Chapitre 7
Les deux premiers jours de la semaine étaient passés à une lenteur presque exaspérante. La petite brune attendait, affalée sur son bureau, et regardant les employés passer, la journée passer. Lundi fut un calvaire. Les reproches fusés, les insultes aller bon train. Mais elle 'en fit pas cas. Elle avait notifié son meilleur ami de son rendez-vous avec le blond. Ce dernier ne l'avait pas bien pris Il ne comprenait pas comment la jeune femme pouvait être aussi passive et laisser ce type, fade et mauvais, faire ce qu'il voulait. Hinata avait essayé de le rassurer en lui certifiant que ce dernier avait changé qu'il s'était excusé pour son comportement et qu'il avait fait preuve de délicates attentions à son égard. Il n'en avait eu que faire. Pour lui, le lutteur était un rustre de la pire espèce et il ne méritait aucunement la sympathie de la brunette. Il l'avait mise en garde. Il était lui aussi un homme et savait comment ils fonctionnaient. Hinata avait levé les yeux au ciel. Il était vraiment agaçant parfois. Après l'avoir intimé voire supplier d'arrêter de croire que ce n'était pas un mauvais bougre, il s'énerva, perdant patience et l'envoya sur les roses. La brunette, surprise aux premiers abords, se demanda ensuite quelle mouche l'avait piqué. Puis, elle comprit. Il était jaloux. Complètement. Elle avait, alors, essayé de lui envoyer un message mais ce dernier resta sans réponse de sa part. Il ne voulait pas lui parler. Message reçu.
Ne se focalisant plus sur la pseudo-crise que venait de lui faire le brun, elle essaya de se concentrer sur son travail, mais ni arriva pas. Comment le pouvait-elle alors que le souvenir d'un certain blond trônait dans sa tête. Et c'est comme ça que les deux jours passèrent. Sans une once de signe de vie de la part de Sasuke et parlant jour et nuit, jusqu'à épuisement avec Naruto. Ils avaient appris à se connaître. Se parlant le plus souvent possible. Même si les entraînements du jeune homme lui prenaient énormément de temps.
Puis, enfin, le mercredi arriva. Impatiente, elle trépignait sur place comme une adolescente. Elle n'avait qu'une envie : le revoir. Enfin. Elle s'était –rapidement – attachée à cette image parfaite que s'était forgé le blondinet. Et Hinata tombait dans le panneau. Ils ne s'étaient pas parlé de la journée. Le lutteur en entrainement depuis tôt le matin. Hinata n'avait pas voulu le déranger pendant ses exercices. Elle s'était retrouvée au travail vers huit heures. Une des premières sur les lieux. Elle avait donc décidé de s'installer calmement à son bureau, situé dans un open-space, où de nombreux autres meubles de la même sorte étaient posés. Elle mit son sac sous sa table et se dirigea d'un pas léger vers la machine à café. La Hyûga aimait bien les matins, où elle arrivait tôt. Elle pouvait prendre un peu de temps pour elle avant que ses bourreaux n'arrivent et lui gâche la vie. Elle espérait qu'aujourd'hui serait un jour plus calme que les précédents. Afin de pouvoir finir le plus tôt possible et retrouver le blond assez rapidement. Il fallait dire que le charme que ce dernier opérer sur la brunette était presque irréel. Elle ne s'était jamais sentie aussi tourmentée par un homme. Il hantait chacune de ses pensées et elle ne voulait qu'une seule chose : lui parler. Tout le temps, tous les jours. Elle soupira, un petit sourire au coin des lèvres. Elle se fit couler un café et quand la tasse fut remplie, elle retourna à son bureau. Commençant tranquillement à travailler sur ses dossiers et sur les corvées qu'on lui avait données à faire la semaine passée.
Sasuke était quelqu'un de très franc et de très froid. Alors, quand sa brune lui avait raconté son rendez-vous et celui qui allait se dérouler dans quelques jours, il avait senti une certaine animosité envahir tout son être. Il s'était emporté et avait était blessant. Mais il ne voulait en aucun cas faire d'excuse Pour lui, il n'avait pas tort Ce type était louche et il n'en démordrait pas. A peine quelques jours après s'être rencontré il voulait sortir avec elle ? Après l'avoir insultée elle et sa famille ? Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'il complotait quelque chose. Mais aller faire comprendre à Hinata tout ceci. Quelle idiote. Et en plus, elle ne lui avait plus rien envoyer depuis leur engueulade. Le brun bouillonnait sur place. Comment pouvait-elle être si aveugle. Jamais il n'avait vu son amie s'accrocher autant à un homme.
