Plop bonjour !
Deux nouvelles têtes entrent en scène ^^
Il est possible que je ne publie pas durant les deux prochaines semaines pour cause de partiel, donc pas de date officielle pour le prochain chapitre !
DISCLAIMER : Rien ne m'appartient
RAR anonyme
IsaMisakii : Ouiiii ils sont tous les deux adorables ensemble, heureusement qu'ils y sont enfin arrivés ^^
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Scène 04
Oisillons au nid
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Loki s'arrête dans les escaliers, songeur, alors que les portes vitrées de l'atelier lui permettent d'observer Vali en grande discussion avec Tony. Ses doigts se resserrent sur la rampe, alors qu'il se demande comment son compagnon prend la présence de la jeune femme dans son repaire. Le dieu sait que c'est Tony qui a décidé d'embarquer les jumeaux, qu'il doit avoir pesé le pour et le contre, prévu toutes les options possibles, mais il ne peut s'empêcher de s'inquiéter.
Tony a toujours été un solitaire, incapable de garder plus de quelques amis. Et s'il se met à détester Vali et Narfi ? Et s'il finit par vouloir leur départ ? Loki se sent revivre avec deux de ses petits auprès de lui, mais s'il doit choisir entre eux ou Tony, cela le détruira.
— Jarvis ?
— Monsieur Loki, que puis-je pour vous ?
— Serait-il possible d'entendre ce qui se passe dans l'atelier ?
— Vous pourriez entrer.
— Et il ne le fera pas, Monsieur Jarvis, parce que mon père a peur que ces deux-là ne s'entendent pas et qu'ils ne l'expriment pas s'il est dans les parages.
La voix posée de Narfi retentit derrière lui et son fils descend quelques marches pour être à sa hauteur, avant de s'asseoir, allongeant ses jambes dans l'escalier. Son garçon semble plutôt bien s'accommoder à la vie sur Midgard, posant mille et une questions à Jarvis et explorant toute la Tour. Bientôt, il sortira sans doute dehors et Loki espère que tout se passera bien. Il est surpris d'ailleurs que Fury ne soit pas déjà venu se plaindre de la présence imprévue des deux enfants, bien que Loki rêve qu'il ne le fasse pas.
— Tu sais que tu t'inquiètes pour rien, Papa ?
Narfi lui adresse un immense sourire, visiblement plus au courant que lui sur la relation entre Vali et Tony. Loki soupire, venant jouer avec un des boutons de sa chemise, lorsque Jarvis décide finalement d'accéder à sa requête.
— Et donc, le seul métal qui pourrait être plus résistant que ton alliage, c'est du vibranium, c'est ça ? Je me demande en quoi sont faites les armures sur Asgard. Je sais que c'est du métal, mais je ne me suis jamais posé la question. Oh, je dois avoir mon armure d'entraînement dans mes affaires, j'ai grandi depuis donc elle ne me va plus très bien, mais ça suffirait sans doute pour des essais ?
— Qu'est-ce que tu voudrais en échange ?
— Tu pourrais continuer à m'apprendre la technologie midgardienne ?
— Oh, Carter, ça c'est inclus dans le pack « devenons amis pour ne pas rendre Loki malheureux », surtout que tu es loin d'être un cornichon. Je n'enseigne pas, d'habitude.
— Pourquoi je ne comprends pas la moitié de ta phrase ?
— Il faudrait que je te fasse regarder Harry Potter et que je te parle de Peggy Carter pour ça.
Vali rit et par Odin, cela fait si longtemps que Loki n'a pas entendu sa petite fille rire. Il se pince les lèvres alors que son cœur se gonfle d'amour pour Tony qui fait sourire Vali, qui l'accueille dans son laboratoire sans hésiter, alors qu'il sait à quel point cette pièce en particulier lui sert de refuge.
— Tu aimes vraiment mon père, conclut d'ailleurs Vali, penchant la tête en observant Tony.
