Cet OS a été écrit dans le cadre de l'ASPIC Angst du serveur Potterfictions ( /862aSNBDk6). Il ne peut faire plus de 10'000 mots et répond à un prompt imposé disponible à la fin du texte.
Harry, Ron, Hermione, Neville et Luna étaient de retour dans un compartiment du Poudlard Express pour entamer leur huitième année.
La direction avait proposé deux solutions aux élèves qui le souhaitaient : soit passer leurs ASPIC en candidats libres, soit faire une huitième année au sein de l'école. La plupart d'entre eux, toutes maisons confondues, avaient choisi de revenir. Ils souhaitaient passer une année scolaire calme, sans avoir peur de mourir d'un instant à l'autre et garder de bons souvenirs de leur école.
— C'est étrange, non ? demanda Ron alors que le train était parti depuis deux bonnes heures.
— Quoi ? De retourner à Poudlard ? demanda Hermione.
— Après tout ce qu'on y a vécu… Comment voulez-vous remettre un pied dans la Grande Salle sans revoir tous ces blessés… sans revoir… tous ces morts…
La dernière phrase de Ron mourut dans un sanglot. Ce retour à l'école n'allait être facile pour personne, ils avaient tous perdu quelqu'un. Un simple camarade, un bon copain d'école, un petit-ami ou même un membre de leur famille. Ils avaient tous vécu l'enfer et, forcément, le retour allait être délicat. Tout le petit groupe faisait confiance au Professeur McGonagall, à la tête de l'école de sorcellerie, pour que le retour se passe au mieux.
Luna n'écouta pas le reste de la conversation, fixant un point au-dessus de la tête d'Hermione. Personne ne fit la moindre remarque sur le fait qu'elle ne prenait pas part à la conversation. Ils avaient tous l'habitude de la côtoyer et ils ne partageaient pas spécialement sa vision des choses.
— Ca va, Luna ? lui demanda Neville, la sortant de ses pensées.
— Oui, tout va bien. J'avais cru voir des nargoles s'approcher de ta valise.
Neville sourit tendrement en la regardant tandis qu'Hermione et Ron levèrent les yeux au ciel.
Ils arrivèrent à Poudlard à peine une heure plus tard. De nombreux élèves s'arrêtèrent brusquement devant les calèches. Contrairement aux années précédentes, la majorité d'entre eux pouvaient désormais voire comment elles avançaient. Aujourd'hui avait lieu leur première rencontre avec les sombrals.
Harry prit la main de Ron qui ne semblait plus pouvoir bouger et ils montèrent tous les cinq dans une calèche. Le trajet jusqu'au château fut silencieux. Personne n'osait parler, le regard fixé sur les étranges animaux.
— Ils sont très gentils vous savez, commença Luna. J'aime leur amener des pommes lorsque nous avons des pauses entre les cours.
Ils la regardèrent tous, surpris. Ils ne doutaient pas que ces animaux devaient être dociles pour accompagner les jeunes sorciers en tirant des dizaines de calèches, mais de là à les trouver gentils…
— Ils m'apaisent, ajouta-t-elle au bout de quelques minutes de silence. Ils sont toujours calmes, leurs mouvements sont lents, on dirait de l'eau qui bouge au gré du vent.
Luna perdit soudain son regard sur les marches de la calèche, arrêtant d'un coup de parler. Elle semblait tellement loin que personne n'osa la déranger durant le reste du voyage. Les conversations reprirent petit à petit et, ne s'apercevant pas qu'ils étaient arrivés à destination, Neville dû secouer gentiment la jeune fille par l'épaule. Sans ça elle aurait sûrement repris la direction de Pré-au-Lard.
Les élèves de la deuxième à la huitième année prirent place dans la Grande Salle afin d'assister à la réparation des nouveaux et, surtout, au banquet de bienvenue.
Minerva leur servit un long discours, mettant en avant la nécessité de rester unis après de tels événements et leur annonça par la même occasion un changement majeur au sein de l'école. Ils gardaient leurs dortoirs par maison comme c'était le cas depuis la nuit des temps, mais l'organisation allait changer pour les repas.
Pour la vie quotidienne, huit grandes tables allaient être dressées en plus de la table des professeurs afin de regrouper les élèves par années. Les repas par maisons n'auraient lieu que pour les grands évènements. La nouvelle ne fut pas forcément bien accueillie. Beaucoup protestèrent, ne trouvant pas spécialement nécessaire de mettre de telles mesures en place. Un regard noir de la directrice sur l'assemblée suffit à faire taire les rumeurs et retrouver le calme.
Les plats apparurent sur les tables et chacun passa à table. Au moment de se saisir de ses couverts, Neville lâcha brusquement son couteau. Le bruit attira quelques-uns de ses voisins de tables.
— Tout va bien Nev' ? demanda Ron, la bouche pleine.
— Oui ça va, répondit-il en regardant le fond de sa main.
