Chapitre 4 – Sasuke Le surdoué

« Sasuke ! Félicitation tu as réussis, ta plaidoirie était incroyable cela ne m'étonne pas ! Continue comme ça et tu deviendras un très grand avocat. Comme ton père. »

Encore et toujours cette même comparaison. Son père encore et toujours. Il n'était pas aimé pour ce qu'il faisait mais pour son patrimoine familial. Il soupira et toisa son interlocuteur du regard avant de se retourner et de partir du tribunal où il était venu plaider. Il entra dans sa voiture hors de prix et fit vrombir le moteur avant de démarrer en trombe. Il conduisit quelques minutes avant d'entrer dans un parking de résidence et se gara avant de monter à l'étage. Il ouvrit sa porte et se retrouva devant un luxueux appartement qui donnait sur toute la ville et sur la Tokyo Tower principalement. Une grande tour vêtu de rouge d'où l'on pouvait admirer toute la ville.

Il défit sa cravate et sauta dans son sofa en cuir noir. Il prit son ordinateur sur ses genoux et l'alluma. Une notification apparut. Cette fille bizarre, qui lui parlait depuis quelques temps, lui avait envoyé un message. Il souffla et lui répondit tout de même :

« SakUra : Salut Sas'ke ! J'ai rencontré en vrai, une fille avec qui je parle ici aussi ! Incroyable ! Et elle est aussi gentille qu'il n'y paraît ! Oh et mon meilleur ami est revenu ! C'était donc une très bonne journée ! J'espère que tout va bien pour toi et que ta journée s'est aussi bien passé que la mienne. Aller à plus.

SasukeU : Salut, ah c'est bien. La routine pour moi. Merci de demander. Bonne nuit. »

Le jeune homme n'était pas du genre à parler. Il allait droit au but. Il ne prenait pas plusieurs chemins pour dire ce qu'il avait à dire et quand quelque chose l'agacé on le savait.

Sasuke Uchiwa travaillait dans un des cabinets d'avocat les plus réputé de la capitale Nippone et il en était fier. Il sortait de la grande université de Todaï et avait pour exemple son père. Fugaku Uchiwa, le plus grand avocat du japon. Cependant, bien qu'il aimait son métier, il n'aimait pas le fait qu'on lui rappel constamment son lien de parenté. Il voulait être admiré pour son travail à lui, pour son intelligence et pas pour ce que son paternel avait fait dans le passé. Ça, ça ne l'intéressait pas du tout. Il avait toujours su que porter le nom de son père serait une contrainte mais pas à ce point. Tout ce qu'il faisait été en rapport avec lui. Le fait qu'il est réussi le barreau était une évidence. Son don inné pour le droit aussi. Alors que cela n'avait était que grâce à son dur labeur. A des heures passées devant son ordinateur et ses bouquins, à cravacher afin d'avoir la meilleure note possible à chaque examen. Mais ça personne ne le voyait.

L'homme était un grand gaillard, brun et aux yeux d'un noir d'encre. Il était musclé sans trop l'être et était quelqu'un de froid et de réservé. Il avait était élevé dans une famille où les sentiments n'étaient pas de rigueur et ou le travail était plus important que le reste. Ce milieu avait fait de lui quelqu'un de distant et de travailleur. Sa peau était d'une pâleur extrême mais qui ne le rendait que plus irrésistible aux yeux des autres femmes. Il n'avait pas spécialement d'ami et c'était décidé, pour changer d'air, de s'inscrire sur cette nouvelle plateforme de chat en ligne. C'est là qu'il avait rencontré la fameuse Sakura. Elle parlait beaucoup. Mais ça le divertissait.

Il soupira et lâcha son ordinateur afin d'aller se rafraichir sous la douche. Il se déshabilla quand il reçut un appel. Il prit son cellulaire dans la poche de son pantalon et quand il vit le nom écrit dessus un doux sourire éclaira ses lèvres.

« Comment tu vas ?

Je vais bien et toi ?

Ça va. Que me vaut le plaisir de cet appel si tard ?