Et pour cause, il avait connu toutes ses conquêtes, si l'on pouvait appeler ça comme ça. Au lycée, son premier copain, qui avait fini par lui briser le cœur, la plaquant pour une autre. Le second, à l'université, un an ensemble, elle l'avait surpris, lors d'une fête, en train d'embrasser une autre fille. Et puis, elle avait arrêté, se persuadant qu'elle n'était pas faite pour l'amour. Et avant tout ça, il y avait eu le brun lui-même, qui était follement tombait amoureux d'elle et qui avait décidé de faire quelque chose, quitte à briser leur amitié de toujours. Elle avait répondu à son appel mais fut vite rattrapé par les remords. Ce fut donc un échec cuisant. Mais lui, lui, il continuait à l'aimer. Il continuer à la surprotéger et à l'adorer. C'était plus fort que lui, plus fort que tout. Il voulait sentir de nouveau ses lèvres sur les siennes comme avant, comme au bon vieux temps, où ils avaient tous les deux expérimentait ces sensations. Il voulait faire de cette jeune femme la sienne Mais savait que c'était un rêve inaccessible. Alors, il voulait au moins la voir heureuse, et donc, l'empêcher de se fourrer avec ce gars insipide et totalement inintéressant. Il sentait que quelque chose de bizarre se tramait. Mais quoi ? Il n'en savait rien. Mais il ne le sentait pas.
Tout à coup, perdu dans ses pensées, il sentit son téléphone vibré et sursauta légèrement. Il espéra un instant que se fut son amie mais quelle ne fut sa déception en voyant le prénom de la jeune fille aux cheveux roses sur l'application. Il soupira et ouvrit tout de même :
« De SakUra : Hello, je voulais te souhaiter une bonne journée et savoir si, plus tard, dans la soirée tu voudrais prendre un verre en ma compagnie. »
Il hésita. Que devait-il faire ? Accepter ou non. Il ne savait pas. Il trouvait cette jeune femme intéressante mais sans plus. Mais il ne faisait rien ce soir-là et puis, Hinata était de sortie et ne lui parlait plus, donc il pouvait se permettre de décompresser.
« De Sasuke : Oui, pourquoi pas. J'ai besoin de décompresser. »
Ils se donnèrent donc rendez-vous dans un bar de Harajuku, quartier huppé de la capitale Tokyoïte, se trouvant à côté du cabinet du brun. Il pourrait souffler le temps de quelques heures et arrêter de penser à la brune, juste un instant. Il s'avachit sur son fauteuil de cuir noir et se perdit dans la contemplation de son espace personnel de travail. La bibliothèque remplit de livre de code et de gros titres du monde de la justice. Ce canapé de velours noir posé sur un tapis à poil long d'un gris anthracite profond et cette table basse en verre qui rendait le tout, classe et d'un froid ténébreux. C'était peut-être une bonne idée. Il aimait bien le côté pétillant de la rose et cette facilité qu'elle avait à se faire des amis. Comme la brune qui avait vite était charmée par la mannequin. Son visage s'assombri. Voilà qu'il repensait à elle. Il glissa son regard sur son cellulaire et fit bouger de son pousse le menu de l'écran tactile pour arriver jusqu'au numéro de la brune. Devait-il l'appeler ? Il ne savait pas. Il ne voulait que son bien. Même si sa manière de procéder n'était pas forcément la meilleure, il en avait conscience. Mais bon sang ce qu'elle l'énervait parfois. Il grogna et verrouilla son appareil, essayant de se concentrer sur son travail.
Après deux bonnes heures d'intense labeur, il dut se rendre à une réunion. Il prit un dossier, chargé en histoire, si on se fiait à la quantité de feuilles qui en débordait. Et se dirigea, d'un pas pressé, dans la salle dédiée à cet effet, où se trouvait déjà plusieurs autres hommes en costard cravate. Il entra dans la pièce et s'installa à une place. Face à lui se trouvait la partie adverse. Lui défendait, eux, attaquaient. L'affaire était compliquée : Un jeune homme, venant d'une très bonne famille, avait été découvert, les habits tachés de sang, dans sa résidence principale, et autour de lui se tenait ses parents et sa petite sœur, à terre, morts. Il affirmait être innocent, qu'il était rentré d'une fête et les avait trouvés là. Il avait alors essayé de les aider, mais avait vite compris que c'était trop tard. Hors, seule ombre au tableau, il n'y avait pas eu de fête, ou du moins, personne ne l'y avait vu. Et tout menait à lui ? Conflit familial, excès de violence, menaces à la vie d'autrui. Antécédent de délinquance juvénile. Trop de mauvaises habitudes. Délit de fuite, alcoolisme sur la voie publique. Sasuke devenait fou, il voulait croire en ce jeune homme. Mais il n'y arrivait pas. Il lui mentait constamment, il trouvait chaque jour de nouvelles preuves d'une possible culpabilité. Pourtant, il se devait de creuser encore.
Il posa sur la table son dossier et la réunion commença. Après quelques minutes, le brun prit la parole :
« D'après moi, Monsieur Sabaku No n'est pas coupable. Tout porte à croire que oui, mais il manque un élément qui prouvera son innocence.
Allons, Monsieur Uchiwa, soyez raisonnable. Vous voyiez bien que cela ne mène nulle part. Il est, tout simplement et incontestablement coupable. Se moqua le camp adverse.
