La lumière lui vrilla les yeux et un bourdonnement désagréable résonnait dans sa tête. Il lui fallut un instant pour tout remettre dans l'ordre. L'anniversaire de Damian, la discussion avec Bruce, le retour, Lizzie…
Jason se releva d'un coup en repoussant ses couvertures ou du moins il essaya. Tous ses muscles étaient paralysés. Il ne pouvait pas bouger. Il ne pouvait qu'écouter ce qu'il se disait. Il sentit son cœur se comprimé quand il comprit de quoi il était question. Es-ce que Bruce envisageait sérieusement de plongé sa douce Lizzie dans le puits de Lazare ? Etait-il complètement fou ?
Il se passa un long moment avant que Bruce et Damian ne soient appelés par Alfred. Il sentit la main de Bruce lui caressé le front avant que l'homme ne quitte sa chambre.
Dés qu'il fut seul, Jason sentit larmes monter et il commença à pleurer. C'était comme si un énorme gouffre de douleur essayait de le tirer au plus profond de lui-même. Qu'une sirène chantait pour le noyer dans ses propres sentiments. Ses sentiments de haine, de colère, d'amour brisé.
On lui avait enlevé Lizzie, on lui avait enlevé la femme qu'il aimait. Comment quelqu'un pouvait-il faire cela ? Comment, après tout ce qu'il avait vécu, allait-il survivre à cette nouvelle épreuve ? Alors que Lizzie n'était plus là.
Une rage sans nom montait en lui. La personne qui lui avait enlevé son amour allait payer. Il allait tuer Lee Yoo. Fort de son projet, Jason débloqua tout ses muscles et se mit douloureusement debout, il se changea et mit son casque tout en sélectionnant toute les armes les plus douloureuse et les plus létale.
Il ne prit même pas la peine de prévenir sa famille et rejoint rapidement le garage pour prendre sa moto fétiche. Il aurait aimé dire que la météo était accordée à son humeur mais le temps était définitivement magnifique. Le soleil était en train de se lever et aucun nuage ne venait entraver son chemin. L'air était sec et un vent frais le poussait dans le dos. Arrivé au lieu où il avait vu le meurtrier de Lizzie la dernière fois fut rapide, plus rapide que la dernière fois. Il chercha des indices sur le lieu où il était mais rien ne le guidait.
Il retint la rage grandissant qui le suppliait de tuer tous ceux qu'il croisait et se força à réfléchir. L'homme voulait quelque chose de Lizzie. Quelques choses que ses parents lui avaient confié avant qu'ils ne meurent, quelques que choses que son grand père connaissait.
Gong Junho savait ce que Lee Yoo voulait. Jason prit sa moto et se dirigea le manoir gong. L'entrée était barrée mais cela ne lui prit qu'un instant pour escalader et entrer dans la propriété. Tout était neuf, il n'y avait aucune trace de ce qu'il c'était passé quelques semaines plus tôt. Il savait, bien sûr, que l'homme était sortit de l'hôpital plutôt rapidement et qu'il était revenu. Aussi, il ne s'attarda pas plus longtemps sur tout ce qui l'entourait et se dirigea directement vers la maison. Il suivit le son de la musique traditionnelle qui résonnait dans la maison et arriva dans un bureau riche. Le vieil homme était assis sur la chaise comme si rien n'était arrivé. En observant un peu, Jason remarqua rapidement les bandages qui dépassaient et la posture raide de l'homme mais aucun ne parlèrent.
-Où est Lee Yoo ? Finit par demander le plus jeune.
L'homme soupira et regarda le justicier.
-Pourquoi vous voulez le savoir ? Demanda-t-il. Ne devriez-vous pas être avec Elizabeth.
-Où. ? Menaça Jason avec son arme favorite.
-Sûrement dans son hangar sur les quais, répondit le vieil homme comme si tout allait bien. Tu sais, il a vécu des choses vraiment…
-Il a tué Lizzie, le coupa Jason en partant sans un regard en arrière.
Dès qu'il sortit, il attrapa son GSM pour faire les recherches dont il avait besoin. Il trouverait ce connard et il lui ferait la peau et si il devait mourir pour le faire et bien soit. Au moins, il la rejoindrait. Etonnement, le hangar Lee Yoo se trouvait non loin de l'endroit où il avait sauvé Lizzie pour la première fois. Il ignora les cris du vieil homme tout en enjambant sa moto pour partir à toute vitesse.
