Et me voilà de retour ! Je vous ai manqué ?... pas tous à la fois surtout…

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Check Mate DxD

Chapitre 85 : Piège / Jyucchyuu

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Spencer Bradley était mal à l'aise. Ce n'était pas vraiment à cause du lieu où il se trouvait mais plutôt de la personne avec qui il avait rendez-vous.

Distraitement, il observa une dernière fois sa tenue. Il portait un pantalon de toile beige, une chemise blanche à carreau et par-dessus un pull bleu à col en V. Une tenue on ne peu plus normale…pour un lieu moldus. En effet le jeune sorcier se trouvait dans un café de Covent Garden, à une distance assez respectable Charing Cross Road et donc du centre sorcier londonien qu'était le Chaudron Baveur.

Cependant si ça tenue paraissait des plus communes aux gens qui l'entouraient, il n'était pas sûr qu'elle convienne à la situation. Au vue de la personne qu'il devait le rejoindre, sans tenue serait sans doute un peu trop…ordinaire. De plus il ne savait pas vraiment à quoi elle allait ressembler. Certes c'était une personne censée et au fait du Statut du Secret mais les sorcier de pures souches comme elle n'avaient pas vraiment le don pour se fondre dans la masse au milieu des moldus.

« Monsieur Bradley » dit une voix juste à côté de lui.

Il tourna la tête pour répondre mais aucun son ne sortit de sa bouche. En fait pendant quelques secondes il clignant des paupières, surpris, en détaillant la tenue de la femme qui venait de le rejoindre. Elle portait un jean moulant d'un bleu soutenu, des bottines en chamois, un chemisier blanc cassé à jabot et une veste en cuir marron clair. Ajouté à cela un sac à main large en toile brune et un collier en sautoir fait de disques dorés qui faisait ressortir le blond de sa chevelure et on aurait dit une authentique femme moderne.

Ce n'était pas l'image que Spencer se faisait de la Marquise de Mautière. Déjà il n'aurait jamais imaginé qu'elle l'invite prendre un café, encore moins en secret et pas avec une tenue moldus aussi…parfaitement adaptée à ses formes…enfin, à la forme du lieu où il se trouvait.

« Quelque chose ne va pas ? » demanda Linéa.

« Quoi ? » gargouilla Spencer.

« Vous me regardez fixement. Quelque chose ne va pas avec à tenue ? »

Spencer rougit et se leva précipitèrent.

« Non, je désolé, vous êtes parfaite ! Enfin je veux dire…votre tenue est… très bien votre g… »

« Appelez-moi juste Linéa » dit celle-ci avec un sourire condescendant.

« Je ne pense pas que ce soit… »

« Dans ce cas, Mademoiselle Mautière vous conviendrait mieux ? »

« Et bien… »

« Parfait » dit Linéa.

Elle sourit puis s'approcha de l'autre chaise de la petite table. Spencer voulut la tirer pour elle mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle l'empoigna par le dossier, la tira puis s'installa.

« Vous avez commandé ? »

« Et bien… »

La table était vide. La réponse était donc évidente. Linéa leva la main pour appeler un serveur.

« Je prendrais un Irish Coffee » lui dit-elle. « Et vous ? »

« Euh…un expresso » dit Spencer.

Le serveur nota la commande puis s'éloigna, laissant le jeune sorcier seul avec la belle Marquise.

Il n'était vraiment pas à l'aise. La jeune femme ne faisait vraiment pas partie du tout de gens qu'il fréquentait. Spencer faisait partie de la masse, des anonymes, pas vraiment le haut du panier comme les Sang-Pur et pas non plus un Né-de-Moldus. Ses deux parents étaient sorciers mais son père pouvait être considéré comme un Demi-Sang et sa mère à lui, la grand-mère de Spencer, était née dans une famille tout ce qu'il y a de plus ordinaire et surtout non magique. On pouvait le considérer comme un sorcier de « troisième génération » mais c'était plus compliqué que ça.

En fait après Poudlard, sa grand-mère avait été tellement dégoûtée de l'attitude du Ministère envers les Né-de-Moldus, quelle avait presque quitté le monde magique. Elle y avait gardé des contacts mais s'était trouvé un emploi dans le monde moldus et surtout un conjoint. Le père de Spencer, au contraire, avait été un sorcier modèle ainsi qu'un employé modèle du Ministère malgré son statut.

En effet, en théorie, la discrimination de sang était interdite. Même pas interdite puisqu'en fait, selon le Ministère, elle n'existait pas. Cela n'empêchait pas le fait que les postes les plus importants étaient occupés par des Sang-Pur, surtout s'ils étaient nobles et que les postes subalternes étaient occupés par les autres. Et encore, ça ne concernait que ceux qui avaient au moins un parent sorcier. Les Nés-de-Moldus avaient peu de chance d'être autre chose qu'agents d'entretiens ou secrétaire de bas niveau. Certains essayaient de s'engager dans les forces de l'ordre mais ils ne dépassaient jamais le stade de simple agent de police magique.

En dehors du Ministère cependant, ils pouvaient être en apprentissage, enfin, si quelqu'un voulait bien d'eux, ou être engagé dans une boutique. Certains ouvraient même la leur mais si le produit vendu n'était pas authentiquement sorcier ou était vaguement moldus, alors ils étaient considérés comme un effet de mode et oublié.

C'était la raison pour laquelle, encore aujourd'hui, beaucoup de première génération quittaient le monde magique pour tenter leur chance dans l'autre. Parfois quelques femmes restaient mais devenaient plutôt mères au foyer, apportant le sang magique nécessaire pour que leur enfant soit mieux considéré.

Spencer Bradley n'était donc pas du tout le genre de personne avec qui Linéa Mautière avait l'habitude de fréquenter. Et pourtant elle était là, devant lui. Silencieuse mais devant lui.

« Alors… » commença Spencer. « Vous vouliez me voir Mademoiselle Mautière. »

« C'est exacte Monsieur Bradley. »

Il la vie regarder à droite et à gauche puis mettre l'une de ses mains sous la table. Spencer sentit alors la pression de l'air changer légèrement. Elle venait de lancer un sortilège. De discrétion s'il devinait bien.

« Voilà » dit-elle. « Comme ça, personne ne nous écoutera.

Spencer fronça les sourcils. Ce qu'elle voulait lui dire était donc de nature suffisamment sensible pour éviter le monde sorcier alors que leur discussion serait de toute évidence magique. Il se sentit encore plus mal à l'aise.

« En fait, Monsieur Bradley, disons que je vous ai choisit pour une tâche…un peu particulière. »

« Rien…d'illégal, j'espère »

« Mais non voyons » répliqua Linéa avec un petit rire. « Seulement, pour le moment c'est quelque chose qui doit rester assez secret. »

À ce moment-là, le serveur revint avec les commandes. Linéa se tus le temps qu'il les serve puis regarda sa boisson avec des yeux brillants. Elle était servit dans une tasse en verre haute avec de la crème mousseuse qui dépassait. Elle prit la cuiller qui accompagnait sa commande et la plongea dans la mousse avant de la déguster avec bonheur. Elle prit ensuite la tasse pour goûter le café alcoolisé. Quand elle la reposa, elle avait une moustache blanche juste au dessous du nez. Elle prit la serviette en papier à côté d'elle et s'essuyer méticuleusement la bouche.

« Voyez-vous » reprit elle comme si de rient n'était, « je fais partie d'un groupe qui soutenons l'Héritier Pendragon-Emrys dans son accession au trône. »

Spencer cligna des yeux. En effet c'était…intéressant. Et il comprenait parfaitement pourquoi. La possibilité que le jeune Prince puisse accéder au trône était la hantise de Fudge. Il avait réussit depuis déjà pas mal de temps à rester au pouvoir mais l'Héritier était une ombre sur son règne. Mais dans le même temps, il ne pouvait pas s'opposer à lui, pas publiquement. Politiquement, le Prince possédait de trop nombreuses voix au Magenmagot et les deux noms qu'il avait choisit pour le représenter, notamment Emrys, le rendait presque intouchable par l'opinion publique. Pensez donc, le descendant du fondateur de la magie lui-même.

Cependant il avait d'autres méthodes. Il recrutait des alliés parmi ses partisans pour leur faire remarquer que le jeune Héritier était jeune, sans doute trop pour le pouvoir. Bien entendu, il disait cela de façon paternaliste, comme s'il s'inquiétait pour lui. Il espérait que si plus de gens pensaient comme lui et surtout en faisait part à l'Héritier alors il serait encore moins pressé de prendre le pouvoir.

