Check Mate DxD
Chapitre 82 : Sirènes et Héros / Ningyoo to Yuusha
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Après leur bain commun et surtout après qu'ils aient trouvé la solution de l'énigme, les quatre Champions avaient décidés de se séparer. Cela restait une compétition donc ils allaient quand même travailler un peu de leurs côtés. Après ce qu'ils avaient à faire n'était pas bien difficile, ils devaient trouver le moyen de nager une heure sous l'eau du lac.
Hariel avait de nombreuses idées sur la question et il ne savait pas trop que choisir. Bien entendu, il n'était pas question d'utiliser ses pouvoirs Démoniaques, pas là où Dumbledore pouvait le voir. Mais il avait eut quelques idées intéressantes.
Il y avait d'abord le sortilège de Têtenbulle, un sort qui permettait de recouvrir le visage d'une bulle d'air et qui permettait de respirer dans les milieux aquatiques. Quand Hariel l'avait essayé, il était à la surface et il avait sentit sa tête tourner au bout d'une minute alors que les battements de son cœur devenaient irrégulier. Les livres qu'il avait consulté disaient que le sort n'était fait que pour respirer sous l'eau et que dans le cas contraire, il était raté et rendait malade. Bien entendu, c'était la preuve flagrante que les Sorciers n'avaient aucune idée de la façon dont fonctionnait le sort.
Après quelques essais, Hariel avait découvert que la dite « bulle » était en fait un champ de force fluctuant (d'où son apparence) qui tirait l'oxygène de l'atmosphère pour le redistribuer à l'utilisateur. Si le sort faisait tourner la tête, c'était parce que dans un environnement dont le taux d'oxygène était normal, le sort pouvait provoquer une hyperoxie à cause du surplus.
Dans un environnement tel que l'eau, le sort fonctionnait donc très bien et pour la terre ferme, il suffisait de réguler l'oxygène captée par le champ de force (chose que les sorciers ne savaient pas faire) pour qu'il n'y a ait pas d'effet secondaire. Ça permettrait notamment, mais Hariel ne l'avait pas encore testé, de respirer plus facilement en altitude où l'oxygène était plutôt rare.
Cependant son choix s'était porté sur tout autre chose, une plante, ou plus précisément un algue appelée Branchiflore. Celle-ci avait la particularité de provoquer une mutation partielle du sujet pour le rendre apte à survivre et à se déplacer sous l'eau. L'effet n'était que d'une heure à peu près mais il n'avait pas besoin de plus.
L'idée lui était venue un soir alors qu'il était retourné seul à la salle de bain des préfets. La dernière fois il s'était sentit assez nostalgique. Il n'avait plus été dans de grands bains comme celui-là depuis l'été. Les sources chaudes du palais lui manquaient et il était donc venu ce soir-là pour se détendre dans un milieu familier.
Il avait rempli la baignoire mais n'avait ajouté ni bulles ni mousse. Tout juste une légère odeur de forêt. Ce genre de choses ne se faisait pas trop dans les sources démoniaques qui s'inspiraient de celles du Japon. Il lui avait ensuite suffit de s'assoit (à nouveau le fond semblait s'être adapté à lui) et de se détendre.
Bien qu'il soit aussi tard que la dernière fois, la sirène était encore réveillée. Ou peut-être qu'elle s'était réveillée à son arrivée, il n'avait as remarqué. Toujours était-il qu'elle s'était mise à faire des minauderies devant lui. Hariel doutait qu'elle ait eut véritablement envie de le séduire. Elle voulait seulement être regardée.
Il avait donc assisté au spectacle et l'avait vue lisser ses cheveux, les coiffer, chanter (bien qu'il n'entende pas un son)… et puis elle avait plongé et s'était mise à nager au travers des vitraux en exécutant de gracieuses figures. C'était là qu'il avait eut l'idée.
Il allait devenir une sirène.
Bon, pas une vraie sirène, bien sûr (quoique l'idée de trouver un sort pour faire ça était alléchante) mais quelque chose qui y ressemblait. Outre la Branchiflore il avait zut besoin d'une fausse queue faite sur-mesure à sa taille, de celles qui étaient utilisés dans les spectacles aquatiques. Grâce à la monopalme qu'elles contenaient il aurait plus de puissance pour nager. De plus, le néoprène dont elles étaient faites était très résistant et supporterait bien la pression et les mouvements.
Simeon avait fait des merveilles avec ça et Hariel avait reçu l'objet à peine deux jours plus tôt. Quand le hibou avait apporté le paquet, tout excité, il était retourné au Repère pour déballer (et bien sûr essayer) son nouveau jouet. Il avait poussé un petit cri de joie en la voyant. Elle était magnifique.
D'une couleur émeraude, chaque écaille était ciselée avec précision dans la matière plastique et scintillait comme de la nacre. Ça et là, des tâches d'un vert un peu plus foncé formait des motifs hypnotiques tout le long de l'objet et la rendait encore plus fabuleuse. Au niveau de la taille, il y avait une ceinture afin d'éviter qu'elle ne glisse. Elle était à l'intérieur et fonctionnait grâce à des cliquets accessibles de l'extérieur. Au final, la surface de néoprène moulait ses jambes et sa taille comme une seconde peau. Enfin la nageoire caudale était une pure merveille. On pouvait voir la forme de la monopalme mais elle était recouverte d'une couche de matière colorée qui lui donnait une forme harmonieuse.
Le paquet contenait également un haut de maillot de bain violet décoré de gros coquillages. Pour un peu, il aurait ressemblé à l'autre Ariel, la petite sirène. Enfin, s'il avait repris sa couleur naturelle. Hermione avait également saisit la référence et chantonnait en le voyant. Malheureusement ça ne gênait pas le moins du monde le jeune Démon qui reprenait les chansons à tu tête.
C'est donc dans son éclatant costume aquatique qu'Hariel était arrivé sur le ponton. Les Champions et lui étaient allés dans une tente spéciale pour se changer et Hariel en était ressortit avec sa queue, assis en travers d'une chaise roulante et poussé par Draco. Pour l'occasion, celui-ci était habillé d'une chemise blanche ouverte sur son torse et d'un pantalon bleu rentré dans des bottes noires et maintenu par une ceinture de tissus rouge. Son maître lui avait cependant épargné la teinture de ses magnifiques cheveux en noir.
De son côté, Hariel, semblait heureux comme une reine. Poussé le long du ponton, il souriait à pleine dents et faisait des signes de la main aux élèves dans les tours. Pourtant Draco savait mieux que quiconque ce qu'Hariel ressentait à ce moment-là.
Il était furieux.
La veille, Proteus avait été appelé dans le bureau du directeur et n'était pas revenu. Comme ils étaient en contact mental, Hariel savait qu'il allait bien. Mais il savait aussi que Dumbledore avait fait ce qu'il pensait qu'il ne ferait pas : prendre des êtres humains, pire, des élèves de l'école, pour les emprisonner au fond du lac pour sa stupide épreuve.
Mais franchement, pourquoi était-il surpris ? Il s'agissait de Dumbledore. L'homme qui avait volontairement mit un bébé dans un foyer violent et l'y avait oublié. L'homme qui avait trahit et était responsable de la mort de ses parents. Il avait été naïf de croire qu'il n'irait pas jusqu'à mettre des gens en danger pour ce stupide tournoi.
« Ça va Hariel ? » lui demanda Cédric.
Les quatre Champions étaient à présent au bord de la plate-forme. Draco était partit retrouver Hermione dans les tribunes et Hariel était toujours assis dans son fauteuil. Derrière eux, Ludo Verpey s'époumonait pour expliquer à tous le but de l'épreuve.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » demanda-t-il au Poufsouffle.
« Tu as l'air…énervé » lui répondit celui-ci.
« Fou de rage plutôt » dit Fleur alors que Viktor hochait la tête.
Hariel se retint de justesse de laisser tomber sa mâchoire. Seul Draco et Hermione, voir même Dean, avaient réussit à voir à travers son masque jusqu'à présent. Ils devaient être tout les quatre plus proches qu'il ne le pensait s'ils l'avaient remarqué.
« Je suis…inquiet » dit-il finalement. « Pour les otages. »
Un léger malaise passa dans le groupe. Bien évidemment Hariel leur avait tout de suite dit en quoi consistait vraiment l'épreuve et chacun se demandait qui était sa victime sacrificielle.
« Au moins il y aura de l'action » dit Cédric d'un ton faussement enjoué. « Ce n'est pas comme eux. »
Il désigna les tribunes du pouce.
