Check Mate DxD
Chapitre 83 : Menace / Kyohaku
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Hariel tourna sur lui-même. Sa lourde lame suivit le même mouvement et trancha boule d'énergie qui arrivait dans sa direction. Mais rapidement, il dut se remettre droit pour éviter une attaque dire dirigée contre lui. Il sauta en arrière, pivotant légèrement et croisa les lames justes devant son visage. Le coup de pieds qui lui était destiné s'écrasa sur le métal et son propriétaire sauta en arrière et se rétablit dans les airs.
Hariel déploya alors ses ailes et s'en servit pour se propulser dans sa direction et lui infliger un coup circulaire de sa lourde lame. Mais son adversaire se contenta de battre des ailes pour s'échapper. L'impulsion lui permit alors de se retrouver dos à son jeune adversaire. Celui-ci sur qu'il n'aurait pas le temps de se retourner pour contre attaquer ou même se défendre, pas avec l'arme qui avait. Les lames qui lui avaient été offert à Noël étaient cette puissantes, elles demeuraient moins maniable que d'autres armes. En fait, n'importe quel humain aussi fort soit-il aurait à peine la force de les soulever, quand à les utiliser en combat, impossible. Heureusement Hariel était un Démon. Cependant même avec sa force, l'arme restait trop massive pour des mouvements aussi rapides. Heureusement le jeune Démon avait un autre tour dans son sac.
Sa double épée se nimba alors d'une lumière rouge et disparut. Au même moment, quelque chose d'autre se matérialisa, entre ses mains. Hariel saisit la hampe de la lance qui venait d'apparaître et lui imprimante un mouvement de rotation. En même temps, il se baissa pour éviter le coup de pieds de son adversaire se mettant dans la trajectoire de la lance. Le long manche de l'arme aurait frappé les épaules d'Hariel s'il n'avait pas accompagné le mouvement. Cependant la force centrifuge l'emporta, lui permet à de faire une rotation et de se tourner vers la personne qui l'attaquait. Il fit à nouveau tourner la lance sur ses épaules pour la ramener dans sa main et lancer plusieurs attaques d'estoc.
Son adversaire pourtant ne recula pas. Au contraire, il évita chacun des coups de lances, se rapprochant à chaque fois plus d'Hariel. Celui-ci voyant que son attaque ne fonctionnait pas, changea à nouveau d'armes pour une paire de dagues dont il se servit pour parer le coup de poing qui se dirigeait vers son visage. Il réussit à le bloquer mais il sentit alors une douleur à l'estomac. Le second poing de l'homme, qu'Hariel n'avait pas vu, l'avait également percutée.
Surprit, Hariel rompit sa garde et lâcha l'une d ses dagues. Aussitôt un coup de pieds latéral le frappa et le renvoya au sol qu'il percuta brutalement. Sa bouche s'ouvrit sous la douleur et il émit un gargouillement. Il remarqua à peine l'ombre qui venait vers lui. Heureusement, il avait quelques réflexes et, au moment où la lame sabbat tait sur lui, il se mit à rouler.
Mais son adversaire continuait à essayer de le frapper, empêchant Hariel de se relever. Il devait absolument interrompre l'attaque. L'unique dague qu'il tenait encore disparut et une nouvelle arme se matérialisa dans sa main. Le métal de la lame ennemi rencontra celui du bouclier qui était apparut. Hariel la repoussa en même temps que son adversaire ce qui lui donna juste le temps de se relever.
Il se remit en position de combat, les jambes fléchit, de profil. Son bras tenant son bouclier était replié devant lui alors que son autre main tenait une épée bâtarde assez simple et à double tranchant. Son adversaire se remit également en position, les deux mains sur la poignée de son katana, le tranchant dans la direction d'Hariel. Il fléchit légèrement les jambes puis s'élança pour attaquer. Hariel se tint prêt mais à ce moment-là, il perçu un geste dans son dos. Son second à der d'aire attaquait aussi. Ne sachant pas contre lequel se protéger et ne voyant aucune échappatoire, il lâcha son épée et tendant la main pour former un bouclier.
Il attendit l'impact mais celui-ci ne vint pas. Ses deux adversaires s'étaient arrêtés juste avant de le toucher.
« Tu as perdu » lui dit Maître Argai.
Le vieux Démon baissa son pied et le reposa au sol, prenant une posture plus détendue.
« Ce sont les règles que tu as toi-même établi » dit Okita Souji en régnant son katana dans son fourreau.
« Oui, je sais » soupira Hariel. « À part pour le changement d'arme, la magie est interdite. »
« C'est toi qui a voulu un entraînement aux armes » dit Souji.
Oui, Hariel avait bien demandé d'apprendre à se servir de différentes armes. C'était l'une des raisons pour lesquelles il avait commandé ses lames pour Noël. Elles étaient tellement atypique qu'il avait fallut les faire sur-mesure. Pour le reste, de simples armes démoniaques faisaient l'affaire.
En vérité Hariel voulait apprendre à ne pas dépendre entièrement de ses pouvoirs ou de ce de quelque chose d'autre y comprit Excalibur. L'épée semblait posséder un esprit de combat particulier qui faisait que quel que soit la forme qu'elle adopte, Hariel soit toujours en mesure de l'exploiter à la perfection. Or Hariel voulait avoir la possibilité de se défendre même s'il ne lui était pas possible de remettre ses sceaux en place ou même si Excalibur était indisponible. De même, il voulait avoir d'autres options si ses pouvoirs magiques ou démoniaques étaient mis en échec.
Le combat contre Rizevim, plus d'un an auparavant lui avait appris une chose : il était nécessaire d'avoir plusieurs cordes à son arc. Comme cela si quelqu'un était immunisé contre l'une de ses capacités, ou plusieurs, il pourrait utiliser autre chose.
« Le bon point c'est que tu semble avoir assimilé la Permutation à la perfection…même si ça pourrait être plus rapide » dit alors une troisième voix.
Heinrich s'avança alors du coin où il s'était posté pour bombarder Hariel. Il regarda son jeune élève faire disparaître son épée et son bouclier puis rappeler à lui la dague qui lui avait échappée quand Maître Argai lui avait donné ce coup dans le ventre et lui fit subir le même sort.
La Permutation était une technique basique utilisée par de très nombreux Démons (et beaucoup d'autres espèces utilisant la Magie, Humains comprit) et pas seulement au combat. Le but était de stocker des objets dans une dimension de poche personnelle. C'était une fonction pratique de ranger des objets ce qui faisait que les Démons portaient généralement peut de bagages.
A l'exception d'êtres vivants, on pouvait y ranger n'importe quoi : objets usuels, nourriture et bien sûr, armes. On pouvait également y lettre des vêtements et les plus doués pouvaient faire en sorte nom seulement de les faire à paraître mais aussi replacer ceux qu'on portait déjà. C'était généralement cette technique qu'Hariel utilisait pour mettre se tenue de combat.
Cependant, jusque-là, c'était vraiment la seule utilisation qu'il faisait de cette technique. Plus traditionnel, il préférait enfiler ses vêtements lui-même et avait tendance à ranger ses affaires dans son sac à dos nounours qui était sans fond. Cependant, avoir la capacité de changer d'arme en plein combat pour en avoir une adaptée à chaque situation était une décision qu'il avait prise. Certes, il utilisait encore ses pouvoirs mais de fin indirect donc peu de chance qu'ils soient entravés...enfin, il l'espérait.
« Ton dernier mouvement était imprudent » dit alors Argai. « Tu as beau être un Démon, tu n'auras pas toujours le dessus au niveau de la force, surtout contre un autre Démon. Si ça avait été le petit Sairaorg, même ton bouclier magique n'aurait pas tenu le coup. »
Ah oui. Hariel avait tendance à oublier que Maître Argai avait été le maître de son cousin avant celui de la maison Gremory.