Mais ce n'était pas sa seule tactique. Dans le cas où l'Héritier accédera vraiment au trône, Fudge manœuvrait pour devenir son plus proche conseiller, une sorte de régent prêt à le décharger du fardeau du pouvoir si nécessaire. Malheureusement, il n'était pas le seul dans ce cas. En effet le professeur Dumbledore semblait s'être considérablement rapproché de l'Héritier ces dernières années. Fudge avait peur que la place de Régent lui échoie ce qui était l'une des causes de l'inimitié recentre entre eux.

« J'avais raison » dit alors Linéa avec un sourire. « On dirait bien que vous comprenait parfaitement les enjeux de la situation. Des gens avec un poste mieux placé n'en aurait pas comprit autant que vous. »

« Comment vous… » demanda Spencer.

Mais son interlocutrice se contenta de sourire.

« Et donc…qu'est-ce que vous voulez de moi ? » demanda-t-il ensuite.

« Que vous nous rejoigniez bien sûr. »

Spencer faillit se brûler avec la tasse de café qu'il avait porté à ses lèvres. En fait, il avait faillit la faire tomber sur la table.

« Je vous demande pardon ? » demanda-t-il, les yeux écarquillés.

« Vous avez bien entendu. Je veux que vous rejoigniez notre groupe. Bon, pour l'instant, il n'y a que des nobles mais vous ferez une recrue des plus intéressantes. »

« Pourquoi moi ? » demanda Spencer.

Après tout, il n'était que l'assistant d'un sous-chef de service, un gratte-papier tatillon qui lui donnait tout le travail et qui récoltait tous les lauriers. Pourtant Spencer ne pensait pas à se plaindre. Il avait travaillé dur pour ce poste. Son père s'était tu jours contenté d'un simple posté de fonctionnaire lambda alors que lui avait pi grimper suffisamment haut pour être remarqué par un cadre. Un cadre de moindre envergure mais un cadre tout de même.

Pour ce que ça lui avait servi. Il travaillait plus de dix-huit heures par jour et devait même parfois passer la nuit au travail pour finir des dossiers, dossier qui normalement aurait dû être à la charge de son patron. Il savait qu'il ne monterait jamais plus haut mais il savait qu'il pouvait toujours redescendre. Son patron aussi le savait d'ailleurs, c'est pour ça qu'il lui donnait tous le travail.

« Je ne suis littéralement personne » dit-il.

« Vous êtes un travailleur acharné, déjà » dit Linéa.

« Je… »

« Non, non, ne faites pas votre modeste, je sais qu'elle est la part du travail que vous effectuez et celle de votre patron. Je sas que vous êtes aussi intègre et aussi apprécié. »

« Je ne suis pas sûr que tout cela… »

« Si, si, c'est le cas » le contredit Linéa.

« Ça ne le dit pas en quoi un mode tes assistant pourra aider son altesse à monter sur le trône. »

« C'est bien simple, son « Altesse » comme vous dite, vous plus moins que seulement monter sur le trône » dit Linéa.

Elle prit une gorgée de son café, fit une légère grimace puis sortit discrètement sa baguette pour la pointer sur la tasse. De la fumée en sortit alors. Elle la reprit, bu une autre gorgée et soupira de bonheur.

« Voyez vous, le but du Prince est de réformer entièrement la société, d'abolir la domination du sang et à la place de créer un système d'avancement au mérite. »

Spencer leva un sourcil. Ce n'était pas la première fois qu'un dirigeant promettait ce gère de chose et généralement tout restait pareil après.

« Son souhait est que l'Angleterre Magique se rapproche plus d'une…d'une démocratie. »

« Mais il sera Roi. »

« Et alors ? L'Angleterre Sapiente est dirigée par une Reine et c'est quand même un régime démocratique. »

« Sa…quoi ? Sapiente ? »

Linéa sourit.

« C'est un mot qu'il a inventé. L'Héritier je veux dire. C'est pour désigner les humains non magiques. Il trouvait le terme « moldus » trop insultant. »

« Ah… »

Spencer était perdu. Toute cette situation le dépassait. Il avait besoin de plus de renseignements.

« Bon, très bien, j'ai comprit le principe, en théorie. Mais qu'en est-il de moi ? Qu'est-ce qu'il attend de moi. »

« Son altesse estime que toutes les couches de la population sont importantes. Il veut avoir des alliés de confiance à tous les niveaux et de toutes les origines. Malheureusement, le secret est tout aussi important. Cela nous rendait dans l'impossibilité de trouver des alliés potentiels parmi les niveaux les…disons les moins élevés de la hiérarchie. »

D'où leur rendez-vous ici. Une Marquise et un vulgaire assistant se rencontrant générerait trop de rumeurs.

« Et donc vous voulez que je fasse quoi ? Que je joue aux recruteurs ? »

« Vous serez notre tête de pot pour trouver toujours plus d'alliés. Vous serez à la fois un intermédiaire et un membre à part entière de notre groupe. »

« Je ne sais pas si je dois me sentir flatté. »

« Vous devriez. Même parmi nos alliés, peu ont intégrés notre groupe. J'espère que les noms de codes ne vous dérangent pas ? »

Spencer la regarda étrangement avant de se reprendre.

« Écoutez, c'est très gentil d'avoir pensé à moi, mais ma situation me convient. »

« Avec un chef qui s'attribue tout le mérite de votre travail ? »

« Dans ce cas, disons que je m'y sent bien. »

« Tellement bien que vous dormez au bureau plusieurs soirs par semaines. »

« Bon, très bien, alors disons que je n'ai pas le choix. J'ai accepté il y a longtemps que je ne progresserais plus dans ma carrière mais comme mon patron me l'a si gentiment dit, il peut toujours me faire régresser. De plus, si j'essaye de me faire muter, il essayera de me mettre des bâtons dans les roues et me résultat sera le même : je me retrouverai tout en bas de l'échelle…voir pire. »

« Faites autre chose alors. »

« Je croyais que vous vouliez que je travaille pour vous ? »

« Avec nous. Et s'il le faut, je trouverais quelqu'un d'autre. Ce sera dur car vous êtes très compétant mais je ne vais quand même pas vous obliger à faire un travail que vous n'aimez pas. »

« Ce n'est pas que je ne l'aime pas » soupira Spencer. « C'est juste que je ne suis pas dans un environnement de travail très saint. »

« Changez-le alors »

« Et comment ? » demanda le jeune fonctionnaire en roulant des yeux.

Avec cette remarque, il l'a trouva vraiment bien condescendante. Comme si c'était facile de faire ça.

« Évidemment, ce ne sera pas facile mais il y a un moyen » dit Linéa.

Spencer frissonna. Depuis le début de cette conversation il avait l'impression qu'elle lisait dans ses pensées.

« Il suffit de créer un syndicat » dit-elle.

« Hein ? »

Il se rendait compte que sa réponse était tout sauf intelligente. Pourtant sur moment il n'arrivait pas vraiment à analyser ce qu'elle avait dit.

« Mais si, vous savez bien, une association pour la défense d'intérêts communs et qui utilise la grève pour appuyer ses revendications auprès des classes dirigeantes. Je croyais que vous connaissiez le monde Sapient mieux que ça. »

« Je sais ce qu'est un syndicat » soupira Spencer. « C'est juste que ça n'existe pas dans le monde Sorcier. »

« C'est pour ça que je vous ai proposé de le créer. »

« Mais comment…enfin je veux dire… »

« Écoutez, presque partout dans le monde Sapient, il y a des syndicats. Cependant ils n'ont pas toujours existé. Il a bien fallut que quelqu'un créé le premier. Et pour le monde Sorcier, ça pourrait être vous. »

Spencer était assommé. Il ne dit rien quand Linéa demanda l'addition. Le serveur récupéra les verres et intellect sa tasse qu'il avait à peine touché avant de ramener le petit papier avec leur note. Il allait s'en saisir quand Linéa le ramena rapidement vers elle.

« Écoutez, en ce qui concerne notre affaire, tout ce que je peux vous conseiller c'est de ne pas prendre de décisions avant de l'avoir rencontré » dit-elle.

« Rencontré ? Qui ça ? » demanda Spencer.

« Le Prince bien sûr. »

« Quoi, maintenant ? »

« Sans doute pas maintenant mais très prochainement. Je vous communiquerai les détails plus tard. Disons que pour le moment il est…occupé.