« Personnellement je pense que je préfère affronter toutes les créatures du lac plutôt que de devoir patienter dans le froid sans rien voir de ce qui se passe là-dessous. »
Hariel écarquilla les yeux. Rien voir ? Son esprit sondage les alentours aussi loin qu'il pu. Nulle part sur les tours, ses rives du lac ou dans les profondeurs il ne sentait de sort de surveillance. Ils allaient être totalement seuls.
Hariel retirer un rictus. Décidément les sorciers ne savaient pas du tout comment faire un bon divertissement. Mais bon, après tout, ça l'arrangeait. En cas de problème il pourrait toujours faire appel à ses pouvoirs Démoniaques.
« Et voilà maintenant que les Champions sont prêts pour la seconde tâche ! » s'écria Verpey. « Messieurs, Dame, en place ! »
Hariel plongea la main dans son haut de maillot et en sortit une petite boîte. Il l'ouvrit et prit à l'intérieur quelque chose de vert et très visqueux. Son odeur était assez repoussante et d'après ce qu'il savait son foute était encore plus horrible. Il était allé en demander à Severus qui avait finit par accepter non sans que le jeune Démon ait menacé d'aller la prendre directement dans sa réserve priée et en profiter pour changer tous les bocaux de place.
Il prit une algue dans la boîte (il en avait prit plusieurs au cas où) et la remit à sa place entre le vêtement et son torse. Il bougea légèrement son poignet afin d'ajuster son porte baguette avant d'estimer qu'il était vraiment prêt. Bien sûr, il n'en avait pas besoin mais il valait mieux que tout le monde la voit pour éviter les soupçons.
Satisfait, il se leva en essayant de vos errer son équilibre et observa les autres. Viktor et Cédric s'étaient onces en-avant et avaient prit le rebord du ponton à la manière des nageurs professionnels afin de pouvoir s'élancer dans l'eau. C'était li qui leur avait montré cette technique lors de leurs entrainements.
De son côté, Fleur regardait l'eau avec appréhension. Hariel savait qu'elle pouvait nager, il l'avait vu faire. Ses craintes devaient venir d'autre part. Et puis il se souvint. Les Vélanes étaient des créatures de feu et d'air. Elles ne faisaient pas bon ménage avec l'eau. A part pour se laver, les Vélanes pures ne s'en approchaient pas. Fleur était métis donc elle pouvait faire plus que prendre une douche par jour lais rester une heure dans l'eau, surtout une eau aussi froide, la stressait au plus haut point.
« À mon coup de sifflet » reprit Verpey. « ...un…deux… »
Le « trois » fut remplacé par le son strident de l'objet dans lequel il venait de souffler et qui résonna dans les airs. Aussitôt, Hariel mit la Branchiflore dans sa bouche et sauta à l'eau. La température était correcte pour un Démon mais le goût qu'il avait dans la bouche était particulièrement horrible. Il se dépêcha d'avaler et attendit quelques instants.
Même s'il s'y attendait, la transformation le prit par surprise. Il commença par avoir du mal à respirer puis une douleur importante au niveau de son cou lui fit serrer les dents. Il y porta ses mains et constata que des branchies s'étaient ouvertes sur sa peau. Tout marchait comme prévu. Son organisme interne s'était modifie et il n'était plus capable de respirer comme un humain.
Il ferma alors la bouche et plongea sous l'eau. Aussitôt il se sentit mieux alors que ses nouvelles branchies aspirant l'eau pour en extraire l'oxygène e le mener jusqu'à ses poumons. Mais la transformation n'était pas finie. Sentant ses mains le démanger, il les leva pour les voir. Elles avaient prit une teinte verdâtre légèrement fantomatique et une palmure était apparu entre chacun de ses doigts.
Décidé à essaye ses nouvelles capacité, il donna un grand coup de sueur et commença à évoluer dans l'eau comme l'aurait fait un poisson. Ou au moins un demi-poisson. La force de ses jambes lui permettait de se propulser alors que ses mains lui servaient à prendre des virages serrés. Les torsions de son corps, elles, le faisaient onduler et faire des figures impressionnantes.
Il fut tenté de nager rapidement vers la surface pour sauter dans les airs et faire une démonstration mais il se retint. Déjà, les autres s'enfonçaient dans les profondeurs. Cédric et Fleur avaient tout les deux utilisés le sortilège de Têtenbulle alors que Viktor avait tenté une métamorphose en requin. Celle-ci était incomplète mais comme seule la tête était transformée c'était plus que suffisamment pour respirer. Son entraînement sportif ferait le reste.
Sans vraiment se presser, Hariel se mit à descendre dans les profondeurs du lac. Il avait finalement assez de temps, il ne cherchait pas à gagner. Si jamais l'heure se finissait avant qu'il ne soit dehors et bien il prendrait une seconde Branchiflore.
Tout autour de lui était silencieux. Il essaya bien de parler pour meubler le silence mais seule des bulles sortirent de sa bouche. Il avait oublié qu'il était impossible de parler sous l'eau même sous cette forme. Mais au final, ce n'était pas très important. Il n'avait pas besoin de parler pour faire de la magie.
Comme il faisait de plus en plus sombre, Hariel se lança à lui-même un sort de luminescence qui avait la capacité de donner à des objets ou des êtres des propriétés lumineuses. Son corps s'illumina alors comme un néon. Il n'en avait pas vraiment besoin mais il avait envie de l'essayer. Il était loin de Dumbledore et seul alors autant en profiter.
Pour toute autre personne, se promener dans un milieu hôtel en ressemblant à un phare aurait été dangereux mais Hariel avait tous les arguments qu'il fallait porte mettre en déroute (voire désintégrer) tout être qui viendrait lui chercher des problèmes. De toute façon, il n'avait rien à craindre des créatures du lac à cause de son pouvoir d'empathie animale.
Il nageait depuis déjà quelques temps en direction de sa destination quand quelque-chose attira son attention. Il savait où aller grâce à ses capacités de perceptions donc il avait décidé de flâner un peu. Il était sortit de son itinéraire depuis quelques mètre quand il sentit des remous dans l'eau. Il tourna la tête et vit tout un tas de créatures ressemblant à des bébés très laid avec des tentacules à la place des jambes, des bras et des mains grêles pourvus de risques et une large bouche pleine de petits crocs pointus comme des aiguilles. Il s'agissait de Strangulots, une espèce commune des macs magiques.
Cependant ce qui fit réagir Hariel s'était que la raison de leur chahut était qu'ils attaquaient quelqu'un et que ce quelqu'un n'était autre que Fleur. Hariel se précipita alors dans la direction de son amie et tendit la main devant lui.
« Mizugiri ! » incanta-t-il dans sa tête.
Aussitôt, quelque chose invisible sembla émerger de sa main et fendit l'eau en direction des petites créatures marines. Il y eut un cri et quelques-uns des Strangulots furent littéralement coupés en deux alors que d'autres avaient perdus soient des bras, soit des tentacules. Les survivants se retournèrent en direction d'Hariel et fuirent en le voyant, délaissant leurs morts et leurs blessés.
De son côté, le jeune Démon était assez content de son attaque. C'était la première fois qu'il l'utilisait en situation réelle. Mizugiri, littéralement en japonais « tranche-eau », consistait en la création de plusieurs lames faites de ce liquide et envoyer à haute pression sur l'adversaire. Plus rapide en milieu aérien, elles avaient néanmoins été mortels ici ce qui démontrait leur efficacité.
Mizugiri faisait partie d'une série de sorts élémentaires qu'Hariel avait créés récemment. Jusque-là, il avait eut tendance à baser ses attaques sur des phénomènes scientifiques. C'était le cas de son combo éclair et feu ainsi que bien sûr de Corona Discharge ou Bleve. Cette fois, il avait décidé de concevoir des attaques moins complexes mais tout aussi efficaces en utilisant ses éléments. Il les avait déjà testés en entrainement et en combat avec maître Argai et Souji mais ce n'était pas de vraies situations. Cette fois, si.
« Ça va ? » voulut demander Hariel à Fleur en se dirigeant vers elle.
Mais seul des bulles sortirent de sa bouche.
« Oh Hariel ! » s'exclama Fleur d'une voix tremblante, le sortilège de Têtenbulle permettant apparemment de parler normalement sous l'eau. « J'ai eut tellement peur ! Je nageais et puis ces horribles petits monstre ils…ils m'ont barrés le chemin ! J'ai essayé de les disperser mais quand ils ont été touchés par mon sort ils sont devenus comme fous ! »
Elle était tellement sous le choc qu'elle s'était remise à parler en français. Heureusement que c'était une langue qu'Hariel maîtrisait. Il aurait cependant été bien en peine de lui répondre. Pourtant il fallait qu'elle se calme. Il l'a prit alors dans ses bras et la serra fort. Les autres solutions auraient été de la gifler, mais sous l'eau ça aurait été difficile, ou de l'embrasser. Hors Hariel réservait son premier baiser pour quelqu'un de particulier donc il ne lui était plus resté que cette solution.