Non. Claqua le brun. Il n'en est rien. Je ne me suis jamais trompé. J'ai écumé toutes les informations le concernant. A part des infractions mineures, il n'a rien fait de préjudiciable. Il semble tourmenté et chamboulé par la mort récente de sa famille. Un coupable ne ferait que montré de fausses émotions et aurait vite craqué. Ce n'est pas le cas ici. Il n'est qu'un jeune homme triste et perdu. Et le coupable n'est pas là. Mon client n'est pas le tueur et je le prouverai. »
Sasuke fulminait sur place, il savait qu'il avait raison. Son instinct lui crié qu'il n'avait rien fait. Et ses adversaires, face à lui, renait plaisir à le voir patauger dans la semoule. Ce dossier était compliqué et la réunion dura près de trois heures. Trois longues heures où il devait défendre son point de vue et son client. Et où les moqueries acerbes sur son compte, fusaient. Ces vieux ignares le rendaient fou. Après avoir épuisait son cerveau et après avoir sentie une migraine pointer le bout de son nez, il sortit de la salle, s'appuyant quelques secondes contre un mur. Une des plus grosses affaires dont il eut à s'occuper jusqu'à présent et il n'échouera pas. Jamais. Ce n'était pas envisageable.
Il retourna à son bureau et se jeta sur son canapé. Il se servit un verre de scotch et se détendit. La journée était bien avancée. Il prit son cellulaire et se vida l'esprit, se promenant sur le net. Son client n'était qu'un jeune homme de vingt-sept ans qui, en rentrant chez lui, avait trouvé toute sa famille massacrée. Et qui était, aujourd'hui accusé d'y être pour quelque chose. Les médias en parlaient sans arrêt. L'affaire piétinait. Ils ne se basaient sur rien. Le néant. Il eut, un instant, envie d'appeler la brune afin de lui expliquer – elle avait suivie l'histoire depuis le début et l'avait soutenue – mais il se ravisa. Ce n'était pas une bonne idée. Elle travaillait. Et lui en voulait. Tant pis. Il gardera cette frustration pour lui.
Sept heures du matin.
Sur un tapis de course, un jeune homme blond courait à en perdre haleine. Voilà une heure qu'il s'entraîner sans relâche. Son prochain combat était proche et il devait tout donner. Il ne pouvait pas perdre, il voulait devenir le meilleur. Encore et encore. Alors il cravachait, se tuait à la tâche. Transpirant et se mettant dans des états physiques difficiles. Au point où, il ne pouvait presque plus bouger. Il se motivait, musique dans les oreilles, ignorant le hurlement de ses muscles, qui n'en pouvaient plus. Il but une rasade d'eau, que contenait sa gourde et accéléra le pas.
Cette session dura encore plusieurs minutes avant que son coach ne débarque, obligeant ce dernier à s'arrêter.
Il descendit de son tapis de course et prit la serviette que lui tendait Kakashi.
« Naruto, le combat est avancé. Il aura lieu demain. »
Là, il écarquilla les yeux.
« Pardon ? Comment ça se fait ? Je ne peux pas, je ne suis pas encore prêt.
Tu rigoles ? Cela fait trois semaines, depuis que tu es rentré, que tu t'entraînes d'arrachepied Tu es prêt. Cela ne fait aucun doute.
Mais coach, Lee est le meilleur dans sa catégorie, il est un adepte des attaques rapprochées. Il est vif et puissant.
Et toi, tu es le meilleur, tu n'as jamais perdu un round. Tu es fort et déterminé. Et tu en veux toujours plus et c'est ça qui fait ta force. N'en doute jamais. Rock Lee n'a qu'à bien se tenir. »
Naruto sourit. Kakashi était le meilleur. Il arrivait à lui redonner confiance quand il était en proie aux doutes. Il se ressaisit et recommença son entraînement, il fit de la musculation. Abdos, bras, cuisses, fessier. Se tonifia et ensuite, il partit sur le ring. Il devait parfaire sa technique. Il devait s'améliorer coute que coute. Parce qu'il n'était pas question de perdre. Non. Il devait gagner. Pour son mérite et pour elle. Sakura. Pour qu'elle soit fière de lui. Il soupira. Ce qu'il s'apprêtait à faire à la brune, il savait que ça la blesserai profondément. Et que, surement jamais, elle ne lui pardonnera. Alors, il fallait au moins que ça lui soit bénéfique à lui et qu'elle tombe dans ses bras. Il était égoïste, il le savait. Il se savait mesquin. Mais là, il était cruel. Pourtant, il ne s'arrêtera pas. Quitte à sortir avec elle deux voire trois mois. Il serra les dents. Il fallait que ça marche.
Perturbait par ses pensées, il reçut une droite sur la joue gauche. Il tituba, reculant de plusieurs mètres. Il se ressaisit et fusilla du regard son camarade. Ce dernier le regarda, un sourire désolé aux lèvres.
Le combat reprit.
Le blond gagna.
La journée passa à une vitesse fulgurante et il dut rentrer se préparer pour son rendez-vous.
