Dossier n°1 : Bélier vole ? (partie 4/5)
Après déjà trois chapitres, l'enquête sur la mort mystérieuse de Sion n'est toujours pas résolue.
Saori : Faut faire des chapitres plus gros, alors !
Grâce à Shun, Shiryu a pu déterminer que l'épine retrouvée sur la victime provenait d'une rose. Il en avertit Hyoga qui, accompagné de son inséparable ami Seiya...
Hyoga (grimaçant) : Mon QUOI ?!
... va interroger un suspect plutôt suspecte.
Au n°12 de la célèbre rue, Aphrodite vient d'ouvrir sa porte aux enquêteurs. La jeune femme regarde Seiya avec des yeux émerveillés.
Hyoga : Madame ?
Aphrodite ne répond pas. Elle est toujours en train de contempler Seiya, charmée.
Hyoga (criant) : MADAME !
Aphrodite (sursautant) : Oh pardon ! Entrez, je vous en prie. Et je ne suis pas encore mariée !
Elle fait un clin d'œil à Seiya. Ce dernier a l'air confus.
Aphrodite : Asseyez-vous. Je peux vous offrir à boire ?
Hyoga : Non merci.
Aphrodite : Café ? Thé ?
Hyoga : Non, merci.
Aphrodite : Eau ? Lait ?
Hyoga : Non, merci !
Aphrodite : Jus de fruit ? Soda ?
Hyoga (agacé) : Non merci, j'ai dit !
Seiya : Une bière pour moi !
Aphrodite : Une quoi ?
Seiya : Une bière !
Aphrodite (triste) : Je suis désolée, je n'ai pas de bière...
Elle sort un mouchoir de sa poche et s'essuie les yeux avec.
Aphrodite : Le courageux et séduisant héros d'Athènes vient me voir et je n'ai même pas ce qu'il demande. Snif...
Mlle Pisces commence à pleurer.
Hyoga (tout bas) : Seiya, fais quelque chose !
Seiya : Quoi ? Tu vois bien qu'elle a déjà un mouchoir !
Hyoga : Mademoiselle, Seiya voudrait un verre d'eau.
Aphrodite (séchant ses larmes) : C'est vrai ?
Seiya : N...
Avant que Seiya ne puisse terminer sa réponse, Hyoga lui jette un regard glacial.
Seiya (frissonnant) : Euh oui, c'est ça !
Folle de joie, Aphrodite court à la cuisine et revient avec un verre d'eau. Elle le pose près de son amoureux.
Aphrodite : Vous ne buvez pas ?
Seiya : Si, bien sûr...
Seiya avale une goutte sous le regard satisfait d'Aphrodite.
Hyoga : Mademoiselle, nous sommes venus ici pour parler de la mort de votre voisin.
Aphrodite (choquée) : Quoi ?! Il est mort ?!
Hyoga : Hélas, oui.
Aphrodite (peinée) : C'est si triste... C'est vrai qu'il était plutôt froid, mais il était aussi si charmant ! Quand je pense qu'il était venu réparer mon frigo pas plus tard que la semaine dernière...
Hyoga : Je crois qu'il y a erreur : nous parlons de votre voisin du haut !
Aphrodite (rassurée) : Ah ! Ce n'est que lui qui est mort.
Hyoga : Cela n'a pas l'air de vous choquer.
Aphrodite : Et comment ! Combien de fois j'ai grimpé toutes les marches qui nous séparent et que je lui ai demandé d'installer un téléphérique. Mais non, Monsieur préférait utiliser ses sous pour construire des babioles !
Hyoga : Nous avons retrouvé une épine d'une de vos roses dans le cou de Sion. Pouvez-vous expliquer cela ?
Le visage d'Aphrodite pâlit tout à coup.
Aphrodite : Je sais pas, moi...
Hyoga : À vous voir, on dirait plutôt le contraire.
Aphrodite (hésitante) : Mais... Je...
