La poigne de Jason se resserra sur Lizzie quand Lee Yoo revint. Elle se redressa doucement et fit face au mafieux. L'homme se contenta de la regarder avec un sourire en coin qui les hérissait tout les deux.
-Que veux-tu savoir ? demanda la jeune fille. Si … si tu me guides, ça pourrait m'aider à le trouver plus rapidement.
Lee Yoo eut un rictus et lui sourit comme si elle était stupide.
-Tu n'as qu'a revenir à cette douce soirée de juin quand je t'ai trouvé en Angleterre, sourit l'homme, de là, tu trouveras sûrement.
Quand il fit mine de s'approcher, Jason enroula un peu plus son bras autour d'elle. Il ne la laisserait pas. Lee Yoo sourit encore et fit un signe de tête. Deux hommes sortirent des ombres avec des armes pointées sur eux.
-Si vous voulez bien nous suivre, ricana l'un d'entre eux.
Jason porta presque Lizzie jusqu'à une pièce vide et complètement fermée au sous-sol. Ils étaient à peine rentré que la porte c'était fermée avec un grincement cliché avant que le bruit de la serrure ne retentissent. Il aurait voulu se rebeller et se battre mais Lizzie semblait si loin. Ses yeux étaient troubles alors qu'elle semblait fouiller ses souvenirs. Son corps était mou et sans défense. Jason s'assit dans un coin et l'attira à lui. S'il fermait les yeux, il pourrait presque se croire à leur appartement. Regardant un film stupide, elle sur lui. Ils iraient probablement manger quelques choses après. Un truc rapide avant d'aller au lit pour se coucher bien tard. Ou bien ils pourraient se préparer pour aller rendre visite à la famille de Jason, aller à une fête en public avec elle à son bras. Ils pourraient vivre dans une maison avec un jardin pour qu'elle puisse bronzer au soleil. Ou faire sortir leur chien.
Jason secoua la tête. Elle lui embrouillait vraiment les pensées sourit-il. Il rêvait qu'ils aient un chien, comme si celui du gremlins n'était pas assez. Enfer si ils emménageaient au Manoir Wayne. Voir tout les jours leurs têtes d'abrutit. Supporter les tentatives de rapprochement de Dick, les blagues et l'addiction au café de Tim, le sale caractère de Damian et la relation étrange et fluctuante de Bruce. Ce serait si horrible de devoir prendre au moins un repas par jour en famille, de devoir faire des après-midi film ou jeux de société, partager son attention, … Oui, ca avait l'air vraiment horrible, pensa-t-il avec un petit sourire.
Quand Lizzie se réveilla, elle était plus lucide qu'elle ne l'avait été depuis les dernières semaines, voir années. Elle sentait les bras de Red autour d'elle qui la soutenaient et la protégeaient. Elle sentait une respiration chaude dans son cou et les jambes musclées autour des siennes. Elle retint son souffle avant d'ouvrir les yeux et de pencher doucement la tête vers lui. Elle pouvait enfin le voir clairement, sans drogues dans l'organisme, sans masque, juste lui.
Et il était magnifique. Sa peau pale tranchait avec ses cheveux d'un noir profond en dehors de cette petite mèche blanche à l'avant de son crâne. L'angle de sa mâchoire était tranché et elle ne pouvait que penser à toute les fois où elle l'avait embrassée sans la voir. Sans vraiment le vouloir, elle posa ses doigts sur la peau douce des lèvres de Red. Elle glissa doucement jusqu'à sa joue, sur l'arête de son nez, jusqu'à ses magnifiques yeux vert d'eau.
Lizzie sursauta, Red la regardait avec un regard aussi affamé que doux. Elle n'avait même pas remarqué qu'il était réveillé. Un sourire en coin bougea les lèvres tentantes de l'homme.
-Je t'aime.
Le regard vert se remplis de stupeur alors que Lizzie ne pouvait quitter du regard toutes ses expressions. Elle n'était pas sûre de depuis quand elle le savait mais elle le savait. Elle se rappelait vaguement de vivre avec lui dans un appartement, de musique, de pull, de film. Elle se rappelait de ce qu'il avait fait pour elle, la sauver, encore et encore, l'accueillir, l'aimer. Elle se rappelait de comment il la touchait, toujours avec tendresse mais jamais comme si elle était faible. Toujours avec vénération et passion. Elle l'aimait et rien ne pourrait changer ça. Elle l'aimait.
Jason sourit doucement avant de se pencher jusqu'à son oreille et de souffler doucement d'une voix délicieusement rauque.
-Je t'aime.
Et il captura ses lèvres dans un baiser aussi chaud que tendre, aussi bestiale qu'amoureux, aussi envahissant que respectueux.