Sakura n'en pouvait plus, elle avait enchaîné les shootings et les contrats ces trois derniers jours. Elle était lessivée. Elle voulait souffler un peu et se souvint d'un certain brun au charme provocateur et qui ne la laissait pas indifférente. Elle pianota alors sur son téléphone
« De SakUra : Hello, je voulais te souhaiter une bonne journée et savoir si, plus tard, dans la soirée tu voudrais prendre un verre en ma compagnie. »
Elle avait hâte de voir la réponse. La jeune femme portait un intérêt certain au jeune homme. Et s'il accepte, ce serait l'occasion de faire plus ample connaissance. Enfin, elle l'espérait. Naruto semblait accaparait l'attention de sa nouvelle amie et elle en était ravie. Pas qu'elle voulait se débarrasser de son ami mais si ça pouvait l'aider à se détacher Et puis, ils allaient bien ensemble. Elle arrivera sûrement à tempérer son attitude fougueuse.
Assise, sur une chaise, attendant patiemment que ce soit à son tour de shooter. Elle regarda les nouvelles recrues s'évertuaient à sortir du lot. Se dandinant comme elles le pouvaient. Le photographe essayait de les dompter mais ce n'était pas gagné. Il posa, désespérait, son appareil photo sur une chaise derrière lui et s'égosilla sur sa pauvre victime. Une grande et jolie blonde, au corps élancé.
« Bon sang. Ino ! Arrêtes de gesticuler de partout comme ça. Tu n'es pas une anguille. Je vais te montrer ce qu'est une vraie professionnelle. »
Il se tourna vers la rose et, d'un mouvement de tête, lui demanda de venir dans le coin aménager en photomaton. Elle s'exécuta sans discuter. Elle passa devant la blonde et lui sourit poliment. Elle était très belle. La jolie blonde détailla du regard Sakura et rougie. Elle était connue dans le monde du mannequinat et c'était une pointure. Personne ne l'égalait. Elle était belle, unique, professionnelle et si imposante par sa prestance. Ino fut intimidé. Elle se positionna devant l'espace photo et regarda. Elle prenait aisément les poses, sans que le photographe n'ait besoin de lui dire quoi que ce soit. Elle savait parfaitement bouger et se positionner. Elle était époustouflante. Elle captait la lumière avec aisance. Elle jouait avec ses mouvements de corps et semblait totalement dans son élément. Ino la regarda avec une admiration sans faille. C'était ça son objectif Devenir comme Sakura Haruno. Mannequin prodige.
Une fois la démonstration faite, Sakura fut applaudit par le staff et le nouveau mannequin en fit de même. La rose regagna sa place et prit son téléphone. Il avait répondu et avait dit oui Elle fut heureuse et son cœur rata un battement. Elle toucha sa poitrine. C'était nouveau ça. Elle regardait encore le message quand elle vit deux pieds dans son champ de vision. Croyant d'abord à Karin et une de ses idioties, elle releva le visage, sourcils fronçaient, avant de voir les yeux turquoise du jeune mannequin de tout à l'heure. Cette dernière semblait terriblement stressée.
« Oui ? Ino c'est ça ? »
Elle opina de la tête.
« Que se passe-t-il ? Tu veux me dire quelque chose ?
Oui … je voulais vous remercier pour cette démonstration. J'ai compris ce qu'il fallait que je fasse. Enfin … Je crois.
Oh, il n'y a pas de quoi, c'est tout naturel, j'aurais aimé qu'on m'aide à mes débuts. Mais par contre, tutoies moi Nous devons vraisemblablement avoir le même âge. »
La jolie blonde sourit et accepta avec joie. Peut-être serait-elle une alliée dans ce monde de requin.
La journée fila et vers vingt-et-une heure, elle put sortir de l'agence afin de se rendre à son rendez-vous.
Hinata était rentrée chez elle et avait filé à la douche afin de commencer à se préparer Il avait dit vouloir l'amener dans un endroit cosy et assez classe à la fois. Alors, après très longtemps sans se préparer, sans se pomponner, elle sortit de son armoire, une serviette autour de la taille, une robe de satin lilas, aux fines bretelles. Elle agrémenta sa tenue d'escarpins noirs et d'un léger collier. Pour la coiffure elle opta pour une queue de cheval plaquée et ne maquilla que ses yeux, laissant le reste de son visage naturel. Elle finit avec un gilet de la même couleur que la robe et d'un sac à main de luxe noir. Il l'avait averti d'un éventuel retard, alors elle se parfuma d'une délicate odeur de jasmin et s'assit sagement sur son canapé. Attendant son cavalier. Ce dernier ne tarda pas à arriver et c'est le bruit du moteur de sa voiture qui en alerta la jeune fille. Elle se leva alors, prit son sac et fila. Une fois dehors, elle ne vit que deux immenses yeux de lumière la regarder. Elle s'arrêta et alla faire le tour de la voiture quand le blond y descendit afin de lui ouvrir la portière. Là, elle vit le jeune homme habillé d'une chemise en satin noir, ouverte sur son torse et d'un jean de la même couleur. Il avait laissé ses cheveux indisciplinés et sentait merveilleusement bon. Il passa derrière elle, et la frôla avant de lui ouvrir la portière.
