Hello vous ! Comme on se retrouve :D
Les révélations de Kagami vont elles avoir des conséquences ? On vous laisse le découvrir avec la suite des aventures de nos deux fauves !
Bonne lecture !
Shadow: haha désolé de t'avoir donné envie, j'espère que tu as fait le stock ;) Merci pour ta review !
Le lendemain, Kagami se réveille le nez enfoui au creux de la nuque d'Aomine. Il inspire son parfum chaud et solaire, sa main glissant sur son torse tandis qu'il émerge peu à peu. Il prolonge le moment, pas pressé de se défaire de ce cocon de chaleur et de douceur qui l'étreint encore. Les souvenirs de la veille lui reviennent un à un, les cookies, la soirée film... sa déclaration d'amour impromptue. Et les mots d'Aomine... "Je ne vais pas m'enfuir." Et il en a la preuve ce matin. Un sourire se dessine sur ses lèvres, il pose un baiser sur la nuque du brun avant de se détacher discrètement de lui. Dans la cuisine, il commence à préparer le petit-déjeuner, son regard dérivant régulièrement sur la forme endormie de son petit ami. Il semble tellement à sa place ici, et en même temps, ça paraît si incongru. Son coup de foudre finalement dans son lit, après qu'il a pratiquement abandonné l'idée que leur relation deviendrait autre chose qu'une pure amitié. Aomine ne lui a pas rendu sa déclaration... Du moins pas avec des mots, et de toute façon, Kagami ne s'attendait pas à ce qu'il le fasse. Il s'est pris lui-même par surprise, après tout... Mais le soulagement qu'il a éprouvé la veille en formulant enfin ses sentiments perdure ce matin, rendant tout un peu plus lumineux, moins tranchant et froid que d'habitude. Comme si le monde, son propre appartement... étaient devenus un peu plus hospitaliers.
C'est l'odeur alléchante du café, mêlée à celle de Kagami qui flotte encore entre les draps qui le tire doucement de sa nuit. Il roule sur le ventre et s'étale au milieu du futon comme il le fait chaque matin dans son lit. Il met un peu de temps à émerger complètement, son esprit encore prisonnier des images de ses rêves. Il a un vague souvenir de bateau dans une mer déchainée. D'une silhouette sur un quai. D'un pont suspendu. Il n'arrive pas à en retrouver le fil, ni l'enchainement logique des différents événements. Seul reste la sensation de malaise, de solitude et de froid.
La réalité reprend ses droits lorsque ses sens s'éveillent, dissipant les dernières bribes de ses songes aux allures lugubres. Groggy de sa nuit trop courte, il se redresse pour trouver Kagami derrière ses fourneaux. Il lui rend son sourire, quoique sans doute moins lumineux et de sa voix rauque du matin il bredouille un bonjour en se frottant les yeux.
Kagami sent son cœur fondre comme le beurre dans sa poêle quand il entend ce bonjour lourd de sommeil.
« Hey. Prends ton temps, le petit-dej est en route. »
Le tigre rougit un peu, ému comme un ado à son premier rendez-vous. Cependant, il accueille la sensation avec bonheur, il a l'impression d'être plus jeune, plus impulsif, moins soucieux et prudent. Et c'est Aomine qui lui fait cet effet... Quand bien même il sait le brun pris dans ses propres contradictions. Il ne s'attendait pas à ça. Mais ça lui plaît.
Il ne faut pas lui dire deux fois... Aomine ne sait pas qu'elle heure il est, mais ça lui semble bien trop tôt. Ou alors c'est la perspective de reprendre le travail ce soir qui le rend si enclin à retourner sous la couette. Il se laisse choir sur l'oreiller en s'enroulant autour du second pour végéter un peu, puisqu'il en a l'autorisation. Il faut dire aussi qu'il se sent nerveux d'affronter le regard de Kagami. Encore ce matin, il est toujours sous le coup de l'émotion que sa révélation à fait surgir en lui. C'est chaud et bouillonnant dans sa poitrine, ça agite les papillons de son estomac, mais ça a aussi un gout âpre dans sa gorge, celui du sang qui bat trop vite.
Alors qu'il divague dans ses souvenirs de la veille, Kagami s'approche et lui tend une tasse de café. Il l'accepte volontiers avec un sourire qu'il imagine timide et se redresse pour le boire.
Kagami a gardé ses plats au chaud et entrouvre les rideaux et la fenêtre, met un peu de musique, puis s'assoit à côté du brun avec sa propre tasse de café. Il la sirote pensivement, regardant le rectangle de ciel qui se découpe à sa droite. Un bleu profond, un peu assombri, un bleu qui semble avoir bu toute la lumière de l'été et la garder, latente, dans ses profondeurs jusqu'à ce que l'hiver arrive. Sans y penser, sa main se pose sur le torse d'Aomine et le caresse doucement.
