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Pendant tout le déjeuner, j'étais tendue. Même si j'aimais être à la maison, retrouver ma famille, je n'arrêtais pas de regarder ou de penser à l'homme assis en face de moi. C'était tellement bizarre mais il me manquait... j'avais plus envie de lui à ce moment précis que pendant toutes les semaines et tous les mois que nous avions passés séparés.

Mon père essaya les tactiques d'interrogatoire intimidantes qu'on lui aurait enseignées il y a des années, mais le fait d'être chef de la police dans une ville comme Forks ne lui a probablement pas laissé beaucoup de temps pour s'entraîner, et Edward se fraya habilement un chemin à travers ses questions. En le regardant et en l'écoutant, je me retrouvais hypnotisée par ses yeux, sa voix et son sourire en coin, j'étais en train de retomber amoureuse de lui.

Le déjeuner s'éternisa, ma famille étant manifestement impatiente d'entendre parler de mes voyages, m'interrogeant sur les détails, et si j'essayais même de leur donner un bref résumé, ils m'inondaient de questions supplémentaires. Lorsque j'en arrivai à la partie où Emily et moi étions en Norvège, j'étais prête à exploser, et je pense qu'Edward l'était aussi.

"Et tu as décidé de rentrer à la maison ?" demanda Phil, dubitatif, et quand j'opinai, il se moqua.

"A l'époque, je ne pensais pas que quelque chose allait surpasser cela, mais Emily a admis que c'était l'endroit idéal pour finir, alors nous sommes rentrées à la maison." Je haussai les épaules.

"A l'époque ?" demanda papa. "Alors maintenant, tu dis que quelque chose pourrait l'égaler ?"

"Quelque chose l'a déjà fait," dis-je calmement, en souriant à Edward qui me rendit le sourire qui m'avait tant manqué.

"Hein ? Oh !" marmonna papa et ma mère rit.

"Eh bien, je pense que nous sommes restés assez longtemps à cette table. Je peux préparer ta chambre si tu as besoin d'un endroit où rester," dit-elle en faisant une pause avant d'ajouter avec un petit clin d'œil sournois "A moins que tu n'aies d'autres projets, bien sûr."

"Je t'appellerai plus tard, maman," lui dis-je et elle acquiesça.

"Je suppose que tu vas prendre le reste de l'après-midi, Edward ?" lui demanda Phil.

"J'ai demandé à mon assistant de libérer mon emploi du temps. Je pourrai rattraper mon retard demain."

"Veux-tu prendre un café ou autre chose ?" demandai-je à Edward et il hocha la tête une fois, son esprit étant clairement sur quelque chose.

Je sortis de l'entrée du restaurant avec ma famille et je les regardai partir puis je me jetai sur Edward, l'embrassant et le serrant fort dans mes bras. "J'ai cru que ça n'allait jamais finir," soupirai-je et pour la première fois, un sentiment de gêne s'installa entre nous. "Alors... un café ?"

"Je peux te montrer quelque chose d'abord ?" demanda-t-il en me tendant la main pour me conduire à sa voiture.

"Bien sûr," acceptai-je avec joie.

En quelques minutes, je sus où nous allions et mon sourire s'agrandit encore lorsque la voiture prit la longue allée de sa maison. Elle était aussi belle qu'avant, peut-être même encore plus maintenant qu'il n'y avait plus de doute sur notre relation.

"Tu as emménagé ?" demandai-je et il secoua la tête, descendant de la voiture avant de venir ouvrir ma porte. "Comment ça se fait ?"

"Pas sans toi," dit-il et je le regardai rapidement. "Quand je suis arrivé ici après ton départ, je t'ai vu dans chaque pièce. Dans chaque scénario que j'essayais d'imaginer, tu étais là et ce n'était pas pareil sans toi. J'ai détesté à quel point cela me rappelait ce que j'avais perdu et j'ai réalisé que c'était juste une autre partie de ma vie dont je ne voulais pas si tu n'étais pas là pour la partager."