Finalement, Fleur parvint à se calmer. Hariel la lâcha mais prit sa main dans la sienne et se mit à la tirer.
« Tu…tu veux qu'on y aille ensemble ? » demanda-t-elle incertaine.
Elle avait encore très peur et se retrouver seule n'était varient pas porter lui plaire. Elle se retint donc de sourire quand Hariel hocha la tête puis se laissa guider par lui. Celui-ci reprit alors sa route mais cette fois, sans flâner. Il avait quelqu'un avec lui qui se souciait, même un peu, de la compétition, il ne devait donc pas traîner.
Ondulant dans les profondeurs, ils avançaient assez rapidement malgré le fait que Fleur n'avait pas sa puissance puisqu'elle était pieds nus. Cependant comme il n'était pas observé, il l'aidait un peu avec son pouvoir élémentaire d'eau, juste pour qu'il n'ait pas à la traîner.
Enfin, les deux purent apercevoir leur destination, le village des êtres de l'eau. Posé sur un plateau rocheux, il était composé de constructions troglodytiques creusées dans des saillies rocheuses et décorés de coquillages.
A cause du corail et des plantes aquatiques qui poussaient aussi dessus, chaque maison ressemblait à un petit récif autour duquel la faune du lac déambulait. La végétation mais surtout les coraux devaient être magiques car Hariel était presque sûr qu'ils ne se développaient pas en eau douce. Pourtant c'était le cas ici.
Le village était très lumineux car il était installé dans des eaux peu profondes. Il devait à peine y avoir une dizaine de mètres entre la surface et les plus hautes constructions.
Les rues, car en effet il y avait des sortes de rues, étaient vides. Pourtant, Hariel savait que les habitants étaient là, il les sentait. En fait, c'était ce ça qu'il ait trouvé le village. Les Merrows étaient des êtres pensant donc leurs ondes cérébrales étaient différentes d'autres créatures et donc plus facile à repérer.
Quand il était plus jeune, il arrivait à sentir la présence des êtres autour de lui mais il fallait vraiment qu'il se concentre sur eux pour déterminer leur nature. Ses recherches dans le cadre de sa thèse sur l'émergence cognitive (celle qui l'avait été dans ses travaux de programmations d'intelligence artificielle), l'avait aidé à mieux âpre hébergement la structure cérébrale en fonction de la pensée et permis d'affiner ses perceptions à un tout autre niveau. Il pouvait à présent distinguer les être conscient et pensant des autres voir même distinguer certaines données comme l'espèce, le genre voir l'état d'esprit grâce à certains champs spécifiques et sans qu'il ne soit vraiment nécessaire de pousser ses investigations trop loin.
Au moins il était ressortit quelque chose d'utile de cette thèse. Ça changerait de…lui.
Hariel se secoua pour chasser ses idées noires. Il n'avait pas le temps pour ça. Il continua donc à nager et commença à passer entre les habitations. Lui et Fleur parcoururent une dizaine de mètres et arrivèrent à proximité d'une place avec quatre poteaux de bois qui semblaient assez récent. Des silhouettes y étaient attachées.
« Gabrielle ! » s'écria Fleur.
Elle lâcha la main d'Hariel et se précipita vers l'une des plus petite silhouette. C'était une fille de moins de dix ans sans doute, avec des longs cheveux blonds. Hariel s'approcha et l'observa alors que Fleur essayait frénétiquement de la détacher. La courbe de sa mâchoire ainsi que son nez, sans compter ses cheveux, étaient identiques à ceux de la française. La petite fille, Gabrielle, devait être sa sœur.
Malheureusement cela voulait aussi dire que tout comme elle, elle devait avoir des gènes de Vélane et le même problème avec l'eau. Hors, si celle-ci avait été immergée en même temps que Proteus alors ça faisait plusieurs heures qu'elle était immergée.
En l'analysant, Hariel pouvait voir quelle avait été droguée, que son corps était dans une sorte de léthargie qui l'empêchait de se noyer. Il n'en restait pas moins qu'elle était à peine protégée contre le froid et contre l'eau. Son état n'était pas critique mais tout de même préoccupant.
Rapidement, il sortit sa baguette (juste pour donner le change) et voulut la pointer sur la petite fille. A ce moment-là, comme sortit de nulle part, deux gardes Merrows munis de lances faites de cadavres de coraux et d'os de poisson taillé, se mirent entre lui et la petite fille en le menaçant.
Les Merrows étaient différents des sirènes. Leur partie supérieure n'avait pas une apparence aussi humaine que la leur. Alors que chez les sirènes, la délimitation entre la queue et le reste du corps était clair, elle n'existait pas chez ces créatures. En fait, leur peau grisâtre aux reflets verdâtres était d'un seul tenant du bout de leur nageoires jusqu'en haut de leur tête. Ils ressemblaient plus à des créatures pourvus de queue de poisson et avec un torse, des bras et une tête quasi anthropomorphique.
Le « quasi » était important car il y avait des différents avec les humains, outre leur peau. Leurs bras étaient plus longs et plus maigres, de même que leurs mains et leurs doigts palmés. Ils avaient un torse étroit et osseux (mais peut-être que ce n'était pas des os mais une structure ressemblant à celle des arêtes), un cou fin et long et une tête assez grosse. D'apparence simiesque, leur visage était pourvu d'une large bouche remplie de petits crocs pointus, d'un museau plat et de grands yeux munis d'iris tout aussi gigantesque.
Ils n'avaient pas vraiment de cheveux (ça aurait été stupide sous l'eau) mais plusieurs centaines de vibrisses souples ont l'implantation rappelait celle des cheveux humains. D'une couleur oscillant entre le blanc cassé et le jaune, elles étaient suffisamment souples pour onduler dans les courants. Cependant malgré leur forme et leur couleur, leur fonction devait être la même que celle des humains, c'est-à-dire les protéger contre les rayons du soleil.
Hariel resta quelques issant surpris par l'attaque. Qu'est-ce qu'ils pensaient ? Qu'il allait attaquer la petite fille. Mais lunes deux montra les autres prisonniers. Apparemment, ils ne pouvaient le laisser approcher que du sien. Cependant Hariel ne l'entendait pas de cette oreille et jeta un regard noir aux deux créatures qui lui jetèrent un égard effrayé avant de fuir. Hariel les suivit des yeux et les vit disparaître entre deux reflets.
Ce n'était pas vraiment de l'invisibilité, plutôt une sorte de camouflage. Leur peau s'était mise à réfléchir la lumière et à prendre la couleur de leur environnement comme les caméléons. Hariel voyait toujours leur silhouette mais seulement parce qu'il ne les avait pas quitté des yeux.
Mais il n'avait pas le temps de s'interroger sur leur étrange comportement. Il s'approcha à nouveau de Gabrielle, que sa sœur venait de détacher, et lui envoya quelques sorts de soins. Les deux sorciers remarquèrent immédiatement que des couleurs revenaient sur ses joues.
« Merci » lui dit Fleur.
Hariel pointa alors le doigt vers la surface.
« Oui, je vais remonter. Tu me suis ? »
Hariel secoua la tête et montra les autres. Comme Fleur semblait ne pas comprendre, il utilisa la magie pour écrire dans les airs.
« Je ne veux pas laisser les autres seuls. J'attends Cédric et Viktor et je remonterais après. »
« Je reste avec toi alors » dit la française.
Hariel fronça les sourcils.
« Tu dois rapidement ramener ta sœur au sec et t'occuper d'elle. Elle a besoin de toi. »
Fleur serra la mâchoire et acquiesça.
« Les pontons sont par-là » écrivit à nouveau Hariel en assortis santé son message d'une grosse flèche. « Reste sous l'eau jusqu'à ton arrivée sinon la potion qui la maintient en transe cessera d'agir. »
À nouveau, Fleur acquiesça. Elle prit ensuite sa sœur dans ses bras et se mit à battre des jambes. Elle se dirigeait vers la surface mais elle s'arrêta à mi hauteur avant de continuer en ligne droite. Elle devait sans doute vouloir éviter le fond et les Strangulots autant que possible.
Hariel resta donc seul au milieu de la place, près des poteaux. A ce moment-là, il se dit qu'il était peut-être temps qu'il libère son propre prisonnier.
« Proteus » dit-il dans sa tête.