Elle prit la facture pour voir combien elle devait et ses yeux tombèrent sur la date. 24 juin. En effet le futur Roi allait être assez occupé aujourd'hui. Il devait sans doute se préparer pour l'ultime tâche du Tournoi. Rien de vie méchant pour lui cependant…du moins, elle l'espérait.

0o0o0

Hariel s'engagea dans le labyrinthe. Il avait le second plus grand nombre de points donc il était partit cinq minutes après Cédric. Cinq minutes après ce serait la tour de Viktor et puis cinq minutes encore après, celui de Fleur.

Mais en fait tout cela n'avait pas vraiment d'importance parce qu'ils avaient un plan. Hariel prit le premier virage à droite puis tourna une fois à gauche et continua jusqu'à un cul-de-sac ou Cédric l'attendait. Une fois de plus, il n'y avait pas de surveillance (ce qui montrait à quel point les Sorciers pouvaient être limités) mais il était toujours possible de voir quelque chose depuis les gradins du stade de Quidditch. Ici ils étaient en quelque sort dans un angle mort, un endroit où personne ne pourrait les voir.

Mes deux garçons attendent en silence jusqu'au tristement coup de sifflet. Quelques instants plus tard, Viktor les rejoignit. Ils n'eurent plus qu'a attendre cinq autres minutes pou que ce soit le tour de Fleur et qu'ils soient au complet.

« Vous êtes prêt ? » demanda Hariel.

« Tu es sûr que… » commença Cédric.

« Pas vraiment » finit par avouer le plus jeune. « Je pense que c'est une bonne idée, une lanière de reprendre le contrôle sur nos vies. »

Ils étaient tout les quatre manipulés par leurs proches et par leurs enseignants qui voulait retirer une gloire personnelle de leurs exploits. Remporter tous le Tournoi était une manière de leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas de simples jouets.

« Vous avez tous vos cartes ? » demanda Hariel.

Les autres ne répondirent pas mais sortirent des parchemins pliés de leur poche. En les ouvrant on pouvait voir un plan précis du labyrinthe avec un tracé rouge qui indiquait le chemin jusqu'au centre. Quand Ludo Verpey leur avait montré le terrain, les haies avaient déjà été plantées. Comme elles étaient toujours basses et grâce à sa mémoire eidétique, il avait été facile pour Hariel de reproduire le tracé exacte.

Bien évidemment, à ce moment-là, les pièges n'étaient pas encore en place. Il avait bien essayé de tricher en survolant le terrain de nuit pour une reconnaissance mais malheureusement, les organisateurs semblaient y avoir pensé et un voile avait recouvert le terrain durant toute la préparation. Cependant, avec un tracé optimal, Harem espérait qu'ils éviteraient la majorité des pièges.

Et puis ils étaient ensembles. Ils s'étaient entraînés et les trois autres Champions connaissaient suffisamment de magie sans baguette pour parer à la perte de la leur si nécessaire. Sans compter les sorts supplémentaires qu'Hariel leur avait appris à partir de ses lectures.

Entre ça et le fait que chacun ait son propre plan au cas improbable où ils seraient séparés, ils étaient parés pour toutes éventualités.

« C'est bon, vous pouvez enlever le sortilège de désillusion » dit finalement Hariel.

C'était le premier sort qu'ils avaient jeté avant de sortir de leur angle mort. Cela leur avait permis de s'enfoncer dans le labyrinthe sans que personne ne remarque qu'ils étaient tous ensemble.

« Tu es sûr ? » demanda Fleur.

« Oui, maintenant il n'y a aucune chance qu'ils ne nous voient. »

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« Tu peux les voir ? » demanda Hermione à Draco qui, à côté d'elle, fixait le terrain en plissant des yeux.

« On va dire ça » répondit celui-ci.

« Je sais pas comment tu fais » grogna Dean en plissant les yeux tout autant.

« C'est que tu n'es pas un Démon » dit Hermione.

« J'arrive presque à voir au-delà de à déformation » reprit Draco.

L'inconvénient du labyrinthe était que c'était un espace distendu ouvert sur un espace normal. Le stade n'avait pas du tout changé de taille alors que le terrain, oui. Cela provoquait un effet optique assez étrange qu'Hermione avait comparé à ce qu'on vit au travers d'une lentille concave, c'est-à-dire dont la partie centrale était plus fine que le contour.

Normalement une vision comme cela ne causerait pas une telle déformation sauf si bien sûr la différence entre les deux étaient importante. Dans ce cas là, les éléments visibles au bord de la lentille étaient normaux et plus on regardait au centre et plus les éléments étaient petit et ramassés sur eux-mêmes.

En d'autre terme, seule la frange extérieure du labyrinthe était visible alors que plus on regardait vers le centre plus on voyait un amas de vert. C'était la même chose quel que soit l'endroit où on se trouvait dans les gradins. Le stratagème d'Hariel était donc impossible à déceler surtout depuis qu'ils avaient dépassé le point de vision. A partir de là, aucun humain ne pouvait les voir ensemble. Ce n'était bien sûr pas le cas de Draco dont la vue était meilleure que celle de n'importe quel humain.

« Ça y est » dit-il finalement en soupirant. « Je les vois plus. »

À partir de maintenant ils étaient livres à eux-mêmes.

Draco soupira et se tourna vers sa gauche. Proteus était juste à côté de lui. Hariel n'avait pas voulu qu'il l'accompagne car ça aurait ou sembler étrange qu'il manque son épreuve.

« Est-ce que ça va ? » lui demanda Draco.

Le Familier avait un regard soucieux. Il tourna la tête vers Draco et se contenta de la hocher sans répondre. A la place, il se mit à caresser Sköll et Hati qui étaient à ses pieds. Draco sentait qu'il était nerveux. Lui aussi l'était mais lui n'était pas en contact permanent avec Hariel. Au contraire, le Changeforme aurait dû être rassuré par l'assurance de son maître.

Pourtant ce n'était pas le cas.

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Ils marchaient depuis déjà quelques temps quand Hariel avait sentit la température baisser. Il état à l'avant du groupe et les autres le suivaient derrière en regardant la carte. Leur jeune ami leur avait dit que c'était plus prudent qu'ils ne fassent pas que le suivre mais qu'ils sachent exactement là où ils se trouvaient.

Cédric était le plus soigneux des trois car en plus de marquer le chemin, il notait les rencontres qui avaient été faites. Ils avaient d'abord rencontré les Scroutts à Pétard d'Hagrid, la race hybride qu'il avait créé et Hariel, qui ne les avaient jamais vus, avait comprit pourquoi ceux qui étaient en Soins aux Créatures Magiques redoutaient à présent le cours quand il fallait s'en occuper. Il y avait aussi eut une bulle d'eau pleine de Strangulots qui avaient fait frémir Fleur mais il avait suffit à Hariel d'utiliser sn pouvoir élémentaire pour se frayer un passage sans avoir à combattre ou même se mouiller.

Ils avaient rencontré d'autres petites créatures plus ou moins dangereuses et aussi quelques pièges magiques.

Le premier avait d'ailleurs prit Hariel par surprise. Trop sûr de lui, il n'avait pas fait attention et s'était d'un seul coup retrouvé soulevé brusquement dans les airs par la cheville. Le plus gênant avait été que, surpris, il avait poussé un cri assez aigu qui avait fait rire les autres Champions pendant quelques minutes avant qu'ils ne se décident à l'aider.

Mais maintenant, il semblait qu'ils abordaient les choses sérieuses. Le froid soudain était un indice. L'autre étant le cri de sa mère résonnant dans sa tête. Il se figea et stoppa les autres. Les quatre sorciers n'eurent pas longtemps à attendre avant de voir émerger d'un coin une silhouette flottante drapée d'un long manteau noir en lambeau d'où sortaient deux bras rachitiques et griffus.

« L'un de vous connaît le Patronus ? » demanda Hariel prudemment.

« Tu ne le connais pas ? » demanda Cédric.

« Et bien…si mais la forme qu'il prend n'est pas des plus…discrète » répondit le jeune Démon en repensant à l'immense Dragon qu'il avait fait apparaître sur l'île d'Azkaban peu avant la rentrée. « Je préférerais si quelqu'un d'autre le fasse. »

« Ce n'est pas vraiment au programme… » balbutia Cédric.