« Tu dois essayer d'arrêter de ne penser qu'en deux dimensions » dit alors Souji. « Tu es un Démon. Si tu ne peux ni aller en avant, ni en arrière, ni à droite, ni à gauche, il te reste le haut. »
« Oui. Éviter une attaque est une excellente tactique » reprit l'autre. « Tu dois toujours privilégier cette tactique. Mais si tu ne peux pas, il te fait mieux choisir tes armes. Pour la dernière attaque, quelle arme aurait tu pu choisir ? »
« Le pistolet ? » demanda Hariel. « Ça réglerait le problème de la distance. »
« Sauf que tu as vu ce qui s'est passé avec ta lance ? Quelque soit la distance, si tu sais l'éviter, tu perds ton avantage tactique. Grâce à leur force et à leur réflexes, les Démons peuvent rendent des coups fait avec des armes blanches aussi rapides que des coups de feu. Un combattant bien entraîné ne craindrait donc pas ton arme. Non, si tu eux te protéger alors tu utilise ton bouclier. »
« Mais il était déjà utilisé ! » s'exclama Hariel.
« Qu'est ce qui t'empêche d'en prendre un second ? »
Hariel ouvrit la bouche et la referma. Oui après tout pourquoi pas. Ça ne ferait que s'ajouter à son arsenal. Quand il avait décidé d'apprendre le maniement des armes, il avait fait une sélection. Outre ses doubles lames, il avait bien sûr, une lance, des poignards, une épée simple et un bouclier. Il avait également une paire de pistolets et des couteaux de lancer pour le combat à distance ainsi qu'un bâton et des tonfa comme armes contendantes. Un bouclier supplémentaire pourrait également être ajouté si nécessaire.
Pour le moment, seul ses doubles lames avaient été faites spécialement pour lui du fait de leur originalité. Les autres étaient, en majorités, des armes démoniaques. Plus lourdes que des armes humaines, elles n'avaient pour seul pouvoir que d'être infusé d'énergie Maryoku, les rendant mortels pour les êtres comme les Anges mais sans véritablement d'effet supplémentaire pour les autres.
La seule exception venait de ses deux pistolets. Les Démons avaient beau être plus évolués que les Sorciers et ayant un niveau de civilisation quasi identique à celui des humains, ils utilisaient peu d'armes à feu à cause de leurs pouvoirs. Il n'existait donc pas de modèle générique adapté aux Démons. A la place, Hariel avait choisit les plus lourds du marché (et aussi les plus cool), des Magnum Research Desert Eagle dont il était assez content. Malheureusement, leur trop grande légèreté (par rapport à sa force), causait un certain déséquilibre. Il était prévu qu'il dispose à l'été de modèles particuliers conçus par le seul fabriquant d'armes à feu du Makai.
En fait, Hariel voulait que toutes ses armes soient spécialement créées pour lui et disposent de pouvoir particulier. Cependant il n'avait pas encore d'idée exacte de ce qu'il voulait. Quoiqu'avec la séance d'aujourd'hui, il en était venu à la conclusion que son bouclier, ou plutôt ses boucliers, soient enchantés pour absorber l'énergie cinétique. Cela devrait amortir les chocs et le rendre plus résistant.
« Autre chose » reprit Maître Argai. « N'hésite pas, quand il le faut, à te passer des armes. Quand je t'ai attaqué tout à l'heure, tu aurais pu simplement dévier mon point au lieu de le bloquer avec tes dagues. Si en plus tu étais resté en mouvement, tu aurais évité aussi le second. »
« Je sais, Maître » dit humblement Hariel.
« Je sais que tu sais » soupira celui-ci. « D'ailleurs ce n'est pas la première fois que je te le dis. D'habitude t te débrouille mieux que ça. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? »
Hariel soupira à nouveau intérieurement. Ce qui se passait c'était qu'il avait un nouveau mystère en tête. Tout avait commencé avec l'appel de Marcus. Au départ, il avait dû lui faire répéter ce qu'il avait dit tant ça semblait totalement incroyable. Un quoi ? Un super héros ? Enfin, plus précisément c'était une super héroïne si on en croyait les témoignages et les quelques photos floues.
Apparemment, cela avait commencé quelques mois auparavant. Bien entendu, au départ, aucune des victimes n'avait été prise au sérieux et la police de Boston avait classé l'affaire. Les seuls articles parus avaient été soient des encarts discret soit des articles dans des journaux de secondes voir de troisième ou quatrième zone, le genre de feuille de choux lus seulement par les théoriciens du complet et encore.
Cependant les témoignages s'étaient faits de plus en plus nombreux. C'était en particulier des femmes agressés pendant la nuit mais elle ne semblait pas faire de distinction. Et puis une nuit, plus d'un mois auparavant, elle avait sauvé la vie d'un riche industriel qui revenait du cinéma avec sa femme et leur fils. Ils avaient été attaqués par un malfrat et l'héroïne les avait sauvés alors que l'homme allait presser sur la détente.
Bien entendu cette fois, l'article avait été publié et c'était comme ça que Marcus en avait eut connaissance. Lui si méticuleux, avait déjà vu lu les encarts discrets dans les journaux mais à l'époque il n'y avait pas fait attention. Après ce nouvel article, il s'était rendu compte de son erreur et avait fait des recherches pour retrouver tous ceux publiés au fil des mois. Il était remonté jusqu'à la première attaque, aux environs de début novembre.
Les témoignages décrivaient toute cette femme, que les journalistes avaient appelé la Walkyrie, comme étant assez grande et svelte, les cheveux courts à l'exception d'une longue et épaisse tresse africaine, une ateba, et vêtue d'une sorte d'armure argentée munie de roller. Personne n'avait vu son visage car elle portait en permanence une large visière attachée à un serre-tête mécanique auquel était aussi fixé deux antennes qui ressemblaient à des ailes. Ça et l'armure était ce qui lui avait value son surnom.
Cependant ce qui avait vraiment attiré l'attention de Marcus, et Hariel en avait tiré la même conclusion, c'est que la femme semblait utiliser la magie. Ce n'était jamais clairement dit dans les articles ou même par les témoins mais tous avaient fait état de ses mystérieux pouvoirs selon eux, elle pouvait apparaître et disparaître dans un cercle de lumière et en faisait apparaître d'autre pour se protéger et attaquer. Son armure semblait briller de symboles étranges et elle était plus rapide et plus forte que n'importe quel humain.
Pour Hariel s'était assez insensé. Ça ne pouvait pas être une Sorcière sinon le MACUSA aurait essayé de l'arrêter, ni une Magicienne car il y aurait eut un rapport de l'Association de Magie. Mais peut-être qu'il y en avait. Peut-être que les deux organismes la surveillaient. Dans ce cas là, Hariel devait savoir ce qui se disait à l'intérieur. Il en avait parlé à Simeon et à Balbok mais obtenir ces renseignements était plus difficile que prévu donc pour le moment, il en était au point mort.
Normalement, il ne se serait pas vraiment préoccupé de ce genre de chose même si c'était Marcus qui lui en avait parlé. Ce n'était pas vraiment ses affaires. Pourtant il se sentait interpellé par cette affaire et il ne savait pas pourquoi. Le fait que ça se passe à Boston, une ville où il avait habité et que la femme (mais en était-ce bien une ?) Portait une armure que beaucoup avaient qualifié de « cybernétique », mettait Hariel mal à l'aise. A cause de ça, il ne pouvait s'empêcher de penser à Ichiryū.
« Hariel ? Tu m'écoute ? »
Celui-ci releva la tête et cligna des yeux.
« Désolé, Maître Argai, j'étais perdu dans mes pensées. »
« De toute façon, je pense que nous allons arrêter là » dit Souji.
« Quoi ? Pourquoi ? Je peux continuer, je vous assure. »
« Tu n'es pas le seul que nous devons entraîner je te rappelle. »
Hariel rougit. C'est vrai qu'il monopolisait ses maîtres alors que ses serviteurs et ses amis aussi devaient s'entraîner. Draco avait définitivement adopté la faux comme arme de prédilection et malgré la maîtrise apportée par les Magoren Caim, les gants bretteurs, il fallait que son corps s'habitue aux mouvements qu'il effectuait afin de leur donner plus de force.
De plus, il voulait également apprendre à manier son arme sans le pouvoir des gants. En effet si un combat devait à nouveau s'engager contre Rizevim, toutes ses attaques aussi puissantes soient-elles faites avec la faux seraient annulé. Tout comme Hariel, ce qu'il désirait c'était avoir plusieurs cordes à son arc.