Ils auraient pus oublier qu'ils étaient enfermé dans une pièce assez sale si la porte ne s'était pas ouverte avec force. Et même si cela ne les sépara pas, l'exclamation dégoutée, elle, le fit.
-Red Robin ?
Jason se releva en tenant toujours Lizzie contre lui. Son frère lui jetait un regard à la fois amusé, dégouté et inquiet.
-Dick avait peur que vous ne soyez torturé… Je vois que ce n'est pas trop le cas…
Jason avait envie de lui faire ravaler le petit rictus qui déformait ses lèvres mais en même temps, il avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre tant que la main de Lizzie était posée ainsi sur son torse. Tim dut le comprendre vu qu'il lui sourit plus avant de leur faire signe de suivre. Jason serra la main de Lizzie en sortant de leur « prison ». Cela lui semblait si simple. Lee Yoo voulait tellement récupérer ce que Lizzie avait et ils sortaient aussi simplement ? Bien sûr, il savait que ses frères et Bruce étaient puissants mais le mafieux avait l'air si sûr de lui et si retors. Un regard vers Lizzie lui apprit qu'elle pensait de même.
Bruce les attendait à l'étage au dessus, Lee Yoo attaché à la même chaise où Jason avait été. Dick lui tendis ses armes et son casque dès qu'il entra. Il vit les regards de sa famille, soulagé et tendre, et ne pus s'empêcher de laisser un petit sourire fleurir sur ses lèvres. Il avait l'impression que tout allait s'arranger au mieux après cette histoire. Dès que Lee Yoo serait mis hors de leur chemin.
-Ma petite fleure, sourit le mafieux sans paraitre impacté par les liens qui le retenait ou par les justiciers qui l'entourait.
Lizzie fronça les sourcils un instant alors que ses doigts se resserraient sur ceux de Red.
-Arrêter de m'appeler comme ça, dit-elle. Je m'appelle Elisabeth.
-Vraiment ? Fit mine de s'étonner l'homme. Quel nom vraiment affreux, tu le diras Gong Junho que c'est vraiment de mauvais goût.
Lizzie fronça les sourcils.
-C'est mon père qui…
Lee Yoo la coupa en riant froidement.
-Ton père ne voulait même pas ta naissance, répondit-il. Il voulait un fils et il t'a eu toi.
Jason passa son bras autour des hanches de Lizzie tandis que se reculait dans ses bras.
-Mon père m'aimait, répliqua –t –elle.
Lee Yoo la regardant avec sadisme avant de sourire un peu plus.
-Eh bien, j'imagine que tu veux parler de Kim Joong Ki mais je parlais de ton vrai père.
Jason vit la bouche de sa petite amie s'ouvrir pour se refermer tout en regardant l'homme avec incompréhension. Mais Lee Yoo n'avait pas fini.
-Bien sûr, ta mère n'était pas non plus Ciara Di Amo. Ou sous leurs vrais noms, Lee Ji Soo et Stella Kargeg.
Bruce réagit cette fois, il reconnu le nom de son « ami » et fit face à l'homme, laissant Elisabeth récupéré un peu de calme.
-Qu'essayes-tu de faire ? demanda-t-il.
-J'essaye d'aider cette pauvre enfant à retrouver ses souvenirs, répondit l'homme avec un air faussement affligé.
-Red, murmura Lizzie de son côté.
-Tout va bien, Lizzie, quand bien même ce serait vrai, ça ne changerait rien à qui tu es ou à ce qu'ils ressentaient pour toi. Tu étais leur fille et c'est le plus important. Ok ?
-Je ne me rappelle même pas, répondit-elle.
-Chérie, quand tu penses à eux, est-ce que tu es plutôt bien ou est-ce que tu es mal à l'aise ?
Le regard qu'elle lui envoya lui répondit.
-Le sang ne fait pas la famille, lui souffla-t-il, mes parents n'étaient pas géniaux et Bruce à été une meilleure figure parentale qu'eux. Dick, Tim et Damian ne partagent aucun lien de sang avec moi mais ils sont ma famille.
Jason sentit les regards de sa famille sur lui mais il ne se détourna pas de Lizzie pour autant. C'était probablement la première fois qu'ils l'entendaient dire le mot famille pour les désigner sans avoir de journaliste, de juge ou autre à convaincre.
-Oooh, les interrompit Lee Yoo, Ji Soo avait des liens de sang avec elle. Il était son oncle.
Bruce releva la tête vers lui.
-Tu étais son frère.
-Oh vraiment ? demanda l'homme, alors cela signifie que je serais le père de ma petite fleure ? Olalala quel retournement de situation, viens dans mes bras ma petite fille, joua faussement l'homme sous le regard horrifié de Lizzie.
Elle eut à peine le temps de tendre le bras vers Jason avant de s'effondrer sur elle-même dans une noirceur bien venue.