— Princesse, j'ai craché des fleurs pour ton père. On ne peut plus romantique, non ?
Loki ne l'aurait pas formulé de cette façon. Il plisse le nez, tandis que Narfi l'observe en plissant les yeux.
— P'a, on sait que vous êtes ensemble et tout, mais est-ce que tu as été aussi…
Le dieu soupire avant d'acquiescer et Narfi glisse d'une marche sous sa surprise, écarquillant les yeux. Il est plus facile qu'un mortel s'éprenne profondément d'un dieu que l'inverse, après tout. Loki peut voir la lueur d'inquiétude dans les yeux de son fils, parce que la mort à venir de Tony le brisera et ils le savent tous deux ; le dieu déteste voir le visage de Narfi se décomposer alors qu'il semble comprendre quelque chose.
— Tout ce barouf à Asgard… Ne me dis pas que tu as essayé d'obtenir une pomme d'or pour pouvoir la lui donner.
— Je suis désolé.
— Ne le sois pas. Vali et moi, on n'aurait de toute façon jamais pu trouver notre place là-bas à cause de notre sang. Au moins, maintenant, on a une maison.
Narfi esquisse un sourire doux, ses yeux se portant sur l'atelier.
— Et quelqu'un que j'ai envie d'appeler « Beau-Papa » pour voir la tête qu'il ferait.
Loki n'a pas le temps de répondre qu'il est de nouveau absorbé par la conversation dans l'atelier.
— Est-ce que tu m'autoriserais à t'apprendre à te défendre ? Tu as ton armure, certes, et j'en reconnais l'efficacité, mais tu n'es pas un combattant. Tu ne bouges pas comme tel. Et je me dis que, comme ça, tu serais moins blessé et Papa se ferait moins de cheveux blancs…
Tony en laisse tomber un de ses outils sur le sol et Loki se sent soudain profondément stupide. Il n'y a jamais pensé. À vrai dire, il ne regarde pratiquement plus les exploits d'Iron Man lorsqu'ils sont retransmis, de peur de faire une crise cardiaque ou quelque chose d'approchant sous sa frayeur. Personne ne peut exiger de lui qu'il supporte de voir son fiancé en danger. Le savoir est une chose, mais l'observer se prendre des coups ? Il agirait sur-le-champ alors qu'il a promis au SHIELD d'être discret.
— Vali, tu n'as pas à te forcer pour moi. Je me débrouille bien tout…
— Comment tu peux même imaginer que je me force à faire cette proposition ?
— Je suis le compagnon de ton père, celui qui te procure un toit au-dessus de la tête et j'oublie sans doute d'autres raisons.
Tony hausse les épaules et Loki serre ses doigts sur la rambarde de l'escalier. S'il s'écoutait, il se ruerait dans l'atelier pour prendre son fiancé dans ses bras et lui murmurer qu'il l'aime, qu'il le protégera et sera toujours là pour lui. Mais il sait aussi que s'il le fait maintenant, la relation naissante entre Vali et Tony en pâtira.
Qu'il a été idiot de penser que l'ingénieur allait mieux. Ses traumatismes et ses fêlures sont toujours là, dans l'ombre, prêts à ressurgir à la moindre faiblesse.
— Techniquement, Odin a été un grand-père décent pendant quelques décennies, ça ne m'empêche pas de le haïr. Tony, tu… Je t'apprécie. Beaucoup. Tu es le premier à part Père à m'estimer capable de quelque chose. Aux yeux des Ases, je ne suis qu'une stupide petite fille qui veut jouer à la guerrière. Même Sif ne croit pas en moi et me l'a bien fait comprendre. Aux yeux des Vanes, je suis une pauvre enfant que les Norns n'ont pas douée de magie.
Vali tourne le dos à Tony, les épaules tremblantes, et Loki a son cœur qui se sert quand Dumm-E s'approche d'elle pour se coller contre sa jambe, comme pour la réconforter.