Il s'entraînait donc avec Souji, tout comme Sirius. Celui-ci, en tant que Cavalier, avait choisit de manier l'épée. C'était un fait peu connu que de nombreuses familles de Sang-Pur faisaient apprendre l'escrime à leurs enfants et ce malgré la magie. Que ce soit le monde magique ou sapient, il semblait que l'épée restait l'apanage des nobles. Sirius avait donc appris à se servir d'une épée depuis son plus jeune âge et s'était donc à nouveau tourné vers cette arme en devenant un Démon.
Pourtant, Souji trouvait que cette arme avait du mal à correspondre à ce qu'il était. Pourtant Sirius ne voyait pas vraiment quoi utiliser d'autre. C'était donc avec elle qu'il s'entraînait avec Souji en même temps que Draco alors qu'Heinrich aidait Hermione et surtout Dean avec la magie et que Maître Argai s'occupait de Remus.
Celui-ci acceptait un peu mieux sa condition. En particulier grâce aux conversations qu'il avait eues avec Loup-Garou, le serviteur de Sona. Il n'était pas encore à l'aise de se transformer complètement en vrai lycanthrope mais il était à l'aise avec une forme hybride qui faisait pousser ses griffes et ses crocs. Cette forme avait aussi la capacité de faire apparaître des oreilles et une queue de loup, chose que Sirius trouvait « trop mignon ». Il adorait caresser les oreilles de son ami qui ne cessait de rougir sans que l'autre n'en comprenne la raison.
Toujours était-il que cette forme alliée à sa Pièce Démoniaque de Tours augmentait déjà énormément sa force. Il recevait donc un entraînement aux arts martiaux afin de canaliser cette force. Maître Argai pensait qu'avec suffisamment d'entraînement, il deviendrait une force sur laquelle on pouvait compter. Peut-être pas de la force de Sairaorg mais approchant. Il fallait dire que la grande différence entre les deux était que le Démon utilisait le Touki.
Bien sûr, comme ce dernier l'avait acquis, non pas en étant un praticien du Senjutsu mais un acharné de l'entraînement, il était tout à fait possible que Remus y arrive. Mais il lui faudrait encore des années. Eu t'être même des siècles.
« J'ai une question avant de partir » dit alors Souji. « Passes-tu suffisamment de temps avec ta Suite ? »
« Bien sûr » répondit Hariel. « Nous sommes pratiquement tout le temps ensemble…du moins autant que possible. »
« Même pendant l'entraînement ? »
Hariel ouvrit la bouche pour répondre mais la referma ensuite.
« J'ai remarqué que tu t'entrainais souvent seul » reprit le guerrier.
« Je… »
« Hariel ! Ils ont beau être tes serviteurs et tu as beau être leur maître, vous demeurez une équipe. Tu auras beau devenir toujours plus fort, tu ne le seras jamais autant qu'avec une bonne équipe. Une bonne équipe qui travail ensemble. »
Il s'approcha du jeune homme et posa sa main sur son épaule.
« Je sais que généralement, les Suite apprennent à travailler ensemble au cours des missions et que toi, tu ne peux pas en recevoir ici. C'est pourquoi vous entraîner ensemble est important. Pas forcément de vous battre les uns contre les autres ou contre un adversaire. Seulement regarder ce sue les autres font et connaître leurs pois forts et leur point faible est important. Tu comprends ? »
« Oui, Souji » répondit Hariel.
« C'est bien. »
Hariel attendit que les trois maîtres s'éloignent pour soupirer. Se faire remonter les bretelles par ses maîtres n'était pas quelque chose d'agréable…surtout qu'il n'en avait pas du tout l'habitude.
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Au final, c'était un article assez court. Même pas à la première page. Pourtant il était écrit de telle façon à faire le plus de mal possible. A cause de lui ce matin là, les regards insistants et les chuchotements moqueurs des autres élèves avaient fait fuir Hermione hors de la salle.
Hariel, lui tremblait de colère. Ses mains s'agit aient frénétiquement et il sentait que ses limites allaient bientôt être atteintes. Il fuit à son tout de la salle et se téléporta dans le Repère des qu'il le put afin de laisser éclater sa colère destructrice.
Sur la table, à l'endroit où les deux Serdaigles étaient assis plus tôt, un journal était encore ouvert.
« Le Garçon-Qui-A-Survécut et la Fille-Qui-Jouait-Sur-Deux-Tableaux-Avec-Lui » disait le titre.
« Souvenez-vous, chers lecteurs. Souvenez-vous bien. Je sais que le sujet peut semblait peu mémorable mais il m'est déjà arrivé de vous parler d'elle. Il y a quelques mois, elle était encore la promise pure et vierge de notre Survivant. Garce pour les uns, croqueuse se diamants pour les autres voire même invertie refoulée attirée par les atours féminins de notre Sauveur, elle n'en était pas moins une jeune gamme que l'on pourrait qualifier de vertueuse. Autant que faire se peut.
Comment expliquer alors le spectacle que j'ai vu de mes yeux vus au bal de Noël organisé par l'école ? Voilà que la charmante demoiselle était accompagnée lors de cette occasion par un illustre inconnu de Gryffondor et ami de son promis, le sombre et ténébreux (dans son faciès). Encore eut-il été permis de penser que l'ami du fiancé se soit porté volontaire pour accompagner la promise alors que ce dernier tentait de nouer des liens plus étroits d'amitié avec les autres Champions, dans un admirable esprit de fair play. Cependant comment pourrait-on leur pardonner l'étreinte torride auquel ces deux adolescents ont succombé alors que, plus homme que gentilhomme, le sus nommé cavalier de la demoiselle l'avait raccompagné à sa tour ? Comment pardonner un acte de tromperie aussi ignoble envers leur bienfaiteur, envers notre bienfaiteur ?
La réponse est simple. C'est impossible. Jamais au grand jamais une blessure comme celle-ci ne pourrait se refermer. Nulle doute que la douleur de lire ces lignes (mais il était nécessaires qu'elles soient écrite) surpassera de beaucoup celle ressentit pat la perte de ses parents.
Mais nous, nous sommes là. Vous et moi. Tous contre les malheurs qui peuvent frapper notre bien aimé Survivant. Nous lui adressons tout notre soutient et lui faisons savoir que nous sommes là pour lui.
Votre dévouée, Rita Skeeter. »
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Assise sur une cuvette de toilette, Hermione pleurait à chaudes larmes. Mais comment ? Comment avait-elle pu savoir au sujet de Dean et elle ? Bien sûr, elle ne donnait aucun nom. Non, elle était trop maligne pour ça. Mais les détails qu'elle donnait ne laissaient aucun doute. Elle parlait d'eux.
Pourtant, elle n'était pas au bal, ça Hermione en était sûr alors comment les avait-elle vus ? Avait-elle menti en prétendant y avoir assisté et ne faire que citer un témoignage ? C'était possible.
Mais la suite ? La suite ? Comment avait-elle fait pour savoir ce que Dean avait fait ? Une « étreinte torride » ! N'importe quoi ! C'était un baiser ! Un simple baiser. Pourtant ce baiser, c'était le premier d'Hermione.
Elle ne s'était jamais intéressée aux garçons, pas comme ses colocataires. Même Padma Patil, la plus sérieuse de la chambre après elle (au contraire de sa sœur) avait commencé à parler de trouver un cavalier dès le mois de novembre. Le début du mois de novembre. En fait, si Dean ne lui avait pas demandé, elle n'aurait eut aucun problème à venir seule.
Mais il l'avait fait. Et il avait été charmant. Et il l'avait faite danser. Et il l'avait raccompagné à sa chambre. C'était plus que la majorité des garçons de leur année et même au-delà n'avaient fait. Oui, contrairement à ce que disait Skeeter, il s'était comporté comme un gentilhomme.
Ils s'étaient retrouvés tous les deux devant la porte de la tour de Serdaigle et n'avaient pas vraiment su quoi dire pour se souhaiter bonne nuit. Alors Dean s'était rapproché et avait posé ses lèvres sur les siennes.
