey avait ainsi mit en place des groupes de parles moins formel où les gens étaient plus à l'aise pour parler de choses et d'autres en sachant que ce ne serait pas utilisé contre eux, même par Kelsey lui-même qui aurait probablement oublié les détails avant la fin de la soirée.

Ce n'était cependant pas le plus important aux yeux des Chevaliers Cat le travail de Kelsey était de rassembler autour de lui ces gens qui étaient le plus souvent indécis face aux obligations de ce monde mais qui montrait généralement un plus grand sérieux dans leur travail ainsi qu'une absence rafraîchissante d'ambitions politiques. Il était possible que ce soit eux la base administrative du future gouvernement d'Hariel.

Fouillant encore une fois la foule des yeux, Simeon remarqua alors qu'il manquait quelqu'un. A ce moment-là, il sentit une main le saisir par le col et le tirer derrière le rideau près duquel il se cachait.

0o0o0

Trouver de quoi s'habiller fut assez facile. Ayant décidé de rester, ou du moins d'habiter dans le Repaire, ils avaient amené des bagages. Sirius avait d'ailleurs insisté pour amener l'intégralité de sa garde robe ainsi que celle de Remus…ou plutôt celle qu'il avait fait pour Remus.

Hariel avait été surpris que son parrain s'intéresse autant au shopping que lui. Il s'était plus imaginé quelqu'un de plutôt réfractaire à la chose cependant il s'était avéré que c'était tout le contraire. Sirius n'avait pas encore de style aussi défini que Draco (qui avait décidé de se concentrer sur le Steampunk) ou éclectique qu'Hariel (dont les armoires étaient pleines de vêtements aussi différents les uns des autres par leur couleur que par l'époque d'où ils venaient) mais il avait un goût certain pour s'habiller et pour habiller les autres.

Décidé à se faire une nouvelle garde robe, il avait insisté pour qu'ils fassent leurs courses aux États-Unis. En effet son intention avait été de vider les magasins sapients mais aussi, sans doute à cause de la nostalgie de sa jeunesse, de trouver des vêtements sorciers. C'était la raison pour laquelle il avait choisit les États-Unis, à la fois à la pointe de la mode et suffisamment éloigné d'Angleterre pour garantir son anonymat même avec sa nouvelle apparence. C'était également la raison pour laquelle il possédait une robe de soirée (plusieurs en faite) mais aussi que Remus en possédait également une.

En effet, dans sa frénésie d'achats, il avait aussi fait l'acquisition d'une garde-robe pour son meilleur ami. Pour être exact, lui et Hariel l'avaient forcé à l'accepter. Ils lui avaient laissé choisir quelques vêtements et quand ils avaient vu qu'il essayait de se contenter de bas de gamme, ils avaient pris les choses en main.

Au final, leur garde robe se composait de robes sorcières mais au final assez peu. Il était facile de se rendre compte que la mode sorcière était peu évoluée surtout en la comparant à la mode sapient. Bien que restant dans le style moderne, Sirius avait acquis de tout, des costumes aux pyjamas. Malgré le foisonnement de sa garde robe, il s'était trouvé une prédilection pour les ensembles jean et tee-shirts an particulier ceux qui avaient des messages amusants. Bien sûr, la plupart nécessitaient souvent une meilleure connaissance de la culture sapient mais il avait rapidement comblé ce manque.

De son côté, Remus avait également un imposant choix de vêtements et s'il apprenait également les jeans, il optant le plus souvent pour des hauts un peu moins informel comme des polos ou des chemises. Cela restait assez simple sauf si on omettait qu'il s'agissait généralement de Ralph Lauren ou d'Armani.

Les deux sorciers enfin vêtus commencèrent par se jeter un sort de désillusion avant de récupérer leur carte de Poudlard. Ce n'était pas l'original qu'Hariel avait conservé puisqu'elle lui venait de son père mais une version qu'il avait créé à partir d'elle en y ajoutant quelques options. Celles-ci seraient cependant inutiles aux deux hommes ce soir-là car il leur suffisait de voir si personne ne pourrait les apercevoir dans les couloirs, élèves comme personnel de l'école.