« Le carrosse de Madame est avancé. Au passage, tu es ravissante. »
Elle rigola doucement et le remercia, souriante, avant de monter dans la monture de fer. Il referma la porte et s'installa côté conducteur. Sur le trajet, ils se racontèrent leurs journées respectives et rigolèrent. Hinata était sur un petit nuage, quant au blond, il menait à bien sa mission. Il fut plein de petits gestes et d'attention qui génèrent et rendit dingue la jeune femme. Après vingt minutes de trajet, ils s'arrêtèrent devant une devanture de restaurant et Naruto descendit afin d'aller ouvrir la porte à la brunette. Elle prit la main du blond pour s'aider mais trébucha sur sa robe et perdit l'équilibre. Le blond eut le réflexe de la saisir par les hanche et de se tenir à la portière afin qu'ils ne tombent pas tous les deux. Hinata, qui avait fermé les yeux les rouvrit et se retrouva face à deux magnifiques billes bleues. Son pouls s'accéléra et plus encore quand elle sentit le souffle du blond sur sa peau.
Le blond, lui, avait tout arrêtait quand il avait vu le visage de la brunette à quelques centimètres du siens. Il avait ressenti une envie folle de l'embrasser. Alors, il s'était lentement rapprocher d'elle, fermant doucement les paupières. Jusqu'à ce que leurs lèvres ne se touchent en un baiser doucereux, cependant, elles n'eurent pas le loisir d'approfondir le contact car une voiture derrière eux klaxonna. Alors, ils sursautèrent tous les deux et Hinata se détacha du blond, horriblement mal-à-l'aise par ce qu'il venait de se passer. Il l'avait embrassé ! Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle lui plaisait alors. C'était donc vrai et Sasuke c'était trompé. Elle ne put réfléchir plus car elle fut tirée par le blond, afin que celui-ci les amène à l'intérieur. Le voiturier de l'établissement s'occupant de garer le bolide.
Une fois à l'intérieur, les deux jeunes gens se rendirent à la réception afin de pouvoir s'enquérir d'aller s'asseoir. Une fois installé, on leur fit parvenir le menu ainsi que les boissons, une fois commandé, il y eut un blanc gênant. Naruto fut le premier à parler :
« Ecoute. Je suis désolé pour tout à l'heure. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
Oh … Euh … Non, ne t'excuses pas. Je l'ai voulu aussi … »
Merde. Ça allé trop vite. Et il ne se l'avouera jamais mais il en avait eu terriblement envie. Il secoua la tête et une idée émergea.
« je ne suis pas dans l'optique de me mettre en couple. »
Pas avec toi.
« Mais je veux bien passer du temps avec toi, comme maintenant. Et voir où ça nous mène. »
Mensonge. Ça ne nous mènera nulle part.
Jamais il ne sortira réellement avec elle Il voulait la faire tomber amoureuse et la lâcher lâchement quand la rose reviendra à lui. Hinata sembla déçue, fortement. Mais elle le comprenait, c'était prématuré. Et bien trop tôt pour envisager quoi que ce soit. Mais elle ne put s'empêcher d'être triste. Jamais elle n'avait ressenti ce genre de sentiments auparavant. C'était tellement puissant. Mais bon, elle se consolait en se disant qu'un jour, ça avancerai. Peut-être.
La soirée se passa dans le calme, elle ne fit plus rien qui aurait pu déranger son ami blond. Mais une certaine mauvaise ambiance c'était installée. Un malaise. Et la brune n'avait pas le courage de dire quoi que ce soit. Ils mangèrent donc, dans le silence. La brune s'apitoyant sur son sort et le blond en pleine réflexion. Qu'allait-il faire ? Il ne savait pas. Son jeu était dangereux. Il allait se fourrer dans une énorme galère. Il le savait pertinemment. Mais il ne pouvait plus reculer, la machine était lancée. Il releva les yeux et vit la jeune femme, attristée, touchant à peine à son plat. Il soupira et prit une de ses mains. Elle sursauta et le regarda de ses grands yeux violines.
« Tu sais … Demain, j'ai un combat. Je vais aussi inviter Saku', si jamais ça te dis de venir me voir avec ton lion. Il rigola. »
La brune le regarda quelques secondes avant de comprendre. Elle se débrida et rigola franchement. Il avait retenu ce qu'elle avait dit de Sasuke visiblement. Il la regarda, attendrit. Elle allait mieux.
Ouf.
