Bonne Année 2020 à tous ! Et voici mon premier chapitre de l'année !
Check Mate DxD
Chapitre 84 : Temps mort / TIMEOUT
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Hariel était préoccupé. Il marchait vite et ne se rendait même pas compte que les Champions le suivaient avec peine jusqu'à ce que Cédric l'interpelle.
« Hariel ! »
Celui-ci se retourna, un air surpris sur le visage. Ils se trouvaient déjà dans le hall. A cette heure là, il était vide car tous les élèves étaient encore dans la Grande Salle pour le repas.
« Ça va ? » demanda le Poufsouffle.
« Je…non » dit Hariel avatar de repartir.
Les Champions se regardèrent et continuèrent à le suivre. De son côté, Hariel se mit à regarder sa montre. Elle semblait des plus commune mais quand il balaya la surface du cadran du doigt, celui-ci disparut. En effet malgré son apparence, ce n'était pas une simple montre. Soucieux d'être toujours plus discret, Hariel avait décidé pendant l'été de se procurer des montres connectées pour lui et ses amis.
Bien sûr, il ne pouvait pas prendre de simples montres sapientes, elles n'auraient jamais fonctionnées à Poudlard. Heureusement, il semblait qu'Ajuka se soit pris de passion pour l'adaptation des technologies de la terre aux magiciens en général et aux Démons en particulier. Il avait déjà quelques modèles basiques qu'Hariel avait pu emporter à Poudlard mais celle qu'il portait à présent faisait partie d'un lot fait sur mesure et qu'il n'avait reçu que récemment.
Ces montres comportaient notamment des sécurités pour éviter que tout le monde voie qu'il s'agissait de technologie. Cela passait par une illusion qui créait l'apparence d'un véritable cadran de montre classique. Quand un message ou un appel arrivait, le cadran restait en place mais certains chiffres se modifiaient pour prévenir l'utilisateur. Il lui suffisait ensuite de faire glisser un doigt sur l'écran dans l'un des quatre sens pour choisir une option (celles-ci étant modulables).
En passant son doigt de droite à gauche, Hariel ouvrait sa messagerie. Il lui suffisait ensuite d'appuyer à un certain endroit pour envoyer un message pré enregistré à des utilisateurs connus. Il s'agissait bien sûr de Draco, Hermione et Dean.
Le message disait : « Rendez-vous dans la salle abandonnée ». Inutile de préciser, ils savaient de laquelle il parlait. Le fait qu'il ait choisis cette pièce plutôt que le Repaire devrait leur faite comprendre qu'il n'était pas seul.
« Hariel, tu vas nous dire ce qui se passe ? » demanda Cédric, énervé une fois qu'ils furent dans la salle.
Mais celui-ci ne répondit pas et se mit à faire les cent pas.
« Est-ce que ça a un rapport avec l'homme du Ministère ? » demanda Viktor.
« Oui, je… » commença Hariel.
Mais à ce moment-là, la porte s'ouvrit et ses trois amis entrèrent. Ils jetèrent un rapide coup d'œil aux trois Champions avant de revenir à lui.
« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Hermione.
« Croupton est mort » répondit-il simplement.
« Oh la ! Attends une minute ! » s'exclama Cédric. « On ne sait pas s'il est mort. Il s'est enfui. »
« En semant Alastor Maugrey ? L'un des Aurors les plus doués en traque ? » fit remarquer le jeune Sorcier. « Ce n'était même pas un mage noir, tout au plus un politicien. »
« Le talent et l'obstination de Fol'œil sont connus jusque chez moi » intervint Viktor. « Qu'il n'ait pas réussit à le rattraper est étrange. »
« C'est parce que c'est lui qui l'a tué » dit abruptement Hariel.
« Mais c'est un Auror ! » s'exclama Fleur. « Pourquoi il ferait ça ? »
« Parce que ce n'est pas… »
Mais Hariel se figea au milieu de sa phrase. Il a ait faillit leur parler de l'imposture dont était victime le véritable Maugrey. Mais est-ce qu'il pouvait vraiment faire ça ? Pouvait-il vraiment l'impliquer là-dedans ? Le Mangemort n'était là que pour lui après tout. Est-ce que ce ne serait pas égoïste de leur en parler au risque de les mettre en danger ?
Mais à ce moment-là il croisa le regard d'Hermione. Ses sourcils étaient froncés. Elle indiqua les Champions d'un léger signe de tête avant de l'encourager d'un petit mouvement sec. Oui. Elle avait raison. Il devait leur en parler. Pourquoi ? Mais parce qu'ils étaient déjà impliqués. Si Faugrey l'avait inscrit au tournoi c'était bien qu'il comptait agir pendant celui-ci.
Ça aurait été impossible pendant la première tâche, tous les regards étaient braqués sur lui et pendant la seconde, il y avait les êtres de l'eau. Cependant, au cours de la troisième, si le terrain était aussi peu surveillé que le fond du lac alors il serait possible de l'enlever sans qu'il n'y ait de témoins…à l'exception des trois autres Champions. Ils devenaient donc des obstacles potentiels à éliminer. Leur meilleure arme pour s'en sortir, c'était d'être bien informé.
« Il y a des choses que je dois vous dire. »
Les révélations ne prirent pas énormément de temps mais elles secouèrent les trois adolescents plus âgés. Le plus touché fut Cédric. Quand Hariel leur avait parlé du Mangemort, le Poufsouffle avait voulu qu'ils en parlent à Dumbledore.
« Je suis sûr qu'il est déjà au courent » lui avait alors répondu le plus jeune. « Et même s'il ne l'était pas, je doute qu'il agirait en l'apprenant. »
Apprendre qu'Albus Dumbledore n'était pas le héros dont tout le monde, son père en premier, lui parlait, était un coup dur pour le jeune Sorcier. Il avait grandit en entendant parler de ses exploits notamment votre Grindelwald. Son père, ses oncles, tous lui parlaient du grand homme qu'il avait été.
Cependant, rétrospectivement, il se rendait compte que tous ceux-là n'étaient pas encore nés à cette époque. Ou trop jeune. Les seuls qui étaient en vie à cette époque étaient son grand-père Lionel et son arrière-grand-mère Rebecca. Cependant, aucun d'eux n'avaient jamais acceptés de lui en parler. Il n'avait jamais essuyé de refus franc. Cependant il se rendait compte à présent qu'ils se débrouillaient toujours pour noyer le poisson ou détourner son attention quand il commençait à aborder le sujet. C'était ce s'ils cachaient un secret et qu'ils ne voulaient pas qu'il sache.
Mais maintenant, le diable était sortit de sa boîte et il lui était impossible de rentrer à nouveau.
« S'il était possible de déclarer forfait, je pense que c'est ce que je vous conseillerait » reprit Hariel après ses révélations. « Au mieux, vous pourriez rester aux alentours de l'entrée du labyrinthe jusqu'à la fin. Ce serait la solution la plus sûre. »
« Et si on ne veut pas ? » demanda Viktor.
« Comment ça ? » demanda Hariel.
« Personnellement, ça fait longtemps que gagner ou perdre ne m'intéresse plus vraiment. Mais je ne vais pas laisser quelqu'un de plus jeune que moi risquer ça vie seul. »
« Effectivement, ce serait la honte » soupira Fleur.
« Ils ont raisons ! » s'exclama Cédric qui avait repris du poil de la bête. « On ne peut pas laisser notre ami combattre seul. Nous devons être à ses côtés ! »
Draco se mit alors à ricaner.
« Je croyais que c'était les Gryffondor qui étaient chevaleresque et téméraires. »
« En fréquentant Hariel, j'ai appris que chaque maison n'avait pas l'exclusivité de ses défauts. »
« Oh ! Je l'aime bien celle-là » dit Hariel. « Je la ressortirai. »
Il avait l'air décontracté mais il était nerveux. Il n'appréciait pas vraiment d'entraîner des amis dans le combat comme ça. Il l'avait déjà fait avec Hermione et il s'en voulait toujours. Tout comme pour Dean, ils étaient aussi devenus des cibles potentielles malgré eux. De plus, ils ne semblaient pas décidés à rester en arrière. N'ayant aucun moyen pour les forcer, il n'avait pas trop le choix. Il devait les entraîner et pour être sûr qu'ils survivent, il devait leur enseigner tout ce qu'il savait.