L'enquêteur aguerri achève maintenant le suspect.
Seiya (ordonnant) : Allez, vide ton sac !
Aphrodite (effondrée) : C'était un accident ! Je vous le jure !
Seiya (content) : Voilà ! Grâce à moi, l'affaire est résolue ! Allez, on l'embarque !
Hyoga : Minute ! D'abord, je voudrais qu'elle nous explique.
Aphrodite (reniflant) : Sion ne voulait pas installer le téléphérique... Snif... Alors je l'ai traité de vilain. Puis... Snif... il m'a dit que j'étais moche avec ma rose dans les cheveux... Snif et re-snif... Alors, je l'ai frappé avec. Mais je savais pas que... Snif... ça le tuerait !
Seiya : Et ?
Aphrodite (se mouchant) : Et quoi ?
Seiya : T'as oublié de préciser qu'après ça, t'as jeté le corps dans le vide !
Aphrodite : Mais pas du tout !
Seiya : Allez, avoue tout. Où t'as caché ta catapulte ?
La jeune femme fond en larmes.
Aphrodite : C'est pas moi qui l'ai jeté dans le vide et je voulais pas le tuer !
Hyoga (se levant) : Bien, je vous crois. Au revoir, mademoiselle.
Seiya (surpris) : Mais ! On ne la coffre pas ?!
Hyoga : L'épine de rose ne l'a pas tué.
Les deux policiers laissent leur hôte et sortent.
Hyoga : Ça m'étonne que tu n'aies pas essayé de la draguer.
Seiya : Elle a quelque chose de bizarre que je n'arrive pas à m'expliquer...
Le héros de la ville saisit son téléphone.
Hyoga : Qui appelles-tu ?
Seiya : Jamian. Pour qu'il nous ramène.
Hyoga : C'est un suspect.
Seiya : Et alors ?
Hyoga : S'il a tué Sion, il ordonnera à ses corbeaux de nous lâcher dans le vide pour nous empêcher de parler !
Seiya : Très bien, rentre à pied si tu veux. Moi, j'appelle Jamian Airline.
Hyoga descend vers le n°11, impatient de revoir son tout récent maître adoré. Quelques minutes plus tard, Jamian et Seiya sillonnent le ciel, portés par les corbeaux domestiques.
Seiya : Là, en bas. C'est lui !
Hyoga n'est plus qu'à quelques mètres de la demeure de Camus. Quand soudain, des fils l'attrapent et le soulèvent.
Hyoga (paniqué) : Mais, c'est quoi ça ?! AU SECOURS !
Seiya : Arrête de crier ! J'ai demandé à Jamian de nous ramener tous les deux gratuitement.
Hyoga (s'agitant) : Non, laissez-moi ici ! Détachez-moi !
Seiya : Mais arrête de te débattre !
Dépité, Hyoga regarde la maison du fabricant de frigos s'éloigner de plus en plus de lui. Seiya a décidé de lui pourrir la journée jusqu'au bout, on dirait !
Quelques minutes plus tard, toute l'équipe est réunie au bercail. Shun est toujours présent lui aussi, mais occupé dans la pièce voisine.
Seiya : Vous saviez que Hyoga avait le vertige ?
Hyoga (agacé) : Pour la énième fois, je n'ai pas le vertige !
Saori : Faisons le point sur l'enquête. Sion est tombé de très haut. Tu as une idée de la hauteur, Ikki ?
Ikki : Vu l'état du corps, il est tombé bien droit et d'au moins une centaine de mètres.
Saori : Qu'y avait-il aussi haut ?
Hyoga : Rien.
Seiya : Mais si, on avait vu un nuage ! Tu ne te souviens pas ?
L'interpellé ne prend même pas la peine de répondre.
Saori : On a des suspects valables ?
Hyoga : Oui, Jamian.
Saori : Le type qui vous a ramenés ?
