Bonjour ! Chapitre 7 ! Encore un peu d'action !

Quand Beth se réveille, le feu qu'elle a allumé la veille est éteint depuis longtemps et elle est seule dans la cabane. Les volets sont toujours fermés, mais la lumière du dehors parvient quand même à s'infiltrer, et à l'éclairer suffisamment pour qu'elle s'habille et rassemble ses affaires, avant de sortir. Elle trouve Daryl sur la terrasse, appliquée à faire de nouvelles flèches. Ça lui rappelle la scène d'hier, ses confidences et les baisers échangés.

Ce que Daryl lui a offert lui a retourné le cerveaux et le cœur. Si avant elle avait pensé que ce qu'elle a partagé avec Jimmy, ou ce que Gorman lui a imposé, étaient des baisers, elle sait qu'elle s'est trompé. Aucune de ses deux expériences n'étaient comparable à celle qu'elle a vécu avec l'homme assis plus loin.

Pour la première fois de sa vie, elle a ressenti le frisson de l'excitation, la joie d'être touché et de toucher en retour, l'envie que le moment se suspende, et l'impatience qu'il se transforme en autre chose. Mais visiblement elle a été la seule à éprouver ça.

D'un certain côté, elle comprend. Il lui semble évident qu'un homme comme Daryl ne peut pas être attiré par une fille comme elle. Elle est jeune bien sûr, mais ses propres parents avaient quinze ans de différence d'âge quand ils l'on eu. Elle est persuadée que ce n'est pas pour cette raison que Daryl l'a repoussé. Il est évident qu'elle manque d'expérience, et il ne fait également aucun doute pour elle que son corps ne l'attire pas. A cela s'ajoute sa faiblesse.

Elle n'a rien d'une Michonne, qui a survécu seule pendant si longtemps et qui manie son sabre avec tellement d'habileté. Elle n'a rien d'une Maggie, au corps musclé et au caractère bien trempé. Elle n'a rien d'une Andrea, si belle qu'elle a fait tourner la tête du gouverneur et du frère de Daryl, en plus d'être douée une arme dans les mains.

Beth est juste une jeune femme au corps trop mince, a la poitrine inexistante, qui s'est fait enlever bêtement, et qui ne doit sa liberté qu'a des amis venu la chercher, et un peu de chance. Ça ne l'empêche pas de sentir son cœur se serrer, alors elle décide de faire comme si rien ne s'était passé.

-"Bonjour !"

Elle voit distinctement Daryl sursauter, et ça la surprend. Elle n'a pas été spécialement discrète, et l'homme est du genre a avoir des yeux et des oreilles partout. Il se détourne à peine de sa tâche pour lui répondre, ce qui la conforte dans son idée qu'il vaut mieux ne pas parler de ce qu'il s'est passé hier soir.

-"'Lut. Il reste des haricots d'hier. J'ai d'ja mangé tu peux finir. On décolle dans trente minutes."

Simple, concis. Sans chercher plus loin, Beth se détourne pour avaler les restes d'hier soir et attendre que Daryl sonne le départ. Ils se mettent en route peu après, abandonnant la cabane dans les bois. Contrairement à ce que la jeune fille pensait, son compagnon ne s'éloigne pas d'elle. Ils progressent côte à côte, en silence.

La situation est un peu pesante pour elle, elle a du mal à trouver une juste position. Ce matin elle pensait que Daryl allait la fuir, lui faire comprendre clairement qu'il n'est pas intéressé, parce que c'est le genre d'homme qu'il est. Pourtant, il reste près d'elle et lui témoigne des petites attentions qui la déstabilisent.

Ça a commencé par une main, qu'elle a senti furtivement dans le bas de son dos, pour l'aider à grimper une petite colline. Le geste a été répété à plusieurs reprises, toujours rapide et léger, sous couvert d'une bonne excuse. D'autres fois, il lui touche l'épaule, le bras ou le coude, pour attirer son attention. Il l'a même entouré de ses bras, la pressant contre son torse, pour lui apprendre à se servir de son arbalète, alors qu'ils savent tous les deux qu'elle sait déjà le faire.

Du coup, Beth est perdue. Elle avance, ses pieds écrasant les feuilles mortes tombées au sol. Elle observe autour d'elle, les arbres, la lumière du soleil qui passe à travers. Elle écoute les bruits de petits animaux, parfois entrecoupés du grognement d'un mordeur ou deux. Elle réfléchit, mais elle ne comprend plus.

Elle est tellement absorbée par ses pensées, qu'elle ne se rend même pas compte qu'ils sont arrivés aux abords d'un petit village. La première bâtisse est une station essence, visiblement déjà pilier plusieurs fois. En face un dîner américain typique, avec son bandeau a carreau blanc et noir et sa peinture rouge laqué.

Ils restent sur leurs gardes, ne sachant pas s'ils sont seuls ici, ou peut-être en mauvaise compagnie. En tout cas, ils ne trouvent pas de trace humaine. Daryl décide de ne pas s'enfoncer dans la ville. Il y a deux petits immeubles de trois étages, presque face à face un peu plus loin, qui seront parfaits pour s'abriter cette nuit. Ils commencent par faire le tour de celui de droite, dénichant des rôdeurs à tous les étages, mais heureusement pas trop nombreux. Ils sécurisent la zone, bloquant les accès de tous les appartements sauf d'un, situé au premier et donnant sur la rue. Comme la dernière fois, ils utilisent le sang de mordeur pour tracer un B et un D sur l'entrée, puis sur la porte du logement sécurisé.