Tout.
Quand il aurait finit avec lui, seuls deux choses leur seront encore inconnus : Excalibur et le fait qu'il était un Démon. Pour le reste, il allait transformer ces trois Sorciers en véritables Magiciens comme il l'avait déjà fait pour sa meilleure amie et son cousin.
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Corinne cligna des yeux et relu ce qu'elle avait marqué sur son ordinateur. Elle soupira de frustration et appuya frénétiquement sur la touche d'effacement de son clavier. Le service comptable ne serait pas vraiment content qu'elle parle de Licornes dans sa note d'activité et de rendement. Ils la prendraient pour une folle. En fait, elle-même doutait un peu de sa santé mentale.
Mais qui l'en blâmerait ? Entendre parler d'un Monde Magique caché de tous tait une chose encore plus abracadabrante que d'entendre des gens dire qu'ils avaient été enlevés par des extraterrestres. Non seulement il y avait des humains qui utilisaient la magie mais ceux-ci vivaient dans des villes et allaient dans des écoles dont personne à part eux n'avait entendu parler.
Cela aurait été difficile à croire si elle n'en avait pas été témoins. Si l'avocat d'Hariel, ce maître Randall-Delûte…ou plutôt Lord Randall-Delûte ne l'avait pas emmené en Angleterre en quelques secondes par cheminées interposés et qu'elle n'était entrée dans une maison où les tableaux la regardaient d'un drôle d'œil. De façon extraordinairement cliché, ce Simeon lui avait parlé des balais volants, des chaudrons et des chapeaux pointus et avait utilisé sa baguette magique pour servir le thé et accessoirement transformé le fauteuil à côté d'elle en cheval et vice versa.
Mais si ce n'était que ça ! Non seulement le monde était plein de sorciers mais aussi de tas d'Animaux et de Créatures Magiques. Les premiers étaient comme n'importe quel animal que l'on trouvait dans la nature mais possédait des pouvoirs comme celui de voir l'avenir, de grandir à volonté ou encore d'empoisonner avec leur odeur. Certains étaient même mythiques comme les Phoenix, les Licornes et les Dragons.
Il y avait également tout un tas d'êtres non humains et intelligents que l'on ne trouvait que dans les livres : Elfes, Vampires et même Anges et Démons. Il existait même des Gobelins.
Mon Dieu comme elle avait paniqué quand Barthélémy avait retiré la médaille qu'il portait toujours autour du cou (qu'il avait appelé amulette) et qu'il s'était mis à se transformer. Il avait changé du tout au tout. L'homme dégingandé avait laissé la place à un petit être à la peau brune et sèches comme du parchemin, avec des mais griffus, une tête ronde, des oreilles pointus, un nez crochus, des crocs et de petits yeux noirs. Encore aujourd'hui elle ne cessait de penser à quel point la transformation était totale. Et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il restait relativement le même.
Toujours était-il que depuis deux mois, elle ne faisait que gamberger, ses pensées retournées par un nouveau problème. Elle voudrait pouvoir en parler mais on lui avait bien spécifié que tout cela devait rester secret. En fait, selon l'aveu de Simeon Randall-Delûte, lui révéler l'existence du Monde Magique était illégal. Elle n'était pas Sorcière elle-même ni aucun membre de sa famille. C'était seulement la volonté d'Hariel qu'elle soit au courent afin qu'elle puisse gérer l'intégralité de ses avoir et plus seulement ceux du monde « Sapient » (c'était le mot que Barthélémy avait employé).
Il était vraiment dommage que ces Sorciers ne connaissent pas les psychologues car elle en aurait bien consulté un. Elle devrait sans doute en parler à Hariel. En fait, à défaut d'un bon psy, elle se contenterait bien de parler à son jeune patron. Mais d'après son avocat il était vraiment coincé.
Toujours était-il que les erreurs comme celle qu'elle venait de faire sur la note qu'elle rédigait étaient légions depuis cette révélation. Heureusement qu'elle avait toujours été douée pour son travail car sinon son trouble impacter ait bien plus que cela ses résultats. En fait, elle était juste passée de son régime de travail habituel au régime de travail habituel…d'un homme.
Pourtant elle donnerait tout pour avoir une petite distraction à ce moment prévu pour éviter de penser à tout ces abracadabras.
A ce moment-là, comme pour répondre à son souhait, elle entendit du bruit à l'extérieur de son bureau. Une jeune femme très énervée venait dans sa direction. Elle était suivit par un garde de la sécurité dépassé et par Aubrey qui tentait de la résonner. Leur discussion était tellement forte qu'elle pouvait les entendre derrière les vitres de son bureau.
« Je vous dis que vous ne pouvez pas la voir sans rendez-vous ! » s'exclama Aubrey en lui lançant des regards courroucés.
« Et moi je vous dit que je n'en ai rien à faire. J'ai besoin d'avoir une explication de sa part et croyez-moi, je vais l'avoir mon petit. »
Le secrétaire fronça le nez. Il était plus vieux qu'elle. Corinne dévisagea la jeune femme en se demandant si elle devait intervenir. Son visage ne lui était pas inconnu mais elle n'arrivait pas à le situer.
« Croyez-moi, si Hariel refuse de me parler alors c'est elle qui va en faire les frais. »
En entendant le nom de son employeur, Corinne se souvint immédiatement où elle avait vu le visage de la jeune femme. Elle se leva et se précipita vers sa porte qu'elle ouvrit.
« Mlle Mercer ? » demanda-t-elle.
Son secrétaire et la jeune femme se figèrent et l'agent de sécurité la regardait en se demandant s'il était sauvé.
« Mlle Alison Mercer ? » répéta Corinne.
« C'est moi ! » dit farouchement celle-ci.
« Si nous discutions dans mon bureau ? »
Puis elle se tourna vers Aubrey et l'agent.
« C'est bon, elle travaille pour nous » dit-elle.
« Oh la, oh la, oh la ! » s'insurgea alors Alison depuis l'intérieur du bureau. « Une seconde. Moi ? Travailler pour vous ? Mais c'est quoi ce… »
« Asseyez vous, je vous prie » dit Corinne en fermant la porte.
Alison la regarda avec suspicion puis prit l'un des sièges qui se trouvait devant elle alors que l'autre femme retournait s'assoir derrière son bureau. Pendant quelques instants, elles s'évaluèrent l'une l'autre. En voyant la posture et la tenue impeccable de Corinne, Alison se sentit légèrement embarrassée. Elle se redressa et ajusta son propre tailleur. Elle était directrice de sa propre entreprise après tout, elle devait faire impression même si elle était en colère.
« Puis-je savoir ce qui vous amène ? » demanda Corinne.
« Vous n'en avez pas une petite idée ? » demanda l'autre d'un ton pincé.
« Je préférerais l'entendre de votre bouche. Histoire de ne pas dire de bêtise. »
Alison plissa les yeux et souffla de frustration. Cependant elle se redressa et se lit à parler d'une voix claire.
« Quand j'ai reçu ce prêt de la part de la banque, je ne me suis pas vraiment méfiée. J'avais de plutôt bonnes références et un projet qui me semblait viable. Cependant quand j'ai appris, plus tard, que quelqu'un s'était porté caution au départ mais que cette personne avait par la suite remboursée mon prêt, je me suis inquiétée. Cette personne avait à présent une certaine influence sur moi et surtout sur mon entreprise. Après tout, je la lui devais. »
Corinne suivait ce que disait la jeune femme avec attention mais ne semblait pas particulièrement surprise. Celle-ci serra les dents. Si elle avait encore des doutes, cette fois-ci elle n'en avait plus aucun.