Seiya : Oui, et Hyoga ne l'a même pas remercié !
Saori : Le Vieux-Machin me semble suspect aussi.
Shiryu (rectifiant) : Vieux-Maître ! Et il n'aurait jamais tué Sion !
Saori : Ils travaillaient tous les deux sur des expériences bizarres.
Hyoga : À ce propos, Seiya et moi avons trouvé l'entrée d'un laboratoire secret chez la victime.
Seiya : C'est moi qui l'ai trouvée.
Hyoga : Avec de la chance !
Seiya : Peut-être mais c'est MOI qui l'ai trouvée quand même !
Saori : Autre chose, Hyoga ?
Hyoga : Oui. J'ai emporté quelques échantillons et le journal de Sion.
Shiryu : Intéressant ! Sur quoi travaillait-il ?
Hyoga : Sur la dernière page de son journal, il parle de la téléportation.
Shiryu : Passionnant ! Comment s'y prenait-il ?
Hyoga : Rien dans son journal n'indique qu'il a réussi.
Seiya : Si, il a réussi.
Hyoga : Où t'as lu ça, toi ?
Seiya : Il s'est téléporté dehors et il est tombé !
Hyoga (levant les yeux au ciel) : Non mais vous l'entendez...
Shiryu (songeur) : Possible...
Le fan de frigos croit halluciner.
Hyoga : Mais vous délirez ou quoi ?!
Saori : J'ai aussi vu que tu avais rapporté des photos d'un tableau, Hyoga.
Hyoga : Oui, une équation incompréhensible...
Le petit-fils du Vieux-Maître saute sur les photos.
Shiryu : Je m'en occupe !
Ikki : Il se fait tard. Mon frère et moi, on rentre.
Saori : Mais tu n'as pas encore fait tes huit heures, aujourd'hui !
Ikki (regard sévère) : Et alors ?! Y'a un problème ?!
Saori (inquiète) : Non non, pas du tout ! À demain !
Ikki va chercher son petit frère chéri.
Ikki : Tu t'es bien amusé ?
Shun : Oh oui ! Je pourrai revenir ?
Ikki : Sûrement. Saori n'y verra aucune objection, pas vrai ?
Saori (toujours inquiète) : Tout à fait !
Shun : Demain, je déterminerai à qui appartient le cheveu trouvé sur le corps.
Saori : C'est déjà fait. Il était au Vieux.
Shiryu : C'est faux !
Shun : En effet, Shiryu a raison, ce n'est pas le cheveu de son aïeul. En paramétrant correctement Résoucrime, j'ai pu déterminer que le propriétaire de ce cheveu était Gémeaux.
Shiryu (satisfait) : Je vous l'avais bien dit que ce cheveu gris n'était pas celui de mon papy ! Merci Shun !
Shun : Ah oui, au fait : La véritable couleur de ce cheveu est bleue.
Shiryu : Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Shun : Résoucrime.
Shiryu (surpris) : Résoucrime ?! Je lui ai déjà tiré les vers du nez !
Shun : Désolé de te dire ça, mais apparemment, tu n'en as qu'une connaissance superficielle.
Shiryu (mécontent) : Je le connais bien mieux que toi, gamin !
Shun : Va vérifier, si tu ne me crois pas.
Alors que les deux frangins s'éloignent, M. Draco passe dans la pièce voisine et observe le cheveu.
Shiryu (criant) : Ce cheveu est toujours aussi gris ! Achète-toi des lunettes, Shun !
Shun (au loin) : Place-le devant un miroir, tu comprendras !
Shiryu (interloqué) : Comment ça ?!
Trop tard. Ikki et Shun sont sortis.
Hyoga : Venez voir ça !
Saori et Shiryu s'approchent du blond qui tient le cheveu gris face à un miroir. La patronne est ébahie. Quant à Shiryu, il grogne.
Saori : Le reflet du cheveu est bleu. Shun avait donc raison...