Viktor secoua lui aussi la tête. A Durmstrang non plus on n'apprenait pas ce genre de sort.

« Oh, poussez-vous ! » soupira Fleur.

Elle passa devant Hariel et pointa sa baguette sur la Créature. Ce sort était trop complexe pour qu'elle puisse s'en passer à son niveau.

« Expecto… »

Mais elle n'eut pas le temps de terminer son sortilège que quelque chose d'étrange se passe avec le Détraqueur. Sa forme se mit à changer. Un joli visage apparut sous la capuche du manteau qui se transforma en robe magnifique. En quelques instants, l'horrible croque mitaine s'était transformé en une belle femme blonde aux yeux bleus. En regardant attentivement, les garçons derrière Fleur se rendirent compte que la femme lui ressemblait en plus âgé. Sa mère ? Une version adulte d'elle-même ?

Mais il y avait quelque chose d'étrange chez elle. Ses yeux étaient brillants mais semblaient vide. Son visage et surtout son sourire étaient figés. Elle fit alors une révérence et ils remarquèrent que ses mouvements saccadés et raide. Hariel comprit finalement, ce n'était pas une personne devant eux, c'était une poupée, une poupée à taille humaine et qui avait le visage de Fleur.

Le jeune Sorcier se tourna alors vers la vraie Fleur et vie qu'elle était figée elle regardait la poupée avec horreur. Son bras tendu devant elle, son bras avec baguette, se baissa lentement et revint le long de son corps.

Ayant deviné de quelle créature il s'agissait, Hariel pointa sa main en direction de la poupée et jeta un sort :

« Riddikulus ! »

Il n'avait pas vraiment besoin de la formule mais grâce à cela, il pur faire comprendre à Fleur que la chose était en fait un Épouventard.

Dans un seul mouvement, la poupée défit ses cheveux et arracha sa robe, révélant une tenue de médecin. Dans le même temps elle se mit à chanter et à danser.

« I'm a Barbie girl in a Barbie World ! Life in plastic is fantastic ! »

Et alors qu'elle dansait elle arrachait ses vêtements pour en révéler d'autres : avocate, astronaute, pilote, journaliste…

Finalement l'Epouventard se mit à crier et s'enfuit.

« Ça va ? » demanda alors Hariel à Fleur.

« Oui…je crois » dit-elle en français tellement elle était bouleversée. « Je n'avais juste jamais réalisée… »

Elle n'avait juste jamais réalisée que sa plus grande peur était de devenir comme sa mère, une poupée sans âme manipulée par quelqu'un d'autre tout comme sa mère était manipulée par son père.

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« Tu es sûr que tu ne t'es pas trompé ? » demanda Viktor.

Hariel lui jeta un regard noir. Après quelques instants ils avaient pu repartir mais à présent ils se trouvaient devant un cul de sac.

« Cette haie ne devrait pas se trouver ici ! » s'exclama Hariel.

Il prit le plan de Cédric et le mot ra aux autres.

« Regardez ! Là, l'Epouventard, puis on a tourné à droite, encore à droite et la on devrait avoir un carrefour où on devrait prendre à gauche. »

« Sauf qu'il n'y a ni droite ni gauche ! » s'exclama Fleur. « C'est une vois sans issue ! »

« Pourtant mon plan est très clair ! J'ai parfaitement vu et retenu tous le tracé ! »

« Peut-être qu'ils ont fait des modifications » proposa Cédric pour désamorcer la situation.

« Et pourquoi ils feraient… »

Mais un bruissement soudain l'empêchait de finir sa phrase et les fit tous les quatre sursauter. Ils se retournèrent rapidement, prêt à affronter ce qui faisait bouger la j'aie mais ils se rendirent alors compte que la haie bougeait en faite toute seule. Sous leurs yeux, un pas du mur végétal s'enfonça dans le sol, le ouvrant un passage.

« Mais c'est pas vrai ! » s'exclama Hariel. « Cette foutu haie est capable de se réorganiser toute seule ! »

Fleur souffla de frustration et froissé sa carte avant de la jeter au sol. Viktor, lui, préféra récupérer la sienne de la poigne d'Hariel. Il la défroissa un peu, la replia et la remit dans sa poche. De son côté, Cédric marquait le changement configuration sur la sienne.

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant Hariel ? » demanda-t-il.

« Deux secondes, je réfléchis. »

Son cerveau intégra la nouvelle donnée et la comparaison au plan présent dans son esprit. Tel un GPS humain (ou à moitié) il réussit donc à calculer un nouvel itinéraire jusqu'au centre.

« On y va » dit-il en se dirigeant vers la nouvelle voie ouverte.

« Tu es sûr ? » demanda Fleur.

« Pour le moment, oui »

« Ce n'est pas très rassurant » fit remarquer Viktor.

Pourtant il emboîtable le pas à son jeune camarade comme le firent les deux autres après lui.

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Cela faisait déjà dix minutes qu'ils marchaient sur le nouvel itinéraire et ils n'avaient rencontré aucun obstacle. Même les haies se tenaient tranquille. Selon Hariel, cela n'augurait rien de bon.

Enfin ils arrivèrent à une trouée de verdure. Ils de trouvaient à l'entrée d'une esplanade, une large place au milieu du labyrinthe. Il y en avait plusieurs sur le plan mais Hariel avait été heureux que son itinéraire d'origine les évite. Elles ouvraient sur de multiples nouvelles allées et il aurait été facile de se tromper. De plus, son expérience des jeux vidéo lui faisait dire qu'un espace aussi grand était l'occasion de poster un obstacle tout aussi grand. S'ils étaient dans un RPG, c'est forcément ce qu'il y aurait.

Il avait espéré s'être trompé en refaisant son itinéraire car le nouveau les faisait forcément passer par là pour atteindre le centre. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Une nouvelle fois il avait eut raison.

La Créature qui se trouvait couchée paresseusement en plein miles de l'esplanade était rien de moins que colossale. Elle avait un immense corps de lion alanguie aux pattes puissantes et des ailes d'aigle repliée dans son dos. Quand à sa tête, c'était celle d'une femme magnifique à la peau olivâtre, aux cheveux noir bouclés et aux yeux en amande dont l'iris était jaune comme celui d'un chat. En voyant les quatre jeunes sorciers avancer sur son territoire, ses lèvres fines s'ourlèrent d'un sourire carnassier qui dévoila des crocs nacrés dans sa bouche.

« Et bien et bien » ronronna la Sphinge. « Quelle surprise. Je ne m'attendais pas à ce que tous les Champions viennent me voir en même temps. Je devrais sans doute vous poser une énigme à chacun mais je le sens paresseuse. »

Hariel se retint de lever les yeux au ciel. Un chat restait toujours un chat. Il était persuadé que s'il allumait un laser ici elle tenterait d'en attraper le pointeur rouge.

« À la place je ne vais poser qu'une seule énigme. Si vous répondez, vous passez, sinon… »

« Quoi ? Vous nous mangez ? » demanda Fleur provocante.

« Non. On me l'a interdit » geignit la Créature chimérique avec une moue déçue. « Par contre je vous empêcherai de partir et alors adieu la compétition. »

Au pire, si jamais ils répondaient mal, Hariel était sûr de pouvoir prendre le dessus.

La Sphinge se redressa alors et s'assit sur son derrière de Lion tout en toi santé le groupe de Sorcier de toute sa hauteur.

« Êtes-vous prêt ? » demanda-t-elle dans un ronronnement infernal.

Hariel se tourna vers les autres qui hochèrent la tête.

« Nous le somme » dit-il.

« Dans ce cas pense d'abord au premier de ce qu'il faut apprendre

Lorsque l'on ne sait rien à l'âge le plus tendre.

Ensuite, dis-moi donc ce que fait par naissance

Celui qui, au palais, a élu résidence.

Enfin, pour découvrir la dernière donnée

Il suffit de la prendre à la fin de l'année.

Tu connaîtras ainsi la créature immonde

Que tu n'embrasserais pour rien au monde »

Hariel leva un sourcil.

« Vous êtes sérieuse ? » demanda-t-il avec dédain. « C'est une araignée. La première chose que les enfants apprennent c'est la lettre « A », dans son palais, le roi règne et à la fin du mot « année » Il y a le son « é ». Vous n'avez pas quelque chose de plus dur. »

« Euh…Hariel ? Tu crois que c'est une bonne idée de la provoquer ? » lui demanda Cédric a mi-voix.