Une étrange marque rouge était apparue dans le fond de sa paume et la zone était beaucoup plus sensible que d'habitude. Il avait dû serrer trop fort la rampe de la calèche au moment d'en descendre. Il ne voyait que ça. Il espérait que la douleur passerait rapidement, il avait son premier cours de botanique le lendemain et il espérait bien pouvoir se servir de son sécateur correctement.
Le repas fut ponctué de longues conversations. Que ce soit sur les dernières modes sorcières, les amours de vacances, les futurs cours ou des sujets plus graves, tels que les conséquences de la guerre ou les procès en cours. Néanmoins, chacun était heureux de revenir au château et ils comptaient profiter pleinement de cette nouvelle année.
Une fois le banquet terminé, tous les élèves regagnèrent leurs dortoirs. Luna, qui était partie avant les autres, rangeait tranquillement ses affaires lorsque ses camarades arrivèrent. Elle regardait souvent au-dessus de son armoire, comme si quelque chose d'étrange, qu'elle était la seule à voir, y était perché. Les autres filles, habituées à ses excentricités, n'en firent pas de cas et gagnèrent la salle de bain après avoir attrapé leurs trousses de toilettes.
Elles étaient là. Encore et toujours. Luna ne pouvait pas faire trois pas sans les avoir collés à elle. Les trois créatures qui la suivaient étaient apparues suite à la bataille de Poudlard. Luna n'aurait pas su être plus précise.
Depuis le départ du train elles étaient perchées sur le rebord du compartiment à bagage. Elles avaient ensuite voyagé sur les marches de la calèche. Durant le banquet, Luna les avait vues assises bien gentiment au-dessus de la porte de la Grande Salle. Elle avait espéré qu'elles la laissent tranquille lors de son retour à l'école de sorcellerie... Elles en avaient manifestement décidé autrement...
Personne n'avait fait le moindre commentaire sur ces étranges visiteurs. Au cours des mois qui venaient de passer, Luna avait bien remarqué qu'elle avait l'air d'être la seule à les voir, jamais son père n'avait demandé ce qu'elles faisaient plantées au bout de la table lors des repas, jamais ses amis n'avaient demandé pourquoi ces étranges personnages étaient là à chaque fois qu'ils se retrouvaient, jamais personne n'avait fait attention à elles.
Elle était seule, seule avec elles.
Luna avait fait de nombreuses recherches. Dans la bibliothèque de son père, dans de vieux grimoires ayant appartenu à sa mère ou même dans des livres moldus. Elle n'avait rien trouvé sur ces Garglopus comme elle avait décidé de les appeler. Elle avait trouvé ça original au début, ce petit trio de créatures qui la suivaient partout, faisaient des commentaires sur les choix qu'elle faisait. Ça lui paraissait bon enfant et inoffensif, mais, depuis quelque temps, elles se permettaient de lui donner des conseils, de tenter de lui imposer des choix ou de la critiquer quand elle voyait ses amis. Cela rendait Luna de plus en plus sceptique quant à leurs intentions.
Plus le temps passait et, ne trouvant aucune information sur ses nouveaux colocataires, plus elle commençait à penser que la situation n'était pas normale. Elle avait essayé d'en parler à son père, lui décrivant les trois sortes de gargouilles qu'elle voyait, mais il n'avait pas eu de réponse à lui apporter. Il n'avait jamais vu ce genre de créatures.
Elle leur avait trouvé un nom, pensant que ça allégerait un peu la situation. Les Garglopus avaient eu l'air d'aimer leur nouveau nom mais refusaient catégoriquement de lui dire d'où elles venaient, ce qu'elles étaient exactement ou ce qu'elles lui voulaient.
Comme tous les soirs depuis des mois, Luna alla se coucher, observée par trois yeux jaunes.
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Les premières semaines au château se passèrent aussi bien que possible. Aucune menace ne venait mettre en péril la scolarité des élèves et, pour la première fois depuis des années, ça leur faisait le plus grand bien. Il y avait toujours le conflit entre maison qui restait en fond, maintenu en partie grâce à la coupe à gagner à la fin de l'année, mais chacun faisait des efforts.
Les Serpentard avaient tendance à rester dans leur coin, même en mélangeant les maisons par niveau pour les repas, toutefois ils n'attaquaient plus à la première occasion comme ce fut le cas par le passé. La plupart d'entre eux avaient été biberonné à la supériorité des Sangs-purs et à la méprise des Moldus, les habitudes étaient dures à changer. Malgré tout, apprendre que la personne qui représentait ces idéaux et qui avait été votre Maître durant des années, était en réalité un Sang-mêlé devait être dur à encaisser. Cette année un né-moldu avait même était réparti chez les vert et argent, une grande première depuis la création de Poudlard.
Pour le banquet d'Halloween, les quatre grandes tables avaient été remises en place. Cette année, les élèves avaient pu venir déguisé et c'est ainsi que divers gobelins, fantômes, diables ou autres créatures magiques prirent place à table.