L'impulsion mentale fit alors ouvrir les yeux au petit Changeforme. Bien entendu, la potion ne lui faisait aucun effet, il n'avait pas de véritable organisme définit sur laquelle elle aurait pu agir. De même, il n'avait pas vraiment besoin de respirer et était insensible aux variations de températures. Tout ça pour dire qu'il allait très bien, qu'il était réveillé et qu'il n'attendait en fait qu'un ordre d'Hariel. Des que lors fut donné, il changea de formée s'installa comme à son habitude autour de son cou. Il reprendrait sa forme humaine à la surface.
Hariel caressa le faux métal qui frémit puis essaya de trouver une position confortable pour attendre les autres garçons. En attendant, il regarda les deux autres prisonniers. Il y avait un adulte et un enfant. L'enfant sait jeune, peut-être du même âge que Gabrielle.
Il détailla l'homme et vit certaines ressemblances avec Viktor. Dans la forme du visage note ment et peut-être aussi dans la chevelure. Ça devait être son père. Ce qui voulait dire que le garçon devait être le prisonnier de Cédric.
« Tu ne comptes pas partir ? » demanda alors une voix dans son dos.
Hariel se retourna et vit que l'un des Merrows se tenait derrière lui. Il semblait plus âgé que les deux qui avaient essayé de l'attaquer. Il n'aurait s dire comment il savait ça. Il avait la même peau lisse et les mêmes cheveux ondulés. Peut-être est-ce que c'était dans le regard. Les personnes plus âgés n'avaient pas le même que les jeunes même s'ils avaient eux-mêmes l'air jeune. Hariel avait l'habitude de ce genre de regard puisque les membres de sa famille étaient âgés de plusieurs siècles.
Puis il se rendit compte que le Merrow avait dit quelque chose qu'il avait comprit.
« Vous parlez ma langue ? » demanda-t-il.
Il avait complètement oublié les effets de la Branch flore et de grosses bulles étaient sortit de sa bouche.
« Non » répondit le vieil homme en face de lui. « C'est ti qui parle la mienne et qui la comprends. »
Hariel resta quelques instants interdit avant de comprendre. Les changements dus à l'algue magique étaient plus profond que ce qu'il n'avait pensé. Et les Sorciers étaient encore plus stupides qu'il n'avait imaginé. Aucun des livres qu'il avait lu ne disait que la Branchiflore permettait de parler aux Êtres de l'Eau (ou au moins aux Merrows). Tous avaient dit qui était impossible de communiquer une fois la transformation achevée. Mais ça c'était parce que les Sorciers n'avaient jamais essayés de communiquer avec autre chose que des humains et surtout pas les Merrows.
« J'attends les autres » répondit-il finalement. « Ce n'est pas contre les règles, j'imagine. »
« Nous devons seulement empêcher les Champions de toucher un prisonnier qui n'est pas le sien » répondit le vieillard. « Mais de toute façon, même si nous essayons de vous en empêcher vous pourriez nous annihiler d'un battement de cil, jeune Démon. »
« N'y a-t-il pas une seule Créature qui ignore ce que je suis » soupira Hariel en roulant des yeux.
« Beaucoup pourraient vous reconnaître mais aucune ne parlerait et certainement pas aux humains. »
« Pourquoi ? »
« Vous savez pourquoi. »
Parce que c'était des idiots. Au moins ils étaient d'accord sur ce point.
« Alors pourquoi avoir accepté que Dumbledore utilise votre village pour son épreuve ? »
« Rapports de bons voisinage, j'imagine. »
« Il vous a menacé ? » demanda Hariel.
« Dumbledore ne menace pas » répondit le vieux Merrow. « Il est beaucoup trop intelligent pour ça. »
Hariel grimaça. Oui, ça il pouvait le lui concéder. Il allait demander quelque chose quand un mouvement sur sa droite lui fit détourner le regard. Il reconnut immédiatement la tête de requin de Viktor. Il se tourna à nouveau vers le vieux Merrow mais celui-ci avait disparu.
Il ne s'était même pas présenté. Hariel haussa les épaules et se mit à nager vers Viktor.
« Ça va ? » demanda-t-il.
Viktor le regarda sans comprendre (du moins ça devait être ça, les expressions des requins n'étaient pas faciles à lire). Bon, au moins il savait que la manière dont il parlait à présent ne pouvait pas être comprise des squales. Ou au moins des faux.
Il conduisit donc le bulgare auprès de son père et attendit qu'il le détache. Le garçon chargea ensuite l'homme sur son épaule et se tourna vers son jeune ami. A nouveau, Hariel écrivit un message par magie en donnant les mêmes indications que la première fois. Viktor hocha la tête mais se dirigea droit vers la surface. Est-ce qu'il avait mal lu ?
Hariel n'eut pas le temps de penser à cela que déjà, Cédric arrivait. Il blêmit quand il vit le petit garçon puis ses yeux se remplirent de colère.
« Un ami à toi ? » écrivit Hariel alors que le Poufsouffle tentait de détacher son prisonnier.
« Mon cousin. Aaron. Il a sept ans » répondit Cédric d'une voix haché.
Il ne dit rien pendant une ou deux minutes, se contentant de détacher l'enfant. Finalement, et sans qu'Hariel ne demande rien, il se remit à parler.
« C'est le fils d'un des frères de mon père, le plus âgé avant lui. Oncle David s'est marié tard et à eut du mal à avoir un enfant donc je suis plus âgé. »
Les Sorciers avaient une très mauvaise fécondité. Les fratries aussi imposantes que les Weasley relevaient du miracle. La plupart des gens, surtout les nobles Sang-Pur, n'avaient qu'un ou deux enfants, trois s'il y avait remariage (après un veuvage surtout). Bien entendu, la faute revenait à la consanguinité galopante qui régnait parmi les lignées sorcières. La magie évitait les handicapes génétiques (sauf si le fait d'être né sans magie en était un) mais elle ne pouvait pas grand-chose contre l'infécondité.
Pourtant elle était capable de pas mal de miracles. Grâce à elle, deux personnes du même sexe pouvaient enfanter (transfert magique de matériel génétique) ce qui n'était pas rien. Mais c'était des personnes tout de même fertiles. La magie était puissante mais pas à ce point là…
Après il y avait des exceptions. C'était le cas ses Weasley, bien sûr, mais aussi, dans une certaine mesure, des Diggory. Après tout, le grand-père de Cédric, Lionel, l'actuel seigneur, avait réussit à avoir quatre enfants, deux d'un premier mariage et deux autres d'un second bien des années après. Cependant il s'avérait que ses fils n'étaient pas aussi prodigues que lui.
« On a dix ans de différence mais nos autres cousins sont biens plus vieux donc on était souvent ensemble » reprit Cédric.
Lionel avait eut ses fils aîné assez jeune, dans la vingtaine. Quand sa femme était morte, il avait passé du temps à la pleurer avant de se remarier. Il avait déjà quarante ans et venait d'être grand-père. Ça devait être étrange pour Cédric d'avoir des cousins plus âgés que son propre père.
Celui-ci finit de détacher son prisonnier et le prit dans ses bras. A ce moment, Hariel se rendit compte qu'il n'avait plus de raison de rester. Il allait donc devoir remonter avec Cédric et avec son prisonnier. Mais Proteus devait avoir eut la même idée (sans doute à cause de leur lien) car il se matérialisation à ce côté et Hariel n'eut plus qu'a l prendre dans ses bras alors qu'il faisait semblant d'être ère soumis à la potion.
Ce fut donc dans un ensemble parfait que les deux Champions de Poudlard se mirent à remonter vers la surface.
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Fleur avait évité les pontons et continué jusqu'à la rive. Elle voulait être le plus proche possible de la tente d'infirmer quand la potion qui maintenait sa sœur endormis se dissiperait. Ainsi, dès qu'elle avait eut pieds, elle avait émergé et s'était battue contre l'eau pour avancer. Elle avait refusé l'aide du Sorcier qui tentait de lui mettre une serviette sur les épaules et s'était mise à courir jusqu'à la tente de l'infirmerie.
Dès son arrivée, l'infirmière de l'école avait prit les choses en main. Elle avait forcée Fleur à mettre sur ses épaules une serviette épaisse extraordinairement chaude et agréable puis s'était occupée de Gabrielle. En quelques coup de baguettes, sa sœur avait été déshabillée, nettoyée, séchée et revêtue d'une blouse d'hôpital avant d'être mise directement sous des couvertures qui, Fleur en était sûr, avaient les mêmes propriétés chauffantes que sa serviette.
Tout en grommelant des choses que Fleur n'avait ni temps, ni l'envie, ni la force de traduire, la femme lui avait ensuite fait boire quelques médicaments avant de se tourner vers Fleur. Elle lui avait donné ses vêtements et de l'espace pour qu'elle pissé se changer.