"Mais quand tu es revenu d'Italie et que tu as su que tout irait bien, pourquoi pas alors ?"

Il sourit et secoua à nouveau la tête. "Ce n'est pas ma maison, Bella. C'est notre maison - ça l'a toujours été. J'ai fait dégager les vieilles installations et les meubles, je voulais que ce soit une toile vierge, un nouveau départ pour nous deux et…" il souffla, "...j'espérais que nous pourrions commencer dès maintenant. Emménager avec moi, Bella ?"

"Tout de suite ?" répétai-je et il acquiesça, sans la moindre lueur d'hésitation ou de doute sur son visage.

"Je t'aime et je veux passer chaque seconde de chaque jour avec toi." Il me prit la main et l'embrassa. "Je quitterai l'hôtel pour de bon et nous pourrons franchir cette porte et transformer notre toile vierge en quelque chose d'extraordinaire."

Je fis quelques pas vers la maison puis je m'arrêtai, me retournant pour regarder Edward. Il était appuyé contre sa voiture, avec en arrière-plan la vue imprenable sur le Puget Sound. Le ciel était bleu, le soleil brillait et ses rayons rebondissaient sur l'eau, rendant la scène presque surréaliste. J'avais eu raison de déjeuner, il n'y avait rien d'autre que je puisse voir qui soit plus beau que lui, plus beau que ce qu'il était prêt à me donner - tout lui.

"Je t'aime, Edward Cullen, et j'aimerais bien emménager avec toi tout de suite," murmurai-je et il se redressa, faisant son célèbre sourire en coin, tandis que je m'avançais vers lui. "Je veux faire de cette toile blanche quelque chose d'incroyable et je veux me réveiller ici avec toi tous les matins. Je veux que tu me prépares le petit-déjeuner au lit et je me fiche que tu me serves des Cheerios parce que tu as brûlé les œufs. Je veux m'asseoir dans le jacuzzi en plein hiver jusqu'au petit matin parce qu'il fait trop froid pour sortir et courir dans la maison. Je veux baisser le chauffage pour qu'on puisse se blottir sous une couverture en regardant des documentaires bizarres sur des gens qui ont des fétichismes étranges."

"Tout cela et même plus," murmura-t-il en posant sa tête sur la mienne. "Laisse-moi t'emmener à la fête de Noël samedi soir."

"J'aimerais beaucoup," répondis-je, avant de relever la tête pour l'embrasser.

Pas de parents dans les parages, pas d'aéroport rempli de voyageurs, personne pour nous retenir, alors je l'embrassai comme j'en avais envie depuis que je l'avais vu m'attendre. Ses mains se glissèrent sous ma chemise, ses doigts traçant délicatement la peau au-dessus de la ceinture de mon jean avant qu'il ne mette fin au baiser, à mon grand mécontentement.

"Allons à l'intérieur," dit-il en s'amusant de mon expression alors qu'il me tirait derrière lui. "Je ne vais pas me précipiter."

En le suivant à travers la porte et dans le hall d'entrée, je pris conscience de la différence de la maison sans les meubles, les tableaux sur les murs et je me sentis impatiente de commencer. J'imaginai ce que nous pourrions faire et cela me fit sourire.

Nous n'allâmes pas dans la chambre, ce qui n'avait pas d'importance puisqu'il n'y avait pas de lit de toute façon mais nous continuâmes à monter les escaliers jusqu'à la magnifique petite chambre avec vue panoramique. Cette pièce m'avait coupé le souffle la première fois et je ressentis la même chose la deuxième fois.

Les chaises avaient disparu mais le tapis moelleux était toujours en place sur le sol. "Je crois que l'entreprise qui a débarrassé la maison a oublié ceci," dit Edward en donnant un coup de pied au tapis.

"Heureusement pour nous," dis-je nerveusement.

"Oui, je suppose qu'avec le recul, leur incompétence… n'était pas si mal." Edward jeta un coup d'œil vers la porte et ajouta : "On peut juste..."