Shiryu (râlant) : Non ! Ça ne prouve rien !
Hyoga : Il ne nous reste plus qu'à chercher un Gémeaux aux cheveux bleus.
Saori : Zut ! Shun est déjà parti. Qu'est-ce qu'on va faire sans lui ?
Shiryu (vexé) : Et moi alors ?! Je fais partie du décor ?!
Saori : Dommage que Shun ne fasse pas partie de notre équipe...
Hyoga : Oui, comme ça il prendrait la place de Shiryu...
Shiryu (angoissé) : Attendez, vous allez voir les miracles que je peux faire avec ce logiciel ! ... Allez, plus vite, tas de ferraille !
Hyoga : Et Shiryu prendrait la place de Seiya.
Saori : Et Seiya ? Qu'est-ce qu'il devient ?
Hyoga : Ça m'est égal. Je ne veux plus être son équipier !
Saori : Allons, ce ne doit pas être si terrible...
Hyoga : Une journée de plus en sa compagnie et je démissionne !
Saori : Non, ne me fais pas ça ! J'ai déjà du mal à trouver du personnel...
Hyoga (têtu) : C'est comme ça !
Le tatoué les interrompt.
Shiryu : Et voilà ! Grâce à moi, nous avons un nouveau suspect à interroger : le locataire du 3, rue des Escaliers Sans Fin. Gemini Saga !
Hyoga : Mais je l'ai rencontré tout à l'heure, lui ! C'est vrai qu'il avait l'air bizarre...
Shiryu (reniflant) : Snif... Snif... Vous ne sentez rien ?
Hyoga : Non... Ah si !
Saori : Ça sent mauvais.
Shiryu : Je dirais même plus...
Hyoga : Moi aussi : ça pue !
Saori : Les égouts ont débordé ou quoi ?!
Soudain, la vedette en T-shirt rouge réapparaît.
Shiryu : Où t'étais passé ?
Seiya : Au petit coin. Pourquoi ?
Hyoga : Qu'est-ce que t'as mangé d'étrange aujourd'hui ?
Seiya (réfléchissant) : Rien. Quoique... Peut-être les drôles de bons bonbons chez Sion ? J'en ai dévoré trois paquets.
Hyoga : Quelle sorte de bonbon ?
Seiya : Je sais pas. Pourquoi ?
Shiryu : À croire que ces bonbons lui ont fait perdre l'odorat !
Seiya (reniflant) : Snif... Pourquoi ? Je ne sens rien, moi !
Saori (se bouchant le nez) : Moi, j'en peux plus ! La journée est terminée, on reprendra demain !
Tout le monde va prendre ses affaires et s'empresse de partir.
Seiya (surpris) : Mais qu'est-ce qui leur a pris ?!
Lentement, le héros national récupère son odorat.
Seiya : Snif... Snif... Pouah ! Ça pue !
Il évacue lui aussi les lieux rapidement. Les bureaux sont maintenant déserts.
Voix (criant) : Hé !
Tiens ! Y aurait-il encore quelqu'un ?!
Nos héros se sont dispersés en sortant.
Hyoga a pris la direction de la rue des Escaliers Sans Fin et arrive devant la première marche.
Hyoga : J'espère que Saga me permettra encore d'emprunter le passage secret vers le n°11.
Shiryu, quant à lui, étudie avec son grand-père.
Vieux-Maître : Concentre-toi... Puis lâche-toi.
Soudain, un pet sort du postérieur de Shiryu.
Vieux-Maître : Quand tu veux, Shiryu.
Shiryu : C'est fait !
Vieux-Maître : J'ai rien entendu. Et je ne sens rien non plus.
Shiryu (fier) : Alors, ça veut dire que j'ai réussi le pet inodoro-muet ?!
Vieux-Maître : Impossible ! Moi, il m'a fallu des années pour le maîtriser ! Comment le pourrais-tu si vite, toi ?! Vas-y, pète !