Grâce à elle, il ne leur fut pas difficile d'arriver jusqu'à la Grande Salle. Le problème c'était que la porte était fermée. Pas à clé bien sûr mais cela restait tout de même un obstacle car pour rentrer il aurait fallu l'ouvrir et attirer l'attention.

Heureusement la chance semblait avec eux car la porte s'ouvrit de l'intérieur pour laisser passer un couple de septième année. Ils gloussaient et se tenaient la main. Nulle doute qu'ils allaient essayer de trouver un endroit discret pour être seuls et faire ce que les adolescents fonts dans ce cas là.

Nostalgique, Sirius se rappelait avoir fait la même chose avec quelques filles, jouant à cache-cache avec les professeurs. Il était devenu expert pour trouver des cachettes et lui et ses conquêtes ne seraient pas dérangés.

Profitant de l'ouverture, Sirius et Remus se glissèrent dans la Grande Salle. Ils restèrent quelques instants à admirer la décoration avant de se rabattre sur le côté vers le buffet. A cette heure là, tout le monde était soit en train de discuter à table soit de danser. Ils passaient donc inaperçus.

Sirius prit quelques crevettes qu'il enfourner dans sa bouche puis se tourna vers la piste de danse.

« Hey, Lunard ! » chuchota-t-il en tapotant le bras de son ami qui se servait une assiette de victuailles.

Celui-ci se retourna et regarda dans la direction que lui montrait son ami. Celui-ci put alors apercevoir Hariel qui virevoltant sur la piste de dance au son de l'orchestre qui avait prit place sur l'estrade.

« Il est trop mignon, notre petit bout de chou » ronronna Sirius.

« Je te rappelle que notre bout de chou à quatorze ans et suffisamment de pouvoir pour vaporiser le château d'as sn intégralité » lui répondit Remus en levant les yeux au ciel.

« Comment il s'appelle ce garçon avec qui il danse déjà ? Viktor ? J'espère qu'il va bien prendre soin d'Hariel. »

« Ils sont juste partenaires de danse, il ne vont pas se marier. »

« Oui mais s'il l'entraîne dans un… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car Remus venait de glisser une saucisse dans sa bouche pour le faire taire.

« Il n'est pas comme toi » dit-il à son ami.

Sirius grogna et se mit à mâcher la saucisse. Remus, lui, rougit en voyant le long morceau de viande disparaître complètement dans la bouche de son ami. A la place, il préféra reporter son attention sur son filleul.

0o0o0

Draco, assis à la table que ses amis avaient abandonnés quelques temps auparavant, observait la piste et plus particulièrement l'un des danseurs. Sa cavalière, Luna, était assise à côté de lui et jouait avec ses cheveux. Bien entendu, le jeune Démon n'avait pas été mufle au point d'ignorer sa cavalière. Après que les champions aient ouvert le bal, il avait amené la jeune fille sur la piste pour la faire danser jusqu'à ce qu'elle demande à retourner à leur table. Mais maintenant, il était obligé de regarder Hariel danser sans pouvoir rien n'y faire.

« Va l'inviter » dit alors Luna.

« Quoi ? » demanda alors Draco en se tournant vers elle.

« Hariel. Va l'inviter à danser. »

« Mais il est déjà avec Viktor. C'est lui son Cavalier ! »

Luna rit.

« Et alors ? Ce n'est pas comme s'ils étaient en couple. »

Cette seule phrase suffit à envoyer des frissons dans le dos de Draco. Il se leva comme un ressort et faillit même faire tomber sa chaise. Il resta quelques secondes figées avant de se tourner à nouveau vers Luna.

« Mais et toi ? » lui demanda-t-il. « Je ne peux pas t'abandonner. »

« Ne t'inquiète pas, j'ai suffisamment dansé » dit la jeune fille. « Et puis je n'ai tenu à venir que parce que Ginny venait aussi. »

Draco fronça les sourcils. Il savait qui devrait comprendre les implications de ces mots mais il était trop distrait pour vraiment réfléchir il hocha alors la tête en direction de la jeune femme puis se dirigea vers la piste de danse.