Le toucher bien que léger et inconscient lui arrache un frisson malgré lui. Il regarde les longs doigts contraster sur sa peau quelques instants avant de venir s'attarder sur le profil distrait de Kagami. Son air serein, son nez droit, sa mâchoire volontaire, le grain de sa peau presque dorée, ses lèvres pleines embrassant la tasse de café... Il déglutit, ne pouvant détacher son regard de lui alors que ses mots de la veille résonnent encore dans son crâne et font vibrer son cœur.
Doucement il pose son menton sur son épaule pour déposer un léger baiser dans son cou offert. Plus pour se prouver qu'il en est encore capable que pour véritablement attirer son attention. Il se rassure avec sa présence, leur proximité. Et à défaut de pouvoir lui retourner sa déclaration, il choisit de quand même faire un pas de plus vers lui.
« Tu penses à quoi Taïga ? »
Le rouge tressaille légèrement en entendant son prénom. C'est la première fois qu'Aomine le prononce et d'un seul coup ça rend tout plus intime. Non que ce soit étonnant ou réellement gênant... mais ça fait battre son cœur un peu plus vite.
Il réfléchit à la question et pose une main sur le haut de la nuque d'Aomine, glissant ses doigts dans ses cheveux.
« Rien de précis... Enfin... » Il sourit, hésite, puis reprend : « Je me disais juste… Tu as changé ma vie... Et... quoi qu'il arrive... J'ai plus peur. C'est juste... un sentiment agréable, tu vois ? »
Aomine en reste muet. Il ne sait pas vraiment à quoi il s'était attendu mais certainement pas à ça. Il sent le rouge lui monter au visage et sa nuque brûler sous les caresses de Kagami. Il cache sa gêne dans le creux de son cou en grognant un peu, et enroule un bras autour de sa taille pour le rapprocher de lui.
« Ouais je vois... je vois tout à fait... » marmonne-t-il le cœur battant à ses tempes. N'allant pas jusqu'à admettre que lui par contre, il crève encore de trouille par moment.
Kagami apprécie cette étreinte et ferme les yeux quelques instants. Bizarrement ça le rassure, il sait, contrairement à quelques jours auparavant, que le brun ne va pas déguerpir si les choses sont plus difficiles que prévu. Et quelque part, c'est tout ce qu'il avait besoin de savoir. Il tourne la tête pour poser un baiser dans ses cheveux.
« Par rapport à ce dont on avait parlé avant de partir en week-end... » murmure-t-il, les lèvres caressant toujours sa chevelure de jais. « C'est toujours valable. J'attends rien de spécifique de toi. J'ai pas de plan. Et ça me va comme ça. Jusqu'à maintenant... j'avais peur que la seule raison pour laquelle tu puisses te détourner... c'est le fait que je sois un mec. Mais tu m'as prouvé que ça suffirait pas. Alors... Je vais bien. Et t'as pas à t'inquiéter. »
Entendre les paroles de Kagami emplies de bienveillance, lui procure un sentiment de soulagement tel qu'il ne peut retenir un profond soupir. Il comprend entre les lignes que les aveux de Kagami ne changent rien à ses attentes, qu'il ne lui en veut pas. Il est aussi content d'apprendre qu'il a su lui montrer malgré tout qu'il est sincère, qu'il tient à lui. Il prend le temps d'intégrer les mots et de se détendre sous ses caresses en cherchant quoi répondre.
« J'ai pas envie de te décevoir. Et j'ai toujours peur de dire ou faire un truc qui pourrait te blesser. Je navigue à vue... » commence-t-il avant de déposer un baiser sur son épaule et de redresser le visage. « Mais j'aime ce qui se passe entre nous... Vraiment. Et que tu sois un mec... » ajoute-t-il plus bas avec un rictus.
Kagami rigole doucement en entendant ça. Il respire le parfum de ses cheveux comme pour s'en enivrer.
« Yeah... Mais cette peur de blesser ou décevoir... ça a pas de rapport avec le fait que tu aies jamais eu une relation avec un mec... et c'est ça qui me rassure... C'est juste... ce qu'on ressent quand quelqu'un nous tient à cœur... Alors... Thank you. »
Il dépose sa tasse de café sur le sol à côté de lui et le serre dans ses bras.
« Et on est deux là-dedans... Alors je m'en fais pas. Et tu devrais pas t'en faire non plus. »
Il rend son étreinte au tigre, réalisant qu'il a raison. Il se sent toujours un peu coupable de ne pas avoir réussi à lui retourner ses sentiments mais le poids qu'il sentait peser sur ses épaules s'est dissipé. Il se sent compris alors qu'il a encore du mal à trouver les mots. Il n'en serre que plus fort Kagami contre lui, enroulant ses doigts sur sa nuque. Au fond de lui, une petite voix fourbe lui murmure que sa chance va finir par tourner, qu'il ne le mérite pas. Il la repousse se focalisant sur les mains de Kagami caressant son dos.
« Je vais essayer... »
Kagami sourit et embrasse son cou, sa joue, ses cheveux. Puis il se détache doucement de lui.