Il s'arrêta un instant pour observer le quai de leur première rencontre. C'est assez drôle comment son souvenirs était aussi doux alors que l'endroit était sale. Des ordures maculaient le sol et des taches ignobles ressortaient. En réalité, cet endroit n'avait aucun intérêt pour toute personne passant là. C'était juste un vieux quai boueux entouré de plein d'autres quais boueux dans la sale ville de Gotham.
Jason finit par se détourner. Il avait une vie à venger. La plus belle vie qu'il n'avait jamais vue, celle qui méritait le plus de vivre. Il vérifia donc ses armes et prit l'un des ses glock. Il redémarra sa moto et fonça à toute vitesse vers le hangar. Il n'en avait plus rien à faire de la discrétion, de la pitié ou autre. Il voulait tuer et il avait assez réprimé cette pulsion pour qu'elle explose maintenant en lui.
Traverser la fenêtre avec sa moto et commencer à tirer toute de suite fut une merveilleuse idée. Il avait l'effet de surprise et en plus, en s'éjectant de sa moto, celle-ci percuta plusieurs hommes qu'il finit rapidement. Aucune pensée ne traversait réellement son esprit en dehors de sa conviction à tuer Lee Yoo.
Se battre, repousser les pions, tirer, recharger, changer d'arme. Tout était mécanique. Tuer. Venger. Il était un monstre. Il était un ange de la mort et il tuait. Il punissait ces gens qui lui avaient enlevé son humanité. Il rétablissait l'ordre des choses. Un ange s'effaçait, milles monstres mourraient. C'était sa décision, c'était son but, c'était sa raison de vivre. De survivre. Car quand il aurait accomplit sa mission. Il disparaîtrait. Il se cacherait quelques parts et se laisserait mourir. Pour être avec elle.
Il n'arrivait même pas à s'effrayer de la place qu'elle avait prit dans sa vie. Il pouvait juste constater ce que le vide faisait à ce qu'il était. Ce qu'il restait de lui après elle. Il n'avait même pas la force de haïr, il se sentait vide. La colère était là mais il se sentait trop fatigué pour haïr. Il était là pour sa mission et c'était tout.
-Qu'avons-nous là ?
La voix qui résonna dans le bâtiment fit tressaillir le corps de Jason d'une pulsion de violence énorme. Il abattit l'homme en face de lui d'une balle et rejoignit d'une acrobatie le meurtrier. Il pointa son arme sur son front. L'homme ne bougea même pas. Il ne tressaillit pas, se contentant de sourire.
-Elle n'a pas réagit comme vous pensiez ? demanda-t-il avec un sourire horrible.
Jason ne répondit pas se contentant de chercher de la peur où toute réaction dans les yeux du mafieux. Mais celui-ci poussa le vice à s'allumer une cigarette.
-Vous a-t-elle attaqué ? A-t-elle tué quelqu'un ?
Une lueur désagréable brillait dans les yeux sombres. Elle ressemblait à de l'envie. Jason eut un mouvement de recul.
-Elle est morte, finit-il par répondre.
Il vit apparaitre une réelle surprise dans les yeux de son vis-à-vis. Puis l'homme eut un rictus.
-Encore ? Elle ne s'est pas encore réveillée ?
Cette fois, ce fut Jason qui fut surpris. Il baissa son arme tout en observant l'homme. Celui-ci sourit encore plus. Puis il sentit quelques choses le percuter et il sombra.
Quand il reprit connaissance, il était attaché à une chaise et son casque était posé juste à ses pieds. Pour que ce soit la première chose qu'il voit.
-Jason Wayne.
-Todd, corrigea directement le garçon en fouillant la salle du regard pour trouver d'où venait la voix.
Finalement, Lee Yoo sortit de sa gauche et s'assit tranquillement sur la chaise qu'un homme venait d'amener. Et tandis que l'homme le regardait avec un regard amusé. Jason analysait dans quel situation il était. Les liens autour de ses poignets étaient serrés et il se savait incapable de se libérer dans l'immédiat.
Il était seul, prisonnier du tueur de Lizzie qui n'était peut-être pas morte en faite.
Il se souvenait pourtant d'avoir entendu son cœur s'arrêter. Il se souvenait de l'acharnement de ses frères à la réveiller. Il avait entendu Bruce parler du puits de Lazare et Damian lui dirent que c'était une mauvaise idée. Es-ce qu'elle aurait pu être vivante ? Mais pourquoi Bruce cherchait à la plongée dans un puits de Lazare alors.
Il sentait l'espoir grandir en lui et il n'arrivait pas à définir si c'était une mauvaise chose ou pas.