Dans la cuisine du petit deux pièces, Beth dépose une feuille arrachée de son journal ou elle écrit un mot pour Carole et Noah.

Nous allons bien. J'espère que vous aussi. Noah, on se retrouve dans quelques jours, ne fait pas de bêtise et écoute Carole. Désolé mais il n'y a pas de lapin aujourd'hui, j'ai raté mon coup.

Beth et Daryl.

Daryl y jette un coup d'œil, avant de hocher la tête et de l'encourager à partir, en posant une main dans son dos. Encore.

L'immeuble en face est terriblement similaire, que ce soit en matière de décoration ou d'occupation. C'est un travail pénible de tuer les mordeurs, mais c'est le prix à payer pour pouvoir dormir tranquille cette nuit. Ici aussi ils sécurisent et condamne les accès, pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Daryl leur choisit un appartement au troisième étage avec vue plongeant sur celui d'en face et sur la rue.

Il se fait un petit coin devant la fenêtre, tirant un fauteuil et baissant les stores, pour pouvoir voir sans être vu. Beth a pour sa part décidé d'installer un matelas à côté. Elle ne sait pas d'où ça sort, mais elle n'a pas envie de dormir dans une pièce séparée. Quand Daryl lui lance un regard surpris et confus, elle se contente de hausser les épaules.

-"Je vais voir s'il y a toujours de l'eau et si je peux me laver un peu."

Elle sent son regard sur elle alors qu'elle s'enferme dans la salle de bain. Le confort est sommaire mais ça suffit. Elle a fini par s'habituer à l'eau froide, c'est juste plus embêtant pour nettoyer les taches sur les vêtements. Quand elle ressort, propre et la peau rosie par la température de sa douche, Daryl file prendre sa place, sa main se posant sur l'épaule de la jeune fille au passage. Voilà, encore. Pourquoi est-ce qu'il la touche autant, alors qu'il l'a repoussé hier.

Elle se demande si elle va supporter cette situation longtemps, ou si elle va craquer et demander à l'homme ce qu'elle doit comprendre. En vérité, elle sait très bien ce qu'elle va faire. Elle va se taire et profiter de ces petites attentions, qui lui donnent des frissons de plaisir à chaque fois. Elle trouve ça un peu pathétique d'en être réduite à attendre des petits gestes, mais elle n'a pas envie que ça s'arrête.

Une fois Daryl sortie de la salle de bain, ils s'installent pour manger. Il fait presque nuit, le soleil embrasant l'horizon. Ils surveillent tous les deux la route, attendant un signe de Carole et Noah. Quand ils arrivent finalement, le soleil couchant les auréolant, Beth ne peut retenir une exclamation. Elle est sur le point de poser sa main sur le store et de se presser contre la fenêtre, quand Daryl la retient.

-"Du calme Beth. Ils doivent pas nous voir."

-" Mais regarde ! Ils sont peut-être blessés !"

-"Nan. R'garde, ils vont bien. S'ils étaient blessé, Carole me f'rait signe."

Beth observe plus attentivement. Carole et Noah sont couverts de sang, et d'autres choses probablement. Ils avancent lentement, l'un à côté de l'autre, mais aucun des deux ne boite ou ne s'appuie sur l'autre. Carole remarque le signe laissé sur la porte de l'immeuble en face, et fait signe à son compagnon. Noah s'arrête. Même à cette distance, Beth peut voir qu'il est éprouvé. Ils ont visiblement rencontré des mordeurs, et pas qu'un peu.

Ils disparaissent quelques instant de leurs vu quand ils rentrent dans l'immeuble, mais peu après, il y a du mouvement dans l'appartement à l'étage. Carole, ou peut-être Noah, allume ce qui ressemble à une petite lampe à gaz. Avec Daryl ils observent le balais de leurs amis en face, distinguant les silhouettes qui s'enferment dans la salle de bain et mangent. Noah se met à la fenêtre pour veiller, pendant que Carole se couche dans le canapé. La petite lampe est éteinte et ils ne voient plus rien.

-"Tu d'vais aller dormir, c'est mon tour de garde."

-"Je peux prendre un tour de garde moi aussi."

Pendant un instant, elle le voit qui réfléchit sérieusement à sa proposition. Elle se sent exténuée, mais si Daryl donne son accord, elle sait qu'elle fera bien les choses. Il finit pourtant pas secouer la tête.

-"Nan pas b'soin. Pis t'es fatigué encore ca s'voit. T'as perdu l'habitude de marcher au grand air. Vaut mieux qu'tu te r'pose tant qu'c'est possible."

Elle ne discute pas, mais avant de se coucher sur le matelas qu'elle a préparé, elle saisit la main de Daryl et dépose un rapide baiser sur ses lèvres. A peine un baiser à vrai dire, plus une caresse, qui ne dure qu'une seconde. Elle ne prend pas le temps de voir sa réaction, lui tournant le dos avant de s'allonger sous les couvertures. Elle l'entend soupirer, avant qu'il ne murmure un "bonne nuit Beth" presque inaudible. Il farfouille pendant quelques minutes sans qu'elle devine ce qu'il fait, avant de finalement sombrer, accompagnée par l'odeur de ses cigarettes épicées.

