Disclaimer: Aziraphale & Crowley ne m'appartiennent pas. Les personnages appartiennent à Neil Gaiman et Terry Pratchett.
About: L'histoire prend place après l'épisode 2 de la Saison 1 - #PaintballScene. Quelques lignes de dialogues ont également été reprise du 1.01.
CrowleyXAziraphale avec scène explicite.
NDLR: Pour plus d'immersion: Aziraphale à le même dress-code que dans l'épisode 2 et Crowley est habillé comme dans la scène où il crie sur ses plantes, avec sa veste en plus. ( Même coiffure )
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It's dangerous, I'm fallin'
You're dangerous, I'm lovin it
Britney Spears - Toxic
Toxic
Chapitre 1
« J'ai toujours su que tu étais quelqu'un de gentil »
D'accord, il fallait bien admettre qu'il avait légèrement perdu le contrôle à ce moment là. Oui, son désir d'affirmer sa nature démoniaque avait prit le dessus, mais BORDEL: il n'était PAS gentil ! Bien que cela n'ai duré qu'une fraction de seconde – faute à Soeur-Marie-Loquace – quelque chose d'infime s'était brisé en lui. Ces barrages mentaux qu'il avait érigé au fil des millénaires se fissuraient lentement, insinuant un poison dans ses veines et son esprit. Et cet ange, ce foutu être céleste plein de bonté et de grâce prenait un malin plaisir à gratter cette partie si friable de sa personne sans avoir conscience de l'impact que cela engendrait.
Jamais il n'avait réagit comme ça. Si... impulsivement. D'ordinaire il s'en tenait à un rictus ou un léger grognement pour manifester son désaccord concernant sa potentielle gentillesse. Après réflexion... Il avait été un peu violent avec Aziraphale et il ne voulait pas l'être, enfin du moins pas comme ça, sous couvert d'animosité, donc au final c'était peut-être une bonne chose que l'autre « none » soit venue les interrompre. D'autant plus qu'ils devaient VRAIMENT régler ce léger soucis, cette bribe d'erreur commise il y a 11 ans dans ce couvent – qui n'en était pas vraiment un. Crowley et Aziraphale se sentaient tout de même soulagés d'avoir pu régler les quelques détails qui les empêchaient de vaquer à leurs occupations et le démon s'était même laisser tenter à jouer de miracles avec une entreprise venu faire du paintball pour un team-building.
D'un claquement de doigts leurs répliques n'en étaient plus. Ça tiraient à balles réelles dehors mais pour faire plaisir à son partenaire – ou car il était simplement gentil – il avait également fait en sorte que tout le monde s'en sorte miraculeusement.
… Cette putain de remarque. Ce col de chemise broyé entre ses doigts. Sa bouche à quelques centimètres de la sienne. Le centre de ses désirs plaqué contre ce mur.
Il divague mentalement, se raidit physiquement. Il serait capable de prier n'importe quelle entité pour savoir ce qu'Aziraphale à en tête, ce qu'il pense de cette altercation intime. Mais ce dernier reste illisible. Alors qu'ils sortent de l'enceinte de l'établissement, des camions blindés et des équipes d'interventions tactiques sont à l'œuvre autour d'eux. Des nuages de fumée, des humains maintenus au sol arrêtés pour usage d'armes : voilà la scène surréaliste que le démon avait provoqué, fier de lui.
Tout ce remue-ménage n'avait vraiment pas l'air de les perturber plus que ça alors qu'ils se dirigeaient vers la voiture de collection garée à quelques mètres. Aziraphale marchait les mains jointes dans le bas de son dos et Crowley, à ses côtés, glissa les siennes dans les poches de son jean.
Une fois installés dans la Bentley et bien décidés à entamer leur soirée au restaurant, Aziraphale dirigea un regard inquiet vers son ami. Il était bizarre, enfin... aussi bizarre que le démon puisse l'être mais c'était la première fois en 6000 ans que cela l'interpellait. Comme s'il ressentait quelque chose d'anormal.
Crowley ne tarda pas à sentir le poids ces regards et réalisa qu'il n'avait même pas démarrer la voiture, incapable de dire si cela faisait trente secondes ou une heure qu'ils étaient assis là. Avant que son partenaire ne le devance et comme s'il pressentait lui aussi quelque chose, il posa une main sur le volant, tourna sa tête en la penchant sur le côté et lança en souriant:
« Un problème l'angelot ? »
Il le prit de court, le mensonge est la seule option qui lui paru légitime.
« Aucun mon cher, roule correctement cette fois s'il te plaît. J'aimerais arriver entier au restaurant. »
Crowley inspira et tout en continuant de sourire, braqua son regard sur la route puis démarra. Ils avaient pas mal de kilomètres à parcourir mais aux vues de la vitesse indiquée sur le compteur le trajet ne prendrait pas des heures. Cette journée beaucoup trop longue commençait à s'éterniser et l'ambiance devint pesante dans l'habitacle. Comme un parfum de non-dits, de sous-entendus et de retenue flottait dans l'air. Les regards hésitants accentués d'une moue définissable entre mille sur le visage d'Aziraphale n'aidaient vraiment pas à détendre l'atmosphère.
Crowley ressentait très bien ce malaise étrange mais gardait cette sensation pour lui, n'ayant vraiment pas envie d'entamer ce genre de discussion ici et maintenant. Il fallait qu'il se détende et se mit à penser au dîner qui attendait son ami et à la coupe de champagne qu'il allait déguster. Je le connais par cœur, il finira bien par parler... Une inspiration. Il commençait à faire chaud, beaucoup trop chaud, mais leur destination n'était plus très loin et le démon ne put s'empêcher de faire volontairement changer la couleur des feux de signalisation en sa faveur sous l'incompréhension des piétons, les klaxons des automobilistes et le regard désapprobateur d'Aziraphale.
« Rooh, ça vaaaa ! Je croyais que tu avais faim mon ange ! »
L'ange en question ravisa une remarque sarcastique pendant que Crowley garait la Bentley devant le restaurant. L'air frais de la rue leur fit le plus grand bien et l'atmosphère se détendait enfin.
Une heure plus tard
Bien que Crowley n'avalait jamais de nourriture humaine, quand ils étaient à table il dévorait littéralement Aziraphale des yeux.
Ce dernier, pendant qu'il finissait sa dernière bouchée, déclara :
«C'était délicieux, comme toujours. Alors, tu as envie de quoi maintenant, mon cher ? »
« ALCOOL ! Une quantité astronomique d'alcool ! » Il avait vraiment besoin de penser à autre chose.
« Ça tombe bien, j'ai quelques bonnes bouteilles de Château-neuf-du Pape à la librairie. J'en ai acheté 12 caisses en 1921 et il m'en reste pour les grandes occasions »
Ils se levèrent et se dirigèrent vers la voiture de collection sagement garée près du restaurant, saluant au passage le portier costumé qui leur souriait.
« Je pense que l'on peut qualifier notre tentative de sauver le monde comme une grande occasion » Se justifia Crowley avec ironie.
« Le mot juste est ''tentative'' ... Il s'arrêta un instant pour contempler le démon qui lui ouvrit la portière en souriant avant de continuer : Imagine quand on aura réussi !»
« Oh... m'en parle pas mon ange. Allez ! Grimpe ! »
Crowley referma la porte passager et vint s'installer au volant. Les dix minutes que prenaient habituellement le trajet en voiture se transformèrent en cinq, tout au plus.
NDLR: En espérant que cette introduction vous aura plu.
