J'ai écoute la voix de la vengeance

OC x Kizaru


Les voiles noires des bateaux pirates quittent précipitamment la dernière île qu'ils viennent de piller laissant leur habitant hurler de rage et de douleur. Les dernières maisons finissent de brûler et le peu de survivants se regroupent au port, les corps en sang, les regards hagards et pour certaines femmes, le corps de leur unique enfant dans les bras, sanglotantes. Ils ne sont plus que 12 habitants en vie sur toute la communauté de 589 personnes qui vivaient sur cette île paisible du Nouveau Monde. Mais depuis les annonces de la Marine à vouloir éradiquer le Mal sur les Mers, ces attaques furieuses des pirates en tout genre se multiplient et les victimes innocentes augmentent en nombre chaque minute qui passe sur les Mers. Parmi ces visages effrayés, une femme pleure silencieusement la mort de ses deux parents, de ses frères et sœurs tous morts dans des mains des pirates sanguinaires qui viennent de s'enfuir lâchement. Elle n'a rien pu faire pour les sauver… Cette femme, désormais orpheline et seule s'appelle Chesca, jeune femme de 24 ans…

- La Marine arrive ! Ils sont là ! NOUS VOILA SAUVES !

Seuls des gémissements de douleur répond piteusement au cri de joie annonçant ce qui semble être l'unique bonne nouvelle du jour. Les yeux de Chesca se relèvent du sol, et elle observe effectivement des bateaux aux voiles blanches avec un mouette bleue s'approcher de leur île. Tombée à genoux à cause de la douleur et de la rage, Chesca se redresse lentement et elle s'enfuit loin du port en direction de la seule armurerie de l'île. La boutique est située sur la Grande Place, à plusieurs rues du port… Elle aura tout le temps d'aller chercher ce qu'elle recherche…. Au port, les habitants apeurés et blessés attendent impatiemment les soldats de la Marine. Les bateaux ne tardent pas à accoster et rapidement des dizaines de soldats armés débarquent sur l'île et ils commencent à prendre en charge les survivants de l'île en prodiguant tous les soins nécessaires. Une silhouhette plus imposante fait à son tour l'apparition sur la terre ferme sous les yeux surpris des civils.. Devant leur yeux ébahis, c'est l'amiral Kizaru de la Marine qui débarque sur le sable fin de l'île. Ses yeux dissimulés derrière ses habituelles lunettes dorées opaques observent le triste décor devant lui.

- Il n'y a plus rien à sauver de l'île et des bâtiments de ce village, se dit-il intérieurement. Une fois encore, nous arrivons trop tard…

Il s'avance silencieux dans les décombres du village, ses sens en alerte pour découvrir de potentielles personnes vivantes mais bloquées dans leur habitations. L'odeur nauséabonde de la mort lui prend les narines, mais il n'en démord pas, il veut être certain de ne laisser personne derrière entre la vie et la mort. Il écarte des détruis tombé sur le chemin et il emprunte la route principale vers la Grande Place du village. Il jette des coups d'œil dans les maisons environnantes mais il n'observe que des corps sans vie tous carbonnisés. Il sort un mouchoir et se pince le nez tout en continuant d'avancer vers les maisons restantes quand un bruit sourd le fait légèrement tiquer. Il pivote la tête dans la direction du bruit et aperçoit du mouvement dans une boutique. Il plisse les yeux pour apercevoir vaguement une fine silhouette à travers le reste des vitres de la boutique. En quelques pas, il traverse la Grande Place et arrive devant la devanture du bâtiment.

- Il y a quelqu'uuuuun ? Je suis l'Amiraaal Kizaru de la Maaarine ! Mooontrez-vous ! Fait-il de sa voix la plus autoritaire.

Ses yeux se posent sur l'enseigne carbonisée de la boutique. Il recule de quelques pas en voyant qu'il s'agit en faite d'une armurerie. Il actionne aussitôt tous ses sens et son haki de l'observation en direction de la silhouette qui s'est stoppée nette à l'entente de la voix masculine devant la bâtisse. A l'intérieur, Chesca s'est figée de terreur. Elle n'avait pas prévu qu'un haut-gradé vienne sur l'île… Surtout un amiral de la Marine ! Serrant le fusil de chasse contre elle, elle se bat contre sa bonne conscience et sa volonté de se venger !

- Relâche ce fusil, chuchote sa conscience. Tuer ou blesser un innocent ne les ramènera pas, nous en avons déjà discuter.

- Tais-toi maudit ange ! Peste le démon intérieur. Ca défoule et ca soulage ! La bonne conscience n'aide en rien ! T'as déjà vu quelqu'un aller mieux dans sa vie parce qu'il a accepté d'écouter sa conscience mielleuse ?! Moi non ! Alors, ne baisse pas les bras Chesca et charge cette arme et fais lui face ! Tu sais que ca réveillera les gens si tu le fais ! Quelqu'un DOIT PAYER !