« Oui, ce serait avec plaisir. Avait-elle dit quand elle fut calmée. J'en toucherai deux mots à Sasuke. »
Enfin, s'il lui répondait. Elle n'aimait pas spécialement ce genre de lieu. Ces violentes altercations. Ces visages défigurés. Mais elle ferait une exception. Pour lui. Et puis, ce n'était pas donné à tout le monde d'être invité par Naruto Uzumaki, en personne. Alors, elle prendrait son mal en patience. Comme elle l'avait toujours fait. Elle soupira doucement, passant une main dans ses longs cheveux noirs de jais. La conversation reprit doucement et surement. Rigolant aux blagues que sortait le blond et aux anecdotes farfelues qu'il racontait. La soirée finie tard, et c'est vers minuit que les deux jeunes adultes sortirent du restaurant afin de retrouver le confort de la voiture. Sur le chemin du retour, Hinata ouvrit la fenêtre et posa sa tête contre l'appui de la vitre, laissant l'air frais venir chatouiller son visage. Elle ferma ses paupières et se laissa bercer par la musique de l'autoradio. Elle apprécia aussi le ronronnement du moteur et les tapotements du blond sur le volant de cuir. Elle finit par s'endormir.
Le blond remarqua la belle endormie, il sourit légèrement et détourna la tête sur la route. Il avait de la sympathie pour cette jeune femme. Mais aussi, un semblant de culpabilité, elle ne méritait pas ce qui allait suivre prochainement. Mais même en le sachant pertinemment, il ne pouvait plus faire marchez arrière. Il était trop embourbé dans son mensonge. Alors, il irait jusqu'au bout. Et il commençait dès ce soir. Il avait eu l'idée d'envoyer à la rose une photo de la brune et lui au restaurant, voir comment elle réagissait à l'annonce d'un potentiel rencard, plus sérieux que le premier. Mais il avait vite changé d'idée, c'était puéril. Il devait être plus subtil. Plus … Intelligent. Alors, une idée émergea. Il s'arrêta à quelques mètres de la propriété de la Hyûga et la secoua doucement. Elle grogna, ne voulant pas être dérangée puis se releva d'un coup, se rappelant où elle se trouvait. Elle essuya d'un revers de main, le coin de sa bouche. Elle s'était tellement assoupie qu'elle en avait échappé un filet de bave. Naruto rigola et puis, il lui indiqua qu'ils étaient arrivés. Hinata scruta les lieux et effectivement, elle reconnue sa maison. Elle le remercia mais avant qu'elle n'ait pu faire un pas à l'extérieur de la voiture, le blond lui agrippa le bras et la regarda de ses yeux envoutants. Hinata sentie alors, son pouls s'accélérer pour la millième fois dans cette soirée. Elle déglutit doucement et attendit qu'il ne parle.
« Je n'ai pas vraiment envie de rentrer maintenant… »
Là, son cœur rata un battement, voire deux. Elle le regarda avec une incompréhension certaine. Il voulait ressortir ? Elle ne comprenait pas vraiment ses insinuations, il faut dire qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de se poser ce genre de question. Hinata était, pour ainsi dire, une très belle femme. Alors les hommes pouvaient être entreprenant et ne posaient jamais de questions de ce genre, ils disaient ce qu'ils attendaient d'elle. Et bien souvent, elle refusait. Pas par timidité. Elle savait faire preuve de dureté. Mais par lassitude et par pure flemmardise. La brune en avait eu assez, après sa dernière relation à l'université, de ces hommes obsédés et qui ne prenaient jamais en compte ses sentiments. Trop bonne, trop conne dirait-on. De ce fait, elle avait décidé que le prochain serait le bon. Et cela, elle l'envisageait fortement avec le blond, qui lui semblait être intéressé par sa personne. Et ça, la brune en était ravie. Il lui avait, depuis le début sauter aux yeux et si ce sentiment était réciproque, cela n'était que mieux.
Le regard mutin, elle le regarda, en silence. Que devait-elle faire ? L'invité à entrer ? Mais il ne voulait pas d'une relation sérieuse. Et ça, ça l'embêtait. Les coups d'un soir, ce n'était pas pour elle. Elle, elle rêvait d'une relation stable et durable. Elle était en âge où fonder une famille lui traversait l'esprit. Naruto leva les yeux au ciel. Longue à la détente.
« Je peux entrer ? » Demanda—il de but en blanc.
La brune sembla réfléchir. Devait-elle accepter. Elle prenait le risque de dire non. Et de voir son avenir incertain, s'envoler avant d'avoir commencé, mais si elle disait oui, alors elle passera pour une fille facile. Ce qu'elle n'était pas. Elle ne voulait rien avec le blond, rien tant que ce n'était pas concret. Et puis, après seulement deux rendez-vous, dont un improvisé, elle ne s'attendait pas à ce que ce soit pour tout de suite.
« Je ne sais pas si c'est une bonne idée … Il se fait tard et demain je travaille. »
Naruto resta bouche-bée. Il venait vraiment de se faire recaler ? Merde. Elle n'était pas si bête que ça. Alors il passa à l'étape supérieure :
« Oh … D'accord. J'aurais tout de même aimé que tu m'invite à entrer. C'est vrai : Je n'ai jamais vu que la façade de ta maison. Il rigola.