A présent, Fleur était sèche, réchauffée et assise au chevet de sa sœur dont la fièvre avait montée. L'infirmière avait dit que c'était normal et qu'il fallait que les potions agissent. Tout ce qu'il fallait faire, c'était attendre donc Fleur se mit à attendre, les yeux fixés sur sa sœur. Elle ne se retourna même pas quand elle entendit la tente s'ouvrir. Elle savait qui c'était mais n'avait vraiment pas envie de lui parler.
« Magnifique, ma chérie ! » s'exclama sa directrice en s'avançant. « Première ! Quel exploit ! »
Elle ne demandait même pas comment allait sa sœur. Pire, elle ne demandait même pas comment elle allait, elle. Elle était tout de même son élève, bon sang !
« De quel droit ? » demanda-t-elle alors. « De quel droit avez-vous fait ça à ma sœur ? »
« Allons ma chérie, elle ne risquait rien ! » dit Olympe Maxime avec un petit gloussement. « La potion la protégeait et l'empêchait de se noyer ! »
« Ah oui ? Alors pourquoi est-elle allongée dans ce lit avec la fièvre ? L'infirmière à dut la forcer à dormir pour qu'elle se remette ! »
« Voyons, ce n'est pas si… »
« Ne dites pas que ce n'est pas dramatique parce que c'est faux ! Nous sommes des Vélanes, nous craignons l'eau ! Me faire plonger dans ce lac était déjà dangereux mais y laisser une petite fille comme Gabrielle, c'est presque un meurtre ! Vous m'entendez ? »
« Mais…mais je ne savais pas ! » couina la grande femme.
« Oh je vous en prie ! Vous savez parfaitement que j'ai du sang Vélane, tout comme ma mère ! D'ailleurs comment se fait-il qu'elle vous ait laissé faire ça ? Parce que je suppose que vous lui en avait parlé, non ? »
« Bien entendu que je dispose d'une autorité parentale ! » s'indigna la directrice Maxime. « Et signée en plus ! »
« Par ma mère ? » demanda Fleur.
Ça elle en doutait ou alors la directrice ne lui avait pas tout dit.
« Non, de votre père » répondit Maxime.
Fleur serra les dents et souffla de frustration. Elke méprisait son père. C'était un homme fut-il et fat. Certes c'était le compagnon de sa mère, son âme sœur puisque son sang Vélane lavait poussée vers un être choisis par la magie. Mais ça ne voulait pas dire qu'elle devait l'aimer même si c'était son père.
Il s'était toujours entité inférieur à sa mère. Elle, elle était chef de maison, belle, brillante, intelligente, douée…elle avait dû succès (en tant que membre du gouvernement et au si en tant que critique d'art), de la classe, bref, tout un tas de chose que son père n'avait pas...a part la beauté. En effet à part être beau, Antoine Delacour (comme son épouse était la Dame de la maison, il avait pris le nom de sa femme à leur mariage), ne faisait pas grand-chose. C'était un artiste raté et frustré qui vivait aux crochets de sa femme. Il avait finit par devenir paresseux et aussi envieux.
C'était lui qui avait lancé l'idée que Fleur participe au Tournoi. Il espérait que la gloire de sa fille rejaillirait un peu sur lui. Elle était sûre que c'était aussi pour ça qu'il avait donné la permission à la directrice Maxime d'utiliser Gabrielle. Bien entendu elle en parlerait mais une fois encore, sa mère passerait l'éponge.
Malgré tout son succès, elle l'avait toujours vu pardonner et se plier au caprice de son maris, tout ça parce qu'ils étaient liés. Puisque c'était comme ça, elle ne voulait jamais être liée. Même si elle devait en mourir.
« En tout les cas je vous prévient… » dit Fleur en regardant sa directrice dans les yeux.
La femme avait beau être plus grande qu'elle, son regard suffit à la faire se recroqueviller.
« Si jamais vous faite à nouveau un coup comme celui-là, je fais exprès de perdre. »
Elle se délecta de la pâleur de son interlocutrice et décida de pousser le bouchon un peu plus loin.
« Non, pire, je ais faire en sorte que ce soit Hariel qui gagne. »
C'était vraiment le coup de grâce parfait.
Il y eut des clameurs à l'extérieur. L'un des autres Champions devait être arrivé. C'était probablement Cédric ou Viktor. Harem avait fit qu'il resterait avec les prisonniers jusqu'au bout et elle savait qu'il allait tenir parole. Elle ne le connaissait que depuis quelques mois mais il avait une telle personnalité qu'elle ait l'impression d'être ami avec lui depuis toujours.
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Viktor arriva sur la plage et sortit de l'eau, son père pesant lourdement sur son épaule. Manifestement les directeurs ne devaient pas avoir la science bien infuse car il ne considérait pas vraiment l'homme comme précieux à ses yeux. Sa mère oui mais elle était morte depuis des années.
On aurait pub dire que c'était la perte de sa femme qui l'avait rendu comme ça mais Vassily Krum avait toujours été une personne détestable. La seule fois où il s'était véritablement intéressé à son fils c'est quand il avait montré du talent pour le Quidditch. A partir de là, ça avait été la seule chose qui comptait dans la vie de l'homme.
Au début, Viktor avait été fier d'avoir réussit à être digne de son père mais rapidement il avait comprit sue ce ne serait jamais le cas. Malgré son succès, ce n'était jais assez. Il devait toujours être plus rapide, plus puissant, plus, plus, plus…la pression était trop forte pour Viktor et son père n'était jamais content alors à quoi bon ? Il avait cessé de chercher son approbation mais il ne savait plus que faire d'autre.
« Ta métamorphose était bâclée. »
C'était la première chose qu'avait dit Vassily quand ils étaient arrivés sur la rive du lac et qu'on les avait recouverts de serviettes. Pendant le retour il n'avait rien dit mais c'était à cause du froid. Viktor avait fait exprès de remonter directement pour que son père soit conscient quand il le ramènerait.
« Si tu t'étais un peu plus appliqué, tu aurais fini premier » continua l'homme. « C'est comme pour la première tâche, tu as perdu des points bêtement et tu as laissé les autres te passer devant. »
Viktor en avait assez. Il soutint son père jusqu'à l'infirmerie puis le laissa tomber lourdement sur le sol. Il ne peut même pas le temps de se sécher et quitta la tente, non sans avoir prit au moins l'une des serviettes chaudes de l'infirmière. Il ne voulait pas rester une minute de plus avec cet homme.
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Hermione essayait de résumer ce qu'il lui restait encore à faire parmi ses différents projets.
Celui de contacter la Déesse continuait à suivre son cours. Au début du mois, elle avait célébré Imbolc, la fête qui commémorait symboliquement la fin de l'hiver. Fête de lumière, elle avait allumé treize bougies (pour les treize lunes de l'année) disposées en cercle. Avec Hariel et les autres, ils avaient consommés des crêpes de farine blanche et du lait. La coutume voulait que tous les aliments consommés ce soir là soit blanche mais il était facile pour la magie de colorer n'importe quoi de et te couleur.
Après avoir éteint les bougies, elle avait récupéré un peu de cire, des restes de cannelle et de myrrhe qu'elle avait brûlée pour parfumer la pièce et quelques violettes et angéliques qu'elle avait utilisées pour décorer. A la fin, elle avait placé une améthyste dans le sachet avant de le fermer et de le placer dans son coffret.
Elle n'en avait pas finit pour autant car elle devait encore préparer la fête suivante, Ostara, la fête du printemps. On était déjà fin février donc il lui restait un peu plus de deux semaines. Heureusement, avec la seconde tâche achevée, elle avait moins à penser et pouvait se consacrer à d'autres choses.
Au final, celle-ci s'était assez bien finit. Suivant de près le retour de Viktor, Cédric et Hariel avaient émergés du lac juste à la fin du compte à rebours. La Branchiflore avait donc cessé d'agir et son ami avait ou sortir de l'eau avec Proteus.
De nombreuses personnes s'étaient rassemblées autour de lui, intrigués par sa queue. Ils avaient été encore plus surpris quand il l'avait retiré afin de pouvoir se rendre à l'infirmerie avec son familier.
Quand tout le monde avait été séché, réchauffé et habillé, les quatre Champions s'étaient retrouvés devant les juges pour recevoir leurs points. Contre toute attente, Fleur, Viktor et Cédric avaient insisté sur le fait qu'Hariel aurait ou arriver premier s'il ne s'était pas arrêté pour aider la jeune française et s'il n'était pas resté pour s'assurer que tous les prisonniers aillent bien.