Il fait encore nuit noir quand elle se réveil. Pendant un instant elle se demande ce qui l'a tiré du sommeil, avant de réaliser que c'est Daryl qui s'allonge sur le canapé juste à côté du matelas de Beth. Son cœur palpite encore de la frayeur qu'elle s'est faite elle -même, et elle sait qu'elle n'arrivera pas a se rendormir tout de suite. Elle hésite un instant, mais sous le couvert de la nuit noir elle se sent plus courageuse qu'en pleine lumière.

-"Daryl ? Tu dors déjà ?"

-"Mmh. Non pas encore."

-"Je… "

Elle hésite, n'est pas certaine de la façon de dire les choses. Elle l'entend soupirer à côté et se réinstaller.

-"Crache le morceau, j'vais pas rester réveillé l'reste d'la nuit."

-"Est ce que tu me trouve jolie ?"

Il y a un long silence. Elle pense qu'il ne va pas lui répondre alors elle ajoute.

-"Je veux dire… Je sais que je ne suis pas comme Maggie, et je suis encore moins aussi belle qu'Andréa. Mais… tu m'a repoussé. C'est parce que tu me trouve pas jolie ? Parce que… J'ai pas… Ou peut être parce que je sais pas…"

C'est horrible. Elle se perd dans ses mots, ne sais plus ce qu'elle veut dire, se dégonfle. Elle sent son visage la brûler de gêne.

-"J'te l'ai deja dis, t'es putain d'magnifique Beth."

Elle se redresse sur son matelas comme un ressort.

-"Alors pourquoi ? Je ne comprends pas ! qu'est ce que j'ai fais de mal ?"

-"T'as rien fait d'mal ! Putain ! c'est d'la merde tout ca Beth !"

Daryl aussi s'est redressé. Si Beth ressent de la détresse à ne pas avoir de réponse claire à ses angoisses, elle sent que Daryl s'énerve.

-"C'est parce que je n'ai pas de poitrine ?"

-"Nom de dieu ! J'répondrais pas à ça ! C'est bon ! Fous moi la paix !"

Elle l'entend bouger et devine dans la pénombre, qu'il s'est enfoncé dans le canapé, lui tournant le dos. Elle se mord la lèvre violemment pour s'empêcher de crier de frustration. Pendant quelques instants elle reste ainsi, le temps que la pression qu'elle ressent à l'intérieur diminue un peu. Elle finit par se rallonger et par fermer les yeux. Le sommeil met du temps à la gagner à nouveau, mais finalement elle se rendors.

Son second réveil est moins rapide, plus difficile. Pas d'adrénaline due à la peur pour secouer son cerveau. A la place, la sensation tenace de ne pas avoir dormi du tout. Daryl est debout devant la fenêtre et il ne lui accorde pas un seul regard. Elle décide qu'elle s'en fiche. S'il veut l'ignorer, très bien, elle peut aussi jouer à ce jeu.

Pourtant, alors qu'elle se lève et prend une pomme dans son sac en guise de petit déjeuner, elle a de nouveau dans sa poitrine cette sensation d'oppression et cette colère. Elle n'a pas envie de faire face à Daryl une nouvelle fois, qui plus est à la lumière du jour, mais elle n'est pas certaine de pouvoir se contenir. Elle est comme une cocotte minutes.

C'est dans un silence tendu qu'ils attendent le départ de Carole et Noah. Puis ils quittent leur cachette pour aller visiter celle de leurs compagnons. Sur la table de la cuisine, à la suite du petit mot de Beth, il y a une réponse de Carole.

Nous sommes tombés sur une horde hier matin. On a couru mais on a dû en tuer une vingtaine pour s'échapper. Personne n'est blessé mais Noah est choqué. La horde allait direction Nord, si elle ne dévie pas vous ne devriez pas la croiser. Faites attention à vous. Je vous embrasse.

Carole

Beth n'est pas vraiment rassurée, mais elle est contente de savoir que Carole et Noah vont bien. Elle imagine sans peine le choc qu'a dû avoir son ami quand il a dû faire face et se battre pour survivre. Elle aussi a eu du mal après la chute de la ferme.

Elle aimerait demander à Daryl s'il y a une chance pour qu'ils croisent la horde, mais elle ne veut pas faire le premier pas. C'est un peu puéril elle en est consciente, mais elle est tout simplement incapable d'ouvrir la bouche. De toute façon, il ne lui a toujours pas accordé un seul coup d'œil, donc question puérilité, elle n'est pas seule.

Ils repartent tranquillement, s'enfonçant un peu dans la ville avant de dévier pour suivre une petite route, puis un chemin dans les champs. Beth est un peu nerveuse. Elle préfère le couvert de la forêt où elle a plus de visibilité. Le chemin de terre qu'ils empruntent est bordé de champs de hautes herbes qui leur cachent tout. Un mordeur peut surgir à tout instant, sans que ni elle ni Daryl ne l'aient repéré avant. Ou une horde.