Une prochaine fois, si tu n'y vois pas d'inconvénient. Je ne veux pas aller trop vite en besogne … »
Là, il se vexa. Personne ne l'avait refoulé de la sorte de toute sa vie. Il détacha son emprise et tourna la tête. Hinata remarqua son changement d'humeur et le regarda tristement :
« S'il te plait, ne me déteste pas … Je …
C'est bon. Répondit-il froidement, sans la regarder. Rentre maintenant. »
Elle baissa la tête. Elle venait de le blesser. Elle n'aimait pas cette sensation. Elle sentie ses yeux s'embuer et avant de ne tout relâcher, elle sortit et murmura :
« Bon, et bien … A demain … »
Il ne répondit rien et après qu'elle ait fermé la porte, il démarra. La brune le regarda s'éloigner tristement. Il était énervé, c'était compréhensible, elle venait de refuser de l'amener chez elle. Mais, d'après elle, c'était la meilleure chose à faire. Quand elle rentra chez elle, elle quitta ses chaussures qui lui faisaient un mal de chien et se déshabilla pour se mettre en pyjama et se glisser dans ses draps de soies. Elle regarda son téléphone. Pas de message du blond. Elle soupira. Elle avait fait une boulette. Devait-elle, elle –même lui en envoyer un ? Non. Elle n'avait rien fait de mal. Bien au contraire. Elle ne devait pas regretter. Cet homme lui faisait tourner la tête. Il était tellement … Inapprochable. Il semblait si sûr de lui mais elle décelait, dans son regard bleu, une tristesse infime. Elle ne savait pas d'où cela pouvait provenir mais elle en était persuadée. Aussi, il avait ce je-ne-sais-quoi, qui lui donnait d'une beauté presque irréelle, son teint, d'un bronzage subtil et ses cheveux d'un blond or envoutant. Sa musculature impressionnante et tellement gracieuse. Et cette assurance que nul autre n'avait. Dieu, qu'il la rendait folle. Si beau, si mystérieux. Elle espérait tellement qu'il tombe amoureux d'elle. Qu'il l'apprécie.
Au moins ça.
Elle papillonna des yeux. Prise d'une soudaine et profonde fatigue et s'endormie sur cette pensée.
Naruto était partit frustré. Comment osait-elle le recaler.
Quel toupet.
Il frappa son volant de rage. Merde, merde et merde. Son plan n'était pas bon. Il n'était pas tombé sur une idiote. Il l'avait sous-estimé. Grosse erreur. Il était énervé. Enervé contre lui et contre cette abrutie. Quelle mauvaise surprise. Ne pouvait-elle pas être comme toutes ces pimbêches à la recherche d'un homme riche ? Ne pouvait-elle pas se laisser faire ? Non, Bien sûr que non. Miss Hyûga était trop bien pour cela. Forcément. Il grogna. Mais bon sang. Il était beau. Sans prétention aucune. Il le savait, c'était tout. Et personne ne lui résistait. Personne. Il n'avait pas été aveugle. Quand leurs lèvres s'étaient touchées, il avait senti son appréciation envers lui. Alors pourquoi ? Il ne voulait pas l'accabler. Mais finalement, si. Si sa relation avec la rose ne parvenait pas à son but, il lui en voudrait.
Egoïste mec.
Il roula vite, très vite, faisant rugir le moteur. Il ne l'aimait pas. Non. Et jamais d'ailleurs. Trop prude. Depuis le début, il se forçait. Il appréciait, certes, les moments passaient, mais dans son esprit, la rose restait maîtresse des lieux. Hélas. Il ne vivait que pour qu'un jour, il puisse dire au monde qu'elle était sa petite-amie.
Il arriva chez lui, se gara et parti se changer. Ensuite, il scrolla sur son téléphone, jusqu'à ce que le numéro de la rose ne s'affiche sur l'écran. Un message. Son cœur s'accéléra.
Il l'ouvrit et là, la chute fut terrible. Que faisait-elle avec le lion ? C'était une sombre blague. Ce n'était pas possible. Que faisaient-ils dans un bar.
La photo représentait la rose et le brun un verre de vin dans la main, l'une souriante et l'autre mutin. Elle avait l'air de s'amuser. Cette soirée était vraiment merdique. Il ragea encore plus et jeta son téléphone. Se moquaient-ils de lui ? Il ne répondit jamais.
C'est à vingt-et-une heure que la rose et le brun taciturne se retrouvèrent. Ils s'étaient donné rendez-vous au « Blind Monkey* » un bar situé à Harajuku. Les employés venaient s'y retrouver après leurs dures corvées, pour décompresser. L'ambiance y était bonne. Le bar se trouvait dans une petite allée étroite, entre deux immeubles. Il fallait y accéder par des escaliers et on se retrouvait dans une salle minimalise, au décor assez rupestre, aux tableaux de chats japonais. Sur la terrasse, là où les deux compères étaient venus boire un coup, ils pouvaient apercevoir la Tokyo Tower, de nuit, illuminée. Un spectacle impressionnant et joli.
Les bières fusaient à tout va. Les travailleurs hurlaient et s'amusaient tous ensemble. Sakura était heureuse d'être venue là, cela changé de l'ambiance de l'agence. Sasuke, lui, venait souvent ici, afin de décompresser après une mauvaise journée. Comme celle-ci. Ils s'installèrent dehors. L'air était doux. Ils commandèrent leurs boissons et trinquèrent une fois sur la table. Ils parlèrent de leurs journées respectives. Sasuke se fit plus bavard que d'habitude, l'alcool aidant.