A la question du jeune Démon, la Sphinge plissant les yeux.

« Une autre énigme tu désire ? Très bien, corsons les choses alors : Qu'est-ce qui possède quatre pattes le matin, deux le midi… »

« Et trois le soir ? » l'interrompit Hariel. « Alors ça y est vous vous mettez à revisiter vos classique. C'est l'homme qui au matin de sa vie marche à quatre patte, se tient sur ses deux jambes au midi de sa vie et s'aide d'une canne vers la fin. »

« Un vieil homme, à l'approche de sa mort, décide de partager son troupeau de 17 chameaux entre ses trois fils » dit à nouveau la Sphinge. « L'aîné héritera de la moitié du troupeau, le cadet du tiers et le benjamin du neuvième. Confrontés à l'indivisibilité de 17 par 2, 3 et 9, les trois frères vont trouver le sage du village. Celui-ci, fin mathématicien, leur propose une solution qui, sans avoir recours à une boucherie, respecte les volontés du vieil homme. Comment le sage s'y prend-il pour effectuer le partage ? »

« Une énigme mathématique maintenant ? Trop facile ! Le sage leur prête simplement un chameau ! Avec 18 chameaux, l'aîné en a 9, le cadet, 6 et le benjamin, 2. 9, 6 et 2 font donc 17 et le sage récupère son propre chameau ! »

La Sphinge grogna et montra les crocs.

« Tu es bien impertinent, petit casse-croûte » siffla-t-elle.

« Et vous pas vraiment maligne » répliqua Hariel en faisant blêmir les autres.

Il n'en faudrait pas beaucoup pour que la Sphinge oublié sa promesse et n'essaie de les manger. Certes ils avaient la magie mais les Sphinx étaient des Créatures féroces et rapides.

« Je suis une Sphinge ! » s'écria alors celle-ci. « Il n'y a pas d'énigme que je ne connaisse pas ou auquel je ne saurais pas répondre ! »

« Dans ce cas répondez à celle-ci : Derrière trois personnages A, B et C se cachent les dieux Vrai, Faux et Aléatoire. Vrai répond toujours la vérité, Faux répond toujours le contraire de la vérité, et Aléatoire choisit ses réponses au hasard. Les dieux comprennent notre langue et les questions qu'on leur pose mais ils ne répondent que dans leur propre langue, c'est-à-dire par « da » et « ja » mais personne ne sait à quoi ces réponses correspondent. »

Le sourire d'Hariel s'agrandit. Il venait de poser la scène, maintenant il devait porter le coup de grâce.

« Le but de l'énigme est de dévoiler l'identité les identités de A, B et C en posant uniquement trois questions dont la réponse est vrai ou faux. Un dieu peut être interrogé plusieurs fois ou pas du tout. La deuxième question et à qui s'adresse celle-ci peut dépendre de la réponse à la première question. De même pour le choix de la troisième. Le dieu Aléatoire peut être considéré comme décidant ses réponses à toute question vrai-faux par un jet à pile ou face : si la pièce tombe sur face, il dira da ; si elle tombe sur pile, ja. Alors ? »

Les yeux de la Sphinge étaient écarquillés et roulaient dans ses orbites.

« Veux-tu que je répète l'énigme ? » demanda Hariel avec un sourire narquois.

« Non ! » s'exclama la Créature. « Inutile. C'est…c'est facile, je vais trouver. Donc si on prend l'hypothèse que « ja » veut dire vrai alors la première question…mais si la question est posé à Faux alors… »

Elle se prit alors la tête dans les pattes tout en continuant à marmonner.

« Alors ? » demanda Hariel sur un ton innocent.

« Je…j'y arrive ! J'y arrive ! » s'écria la Sphinge avant de se remettre à réfléchir.

« Essaye toujours ma grande ! » s'écria alors Hariel, triomphant.

« Et si on y allait ? » demanda Viktor.

Les deux autres hochèrent la tête. Ils dépassèrent l'immense corps de lion et se dirigèrent vers la sortie que leur avait indiquée Hariel un peu plus tôt. Ils se rendirent alors compte que leur ami ne les suivait pas du tout. Ils se retournèrent et virent qu'il était encore en train de se moquer de la Sphinge.

« Allez Hariel, on y va maintenant ! » s'écria Fleur en le tirant par le bras.

« Je t'ai eut espèce de parasite mythologique ! » s'écriait Hariel. « Toutes les énigmes, mon cul ! »

Fleur parvint enfin à l'amener jusqu'à l'allée qu'ils devaient prendre et Cédric le poussa à l'intérieur non sans que le plus jeune pousse un dernier cri :

« Looser ! »

0o0o0

« Désolé, je me suis laissé emporter » s'excusa Hariel, gêné.

La frustration l'avait fait craquer. Il était proche de la fin et il était toujours dans le flou. En effet malgré tout ce qu'il avait à penser, malgré son entraînement, celui de ses amis, celui des champions…il restait encore et toujours un problème qui attendait d'être résolu : Faugrey.

Le Mangemort déguisé était là pour l'amener à Voldemort afin que celui-ci exécuté un rituel de résurrection. Mais comment ? Et surtout pourquoi le faire participer à un tournoi qui l'empêche de sortir de l'école airs que le but est justement de l'en faire sortir ? Est-ce que le rituel devait se passer à un moment précis et qu'il préférait qui ne bouge pas de l'école pour avoir sous la main ? Il pouvait aussi manquer d'élément et le coincer ici pour la même raison.

La dernière possibilité était que le rituel doive se dérouler à Poudlard. Dans ce cas là, s'il était coincé alors ce serait facile de lui mettre la main dessus…enfin en théorie. Cela restait une hypothèse tirée par les cheveux. La compétition était bientôt fini et Poudlard grouillant de monde. Pas le meilleur moment pour ce genre de choses. Surtout avec Dumbledore aussi proche.

Cependant, pour le moment il était seul ou à peu près. En réfléchissant bien, c'est au cœur de ça labyrinthe qu'il était le plus isolé : caché à la vue de tous à part des autres Champions, loin de la protection apportée par le château ou (dans une certaine mesure) de Dumbledore. En fait, aux yeux de Faugrey, ou plutôt de Bartemius Croupton Junior, il était à ce moment-là assez vulnérable.

C'était la raison pour laquelle il était à fleur de peau, guettant le moindre mouvement suspect pour essayer de déjouer les plans du Mangemort. On pourrait donc comprendre pourquoi il s'était emporté face au comportement de la Sphinge. Au moins ça avait eut le mérite de faire baisser la pression.

« On est bientôt arrivé ? » demanda alors Fleur.

Hariel réfléchit quelque instant. Deux minutes auparavant, les haies avaient encore bougés, le forçant à revoir une nouvelle fois son itinéraire.

« S'il n'y a pas de changement, oui » répondit-il.

Il continua à les mener dans les couloirs de végétation avec assurance. Plus vite ils seraient au bout, mieux ce serait pour tout le monde.

« Dites, vous ne trouvez pas qu'il y a du brouillard ? » demanda Viktor.

Hariel regarda autour de lui. En effet on y voyait moins qu'auparavant. Tout autour d'eux le paysage se couvrait lentement d'un voile blanc et cotonneux.

« Restez sur vos gardes » dit alors Hariel. « Je crois… »

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Comme un prédateur tapi dans l'ombre et guettant sa proie, la brume se mit en mouvement et les recouvrir totalement en quelques instant. Au même moment, elle prit une teinte dorée et Harem se sentit vaciller. Sa tête tournait.

« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il alors aux autres.

Mais il n'y eut aucune réponse. Il tenta de regarder autour de lui mais la brume était trop épaisse.

« Vous êtes là ? »

Toujours aucune réponse. Et toujours rien aux alentours. Ah si, quelque chose. Hariel plissant les yeux et reconnu ce que c'était. C'était vert, c'était un végétal…c'était le sol du labyrinthe. Mais comment. Hariel se dirigea dans sa direction mais l'image disparut. Il regarda une nouvelle fois autour de lui et vit enfin le sol du labyrinthe…au dessus de lui. Mais était-ce vraiment le dessus ? Peut-être que c'était lui qui était au dessus ? Dans ce cas là la droite était la gauche, la gauche la droite et…

Hariel se força à se calmer. Il ferma les yeux et prit une grande respiration. Il devait réfléchir plus posément, étendre son esprit pour découvrir ce qui se passait. Le sort devait soit jouer avec la gravité soit avec ses perceptions. Hariel penchait pour le second à cause du tournis qu'il ressentait.