« Je me suis donc renseigné à la banque mais bien sûr ils ne m'ont pas donné beaucoup d'informations. Heureusement à force de les harceler, j'ai réussit à leur faire cracher que la personne en question était à la tête d'une toute nouvelle société de gestion privée. »
Alison vit Corinne hausser un sourcil mais elle l'ignora. Elle avait fait ce qu'il y avait à faire pour son entreprise.
« Puis ensuite il y a quelques jours, j'ai discuté de ça avec une de mes amis, Eleanor Granger, qui est aussi une consultante privée de mon entreprise. »
Elle avait voulu l'engager mais la jeune femme avait refusée. Tout ce qu'elle avait obtenu c'était de travailler en free-lance sur certain de ses projets. Compte tenu de son talent, c'était déjà plus que ce qu'elle pouvait rêver.
« Sans doute pour se débarrasser de moi...oui, je l'aime bien mais elle peut parfois être cassante, même avec ses proches amis… elle a finit par me dire que notre très cher ami commun Hariel…vous voyez bien sûr de qui je parle… à fondé il y a déjà quelques années cette société. »
Toujours aucune réaction de la part de Corinne.
« Bien sûr » reprit Alison, « j'ai additionné deux et deux et je me suis rappelé l'insistance qu'avait Hariel à m'aider à monter mon entreprise. C'est pour ça que je suis ici. »
Il y eut un moment de silence.
« Et donc, vous venez ici pour savoir si vous aviez raison ? » demanda finalement Corinne.
« Non ! » répondit Alison, les dents serrés. « Le fait que vous ne réagissez pas est une réponse en soi. Ce que je veux savoir, c'est « pourquoi ? ». J'ai ester de le demander à Hariel directement mais il m'a raccroché au nez et refuse de prendre mes appels. Donc c'est août que je demande : pourquoi est-ce qu'il a fait ça ? »
« Parce que vous n'alliez pas assez vite » répondit l'autre femme du tac au tac.
« Pas assez vite ? Mais pas assez vite pour quoi ? » s'étouffa la plus jeune.
« Pour fonder votre entreprise. Hariel voulait que vous puissiez diriger une entreprise florissante avant qu'on ne vous appelle officiellement pour travailler ici. »
« Encore ça ! » souffla Alison. « Mais c'est quoi cette histoire de travail ? »
« Celui de Directrice de la Division Technologie » répondit simplement Corinne.
Son interlocutrice se figea et se mit à cligner des yeux.
« Directrice de quoi ? »
« De la Divis… »
« Oui ! Oui, ça j'avais comprit ! » s'énerva Alison. « Mais quelle Division Technologique ? »
« Celle de cette entreprise. »
« Attendez une minute ! Vous gérez des actions, non ? Vous faites de l'argent en achetant et en vendant des actions. »
« Pour le moment, oui. »
« Pour le moment ? »
« Voyez-vous, le but d'Hariel n'a jamais été de créer une simple société de gestion. Il vouait faire fructifier un portefeuille d'actions assez important créé par sa famille sans le but de racheter des entreprises et de les intégrer à un même groupe. »
« Un conglomérat ? » souffla Alison. « Il va former un conglomérat ? C'est pour ça que la société s'appelle « SPE Trust » ? »
« C'est cela. »
« Une minute. Est-ce qu'il veut racheter mon entreprise ? » s'écria Alison.
« Pas à moins que ce ne soit votre volonté. Hariel voulait que vous ayez une légitimité à siéger au comité de direction. Il ne voulait pas qu'on l'accuse de favoritisme et que cela ne vous retombe dessus. »
« Je…je vois… » dit Alison.
Elle s'appuya sur le dossier de son fauteuil et, pendant quelques minutes, n'ajouta rien.
« Et en quoi consiste ce travail ? Je ne dit pas que je vais accepter » rajouta la jeune femme alors que Corinne ouvrait la bouche pour répondre. « Je veux juste savoir ce que doit faire un…Directeur de Division. »
« Principalement gérer les entreprises liés à la technologie » répondit Corinne. « Vérifier qu'elles génèrent du profit, ce genre de chose. »
« Donc plutôt du travail administratif » soupira l'autre jeune femme.
« Est-ce que ce n'est pas déjà ce que vous faites avec votre propre entreprise ? »
« Cette mais ce n'est que temporaire, le temps qu'elle soit bien dans les rails. Ensuite je pensais trouver quelqu'un comme vous qui s'occuperait de la gestion à ma place pour que je puisse me consacrer à la recherche. Cette histoire de « Directrice » m'a l'air fait de gestion sans fin. »
« Pas forcément. Rien ne vous empêche de trouver vous aussi quelqu'un pour diriger à votre place. Après tout un autre aspect tout aussi important sera d'assurer la coordination de ces entreprises pour la mise en œuvre de projets importants. »
« Vous voulez dire que ces entreprises seraient…comme des jouets que je dirigerait pour mener à bien tous les projets que je voudrais ? »
« En…en quelque sorte » répondit Corinne avec un petit rire gêné. « Si cela vous intéresse, je dispose de documentation qui pourrait vous être utile. »
Elle ouvrit l'un des tiroirs de son bureau et en sortit un dossier nommé « Secteur Technologie ». Hariel l'avait contacté quelques temps auparavant pour lui demander se préparer ce dossier au cas où Alison viendrait la voir. Ce devait être après le coup de fil qu'il avait reçu de sa part. Il devait se douter qu'elle finirait par relier les points.
Alison prit le dossier et l'ouvrit frénétiquement. Il y avait dans ce dossier une liste de toutes les sociétés possédées par Hariel…enfin, par son entreprise. Elle ne connaissait pas la majorité d'entre elles mais le peu dont elle avait entendu parler était assez impressionnant. Elle pouvait également voir qu'il ne s'était pas contenté des États-Unis mais que ses possessions franchissaient les frontières du pays, voir même les océans.
Parmi les noms de la liste, il y avait beaucoup d'entreprise de production mais aussi des laboratoires de recherches : aéronautique, physique nucléaire, informatique…il y avait de tout. Cependant le plus intéressant était le plan d'élargissement proposé. Non seulement le conglomérat avait pour but de posséder et de gérer des entreprises mais aussi d'en créer quand le secteur n'était pas suffisamment développé ou inaccessible.
« Alors ? » demanda Corinne au bout d'un moment. « Qu'est-ce que vous en pensez ? »
« Comment ? » demanda Alison en relevant la tête avant de comprendre. « Oui, c'est…c'est assez…wow ! »
Elle avait voulu dire « intéressant » mais les mots avaient dépassés sa pensée.
« C'est assez impressionnant, je dois dire » poursuivit-elle. « Je suis curieuse de savoir ce que seront les autres Divisions… »
Corinne sourit et plongea à nouveau sa main dans le tiroir pour en sortir un second dossier. Celui-ci était entièrement dédié au futur conglomérat. Alison l'ouvrit et examina le premier document qui se trouvait être un organigramme.
Bien sûr, Hariel se trouvait au sommet. Enfin pas exactement. Le rang le plus haut était occupé par le Président Directeur Général mais aucun nom n'était associé au titre. Cependant, pour elle, il ne faisait aucun doute que ce serait son ami. Juste en dessous de lui se trouvait donc Corinne avec le titre de Directrice Exécutive. Presque au même niveau qu'elle se trouvait l'Administrateur du Groupe, un certain Barthélémy A. Lubok (inconnu au bataillon). A eux deux ils administrant donc le comité de direction, c'est-à-dire les Directeurs de Service.
Alison ne put s'empêcher d ressentir une vague d'irritation quand elle vit son nom cité à la position de Directrice de la Division Technologique. Au moins, Hariel avait eut le bon goût de faire rajouter un point d'interrogation à côté.
En comptant son propre domaine (si elle acceptait), il y avait en tout treize Divisions différentes dont les directeurs (peu de nom sûr jusqu'à présent) siégeaient au comité.