Shiryu : Mais Maître, je viens de le faire, j'ai réussi !
Vieux-Maître : Arrête de dire des inepties !
Grâce à sa grande expérience des pets inodoro-muet, le papy peut les voir avec ses yeux. Et d'après ceux-ci, Shiryu a bel et bien réussi ! Jaloux, le Vieux-Maître fait semblant de renifler.
Vieux-Maître : Snif... Snif... Ah, c'est bien ce que je pensais, tu as raté ton pet !
Shiryu (reniflant) : Snif... Mais je ne sens rien, moi !
Vieux-Maître : Ça, c'est parce que ton odorat n'est pas aussi affûté que le mien.
Shiryu (triste) : Alors, j'ai échoué...
Vieux-Maître : Oui mais ne désespère pas et essaie encore. Après quelques années de pratique, tu devrais le maîtriser, j'en suis convaincu !
Shiryu (ému) : Merci, Maître...
En ce qui concerne Seiya, il est rentré chez lui et joue aux jeux vidéos.
Seiya : Pas du tout ! Je m'entraîne pour prendre ma revanche sur Kiki !
Et enfin, Saori. Elle se dirige vers son club d'équitation quand soudain, elle reçoit un appel.
Saori : Allô ? ... Ah, c'est toi ! ... Oui, tout va bien, ma police est parfaite ! ... Mais non, je ne te mens pas... Enfin, pas exactement. Seiya nous prend tous la tête mais on ne peut pas s'en passer... Oui, un agent supplémentaire serait une bonne chose, seulement pratiquement personne ne veut travailler pour moi... Tu peux m'en prêter un ?! Oui mais, et notre accord, alors ? ... Ah, dans ce cas, c'est entendu... Merci !
Pendant ce temps, un Hyoga haletant vient d'atteindre la maison du Gémeaux et sonne. Puis il se rappelle soudain...
Hyoga : Et si le passage secret me renvoie encore dans le frigo et que Maître Camus est déjà couché ? Je resterais coincé toute la nuit dedans !
Un homme aux cheveux bleus ouvre la porte d'entrée.
Saga : Oui, monsieur l'agent ?
Hyoga : Euh...
Le policier est en train de déranger Saga pour rien. Mais il se rappelle aussi d'une autre chose.
Hyoga : Vous pourriez passer demain matin, au poste ?
Saga : Oui, bien sûr !
Hyoga : Parfait ! À demain !
Saga : À demain.
La porte se referme. Saga, satisfait, pense que la police a besoin de lui pour identifier son agresseur aux yeux rouges. Quant à M. Cygnus, il regarde en l'air, espérant apercevoir la onzième maison de la rue. En vain.
Hyoga (désespéré) : C'est trop loin, je marcherais toute la nuit ! Je réessaierai demain.
À l'intérieur du bâtiment abritant la police dirigée par la cavalière, on peut entendre une voix plaintive.
Voix (criant) : J'ai soif ! J'ai faim !
Rapprochons-nous de cette voix... Elle provient des cellules ! Un jeune homme se trouve dans l'une d'elles. Qui est-ce donc ?!
Jabu : Ils m'ont oublié... Mais comme ils m'ont laissé la clé, je peux me risquer à sortir.
Il se rappelle brusquement qu'on lui a ordonné de s'enfermer pour éviter tout ennui avec Ikki.
Jabu : Bah ! Ikki est rentré, comme les autres. Je ne risque rien.
Le prisonnier s'évade et s'empresse de chercher quelque chose à manger.
Jabu : Tu rigoles ou quoi ?! Avant tout, il me faut une pince à linge ! Ça pue vraiment trop, ici !
Il cherche, cherche, recherche, cherche encore et recherche encore. En vain.
Jabu : Cette odeur est vraiment insupportable ! Je vais commencer par aérer.