Il se concentra et mit les mains en coupes devant lui. Une sphère apparut avec des symboles dessus mais ils étaient brouillés. C'était normal. Invoquer une matrice magique ne fonctionnait pas toujours du premier coup, surtout sur un sort lancé sur l'instant. Lié à l'esprit du Sorcier, celui-ci se défendait instinctivement contre les modifications. Même sur de très anciens sortilèges ça pouvait prendre du temps de les annuler. C'est pour cela que des professions comme les briseurs de malédictions existaient. Ils n'utilisant pas les matrices comme lui mais c'était un travail tout aussi difficile (voir plus). En fait, Hermione, grâce au Glam Sight, devait être l'une des rares personnes au monde à pouvoir contrer un sort facilement. Dans parler de le modifier sur l'instant.

Ave un effort de concentration, il stabilisa la matrice puis effaça l'une des runes. Briser un sort était un travail complexe parce qu'à la moindre erreur, les énergies qui le composaient pouvaient exploser. Il ne pouvait donc pas tout simplement effacer le sort entier sous peine d'un effondrement magique. En effaçant la Rune de concentration, l'énergie se dissiperait toute seule en mettant fin au sort par la même occasion.

Autour de lui, la brume commença à perdre sa couleur dorée et il sentit ses perceptions revenir à la normale. Le paysage aussi changea et il commença à voir à nouveau ce qui se passait autour de lui.

C'est à moment-là qu'il entendit un cri. C'était Fleur. Il se précipita en direction du bruit et arriva enfin sur une esplanade. Elle était moins grande que celle de la Sphinge donc Hariel espérait que quelque soit l'épreuve, elle serait plus facile à déjouer.

Mais il n'y avait pas d'épreuve. Il n'y avait que les trois Champions. Cédric était à terre, sans connaissance et Fleur était prêt de lui, tendant sa baguette en direction de Viktor. Elle tremblait.

« Pour…pourquoi tu as fais ça ? » lui demanda-t-elle ave un cri.

« Qu'est-ce qui se passe ? » s'exclama Hariel en se précipitant vers la jeune française.

« Il a attaqué Cédric par derrière ! » s'exclama celle-ci.

Hariel s'agenouille rapidement et étendit son esprit vers Cédric. Il était seulement stupefixé. Il se tourna alors vers Viktor pour lui parler lais il se figea.

« Regardez ses yeux, Fleur » dit-il d'une voix courroucé. « Il est sous imperium. »

En effet un léger voile blanc semblait recouvrir la surface des yeux de leur ami.

« Viktor ! Tu n'es pas toi-même ! Résiste ! » s'exclama Hariel.

Mais cela n'eut aucun effet. Les élèves de Durmstrang avaient meurs propres cours, ils n'avaient pas dû apprendre à résister à cette attaque avec Faugrey. De plus, Hariel savait que son ami avait des problèmes en ce moment. Il était dans une période de remise en question ce qui avait fragilisé son esprit. Même en ayant appris à résister, il aurait out se laisser prendre surtout s'il ait été attaqué par surprise dans la brume.

Donc si Viktor ne se réveillait pas de lui-même, il faudrait qu'il le libère. L'assommer ne marcherait pas parce que le cerveau restait actif mais il y avait une autre solution. Le cerveau fonctionnait grâce à des impulsions électriques. Grâce à une onde suffisamment puissante d'énergie, il pourrait le court-circuiter et provoquer une sorte de redémarrage forcé.

Fort heureusement, son étude sur l'émergence cognitive prenait en compte les échanges électriques entre les neurones. Il allait pouvoir utiliser ses observations pour calculer la force de l'attaque et éviter de faire griller le cerveau de son ami. Enfin cette thèse allait lui servir à autre chose qu'à créer une intelligence artificielle psychopathe.

Mais au moment de lancer l'attaque, il se retint. Et si le Mangemort était encore dans les parages ? Il devait absolument s'en débarrasser. Il plongea sa main dans la poche de sa robe et en sortit sa baguette. S'il était bien là il préférait éviter qu'il connaisse ses capacités. Déjà que les sorts qu'il allait utiliser étaient inhabituel, ce n'était pas le moment d'en rajouter. Il se retourna alors et jeta un bouclier sur Fleur et Cédric.

« Qu'est-ce que tu fais ? » s'exclama la jeune fille.

Mais Hariel ne répondis pas, au lieu de ça, il tendit la baguette vers Viktor. Pour donner le change il commença à concentrer son pouvoir électrique au bout de sa baguette. Bientôt une sphère remplit d'éclairs apparut. Hariel la relâcha et celle-ci explosa, créant une onde de choc sphérique qui se propageant dans l'air alentour en une fraction de seconde. Les autres Champions étaient protégés et Hariel immunisé à son propre pouvoir. Viktor, lui, s'effondra.

Aussitôt, Hariel se précipita vers lui et plongea dans son esprit. Comme il l'espérait, le sort avait cessé d'agir. Rassuré, Harem relâcha la tête et chercha aux alentours. S'il était vraiment ici alors le Mangemort devait être dans le même état que Viktor.

« Comment il va ? » demanda Fleur.

« Bien » répondit Hariel. « Je vais le réveiller. Occupe-toi de Cédric. »

Il avait eut l'intention de partir à la recherche de Croupton Jr mais il ne pouvait pas laisser les autres Champions seul. Il devait absolument les accompagner en lieu sûr et pour ça, ils devaient atteindre le centre du labyrinthe.

Il entendit Fleur jeter un enervatum sur Cédric et fil la même chose sur Viktor. Les deux garçons sursautèrent et reprirent conscience.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda Cédric en grognant.

« Quelqu'un à mit Viktor sous imperium et lui a ordonné de te stupefixer » dit Hariel alors qu'il aidait Viktor à se relever.

« Quoi ? » demanda celui-ci d'une voix blanche. « Je…je ne voulais pas… »

« Je sais, je sais » dit le jeune Démon d'une voix réconfortante.

« Qui…le Mangemort ? » demanda Cédric.

« Probablement » dit Hariel. « Ne restons pas ici. »

Selon ses souvenirs du plan, il savait parfaitement où ils se trouvaient mais pas quelle direction prendre. A cause de la brume magique, il avait un peu perdu ses repères et il devait absolument les retrouver pour se repérer.

Il mit sa main devant lui, paume vers le haut puis invoquant un sortilège appelé « enchantement des Quatre-Points ». Normalement il suffisait de poser sa baguette sur sa paume en invoquant le sort pour que sa pointe indique le nord mais dans cette version où elle n'était pas utilisée, le sort faisait apparaître une flèche rouge au dessus de la main avec les mêmes effets.

« Par-là » dit-il une fois sa boussole interne remise en place en indiquant l'un des chemins.

En soutenant toujours Viktor, il se mit à avancer tout en s'assurant que Fleur et Cédric suivaient. Il n'y avait pas une minute à perdre. Plus vite ils atteignaient le centre plus vite ils en auraient fini.

0o0o0

Un souffle étranglé fit se retourner Draco vers Proteus. Il allait demander au petit Changeforme ce qui n'allait pas quand il vit ses yeux.

Ils étaient écarquillés et brillaient d'une lueur bleue qui ne pouvait être que magique. Celle-ci rappelait quelque chose à Draco mais il n'arrivait pas à savoir quoi.

Soudain, Proteus se leva et se précipita pour descendre des gradins.

« Où est-ce que tu vas ? » lui cria Draco.

Mais le Familier ne lui répondit pas. Il n'avait pas le temps. Il arriva à l'une des tours et se précipita dans les escaliers. Il devait absolument trouver un endroit tranquille où il pourrait se téléporter. Il devait se dépêcher…avant qu'il ne soit trop tard.

0o0o0

Enfin ils y étaient.

Cette esplanade était plus petite que les autres mais elle se trouvait pile au centre du labyrinthe. Elle différait aussi des autres par la présence d'un piédestal en son centre et sur ce piédestal, la Coupe des Trois Sorciers.

C'était un bijou d'orfèvrerie en argent et cristal. Un pédiatre à base hexagonal ciselé et au corps de minéral mat. La parais on ressemblait à une couronne sur laquelle était posée le verre en cristal transparent au buvant décoré d'une frise d'argent dentelé et des mots « Coupe des Trois Sorciers 2014 sur le pourtour. Enfin, sur trois des six côtés, il y avait des hanses sculptées en forme de dragons serpentiformes.