— Tu as vu le costume de Luna, Neville ? demanda innocemment Harry durant le repas.
— Euh… Non… Je n'ai pas fait attention, répondit le jeune homme.
Personne n'était dupe autour de la table, il se passait clairement quelque chose entre eux mais ni l'un ni l'autre n'était décidé à faire le premier pas… Neville, les joues rouges, chercha la jeune femme des yeux à la table des Serdaigle.
— Vous allez parfaitement bien ensemble pourtant, renchérit Ron. Elle en ange et toi en démon. Le couple parfait pour Halloween.
Luna était la seule à être venue déguisée en ange. Ses ailes n'étaient pas brûlées, aucune trace de sang n'était visible sur son costume, son auréole était bien en place sur sa tête, aucunes des caractéristiques d'Halloween n'étaient présentes dans sa tenue. Elle portait une longue robe blanche et un sort lui avait fait pousser de fausses ailes, blanches également, dans le milieu du dos. Beaucoup la regardaient, trouvant que son costume n'était pas assez sinistre. Mais elle s'en fichait, elle avait l'habitude d'être scrutée, d'être jugée.
Elle voulait contraster avec les trois Garglopus qui étaient parfaites dans ce décor, même si personne ne semblait les voir. Les étranges gargouilles avec un seul œil auraient été parfaites en statues pour accueillir les élèves à la porte de la Grande Salle.
Malheureusement pour Luna, pour elle, ce n'était pas de simples statues. Elles faisaient partie de son quotidien et, plus le temps passait, plus Luna désespérait de trouver comment s'en débarrasser. Elle avait pensé en parler avec la Directrice, mais à peine l'idée lui était venue que les Garglopus lui en avait fait toute une histoire, qu'elle était bien avec elles, qu'elles la comprenaient, qu'elles la connaissaient mieux que personne. Ce n'étaient pas ces arguments qui avaient empêché Luna d'aller parler à McGonagall, mais le fait qu'elles arrivent manifestement à lire dans son esprit. Cela avait tellement perturbé Luna qu'elle avait abandonné l'idée d'en parler à qui que ce soit.
Le dîner se termina et les élèves eurent droit à quelques petites heures de musique. Un groupe était venu spécialement pour la soirée d'Halloween, au plus grand bonheur des étudiants. Les musiques s'enchainèrent et les élèves se balançaient au rythme des différents morceaux. Plus la soirée avançait, plus le rythme des instruments devenait lent et calme, annonçant implicitement la fin des festivités.
Lors du dernier slow, Neville prit son courage à deux mains, un peu poussé par Harry et Ron, pour aller inviter Luna à danser. Elle était restée assise toute la soirée, convaincue par les Garglopus qu'elle était mieux près d'elles, installée sur un des grands tabourets le long du mur, que sur la piste à se dandiner avec le reste de l'école.
Malgré les fortes protestations des créatures, Luna accepta la main tendue de Neville. Ils se mêlèrent aux autres couples, les mains de Luna posées maladroitement dans le cou de Neville qui avait les siennes sur ses hanches à elle. Ils semblaient gênés de se retrouver aussi proches l'un de l'autre, ils n'osaient pas se regarder et leurs mouvements étaient maladroits. Malgré tout, le cœur de Luna s'emballa au fur et à mesure de la danse.
Ils étaient presque à la fin du morceau quand elle ressenti d'étranges picotements dans sa nuque. Lors de leur dernier tour, elle constata que les Garglopus s'étaient rapprochées et, même si leurs visages n'étaient pas des plus expressifs, Luna sentait clairement qu'elles n'appréciaient pas ce moment. Les dernières notes furent jouées, Neville déposa un léger baiser sur la joue de Luna et la raccompagna jusqu'à la porte de la Grande Salle.
Ainsi, elle ne remarqua ni le regard noir que les Garglopus lancèrent à son compagnon de danse ni le fait que l'une d'entre elle claqua des doigts en fixant le jeune homme.
Le lendemain, le petit groupe d'amis se retrouva autour de la table des huitièmes années pour le petit déjeuner. Hermione était installé depuis au moins une heure, un livre posé à côté d'elle, quand le reste du groupe de Gryffondor arriva.
Luna les rejoignit peu de temps après, le regard pétillant. Elle avait l'air en pleine forme, pour le plus grand plaisir de ses amis. Ils n'avaient pas osé lui en parler, mais depuis quelques mois ils la trouvaient moins joyeuse, moins excentrique, moins folle. Et même si certains de ses traits de caractère avaient été durs à accepter, ils s'étaient vite rendu compte que c'était ce qui faisait de Luna ce qu'elle était et qu'ils l'aimaient comme ça.
— Neville n'est pas avec vous ? demanda Hermione alors qu'elle leva enfin les yeux de son livre.
— Il ne se sentait pas bien, répondit Harry. Il avait très mal à la tête et n'arrivait pas à quitter son lit. Je ne l'ai jamais vu aussi mal depuis que je le connais. Seamus est allé chercher Madame Pomfresh, elle lui a donné des anti-douleurs et lui a ordonné de rester allongé toute la journée. Elle repasse le voir ce soir.