Si elle lisait bien la description complète présente dans le dossier, la Division des Transports était composée de compagnies aériennes, ferroviaires, routières et maritimes pour le transport civil ou les marchandises. Il y avait aussi des usines de manufacturés et de construction de véhicules en tout genre et des laboratoires de recherches. D'après ce qu'elle pouvait voir, certains avaient des accords avec les militaires de leurs pays ainsi qu'avec divers programmes spatiaux notamment la NASA et l'Agence Spatiale Européenne.
Il y avait ensuite la Division des Banques et Assurances. Comme son nom l'indiquait, elle dirigeait plusieurs banques à travers le monde (dont celle qui lui avait accordé le prêt pour son entreprise) et aussi des compagnies d'assurances. Apparemment, c'était aussi cette division qui serait chargée se gérer le portefeuille d'Hariel par la suite.
La Division Tourisme comprenait des chaînes d'hôtels, des camps de vacances ainsi qu'une ou deux compagnies de croisières différentes. Il y avait aussi des agences et une liste impressionnante de boutiques, soit en franchise soit indépendantes, liés à l'activité touristique. Alison pouvait même voir des marinas dans plusieurs pays importants.
Pas vraiment représenté par des entreprises, la Division Commerce International était organisé comme un gigantesque marché qui achetait des biens et des ressources et revendaient celles produites par le Groupe. Pour cela, ils pouvaient utiliser les différentes compagnies de convoyeur de marchandises de la Division des Transports ainsi que les entrepôts de la Division Immobilière.
Bien sûr, ce n'était pas les seuls biens gérés par cette dernière. La Division immobilière possédait quantité de biens comme des terrains, des habitations, des structures… de part le monde. Elle gérait également une série d'agences immobilières assez connus.
Ses entrepôts étaient cependant utilisés aussi par d'autres Divisions comme celle de la Grande Distribution qui utilisait également les service de la Division des Transports pour répartir des centaines et des centaines de tonnes de marchandises entre les différentes grandes enseignes de magasins présent à l'international. Cela pouvait être des produits manufacturés de la Division Technologie mais aussi des produits fournis par la Division Agro-alimentaire.
Celle-ci gérait un vaste réseau de fermes, d'exploitations et l'élevage de part le monde ainsi que d'entreprises d transformations de ces produits. Produits d'origines animaux ou végétaux pouvaient donc être transformé et vendus ensuite dans les grands magasins sous la direction des Divisions de la Grande Distribution et du Commerce International.
Cependant, ce n'était pas le seul type d'exploitation qu'il pouvait y avoir. La Division d'Extraction et de Raffinage comprenait de nombreuses compagnies minières et de forage ainsi que divers raffineries et usines métallurgiques. Le pétrole et le métal extrait était donc ainsi transformé et utilisé par d'autres Divisions ou vendu tel quel. D'autres matières étaient aussi extraites comme les pierres précieuses.
La Division Médicale était, elle, composé de nombreux hôpitaux privés mais aussi de compagnies pharmaceutiques et de laboratoires. Les recherches qui y étaient faites concernaient la santé mais aussi tout ce qui touchait à la biologie et à la chimie. Ces travaux pouvaient donc ainsi servit également aux autres Divisions.
La Division des Médias gérait de nombreux journaux et magazines papiers ou numériques mais aussi des chaînes de télévisions et même de radios. L'internet était également un enjeu majeur, tant pour la communication que pour la gestion de contenu.
Cette Division travaillait d'ailleurs en étroite collaboration avec la Division Divertissement. Qui comprenait parcs de loisirs, maisons de productions de films et séries, équipes sportives, etc. Toute une section de cette Division était dédiée à l'art : peinture, sculpture, mode, architecture, etc. Cela comprenait la gestion de musées ou d'agences artistiques.
Enfin, la toute dernière Division était celle de l'Education : mise en marché de matériel éducatif, ouvertures de bibliothèques mais aussi d'écoles et d'universités. Le but était de former les gens qui allaient travailler pour eux dans les autres Divisions.
La structure même de l'entreprise comprenait également un service technique, un service administratif, un service de communication et aussi un service dédié à la gestion des œuvres caritatives.
Bien sûr, tout cela était encore à l'état de projet, rien n'était encore fait. Cependant celui-ci était déjà très aboutit et montrait à voir une structure complexe et interdépendantes assez impressionnantes.
« C'est vraiment… » commença Alison.
Elle ne trouvait pas les mots. C'était au-delà d'impressionnant, c'était…digne du génie d'Hariel. Elle se prenait à songer qu'elle avait envie de faire partie de ça alors même que le future de sa propre entreprise était incertain. C'était purent tout ce dont elle avait toujours rêvée mais Hariel lui n'offrait quelque chose au-delà du rêve.
« Je suis très…impressionnée » dit-elle finalement en refermant le dossier.
Elle le tendit à Corinne qui le refusa.
« Gardez-le » dit-elle. « L'autre aussi. Ils sont pour vous. »
« Très bien » dit Alison en hochant la tête.
Elle savait que mettre ces renseignements entre les mains d'une personne extérieure était très dangereux. Cela montrait la confiance qu'Hariel avait en elle. Elle mit donc les deux dossiers dans sa sacoche et se leva.
Corinne baissa alors la tête pour refermer son tiroir mais quelque chose attira son regard. C'était un miroir, celui que Simeon Randall-Delûte lui avait donné pour qu'elle puisse le contacter. Aussitôt, son malaise revint et elle se mit à grogner. Dire que la visite d'Alison lui avait fait tout oublier.
Alors que celle-ci allait partir, elle entendit le bruit et se retourna pour voir l'expression de l'autre femme.
« Ça ne va pas ? » demanda-t-elle.
« Non…Oui…Ça va » soupira Corinne. « C'est juste quelque chose qui me trotte dans la tête. Des révélations au sujet d'Hariel. Rien d'important. »
Alison se mordit la lèvre. Est-ce que c'était au sujet de… elle s'approcha à nouveau et se rassurer sur son siège.
« Est-ce que c'est par rapport à…ce qui le rend spécial ? »
Corinne leva les yeux. Est-ce qu'elle savait ? Ou alors est-ce qu'elle parlait d'autre chose ? Si c'était ça et qu'elle n'était pas au courent pour l'autre chose alors elle ne pouvait pas lui en parler.
« C'est a sujet de ce qui le rend spécial…comme l'était ses parents…et les gens qui lui ressemblent » répondit prudemment Corinne.
« Leurs…capacités spéciales, c'est ça ? Le mot en « M » ? »
La femme d'affaire soupira.
« Oui, c'est ça » dit-elle. « Le mot en « M ». La m…magie ? »
Les deux femmes se regardèrent puis éclatèrent de rire.
« Franchement, Hariel devrait nous donner une liste des personnes au courent » dit Corinne, les larmes aux yeux.
« Où alors je sais pas, nous faire porter un signe reconnaissable. « Tout ceux qui portent un pendentif ave le symbole play-boy connaissent mon secret » » ajouta Alison en essayant d'imiter son ami.
« Ce serait bien son genre » répliqua l'autre.
Les deux femmes éclatèrent à nouveau de rire. Au bout d'un moment, Alison se calma et se pencha sur le bureau.
« Donc vous êtes au courent pour la magie ? »
« Hariel pensait que ça aiderait ses affaires puisqu'il à aussi des actions dans le Monde Magique. Enfin c'est ce qu'il dit. Je pense qu'il a un autre but que j'ignore. »
« C'est souvent le cas avec lui. Alors ? Vous le prenez comment ? »
« Disons que j'essaie de m'adapter » soupira Corinne. « Imaginez voyager à travers une cheminée jusqu'à un salon anglais magique pour qu'on vous explique qu'il existe une communauté cachée avec des pouvoirs dépassant l'imagination ! »
« Oh vous savez, c'est toujours mieux que de se faire enlever par une secte de mages cinglés qui cherche à vous utiliser comme appas. »
Corinne fronça les sourcils et eut un mouvement de recul.