Cette histoire avait par la suite été confirmée par Dumbledore. En effet, même si personne n'avait vu ce qui s'était passé, le directeur de Poudlard avait reçu un rapport de celui qu'il appelait le « chef des Êtres de l'Eau ». Plus tard, Hariel avait dit à son ami qu'il avait reconnu le vieux Merrow avec qui il avait discuté quand celui-ci était remonté à la surface pour relater les faits. Elle avait été assez inquiète qu'il a pu dire quelque chose à leur ennemi mais Hariel pensait qu'on puait lui faire confiance… enfin, relativement.
Toujours était-il que la majorité des juges n'avaient pas tenus compte de l'avis des Champions et qu'Hariel était celui qui avait eut le moins de points. Cependant, additionné à la première épreuve, il passait seulement à la deuxième place.
Les Champions étaient à présent libre jusqu'au 24 mai, date à laquelle ils seraient informés des modalités de la dernière tâches qui se déroulerait exactement un mois après. Hariel était détendu mais Hermione un peu moins. Est-ce qu'il ne serait pas judicieux de commencer à s'entraîner en prévision de ce qui pourrait se passer ? Non, non, il fallait qu'elle arrête là. C'était l'épreuve d'Hariel, c'était à lui de voir. Peut-être qu'il aiderait les autres champions à se préparer mais elle, allait éviter de s'en mêler à moins qu'il ne demande son aide. Elle avait encore beaucoup trop de chose à faire pour se disperser.
Soudain, elle releva la tête et fronça les sourcils. Elle s'était mise réfléchir alors qu'elle marchait en direction de la bibliothèque et n'avait pas regardé où elle allait. Cependant elle ne savait pas du tout comment elle avait pu se retrouver devant la nature morte qui dissimulait l'entrée des cuisines. Elle ne se souvenait même pas avoir descendu des escaliers.
Ça lui arrivait souvent ces temps-ci. Elle allait quelque part et se retrouvait totalement ailleurs. Il lui suffisait parfois d'une ou deux secondes d'attentions pour changer de couloir, voir d'étage. Évidemment, ça se déroulait quand elle était seule donc personne ne pouvait lui dire ce qui se passait.
Il était impossible de transplaner à Poudlard donc ce n'était pas ça. De plus elle ne ressentait pas la sensation particulièrement désagréable qui accompagnait ce mode de transport (Elle n'avait jamais expérimenté mais Hariel la lui avait décrite). Ce n'était pas non plus la téléportation qu'elle utilisait habituellement. Elle aurait au moins remarqué les effets lumineux. Non, c'était comme si les deux mieux étaient connectés naturellement…sauf qu'ils ne l'étaient pas.
Heureusement, ce n'était jamais vraiment handicapant. Elle s'était rendu compte au fil du temps que les lieux où elle arrivait lui était passé par la tête à un moment où à un autre et qu'elle avait justement quelque chose à y faire.
Cette fois ne faisait pas exception.
Elle chatouilla la poire et l'utilisa pour ouvrir la porte et pénétrer dans la cuisine. En s'avançant dans la lumière, elle aperçu certains yeux se tourner vers elle avatar de retourner rapidement à leur ouvrage. Comme la dernière fois, les elfes refusaient totalement de la regarder ou de noter sa présence.
« Écoutez-moi ! » dit alors Hermione d'une voix forte.
Elle voulait leur parler, elle voulait qu'ils l'écoutent. Elle se sentait responsable d'eux. Ils avaient été des enfants de la Déesse et s'était sentis souillés à tel point qu'ils ne se sentaient plus digne ni d'elle, ni des Grandes Prêtresses, ses représentantes sur terre.
Hermione refusait ça, elle refusait que ces êtres se sentent comme ça et pire, se puisse pour quelque chose dont ils n'étaient pas responsable. Elle avait comprit que c'était leur nature de servir et de travailler mais que c'était à cause de ce qu'ils considéraient comme leur faute que non-seulement ils subissaient les mauvais traitements des Sorciers, mais qu'ils en ajoutaient eux-mêmes à chaque fois qu'ils faisaient une erreur.
Cela ne pouvait plus durer. Hermione voulait y lettre un terme. Cependant pour faire cela, encore fallait-il qu'ils l'écoutent. Pendant plusieurs minutes elle essaya d'attirer leur attention mais c'était peine perdu. Elle les interpella, cria, les supplia, mais rien ne fonctionnait. Hariel lui avait dit que peut-être que ordre direct les ferait changer d'avis mais elle se refusait à faire ça.
Elle était en train de réfléchir à une autre méthode quand un mouvement attira son attention. Tous les elfes étaient autour des tables à préparer quelque chose, c'est pour ça que le mouvement dans un coin l'interpella. Il s'agissait d'un gros paquet de linge sale. Est-ce qu'il y avait quelque chose ou quelqu'un là-dessous ?
Elle s'approcha puis tendit la main mais la recula rapidement en voyant une silhouette émerger. Elle reconnut aussitôt Winky. La petite Elfe était à quatre patte, vêtue des mêmes vêtements froissés et sales qu'elle lui avait vu porter la dernière fois. Elle essaya de se mettre debout mais titubant et tomba en arrière sur le tas de linge. Elle leva la bouteille d'alcool qu'elle avait dans la main et la secoua pour vérifier si elle était vide. Elle l'était.
« Winky ? » demanda Hermione.
La petite Elfe tourna sa tête vers elle et la regarda quelques instants. Ses yeux étaient vitreux. Elle ne devait pas avoir l'esprit très clair. Pourtant au bout d'un moment, elle se mit à écarquiller les yeux et poussa soudainement un grand cri perçant.
« Non ! » dit-elle. « Non ! Pas regarder ! Pas regarder Winky ! Pas digne ! Pas digne ! Non ! Non ! Non ! »
« Winky, arrête, je dois te parler ! » s'exclama Hermione.
Elle essaya de la calmer en lui prenant les bras mais les cris de la petite créature redoublèrent et elle se mit à se débattre. Hermione allait lâcher prise. Elle fit alors la première chose qui lui passa par la tête.
« Lie-toi à moi ! » s'écria-t-elle.
Elle s'était aussi dit qu'elle ne ferait jamais ça, que jamais elle ne ferait d'une cet autre vivante son serviteur. Mais elle l'avait dit et elle ne pouvait plus retourner en arrière. A peine les mots avaient-ils passés ses lèvres que Winky avait arrêté de se débattre. Ses yeux étaient braqués sur Hermione et celle-ci pouvait y voir de l'espoir. Un très grand espoir. Elle n'avait plus le choix.
« Je…je veux que tu te lie à moi » répéta-t-elle. « Je veux que tu deviennes ma…quel est le mot déjà ? »
Elle soupira de frustration. Sa mémoire n'était pas aussi excellente que celle d'Hariel. Elle ne se s'ouvrit plus quel terme était employé dans le livre sur les Brownies.
« Bref, je veux que tu te lie à moi et rien qu'à moi. Est-ce que tu accepte. »
Autour d'eux, les autres Elfes travaillaient moins vite et certains je tiens même des regards furtifs dans leur direction.
« Mais…Winky ne peut pas…il ne faut pas… »
« Je le fiche de tout ça, je me fiche du passé et je me fiche de la faute que vous croyez tous avoir commis. Moi je dis qu'il n'y a pas eut de faute et je le prouve en me liant à toi. Est-ce que tu accepte ? »
« Winky…Winky accepte ! Winky accepte ! » s'écria la petite Elfe, les larmes aux yeux. « Est-ce que la Grande Prêtresse sait comment il faut faire ? »
« Oui…enfin pas vraiment…pas en détail » répondit Hermione. « Il faut que j'en parle à Hariel. Je veux faire ça en suivant l'ancien rite, le premier donc il va falloir que je me prépare mais je…je reviens vite, d'accord ? »
« Winky attendra ! »
Hermione se releva rapidement et couru en dehors de la cuisine. Derrière elle, Winky restait figée sur place alors que les autres Elfes échangeant des regards surpris.
De son côté, la jeune Serdaigle courrait tellement vite qu'elle faillit se heurter à la porte de la salle commune de Serdaigle. Ce n'était pas vraiment sa faute. La porte était comme apparut devant elle alors qu'elle n'était même pas encore arrivée sans la grande cage d'escalier. A nouveau son corps avait prit un raccourcis étrange.
Elle eut du mal à répondre à la question de la tête d'aigle tellement elle était pressée et du attendre un préfet qu'il la regarda éberlué. Tout le monde était habitué à ce qu'elle trouve les réponses habituellement.
« Hariel ! » s'exclama-t-elle des qu'elle le vit.
Elle eut la satisfaction malsaine de le voir sursauter. Elle aurait aimé que ce soit aussi le cas pour Sköll et Hati mais cela ne fit même pas frémir leur fourrure. Hermione savait qu'elle trouverait son ami ici. De temps en temps il restait pour mire dans leur salle commune, à la fois pour être tranquille et pour qu'on ne se demande pas trop où il disparaissait.