Oh ! Il faut que je te raconte quelque chose d'incroyable ! J'étais à Shinjuku avec Neji tout à l'heure pour le travail et tu le connais, il s'énerve souvent. Et maladroite comme je suis- je ne peux pas lui en vouloir de s'énerver à cause de ça. Et j'ai fait tomber les dossiers que j'avais en main et une jeune fille m'a aidé à les ramasser et bien figure toi que cette fille c'est celle avec qui je suis en contact depuis peu, sur Talk. C'est dingue non ? Je ne l'ai pas reconnu, mais elle oui. Enfin voilà.

Hm. Tu me sembles, plus heureuse. Tu ne parles jamais autant d'habitude Hinata. »

La conversation dura encore quelques minutes avant qu'il ne raccroche. Il observa son fond d'écran où se dessinaient deux visages : l'un souriant et l'autre boudant. Hinata et Sasuke. Ils devaient avoir une dizaine d'années sur cette photo mais elle lui était tellement précieuse. Ces moments passés avec cette fille, ces moments d'innocences étaient pour lui un souvenir qu'il ne voudrait jamais effacer de sa mémoire. Elle était sa précieuse amie et l'unique. Il avait eu, pendant quelques années des sentiments plus forts pour elle mais il avait décidé de les masquer et de la protéger comme sa sœur. Il n'avait pas voulu gâcher leurs liens si spéciaux. Et depuis, avec Neji, ils veillaient sur elle. Car La jeune fille était tellement maladroite que c'était un miracle qu'elle ne se soit pas encore cassé un membre. Il était aussi au courant de la situation à son travail et avait voulu, avec l'aide de son frère, aller dire deux mots à ces incapables mais la brun elle lui avait expressément interdit. Alors il n'avait rien fait. Surveillant de loin la jeune femme.

Un phare dans la nuit c'était ce qu'elle représentait pour lui qui n'avait personne. Il verrouilla son téléphone et alla se mettre sous sa douche. L'eau chaude délia ses muscles et lui fit le plus grand bien. Cette journée de travail avait été éreintante. Il avait dû plaider pour un fraudeur. Un détourneur de fonds. Cela n'avait pas été de tout repos. Préparer une plaidoirie assez forte pour éviter le maximum à ce pourrit. Devoir regarder dans les yeux tous les gens qu'il avait escroqués et le protéger. C'était un aspect de son travail qu'il n'aimait pas particulièrement. Mais il le faisait car il avait fait un serment.

Sasuke laissa le liquide transparent couler sur son corps et s'appuya le front contre le carrelage froid de la douche ses cheveux tombants devant ses yeux. Il apprécia ce contact et resta là, de longues minutes. Il sentit ses muscles se délier et la pression de la journée disparaître peu à peu. Il se lava et sortit ensuite, serviette autour de la taille afin de s'habiller. Il opta pour un bas de jogging noir et c'était tout. Il se posta devant la télé, zappant distraitement les chaînes.

Il finit par abandonner et parti se coucher.

Le lendemain, c'est la sonnerie de chez lui qui le réveilla. Il devenait fou ? Qui osait venir l'emmerder à … Il regarda son cellulaire. Onze heures ? C'était le week-end bon sang.

Il grogna essayant d'ignorer l'insistance dont faisait preuve la personne derrière la porte et après quelques minutes il n'entendit plus rien.

Soudain, un cliquetis se fit entendre et il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Il se figea et prit sous son lit sa batte de base-ball. Il était prêt à en découdre avec le malfrat. Il s'approcha doucement de la porte de sa chambre et ouvrir lentement la poignée. Des bruits se faisaient entendre dans son habitation. Il ouvrit lentement la porte et aller frapper de toutes ses forces le voleur quand il se retrouva en face de deux perles violines qui le regardaient sans comprendre. Il sentit son rythme cardiaque se calmer et s'énerva. Criant à l'intruse qu'elle ne devait en aucun cas lui refaire une peur pareille. La jeune femme en face de lui pencha la tête sur le côté et lui montra le double des clés. Sasuke s'énerva encore plus. Pourquoi avoir sonné si elle avait le double ? Et depuis quand les avaient-elle ? Hinata le regarda fulminer avant d'exploser de rire. Dépité il la regarda avant de se calmer pour de bon et de la regarder, un sourire en coin. Il vint la prendre dans ses bras et embrasser son front tendrement. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Il était heureux.