« Vraiment ? »
« Oh, mais c'était exceptionnel ! » tenta de la rassurer Alison. « Ce n'est pas toujours aussi mouvementé…enfin j'espère. »
« Je n'ai pas vraiment envie de savoir là tout de suite… » soupira Corinne. « J'aimerai bien en parler directement à Hariel mais il est magiquement coincé dans son école d'après ce que je sais. »
« Poudlard, oui, j'ai eut le memo » dit Alison. « Il paraît qu'il a été inscrit de force dans un Tournoi potentiellement mortel. »
« Je n'étais pas au courent… »
« Ne vous inquiétez pas » dit l'autre jeune femme en voyant l'air inquiet de son interlocutrice. « Ce n'est pas comme s'il était suffisamment humain pour mourir. »
Corinne ouvrit des grands yeux. « Pas suffisamment humain » ?
« Donc vous n'êtes pas au courent de son autre…particularité » dit Alison, gênée d'avoir fait une gaffe. « Vous savez quoi ? Je vais vous laisser digérer tout ce que vous savez déjà avant de vous parler du reste. »
« On va faire ça, oui » soupira Corinne.
Malgré les tout inattendu et assez désagréable de la conversation. Elle se sentait tout de même un peu soulagée. Elle n'allait pas pouvoir parler à un bon psy ou à Hariel mais avec Alison, elle avait sans doute trouvé quelqu'un avec qui partager ses questions. C'était sans doute le début d'une belle amitié.
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L'entraînement de base était…difficile. Hariel connaissait énormément de sorts puissants et inédits mais ils étaient pour la plupart incompatibles avec l'utilisation d'une baguette.
Comme les cours l'ennuyaient, il avait passé toute sa première année à apprendre tous les sorts utilisés par les sorciers sur lesquels ils pouvaient mettre la main (bien entendu, il les avait également maîtrisés). Cela comprenait tous les sorts prévus dans leurs livres scolaires, dans les livres de la bibliothèque et dans les livres grand public qu'il avait acquis chez Fleury & Bott (avec l'aide de Balbok).
Cependant ces sorts étaient assez communs. C'était ceux généralement accessible au grand public. Il avait donc demandé à Balbok de faire des recherches plus poussés pour fournir un peu plus sa bibliothèque même si pour cela il fallait aller au-delà des frontières (et ce à s'était avéré nécessaire).
La seconde année avait été encore plus ennuyeuse que la première puisqu'il avait été obligé, à cause de Dumbledore, d'en faire encore moins. A cause de la potion de stupidité, il devait faire semblant d'être moins intelligent qu'il ne l'était et c'était plus qu'énervant. Même après trois ans il avait encore du mal à écrire ses devoirs pour qu'ils lui vaillent à peine la moyenne. Très frustrant.
Toujours était-il qu'à l'époque cela lui avait donné le temps de travailler sur sa thèse du moment et aussi sur tous les livres que lui avait fourni son banquier. Il avait donc un répertoire de sorts Sorciers assez étendus mais ce n'était pas encore suffisant pour lui.
En effet, si les trois autres Champions devaient être en danger, il voulait leur donner toutes les armes dont il disposait. Et pour lui, l'arme la plus adaptée était de pouvoir faire de la magie sans dépendre d'une fichue baguette.
Malheureusement, sur ce chapitre, il rencontrait des difficultés. En effet, ça n'avait rien à voire avec tous les entraînements qu'il avait fait dans sa vie parce que les Champions étaient déjà dépendants de leurs baguettes. Ils avaient vécus plus dix-sept ans entourés de gens qui étaient dépendant et qui leur avait appris que sans baguette, la magie était imprécise et que seul quelques Sorciers puissants pouvaient y arriver. Des Sorciers comme Dumbledore ou même Voldemort. Par la suite ils avaient passés près de sept ans à ne faire que s'entraîner à manier un instrument dont il leur demandait aujourd'hui de se passer.
C'était quelque chose d'extrême ment difficile pour eux et pour Hariel qui peinait à leur faire comprendre. Avec Hermione et Dean ça avait été facile. Ils venaient du Monde Sapient donc ils n'avaient pas été « endoctrinés ». Draco, lui, avait vécu dans le Monde Sorcier mais il était jeune et un Démon. Cela lui donnait certaines facilités.
Sirius et Remus aussi étaient des Démons mais ils étaient biens plus âgés si bien que c'était Heinrich qui s'était occupé de leur entraînement et ce n'était pas plus mal. Il aurait aimé pouvoir demander à Heinrich de venir leur apprendre mais il en avait déjà beaucoup dit et il ne voulait pas les impliquer davantage. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'après cette année scolaire mouvementée ils pourraient reprendre le cours de leur vie.
« C'est impossible ! » s'écria Fleur, à bout de nerf.
Elle avait beau essayer, elle n'arrivait à rien.
« Est-ce que par hasard tu ne m'as pas vu quand j'ai fait léviter tous les objets de la pièce sans enlever mes mains de mes poches ? »
En fait, il avait fait plus que ça. La majorité des sorts de première année en fait. La plupart des Magiciens et même de la majorité des Créatures qui faisaient de la magie, utilisaient leurs mains pour la diriger mais en fait ce n'était pas nécessaire. Il suffisait de savoir d'où faire partir le sort et où le diriger. Utiliser ses mains permettait de faire les deux en même temps mais un esprit aussi affûté que celui d'Hariel n'en avait pas besoin. Surtout avec des sorts aussi simples.
« D'accord, très bien, tu peux le faire » souffla Fleur. « Mais qui te dis que nous pouvons le faire aussi ? »
« Dean, Draco et Hermione le peuvent bien, pourquoi pas vous ? »
« Hariel » dit alors Hermione d'une voix ferme.
Le garçon se retourna vers son amie qui le rejoint.
« Tu ne pense pas que tu y vas un peu fort » lui demanda-t-elle à l'oreille. « Tu es limite insultant avec eux. »
Hariel soupira.
« Désolé. Je crois que je suis…frustré. Je croyais être un meilleur professeur que ça. »
« C'est juste parce que ton élève était exceptionnelle. »
« Triste mais vrai. »
« Écoute, essai de te calmer, tu veux ? »
Harem soupira et se tourna à nouveau vers les trois Sorciers déjà majeurs.
« Écoutez, je suis désolé. Je n'avais pas à vous parler comme ça, surtout à toi Fleur, et je m'en excuse. »
Cédric et Viktor hochèrent la tête mais Fleur se contenta de détourne les yeux.
« Cependant, je sais que vous pouvez y arriver. Contrairement à ce qu'on vous a dit toute votre vie, ce n'est pas une question de pouvoir. N'importe quel Sorcier peut le faire, même si sa magie est faible. C'est une question d'entraînement, de volonté et de concentration et ça, ça se travaille. »
« Très bien » soupira Fleur. « Mais je te le demande, à quoi ça va nous servir ? Nous connaissons déjà beaucoup de sorts différents avec ce que tu nous as appris. Avec ça on peut se débrouiller. »
« Connaître beaucoup de sorts c'est bien mais c'est différent de les maîtriser. Imagine que tu connaisses dix sorts de bouclier différents, si tu ne les maîtrise pas, si tu ne maîtrise pas leurs spécificités, tu ne sauras pas lequel utiliser ou tu l'utiliseras trop tard. L'avantage de la magie sans baguette c'est que tu peux te passer de formule pu de gestes dans l'urgence. Tu peux également manipuler l'énergie moi que elle-même pour répondre à tes besoins. »
Quand il vit le regard perdu que lui envoyait ses « élèves », Hariel su qu'il devait s'y prendre autrement.
« Et si on faisait une démonstration ? » proposa-t-il finalement. « Vous trois avec vos baguettes contre Dean et Hermione sans. »
« Ça me va. »
« Moi aussi » répondirent sa meilleure amie et son cousin.
Après tout, ils avaient déjà affrontés bien pire.