— Toi, tu me dis que je suis intelligente, tu m'apprends la technologie midgardienne, tu me félicites à chaque progrès que je fais, quand bien même ça doit te paraître insignifiant. Je ne veux pas te perdre. Même si Père et toi vous vous sépareriez à l'instant, je voudrais toujours te voir. Je voudrais toujours que tu m'enseignes.
Loki peut voir le choc dans les yeux de Tony, le déni alors qu'il recule d'un pas. Et le dieu se sent profondément inutile alors qu'il sent qu'intervenir ne ferait qu'empirer les choses. Une main se pose sur son poignet et la serre doucement ; Narfi lui sourit, avec un air confiant.
— Fais-lui confiance. Nous ne sommes pas tes enfants pour rien. Langue d'argent, tout ça, tu as déjà oublié ? Elle sait comment parler.
— Mais je ne suis pas sûr que Tony arrive à l'entendre.
Son compagnon a du mal à accepter les compliments. Inconsciemment, il cherche toujours le moment où cela se révélera être de la manipulation. Parfois, Loki se dit que Tony a accepté ses sentiments parce qu'il crachait des fleurs et que les fleurs ne peuvent pas mentir, qu'il l'accepte à ses côtés parce que Loki n'est pas Midgardien et n'a aucun intérêt dans l'argent ou les inventions de Stark Industries.
— Il y arrivera, chuchote Narfi.
— Comment tu peux en être aussi certain ?
— Parce que nous sommes tes enfants et que par extension, il nous accorde une partie de la confiance qu'il t'accorde. Ou alors il ne nous aurait jamais toléré chez lui en premier lieu.
Loki doit admettre que Narfi touche juste ; il inspire profondément pour se calmer, avant de voir Tony s'avancer vers Vali pour lui tapoter l'épaule. Sa fille se retourne et l'ingénieur l'étreint doucement, à la grande surprise du Dieu de la Malice.
— Tu mérites ces compliments. Tous les enfants en ont besoin pour grandir et le premier qui me dira le contraire, je lui fous mon poing dans la figure. Si un jour, tu as l'impression de n'être absolument rien, viens me voir, et je te rappellerais à quel point tu es une enfant exceptionnelle.
— Pour… Pourquoi ?
— J'ai grandi avec un père qui n'était jamais fier de moi. Je sais ce que ça fait, d'attendre des compliments qui ne viendront jamais. Je ne te ferais pas ça. J'ai des défauts, mais pas celui-là. Je crois ?
— Le grand Tony Stark ne peut pas avoir de défauts, voyons ! renifle Vali.
Tony rit doucement en serrant une peu plus la jeune femme contre lui et elle glisse à son tour ses bras contre lui, cachant son visage dans sa nuque. Loki se sent soudain comme un voyeur et remonte les escaliers, suivi par Narfi qui arbore un sourire satisfait, le genre de sourire qui signifie « Je te l'avais bien dit ».
— Du coup, je peux avoir une armure comme la tienne ? Comme ça, on bottera les fesses des méchants qui veulent diriger la Terre ensemble !
Loki se fige, comprenant que Jarvis diffuse toujours la discussion qui se déroule dans l'atelier comme il ne lui a pas dit d'y mettre fin ; le rire chaud de Tony le rassure cependant et un fin sourire ourle ses lèvres alors qu'il entend la réponse de son compagnon.
— Tu veux quelles couleurs, Captain America ?
— Vert et or !
Narfi le lui a bien dit. Loki n'a pas à s'inquiéter. Ses enfants font petit à petit leur nid dans le cœur de l'ingénieur et inversement. Cela mettra du temps, mais Tony est leur famille, la Tour Stark est leur maison, la Terre leur refuge. Ils ont tant de choses à défendre, désormais.
C'est Fury qui sera content, tient.
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