C'était…très doux. Mais aussi inattendu. Hermione avait écarquillé les yeux. Dean, lui, s'était mis à paniquer. C'était mignon. Il lui avait dit qu'il était désolé, qu'il n'aurait pas dû, l'avait supplié d'oublier et était partit.
Il ne lui avait plus trop adressé la parole depuis. Et Hermione se mettait à penser qu'il faudrait qu'elle le fasse elle-même. Ne serait-ce que pour clarifier les choses.
« Hermione ? » dit alors une voix.
Décidément, ce garçon allait toujours aller contre ses pronostics…et ses sorts aussi. Comme celui qu'elle avait posé sur les toilettes pour que personne ne vienne la déranger.
« Va-t'en » dit-elle d'une voix pleine de larmes.
« Mais… »
« Tu es sourd ? »
« Non, je… »
Elle l'entendit approcher de sa porte.
« Il fait que je te parle. C'est important…s'il te plaît ? »
Hermione ne répondit d'abord rien. Puis elle leva la main et le loquet de la porte de sa stalle se débloqua. La porte bascula sur ses gonds, révélant Dean.
« Hermione, je… »
« Non ! » s'exclama la jeune fille. « Ne dis rien. »
« Mais… »
Hermione lui lança alors un regard noir rendu encore plus terrifiant par ses yeux rouges et Dean referma sa bouche.
« Approche ! » ordonna Hermione.
Dean fit quelque pas et se retrouva juste en face d'elle. Hermione baissa alors la tête et la posa sur son ventre. Elle entourage sa taille de ses bras et se remit à pleurer.
Dean se figea. Incapable de savoir comment réagir. Il leva les mains et hésita un instant. Il se décida enfin et passa un bras autour du cou de la jeune fille et se mit à lui caresser les cheveux de l'autre.
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Exceptionnellement, une masse de courrier arriva vers midi dans la Grande Salle. Toutes ces lettres n'étaient adressées qu'à deux personnes : Hariel et Hermione. Le premier recevait des lettres de soutient et la seconde, d'insultes.
Hariel récupéra toutes les lettres, même celles d'Hermione (elle n'était pas écorce réapparut) et les emmena au Repère où il les empila sur le sol.
« Qu'est-ce que tu vas faire ? » demanda Draco qui l'avait suivit.
Hariel ne dit rien. Il claqua simplement des doigts et les lettres se transformèrent en brasier. Les quelques beuglantes qui s'y trouvaient se consumèrent également dans un cri abominable.
« Je pense qu'il est temps de rendre une petite visite à Mlle Skeeter » dit finalement Hariel.
Son sourire était sinistre. Draco sentit un frissonnant son dos. Un frisson de crainte et aussi d'excitation. Par Merlin, qu'est-ce qu'il pouvait l'aimer.
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Rita aimait plus que tout se promener à Pré-au-Lard. Elle aimait que les gens là saluent avec une apparente joie, dissimulant derrière leur sourire la peur que provoquait chez eux sa plume assassine. Oui, c'est le genre de pouvoir qu'elle aimait. Elle ne dirigeait pas, non, oh non, c'était bien trop de travail.
En revanche, elle avait de l'influence. Ça c'était bien plus facile. Un compliment par-ci, une insulte par là et surtout, surtout des informations. Elle avait découvert que l'information pouvait être un pouvoir bien plus puissant que la magie elle-même et elle la maniait avec maestria grâce à son petit secret. Avoir la bonne information au bon moment lui avait valu d'être écoutée, valorisée, courtisée.
Et quand il n'y avait pas d'information ? Et bien il suffisait de l'inventer. Après tout, à partir du moment où on devenait une référence, alors toute information devenait une vérité.
Fier d'elle-même et de l'effet qu'elle provoquait autour d'elle, Rita décida de retourner à sa chambre. Le Tournoi était un événement à ne pas manquer mais les articles demeuraient rares. Voilà pourquoi elle s'était rabattu sur des cibles de moindres importance comme cet imbécile de garde chasse ou la petite pimbêche qui servait de meilleure amie slash petite amie slash qui sait quoi d'autre au Survivant. Ce n'était pas aussi glorieux que le Tournoi mais ça lui permettait de rester dans la course.
A son passage, Mme Rosmerta, la tenancière de l'établissement plissé son nom de d'égouts. Elle ne cachait pas le dédain que lui inspirait la journaliste mais elle craignait trop la moindre critique négative officielle de sa part pour dire quelque chose. Cependant, peut-être que Rita écrirait quelque chose finalement. Une femme aussi belle qu'elle et toujours sans la moindre attache, ça sentait les potins juteux.
Satisfaite de sa résolution, elle grimpa les escaliers et se dirigea vers sa chambre. Mais quand elle rentra, elle s'aperçut qu'il y avait déjà quelqu'un à l'intérieur.
« Bonjour, Mlle Skeeter » dit son visiteur d'une voix douce.
Rita se figea et fixa, surprise, sa dernière poule aux œufs d'or qui le fixait. Comme à son habitude, Hariel Potter ressemblait à une poupée de porcelaine : son teint pâle, sa peau lisse ses cheveux impeccablement coiffes et ses vêtements tout aussi impeccablement disposé autour de lui. Il était assis sur un vieux fauteuil en chintz, les pieds joints sur le côté et les mains croisés sur son jupon.
« M. Potter » dit Rita essayant de reprendre contenance. « Quelle surprise. »
« Je suppose que vous savez pourquoi je suis là. »
« J'avoue que non » dit la journaliste avec une petite voix innocente.
« C'est au sujet de votre dernier article. »
« Oh ? Vous avez un commentaire à faire ? »
Elle avait accompagnée ses paroles en sortant son carnet et sa plume mais dès qu'elle les tendit vers Hariel, ceux-ci prirent soudainement feu. Rita poussa alors un cri et braquage ses yeux sur son interlocuteur. Il n'avait pas bougé. Même pas un cil.
« Voyez-vous ma chère » dit-il finalement, « vous représentez…un mystère pour moi. J'ai relu attentivement vos articles et je me suis rendu compte qu'il y avait énormément d'informations que vous n'auriez pas dû savoir. Jamais Hagrid ne vous aurez parlé de sa mère, pas à vous mais sans doute à quelqu'un de proche, à qui il souhaitait se confier… »
Hariel n'avait aucune preuve. Il était partit avant qu'Hagrid ne se mette à roucouler avec Olympe Maxime mais il était presque sûr qu'elle était également une Demi-Géante et qu'ils en avaient parlés ce soir-là.
« Donc la seul solution pour que vous sachiez tout cela, serait…d'espionner » reprit Hariel. « Mais comment ? Les sortilèges d'espionnage ne sont pas toujours fiables et j'ai lu des articles de vous dont les informations provenaient de lieux sécurisés. Vous deviez donc y être. »
Rita frissonna. Elle se sentait mal à l'aise face au regard glacé que lui envoyait le jeune garçon en face de lui. C'était le regard de quelqu'un de beaucoup plus âgé pais aussi un regard inhumain.
« Bien entendu, vous ne pouviez pas seulement espionner, il vous fallait un moyen pour ne pas être aperçu. L'invisibilité ? J'y ai pensé mais trop facile à déjouer. Il ne restait plus que seule solution, très chère. Vous êtes un animagus. »
Rita déglutit.
« Voy…voyons, c'est ridicule ! » dit-elle avec un gloussement. « Si j'étais un animagus, tout le monde le saurait, je serais enregistré comme tel. »
« Sauf si vous ne vous êtes pas déclaré. A mon avis, il doit être assez petit. Un rongeur…ou un insecte… »
Il regarda le visage de la journaliste et vit son expression changer légèrement.
« Un insecte, donc. »
« Vous avez aucune preuve ! » s'exclama Rita.
« Une preuve ? »
Harem éclata de rire.
« Désolé mais une demande de preuve de votre part à quelque chose d'assez risible. Mais soit, si vous voulez une preuve… »
Il sortit sa baguette et la pointa vers la femme qui recula instinctivement.
« Animagus revelio » dit-il.