Le combat intérieur fait rage mais sa volonté de punir quelqu'un est trop forte… Chesca serre l'arme fortement l'arme à feu contre sa peau transpirante sous son tee-shirt gris déchiré et couvert de poussières. Des larmes coulent de ses yeux tandis qu'elle se redresse lentement vers l'armoire où elle prend à pleine mains les munitions qu'elle charge sans hésitation dans l'arme. Le déclic de l'arme retentit si fort que l'amiral l'entend de sa place. Il lève les mains en signe de paix et il s'avance lentement vers les bruits.

- Je ne suuuis pas votre ennemiiii bien au contraaire ! Lâachez cette aaarme et veneez… !

Sans un bruit, Chesca recule dans l'ombre pour rester cachée face à l'amiral. Ses yeux bleus d'habitude si remplis de joie et de curiosité se sont éteints et seule une flamme de rage les fait briller dans la pénombre. Elle contourne l'entrée principale tout en silence pour prendre par surprise le Marine. Son cœur s'emballe fort dans sa poitrine tandis que ses mains se resserrent sur l'arme. Chesca sort par une fenêtre de la boutique et s'avance lentement sur le côté du bâtiment pour revenir à l'avant. D'un coup d'œil, elle aperçoit le géant habillé de jaune penché vers la fenêtre non loin de l'endroit om elle se trouvait il y a quelques minutes. Elle avale péniblement sa salive sous la montrée de stress qui l'envahit avant d'avancer un pas dans la lumière, sortant entièrement de sa cachette. Elle marche sur une brindille faisant tourner la tête de l'amiral en sa direction. Aussitôt, elle lui braque l'arme sur lui, toute pitié ravalée. Kizaru se redresse en douceur sans faire de gestes brusques et remonte ses mains au niveau de sa tête à la manière d'un otage sans l'être réellement. Ses yeux bruns se posent sur la fine jeune femme devant lui, au regard meurtrier. D'un simple coup d'œil, Kizaru comprend qu'il ne s'agit pas de l'un des pirates mais une victime des pirates qui a du fil à retordre… Chesca s'approche lentement de l'amiral Kizaru, l'armé braquée vers son torse, le doigt bien en évidence sur la gâchette prête à le descendre. L'adréaline en elle est si forte que toutes les douleurs qu'elle ressentait il y a quelques minutes se sont envolées comme par magie. Elle crache sur le côté tandis que ses yeux le fusillent méchamment avec une volonté puissante de le tuer.

- On se caalme, jeune fille ! Je vieeens en paix ! Chuchote Kizaru. Baaaisse cette arme, tu vas bleeeser quelqu'un…

- En paix, vous dîtes ? Crache Chesca. VOUS ÊTES LES RESPONSABLES DES MASSACRES DES CIVILS SUR LES MERS ET VOUS VOUS DITES PROTECTEUR DES INNOCENTS ?!

- Ooooh, calme toi ! ~ Tu eeest choquééée par les évèneeements, c'est normaaal ! Tente de calmer Kizaru. Des médeciiins sont arrivés sur l'îleeee…

- J'EN VEUX PAS DE VOS MEDECINS ! JE VEUX VOS EXCUSES A VOUS ET A VOTRE CHEF DE MERDE !

- …

- Ouais, tu m'as bien entendu ! JE VEUX DES EXCUSES ! Je veux que vous vous m'étiez à genoux et que vous présentiez vos excuses à tous les innocents morts ce soir pour votre incapacité à nous défendre ! C'est de votre faute tout ça ! Vous avez provoqué les pirate avec vos discours sur la paix mondiale et l'extermination des criminels et voilà le résultat ! Ce sont toujours et encore des innocents qui trinquent !

L'amiral Kizaru reste silencieux face à la jeune femme, ne sachant pas quoi répondre pour ne pas augmenter la tension régnante. Même si cela lui fait mal de l'avouer, il partage cet avis. La Marine poursuit la traque des pirates et des criminels partout sur les mers, au dépit de la sécurité des civils innocents. Mais la réalité du terrain fait que les conséquences pour ces derniers sont monstrueux et que tout le monde ferme les yeux car "c'est nécessaire pour la paix mondiale". Kizaru souffle lentement et sans baisser les mains, il pose un genou à terre avant de s'assoir en tailleur. Chesca le regarde, perplexe tout en le gardant en joue, et elle continue de s'approcher, réduisant la distance entre les deux personnages à seulement 3 mètres désormais. La tension est plus que palpable…

- Je comprreeends ton agaaacement, admet Kizaru après un long silence. Je paaartage ton aviiis. Nous sooommes responsables de la Vague de criminalité qui défeeerle sur voous… Je suuis le premier à m'en sentir coupable à chaaque fois qu'on appelle pour ces misssiions. Aloors, je te priiie d'accepter mes excuses en taaant qu'amiraaal de la Marine… Moi, Kizaru Borsalino, je prééésente mes excuuuses à l'ensemble des victimes… Je m'excuuuse de n'êtreee pas assez raaapide pour avoir pu protéééger cettte île… !

La minute suivante est silencieuse. Kizaru reste assis au sol, fixant la réaction de la jeune femme qui s'est figée. Il voit les yeux bleutés de la jeune femme s'embrumer tandis que de nouvelles larmes coulent sur ses joues roses. Elle ne baisse pas son arme pour autant pour son grand malheur. Il reprend la parole d'une voix douce.