« Et voilà. On y est » dit Cédric d'une voix absente.

Il était comme hypnotisé par la coupe. C'était un ouvrage en effet magnifique mais ce n'était pas la seule raison. Il avait désiré cette coupe et la voir soudain devant lui le chambouler pus que ce qu'il n'aurait voulu. Son désir de la prendre était contrasté par toutes les remises en question par lesquels il était passé le long de l'année, sa volonté de se montrer à la hauteur des attentes des autres de ne décevoir personne, etc.

Sans qu'il ne le sache, il se passait à peu près la même chose dans la tête des autres Champions. C'était l'instant pour lequel ils avaient concourus mais ils avaient l'impression que le véritable prix n'était pas là et que les épreuves pour l'atteindre ne savaient pas eut lieu lors de la compétition.

« Alors…on fait comme on a dit ? » demanda Fleur.

Ils avaient prévus qu'une fis au centre, tous prendraient la coupe en même temps. De cette façon, les trois écoles seraient vainqueur, en quelque sorte.

« Pas exactement » répondit Hariel. « Je ne prendrais pas la coupe. Vous le ferez tous les trois. »

« Mais ce n'est pas juste ! » s'exclama Cédric. « Tu as fais un parcours sans faute pour chacune des épreuves et on ne s'en serait jamais sortit aussi vite dans le labyrinthe sans toi. »

« Tu nous a sauvé » rajouta Viktor.

Hariel soupira.

« Allons, vous savez bien que ça n'a rien à voir avec la victoire ou la défaite » dit-il. « Nos directeurs, les gens qui étaient censés veiller à notre sécurité nous ont poussé dans une compétition où nous risquons nos vit tout ça afin de flatter leur ego. Et tout ça avec les encouragements de nos gouvernements respectifs. »

« D'accord, mais pourquoi tu ne prends pas la coupe avec nous ? » demanda Fleur. « Le résultat serait le même. »

Hariel secoua la tête.

« Poudlard aurait toujours deux Champions » dit-il. « Certains diraient alors que Poudlard à deux fois plus gagné. »

« Oh… » dit la jeune fille.

Elle était déçue. Elle appréciait Hariel. Elle l'appréciait même beaucoup. Alors qu'au début elle pensait qu'il ne s'agissait que d'un gamin (ou plutôt sue gamine), elle avait finit par comprendre qu'Hariel Potter était un être plus complexe qu'il n'y paraissait et tout à fait fascinant mais surtout attachant. Dès le début il avait appuyé ou ça faisait mal, ou plutôt à des endroits où elle n'avait pas conscience que ça ferait mal. Sa petite vie parfaite avait volée en éclat mais elle n'en voulait pas à Hariel. Elle se rendait bien compte que ce qu'elle croyait être une vie parfaite n'était qu'une illusion. Elle se serait brisée tôt ou tard et les conséquences auraient été plus terribles.

« De toute façon je trouve qu'on parle un peu trop de moi » rajouta Hariel. « Le battage médiatique n'est pas quelque chose que j'apprécie. »

Du moins pas quand c'est pour de mauvaises raisons. Si on devait parler de lui, il voulait que ce soit pour ses actions. En bien ou en mal n'avait pas d'importance. Il prendrait les louanges mais aussi les critiques et en ferait sa force pour continuer. Tant que c'était pour des choses qu'il avait vraiment faite et pas à cause d'une prétendue célébrité.

Comme Hariel semblait inflexible dans sa décision, les Trois Champions se disposèrent autour de la coupe, chacun devant une hanse. Ils devaient prendre les poignets en même temps pour être sûr d'être considérés tous les trois comme les vainqueurs.

Alors qu'il rapprochait sa main de la hanse d'argent, Viktor leva les yeux vers Hariel. Celui-ci lui fit un grand sourire et le jeune bulgare eut l'impression que c'était comme s'il lui donnait sa bénédiction. C'était en quelque sorte important pour lui. Il considérait un peu le plus jeune comme un mentor. C'était un peu étrange de dire ça mais il en avait appris plus sur lui durant ces quelques mois que pendant toute sa vie.

Maintenant il avait en fait hâte de prendre cette coupe. Pas pour gagner mais parce que c'était, selon lui, une sorte de libération. Bien sûr, avec la fin du tournoi il serait libre de sortir de l'école mais surtout il avait l'impression qu'après il serait libre de choisir sa vie. Il ne savait pas encore ce qu'il allait bien pouvoir faire mais pour la première fois, il se sentait excité par ça. C'était comme s'il se trouvait à un carrefour sans vraiment savoir quel chemin prendre mais que chacun d'eux lui n'offrait la possibilité de vivre une aventure excitante.

De son côté, Hariel était heureux. C'était un peu présomptueux de penser ça mais il avait vraiment l'impression dit changer leur vie à tous les trois. Ou plutôt de leur avoir permis de vraiment commencer à vivre. C'était une sensation grisante et aussi très agréable.

« À trois ? » demanda Cédric.

Les autres hochèrent la tête.

« Un… »

« Deux… »

« Non ! » cria alors une voix.

Hariel se retourna et vit Proteus qui courrait vers lui. La lumière de son cercle de téléportation était encore visible sur le sol. Un autre bruit vint alors distraire Hariel avant qu'il puisse demander des réponses à son Familier. C'était un bruit de tissu qui claque dans le vent, d'appel d'air, de soupir, tout ça en même temps. Il se tourna à nouveau vers les Champions et son sang se glaça dans ses veines.

Ils n'étaient plus là. La coupe non plus. Ils avaient disparus.

C'est à ce moment-là qu'Hariel comprit le piège dans lequel il était tombé. Non. Dans lequel ses amis étaient tombés à cause de lui.

« Non…non, non, non, non, non, non… » gémit Hariel en faisant les cent pas.

Mais comment avait-il pu être aussi stupide ? Le labyrinthe était bien le bon moment, le seul moment où il était vulnérable. Il savait qu'il a lait s'en prendre à lui a ce moment-là mais il n'avait pas comprit comment. C'était pourtant évident. Il était lié à l'école jusqu'à la fin de la compétition donc quoi de mieux que la coupe pour poser son piège toucher la coupe revenait à mettre fin à la compétition et donc la transformer en portoloin était la chose la plus évidente à faire.

Et c'était aussi pour ça qu'il at ensorcelé Viktor. Il n'avait pas fait le lien mais la première j'ose qui traite Viktor avait été de s'en prendre à Cédric et il allait faire la même chose à Fleur. Le but du Mangemort était de se débarrasser de ses adversaires pour qui soit le seul à toucher la coupe…et donc à être pris au piège.

Hariel se serait tapé la tête contre les murs. Une nouvelle fois, il avait trop réfléchit et il avait loupé l'évidence.

« Hariel… » dit alors Proteus.

Celui-ci se retourna alors vers son Familier.

« Comment tu…pourquoi…qu'est-ce que… »

Hariel se figea et ferma les yeux. Ce n'était pas le moment. S'il avait raison alors les trois Champions se retrouvaient face à face avec Voldemort il était certes très affaibli mais ça ne voulait pas dire qu'il n'était pas dangereux et puis Pettigrow était avec lui. Ce n'était ni un brillant sorcier ni quelqu'un drainent dangereux sauf qu'il craignait plus son maître qu'autre chose. Si Voldemort lui ordonnait d'attaquer Cédric, Fleur et Viktor…

« Des professeurs vont bientôt arriver pour chercher le vainqueur » dit Hariel. « Je veux que tu retourne auprès des autres porte leur dire ce qu'il s'est passé. »

« Quoi ? Mais…et toi ? »

« Je vais utiliser la trace laissée par le portoloin pour trouver leur destination et m'y rendre. »

« Je viens avec toi »

« Non, tu dois prévenir les autres. Vous pourrez me rejoindre après. »

Du moins il l'espérait.

« Mais non, je… » commença Proteus.

« Obéit ! » l'interrompit Hariel avec violence.

Le Changeforme sursauta et une expression choquée apparut sur son visage. Cependant il obéit et quelques instants plus tard, il avait disparut.

Hariel soupira intérieurement. Il n'avait pas vu lu être aussi dur avec son Familier. Mais il était vraiment inquiet. Il s'approcha du piédestal ou se trouvait auparavant la coupe et ferma les yeux pour se concentrer.