Il slaloma entre les couples puis arriva enfin près d'Hariel et Viktor. Il se plaça derrière ce dernier et lui tapota l'épaule. Le jeune et imposant bulgare se retourna alors et regarda Draco.

« Puis-je t'emprunter ton cavalier ? » demanda-t-il avec un sourire.

Pourtant il n'en menait pas large. Il ne s'était jamais considéré comme timide mais quand il s'agissait d'Hariel, il avait du mal à s'imposer. Heureusement, Viktor sourit et s'écarta.

« Je t'en prie » dit-il.

Il sortit de la piste et laissa donc Draco seul devant Hariel. Alors que ce dernier souriait, Draco, lui, s'était figé. Il n'avait pas réfléchi à quoi faire après.

« Tu vas danser avec moi, oui ou non ? » demanda Hariel en riant.

« Euh oui, je… »

« Rassure moi, tu sais danser ? Severus vous a montré comment faire ? »

« Pourquoi il l'aurait fait ? »

« Flitwick nous a donné des cours à nous. Il paraît que tous les directeurs de maisons avaient pour consigne d'enseigner aux élèves comment danser. Sûrement pour ne pas faire honte à l'école. »

« C'est la première fois que j'entends parler de ça. »

En fait la vision de Severus en train d'essayer d'enseigner la danse était à la fois la chose la plus drôle et la plus effrayante qu'il pouvait imaginer.

« Mais tu avais appris abat je suppose » repris Hariel.

« Oui…oui, bien sûr ! » s'exclama Draco.

« Dans ce cas tu te souviens que cette main va ici. »

Hariel se mit face à son ami puis prit sa main droite et la posa sur sa hanche.

« Maintenant tu prends mon autre main et… »

Ils allaient commencer à danser quand la musique s'arrêta. Les autres couples s'immobilisèrent et se mirent à applaudir.

« Désolé » dit Hariel véritablement contrit.

« Je pourrais avoir la suivante ? » demanda Draco, gêné.

« Bien sûr. »

Malheureusement, à ce moment-là, le chef d'orchestre se tourna vers l'assemblé.

« Merci jeune gens de nous avoir écouté. J'espère que notre répertoire vous a plu. Cependant je me dois à présent d'annoncer une musique plus de votre temps, une surprise de la part de vos directeurs. Mesdemoiselles et Messieurs, veuillez à présent accueillir…les Bizarr' Sisters ! »

Un tonnerre d'applaudissements retentit alors dans la salle. Draco, lui, était mortifié.

« Peut-être une autre fois » lui dit Hariel avec une grimace désolée.

« Ouais…tu as raison… »

Draco releva alors les yeux et vit qu'Hariel ne le regardait plus. Les sourcils froncés, il regardait quelque chose par-dessus son épaule.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Draco en regardant à son tour.

« Rien » dit Hariel d'une voix froide. « J'ai dû rêver. »

0o0o0

Sirius se faufila rapidement par la porte toujours ouverte de la Grande Salle, suivit par Remus qui regardait derrière lui, inquiet.

« C'était moins une » souffla Sirius.

Quand Hariel avait regardé dans leur direction, il avait cru qu'ils étaient cuits. Heureusement, les réflexes de Remus les avaient sauvés. Le loup-garou avait plongé vers le sol, entraînant son ami et s'était accroupi qu'ils s'étaient déplacés jusqu'à la sortie.

« Je t'avais dit que ce n'était pas une bonne idée ! » s'exclama Remus.

« Oh, allez ! Personne ne nous a vu » dit Sirius en haussant les épaules. « Et puis on a pu en profiter. »

Il se mit alors à ricaner.

« Pauvre Draco quand même. Il n'a pas de chance. »

Sirius était parfaitement conscient des sentiments de son cousin pour son filleul. Il n'était pas contre mais il n'avait aucune envie de l'aider. Ce n'était pas son style. Lui il était plutôt du genre à regarder et à rire des déboires de Draco en langeant du pop corn.