Elle devrait pourtant apprécier les paysages qui l'entourent, si semblables à ceux qu'elle pouvait voir à la ferme. Les chemins de terre craquelés creusé par les roues des voitures. L'alternance de champs, vert, jaune, puis de pré occupé par des vaches ou des chevaux. Il n'y a pas d'animaux. Pas de blé, d'orge ou de tournesol. Juste des jachères, et le soleil qui tape .

Elle s'essuie le front pour la centième fois de la mâtiné, ses cheveux humides collés à ses tempes, quand Daryl lui touche doucement l'épaule pour lui tendre un bandana. Il ne la regarde toujours pas, mais elle estime que c'est un pas vers elle. Et puis elle a vraiment chaud. Leur réserve d'eau devient dangereusement basse et ce n'est que le milieu de matinée. Le premier regard qu'ils échangent est quand elle termine la dernière gorgée de son avant dernière bouteille. Il n'est plus temps de bouder.

Il leur faut une heure supplémentaire pour déboucher sur un croisement. Il y a un groupement de boite aux lettres et un chemin sur leur droite. Daryl s'y engage, décidé. Qui dit boite aux lettres dit maison, avec un peu de chance il y aura un point d'eau. La première maison est deux petits kilomètres plus loin. Ce n'est pas une ferme, juste une petite habitation recouverte de peinture blanche écaillé par les intempéries. Ils peuvent voir de loin que plus personne n'y habite. La plupart des fenêtres sont brisées et la porte a été arrachée de ses gonds.

Ils avancent prudemment, arme au poing. Quand ils approchent, un corps étendu non loin d'un portique de balançoire se réveille et rampe dans leur direction. Il n'a plus de jambe et se sert de ses bras pour se rapprocher, ses dents claquant avidement. D'un signe de son compagnon Beth s'avance et le tue. Le silence retombe, lourd, oppressant. Ils font un rapide tour de la maison, fermant les portes des pièces sans les fouiller vraiment. Dans la cuisine, le robinet crache une eau saumâtre avant qu'elle ne redevienne claire.

Ils se regardent, incertains, mais ils n'ont pas vraiment le choix. Remplissant plusieurs casseroles, ils allument ensuite la gazinière et attendent que l'eau bout. A peine quelques secondes plus tard, Daryl sort par la porte arrière, faisant signe à Beth de ne pas bouger. Elle suit son parcours depuis les fenêtres de la cuisine tandis qu'il fait le tour de la cour arrière. Il disparaît derrière une petite grange et la jeune fille doit faire un réel effort pour ne pas se précipiter à sa suite. Il revient quelques minutes plus tard, la posture plus détendue.

-"Y a un puits comme chez toi. J'voulais vérifier qu'y avait pas d'mort dedans, mais c'est juste qu'le truc est presque a sec."

Elle hoche la tête. Ensuite quand l'eau est stérilisée, ils remplissent leurs bouteilles et Daryl sort sa carte pour se repérer. Il pointe différents emplacement en s'adressant à Beth.

-"Faut qu'on fasse d'mi tour. On doit dormir la c'te nuit. On pourrait couper par la, ça s'rait plus rapide, mais j'ai pas trop envie d'traverser les champs."

Beth prend le temps d'observer la carte à son tour.

-"Je suis d'accord, les hautes herbes ne m'inspirent pas non plus. Avec ce qui est arrivé à Carole et Noah j'ai peur de tomber sur une horde."

-"T'fais pas d'soucis pour ça, avec c'te chaleur, on les sentira bien avant qu'il nous tombent d'ssus."

Repliant la carte, il épaule son sac à dos, et ils se remettent en route. Avant de sortir, Beth remarque des chapeaux de cow boy dans l'entrée et elle s'en saisit. Au moins, ni elle ni Daryl n'auront d'insolation.

Plus la journée avance, plus la chaleur est harassante. Leurs vêtements sont trempés de sueur et ils sont trop fatigués pour parler. Comme Daryl l'a prévu, ils sentent les mordeurs bien avant de les voir. Pas une horde, juste quelques morts isolés, dont les corps en décomposition dégagent une odeur qui a retourné l'estomac de Beth, la première fois qu'elle l'a senti.

A la fin de la journée, ils atteignent le point de chute prévu. C'est un tout petit hameau, qui comptabilisait une trentaine d'habitants avant l'épidémie. Il y a une quinzaine de maisons et quelques commerces de proximité. Ils ont dû fuir vers les grandes villes parce que les rues sont désertes. Tout semble pourtant en bon état, n'ayant presque pas été vandalisé.

Ils choisissent une petite maison un peu à l'écart, entouré par une solide clôture. Dans le jardin aucun espoir de récolter quoi que ce soit, tout a été grillé par le soleil. La maison en brique rouge a été laissée à l'abandon depuis tellement longtemps, que Daryl forcer l'ouverture de la porte de plusieurs coups d'épaule. Quand elle cède, un nuage de poussière s'en dégage. A l'intérieur il ne semble pas y avoir de rôdeur, mais ils font quand même prudemment le tour.

C'est une habitation de plein pied, avec un salon et une cuisine en L. Il y a de la moquette au sol, et la décoration est un peu datée, mais ce n'est pas comme si c'était important. Plus loin, après un couloir, ils trouvent une salle de bain et deux chambres, toutes deux pourvu d'un grand lit. Une fois les affaires posées, Daryl ferme les volets de toutes les fenêtres, ménageant juste un petit jour en cassant quelques persiennes. Pendant ce temps, Beth fait chauffer une conserve de spaghetti et de l'eau.