Pour se téléporter, les Démons devaient diriger leurs pensées vers un lieu où une personne. Cependant ils ne pouvaient atteindre qu'un lieu qu'il avaient vu (même en photo) ou une personne qu'ils connaissaient assez ou avec qui ils avaient un lien. Il était aussi possible de suivre une piste déjà tracé.

En fait, quel que soit la façon de se téléporter, le principe de base était le même. L'énergie magique ouvrait une fenêtre espace temps en reliant des lieux via un subespace. C'était assez complexe à expliquer mais toujours était-il que cette fenêtre laissait une trace perceptible par des sens magique et surtout qui permettait de suivre une personne vers l'endroit où elle s'était téléportée. Cette trace finissait par s'estomper assez rapidement mais cela laissait tout de même le temps de l'exploiter.

Qui plus est, un nombre plus important de voyageur impliquait une fenêtre plus large et une trace plus perceptible. Elle finissait aussi par disparaître mais restait fraîche un peu plus de temps.

Cela faisait donc à peine quelques minutes que les trois Champions avaient disparus. La trace était donc encore fraîche et extrêmement facile à suivre. Il ne fallut que quelques instants à Hariel pour trouver la destination et surtout s'y transporter.

Quand la lumière rouge se dissipateur de devant ses yeux, Hariel se rendit compte qu'il se trouvait devant la grille d'un cimetière. Il ne devait plus être en activité depuis longtemps car la grille était extrêmement rouillée et tordue. L'une des deux était même en parie sortie de ses gonds. Du lierre avait poussé sur la pierre du linteau et parasitaire aussi les arbres alentours.

C'était étrange. Pas le lieu en lui-même (pas complètement) mais le fait qu'il n'était pas vraiment arrivé là où il devait arriver. Il sentait qu'il avait été comme bloqué et forcé de réapparaître plus loin que sa destination d'origine. Cela voulait dire que le cimetière était protégé. Certes c'était une terre sacrée catholique mais ce n'était pas suffisant pour l'empêcher de passer.

Non, il devait y avoir un bouclier autour de ce cimetière. Heureusement, ce n'était pas un bouclier de magie angélique. Dans le cas contraire il se serait sentit beaucoup plus mal malgré son métissage. Pourtant il y avait quelque chose ici qui l'empêchait de se téléporter. Cela devait être quelque chose de vraiment puissant puisque même les barrières de Poudlard, qui étaient à la fois très anciennes et en permanence nourris par les émanations de magie des élèves, ne le pouvaient pas.

Prudemment, il passa le portail et fit quelques pas entre les tombes. Comme le portail, personne n'était venu les entretenir depuis longtemps. Certaines pierres tombales étaient de travers et d'autres au sol. Certaines étaient simplement fractures alors que d'autres étaient tout bonnement en morceaux.

Soudain, une odeur frappa ses narines. Il grimaça et se couvrit le nez. Il regarda autour de lui et vit des mouches voler derrière un caveau. Au bruit quelles faisaient, il devait y en avoir pas mal. Hariel se dirigea dans cette direction et son visage se tr dut d'une grimace de dégoût en voyant la raison de ce rassemblement. A présent il comprenait pourquoi sa téléportation avait été entravé.

Il s'agissait d'un cadavre…ou plutôt ce qu'il en restait. Les bras, les jambes et la tête avaient été découpés, ne laissant que le torse largement ouvert et vidé de la plupart de ses organes. Ses intestins avaient été déroulés et formaient un pentagramme autour de lui. Chacune des pointes contenait un organe différent : le cœur, les poumons, l'estomac et les reins. Sur la dernière était disposée la tête. Des symboles étaient tracés un peu partout avec du sang. Ils luisaient faiblement, signe que la magie était active.

La putréfaction était déjà bien avancée d'où l'odeur. Les chaires étaient boursouflées, à des endroits livides et à d'autres grises, le sang était noir et sec. Le visage était à peine reconnaissable. La putréfaction avait déformée ses traits.

Il devait être là depuis de quelques temps ce qui excluait bien sûr les amis d'Hariel. S'il devinait juste, il devait y en avoir plusieurs comme cela tout autour de l'enceinte de la barrière. C'était un rituel de protection nécromantique ou la chaire et le sang servait de base. Le pentacle concentrait les énergies alors que le torse servait d'ancre. Les organes et la tête était une perversion de l'invocation des éléments : le cœur pour le feu, les deux représentant la force de vie, les poumons pour l'air, l'estomac pour l'eau, à cause des liquides contenus et les reins pour la terre à cause de ses fonctions nettoyantes pour le sang.

C'était une pratique classique de la nécromancie. Le fait que le rite ait été pratiqué dans un cimetière expliquait également pourquoi il n'avait pas pu passer. Tous ces cadavres devaient renforcer le rituel. Cela rendait la barrière plus puissante que celle de Poudlard mais beaucoup moins fiable. Mais Voldemort ne devait pas vouloir qu'elle dure aussi longtemps donc c'était sûrement suffisant pour lui.

Cela aurait été facile pour Hariel de détruire la barrière mais il n'en voyait pas l'intérêt. D'abord parce qu'il n'avait pas le temps et ensuite parce qu'elle interdisait seulement le transport. Il pouvait donc passer.

Rapidement, il se remit en marche et avança entre les tombes. L'air était lourd, tellement lourd que des chapes de brumes recouvraient le sol par endroit. Cependant plus il avançait, plus l'air était lourd et plus il y avait de brume.

« Cherche Queudver, cherche ! L'intrus ne doit pas être loin » dit alors une voix perdu dans le brouillard.

Hariel se figea. Cette voix lui était familière. Il l'avait entendu une fois quand il avait onze ans et une autre cet été, dans un rêve. Le fait qu'il parle à quelqu'un qui, au vue du surnom, ne pouvait être que Peter Pettigrow ne laissait aucun doute sur son identité. Tom Elvis Jedusor alias Voldemort.

« Je…je ne vois rien…m…m…maître ! » geignit Pettigrow.

Hariel voulut reculer pour se cacher dans la brume mais il marcha sur une pierre tombale plus fragile que ce qu'il avait espéré. La pierre dure se brisa dans un craquement sonore qui résonna autour de lui. Aussitôt, Hariel se jeta au sol pour éviter un sortilège dans sa direction.

A nouveau il n'avait pas le temps. Il avait des amis à retrouver, il ne pouvait pas perdre un instant à se battre même contre quelqu'un d'aussi faible que Peter Pettigrow. Il devait retrouver Fleur, Viktor et Cédric et partir d'ici.

Il se releva donc et se mit à courir aussi vite que possible tout en évitant les sorts. Il devait semer Peter puis se cacher quelque part pour essayer d'utiliser sa perception magique afin de trouver ses amis.

Malheureusement, il n'eut pas le temps de mettre son plan à exécution car il trébucha sur quelque chose de mou et s'effondra sur le sol. Assommé par le choc, il grogna. Il rouvrit les yeux et ne put s'empêcher de pousser un cri horrifié.

Face à lui se trouvait le visage de Cédric Diggory. Ses yeux étaient voilés de blanc. Il était mort.

A suivre…

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Et voilà un retour fracassant ! Vous en pensez quoi ? J'espère que ça vous a plut.

Certains (tous j'espère, c'est un classique) auront reconnu la chanson de l'Epouventard. Il s'agit de « Barbie Girl » du groupe Aqua. Quand au changement de tenue, c'est tt simplement les uniformes des métiers qu'à eut Barbie le long de sa vie de poupée (enfin, quelques uns). Et oui, parce que Barbie n'était pas qu'un mannequin blond peroxydé. C'était à si une femme active qui a eut des centaines de métiers tout au long de sa vie même à une époque où le fait qu'une femme travaille était mal vu.

La Sphinge est le féminin du Sphinx.

Alors non, l'énigme n'est pas de moi. C'est juste l'énigme considéré comme la plus dure au monde. Elle a été inventée par George Boolos en 1996 et non, je ne vous dirais pas la réponse, d'abord parce que vous pouvez la trouver tout seul sur la page wiki « L'énigme la plus dure au mode » et ensuite parce que j'y ai rien comprit 😅.

Notez la référence à ce chef d'œuvre du cinéma d'animation qu'est « Excalibur, l'épée magique » avec l'insulte d'Hariel : espèce de parasite mythologique. Un délice.

Et voilà un petit cliff-hanger de mon cru. N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et je vous dis à dans deux semaines.