« Le petit-dej est prêt et je meurs de faim. J'apporte ça. »
Sans attendre la réponse, il se lève et va servir son bacon bien grillé, ses œufs au plat et son jus d'orange pressé maison. Il dispose le tout sur un plateau et le dépose sur le futon.
« Bon app ! »
Lui-même n'attend pas avant de s'attaquer à son repas. Les émotions lui donnent faim, et il est plus que temps de satisfaire son estomac.
L'empressement de Kagami lui tire un sourire. Il ne déconne pas avec la bouffe... Même s'il est d'habitude lui-même un bon mangeur, il n'a pas pu s'empêcher de noter que ce qui a tendance à lui nouer l'estomac semble ouvrir l'appétit de son homologue. Pourtant le petit déjeuner lui fait envie et il commence à picorer les œufs, laissant la faim se rappeler à lui.
« Tu me fais voyager aujourd'hui... » remarque-t-il en croquant dans une tranche de bacon avec déjà un peu plus d'enthousiasme.
« Voyager ? » s'étonne Kagami, juste avant de comprendre. « Oh, ouais... Juste les vieilles habitudes. Ça reste mon petit-déjeuner préféré. »
Aomine lui sourit. Il note l'information dans son carnet mental à la page plats favoris, simplement heureux d'en apprendre plus sur ses habitudes. Il n'a pas menti, il aime ce qui se passe entre eux, découvrir son intimité, ce qui le fait rire, ce qui lui fait peur, ses manies... Plus il en sait plus son attachement à lui devient légitime. Comme si chaque trait de caractère qu'il découvrait rendait leur relation plus tangible, plus concrète alors qu'elle lui semble parfois si floue, abstraite dans son esprit. Il a l'impression qu'en apprenant à le connaitre, il sera un peu plus à même de comprendre ce qui l'a attiré vers lui si inexorablement.
Il termine son repas en silence, savourant la quiétude du moment. C'est bête, mais ce petit déjeuner au lit chez Kagami le rassure. Alors qu'il avait imaginé de façon tout à fait irrationnelle que ça ne pourrait arriver que lors de leur escapade à la montagne, partager le rituel de réveil du tigre, son quotidien, l'aide à réaliser que c'est possible. Qu'il est capable d'avoir ce genre de relation et de partager sa vie. En tout cas, il aime bien l'idée.
« D'habitude quand t'es tout seul, après le petit dej' tu fais quoi ? À part récurer l'évier je veux dire ... »
Kagami fronce les sourcils à ce sarcasme, mais décide de ne pas relever. Il se passe une main dans les cheveux, réfléchissant.
« Hm... Souvent un peu de sport. Parfois je vais courir, je vais à la salle, ou je fais des exercices ici. Et après... Je commence l'entraînement. Pourquoi ? »
Le brun hausse les épaules et termine son jus d'orange.
« Comme ça, pour savoir... »
Kagami l'observe quelques instants et finalement lâche un léger rire :
« Tu mènes une enquête, c'est ça ? Tu étudies ton suspect pour connaître sa routine ! »
Démasqué, le coin de ses lèvres se retrousse.
« P'têtre bien... C'est encore confidentiel, mais j'ai de sérieuses charges.
— Sérieuses ?! J'ai des problèmes ? Moi qui ai toujours été un citoyen si exemplaire... »
Kagami rigole et se lève, emportant le plateau dans la cuisine.
Aomine le suit avec sa tasse de café vide qu'il dépose dans l'évier. Taquin, il le bouscule légèrement des hanches sans se départir de son demi sourire.
« Nan... pas pour l'instant. J'ai pas encore porté plainte. »
Kagami lui jette un coup d'œil et secoue la tête en souriant.
« En attendant que tu rassembles ton courage, t'as qu'à faire la vaisselle. Je vais ranger le lit. »
Il passe un bras autour de sa taille et pose un baiser sur sa tempe, avant de retourner dans le salon pour s'atteler à sa tâche.
Il ferme les yeux une seconde au contact de ses lèvres. Kagami aime bien l'embrasser là, et il commence à en prendre l'habitude. Sachant son hôte tatillon, il s'applique à bien frotter la vaisselle mais comme à chaque fois, il a mis trop de produit. Il a de la mousse quasiment jusqu'au coude et ça rend tout plus glissant. Alors qu'il en est presque au rinçage, il peut sentir Kagami le surveiller en retrait derrière lui.
Le rouge est très amusé de le voir galérer avec le trop-plein de mousse et prend son temps pour l'observer silencieusement tandis qu'il termine de remettre son salon en ordre. Puis, il le rejoint dans la cuisine et se place dans son dos, l'enlaçant alors qu'il pose un baiser dans son cou. Il est juste si heureux de l'avoir là contre lui, dans cette situation si banale qui relevait encore une semaine auparavant d'une autre réalité, presque une autre dimension. Il savoure ce moment simple et son délicieux goût d'irréel.