Elle marcha donc rapidement vers lui et plaça une bulle de discrétion autour d'eux.
« Il faut que tu m'aide à organiser un…c'est quoi encore ce nom ! »
Elle avait aussi oublié celui-là.
« Cette…cette cérémonie où tu te lie à un Brownie… »
« Un Tharkam ? Toi, tu veux faire un…Tharkam ? » s'exclama Hariel, éberlué. « Et qui sera ton Miniui ? »
« Miniui ! C'était le mot que je cherchais ! »
C'était un mot en langage elfique ancien qui voulait dire « le premier ». I désignait un Brownie lié à une seule personne et pas à un lieu où à une famille. Dans les maisons nobles, chaque membre avait un Miniui à partir d'un certains âge. La cérémonie visant à lier les deux s'appelait le Tharkam, « par la main ». On en organisait un aussi quand un Brownie rentrait dans une famille et bien sûr, quand l'un de ceux-là était promu au rang de Miniui pour servir un nouveau membre (généralement un enfant ayant atteint l'âge requis, les conjoints amenant leur propre Miniui dans le mariage).
« Et tu veux mon aide pour préparer la cérémonie ou… » demanda Hariel.
« Oui, je veux que tu l'aide mais je veux aussi que tu sois l'Enidh » lui répondit Hermione.
L'Enidh était le parrain, son nom voulait dire « milieu » ou « centre ». C'était celui qui était à la fois le témoin de l'union et le gardien de l'équité du lien.
« Ce serait avec plaisir » dit Hariel avec un sourire. « Avec qui vas-tu te lier ? »
« Winky. »
« Ça reste surprenant de ta part. »
Hermione fit la moue mais ne dit rien. Elle n'allait quand même pas avouer à son ami qu'elle avait promit ça sous le feu de l'action pour la faire se calmer.
« Puisque je suis l'Enidh, je vais m'occuper de son uniforme » dit finalement Hariel.
Comme dans les contes, les Brownies vivaient auparavant nus. Leur donner des vêtements était un moyen de les faire partir, de leur dire qu'ils n'étaient plus nécessaires. Ce n'était pas simplement une coutume mais une sorte de contrainte magique. Cependant, avec le lien, cette contrainte s'était restreinte au seul maître de l'Elfe (ou à sa famille si ce n'était pas un Miniui).
Ce qui s'était passé, c'est que quand les Brownies avaient commencés à servir les Sorciers, ceux-ci avait du mal avec leur nudité. Mais comme ils ne pouvaient pas eux-mêmes leur donner des vêtements, cette tâche revenait donc à l'Enidh. D'ailleurs, le Tharkam était devenu moins une cérémonie de lien que de remise de cet uniforme.
Par la suite, quand les sorciers avaient de moins en moins acceptés de jouer le rôle de l'Enidh, le rôle était tombé en désuétude. Cependant les Elfes ne pouvaient pas rester nus alors ils avaient ordre de prendre n'importe quel tissu qui ne soit pas un vêtement : torchons, serpillière ou encore taie d'oreiller.
« Pendant ce temps là, je vais réviser la cérémonie » dit Hermione. « Tu sera prêt pour ce soir ? »
« Largement. Je vais retoucher une de mes robes. »
Hermione ne savait pas si elle devait grimacer ou sourire. Connaissant la garde robe de son ami, cet uniforme allait être assez spécial.
« Tu pourrait en profiter pour lui trouver un nom » reprit celui-ci.
« Un nom ? Un nouveau ? »
« Tu pensais vraiment que son nom était Winky ? C'est tellement ridicule que je suis sûr que les Sang-Pur ont fait exprès pour la ridiculiser et pareil pour les autres. »
« Et si j'utilisais son nom originel, celui qu'elle avait avant. »
« Les Brownies n'ont pas de nom » lui répondit Hariel. « Pas vraiment. Pas un qui puisse être prononcé par des mortels. C'est le cas pour beaucoup de Fey. Ils n'en ont pas vraiment besoin pour se reconnaître. Ce sont les humains qui les ont nommés pour la première fois. Afin de pouvoir les appeler. »
« Je comprends » dit Hermione qui était déjà en train de réfléchir.
Finalement, elle réussit à choisir un nom parfait fans la journée. Pendant la nuit, elle et Hariel se rendirent aux cuisines pour procéder au rituel. Winky était charmante dans sa robe. Comme c'était Hariel qui avait choisis, c'était une robe de soubrette à volant avec des épaulettes en globe et une coiffe mais la petite Brownie était ravie. La seule différence avec une tenue traditionnelle c'était que les parties noires étaient rouges.
« Ce sont tes couleurs » lui avait répondu son ami quand Hermione lui avait demandé les raisons de son choix. « Le blanc pour la pureté et le rouge pour le sang. »
Hermione avait sentit quelque chose changer en elle lors de cette cérémonie. Plus encore que lors des fêtes qu'elle avait présidée. Elle avait vraiment l'impression que quelque chose de nouveau faisait partie d'elle, une sorte de symbiose. C'était comme se cœur de Winky battait à côté du sien.
Sauf que ce n'était plus son nom à présent. A la fin du rituel, quand Hermione sentit vraiment le lien s'installer, elle lui donna un nouveau nom :
Katell. La « pure ». Celle qui est sans tache, sans souillure, sans faute. Par ce nom, tous les Brownies sauront qu'ils sont dignes de la Déesse.
« Et maintenant je fais quoi ? » demanda Hermione. « Je veux dire, je veux bien lui donner des tâches mais chez moi ce n'est pas très grand, elle va vote avoir fini. »
« Tu n'as qu'à l'envoyer chez Eleanor » dit alors Hariel avec un sourire moqueur. « Je suis sûr qu'elle va adorer. »
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Assise à son bureau, Corinne jouait nerveusement avec son stylo. Elle essayait de se concentrer sur le rapport qu'elle lisait mais elle avait dû mal à se concentrer et jetait de fréquents coups d'œil au travers des vitres de son bureau en direction de l'open space. Normalement c'était à cette heure-ci qu'il arrivait.
Elle avait l'impression de se comporter comme une adolescente qui espionne son coup de cœur du moment et se cache quand il se tourne vers elle. C'était embarrassant mais ce n'était pas si loin de la vérité. Elle avait fait une erreur et elle s'en voulait. Elle était tellement préoccupé qu'elle ne vit même pas Leslie, son secrétaire, approcher. En fait, elle sursauta quand il ouvrit la porte.
« M. Lubok est arrivé » dit le jeune homme. « Il t'attends en salle de réunion. »
« De réunion ? Il a dit pourquoi ? »
Corinne se serait donné des gifles. Elle avait dû avoir l'air totalement paniquée. Elle se reprit rapidement et se leva de sa chaise.
« Bien je…je vais le rencontrer là-bas, merci » dit-elle.
« Je vous amène le thé alors. »
« C'est gentil, merci Leslie. »
Elle fit un signe de tête à son secrétaire en sortant du bureau puis se dirigea vers leur salle de réunion de l'autre côté de l'étage. Elle marchait avec son assurance habituelle mais intérieurement elle était pétrifiée.
Est-ce qu'ils étaient au courent de ce qu'elle avait fait ? Est-ce que c'était pour ça ? Non, impossible, il ne pouvait pas savoir. Comment le pourrait-il ? Non, elle se faisait des films. Mais alors pourquoi cette convocation ? Bon, c'est vrai qu'il le faisait souvent mais quand même c'était louche. Quoique c'était dans la salle de réunion. S'il avait voulu lui parler, il l'aurait fait sans bureau à lui. Non, non, non, tout allait bien.
Mais malgré tous les arguments qu'elle se faisait à elle-même, elle ne pouvait pas s'empêcher de craindre le pire. Elle continua à imaginer des tas de scénarios jusqu'à ce qu'elle arrive en vue de la salle de réunion. Par les vitres elle vit Barthélémy en compagnie d'un autre homme.
Elle était soulagée. Elle doutait qu'il parle de choses comme celles-là devant témoin. Même devant Hariel. C'est donc plus confiante en elle qu'elle ouvrit la porte transparente de la salle. Les deux hommes cessèrent alors de parler et se tournèrent vers elle.
Barthélémy Lubok était toujours égal à lui-même dans son costume sobre mais impeccablement mit qui allongeant sa silhouette. Son visiteur était aussi très élégant. Il portait un costume clair à rayures, des chaussures italiennes et une fine moustache.