Ils mangent rapidement, même si la chaleur perdure, ils sont affamés. Une fois n'est pas coutume, c'est Daryl qui passe à la salle de bain le premier. En fouillant, la jeune fille trouve des bougies qu'elle installe dans le salon, avant d'y tirer un matelas. Ils se sentent tous les deux plus en sécurité de dormir dans une pièce avec plusieurs portes de sortie.

Quand Daryl sort, elle ne peut pas s'empêcher de parcourir son corps des yeux. Avec ses cheveux humides elle le trouve fascinant, attractif. Il lui suffit de regarder sa bouche pour se souvenir des baisers de l'autre soir, et pour avoir envie de recommencer. Petit à petit, elle se rend compte qu'elle trouve tout attirant chez son compagnon. Son visage au menton carré recouvert par une barbe de quelques jours, le grain de beauté au coin de la bouche, ses cheveux longs, si doux, derrière lesquels il semble parfois se cacher. Sa taille haute et ses muscles déliés, tout en force et en finesse.

Il suffit parfois qu'elle entende sa voix grave pour avoir des frissons. Il est bourru et vulgaire, direct, si doux avec les personnes qu'il aime. Elle a vu toutes les petites attentions qu'il peut témoigner. Il sait avoir des gestes tendres, il suffit de le voir avec Judith ou Carole. Ou avec elle, réalise t'elle. Il ne fait aucun doute que dans un monde normal, elle n'aurait jamais prêté attention à un homme comme lui, trop vieux, trop brute. Ou peut-être que si. Peut être que le poids des regards de sa famille et de ses amis aurait pesé trop lourd.

Ce soir, alors qu'il relève ses yeux bleu perçant pour les plonger dans les siens, Beth se rend compte qu'elle est amoureuse de Daryl Dixon, aussi improbable que cela puisse paraître, et qu'elle se fiche du reste. Il n'y a qu'avec lui qu'elle ressent cette chaleur, cette douceur, cette confiance.

-"Bon dieu Beth ! J't'ai déjà dit d'arrêter de m'regarder comme ça !"

Tout ce qu'elle peut faire c'est éclater de rire. Parce qu'elle comprend qu'il est juste gêné, que c'est son moyen de défense. Elle trouve ça adorable, et terriblement grisant, ça veut dire que son regard, le désir qu'elle a pour lui, ne le laisse pas indifférent.

Il semble surpris par son éclat de rire. Beth reconnaît que cela fait longtemps qu'elle n'a pas ri de cette façon, en y mettant autant de cœur, en étant aussi heureuse. Elle finit par se lever et s'approcher de lui. Elle sourit quand elle remarque son petit mouvement de recul, comme si elle, Beth Green, pouvait l'effrayer ou lui faire du mal. Mais peut-être que c'est le cas.

Alors qu'elle passe à côté de lui pour aller à son tour dans la salle de bain, elle caresse le bras de l'homme avec sa main, plonge son regard dans le sien et lui déclare avec toute son assurance nouvellement acquise.

-"Je te regarde comme ça parce que je te trouve beau Daryl Dixon. De toute les façon possible. Et je n'arrêterais pas de la faire."

Elle le laisse ainsi, figé par ses paroles. Dans la douche elle a envie d'éclater de rire, encore. Elle ressent la même chose que cette nuit dans la cabane, quand elle s'est saoulé avec Daryl. Sauf que c'est mille fois meilleur. Elle est ivre de bonheur.

En sortant, son état d'esprit n'a pas changé. Elle est plus heureuse que jamais, elle se sent forte, et elle décide que Daryl Dixon ne lui résistera pas. Il est assis sur le matelas et il la regarde, le visage indéchiffrable. Elle remarque à peine que la pièce n'est plus que faiblement éclairée par les flammes des bougies. Ce qu'elle remarque, c'est le jeu d'ombre et de lumière sur sa peau bronzée.

-"J'sais pas a quoi tu pense gamine, mais tu d'vrais oublier."

Elle est à peine rentrée dans le salon qu'il attaque déjà. Elle sait qu'il ne fait cela que parce qu'il se sent menacé. Elle consent à s'immobiliser pour lui laisser un peu de répit.

-"A mon avis tu sais très bien à quoi je pense. Et je ne suis pas une gamine."

-"Beth ! Arrête ça !"

-"Je pense que j'ai vraiment très envie que tu m'embrasses Daryl Dixon."

Il paraît surpris qu'elle ose lui dire ce genre de chose et elle ne peut que sourire, quand il s'étrangle un peu avec sa salive. Elle en profite pour s'avancer et s'agenouiller devant lui, le regardant sérieusement.

-"Je pense que j'ai très envie que tu m'apprennes à bien t'embrasser, pour que tu aimes autant que moi j'ai aimé."

Encore une fois elle le surprend, elle le voit à ses yeux qui s'agrandissent légèrement, avant qu'il ne se passe une main sur le visage en se détournant d'elle. Il n'est pas prêt pour la suite et elle a un peu pitié. Mais elle ne s'arrêtera pas.