Le corps de Rita Skeeter se mit alors à émettre une sorte de poussière orangée. Elle se rassembla et prit la forme d'un scarabée.
« Scarabeus laticollis si je ne me trompe » commenta Hariel. « L'une des espèces aussi connus sous le nom de « bousier ». Cela vous va à ravir puisque vous aimez remuer de la merde. »
« Comment… »
« Un sort utilisé par le Ministère pour vérifier si un sorcier est un animagus ou pas. Je suis surpris que vous l'ignoriez. Mais après tout ce n'est pas étonnant, les Aurors et les Policiers se donnent tellement peu la peine de le faire à présent. »
C'était une preuve de relâchement évident. Mais était aussi une chance. Si les Aurors l'avaient lancé à Sirius quand il avait été arrêté, il aurait moins bien supporté Azkaban.
« Qu'est-ce que vous voulez » cracha alors Skeeter.
Hariel sourit.
« Voyez-vous, la dernière personne à s'en être prit aussi violemment à l'une de mes amies, je l'ai détruite. Il avait tout, la richesse, le pouvoir, l'immunité…et je lui ai tout prit. A la fin, la seule chose qui lui restait, c'était sa liberté et même ça, je la lui aie prise. »
« Vous allez…me dénoncer ? » demanda la journaliste d'une voix blême.
S'il faisait ça, non seulement elle allait être arrêtée pour ne pas s'être enregistrée mais aussi pour avoir utilisé cette magie afin de violer le secret bancaire et celui de l'instruction. A plusieurs reprises, ni t'emmène lors de procès où d'affaire de scandales médiatiques, elle s'était introduite dans des lieux défendus sous sa forme animagus afin d'avoir des renseignements. A chaque fois les personnes concerts avaient pensés à une indiscrétion de l'un de leur partenaire dont le témoignage avait été entendu par elle, ce qui était légal. Si jamais on apprenait qu'elle avait elle-même recueillit ces renseignement alors elle était fichu.
Frémissante, elle pensait à sa baguette qui se trouvait dans son sac. Si elle pouvait seulement l'atteindre. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait à ce moment-là mais si elle pouvait avoir sa baguette…
« En fait ce que je veux c'est que vous travailliez pour moi. »
« Pardon ? » demanda Rita, les yeux écarquillés de surprise.
« Je ne vous aime pas » dit Hariel. « Cependant je dois avouer que vous avez l'art pour manier les mots. C'est une qualité appréciable. Dommage que vous l'utilisiez aussi mal. »
« Donc vous voulez que je travaille pour vous en échange de votre silence ? »
« Oh non, ma chère, ce ne sera pas aussi simple. Pour mon silence, disons que je veux le votre. »
« Le mien ? »
« Sur cette petite rencontre. Sur vous et moi, ce qui s'est passé. »
« Pourquoi ? » demanda Rita les yeux plissés.
« Ce serait…mieux pour moi. »
Rita se mordit les lèvres. Elle sentait un scoop là-dessous mais si elle refusait alors cet article serait le dernier car elle se retrouverait en prison. Elle ne voulait pas allez en prison. Elle devait donc la jouer fine et peut-être qu'elle découvrirait ce qui se trame. Après il ne serait sans doute pas difficile de trouver une parade à son engagement.
« Très bien, j'accepte l'accord. »
« Et vous le jurez ? »
« Si cela vous fait plaisir » soupira Rita théâtralement.
« Sur votre magie ? »
Rita grinça des dents. Ça allait être plus difficile que prévu.
« Oui » grogna-t-elle.
« Je besoin de l'entendre. Jurez vous de garder secret de quiconque sur cet entretient et les informations que vous avez obtenus ou déduits en échange de quoi je promettrais de ne pas dévoiler votre situation illégale d'animagus et les délits qui en ont découlés ? »
« Je le jure… »
Le regard d'Hariel se fit insistant.
« …Sur ma magie » acheva Rita.
Il y eut une sorte de déclic et un flash de lumière. La magie du serment s'était enclenchée. Rita n'avait plus le choix, soit elle se taisait, soit elle perdait ses pouvoirs.
« Bien ! » s'exclama alors Hariel sur un ton enjoué. « Grâce à cela nous pourrons repartir sur de meilleurs bases pour ôtez partenariat.
« Quel partenariat ? Je n'ai rien promit de tel et vous n'avez plus de quoi faire pression sur moi ! » s'exclama Rita, triomphante.
« Oh mais ma chère, c'est inutile ! Je n'ai pas besoin de faire pression puisque c'est vous qui viendrez à moi. Vous me supplierez de travailler pour moi car personne d'autre ne voudra de vous. »
La journaliste éclata alors de rire.
« C'est une plaisanterie ? Jamais ça n'arrivera. Je suis Rita Skeeter ! Tout le monde me veut ! Il n'y a pas une semaine où je ne reçois pas une offre d'emploi d'un autre journal et quand j'en à insuffisamment, je les montre à mon rédacteur en chef pour lui faire augmenter mon salaire. Je ne supplierai jamais pour un travail et surtout pas vous ! »
Hariel gloussa.
« Quel idiot je fais, j'ai oublié de vous parler de votre petite punition. »
« Ma…ma punition ? » s'étouffa Rita.
« Vous avez blessé des gens qui me sont cher. Même si j'ai besoin de vous, je ne peux pas vous laisser vous en sortir comme ça. »
Il ponta une nouvelle fois sa baguette sur elle.
« Animagus obstructionem perpetua »
À nouveau, le corps de la journaliste se mit à émettre une poussière orangée. Mais cette fois, au lieu de se rassembler devant elle, elle se rassembla sur elle et forma une sorte d'aura solide. Soudain, il y eut un bruit comme celui d'une serrure qu'on ferme et la magie se dissipa.
« Qu'est-ce que vous avez fait ! » s'écria Rita.
« C'est un sort qui bloque votre firme animagus. Vous ne pouvez plus vous transformer à présent. »
« Non ! C'est impossible ! »
« Vous pouvez toujours essayer si vous ne me croyez pas » lui répondit Hariel en haussant les épaules.
La femme sortit sa baguette et la pointa sur elle-même. Cependant elle ne ressentit pas la sensation familière de la transformation. Elle était toujours humaine. Elle réessaya plusieurs fois et se mit à trépigner de rage alors qu'Hariel souriait avec férocité.
Il avait appris ce sort dans un livre assez obscur (dans le sens de peu connu) que lui avait fournit Simeon. Après ce qui s'était passé avec Peter l'année précédente, il voulait pouvoir être sûr que l'homme ne lui filerait pas littéralement à nouveau entre les doigts.
Encore une fois, c'était l'un des sortilèges de bases des Aurors à une certaine époque. Même si Hariel désapprouvait qu'ils soient tombés en désuétude, il en remerciait aussi les Enfers car s'il ait été lancé à Sirius, celui-ci n'aurait pas pu se transformer en chien et aurait été exposé directement à l'influence néfaste des Détraqueurs pendant dix ans. Il ne s'en serait probablement pas sortit.
« À présent vous ne pourrez plus déterrer tous les sales petits secrets des autres » dit-il finalement à la journaliste qui continuait d'essayer de se transformer. « Cela va rendre votre métier plus…difficile. »
« Impossible ! Ça ne peut pas durer ! Votre sort va… »
« Oh il va rester » l'assura Hariel. « Il va rester. Il existe bien un contre sort mais il ne eut pas être lancé sur soi-même. »
Seule une personne à plus de deux mètres pouvait le lancer. Cela empêchait les prisonniers de l'enlever par eux-mêmes pendant quelque temps.
« Bien sûr vous pourriez demander à quelqu'un mais il comprendrait ce qui se passe. »
« Peu importe ! » s'écria Rita. « Avec ou sans mon animagus, je reste la meilleure des journalistes ! Et si je ne peux pas avoir les secrets des autres alors je les inventerai ! »
« J'en doute. L'avantage de vos articles c'est qu'ils comprenaient une base de vérité. Sans cela, ce ne sera que des contes à dormir debout. »
Il se leva et se dirigea vers la porte.
« Au plaisir ma chère » dit-il.