- Peux-tu baaaisser ton aaarme ? Nous pouvoons discuter caaalmement…

Alors qu'il s'attendait à un réponse positive, Chesca se rapproche et resserre sa prise sur le fusil qu'elle continue de diriger vers l'amiral. Il jette un coup d'œil à la marque du fusil, et remarque qu'il s'agit d'un modèle qui lui est complètement insensible car il ne tire que des balles sans granit. Il soupire d'ennui puis il se relève à la vitesse de la lumière surprenant la jeune femme qui pousse un cri avant d'appuyer sur la gâchette en vitesse le torse de l'amiral. Les balles le traversent sans aucune douleur le faisant bailler. Kizaru penche la tête vers l'avant et il observe Chesca par-dessus ses lunettes dorées de son regard perçant.

- Ca suffiiiit ! Tu t'es asseeez amusé et j'aai perdu ma paaatience. Baaaaisse cette arme maintenaaant !

Chesca sent son corps trembler de peur devant le ton employé par l'amiral de la marine et son regard transcendant. Que croyait-elle en tirant sur un être ayant dévoré un logia ?! La voilà au pied du mur, une arme à la main… Kizaru soupire d'agacement avant de se redresser et d'attraper agilement l'arme par le canon pour lui retirer des mains. Mais à sa grande surprise, la jeune femme résiste et garde sa prise sur l'arme, malgré toute la terreur qu'il lit dans ses yeux bleus. Il relève son défi silencieux et positionne le canon de l'arme contre son torse et observe la jeune femme, sans ciller.

- Alooors… qu'atteeeends-tu pour tirer à nooouveau ? Tu aaas peur ? Ou n'as tuuu que des mooots de rage dans ton cœur ?

- ….

- La raaage de vaincre se lit dans tes yeux… Mais je ne suuuis pas l'homme à abbaaatre, crois-moi. Ce sont ceeeeux qui ont lancé cette vague de pirateeeerie, ne crooois-tu pas ? Un certain Monkey D Luffy, futur seigneur des Pirates, qui ne cessent d'animer les meeers par son couraaage et ses bêtiseees !

- Si c'était aussi simple, ça ferait plusieurs mois qu'il ne serait plus de ce monde ! Hurlais-je. Reculez ou je tire !

- Tire-lui dessus ! Siffle sa voix démoniaque. Il servira d'exemple pour le reste de ces enfoirés ! TIRE !

Il repousse l'arme de son torse puis il tourne les talons pour repartir en direction du port, agacé du temps perdu ici. Des victimes sont peut-être à déplorer autour de lui et il reste là à rien faire, à tenter de dissuader une gamine à prendre conscience de ses actes stupides.

De son côté, Chesca se réveille de sa transe de paralysie et vise l'homme dans le dos, le doigt au viseur et l'œil au-dessus du canon, s'apprêtant à commettre un horrible meurtre de sang-froid. Son doigt se crispe lentement sur la gâchette de l'arme tandis que sa vue se réduit uniquement au costard jaune de ce personnage… Elle envoie toutes ses ondes négatives dans ses mains… Pour le tuer lui !

- PAN !

Un bruit sourd d'explosion de multiples armes à feu retentissent dans l'air faisant sursauter l'amiral qui sursaute et tourne la tête pour apercevoir certains de ses soldats munis de leur arme chargées vers une direction commune. Son regard se dirige vers l'endroit qu'il vient de quitter…

- Amiral ! Crient les soldats en se précipitant vers lui. Cette femme a essayé de vous abattre ! Nous l'avons neutralisé à temps !

Kizaru observe tristement le corps immobile de la jeune femme qu'il vient juste de quitter, avec un pointe de remords intérieurs. S'il était parvenu à lui faire entendre raison… Si seulement il était pris au sérieux parfois.. Sans leur répondre, il hausse les épaules puis part en direction du port, l'air maussade. Les soldats rebroussent chemin suivant les pas rapide de l'amiral laissant le corps de la jeune femme, derrière eux sans émotion. Les yeux fixés vers le ciel, Chesca sent son cœur exploser sous la douleur et la trahison qu'elle ressent. Elle voulait encore y croire.. Croire que la Marine était leur sauveur tant promis dans les journaux.. Même là-encore, ce n'était que de belles paroles… Elle sent ses dernières larmes couler sur ses joues tandis que le monde se rétrécit devant ses yeux, que son corps perd lentement conscience de son existence et que son âme ne monte au ciel rejoindre celles de sa famille dans un autre monde.. Elle chuchote à voix basse…

- La vengeance est une voix intérieure… Je n'étais pas si folle finalement…

Perdant connaissance, Chesca part dans ses rêves remplis d'une paix et d'un calme durable sur les mers, accompagnés de sa famille et ses grands-parents, disparus en mer il y a de longues années….


Voilà, c'était un One Shot que j'ai écrit quand j'écris en colère ou en rage.

Parce que je voulais faire mourir mon personnage !

RIP Chesca. (la ressuscite en coulisse)

Bisous,

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Chesca-Shan