Chapitre 1 : La goutte qui fait déborder le soda !
15h04 – QG de Marineford – Bureau 69 – Etage 1.
Un ventre grogne de famine dans le bureau n°69. Penchée sur un dossier d'un importance suprême et demandé en urgence par l'amiral en chef Sengoku, je m'applique dans l'écriture de chacun de mes mots pour résumer la dernière réunion des Grands Corsaires. Je dois rapporter à la minute près les gestes et les paroles de chacun des acteurs qui se sont présentés il y a quelques jours à Marijoa pour une énième réunion de routine avec les Grands Corsaires sur la situation du Nouveau Monde. Les protagonistes sont les mêmes : Sengoku, Kizaru, Aokiji, Tsuru, Momonga, Stainless, Onigumo et Garp qui a fait une brève apparition avant de s'endormir au fond de la pièce. Voilà ce qui en est pour les membres de la Marine. Et de l'autre côté, chez les Corsaires, seuls Doflamingo, Kuma et Œil de Faucon se sont présentés. Les autres sont toujours et encore absents à ces réunions.
Je pousse un soupire entre l'agacement et l'ennui à me souvenir des moqueries qui ont amené à une bagarre entre le flamant rose et le très célèbre sabreur, vite arrêtée par l'amiral en chef. Ces deux là sont comme chats et chiens, ils sont incapables de cohabiter plus de 2 minutes dans une pièce sans se foutre dessus. Pire que des enfants.
- Chesca-chaaaan ! gémit une voix masculine m'interrompant. Aideee-moi.
- Pour la quatrième fois de la journée, non Borsalino, je suis très occupée.
Sans lever la tête, je reconnais sans difficulté la voix de mon supérieur, l'amiral Kizaru qui vient me déranger pour une de ses bouffonneries comme à son habitude.
- Tu as bientôot fini ? Tu peux m'aaaider après !
- … Encore une fois, non, amiral Kizaru. Veuillez quitter mon bureau, j'ai besoin de calme.
- Nooon. Moi, j'ai beesoin de toi.
Je n'argumente pas d'avantage, sachant qu'il va continuer à me distraire et que je risque de commettre des erreurs grossières sur le rapport. Je garde mes yeux rivés sur mon rapport, relisant chaque mot écrit et réfléchissant à la suite.
Face à mon soudain mutisme, l'amiral Kizaru sourit bêtement face à cette victoire peu méritée et il vient tirer une chaise à mes côtés, une bouteille de soda sur les genoux. D'un coup d'œil discret, il lit par-dessus mon épaule pour passer le temps. Mais il s'ennuie vite à nouveau et il pousse de nombreux soupirs à fendre l'âme pour me faire craquer. Ce qui ne fonctionne pas. Il pose sa bouteille sous mon bureau sans la moindre discrétion espérant à nouveau, attirer mon attention, mais je continue d'écrire mon rapport, inflexible. Il me fait le coup chaque semaine, j'ai fini par ne plus céder à ses caprices d'enfant.
Kizaru se gratte le menton, déçu du manque de réaction de ma part. Il se rapproche du bureau pour attraper mes bonbons à la menthe que je chéris tant et en prend un qu'il manque d'avaler de travers. Il tousse un peu en se frappant la cage thoracique et recrache le bonbon dans la poubelle de mon bureau.
- Arrgh… J'aaai failli mourir !
- Au moins, vous quitterez mon bureau plus vite, marmonnais-je.
- Que dis-tuuu, Chesca-chaaan ?
- Moi, rien.
Il hausse les épaules et il tapote du doigt sur la table, essayant encore de patienter le temps que je finisse. Il prend alors l'emballage des bonbons et il lit les minuscules écriteaux sur la composition des sucreries. Il glousse légèrement.
- Oouh, ce n'est pas bon pour mon cholestérol çaaa !
- Je m'en tape, pensais-je très fort.
- Ooh, j'ai envie d'essayer un truuuc !
Il se redresse de son fauteuil, il dévisse sa bouteille de soda tout excité comme un gamin, prend un bonbon à la menthe qu'il plonge dans la bouteille de soda. Kizaru se penche au-dessus du goulot du récipient pour observer la réaction chimique qui ne se fait pas attendre. A peine le bonbon entré en contact avec la boisson chimique, que le niveau du soda augmente considérablement et déborde de la bouteille. Kizaru pousse un petit cri surpris tandis qu'il reçoit du soda dans les yeux. Je tourne la tête au moment précis où le liquide brun déborde de la bouteille et que sous le choc, Kizaru repousse la bouteille sur le bureau. Celle-ci s'écrase misérablement vers moi, éclaboussant l'entièreté de mon dossier urgent. Je me fige voyant mon dur labeur gâché par du soda. Un vent froid traverse la pièce tandis que Kizaru se stoppe net en voyant mon visage se transformer en une millième de secondes. Je me redresse de mon siège avant de me jeter sur lui en hurlant si fort que toute la base fut au courant de sa mort prochaine.
- KIZARU BORSALINO SENIOR !
Kizaru's life x10 - ... x9
To be continued.