« Je ne vous supplierai jamais » cracha Rita. « Je vais rester là meilleur journaliste pour toujours et vous ne pourrez rien y faire ! »
« Nous verrons » dit Hariel avec un petit sourire avant de sortir de la chambre.
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La gifle retentit dans la pièce. Hariel écarquilla les yeux et posa sa main sur sa joue.
« Encore une fois tu n'en à fait qu'à ta tête ! » dit Hermione avec colère. « Ça me concernait moi ! Pas toi ! Tu n'avais pas à intervenir ! »
« J'avais besoin d'elle ! » s'exclama Hariel. « Je ne sais pas dans quel état tu l'aurais mise toi ! »
Hermione renifla mais ne dit rien.
« N'empêche qu'elle a raison » dit Draco. « Même sans ses informations, les gens vont l'écouter et votre croire tous ses mensonges. »
« C'est vrai qu'elle sait rendre les mensonges crédible » dit Hariel. « C'est aussi l'une de ses qualités. Mais ne croit pas que le sort anti animagus soit le seul que j'ai jeté. Elle a eut droit à une foule punition. Après tout, elle a fait du mal à deux personnes qui me sont cher. »
Il dit ces mots en regardant Dean droit dans les yeux. Celui-ci rougit.
« J'ai brouillé la partie du cerveau concerne l'imagination et la concentration. Elle devrait avoir du mal à l'écrire. »
« Mais pourquoi faire tout ça ? » demanda à nouveau Draco. « Tu auras juste pu la faire chanter. »
« Non » dit fermement Hariel d'un ton froid. « Je veux qu'elle rampe. Je veux qu'elle vienne le voir de sa propre volonté et qu'elle rampe à mes pieds. Elle a parlé de mes parents dans son article et ça c'est impardonnable. »
Un silence glacé se mit à régner dans la pièce. Les ami d'Hariel publiaient parfois qui pouvait être un Démon dans le sens le plus strict du terme.
Soudain, Hermione explosa de rire.
« Finalement je pense que ça le suffira niveau vengeance » dit-elle d'une voix enjouée. « Skeeter ne sait pas qu'elle a véritablement fait une pacte avec le Diable. »
Oh oui, Hariel allait la faire ramper au sol et ce jour-là, Hermione serait là pour profiter du spectacle…avec du pop corn.
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Fleur se regarda à nouveau dans le miroir. Elle se souvenait de la dernière fois où elle s'était retrouvée là, dans les toilettes de cette école à regarder son reflet. A dernière fois aussi elle fumait, pensa-t-elle en portant sa cigarette à ses lèvres. Elle prit une longue bouffée puis exhala la fumée qui se répandit dans la pièce.
Quand son visage réapparut, elle put à nouveau l'observer. Elle se trouvait…belle. Pas qu'elle ne se trouvait pas belle avant mais maintenant c'était…différent. Elle avait retenu les conseils qu'Hariel lui avait faits à Noël et elle était à chaque fois surprise du résultat. Elle avait toujours prit soin de copier exactement le style de sa mère mais elle ne s'était rendu compte qu'il ne lui allait pas vraiment qu'après avoir constaté la différence.
Penser à sa mère lui fit à nouveau crisper la main sur la lettre qu'elle tenait. Dire qu'elle était arrivée à les oublier, sa mère et sa lettre. Elle lui avait écrit une lettre juste après la deuxième tâche pour lui dire ce qui s'était passé avec Gabrielle. Elle préférait le lui dire elle-même plutôt que laisser son père lui faire son discours habituel. Et bien elle venait juste de lui répondre. Près de deux mois après.
Elle avait toujours idolâtré sa mère. C'était une femme forte, déterminée et aussi, puissante. Jusqu'à présent elle ne lui connaissait aucun défaut. Mais sa rencontre avec Hariel l'avait fait réfléchir. Non pas qu'il lui avait dit quelque chose, mais c'était surtout que sa façon d'analyser le mode avait déteint sur elle et qu'elle voyait les choses autrement.
Le déclic, ça avait été, bien sûr, la deuxième tâche. Que son père ait put faire ça dans le dos de leur mère lui semblait aberrant. Elle s'était doc mise à réfléchir et à faire un point sur ce qu'elle savait de sa mère. Elle avait tenté d'oublier tout ce qui faisait d'elle la femme puissante dont elle se souvenait pour analyser le reste.
Dominique Delacour était une femme souvent absente, souvent débordée et étourdie. Bien sûr, ce n'était pas le cas dans sa vie publique, juste à la maison. Comme si ses pensées étaient toujours tournées vers son travail. Non, ce n'était pas vraiment ça. C'était plutôt que ses pensée étaient dirigé vers tout à l'exception de sa famille.
Au final, il n'est pas étonnant qu'elle n'ait pas entendu parler de ce qu'avait fait son père. Fleur était sûre qu'elle n'avait même pas remarqué que sa sœur était absente la veille de la seconde tâche. Normalement, ils se voyaient au loin pour le dîner mais ce soir-là, elle n'avait pas remarqué que la seule fille qui restait encore à la maison était absente.
Mais si n'y avait que ça. Il y avait aussi tout ce qui touchait son père. Fleur ne l'avait jamais remarqué auparavant mais son père, malgré tout ses défauts, avait une assez grande lattitude pour jouer avec les actifs et la réputation de sa famille. N'importe quel autre chef de maison y aurait mit le holà depuis longtemps mais pas sa mère.
Et ça n'avait rien à voir avec son apparent désintérêt pour sa famille. Dominique Delacour était parfaitement au courent de ce que faisait son mari. En fait, ce que Fleur avait au départ prit pour de l'amour ou de la compassion envers son père était en fait de la faiblesse. Malgré tout son pouvoir, malgré toute sa force de caractère, elle s'étalait devant son mari. Elle se comportait avec lui comme une épouse modèle alors que c'était elle la cheffe de famille. Et la lettre qu'elle tenait en était la preuve !
Sans doute que si elle n'avait pas fait ce travail de réflexion aurait elle était rassurée par la lettre de sa mère mais ce n'était pas le cas. Non. Elle savait. Elle se rendait compte maintenant.
Bien sûr, sa mère avait commencé par des formules d'usages, puis par s'excuser dans retard dû à trop de travail, etc. Aucun caractère urgent en sommes. Ni sérieux comme ce sujet aurait dû le demander.
Puis elle avait écrit : « J'en ai discuté avec ton père hier soir et il est contrit de ce qui s'est passé… »
Hier soir ? Hier soir seulement ? Elle avait vérifié la date d'envoi sur la lettre, ça datait bien s'il y'a deux jours. Elle avait parlé à son père, écrit la lettre le lendemain puis l'avait envoyé dans la journée pour que Fleur la reçoive le matin suivant…alors qu'elle lui en avait parlé en février !
Le passage sur son père était assez édifiant. « Il s'excuse de ne pas m'en avoir parlé », « Gabrielle ne risquait absolument rien », « Tu sais que ton père l'aime comme la prunelle de ses yeux et toi aussi »…
Avec ça elle arrivait à peu près à voir quelle histoire son père avait sortit et elle n'arrivait pas à croire que sa mère ait marché. En fait si, elle y arrivait parfaitement à présent. Maintenant qu'elle verni mieux la personne qu'était vraiment sa mère, elle y arrivait. Ce n'était pas que son père était particulièrement doué (comme elle l'avait d'abord pensé), c'est que sa mère était faible.
Fleur jeta à nouveau coup d'œil à la lettre. En colère, elle la roula en boule puis mania intensément du regard. De la fumée commença à s'élever puis la boule de parchemin prit feu. Fleur sourit puis souffla les dernières cendres.
Parfois c'était pratique d'être Vélane.
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Depuis ce fameux samedi où il était venu au secours de Cédric en faisant semblant de l'embrasser, il leur arrière de se retrouver à la bibliothèque. C'était rarement convenu. L'un voyait l'autre en arrivant et allait s'installer près de lui. Ils ne parlaient pas forcément, ils restaient juste tous les deux.