Aomine rince bien l'évier et prend soin de le nettoyer sous les attentions fort agréables de Kagami. Sa mission accomplie, il se tourne entre les bras qui l'enserrent et pose ses mains sur ses hanches. Suivant son envie et aussi pour se récompenser, il dépose doucement ses lèvres sur celles de Kagami. Un simple baiser qui lui donne pourtant le sourire et le courage d'affronter sa journée.
« Je devrais pas tarder à y aller... » souffle-t-il en se détachant de lui.
Kagami hoche la tête, il se sent stupide parce que sa gorge est nouée. Et pour la première fois, il éprouve une inquiétude plus profonde à l'idée que le brun aille travailler.
« Okay. Tu me diras si Momoi a aimé les cookies. » Après une hésitation, il ajoute d'un ton plus bas : « Et... sois prudent ce soir. »
Un doux frisson chatouille son ventre. Même s'il n'a pas envie que Kagami se fasse un sang d'encre, l'idée qu'il s'inquiète pour lui ne lui déplait pas. Il trouve ça adorable, ce qui termine de lui rendre sa bonne humeur.
« Ouais j'te dirai... » Il saisit le menton du tigre entre ses doigts pour lui voler un autre baiser puis lui assure dans un sourire. « Et je suis toujours prudent... »
Il s'éloigne finalement de lui avant de changer d'avis et de squatter ici toute la journée, réunit ses quelques affaires, le paquet de cookies joliment emballé par Kagami et rejoint le vestibule.
Le rouge le suit et le regarde enfiler veste et chaussures, puis, quand il est fin prêt, il s'approche, il veut encore un autre baiser avant de se séparer.
« Bonne journée Daiki. »
Aomine se fige sur place. Son prénom dans la bouche de Kagami résonne différemment, d'une façon qui fait battre son cœur plus vite. La surprise passée, il pivote et glisse sa main sur la nuque de Kagami pour l'embrasser encore. Avec tout le bonheur que ce nouveau pas franchi lui inspire. Il se perd un peu dans l'échange que le fauve n'a pas l'air de vouloir rompre non plus. Puis finit par le lâcher à regret, électrisé :
« À plus Taïga. »
Ce dernier sourit bêtement en le regardant quitter son appartement. Il se sent la tête un peu légère, comme s'il n'y avait pas eu que du café dans son mug ce matin. Il referme finalement sa porte en poussant un soupir. Puis, il se met en affaires de sport et décide de faire quelques push-ups avant de démarrer son ordinateur.
Sur le chemin du retour, le brun ne voit pas le temps passer, la tête ailleurs. Il se fait la réflexion que Kagami lui fait vraiment vivre des montagnes russes mais ce n'est pas pour lui déplaire. Il prend le temps de se laver et de checker les infos avec un thé, lorgnant sur les cookies qu'il sait délicieux avant de prendre la route pour le campus.
En fouillant un peu dans ses vieux messages, il a retrouvé l'emploi du temps de Satsuki et attend la fin de son cours devant le bâtiment qu'il espère être le bon. Quelques étudiants finissent par sortir au compte-gouttes avant que le gros du troupeau se déverse dehors. Il sait que sa sœur fera partie des deniers et en effet, il la voit arriver discutant avec le professeur. Il sourit à cette image qui lui rappelle des souvenirs, ignorant les regards curieux qui commencent à peser sur lui.
Lorsque la jeune femme l'aperçoit enfin, elle lui adresse un immense sourire et court se jeter dans ses bras. Il la réceptionne en ricanant.
« Dai-chan ! Qu'est-ce que tu fais là ?! Quelque chose ne va pas ?
— T'en fais pas, tout va bien. Je t'emmène déjeuner ? »
Aomine peut lire sur les traits fins de sa meilleure amie et dans ses grands yeux qu'elle est surprise et il peut aussi dire à ses sourcils qui se froncent qu'elle ne le croit pas une seconde. Elle arriverait presque à le vexer s'il n'était pas prêt à admettre que le doute est permis.
Pour la rassurer il lui tend le sachet transparent rempli de biscuits en se grattant l'arrière de la tête en expliquant :
« Je voulais m'excuser d'avoir disparu des radars et de t'avoir inquiété la semaine dernière. Si tu veux tout savoir, je ne les ai pas faits tout seul, Kagami m'a aidé ! concède-t-il en croisant les bras.
— Ah je vois ! Je comprends mieux », s'exclame-t-elle avec un immense sourire. « Merci Daï-chan ! Ça me fait trop plaisir ! »
Il lui sourit simplement en retour quand elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue puis il l'entraine à travers le campus, un bras sur ses épaules.