« Ah ! Vous voilà ma chère » dit son collaborateur du même ton neutre que d'habitude. « Je voudrais vous présenter quelqu'un. Il s'agit de la personne qui représente les intérêts de son altesse en Angleterre ainsi que son avocat. »
L'autre homme sourit et lui tendit la main.
« Simeon Randall-Delûte, ravi de vous rencontrer. »
Corinne sourit et prit sa main dans la sienne. Oui, ce n'était décidément pas aujourd'hui que Barthélémy lui parlerait des fleurs qu'elle lui avait offert en secret à la Saint Valentin.
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« Et son altesse veut l'intégrer aux Chevaliers ? » demanda Baldwin Shaklebolt.
« Oui…enfin non » répondit Simeon. « Son altesse n'est pas encore tout à fait au courent des détails concernant les Chevaliers. Il sait que j'ai trouvé des gens lais il est prudent, il préfère éviter que je donne des noms, même en utilisant un téléphone portable. Ce qu'il m'a dit, c'est qu'il voulait que j'approche Corinne Moore afin de l'évaluer en vue d'une future intégration à notre groupe. »
Il venait juste de rentrer des États-Unis et de sa réunion d'avec la PDG de la SPE Trust et il devait avouer qu'il était impressionné. Quoique puisse dire Balbok au sujet de la jeune femme (Hariel l'avait prévenu que le Gobelin était encore un peu amer de ne pas avoir eut le poste), il l'avait trouvé extrêmement compétente.
Le gobelin avait été assez mesquin pour ne la prévenir de sa venue qu'à la dernière minute. De plus, il l'avait convoqué (c'était bien le mot) dans la salle de réunion sans la mettre au courent non plus. Pourtant elle s'était montrée professionnelle, sûr d'elle et très bien informée. En un mot, impressionnante.
« Et quelle en serait la raison ? » demanda Cassiopée McMillan. « Je ne nie pas le talent de cette jeune femme puisque c'est altesse la choisis, mais pourquoi une…une…quel est ce mot déjà ? »
« Une Sapiente ma chère Lohengrin » l'aida Aaliyah Shafiq.
« C'est ça ! Un Sapiente ! Merci ma chère Tristan. Donc ce que je voulais savoir, c'est en quoi une Sapiente, américaine de surcroît, nous serait utile ? »
« Tout d'abord pour son expertise » répondit Simeon. « Aucun de nous n'est vraiment spécialisée économie, surtout à son niveau. »
En effet, ils étaient tous, soit des politiques, soit des diplomates, des érudits ou encore des mondains. Aucun commerçant…enfin pour l'instant. Malheureusement il était difficile de les approcher parce qu'ils n'évoluaient pas dans les même cercles. Même avec les fonctionnaires c'était plus facile puisqu'ils se rencontraient au moins au bal de Noël.
En fait, ils avaient espérés que l'une de leurs nouvelles recrues de ce milieu les aiderait à contacter des commerçants mais pour le moment ils en étaient toujours au point mort. Linéa leur disait qu'elle progressait mais elle ne leur disait rien de plus.
« Il est aussi possible que cette « expertise » dont elle fait preuve serve à nous donner un autre point de vue sur ce sujet » rajouta Rutherford Urquhart. « Je m'en souviens vous avoir déjà entendu mentionner l'avis de son altesse sur notre mode de vie arriéré. »
« Je n'ai jamais dit arriéré ! » s'offusqua Simeon. « Et son altesse non plus. »
« En effet c'est moi qui le dit » précisa Rutherford. « Certaines discussion que j'ai eu avec Keu ainsi que l'opinion de son altesse m'ont fait m'intéresser aux différences entre les Moldus…les Sapients et nous. C'est au cours de mes recherches que j'en suis venu à comprendre que notre société était à la traîne. Mon avis est que cette femme, Corinne Moore, pourra nous faire partager ses connaissances de la façon dont les Sapients conçoivent l'économie pour qu'on s'en inspire. »
« Mais dans quel but exactement ? » Demanda Kelsey Prewett.
« Créer une économie qui ne se contente plus d'être suffisante mais florissante » lui répondit l'érudit.
« C'est aussi mon avis même s'il ne l'a pas explicitement dit » approuva Simeon.
« Vous avez laissé entendre qu'il y aurait une autre raison n'est-ce pas ? » demanda Fiermont Crane.
« Oui, en fait il voudrait qu'elle soit à même de gérer également ses fonds ici, en Angleterre. »
Bien évidemment, les fonds dont il était question étaient les parts qu'Hariel possédait dans de nombreuses sociétés sorcières. La SPE Trust gérait des entreprises tout autour du globe, en Angleterre également. Mais seulement du côté non magique.
« Il veut rassembler ses actifs sous une même direction » expliqua Simeon.
« Est-ce que ce ne serait pas mettre tout ses œufs dans le même panier ? » demanda Baldwin Shaklebolt.
« Il y a une différence entre éviter de mettre tout ses œufs dans le même panier et en mettre un par étagères » dit alors Diantea Greengrass. « Il ne peux pas diviser son capital de cette façon. Surtout que sa fortune sera bientôt la fortune de toute l'Angleterre magique…enfin j'imagine. »
« À mon avis ça l'est » approuva Simeon.
« Alors réjouissons-nous ! » s'exclama la femme sur un ton grandiloquent. « Nous allons accueillir la femme qui travaille à rendre notre pays très riche. »
Bien entendu, elle avait raison. Cela n'empêchait pas ses collègues de trouver son attitude assez irritante.
Simeon soupira. L'avenir s'annonçait chaotique. Sans doute qu'il le serait encore plus quand Hariel s'ajouterait vraiment à leur petit groupe. En fait, cette perspective le faisait frémie mais il ne savait pas si c'était de peur ou d'excitation.
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Les amis d'Hariel étaient parfaitement au courent du code. C'est pour ça que quand Marcus Hawkins essaya de le joindre, il attendit une sonnerie avant de raccrocher. Quand Hariel regarda son téléphone par la suite, il vit l'appel absence et s'isola pour contacter son ami américain.
« Salut. Tu as cherché à me joindre ? » demanda-t-il en guise d'introduction. »
« Je ne te dérange pas ? » lui demanda Marcus.
« Non, non, pas du tout. »
Ils se parlaient à nouveau mais leurs rapports demeuraient tendus depuis que le mathématicien était au courent pour la véritable nature d'Hariel.
« En fait, je voulais te parler d'un truc. Je crois qu'il y a un super héros à Boston. »
À suivre…
Et encore une de mes fins à suspens de la mort. Vous en pensez quoi ? Fu chapitre je veux dire parce que pour la fin, je sais que vous voulez me tuer dans d'atroces souffrances.
J'adore faire du character design dans mes fics, développer mes personnages (bon d'habitude c'est du dessin le character design mais là je le fait à l'écrit). C'est encore mieux Quand ils existent déjà et que je leur inventé une vie. Vous en pensez quoi de l'histoire des trois Champions ?
J'aimerai voir si vous vous étiez aperçu que j'essayais au maximum d'éviter le sexisme. Sans les livres, les directeurs hommes sont toujours appelé simplement par leur nom de famille : Dumbledore, Karkaroff (comme eau coup d'autres hommes, Rogue, Maugrey…) alors que la directrice de Beauxbâtons est toujours appelée Mme Maxime. Un peu comme dans les années cinquante ou on parlait de Machin et de Mme Machin. C'est pour ça que soit je mets seulement son nom de famille, comme les hommes, soit son nom complet, soit son nom précédé de son titre. Je trouve ça plus juste, pas vous ?
Je viens de me rendre compte que ça fait beaucoup de persos qui ont un problème avec leur père. Draco, Viktor, Fleur et dans une certaine mesure Sirius et Vali. Je sais pas du tout ce que ça cache, j'ai d'excellents rapports avec mon père…
Je me posais une question. Est ce que ça vous gênerait qu'il y ait dans cette fic des relations sexuelle. Décrites je veux dire, décrites précisément ? Si vous suivez aussi Roi des Neiges vous avez vu qu'il y avait quelques moments un peu olé olé (comme dit ma mère), des débuts d'actes sexuels, des allusions, etc. Est-ce que ça vous dérangerait que ce soit plus pousser ? Et aussi est ce que ça vous dérangerait que ce soit pas forcément gay ? Y aurait dû homme X homme, mais aussi du homme X femme et aussi (si j'y arrive mais c'est pas ma spécialité, du femme X femme ou d'autres combinaisons de genre possible ? Bon, je vais pas transformer ça en porno complet (il m'arrive dans écrire mais là c'est pas le but), je voulais juste savoir si ça vous gênerait ou pas.
Bon, en tout cas, c'est tout pour cette fois. N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et à dans deux semaines !