« En tout cas, ça fait longtemps que je n'ai pas dansé » soupira-t-il. « Je n'ai jamais vraiment trop aimé les dinez mondains où me traînait mes parents, mais les bals s'était autre chose. »

Il soupira.

« Les buffets, la musique, la danse… »

Il se rapprocha de Remus et pose sa main sur sa hanche, prit son autre main et commença à virevolter.

« Un corps à corps se sensuel entre deux personnes…tu n'aimes pas ça ? »

« Pas…pas vraiment » bredouilla Remus, paniqué. « Tu peux arrêter s'il te plaît ? »

Mais Sirius ne semblait pas avoir entendu. Il continuait à faire danser un Remus raide et rougissant.

Soudain, un toussotement à côté d'eux les fit sursauter et se retourner.

0o0o0

Simeon n'eut pas le temps de réagir qui se retrouva collé contre le mur et que bouche impérieuse se posa brutalement sur la sienne. Reconnaissant le parfum de la personne qui l'assaillait, il écarta ses lèvres pour laisser entrer sa langue sucrée.

« Diantea » réussit-il à souffler quand sa partenaire le lâcha pour respirer.

Alors que la femme allait l'embrasser à nouveau, il la saisit par le bras pour l'écarter.

« D…Diantea. On en peut…pas » dit-il.

« Pas quoi ? Ça ?» ronronna la femme avant d'essayer de l'embrasser à nouveau.

« Stop ! » s'exclama Simeon en a car tant à nouveau sa partenaire. « Diantea, on ne peut pas faire ça. Ce n'est pas…correct. »

« De faire ça ici ou de faire ça tout court ? » demanda la femme avec un ricanement moqueur. « Parce que si tu parle de relations sexuelles, sache que ton petit laïus aurait plus d'impact si ça ne faisait pas un mois qu'on le faisait comme des bêtes. »

La femme ronronna encore une fois et se mit à lécher la mâchoire de son partenaire avant d'arriver à son oreille.

« En plus, pour quelqu'un qui ne veut pas, tu t'es montré très, très enthousiaste. »

Simeon retint un gémissement quand Diantea prit le lobe de son oreille dans sa bouche. Avec un grognement, il la retourna et la plaqua à son tour votre le mur avant de plonger son visage dans son décolleté. Cette femme le rendait fou et ce dès qu'elle avait été introduit dans leur cercle. Elle s'était montrée aguicheuse, séductrice et il avait cédé. Il se sentait assez coupable mais c'est vrai que ses réserves étaient hypocrites puisqu'il ne s'était jamais refusé à elle par la suite.

Alors qu'il continuait à embrasser la naissance poitrine, Diantea gloussait et frottait sa cuisse contre l'érection qi traversait à présent le pantalon de l'ancien avocat. Elle allait l'embrasser à nouveau quand soudain le rideau de l'alcool dans la quel ils se trouvaient s'ouvrit. Heureusement il ne s'agissait que de Linéa. Cela n'empêchait pas Simeon de sauter sur ses pieds et d'essayer de remettre sa tenue en place.

« Dites, je sais que moi aussi j'aime bien me prendre un petit quatre heure de temps en temps mais la ce n'est pas vraiment le moment » dit l'intrus.

« Tu sais ma chère, quand on a un petit creux… » dit Diantea en haussant les épaules.

Simeon, lui, était rouge comme une pivoine.

« Et tes cibles ? »

« Beaucoup trouve ce bal un peu trop populaire » répondit la femme à sa cadette.

Diantea était chargé de discuter avec ce que les autres avaient appelés ses « semblables », c'est-à-dire les vieilles noblesses conservatrices dont la majorité était membre du parti Sang-Pur du Magenmagot. Tous n'étaient pas des Mangemorts mais ils partageaient leur vision des choses en ce qui concernait la société sorcière.

Loin de devoir les recruter, Diantea devait utiliser son nom ainsi que la réputation de son mari pour voir lesquels suivraient Hariel et qui pourraient, le cas échéant et avec quelques discussions, revoir leurs positions et desquels il fallait se méfier absolument.