"Viens ici," dis-je en tirant sur sa chemise. "C'est parfait."

Je l'embrassai, doucement, pour m'assurer qu'il sache à quel point c'était parfait et je le sentis se détendre. La nervosité, la tension ou quoi que ce soit d'autre s'évapora presque instantanément et c'était comme si nous n'avions jamais passé un seul instant séparés.

Je déboutonnai sa chemise, la dégageant de ses épaules puis je me penchai en avant pour déposer un baiser sur son torse, sentant son cœur tambouriner contre mes lèvres. Je souris et reculai, levant les bras pour qu'il puisse me passer la chemise par-dessus la tête. Je souris quand ses yeux descendirent avec avidité jusqu'à mon soutien-gorge puis je ris quand il le détacha et le jeta par terre avant même que je ne me rende compte qu'il l'avait enlevé.

Mon jean suivit rapidement et pendant quelques secondes, il resta là à me regarder en sous-vêtements. Je commençai à me sentir un peu gênée, alors je tendis la main vers lui et détachai sa ceinture, souriant quand elle tomba sur le sol avec un bruit sourd. L'image de notre première nuit ensemble me paraissait maintenant avoir duré toute une vie mais je pouvais l'imaginer avec une telle clarté que mon estomac se serrait d'impatience.

Edward s'agenouilla devant moi, fit glisser ses lèvres sur mon ventre puis passa lentement deux doigts dans mon sous-vêtement. Je sursautai, il gémit et il ne faisait aucun doute que nous étions tous les deux affectés car il me sembla que quelques secondes plus tard, je voyais des étoiles. La tête posée sur mon ventre, respirant difficilement, Edward attendit, me laissant redescendre avant de bouger. J'emmêlai mes doigts dans ses cheveux et, lorsque j'eus retrouvé un peu de sang-froid, je lui tirai la tête en arrière pour qu'il me regarde.

Il sourit et hocha la tête une fois puis il descendit mes sous-vêtements le long de mes jambes. "Allonge-toi," murmura-t-il, et je fis ce qu'il demandait. Il s'installa au-dessus de moi et embrassa mon front en s'excusant presque : "Ça ne va peut-être pas durer longtemps."

"Nous avons toute la nuit," lui rappelai-je et il secoua la tête.

"On a beaucoup plus de temps que ça, Bella."


Il faisait nuit avant que nous ne quittions la petite pièce située tout en haut de notre maison. Nous n'avions pas de vêtements de rechange, pas de nourriture, pas de meubles ou quoi que ce soit d'autre, mais aucun de nous n'avait l'intention de dormir ailleurs cette nuit-là. Nous commandâmes des plats à emporter et nous avons dormîmes, bien qu'inconfortablement, sur le tapis de l'étage. Dire que nous étions raides, frigorifiés et pleins de courbatures le lendemain matin était un euphémisme mais aucun de nous ne s'en souciait.

Le petit-déjeuner était composé de restes de pizza froide et, à contrecœur, je montais dans la voiture d'Edward qui se rendait en ville pour son travail.

" On déjeune ? " demanda-t-il lorsque nous nous arrêtâmes devant l'immeuble où j'habitais avec Amber et Carmen.

"Tout à fait." Je hochai la tête avec insistance. "Après avoir passé du temps avec les filles, je vais aller chercher quelques affaires dont nous aurons besoin si tu veux rester dans la maison. Comme une couverture ou deux et peut-être même un matelas gonflable ou quelque chose comme ça ?"

"Ça m'a l'air bien." Il se pencha sur la console et m'embrassa. "Ne sois pas en retard."


Je n'arrivais pas en retard mais nous passâmes beaucoup moins de temps ensemble que prévu. A peine sortis du bureau d'Edward nous nous retrouvâmes entourés de monde. Alice, Jessica, Seth, Jake et Emmett étaient tous venus me saluer et me poser des questions sur le voyage, la vidéo d'Edward et ce qui était prévu pour moi.