« Peu importe » soupira
« Tu es sûre que ça ne va pas être déséquilibré ? » demanda Cédric inquiet. « Nous sommes trois contre deux et plus âgés. Ce ne serait pas mieux si vous vous joigniez à eux toi et Draco ? »
« Gryffondor » dit Draco en dissimulant sa semi insulte dans une fausse toux.
« Ça ira » répondit Hariel en levant les yeux au ciel aux pitreries de son serviteur.
Il s'approcha d'Hermione et lui parla à voix basse.
« Pas de Glam Sight, ok ? »
« Je sais que ça ne se voit pas, mais mes yeux sont fermés » répondit la jeune fille en réajustant ses lunettes dont les illusions faisaient croire que ses yeux étaient normaux.
« Et concentrez-vous plus sur la défense histoire de faire durer un peu le combat jusqu'à ce que je vous dise le contraire. »
Bien évidemment, le combat tourna évidemment en la faveur des plus jeunes. Avec une galanterie teintée d'un soupçon de misogynie inconsciente, Cédric et Viktor s'étaient attaqués à Dean tendit qu'Hermione faisait un duel contre Fleur.
Comme Hariel le leur avait demandé, ses deux amis jouaient sur la défensive. Hermione, même sans utiliser ses yeux féeriques, était capable de créer des boucliers puissants et localisés même si elle devait palier le manque de précision dû l'utilisation de sa vision magique seule en faisant des boucliers plus larges afin d'être sûr d'être protégée. De son côté, la défense de Dean était plus physique et il esquivait les attaques en accélérant légèrement ses mouvements grâce à la magie. Il était parfaitement capable de créer des boucliers le couvrant totalement et assez solide pour résister aux deux garçons cependant il aimait utiliser ses capacités physique parce qu'il en avait été privé pendant longtemps.
Malheureusement, à force, il avait oublié que son état était dû à une condition : les runes qu'il traçait sur son torse à chaque début d'entraînement. Comme cet échange était improvisé, il ne portait pas son talisman magique peint. Il l'avait oublié tout comme ses amis.
Cependant cet état de fait vint se rappeler à lui de façon assez violente. Alors qu'il esquivait une nouvelle volée de sorts, il sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. Il se mit à haleter mais le filet d'air qui parvenait à ses poumons était insuffisant. Alors qu'il tombait à genoux, il parvint à voir du coin de l'œil les deux sorts qui venaient dans sa direction. Cédric et Viktor n'avaient vu que trop tard que le garçon était en difficulté.
Incapable de penser correctement à cause de la panique, Dean fit un simple geste et libéra une vague de magie pour pulvériser les sorts. Cependant elle était s'informe qu'elle balaya tout sur son passage dans la pièce. Hermione, Hariel et Draco purent se protéger mais les trois autres Sorciers furent soulevés du sol et propulsés plus loin.
« Dean ! » s'exclama Hermione.
Elle se précipita vers lui et se mit à genoux.
« Tu as ton inhalateur ? » lui demanda-t-elle en se mettant à fouiller dans ses poches.
« Le prends plus… » dit péniblement le garçon d'une voix sifflante. « Mais si tu veux, tu peux me faire du bouche à bouche. »
« Arrête de dire n'importe quoi ! » s'exclama Hermione en continuant à fouiller.
Elle finit enfin par trouver quelque chose d'utile : la boîte dans laquelle se trouvait l'onguent qui lui servait à tracer ses runes.
« Enlève ta chemise » dit-elle en l'ouvrant.
« Je pensais qu'on sortirait d'abord ensemble avant d'en arriver là mais si tu insiste… »
Il tenta d'ouvrir sa chemise mais ses mains tremblaient. Finalement, il arracha les boutons et Hermione commença à tracer.
« Ça ira ? » demanda Hariel.
« Je m'en occupe » dit son amie.
Soulagé, il se tourna vers les Champions encore un peu sous le coup de la surprise.
« Ce n'était pas exactement ce que j'avais en tête mais au moins c'était clair je crois » dit-il. « Sans l'urgence, Dean à utilisé l'énergie brute pour se protéger. Pas de sorts ni de mouvements compliqués ou encore… »
« Non ! Non ! Non ! J'en ai assez ! » cria soudain Fleur.
Elle se releva comme une furie et sortit de la salle en claquant la porte.
« Qu'est-ce qu'elle a ? » demanda Draco.
« Je… » commença Hariel.
En fait il ne savait pas trop. Elle ne se sentait pas très bien en ce moment. Ça devait être la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.
« On ne devrait pas la rattraper » demanda Cédric.
« Je ne pense pas qu'elle ait envie de voire quelqu'un en ce moment » dit Viktor.
En effet, pensa intérieurement Hariel. Peut-être qu'il irait la voir plus tard, quand elle serait calmée. En attendant…en attendant elle se retrouverait sans doute seule.
Hariel comprit que ce devait être ça qui la pesait. Chaque Champion avait changé à son contact ce qui avait amené son entourage à changer leur attitude envers lui. Solitaire par nature, Viktor ne parlait plus vraiment à ses camarades et ça ne le dérangeait pas. Cédric au contraire était toujours très sociable et avait réussit à garder du monde autour de lui-même si préférait se confier à quelqu'un de leur groupe.
Cependant Fleur était plus seule qu'eux. Elle s'était érigée en sommet de la pyramide sociale si bien qu'une fois qu'elle en était partie, il n'y avait plus vraiment personne pour lui parler, tous l'ignorant puisqu'aucun n'étaient vraiment son ami. Il y avait bien les personnes de leur groupe mais elle devait tout de même se sentir nostalgique de chez elle.
Hariel soupira. Il ne pouvait pas vraiment faire quelque chose pour ça.
« Je pense qu'on va arrêter pour aujourd'hui » dit-il aux deux autres Champions. « On reprends demain ? »
Viktor et Cédric hochèrent la tête et sortirent de la pièce. Hariel soupira à nouveau et se retourna vers Hermione qui finissait de dessiner le motif sur le torse de Dean.
« C'est de pire en pire je crois » dit-il.
« Mais non. Laisse-toi du temps » lui répondit son amie.
« Tu ne voudrais pas le faire, toi ? Leur enseigner ? Tu es tellement plus douée que moi. »
« Ce n'est pas vrai, toi aussi tu es doué. Mais si tu veux, j'essaierais aussi. Voilà, fini » ajouta-t-elle à l'attention de Dean.
« Merci » dit celui-ci qui respirait mieux.
« À mon avis, tu devrais aller te laver les mains maintenant » dit Hariel en se retenant de rire. « Maintenant Dean utilise sa semence dans sa recette. »
Hermione grimaça et Dean rougit. Il avait bien dut remplacer le sang d'Hermione par autre chose da peu près aussi puissant pour faire son onguent. Il avait essayé son propre sang mais ça ne fonctionnait pas vraiment. Il faut dire que le sang d'Hermione était spécial puisque c'était son sang menstruel. Avec l'aide d'Hariel il avait donc essayé d'utiliser sa semences et c'était à cette occasion qu'il avait eut une assez gênante séance de travaux pratique avec son cousin sur le sujet de la masturbation. Toujours était-il que ça marchait.
Dean regarda Hermione sortir de la pièce et soupira.
« J'aimerai ne plus avoir à faire ça » dit-il.
« Je sais » dit Hariel en attirant la tête de son cousin contre lui.
« J'aimerai que tu trouve vite un mage pour m'apprendre les runes de chair. Ou au moins pour graver celle-là pour toujours. »
« Je sais. Je suis désolé. »
Il avait demandé à Balbok mais peut-être devrait-il finalement chercher dans une autre direction. Balbok cherchait presque exclusivement dans le Monde Sorcier mais peut-être qu'il aurait plus de chance chez les Magiciens. Les seuls qu'Hariel connaissait étaient ceux d'Astrale. Aucun d'eux ne pratiquait ce type de magie mais les agences avaient besoins de fournisseurs. Ceux-ci avaient quantités de matériel mais faisaient aussi de la vente d'information. Peut-être qu'il devait passer par le fournisseur d'Astrale.