Cédric, c'est ce que Viktor avait remarqué, était un bourreau de travail. C'était un excellent élève justement parce qu'il travaillait comme un acharné. Normalement les professeurs étaient plus indulgents avec les champions et ils auraient droit à des cessions spéciales pour passer leurs diplômes (en Angleterre c'était les ASPIC s'il se souvenait bien) à la fin de l'été accompagnés de tuteurs payés par l'école.
Il ne savait pas pour les autres mais il n'avait pas vraiment à cœur de passer ses diplômes. Son avenir était tout tracé comme joueur de Quidditch.
« Mais c'est vraiment ce que tu veux faire ? » lui avait demandé Cédric.
Viktor ne savait pas. En fait il ne s'était jamais vraiment posé la question. De toute façon, il ne savait pas quoi faire d'autre.
« Moi non plus je ne suis pas sûr » lui avait dit Cédric. « C'est pour ça que je veux essayer d'avoir le plus d'ASPIC possible. Pour avoir le choix. »
Ils avaient discutés tout l'hiver de cette façon si bien que Viktor avait fini par avoir envi de voir plus loin que son propre monde. Il avait été d'étudier. D'abord ses diplômes et puis ensuite, qui sait ? Il ne savait pas ce qui pourrait l'intéresser alors il allait faire des recherches, apprendre des choses nouvelles et voir si ça l'intéresse. Et puis comme Cédric lui avait dit, il allait travailler pour que le moment venu, il ait les qualifications nécessaires pour le travail qu'il voudrait.
Le problème de la motivation résolu, il ne lui manquait plus qu'a trouver le comment. Comment réviser ? Ici tous les livres étaient en anglais. Il avait demandé à son directeur s'il pouvait lui trouver des livres mais celui-ci lui avait répondu de se concentrer sur la compétition et qu'il lui trouverait le meilleur tuteur possible pour l'été…enfin, s'il gagnait. Son père n'avait également été d'aucun secours. Il avait une carrière de joueur de Quidditch, à quoi bon réviser ?
Finalement, il avait dû se débrouiller. En tant que membre de l'équipe nationale de Quidditch, il recevait un salaire assez conséquent. Il s'en était donc servit pour acheter les livres qu'il lui fallait par correspondance.
Depuis, il révisant avec Cédric. Pas forcément l'un avec l'autre mais ils étaient toujours à la même table et parfois posaient des questions à l'autre. En fait, c'était plutôt Viktor qui posait les questions. Cédric avait beau se relâcher au bout d'un moment, Viktor était toujours obligé de « l'apprivoiser » à chaque fois qu'ils commençaient une conversation. C'était d'ailleurs étrange qu'il soit aussi timide avec lui. Il ne l'était pas avec les autres.
Ce jour de début de printemps, il faisait encore trop frais pour sortir. Viktor avait une nouvelle fois rejoint Cédric à la bibliothèque et ils s'étaient mis à réviser. Il était tellement absorbé par sa lecture qu'il faillit ne pas entendre le petit cri. Par votre il perçu tout à fait le grand fracas qui suivit. Il leva brusquement la tête. Ça venait du rayonnage où Cédric avait disparut quelques instants plus tôt. Même plongé dans ses révisions, il avait l'habitude de toujours remarquer quand l'autre garçon se déplaçait.
Viktor se leva donc et se dirigea vers l'endroit d'où était provenu le bruit.
« Mais qu'est ce que tu fais ? » demanda-t-il en arrivant.
« Euh…à l'aide ? » répondit Cédric.
Il était suspendu par les mains au dessus d'une étagère et pendait dans le vide. L'échelle était au sol. Elle avait dû tomber et c'était ce que Viktor avait entendu.
« J'ai glissé » expliqua simplement Cédric d'une voix gênée.
Il aurait bien sauté mais l'étagère était très haute. Il était à plus de cinq ou six mètre de hauteur.
« Essai de caler tes pieds à une étagère et descend comme si c'était une échelle » dit alors Viktor.
« D…d'accord » dit Cédric.
Il voulut faire ce que l'autre garçon lui avait dit de faire mais au moment où il se mit à bouger, l'étagère se mit à tanguer. Cédric s'immobilisa mais il était trop tard. L'immense bibliothèque se mit à basculer. Cédric cria et, de surprise, lâcha tout. Il pensait heurter le sol mais quelqu'un le rattrapa avant. C'était Viktor.
Aussitôt celui-ci se retourna et se pencha pour protéger Cédric alors que les livres et toute l'étagère leur tombait dessus. Le fracas fut assez épouvantable aussi. Heureusement, il n'y avait aucune autre étagère devant. Dans le cas contraire, l'effet domino aurait sans doute mis la pièce sens dessus dessous.
« Ça va ? » demanda Viktor à un Cédric rougissant.
« Ce serait plutôt à moi de dire ça ! » s'exclama celui-ci.
Le Bulgare allait répliquer mais à ce moment là, l'étagère quitta ses épaules et se redressa. Les livres aussi bondirent du sol et retournèrent à leur place. Les deux garçons regardèrent autour d'eux mais ne virent personne.
« Elles doivent être ensorcelés pour se relever et se ranger toutes seul » supposa Viktor.
« Ce serait mieux qu'elle soient ensorcelés pour ne pas tomber » grogna Cédric avant de se retourner vers l'autre garçon. « Ton dos, ça va ? Tu n'es pas blessé ? »
« Non, pas du tout » répondit le bulgare.
« Vraiment ? » demanda Cédric, dubitatif. « Tu ne fais pas exprès de jouer au dur pour m'impressionner ? »
« Pourquoi je chercherai à t'impressionner ? »
Cédric rougit et se retint de se mettre une gifle. Oui, bien sûr, pourquoi Viktor voudrait l'impressionner lui ? Il regarda à nouveau l'étagère. Elle était non seulement grande mais aussi assez marge et massive. Et Viktor l'avait reçu sur son dos sans broncher. Sans compter la pluie de livre qui s'était abbatial sur sa tête. Certains des grimoires étaient très épais et il y en avait avec des couvertures en bois.
« Dis donc, ça c'est de la résistance » dit Cédric, admiratif.
« Le Quidditch » répondit simplement Viktor en haussant les épaules.
A ce moment-là, ils virent arriver Mme Pince au loin. Elle avait dû être attirée par le vacarme. C'était d'aller étrange qu'elle ne soit pas arrivée avant. Tant appris à connaître le caractère de la bibliothécaire, Viktor décida que le mieux était de s'enfuir. Il prit donc la main de l'autre garçon et se mit à courir.
Malgré l'urgence de la situation, Cédric aurait souhaité que ça ne s'arrête jamais.
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« Je vais prendre un risque et proposer : un labyrinthe » dit Hariel, sarcastique.
« Oui ! Bravo Hariel ! C'est tout à fait ça ! » s'exclama Ludo Verpey avec un grand sourire et en applaudissent.
Le jeune Démon roula des yeux. Il n'avait même pas noté le sarcasme. Pourtant le but de la dernière tâche n'était pas vraiment difficile à trouver puisqu'on voyait déjà la base des haies qui commençaient à pousser.
Pour cette épreuve, ils avaient réquisitionné le terrain de Quidditch (autant qu'il serve à quelque chose cette année) pour y installer les haies. Bien sûr, celui-ci avait beau être assez vaste, on ne pouvait guère y installer quelque chose d'intéressant. C'est pourquoi ses dimensions internes avaient été amplifiées, sa surface couvrant à présent plus de dix fois celle qu'il avait à l'origine.
Il faudrait tout de même qu'il vérifie mais Hariel était sûr que la dimension de gradins était, elle, resté la même. Enfin quelque chose d'assez impressionnant de la part des Sorciers qui n'ait pas été fait il y a des siècles de ça. Au moins ils n'étaient pas irrécupérables.
« Le principe de la troisième tâche est simple » reprit Verpey. Le trophée du tournoi sera placé au centre de ce labyrinthe et le premier Champion à l'atteindre, gagnera le tournoi. »
Dans ce cas, à quoi servaient les deux premières tâches ? Se demanda Hariel.