"Ses projets à ce moment précis…" dit Edward d'un air boudeur, l'ancien M. Tête de bite commençant à se manifester, "c'est d'aller déjeuner avec son petit-ami. Vous pourrez la voir samedi soir."

"Tu viens à la fête ?" demanda Alice et j'acquiesça. "Super, tu pourras passer toute la soirée à me raconter ton voyage."

"Il faut que tu nous racontes tous les détails," ajouta Jessica.

"Oh génial !" marmonna Edward. "Il faudra que je te partage à ce moment-là aussi."

"Oh, le pauvre petit est tout jaloux," dis-je en lui tapotant la joue avec espièglerie et il repoussa ma main.

"Hé, tu devrais faire attention en descendant," dit Emmett sérieusement et nous fronçâmes tous les deux les sourcils. "Il y a une infraction à la santé et à la sécurité dont nous devons avertir les gens."

"Quelle infraction ?" demanda Edward.

"Ta lèvre inférieure. Eddie, tu fais tellement la moue que quelqu'un va trébucher sur cette chose, je le jure devant Dieu !" Le rire tonitruant d'Emmett résonna autour de l'étage, rapidement suivi par un chœur de rires de la part de tous les autres et même Edward ne put cacher le sourire qu'il arborait.

Il marmonna connard puis il me prit la main. "Je vais peut-être devoir arriver dix minutes en retard à notre réunion, maintenant que tu as empiété sur mon temps avec Bella."

"Tu seras là à une heure pile, tu détestes les retards." Il me fit un clin d'œil.

Lorsque les portes de l'ascenseur se refermèrent. "Il a raison. Tu n'as jamais été en retard de ta vie," dis-je.

"Et puis merde, il y a une première fois à tout," fit-il avec un sourire en coin, puis nous nous mîmes à rire.

Alors que nous traversions la réception, il me tint la main fermement et je remarquai à quel point il était à l'aise avec les autres personnes que nous croisions. Il en salua plusieurs chaleureusement et fit même une blague à l'un des agents de sécurité.

"J'aime bien ce M. Cullen nouveau et amélioré," lui dis-je après qu'il ait été particulièrement agréable avec le jeune serveur qui passait manifestement une mauvaise journée.

"Tu l'aimes assez pour revenir travailler à D.D.H. ? " demanda-t-il, apparemment sérieux.

"Quoi ?" Je ris et enfournai une fourchette pleine de nourriture dans ma bouche. "Tu es drôle."

"Je suis sérieux, Bella, je veux que tu reviennes. Je sais de source sûre qu'en raison des récents succès, l'équipe de rédaction est un peu juste et que deux nouveaux postes sont créés pour faire face à la charge de travail supplémentaire. Cette fois-ci, il n'y aura pas de tête de nœud arrogante qui essaiera de foutre en l'air ta candidature.". Il me regarda avec impatience.

"J'apprécie le geste, mais je n'ai pas besoin que tu me trouves un travail pour compenser ce qu'il s'est passé, Edward," lui dis-je, et il secoua la tête. "En outre, je ne pense pas que Phil apprécierait beaucoup que toi et moi travaillions dans le même service, maintenant qu'il sait pour nous."

"Tout d'abord, il se trouve que je sais de source sûre qu'il va y avoir un nouveau directeur de publication pour le département des romans. " Il me donna un coup de coude ludique.

"Tu as eu ta promotion ?" dis-je et il hocha la tête. "Oh mon Dieu, Edward, c'est vraiment génial pour toi !"

"Ils sont en train de faire passer des entretiens à mon remplaçant," me dit-il, en essayant de voler une tomate dans mon assiette et en faisant la grimace quand je repoussais sa main. "Et une fois qu'ils auront trouvé la bonne personne, ils lui feront passer un entretien pour le poste au sein de l'équipe de rédaction. Je ne participerai pas du tout au processus, si tu obtiens le poste, c'est parce que tu le mérites, Bella. Si bien sûr tu veux poser ta candidature."