— Heureusement qu'il n'a bu que du jus de citrouille hier soir, qu'est-ce que ça aurait été sinon ? ricana Seamus avant d'engloutir sa troisième tartine.
La journée fut paisible pour le petit groupe de huitième année, ils n'avaient eu que le cours de botanique le matin, leur lundi après-midi ayant été laissé libre pour réviser leurs ASPIC. En remontant au dortoir, les garçons furent soulagés de trouver Neville en pleine forme. Madame Pomfresh n'avait pas su trouver l'origine de ses maux de tête, elle était persuadée que cela venait d'un mauvais sort mais elle n'avait pas réussi à l'identifier. Persuadée que cela n'était qu'une blague entre étudiants, elle ne chercha pas plus loin et lui avait prescrit quelques potions anti-douleurs.
— Vous avez vu quoi en Botanique ce matin ? se renseigna Neville auprès de ses camarades. J'étais tellement dégouté d'être coincé ici...
— Rien de passionnant, répondit Ron, tu n'as rien loupé...
— Ron te dit ça parce qu'il n'a pas aimé le cours, ricana Harry, nous avons dû rempoter des Geranium Dentu et monsieur s'est fait mordre parce qu'il n'a pas écouté les consignes.
Tout le dortoir parti dans un éclat de rire, sauf Ron, encore vexé d'avoir perdu face à une plante verte. Dean était passé par les cuisines en remontant et les garçons profitèrent de leur soirée en mangeant des sucreries tout en jouant à la bataille explosive. Les maux de tête de Neville, assez violent pour le clouer au lit, semblèrent être un lointain souvenir, au moins pour le moment.
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Les mois passèrent aussi rapidement que vol le vif d'or et, dans la Grande Salle, les citrouilles furent rapidement remplacées par les sapins. Les étudiants avaient assez vite constaté que les professeurs avaient surtout fait de grosses révisions durant les premières semaines car, dorénavant, ils devaient vraiment se concentrer sur leurs devoirs pour garder leur niveau.
Neville estimait d'ailleurs que les quantités de devoir à rendre étaient à l'origine de ses nombreux maux de tête. Ils étaient arrivés en même temps que le banquet d'Halloween et, manifestement, ils ne voulaient plus le quitter depuis. Madame Pomfresh n'ayant toujours pas d'explications rationnelles, lui avait fourni quelques potions anti-douleurs supplémentaires à condition qu'il ne les prenne que si la douleur étaient trop intenses.
— J'ai cru que ces examens blancs n'en finiraient jamais ! s'exclama Harry en sortant dans la cour du château.
— Finir par l'histoire de la magie… C'était horrible ! renchérit Ron.
— J'aurais bien aimé, au contraire, avoir une heure en plus, insista Hermione, je n'ai pas eu le temps de parler de la bataille des gnomes au Vème siècle dans ma dissertation et...
Les protestations d'Hermione furent interrompues par un projectile blanc qui venait de lui atterrir dans le dos. La magie des étendues de neige immaculées pouvait faire retomber tout le monde en enfance, c'est ainsi que les trois Gryffondor se lancèrent dans une bataille de boules de neige, bientôt rejoints par les autres élèves de leur promotion. Même les Serpentard s'étaient joints à eux et ils passèrent tous une agréable fin de journée.
Le jour suivant, de nombreux élèves quittèrent le château pour rejoindre leurs familles pour les fêtes. Cette année, Harry, Ron et Hermione avaient choisi de rester à l'école. Cette décision, évidemment, ne plaisait pas à Madame Weasley qui aurait préféré avoir le plus de personne possible à ses côtés mais elle les comprenait.
Ils avaient reçu de nombreuses invitations, que ce soit du Ministre lui-même, des agents du ministère pour les différents banquets organisés ou de grandes familles sorcière, et afin de ne froisser personne, ils avaient choisi de toutes les refuser. La fuite n'avait jamais guidé leurs décisions par le passé mais, pour une fois, ils avaient choisi de céder à la tentation.
La plupart des élèves de huitième année étaient également restés à Poudlard. Officiellement, c'était pour plus facilement réviser leurs examens. Officieusement, tout le monde savait qu'ils voulaient profiter du calme du château pour vaquer à des occupations plus ou moins scolaires…
Ils étaient une trentaine à passer le réveillon ensemble dans la Grande Salle en comptant les professeurs qui s'étaient portés volontaires pour rester avec les étudiants. La soirée fut agréable, les professeurs avaient organisé une sorte de jeu où chaque étudiant devait donner un mot et le dernier à se prononcer devait parvenir à faire une phrase cohérente avec l'ensemble.
Contre toute attente, chacun passa un bon moment et, jour de fête oblige, les élèves rejoignirent leurs dortoirs peu après minuit. Les huitièmes années de Gryffondor, accompagnés de Luna, Pansy, invitée par Ron et Ginny – qui avait également choisi de rester – se rendirent dans la salle sur demande afin de profiter de leur fête de Noël pour une petite heure en plus.