« Oh bien sûr, il y aura quelques obstacles » poursuivit l'homme. « Quelques créatures prêtés par notre chère garde chasse, des mauvais sorts, ce genre de chose. Il n'y a qu'une seule entrée mais vous l'an passerait chacun votre tour en fonction des points accumulés jusque-là. »
Voilà donc qui rendait à sa question. Cela voulait dire que le premier était Cédric, puis Fleur, lui et enfin Viktor.
« Bien évidemment, tout le mode aura sa chance, tout dépendra de comment vous passez les épreuves. »
Comme il n'y avait pas grand-chose d'autre à dire et qu'aucun d'eux n'avait de question, la conversation s'arrêta là. Verpey voulut proposer à Hariel de le raccompagner mais celui-ci partait déjà avec les autres Champions. Ils étaient venus ensemble et ils repartiraient ensemble.
Sur leur trajet pour rentrer, ils devaient passer à proximité de la lisière de la forêt. Alors qu'ils marchaient, Hariel entendit un bruit en provenance des arbres. Il se figea. A ses côtés, Sköll et Hati hérissèrent leu pelage et se mirent à grogner.
« Qu'est-ce que tu as ? » demanda Viktor.
« Il y a quelque chose là-bas… » répondit le jeune Démon, les sens à l'affût.
« C'est peut-être juste un animal…ou une Créature » proposa Cédric.
Hariel était sûr que ce n'était ni l'un ni l'autre. Son empathie animale le lui disait quand il s'agissait de quelque chose comme ça. Au contraire, sa perception lui criait qu'il s'agissait d'un humain. Un humain effrayé et très perturbé.
« Hey ! Où tu vas ? » s'exclama Cédric alors qu'Hariel s'élançait vers la forêt.
Celui-ci ne répondit pas. Accompagné de ses chiens, il dépassa les premiers arbres. Les autres Champions de regardèrent puis se décidèrent à le suivre. Ils rattrapèrent facilement leur ami qui s'était arrêté et fixait les buissons devant lui.
« Ça se rapproche » dit-il.
« Qu'est-ce qui se rapp… » commença Fleur.
Mais elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Une silhouette émergea des buissons. Elle était sale, les cheveux emmêlés, le visage couvert de griffures et les vêtements déchirés mais Hariel la reconnu tout de suite. C'était Bartemius Croupton.
Le pire c'était ses yeux. Ils étaient comme vides et floues. Ils ne cessaient de bouger sans jamais se fixer nulle part. Il ne semblait pas courir ou fuir quelque chose, non, il semblait marcher normalement et marmonnait dans sa barbe.
« Et lorsque vous aurez terminé Wistily, vous enverrez un hibou à Dumbledore pour lui confirmer le nombre d'élève Durmstrang à participer au tournoi… »
Wistily ? Qui était… Weasley ! Il devait parer de Percy Weasley, son secrétaire, celui qui le remplaçait depuis sa mystérieuse maladie. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?
« M. Croupton ? » appela Hariel.
Mais l'homme ne semblait pas l'avoir étendu.
« Ensuite vous enverrai un hibou à Mme Maxime. Il faudrait qu'elle envoi plus d'élèves. Oui, plus d'élèves… »
Donc certains français auraient été obligés de participer ? C'était révoltant. Mais ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça. Il s'approcha de l'homme et lui prit le bras en l'appelant de nouveau.
« Dumbledore ! » s'écria alors Croupton alors que ses yeux roulaient dans ses orbites. « Je dois…je dois voir Dumbledore.
Est-ce qu'il paraît encore à Percy Weasley ? Il ne lui semblait pas.
« Venez » dit alors Hariel. « Je vais vous conduire à lui. »
« J'ai fais…j'ai fais une chose stupide…stupide oui… »
Une chose stupide ? Est-ce que ça aurait un rapport avec…
Mais à ce moment-là, Croupton tourna ses yeux directement vers Hariel.
« Qui…vous ? »
« Je…je suis un élève de Poudlard. Je vais vous amener au directeur » répondit Hariel.
Il n'était pas nécessaire l'embrouiller plus en lui disant son nom. Ça le forcera à réfléchir et il risquait de perdre le fil de sa pensée.
« Vous n'êtes pas…avec lui ? » demanda alors Croupton avec une voix paniquée.
« Non… » répondit prudemment Hariel. « Qui lui ? »
Il comprit qu'il avait fait une erreur quand l'homme se mit à s'agiter.
« Non ! » s'écria-t-il. « Non ! Pas lui ! Pas lui ! Me suis enfui…enfui…prévenir…Dumbledore ! Ma faute ! Ma faute ! Bertha… »
Bertha ? Bertha Jorkins ? Hariel n'avait entendu ce nom qu'une seule fois, dans un rêve et e la bouche de Peter Pettigrow alors qu'il parlait à Voldemort. Il disait qu'elle était…
« Morte…ma faute…mon fils… »
Là ! Son fils ! Le lien ! Tout se recoupait. D'une manière ou d'une autre, Croupton avait sauvé la vie de son fils et l'avait gardé caché pendant treize ans. Mais quelque chose s'était passé cet été et il s'était enfui puis avait capturé son père et inversé la tendance.
Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer de particulier cet été pour que Croupton…la final ! La finale de la coupe de Quidditch ! Quand les gens avaient retrouvés Winky…enfin Katell, il était allé voir dans les buissons. Il cherchait autre chose ou plutôt quelqu'un d'autre. Son fils.
Hariel était content d'avoir résolu cette partie du mystère mais pendant ses réflexions, Croupton avait commencé à se débattre.
« Je dois…je dois…non ! Pas lui ! Dumbledore ! Je dois… »
« Attention ! » cria alors Fleur.
Hariel évita le poing de Croupton qui gesticulant comme un damné. Malheureusement, dans la manœuvre, il lâcha l'homme qi se précipita à nouveau dans la forêt.
« Il faut le rattraper ! » s'exclama Hariel en s'élançant.
Sans discuter, les autres le suivirent. Il parcourir plusieurs mètres en courant mais il n'arrivait pas à le retrouver.
« Non ! » entendit-il alors crier.
Mais impossible de savoir d'où ça venait précisément. Il enleva donc frénétiquement son sac, fouilla à l'intérieur et en sortit la carte. Satan sois loué, la carte incluait la forêt. Il pouvait voir six étiquettes au centre, la sienne, celles de Sköll et Hati et celle des autres Champions. A leur gauche il y en avait deux autres, deux avec le même nom : Bartemius Croupton.
« Vite, par là ! » s'écria Hariel.
Il ne savait pas ce qu'il allait faire, il espérait juste que sa présence et celle des autres empêcherait Faugrey de…
Ils jaillirent d'un buisson et se retrouvèrent alors face à face avec le professeur de Défense. Il était seul.
« Qu'est-ce que vous fichez là ? » grogna le professeur.
« Nous…euh…nous poursuivons M. Croupton » dit Cédric. « Nous l'avons trouvé il y a quelques instants. Il n'allait pas bien, il semblait…confus. Il a juste dit qu'il voulait voir le professeur Dumbledore. On voulait l'y emmener mais il s'est enfui… »
« Mmm…donc c'était lui » grogna l'imposteur, pensif. « J'ai entendu le cri pendant ma patrouille et je suis allé voir mais il n'y avait rien. »
Il l'était bien évidemment mais aucun des trois Champions ne pouvait le savoir. Hariel aurait pu mais il pensait à autre chose. Ses yeux étaient fixés sur le sol, au pied du Mangemort.
Là, il y avait un os, un seul petit os. Et aux traces de magie qu'il sentait déçu, il sut qu'il contemplait tout ce qu'il restait de Bartemius Croupton Senior.
A suivre…
.
Et voilà ! Un autre petit chapitre de fait. La prochaine fois…vous verre bien. Peut-être la troisième ne tâche…ou peut-être pas.
Je sais que nombre d'entre vous auront probablement fait un rapprochement entre la Permutation d'Hariel et celle pratiqué par Erza dans Fairy Tail. C'est le même principe.
Allez, qui peut me trouver la référence à Batman dans le texte ? Un industriel, sa femme et leur fils qui rentrent du cinéma et qui sont détroussés ? Je crois que je viens de tuer Batman en fait…
N'hésitez pas à me laisser des commentaires et je vous dis à dans deux semaines !