"Je pourrais bien le faire," dis-je à voix basse, mon esprit vagabondant vers la possibilité de retourner travailler à D.D.H. Edward profita de ma distraction pour enlever la tomate de mon assiette. "Pourquoi me voles-tu ma nourriture ?"

"J'essaie de débarrasser ton assiette pour qu'on puisse se tirer d'ici," dit-il. "J'ai réfléchi à ce que tu as dit ce matin et j'ai décidé qu'il nous fallait un vrai lit. Il n'y a pas de lit gonflable sur cette planète qui puisse supporter ce que j'ai prévu pour toi ces prochaines nuits, Bella. Alors dépêche-toi de finir pour qu'on puisse aller en choisir un avant la fin du temps prévu pour déjeuner."


La semaine suivante fila très vite. Je passais mes journées à peindre la maison, et Edward rentrait tous les après-midi pour m'aider - bien sûr, cela signifiait généralement faire plus de dégâts que nous devions nettoyer mais j'appréciais tout de même la distraction.

Nous faillîmes ne pas arriver à la fête de Noël à cause d'une autre de ses distractions mais nous fîmes notre apparition avec un retard convenable. Edward ne fit pas marche arrière comme je l'aurais cru étant donné que nous étions devant tous ses collègues de travail. Il ne se laissa pas décontenancer et m'invita même à danser à la fin de la soirée.

Ma mère et Phil, ainsi que mon père et sa petite amie, Sue, nous invitèrent à passer le déjeuner de Noël avec eux, mais nous déclinâmes poliment, choisissant plutôt de dîner avec ma mère et Phil, la veille de Noël, afin de pouvoir rester ensemble à la maison le matin, en préparant nous-mêmes le déjeuner. Ensuite nous irions à Forks passer la soirée du jour de Noël avec mon père et Sue.

Je me réveillai le matin de Noël pour trouver Edward qui me souriait. "Notre premier Noël ensemble et nous allons manger des sandwichs froids à la dinde et de la bière," dit-il en riant. "Si nous avions su cela, nous aurions pu manger un méga festin chez ta mère."

"C'est vrai, mais chez nous, pour les sandwichs à la dinde froide et la bière, nous n'avons pas besoin de nous habiller si nous ne le voulons pas," lui rappelai-je. "Nous pourrions même les manger au lit, et je sais pertinemment que nous n'aurions pas pu le faire chez ma mère."

"Humm, c'est un très bon point," convint-il, avant de se lever d'un bond. "Viens, allons ouvrir nos cadeaux."

"Cool, mais laisse-moi d'abord prendre ton cadeau - je l'ai caché sous le lit". J'essayai de le contourner pour le prendre mais il m'attrapa simplement la main pour m'entraîner dans ce qui allait devenir notre pièce principale.

Nous n'avions pas encore pris le temps de décorer cette pièce, il n'y avait donc qu'une télévision, quelques poufs jusqu'à ce que nous achetions un canapé, et un sapin de Noël à l'allure solitaire posé près de la fenêtre. Sous le sapin, il y avait une boîte soigneusement emballée et une enveloppe séparée qui n'était certainement pas là hier soir.

Edward s'approcha, sa main tenant toujours la mienne fermement. " Celle-ci d'abord," dit-il en me tendant l'enveloppe et en relâchant sa prise sur ma main. "Puis la boîte."

"D'accord." J'ouvris l'enveloppe et vis une carte avec un lien YouTube écrit proprement au centre. "Qu'est-ce que c'est ?"

"Ouvre la boîte." Il me montra le deuxième cadeau et je l'ouvris, encore confuse de ce qu'il se passait.

"Oh !" dis-je en fronçant les sourcils à la vue de l'IPad tant aimé d'Edward qui me regardait. "Euh... merci ?"

"Ce n'est pas ton cadeau, donne-moi un peu de crédit, Bella," dit-il en riant. "Il suffit d'aller dans le navigateur et d'entrer le lien."