-"Je pense que j'ai très envie que tu me touches Daryl Dixon, pas comme tu l'a fait ces derniers jours, quand tu mets ta main dans mon dos ou que tu me caresses le bras. Je veux que tu touches ma peau nue et que tu me regardes. Je sais que je ne suis pas aussi jolie que d'autre, mais tu a dit que tu me trouvais magnifique et j'ai vraiment, vraiment, envie que tu me désire."

Il la fixe, d'une façon si intense, qu'elle hésite presque à prononcer les derniers mots. Alors elle le fait en chuchotant.

-"Je pense que j'ai très envie que tu me fasse l'amour. Ce soir, et autant d'autres soir que tu le voudras."

Voila. Beth a tout dit, et ce qu'elle n'a pas dit est quand même inscrit dans chacun de ses mots.

-"T'as fini ?"

Elle hoche la tête, toujours à genoux devant lui, les mains croisées, le regard sincère. Il tend la main pour délicatement caresser sa joue. Elle ne peut pas s'empêcher de fermer les yeux pour mieux savourer. Quand elle les rouvre, il se penche vers elle et l'embrasse. C'est comme la dernière fois, et c'est pourtant tellement meilleur. Elle aime sentir sa barbe érafler la peau de son visage, en contraste avec ses lèvres douces sur les sienne, habiles et tendres.

Elle le sent défaire la tresse qui retient ses cheveux, avant de toucher délicatement sa taille, dans un frôlement tellement doux qu'elle le sentirai a peine si elle n'était pas autant concentré sur lui. Elle ne peut plus rester éloigner de lui plus longtemps, elle a besoin de le toucher. Alors elle passe ses bras autour du cou de son compagnon, se retrouvant dans une position peu confortable. Peu importe, elle embrasse Daryl Dixon.

Elle fait de son mieux pour lui rendre le baiser, essayant de garder un minimum la tête froide, mais plus il l'embrasse, plus elle sent sa langue caresser ses lèvres ou pénétrer sa bouche, moins elle y arrive. Elle ne peut pas lutter contre la chaleur qui l'envahit et qui parcourt tout son corps, finissant sa course a cet endroit, entre ses cuisses.

Mu par son désir, elle se redresse un peu, se rapprochant du corps chaud face à elle, sans détacher ses lèvres de celles de son vis à vis. Elle aime pouvoir s'appuyer sur lui et sentir la force de ses muscles qui la soutiennent. Elle ne peut pas s'empêcher de le toucher, passant ses mains dans ses cheveux puis le long de ses épaules.

Pourtant, elle remarque que lui ne la touche pas, qu'il ne semble pas envahi par le désir. Peut être ne prend t-il pas autant de plaisir qu'elle dans leurs activités. C'est une idée qui la frustre et la dérange. Se détachant, elle parcourt son visage de baisers et de caresses, demandeuse.

-"S'il te plaît, touche moi. Est ce que tu aimes ? S'il te plaît, montre-moi. Ne me laisse pas."

Elle ne sait pas elle-même ce qu'elle demande, son discours est décousu et elle espère ne pas paraître trop pitoyable. Elle ne veut pas que Daryl se sente forcé à quoi que ce soit, mais elle en a tellement envie, et elle est désespérée qu'il en ait autant envie qu'elle.

Soudain, elle l'entend gronder avant de sentir ses larges mains saisir sa taille, la soulever, et par un heureux hasard elle se retrouve étendue sur le matelas, Daryl la surplombant et la regardant si intensément qu'elle en perd son souffle.

Il l'embrasse à nouveau, profondément, avec passion. Et cette fois-ci, il la touche, partout. Elle ne retient pas le gémissement qui passe ses lèvres. Voila ce qu'elle veut, voila ce qu'elle désire. Enfin il rend les armes et cesse de se contenir. Il est en appuie sur l'un de ses bras pour ne pas l'écraser, mais son autre main est posée sur le ventre de Beth, s'infiltrant sous son tee shirt, caressant la peau veloutée. Puis sa bouche dévie, parcourt sa joue, l'angle de sa mâchoire, avant d'échouer dans son cou.

Elle penche la tête sur le côté pour lui faciliter l'accès, et gémit ensuite de tout ce qu'il lui fait, dans cet endroit qu'elle n'imaginait pas aussi sensible. Sans qu'elle puisse s'en empêcher, elle saisit ses épaules, serrant les doigts, avant d'arquer son bassin a la rencontre de celui de son vis à vis. Ensuite, elle l'entend, et ses mots, autant que ses caresses, la font brûler de l'intérieur.

-"Beth. Tu es si putain de parfaite. Beaucoup trop bien pour moi."

La bouche de Daryl remonte recouvrir la sienne, éraflant la peau de la jeune fille d'une façon délicieuse, et sa langue la pénètre profondément, avide et exigeante.

-"T'es délicieuse, meilleure qu'tout c'que j'ai imaginé. J'ai envie d'te goûter partout."

Ce qu'il murmure à l'oreille de Beth lui semble délicieusement érotique. Plus que tout, c'est comme s'il répondait enfin à ce qu'elle lui a dit plus tôt, la rassurant, lui donnant confiance. Alors c'est elle qui retourne l'embrasser, l'attirant plus près en nouant ses bras autour de son cou. Elle a déjà chaud et sent une humidité brûlante se répandre entre ses jambes.