Il va ouvrir toutes les portes, y comprit la porte d'entrée. Quand il ouvre cette dernière, le détenu est soudain pétrifié de terreur. Quelqu'un est sur le seuil.
Ikki : On ne s'est pas déjà vu quelque part ?
Jabu (terrifié) : Je... Je... Je...
Ikki : C'est pas toi qui avais bousculé mon frère ?!
Jabu (tremblant) : Non, j'aurais jamais osé !
Ikki : Tu mens !
Jabu (tout blanc) : Non pitié !
Ikki arme son poing et frappe. BAM ! Jabu tombe par terre. Il se réveille à côté de son lit, dans sa cellule.
Jabu (frissonnant) : Quel cauchemar ! Brrrrr !
Voix : Hé, toi !
Jabu lève la tête lentement et est pétrifié pour de vrai, cette fois-ci. Ikki, en chair et en os, avec une pince à linge sur le nez, se trouve devant sa cellule !
Ikki : Tu m'entends ?!
Jabu (en sueur) : Oui ?
Ikki : Mon frère s'est souvenu que tu étais ici, il s'inquiétait pour toi. Je viens de sa part. Voilà un gros pain et un gros pot de confiture, ainsi qu'une grosse bouteille d'eau pour toi !
Jabu (méfiant) : Trop aimable...
Ikki : Les barreaux sont trop rapprochés les uns des autres. Ouvre ta cellule, que je te passe tout ça.
Jabu : Euh... C'est pas possible.
Ikki : Mais on t'avait pourtant laissé la clé !
Jabu : Je... Je l'ai perdue !
Ikki (haussant le ton) : T'as perdu la clé ?!
M. Céphale recule jusqu'au fond de sa cellule, inquiet.
Jabu : C'est ça !
Ikki : Non mais quel abruti ! En plus, ça m'empêche de te passer toute cette bouffe !
Jabu : Dépose-la près des barreaux.
Ikki : Et ça servira à quoi ? T'as paumé la clé, imbécile !
Jabu : Euh... Je passerai les bras à travers !
Ikki : Si ça ne tenait qu'à moi, je te laisserais ainsi ! Mais mon frangin est si sensible que si je lui disais comment tu vas manger, il n'en dormirait pas de la nuit. Je vais donc aller chercher la clé de réserve.
Jabu (paniqué) : Non, pitié !
Ikki (étonné) : Comment ça, "pitié" ?!
Luttant pour sa survie, Jabu attrape une brique qui traînait par terre et frappe la serrure avec. Bang ! Bang !
Jabu : Tant qu'il me restera un souffle de vie, je ne me laisserai pas faire !
Bang ! Bang !
Ikki : Mais arrête ça !
Bang ! Bang ! Jabu reprend son souffle.
Ikki (criant) : Crétin ! Il va falloir appeler un serrurier, maintenant !
Jabu : Attends au moins jusque demain !
Ikki : Je vais me gêner, tiens !
Voilà une nouvelle qui semble ravir Jabu, si on en juge par son grand sourire.
Ikki (fâché) : Il casse tout et Monsieur est content !
Gniiiii... Le prisonnier avait frappé avec tant d'acharnement que la porte a cédé et que à présent, elle s'ouvre. Ikki en profite pour rentrer dans la cellule. Jabu devient pâle comme un mort.
Ikki : Après toutes tes conneries, tu ne mérites rien à manger !
Jabu (à genoux) : Pitié...
Ikki : Mon frérot t'aurait sans doute pardonné.
Jabu : Alors, tu vas me pardonner aussi ?
Ikki : Oui, bien sûr.
jabu (rassuré) : Merci...
Ikki : Je vais même te servir ton pain personnellement ! D'abord, un pain pour la clé perdue !
BAF !
Jabu : Ouille !
Ikki : Puis un autre pain pour la serrure cassée !
Re-BAF !
Jabu : Re-ouille !
Le lendemain matin, le travail reprend. Presque tout le monde est à son poste.