Loin de considérer cela comme une insulte, Diantea avait trouvé normale d'obtenir cette mission. Selon elle il ne suffisait pas d'identifier les alliés potentiels mais aussi les principales menaces.

« Fiermont à décrété que c'était peut-être le moment de partir » dit-elle.

Ils avaient mit au point un code. Quand Simeon partirait (au signal du doyen de leur groupe), chacun partirait ensuite au compte goutte pour se retrouver chez l'ancien avocat chez qui ils pourraient faire un bilan de la soirée.

« Puisque je suis au courent, je pars devant » dit Diantea.

Elle sortit sa baguette et masquage les dégâts faits à sa tenue et à son maquillage par son échange avec Simeon. Elle se dirigea alors vers le rideau pour sortir de l'alcôve, non sans avoir d'abord caresser au passage du doigt le membre turgescent de l'homme.

« À mon avis, tu devrait attendre que ça passe avant de sortir » dit Linéa en dévisageant son ami a mi hauteur.

Elle semblait le gronder mais il savait qu'elle était profondément amusée par la situation. Il attendit alors quelques instants après son départ et en profita pour réajuster sa tenue. Une fois prêt, il émergea de l'alcôve et se mêla à nouveau à la foule.

Il mit quelque temps avant de pouvoir partir car beaucoup de gens l'arrêter pour essayer de discuter. Finalement, après une demi-heure, il réussit à atteindre une cheminée et à rentrer chez lui. Diantea l'attendait déjà. Linéa également. Il leur proposa à boire pour patienter et appela son Elfe de Maison.

Quand celui-ci arriva avec le thé, le dernier de ses convives, Fiermont, venait d'arriver. Il était tard mais ils avaient encore beaucoup à faire. Chacun devait résumer sa soirée et former des dossiers sur les personnes auxquels ils aient parlés mais aussi sur lesquels ils avaient eut des renseignements pendant la soirée. Hariel avait donné tout ses dossiers à Simeon quand il les avait numérisés et celui-ci les avait complétés au fur et à mesure.

Famille, hobbies mais aussi secrets étaient là base des informations qu'ils avaient et qui leur permettait de les classer en fiction de leur sérieux dans leur travail et de leur probité. Chacun avait pu identifier alliés et adversaire. Même Diantea pouvait ajouter quelques personnes à la liste des alliés ou au moins des personnes qui pourraient être convaincus.

« Caradoc ? » demanda Baldwin Shaklebolt à Linéa quand elle eut finir son propre exposé.

Elle semblait pensive et perdue dans ses pensées.

« Je réfléchis » dit-elle au bout d'un moment. « J'ai rencontré certaines personnes intéressantes ce soir mais je vais devoir approfondir mon enquête sur eux avant de me prononcer. »

Personne ne lui posa plus de question. Si Linéa Mautière disait qu'elle prenait les choses en main alors chacun savait qu'il pouvait lui faire confiance. Malgré son âge, la jeune femme était bien connue pour son intelligence vive qui avait incité le vieil Angus Mautière à la nommer Héritière à seulement 10 ans, incité par la magie familiale. Bien entendu, sa nomination avait fait des vagues surtout auprès des autres prétendants. Même son propre père avait été jaloux que son grand-père la choisisse.

Pourtant, le fait qu'un héritier soit choisi tardivement et séparé de plusieurs générations du Seigneur n'était pas rare. Il arrivait même parfois que l'héritier ne soit pas choisis du vivant du Seigneur. A ce moment-là, les autres descendants pouvaient essayer de mettre l'anneau Seigneurial mais si celui-ci n'acceptait personne alors il était remis à la garde des Gobelins qui pourraient les faire essayer aux générations suivantes. C'était ne ment ce qui s'était passé pour Hariel, la majorité des Maisons dont il était le Seigneur n'ayant plus eut de Seigneur depuis leur fondateur.