Satsuki admire le petit paquet orné d'un élégant nœud rouge et ne résiste pas à l'envie de les gouter. Elle est sincèrement touchée de l'attention de Daïki, et se réjouit de pouvoir passer un peu de temps avec lui. Alors qu'elle réfléchit aux questions qu'elle meurt d'envie de lui poser sur ces derniers jours, elle croque distraitement dans un biscuit et en gémit de gourmandise. Ils sont excellents. Les meilleurs cookies maison qu'elle ait gouté, aussi moelleux que croustillants, ce qui ne fait que renforcer ses doutes. Tandis que Aomine la houspille d'avoir entamé le dessert juste avant leur déjeuner, elle écrit rapidement à Kagami.
Satsuki - 11h47
Ils sont divins ! Merci Kagamin !
En sueur, Kagami se dirige vers sa salle de bain l'esprit un peu plus clair. Rien de mieux qu'une bonne séance de sport pour remettre les idées en place. Il est heureux de vivre ces bouleversements avec Aomine, mais s'il s'écoutait, il aurait passé la journée à rêvasser. Il se hâte donc sous la douche, puis choisit quelques vêtements. Il est encore tôt alors il pourra s'entraîner seul et se mettre au courant des dernières nouvelles dans le monde de l'e-gaming, ainsi que jeter un coup d'œil aux nouvelles pages sur les réseaux sociaux créées par Momoi.
Il apprécie ce moment avant de réellement commencer la journée d'entraînement, où il en profite pour rassembler sa concentration, exactement comme on le fait dans les vestiaires avant un match de basket. Le temps semble alors suspendu et les pensées plus claires et plus pures. C'est aussi la raison pour laquelle il n'arrive jamais en retard à un entraînement, tout comme il n'est jamais arrivé en retard au basket : il tient à ce moment de préparation mentale, et plus que ça, il en a besoin.
Le rouge est installé devant son ordinateur mais n'a pas encore commencé son entraînement quand il entend son portable vibrer sur le bureau. Il le saisit et sourit en lisant le message.
Kagami - 11h48
Pas de soucis. Daiki a fait du bon boulot, y compris pour nettoyer le saladier... ;)
Satsuki éclate de rire en lisant la réponse, ça au moins elle n'a aucun mal à y croire ! Savoir que Daïki a vraiment mis la main à la patte la secoue d'une vague d'affection pour son frère pour qui elle s'inquiète beaucoup en ce moment. À tort... si elle en croit son air détendu et son demi sourire en coin.
« C'est bon tu me crois maintenant ? s'agace faussement son ami d'enfance.
— Hm je sais pas ... il pourrait très bien mentir pour toi... j'ai besoin de preuves.
— Tsss... Je vais être obligé d'en refaire c'est ça ? »
Elle hausse les épaules en terminant sa douceur, de son air le plus innocent. Elle est pleinement convaincue, mais en titillant son orgueil, elle s'assure une nouvelle fournée de ses petits délices chocolatés.
Daïki la regarde faire son numéro, mi amusé mi agacé... Il se fait toujours avoir quand ça la concerne. Elle le connait trop bien pour obtenir de lui ce qu'elle veut. Pour la punir il lui confisque son paquet de biscuits et la serre plus fort contre lui pour restreindre ses mouvements. Ses protestations vaines le font rire.
« Après manger ! Sinon tu vas tout bouffer et t'auras plus faim ! N'est pas Mura qui veut. »
Un peu plus tard, Kagami est sur le vocal avec Komugi, le stratège de leur groupe. Le rouge s'est souvent senti un peu con à côté de ce type visiblement brillant, mais le rencontrer a un peu changé la donne, car il s'avère être très gentil et avenant. En attendant les autres, ils commencent à discuter, et l'humeur du jour est détendue si bien qu'ils ne parlent même pas du futur de leur équipe ou du programme de la journée, mais plutôt du quotidien.
« Aux prochaines vacances, je pars aux USA, lui raconte son coéquipier.
— Ah ouais ? Où ça ?!
— New York. J'ai de la famille là-bas.
— Sérieux ?! Tu m'avais pas dit...
— T'as ton père là-bas, toi, c'est ça ?
— Ouais... Même si on se parle plus trop...
— Moi c'est ma frangine. Elle a fait ses études là-bas et plus voulu rentrer.
— Mais tu sais parler anglais alors ?
— Oh là... "parler", c'est un bien grand mot... »
Kagami demande alors une démonstration et ne peut s'empêcher d'éclater de rire, aussitôt rabroué par Komugi qui insiste : "On ne peut pas tous être bilingues comme monsieur !", mais son air faussement outré ajoute à l'hilarité du rouge, qui se surprend à passer un bon moment au lieu de se sentir mal à l'aise comme il l'aurait été il y a peu encore, à être seul sur le vocal avec l'un de ses coéquipiers.
À nouveau, Aomine surprend Satsuki en dépassant le Maji Burger où ils ont leurs habitudes. Il faut croire qu'il a pris gout à la bonne bouffe... Mais il veut surtout passer un moment privilégié avec sa sœur qu'il a soudain l'impression de ne pas avoir vue depuis une éternité. C'était avant son départ pour la randonnée... Avant qu'il ne cède à son attirance pour Kagami, et qu'il ne revienne profondément changé de ce week-end.