Saori (mécontente) : Il est huit heures quart et bien sûr, Seiya est encore en retard !
Hyoga : Vire-le !
Saori : Je ne peux pas, tu le sais bien. C'est à lui que nous devons l'excellente réputation de notre police.
Hyoga : S'il échoue dans cette enquête, il perdra sa crédibilité auprès du public.
Saori : Et on n'aura plus de crédibilité du tout ! Réveillez-le et faites-le venir !
Ikki (arrivant) : Inutile, il est déjà là.
Saori (rassurée) : Ouf !
Ikki : Il parle aux journalistes dehors.
Saori (inquiète) : Quoi ?!
Toute la troupe se précipite à l'extérieur. Seiya est bien là, dans sa tenue et sa coiffure habituelles. Face à lui, des dizaines de micros, et d'innombrables appareils photo le mitraillent.
Journaliste #1 : Pouvez-vous nous donner quelques détails sur l'enquête en cours ?
Seiya : Bien sûr. La victime s'est suicidée par téléportation.
Journaliste #2 (abasourdi) : Comment ?!
Seiya : Oui, vous avez bien entendu. Téléportation. "Télé", qui vient du grec "Têlé", qui veut dire "au loin", et "portation" qui signifie "portation".
Les journalistes, photographes et caméramen sont tous impressionnés.
Seiya : Mon équipe travaille encore pour confirmer cette hypothèse. Mais pour moi, cela ne fait plus aucun doute.
Journaliste #3 : Voilà justement vos équipiers qui arrivent !
Saori et sa troupe passent devant les caméras.
Journaliste #1 : C'est l'heure de votre pause ?
Saori (interloquée) : Pardon ?!
Journaliste #2 : Oui, Seiya a dit que vous étiez occupés à confirmer son hypothèse.
Saori : Mais non, vous...
Seiya (la coupant) : Ne les blâmez pas, ils ont un peu de mal, le matin !
Un photographe : Est-ce qu'on pourrait prendre une photo de toute l'équipe ?
Seiya : Bien sûr !
Photographe : Merci ! Mettez-vous tous en rang et un genou au sol derrière Seiya.
Saori (indignée) : Mais c'est moi le chef, ici !
Photographe : Ah, désolé. Vous vous agenouillerez donc à côté du surhomme.
Saori tourne les talons et les autres anti-Seiya la suivent. Le héros reste tout seul.
Photographe : Ils sont vraiment décevants... On peut vous prendre en photo tout seul, champion ?
Seiya : Non, je reste solidaire de mon équipe.
Photographe (admiratif) : Quel gentleman !
Seiya : Mais pour vous faire plaisir, je veux bien poser avec quelques-uns d'entre vous. Toi, toi, toi, toi et toi, par exemple.
Il ne désigne que des reporters féminins.
À quelques mètres de là, à l'intérieur du bâtiment, c'est la grogne générale.
Saori (toute rouge) : M'humilier ainsi en public ! Qu'il soit maudit !
Hyoga : On devrait se venger.
Saori : Comment ? Tout le monde le considère comme un héros !
Hyoga : On n'a qu'à lui passer un savon !
Shiryu : Oui ! Et pour ne pas qu'il nous reconnaisse, on portera des masques.
Hyoga : Bonne idée ! Comme il enquête comme un pied, il ne nous démasquera jamais !
Saori : Parfait ! Ce soir, vous pénétrez chez lui et vous lui faites sa fête !
Par la fenêtre, ils regardent le héros signer des autographes à la pelle.
Hyoga (ricanant) : C'est ça, profites-en pendant que tu le peux encore...
Mais pourquoi diable veulent-ils tabasser leur mascotte ? Saga viendra-t-il seul ou avec lui-même ? Ikki est-il occupé à autopsier Jabu ? Comment se fait-il qu'il faille à des experts plus de quatre épisodes pour boucler une enquête ?