Même là, le soir de Noël, les Garglopus suivaient Luna. Elles avaient passé la soirée au pied du plus imposant sapin de la Grande Salle, s'assurant de toujours avoir un œil sur leur amie. Luna les avait regardés à plusieurs reprises, semblant chercher un geste ou un mot à leurs propos venant de leurs amis ou des enseignants. Une fois de plus, personne n'avait prêté attention à elles.
Elles sentaient bien que Luna commençait à douter de leur réalité, c'était exactement la situation qu'elles espéraient. En doutant, Luna allait s'isoler et elle ne serait rien qu'à elles.
Ils commencèrent par un traditionnel « action ou vérité » auquel Pansy proposa une petite variante, ils avaient le droit de sauter leur tour si la question était trop intime pour eux, mais devaient prendre un shot de tequila en échange. Ils entamèrent leur troisième tour quand Ginny, légèrement alcoolisée, se décida à métamorphoser une bougie en branche de gui et l'ensorcela pour qu'elle vole dans la pièce. Le gui virevolta, s'arrêta au-dessus de Seamus et Dean qui ne se firent pas prier pour honorer la tradition du baiser.
Ils terminèrent leur tour et s'apprêtèrent à regagner leurs dortoirs pour la nuit quand le gui s'arrêta de nouveau au-dessus de leur groupe. Tout le monde était d'accord pour dire que la branche se situait au-dessus de Luna et Neville. Ce dernier lança un regard soupçonneux sur ses amis, cherchant du regard celui qui avait sa baguette en main. Luna, elle, se concentra plutôt sur les trois gargouilles qui les observaient. Elles lui disaient que ce n'était pas une bonne idée, qu'on ne jouait pas avec ça, mais Luna ne les écoutait pas. Ce n'était pas un jeu, elle en avait envie. Et ce n'était pas trois créatures dans sa tête qui allaient l'en empêcher.
— Tu sais, Luna, on n'est pas obligé… bredouilla Neville.
— Bien sûr que si, sinon les joncheruines ne nous laisseront pas tranquille, répondit Luna, elles n'aiment pas qu'on se défile. J'en ai aperçu plusieurs dans la salle depuis que nous y sommes.
— Si c'est pour faire plaisir aux joncheruines… murmura Ginny, taquine.
Écarlate, Neville s'approcha lentement de Luna, souhaitant vraiment s'assurer de son accord. Il déposa une de ses mains sur sa joue, la caressant délicatement avec son pouce. Il approcha son visage de celui de la jeune fille qui franchit les derniers centimètres pour que leurs lèvres se rencontrent. Le baiser est d'abord délicat, conscient que leurs amis étaient autour d'eux, avant de devenir plus pressant. Le monde semble s'arrêter autour d'eaux, leurs bouches dansaient l'une avec l'autre, ils oubliaient où ils trouvaient. Ils oubliaient que leurs amis étaient là et que tout avait commencé à cause d'un simple morceau de bois.
Les lèvres de la jeune fille s'entrouvrirent pour laisser passer la langue de Neville. Le baiser devenant plus profond, plus intense, plus violent.
— Vous savez que vous pouvez faire apparaître un lit pour ce genre de chose ?
Le commentaire de Ron et les rires de leurs amis les arrêtèrent tous les deux. Ils se séparèrent à contre cœur, reprenant enfin leur souffle. Luna, sur un petit nuage, ne remarqua même pas que les Garglopus fixaient Neville du regard.
— Maintenant qu'ils ont réussi à se décoller, on peut aller se coucher ? demanda Harry.
Chacun regagna son dortoir en essayant de se faire le plus discret possible. Ils étaient tous partis avec quelques secondes d'écart pour éviter que tout le groupe se fasse prendre en cas de problème.
— Alors Neville, sympa ce réveillon, non ? demanda Dean une fois que tous les garçons furent au lit.
— C'est sûr que ça change des réveillons avec ma grand-mère, répondit-il, ne souhaitant pas apporter de l'eau à son moulin. Ça ne vous démange pas, vous ? J'ai l'impression d'avoir pris ma douche avec des orties…
Comprenant que ce n'était pas la peine d'insister et que Neville essayait de changer de sujet, les garçons fermèrent tous les rideaux de leurs baldaquins.
La nuit de Neville fut mauvaise. Il n'arrêtait pas de bouger, de se gratter, il avait chaud et tout son corps le brûlait. Lorsqu'ils se rendit dans la salle de bain, voulant prendre une douche froide afin d'atténuer les brûlures, il constata que son corps était rempli de plaques rouges.
Il entra dans la cabine de douche, espérant que le froid ferait effet jusqu'à la fin du couvre-feu, sans remarquer qu'il n'était pas seul dans la salle de bain. Les trois Garglopus avaient laissé Luna quelque temps pour venir contempler leur œuvre. Un léger sourire prit place sur leur visage, visiblement fières d'elles, et elles disparurent dans un claquement de doigts.