Elle lui a confié avoir le temps de déjeuner, reprenant les cours dans le milieu d'après-midi. Il s'étonne un peu d'apprendre qu'elle préfère faire l'impasse sur son temps de révision mais ne va pas s'en plaindre. Ils ne vont pas trop loin non plus cependant.
Le restaurant qu'il a choisi n'est pas très grand, plutôt cosy et lumineux. Typiquement le genre d'endroit qu'apprécie Satsuki et il se félicite intérieurement de cette décision en découvrant son sourire. On les installe, et comme il aurait pu s'y attendre elle le scrute de son regard luisant de malice. Il lui jette un œil par-dessus la carte et soupire, résigné.
« Qu'est-ce que tu veux savoir ?
— À ton avis Aho ! T'en es où avec Kagamin ? »
Il lève les yeux au ciel pour la forme, mais au fond il est content d'avoir quelqu'un à qui en parler. Il sent qu'il en a besoin, ne serait-ce que pour formuler tout haut ce qui bouillonne en lui depuis des jours. N'ayant toutefois pas de réponse claire à lui fournir, il se lance plutôt dans le résumé de ce qui s'est passé. Peut-être qu'en remettant les choses à plat et en perspective, elle se révèlera d'elle-même...
Peu à peu, les autres joueurs rejoignent le vocal, et ils ne tardent pas à lancer leur premier match. L'humeur légère de Kagami semble contaminer les autres. Nagato, leur sniper, finit par demander d'un ton suspicieux :
« Il t'arrive quoi, Tiger ? D'habitude tu ronchonnes comme mon papy.
— Hein ?! C'est pas vrai ! s'offusque Kagami en rougissant. Je suis juste concentré !
— Concentré, tu parles, marmonne Okonomiyaki. Nagato a raison, crache le morceau.
— Mais j'ai rien à vous dire ! proteste le rouge avec véhémence.
— Tout finit par se savoir », persifle Nagato avec un plaisir évident.
À cette idée, Kagami a soudain encore plus chaud. C'est vrai, tout finit par se savoir... Et c'est parfois une idée plutôt angoissante. Cependant, il n'a aucun compte à rendre à ses coéquipiers qui essaient surtout de lui faire perdre ses moyens, aussi il leur rappelle sobrement que ce n'est pas vraiment le moment de l'énerver.
« Il n'a pas tort, l'appuie Komugi. Hier on était à la traîne au classement... On ferait mieux de se bouger si on veut pas se ridiculiser au tournoi ! »
Cet argument finit par calmer les ardeurs des autres, et ils plongent dans une saine concentration, arrachant Kagami à leurs questions inquisitrices pour son plus grand soulagement.
Aomine ne cesse de parler que pour avaler un peu de son repas qui commence à refroidir, alors que Satsuki l'écoute sans rien dire. Acquiesçant en silence à ses questions rhétoriques. Il se sent rougir un peu en abordant l'onsen, mais il ne se voit pas faire l'impasse. Il laisse sous silence les détails, ne dévoilant que l'essentiel.
« J'ai arrêté de réfléchir tu vois ? J'ai laissé parler mes tripes et... » Il baisse le regard, réalisant pleinement ce qui s'est passé cette nuit-là. « Et j'ai couché avec lui », finit-il par avouer dans un murmure.
Quand il redresse la tête, inquiet de n'entendre aucune réponse, il trouve Satsuki avec une main devant la bouche, les yeux emplis de larmes. L'angoisse lui noue instantanément la gorge et son sang ne fait qu'un tour, imaginant le pire. La rose doit lire la peur sur son visage car elle lui saisit vivement la main et serre doucement ses doigts dans les siens.
« Je ne pensais pas que tu en étais là Dai-chan. Et après ? Raconte-moi... »
Soulagé, il avale une grande rasade d'eau avant de pouvoir poursuivre son récit jusqu'à ce matin, où il a eu du mal à le quitter. Il omet tout de même les aveux de Kagami, préférant les garder pour lui seul.
L'heure tourne mais ni l'un ni l'autre ne la surveille. Le restaurant se vide petit à petit et ils font trainer le repas avec un café qui s'accompagne des questions que Satsuki pose avec douceur et bienveillance. L'aidant par la même occasion à faire le tri sur ses émotions et ses états d'âmes.
Elle ne se gêne toutefois pas pour se moquer de lui lorsqu'il perd patience ou qu'il rechigne à répondre, ce qui a le don de rendre la conversation des plus normales, ou du moins plus légère qu'il n'aurait cru.
L'après-midi d'entraînement se déroule plutôt bien. Ils font mieux que la veille et enchaînent plusieurs victoires, leur donnant un bon coup de boost. Il y a encore des cafouillages et des problèmes de communication, mais Kagami est confiant, les choses devraient s'arranger avec le temps. Il se dit qu'il a sans doute eu un coup de chance en tombant sur ces gars-là, car il n'aurait pas parié là-dessus, mais finalement... ils font une bonne équipe.