Elle veut le toucher plus, avoir accès à plus de peau. Elle tire sur son haut pour le passer par-dessus sa tête. Elle peut enfin admirer librement le torse ciselé, les abdominaux contractés et le léger duvet de poils clair, avant d'y poser ses mains. Elle flatte, cajole, griffe, profitant de chaque réaction qu'elle provoque, émerveillé.

N'écoutant que son désir, elle se redresse un peu et pose ses lèvres partout où elle le peut. Du bout du nez, elle frotte les poils de son torse, avant de remonter embrasser une cicatrice qui se dessine sur la clavicule de Daryl. Elle l'entend gronder son approbation, et ça ne fait que l'exciter davantage. Puis, Beth croise le regard de Daryl, et ce qu'elle y lit accélère les battements de son cœur.

Elle ne le quitte pas du regard tandis qu'il remonte sa main, toujours plus haut sous son vêtement, avant de finalement empaumer l'un des seins de la jeune fille. Il en palpe la rondeur, tout en se léchant les lèvres, et agasse ensuite un téton qui se dresse et s'érige, dur et sensible, faisant encore une fois gémir Beth. Elle a à peine le temps de se remettre de ces nouvelles sensation qu'il s'est redressé et lui a retiré son tee shirt.

Son premier réflexe est de se couvrir, mais il lui saisit les poignets, l'en empêchant, avant de se pencher et d'aspirer l'une des petites pointes sensibles entre ses lèvres. Cette fois-ci Beth crie. Plus bas, son intimité se sert et laisse échapper toujours plus de ce liquide chaud, qui imbibe déjà sa culotte.

Couchée sur le matelas d'inconnus, dans la maison d'inconnus, Daryl vénère son corps. Comment pourrait-elle décrire autrement la dévotion qu'il met à l'embrasser, a lécher sa peau, a la faire gémir toujours plus. Elle n'a jamais senti ses seins si tendus, ses tétons si sensibles. Quand il les touchent, c'est a la fois une torture et un plaisir.

Et puis ses doigts agiles sont sur le bouton de son jean. A genoux entre ses jambes, il le fait sauter, avant de descendre le vêtement. Beth l'aide dans son entreprise, levant les hanches, avide qu'il explore un peu plus son corps. C'est quand elle sent ses grandes mains sur ses fesses nues, qu'elle saisit qu'il a retiré sa culotte dans le mouvement. Elle est nue devant lui, offerte, et ce qu'elle lit dans son regard la fait haleter.

-"T'es une putain de déesse Beth. Magnifique. Tu d'vrais pas m'autoriser à te toucher, mais tant que tu l'fra, je s'rais un putain d'profiteur."

-"Fais-le, s'il te plait."

Il est comme un fauve, une bête douce et protectrice qui fond sur elle. Elle l'accueille au creux de ses bras, le serrant aussi fort qu'elle en est capable, griffant parfois, embrassant autant de peau qu'elle peut atteindre. Elle aime sentir ses mains fortes et rugueuses, abîmées par une vie dure, caresser son corps. Elle adore la brûlure provoquée par sa barbe, et qui précède la douceur de ses lèvres, ou l'humidité de sa langue. Elle frissonne quand son souffle chaud s'échoue sur sa peau.

Jamais elle n'aurait pensé que faire l'amour soit si bon. Elle aimerait elle aussi lui faire toutes ces choses, et lui soutirer un peu plus de ses grognement qui excite tant Beth quand elle les entend, mais elle est submergée par lui, par ses caresses et ses baisers. Elle parvient pourtant à poser ses mains sur la taille de l'homme, essayant maladroitement de défaire son pantalon. Elle veut sentir enfin son corps nu sur le sien. L'entreprise prend quelques minutes, mais elle y arrive. Elle ne peut pas s'empêcher de pousser une exclamation de joie qui fait rire Daryl, avant qu'il ne l'embrasse profondément, détournant son attention pendant quelques minutes.

Enfin, elle peut à son tour contempler son corps. A genoux devant elle, il la laisse faire obligeamment. Sa première pensée est qu'il est beau, sculpté par une vie rude et exigeante. Puis elle les remarque, les petites cicatrices qui émaillent sa peau, témoins des difficultés qu'il a affrontées. Elle sait qu'il en a dans son dos, mais elle ignorait qu'il y en avait aussi ailleurs. Du bout des doigts elle les retrace, et il la laisse faire, bien qu'elle sache qu'il n'aime pas qu'on les touche. Elle se sent chanceuse, privilégiée. Ensuite, elle y pose sa bouche. Il gronde, surpris, avant d'enfouir ses mains dans la crinière blonde de Beth.

Tirant doucement mais fermement, il l'oblige à se détacher et à pencher la tête en arrière, pour recevoir le plus spectaculaire de tous les baisers. Elle en a la tête qui tourne tandis qu'il l'allonge à nouveau sur le matelas, son grand corps trouvant naturellement sa place entre ses jambes.

Beth sent son intimité trempée par son désir et son plaisir. Elle sursaute quand la virilité de Daryl effleure cet endroit intime, glissant facilement entre ses lèvres. Elle a à peine pu la regarder tout à l'heure, un peu impressionnée par le premier membre masculin en érection qu'elle voyait. C'est peut être pour le mieux. Elle anticipe déjà le moment où elle perdra sa virginité, même si pour rien au monde elle ne s'arrêterait.