Neville se rendit à l'infirmerie à la première heure. Entre les plaques et les maux de tête, Madame Pomfresh était inquiète. Il y avait véritablement quelque chose qui lui échappait mais elle ne parvenait pas à trouver ce qui faisait souffrir le Gryffondor. Elle le garda en observation durant trois jours, le temps que les plaques diminuent. Luna passa de nombreuses heures à ses côtés lui tenant la main et ne se doutant pas une seule minute qu'elle pouvait être à l'origine de ses problèmes.
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Plus le temps passait et plus Neville souffrait. Ses maux de tête étaient toujours présents et ses plaques apparaissaient et disparaissaient de manière totalement aléatoire et très rapidement. Il pouvait avoir une plaque lui recouvrant la moitié du dos quand il était dans la Grande Salle et, le temps d'arriver à l'infirmerie, elle avait disparu.
Madame Pomfresh avait beau chercher, jeter des sorts, faire des analyses, rien n'y faisait. Neville passait son temps à alterner entre les potions anti-douleurs et les baumes anti démangeaisons.
Le seul point positif dans sa vie depuis la nouvelle année était son couple avec Luna. Ils avaient commencé à cause d'une stupide tradition de Noël et, au bout de quelques semaines, avaient décidés de révéler officiellement leur relation à leurs amis. Ils leur en avaient parlé autour d'une bièraubeurre lors d'une de leurs sorties. Neville ne fut même pas surpris de voir quelques mornilles s'échanger dans le groupe.
Luna essayait également de se détendre et de profiter de cette nouvelle dynamique dans sa vie afin d'oublier les Garglopus. Évidemment, les gargouilles faisaient toujours partie de son quotidien, elles étaient là dès que Luna ouvrait les yeux et c'était les dernières choses qu'elle voyait le soir avant de s'endormir. Malgré tout, elle essayait de les laisser de côté. Elle évitait de les chercher du regard, elle évitait de leur parler et surtout, elle évitait de les écouter.
Depuis quelques semaines, malgré les tentatives de Luna, elles étaient de plus en plus présentes dans sa vie. Elles lui parlaient constamment si bien que Luna avait de plus en plus de mal à se concentrer sur ce que lui disaient ses camarades ou ses enseignants. C'est principalement à cause de ça que Luna passait de plus en plus de temps seule, souvent enfermée dans les toilettes, pour chercher un peu de calme.
Elle avait essayé de leur jeter un sort de silence mais elles avaient réussi à le retourner contre elle. Les Garglopus s'étaient même arrangées pour que Luna ne puisse pas enlever ce sort seule et elle avait donc dû se résoudre à aller à l'infirmerie. La jeune fille avait dû expliquer à madame Pomfresh qu'elle s'entraînait et que le sort avait ricoché sur un miroir. Elle avait bien remarqué que l'infirmière n'était pas dupe mais Luna n'avait pas trouvé mieux sur le moment.
Les huitièmes années s'étaient tous retrouvés dans le parc, souhaitant profiter du soleil et du début du printemps afin de se détendre un peu. Les ASPIC approchaient et le rythme était de plus en plus soutenu.
— Ca vous dit d'aller voler un peu ? demanda Harry.
— Tu n'as jamais su tenir en place, se moqua gentiment Hermione, mais allez-y si vous voulez, je vais en profiter pour lire un peu.
La plupart du groupe se dirigea vers le stade de Quidditch, seuls Hermione, Luna et Neville étaient restés assis.
— Ca te dis qu'on aille se balader, Luna ?
Neville sentait bien que, de plus en plus, Luna était ailleurs. Bien sûr, elle avait toujours eu son caractère, elle avait son propre fonctionnement mais, parfois, il pouvait lire de la peur sur son visage. Il n'avait jamais osé lui en parler, il avait peur d'être maladroit. Plus le temps passait et plus ses maux de tête étaient violents, plus ses plaques le brûlait et le fait que personne ne trouve d'explication commençait à l'inquiéter. Il ne voulait plus perdre de temps, il ignorait ce que l'avenir lui réservait.
Luna se leva en lui attrapant la main. Aussitôt, Neville sera les dents tant la douleur était violente. Il avait l'impression d'avoir un troupeau d'Hippogriffes à la place du cerveau. Ils marchèrent en silence le long du lac.
— Tu es vraiment obligé de lui tenir la main ? demanda une petite voix dans la tête de Luna.
— Elle à raison, renchérit une seconde voix, ce n'est pas ton père…
— Ni ta mère… ricana la troisième Garglopus.
— Comment osez-vous ? cria Luna en se retournant violemment.
— Ca va ? demanda Neville, visiblement inquiet.