Alors qu'il repose son casque sur son bureau et s'étire, il se fait la réflexion qu'il avait un peu perdu ça, après le lycée. Il en avait une au basket, et plutôt bonne. Mais depuis... Il secoue la tête avec mécontentement : Tatsuya et Alex aiment lui rabâcher qu'il est trop solitaire. Il ne va tout de même pas leur donner raison ! Cependant... Il est bien obligé d'admettre que depuis sa rencontre avec Aomine... Il recommence à voir du monde.
Et en parlant de ça, il a bien envie d'aller voir Kuroko ce soir. Il ne sait pas pourquoi, mais ce type lui a fait bonne impression, et il trouve sa compagnie, même silencieuse, réellement agréable. Et puis, il a bien bossé cette après-midi, il a mérité une petite bière.
Avant de partir, il envoie un message à Aomine :
Kagami - 17h17
Hey. J'espère que ta journée s'est bien passée. Je vais faire un tour au bar de Kuroko. Bon courage pour le boulot. J'ai hâte de te revoir...
Aomine reprend son souffle. Les mains sur les genoux. Après leur long déjeuner, il a ramené Satsuki en cours puis il a filé à la salle de sport, ne pouvant se résoudre à attendre l'heure de retourner travailler à ne rien faire. Il se dit vaguement qu'il devrait surement en rester là, le but n'étant pas de reprendre complètement épuisé. Mais il se sent encore nerveux et une dose d'endorphines supplémentaire ne sera pas de trop. Avant de changer de machine, il s'hydrate et vérifie son portable.
Le message de Kagami le fait sourire, et il s'empresse de répondre. Parler à sa meilleure amie et le sport l'ont aidé à y voir un plus clair et il se sent déjà beaucoup plus léger que la veille. Aussi, il aime savoir que Kagami cherche à passer du temps avec ses amis. Il donnerait cher pour pouvoir les rejoindre mais il a le sentiment que c'est peut-être mieux comme ça.
Aomine - 17h25
Hey :)
Pour l'instant ça va. Satsuki a adoré les cookies, même si elle ne m'a pas cru... la garce -' .
Oh cool ! Passe-lui le bonjour pour moi ! Le laisse pas t'embêter hein ?
Ouais... merci. J'appréhende un peu mais il faut bien y retourner un jour.
Ps: Je l'ai dit à Satsuki pour nous deux... j'espère que ça t'ennuie pas.
En appuyant sur envoyer il se mordille la lèvre, hésitant. Une minute plus tard, il le reprend pour ajouter ce qu'il s'était retenu de dire. Par écrit c'est un peu intimidant, parce que les mots restent, mais c'est ce qu'il ressent.
Aomine - 17h27
PsPs: Tu me manques aussi.
Kagami est en train de s'habiller quand il reçoit le double message. La dernière partie lui plaît tout particulièrement, ce genre de phrases lui fait palpiter l'estomac, et pour une fois, ce n'est pas la faim. Mais il est aussi touché, et même remué qu'Aomine ait parlé à sa meilleure amie. Ça veut dire que ça devient concret pour lui, suffisamment pour qu'il éprouve le besoin de le partager.
Kagami - 17h29
Tu vas vite reprendre tes marques au taf, et tu verras que ça t'a manqué.
Je suis content que tu aies parlé à Momoi. Je lui fais confiance.
Ok, je saluerai Kuroko de ta part. Je te renverrai un message plus tard :)
Il empoche son portable et termine de se préparer, puis il quitte son appartement. La fin d'après-midi est douce et les rayons obliques du soleil diffusent une agréable tiédeur dorée. Musique sur les oreilles comme à son habitude, il se dirige sans se presser vers le bar de Kuroko, profitant de la balade pour se détendre et se perdre dans ses pensées.
Une demi-heure plus tard, il est sur place. Il pousse la porte et pénètre dans l'atmosphère tamisée et accueillante du bar, où il n'y a encore pas grand-monde. Il se dirige directement vers le bar et y prend un tabouret. Il ne voit pas Kuroko et se dit qu'il doit être dans la réserve, quand il a la surprise de le découvrir à deux mètres de lui, en train d'essuyer des verres. Il va vraiment falloir qu'il s'habitue aux talents de disparition du jeune barman...
« Hey, salut Kuroko. Quoi de neuf ? »
Le jeune homme répond au sourire chaleureux de Kagami. Même si chez lui ça ne se manifeste que par un retroussement léger des lèvres et un plissement des yeux, le cœur y est. Il est content d'avoir l'occasion de le connaître un peu plus, et s'étonne de le voir débarquer seul. Ça a le don de piquer sa curiosité...
« Bonsoir Kagami-kun. Rien de palpitant. Tu es venu seul ? » demande-t-il en lui servant une bière.