« Au fait » dit finalement Hariel pour changer de sujet. « J'ai entendu ce que tu as dit à Hermione. »
« Ah ? » demanda Dean d'une voix hésitante.
« Mon petit cousin à décidé de passer à l'attaque, c'est top mignon. »
Dean se sentit rougir encore plus que tout à l'heure.
De son côté, Draco essayait de ranger. La magie de Dean avait fait une belle pagaille. Il s'avança vers les vitres et vit qu'elles étaient toutes fissurées. C'était étrange parce qu'il était presque sûr qu'elles étaient intact juste après le déferlement de magie. Il les observa et vit que l'une d'elle était plus particulièrement touchée que les autres. C'était celle devant laquelle se trouvait Fleur quand elle avait crie avant de s'enfuir.
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La jeune française soupira. Elle se retrouvait à nouveau dans les toilettes. C'était vraiment une manie. Quand elle était sortie de la vieille salle de classe dans laquelle les se réunissait avec ses amis, elle avait marche au hasard et ne s'était rendu compte d'où elle allait que quand elle avait passé la porte.
Elle soupira et fouilla dans sa poche pour trouver son paquet de cigarette. Elle en prit une, la coinça entre ses lèvres et l'alluma. Elle aspira la fumée et la relâcha dans un souffle profond.
Elle n'était pas vraiment fier d'elle, de la façon dont les choses avaient tournés. Mais elle était tellement frustrée. Son héritage Vélane lui avait toujours donné certaines facilités en matière de magie. Elle ne savait pas vraiment comment cela fonctionnait mais elle était toujours arrivée à réaliser des sorts avant ses camarades. C'était comme…instinctif. Ajouté à cela ses excellents résultats théoriques et elle pouvait presque passer pour une élèves modèle
C'est pour cela qu'elle se sentait aussi mal de ne pas arriver à faire ce qu'Hariel lui demandait. Il parlait de volonté, de concentration…elle faisait tout ce qu'elle pouvait mais elle n'arrivait à rien. Pour le coup ça, ça ne faisait pas vraiment élève modèle. Pour ceux que ça intéressait. C'est fou comme elle a rapidement perdu son « statut » quand elle a cessé de jouer à la reine des abeilles (une expression empruntée à Hariel). Les gens ne lui avaient pas vraiment tourné le dos (après tout elle restait quand même la Championne de Beauxbâtons), mais ils ne recherchaient pas spécialement sa compagnie.
C'est comme ça qu'elle s'était rendu compte qu'elle n'avait pas vraiment d'amis dans son école, personne de vraiment proche. Elle était tellement prose dans son rôle de fille parfaite pour ressembler à sa mère qu'elle n'avait jamais laissé personne l'approcher suffisamment pour vraiment se lier. Elle avait trop peur qu'on voit ses défauts.
Étrangement, avec Hariel et son groupe, tout ça n'avait pas d'importance. Le « petit garçon » avait vu clair dans son jeu. Il ne s'était jamais abaissé à essayer d'entrer dans ses bonnes grâces comme tout le monde, à la place il l'avait confrontés jusqu'à voir qui elle était vraiment et c'était seulement à ce moment là qu'il m'avait acceptée.
Elle savait qu'elle pouvait se confier à lui ou aux autres mais elle avait bien trop honte pour retourner les voir tout de suite.
Le bruit de la porte qui s'ouvre la tira de ses pensées. Elle était tellement surprise qu'elle se figea. Cependant elle se de tendit quand elle reconnu la chevelure flamboyante de Ginny. La jeune fille s'était figée sur le pas de la porte, surprise de la voire.
« Salut » dit-elle, incertaine.
« Salut » répondit Fleur avant de reprendre une nouvelle bouffée de sa cigarette.
« Tu ne devais pas être en entrainement spécial avec Hariel et les autres à cette heure là ? »
« Mouais » grogna Fleur.
« Hariel en fait trop non ? »
La jeune française leva un sourcil. Elle entendait rarement des critiques sur leur ami. Et elle ne s'attendait pas à ça de la part de Ginny. On lui avait dit qu'elle était amoureuse de lui. Même si elle avait remarqué que la blondinette qui traînait avec elle, Luna, avait des sentiments pour elle.
« Tu sais quoi ? J'ai eut le béguin pour lui, au début. Je croyais que c'était le grand héros des histoires qu'on raconte. Puis quand j'ai vu que ce n'était pas ce que je pensais j'ai été déçue par lui avant de le rendre compte que ça n'avait rien à voir avec lui mais seulement avec mes attentes. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour mes propres attentes, non ? »
« Je suppose… »
« Mais après j'ai décidé de l'observer et je le suis rendu compte d'une chose. En fait, il est humain, comme nous tous. Il a ses qualités, ses défauts et il fait des erreurs, mais tu sais quoi ? On lui pardonne, parce que c'est notre ami…bien que ça ne nous empêche pas de le dire quand il agit comme un idiot. »
Fleur clignant des yeux. Humain ? Oui. Il était humain. Et elle aussi. Ils pouvaient faire des erreurs. Elle n'avait pas à avoir honte, elle avait juste à s'excuser. Enfin…s'ils étaient ses amis. Mais bien sûr qu'ils l'étaient, après tout, Hariel n'a pas hésité à lui dire quand elle agissait comme une idiote.
« T'as raison » dit-elle finalement en riant. « Parfois, c'est un vrai connard ! »
« J'ai pas comprit le dernier mot mais ça ressemblait à une insulte.
Fleur se rendit compte qu'elle avait prononcé le dernier mot en français et s'empressa de faire la traduction.
« Tu sais quoi, je t'aime bien » dit-elle ensuite en passant son bras autour des épaules de Ginny. « On devrait parler plus souvent. »
« Je veux bien mais là si tu eux bien m'excuser…ça presse. »
Elle se dégagea et fonça vers une cabine ouverte. Fleur éclata de rire quand elle entendit un bruit d'eau qui coule accompagné d'un soupir de soulagement. Se rendant compte que sa cigarette était presque consumée, elle en prit une autre. Elle la sortit, l'alluma comme la précédente. Elle s'appuya votre le lavabo puis prit une bouffée et recracha la fumée. Au même moment, Ginny sortit des toilettes et respiration de la fumée. Elle se mit à tousser en essayant de la dissiper.
« Désolé » grimaça Fleur.
« Mais c'est quoi ce truc ? » haleta la Gryffondor.
« Cigarette. Un truc moldus qu'on fume. »
« Ils avalent vraiment…ça ? » balbutia Ginny.
« Et tu ne sais pas le pire. Ces trucs sont remplis de produits dangereux.
« Mais pourquoi ils font ça ? »
Fleur haussa les épaules.
« Tout le monde a ses raisons. Moi j'ai commencé parce que des amis ont dit que ça pouvait calmer les nerfs. »
« Et ça marche ? »
« On va dire ça » dit Fleur en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette.
Elle regarda à nouveau Ginny et sourit.
« Tu veux essayer ? » lui demanda-t-elle en la lui tendant.
« Tu veux que je m'empoisonne ? »
« Une fois ça ne te tueras pas, ne t'inquiète pas. »
Ginny hésita puis prit le petit bâton nicotiné et le porta à ses lèvres. Elle aspira un grand coup mais les larmes lui montèrent aux yeux et elle se mit à tousser.
« Mais. Mais c'est quoi ça ! » dit-elle alors qu'elle s'étouffait.
« Recrache toute la fumée ! » s'exclama Fleur en essayant de ne pas rire.
Ginny recracha comme elle put mais continua à tousser pendant encore quelques minutes avant de finalement se calmer.
« J'ai un mauvais goût dans la bouche » dit-elle alors avec une grimace.
« Attends, je connais un sort pour ça. »
Elle tendit la main mais elle se rendit compte qu'elle n'avait pas sa baguette. Elle regarda sur le lavabo mais il n'y en avait aucune trace. Finalement elle se rendit compte que la baguette était encore dans sa poche et en réfléchissant bien, elle se rappela ne l'avoir jamais enlevée.