« … Et puis, ils ont insinué que je n'étais qu'un charlatan. Tu te rends compte ! Je suis le meilleur dans mon domaine Personne ne me critique. J'ai toujours réussis à défendre mes clients.
Je vois que tu es très modeste. Elle rigola.
Ne te moque pas. Ce n'est pas drôle. Je suis profondément énervé contre ces vieux parasites. Et puis, il agita son verre, laissant quelques goute de son vin choir sur la table, s'énervant encore plus. Hinata, cette idiote qui s'entiche de ton abruti d'ami. »
Là, Sakura tiqua. Ainsi donc, elle appréciait le blond. Elle tendit l'oreille :
« Déjà, dimanche, ils ont mangé ensemble, seuls. Et maintenant ce soir ? Quelle blague. Je ne comprends ce qu'elle lui trouve.
Comment ça, ils se sont vus dimanche ? et … Ce soir ?
C'est ce que j'ai dit. »
Pincement. Pourquoi ne lui avait-il pas dit ? Il aurait pu l'appeler. Lui raconter. Pourquoi ne pas l'avoir fait. Et puis, depuis quand il l'appréciait. Jamais il ne lui avait caché ces choses. Alors comment cela faisait-il qu'il le faisait maintenant. Elle s'énerva mais ne montra rien. Regardant le brun à ses côtés pester contre son ami.
« Il ne la mérite pas. Elle est trop gentille et trop belle pour un mec comme ça. Un coureur de jupon. »
Sakura le regarda. Il était vraiment remonté. Une question lui traversa l'esprit :
« Tu es amoureux d'Hinata ? »
Il s'arrêta. Que dire ? Qu'il était follement épris d'elle. Qu'elle non. Qu'ils étaient sortis ensemble et que cela n'avait abouti à rien. Qu'il avait peur qu'elle ne s'attache à ce mec insipide ? Qu'il voulait la garder pour lui seul. Il ne savait pas. Il ne la connaissait pas. Mais elle semblait de confiance. Alors, il balança tout.
« Oui. »
Franc. Sakura sembla chercher ses mots.
« Depuis …
Depuis toujours. Répondit-il du tac au tac.
Et elle ?
Il fut une époque où surement. Maintenant … J'en doute.
Alors, pourquoi s'accrocher ? Je ne comprends pas. Quand il n'y a plus d'espoir, mieux vaut jeter l'éponge. Elle répondit, baissant tristement la tête.
Non, car l'espoir fait vivre. Et je ne perds pas cet espoir, qu'un jour, elle reviendra. »
Il avait dit cela avec tellement de sérieux et d'aplomb qu'elle ne put qu'acquiescer. Cet amour était pur. Sans mauvaises intentions. Pas comme le siens. Enfin, pas comme celui qu'elle avait ressenti, il y a bien longtemps. Un amour si fugace, qu'elle avait vite laissé tomber. A quoi bon s'accrocher à quelque chose d'aussi futile. Pourtant, à cet instant, en regardant le brun, elle se dit que c'était peut-être une bêtise de tout lâcher. L'amour était partout, et elle aurait dû saisir sa chance. Maintenant il était trop tard. Il était avec une autre en ce moment. Et devait bien s'amuser, sans penser à elle une seule seconde.
Jalousie.
« Mais, si elle finit par sortir avec un autre ? Comme …
J'attendrai. Comme je l'ai toujours fait Et la protégerai dans l'ombre. »
Impressionnant. Il ne doutait pas.
« Et si jamais ça ne fonctionne pas, je resterai quand même son ami. Sa famille. L'amour c'est aussi voir l'autre heureux, avec ou sans nous. Je finirai par me faire à l'idée mais pas maintenant. Et pas avec lui. Il grogna. »
Elle se doutait que « lui » était son ami blond. Elle sourit doucement. Oui, il était amoureux et c'était noble et pur. Sans toxicité. Elle s'approcha et lui pris la main. Le regardant, le couvant du regard.
Courage.
Le reste de la soirée se passa bien. Discutant de choses et d'autres. Et puis une idée lui vint. Et si elle lui montrer, qu'elle aussi s'amusait. Que cet homme, pour qui elle avait étouffé ses sentiments, voyait qu'elle était heureuse sans lui et avec un autre.
Alors, elle prit une photo et le lui envoya.
Voilà, elle l'avait fait. Il ne répondit jamais et elle, elle embrassa le brun. Comme emportait dans son immense tristesse. Elle le déversa, sans lui donner le temps de s'échapper et s'agrippa à lui, comme une roue de secours. Saoule et triste.
En sentant de l'eau sur ses joues, il la laissa faire. Répondant à son baiser désespéré. Puis, il l'amena chez lui. Et ces deux âmes en peine firent l'amour. Empli d'une infinie tristesse et laissant les bras de l'autre remplir ce gouffre que leurs cœurs avaient creusé.