Luna se rendit compte qu'elle avait prononcé cette dernière phrase à voix haute, devant Neville, et s'en voulut immédiatement. Qu'allait-t-il penser d'elle maintenant ? Sûrement qu'elle était folle, c'est ce que tout le monde pensait déjà de toute manière…
— Je vois bien que ça ne va pas si bien que ça, tu sais ? insista Neville.
Les yeux de Luna se remplirent de larmes. Que pouvait-elle lui dire ? Que trois créatures avaient élu domicile chez elle depuis la guerre ? Qu'elle les voyait au quotidien mais qu'elles n'étaient visibles pour personne d'autre ? Qu'elle avait vraiment peur de devenir folle ?
— Tu ne peux pas lui dire tout ça… Il ne te croira jamais…
— Mais nous on sait que tu n'es pas folle.
— On est bien toutes les quatre…
— Oh, on peut retourner s'enfermer dans la cabine du cinquième étage ?! Vous savez, celle toute au fond, avec les toiles d'araignées au plafond ? C'est ma préférée !
S'ensuivit une longue discussion entre les Garglopus pour choisir l'endroit dans lequel elles allaient, avec Luna, se réfugier pour le reste de la journée. Que cela plaise ou non à la jeune fille.
Luna n'en pouvait plus, elle voulait que les voix cessent, que toute cette situation s'arrête. Elle voulait retrouver un peu de paix.
Elle se jeta alors dans les bras de Neville, seul endroit où elle se sentait bien et le serra le plus fort possible, les lames roulantes sur ses joues. Il resserra ses bras autour du corps de Luna, elle n'avait jamais paru aussi petite et fragile qu'à cet instant.
Entre deux sanglots, elle arrivait à bafouiller quelques mots que Neville avait du mal à comprendre. Il distinguait les mots « guerre », « maison », « temps » et « école » mais n'arrivait pas à voir de liens entre eux.
— Ça va aller Luna, on est tous un peu tendu en ce moment mais ça va aller, murmura tendrement Neville.
— Je… J… Je t'aime Neville, parvint à murmurer Luna entre deux torrents de larmes.
La vue de Luna était trop brouillée pour discerner clairement ce qui se passait autour d'elle. Les Garglopus, quant à elles, n'avaient pas perdu une miette de la scène et, a peine Luna eu le temps de finir sa phrase qu'elles claquèrent des doigts.
Luna senti que la poigne de Neville était de plus en plus faible, sa respiration de plus en plus laborieuse. Il tenta de s'accrocher à Luna comme si sa vie en dépendait. Elle eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait que Neville tomba au sol, inconscient.
Les jours passaient et l'état de Neville ne s'améliorait pas. Des guérisseurs étaient venus de Ste Mangouste mais personne n'avait su déterminer l'origine de son état d'inconscience.
Luna venait le voir tous les jours, passant autant de temps que possible à ses côtés.
— Pourquoi sommes-nous là ? demanda une des Garglopus le troisième jour. Le gars est faible, il n'est pas fait pour toi.
— A peine un petit mot d'amour et bim, plus personne, insista la seconde, sachant pertinemment que c'était leur sort qui était à l'origine de tout.
— Si tu nous disais la même chose, on ne tomberait pas comme les feuilles en automne, nous…
Luna leur lança un regard noir, espérant les intimider un peu et, surtout, souhaitant les faire taire. Elles n'arrêtaient pas de critiquer Neville depuis qu'il était allongé dans son lit, et cela devenait insupportable.
Au bout d'une semaine, il finit par se réveiller. Les souvenirs de son malaise étaient flous, au plus grand bonheur des Garglopus.
Il resta quelques jours en observation à l'infirmerie, souffrant encore de maux de tête et se plaignant de vertiges. Il put regagner le dortoir des Gryffondor à la seule condition de venir faire un bilan quotidien avec madame Pomfresh. Il accepta cette condition à contre cœur mais la chaleur de son dortoir serait tout de même plus agréable que les murs blancs et froids de l'infirmerie.
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Les examens venaient de se terminer et les élèves pouvaient profiter de quelques jours de tranquillité dans le château avant de reprendre le Poudlard Express.
— Vous comptez faire quoi l'année prochaine ? demanda Dean au groupe de dernières années qui allait définitivement quitter le château.
— Pour les autres on s'en fiche, mais toi tu restes avec nous ! annonça l'une des Garglopus à Luna.
— J'ai été sélectionné pour commencer la formation d'Auror, répondit Harry.
— Je vais aller aider Georges à la boutique, reprit Ron, il m'a avoué dans un hibou qu'il avait du mal à s'en sortir…
— Je ne sais pas encore, expliqua Luna, je voudrais bien voyager mais rien n'est encore sûr.
Luna avait parlé à Neville de ses envies de voyage et le jeune homme avait adoré l'idée. Après ce qu'ils avaient vécu, ils avaient bien le droit de décompresser et de voir le monde. Le seul point négatif était que son état de santé semblait difficilement compatible avec un voyage aussi long.