Sentir son corps contre le sien est exaltant. Il la recouvre toute entière, son poids pesant agréablement sur elle. Attirant sa bouche sur la sienne, elle l'enlace aussi fort qu'elle le peut. La main de Daryl glisse, de sa cuisse à l'une de ses fesses, avant de s'immiscer entre ses jambes, puis au creux de sa féminité. Elle ferme les yeux, savourant la caresse intime, avant de gémir quand il touche son clitoris.

Beth s'est déjà touchée avant, même si à l'église on lui a appris que ce n'était pas quelque chose de bien. Elle en a déjà parlé avec ses amies, avant que le monde ne s'effondre. Mais ni ces conversations, ni ses expériences solitaire, ne l'avait préparé au déferlement de chaleur qui la gagne. Être touchée par un homme, par Daryl, a cet endroit, est la chose la plus excitante qu'elle ait jamais vécu.

Avec son pouce il agace son petit bouton de chair, tandis que deux autres doigts masse son vagin, la pénétrant doucement. Elle ferme les yeux, concentrée sur ces nouvelles sensations, qui s'amplifie quand avec sa bouche il offre de nouvelles attention a ses seins. Elle a l'impression que tout son corps est parcouru de minuscules petits éclairs, des décharges de plaisir et de joie qui lui font souhaiter que ça ne s'arrête jamais.

-"Beth, j'vais… J'ai tellement envie de toi."

Il le dit dans un souffle rauque, contre son cou, qui la fait frissonner et se contracter entre ses cuisses. C'est délicieux et elle ouvre la bouche, gémissante.

-"Oui ! s'il te plaît Daryl !"

Sa bouche est sur la sienne, étouffant le reste de ses paroles. L'une de ses mains s'est infiltrée dans ses cheveux, s'entortillant dans les mèches blonde, tandis que l'autre guide sa verge à l'intérieur d'elle. Beth s'attend à ressentir de la douleur, un déchirement, un signe de son corps comme pour lui dire "c'est bon, c'est fait". Il n'y a rien. Tout juste une petite gêne qu'elle sent à peine, tant l'idée que Daryl est en elle l'excite.

Il y a une humidité supplémentaire qui se déverse entre ses cuisses, quand elle entend Daryl pousser un râle de plaisir, la tête au creux de son épaule. Il la pénètre entièrement, niché au plus profond d'elle, et elle ne peut que s'accrocher à lui, désespérément, ne supportant pas qu'il s'éloigne, qu'il ne la touche pas.

Ses premiers mouvements sont doux et tirent à Beth de petits soupirs. Puis il lui saisit la cuisse, pose sa bouche sur la sienne, et amplifie ses coups de bassin, devenant plus vigoureux. C'est une bonne chose qu'il la bâillonne ainsi, car les gémissements de la jeune fille se transforment en cris qui auraient rameuté tous les rôdeurs aux alentours. Elle ne peut pas s'en empêcher, se contrôler, il y a trop de sensation qui la traverse et elle ne sait plus où donner de la tête.

Elle s'accroche à lui, l'attirant plus près, ne désirant rien d'autre qu'être dans ses bras. Leurs peaux se couvrent de sueur et leurs baisers deviennent plus désordonnés, humides de leurs salives respectives, entrecoupés de soupires et de respirations erratiques. Le bruit de leurs chairs qui se rencontres, claquement cadencé réaussé de bruits mouillés, est une musique érotique qu'elle apprécie d'entendre résonner a ses oreilles.

La chaleur qui parcourt Beth devient un brasier, dont le point le plus chaud se situe au creux d'elle même, la ou elle sent le membre de Daryl la pénétrer, la labourer de l'intérieur, la transformer. Jamais plus elle ne pourra se passer de cette sensation. Elle sent son plaisir monter. Elle enfouit son visage au creux de l'épaule de Daryl, respirant son odeur, goûtant la sueur sur sa peau.

Et puis c'est là. Elle ne peut que crier le nom de Daryl, l'appelant dans une litanie sans fin, tandis qu'elle est traversée par un orgasme. Tout son corps devenu ultra sensible, elle est fouettée par le courant d'air froid qui la traverse quand il se recule d'elle, presque immédiatement. Il saisit son membre, et il lui suffit de quelques mouvements de poignet pour jouir à son tour, son sperme éclaboussant le bas ventre de Beth.

Quand elle ouvre les yeux, il la surplombe, en appuie sur un bras. Ils se fixent pendant un long moment, avant que finalement il ne se penche pour l'embrasser. La suite elle le vie dans une sorte de brouillard cotonneux, ou elle le sent déposer des baisers partout sur sa peau, la faisant sourire et se tortiller de plaisir, avant qu'il n'essuie grossièrement l'entre jambe de la jeune fille, la débarrassant du sperme qui s'y trouvait.

Elle bascule dans un état de léthargie agréable, baignant dans l'espoir d'un futur radieux, mais elle trouve la force d'appeler Daryl auprès d'elle dans un murmure, l'une de ses mains tendue vers lui. Il faut peu de temps pour qu'elle sente son corps chaud contre le sien, tandis qu'il les recouvre d'une couverture. Beth se blottie contre lui, caressant son corps masculin, embrassant sa peau, avant de sombrer dans le sommeil.