Le jeune avocat lui proposa un café, qu'elle accepta avec joie. Ils se posèrent tous deux sur le sofa en cuir et parlèrent de tout et de rien. Hinata lui raconta plus en détail l'histoire avec la rose et lui montra alors son profil. Sasuke fronça les sourcils.

« je parles avec cette fille. »

La brune le regarda, surprise.

« Toi ? Tu es inscris sur un réseau social ?

Hm. Fut la seule chose qu'il dit.

La jolie jeune femme se moqua de lui ouvertement – Chose que peu de personne avaient le privilège de faire. Il se vexa et lui asséna une punition. Il la coucha sur le sofa et entama une séance de torture. Les chatouilles. La brunette en était sensible au possible. Après quelques minutes, le souffle coupé, les cheveux en bataille, elle arrêta son ami qui n'avait pas bougé d'au-dessus d'elle. Ils se regardèrent de longues minutes avant que leur visages, ne soient inexorablement attirés l'un vers l'autres. Leurs lèvres se frôlèrent avant que le portable de la jeune fille ne sonne et qu'elle soit obligée de tourner la tête. Sasuke rencontra, alors, la joue de son amie. Il grogna et se releva. Il s'empressa de prendre les tasses et d'aller les laver. S'insultant prodigieusement face à son attitude. Merde, qu'allaient-ils faire au juste ? Il frotta rageusement les tasses, déjà bien propres, s'auto-flageolant. Il sentit une présence derrière lui et se retourna de moitié et vit la jeune fille un léger sourire sur les lèvres.

« Sakura me demande si je serais libre dans l'après-midi pour aller boire un coup.

Super …

Sasuke … On en a déjà discuté non ? je ne veux plus dépasser cette limite avec toi.

Oui, oui je le sais bien. Mais c'est plus fort que moi. J'essaie vraiment de ne pas craquer. Pour ne pas tout gâcher. »

La brune s'approcha de lui et l'embrassa de ses bras. Elle posa sa tête contre le torse du brun et le serra du plus fort qu'elle pouvait. Elle sentait le cœur de son ami battre à tout rompre et cela lui brisa le siens. Elle savait pertinemment les sentiments qu'il nourrissait pour elle et tous deux savaient que cela n'était pas possible. Elle ne voulait rien faire de stupide, il était son seul ami et elle ne voulait pas le perdre pour entamer une relation qui ne mènera surement a rien. Leurs parents n'accepteraient jamais et elle ne voulait pas se forcer à l'aimer pour ensuite le voir se détruire Elle était énormément attachée à lui. Elle avait nourrit des sentiments à son égard mais avait tout fait pour les oublier. Ce n'était pas correct.

Ils avaient un jour dépassé ce stade et s'étaient embrassés. Ils avaient aimé ce contact et avaient recommencé de nombreuses fois. En cachette, quand personne n'était autour. Mais avaient fini par tout arrêter au grand damne du jeune homme qui était follement amoureux d'elle.

Pourtant, il avait accepté qu'elle le rejette et qu'elle prenne du recul, ils ne s'étaient plus adresser la parole pendant des jours avant qu'Hinata ne revienne, triste comme la pluie. Il serra la jeune fille à son tour dans ses bras à ce souvenir aussi douloureux que délicieux et embrassa le haut de son crâne. Si un jour quelqu'un lui avait dit qu'il tomberait amoureux de sa meilleure amie et que cette dernière lui briserait le cœur, il aurait ri.

Ils se détachèrent après de longues minutes de silence. Elle lui demanda s'il voulait venir avec elle pour son rendez-vous. Il accepta.