Il arrivait encore fréquemment à Neville de souffrir de plaques urticantes ou de violents maux de tête. Il n'avait pas refait de malaise depuis celui du parc mais les vertiges étaient quotidiens. Bien souvent, les symptômes s'atténuaient quand il passait dans la tour de Gryffondor, sûrement le fait d'être dans un endroit connu et réconfortant.
La conversation continuait, chacun expliquant son choix d'orientation et la carrière qu'il aimerait avoir.
Luna senti une main de poser délicatement dans son dos.
— On les laisse un peu ? J'ai une surprise pour toi, lui murmura Neville pour que personne d'autre ne les entende.
Ils se levèrent discrètement et Luna attrapa la main de son petit ami. Neville les guida à travers le château jusqu'à arriver devant la salle sur demande.
Il passa trois fois devant la tapisserie des trolls et une petite porte en bois apparue sur le mur.
— C'est ici que tout a commencé pour toi et moi, bafouilla Neville, je me suis dit que ça serait sympa qu'on y passe une de nos dernières soirées au château.
—Pfiou… Nom d'une gargouille, qu'est-ce qu'il est niais…
Ils rentrèrent dans la salle et Luna put constater la présence d'une table dressée pour deux personnes, d'un canapé installé devant une cheminée et, un peu plus à l'écart, se tenait un lit double.
Neville rougit quand les yeux de Luna se posèrent sur ce dernier.
Ils s'installèrent autour de la table, prêts à savourer le dîner. Ils passèrent un bon moment, loin de leurs soucis respectifs. Pour la première fois depuis plus d'un an, les Garglopus laissèrent un peu de répit à Luna. Elles avaient dû se cacher car, pour son plus grand bonheur, elle ne les vit pas de la soirée. Neville paraissait également plus apaisé et, lorsque Luna lui demanda, il lui confirma qu'il n'avait ni démangeaisons ni maux de tête pour la première fois depuis le début de l'année.
Ils prirent leur dessert, installé sur le canapé. Les elfes leur avaient préparé un délicieux fondant au chocolat, le dessert préféré de Luna.
Ils profitaient pleinement de leur soirée, ils discutaient, s'embrassaient, discutaient encore. Timidement, Luna attrapa la main de Neville pour le conduire jusqu'au lit où ils prirent place.
Les caresses étaient d'abord timides, chacun apprenant à découvrir l'autre du bout des doigts, avant de devenir plus assumées, plus franches.
Luna ne s'était jamais senti aussi bien qu'à cet instant, nue dans les bras de l'homme qu'elle aimait.
— Tu es si belle, lui déclara Neville en la pénétrant, je t'aime tellement.
Luna et Neville allaient se souvenir longtemps de ce moment. Évidemment, ça n'avait pas été parfait mais ils avaient pris leur temps et avaient profité de chaque instant comme c'était le cas depuis le début de leur histoire. Cette première fois était totalement à leur image et c'était tout ce qui comptait à leurs yeux.
Luna enfila la chemise de Neville pour aller se servir un verre d'eau alors qu'il était toujours nu, sur le lit.
Lorsqu'elle se retourna, son verre à la main, ce qu'elle vit lui glaça le sang.
Neville était toujours là, adossé à la tête de lit, dans le plus simple appareil. Les Garglopus se tenaient en face de lui, installées confortablement sur le matelas. Lorsqu'elles remarquèrent que Luna était de nouveau là, elles claquèrent des doigts, à l'unisson.
Dans un sifflement, une des chaînes retenant le lustre cassa et l'objet commença sa chute. Neville se tenait parfaitement sur sa trajectoire. La scène dura à peine une seconde, si bien que le jeune homme n'eut pas le temps de se rendre compte de la situation.
Luna, elle, au contraire avait tout vu au ralenti mais n'avait rien pu faire. Elle se tenait là, debout à côté du lit où ils venaient de faire l'amour, le verre cassé à ses pieds et Neville… Neville était là, allongé, du sang se répandant partout sur la taie d'oreiller, la gorge tranchée par le passage du lustre métallique.
— Tu es à nous Luna Lovegood…
— A nous et à personne d'autre…
— On avait pourtant essayé de te prévenir… mais tu n'en fais toujours qu'à ta tête…
— Maintenant, c'est lui qui n'en a plus…
— Mais c'est toi qui devras vivre avec ça…
— Ne t'en fais pas, nous sommes là pour toi…
Au milieu de la nuit, tout le château pu entendre raisonner un effroyable cri de douleur.
Voici le prompt qui m'a été imposé :
"Luna est hantée par des créatures qu'elle est la seule à voir et qui sont jalouses de ne pas être le centre de son attention. Lorsque Luna touche la personne qu'elle aime, les créatures réagissent et Luna cause une souffrance terrible à son partenaire."
Merci pour votre lecture en espérant que, malgré tout, le texte vous ait plu ! N'hésitez pas à mettre ce texte en favori, en suivi ou tout simplement à suivre mon compte car il aura une suite et d'autres projets sont en cours d'écriture :)
