«Gaï, Au secours!
Le ninja se tourna vers Naruto et Gene qui se blottissait derrière le muret de la cours, l'air d'avoir vu les pires horreurs.
-C'est horrible! s'exclama Gene en tentant de garder sa voix sous un volume décibel qu'on n'entendrait pas de loin.
- C'est un carnage, confirma gravement Naruto.
Gaï pinça les lèvres.
- Il n'est peut-être pas trop tard pour battre en retr...»
Kakashi ouvrit la porte qui donnait à l'extérieur et cria: « C'est prêt, le dîner est sur la table, Naruto Gene, venez manger!»
Gaï tenta de s'échapper, il y avait des choses qu'on ne pouvait que fuir. Mais il était trop tard, il allait devoir affronter son terrible destin.
- Hey Gaï, Je sais que tu n'as pas eut le temps de déjeuner. Il y en a assez pour quatre, viens dîner avec nous.
La mort dans l'âme il emboîta le pas à Naruto et Gene qui malgré leur pressentiment d'un immense malheur sur le point de s'accomplir, ne pouvaient pas décevoir Kakashi.
Quelque minutes plus tard, après le lavage des mains et la distributions des couverts, ils se retrouvèrent tous autour de la table contemplant ce que Kakashi avait déclaré être du soba miso et shiitakes.
Gaï observa son bol, puis les enfants, puis le regard plein d'espoir de Kakashi et retourna son regard au bol d'une substance qui tenait plus du poison corrosif que de la soupe de miso et soupira. Du bout des baguette il trouva le courrage de saisir un Champignon qui se sépara du mélange avec un bruit spongieux. Un filament visqueux s'étira du champignon au bol et le reste da la substance continua a trembler, semblable à de la gelé. Au moment où il allait se sacrifier et prendre une première bouché, le champignon glissa d'entre ses baguette et tomba sur la table. Plutôt que d'y atterrir avec un bruit mat d'aliment cuit il émit un bruit dur.
Kakashi grimaça. Gene se cacha derrière la chaise de Naruto.
«Kakashi, le rempart en moi te sommes de changer d'idée. ceci est un instrument de torture digne d'ibiki. S'il te plait, est-ce qu'on peut considéré l'Ichiraku?" proposa Gaï, provoquant le cris de victoire de Naruto et l'approbation silencieuse de Gene.
Devant tant d'enthousiasme et de soulagement kakashi soupira et acquiesça.
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Jiraya termina la lecture de la dernière ligne de son chapitre et referma le livre. Dans le lit d'hôpital, Iruka immobile, pâle, reposait. Le lent mouvement de sa respiration était la seule indication qu'il était vivant. Ça et tout les talisman sous lesquels il était enfoui qui monitorait sa conditions. Son corps avait été durement endommagé et toute la médecine du monde avait ses limites face à un corps broyé si impitoyablement.
Le comas d'Iruka n'avait rien de naturel, il était le fruit d'une technique médical que Tsunade espérait être salvatrice. Jiraya savais que l'espoir pouvait être bien cruel, mais il n'osait pas laissé le moindre doute s'infiltrer en lui. Il avait l'impression que l'univers n'attendait que ça pour rafler Iruka sous ses yeux. Que la moindre goutte d'hésitation face à une convalescence complète allait provoquer l'agonie de chances déjà trop maigre à ses yeux. Il se forçait donc à rester positif. À ne voir que le bon et l'encourageant et à museler le moindre discours pessimiste avant même qu'il ne voit le jour.
Un infirmier cogna au montant et lui fit relever la tête.
"Jiraya Sama, l'heure des visites touche à sa fin."
Jiraya hocha la tête avec un petit sourire et l'infirmier repartit.
Jiraya se leva, contourna le lit pour déposer une main sur l'épaule d'Iruka quelques instant et s'apprêta à quitté la pièce quand il remarqua quelque chose de vert et brun dépassant de sous l'oreiller. Curieux il tira doucement et un crapaud de peluche apparut.
Une peluche au nez rouge, cousue des années auparavant par Tsunade pour le narguer.
Il resta figé là un moment. Il avait vu cette peluche pour la dernière fois dans les mains d'un homme qu'il avait cru son ami. Plus que son ami en fait. Orochimaru et lui avait été...
Interrompant sa ligne de pensé, une sensation incongru lui parvint alors qu'il manipulait la peluche. Curieux, il pressa le petit crapaud pour s'en assurer et sentit bel et bien le crissement du papier, là, juste sous la surface du tissus fin. Avec précaution il défit les coutures de la pointe d'un Kunaï pour en extirper trois feuille soigneusement pliés. Il les ouvrit et plis par plis elle révélèrent la calligraphie nette et élégante d'une personne depuis longtemps étrangère et pourtant si près de lui.
Les feuilles décrivaient une technique médical dont Jiraya savait que seule Tsunade en comprendrait toutes les subtilités. Il ne savait quoi penser. Car ceci, ses feuillets, même si Orochimaru lui-même ne l'admettrait jamais, ceci était un acte d'amour. Un acte fraternel d'un Sanin pour un petit garçon qu'il avait protéger, éduquer, amuser. Pour un petit garçon qui l'avait aimé jusqu'à ce que l'aimer ce révèle aimer un traitre et peut-être bien au delà.
Sur la dernière feuille, à l'arrière, une inscription.
"Il ne doit jamais savoir."
Jiraya suprima un cris de frustration. Il avait envie de retrouver Orochimaru et de le secouer jusqu'à ce qu'au moins une once d'intelligence émotionnel se décolle de l'endroit où s'était rester coincé à la naissance. Au lieu de quoi il ferma les yeux, respira profondément, ignora la petite voix en lui qui lui disait que sa frustration était née du chagrin qu'il refusait de laisser parler en lui et résolu d'apporter ses feuillets séance tenante à Tsunade. S'il se dépêchait suffisament il allait peut-être même réussir à lui soutirer une invitation à dîner.