« Cependant, je tiens quand même à préciser une chose » rajouta Linéa. « Quel que soit l'origine de nos nouveaux membres, ils devront aussi recevoir un nom de chevalier. »

Plusieurs voix s'élevèrent pour protester. Simeon, lui, ne dit rien mais c'était surtout parce qu'il trouvait le système stupide.

« Nous n'allons pas accorder un titre de chevalier à n'importe qui tout de même ! » s'exclama Baldwin plus fort que les autres.

« C'est là où vous vous trompez » répondit Linéa d'une voix froide. « Nous ne donnons pas de titres, nous prenons seulement des alias parce que nous sommes un groupe au service du futur roi de l'Angleterre Magique. Si nous inclus d'autres personnes dans ce groupe, même sans titre, ils seraient aussi au service d'Hariel et donc recevraient un nom. »

« J'approuve » dit simplement Diantea.

Assise dans un grand fauteuil, elle avait refusé le thé que lui n'offrait l'Elfe de Simeon pour un grand verre de whisky pur feu pour le moment appuyé sur sa tempe.

« Venant de vous ça m'étonne » siffla Rutherford.

« Pourquoi cela ? » demanda Diantea.

Elle prit une gorgée de son Whisky puis remit le verre glacés sur sa tempe.

« Après tout, vous semblez oublier que peu importe le rang, le titre, e prestige ou le pouvoir que peuvent avoir nos Maisons, elles ont toutes commencé avec un roturier que la magie à choisis pour purifier son sang. »

Pour dérangeante qu'elle soit, cette phrase ne n'était pas moins exacte. Cependant une telle opinion aurait difficilement sa place dans leur société. Elle brassant beaucoup trop d'idées nouvelles. Les uns la rejetteraient et les autres l'ignoreraient.

Car c'était bien les d'ex tes de personnes que l'on pouvait trouver sans leur société actuelle : soit des gens corrompus qui ne se souciaient que de leurs intérêts, soit des personnes sans motivations, sans véritable but dans la vie que celui d'exister. Ils ne créaient rien et ne faisait que faire ce que les autres faisaient avant eux.

Les premiers avaient beau être peu nombreux, ils centralisaient tellement de puissance que c'étaient eux qui faisaient tourner la machine. Cependant leurs principales préoccupation étaient eux-mêmes ais aussi faire en sorte d'occuper suffisamment les autres pour leur éviter de penser aux problèmes.

C'était la raison pour laquelle Hariel considérait la société sorcière, su moins en Angleterre, comme étant plus proche du mouton que de l'homme. Il se contentait de suivre le mouvement et de se réjouir de la poudre aux yeux que le gouvernement lui lançait. Simeon l'avait une fois entendu dire l'expression « du pain et des jeux ». Dans l'antiquité, il était d'usage pour les dirigeants, note Mme nt les empereurs, de distribuer de la nourriture et des divertissements au peuple pour avoir ses faveurs. C'était une sorte d'évergétisme corrompu qui empêchait le peuple de voir tous les défauts et erreurs de ses dirigeants et les laisser agir à leur guise.

Cette tendance était, à en croire les plus anciens, comme Fiermont, assez récente. Lui comme d'autres ne souvenait pas qui y ait eut autant d'apathie dans leur société quand ils étaient jeune ce qui leur en avait fait conclure que c'était la faute de Dumbledore. Par sa politique scolaire, en isolant les élèves et en évitant de leur faire penser ou réfléchir au mode qui les entoure, il leur avait enlevé leurs ambitions et surtout leur esprit critique. En sortant de l'école, les élèves devenait soit de simples suiveurs, soit des ambitieux voulant combler le vide de leur existence par une grande soif de pouvoir.

Cela faisait près de soixante dix ans depuis la défaite de Grindelwald, soixante dix ans que Dumbledore avait prit le poste de directeur de Poudlard. Il avait largement eut le temps depuis de former une société de moutons à diriger et d'ambitieux à soudoyer.

Le fait que les Nés-de-Sapients soient généralement moins touchés par l'apathie générale avait fait se demander à Simeon si ça ne venait pas de eu éducation. En effet, le monde Non-Magique était en perpétuelle évolution et en compétition continue. Nombreux avait été ceux qui avaient voulus apporter cet esprit au monde sorcier mais qui avaient été déboutés par les parties conservateurs Sang-Pur.