Mais alors, comment avait-elle allumée ses deux cigarettes ?
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« Tu es préoccupé » dit Hariel à Draco. « C'est à propos de Fleur ? »
« Oui…enfin non…disons que sa situation m'a fait penser que… »
« Que ? »
« Que ça fait longtemps que Blaise et moi nous n'avons pas discuté. Enfin pour de vrai. »
Hariel ne dit rien, laissant son ami prendre son temps pour finir.
Ils étaient de retour dans le Repaire. Ils étaient seuls à l'exception de Sköll et Hati qui étaient venus directement auprès de leur maître dès son arrivée. Sirius et Réussit n'étaient, eux, pas en vue. Ils devaient travailler, distribuer des tracts ou alors répondre à des invocations.
« Il…évite les conversations sérieuses depuis quelques temps. »
« Tu sais pourquoi ? »
Bien sûr que Draco savait pourquoi. Ou plutôt il savait depuis quand. C'était dois Noël, depuis qu'il lui avait offert le rouge à lèvre.
C'était petit à petit qu'il s'était rendu compte que quelque chose n'allait pas avec son ami. A posteriori il se disait qu'il ne s'en serait jamais rendu compte s'il n'avait pas rencontré Hariel, d'abord parce qu'il l'avait amené à réfléchir et à voir les choses autrement et aussi parce que le fréquenter lui avait donné des indices sur le problème de son ami.
« En fait, je pense qu'il a des problèmes…avec son genre » dit-il finalement avec hésitation.
Hariel le regarda sans rien dire. Il attendait.
« Je sais pas comment expliquer ça. C'est ce que je pense quand je le vois. Il y a…des tas de petites choses qui m'ont fait penser que… »
Draco soupira.
« Mais je me trompe peut-être. Peut-être que j'ai tout faut et qu'il a pensé que je me moquais de lui quand je lui ai offert ce rouge à lèvre à Noël. C'était un peu idiot, je sais, mais je ne savais pas comment aborder le sujet avec lui… »
Hariel ne dit toujours rien. Cependant il fit apparaître une sorte de dossier relié et le tendit à Draco.
« Genre et non genre : étude sur la conformité ou non-conformité entre le sexe et le genre d'une personne » lut-il. « Tu savais ? »
« Si tu l'avais remarqué, tu devais bien te dire que moi aussi. »
« Oui, bien sûr » dit Draco en roulant des yeux.
« Quand tu lui as offert le rouge à lèvre et que ça s'est mal finit, j'ai changé mon projet de thèse en psychologie. Je me suis dit que ça pourrait vous aider. »
« Une minute » intervint Draco alors qu'il feuilletait le dossier. « Il y a beaucoup de témoignages. Comment tu as fait pou les avoir en étant bloqué ici ? »
« Internet » dit Hariel en haussant les épaules. « Il y a des forums spécialisés où j'ai pu parler avec des personnes qui luttaient ave le genre qui leur était assigné à la naissance. Après, j'ai fait des entrevu par caméra interposé. Facile. »
« Facile… » répéta Draco, dubitatif. « Donc tu pense que Blaise est…transgenre ? »
« J'avoue que je ne sais…et apparemment, lui non plus. »
« Il pourrait être comme toi, tu sais en non…non… »
« Non-conformité de genre. Ça veut dire que la façon dont j'exprime mon genre ne correspond pas à celle de mon sexe biologique. Je suis un homme, je me considère comme de sexe masculin mais je m'habille, me coiffe et parfois le comporte avec les expressions du sexe opposé. »
« C'est ça. Tu pense que c'est aussi le cas pour Blaise ? »
« Peut-être. Tout comme il pourrait être transgenre, intersexué ou même non-binaire. Et la liste ne s'arrête pas là. »
« Mais alors comment on peut faire pou savoir ce qu'il est ? »
« « Ce qu'il est » n'as pas vraiment d'importance. En fait on n'est même pas obligé de lui donner un nom. L'important c'est qu'il se sente bien dans sa peau. »
Il pointa sa thèse du doigt.
« Lit là » dit-il. « Il n'y a pas trop de terme compliqués. Peut-être que ça pourra t'aider à l'aider. Le plus important à mon avis, c'est de lui faire comprendre que ce qu'il ressent n'est pas anormal et qu'il a le droit de se sentir bien. »
Draco hocha la tête. Il rouvrit la thèse au début et se lit à lire. Il espérait vraiment pouvoir aider son ami.
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Quand les élèves sortirent de la salle d'examen, Hariel et les autres Champions les attendaient. Le plus jeune portait une boîte.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Draco.
« Cookies pour fêter la fin des examens » répondit celui-ci en ouvrant la boîte.
«Oh super ! Juste ce qui me fallait ! J'ai trop faim ! » s'exclama Ronald en piochant à l'intérieur.
« Toujours aussi classe, Weasley » dit Draco en roulant des yeux.
« Laisse en quand même pour les autres » soupira Seamus.
« Hermione ? » demanda Hariel en voyant son amie qui se tenait un peu à l'écart, pensive.
Hariel mit la boîte dans les bras de Ronald et se dirigea vers son ami.
« Hermione ? » demanda-t-il à nouveau en posant la main sur son épaule.
« Quoi ? »
« Ça va ? »
« Oh Hariel ! Je crois que j'ai tout raté ! » dit Hermione d'une voix plaintive.
« Pour changer » soupira son ami en levant les yeux au ciel.
Hermione disait toujours ça a la fin de chaque épreuve depuis leur première année et chaque année elle avait les notes les plus élevés.
« Je ne suis pas sûr de ce que j'ai mit pour une question. La condition sine qua non au transfert optimal de deux objets, c'est un poids similaire ou un volume similaire ? »
« Un volume similaire. »
« Tu es sûr ? »
Hariel leva un sourcil. Sérieux ?
« Je sais ce que j'ai dit mais finalement tu as de la chance de ne pas avoir d'examen » geignit elle finalement.
Cent ans auparavant, avant l'interdiction du Tournoi, il était de coutume que les Champions se voient automatiquement acceptés dans l'année supérieure sans avoir à passer d'examens de fin d'année. Bien sûr, comme aujourd'hui les participants étaient censés avoir 17 ans, on ne pouvait pas leur donner leurs ASPICs comme ça. C'était la raison pour laquelle ils les passaient en septembre.
Cependant, Hariel, lui, n'était qu'en quatrième année. Il avait donc été, comme c'était la coutume, exempté.
« Au moins maintenant c'est fini » dit Ronald la bouche pleine.
« Parle pour toi » renifla Fleur.
Le silence se fit au sein du groupe. En effet, tout n'était pas fini. On était à la mi-juin. Cela voulait dire que dans quelques jours, Hariel, Cédric, Viktor et Fleur allaient devoir relever le défi de la Troisième Tâche du Tournoi des Trois Sorciers.
A suivre…
Pour une fois, pas trop de suspens…enfin je ne pense pas. Bien sûr, la semaine prochaine, place à la 3ème tâche. Youhou ! Qui a hâte ?
Ça fait longtemps que je voulais vraiment détailler ce que serait la société d'Hariel. Je me suis inspiré pour la créer du Groupe W qui apparaît dans les bandes dessinés Largo Winch. J'adorais cette bd parce que ça mettait un peu la finance à mon niveau et j'ai cm prit quelques trucs.
Nouveau développement sur Blaise. Je ne savais pas au départ ce que j'allais faire et…je ne sais toujours pas en fait. J'ai du mal à savoir ce que le personnage de Blaise va devenir et d'une crane façon, c'est tant mieux car je vais pouvoir le faire évoluer. Est-ce qu'il sera transgenre ? Genderfluid ? Autre chose ? J'aimerais aussi votre avis pour savoir ce que vous en pensez.
Et voilà. Je vous dis à dans deux semaines, n'hésitez pas à m'envoyer des commentaires.