« Thanks. Ouais... J'ai terminé ma journée et j'avais envie de venir boire un coup. J'aime bien ton bar. Et puis Dai-... Aomine travaille ce soir. »
Le fantôme tique intérieurement mais n'en montre rien. Il note cependant ce petit lapsus dans la pile des évidences qu'il n'avait pas su voir.
« Je suis flatté. Oh oui c'est vrai... il reprend aujourd'hui. Comment va-t-il ?
— Bien ! Enfin... Il appréhendait un peu de reprendre apparemment... Mais j'crois qu'il aime trop ce boulot, alors, il devrait vite se retrouver comme un poisson dans l'eau...
— Je ne m'en fais pas non plus, c'est un bon flic. Il s'est surement encore fait une montagne de pas grand-chose... »
Kagami rit un peu en entendant cette formulation, pour le moins assassine, mais il n'insiste pas sur le sujet.
« Faudra qu'on se refasse un basket un de ces quatre. C'était sympa la dernière fois. »
Kuroko acquiesce d'un hochement de tête en rangeant sa vaisselle. Puis l'air de rien il pose la question qui lui brûle les lèvres. Il sait que Daïki est parti randonner ce week-end. Sous couvert de les rendre vert de jalousie avec ses panoramas paradisiaques, c'est sa façon de les prévenir qu'il est en excursion, au cas où. Seulement sur un des clichés il lui a semblé voir deux tasses... Ce qui n'arrive jamais.
« Au fait, c'était comment la randonnée ? »
Kagami regarde son interlocuteur un peu étonné, il n'osait pas en parler car il n'était pas sûr qu'Aomine ait mentionné leur petite excursion...
« Oh, c'était super. C'est vraiment magnifique là-haut. J'ai même appris à pêcher ! »
Le barman observe son client un moment. Il ne peut s'empêcher de l'envier un peu. Mais il se ressaisit, tout ce qui compte après tout, c'est que Daïki se soit ouvert à quelqu'un. Et puis si ce qu'il pense avoir compris s'avère exacte, ce n'est pas si étonnant que ça que son vieil ami ait préféré emmener Kagami. Comment lui en vouloir ?
« Oui, ça en a l'air. Vous avez fait de bonnes prises ? » s'intéresse-t-il.
Kagami est soulagé d'entendre la voix de Kuroko, car il commençait à se décomposer sous cet examen silencieux, sans savoir déchiffrer les émotions sur son visage impassible.
« Ouais, suffisamment pour dîner en tout cas, explique-t-il. C'était la première fois que je faisais du poisson au feu de bois, mais ça a plutôt bien rendu. »
Kuroko avise sa clientèle et estime qu'il peut s'autoriser une petite pause. Il approche son tabouret du comptoir pour faire face à Kagami et se sert un verre.
« Tu aimes cuisiner ?
— Ouais... J'ai l'habitude depuis gamin, et comme j'adore manger, ça va plutôt bien ensemble. Tu cuisines, toi ?
— Oui, j'ai l'habitude aussi. Nana m'a appris très tôt. Mais je n'y prends pas spécialement plaisir.
— Faut du plaisir pour cuisiner ! s'offusque Kagami. C'est comme le basket ! Mais bon... en même temps, faut bien manger aussi, donc c'est toujours un talent utile j'imagine. »
Même si c'est un peu de l'ordre du blasphème pour lui de faire un plat comme on fait son ménage. Car non, contrairement à ce que pourrait croire Aomine, il n'aime pas faire le ménage. Il aime juste le résultat du ménage.
La remarque et l'air offusqué de son vis à vis amuse beaucoup Kuroko. Il se fait la réflexion que Daïki aurait pu dire quelque chose de similaire. Il ne déteste pas non plus cuisiner, c'est simplement qu'il mange peu, alors ça lui semble toujours demander trop d'effort en proportion.
« Je suis content qu'il t'ait rencontré Kagami-kun », lâche-t-il sans préambule.
Kagami hausse des sourcils étonnés à ce commentaire impromptu. Il se rappelle qu'Aomine lui a déjà fait remarquer que Kuroko disait tout ce qui lui passait par la tête, sans filtre, mais il doit avouer que c'est déstabilisant. Il rougit un peu et lâche un petit rire embarrassé avant de reprendre une gorgée de bière.
« Yeah... Je suis content de l'avoir rencontré moi aussi. »
Satisfait de sa réaction Kuroko lui adresse un nouveau sourire silencieux. Il apprécie vraiment ce que dégage Kagami, la façon qu'il a de parler de son ami, et ce sourire qu'il ne peut réprimer en l'évoquant. Il décide de ne pas l'embêter plus et change de sujet.
« Himuro-kun est bien rentré ? Il a aimé son séjour ? »
— Ouais il était content », répond Kagami, soulagé de passer à autre chose. « Ça faisait un moment qu'il avait pas pris de vacances et qu'il était pas revenu. »
Alors qu'il allait lui répondre, le carillon de la porte de l'établissement se fait entendre… Suivi de près d'un "Kuruko-chiii" strident et sonore.