"Pourquoi ?" demandai-je.

"Fais-le pour moi... s'il te plaît," me demanda-t-il doucement, et c'est avec un peu d'hésitation que je fis ce qu'il demandait.

"Qu'as-tu fait cette fois-ci ?" J'attendis que la vidéo commence et il sourit. "La dernière vidéo que tu as faite m'a fait pleurer, ainsi qu'un café plein de filles…"

"C'est un peu différent et tu es la première à la voir, ne t'inquiète pas," dit-il avant de se mordre la lèvre.

Je regardai l'écran et vis Edward assis sur le bord de notre lit, vêtu uniquement d'un caleçon. J'étais endormie derrière lui et la date à l'écran m'indiquait qu'il l'avait enregistré tard hier soir... ou devrais-je dire très tôt ce matin.

"Qu'est-ce que c'est ?" chuchotai-je, mais il ne dit rien, et c'est alors que la vidéo Edward démarra.

"J'ai pensé à faire ça en Italie puis à l'aéroport quand tu es rentrée… et une centaine d'autres fois depuis mais quelle que soit la façon dont je l'ai planifié dans mon esprit... ça ne me paraissait pas assez spécial. J'ai même pensé à la fête de Noël mais à quel point cela aurait été cliché ? Je voulais quelque chose de plus que cela pour toi."

Je jetai un coup d'œil à Edward, qui n'avait pas bougé d'un poil mais je pouvais voir à quel point il était nerveux et cela me terrifiait.

"J'ai donc réfléchi à la première vidéo que j'ai réalisée et, en procédant de cette manière, je peux dire ce que je veux sans bégayer parce que j'ai peur que tu dises non. Je peux te dire combien je t'aime et combien je veux t'épouser sans avoir à m'inquiéter de mal le dire ou de tout gâcher. Je peux te dire que tu as changé ma vie... que tu m'as changé au point que je ne me reconnais presque plus mais que j'aime l'homme que je vois maintenant. Je peux te dire que tu m'as fait comprendre que le fait d'avoir besoin de quelqu'un pour te réconforter quand les choses ne se passent pas comme prévu n'est pas une faiblesse mais quelque chose qui te rend finalement plus fort. Je peux te dire, sans la moindre hésitation ou le moindre doute, qu'il n'y a rien que j'aimerais plus que de te demander d'être ma femme et que tu dises oui. Le mieux, c'est que je peux le faire pendant que tu dors dans le vain espoir que tu sois vraiment réveillée et que tu m'entendes mais si ce n'est pas le cas, je l'ai enregistré pour te la montrer le lendemain matin. Isabella Swan, je sais que cela peut sembler trop tôt mais je n'ai jamais été aussi sûr de quoi que ce soit."

La vidéo s'arrêta et je vis Edward mettre un genou à terre devant moi, une bague en diamant étincelante entre son index et son pouce, un sourire anxieux sur le visage. Il ouvrit la bouche pour demander mais avant qu'il ne dise un seul mot, je hochai la tête, une avalanche de larmes roulant sur mon visage.

"Tu n'as même pas besoin de demander," croassai-je. "J'aurais dit oui si tu me l'avais demandé en Italie, à l'aéroport ou à la fête. Si je m'étais réveillée la nuit dernière et que je t'avais entendu, cela aurait été un oui. Je t'aime et je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose... ou de quelqu'un dans ma vie."

Edward

Comment ai-je pu survivre sans elle ? Cela n'a pas d'importance, maintenant je n'aurai plus jamais à être sans elle.


Merci pour tous vos commentaires, mise en alerte et favoris.

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Sachez que l'auteur avait prévu un épilogue pour cette histoire mais depuis novembre 2013 elle n'a rien posté, alors à nous d'imaginer leur vie à deux…

Sinon…

Si vous nous laissez un commentaire vous aurez un teaser de notre prochaine traduction -;)

A bientôt !