Selon l'ancien avocat, une solution à court terme serait de provoquer de la compétition parmi les sorciers en se servant de celle existant déjà entre Fudge et Hariel…enfin, l'Héritier. Ils pourraient lancer des journaux concurrent de la Gazette, ouvrir des boutiques concurrentes, le tout patronné par Hariel. Simeon était certain que ça ferait réagir le ministre qui se jetterait dans la bataille.

Cependant, ça restait une solution temporaire qui comprenait aussi des risques. Si cela ne créait pas de véritable motivation ou de compétition, si les gens ne faisaient que choisir l'un des eux camps alors l'affaire pourrait dégénérer en affrontement. De même, le couronnement aurait eut lieu, le partie de Fudge serait anéanti et le système unilatérale recommencerais. Il savait qu'Hariel pourrait régler ça une fois au pouvoir mais ce serait sas doute mieux si lui et les autres, qui se destinait à travailler avec lui, prenait un peu de travail afin de le soulager.

0o0o0

Les deux hommes se retournèrent et manquèrent soupirer de soulagement en reconnaissant la personne qui se tenait devant la porte. Hariel leur avait dit qu'il ait parlé d'eux au Maître de Potion de Poudlard, ils n'étaient donc pas inquiet de voir sa haute silhouette les toiser.

« Puis-je savoir ce que vous faites ici ? » demanda-t-il d'une voix acide.

« Oh, salut Sniv… Severus » se corrigea Sirius après que son compagnon lui ait donné un coup de coude. « Tu passes une bonne soirée ? »

« Pas aussi bonne que la vôtre à ce que je vois. Je savais que tu étais stupide Black, mais pas au point de te montrer dans un endroit où on pourrait te reconnaître. »

« Oh ça va ! Qui pourrait deviner que ce beau et séduisant jeune homme est Sirius Black ? »

« Tous les professeurs présents dont moi » répondit Severus du tac au tac.

« Je te l'avais dis » marmonna Remus être ses dents.

« Tu ferais mieux de ne pas trop pavoiser Lupin » dit le maître de potion en se retournant alors vers lui. « Si tu le savais pourquoi ne l'as-tu pas empêché ? Oh, j'oubliais, il a suffit que ce sale cabot batte des cils pour que tu lui cède tout, comme d'habitude. »

Remus rougit à ces mots.

« Hey ! Ne t'en prends pas à lui ! » s'exclama Sirius.

« Comme c'est charmant, un parfait chevalier servant » ricana Severus, provoquant un nouveau rougissement de Remus. « Maintenant retournez là où Hariel vous a dit de rester, où que ce soit. »

« Je ne vais certainement pas suivre tes ordres » grinça Sirius.

« Tu préfère les entendre de la bouche d'Hariel ? Je peux parfaitement aller le chercher. »

Sirius serra les pois et la mâchoire devant le sourire sardonique de son ennemi d'enfance. Il savait qu'il agissait comme un enfant et il savait que son comportement avait été inadmissible quand il était jeune et l'était encore aujourd'hui mais il n'y pouvait rien, Severus avait le don de le mettre hors de lui.

Décidé à ne pas lui répondre, il prit seulement la main de Remus et disparut dans une lumière rouge sans voir que son ami avait encore une fois rougit.

Severus soupira. Certes il n'aimait pas Remus mais il avait pitié de lui. Être amoureux d'un idiot aveugle comme Sirius n'était vraiment pas une sinécure.

A suivre…

.

Et voilà ! Finalement, vu ce que j'avais à écrire, j'ai bien fait de couper la dernière fois. Ça aurait fait un chapitre de quarante pages quand même. Bon, je suis sur que vous auriez été content mais moi j'aurais saigné des doigts.

Et voilà un peu de politique. L'établissement du futur gouvernement d'Hariel se met en place et il a déjà des alliés qui vont l'aider.

N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et je vous dis à dans deux semaines !